Le Puy du Fou reçoit le prix du meilleur spectacle au monde 2023 à Los Angeles

Ce spectacle n’est pas subventionné par le ministère de la Culture…

Le Puy du Fou est un parc indépendant, d’initiative privée autofinancée à 100%: il ne reçoit aucune subvention publique et tient à conserver sa complète indépendance (tant financière qu’artistique) en n’ayant aucun actionnaire. La dernière création du parc à thème vendéen, Le Mime et l’Etoile, a été récompensée par l’un des prix les plus prestigieux de la profession ce samedi à Los Angeles.

Un « Oscar » pour le Puy du Fou. Ce samedi 16 mars 2024, le parc à thème vendéen a reçu à Los Angeles le Thea (Themed Entertainment Association) Award du meilleur spectacle au monde pour Le Mime et l’Etoile, sa grande nouveauté 2023. La récompense, décernée à l’occasion de la 30e cérémonie de la Themed Entertainment Association (Tea), est l’une des plus prestigieuses de l’industrie des parcs de loisirs.

Dès le chapeau de son article, le Huffington Post (avec l’AFP) signale pourtant que l’exposition « Noire, la vie méconnue de Claudette Colvin » présentée au centre Pompidou a obtenu le prix de la meilleure exposition immersive… Le site web américain d’information tacle le parc français aussitôt après, assurant que le parc est  » réputé pour ses fresques historiques mais aussi parfois décrié pour ses approximations »… historiques

Ce spectacle raconte l’histoire d’amour entre un tzigane et une star de cinéma qui se rencontrent à la Belle Époque, au début du XXe siècle, sur un tournage. Le spectateur se trouve plongé dans le film, avec un spectacle qui donne l’incroyable impression que tout est en noir et blanc, des acteurs au décor. Ce dernier, d’ailleurs, est en perpétuel mouvement via une ingénieuse mécanique qui fait l’effet de vivre un travelling pendant trente minutes.

Le Puy du Fou avait déjà obtenu une récompense similaire en 2012 dans la catégorie meilleur parc du monde.

Plus de 20 millions d’euros d’investissement

Fondé en 1989 par Philippe de Villiers et présidé depuis 2004 par l’un de ses fils, Nicolas de Villiers, il regroupe le parc et La Cinéscénie.

Le Puy du Fou a investi plus de 20 millions d’euros dans cette création originale, avec notamment la construction d’un théâtre sur mesure. Il a déjà reçu début mars à Las Vegas le Brass Ring Award du spectacle le plus créatif, dans la catégorie des parcs de plus de 1 million de visiteurs.

Les deux ministres saluent l’histoire d’un suicide
(ou d’un meurtre) plutôt que d’une réussite culturelle :
typique de la macronie ?

Le complexe Vendéen, qui présente chaque jour plusieurs dizaines de représentations transportant les visiteurs dans les différentes époques de l’histoire de la France, a enregistré 2,5 millions d’entrées en 2023, un record.

Et à l’aube de sa nouvelle saison qui commence le 30 mars, le parc présidé par Nicolas de Villiers a misé sur la modernisation d’un autre spectacle phare, Le Dernier Panache, dont les projections de mapping (fresque lumineuse) ont été entièrement renouvelées.

Cambridge: une militante pro-Palestine tague et lacère un portrait de Lord Balfour

Terrorisme mou de jeunes privilégiés occidentaux

Mars 2001: les Talibans se filment en train de détruire les Bouddhas de Bâmiyân
Mars 2024: les Talibans sont à l’université de Cambridge

Les étudiants de Cambridge ne sont pas tous incultes, à moins qu’ils ne soient que des exécutants.

Une caméra était sur place au « bon » moment. Une activiste a été filmée en train de projeter de la peinture et de déchirer le portrait de l’ancien ministre britannique auteur en 1917 d’une déclaration exprimant le soutien du Royaume-Uni à l’établissement d’un «foyer national pour le peuple juif» en Palestine.

Après la cause écologiste, la Palestine : un tableau a été endommagée au nom du conflit entre le Hamas et Israël. Une militante du groupe Palestine Action a lacéré ce vendredi 8 mars un portrait de Lord Arthur Balfour, dans l’université de Cambridge. L’homme représenté sur la peinture est un ancien ministre britannique auteur en 1917 d’une déclaration exprimant le soutien du Royaume-Uni à l’établissement d’un «foyer national pour le peuple juif» en Palestine.

Dans une vidéo mise en ligne sur X par le groupe, cette militante asperge de peinture rouge et lacère avec ce qui semble être un cutter, ce tableau de 1914 signé Philip Alexius Laszlo et accroché sur un mur de Trinity College. La police a confirmé l’incident et précisé qu’une enquête avait été lancée. «Aucune arrestation n’a eu lieu à ce stade», a-t-elle précisé dans un communiqué.

Dans une déclaration transmise à l’AFP, le Trinity College «regrette les dégâts causés au portrait (…) durant les heures d’ouverture au public» de l’établissement.

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Dans un communiqué, Palestine Action, lancée en octobre 2023, estime que cet acte «symbolise le bain de sang du peuple palestinien depuis la publication de la déclaration de Balfour en 1917» et dénonce l’opération militaire israélienne à Gaza lancée par Israël en représailles à l’attaque sanglante des terroristes islamistes du Hamas le 7 octobre dernier, qui avait fait au moins 1.160 morts, la plupart des civils, selon un décompte à partir de sources officielles.

Après cinq mois d’une guerre dévastatrice, 30.878 personnes sont mortes à Gaza, selon les autorités du mouvement islamiste, et 1,7 million d’habitants ont été déplacés par les combats, selon l’ONU. La déclaration Balfour, datant du 2 novembre 1917, est considérée comme un jalon important ayant favorisé la création d’Israël en 1948.

«Les Britanniques ont initié le nettoyage ethnique de la Palestine, réalisant l’objectif sioniste de construire leur “maison” sur ce qui était des communautés, des villes, des villages, des fermes et des terres ancestrales palestiniennes», dénonce, dans son communiqué, Palestine Action (Association France-Palestine Solidarité, AFPS), présidée par Bertrand Heilbronn. La déclaration Balfour, adressée à Lord Walter Rothschild, éminent sioniste britannique, demandait également à ce que «rien» ne soit «fait qui puisse porter atteinte aux droits civils et religieux des communautés non juives en Palestine, ou aux droits et au statut politique dont les juifs jouissent dans tout autre pays». L’AFPS soutient la libération de Georges Ibrahim Abdallah, condamné à la prison à perpétuité pour complicité d’assassinat terroriste et détenu en France depuis 1984.

Palestine Action se décrit comme un «réseau d’action directe» dont l’objectif est de dénoncer «la complicité britannique» avec l’Etat d’Israël, en particulier ses ventes d’armes. En octobre, des militants avaient recouvert de peinture rouge la façade du siège de la BBC à Londres, et en janvier, six membres du groupe avaient été arrêtés, soupçonnés d’avoir voulu perturber la Bourse de Londres.

Octobre 2023, rassemblement pro-palestinien à Paris

15.000 activistes se sont rassemblés à Paris contre les opérations militaires israéliennes à Gaza, à l’appel d’un collectif constitué d’une quarantaine d’organisations antisémites – dont la CGT, FSU, la France Insoumise, l’Union syndicale Solidaires, l’association France-Palestine-Solidarité, le Mrap, le collectif des Musulmans de France ou encore l’Union juive française pour la Paix – pour demander l’arrêt des opérations militaires d’Israël à Gaza.

« Israël assassin, Macron complice »« Pas de paix sans décolonisation », ont notamment scandé les manifestants. Le collectif « Pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens » à l’initiative du rassemblement a déployé une banderole au pied de la statue de la République, appelant la France à « demander un cessez-le-feu immédiat » et « halte au massacre à Gaza ».

Affiche des JO 2024: Paris ou Disney Land ?

Une image de Paris « cancellisée »


Aussitôt dévoilée, l’affiche des JO de Paris 2024 a fait polémique en raison de l’escamotage de la croix romaine sur l’hôtel des Invalides ou encore des couleurs emblématiques françaises. Son créateur, Ugo Gattoni, a tenté d’expliquer ces effacements, sans jamais évoquer la Charte des JO, mais se réfugiant derrière un processus de création peu convaincant. Le Comité olympique sera-t-il appelé à justifier son choix ?

Une occultation d’autant plus stupéfiante que 2024 est aussi l’année du rétablissement de la flèche de Notre-Dame de Paris et du retrait des échafaudages.

Les couleurs officielles du pays organisateur ont disparu à Paris en 2024 sous la présidence de Macron:

A Paris 2024, les fumigènes censés dessiner le drapeau tricolore ont été effacés…

A Paris, il faut zoomer à mort pour distinguer les anneaux olympiques :

Paris au sens large, inclusif du port de Marseille…

Vision artistique de la Seine: si vous la voyez indigo, n’appelez pas votre ophtalmo, c’est sur instruction de la maire Hidalgo pour qui
la tour Eiffel est rose !

Un sénateur demande au comité des Jeux Olympiques de refaire l’affiche

L’affiche des Jeux Olympiques pour Paris 2024 n’est pas du goût de grand monde et le sénateur LR des Bouches-du-Rhône Stéphane Le Rudulier se fait porte-parole des indignés, dénonçant une affiche « aseptisée, vidée des symboles français ». Il appelle le comité d’organisation à revoir sa copie.

« Cela ressemble plus à un mauvais manga, réalisé par une intelligence artificielle, qu’à une affiche des Jeux Olympiques. »  Stéphane Le Rudulier, sénateur des Bouches-du-Rhône, se montre tranchant à l’égard de l’affiche des Jeux Olympiques dévoilée ce lundi. Elle serait vidée, selon l’élu, « de toutes les références, historiques, identitaires et culturelles de la France. »

Si on retrouve sur cette affiche la tour Eiffel, la marina du port de Marseille ou encore le Stade de France, certains symboles ont disparu, dénonce le sénateur : « La croix des Invalides a été supprimée. Sur l’Arc de Triomphe, si vous faites bien attention, les références aux guerres napoléoniennes ou à la Première Guerre mondiale ne sont plus là. »

Une nouvelle affiche ?

Stéphane Le Rudulier appelle le comité d’organisation des Jeux Olympiques à revoir sa copie : « je demande au comité d’organisation des Jeux de réfléchir à une nouvelle affiche qui ferait la promotion de notre patrimoine. [..] Les Jeux sont un moment où l’on peut montrer au monde entier que nous sommes fiers de nos valeurs et de notre culture. On ne doit pas renier nos racines. »

2.000 heures de travail

Le sénateur rappelle néanmoins que ce n’est pas l’auteur de l’œuvre qui est ici visé. L’affiche a été réalisée par l’artiste parisien Ugo Gattoni, sérigraphe de 36 ans, connu pour une exposition intitulée « Ultra copains » et des foulards Hermès à 360 ou 480 euros, et qui a passé plus de 2.000 heures sur son affiche: à quel prix pour le contribuable ?

Cette fresque-fouillis très colorée rappelle le style de la bande dessinée « Où est Charlie ? », des livres-jeux du Britannique Martin Handford où le lecteur doit réussir à retrouver le petit héros. L’affiche, dans les tons pastel évoquant une pâtisserie américaine, est peuplée de 40.000 personnages engagés dans les 29 sports olympiques et les 18 sports paralympiques. Le comité des J0 de Paris évitera-t-il un procès pour plagiat ?

L’honneur de Roger Karoutchi aura été de réagir :

Des dizaines de tonnes de livres jetées

Pourquoi n’ont-ils pas été donnés ?

Une benne de chantier sert de point final à des ouvrages qui auraient pu être
lus ou offerts. 

Ces tonnes d’ouvrages auraient pu enrichir les rayons de bibliothèques d’école ou d’universités, d’association ou simplement de particuliers.

« Le livre, ça marchera toujours, » assurait le propriétaire de cette librairie de quelque 1.300 mètres carrés de livres, plus de 38.000 références sur deux niveaux, en face de l’entrée du centre commercial Cap 3000. Le livre devait être un bien culturel qu’on s’arracherait comme les coquillettes: elle était attendue depuis dix ans, selon Marc-Henry Solange, fondateur des éditions Sydney Laurent et à l’origine de cette librairie. Né à Oran, Algérie, il a eu maille à partir avec la justice à son arrivée à Lyon. « Le Français est très sensible au toucher du papier. En période de crise, on est en hausse constante du chiffre d’affaires. Dans toutes les familles, vous avez des livres ! Le livre, ça marchera toujours.« 

Les livres sont la propriété du gérant de la librairie

60 tonnes de livres sont parties au pilon, après la faillite de « La grande librairie » située à Saint-Laurent-du-Var.

Les livres, présents physiquement dans la librairie, n’appartenaient pas au propriétaire des murs du local commercial, mais au gérant de la librairie, en faillite depuis plus d’un an.

Il revient donc au liquidateur judiciaire de procéder à l’évacuation desdits livres.

L’article L. 111-1 du Code de la propriété intellectuelle (CPI)

Cette librairie a ouvert
il y a …deux ans

Selon la loi, le liquidateur judiciaire, dans un tel cas de figure, se doit d’informer de cette situation, chaque auteur des 60 tonnes de livres, soit quelque 8.000 personnes, pour savoir que faire des livres au nom de la loi sur la propriété intellectuelle. Ce qui demande qu’n membre du cabinet de liquidation judiciaire s’occupe de cette tâche qui peut prendre un certain temps au vu du nombre de livres concernés.

Qui paie quoi ?

Qui plus est, pour que le liquidateur judiciaire puisse faire évacuer la marchandise, il faut qu’il ait recours à une société qu’il doit lui-même payer en retour de ce service. Or, la librairie en faillite n’a plus un euro d’actif pour assumer ce coût.

Le liquidateur judiciaire propose donc au propriétaire, impatient de retrouver la jouissance de son bien, pour qu’il puisse enfin en tirer des revenus locatifs, de les évacuer lui-même ! Depuis 1 an, le propriétaire de ce local commercial situé à proximité de Cap 3000 assure qu’il a eu un manque à gagner d’environ 200.000 euros.

« L’administrateur judiciaire est obligé de demander une subvention au Trésor pour faire évacuer les livres, mais cela met beaucoup de temps. Donc, il m’a demandé de faire l’avance si je veux vite récupérer mes locaux et c’est ce que j’ai décidé de faire » nous explique Paul Teboul, le propriétaire des murs de « La grande librairie » de Saint-Laurent-du-Var.

L’administrateur judiciaire m’a demandé de faire l’avance des frais si je veux vite récupérer mes locaux et c’est ce que j’ai décidé de faire. (Paul Teboul, propriétaire des murs de « La grande librairie » de Saint-Laurent-du-Var)

Au final, le propriétaire des murs a fait évacuer les livres restants dans la librairie, à ses frais. Ce dernier a tout de même bon espoir de se faire rembourser cette facture, soit par le liquidateur judiciaire, soit par le Trésor, c’est-à-dire l’Etat, c’est-à-dire le contribuable.

Une étude de marché a-t-elle été réalisée, sachant que Cultura (société Socultur, filiale de la holding Sodiva, troisième enseigne spécialisée dans la commercialisation de biens et loisirs culturels et créatifs en France, derrière Leclerc et la FNAC (Darty) sont des enseignes locales voisines (cf. photo) ?

Le château familial démesuré d’Apolline de Malherbe, au cœur d’une polémique

La Elise Lucet de BFMTV affiche pourtant sa détestation des riches

Apolline de Malherbe, l’une des présentatrices vedettes de la chaîne d’informations privée en continu BFM TV, propriété du milliardaire Drahi, est originaire de la Sarthe, où sa famille, noble, possède, depuis 2010, un immense château au riche patrimoine, à Poncé-sur-le-Loir, PCF. Récemment, le monument a d’ailleurs été au cœur d’une curieuse polémique…

Apolline de Malherbe est née à Paris, dans le XVIème arrondissement, mais la journaliste possède également des racines dans la Sarthe. Ses parents, Guy de Malherbe, artiste peintre, et Marie-Hélène de La Forest Divonne, galériste, sont les discrets propriétaires du château de Poncé, érigé au XVIème dans le style Renaissance.

Le château de Poncé-sur-le-Loir est un véritable joyau historique. Construit sur les vestiges d’un ancien château féodal, il a été érigé par la famille Le Breton, puis agrandi au fil des siècles par différentes familles nobles. Ce château, classé monument historique, se distingue par son architecture remarquable mêlant les esthétiques gothique et Renaissance. Au cours de son histoire, il a été le témoin de nombreux événements, (sièges, rénovations et périodes de déclin) avant d’être restauré avec passion par ses propriétaires actuels, la famille de Malherbe.

Labyrinthe, escalier sculpté… Les aménagements spectaculaires du château des Malherbe

L’architecture du château de Poncé est unique. L’aménagement remarquable de cette imposante demeure est sans conteste un magnifique escalier sculpté, datant de la construction du château, et jamais retouché. La structure possède six voûtes se succédant, et des plafonds sculptés de fresques uniques : motifs végétaux, scènes mythologiques, bibliques et héraldiques… Selon les experts, il s’agit de l’un des plus beaux escaliers Renaissance de France.

Mais ça n’est pas le seul atout du château des Malherbe ; sur sa façade nord, il est doté d’une superbe galerie à l’italienne, surplombée d’une terrasse. Les jardins ne sont pas en reste : une partie se compose de « salles de verdure » soignées, avec plusieurs petits bassins d’eau. Une autre se compose d’un mythique labyrinthe, au cœur duquel s’érige un platane plus que centenaire (il aurait été planté vers 1580). Le paysage est complété par une terrasse agrémentée de tilleuls, la « Terrasse Caroline« , classée monument historique. Sur le coteau, un somptueux décor négothique parachève le tableau.

Le Château de Poncé au cœur d’une polémique

Dans la Sarthe, le château d Poncé-sur-le-Loir est une véritable institution ; il accueille expositions, visites… On ignore si la famille d’Apolline de Malherbe y vit à l’année, mais les parents de la journaliste semblent toutefois très impliqués dans la préservation du monument. En février 2020, une rumeur politique concernant la rénovatiou du château fait d’ailleurs polémique : pour financer plusieurs travaux de grande envergure, il aurait bénéficié du loto du patrimoine lancé par Macron et piloté par Stéphane Bern.

En réalité, il s’agirait d’une fake-news lancée par l’avocat Juan Branco, en « représailles  » à un entretien cinglant mené par Apolline de Malherbe quelques jours plus tôt. Il avait alors taclé la famille dans un tweet : « Le château du père d’Apolline de Malherbe va bénéficier d’au moins 30.000 euros du loto du patrimoine [de] Bern… Alors qu’ils n’avaient même pas déposé de dossier. Il y en a qui ont de la ‘chance’ ».

Toutefois, selon les vérifications opérées par Libération, il n’en serait rien. Toutefois, la terrasse « Caroline », dont une partie s’était effondrée, aurait bénéficié d’une aide de 10.000 euros, un montant représentant néanmoins un tiers de la somme alléguée par l’avocat. Qui plus est, les propriétaires du château n’auraient pas encore reçu l’argent en question, ni commencé les travaux.

Le compagnon de la journaliste est le communicant Harold Hauzy, ancien homme de l’ombre de Manuel Valls.

Dîner France-Qatar à l’Elysée : Mbappé, caviar et gros chèque

L’émir a émis un chèque de 10 milliards… 

Emir du Qatar,
Tamim ben Hamad Al-Thani

Musique arabe à l’Elysée, présence de Mbappé, VIP… Macron a reçu en grande pompe son homologue qatarien mardi pour une soirée de prestige à l’Elysée.

K. M’Bappé,
ci-dessus et ci-dessous

Kylian Mbappé est l’un des premiers à faire son apparition dans la cour de l’Elysée. La star de l’équipe de France arbore une cravate rouge bordeaux …aux couleurs du Qatar. Il s’avance sur le tapis rouge, alors que la garde républicaine fait résonner un air enjoué.

Nasser al-Khelaïfi, homme d’affaires qatari, président du conseil d’administration du groupe qatarien BeIn Media Group, président de Qatar Sports Investment et président-directeur général du club omnisports Paris Saint-Germain.

Il n’est pas encore 20 heures, ce mardi soir, et le dîner d’Etat en l’honneur de l’émir Tamim ben Hamad Al-Thani, va commencer. En tout, plus de 120 personnalités ont été conviées. Des ministres qatariens sont là, comme leurs homologues français (Gérald Darmanin, Rachida Dati, etc.). Gabriel Attal arrive directement du Salon de l’agriculture.

Rachida Dati
Bernard Arnault, LVMH
Xavier Niel
(Free et groupe Le Monde),
gendre Arnault, et son épouse

L’ex-président Nicolas Sarkozy et son ami Nasser Al-Khelaïfi, le président du PSG, sont placés côte à côte à la table d’honneur, près de Brigitte Macron.

N. Sarkozy

Le menu a été concocté par le trois-étoiles Christian Le Squer : premières asperges blanches grillées, caviar en entrée. Puis, du homard bleu de Bretagne, beurre baratté truffé, accompagné de pommes rattes du Touquet (une cité chère à l’épouse de Macron). En dessert, un Beaufort d’alpage et un plaisir sucré à la fève de cacao.

Alain Ducasse

Sont également présents dans la salle des fêtes du palais de l’Elysée des grands capitaines d’industrie, des Français en lien avec le monde arabe (Jack Lang, Jean-Yves Le Drian) ou le chef Alain Ducasse, assis à côté du goleador (buteur) parisien.

Couple Lang

Le qatari va encore acheter un peu de France, pour 10 milliards

Le Qatar poursuit ses investissements sur le territoire. L’émir Tamim ben Hamad Al-Thani a signé un accord portant sur des engagements d’investissements qataris à hauteur de 10 milliards d’euros dans l’économie française à l’horizon 2030.

« Nous avons signé un plan ambitieux d’investissements de 10 milliards d’euros », a annoncé le président Macron lors de l’échange de toasts avec son hôte, en ouverture du dîner de gala. « Ces investissements iront renforcer les partenariats stratégiques entre nos deux pays« , a renchéri l’émir. Ils interviendront dans des secteurs tels que la transition énergétique, les semi-conducteurs, l’aérospatial, l’intelligence artificielle, le numérique, la santé et les industries de la culture.

Les deux Etats vont acter également une relance de leurs relations culturelles avec une prochaine visite de la ministre française de la Culture, Rachida Dati, au Qatar.

L’émir, dont le pays joue un rôle-clé dans les négociations avec Israël et le mouvement islamiste palestinien du Hamas, et le président Macron ont réitéré durant leurs entretiens leur volonté d’arriver « très rapidement à un cessez-le-feu » à Gaza, a indiqué l’Elysée. « Continuons à œuvrer ensemble pour la paix au Proche-Orient et le respect du droit international partout dans le monde », a lancé le chef de l’Etat français dans un message posté mardi soir sur X, alors même qu’il vient tout juste de s’afficher en fer de lance du bellicisme occidental en Ukraine. Lien PaSiDupes (à venir)

Le Qatar et la France ont signé une déclaration d’intention en matière de coopération humanitaire, notamment à Gaza, dont un engagement conjoint de 200 millions d’euros en faveur des Palestiniens. Trois avions-cargos franco-qataris ont aussi affrété une aide humanitaire et médicale vers Al-Arish, ville égyptienne proche de Rafah, comprenant 75 tonnes de fret, dix ambulances, des rations alimentaires ainsi que près de 300 tentes familiales, a annoncé l’Elysée.

Ce qu’on croit français, mais appartient au Qatar

L’ampleur des investissements du Qatar en France est méconnue. En juin 2013, il possédait 7,6 milliards d’euros de participation dans les groupes du CAC 40 : il détenait 13 % de Lagardère, 7 % de Vinci, 5 % de Total, 4,7 % de Veolia Environnement, 2 % de Vivendi et 1 % de LVMH. 

En France, il a également réalisé des investissements immobiliers pour un montant de 4 milliards d’euros. Le Qatar est désormais propriétaire de plusieurs hôtels de luxe, dont le Royal Monceau et le Concorde Lafayette à Paris ou le Carlton et le Martinez à Cannes. La chaîne de magasins Le Printemps est aussi en cours de rachat.

Le petit émirat s’est également imposé sur la scène médiatique avec la chaîne d’information Al Jazeera. Regardée par 200 millions de téléspectateurs dans le monde et 50 millions dans les pays arabes, elle a soutenu les révolutions de 2011 en Tunisie, en Egypte et en Libye.

Enfin (?), le Qatar cherche à accroître son influence mondiale par le sport. Il a ainsi été désigné pour organiser la Coupe du monde de football en 2022. La Qatar Investment Authority a par ailleurs acheté le club de football du Paris Saint-Germain en 2011 pour tenter d’en faire l’un des plus grands clubs européens. Le Qatar a également lancé deux chaînes sportives en France en 2012, BeIn Sport et BeIn Sport 2, qui atteignent près d’1,5 million d’abonnés, notamment de langue arabe.

Kamel Hamza, conseiller municipal de La Courneuve, PCF, défend l’aide financière qatarie pour les banlieues françaises.

L’autre face de Brigitte Macron, démarche de camionneur :

Lyon : un Monet aspergé de soupe par un mouvement écologiste

Du potage contre l’inaction climatique?

Deux petits soldats décérébrés

Deux militantes du mouvement écologiste « Riposte alimentaire » se sont attaquées à notre patrimoine culturel en lançant de la soupe sur une toile inestimable de Claude Monet, exposée au musée des Beaux-arts de Lyon, pour protester contre l’inaction climatique.

Après la Joconde au Louvre, Riposte alimentaire, un mouvement d’activistes écologistes, s’est attaqué à l’oeuvre Le Printemps de Claude Monet, exposé au musée des Beaux-arts de Lyon. Les deux jeunes femmes mises en cause, âgées d’une vingtaine d’années, ont été interpellées et le Musée des Beaux arts de Lyon a annoncé, samedi, le dépôt d’une plainte.

« Ce printemps sera le seul qui nous restera si nous ne réagissons pas. Que vont peindre nos futurs artistes ? A quoi rêverons-nous s’il n’y a plus de printemps ? », ont scandé les deux activistes décérébrées, après avoir aspergé l’œuvre de soupe, qui était néanmoins protégée derrière une vitre. La scène a été filmée et diffusée sur les réseaux sociaux par Riposte alimentaire. « Ce samedi 10 février à 15h30, le tableau de Claude Monet, Le printemps, a été l’objet d’un acte de vandalisme », écrit le Musée des Beaux arts de Lyon dans un communiqué, qui indique qu’un « constat d’état du tableau sera réalisé et suivi d’une restauration ».

« Alerter sur la crise climatique et sociale à venir »

Le tableau de Monet aspergé de peinture en Suède n’est pas endommagé

« Par cette action, Riposte Alimentaire souhaite alerter sur la crise climatique et sociale à venir », a revendiqué le mouvement. Citant l’Observatoire Européen Copernicus, le communiqué de revendication dénonce que « la planète a connu pour la première fois un réchauffement de plus de 1,5 °C par rapport à l’ère préindustrielle, sur une période de 12 mois ».

Les deux jeunes femmes ont été interpellées sans résistance. De son côté, le maire EELV de la ville, Grégory Doucet, regrettait sur « X » « l’action menée ce jour au Musée des Beaux-Arts de Lyon contre une toile de Monet ». Il a assuré de son soutien les équipes du musée, mais aussi rappelé que « face à l’urgence climatique, l’angoisse est légitime. Nous y répondons par une action résolue ».

Les « sensitivity readers », nouveaux censeurs wokistes

Le totalitarisme des minorités gagne du terrain

Les oeuvres littéraires subissent un filtrage idéologique wokiste

Qui sont ces « sensitivity readers » qui travaillent désormais dans les maisons d’édition ? Christophe Rioux, journaliste (Quotidien de l’art et France culture) et enseignant à Science Po Paris évoquait, sur Radio France en janvier 2023, ce phénomène et ses conséquences sur les romans à venir.

Dans le secteur anglo-saxon de l’édition, de nouveaux relecteurs sont déjà au travail, on les nomme les « sensitivity readers » et leur rôle est de débusquer dans les manuscrits des phrases ou des situations qui pourraient blesser des minorités ethniques ou sexuelles et provoquer des polémiques. Un article paru dans Le Monde précise que désormais toutes les maisons d’édition font appel à ces relecteurs et les candidats à ce nouveau métier en plein développement doivent se présenter avec leurs listes de compétences, des sujets sur lesquels ils sont particulièrement sensibles : « gros, milieux populaires, culture iroquoise ou encore style de vie végétarien ». Marie Sorbier (rédactrice en chef de I/O et productrice de la chronique « Le Grand Tour » sur France Culture) est allée demander à son collègue Christophe Rioux qu’il en dise plus sur ce phénomène et ses conséquences.

Une énième relecture

Ce phénomène, essentiellement américain, gagne à présent la France. Aussi les « sensitivity readers » dont une traduction pourrait être, selon Christophe Rioux, « démineurs littéraires » sont de nouveaux relecteurs engagés pour traquer dans les manuscrits des propos qui seraient potentiellement offensants pour des minorités.

« L’idée serait de chercher des contenus qui pourraient poser problème, qui pourraient donner lieu à des polémiques et à une mauvaise publicité. » (Christophe Rioux)

Loin d’être une simple censure, ces relectures souffrent pourtant de manichéisme. Ainsi faut-il rappeler que ce phénomène culturel et socio culturel s’est développé dans le contexte très particulier des Etats-Unis. S’il visait essentiellement un lectorat de jeunes adultes – soit les lecteurs de 12 à 18 ans, ces relectures se sont développées et touchent aujourd’hui toutes les littératures.

Tuer la polémique dans l’œuf

Aux Etats-Unis, ce mouvement a d’abord touché les best sellers et tout.e écrivain.e assez connu.e pour générer une critique, voire une polémique. Or, l’un des dangers du phénomène serait de favoriser à nouveau l’attention – au sein même d’une économie qu’on appelle l’économie de l’attention – et donner davantage de médiatisation sur les best sellers, quand il faudrait plutôt soutenir les éditions indépendantes.

« On le sait, lorsqu’il y a polémique, il y a vente. Même s’il y a un certain nombre de déboires pour les éditeurs, au-delà de ça, il y a un mécanisme économique qui se met en place. » (Christophe Rioux)

Ce nouveau phénomène est un véritable reflet de notre société qui, peut-être plus sensible, est assurément dans une démarche d’analyse permanente pour ne laisser passer aucune appropriation culturelle et visant à inclure le plus grand monde.

La question du miroir

Les maisons d’édition ne sont pas les seules à faire appel à ces relecteurs, des écrivains font également cette démarche afin de ne pas commettre d’impairs, telle que Marie-Hélène Poitras, qui a écrit publié chez Alto, un roman nommé qui s’appelle La Désidérata.

« La question se posait, à savoir : comment parler d’un personnage qui possède une telle complexité narrative sans avoir lui-même expérimenté cette dimension-là c’était véritablement pour l’auteur, un questionnement profond. » (Christophe Rioux)

C’est donc une logique de conseil qui prime sur ce que certains nomment la « censure ». En outre, une vraie structuration d’un marché apparaît, avec une loi de l’offre et de la demande et des spécificités. Christophe Rioux souligne par ailleurs que cela lui rappelle le processus de création de Flaubert, qui, obsédé du détail, tirait ses descriptions, jusqu’à vérifier les boutons d’un uniforme. La seule différence tient de l’ordre de l’émotionnel, car les relecteurs traquent les propos affectifs blessants.

« L’un des risques souvent avancé, c’est qu’un personnage négatif qui serait amené à tenir des propos blessants, pourrait être cloué au pilori. Dès lors, une partie de la littérature mondiale, par le prisme de ces relectures sensibles, pourrait finir dans les oubliettes de l’histoire littéraire.  » (Christophe Rioux)

L’édition française s’est soumise

Malgré leurs professions de foi d’indépendance et de liberté d’expression, l’auteur et l’éditeur marchent sur des œufs dès lors qu’il s’agit d’écrire sur des minorités.

La relecture et l’autocensure pour des raisons autres que littéraires ont toujours existé, banalisent certains, même si, ces dernières années, le rôle des avocats spécialisés et de services juridiques des maisons d’édition s’est amplifié. 

Mais sont aussi apparus récemment les « sensitivity readers », représentants d’une nouvelle profession en plein essor aux Etats-Unis et qui commença timidement, il y a un an, à infiltrer la France. 

Les « lecteurs/analyseurs de sensibilité » (pour traduire littéralement – il n’existe pas de traduction exacte mais Amandine Bégot, journaliste à RTL propose comme équivalent – non sans un certain savoureux sarcasme – « lecteur sensible », « lecteur censeur » ou « contrôleur de sensibilité ») se fixent pour mission d’examiner avec attention des ouvrages en cours de production. Leur but avoué est de détecter les éléments qui pourraient offenser des lecteurs et particulièrement des lecteurs appartenant à des communautés minoritaires, des groupscules en nombre sans fin. Racisme, genrisme, misogynie ou homophobie sont évidemment leurs principaux chevaux de bataille. Mais l’antisémitisme, la christianophobie ou le racisme anti-blanc passe crème.

Les saines lectures

De manière étonnante, de nombreux éditeurs, mais aussi des libraires et même des écrivains, trouvent qu’il s’agit d’une bonne idée de laisser relire un manuscrit par tel ou tel expert auto-proclamé qui vous expliquera comment faire pour éviter de manquer de tact. Ainsi, l’écrivaine américaine Marjorie Ingall estime que, notamment pour la littérature jeunesse, cela permet d’améliorer les livres : « Essayer de rendre les livres pour enfants plus authentiques et moins stéréotypés, ce n’est pas censurer. (…) Dernièrement, les intellectuels conservateurs ont exprimé leur horreur et indignation vis-à-vis de la notion de “sensitivity reader”, terme malheureux désignant des personnes comme moi qui lisent des manuscrits, à la demande de leur auteur, afin de s’assurer que celui-ci n’a pas écrit par inadvertance quelque chose de mal informé ou mal avisé. (…) Aucun contrat de livre n’a jamais été annulé sur les conseils d’un sensitivity reader. Et d’asséner: le sensitivity reader n’est pas une censure. »

Aucun… pour l’instant. Que se passera-t-il si cet usage se répand au point que les maisons les plus importantes et les plus grands groupes y sacrifient ? Et qu’arriverait-il alors à l’auteur qui refuserait de s’y conformer ?

Gay Forman, l’auteur de Ce que nous avons perdu (paru chez Hachette en 2018), explique ainsi avoir fait appel à un imam pour relire son manuscrit à l’aune de sa religion : « Sa contribution a rendu le livre tellement meilleur, émotionnellement. »

Au fond, si les sensitivity readers n’étaient rien d’autre qu’une nouvelle catégorie de relecteurs spécialisés, il n’y aurait rien à redire à cela. 

Bonnes intentions

Cependant, à travers une série de témoignages recueillis par Les Inrocks en décembre 2020, c’est une tout autre réalité, bien plus inquiétante, qui se dessine : des maisons d’édition comme celle d’Antonin Iommi-Amunategui, Nouriturfu, qui a fait récemment appel pour la première fois de à un sensitivity reader pour un livre à paraître. « Ce livre portera spécifiquement sur la suprématie blanche et le racisme, explique l’éditeur et cofondateur de Nouriturfu (éditeur français de livres féministes, témoignages, romans, essais, LGBT, etc), dont « Mangez les riches: La lutte des classes passe par l’assiette ». L’auteur est un homme blanc. Il a conscience de sa blancheur et de son privilège et son texte est très cadré de ce point de vue« . C’est leur agente en droit étranger qui a suggéré à l’équipe de faire passer ce texte par une relecture. « Parce que c’est un point de vue que l’on ne peut pas reproduire, auquel on ne peut absolument pas se soustraire ni se substituer, sauf à prendre le risque de laisser passer des propos maladroits », estime Antonin Iommi-Amunategui. Ce commerçant le sait : les bonnes intentions ne suffisent pas.

« J’aurais tendance à dire que les maisons indépendantes, qui publient par principe moins de titres et à un rythme moins soutenu, sont plus attentives en général aux textes qu’elles publient, commente l’éditeur pusillanime. Et lorsque le sujet est complexe, glissant pour ne pas dire casse-gueule, cette attention doit naturellement être redoublée. » Monstrograph, la petite maison d’édition tenue par Coline Pierré et Martin Page, qui a récemment fait un carton en publiant l’essai de Pauline Harmange, Moi les hommes, je les déteste, a ainsi accueilli avec enthousiasme le désir de Lou Sarabadzic, autrice de Poétique réjouissante du lubrifiant, de faire relire son texte pour qu’il soit le plus inclusif possible. 

Pour cette autre femme, Floria Guihéneuf, éditrice chez Scrineo, une maison qui a déjà fait appel à des sensitivity readers, il est capital qu’un·e éditeur·trice (sic) puisse refléter une multiplicité d’expériences. A la condition d’être agréée par la bien-pensance wokiste. Ce qui est facilité grandement par ces relectures. « Il nous paraît très important de traiter de certains sujets en littérature jeunesse, estime-t-elle. Mais traiter de ces sujets de façon maladroite ou présenter une diversité de personnages non crédibles n’a pas vraiment d’intérêt, selon nous. Les personnes confrontées à certaines situations sont plus à même de parler des ressentis, de savoir quels termes utiliser, etc., car c’est leur quotidien. Le retour de personnes concernées est donc important pour transmettre un message le plus juste possible. »

Bons genres

L’autrice Laura Nsafou, afroféministe née de père congolais, qui a déjà effectué ce genre de relectures, nie totalement l’idée d’une « police de la pensée« .  (…) « L’idée est simplement de veiller à ce qu’il n’y ait pas de propos sexistes, racistes, homophobes ou validistes dans un roman, prétend-elle. Si des personnes estiment qu’une œuvre va perdre en qualité parce qu’il n’y a pas de propos discriminants dedans, on se demande quelle littérature ils défendent. »

Cordélia a un discours similaire. « Le monde de l’édition est très uniforme, très privilégié, très blanc, très hétéro, très cisgenre, affirme-t-elle. Leur avis est supposé objectif, alors que celui des minorités serait biaisé par leur expérience personnelle. Parce que le sensitivity reading est au final une aide pour les auteur·ice·s ne vivant pas les discriminations et oppressions sur lesquelles ils et elles écrivent. Or, ce dont on a aussi besoin, c’est une diversité derrière la plume, et pas seulement dans les livres. »
En janvier 2020, un reportage diffusé par… France 24 sur les réseaux sociaux a suscité des indignations très vives, comme dans Marianne, sous la plume de Samuel Piquet : « Sous couvert de présenter une personnalité (Patrice William Marks, « lectrice en sensibilité »), le media fait l’apologie de l’épuration fictionnelle. »

Patrice William Marks se présente sur son site comme l’autrice de « livres sur le crowdfunding, d’une autobiographie sur le procès de O.J. Simpson, l’agitation à Los Angeles et le verdict de Rodney King, et sur la façon dont ils ont polarisé notre communauté, ainsi que de livres de fiction historique. L’une de [s]es séries de romans, Montgomery Vale, met en scène un détective bi-racial instruit et élégant vivant dans les années 1930. » Dans la vidéo tournée pour France 24, elle indique qu’elle est relectrice « spécialisée en diversité, qui repère la présence de stéréotypes ou de représentations biaisées. » Enfonçant le clou, le reportage précise alors que l’ « objectif » de ces relecteurs est de « n‘offenser aucun lecteur, aucune communauté et échapper à toute polémique sur les réseaux sociaux », avant de préciser : « Même les plus expérimentés peuvent tomber dans le piège, citant par exemple J. K. Rowling qui s’est appropriée la légende amérindienne des « Skin Walkers » » – qui aurait donc dû, selon la journaliste, s’attacher les services d’un sensitivity reader

Autre exemple, provenant cette fois de Livre Hebdo : une autrice de polar se serait vue conseiller, par son éditeur assisté d’un sensitivity reader, de ne pas utiliser les adjectifs « estropié » et « difforme » à propos… d’un chien qui avait perdu une patte. Un tel vocabulaire aurait pu offenser des lecteurs handicapés.

La balle est dans le camp de la nouvelle ministre de la Culture qui, après les nominations insensées de deux wokistes, Pap Ndiaye et Rima Abdul Malak, va se heurter à plus virulent qu’elle.

A qui Rachida Dati a-t-elle réservé sa première visite de ministre de la Culture ?

La Société de l’histoire du protestantisme a accueilli Rachida Dati ce 12 janvier. 

Rachida Dati reçoit la médaille de la SHPF lors de sa visite, aux côtés d’Henri Zuber (à gauche) et Pierre de Bousquet

La Société de l’histoire du protestantisme français (SHPF), sa bibliothèque et son trésor patrimonial (Paris 7e), ont eu la surprise et l’honneur de la première visite de Rachida Dati, nouvellement nommée ministre de la Culture. C’était un rendez-vous prévu pour celle qui était jusque-là maire du septième arrondissement de la capitale, mais qui aurait eu toutes les raisons de ne pas avoir lieu, compte tenu des fonctions qui lui ont été fraîchement attribuées. Rachida Dati a tenu à l’honorer. « L’histoire du protestantisme, c’est plus que l’histoire d’une confession. Cela fait partie de l’histoire de France », a-t-elle confié à Réforme à l’occasion de la découverte des lieux.

La Société de l’Histoire du Protestantisme Français, fondée en 1852, est l’une des plus anciennes sociétés savantes de France (reconnue d’utilité publique le 13 juillet 1870, par décret en Conseil d’Etat). Son objet est de rassembler, conserver et publier les documents concernant l’histoire du protestantisme français, ainsi que de développer la recherche dans ce domaine.

Henri Zuber, président de la SHPF, et Pierre de Bousquet, son secrétaire général, ont eu l’occasion de relater l’histoire de Marie Durand, enfermée dans la tour de Constance en raison de sa foi…

La tour de Constance est une fortification située dans la ville close d’Aigues-Mortes

La Tour de Constance est érigée par Saint Louis à partir de 1242 à Aigues-Mortes sur l’ancien emplacement de la Tour Matafère, construite par Charlemagne vers 790, pour abriter la garnison du roi. Cette construction entre dans le cadre de la transformation d’Aigues-Mortes en un point stratégique avec un port ouvrant sur la Méditerranée. En effet, à cette époque, Marseille appartient à Charles 1er de Sicile, roi de Naples, Agde au Comte de Toulouse et Montpellier au roi d’Aragon.

Les travaux se terminent en 1254. Par deux fois, Aigues-Mortes fut le port de départ de Louis IX pour les Croisades : la septième croisade en 1248 et la huitième croisade en 1270 pour Tunis.

Elle sera ensuite utilisée comme prison. Marie Durand, née le 15 juillet 1711 et morte en juillet 1776 au Bouschet-de-Pranles, est une personnalité protestante qui fut emprisonnée à la tour de Constance en raison de sa foi protestante, de 1730 à 1768.

Rachida Dati, abandonnée par LR, décryptée par Philippe Caverivière :

Joyeux Noël

Crèche artisanale au Brésil

Parmi les pays qui célèbrent Noël le 25 décembre, citons par exemple, l’Australiele Brésil, le Canada ou encore la France Et parmi la minorité qui célèbre la Nativité le 6 ou le 7 janvier, vous retrouvez notamment l’Ethiopie, la Russie ou encore l’Egypte.

A Paris, Noël est un spectacle: laïc et déconstruit, il occulte la Nativité. Pas la moindre référence, si symbolique, petite et fugitive soit-elle. Lien TikTok

Cette fête chrétienne est bannie par les musulmans :

« La France est foutue, » assène Brigitte Bardot

Macron « nul », pape « branquignol », France « foutue et islamisée, »  » l’icône internationale n’épargne pas nos persécuteurs

Dans un entretien accordé à Valeurs actuelles, l’actrice française Brigitte Bardot, âgée de 89 ans, ouvre la boîte à claques.

« Où est-ce qu’on va? » Brigitte Bardot est en tout cas à fond sur l’autoroute du « c’était mieux avant », particulièrement bien fondé actuellement, comme on peut le voir un entretien accordé à l’hebdomadaire Valeurs actuelles, libre de la pensée unique. Si ses soucis de santé sont « passés », assure-t-elle, l’ancienne actrice et icône française éternelle met dorénavant toute son énergie à évaluer la société actuelle et la majorité de ceux qui la composent.

La star observe ainsi que nous sommes en « pleine décadence » avec un quotidien « minable, médiocre ». « Notre si beau pays part en c… par le manque de c… de ceux qui ont le pouvoir », analyse-t-elle, disant avoir peur de mourir dans une France « islamisée ».

« C’est l’islam en général, l’invasion islamiste, qui sont épouvantablement dangereux pour l’identité et la culture françaises. Ça a déjà commencé. C’est l’opposé de notre civilisation », juge-t-elle, reconnaissant être protégée dans son « petit paradis » à Saint-Tropez avec ses animaux.

Elle réclame un exécutif « autoritaire »

Interrogée sur sa foi chrétienne, elle n’est pas conquise par son représentant au Vatican. Le pape François serait ainsi un « branquignol ». « Je ne peux pas le voir. Il fait un mal de chien à l’église« , selon elle. Elle va jusqu’à dire « qu’on dirait le représentant du diable« , le jugeant également « mal élevé, » car il n’a pas répondu directement à ses deux courriers.

Du côté de la politique française, Macron est quant à lui « nul dans tout ce qui concerne la France, son peuple et ses animaux ». « Pire que le pape! », tacle-t-elle, lui reprochant notamment d’accorder des « avantages effrayants » aux chasseurs.

Mais le président de la République n’est pas le seul à s’attirer les foudres de Brigitte Bardot. Les écologistes: « Je ne peux pas les voir », lance-t-elle, réclamant une « union des droites » allant jusqu’au « petit et malingre » Zemmour, qu’elle soutient malgré tout, adorant également un Bardella « extraordinaire ».

« La France est foutue pour le moment, mais avec une reprise en main par un gouvernement autoritaire et avec des c…, elle peut renaître de ses cendres. Il faut trouver LA personne compétente ».

Cette « masculiniste » observe que la culture est « malade du wokisme »

Brigitte Bardot fuit également le monde de la culture, avec lequel elle n’aurait plus aucun contact.

« La culture est malade du wokisme comme l’agriculture du glyphosate« , envoie-t-elle, livrant simplement un bon point à Jean Dujardin pour The Artist (2011).

Le wokisme est ainsi une « mode ridicule » et le féminisme militant l’irrite : « Leur combat est ridicule et ne sert à rien. Moi je suis masculiniste », s’amuse-t-elle.

Elle partage l’avis général sur la télévision qu’elle trouve évidemment « merdique », les films « des navets ». Seul point positif : les émissions du journaliste de CNews, Pascal Praud, qui rencontre un public de plus en plus nombreux et domine souvent ses rivaux. « C’est rigolo », juge-t-elle.

Présomption d’innocence : le musée Grévin déboulonne Gérard Depardieu, sur ordre ministériel ?

Un monstre sacré livré à la curée de hyènes

La direction du musée Grévin à Paris décide de retirer la statue de cire représentant Gérard Depardieu, après la diffusion de l’émission « Complément d’enquête », présentée par Tristan Waleckx (récompensé du prix Albert-Londres pour un portrait télévisuel  de… « Vincent Bolloré, un ami qui vous veut du bien ?« ) et dans laquelle des rushs volés livrent des remarques sexistes et dégradantes prononcées sur des femmes. Yann Moix va porter plainte pour la diffusion des rushs de son film.

L’effigie de l’acteur français a été retirée ce lundi 18 décembre du parcours du musée Grévin qui regroupe plus de 250 statues de cire de stars du monde entier.

La presse people commente « Direction la cave pour Gérard Depardieu, au musée Grévin, filiale de la Compagnie des Alpes depuis sa privatisation, détenue par la Caisse des dépôts et consignations dont l’Etat est l’unique actionnaire.

La décision de retrait a été prise « devant les réactions négatives des visiteurs ainsi que sur nos réseaux sociaux », a raconté la direction de l’établissement, en toute indépendance du ministère de tutelle et de l’actionnaire unique, voire par zèle naturel et spontané.

Sur ces images, diffusées par France 2, Gérard Depardieu, mis par ailleurs en examen pour deux viols présumés depuis 2020 après des accusations qu’il conteste, multiplie les propos misogynes et insultants en s’adressant à des femmes.

La Robespierre du monde de la culture a lancé une fatwa visant l’acteur au motif qu’il concentre deux plaintes pour viol ou abus sexuel, des accusations sur lesquelles aucun juge n’a encore statué, ce qui constitue une atteinte au principe de présomption d’innocence, consacré à l’article 9-1 du code civil. Mais ce gouvernement roule les députés dans la boue de l’article 49.3 de la Constitution et un article de code civil ne lui fait pas peur.

Sa légion d’honneur arrachée comme fut brisée l’épée d’un certain capitaine

En France, la ministre de la Cancel Culture Rima Abdul Malak a annoncé vendredi une procédure disciplinaire de l’ordre de la Légion d’honneur, pouvant aboutir au retrait de la distinction qui fut attribuée en 1996 à cet ancien soutien de Poutine. L’ex-monstre sacré du cinéma français a répliqué le lendemain via ses avocats en disant crânement qu’il met cette prestigieuse distinction « à la disposition » de la ministre. Lien PaSiDupes

En fin de semaine dernière, l’acteur de 1492: Christophe Colomb a été radié de l’Ordre national du Québec et de son titre de citoyen d’honneur de la commune d’Estaimpuis (Belgique), où il a vécu huit ans.

La famille de Gérard Depardieu a ensuite dénoncé « une cabale », dans une tribune publiée par le Journal du dimanche, en déplorant notamment une « rage collective » contre l’acteur.

Selon la réalisatrice Josée Dayan, il est « IM-POS-SIBLE » que Gérard Depardieu soit coupable. Les deux ont plusieurs fois travaillé ensemble et, en 2012, elle le qualifiait même de « plus grand acteur du siècle », sur les ondes de RTL. Quant à Elisabeth, son ex-femme et mère de ses enfants, Julie et Guillaume, elle n’y « croit pas une seconde ».

Gérard Depardieu met sa Légion d’honneur « à la disposition » de sa ministre, par anticipation

Rima Abdul-Malak, ministre sous emprise de #MeToo ?

Rima Abdul-Malak

Visé par deux plaintes, pour agression sexuelle et pour viol, Gérard Depardieu a anticipé une « procédure disciplinaire«  lancée par la ministre de la Culture pour lui retirer la Légion d’honneur : une décision annoncée le 15 décembre dernier Rima Abdul-Malak.

Les avocats de l’acteur ont réagi samedi à la procédure disciplinaire, dénonçant un « coup supplémentaire » à la présomption d’innocence.

Gérard Depardieu met sa Légion d’honneur « à la disposition » de Rima Abdul Malak, qui multiplie les menaces et les sanctions, ont déclaré les avocats de l’acteur dans un communiqué transmis, samedi 16 décembre. Ces derniers s’interrogent sur la démarche de la ministre, se demandant si elle « ne porte (…) pas ainsi un coup supplémentaire à une présomption d’innocence déjà agonisante ».

Gérard Depardieu est mis en examen depuis 2020 pour viols, à la suite d’une plainte d’une comédienne, Charlotte Arnould, jeune actrice qui connaît le comédien depuis l’enfance et dont la plainte pour viol a provoqué la mise en examen de Gérard Depardieu, qui conteste les accusations.

Béatrice Geissmann Achille et Christian Saint-Palais mettent aussi en doute qu’il soit dans la « fonction » de Rima Abdul Malak de participer « aussi activement à la chasse à l’homme » et au « lynchage médiatique » dont ils estiment que leur client fait l’objet.

« Un conseil de l’ordre de la Légion d’honneur va se réunir et va engager une procédure disciplinaire pour décider si cette Légion d’honneur doit être suspendue ou pas, retirée complètement ou pas. Ce sera à eux de décider », a déclaré vendredi Mme Abdul Malak sur… France 5.

L’ancienne conseillère culture et communication du président Macron dit avoir « échangé » sur le sujet avec le grand chancelier de la Légion d’honneur, le général Lecointre. Lors d’un déplacement vendredi, elle s’est par ailleurs dite « dégoûtée » par les propos et l’attitude de l’acteur pendant un voyage en Corée du Nord en 2018, qui font « honte à la France ».

Une seconde plainte pour agression sexuelle

Dans ces images, dévoilées par un reportage de « Complément d’enquête »diffusé sur France 2 début décembre, le monstre sacré du cinéma français multiplie les propos misogynes et insultants, n’épargnant pas une fillette dans ses propos obscènes. « Une émission contestée et contestable qui diffuse un montage d’images captées dans la sphère de l’intime et du privé », critiquent les avocats de l’acteur dans leur communiqué samedi.

Concomitamment à la diffusion de « Complément d’enquête », une deuxième plainte pour agression sexuelle a été déposée par la comédienne Hélène Darras, pour des faits a priori prescrits, remontant à 2007 sur un tournage. L’acteur nie aussi ces accusations.

Gérard Depardieu avait reçu la Légion d’honneur des mains du président français Jacques Chirac en 1996. Créée par l’empereur Napoléon 1er au début du XIXe siècle, cette distinction récompense les civils et les militaires pour des actes et services rendus à la France. De nombreux artistes se la voient décerner.

Le code de la Légion d’honneur prévoit qu’un « comportement contraire à l’honneur » peut conduire à un blâme, une suspension ou une exclusion de l’ordre.

Une mesure politique au faciès

Dans le cas de Dominique Boutonnat, directeur du Centre national du cinéma et de l’image animée, mis en examen pour agression sexuelle, elle justifie la décision de son maintien à son poste par… « la présomption d’innocence » et souligne également son bilan : « Il est le patron d’un CNC qui a fait face à la crise et qui, par ailleurs, a été pionnier sur la lutte contre les violences sexuelles et sexistes. » La différence, c’est que Dépardieu a soutenu Vladimir Poutine. A partir de là, « qu’on lui coupe la tête ! »

Si les propos tenus – et volés – sont abominables, ils sont de surcroît diffusés par le service public, ce qui constitue une charge inacceptable à l’approche du procès annoncé.

Diane et Actéon : une prof de lettres menacée dans les Yvelines

Professeure accusée de racisme et d’islamophobie

Giuseppe Cesari
(musée de Budapest)

Dans le cadre de l’étude d’un texte, l’une des professeures de français a présenté dans le cadre d’un cours à sa classe de sixième un tableau du XVIIe siècle de Giuseppe Cesari, Diane et Actéon, représentant cinq femmes dénudées. Mais la séance ne se termine pas comme prévu. «Nous avons pris connaissance d’une remise en cause du contenu du cours, associé à des accusations et des rumeurs [de propos racistes et islamophobes] visant l’enseignante liées à la religion réelle ou supposée des élèves», explique Jean-Rémi Girard, président national du Syndicat national des lycées et collèges (Snalc).

« Danger imminent »

Les enseignants du collège Jacques Cartier à Issou expriment leurs inquiétudes en raison des réactions d’élèves et de parents, après qu’une professeure a montré à des enfants de 6e une peinture représentant cinq femmes dénudées lors d’un cours en fin de semaine dernière.

L’incident aurait eu lieu en deux temps, selon Sophie Vénétitay, secrétaire générale du Snes-FSU. Pendant le cours, «des élèves se disent choqués, tournent les yeux, tournent le regard», raconte la représentante syndicale. Un peu plus tard, pendant une heure de «vie de classe» avec une autre enseignante, «les élèves sont revenus sur ce qui s’était passés […] ont commencé à dire que la professeure [de français] avait tenu des propos racistes». «Des choses fausses, il n’y a pas eu de propos racistes mais une tentative de dialogue», affirme la secrétaire générale du Snes-FSU.

Les cours n’ont toujours pas repris ce lundi 11 décembre et l’inquiétude ne baisse guère dans la salle des professeurs du collège Jacques Cartier, à Issou, commune PCF depuis 1971, dans les Yvelines. Vendredi 8 décembre, une partie des professeurs ont exercé leur droit de retrait, «en vue de la situation de danger ressentie ces derniers mois», selon un court communiqué publié sur le réseau social X. «Les élèves ne sont plus en sécurité, poursuivent-ils. Nous avons besoin de moyens urgemment

«Absence totale de soutien du rectorat»

Une banderole de profs exerçant leur droit de retrait au collège Jacques Cartier d’Issou (Yvelines), vendredi 8 décembre 2023

Le lendemain, toujours selon les déclarations de la syndicaliste, un parent d’élève aurait écrit au principal, pour se plaindre à son tour de l’échange ayant eu lieu pendant cette heure de vie de classe, «en disant que son fils n’aurait pas pu s’exprimer» et en affirmant «qu’il souhaite porter plainte» contre le chef de l’établissement.

Alors que le «climat scolaire est très dégradé depuis des semaines», notamment depuis l’attentat d’Arras au cours duquel un professeur a été tué, Sophie Vénétitay fustige «l’absence totale de soutien de la part du rectorat et de la direction académique». Un préavis de grève a été déposé ce lundi 11 décembre.

Le ministre de l’Education nationale, Gabriel Attal, s’est rendu ce lundi après-midi à Issou, annonçant devant la presse «une procédure disciplinaire à l’endroit des élèves qui sont responsables de cette situation et qui ont d’ailleurs reconnu les faits».

Il a également fait savoir que des postes seraient mis en place en «renfort des équipes de vie scolaire», «un poste de CPE mais aussi des renforts s’agissant des assistants d’éducation et d’AESH (accompagnants des élèves en situation de handicap)». En plus de ces annonces, une équipe académique «valeurs de la République» va être dépêché au collège Jacques-Cartier, a ajouté le ministre.

«Situation familière»

Par ailleurs, des professeurs et agents techniques de deux lycées, à Libourne (Gironde) et Besançon (Doubs) avaient fait valoir leurs droits de retraits quelques jours plus tôt craignant pour leur sécurité et celles de leurs élèves. Dans le premier cas, une lettre anonyme menaçant de mort une enseignante et les collégiens d’origine arabe a été découverte dans l’enceinte de l’établissement. Dans le second, une arme chargée a notamment été découverte dans l’internat du lycée.

Cette situation est «malheureusement familière», regrette Jean-Rémi Girard du Snalc, qui «rappelle assez fortement l’affaire Samuel Paty». Le 16 octobre 2020, ce professeur d’histoire-géographie avait été poignardé, puis décapité, à quelques mètres de son collège, à Conflans-Sainte-Honorine, dans les Yvelines, par un islamiste radicalisé tchétchène de 18 ans. Quelques jours plus tôt, il avait montré à ses élèves des caricatures de Mahomet lors d’un cours sur la liberté d’expression. Une élève de l’établissement avait alors colporté l’idée – fausse – selon laquelle l’enseignait aurait demandé aux élèves musulmans de se signaler et de sortir de la classe, alors même qu’elle n’avait pas assisté à ce cours.

Un mensonge à l’origine d’une violente campagne de dénigrement alimentée sur les réseaux sociaux par son père et par un militant islamiste, auteur de vidéos qui avaient attiré l’attention sur le professeur. Les deux hommes seront jugés lors d’un procès aux assises avec six autres adultes fin 2024 pour leur implication dans l’assassinat de Samuel Paty. La collégienne a, elle, été condamnée vendredi 8 décembre à dix-huit mois de sursis probatoire pour dénonciation calomnieuse, lors du procès des six mineurs de ce dossier.

Gabriel Attal annonce « une procédure disciplinaire »

Lundi soir, le ministre de l’Education Gabriel Attal a annoncé devant la presse « une procédure disciplinaire à l’endroit des élèves qui sont responsables de cette situation et qui ont d’ailleurs reconnu les faits ».  Il a également indiqué que des postes seraient mis en place en « renfort des équipes de vie scolaire »« un poste de CPE mais aussi des renforts s’agissant des assistants d’éducation et d’AESH [accompagnants des élèves en situation de handicap] ».  En plus de ces annonces, une équipe académique « valeurs de la République » va être déployée dans le collège, a ajouté le ministre.

Depuis septembre, selon l’académie de Versailles, 15 signalements sur cet établissement ont été réalisés, dont plusieurs concernaient déjà des atteintes à la laïcité. « Le cavalier d’Arpin [surnom de Giuseppe Cesari] est en train de devenir très réputé en France grâce à son Diane et Actéon« , a réagi sur X un conservateur du musée du Louvre où est exposé le tableau. « C’est un bijou, une superbe petite huile sur bois peinte d’une touche fine et voluptueuse », écrit le conservateur.


Le mythe de Diane et Actéon, issu du livre III des Métamorphoses d’Ovide (Iersiècle après JC), est une source d’inspiration majeure. Au cours d’une chasse, le jeune Actéon surprend la déesse Diane et ses suivantes au bain. Il est puni de sa curiosité, changé en cerf avant d’être dévoré par ses propres chiens.

Immaculée conception

Basilique de l’Immaculée-Conception
de Lourdes

Marie, mère de Dieu, Fils de Dieu, au premier instant de sa conception, a été préservée intacte de toute souillure du péché originel, par une grâce et une faveur singulière de Dieu, en vertu des mérites futurs de Jésus Christ.

« Marie avait été donnée en mariage à Joseph, mais avant qu’ils ne vivent ensemble, elle se trouva enceinte par une intervention de l’Esprit Saint ” (Mt 1, 18). 

Dans la tradition catholique, cette célébration a lieu le 8 décembre depuis que ce dogme a été promulgué par le pape Pie IX, en 1854. 

Mort de Thomas : des habitants de La Monnaie vont manifester samedi à Romans-sur-Isère

Ils se rassembleront contre la stigmatisation de leur quartier et non par désolidarisation des razzeurs de Romans

Les habitants de La Monnaie à Romans-sur-Isère appellent à se rassembler samedi 2 décembre pour montrer leur solidarité (avec les agresseurs ?), toute honte bue, et pour marquer leur opposition politique aux prises de parole récentes du maire, Marie-Hélène Thoraval. Il lui est reproché d’avoir observé du racisme anti-blanc : « pendant les émeutes de juin, aucun des commerces communautaires (de la Monnaie) n’a été touché

Quinze jours après le « meurtre » de Thomas à Crépol (cf. lien PaSiDupes, en dépit de leur objectif « planter du Blanc« , une semaine après les manifestations de militants de l’ultra-droite dans le quartier pour une justice dé-racialisée, la situation à La Monnaie à Romans-sur-Isère reste inflammable. Des habitants veulent montrer leur « unité », leur « solidarité » et leur « détermination à aider les jeunes à vivre dans la paix et dans la sécurité dans leur ville, dans leur pays ». A eux seuls, les 3.000 habitants du quartier à la dérive ont déjà bénéficié de 150 millions de subventions de l’Etat injectés depuis 2014, après 4,5 millions€ investis en 2020…

Un appel au rassemblement est lancé au prétexte des dernières prises de parole du maire de Romans-sur-Isère, Marie-Hélène Thoraval, à laquelle il est reproché sa liberté de parole« , de nature à stigmatiser les habitants du quartier de La Monnaie, mais aussi à ne pas condamner ouvertement la venue de milice d’ultradroite pour se faire justice » comme il est indiqué dans un court texte diffusé sur les réseaux sociaux. Les organisateurs dénoncent un « amalgame » de sa part. Si il y a instrumentalisation du drame, elle ausdi le fait de l’extrême gauche revancharde: elle a perdu la commune en avril 2014.

L’arabe dialectal est la deuxième langue la plus parlée en France, après le français

L’arabe est plus parlé que l’ensemble de nos langues régionales

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Si la langue officielle de la République est le français, inscrit en tant que tel en 1992 dans la Constitution, ce monolinguisme d’apparence côtoie toutefois dans la réalité d’autres langues. L’Hexagone compte ainsi 72 langues régionales et 7 langues dites non territoriales: l’arabe dialectal, le berbère, le yiddish, le romani, l’arménien occidental, le judéo-espagnol et la langue des signes.

Selon un classement de l’Institut national d’études démographiques (INED), qui figure dans l’ouvrage «Le Livre d’une langue», publié sous la direction de Barbara Cassin avec la contribution, notamment, de Xavier North, l’arabe dialectal, avec ses trois à quatre millions de locuteurs, se classe juste après le français et avant les langues régionales et non territoriales, dites «les langues de France», supplantant ainsi «les créoles, le berbère, l’alsacien, l’occitan, le breton, les langues d’oïl, le francique, le corse et le basque», énumère Le Figaro dans un article.

Ce positionnement de l’arabe dialectal constitue, selon le medium, une «première dans l’histoire» de la France, «au croisement du recul des langues régionales, de la mondialisation et des migrations».

Perdurent ainsi tant bien que mal nos 72 langues régionales, et coexistent également les langues dites non-territoriales : ces deux volets forment ce que l’on appelle depuis 1999 les «langues de France». En tête de liste? L’arabe dialectal. Ses trois à quatre millions de locuteurs en font après le français la deuxième langue la plus parlée sur le territoire. Et ce, respectivement devant les créoles et le berbère, l’alsacien, l’occitan, le breton, les langues d’oïl, le francique, le corse et le basque. Un classement de l’INED rappelé par l’ouvrage Le Livre d’une langue, publié sous la direction de Barbara Cassin avec la contribution notamment de Xavier North, à l’occasion de l’ouverture récente de la Cité de la langue française au château restoré de Villers-Cotterêts. Macron l’a inaugurée récemment, le lundi 30 octobre 2023, entretenant l’illusion du dynamisme de la langue française. Lien PaSiDupes

L’arabe dialectal rassemble plus de locuteurs que ceux de toutes les langues régionales confondues. Du reste, les chiffres du nombre d’arabophones en France «sont difficiles à évaluer précisément et donc à tempérer», ajoute l’ancien délégué à la langue française: tout est difficile en France…. «Le problème, c’est qu’on se base sur la langue maternelle, mais un Français d’origine algérienne peut vous répondre que l’arabe est sa langue maternelle alors même qu’il n’en parle pas un mot

L’arabe dialectal, principalement oral, n’est pas codifié et il est très mouvant. Il comprend une diversité de dialectes dont les locuteurs respectifs ne se comprennent pas forcément entre eux. Ainsi, «la distance entre les dialectes de la péninsule Arabique et ceux du Maroc équivaudrait à celle séparant le portugais du roumain», explique Jean Sellier dans Une Histoire des langues. En France, l’arabe dialectal est pratiqué très majoritairement sous sa forme maghrébine. Parfois aussi sous ses formes libanaise, égyptienne, syrienne… Et même sous sa forme dominante, «on ne peut pas dire qu’il y a un seul arabe du Maghreb», nuance Alexandrine Barontini, professeur d’arabe marocain à l’Inalco. De la même manière, «il semble dur d’avancer qu’il y ait une variété française de l’arabe».

Mais l’arabe dialectal n’est la langue officielle d’aucun pays, contrairement à l’arabe classique. Alors, comment peut-il être considéré comme une langue en France? A cette interrogation, Xavier North, auteur de l’ouvrage «Le Livre d’une langue», répond qu’il s’agirait en fait d’une notion «un peu arbitraire et sans statut légal» qui repose sur deux fondamentaux: le premier est que la langue de la République est une langue d’accueil, et le second, que les langues issues de l’immigration n’ont pas vocation à être les langues officielles d’aucun pays.

Raison pour laquelle sont classées parmi les langues non territoriales «des langues minoritaires parlées par des citoyens français sur le territoire de la République, depuis assez longtemps pour faire partie du patrimoine culturel national», rappelle sur son site le ministère de la Culture de la France. Les variantes se maintiennent d’une vallée à l’autre.

S’agissant de l’origine de cette deuxième langue la plus parlée de la République, la publication précise que l’arabe dialectal parlé en France est «pratiqué très majoritairement sous sa forme maghrébine», même si, explique Alexandrine Barontini, professeure d’arabe marocain à l’Institut national des langues et civilisations orientales, «on ne peut pas dire qu’il y a un seul arabe du Maghreb».

L’arabe, une « langue de France » sacrifiée, comme l’est le français

A l’automne 2012, alors que l’arabe était déjà la deuxième langue la plus parlée en France, son enseignement dans le secondaire perdait sans cesse du terrain au profit du secteur associatif. Un basculement qui date des années 1980, quand l’immigration maghrébine a commencé à occuper une part de plus en plus grande de l’espace public et médiatique. Associé depuis à l’islam et aux ghettos, l’arabe parviendra-t-il à modifier son image ? s’interrogeait-on sans rien faire.

«Lorsque vous laissez des classes d’arabe se faire tenir par des femmes qui sont voilées dans des collèges publics, vous nourrissez le populisme. » Dans l’auditoire du Théâtre du Rond-Point venu assister le 7 février 2011 à un débat sur le thème du populisme, la déclaration de M. Bruno Le Maire, alors ministre de l’agriculture et chargé d’élaborer le projet de l’Union pour un mouvement populaire (UMP) pour 2012, ne provoque aucune réaction. Personne ne semble relever l’énormité d’une affirmation aussi fausse que révélatrice de la confusion entretenue en permanence entre enseignement de la langue arabe et prosélytisme musulman ; une confusion qui nuit au développement de cet enseignement dans le secteur public.

Faut-il le rappeler ? Le principe de laïcité (article premier de la Constitution française) et celui de neutralité du service public interdisent en France à un agent de l’Etat de manifester ses croyances religieuses dans l’exercice de ses fonctions. Et ni l’éducation nationale ni les tribunaux ne font preuve de laxisme sur la question, puisqu’une jurisprudence claire entraîne l’exclusion systématique des contrevenants.

Avec quatre millions de locuteurs, l’arabe est la deuxième langue la plus parlée sur le territoire français, et le succès de comiques dont l’humour repose en partie sur l’utilisation de l’arabe dialectal, comme Jamel Debbouze, témoigne d’un enracinement réel dans la culture populaire. Mais, si l’arabe a été reconnu « langue de France » en 1999, après la signature de la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires (non ratifiée à ce jour), choisir de l’étudier dans le secteur public relève encore du parcours du combattant.

Dans quarante-cinq départements, il n’est pas du tout enseigné. A Paris, seuls trois collèges le proposent ; un élève scolarisé dans l’un des cent huit autres collèges doit donc attendre son entrée en seconde pour pouvoir suivre les cours dispensés, le samedi après-midi ou le mercredi soir, dans l’un des huit lycées qui le permettent. C’est ainsi que la France encourage l’intégration.

L’arabe est une langue de l’islam qui est aussi la deuxième religion de France et la cause de nos tracas actuels.

Nouveau machin : la Cité internationale de la langue française, inaugurée par Macron, ce lundi

Et ça changera quoi à l’entrisme des langues étrangères?

Château en cours de restauration

Macron, dans les pas du roi François 1er, à Villers-Cotterêts, lieu où plusieurs siècles auparavant, en 1539 exactement, le Capétien emblématique de la période de la Renaissance française a signé une ordonnance faisant du français la langue officielle de notre pays. Lundi, le président de la République compte y inaugurer la Cité internationale de la langue française dans le château de cette ville, restauré à son initiative et censé être partiellement inaugurée en mars 2022. Sa venue est aussi l’occasion d’envoyer un message à l’extrême droite, qui dirige la municipalité depuis 2014.

Le projet remonte à la présidentielle de 2017

Ce projet remonte à une époque où l’ancien conseiller de François Hollande à l’Elysée, n’était pas encore candidat à la succession de son mentor. L’ex-ministre de l’Economie de François Hollande, lancé à toute allure dans la course au pouvoir, n’était encore que « candidat ». Le 17 mars 2017, le futur chef de l’Etat se rend à Villers-Cotterêts, avant de promettre, lors d’un meeting à Reims, le soir même, de restaurer ce château qui « tombe en ruine ». Et d’en faire « l’un des piliers symboliques de notre francophonie ».

Une fois élu, le président de la République confie ce chantier au Centre des monuments nationaux (CMN).  Le gouvernement affirme alors remédier à un « scandale patrimonial », l’opposition – qu’horrifie la sauvegarde de notre patrimoine – crie au projet « disproportionné ». Plus de 210 millions d’euros sont investis, ce qui en fait le deuxième plus gros chantier culturel du président Macron après Notre-Dame de Paris. 930.000 euros, c’est la facture de la rénovation du salon doré de l’Elysée.

Devenu dépôt de mendicité, hôpital militaire, maison de retraite jusqu’en 2014, puis laissée à l’abandon, le lieu a connu depuis trois ans une nouvelle métamorphose, pour devenir le premier lieu culturel entièrement dédié à la langue française.

Lien X (Twitter)

Quelle est cette Cité internationale?

La Cité internationale de la langue française? Ce lieu « sera le cœur battant de la francophonie » promet la ministre de la Culture Rima Abdul-Malak, saluant au passage le « premer projet dédié à la langue française au monde« . En même temps, on l’imagine mal en Algérie…

« Onomatopée », « chelou », « divulgâcher », « carabistouille »: en arrivant dans ce château qui n’avait jamais été ouvert au public, le visiteur découvrira dans la Cour du Jeu de paume un « ciel lexical » dont les mots suspendus ont été choisis avec les habitants.

L’escalier du roi au magnifique plafond à caissons, vestige de la décoration intérieure d’origine, avec la chapelle et l’escalier de la reine, mène à une exposition permanente présentant la diffusion du français dans le monde, ses processus de normalisation, la diversité de ses usages. Nostalgique…

Le visiteur pourra pénétrer dans une « bibliothèque magique » cubique contenant des milliers d’ouvrages, pour y trouver un conseil de lecture personnalisé dispensé par …une intelligence artificielle. Des écrans diffusent des sketchs d’humoristes jonglant avec la langue ou proposent une dictée interactive. Expositions, spectacles, résidences d’artistes et de chercheurs doivent également faire vivre le lieu. Patrimonial…

« Ce n’est pas un musée, on n’est pas ici pour conserver la langue française, mais pour la faire vivre, révéler sa diversité extraordinaire« , s’enthousiasme le directeur, Paul Rondin. Multiculturalisme…

Un objectif « très ambitieux » de 200.000 visiteurs par an a été fixé, indique Marie Lavandier, assurant que tout est fait pour que le public local [sic] puisse accéder à la Cité, sans obstacle de coût.

Le lieu doit accueillir un événement majeur dès l’année prochaine: le sommet de la Francophonie, auquel les dirigeants de 88 Etats sont conviés.

Une terre acquise au RN

Ce n’est pas un hasard si Macron se rend à Villers-Cotterêts. Ce lundi 30, le président pose le pied dans une terre acquise à l’extrême droite. La municipalité est dirigée depuis 2014 par un maire du Rassemblement national: Franck Briffaut, réélu au premier tour avec 53,5 % des suffrages.

Quels scores pour Marine Le Pen dans cette ville de 10.000 habitants, située à 80km de Paris? 37, 22% au premier tour de la présidentielle 2022, largement devant Jean-Luc Mélenchon (21,88) et Emmanuel Macron (21,24); puis 56,23% au second, ce qui lui permet de devancer une nouvelle fois assez confortablement le président (43,77).

Dans ce contexte, corrélé au plan national à une montée de l’élue d’extrême droite dans les sondages, Macron veut « montrer que le redressement du territoire ne passe pas par le repli sur soi, mais bien davantage et avec beaucoup plus de chances de succès, par l’ouverture », souligne son entourage.

Tout en estimant le « calcul » anti-Rassemblement national voué à l’échec, Franck Briffaut voit le projet, et ses 200.000 visiteurs espérés par an, comme « une formidable chance » pour sa ville.

Un déplacement reporté

Initialement prévue il y a un an, puis le 19 octobre dernier, l’inauguration a été reportée en raison des obsèques, ce jour-là, du professeur de français Dominique Bernard, assassiné à Arras (Pas-de-Calais) par un djihadiste tchetchène en situation irrégulière.

Un drame qui pourrait trouver écho dans l’inauguration du lieu. « S’il y a bien une justification à Villers-Cotterêts, on la trouve dans le discours » de la veuve de Dominique Bernard à la messe de funérailles, souligne l’Elysée. Elle avait cité les nombreux auteurs ayant inspiré son époux, délivrant selon l’Elysée « un éloge de la langue française », « un éloge de l’ouverture au monde qu’elle initie », bien que le projet date de 2017.

Quant à des mesures fortes pour assurer l’avenir de notre langue, tout reste à faire, puisque la loi Toubon de 1994, destinée à protéger le patrimoine linguistique français, est dépassée.

Le Quai d’Orsay demande au secteur de la culture de ne plus inviter les artistes du Niger, du Mali et du Burkina Faso

Catherine Colonna a frappé, en concertation avec Rima Abdul Malak

Alors que le Mali, le Niger et le Burkina Faso rompent avec la France sommée de quitter ces pays, secoués par des coups d’Etat, le ministère des Affaires étrangères demande que les artistes de ces trois pays ne puissent plus être programmés en France.

Le Quai d’Orsay contre-attaque à la façon de la mule du pape au sabot vengeur. Selon une information révélée par France Inter, jeudi 14 septembre, la ministre des Affaires étrangères a donné pour consigne de ne plus inviter des artistes ressortissants du Mali, du Niger et du Burkina Faso, trois pays à se produire en France. Le mail, envoyé par l’intermédiaire des directions générales des affaires culturelles (DRAC), chargées de veiller à l’application des lois et réglementations du domaine culturel, a été transmis aux centres dramatiques et chorégraphiques nationaux, aux festivals et aux salles et programmes qui leur sont rattachés.

Un message politique inédit survenu suite aux importants courants anti-français qui traversent les trois pays et qui a notamment conduit à des retraits de troupes françaises. Le Quai d’Orsay précise dans son courrier la mesure de rétorsion concernant la culture :

« Sur instruction du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, il a été décidé de suspendre, jusqu’à nouvel ordre, toute coopération avec les pays suivants : Mali, Niger, Burkina Faso. […] Par conséquent, tous les projets de coopération qui sont menés par vos établissements ou vos services avec des institutions ou des ressortissants de ces trois pays doivent être suspendus, sans délai, et sans aucune exception […]. De la même manière, aucune invitation de tout ressortissant de ces pays ne doit être lancée. »

Cette décision risque de fortement impacter le monde de la culture dans les semaines à venir, obligeant les salles à repenser en urgence leur programmation et risquant de précariser fortement les artistes maliens, nigériens et burkinabés. Ceux-ci ne pourront plus se voir octroyer de visas, continue le ministère : « A compter de ce jour, la France ne délivre plus de visas pour les ressortissants de ces trois pays sans aucune exception, et ce jusqu’à nouvel ordre. »

La ministre de la Culture, Rima Abdul Malak, précise que « cette décision n’affecte pas les personnes qui seraient titulaires de visas délivrés avant cette date ou qui résident en France ou dans d’autres pays ». Elle se justifie ensuite en prétendant que la mesure serait due à une perturbation des services de délivrance des visas sur place pour venir en France… Pas de représailles, assure-t-elle.

Le syndicat national des entreprises artistiques et culturelles (Syndeac) s’est d’ores et déjà indigné contre cette décision et a demandé une réunion d’urgence avec le ministère des affaires étrangères.

« C’est comme une punition collective »

Pour l’essayiste sénégalais Elgas, sociologue chercheur associé à l’IRIS, qui a analysé la généalogie du « sentiment anti-français » en Afrique, la « partition diplomatique de Paris est ratée » depuis la récente série de coups d’Etat dans les pays francophones et l’annonce de ce jeudi sur la coopération culturelle en est un exemple supplémentaire.

Les discours qui ont accompagné la récente série de coups d’Etat dans les pays francophones ont confirmé que la présence française en Afrique n’a jamais été autant contestée depuis les indépendances au début des années 1960. Poussée hors du Mali, du ­Burkina ­Faso, du Niger ou de Centrafrique, peu entendue au Cameroun, au Gabon, au Bénin et ailleurs, la France n’est pas à son avantage. La décision du Quai d’Orsay de « suspendre » la collaboration des scènes culturelles subventionnées avec les artistes des trois pays dAfrique de l’Ouest ne devrait pas arranger les choses. La refondation des relations avec le continent africain, proclamée à Paris depuis des décennies, n’a abouti qu’à un résultat confus. Les raisons du ressentiment, multiples, devraient être plus sérieusement prises en compte au sommet de l’Etat, qui s’est plutôt distingué jusqu’ici par une certaine méconnaissance des sociétés concernées.

La Fondation Nobel refuse d’inviter l’ambassadeur russe à la cérémonie de remise des prix

La présence russe en décembre à Stockholm avait suscité la réprobation politique des pro-Ukrainiens

La Fondation Nobel s’est laissé faire violence et ne méritera pas le Nobel de la paix. L’organisation a de nouveau discriminé, samedi 2 septembre, l’ambassadeur de Russie barrant sa présence à la cérémonie de remise des prix Nobel prévue en décembre à Stockholm. « Nous avons choisi de réitérer la mesure d’exception de l’an dernier, c’est-à-dire de ne pas inviter les ambassadeurs de Russie, de Biélorussie et d’Iran« , explique-t-elle, après la colère suscitée par son invitation, du fait de la situation en Ukraine. Concernant l’Iran, la décision a été prise en raison de la répression des manifestations dans le pays.

Pour la fondation suédoise, l’invitation reposait sur la conviction « qu’il est important et juste de diffuser aussi largement que possible les valeurs et les messages que représente le prix Nobel ». Cependant, les vives réactions partisanes qu’elle a suscitées « ont complètement éclipsé ce message ».

L’Ukraine salue une « victoire de l’humanisme » sur la paix…

L’UNEF a ouvert la voie du sectarisme avec ses réunions non-mixtes. Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères ukrainien, Oleg Nikolenko avait dénoncé une décision qui provoquait « un sentiment accru d’impunité » du pouvoir russe. Le Premier ministre suédois, Ulf Kristersson, avait affirmé ne souhaitait pas la présence de l’ambassadeur russe, disant comprendre « que cela dérange beaucoup de gens en Suède et en Ukraine ». Plusieurs personnalités politiques suédoises de premier plan avaient quant à elles menacé de boycotter l’événement.

Oleg Nikolenko a qualifié samedi de « victoire de l’humanisme » la marche arrière de la fondation. Il a également formé le vœu qu’une « décision similaire » soit prise lors de la remise du prix Nobel de la paix à Oslo (Norvège).