Les actes antisémites ont triplé au premier trimestre 2024, confirme Attal 

« Plus de 60% des actes anti-religieux sont des actes antisémites. » 

« Personne ne peut nier cette déferlante antisémite.  » 

Le premier ministre, Gabriel Attal, a annoncé, lundi, que « 366 faits antisémites » ont été enregistrés en France au premier trimestre 2024, soit « une hausse de 300 % par rapport aux trois premiers mois de l’année 2023 ».

« Personne ne peut nier le fait qu’on estime que les Français juifs représentent 1 % de la population française, mais que plus de 60 % des actes antireligieux sont des actes antisémites », a déclaré le chef du gouvernement dans un discours lors du 38e dîner du Crif (Conseil représentatif des institutions juives de France) à Paris. Il a précisé qu’il y a eu 1.200 actes antisémites entre l’attaque du 7 Octobre et la fin 2023, soit trois fois plus que sur toute l’année 2022.

Face à cette hausse, « pas un acte ne doit rester impuni, pas un antisémite ne doit avoir l’âme tranquille », a affirmé le premier ministre en promettant de « faire preuve d’une fermeté exemplaire à chaque acte ».

« L’islamisme, un péril grave »

Déplorant qu’il ne soit pas possible de connaître précisément le nombre et les condamnations pour des actes commis en raison de la religion, il a annoncé avoir demandé au ministre de la Justice, Eric Dupond-Moretti, « de trouver les moyens de mettre en œuvre un recensement de ces cas et de ces condamnations partout en France ».

« L’islamisme est un péril grave pour notre République et un des visages les plus dangereux, les plus destructeurs de l’antisémitisme », a-t-il aussi affirmé, promettant de « s’attaquer frontalement à l’islamisme et au séparatisme ».

Attal a « honte » en écoutant Mélenchon

Le chef du gouvernement s’en est par ailleurs pris à La France insoumise et à son leader, Jean-Luc Mélenchon « J’ai souvent eu honte ces derniers temps […]. Honte en écoutant certains élus de La France insoumise parler de mouvement de résistance » au sujet du Hamas. « Honte en voyant le leader LFI agiter les haines, commettre les sous-entendus les plus indignes. Oui, il devrait avoir honte de ne jamais avoir un mot pour les victimes du 7 Octobre, honte de toujours éluder ce drame », a dénoncé Attal.

Le premier ministre a aussi critiqué le Rassemblement national, en lançant : « Ne nous laissons pas berner par le cynisme absolu de ceux qui disent soutenir les Français juifs par réflexe antimusulmans. »

Quelques jours après des mobilisations propalestiniennes dans le monde étudiant, principalement à Sciences Po à Paris, Gabriel Attal a enfin assuré qu’« il n’y aura jamais de droit au blocage » : « Nous n’accepterons jamais qu’une minorité manipulée prétende faire la loi. »

Analyse de Mohamed Sifaoui sur l’antisémitisme mmprimaire :

Prise de parti de Philippe Torreton, assez remarquable dans le milieu du spectacle :

Nassira El Moaddem « cyberharcelée par l’extrême droite, » se victimisent les « racistes dégénérés » mais ravis de gauche

La presse partisane soutient sa journaliste, ses insultes à son pays d’accueil et aux Français

A l’origine de ces attaques, selon Le Monde : la réaction de la journaliste à un article de RMC Sport évoquant une interdiction par la Fédération française de football du port de casques et de collants,
au nom de la laïcité.

A l’origine de ces attaques : la réaction de la journaliste à un article de RMC Sport évoquant une interdiction par la Fédération française de football du port de casques et de collants, au nom de la laïcité, écrit Le Monde, sans indiquer que cette interdiction ne s’applique pas aux entraînements, mais seulement aux matches, où ces vêtements sont des signes d’appartenance religieuse adressés au public, dans l’observance de l’interdit pour les hommes de montrer leurs genoux et leur nombril, zone intime large que les musulmans appelent l' »awra ».

L’Indépendant (Groupe La Dépêche (famille Baylet) s’interroge !

« Le site d’informations « Arrêt sur images » (ASI) [célèbre émission qui a décortiqué les media pendant plusieurs années sur France 5, devenue un site internet en 2007, après avoir été privée d’antenne pour partialité prescriptive] a dénoncé, vendredi 3 mai, le déferlement de haine en ligne visant sa journaliste Nassira El Moaddem après qu’elle a qualifié la France, son pays, de « pays de racistes dégénérés » [genre non déterminé: hétéros ou LGBTQI+ ?]. « Depuis plus de quarante-huit heures, Nassira El Moaddem (…) est victime d’une campagne de harcèlement raciste d’une rare violence de la part de l’extrême droite », s’indigne dans un communiqué transmis « Arrêt sur images », où elle anime une émission.

La journaliste [« raciste et dégénérée »,] a indiqué qu’elle étudie la possibilité [non pas de quitter ce pays qui ne lui inspire que haine et insultes, mais] de porter plainte face au flot de messages haineux reçus sur les réseaux sociaux Facebook, X, Instagram ou encore Linkedin, rapporte Le Monde. A l’origine de ces attaques : sa réaction, le 30 avril, à un article de RMC Sport évoquant une interdiction par la Fédération française de football du port de casques et de collants, au nom de la laïcité. « Pays de racistes dégénérés. Il n’y a pas d’autres mots. La honte », a alors commenté sur X Nassira El Moaddem. Des propos qu’elle « ne regrette pas du tout », a-t-elle expliqué. « Ce qui s’est produit donne tout à fait raison à ce que j’ai écrit »[, estime-t-elle].

Le 1er mai, dans l’émission de Jean-Marc Morandini sur CNews, le député RN Julien Odoul a notamment lancé : « Si elle n’est pas contente, elle se casse » [Ce qui ne paraît pas cohérent au Monde, se reconnaissant probablement raciste et dégénéré]. Il a aussi demandé sa suspension par Radio France, où elle ne travaille toutefois plus depuis 2022 [à la date du 24 octobre 2023, Nassira El Moaddem était déclarée journaliste permanente d’Arrêts sur images, produite par Riff International Production, société sur le point de fermer, détenue par Les Déménageurs Bretons]. Dans la foulée, la journaliste française d’origine marocaine a reçu des « messages d’insultes racistes et des menaces de mort par centaines », s’est indigné ASI.

« Arrêt sur images » a reproché aux médias du patron conservateur Vincent Bolloré, dont CNews, le JDD et C8, d’avoir « lancé la machine » et « attisé la haine », tout en véhiculant de fausses informations, comme le fait qu’elle travaillerait encore pour Radio France, lors de l’émission « Touche pas à mon poste !  » (« TPMP ») de Cyril Hanouna. Sollicitées par l’AFP, CNews et C8 n’ont pas répondu [Lorsque ASI était passé sur le web, ses confrères de la presse ne l’avaient pas soutenu, mais ils sont de retour pour attaquer Bolloré, comme si son groupe était comptable des déclarations sur les réseaux sociaux…].

Soutien de sociétés de journalistes

A sa journaliste, France Télévisions passe ses insultes à la France, mais ce service public accable les insultés

Plusieurs sociétés de journalistes ont pour leur part réagi, à l’instar de celle de BFM-TV [qui a toutefois nuancé son propos] sur X qu’« on peut considérer les propos de Nassira El Moaddem comme excessifs ou inappropriés, mais les attaques en règle dont elle est l’objet sont intolérables ».

Les sociétés des journalistes de Radio France et de producteurs de France Inter ont également dénoncé « un cyberharcèlement raciste et particulièrement violent », s’ajoutant au « soutien » exprimé par les rédactions du Monde, du Nouvel Obs [même groupe, (islamo-)gauchiste], de Libération [multiculturaliste, universaliste, neo-féministe et wokiste], de Mediapart [révolutionnaire trotskiste] ou encore du Canard enchaîné [anarchiste]. »

Ajoutons qu’en revanche, Radio France a licencié Jean-François Achili, sur de simples allégations de contacts avec Jordan Bardella

Iran: la condamnation à mort du rappeur iranien Toomaja Salehi dénoncée par la France

L’artiste de 33 ans était accusé « d’incitation à la sédition »

Le chanteur est emprisonné depuis fin 2022 pour avoir soutenu le mouvement de libération des femmes iraniennes. Il a notamment participé à la révolte « Femme, vie, liberté », consécutive à la mort de la jeune kurde Mahsa Amini.

Sa condamnation à mort  est «inacceptable», a dénoncé jeudi le ministère français des Affaires étrangères. «La France condamne avec vigueur cette décision qui s’ajoute aux nombreuses autres condamnations à mort et exécutions injustifiables liées aux manifestations de l’automne 2022 en Iran», ajoute le Quai d’Orsay dans une déclaration. Ces condamnations et les «nombreuses autres violations graves et inacceptables des droits et libertés fondamentales commises par les autorités iraniennes, ne peuvent tenir lieu de réponse aux aspirations légitimes de liberté du peuple iranien», ajoute Stéphane Séjourné, le ministre.

Toomaj Salehi, célèbre rappeur de 33 ans, avait été arrêté en octobre 2022. Il avait soutenu, via ses chansons et sur les réseaux sociaux, le mouvement de contestation déclenché après la mort le 16 septembre 2022 de Mahsa Amini, une jeune Kurde iranienne détenue par la police des mœurs, qui lui reprochait d’avoir enfreint le strict code vestimentaire imposé aux femmes. Des artistes étrangers lui avaient alors apporté leur soutien, craignant qu’il ne soit condamné à mort.

Plusieurs centaines de personnes, dont des membres des forces de l’ordre, ont été tuées et des milliers arrêtées au cours des manifestations qui se sont tenues en octobre et novembre 2022 en Iran, avant de refluer. Neuf personnes ont été exécutées en lien avec ce soulèvement, selon des ONG. L’Iran pratique la peine capitale à grande échelle. Amnesty International a recensé 853 exécutions en 2023, en augmentation de 48% par rapport à 2022 et de 172% par rapport à 2021.

En France, certains demandent l’exclusion de l’Iran des JO de Paris…

Tandis que, sur les réseaux sociaux, le guide suprême Ali Khamenei a salué les mobilisations pro-Gaza qui ont lieu actuellement en France et dans le monde, la question du port obligatoire du voile par les sportives iraniennes, même en natation, se pose aux JO. A Paris, les femmes seront obligées de se voiler et, si elles refusent, elles ne pourront pas rentrer en Iran. Un risque d’entrisme, du type de celui de la Palestinienne Rima Hassan… Le Comité olympique doit donc statuer avant l’ouverture des Jeux et imposer ses règles en sorte qu’elles n’entrent pas sur le territoire français.

De manière générale, la fermeté occidentales doit être sans faille et beaucoup plus ciblée contre les dignitaires du régime. Certains continuent de faire des allers-retours en Occident sans être inquiétés. Il faut agir, ne pas se contenter de mots et de communication. Dans le même temps, la France ne doit pas abandonner la société civile iranienne, notamment en matière de coopération scientifique, qui est en train de sérieusement décrocher.

Or, une minorité agissante de la jeunesse occidentale offre à la République islamique des images sur les campus des raisons de s’enhardir face aux JO et contre sa propre population intérieure. Les dignitaires du régime vont en profiter pour les manipuler et continuer leurs tentatives de déstabilisation à l’étranger, avec peut-être une volonté de créer des tensions à l’approche et pendant des JO de Paris.

Neuilly-sur-Marne: un seul des quatre directeurs d’école est accusé d’islamophobie, pourquoi?

Menace sur la liberté d’expression des parents et des enseignants

Une minorité politique tente d’imposer son idéologie en intimidant les démocrates. Sur les dix écoles élémentaires de la commune retenues pour expérimenter le port de l’uniforme à l’école, seul le directeur d’André-Chenier est visé, par un collectif sorti de nulle part, pour « obsession anti-musulmane ».  

Quel rapport entre uniforme scolaire et islamophobie? Contre toute attente, ce collectif en établit un : lien PaSiDupes. Autre sujet d’effarement, un seul des quatre directeurs suscite l’agressivité de certains face à la « tenue unique » promue par Gabriel Attal depuis décembre dernier.

Malgré les gesticulations choquantes et peu démocratiques de l’extrême gauche et des syndicalistes, 65% des parents approuvent le test de l’uniforme dans quatre écoles en banlieue parisienne.

Communauté éducative en émoi

« Directeur d’école (depuis 15 ans) à Neuilly-sur-Marne, dans le département de la Seine-Saint-Denis, j’ai manifesté mon intérêt avec trois autres directions d’école, à la suite des propositions du Maire de la Ville pour connaître notre position sur le projet ministériel de l’expérimentation de la tenue commune, » explique Nicolas Bourez, le directeur de l’école élémentaire André-Chénier.

« A l’automne, j’ai commencé à en parler à mes collègues en conseil des maîtres, poursuitcj’ai bien noté que ce sujet suscitait un vif questionnement et marquait clairement les désaccords. J’ai donc attendu patiemment une communication officielle pour alimenter ensuite la réflexion au sein de l’équipe. La diffusion par BFM TV le mercredi 17 janvier en fin d’après-midi a jeté un trouble énorme à tous les niveaux : comment une chaîne de télé avait eu la liste « officielle » des écoles retenues pour expérimenter la tenue commune ? Comment ces écoles avaient donc décidé sans en référer à la communauté éducative ? »

« Dès le lendemain, nous sommes assaillis de questions par les parents, les collègues, voire de quelques élèves, et dans l’incapacité de répondre clairement, car nous découvrions nous aussi cette communication et cette absence de concertation. Bien entendu, nous rassurions chacun en répétant inlassablement que les décisions n’étaient pas prises et que nous attendions une communication ministérielle puis municipale pour débuter les concertations. Mais, la médiatisation en amont avait fait son œuvre et nous étions suspectés de vouloir faire passer la mesure dans le dos des autres, parents ou enseignants. Bien sûr, les reproches, parfois dignes de mauvaise foi, venaient principalement des opposants au port de l’uniforme… »

« Très vite, la machine s’est emballée, se souvient encore le directeur d’ecole. Les réunions se sont enchainées et les discussions avec les uns puis les autres se sont succédées, pour nous prendre un temps au-delà du raisonnable, alimentant franchement la surcharge de notre travail, déjà trop important en temps ordinaire. Les tensions se multipliaient de partout, y compris de notre hiérarchie, qui d’appel téléphonique en réunion à l’inspection, montrait clairement son désaccord avec ce projet, pourtant ministériel. Ne sommes-nous pas tous fonctionnaires, et supposés tenus de garder nos convictions pour notre sphère privée ou en dehors de notre temps de service ? »

« Les pressions montaient, les parents opposés passant à l’offensive et notamment en réunion avec les parents d’élèves élus des quatre écoles en mairie, où j’étais pendant longtemps le seul directeur présent, donc très sollicité par le Maire pour répondre aux questions concernant l’Education nationale. Mais, globalement, les parents ne semblaient pas du tout en opposition; au contraire, ils se révélaient intéressés et alimentaient le débat en parlant de leur propre expérience d’élève, certains aux Antilles, où l’uniforme est habituel au collège, d’autres dans des pays étrangers avec une tenue cadrée, voire très stricte. Ainsi, nous entendions enfin d’autres points de vue et cela avait quelque chose de rassérénant que cette nouveauté porte vers des oreilles qui ne semblaient pas embrigadées idéologiquement. Car les opposants, eux, marquaient franchement leurs convictions et n’hésitaient plus à les afficher. »

« La veille des vacances d’hiver, un parent d’élève élu au conseil d’école envoyait un mail à l’Inspecteur de circonscription pour mettre en cause ma neutralité alors que lui affichait très clairement des idées identifiées à gauche, voire à l’extrême gauche. Il se permettait également de mettre en doute mon respect du cadre institutionnel en faisant référence à mes écrits dans « des revues qui [pour lui] avaient une vision réactionnaire de l’école », c’est-à-dire ici même sur le site de Causeur.fr ! Mais ce parent ne montrait que la partie émergée de ce qui se tramait du côté politique. »

La France Insoumise et les Socialistes entrent en piste, pointe le directeur.

C’est alors que le député LFI de la circonscription, M. Thomas Portes, s’autorise une lettre aux directions d’école en qualifiant le port de l’uniforme de mesure d’extrême droite. Il rappelle ses convictions politiques et expose clairement ses objectifs : « Je m’engage à soutenir le personnel éducatif, les parents d’élèves et les organisations syndicales dans leur lutte contre cette mesure. » Voilà, le ton est clair, le positionnement l’est tout autant, ainsi que la politisation et les tentatives d’intimidations envers la direction de l’école, ce qui bien sûr est très choquant ! », s’indigne la cible de LFI.

« Début mars, un courrier arrive dans les boîtes aux lettres des écoles concernées, émanant des conseillers municipaux d’opposition au Maire de la Ville, notamment de M. Yannick Trigance qui est également Conseiller régional [PS, liste d’Audrey Pulvar], utilisant des enveloppes et l’en-tête de la région pour cette communication locale, ce qui pose clairement une question de budget. Il occupe aussi le rôle de responsable éducation du PS [il est inspecteur de l’Education Nationale depuis 2008]. Cette lettre qui est adressée directement au Maire, mais donnée en copie aux écoles, annonce clairement la couleur. L’immixtion dans la vie de l’école est flagrante, pour ne pas dire déplacée, car « nous souhaitons que les parents d’élèves soient consultés dans la plus grande transparence sur la base d’une question non-orientée et que les résultats soient rendus publics tout comme la décision de chaque conseil d’école », » rapporte-t-il.

« Bien entendu les parents ont tous été consultés, des réunions publiques ont été organisées et chacun a pu voter. L’issue des votes des parents a déterminé la poursuite des démarches pour valider en conseil d’école l’expérimentation. Ainsi, nous n’avons pas besoin d’invectives politisées pour savoir qu’une telle mesure sera d’autant plus approuvée et appliquée sereinement qu’elle aura été décidée dans la plus grande transparence possible. Mais qui donc craint les résultats de l’exercice de la démocratie ? Quand demander l’avis des parents est vécu comme une hérésie, on est en droit de se poser la question…, » grince-t-il.

« Même des messages sur les murs face aux écoles annoncent clairement l’opposition farouche de certains. Comment donc allons-nous ensuite expliquer les règles de la démocratie et de l’application de la décision commune à nos élèves quand des politiques, voire des parents d’élèves, se comportent de la sorte ? Des élèves, peu enclins à se laisser manipuler, ont répondu à leur façon… voir les photos ci-dessous.

Trois semaines plus tard, les votations des parents se sont déroulées dans le calme, les résultats sont sans appel, une très nette approbation de la mesure de leur part (65 % en moyenne sur les quatre écoles), et les conseils d’école se prononcent bien évidemment loin de toute politisation des discours qui instrumentalisent cette expérimentation pour accroître leur emprise sur le système scolaire. L’entrisme politique, notamment de l’extrême gauche est déjà très important dans les salles des professeurs, mais lorsque ce discours est relayé, pour ne pas dire davantage, par les élus locaux, nous sommes en droit de nous demander où vont notre école et ses valeurs de neutralité idéologique. Quand ce sont les mêmes qui remettent en cause nos principes de laïcité face à une actualité de plus en plus brûlante au sujet de l’entrisme islamique, nous pouvons franchement questionner les liens des uns avec les autres !

Nous demandons simplement de pouvoir poursuivre dans l’apaisement le travail de mise en œuvre par tous les acteurs de l’école de cette expérimentation de la tenue commune, dans la sérénité et sans subir toutes ces pressions qui viennent, comme chacun l’aura bien compris du même côté, alors qu’ici à l’école, nous ne faisons pas de politique, mais souhaitons tous la réussite de nos élèves. Le port de la tenue commune pourrait y contribuer au travers de l’établissement d’un climat scolaire apaisé. Il serait intéressant de pouvoir l’expérimenter comme le conseil d’école l’a votée, loin de toute idéologie, mais au plus près des besoins de nos élèves pour espérer retrouver l’efficacité que notre école recherche depuis plusieurs décennies.

L’activisme du collectf est clairement politique. Les actions d’intimidation de l’opposition de Neuilly-sur-Marne ont vocation à s’étendre â toutes les communes retenues en Ile-de-France. Puis éventuellement à l’entièreté du territoire national: Neuilly-sur-Marne est actuellement un laboratoire de l’islamo-gauchisme. A suivre…

Un mort et un blessé, poignardés, à Bordeaux, cette fois

Port d’arme autorisé ?

Les lieux de la « rixe »…

Des témoins rapportent qu’un individu a été vu en train d’attaquer deux personnes avec un couteau. L’hypothèse d’une rixe est pour l’heure privilégiée, selon une source policière.

Cette attaque au couteau a fait au moins un mort et un blessé grave dans le secteur du Miroir d’Eau, près du centre-ville girondin, a-t-on appris de sources policières ce mercredi 10 avril. L’attaque a eu lieu aux alentours de 20 heures.

L’une des victimes a été tuée, l’autre grièvement blessée. Son pronostic vital est engagé. En prenant la fuite vers le Pont de Pierre, toujours à Bordeaux, l’assaillant a mis en alerte des policiers présents sur place, précise le Parquet de la ville. Face au danger qu’il représentait, les forces de l’ordre ont ouvert le feu avec leur arme de service, le touchant mortellement.

La piste de la rixe privilégiée

Selon une source policière, la piste d’une rixe est pour l’heure privilégiée. L’assaillant et les deux victimes sont «d’origine nord-africaine», nous indique-t-on. «Il n’y a pas eu a priori de propos islamistes tenus par l’auteur», a indiqué une source proche de l’enquête sans être en mesure d’apporter plus de détails. D’après Sud-Ouest , l’agresseur aurait reproché à ses victimes de «boire un coup». Les choses se seraient envenimées et l’agresseur aurait alors sorti un… couteau !

Des passants se sont pressés autour du lieu de l’attaque, mais le périmètre a été rapidement bouclé. Des voitures de police et des camions de pompiers étaient toujours sur place en fin de soirée, tandis que, non loin de là, des personnes regardaient dans les bars le match de Ligue des Champions Paris SG-Barcelone, a constaté un photographe de presse. Le maire de Bordeaux, Pierre Hurmic, s’est rendu sur les lieux de l’attaque…

La fin du ramadan était ce mercredi 10 avril 2024… Pas de qualification terroriste, mais une probable sanction religieuse pour cause d’ingestion d’eau en temps de ramadan (pérénisé).

« L’école n’est pas un coupe-gorge, » soutient Belloubet face aux familles Paty, Bernard ou de Samara et Shamseddine, etc

« L’école reste un lieu de sécurité et de sérénité, » yoyotte la ministre hallucinée

La ministre de l’Education nationale a répondu, lors des questions d’actualité au gouvernement, au sénateur LR (non encarté), Jean-Raymond Hugonet, qui a dénoncé les « sempiternelles déclarations solennelles du président de la République », estimant que l’école « est devenue un coupe-gorge ».

Après la mort de Shemseddine, collégien de 15 ans, décédé vendredi après avoir été roué de coups par cinq (courageux?) individus dont quatre mineurs, la veille, à la sortie de son collège de Viry-Châtillon, dans l’Essonne, l’émotion a traversé l’ensemble de la classe politique. Cette disparition « vient s’ajouter à une déjà trop longue et insupportable liste », a souligné le sénateur apparenté LR de l’Essonne, Jean-Raymond Hugonet, lors des questions d’actualité au gouvernement, ce mercredi.

« Au-delà d’une fermeté de façade, qui ne trompe plus personne, au-delà du gigantesque déni idéologique qui paralyse l’action publique, au-delà des sempiternelles déclarations solennelles du président de la République, jurant que la main de l’Etat ne tremblera pas, que l’école doit rester un sanctuaire, alors qu’elle est devenue un coupe-gorge, qu’allez-vous enfin entreprendre en profondeur, pour lutter contre ce qui n’a plus rien à voir avec la fatalité ? » a demandé Jean-Raymond Hugonet.

Belloubet admet que le monde extérieur est dangereux

« Un véritable bouclier de sécurité que le gouvernement met autour des établissements »

« Non, Monsieur le sénateur, l’école n’est pas un coupe gorge. Et je trouve gravissime que vous employiez ces mots, alors même que l’ensemble de nos équipes éducatives, de nos personnels, sont arc-boutés, pour que l’école soit un lieu qui reste un lieu de sécurité et de sérénité, s’est indignée cette présidente de l’Association régionale des œuvres éducatives et de vacances de l’Education nationale. C’est la volonté du gouvernement », a rétorqué la ministre de l’Education nationale, Nicole Belloubet, qui a pu « partager la douleur et dire l’infinie tristesse qui a saisi le collège », en se rendant sur place, mais se refusant à dresser le bilan de sept années de macronie.

« C’est un véritable bouclier de sécurité que le gouvernement met autour des établissements scolaires, fondé sur les forces de l’ordre, sur le travail pédagogique, sur le respect des valeurs de la République », raconte la ministre. « S’y ajoute bien entendu un enseignement aux valeurs de la République, un enseignement fondé sur la science et de l’ensemble des apprentissages, que nous devons à nos élèves » : des mots creux déconnectés de la réalité du terrain.

« Pouvons-nous nous habituer à cet ensauvagement, qui vire à une barbarie ordinaire ? » a demandé ensuite la sénatrice Laure Darcos, également élue de l’Essonne et membre du groupe Les Indépendants. « Notre indignation ne ramènera pas Shemseddine à la vie. Sa maman, une veuve courageuse, et ses frères et sœurs, sont brisés à tout jamais. Mais pouvons-nous espérer que ce drame serve à une véritable prise de conscience et un sursaut collectif ? » a demandé, au bord des larmes, cette proche du maire de Viry-Châtillon.

Un adolescent mortellement blessé à coups de couteau à Romans-sur-Isère

«C’est un fait de société, ce n’est pas un fait divers», réagit la maire Marie-Hélène Thoraval

Quartier de la Monnaie
à Romans-sur-Isère, Drôme.
(la « moula » désigne le cannabis ou l’argent,
en argot du rap)

Un adolescent de 15 ans a été mortellement blessé au dos à l’arme blanche ce mardi 10 avril au soir. L’agression a eu lieu sur la voie publique de Romans-sur-Isère, dans le département de la Drôme, a-t-on appris de sources concordantes ce mercredi 10 avril.

Une tentative de réanimation a été réalisée sur place, puis l’adolescent a été transporté à l’hôpital où il est mort. Les faits se sont déroulés dans le quartier défavorablement connu de la Monnaie aux alentours de 21h et les motivations de cette exécution ne sont pas connues. A ce stade, aucune interpellation n’a été effectuée.

La région avait déjà été secouée par le décès de Thomas, un lycéen de 16 ans, mortellement poignardé en novembre dernier à la fin d’un bal de village à Crépol, dans la Drôme. L’enquête sur ce tragique incident n’a pas abouti à l’identification de l’auteur du coup de couteau.

Pas connu de la justice

La victime, dont le prénom est occulté, n’était pas connue des services de police, une information confirmée par Marie-Hélène Thoraval, maire DVD de Romans-sur-Isère, qui ajoute que l’adolescent n’est pas non plus connu « des services de sécurité ou de prévention » de la ville.

« Je suis très peinée, j’ai essayé d’appeler le papa hier soir. J’imagine la douleur qui est la leur. On est nous-mêmes, en tant que responsables, affectés quand il y a la mort d’un jeune et révoltés par cette déferlante de violence dans plusieurs villes de France », ajoute-t-elle.

La police judiciaire s’est saisie de l’enquête.

Rassemblement socialiste en soutien au proviseur accusé de violence sur élève voilée

Coupable de démagogie envers la diversité, le PS dénonce maintenant une cabale

Le maire du 20e de Paris,
Eric Pliez (4e G) et d’autres élus ou responsables devant le lycée Maurice-Ravel à Paris
le 29 mars 2024

Ils étaient une trentaine arborant leur écharpe tricolore, pour exprimer leur solidarité avec le proviseur de la cité scolaire Maurice-Ravel, mais Les Ecologistes et La France Insoumise étaient absents, comme la majorité présidentielle. La fédération du parti socialiste (PS) de Paris – et non le bureau national – a appelé élèves, parents et syndicats à se réunir devant l’établissement du XXe arrondissement multiculturel, trois jours après l’exfiltration du proviseur menacé de mort suite aux mensonges sur les réseaux sociaux d’une élève arborant un voile islamique.

L’affaire a pourtant eu un retentissement national.  Or, ce rassemblement n’a mobilisé ni Raphaël Glucksmann, tête de liste socialiste, ni Valérie Hayez, figure de proue de la coalition Ensemble (La République en marche, le Mouvement démocrate, Horizons, Agir, Territoires de progrès, Parti radical et En commun) pour les élections européennes de juin 2024. Devant la cité scolaire, ce vendredi, le maire DVG et les chefs d’établissements « en première ligne » ont pris la parole, bravement. Symboliquement.

« Nous réaffirmons notre attachement à l’École et aux lois de la République », a écrit le PS de Paris sur X, alors que le départ de l’ancien proviseur du lycée Maurice-Ravel, suite à des menaces, a provoqué de nombreuses réactions – jusqu’à celle de Gabriel Attal, qui l’a reçu mercredi, avant d’annoncer sur TF1 que l’Etat portera plainte pour « dénonciation calomnieuse » l’ayant visé.

Le 28 février, le proviseur concerné avait demandé à trois élèves de retirer leur voile dans l’enceinte de l’établissement, et cette demande s’est vu opposer un refus de l’aînée. Quelques jours après les faits, l’élève récalcitrante raconte au Parisien qu’elle a été « tapée violemment au bras » mais la plainte déposée par l’élève est classée sans suite, ce mercredi 27 mars, pour « infraction insuffisamment caractérisée ». Des rumeurs sur les réseaux sociaux parlent, elles, d’une gifle, tandis que la directrice de l’académie de Paris, Valérie Baglin-Le Goff, mentionne, le 5 mars, « une main sur le dos » de l’élève.

Une vague de cyberharcèlement et de menaces a ensuite visé le proviseur. Au point que, ce mardi 26 mars, à quelques mois de la retraite, il a annoncé qu’il a décidé de quitter l’établissement « pour des raisons de sécurité », selon un message envoyé aux enseignants, élèves et parents.

Auprès du Parisien, l’avocat du  chef d’étaboissement diffamé et menacé, Me Francis Lec, a assuré jeudi 28 mars que son client sera « attentif à ce que la vérité soit dite » mais veut désormais « se reconstituer ». Il s’est également dit « particulièrement marqué » par cet épisode.

Les malveillants qui ont impunément enflammé la situation ne sont pas nécessairement des primates, mais plus sûrement des trolls politiques de la mouvance islamiste.

Abaya à l’école : trois mineurs jugés en mai pour menaces de mort contre un proviseur du Val-de-Marne

Un précédent à l’affaire du voile au lycée Maurice-Ravel de Paris 20e

Les faits ont eu lieu au
lycée Romain Rolland
à Ivry-sur-Seine.

Une élève s’en est prise violemment sur les réseaux sociaux au proviseur d’un lycée à Ivry, ville communiste depuis 1944, disant qu’il aurait voulu la forcer à retirer son voile. Deux jeunes hommes auraient ensuite menacé et cyberharcelé le chef d’établissement.

L’affaire est extrêmement sensible dans le contexte de la mise à la retraite du proviseur du lycée Romain Rolland, suite à des menaces de mort. Trois mineurs seront jugés en mai à Paris pour avoir menacé de mort sur internet un autre directeur d’établissement, cette fois d’un lycée public d’Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne), accusé d’avoir voulu retirer de force l’abaya d’une élève, a fait savoir le mercredi 27 mars dans la soirée le Parquet de Paris.

Cette élève et ces deux hommes ont été convoqués à comparaître le 31 mai prochain devant le tribunal correctionnel de Paris, a précisé le ministère public.

L’un d’entre eux est poursuivi pour menace de mort sur personne chargée de mission de service public et cyberharcèlement ayant entraîné une interruption totale de travail (ITT) supérieure à huit jours, l’autre de menace de commettre un crime ou un délit contre les personnes ou les biens.

Quant à la lycéenne, elle devra répondre de cyberharcèlement et de divulgation d’information personnelle permettant d’identifier ou de localiser une personne et exposant à un risque direct d’atteinte à la personne ou aux biens.

«Messages menaçants»

Blocages au lycée Romain Rolland d’Ivry-sur-Seine (PCF) en avril 2023

Selon le Parquet, l’affaire a débuté le 11 juin dernier par un signalement de la préfecture du Val-de-Marne sur la plateforme Pharos. Il faisait référence aux propos sur TikTok et X (ex-Twitter) de la jeune femme, qui affirmait «dans des termes injurieux», d’après le Parquet, qu’elle avait été «victime d’une forme de harcèlement ayant abouti in fine à son exclusion du lycée Romain Rolland à Ivry-sur-Seine pour avoir refusé de retirer ses vêtements islamiques».

Les deux hommes ont ensuite, «par réaction», publié «des messages menaçants et particulièrement violents» sur les réseaux sociaux, selon le ministère public. Alors ministre de l’Education, Gabriel Attal a interdit à l’école à la rentrée 2023 le port de l’abaya, cette longue robe traditionnelle couvrant le corps, au nom du respect de la laïcité.

Aujourd’hui premier ministre, Attal a reçu ce mercredi après-midi le proviseur du lycée parisien Maurice Ravel, qui a dû quitter ses fonctions suite à des menaces de mort dans les mêmes conditions après le refus d’obtempérer d’une élève à l’interdiction du port du voile islamique. Le départ de ce proviseur «pour des raisons de sécurité», selon un message diffusé mardi par son successeur, a provoqué une vive indignation.

Le chef du gouvernement a par ailleurs annoncé dans la soirée sur le plateau de TF1 que l’Etat va porter plainte pour «dénonciation calomnieuse» contre l’élève du lycée Maurice-Ravel. Cette dernière avait porté plainte pour violence contre le proviseur, l’accusant de l’avoir violentée lors d’un incident lié au voile qu’elle portait. Mais cette plainte a été classée sans suite pour «infraction insuffisamment caractérisée», a précisé le Parquet de Paris ce mercredi.

Le cyberharcèlement est passible d’une peine de deux ans d’emprisonnement.

Septembre 2023 : un parent d’élève musulman menace decmort un proviseur

Remplacement du proviseur dans l’affaire du lycée Maurice-Ravel 

Une capitulation française: le proviseur est poussé à prendre sa retaite

Gabriel Attal fait diversion en annonçant des poursuites en justice pour «dénonciation calomnieuse», mais l’essentiel réside dans la capitulation de l’Etat qui fait pression sur l’un de ses serviteurs pour qu’il cède face aux pressions de la mouvance islamiste.

Le premier ministre avait reçu quelques heures plus tôt ce mercredi 27 mars à Matignon l’ex-chef de l’établissement parisien, menacé après une rebellion de trois élèves dont la meneuse qui refusa dans un premier temps d’enlever son voile islamique, au mépris du réglement et de la loi.

La rebelle séparatiste ameuta ensuite les réseaux sociaux pour se faire justice elle-même ou provoquer un contrat de mise à mort du proviseur, une fatwa.

Ce rendez-vous à Matignon du mercredi 27 mars devait marquer «le soutien» du premier ministre «au proviseur et à la communauté éducative». Quelques heures après son entrevue avec le proviseur qui a dû céder son poste au lycée public polyvalen Maurice-Ravel, dans le 20ᵉ arrondissement de Paris, après des menaces de mort sur les réseaux sociaux, consécutives aux accusations de violence du proviseur proférées par l’élève réfractaire à la loi du 15 mars 2004 stipulant que « dans les écoles, les collèges et les lycées publics, le port de signes ou tenues par lesquels les élèves manifestent ostensiblement une appartenance religieuse est interdit« .

Gabriel Attal a livré la réalité des faits sur TF1 : «Il [le professeur] a tout simplement fait son travail : il a demandé à une jeune femme de retirer son voile,» a-t-il fait valoir A ceci près que, dans un établissement scolaire, la séparatiste islamiste n’a pas le statut de femme, mais d’élève.

«Il a demandé à une jeune femme d’appliquer la loi, c’est-àdire de retirer son voile dans l’établissement scolaire. Cette jeune femme l’a refusé et, pire encore, elle a cherché à l’intimider en l’accusant de l’avoir molestée ou de violence», a poursuivi Attal. «Ces accusations» ont «ensuite été relayées sur les réseaux sociaux», y compris «par certains élus, je pense à une députée de la France insoumise [Danielle Simonnet]», et ont «donné lieu à des menaces de mort à l’endroit de ce proviseur».

Le premier ministre a en outre «décidé» que «l’Etat va porter plainte contre cette jeune femme pour dénonciation calomnieuse». Le chef du gouvernement, qui dénonce un épisode «tout simplement inacceptable et inadmissible», met en garde sur «une forme d’entrisme islamiste qui se manifeste», en même temps que son administration pousse le proviseur à renoncer à ses fonctions, bien qu’il n’ait commis aucune faute.. L’Etat, l’institution, seront «toujours aux côtés de ces agents, de ceux qui sont en première ligne face à ces atteintes à la laïcité, face à ces tentatives d’entrisme islamiste dans nos établissements scolaires», n’a en outre pas hésité à assurer le chef du gouvernement, sur TF1.

«La laïcité» est «sans cesse mise à l’épreuve. Et on le voit, il y a une forme d’entrisme islamiste qui se manifeste notamment dans nos établissements scolaires», a aussi souligné Gabriel Attal. «Cet entrisme, ces coups de boutoir ont fait récemment deux victimes dans la famille de l’Education nationale, Dominique Bernard et Samuel Paty», a-t-il ajouté, en référence à ces deux enseignants tués par des étrangers dans des attentats islamistes, Samuel Paty à Conflans-Sainte-Honorine en octobre 2020 et Dominique Bernard à Arras, en octobre 2023.

La laïcité à l’école «est menacée», avait déjà estimé Gabriel Attal. Et il s’était dit «engagé pour le plein respect» de ce principe, alors que son application à l’école continue à faire des remous, vingt ans après la loi interdisant le port de signes religieux ostentatoires à l’école.

Les versions officielles se contredisent

Près d’un mois après les faits intervenus le 28 février, le chef d’établissement a dû faire valoir ses droits à la retraite anticipée mardi «pour des raisons de sécurité», selon un message envoyé aux enseignants, élèves et parents par le nouveau chef d’établissement. Le rectorat, lui, a évoqué «des convenances personnelles» et un «départ anticipé» à la retraite, à «quelques mois» de celle-ci, «au vu des événements qui ont marqué ces dernières semaines».

Une enquête avait été ouverte à Paris pour cyberharcèlement, après des menaces de mort à l’encontre du proviseur, proférées sur Internet.

Originaire des Hauts-de-Seine, un jeune homme de 26 ans a été arrêté et doit être jugé le 23 avril à Paris pour l’avoir menacé de mort sur Internet.

Deux plaintes avaient, par ailleurs, été déposées : une par l’élève «pour violences n’ayant pas entraîné d’incapacité de travail», et une par le proviseur «pour acte d’intimidation envers une personne participant à l’exécution d’une mission de service public pour obtenir une dérogation aux règles régissant ce service». La plainte de l’élève a été classée sans suite pour «infraction insuffisamment caractérisée», a fait savoir ce mercredi le Parquet de Paris.

« L’école est possiblement en train de craquer », observe Iannis Roder, membre du Conseil des sages de la laïcité.

François Molins tacle Eric Dupond-Moretti pour sa charge contre des magistrats de Marseille

Molins fait part de son « incompréhension majeure » des reproches de Dupond-Moretti

Et il mord…

Les reproches abrupts du ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti à des magistrats, lors d’un déplacement à Marseille pour lancer l’opération anti-drogue « XXL », ont encore du mal à passer, comme pour François Molins, ancien procureur général près la Cour de cassation.

Auditionné ce mercredi 27 mars par la Commission d’enquête sénatoriale sur l’impact du narcotrafic en France, François Molins n’a pas manqué d’exprimer son « incompréhension majeure » après ce qu’il a qualifié de « remontée de bretelles » de hauts magistrats par Eric Dupond-Moretti qui a pour habitude d’aboyer à chaque prise de parole. Sa cible priviliégiée, quand il ne mord pas le RN, est la magistrature.

En ouverture de son audition, François Molins s’est donc permis de revenir quelques instants sur le « comportement du garde des Sceaux à Marseille », qui lui semble « aux antipodes de l’office d’un garde des Sceaux qui est censé soutenir la justice, défendre son indépendance ».

L’exprocureur de la République près le tribunal de grande instance de Paris en a profité pour dire « toute (s)on admiration pour ces magistrats », « engagés au quotidien » et qui lui paraissent « parfaitement irréprochables ».

Une attaque directe contre le ministre de la Justice qui fait donc suite à cette sortie médiatique à Marseille où Éric Dupond-Moretti s’était rendu avec Macron. Mais sur place, des magistrats s’étaient émus d’une « soufflante » passée par le ministre, visiblement mis en fureur contre des propos tenus précédemment devant la commission sénatoriale. « Je crains que nous soyons en train de perdre la guerre contre les trafiquants à Marseille », avait notamment affirmé la juge d’instruction du pôle criminalité du tribunal Isabelle Couderc au début du mois de mars. Lien PaSiDupes

« Discours de défaitisme » pour Dupond-Moretti

Selon le bilan de ces magistrats dans les colonnes du Figaro, ils étaient même « en état de sidération » après ce vif échange avec le brutal Eric Dupond-Moretti. De quoi obliger François Molins à prendre leur défense ce mercredi en affirmant devant la commission que ces magistrats « vous ont dit la vérité avec une grande lucidité dans le combat qu’ils mènent au quotidien ».

Très remonté contre le comportement du garde des Sceaux, François Molins est allé encore plus loin en lâchant qu’il « n’est pas convenable d’avoir ce type de comportement qui consiste à reprocher à des magistrats d’avoir dit la vérité devant des émanations de la Nation et de la représentation nationale ».

« Les magistrats ne sont pas là pour venir au soutien ou à la justification des discours politiques des uns ou des autres, qu’il s’agisse de la majorité ou de l’opposition », a-t-il ajouté.

Le Conseil supérieur de la magistrature, dont la mission est de protéger et garantir l’indépendance de la justice, va recevoir « prochainement » les chefs de la cour d’Appel d’Aix-en-Provence et ceux du tribunal judiciaire de Marseille pour revenir sur les propos tenus par le ministre.

Après son passage à Marseille, le ministre avait confirmé sur RMC que l’expression d’Isabelle Couderc n’était « pas opportune », avant d’ajouter ne pas aimer les « discours de défaitisme ». Interrogé ce mercredi par les sénateurs sur cet échange avec les magistrats marseillais, Eric Dupond-Moretti s’est défendu en rappelant que « la réunion (…) s’est tenue à huis clos », sous-entendant que les accusations à son encontre ne se fondent que sur des « propos rapportés ».

Il confirme toutefois qu’il a tenu des « propos qu’un garde des Sceaux responsable peut tenir » mais assume le fond de ses propos tenus devant les magistrats. «

A propos du narcotrafic, l’ancien magistrat a également appelé à s’attaquer à sa « dimension patrimoniale ».

Dans le cadre de la Commission d’enquête sur le narcotrafic, les magistrats du tribunal judiciaire de Marseille avaient alerté, le 5 mars dernier, sur « le risque d’un délitement de l’Etat de droit », affirmant que Marseille est « en train de perdre la guerre contre le narcotrafic ».

Interpellé par le sénateur LR, Etienne Blanc, rapporteur de la commission d’enquête, seulement quelques minutes après l’audition, Eric Dupond-Moretti a dénoncé des « propos rapportés », affirmant cependant « assumer totalement » que « lorsque l’on exprime l’idée qu’une guerre était perdue, on la perdait ».

Si François Molins a rappelé que le narcotrafic n’était pas un phénomène récent, il a cependant noté « une différence notable », étant donné que les trafics se sont « considérablement aggravés », appelant « à s’interroger sur l’efficacité et l’efficience des politiques publiques conclues en la matière qui, malgré un lourd investissement en termes financiers et de moyens, n’arrivent pas à endiguer ce phénomène qui ne cesse de se multiplier ».

« Aujourd’hui, il y a du trafic de stupéfiants partout », a-t-il observé, dévoilant dans le même temps sa « surprise » de constater l’extension du trafic dans des zones rurales, avec des remontées de procureurs rapportant que le phénomène constitue « l’un des problèmes numéro 1 ». « Ce qui était circonscrit dans des zones urbaines, touche aujourd’hui des villes de moyenne ou de petite importance », analyse François Molins.

Du fait de cette extension massive, il appelle à fluidifier les liens entre renseignements et justice : « On ne maîtrise pas le renseignement quand on est magistrat », déclare l’ancien procureur, expliquant que les magistrats sont « tributaires de la bonne volonté du service qui appuye sur le bouton ».

Décrivant un « problème culturel », il regrette que « certains services [aient] plutôt tendance à garder le renseignement auprès d’eux et ne pas vouloir le partager avec les magistrats ».

L’ancien procureur a dépeint une « internationalisation du trafic », qui se caractérise par des « têtes à l’étranger », des « instructions données à distance », tout cela sous la bénédiction de « pays non coopératifs ». Une internationalisation notamment facilitée par le « manque de coopération pénale internationale » en la matière, même si certains échanges d’informations bilatéraux fonctionnent plutôt bien, à l’image de la coopération franco-espagnole.

« Internationalisation » d’un côté, « complexification » de l’autre, via la « professionnalisation du marketing des livraisons ». L’ancien procureur général près la Cour de cassation a ainsi décrit un phénomène d’« ubérisation » avec des « centrales d’achat » : « Vous allez commander une pizza comme vous allez commander votre dose de stupéfiants », déplore-t-il, appelant à ce que lesdites opérations places nettes « doivent aller de pair avec des opérations de police judiciaire, parfois peu compatibles avec la logique de chiffres ».

« Nous sommes trop dans une logique de répression des premiers niveaux de revente et de saisie de produits », a-t-il dénoncé, critiquant le focus fait sur la répression des consommateurs, alors même que « seulement 10% des produits sont saisis ». A ce titre, il a alerté sur « une approche de prévention et de réduction des risques beaucoup plus importante il y a 20 ou 30 ans par rapport à aujourd’hui », en dépit d’un « vrai besoin en termes de santé publique ».

Saint-Malo : vidéo de décapitation adressée à des lycéens

Des lycées privés de Saint-Malo menacés de mort violente par mails

Jeudi 9 février sur Twitter, le député La France insoumise Thomas Portes a publié une photo de lui, ballon au pied  avec la tête décapitée du ministre du Travail, Olivier Dussopt.

Ni carême, ni ramadan parmi les fanatiques islamistes. Des messages de menaces d’attentats terroristes dans la nuit de mercredi 20 à jeudi 21 mars 2024, ont été envoyés à une cinquantaine de lycées d’Ile de France et à trois lycées privés malouins. Le ou les auteurs du message disent avoir agi « au nom de l’Etat islamique«  et promettent de faire « exploser » les établissements entre 11h et 15h ce jeudi, précisant que du C4 (un explosif) était caché dans tous les établissements. Certains étaient accompagnés d’une vidéo de décapitation et autres maltraitances du corps humain.

« Tout est mis en œuvre pour retrouver le ou les auteurs et les punir le plus sévèrement » a déclaré hier le premier ministre Gabriel Attal, sans surprise, après des messages menaçants adressés à une cinquantaine de lycées d’Ile-de-France,  les trois académies (Créteil, Paris, Versailles), mais aussi à trois lycées privés de Saint-Malo : Institution, La Providence et Les Rimains. Ils ont été envoyés via les espaces numériques de travail scolaire qui ont été piratés, en l’occurrence le portail Ecole direct, créée par l’entreprise Aplim (leader des solutions informatiques pour les établissements d’enseignement, 100% made in France !), pour ces lycées privés malouins.

Certains étaient accompagnés d’une vidéo de décapitation très choquante mais peu de personnes l’auraient reçu à Saint-Malo, selon la direction diocésaine de l’enseignement catholique.

Une plainte et un accompagnement psychologique

Selon le ministère, les services de police ont été prévenus immédiatement et « font le nécessaire pour assurer la sécurité des élèves ». « Les forces de l’ordre ont été appelées et se sont aussitôt déplacées afin de procéder à une levée de doutes », indique de son côté la direction du lycée Janson de Sailly à Paris dans un message adressé aux parents.

Une plainte a été déposée au commissariat de Saint-Malo. La police a ouvert une enquête et s’est rendue sur les lieux pour vérifier les locaux. Elle était encore d’ailleurs sur place ce jeudi 21 mars au matin. La direction diocésaine de l’enseignement catholique a ouvert des cellules psychologiques pour les enseignants ou les élèves de ces établissements qui auraient été choqués d’une manière ou d’une autre par le contenu de ces mails.

Le Parquet de Paris a ouvert une enquête pour « accès et maintien frauduleux dans un système de traitement automatisé de données et introduction frauduleuse de données ». Le Parquet précise qu’il a reçu deux plaintes concernant ces cyberattaques. L’enquête a été confiée à la brigade de lutte contre la cybercriminalité.

Un fiché S sous OQTF interpellé à la gare Saint-Lazare, Paris

Il était recherché pour apologie du terrorisme

Visé par une obligation de quitter le territoire français (OQTF), un individu fiché S a été interpellé à la gare Saint-Lazare à Paris, par des agents de la brigade des réseaux franciliens (BRF) au départ d’un train à destination de Mantes-la-Jolie (Yvelines), mercredi 14 février en milieu d’après-midi. Il était recherché après avoir tenu des propos en faveur de l’organisation terroriste islamiste al-Qaida dans une église, en novembre dernier.

Le fiché S faisait l’objet d’un mandat de recherche délivré le 26 janvie r par le tribunal judiciaire de Metz pour apologie du terrorisme.

Une fois interpellé, l’individu bénéficie d’une pychiatrisation

Dans une église, le 28 novembre dernier, l’homme avait tenu des propos en faveur d’al-Qaida avant d’y déposer une lettre de menaces. En fuite, il avait été identifié grâce au fichier automatisé des empreintes digitales (FAED), avant d’être interpellé une première fois, le 5 janvier, au Havre (Seine-Maritime).

Hospitalisé sans son consentement sur décision d’un représentant de l’Etat pour cause de « troubles psychiatriques », sans mention de l’intervention d’un psychiâtre, le suspect avait alors fugué.

Nouvel examen psychiatrique à venir

« Un ordre à comparaître était décidé par le TJ de Metz pour le placer en garde à vue à l’issue des soins, mais le suspect fuguait avant », a indiqué une source policière. En situation irrégulière sur le territoire français, l’individu est connu au fichier de traitement d’antécédents judiciaires (TAJ) et du renseignement territorial. Un nouvel examen psychiatrique était prévu ce jeudi. Il était pourtant déjà connu de la police et de la justice.

Fin de vie : ces religions révélées qui s’opposent au projet de loi Macron sur l’« aide à mourir »

Chrétiens et musulmans dénoncent une loi de mort

Après la constitutionnalisation de l’IVG qui vise à garantir la liberté des femmes de donner la mort à des enfants à naître de 14 semaines, le projet de loi Macron sur la fin de vie promet une « aide à mourir », alors que 21 départements ne disposent toujours pas d,’unité de soins palliatifs. Or, des représentants musulmans et catholiques ont fait part de leur opposition face à l’annonce de Macron d’un projet de loi sur la fin de vie prévoyant cette « aide à mourir »

  • Côté catholique, le président de la Conférence des évêques de France a dénoncé une loi « qui infléchira tout notre système de santé vers la mort comme solution ».
  • Le recteur de la Grande mosquée de Paris, s’est quant à lui dit « très inquiet » du projet de loi, parlant de « mort provoquée ».

Les réactions des représentants catholiques et musulmans se sont exprimées sans délai à l’annonce de ce projet, dimanche.

Présenté en avril prochain en Conseil des ministres, le projet de loi sur la fin de vie devrait ouvrir la possibilité d’une « aide à mourir », qui pourra être appliquée dans une « situation déterminée, avec des critères précis » s’enthousiasment certains.

« Une tromperie » pour le président de la Conférence des évêques de France

« Appeler  »loi de fraternité » un texte qui ouvre à la fois le suicide assisté et l’euthanasie est une tromperie. Une telle loi, quoi qu’on veuille, infléchira tout notre système de santé vers la mort comme solution », a dénoncé dans un entretien avec La Croix Eric de Moulins-Beaufort, le président de la Conférence des évêques de France.

L’évêque de Nanterre Matthieu Rougé a quant à lui dénoncé sur France Inter « une très mauvaise surprise » à la fois « triste et préoccupante ». « Ce qui aide à mourir de manière pleinement humaine, ce n’est pas un produit létal, c’est l’affection, la considération, l’attention », a martelé Mgr de Moulins-Beaufort.

Pour la Grande Mosquée, «parler d’aide à mourir, c’est hideux »

De son côté, le recteur de la Grande mosquée de Paris, Chems-eddine Hafiz, s’est dit « très inquiet », estimant qu’« il y a énormément d’ambiguïté sur le suicide assisté, l’euthanasie… ». « Parler d’aide à mourir, c’est hideux », a affirmé le religieux musulman, en parlant de « mort provoquée ».

En revanche, sur ce plan, les lignes rouges sont respectées aux yeux du grand rabbin Haïm Korsia, car « on n’ouvre pas de nouveaux droits ni de nouvelles libertés ».

Pour le cynique Macron, ce projet devrait recouvrir les fiascos du Salon de l’agriculture, de l’insécurité ou du pouvoir d’achat

Changer la loi pour permettre une aide active à mourir en France serait une voie « inappropriée et dangereuse », conclut en juin 2023 un rapport sénatorial de la commission des Affaires sociales, à dominante LR, qui apparaît conservatrice remis et source de divergences avec la gauche, qui se veut progressiste, un clivage politique voulu par le mznichéen Macron à l’approche des européennes en juin et d’un examen au Parlement en mai, soit un agenda indécent.

Le rapport présente la position que les LR Corinne Imbert et Christine Bonfanti-Dossat jugent « susceptible de réunir la majorité des suffrages des membres de la commission » : une « opposition à l’ouverture de toute forme d’aide active à mourir ». Mais la troisième rapporteure, socialiste entrée au conseil national d’éthique en 2013, Michelle Meunier, demeure, quant à elle, favorable à l’ouverture tant de l’assistance au suicide que de l’euthanasie, alors que les sénatrices LR, la demande sociale est « diffuse et équivoque » et « l’ouverture d’une aide active à mourir est périlleuse à de nombreux égards », faisant d’un changement législatif « une gageure ». Michelle Meunier, ex-adjointe de Jean-Marc Ayrault à la mairie de Nantes, a été rapporteure pour avis au nom de la Commission des Affaires sociales pour le projet de loi ouvrant le mariage entre personnes de même sexe.

Christine Kelly

Etudiantes en voile intégrale à l’université de Lille

Cinq « cas isolés » et des prières, pour commencer, sont-ils négligeables ?

Etudiante en voile intégral
dans la salle informatique
de l’université de Lille (UNI)

Plusieurs photos prises dans l’enceinte de l’établissement montrent des étudiantes voilées intégralement ou en train de prier dans la cour. Ces images d’étudiantes de l’université de Lille – celle où la députée EELV Sandrine Rousseau est vice-présidente – diffusées par le syndicat UNI font polémique. Trois d’entre elles révèlent en effet le non-respect de la loi en vigueur dans les universités par des étudiantes musulmanes. «Sans que l’université ne bouge le petit doigt», commente l’UNI auprès du Figaro.

Une première image montre la présence d’une étudiante voilée intégralement dans l’enceinte de l’établissement. «Il s’agit de la salle informatique», précise le syndicat de droite UNI au Figaro. Sur une autre photo, on distingue une autre étudiante, elle aussi affublée du voile intégral mais cette fois dans la cour de l’université. Un troisième cliché, consulté par le Figaro, laisse deviner une étudiante effectuant sa prière sur un tapis légèrement abrité des regards.

«Cela fait plusieurs semaines que les étudiants de l’université de Lille signalent des faits de prières dans les locaux de la fac. Dans le même temps, nous avons pu voir plusieurs étudiantes voilées intégralement sans que personne n’intervienne», indique l’UNI. Le syndicat, qui indique avoir sollicité la présidence de l’établissement à plusieurs reprises, déplore «une absence totale de réaction face à des faits purement illégaux».

Contactée par le Figaro, l’université assure ne pas avoir été «saisie sur le sujet»«Les actes de prosélytisme ou les pratiques religieuses, quelles qu’elles soient, sont strictement interdits. Lorsque ce genre de situation est constatée sur l’un de nos campus, les agents de sécurité veillent à rappeler et faire respecter les règles», maintient l’établissement.

Le voile intégral interdit partout en France

Les règles concernant le port du voile et la pratique du culte religieux à l’université sont un peu particulières. Contrairement à l’enseignement secondaire, les étudiants ne sont soumis à aucun principe de neutralité religieuse. Ils peuvent donc s’habiller comme ils l’entendent, afficher des signes ostensibles de leur religion et porter un voile. En revanche, le port du voile intégral est censé être strictement interdit – comme sur l’ensemble du territoire français – depuis la loi de 2010. Cette interdiction n’est pas liée au principe de laïcité mais au respect de l’ordre public.

Concernant la prière, celle-ci est a priori interdite dans l’enceinte des établissements à savoir dans la cour, les couloirs ou les salles de classe. En revanche, les universités peuvent mettre à disposition de tous les étudiants une aumônerie ou salle œcuménique prévue à cet effet.

Y a-t-il une ministre en charge de l’Enseignement supérieur et de la Recherche ? N’est-ce pas Sylvie Retailleau qui, en décembre 2023, exprima son désaccord avec le vote de la loi sur l’immigration et menaça de démissionner, mais que Macron reconduisit au gouvernement Attal ?…

« Nos universités n’ont pas à accueillir les porte-étendards de l’islamisme » : l’UNI (Union nationale inter-universitaire) demande une réaction de Sylvie Retailleau.

Aurore Bergé, ministre de l’Égalité entre les femmes et les hommes, de la Diversité et de l’Egalité des chances de la France, compte-elle se saisir de ce problème de discrimination entre les femmes et d’infraction à la loi ? Envisage-t-elle la suppression des subventions de l’Etat aux associations contrevenant a la légiskation, telle Etudiants musulmans de France : EMF est souvent accusée de proximité avec la mouvance islamiste des frères musulmans.

Belloubet, celle qui inventa le délit de blasphème pour l’affaire Mila

Macron a la mémoire courte ou conchie le redressement de l’Education, sa soi-disant priorité politique

Nommée en juin 2017 peu après l’élection de Macron, Nicole Belloubet était très menacée en 2020. Depuis plusieurs mois, les relations entre l’ancienne ministre de la Justice, les avocats ainsi que les magistrats étaient extrêmement tendues et la réforme des retraites avait conduit les avocats à entamer plusieurs grèves, dénonçant le manque d’écoute de leur ministre. Nicole Belloubet a donc été remplacée à la Chancellerie par un avocat célèbre pour ses succès fondés sur des vices de forme, Eric Dupond-Moretti, homme de gauche au gouvernement Castex et pourfendeur du RN.

Alors qu’elle était garde des Sceaux il y a quatre ans, Nicole Belloubet, la nouvelle ministre de l’Education nationale semblait mettre sur le même plan l’insulte à la religion et la liberté de conscience.

Le 29 janvier 2020 précisément, depuis dix jours, la vie de l’adolescente avait basculé. Mila recevait des milliers de menaces de mort pour avoir critiqué l’islam dans une vidéo, censée rester privée. Nicole Belloubet, garde des Sceaux, est invitée sur Europe 1 et déclare : « L’insulte à la religion, c’est évidemment une atteinte à la liberté de conscience, c’est grave. » Ainsi une ministre de la République laïque, agrégée de droit public et membre du Conseil constitutionnel de 2013 et 2017, rétablissait-elle un délit de blasphème…

Nul ne saurait être autorisé à critiquer une quelconque religion si cela constituait une « atteinte à la liberté de conscience ». La sortie de la ministre de la Justice a, par conséquent, immédiatement fait scandale, hormis à gauche. Des responsables politiques, toutes tendances confondues, lui ont reproché une atteinte « aux droits et aux valeurs de la République ». Le premier ministre Edouard Philippe la sermonne et l’ex-premier adjoint de Pierre Cohen, maire de Toulouse, soutien de Benoît Hamon lors de la primaire citoyenne de 2017, se fend d’un tweet équivoque – « On peut critiquer des religions. Pas inciter à la haine » –, qui relance de plus belle la polémique.

« Culture juridique fantaisiste »

L’avocat de Mila, Me Richard Malka, lui répond dès le lendemain dans les colonnes du Figaro. « Depuis 1789, et d’autant plus depuis la loi sur la presse de 1881, la liberté d’expression donne le droit de critiquer les religions, sinon ses adeptes. Nous ne sommes pas au Pakistan où le blasphème est condamné par l’article 295-C du Code pénal », s’insurge-t-il.

L’avocat de Charlie Hebdo va plus loin en affirmant que la ministre « énonce la définition même du blasphème telle que promue par la Ligue islamique mondiale (fondée en 1962 à La Mecque par le prince Fayçal d’Arabie saoudite, en opposition, à la Ligue arabe de Nasser) ou l’Organisation de coopération islamique (soutien de la cause palestinienne dans le conflit israélo-palestinien)», laquelle milite partout en Europe, rappelle-t-il, pour l’interdiction du blasphème.

En prononçant cette phrase, la garde des Sceaux prend parti et « donne raison aux milliers d’anonymes qui, depuis plusieurs jours, adressent lâchement des menaces à Mila en lui promettant de l’égorger, de la découper ou de la brûler ! » ajoute Me Malka.

Raillant la « culture juridique fantaisiste » de Nicole Belloubet, docteur en droit, l’avocat lui rappelle enfin qu’elle se méprend sur le sens de la notion de liberté de conscience. « Le fondement de la liberté de conscience n’est pas d’interdire la critique ou même l’injure, mais de protéger la liberté d’expression. Ces deux libertés n’ont rien d’incompatible, au contraire elles participent l’une de l’autre », achève-t-il.

« Signal désastreux »

La ministre, dont ce n’était pas la première sortie de route, doit rétropédaler. Le 10 février, la locataire de la place Vendôme écrit une tribune publiée dans Le Monde et intitulée « Le crime de lèse-Dieu n’existe pas ». « J’ai eu une expression qui était non seulement maladroite – ce qui est regrettable – mais surtout inexacte », écrit alors la juriste. La garde des Sceaux précise que « dans notre pays, chacun est libre de blasphémer ». Ajoutant : « C’est l’évidence même. La France n’est pas une terre de fatwas. »

Le 12 février, Macron accorde un entretien au Dauphiné libéré dans lequel il réaffirme le « droit au blasphème » et le droit de « critiquer les religions » : « La loi est claire : nous avons droit au blasphème, à critiquer, à caricaturer les religions. »

La nomination de Belloubet est un « signal désastreux »

Quatre ans après les désordres créés par ses trois années au gouvernement d’Edouard Philippe, personne n’a oublié les propos islamo-gauchistes de Nicole Belloubet. Plusieurs responsables politiques de droite estiment que sa nomination à l’Education nationale envoie un « signal désastreux ».

« Avec la nomination de Nicole Belloubet, l’une des ministres les plus laxistes de la Ve République, le retour de l’autorité à l’école n’est pas pour demain », a par exemple réagi, sur X (anciennement Twitter) le président du groupe LR au Sénat Bruno Retailleau.

Un élu Horizons craint, lui, que Belloubet s’autorise d’autres prises de positions partisanes, « capable d’éclipser celles d’Amélie Oudéa-Castéra »… Dans un contexte très tendu marqué par la grève des enseignants, toutes ses déclarations et décisions seront scrutées de près…

Bastions de la presse d’extrême gauche, et pourtant appartenant au service public subventionné par les Français soumis à l’impôt, France inter ou France 2, dénoncés par Eric Zemmour:

Macron promulgue nuitamment le croupion de loi immigration

Démocratie en danger: abus du 49.3 et conseil constitutionnel soumis

Forfaiture:
Macron avait annoncé qu’il demanderait une seconde délibération parlementaire si la loi passait grâce aux votes du RN.

Au cours de son voyage officiel de deux jours en Inde, conclu vendredi soir par une longue visite dans un …mausolée musulman soufi du saint Nizamouddin à New Delhi, ci-dessous, Macron a promulgué la loi immigration controversée, bien que vidée de sa substance par le Conseil constitutionnel.

Président laïc en France,
religieux à l’étranger

La loi immigration sera promulguée par Macron «très bientôt, dans les heures qui viennent», avait annoncé le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, invité au 20 Heures de TF1, jeudi 25 janvier. «C’est un texte très important, et le Conseil constitutionnel a validé l’intégralité des articles du gouvernement. Ce qui m’intéresse, c’est d’appliquer la loi. Jamais la République n’aura eu une loi aussi dure» contre l’immigration illégale, a-t-il estimé. Quatre instructions seront ainsi publiées dès demain pour faire appliquer la loi. «Tous les préfets devront réunir dès février ou mars leurs dossiers pour retrouver les délinquants à expulser», a-t-il ajouté.

Malgré la censure d’une grande partie du texte par le Conseil constitutionnel, notamment le renforcement des conditions d’accès aux prestations sociales ou encore l’instauration d’une caution pour les étudiants étrangers, «le gouvernement a satisfaction», a pavoisé Gérald Darmanin, malgré le surendettement du pays l’inflation des produits alimentaires ou de l’énergie et dans un contexte de révolte paysanne.

Quatre articles votés sur dix invalidés !

Pouvoir absolu d’un président minoritaire au parlement

«Nous avons l’intégralité des moyens qu’il nous faut», s’est satisfait Darmanin au micro de TF1. «Très forts sur l’intégration, notamment la régularisation des travailleurs qui font vivre notre économie. Très durs contre les étrangers délinquants. Le Conseil Constitutionnel a validé la volonté du président de la République d’avoir une volonté ferme de lutter contre cette délinquance étrangère», a-t-il poursuivi.

Par ailleurs, le ministre de l’Intérieur a précisé que le gouvernement «ne représentera pas de projet de loi», alors que LR réclamait un deuxième texte. Jeudi 25 janvier, près de la moitié des articles a été éliminée par le Conseil constitutionnel contre la volonté des Français et de leurs représentants au Parlement. 32 d’entre eux, les cavaliers législatifs, ont été jugés sans lien suffisant avec le texte de loi. Les Sages, présidés par l’ancien premier ministre socialiste, le somnolent Laurent Fabius, 77 ans, ont estimé que ces articles n’avaient pas leur place dans le périmètre de ce texte de loi. Ces «cavaliers législatifs» pourraient cependant réapparaître plus tard dans d’autres textes.

Val-d’Oise : les sonneries de l’Angélus font craquer les riverains à Cormeilles-la-Frette

L’appel du muezzin à la prière dérangerait-il ces laïcs et autres urbains ?

Le curé de Cormeilles-en-Parisis s’attire les foudres de quelques voisins depuis l’inauguration du clocher de l’église du Christ-Roi, qui accueille deux cloches, depuis le dimanche 26 novembre 2023. Les cloches du campanile se font entendre trop fortement et trop souvent au gré de certains. L’Angélus, qui retentit trois fois par jour à la satisfaction des travailleurs des champs, agace particulièrement les habitants venus de la ville, comme aussi les braiements de l’âne, le chant du coq ou la porcherie d’à côté.

Cormeilles-en-Parisis (Val-d'Oise), ce dimanche 21 janvier 2024. « Le clocher est complètement ouvert, il n’est pas très haut, le son arrive directement chez nous », confie une habitante. LP/Frédéric Naizot
Cormeilles-en-Parisis (Val-d’Oise), ce dimanche 21 janvier 2024. « Le clocher est complètement ouvert, il n’est pas très haut, le son arrive directement chez nous », assure une habitante.

    C’est parfois le coq qui dérange les nouveaux arrivants des campagnes, comme en Haute-Savoie. A Cormeilles-en-Parisis, ce sont les cloches ajoutées fin novembre dernier à l’église construite en 2007 sur l’emplacement d’une ancienne chapelle, rue de Saint-Germain.

    Faute de budget à l’époque, il manquait le clocher : le campanile, confié à l’architecte Bruno Gélis et financé par la paroisse à hauteur de 160.000 euros, a été réalisé une quinzaine d’années plus tard pour abriter deux cloches, celle de l’ancienne chapelle et une autre bénie par l’évêque.

    Les plaignants réclament une cloche moins audible, mais n’envisagent nullement le double vitrage de leurs habitations. Depuis le 1er janvier 2022, la loi oblige tous les propriétaires à faire installer un double vitrage pour leurs fenêtres avant de mettre un logement en location. Les voisins grincheux du campanile contribueraient à l’amélioration des performances énergétiques de leur propre logement et de leur empreinte carbone personnelle… 

    Les coqs haut-savoyards ont le droit de chanter. a jugé la Cour d’appel de Chambéry (Savoie). Un soulagement pour Daniel Bauquis, habitant de la commune de Saint-Sylvestre (Haute-Savoie), non loin d’Annecy, qui possède les deux gallinacés incriminés : « Je suis bien sûr content pour moi, mais aussi parce qu’on reconnaît le patrimoine de la campagne. Ce chant du coq en fait partie, comme les champs que les paysans façonnent et qui font le paysage français. Ça m’enlève un poids parce que, sinon, c’est la porte ouverte à toutes les contestations pour le moindre bruit dans les villages. »

    Un lycée musulman conteste la résiliation de son contrat avec l’Etat

    Effet d’aubaine mis à profit par cet établissement en pleine cabale contre Stanislas

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    Port du voile interdit dans le public, mais autorisé dans les établissements privés islamiques:
    contrat ou pas contrat avec l’Etat…

    La justice administrative se penche ce mercredi 24 janvier 2024 sur la décision de la préfecture du Nord de casser le contrat entre le principal lycée musulman de France, situé à Lille, et l’Education nationale. L’avocat de l’établissement entend contester au tribunal les éléments avancés par l’ancien préfet, et voit « un deux poids deux mesures » alors qu’un autre établissement privé sous contrat, le très élitiste Saint-Stanislas à Paris, est visé par une enquête du Parquet de Paris.

    Maville ne nomme pas le lycée Averroès…

    Détenu, comme 20 Minutes ou Actu fr, par le Groupe SIPA-Ouest‑France, une association loi de 1901 intitulée « Association pour le soutien des principes de la démocratie humaniste » (on croît rêver…), Maville suggère un «deux poids deux mesures», en regard de l’affaire Stanislas, car les avocats de l’établissement, contestent la fin du contrat d’association avec l’Etat et ont déposé des recours devant le tribunal administratif sur lesquels il se penche ce 24 janvier …

    La gauche – toute laïque qu’elle soit – oppose d’un côté, le retrait d’agrément infligé au lycée musulman lillois Averroès ; de l’autre, le manque de sanctions contre Stanislas, établissement qui a le tort d’être à la fois catholique et prestigieux. Même les syndicats de l’enseignement public, opposés traditionnellement au financement du privé par l’Etat, ont le sentiment qu’Averroès, à la différence de Stan, ne mérite pas le retrait de son agrément. Preuve que la gauche pratique un deux poids deux mesures en matière de laïcisme.

    Pour les laïcards, tout est bon dans l’islam…

    «Dans les deux cas, on a des accusations sur des atteintes aux valeurs de la République», remarque Jean-François Carémel, secrétaire académique Snes-FSU. «Mais l’avenir de l’un serait compromis pour une impossibilité d’accès à des ouvrages traitant de l’homosexualité, et pas celui de l’autre ?» Une allusion au rapport de l’inspection sur Stanislas, qui relevait des propos homophobes il y a 9 ans. Si ce n’était que ça et si le rapport de l’Education nationale essentialisait, comme eux, un cas exceptionnel remontant à 2015… «On a visiblement (?) des priorités d’action qui ne sont pas les mêmes», assure le syndicat pro-palestinien.

    Pierre Mathiot, le très actif directeur de Sciences-Po Lille, soutien d’Averroès dès décembre, au début des turbulences, jubile : «Par rapport à Stanislas, ce qu’on reproche à Averroès, c’est de la rigolade.» Il redevient sérieux : «Ce qui est très grave, c’est le sentiment de profonde injustice du côté de la République que ressentent les Français de confession musulmane.»

    Cet intello de gauche s’est distingué en 2020 en annulant une conférence organisée par l’association L’Arène de l’IEP sur le thème « A droite, où en sont les idées ? », au prétexte que Geoffroy Lejeune, directeur de l’hebdomadaire Valeurs actuelles et le pluralisme seraient malsains dans son IEP. Sandrine Rousseau était en concurrence avec lui en janvier 2019, ce qui donne une idée de la diversité des opinions admises à l’Université de Lille…

    «Le cours d’éthique musulmane est facultatif»

    Le lycée Averroès est le premier établissement musulman à avoir bénéficié d’une contractualisation avec l’Etat en 2008. Or, en décembre 2023, le préfet du Nord a notifié à l’association Averroès la fin du contrat du lycée associatif avec l’Etat. C’est par là même son existence qui est mise en cause avec la fin des financements publics, notamment étrangers, et des moyens qui l’accompagnent. Aujourd’hui, la maire Hidalgo exerce cette même menace sur Stanislas, sans émouvoir Le Monde, Libération, France 5 ou France Inter…

    Installé à Lille-Sud, dans un quartier prioritaire de la politique de la ville, il accueille plus de 50 % d’élèves boursiers de l’Etat : un record pour un établissement privé. Il a été classé en diverses occasions depuis 2013 parmi les tout premiers lycées en France pour sa performance scolaire, tandis que Stanislas est deuxième.

    En octobre 2017, Xavier Bertrand et Gérald Darmanin, lors d’une séance du conseil régional, avaient défendu avec force le lycée après une prise de parole d’un élu du Front national. Aveuglés par leur haine du RN, ils avaient expliqué qu’il était normal de compter des établissements musulmans sous contrat, comme il existait des établissements catholiques, protestants ou juifs. Pourtant, à l’époque, le président de l’association [Amar Lasfar] était en même temps le président national de l’Union des organisations islamiques en France (UOIF) et, en 2015, une polémique avait eu lieu autour de propos critiques sur l’établissement scolaire portés par deux anciens enseignants…

    Equité, nuance et respect du droit

    Si la décision préfectorale est confirmée par la justice administrative, qui sera saisie par l’association Averroès, ce sont 470 élèves qui resteront sur le carreau à la fin de l’année scolaire, selon la presse empathique. Dans l’histoire désormais ancienne des contrats d’association entre l’enseignement privé et l’Etat, une telle décision est rarissime, estime-t-elle, mais, eb même temps, l’expansionnisme musulman est récent, et les Juifs ne sont ni séparatistes, ni terroristes…

    On imagine donc que les motivations qui l’accompagnent sont fortes, attestées, indiscutables, et qu’il n’existe aucune autre option possible que la plus radicale d’entre elles, le déconventionnement.

    Certains s’approprient des principes, telle la démicratie, dont ils se font un domaine réservé. Cette fois, ils brandissent l’équité, la nuance et le respect du droit, qu’ils nient chez les autres, « des principes qui devraient constituer en toutes circonstances la matrice de notre société, » selon les impudents donneurs de leçons.. Et d’insister: « ce sont ces principes qui sont en jeu dans le cas présent, quoi que l’on pense, par ailleurs, de la place de l’islam ou de l’enseignement privé dans notre pays. »

    La Cour régionale des comptes épingle le lycée musulman Averroès à Lille

    En mai dernier, la Cour régionale des comptes des Hauts-de-France a critiqué le modèle économique du lycée et un enseignement d’éthique musulmane. La CRC souligne que le lycée musulman Averroès de Lille souffre d’une situation « financière critique »

    Dans un contexte de « développement accéléré« , après le tarissement depuis 2016 de dons de l’étranger, ces derniers se sont élevés à 1,9 million d’euros dont quelque 943.000 euros de « l’ONG Qatar Charity », sur un total de dons de près de 6 millions d’euros perçus par l’association entre 2010 et 2022.

    La CRC pointe aussi du doigt le contenu d’un livre au programme de seconde, utilisé dans un cours facultatif d’ »éthique musulmane » et édictant des règles à suivre, dont l’interdiction, sous peine de mort, de l’apostasie et la prééminence de la loi divine sur les lois de la République. Objectif, rétablir la peine de mort et instaurer le Coran, avec l’onction de la gauche humaniste et républicaine ?

    La présence de ce livre « est de nature à susciter des interrogations relatives à la compatibilité de son contenu avec les valeurs républicaines dont se revendique par ailleurs l’établissement », écrivent les auteurs. Et ils maintiennent cet avis en dépit de l’affirmation par le président de l’association gestionnaire que les passages visés ne sont pas étudiés dans ce cours.

    Fantasmes concernant Averroès, selon la gauche, mais insupportable réalité concernant Stanislas, selon les mêmes laïcards au faciès.

    Révolte des professeurs et des élèves de Stanislas stigmatisés par la chienlit

    Ils dénoncent l’interprétation d’un rapport sur leur école

    Depuis deux semaines, l’établissement Stanislas est sous le feu de la gauche laïque et sectaire. Dernier épisode en date, une enquête judiciaire pour injure sexiste et homophobe a été ouverte. Une coquille vide, selon le directeur du collège qui s’est exprimé ce dimanche sur Europe 1. Pour la communauté scolaire, cet acharnement visant à écorner l’image de leur institution est insupportable.

    Police, journalistes et huées de professeurs du public. Dans la rue habituellement calme, l’établissement Stanislas est pointé du doigt. A tort, regrette Paul, 16 ans. « Moi, j’ai été un peu blessé. Dire que c’était homophobe, je trouve ça assez choquant. J’ai des amis homosexuels à Stanislas qui le vivent très bien et moi, je défends énormément cette cause. Le sexisme, c’est pareil. On a l’impression qu’on doit s’excuser d’être dans le privé. Mes parents ont travaillé pour m’offrir ça. Je pense que c’est une chance pour moi », déclare l’adolescent. 

    « Il n’y a pas de fachos intégristes »

    Les imposantes portes vertes de l’école primaire ne s’ouvrent qu’aux heures de sortie. Dans le groupe de parents d’élèves, Audrey est révoltée par le tumulte et les fantasmes autour de Stanislas. « Il n’y a pas de fachos intégristes. Il faut arrêter le délire. Par certains côtés, oui, c’est un peu strict. Moi, je suis pour le fait qu’on n’arrive pas débrayer à l’école, c’est une question de respect. Pour le sport, je suis pour la non-mixité au collège parce qu’au moment de la puberté, il y a des enfants que ça met mal à l’aise de montrer leur corps, en particulier à la piscine », fait valoir la mère de famille.

    Son fils, inscrit en CM2, est ici pour le travail acharné et plus tard une classe prépa. L’excellence académique qu’aucune polémique ne pourrait, selon elle, remettre en question. 

    Les dessous de la fabrique de l’affaire Stanislas.

    Articles biaisés, reportages à charge, mensonges, essentialisation de faits isolés, avec la complicité du service public, tout est bon à Mediapart pour détourner le rapport de l’Inspection générale et mieux accabler cette institution du privé.

    Au téléphone, un ancien élève de Stanislas, reçoit l’appel d’une journaliste de France Télévisions cherchant à recueillir des témoignages sur l’établissement après qu’un rapport de l’Inspection générale de l’éducation, du sport et de la recherche (IGÉSR) est arrivé entre les mains de Mediapart. Elle écourte pourtant la discussion qui s’engage à peine.

    Son reportage, prévu pour le 19/20 de France 3, jeudi 18 janvier, est déjà bouclé. Cependant, elle propose à Joseph de lui adresser un SMS qui résumerait le sens de son témoignage afin de nourrir d’autres journaux de France Télévisions. Le jeune homme acquiesce de bonne grâce. Comme pour ne pas lui faire perdre davantage son temps, la journaliste précise son intention : « Pour nous, c’est vraiment pour confirmer, insiste-t-elle, avoir des témoignages qui confirment ce qu’il y a dans le rapport de Mediapart. » En d’autres termes, tout autre son de cloche sera passé par perte et profit: à n’écouter qu’une seule cloche, on n’entend qu’un son, devise de la presse pluraliste !… Joseph, qui s’est confié au JDD, n’en revient pas de la méthode. Il n’est pas le seul.

    Quelques jours plus tôt, en effet, dans une boucle WhatsApp d’anciens élèves de Stanislas, le texto d’une journaliste de France 2 circule : « Hello, c’est X, journaliste à France 2. Pour le journal de 20 h comme je t’expliquerai on cherche des témoignages de personnes qui ont fait leurs études au lycée Stanislas et qui auraient des choses à dire concernant les conditions de vie/d’étude là-bas. Je suis joignable au XXX. Évidemment anonymat garanti si demandé. » Certains élèves se lancent. Clément par exemple. Il a un témoignage particulier à lui apporter, parce qu’il ne supporte plus d’entendre parler de la rigidité ou de l’autoritarisme supposé de son ancien lycée.

    En 2018, Clément se retrouve plongé dans le coma après un accident de la route. Une semaine après, à son réveil, il voit défiler dans sa chambre beaucoup de membres de la communauté éducative venus lui rendre visite.

    Il reçoit des dizaines de messages. Une solidarité qui « n’a jamais cessé »« J’avais des séquelles, et Stan a tout fait pour m’aider, me soutenir, suivre mon parcours, arranger mes cours pour que je puisse assurer le meilleur suivi médical possible. Jusqu’à aujourd’hui, je sais que je peux compter sur eux et je ne pense pas que ce soit pareil partout. » Son témoignage n’intéresse pas la journaliste. Elle cherche des élèves qui ont vécu des épisodes « sexistes » ou « homophobes », comme le raconte Mediapart. Clément poste un message dans le groupe : inutile d’appeler pour défendre l’institution, « on voit bien le sens que ça prend […] pas de place pour la nuance ». Dans le 19/20 de France 3, finalement, il n’y a qu’un seul témoignage… à charge. Contactée par le JDD, la journaliste du service public n’a pas répondu.

    Avec un certain savoir-faire, les journalistes de Mediapart sont parvenus à imposer leur narratif. L’heure est au blanchiment par le service public des accusations portées par Mediapart et de la lecture biaisée qu’il fait du rapport de l’IGÉSR. 

    « Caché », le rapport de l’Inspection générale ? « Qu’il ne soit pas rendu public est la règle pour toute enquête administrative protégée par le CRPA [Code des relations entre le public et l’administration] », déclare au JDD Caroline Pascal, chef de l’Inspection générale. Pas plus le lycée Stanislas que Gabriel Attal, ministre de l’Éducation nationale lorsque le rapport a été envoyé le 2 août 2023 par la section des rapports, n’avaient à le rendre public. Idem pour le recteur et la Direction générale de l’enseignement scolaire (DGES), également destinataires de ce dernier.  « Celui ou celle qui l’a fait sortir a commis une faute déontologique », regrette Caroline Pascal. Mais faut-il rappeler que le ministère est co-géré par le syndicat dominant et que la FSU est d’extrême gauche ?

    Cela n’empêche pas Mediapart, site révolutionnaire trotskiste, de faire accroire que le nouveau Premier ministre a délibérément tenu secret ce rapport « accablant », selon leur propre mot. Que l’Élysée lui-même serait embarrassé et aurait tout fait pour museler le journaliste de Mediapart qui assistait à la conférence de presse d’Emmanuel Macron. À 23 h 31 mardi soir, la rédaction du journal d’Edwy Plenel publie un article : « Les 12 questions que Mediapart aurait souhaité poser à Emmanuel Macron ». Le journaliste Daniel Schneidermann, le lendemain sur son compte X, relaie l’idée que l’Élysée connaissait les réponses et a censuré celle de Mediapart sur Stanislas. Des accusations démenties par de nombreux journalistes présents. Mais l’essentiel pour Mediapart est ailleurs : dans le teasing de leurs infos, quand bien même ellfes seraient fausses, dans l’indifférence complice des services de détection de la désinformation, le Vrai du faux, dans le service public, ou Checknews, dans Libération.

    D’autant que si le rapport de l’IGÉSR n’est pas tendre avec Stanislas, les quatre inspecteurs n’accablent pas l’établissement, au terme de leur enquête et de l’audition de 106 personnes. Mieux, ils lavent le lycée des soupçons de sexisme et d’homophobie qui avaient conduit Pap Ndiaye, alors rue de Grenelle, à saisir l’Inspection générale pour qu’elle diligente une enquête après que L’Express, le 16 juin 2022, puis Mediapart, le 28 juin 2022, ont sonné la charge.

    Le rapport ne caractérise pas de faits susceptibles de poursuites disciplinaires. En dépit d’un appel aux témoignages, la mission d’inspection n’a entendu que 17 personnes – élèves et anciens élèves –, qui se sont manifestées spontanément, et a enregistré quatre contributions écrites. Une paille pour un établissement qui accueille chaque année plus de 3.500 élèves.

    D’autant que depuis 2015 et l’installation de la nouvelle direction à Stanislas, l’« enquête de l’IGÉSR n’a pas identifié d’éléments dysfonctionnels », confie-t-on au sein de l’Inspection générale. Les témoignages à charge remontent essentiellement à la précédente direction, il y a 9 ans. Mais Mediapart et ses relais politiques et médiatiques instrumentalisent à dessein des témoignages plus anciens.

    L’enquête ne vise en rien la direction de Stanislas

    Seul le « cas d’un catéchiste du collège, parent d’élèves depuis trois ans au service de la pastorale, a été signalé à la mission pour des propos homophobes qu’il a tenus aux mois de janvier et de mai 2023 », écrivent les quatre inspecteurs dans leur rapport. Il a été immédiatement écarté par la direction et fait depuis l’objet d’une enquête ouverte à l’automne par le Parquet après signalement de l’Inspection générale.

    Mais l’enquête ne vise en rien la direction de Stanislas, comme le laissent entendre pourtant les médias qui relaient à l’envi cette information, comme s’il s’agissait d’un fait nouveau et de la conséquence de la publication du rapport de l’IGÉSR par Mediapart. C’est ainsi, par exemple, que Libération publie vendredi une alerte sur X : « À l’école privée Stanislas, le parquet ouvre une enquête pour injures sexistes et homophobes. » 

    On est loin d’une homophobie et d’un sexisme structurels, comme l’accusent L’Express , détenu par un proche du patron du groupe BFMTV, et Mediapart, mais dans la fabrique d’une information frelatée qui, à force d’être répétée, reprise, copiée, recopiée, finit par s’imposer comme une vérité médiatique. Les papiers des uns nourrissent les papiers des autres, accréditent les premiers.

    « De nombreux documents que Mediapart s’est procurés montrent aussi ce qui est transmis par la direction et une partie du corps enseignant : une vision sexiste (récemment documentée par L’Express) et homophobe de la société où Stanislas serait à l’image de l’Église, une citadelle chrétienne assiégée dont il faut défendre les valeurs les plus archaïques », écrivent le 28 juin 2022 David Perrotin (journaliste à Mediapart depuis décembre 2020, qui a travaillé à Loopsider, BuzzFeed et Rue89) et Lorraine Poupon (rédactrice reporter à France 2, financée par l’impôt de tous). Le Monde, détenu par une paire de milliardaires, à son tour, le 3 août 2022, entre dans la danse et évoque, dans une « enquête » intitulée « Le collège Stanislas face à ses démons » , cette « citadelle de l’enseignement privé catholique », dans un troublant mimétisme.

    Certes, il existe des élèves pour accuser l’établissement Stanislas, et beaucoup de médias leur ont donné la parole ces derniers jours. Il en existe aussi des dizaines qui décrochent spontanément leur téléphone pour le défendre, dénoncer des critiques « scandaleuses »« tellement éloignées de la réalité qu’[ils] viv[ent] », confier que les accusations qui circulent les « attristent », qu’ils ne supportent plus d’entendre la « description d’une ambiance qui relève de l’affabulation totale », qu’ils s’interrogent sur ce « journaliste de Mediapart qui décrit un établissement dans lequel il n’a jamais mis les pieds, loin de la réalité qu’[ils ont] vue pendant 5, 6, 7 ou 8 ans de scolarité passés là-bas ». Ils veulent « défendre »« remercier les professeurs »« soutenir la direction » parce qu’ils aiment leur établissement, ou qu’ils en gardent un bon souvenir.

    Homophobie ? « Mais je n’ai jamais rien entendu de tel » ; « J’ai même deux copines qui sortent ensemble et personne ne leur a jamais rien dit. » Le rapport, d’ailleurs, ne rapporte aucun témoignage sur des propos homophobes tenus par des enseignants et se contente de noter quelques interpellations entre élèves qui sont systématiquement sanctionnées lorsqu’elles sont entendues.

    Cela n’empêche pas les médias d’en faire des gorges chaudes. « Les journalistes devraient se confronter à la réalité du terrain des jeunes de 13 à 18 ans dans le public, notamment en banlieue, où il n’est pas sûr que la direction ait l’envie ou le courage de condamner ces expressions homophobes », tranche Renaud. Il était clair, rien n’était caché aux familles et aux élèves, le contrat n’était pas biaisé. Stan n’a jamais menti à ses élèves, et si un parent affirme être heurté par ce que l’établissement impose à son enfant, l’établissement est en droit de lui répondre qu’il se soucie fort peu dudit enfant pour n’avoir pas lu le règlement qui lui a été transmis. »

    Séparatisme dans les cours de récréation et sur les terrains de sport ? « Pour le sport en compétition, les garçons et les filles sont séparés. Comme dans toutes les fédérations en France ».

    Entre-soi ? « En première, nous sommes obligés de participer à une œuvre sociale, donner des cours de soutien à des élèves défavorisés ou faire des maraudes par exemple. »

    Autoritarisme ? « Écoutez, mon fils faisait partie de ce qu’on appelle désormais les ‘‘harceleurs’’. J’ai été contacté immédiatement par la direction et nous avons réglé le problème. Non seulement la violence a cessé dans les jours qui suivaient, mais l’éducation en a été renforcée : on demande pardon, on protège les plus faibles… Ce n’était pas juste un problème pour la direction, c’était aussi un moyen de parfaire l’éducation, pour le bien des gamins embêtés, mais aussi pour mon fils. Et ça, c’est une des choses les plus précieuses de Stan. »

    « Cet établissement n’est pas fait pour tous les enfants. Il est extrêmement exigeant. »

    Louis réfute également : « Pendant mon lycée, j’ai eu de gros soucis personnels, les préfets et le directeur m’ont énormément soutenu. » Une maman précise : « Cet établissement n’est pas fait pour tous les enfants. Il est extrêmement exigeant, c’est vrai, et la pression peut être forte sur le travail. Mais vous pensez bien que si nous y mettons nos enfants, c’est parce que nous les y savons bien. »

    Propagande religieuse ? « Je suis athée et personne ne m’a obligée à avoir la foi, évidemment, en revanche ces cours m’ont énormément servi en histoire de l’art. » Une mère raconte : « Un de mes fils a refusé de faire sa confirmation. J’étais un peu attristée alors j’ai appelé le directeur ; il a reçu mon fils pendant trois rendez-vous… À la fin, c’est moi qu’il a appelée en me disant qu’il fallait respecter sa liberté ! »

    Sectarisme ? « Les élèves sont poussés à travailler, à s’instruire, à forger leur intelligence le mieux possible pour être capables de penser, de débattre et… de s’opposer pourquoi pas ! Au lycée, le débat est vivement encouragé, il n’est jamais stoppé justement », s’agace un père de famille.

    Opposé aux « valeurs républicaines » ? « Je suis mère de plusieurs élèves et j’ai travaillé toute ma vie au service de l’État. Je suis catholique aussi, et entendre dire partout que je serais antirépublicaine pour cela me met dans une colère que vous n’imaginez pas. »

    Des témoignages non publiés

    Ces récits-là existent aussi. Et les élèves témoignent librement, hors d’un quelconque circuit de validation contrôlé par l’encadrement de leur établissement. « Vendredi, on a eu une réunion avec la direction pour qu’elle nous explique un peu la situation. Ils ont abordé toutes les questions, sans tabou. Ils sont revenus sur les propos qui ont valu des exclusions, ils ont évoqué le rapport, ils nous ont aussi dit que nous étions absolument libres de répondre à qui nous voulions, en toute honnêteté et transparence », confie un élève de prépa. « Il faut franchement qu’ils aient confiance », commente une mère d’élèves.

    Beaucoup ont donc décidé de prendre la parole… « Avec une amie, nous avons répondu à des journalistes qui étaient devant l’établissement. Elle, à C à vous [France 5], moi, à Quotidien [TF1]. Alors on a regardé les émissions, pour voir nos passages… mais nos témoignages ne devaient pas aller dans le bon sens, on ne les a jamais vus à l’antenne. Franchement, on était déçus », indique Louis.

    Beaucoup ont l’impression de ne pas pouvoir participer à ce récit médiatique qui concerne leur quotidien et dont ils semblent les seuls exclus. Camille est mère d’élèves, mais elle fut également professeur à Stan pendant plus de dix ans. Elle a aussi été tirée au sort pour répondre aux questions des quatre inspecteurs de l’académie : « Les questions étaient précises et orientées mais l’échange était courtois et honnête. J’ai d’ailleurs signé ce rapport parce que mes propos étaient rapportés extrêmement fidèlement. Mais ces derniers jours, la lecture médiatique qui en est faite me laisse sans voix, ils ne parlent pas de la même chose. »

    Elle sait que tout n’est pas parfait, a déjà fait remonter des problèmes, mais tient à préciser : « Beaucoup de choses datent d’avant 2015, et la direction fait désormais très attention. » Amine s’attriste : « La technique est malsaine, avec quelques cas traités par la direction, ils essentialisent l’ambiance de tout un établissement. Ce n’est tellement pas notre réalité… »

    Sensationnalisme, essentialisation d’un fait isolé, la recette fonctionne à plein.

    Ces élèves regrettent « une guerre qui [les] dépasse. Y’a la ministre, le privé, les cathos, les bons résultats… On sent que ça les énerve, mais au milieu il y a des milliers d’élèves ! » Ces derniers jours, toutes les conversations tournent autour du sujet, dans la cour, avec les encadrants, à la sortie où les médias attendent les élèves. Vendredi, il y avait même la police dans toute la rue. « Mais le plus angoissant, c’est pour nous en terminale. Au moment de s’inscrire sur Parcoursup, on se demande un peu à quoi ressemblera notre avenir avec les horreurs qu’on raconte sur Stan », résume Claire.

    La gauche attaque ce qui fait défaut à l’enseignement public.