SNCF : l’accord avec Farandou sur les fins de carrière casse-t-il la loi sur les retraites ?

Bruno Le Maire court-circuité ?…

Image d'illustration.

Un communiqué du gouvernement est tombé le matin de l’audition devant la commission sénatoriale de l’aménagement du territoire : le mandat du PDG, qui n’aurait atteint la limite d’âge qu’en juillet 2025, ne sera pas renouvelé au-delà de la période des Jeux Olympiques.

Voilà plusieurs jours que le ministre de l’Economie et des Finances manifeste son mécontentement après la signature d’un accord sur les fins de carrière, entre la direction et quatre syndicats représentatifs des cheminots.

L’accord de Faraudou avec les syndicats sabote la réforme des retraites

Jean-Pierre Farandou va devoir assumer seul l’accord polémique passé à la SNCF, qui annule la réforme des retraites. Et crée un régîme spécial… Avec cette réforme, l’âge de départ à la retraite est passé à 54 ans pour les cheminots (10 ans avant le reste des Français) et 57 ans pour les autres cadres.

Le gouvernement jure que personne n’était au courant, ni à l’Elysée, ni à Matignon, ni à Bercy. Personne, on vous dit. Cet accord annule les effets de la réforme la plus importante du second quinquennat de Macron, mais l’exécutif n’est pas au courant. Le journal L’Opinion affirmait la semaine dernière que le cabinet du premier ministre était au courant, ce qui a été démenti et a provoqué la colère de l’entourage du premier ministre.

En menaçant de bloquer la circulation des trains au moment des JO, les cheminots ont réalisé un véritable exploit : décrocher des avantages pérennes et totalement démesurés, notamment en matière de retraites.

La SNCF est l’entreprise qui a le plus dégringolé dans le classement 2024 des entreprises préférées des Français, perdant 26 places. En cause, une image dégradée à l’approche des JO, notamment en raison de grèves à répétition.

Bruno Le Maire estime que l’accord n’est « pas satisfaisant à [ses] yeux » et parle d’un « dysfonctionnement ». « Un accord est signé qui engage effectivement les équilibres de la réforme des retraites et les équilibres financiers de la SNCF. Je n’ai pas été averti », avait-il pesté la semaine dernière.

A 30 mois de la retraite, ils vont pouvoir se mettre en cessation de travail, c’est-à-dire ne pas travailler pendant 15 mois tout en étant payés à 75% de leur salaire. Le coût de l’opération est estimé à 300 millions d’euros, selon l’IFRAP.

« Un bon accord qui ne contourne pas la loi sur les retraites « 

« Ma conviction, c’est que c’est un bon accord qui ne contourne pas la loi sur les retraites », a réagi Jean-Pierre Farandou devant la commission sénatoriale. Avant de préciser que le coût est « raisonnable », « avec de vrais bénéfices pour l’entreprise ».

En matière de méthode, Jean-Pierre Farandou a affirmé que le processus avait été « transparent » et « non caché ». Le chef d’entreprise a rappelé que « les pouvoirs publics » avaient demandé, à l’automne 2023, d’engager des négociations sur la cession progressive d’activité, dans les carrières « liées à la pénibilité ». « On peut donc considérer que le gouvernement est au courant qu’on engage une négociation au moins dans son principe, puisqu’il nous le demande », s’est exclamé Jean-Pierre Farandou, avant d’ajouter que l’Etat, des membres de la haute administration de Bercy, étaient représentés au conseil d’administration du groupe. C’est dans ce contexte que l’accord de 2008 a été renégocié.

Le PDG du groupe SNCF a par ailleurs indiqué que les négociations avaient été évoquées à l’occasion d’une interview dans Le Monde, en février. « Je ne comprends pas les accusations d’opacité, de manque de transparence ou de manque d’information. »

« Je m’engage devant vous à compenser le coût sans le répercussion sur les prix des billets, et à préserver les marges de l’entreprise. Il ne coûtera rien au contribuable. »  (Jean-Pierre Farandou, PDG de la SNCF, le 7 mai 2024)

Interrogé sur le coût du « compromis » trouvé avec les représentants du personnel, Jean-Pierre Farandou a précisé que les deux volets de l’accord coûteront à la SNCF 35 millions d’euros, soit « 0,3 % de la masse salariale ». Le PDG a pris l’engagement devant les sénateurs à « compenser le coût, sans le répercuter sur les prix des billets et à préserver les marges de l’entreprise ». « Il ne coûtera rien au contribuable », a-t-il insisté.

Rappelant que « 91 000 cheminots » tiennent un emploi reconnu comme pénible, que ce soit en raison des contraintes physiques ou des horaires décalés, le patron de l’entreprise ferroviaire a défendu la nécessité de réaménager les fins de carrière, en matière de reconversion, mais aussi de perspectives de rémunérations avec le recul de l’âge légal de départ. Pour Jean-Pierre Farandou, ces différents volets de l’accord sont importants tant pour les salariés de la SNCF et de leurs conditions de travail, tant pour les usagers. « Tout cela est positif pour nos clients. Nos agents participent à la production de services. Ce n’est pas la même chose, s’ils ne sont pas en forme, ou engagés. »

Les popularités d’Edouard Philippe et de Bruno Le Maire s’effritent

Les Français font désormais le partage entre les protecteurs de leurs intérêts et les populistes

Les soutiens du président de la République ont rarement autant pâti de l’impopularité de Macron. Au baromètre Cluster17-Le Point, les cotes de popularité d’Edouard Philippe et de Bruno Le Maire, deux figures fortes de la macronie, s’érodent (– 3 points), notamment auprès de leurs bases électorales de droite et du centre. La prudence de l’un et la poursuite en sous-main de la politique du carnet de chèques par l’autre, avant les Jeux olympiques, ne sont sans doute pas étrangères à ce désamour. On apprend ainsi que les cheminots SNCF menacent de grève sur les JO et que Jean-Pierre Farandou, leur patron, a aussitôt passé avec eux des accords sur un nouveau régime très spécial de leurs pré-retraites… La campagne des européennes n’a pas encore commencé, mais l’accident électoral guette la macronie. Quant à Bayrou, « où t’es? Papa où t’es? »

Les anciens électeurs de Macron sont de plus en plus nombreux à trouver des qualités à Raphaël Glucksmann (+ 8) et à François-Xavier Bellamy (+ 5), dont la liste LR semble reprendre quelques couleurs.

L’embellie Bellamy

Le député européen en campagne suscite un net regain d’intérêt auprès des électeurs de droite (+ 8). Si les dernières tendances sondagières se confirment, le député européen pourrait bien sauver son groupe de la déroute électorale. Sa notoriété s’améliore, mais son retard sur les personnalités RN reste considérable. Trop lisse, le bon élève de la clasde ne séduire pas les agités, mais se confirme en valeur sûre auprès de l’électorat respectueux des autres et du vivre-ensemble de papa.

L’avis de Catherine Nayxsur FX Bellamy:

Marine Le Pen et Jordan Bardella figurent toujours en tête des personnalités préférées des Français. « Les deux dirigeants du RN sont en train de capter toutes les sensibilités de la droite, de la droite modérée à la droite radicale », analyse Jean-Yves Dormagen, ENS, professeur de science politique à l’Université de Montpellier et fondateur de l’institut Cluster17.

La cote de popularité de Mélenchon s’effondre à gauche

Si le RN a réussi sa dédiabolisation, Mélenchon a réussi sa radicalisation: l’un est devenu fréquentable mais l’autre fait peur dans les chaumières. La meute des Insoumis, qui a décidé d’importer le terrorisme du Hamas palestinien au cœur de l’Europe, voit son soutien s’effondrer auprès des électeurs de gauche et de gauche modérée. « Le fait de cliver et de polariser en permanence garantit un petit socle électoral, mais dans l’opinion, ça fait des dégâts », relève le sondeur.

RER B : interpellé avec une 22 long rifle sous sa djellaba, il est relâché

Signalé à Denfert-Rochereau, l’individu a entraîné de fortes perturbations sur toute la ligne

Un Algérien a été interpellé ce jeudi matin dans le RER B en possession d’une carabine. Selon une source policière,  des voyageurs ont signalé à la police la présence d’un usager qui dissimulait une carabine sous une djellaba au niveau de la station Denfert-Rochereau.

Localisé grâce à la vidéosurveillance, les policiers ont pu retrouver l’individu dans une rame du RER B et l’interpeller à la gare de Villeparisis/Mitry-le-Neuf (Seine-et-Marne) alors qu’il dormait du sommeil du juste dans le train.

Un 22 long rifle non chargé retrouvé sur l’individu interpellé

Sur lui, les policiers ont retrouvé une 22 long rifle, une carabine « non approvisionnée », selon la source policière.

Cette opération a entraîné une forte perturbation du trafic de la ligne après que celle-ci a été interrompue pendant plus de 30 minutes pour vérifications. En début d’après-midi, le trafic revenait progressivement à la normale.

Plus symptomatique, un passager de la rame, un Marocain, a tenté de s’interposer entre la police et son corelégionnaire. Ils ont tous les deux été placés en garde à vue au commissariat de Villeparisis.

Pour l’heure, les motivations du porteur de l’arme ne sont pas connues. Elles ne le seront pas avant longtemps, si jamais, puisqu’il est libre de ses mouvements… Les deux Maghrébins ont été remis en liberté. Avec ou sans poursuites ?

Bruno Le Maire n’est au travail ni à Bercy, ni à l’Assemblée

Le numéro 2 du gouvernement était en campagne des européennes à Oraison, ce jeudi

Bruno Le Maire a découvert la Weeze, véhicule produite à Malijai, un exemple qui pourrait illustrer sa volonté d’apporter des réponses en termes de "réindustrialisation".
Bruno Le Maire a découvert la Weez, véhicule électrique sans permis produit à Malijai, par la société Eon-Motors, qui pourrait illustrer sa volonté de  « réindustrialisation » de la France par des étrangers.
Le Chinois Jingzhan Li est Président du conseil d’administration.

Cherchez sur une carte où se niche Oraison: à l’autre bout de la France, dans les Alpes de Haute-Provence, du côté de Manosque. 6.000 habitants.

« L’Europe doit renforcer la protection de nos intérêts » : y a raconté Bruno Le Maire, à l’offensive, pendant que la France est au bord de la banqueroute.

Bruno Le Maire était à Oraison ce jeudi soir pour participer à une réunion publique organisée par Renaissance dans le cadre de la campagne pour les Européennes.

« Bonjour à tous ! » C’est avec un fin sourire que Bruno Le Maire est arrivé, ce jeudi soir, à la salle de l’Eden, pour une réunion publique organisée à Oraison, rapporte La Provence, quotiduen régional réputé socialiste, mais racheté par un ami de Macron, Rodolphe Saadé, Libanais propriétaire de CMA CGM, (Compagnie maritime d’affrètement – Compagnie générale maritime) dont la tour (gratte-ciel de 147m de Zaha Hadid, architecte et urbaniste irako-britannique) domine le port de Marseille, et qui est sur le point de racheter BFMTV et ses journalistes.

Les responsables locaux du parti présidentiel, Renaissance, entourés de nombreux élus locaux, et de l’ancien ministre et maire de Forcalquier, Christophe Castaner, accueillaient ainsi dans les Alpes-de-Haute-Provence le ministre de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, dans le cadre de la campagne des élections européennes du 9 juin.

Avant de rejoindre les quelque 200 militants qui l’attendaient et de prononcer un discours aux accents protectionnistes, le numéro deux du gouvernement, a répondu aux questions de La Provence, alors que, non-loin, des agriculteurs  manifestaient au même moment en centre-ville pour dire pourquoi leur colère est encore vive.

Et Le Maire de dire : « Je suis totalement solidaire des agriculteurs. Nous y avons répondu avec un projet de loi agricole qui a été présenté mercredi dernier, qui est un projet de loi puissant, efficace, qui répond à toutes les demandes qui ont été faites par les agriculteurs depuis plusieurs mois. » Et la suite à l’avenant…

Marine Tondelier a pris l’avion pour aller voir un arbre en Guyane

Ses justifications relèvent de l’insulte à l’intelligence

Le fromager, arbre sacré,
est l’une des limites des écologistes à la laïcité

L’intérêt de la secrétaire nationale d’Europe-Ecologie Les Verts, Marine Tondelier, pour un arbre de Cayenne en Guyane suscite de nombreuses réactions depuis quelques jours.

Sous une vidéo publiée sur X, (ex-Twitter), ce dimanche 24 mars, où elle déclare qu’elle est allée revoir chaque année un arbre symbolique du travail des écologistes guyanais, le député RN du Gard, Nicolas Meizonnet, qu’une certaine presse réduit à la qualité désobligeante d’internaute basique, épingle son bilan carbone et ses contradictions.

L’élu du Rassemblement national ressort à propos un tweet du 1er janvier 2023 dans lequel Marine Tondelier se défendait sur son mode de vie: « J’ai mes poules. Je ne prends plus l’avion. Je me chauffe à 19 degrés », avait juré par écrit il y a un an la cheffe des Verts, nommée trois semaines plus tôt.

« Je ne prends pas l’avion depuis des années »

« Evidemment qu’elle ne va pas revenir chaque année pour aller voir un arbre », ajoute même l’entourage zélé de Marine Tondelier, ce mardi 26 mars, alors qu’elle se targue aujourdhui de faire des allers et retours pour le voir « chaque année »…

Pour EELV, quand la secrétaire nationale dit qu’elle n’hésite pas à « revenir tous les ans », elle signale sa volonté « comme elle s’était engagée à son élection à la tête du parti » en décembre 2022 d’aller parler à « tous les Français et notamment ceux souvent délaissés des Outre-Mer ». Un seul arbre vaut bien tous les délaissés ultra-marins.

« C’est davantage un vœu pieux » qu’une affirmation d’y retourner chaque année, s’enferre-t-on à EELV. « Je ne prends pas l’avion depuis des années », affirme Marine Tondelier, « ni ne mange de viande depuis 15 ans. Je doute que ces messieurs qui me critiquent le fassent ». Un peu de viande rouge au barbecue lui conférerait (peut-être) un peu de cohérence.

Répétant des propos déjà tenus sur France inter dans « Questions politiques » en novembre dernier, elle ajoute:

« Dans le cadre de mes fonctions, la seule raison pour laquelle je serai amenée à le prendre, c’est pour me déplacer dans les Outre-Mer, là où les sujets environnementaux sont invisibilisés de l’Hexagone« . Au final et selon l’écologiste en chef, cet arbre de Cayenne cacherait donc la forêt des négligences environnementales des autochtones qu’on dit pourtant si proches de la nature et soucieux de sa préservation. Encore une idée préconçue démontée par la Vert…

Tacler plutôt « Macron » et « les Paris-Lille »

L’occasion pour le parti écologiste de mettre un tacle à Macron au passage. Ses partisans invitent plutôt les internautes et les oppositions à se concentrer sur « la big picture »: « Il y a encore des gens qui font des Paris-Lille en avion », insinue le parti. Ils ont omis de rappeler que « pour aller inaugurer le train de nuit Berlin-Paris, le ministre Clément Beaune a pris l’avion » (lien PaSiDupes) ou que pour faire La Rochelle-Rochefort, Gabriel Attal a eu besoin d’un Falcon pour 7 minutes… (Lien PaSiDupes) Et Béchu  ministre de la… Transition écologique (lien PaSiDupes)

Même dix tours d’un baobab ne prennent pas 10 jours, le temps qu’a passé Marine Tondelier aux Antilles pour des réunions politiques, assure le parti, avant d’ajouter: « Heureusement qu’elle a pu y aller en avion et qu’elle a pris son temps pour approfondir sa visite et sa rencontre avec les habitants ».

« Macron, lui, n’est resté que 24h en Guyane avant de rejoindre le Brésil… », fait remarquer le parti.

« Ecologie is back en Guyane »

Dans cette suite de messages publiés sur X qui contient la vidéo montrant l’arbre, la secrétaire EELV récapitule également les moments forts de sa visite aux Outre-mer.

Rencontres avec les associations locales, traversée du fleuve Kourou et entretiens sur les programmes liés à l’orpaillage légal et illégal, rendez-vous sur le thème du manque de cohérence entre les réalités locales et les politiques hexagonales…

Marine Tondelier s’est réjouie et ne regrette pas son long séjour dans le département le plus boisé de France.

« Ecologie is back en Guyane, » a-t-elle déclaré (ni français, ni créole) dans sa vidéo polémique. « Cet arbre, c’est un fromager », explique la femme politique. « Il a été planté il y a vingt ans par les copains de Guyane Écologie […] Il symbolise notre engagement écolo enraciné dans la Guyane.

La cheffe des Verts a prévu un nouveau déplacement dans les Outre-mer, à La Réunion et Mayotte cette fois-ci à la mi-avril. Elle s’y rendra en avion également, prévient d’ores et déjà son parti.

Même Anne Hidalgo n’avait pas osé justifier son empreinte carbone par le suivi d’une plante, avant d’avouer qu’elle avait fait payer aux Parisiens le coût de la surveillance de la croissance de sa fille (lien PaSiDupes).

A son tour en campagne des Européennes, Macron est en Guyane pour deux jours le 25 mars: « qu’est-ce que vous êtes venu faire en Guyane ? » : échanges tendus et indifférence de la population lors de la visite de Macron, à près de 10.000 km de Paris.

Waly Dia, ses affiches provocantes manquent de neutralité. Et de pluralisme

L’humoriste agrège tous les mécontents

Waly Dia a fait une nouvelle affiche et on ne la verra pas dans le métro. La régie publicitaire de la RATP a refusé l’affiche de son prochain spectacle. Alors l’humoriste a publié sur son compte X une nouvelle version parodique qui n’arrange rien.

Il y avait déjà Serge le lapin de la RATP, qui recommandait : « Ne mets pas tes mains sur la porte [du métro], tu risques de te faire pincer très fort. » Il y a maintenant Waly Dia, qui conseille : « Ne mets pas des vannes sur Macron et la police sur ton affiche, tu risques de de te faire interdire très fort. » Samedi 27, Waly Dia a encore fait la preuve qu’il savait manier l’humour bien mordant, en publiant sur son compte X une version modifiée de l’affiche de son prochain spectacle, spéciale métro parisien.

L’humoriste entend se faire promouvoir par un support qu’il dénigre par ailleurs. Mediatransports, la régie en charge (notamment) de l’affichage publicitaire de la RATP et de la SNCF, avait d’ailleurs refusé la précédente. Par racisme? En fait, en raison de deux mentions « tatouées » sur le visage de l’humoriste : « Je suis comme l’IGPN, je suis pas là pour faire le procès des policiers ». La préfecture de police de Paris a-t-elle offert ses murs et ses couloirs à cette affiche?

Et « Macron, c’est comme un père alcoolique. A la maison il te pourrit la vie, et dehors il te fout la honte. » Idéal pour les murs de la salle des fêtes de l’Elysée.

Des agressions qui, selon Mediatransports, contreviennent aux conditions générales de vente des campagnes d’affichage dans le métro, celles-ci spécifiant que « tout message publicitaire présentant un caractère politique, syndical, confessionnel ou dont le texte ou l’illustration serait contraire aux bonnes mœurs ou préjudiciable à l’ordre public est prohibé ».

Grenoblois français par sa mère et
sénégalais par son père

Sur la « nouvelle » affiche, réalisée donc surtout pour le plaisir des abonnés de son compte X, Waly Dia en a profité pour se payer Jean Castex, les retards du RER (le A : « plus 55 minutes », le B : « annulé » ; le C : « n’existe pas ») et la pollution du métro : « D’après l’Agence nationale de sécurité sanitaire, les niveaux de particules toxiques dans le métro parisien sont au moins trois fois plus élevés qu’à l’extérieur » (repris d’un article de France 24). Ce week-end, Waly Dia a également amèrement reposté un tweet d’un internaute qui remarquait : « Quand je pense qu’ils autorisent la pub dans le métro pour [Pascal Praud sur Europe 1] mais pas pour Waly Dia… »

Des parrains avec un projet

D’abord exilé à Nantes pour se roder au divertissement du public, dans une région marquée par l’interminable conflit de Notre-Dame-des-Landes entretenu par des anarchistes, Waly Dia découvre en 2011 l’émission produite par Laurent Ruquier. Dans la capitale, il parvient à s’imposer comme un candidat récurrent du show grâce à l’énergie qu’il déploie dans ses sketchs et à ses changements de voix surprenants. Un an plus tard, c’est Jamel Debbouze qui le prend sous son aile. Il lui ouvre les portes du Jamel Comedy Club pour trois saisons consécutives et lui offre dans le même temps quelques premières parties de son propre spectacle.

Sur France inter

Les deux pilotes d’un Airbus A320 s’endorment en plein vol

28 minutes de micro-sièste

L’agence indonésienne de la sécurité aérienne exhorte les compagnies aériennes à renforcer les contrôles dans les cockpits et à garantir un repos adéquat à leur personnel avant chaque vol: deux pilotes de Batik Air se sont en effet endormis en plein vol. Les moteurs tournaient tellement rond que les pilotes ont piqué du nez lors d’un vol local fin janvier. La somnolence n’a toutefois causé aucun incident.

Le 25 janvier, le pilote et le copilote d’un Airbus A320 se sont endormis simultanément pendant environ 28 minutes au cours d’un vol reliant Sulawesi (nord du pays) à la capitale Jakarta, selon un rapport préliminaire du Comité national de sécurité des transports (KNKT). Ce rapport a été mis en ligne sur le site de l’agence fin février.

Trop de vie sociale la nuit précédant le vol?

L’un des pilotes ne s’était pas suffisamment reposé la nuit précédant le vol, explique le rapport, précisant que l’incident a entraîné une série d’erreurs de navigation, mais que les 153 passagers et les quatre hôtesses de l’air sont sortis indemnes de ce voyage de deux heures et trente-cinq minutes.

Environ une demi-heure après le décollage, le commandant de bord a demandé à son copilote l’autorisation de se reposer un moment, ce qui lui a été accordé. Ce dernier a alors pris les commandes de l’avion, mais a lui aussi été gagné par le sommeil.

Vingt-huit minutes après la dernière transmission enregistrée, le pilote s’est réveillé et s’est rendu compte que son copilote dormait et que l’avion n’était pas sur la bonne trajectoire. Il a immédiatement réveillé son collègue, répondu aux appels de Jakarta et corrigé la trajectoire de vol, toujours selon le rapport. L’appareil s’est finalement posé sans encombre.

1er mars : le prix des billets de TGV inOui va augmenter de 2,6 %

La SNCF a pourtant réalisé 1,6 milliard d’euros de bénéfices en 2023, a annoncé le groupe ferroviaire mercredi 28 février.

Selon Greenpeace, l’une des raisons pour lesquelles les Européens préfèrent
l’avion au train est
le prix des billets :
pourquoi payer 322 € pour relier Paris à Valence (Espagne) en train,
quand le même trajet en avion coûte 25,99 € ?
Inouï, non ?

La SNCF a annoncé des résultats dans le vert pour la troisième année consécutive mais, conformément à l’inflation prévue pour 2024, selon le prix des billets de TGV inOui va augmenter de 2,6 %, rapporte France Info. Les titulaires d’une carte Avantage ne sont pas concernés par cette hausse des tarifs. Les prix des trains Ouigo, eux, ne bougent pas.

Après une hausse de « 5 % en moyenne » en 2023, cette hausse des tarifs de la SNCF en 2024 était prévue depuis la fin de l’année dernière. Donc tout va bien… Et de quoi les usagers se plaignent-ils donc ? « L’augmentation des prix des TGV est nécessaire pour financer les investissements afin de proposer plus d’offres [pas d’amélioration des services sans hausse des prix], avec l’achat de nouvelles rames [alors que des rails fonctionnels ont été jetés : lien PaSiDupes], et pour faire face à la hausse des coûts [c’est flou], qui devrait être de 7 % en 2024 pour l’activité », expliquait alors la direction de la SNCF, anonymement, selon la presse.

Si on est plus transparent, la politique erratique de Macron est largement responsable. Précisons en effet les choses, puisque Le Maire ne montre pas sa face devant les caméras. Outre les prix de l’électricité [le 3 janvier 2024, la France a enregistré un nouveau solde exportateur maximum à 20,3 GW… et le renforcement des interconnexions entre la France, le Royaume-Uni, la Belgique, solidaires, mais aussi l’Italie, est assuré, sachant que la production d’électricité française dépasse les précédents records, du fait de l’hydraulique, du retour du nucléaire et l’arrivée de l’éolien et du solaire], la SNCF voit également le prix des péages augmenter. Cette redevance, payée pour utiliser les infrastructures ferroviaires, et qui représente 40% du prix des billets, est en hausse de 8% en 2024. Au total, faire circuler un TGV coûte entre 4% et 5% plus cher à la SNCF cette année par rapport à l’an dernier. « Nous n’augmenterons pas les prix au niveau de nos coûts », fait d’ailleurs valoir Jean-Pierre Farandou, le PDG du groupe, et ce « pour la deuxième année consécutive. »

La masse salariale du groupe devrait, elle aussi, augmenter. C’est en tout cas ce qu’espèrent les syndicats. « Le temps est venu d’augmenter nos salaires », a aussitôt réclamé Sud-Rail à l’annonce des résultats annuels. « Nous proposerons à l’ensemble des fédérations syndicales de passer à l’action unitairement. »

Trafic en hausse

Le chiffre d’affaires de la SNCF est en légère hausse, avec un bénéfice de 1,3 milliard d’euros. Une « excellente nouvelle », pour son PDG Jean-Pierre Farandou, même si c’est encore loin du record de 2,4 milliards d’euros réalisé en 2022. Cela reste satisfaisant pour la compagnie ferroviaire au regard de l’inflation et des conséquences de la grève contre la réforme des retraites sur le trafic des trains.

Toujours selon France Info, le trafic des trains TGV a augmenté de 6 % entre 2022 et 2023 pour les dessertes en France et en Europe, et de 4 % pour les trajets uniquement français. La fréquentation dans les TER et les Intercités est aussi en hausse. Surprenant…

Moscou suspend pour six mois ses exportations d’essence

Quelles conséquences sur nos prix à la pompe?

La Russie a annoncé mardi l’interdiction pour six mois des exportations d’essence, une décision officiellement justifiée par la nécessité de répondre à la hausse de la demande des conducteurs et du secteur agricole ainsi qu’à la nécessité d’entretenir les raffineries.

Moscou avait déjà instauré une telle interdiction entre septembre et novembre 2023. Elle ne concernait toutefois pas quatre anciennes républiques soviétiques, la Biélorussie, le Kazakhstan, l’Arménie et le Kirghizistan.

L’interdiction annoncée ce mardi, et qui prendra effet le 1er mars, est moins large puisqu’elle ne vise pas les exportations vers les pays membres de l’Union économique eurasiatique, la Mongolie, l’Ouzbékistan et les régions séparatistes géorgiennes de l’Ossétie du Sud et d’Abkhazie.

Les exportations de pétrole, de produits pétroliers et de gaz sont une source importante de revenus pour la Russie et permettent à Moscou de contribuer à la politique énergétique mondiale, alors que la Russie n’appartient pas à l’Organisation des pays exportateurs de pétrole.

L’industrie pétrolière russe a produit en 2023 43,9 millions de tonnes d’essence et en a exporté environ 5,76 millions de tonnes, 13% environ de sa production, essentiellement vers des pays africains.

Quelle incidence sur l’approvisionnement européen ?

Les stocks de gazole dans la région de Rotterdam, Anvers et Amsterdam sont 15% inférieurs à leur niveau de l’an dernier à la même époque, selon Commerzbank.

Les cours ont aussi été soutenus, mardi, par une information de l’agence Reuters, selon laquelle l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et ses alliés du groupe Opep+ vont étudier la possibilité d’un prolongement de leurs coupes de production au deuxième trimestre.

La France importe près de 20 millions de tonnes de pétrole brut russe en 2022. 9 d’Algérie.


Macron n’a-t-il donc que des ennemis, et présumés coupables ?

Le Falcon de Gabriel Attal fait un vol de 7 minutes à vide entre Rochefort et La Rochelle

Pour visiter… un écoquartier

Avion d’affaires, le Falcon 900 peut recevoir de 12 à
14 passagers

Après l’avoir déposé le matin à Rochefort, en Charente-Maritime, le Falcon 900 du premier ministre est venu le rechercher, le soir, moins de 40 kilomètres plus loin, à la Rochelle.

En déplacement en Charente-Maritime, ce vendredi 23 février, le Falcon 900 de Gabriel Attal a atterri le matin à Rochefort, d’où le chef du gouvernement s’est ensuite rendu en voiture à Royan et à Fouras. Puis, il est allé à La Rochelle, un territoire qui se revendique « zéro carbone », afin de visiter… un écoquartier.

Une demi-heure en voiture

Entre-temps, Gabriel Attal a demandé au pilote de son avion siglé « République française » de venir le rechercher dans la préfecture du département. Le Falcon a donc effectué un vol à vide de 7 minutes entre Rochefort et La Rochelle, deux villes distantes de 39,6 kilomètres. Le trajet en voiture aurait pris à peine plus d’une demi-heure.

Comme le rapportent nos confrères, le service communication de Gabriel Attal a expliqué qu’il était impossible de faire décoller l’avion de Rochefort de nuit pour des raisons de sécurité. De plus, le séjour du Premier ministre sur place a été prolongé.

Le p’tit Attal prend son envol?

La députée LFI Mathilde Panot appelle les travailleurs à faire grève avant et pendant les JO de Paris

« C’est la démocratie sociale,» estime l’élue d’extrême gauche

Mathilde Panot encourage tous les travailleurs –
et non pas seulement les cheminots –
à faire grève avant et pendant les JO de Paris, « si le rapport de force leur est favorable. »

Pour la cheffe de files des députés insoumis, donc anti-républicains, « le gouvernement n’entend que le rapport de force. »

Solidaire des contrôleurs CGT Cheminot et SUD Rail en grève qui sont, avec les conducteurs, parmi les favorisés de la SNCF, du fait de leur pouvoir de nuisance. Alors qu’une grève des contrôleurs SNCF est en cours, occasionnant un insupportable chaos en plein week-end de chassé-croisé des vacances, Mathilde Panot leur a témoigné son soutien. « Le droit de grève, c’est la démocratie sociale », a indiqué ce vendredi la cheffe de file des députés LFI de Mélenchon sur l’antenne de BFM TV/RMC.

Députée et non pas syndicaliste, Mathilde Panot encourage même tous les autres travailleurs à faire grève avant et pendant les Jeux olympiques de Paris « si le rapport de force leur est favorable. » Quand « le gouvernement n’entend que le rapport de force, et bien il faut utiliser le rapport de force au maximum », a estimé la députée du Val-de-Marne (Ivry et Vitry-sur-Seine, cantons PCF). Selon elle, l’exécutif va même « à l’inverse de tout le progrès social qu’il y a eu dans notre pays depuis des années et qui a été conquis par la grève. »

Panot a par ailleurs profité de son entretien pour répondre à Gérard Larcher, lui reprochant de « ne pas souhaiter respecter la Constitution » après la proposition du président du Sénat de restreindre le droit de grève pendant les vacances scolaires.

Femme de policier attaquée par quatre femmes bosniaques

Blessée sous les yeux de son fils à la gare du RER de Chessy, Seine-et-Marne

Quatre Bosniaques, âgées de 16 à 20 ans, ont été placées en garde à vue au commissariat d’agglomération de Chessy, pour violences volontaires en réunion. Les jeunes assaillantes avaient reconnu leur victime comme la compagne d’un policier. Elles ont décidé de se venger sur elle.

C’est mardi après-midi que quatre jeunes femmes ont bousculé et menacé verbalement leur victime, sur le quai de la gare du RER A, à Chessy. Il est environ 17h30 lorsque les amies accueillies par la France – des Bosniaques reconnaissantes âgées de 16 à 20 ans, sans domicile déclaré – aperçoivent une femme, accompagnée de son fils, un adolescent de 13 ans, qui s’apprêtent à rejoindre le parc d’attractions.

Le quatuor connaît bien cette portion de la ligne A, où la police les connaît bien aussi, puisqu’elles commettent régulièrement des vols à la tire au préjudice de touristes qui se rendent au Val d’Europe ou à Disneyland Paris. Les quatre « amies » (Le Parisien) ont d’ailleurs déjà été interpellées, notamment par un policier de la Brigade des réseaux franciliens (BRF), qui n’est autre que le compagnon de la mère de famille attaquée sur le quai.

Leur garde à vue a été prolongée

Elles s’en prennent donc à cette femme de policier, sous les yeux de son fils. avant qu’ils ne sortent de la gare. La victime sera légèrement blessée.

Après avoir été repérées grâce à des caméras de vidéosurveillance, les quatre « jeunes filles » (Le Parisien) ont été interpellées sans incident, dans la foulée, par les policiers de la BRF, cours du Danube, à Serris.

Elles ont été placées en garde à vue au commissariat d’agglomération de Chessy, DVD, pour violences volontaires en réunion. Les enquêteurs devaient notamment tenter de vérifier leur identité exacte. Deux d’entre elles seraient mineures. Le Parquet de Meaux a prolongé leur garde à vue, ce mercredi après-midi.

Interdiction aux journalistes d’interroger son Eminence Darmanin sur son bilan sécuritaire :

Grève à la SNCF : nos preneurs en otages sont-ils défavorisés?

Salaire fixe, primes,… combien gagne un contrôleur ?

En général, il y a un seul contrôleur par TGV, dans des trains qui peuvent compter jusqu’à 600 passagers : une responsabilité excessive?

Les contrôleurs SNCF réclament 150 à 200 euros brut de plus par mois, dans le but de revaloriser le calcul de leurs pensions de retraite, car leur salaire est en grande partie constitué de primes non prises en compte en fin de carrière.

Aucun TGV ne peut partir sans lui. Avec son uniforme réglementaire et son carnet à souche, il est celui qui repère les resquilleurs et autres voyageurs aux billets non valides, sauf que le contrôleur, tout assermenté qu’il soit, n’est pas un gendarme: il n’en a pas les pouvoirs. Il est l’agent commercial à bord du train, au service du confort et de la sûreté des passagers.

« En théorie nous sommes deux par train, mais de plus en plus, nous sommes seuls, sur des TGV qui peuvent compter jusqu’à 600 clients par train », expliquait Olivier Laugier, le créateur du Collectif national des ASCT (Agents du Service Commercial Train) à France Inter en décembre 2022. Cette année-là déjà, une grève des contrôleurs avait sérieusement perturbé le trafic juste au début des vacances de Noël.

« C’est compliqué de dire oui à tout »

A l’époque, ils avaient notamment obtenu une majoration de la prime de travail de 60 euros brut mensuels. « C’est compliqué de dire oui à tout », expliquait cette semaine Jean-Pierre Farandou, le PDG de la SNCF. « Comment fait-on pour augmenter les contrôleurs de plus de 11 %, alors qu’ils ont déjà eu 500 euros d’augmentation en deux ans ? », questionnait-il.

Pour tenter de désamorcer la grève en pleines vacances de février, la direction a néanmoins décidé de faire un geste significatif : le versement d’une prime supplémentaire de …400 euros en mars pour les cheminots, la revalorisation de l’indemnité de résidence pour les salariés habitant là où le marché immobilier est en tension et la création de 200 nouveaux postes de contrôleurs.

Pour autant, le préavis de grève est maintenu, dès ce jeudi soir. Alors qu’est-ce qui coince ?

Jusqu’à 1.000 euros de primes

Selon Le Parisien, le salaire fixe d’un contrôleur SNCF débutant se situe aux alentours de 1.900 euros brut par mois. En fin de carrière, il peut atteindre 2.500 euros, en particulier pour les agents affectés aux TGV.

Mais la rémunération d’un contrôleur ne s’arrête pas là. Une part variable, sous forme de diverses primes, complète le salaire fixe. Un gain non négligeable qui se compte en centaines d’euros. Combien de centaines ?

Au final, d’après une enquête de TF1, un agent commercial à bord des trains gagne en moyenne 2 900 euros brut par mois en début de carrière et…4.400 euros pour les contrôleurs les plus « expérimentés ». Pourquoi de telles primes ? « Un soir sur deux, on ne dort pas à la maison », expliquait un contrôleur à la Dépêche du Midi. Les journées sont souvent longues, avec des heures de nuit, les week-ends de permanence sont nombreux et les jours fériés, notamment en périodes de fêtes, requièrent une mobilisation accrue.

Mais, pour mériter ces primes, encore faut-il être en service à bord des rames. Un arrêt de maladie, et c’est 40 % de salaire en moins.

Quant au calcul de la retraite, il n’est basé que sur le salaire de base. Et Olivier Laugier de souligner : « Ce n’est pas tant combien on gagne qui nous gêne, mais le calcul de nos pensions de retraite. » Concrètement, les contrôleurs SNCF réclament une augmentation de leur part fixe, de 150 à 200 euros brut par mois.

La justice blanchit la verte Greta Thunberg

L’écologiste radicale inculpée pour trouble à l’ordre public à Londres

L’activiste écologiste faisait partie d’un groupe de 26 militants poursuivis et inculpés pour trouble à l’ordre public lors d’une manifestation à Londres, a annoncé la police londonienne, mercredi 18 octobre 2023. La Suédoise de 20 ans, qui avait été arrêtée sous les caméras, a été libérée sous contrôle judiciaire et avait comparu devant un tribunal londonien le 15 novembre. Elle était à la tête d’un groupe d’agitateurs lors d’une conférence qui réunissait les dirigeants des grandes compagnies productrices d’hydrocarbures.

Greta Thunberg est une professionnelle des interpellations et inculpations. Rien que le mois précédent, l’écologiste avait écopé d’une amende de 1.500 couronnes (130 euros) et 1.000 couronnes d’indemnités (environ 85 euros), après avoir bloqué le port de la ville de Malmö, en Suède, pour protester contre l’usage de combustibles fossiles. Une sanction symbolique au regard de la perte d’activité du port.

Beaucoup de bruit pour rien

Un juge britannique a décidé, vendredi 2 février 2024, d’abandonner les poursuites contre la militante pour trouble à l’ordre public à Londres.

Au deuxième jour du procès, le juge de la Westminster Magistrates Court a estimé que les policiers chargés de sécuriser la manifestation avaient imposé des conditions «illégales» et n’avaient pas été suffisamment précis en adressant leurs consignes à la Suédoise de 21 ans, qui était jugée avec quatre autres manifestants.

« Nous devons nous souvenir de qui est le vrai ennemi »

Slogan plus anti-libéral qu’écologiste

Lors d’une précédente audience en novembre, Greta Thunberg avait plaidé non coupable, comme les quatre autres militants qui comparaissaient avec elle et qui ont aussi vu les poursuites à leur encontre abandonnées vendredi. Elle risquait une amende maximale de 2.500 livres (près de 3.000 euros). Libérée sous contrôle judiciaire après son arrestation, elle avait dès le lendemain pris part à une nouvelle manifestation devant l’hôtel cinq étoiles, avec des centaines d’autres personnes.

«Même si c’est nous qui nous tenons ici, (…) des militants de l’environnement et des droits humains partout dans le monde sont poursuivis (…) pour avoir agi en conformité avec la science. Nous devons nous souvenir de qui est le vrai ennemi», avait déclaré Greta Thunberg à la presse jeudi en quittant la Westminster Magistrates Court après la première journée d’audience.

Peu après, accompagnée de militants du groupe Extinction Rebellion (XR), elle s’était invitée à une conférence sur les prévisions scientifiques organisée par le Science Museum de Londres et avait interpellé des responsables du musée sur l’un de ses sponsors, le conglomérat indien Adani, notamment producteur d’électricité à partir de charbon, selon un communiqué de XR.

Poursuites «ridicules»

L’écologiste arbore
ce qui ressemble fort à
un keffieh palestinien

Au total, 26 militants avaient été interpellés le 17 octobre dernier pour avoir perturbé l’accès à l’Energy Intelligence Forum, une conférence qui réunissait les principales compagnies pétrolières et gazières dans un hôtel de luxe de la capitale britannique. Greta Thunberg était poursuivie pour ne pas s’être pliée à l’injonction de la police londonienne de ne pas bloquer l’accès à l’hôtel où se déroulait ce rassemblement. Mais le juge John Law a estimé que les conditions d’exercice de la manifestation ont été «imposées de manière déraisonnable» par la police aux militants présents sur les lieux et que d’autres mesures «étaient disponibles et auraient pu être mises en place». Par conséquent, «quiconque n’ayant pas respecté ces règles n’a pas commis d’infraction», a-t-il estimé.

«Le verdict d’aujourd’hui (vendredi) est une victoire pour la liberté de manifester. Il est ridicule que de plus en plus de militants du climat se retrouvent devant la justice pour avoir exercé pacifiquement leur droit de manifester, alors que les géants des énergies fossiles, comme Shell, sont autorisés à faire des milliards de bénéfices en vendant des énergies fossiles destructrices pour le climat», a réagi l’ONG Greenpeace dans un communiqué.

Au Royaume-Uni, le gouvernement du premier ministre Rishi Sunak s’est attiré la colère des militants écologistes, d’une partie de la classe politique et même de son propre camp pour ses revirements sur des mesures phares de sa politique climatique. Il est notamment critiqué pour avoir décidé d’accorder de nouveaux permis d’exploitation de gisements d’hydrocarbures en mer du Nord. Des groupes écologistes comme Just Stop Oil ou Extinction Rebellion ont multiplié les actions pour dénoncer cette politique. Très hostile à ces mouvements, le gouvernement a durci la législation pour les punir plus sévèrement et les dissuader de passer à l’action.

Action de désobéissance civile de XR le 16 avril 2022 sur les Grands boulevards de Paris
Paris, 16 avril 2022

Greta Thunberg, qui a acquis une notoriété mondiale avec ses «grèves de l’école pour le climat» entamées à l’âge de 15 ans en Suède, prend régulièrement part à de telles manifestations. En octobre, elle avait reçu une amende pour le blocage du port de Malmö en Suède. Le week-end dernier, elle a participé à une marche dans le sud de l’Angleterre contre l’agrandissement de l’aéroport de Farnborough, principalement utilisé par des jets privés.

SUV à Paris : flop de la votation

Une petite minorité peut-elle imposer ses choix à la majorité ?

Info ou intox ?

« Le vote pour le triplement des tarifs de stationnement l’emporte à 54,5 % des voix, » titre le HuffPost

Les Parisiens étaient appelés à se prononcer pour ou contre ces voitures hautes, lourdes et surtout polluantes. Le HuffPost applaudit aux « 54,55 % des votants [qui] se sont dits « pour » ce surcoût visant ces voitures hautes, lourdes et surtout « polluantes », a insisté la Ville. Quelque 1,3 million d’électeurs étaient invités à se rendre aux urnes dans l’un des 38 lieux de vote. Et le HuffPost glisse, comme anecdotique, que « le taux de participation s’élève à un peu moins de 6 %, encore moins que la votation (coût: près de 400.000 euros) sur l’autorisation des trottinettes électriques en libre service (7,46%). »

Quand un trompe-l’oeil sert de titre à la presse exemplaire

A travers ce scrutin sont spécifiquement ciblées les SUV, sigle anglais de Sport Utility Vehicle, aux caractéristiques combinant « celles d’une voiture de tourisme avec celles d’un véhicule utilitaire », et les 4×4.

Plus nuancé, Le Monde évoque toutefois une « majorité »

Jusqu’à 18 euros de l’heure

Le Parisien souligne une discrimination

Selon le projet de la municipalité, l’utilisateur d’un véhicule thermique ou hybride rechargeable dépassant 1,6 tonne, ou deux tonnes pour un véhicule électrique, devrait bientôt payer 18 euros l’heure de stationnement dans les arrondissements centraux de la capitale, 12 euros pour les arrondissements extérieurs.

Selon La Croix, plus d’un Parisien sur deux serait favorable à des mesures inégalitaires

En théorie, ne seront pas concernés « les résidents parisiens et les professionnels sédentaires stationnés dans leur zone de stationnement autorisé, les chauffeurs de taxi dans les stations dédiées, les artisans, professionnels de santé » et les personnes handicapées, énumère la mairie.

Discrimination sociale plus qu’écologique assumée

Dans la capitale qui a déjà notamment piétonnisé les quais de Seine et végétalisé 200 rues, la maire PS Anne Hidalgo a justifié la votation par la lutte contre la pollution, un meilleur partage de l’espace public et la « sécurité routière », les accidents impliquant un SUV étant, selon la mairie, « deux fois plus mortels pour les piétons qu’avec une voiture standard ». Elle se défend toutefois de viser les riches possesseurs de véhicules à plus de 70.000 euros, tout en estimant qu’ils ont les moyens de payer 18 euros l’heure de stationnement.

Le détail des votes par arrondissements, dévoilé par la mairie, fait état d’un clivage est/ouest. Paris Centre, les 5e, 9e, 10e, 11e, 12e, 13e, 14e, 18e, 19e et 20e ont voté pour, dont les intellos-bobos. Les 6e, 7e, 8e, 15e, 16e et 17e arrondissements ont voté contre.

La presse maquille le flop de cette votation

Tandis que « c’est du vrai racket », selon Xavier Bertrand, la maire Hidalgo se félicite d’un « choix clair »… Ce vote a été un fiasco, mais la Mairie n’en aura cure.

La question posée aux Parisiens était grossièrement fléchée visant les « SUV » sans que personne ne puisse définir ce que c’est, tel David Belliard pourtant adjoint aux Transports à la Mairie de Paris. Tête de liste EELV aux dernières municipales, à Paris, il plafonna à 10%(avec pour colistière l’activiste lesbienne Alice Coffin).

La symbolique du rouge est abusivement exploitée pour inciter à l’interdiction, : une manipulation mentale

L’intitulé de la question posée aux Parisiens et Parisiennes n’était « pas tout à fait neutre », de l’aveu du Monde : « Pour ou contre la création d’un tarif spécifique pour le stationnement des voitures individuelles lourdes, encombrantes, polluantes ?  » Orientation totalitaire du vote ?

Les tarifs triplés

Ce tableau présente les tarifs de stationnement pour les voitures classiques (inchangés) et ceux qui seront appliqués aux SUV en cas de majorité de « pour » à la votation du 4 février. Sans sélection par l’argent?

Qui peut voter ?

Cette votation, comme celle portant sur les trottinettes d’avril 2023, est utilisée par la Ville pour appuyer sa politique par un potentiel soutien dans les urnes. Tous les résidents et résidentes de Paris inscrits sur les listes électorales de la capitale peuvent participer. Sont autoritairement exclus les usagers de Paris résidant au-delà du périphérique. Ils viennent pourtant y travailler, s’y divertir ou consommer et représentent une majorité d’automobilistes dans Paris… Conception stalinienne de la démocratie?

Et seuls quelque 16 % des véhicules franciliens sont concernés. Mais cette hausse de la tarification pour les gros modèles de véhicules en Ile-de-France reste une taxe.

La voiture compte pour 11 % des déplacements à Paris intra-muros, mais entre les parkings et les voies de circulations, elle occupe une part bien supérieure de l’espace public – 50 % de l’espace public, avait calculé Le Monde en 2016.

Les véhicules neufs, en particulier les SUV, ne font qu’aggraver le problème, puisqu’ils s’élargissent en moyenne d’un centimètre tous les deux ans, selon l’ONG Transport & Environment (T & E). Leur étude conclut que 52 % des cent SUV les plus vendus en 2023 mesurent plus de 180 centimètres de large, et que certains modèles (BMW X5, X6, X7, Audi Q8, Porsche Cayenne) avoisinent les 200 centimètres. Or, la norme des places de parking est fixée à 230 centimètres : ces SUV ne laissent pas assez de place à leurs occupants, ni à leur voisin de stationnement, pour entrer ou sortir de leurs véhicules.

A cette réalité s’oppose le fait que la mairie NUPES n’a pas créé les parkings-relais à l’entrée de la capitale qui offriraient une alternative au problème soulevé, auquel elle ne sait que proposer une solution punitive.

La votation n’est qu’une consultation et un débat doit encore avoir lieu au Conseil de Paris.

Trois personnes blessées au couteau par un Malien à la gare de Paris-Lyon

Va-t-on encore accueillir longtemps des étrangers sous traitement psychiatrique?

Un Malien porteur d’un passeport italien a attaqué trois personnes à l’arme blanche ce samedi matin 3 février à la gare de Lyon à Paris, a indiqué la préfecture de police. L’assaillant, dont les motivations restent pour l’heure inconnues, a été interpellé.

Selon un bilan provisoire de la préfecture de police, l’attaque, qui a eu lieu vers 8 h, a fait un blessé grave, sans pronostic vital engagé, et deux blessés légers.

« Le suspect n’aurait pas crié durant son action », a ajouté une source policière. « Il a présenté aux policiers un permis de conduire italien », a-t-on précisé de même source.

Gérald Darmanin évoque un acte « insupportable »!

« Ce matin à la Gare de Lyon, un individu a blessé 3 personnes à l’arme blanche avant d’être interpellé. Une personne est blessée gravement. Deux autres le sont plus légèrement. Elles ont été prises en charge par les services de secours. Merci à ceux qui ont maîtrisé l’auteur de cet acte insupportable », a écrit sur X le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin.

Le trafic SNCF ralenti

« Il y a une intervention des forces de l’ordre et des secours actuellement dans le Hall 1 et 3 qui les rendent inaccessibles momentanément », a indiqué la SNCF sur X.

« Le trafic est ralenti entre Paris Gare de Lyon et Montargis et entre Paris Gare de Lyon et Montereau », a-t-elle également précisé, évoquant « un acte de malveillance »

Septembre 2013

La presse de Hollande n’assurait-elle pas que la France était appréciée de la population malienne ?

Colère des agriculteurs : des camions arrêtés et des magasins contrôlés

Des mises en évidence que la presse soumise aux annonceurs avait négligées

La Coordination Rurale a fouillé de nombreux camions dans la journée du jeudi 1er février 2024, à La Gravelle, entre Vitré et Laval.

La mobilisation des agriculteurs s’est poursuivie en Mayenne jeudi 1er février 2024. La Coordination Rurale a organisé un point de contrôle des camions à La Gravelle.

Des camions de livraison bloqués à l’hypermarché Leclerc de Sedan. Une dizaine de tracteurs ne se revendiquant d’aucun syndicat a bloqué les deux entrées de livraison de l’hypermarché Leclerc, a partir de 23 heures mercredi 31 janvier, bloquant les approvisionnements du Leclerc. « Des fraises et des framboises qui viennent du Maroc ont été bloquées et n’ont pu décharger », explique un agriculteur. Certains livreurs n’approchent pas de la zone commerciale et font directement demi-tour. « On n’empêche pas les clients de faire leurs courses, souligne un agriculteur. Ce n’est pas notre objectif. »

Les agriculteurs bloquent
le centre logistique
du groupe Lidl à
Marche-en-Famenne (Wallonie)

Dans la nuit de mercredi à jeudi, d’autres agriculteurs ont également mené des actions devant les supermarchés Aldi (chaîne de supermarchés hard-discount originellement domiciliée en Allemagne et Lidl (autre entreprise de distribution allemande). Des bottes de foin et des banderoles avaient été déposées devant les magasins.

Des agriculteurs ont aussi contrôlé l’origine de produits E.Leclerc en magasin

Opérations de contrôle par la FDSEA et JA dans des grandes surfaces. Ce mardi, des agriculteurs ont mené plusieurs actions chez des distributeurs dans le Nord. Dans la matinée, à la centrale Leclerc d’Hazebrouck, dans après-midi à celle d’Halennes-lez-Haubourdin puis à Seclin.

Plusieurs fruits et légumes en provenance d’autres pays européens, voire au-delà ont été sortis des bacs frigirifiques.

Ce mardi après-midi, un convoi d’une dizaine de tracteurs et d’une vingtaine d’agriculteurs sont allés chez Leclerc à Halennes-lez-Haubourdin. Objectif  : contrôler les prix et la provenance des produits frais. Ils ont demandé à avoir accès aux réserves du magasin. Requête d’abord rejetée par la direction, puis acceptée à  l’exception des frigos.  Les agriculteurs étaient convaincus que Leclerc avait fait retirer de ses rayons plusieurs produits à prix très compétitifs et/ou de provenance étrangère. 

lls ont notamment demandé des précisions sur le lait de la marque du distributeur, Repère. Ils affirment que les bouteilles étaient vendues moins d’un euro le litre jusqu’à l’annonce de leur opération coup de poing,  ce que conteste la direction…

La suite du gouvernement Attal n’est pas indispensable

Les subalternes sont toujours en attente depuis… trois semaines

Les seize, aux coudes à coudes, lors du premier conseil des ministres après
le changement de gouvernement, « le plus resserré de l’Histoire »,
vanté par l’Elysée à Paris,
le 12 janvier 2024…

Les prochains nommés seront le tiers-état de l’exécutif, sous l’aristocrate Gabriel Attal de Couriss et le prélat de Bercy.

Le « noyau dur gouvernemental » de 14 ministres constitué trois jours après la désignation du benjamin à Matignon, le 11 janvier, devrait finir par être complété par autant de ministres délégués et de secrétaires d’Etat. Ces choix sont un exercice contre nature pour l’indécis Macron qui se suffit d’ailleurs à lui-même, mais pourrait avoir besoin de boucs émissaires. Certes il faut respecter les équilibres politiques entre les partis de la majorité (Renaissance, MoDem et Horizons), la parité homme-femme et régionaux, mais le supplice vécu par les futurs impétrants aux dents longues, n’est rien face à l’errance du pouvoir. Notamment sans ministres des Transports, ni du Logement…

Pour l’heure, le mystère reste entier et insoutenable ce suspens inédit qui s’éternise et commence à gripper la machine gouvernementale autant qu’elle exaspère les hommes et femmes politiques et les conseillers ministériels. Difficile d’asséner que le gouvernement est au travail quand 50% sont sans emploi et que les dossiers à « regarder » sont bel et bien « sur la table ».

Une ambiance de campagne électorale

« Vingt jours de salaire en moins quand on a un loyer à Paris ce n’est pas évident. Ce sont des vacances forcées », gémit l’un de ces prébendiers, pourtant habitué aux « incertitudes » des changements de gouvernements, tous les deux ans, et remaniements, « tous les six mois ». Quatre conseils des ministres en janvier, mais quand ça chante à Macron, les 12, 17, 24 et 29.

Après le départ d’Elisabeth Borne, ministres et collaborateurs ont géré – en télé-travail ? – les affaires courantes, mais depuis les premières nominations, ils ne touchent plus de salaire et ne peuvent plus officiellement revenir dans les ministères. Certains membres de cabinet ont déjà changé de trottoir, comme Benjamin Rosmini, ancien conseiller presse de l’ex-ministre du Travail, Olivier Dussopt, parti rejoindre l’équipe de la nouvelle ministre de la Culture, Rachida Dati.

D’autres, qui se conçoivent en fonctionnaires, restent en contact avec leurs anciens collègues « pour préparer la suite ». « C’est un peu une ambiance de campagne électorale. On n’est pas sûrs de gagner (un retour au gouvernement), mais des groupes se réunissent pour prévoir ce qu’on ferait si on était maintenus », selon un autre conseiller.

Ministères XXL

La situation reste évidemment aussi compliquée pour les ministres en poste avec des portefeuilles XXL, telle Amélie Oudéa-Castéra, qui est dépassée par l’Education nationale, la Jeunesse, les Sports, les Jeux olympiques et paralympiques, et qui enchaîne donc bourdes, faux pas et mensonges au point que Gabriel Attal voudrait s’en débarrasser au contraire de Macron. Christophe Béchu lui aussi est en surchauffe, qui cumule la Transition écologique et la Cohésion des territoires, tandis que les Transports et le Logement ne sont pas pourvus, pas plus que la Ville. Idem pour Bruno Le Maire, ministre de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique. Mais le surhomme, c’est Catherine Vautrin qui croule sous le Travail, les Solidarités et la Santé, soit le boulot précédent de trois ministres de plein exercice (Brigitte Bourguignon, Olivier Dussopt et Damien Abad). Quant à l’Outre-Mer, cinquième roue fu carrosse jupitérien, il est victime du réchauffement climatique et englouti par la montée des eaux.

Complémentaires santé : vers une hausse de tarifs de 10 % en 2024, selon Que Choisir

10% ajoutés aux 10% de hausse des tarifs de l’électricité

Les mutuelles s’alignent sur les énergéticiens et sur l’Etat, lequel augmente ses taxes, niant des hausses d’impôts. Aussi impactés par l’inflation, en hausse annuelle établie à + 4,9 % en 2023, selon l’Insee, les consommateurs d’énergie, de produits alimentaires, qui ont fait face à des augmentations très marquées de trois postes (produits sucrés, matières grasses et surtout produits laitiers), supérieure à 18 % en 2023, les assurés vont subir une hausse de leur complémentaire santé « de l’ordre de 10 % » en 2024, et non 8,1 % comme annoncée par la Mutualité française, selon une estimation de l’UFC Que Choisir.

Cette moyenne masque en outre « des évolutions bien plus importantes, notamment pour les retraités, puisque nous recensons des hausses de 25 % et même de 30 % », rapporte-t-elle.

Sur le fond, l’association de consommateurs dénonce notamment des frais de… gestion qui varient « énormément » entre complémentaires, qui vont de « 10 % » des cotisations collectées pour la mutuelle Pro BTP à « 28 % » pour le courtier et grossiste en assurance April (propriété du Fonds d’investissement américain KKR). Pour l’ensemble du secteur, les frais de gestion – malgré l’informatisation – restent « extrêmement élevés », de l’ordre de 20 % en moyenne des cotisations collectées, indique Que Choisir, reprenant une critique récurrente contre les complémentaires santé.

« Force est de constater que la concentration du secteur » (de 1.074 acteurs en 2011 à 664 en 2022) « ne s’est pas accompagnée d’une rationalisation, ni d’économies d’échelle au bénéfice des assurés », conclut l’association.

Pour établir son évaluation, la Mutualité a raisonné « à âge constant », sans prendre en compte le fait que des assurés basculent chaque année dans une tranche d’âge supérieure, passant dès lors à un tarif supérieur, explique Que Choisir. Si l’on prend en compte ces basculements, « en moyenne, c’est une augmentation de l’ordre de 10 % qui serait réellement subie par les consommateurs », souligne l’association.

Tandis qu’en 2023, les hausses de salaire se sont élevées à 4,5% en moyenne, les premières augmentations de 2024 s’établissent à quelque 25%… Les agriculteurs et les premiers routiers et boulangers manifestent déjà leur ras le bol.

Ce qui change au 1er janvier 2024

Permis de conduire, Smic, France Travail…

Plusieurs changements votés en 2023 vont entrer en vigueur dès le début du mois.

En particulier la loi pour le plein emploi, qui comprend la transformation de Pôle emploi en France Travail, et 15 heures d’activités hebdomadaires imposées aux bénéficiaires du RSA.

D’autres mesures et dispositifs, comme le bonus réparation, destiné à faciliter la réparation des appareils électriques pour les Français les plus modestes, vont être révisés ou étendus. Enfin, certaines revalorisations annuelles, telles que celles du Smic, interviendront automatiquement dès le 1er janvier. Voici quelques compléments d’information.

Pôle emploi devient France Travail

En matière d’emploi, de nombreuses nouveautés se profilent. Dès janvier 2024, Pôle emploi entame sa mue pour devenir France Travail, nouvel opérateur du service public de l’emploi. Ce dispositif, point phare du projet de loi pour le plein emploi voté en décembre, doit permettre une meilleure prise en charge avec une mise en relation effective des différents acteurs de l’emploi, facilitant le lien entre candidats et employeurs. 

Il sera mis en place progressivement, et inclut l’orientation des demandeurs d’emploi vers des structures adaptées à chaque profil : France Travail, mais aussi la Mission locale, le Conseil départemental ou encore Cap emploi… Ainsi que 15 heures d’activités hebdomadaires dans le cadre d’un contrat d’engagement pour les bénéficiaires du RSA, mesure controversée du texte gouvernemental.

La gratification des stages augmente

Bonne nouvelle, la gratification des stages va augmenter. Toujours obligatoire à partir de 2 mois de présence effective du stagiaire dans la structure qui l’accueille, consécutifs ou non, au cours de la même année d’enseignement, celle-ci devrait atteindre 4.35 euros par heure en janvier 2024, contre 4,05 euros en janvier 2023. 

Le Smic revalorisé

Comme chaque année, le Smic va connaître une nouvelle revalorisation. Au 1er janvier 2024, celle-ci sera de 1.13%, soit une augmentation de 15 euros nets par mois. Ainsi, son montant s’élèvera à 1.766,92 euros bruts par mois, soit 1.398,69 euros nets pour 35 heures hebdomadaires, d’après le décret paru au Journal officiel, le 21 décembre 2023. 

L’arrêt maladie amélioré pour les fausses couches

Les femmes victimes de fausses couches, une interruption spontanée de grossesse, auront désormais droit à un arrêt maladie sans jour de carence. Les professions des secteurs privé et public, ainsi que les professions indépendantes et non-salariées agricoles sont concernées. Une mesure adoptée par le Parlement en juin dernier dans le cadre d’une loi pour une meilleure prise en charge des femmes, et des couples, faisant face à ce type de situation. 

Le ticket-restaurant reste valable pour faire ses courses

Les tickets-restaurant délivrés par les entreprises ne seront pas restreints : il sera donc toujours possible, en 2024, d’acheter des produits alimentaires pour ses besoins quotidiens, et non pas seulement pour une pause-repas. Néanmoins, les règles concernant ce dispositif devraient être amenées à changer dans les années à venir. 

« Mon Leasing électrique », une aide pour l’accès aux véhicules électriques

Louer une voiture électrique pour 100 euros par mois sur une longue durée est désormais possible. L’offre « Mon Leasing électrique », permettant aux ménages les plus modestes de passer à l’électrique, sous certaines conditions, entre en vigueur. Afin d’en bénéficier, il faut en faire la demande sur la plateforme officielle et répondre à certains critères, comme être majeur et domicilié en France, avoir un foyer fiscal disposant d’un revenu fiscal de référence par part inférieur à 15 400 euros, ou encore habiter à plus de 15 kilomètres de son lieu de travail sans prendre les transports en commun pour s’y rendre. 

Le tri des biodéchets devient obligatoire

À partir du 1er janvier 2024, les règles changent pour le tri collectif, avec l’obligation, pour tous les particuliers et professionnels, de trier leurs biodéchets : « Les déchets non dangereux biodégradables de jardin ou de parc, les déchets alimentaires ou de cuisine provenant des ménages, des bureaux, des restaurants, du commerce de gros, des cantines, des traiteurs ou des magasins de vente au détail, ainsi que les déchets comparables provenant des usines de transformation de denrées alimentaires », comme le définit l’article L. 541-1-1 du code de l’environnement.

Chaque foyers et entreprises devront donc mettre en place leur propre solution de tri à la source, par bac à compost ou bac de tri, afin de que ces déchets puissent être traités. Une mise en conformité répondant au droit européen et à la loi antigaspillage de 2020. 

Le bonus réparation élargi

Autre point positif pour le pouvoir d’achat des Français, le bonus réparation, en vigueur depuis 2022, va doubler pour cinq appareils du quotidien : lave-linge, lave-vaisselle, sèche-linge, aspirateur et téléviseur. Il augmente également pour une vingtaine de produits, et 24 nouveaux équipements y deviennent éligibles. Une réparation pour les casses accidentelles est désormais possible, indique le site du gouvernement, de même que la réparation à distance est à présent couverte. Pour en bénéficier, il suffit de se rendre chez un réparateur labellisé pour faire réparer tout produit inclus dans la liste. Le montant sera directement déduit de votre facture.

Lancement de MaPrimeAdapt’, une aide au logement pour les personnes handicapées

Côté logement, l’aide MaPrimeAdapt’, pour financer l’adaptation des logements aux personnes âgées ou en situation de handicap, fait son entrée à partir du 1er janvier 2024. Ce coup pouce servira, par exemple, au remplacement d’une baignoire par une douche de plain-pied, ou à l’installation d’un monte-escalier électrique. Le montant de la prise en charge des travaux peut varier entre 50% et 70%, en fonction des ressources du bénéficiaire. L’aide Habiter facile, reste,; elle, effective pour toute démarche entamée en 2023.
Par ailleurs, une aide sera instaurée dès janvier 2024 pour les propriétaires d’une résidence secondaire en territoire rural, ou d’un bien vacant qu’ils souhaitent mettre en location. Une prime de 5.000 euros par logement loué sera accordée. 

Le permis de conduire ouvert aux jeunes de 17 ans

L’examen du permis de conduire désormais ouvert aux jeunes de 17 ans. Comme le stipulait le décret du 20 décembre 2023, dès le 1er janvier 2024, les adolescents de 17 ans révolus pourront s’inscrire en auto-école et conduire dès l’obtention de leur permis B. Il leur faudra bien entendu être détenteurs du code avant de pouvoir effectuer leur inscription. Auparavant, seules les personnes de 18 ans pouvaient conduire légalement en toute autonomie.

Les sanctions pour les excès de vitesse inférieurs à 5 km/h allégées

La mesure avait été votée en décembre 2023 : à partir de janvier 2024, les conducteurs responsables d’excès de vitesse inférieurs à 5 km/h au-dessus de la limite autorisée ne seront plus pénalisés par des retraits de points sur leur permis de conduire. Ils pourront néanmoins être sanctionnés d’amendes allant de 68 à 135 euros. Le retrait de points de permis restera en vigueur pour les excès de vitesse compris entre 5 et 20 km/h. 

Prêt à taux zéro prolongé