Covid-19 à Paris :les quais de Seine bondés évacués par la police

Les Parisiens prétextent le besoin de faire la fête avant le « reconfinement dur » annoncé

Les quais de Seine bondés ce 28 février.
Le « vivre ensemble » contre la dépression mentale
conduira à la « réa ensemble »
à partir de la mi-mars

Avec le beau temps, les berges du fleuve étaient noires de monde. La préfecture de police de Paris a décidé d’évacuer la foule cet après-midi.

Les berges de Seine se sont soudainement chargées avec l’arrivée du beau temps, une submersion ce week-end par les badauds et les promeneurs, parfois agglutinés en groupes serrés, très peu soucieux des gestes barrières et de la santé d’Autrui. Des images qui ont inquiété la préfecture de police de Paris.

Les opposants à la distanciation physique auront-ils à rendre des comptes devant leur entourage à risques et devant la justice ?

Cet après-midi, la foule, très jeune, a été évacuée des quais de Seine où elle s’était agglutinée : 3.600 policiers et gendarmes déployés, après coup. De nombreux témoignages ont été postés sur les réseaux sociaux. Selon un journaliste présent sur place, un gendarme aurait par exemple expliqué qu’«il y avait trop de monde», bloquant l’accès aux quais, néanmoins accessibles en «marchant un peu plus loin»… Les rebelles et les m’as-tu-vu étaient venus: c’était le lieu où il fallait être!

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Toujours selon ce même journaliste, un message audio était diffusé depuis un bateau pour faire respecter les gestes barrières.

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Certains policiers tentaient de se justifier : «Je préférerais arrêter les voleurs que faire la maternelle avec vous !».

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Cette décision n’a visiblement pas été du goût de tous les internautes. Certains ironisent : «Avec le beau temps, on observe une forte augmentation du nombre de gens qui vont sur les quais de Seine ou aux Buttes-Chaumont afin de prendre des photos pour se plaindre qu’il y a trop de gens sur les quais de Seine ou aux Buttes-Chaumont».

Les Yvelines, département supporteur du Liban et du Sénégal

La Chambre régionale des Comptes dénonce des dépenses engagées sans résultats convaincants

Entre 2007 et 2016, le département a consacré plus de 13 millions d’euros au développement, finançant notamment une «Maison des Yvelines» dans une petite ville du Nord-Est du Sénégal. La Chambre Régionale des Comptes pointe le peu de résultats, et l’absence de factures justificatives.

Le «gaspillage», une notion abstraite pour le président du conseil départemental.

Pierre Bédier est probablement un humaniste, ce qui n’apparaît pas dans le récent rapport sur les dépenses humanitaires du département des Yvelines, car bien maigres semblent les résultats au regard des 13,2 millions d’euros dépensés entre 2007 et 2016. Noyée dans les chiffres du budget de la collectivité (1,3 milliard d’euros en 2015), la somme peut d’ailleurs paraître modeste, mais elle n’est pas nécessairement approuvée des contribuables. Mais c’est surtout lorsqu’on s’intéresse aux financements eux-mêmes, tels que décrits dans le rapport, que la pilule est amère.

Gîtes fantômes au Liban, «Maison des Yvelines» sans objectif concret au Sénégal

Parmi les bénéficiaires, le Liban, qui a reçu 424.239 euros d’aides depuis 2011. Un programme relatif à la «vie à l’ancienne» a été lancé, avec des gîtes traditionnels restaurés en cofinancement avec l’Union européenne et le ministère français des Affaires étrangères. Mais si l’intention d’aider le pays du Cèdre à valoriser son héritage est plus que louable, il semble que le projet ait quelque peu manqué de suivi: sur le rapport 2015, la fréquentation des gîtes s’établit à un total de… six nuitées payantes. En plus de vacances, tout frais payé, mais pour qui?

De la même façon, l’investissement yvelinois a participé à la construction d’un «point d’information touristique» dans le village de Rayfoun. Mais ledit office n’est pas ouvert au public, et inactif, alors que les frais de fonctionnement se sont pourtant élevés à 51.271€ pour 2014 et 2015!

Elias Antoun Sfeir, résident impliqué dans la vie municipale, témoigne qu’aucun résultat tangible n’est visible sur place: «malheureusement, le rapport décrit parfaitement la situation». Le village «accueille depuis longtemps des initiatives humanitaires et culturelles concrètes soutenues par de nombreux acteurs français et internationaux», notamment un dispensaire, très actif dans la période troublée que traverse le pays. Mais concernant la «Maison du tourisme», aucune activité n’est à constater. La réponse du département à ces mauvais résultats semble floue: «la coopération décentralisée est une relation de long terme» et «elle ne se limite pas à la temporalité d’un projet, ni ne se résume à une addition».

La «Maison des Yvelines» à Ourossogui, au Sénégal.
La «Maison des Yvelines» à Ourossogui, au Sénégal. Conseil départemental des Yvelines

Quant à la Maison des Yvelines à Ourossogui, au nord-est du Sénégal, une ville d’environ 24.000 habitants, sa construction a coûté 200.000 euros et les Yvelines dépensent la même somme chaque année en frais de fonctionnement. Mais à quoi sert-elle? Officiellement, à assurer «la coordination technique et financière des actions de coopération» entreprises par le département avec trois collectivités au Sénégal. Une maison pour réfléchir à l’aide humanitaire qui suivra, en quelque sorte. Le montant global de l’aide versée au Sénégal entre 2011 et 2016 s’est établi à 2.054.395€, soit en moyenne 352.000 euros par an.

En réponse, Marie-Hélène Aubert, conseillère départementale des Yvelines, souligne que le rapport de la Chambre régionale des comptes ne rend pas compte fidèlement des effets positifs des investissements réalisés, même si elle admet que le département doit mieux rendre compte de ses actions et éviter le jargon trop administratif propre aux compte-rendus de mission. «Sur ces deux projets, l’énoncé des résultats concrets est très partiel. Au Liban, nous avons dû tout reprendre à la suite d’une association qui a quitté le projet, mais ce dernier aboutit en mai. La maison construite au Sénégal nous permet d’économiser le logement de plusieurs volontaires, et nous effectuons des locations ponctuelles (séminaires, centre d’affaires) pour la rentabiliser. Elle sert de plateforme à notre présence sur place, ainsi qu’au Bénin et au Togo». A propos de ces actions pour le développement, l’élue assume et met en avant la volonté des Yvelines de participer au développement, notamment pour combattre la tendance à l’émigration vers l’Europe: «il s’agit d’un intérêt réciproque que nous avons, qui est de dynamiser ces pays».

Pas de justificatifs des dépenses

La Chambre régionale des Comptes souligne que le département finance toujours les mêmes pays depuis 2007: le Bénin, le Congo, le Mali, le Maroc, le Sénégal, le Togo et le Liban. Elle ajoute que «les objectifs et les conditions d’attributions sont insuffisamment définis», avec au fil du rapport, un exemple assez éloquent: alors que les autres projets en Afrique concernent l’eau et l’assainissement, la collectivité indique que «selon elle, la référence à des indicateurs concrets, tels que le nombre de puits creusés ou d’écoles construites, ne serait pas en elle-même la plus pertinente».

«Les bilans financiers qui comprennent en annexe les factures et justificatifs de dépenses sont rares», et l’investissement est donc peu traçable. Le département a répliqué qu’il disposait bien des pièces justificatives, mais que celles-ci ont un «caractère volumineux» et qu’en outre, les représentants locaux les examinent «sur place». La Chambre régionale des Comptes n’a pas demandé le rapatriement des factures, faisant preuve d’une grande mansuétude, car si l’on appliquait ce comportement dans le privé, il donnerait le droit au fisc de qualifier la comptabilité de «non probante», avec des risques extrêmement sérieux pour l’entreprise en question. Pour illustrer ce manque de rigueur, la chambre cite en exemple les bilans de coopération avec le Liban et le Sénégal, qui ne comportent «aucune annexe» relative au contrôle sur place. Le rapport financier des dépenses de 2014 au Sénégal «a ainsi pris la forme d’un document de deux pages ne comportant que des tableaux récapitulatifs». Marie-Hélène Aubert déclare cependant que sur ce point, le département s’oppose à la rédaction de la Chambre régionale des comptes, à qui il a proposé les liasses de factures, qu’il peut rapatrier à tout moment. «Pour chaque euro que nous investissons, nous traçons les résultats» ajoute l’élue, qui déplore par ailleurs les procédures de comptabilité trop lourdes et chronophages imposées par l’Union européenne.

La «coopération décentralisée», une dépense publique légitime?

Le fait même qu’un département lance des missions de coopération de longue durée peut interroger certains contribuables. Les collectivités y sont habilitées, en particulier depuis une loi de 2014 qui leur donne plus de liberté dans les missions à mener. En 2016, elles ont ainsi dépensé plus de 83 millions d’euros en aides publiques au développement. Les Yvelines, avec environ 2 millions d’euros de dépense cette année-là, sont le département le plus généreux.

Yvelines: 100 personnes verbalisées lors d’une soirée clandestine

Etat d’urgence sanitaire et couvre-feu ou non, La Boissière-Ecole fait la fête

Les fêtes sauvages, ça continue !Une centaine de personnes a été verbalisée dans la nuit du samedi 27 au dimanche 28 février 2021, à La Boissière-Ecole (Yvelines), non loin de Rambouillet. Une soirée privée avait été organisée dans un vaste domaine de ce village de seulement 765 habitants.

Tout a commencé vers 2h30, sur l’A10,au péage de Saint-Arnoult-en-Yvelines: les douanes mènent une opération. Et les fonctionnaires remarquent un étrange manège.

« Il y avait une file de voitures qui se suivaient à la queue leu leu. Elles allaient toutes dans la même direction », précise un fonctimnnaire des douanes. Les douaniers ont prévenu les gendarmes qui ont rapidement repéré la destination du cortège.

Certains venaient de Normandie

Les gendarmes des Yvelines ont verbalisé une centaine de personnes qui se rendaient à une fête en plein couvre-feu.
Les gendarmes des Yvelines ont verbalisé une centaine de personnes qui se rendaient à une fête en plein couvre-feu.

« Toutes ces personnes se rendaient à une grande fête dans un domaine de La Boissière-Ecole. Certains venaient même de la Normandie ! Ce qui est interdit en cette période de restrictions », poursuit cette même voix.

Au moins 100 PV à 135 euros

Les militaires se sont donc postés sur le chemin, en impasse, menant au site. Et ils ont verbalisé une centaine de fois pour non-respect du couvre-feu.

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Les gendarmes ont décidé de ne pas obliger les fêtards à rentrer chez eux sur le moment. L’idée étant d’éviter une prise de risque supplémentaire sur les routes, certains n’étant peut-être pas en mesure de conduire.

« Tout s’est terminé au lever du jour », sans entrave

Les organisateurs de l’événement auraient été identifiés. Ils sont originaires de l’Essonne (91). Ils seront entendus dans les prochains jours, avant le week-end prochain. Les gendarmes vont notamment tenter d’apprendre si les participants avaient été invités ou si l’information avait navigué par les réseaux sociaux. La messagerie cryptée, plus vraisemblablement.

Voilez cet islamo-gauchisme que les intellos ne sauraient voir

France Culture croit discerner « Le retour de l’islamo gauchisme à l’université »

Pourquoi un « retour », si ce n’est pour mettre en cause plusieurs dizaines d’années passées, puisque l’actuel président n’est jamais responsable de rien, malgré quatre années de pouvoir sans partage, et plus encore, si on inclut la solidarité de Macron avec les socialistes, à l’Elysée, dès 2012, comme secrétaire général adjoint du cabinet du président Hollande, puis au gouvernement, comme patron de Bercy pendant deux ans ? La station de radio culturelle nationale publique du groupe Radio France pose en fait aussitôt la question qui tue : « Le CNRS a-t-il vocation à devenir une police politique ? » Et, en digne soeur de France Inter, elle prend bille en tête le parti des présidents d’université qui « ne décolèrent pas après que la ministre de l’Enseignement supérieur a créé la polémique, en parlant d' »islamo gauchisme » dans les universités. » La coupable et ses victimes sont désignées: on peut y aller!

La ministre de l'enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation Frédérique Vidal (g) et le ministre de l'éducation et de la jeunesse Jean-Michel Blanquer (d)
La ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation
Frédérique Vidal (g) et le ministre de l’éducation et de la jeunesse Jean-Michel Blanquer (d)

C’est un néologisme né il y a une vingtaine d’années (trente, selon une étude belge dont les débatteurs sélectionnés par France Culture, ci-dessous, s’inspirent sans la nommer), aux Etats-Unis, sur lequel plus personne ne semble aujourd’hui s’accorder si on veut définir le concept, un réflexe français, en dépit de sa nature composite, comme si on avait cette prétention à propos de « l’antiracisme décolonial » (lien) ou de LREM, un mouvement fait de bric et de broc, caverne d’Ali Baba des rapines de Macron et de ses débauchages à droite, à gauche et au centre, un patchwork innommable et a fortiori indéfinissable, qui ne tient que par l’arrivisme des uns et la peur des autres, tous soumis, comme les islamo-gauchistes sont dominés par la soif de pouvoir et sa conquête par le biais, non plus des « classes laborieuses » qui ont fait le tour de la gauche, mais des nouveaux arrivés, des alliés objectifs qui partagent temporairement les mêmes ambitions. Tous les occupants du sol de France étant concernés, les consciences se sont finalement éveillées au danger islamo-gauchiste, lequel a pris la place qu’il mérite dans le débat public. D’abord concept rampant, il a fait surface au cours des dix années que Macron a passées au sommet de l’Etat. La péronnelle Maud Bregeon, porte-parole de La République en Marche et technicienne du nucléaire, dont, vendredi 29 janvier 2021, le professeur Emmanuel Hirsch, président du Conseil pour l’éthique , a dénoncé le  » discours suffisant et hautain « , le niera.

Excédé par les « éléments de langage » de l’insolente trentenairele professeur et président du Conseil pour l’éthique, lui a rabattu son caquet: « Vous pensez avoir des réalités sur tout ! Vous allez sur le terrain des Ehpad ? Vous allez dans les services de réanimation ? (…) C’est ça qui me met en colère. Je n’apprécie pas ce discours distancié, on a le sentiment que vous avez des vérités. Vous êtes en train de tenir un discours très suffisant, très hautain où vous avez des certitudes alors qu’on est dans le doute. Ayez l’humilité de comprendre qu’il y a des choses que vous n’avez pas réussi. Je ne vous le reproche pas »a-t-il lâché, face à l’outrecuidance de la pécore, Macronarde type de l’ « en même temps ».

Lucides autant que peut l’être ce type d’élu local montée à Paris, islamistes et gauchistes font sereinement un brin de conduite jusqu’aux trois élections des deux années à venir. Avec la complicité d’une certaine presse immobile qui disserte à l’infini sur le sexe des enfants impubères et ostracise les Français du camp du Mal pour faire plus de place aux clandestins, tout égorgeurs potentiels qu’ils sont, considérant les mécréants comme des moutons, les femmes comme des sous-hommes et Marianne, comme une putain, s’établit la jonction entre les ennemis de la République, à partir d’une convergence anodine, entre intégristes musulmans d’un côté et groupes nécessairement d’extrême gauche de l’autre (selon certains qui considèrent que Benoît Hamon, ministre socialiste de l’Education nommé par Hollande, n’aurait pas été radical parce que membre du Parti socialiste et encore aujourd’hui, bien qu’il se soit révélé depuis en quittant le PS pour mener un djihad intérieur avec Génération.s (écriture inclusive obligatoire !) et des ennemis communs comme lien fédérateur. Lien PaSiDupes: propos anti-républicains de Mélenchon, LFI).

Toujours est-il que ce vocable dénigré par les gauches, qui est toujours moins flou que les « lendemains qui chantent » que promit, dans l’entre-deux guerres, le communiste Paul Vaillant-Couturier à la jeunesse revigorée, celle qui devrait rebâtir le pays, comme la nôtre après la covid, parle à la population qui en vit la réalité au quotidien et dans sa chair (dans les Yvelines, actuellement : lien PaSiDupes 1 – lien PaSiDupes 2 – lien PaSiDupes 3 – lien PaSiDupes 4), dans les quartiers des grandes agglomérations, mais aussi dans les villages de Corrèze (lien PaSiDupes) ou de Normandie s’est depuis transformé en invective, tant il symbolise désormais une ligne de fracture politique. Autant dire qu’il n’en fallait pas davantage pour lancer la polémique après que la ministre de l’enseignement supérieur, Frédérique Vidal, a confirmé, hier, à l’Assemblée avoir chargé le CNRS de mener une étude scientifique sur «l’islamo-gauchisme» à l’université. Aussitôt sur la défensive, la Conférence des présidents d’université a dénoncé une nouvelle polémique stérile.

France Culture parvient pourtant à « définir » « l’islamo-gauchisme » à sa façon: gros mot, « néologisme de Pandore » (?). Et d’ajouter que ses auditeurs, ces ignares, n’y comprennent rien (point commun avec Macron: les arrogants se retrouvent !) et ne s’en préoccuperaient d’ailleurs pas: si le phénomène existe, il est circonscrit à « la classe politique et au monde intellectuel », et la plèbe ne l’aurait pas vécu avant que cette presse prétentieuse n’y soit sensibilisée, ces dernières semaines, « depuis que la ministre de l’enseignement supérieur Frédéric [sic: Frédérique, serait de meilleur aloi, même si l’orthographe n’existe pas davantage que les sexes pour le journaliste (Thomas Cluzel, analyste de la covid, aussi bien que de la situation en Syrie ou que des actionnaires de Danone, en semaine, et Mathieu Laurent, décrypteur de la situation arménienne ou de la conférence sur le climat, le weekend) formatés (on ne lui a jamais dit?), gavés de bouillie LGBTQI+ (et que sais-je !] Vidal a demandé une enquête sur sa « dissémination dans les universités ».

En annonçant le dimanche 14 février, au micro de Jean-Pierre Elkkabach, sur CNews, qu’elle demande une enquête sur l’islamo-gauchisme à l’université, la ministre de l’enseignement supérieur Frédérique Vidal a suscité une vive réaction dans les rangs des chercheurs et des enseignants, qu’ils se sachent ou non islamo-gauchistes, propagandistes assumés et combatifs ou intellos par imitation, inconscients et en crainte d’être débusqués.  Que recouvre ce néologisme » – vieux de vingt ans, selon les interlocuteurs agréés par France Culture – qui ne fait polémique que parmi les dénigreurs en phase de victimisation, car si la réalité est complexe, elle regroupe islamistes et révolutionnaires qui se fédèrent pour conquérir le pouvoir, faute de classes sociales à l’ancienne suffisamment actives et naïves, mais forts de populations venues d’ailleurs qu’ils se disputent pour arriver à leurs fins anti-républicaines, coranique ou marxiste, qui auront ensuite à s’entendre ou à se déchirer. Nier la vérité n’est pas scientifique, mais ô combien universitaire ! Un « fait social indubitable » comme l’assure le ministre de l’Education nationale, Jean-Michel Blanquer, ou un « thème complotiste » (s’il n’est pas populiste, il est complotiste), comme le disent « des centaines » de chercheurs et enseignants dans une tribune ?  

Selon Sud-Ouest, ils seraient 600 révoltés, ce qui donne une petite idée, d’une part de l’état d’avancement de la « gangrène », mais aussi, d’autre part, de l’incohérence d’intellos qui assurent ne pas savoir de quoi parle la ministre, mais qui se dressent contre l’enquête dont ils n’ont donc rien à craindre ! En fait, la polémique n’est qu’un prétexte d’universitaires et enseignants gauchistes aux poings constamment dressés contre tous les gouvernements successifs, entre révolutionnaires et républicains.

De tout temps, la controverse est la raison de vivre et le gagne-pain des universitaires et l’enquête de Frédérique Vidal est une aubaine pour les chercheurs stériles (ne parlons même pas de Sanofi ou de l’Institut Pasteur dont le quotidien n’est pas l’élucubration), dépendant de la recherche importée d’Outre-Atlantique: pas même acclimatés à la France, les collectifs américains #MeToo et Black Lives Matter n’avaient pas fait assez de dégâts en terres protégées ?..). Par chance, le danger « islamo-gauchiste » est désormais identifié, analysé, tandis que France Culture déplore qu’il « se déploie et n’en finisse pas de faire réagir« . Que les populations continuent de s’en préoccuper est en vérité ce qui peut arriver de mieux à notre pays, avec l’éradication du virus, concomitance troublante.

France Culture déploie les arguments brandis contre la Loi Sécurité globale, dont « la question grave [et passe-partout] des libertés », en l’occurrence académiques, et « remet sur la table le sujet de la pertinence des études postcoloniales », comme si, à l’université, toute question n’était pas légitime. « Dans les cercles universitaires et dans l’arène politique, on s’accuse maintenant du pire: les uns feraient le lit d’un islamisme conquérant, les autres ouvriraient un boulevard à l’extrême-droite. » Les « idiots utiles » de France Culture (non moins que France Inter) sont prévisibles et Marine Le Pen n’est toujours pas rincée, essorée: une affaire ! Toujours pas «passive, usée, vieillie», comme dit un jour le trotskiste Jospin de Chirac. 

Sur France Culture pour en parler, Sylvain Bourmeau, ci-contre, journaliste aux Inrockuptibles, puis participant en mars 2008 au lancement du site révolutionnaire trotskiste Mediapart, et fondateur-directeur de la revue AOC (Analyse Opinion Critique), quotidien de journalistes en ligne qui se veulent auteurs et qui, avant l’islamo-gauchisme, avaient déjà vu venir le « retour de l’accusation de blasphème »), et Alain Policar, chercheur associé au Cevipof, auteur de “L’inquiétante familiarité de la race – Décolonialisme, intersectionnalité et universalisme”, sociologue qui s’attaque à l’« antiracisme décolonial » et prône un cosmopolitisme qui construise un attachement de chacun non pas à l’identité, mais à l’humanité dans son ensemble… Se revendiquant d’un «universalisme critique», ce politiste tente de comprendre les causes et les effets du resurgissement «d’un usage que l’on aurait pu croire définitivement oublié». Pour lui, « rendre compte de l’expérience du sujet colonial et racialisé implique de rompre avec les grandes conquêtes de la pensée occidentale ». A commencer par l’universalisme qui, taillé pour ceux qui l’ont énoncé, serait mutilant pour tous les autres.

Les origines du terme « islamo-gauchisme »

La première mise en garde contre l’islamo-gauchisme date de 2002 dans le livre de Pierre-André Taguieff sur la nouvelle judéophobie. En réalité, on trouve l’idée, sinon le terme, dans l’ouvrage de Chriss Hardman [avec un seul ‘s’], un militant trotskiste anglais qui s’appelle « Le prophète et le prolétariat » [1994], dans lequel il évoque [sans la nommer] la possibilité d’une [subversion de l’Occident par] alliance entre les musulmans et les forces de gauche. (Alain Policar) Les universitaires qui nient, au-delà du néologisme, la réalité de la stratégie en cours de développement, auraient donc manqué à leur devoir intellectuel d’actualisation ici leurs connaissances sur le sujet.

D’ailleurs, l’ambiguïté, selon Alain Policar, est déjà présente puisque quand on parle d’islamo-gauchisme, on ne sait pas si le mot important est « islamisme » ou « islam » ! La confusion entre les deux termes est un des points sur lesquels il nous faudra certainement réfléchir.

Quel sens a-t-il aujourd’hui dans la bouche de Frédéric Vidal ? C’est une question qu’on peut se poser, mais visiblement, c’est un terme qui vise à attiser la confusion entre l’islam en général et l’islamisme vécu comme très proche du terrorisme. Alain Policar

Quels usages derrière ce mot ?

Le problème aujourd’hui, c’est plutôt les usages de ce mot. […] Selon une enquête du CNRS, l’usage de ce mot sur Twitter est extraordinairement marginal. C’est 0,02% des centaines de millions de tweets analysés. Sylvain Bourmeau

La deuxième chose, c’est que ce mot est systématiquement lié à des comptes d’extrême droite. C’est à dire que l’extrême droite a essayé de mettre ce mot dans l’agenda politique. Sylvain Bourmeau

Mort en 2009, Chris Harman termine son exposé en dégageant les points de convergence avec les « forces islamistes » dont il suggère l’exploitation :

« Sur certaines questions nous serons du même côté que les islamistes contre l’impérialisme et contre l’Etat. C’était le cas, par exemple, dans un grand nombre de pays lors de la seconde guerre du Golfe. Ce devrait être le cas dans des pays comme la France ou la Grande Bretagne lorsqu’il s’agit de combattre le racisme. Là où les islamistes sont dans l’opposition, notre règle de conduite doit être : « avec les islamistes parfois, avec l’Etat jamais ».

Mais même dans ce cas, nous divergeons des islamistes sur des questions fondamentales. Nous sommes pour le droit de critiquer la religion comme nous défendons le droit de la pratiquer. Nous défendons le droit de ne pas porter le foulard comme nous défendons le droit des jeunes filles dans les pays racistes comme la France de le porter si elles le désirent. Nous nous opposons aux discriminations que pratique le grand capital dans des pays comme l’Algérie à l’égard des arabophones – mais nous sommes aussi opposés aux discriminations dont sont victimes les berbérophones, certaines couches de travailleurs ou des couches inférieures de la petite bourgeoisie qui ont été élevées avec la langue française. Par dessus tout, nous sommes opposés à toute action qui oppose, sur des bases religieuses ou ethniques, une fraction des exploités et des opprimés à une autre. Cela signifie aussi bien défendre les islamistes contre l’Etat que défendre les femmes, les homosexuels, les Berbères ou les Coptes contre certains islamistes.

Lorsque nous sommes du même côté que les islamistes, une de nos tâches est de polémiquer avec fermeté avec eux, de mettre en question leurs opinions – et pas seulement sur l’attitude de leurs organisations envers les femmes et les minorités mais aussi sur la question fondamentale, à savoir, avons-nous besoin de la charité des riches ou de renverser et détruire les rapports de classe existants.

Par le passé, la gauche a commis deux erreurs face aux islamistes. La première a été de les considérer comme des fascistes, avec lesquels rien de commun n’était possible. La seconde a été de les considérer comme des « progressistes » qu’il ne fallait pas critiquer. Ces erreurs ont toutes deux contribué à aider les islamistes à croître aux dépens de la gauche dans la majorité du Moyen Orient. Il faut une approche différente, qui considère l’islamisme comme le produit d’une crise sociale profonde qu’il ne peut en aucune façon résoudre, qui se batte pour gagner certains de ses jeunes partisans à une autre perspective très différente, indépendante, socialiste révolutionnaire. »

Cette théorisation d’une collusion raisonnée n’est pas encore dénommée « islamo-gauchisme » en 1994, mais non seulement elle en a les caractéristiques mais? vingt ans plus tard, le concept est devenu réalité.

Les dernières diffusions d’un entre-soi de camarades

Frédérique Vidal a-t-elle parlé de « dissémination »? Peut-être, mais le mot serait plutôt « gangrène » (!), pour respecter sa pensée (comme son genre). La querelle de mots qui suit vise-t-elle à détourner l’attention des faits?

La ministre est dans son droit en voulant savoir ce qui se passe dans les universités dont elle a la charge, au nom du peuple (et des parents d’étudiants) et donc de demander à « l’Alliance Athéna » (qui inclut le CNRS) d’enquêter pour l’Etat. Jacques Trémolet de Villers aurait-il tout faux sur Emmanuel Todd ou… Virginie Despentes? Il est discrédité, comme la ministre, par l’un des intervenants, Sylvain Bourmeau (un « scientifique » – en sciences humaines ! – un sachant méprisant qui valide les concepts de « privilège blanc » ou de « féminicide », leur accordant une réalité sociale du seul fait que des minorités bruyantes descendent dans la rue, seins à l’air ou invective aux lèvres, au point de réclamer l’éradication des représentants du sexe masculin: il dénonce des fascistes, mais où classe-t-il donc l’écologiste Alice Coffin ? Cet universitaire soutient-il les génocidaires (le mot pose problème en écriture inclusive…) ? Celui qui cantonne Frédérique Vidal au Café du Commerce est-il un sexiste doublé d’un machiste? Peut-on être à la fois universitaire et beauf ? Pourtant, des deux, la scientifique est la ministre: elle est spécialiste en génétique moléculaire.

Frédérique Vidal, ministre de l'Enseignement supérieur
Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement supérieur• Crédits : THOMAS COEX – AFP

La ministre de l’enseignement supérieur Frédérique Vidal ne met pas les sujets sous le tapis mais sur la table.

La controverse, en tout cas, se déplie et n’en finit pas de faire réagir. Elle pose la question grave des libertés académiques et remet sur la table le sujet de la pertinence des études postcoloniales. Dans les cercles universitaires et dans l’arène politique, on s’accuse maintenant du pire: les uns feraient le lit d’un islamisme conquérant, les autres ouvriraient un boulevard à l’extrême-droite. 

Que recouvre ce néologisme polémique, tout à coup légitimé par son usage ministériel ? Un « fait social indubitable » comme l’assure le ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, ou un « thème complotiste » comme le disent des centaines de chercheurs et enseignants dans une tribune ?  

Avec nous pour en parler, Sylvain Bourmeau, journaliste, fondateur et directeur de la revue AOC et Alain Policar, chercheur associé au Cevipof, auteur de “L’inquiétante familiarité de la race – Décolonialisme, intersectionnalité et universalisme” (Le bord de l’eau).

Les origines du terme « islamo-gauchisme »

L’histoire de ce concept n’est pas très longue, mais généralement, on dit qu’elle commence en 2002 dans le livre de Taguieff sur la nouvelle judéophobie. En réalité, on trouve l’idée, sinon le terme, dans l’ouvrage de Chriss Hardman, un militant trotskiste anglais qui s’appelle « Le prophète et le prolétariat », dans lequel il évoque la possibilité d’une alliance entre les musulmans et les forces de gauche. Alain Policar

D’ailleurs, l’ambiguïté est déjà présente puisque quand on parle d’islamo-gauchisme, on ne sait pas si le mot important est « islamisme » ou « islam ». La confusion entre les deux termes est un des points sur lesquels il nous faudra certainement réfléchir. Alain Policar

Quel sens a-t-il aujourd’hui dans la bouche de Frédéric Vidal ? C’est une question qu’on peut se poser, mais visiblement, c’est un terme qui vise à attiser la confusion entre l’islam en général et l’islamisme vécu comme très proche du terrorisme. Alain Policar

Quels usages derrière ce mot ?

Le problème aujourd’hui, c’est plutôt les usages de ce mot. […] Selon une enquête du CNRS, l’usage de ce mot, sur Twitter, une référence, est extraordinairement marginal. C’est 0,02% des centaines de millions de tweets analysés. Sylvain Bourmeau

La deuxième chose, c’est que ce mot est systématiquement lié à des comptes d’extrême droite. C’est à dire que l’extrême droite a essayé de mettre ce mot dans l’agenda politique. Il fallait s’y attendre, mais Sylvain Bourmeau aurait-il peur des tribunaux qu’il ne cite pas ces comptes d’extrême droite?

Trois maires des Yvelines mutualisent leurs moyens contre la délinquance : lien PaSiDupes

Reconfinement annoncé: 147 migrants secourus au large de la Libye

L’ONG Sea-Watch garantit-elle le respect des gestes barrières et les tests PCR ?

Opération de sauvetage sur le Sea-Watch 4 en septembre 2020.
Sea Watch assure-t-elle la propagation de la pandémie?

L’ONG allemande Sea-Watch a annoncé samedi avoir pris le relais des passeurs pour 147 migrants en Méditerranée au large de la Libye dans le cadre de deux opérations de sauvetage menées par son navire, le «Sea-Watch 3».

En toute illégitimité, samedi dans la matinée, l’organisation a d’abord assuré la chaîne de transmission de 102 clandestins sur un canot pneumatique, a-t-elle indiqué sur son compte twitter. La veille, elle avait déjà secouru 45 illégaux, dont 15 mineurs isolés, qui tentaient de rejoindre l’Europe par la mer, a-t-elle ajouté. Tous sont sains et saufs.

Le Sea-Watch 3 a imposé plus de 3.000 clsndestins depuis sa mise en service en novembre 2017, selon l’ONG.L’organisation SOS Méditerranée basée à Marseille avait elle fait état début février du sauvetage de plus de 400 personnes recueillies à bord de son navire-ambulance l’Océan Viking.

Plus de 1.200 candidats à l’hébergement dans les anciens pays colonisateurs auraient péri en 2020 en Méditerranée, selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), une agence intergouvernementale basée à Genève en Suisse qui a passé un accord avec l’ONU.

Malgré des violences persistantes en Libye depuis la révolte en 2011 du régime de Mouammar Kadhafi qui assurait la paix à son peuple, le pays reste une voie d’infiltration de l’Europe par des clandestins attirés par des régimes politiques et sociaux décriés par les nantis, mais séduisants pour les populations rêvant d’un avenir meilleur, sans vivre pour autant sous la menace de régimes instables de régions d’Afrique et du Moyen-Orient qui n’ont toujours pas trouvé leur équilibre depuis leur indépendance et singulièrement depuis le « printemps arabe ».

Sur les 20 département placés en « surveillance renforcée », ceux de la Région Sud (PACA) sont particulièrement exposés, en première ligne, aux flux migratoires: sont-ils promis au reconfinement strict du fait des actions « humanitaires » d’organisations supranationales illégitimes?

Un ex-officier de Bachar al-Assad, rehabilité par la justice de France

Tous les ex-officiers syriens réfugiés sont-ils désormais plus blancs que neige?

 Arrivé en France avec sa famille en 2013, Sami Kurdi, installé en Normandie, a eu un quatrième enfant depuis.
Suspect de crimes contre l’humanité, l’officier déserteur syrien pose avec sa femme et deux de ses quatre enfants

Après qu’il a trahi Bachar al-Assad, dont il lui a suffi de dénoncer les méfaits, la justice française avait d’abord refusé de se fier à la parole d’un officier renégat. Mais elle a finalement récompensé le déserteur syrien de sa trahison et Sami Kurdi vient de bénéficier d’un non-lieu pour crimes contre l’humanité.

Quel fait nouveau le juge a-t-il bien pu invoquer pour déclarer le criminel innocent des charges qui pesaient sur lui?

Si DAL n’a pas à le prendre en charge, lui et sa famille de six (une seule femme et deux enfants sur la photo), dont l’un né sur le sol français, pour renforcer les droits de l’ex-« criminel contre l’humanité »), les logements sont en revanche plus difficiles d’accès aux sans-abri d’ici.

Arrivé en France avec sa famille en 2013, Sami Kurdi, installé en Normandie, a eu un quatrième enfant depuis. 

Passé de traître à héros en arrivant en France

 En poste en 2011 à un barrage militaire près de Homs, bastion du soulèvement, Sami Kurdi dit avoir facilité le passage des ambulances et s’être montré très souple avec les civils. Illustration à Hula, près de Homs, le 4 novembre 2011. /REUTERS

Un non-lieu de réhabilitation de l’honneur d’un déserteur. Soupçonné d’avoir commis le pire des crimes, celui contre l’humanité, Sami Kurdi, un ancien officier de l’armée syrienne installé en France depuis sa défection trahison, vient de voir son honneur lavé par la justice. Dans une ordonnance datée du 25 janvier, la juge d’instruction Stéphanie Tacheau – juge d’application des peines (Jap) en milieu fermé au tribunal de Lorient – range très clairement l’ex-militaire de 43 ans dans le camp des héros et non celui des bourreaux. « C’est une satisfaction, mais je reste profondément choquée de l’ouverture de cette enquête, réagit son avocate Me Marie Dosé, également conseil des « revenantes » islamistes françaises du djihad. Il n’aurait dû rencontrer l’institution judiciaire que dans un seul cadre, celui de la victime des crimes du régime de Bachar al-Assad, » assure cette ex-stagiaire au cabinet d’Henri Leclerc, président d’honneur de la Ligue des Droits de l’Homme (2011, dans l’équipe de campagne de Martine Aubry pour les primaires socialistes et défenseur de l’ex-boxeur Christophe Dettinger, accusé de violences volontaires sur des gendarmes au moment du mouvement des Gilets jaunes), puis collaboratrice de Me Michel Konitz, l’avocat d’Adama Kamara, l’un des trois jeunes condamnés par la cour d’Assises de Pontoise pour avoir tiré sur des policiers lors des émeutes de Villiers-le-Bel (Val-d’Oise) en novembre 2007.

En février 2012, Sami Kurdi est l’un des premiers officiers à dénoncer la répression de la révolte par le régime de Damas et à rejoindre l’Armée syrienne libre (ASL) dont il devient un des porte-parole. Il enregistre même une vidéo dans laquelle il invite ses frères d’armes à le suivre. Sa famille en paie le prix : plusieurs de ses proches, dont son frère, sont exécutés.

Des témoignages d’une attitude bienveillante

Stéphanie Tacheau, JAP

Après avoir fui la Syrie en passant par le Liban, Sami Kurdi arrive en France en octobre 2013 avec son épouse et leurs trois enfants pour y déposer une demande d’asile, avec l’aide d’associations. Sa femme obtient gain de cause, mais sa demande est rejetée par l’OFPRA (Office français de protection des réfugiés et apatrides) puis par la Cour nationale du droit d’asile (CNDA). Dans son arrêt, l’instance lui reproche d’avoir fait défection trop tard… Il est même menacé d’expulsion.

Mais ce n’est pas tout. En février 2017, l’OFPRA fait un signalement au Parquet, estimant que l’ex-officier s’est vraisemblablement rendu coupable des crimes du régime de Bachar al-Assad. Le 24 avril 2017, le pôle crimes contre l’humanité du Parquet national antiterroriste (PNAT) ouvre une information judiciaire pour torture, crimes contre l’humanité et crimes de guerre. En poste en 2011 à un barrage militaire près de Homs, bastion du soulèvement, Sami Kurdi dit avoir facilité le passage des ambulances et s’être montré très souple avec les civils: il appartenait au camp du Bien….

Sami Kurdi a toujours nié avoir commis la moindre exaction. Une performance dans cette période trouble. Rentré dans l’armée en 1995, il est affecté début 2011 à la sécurité intérieure à Homs, le bastion du soulèvement populaire syrien: un poste de confiance qui ne pouvait être attribué à un modéré, mais plutôt à un radical. Puis, en juin 2011, il est envoyé à un poste de contrôle à l’entrée de la ville de Rastan, un bastion des rebelles, au nord de Homs.

Sami Kurdi est confusion sur les dates et le camp auquel il a appartenu. « Encerclée par l’armée, Rastan abrite, selon des militants, un grand nombre de hauts gradés dissidents qui la défendent farouchement. Cette ville échappe depuis plusieurs mois au contrôle des troupes gouvernementales qui ont tenté à plusieurs reprises, en vain, de la reprendre. Le 14 mai, 23 soldats avaient été tués lors d’une tentative d’assaut.

Les troupes syriennes avaient mené […] des opérations meurtrières dans plusieurs régions du pays, notamment dans les provinces de Deraa (sud) et Idleb (nord-ouest), ainsi qu’à Homs, tuant au moins 44 personnes, en majorité des civils, selon l’OSDH. » (L’orient Le Jour du 17 mai 2012)

Or, selon ses dires, aucune personne n’aurait été arrêtée ou tuée à son barrage. Il assure au contraire avoir facilité le passage des ambulances (une obligation internationale que respectait donc le « sanguinaire » al-Assad) et s’être montré très souple avec les civils. Me Dosé fournit plusieurs attestations d’habitants de Rastan confirmant son attitude bienveillante et ce sont ces témoignages-là qui font foi, en dépit de l’engagement partisan de l’avocate.

«Victime de la guerre qui l’a poussé à l’exil»

L’enquête, confiée à l’Office central de lutte contre les crimes contre l’humanité, les génocides et les crimes de guerre (OCLCH), se nourrit de nombreuses autres organismes engagés : un rapport de l’ONG Human Rights Watch, des rapports de la commission d’enquête indépendante de l’ONU, ainsi que ceux d’un organisme privé (?), des cartes, des livres…

L’OCLCH est un service interministériel (2013) rattaché à la sous-direction de la Police judiciaire de la direction générale de la Gendarmerie nationale (sous tutelle duplacée sous la tutelle du ministère de l’Intérieur, directeur nommé en conseil des ministres: général Richard Lizurey, actuellement genéral Christian Rodriguez depuis 2019) et chargé de coordonner, animer et diriger les investigations judiciaires en matière de lutte contre les crimes contre l’humanité et les génocides. Ses enquêtes sont diligentées par le pôle judiciaire spécialisé, dans le cadre d’une information judiciaire.

Sami Kurdi est même placé sur écoute pendant… dix jours. L’ex-officier n’est jamais mis en cause. Alors qu’il est convoqué pour être mis en examen en juin 2018, il ressort du bureau du juge sous le statut de témoin assisté. Dans la foulée, la journaliste indépendante Edith Bouvier, blessée lors d’un bombardement à Homs en 2012 et libérée par des militants et des rebelles Syriens, auprès desquels elle a une dette, atteste de l’honnêteté de Sami Kurdi, avec lequel elle était entrée en contact après son entrée en rébellion contre le régime légitime. Avait-il des antécédents de

Dans son rapport de synthèse de décembre 2018, l’OCLCH absout l’ancien soldat et souligne au contraire le lourd tribut qu’il a dû payer pour sa défection. L’enquête est clôturée et un non-lieu se profile. Il faudra pourtant attendre 18 mois pour que le PNAT délivre un réquisitoire supplétif en juillet 2020 dans lequel il demande à la juge de procéder à de nouvelles auditions.

Le doute bénéficie au criminel de guerre.

La juge Tacheau a décidé de passer outre. Et le fait savoir très clairement. « L’information judiciaire ouverte contre Sami Kurdi n’a pas permis, en dépit de recherches entreprises et des interrogatoires, de déterminer qu’il soit l’auteur de crimes contre l’humanité, écrit-elle dans son ordonnance de non-lieu. L’information judiciaire a plutôt reçu son récit de victime de la guerre qui l’a poussé à l’exil, lui et sa famille. »

«Aucun élément probant après des mois d’enquête»

La magistrate estime que les nouvelles demandes du parquet ne sont pas pertinentes et tacle au passage le très long délai pris pour les formuler. En conclusion, la juge rappelle que les moyens limités de la justice « doivent être mobilisés pour les investigations concernant des personnes à l’encontre desquelles il existe des indices graves et concordants […] et non celles à l’encontre desquelles il n’existe aucun élément probant après des mois d’enquête, enquête fondée au départ uniquement sur une déduction théorique et qui n’est corroborée par aucun élément du dossier, bien au contraire, puisqu’il est établi que Sami Kurdi a posé des actes forts démontrant qu’il s’opposait à la répression sanglante des civils lorsque l’armée syrienne en devenait l’outil. »

Lors de son interrogatoire, l’ex-officier s’était ému de son sort : « Je suis arrivé en France en ayant l’image du pays des Droits de l’Homme et de la liberté […] Je suis extrêmement déçu et choqué, car je suis venu pour être protégé et je suis aujourd’hui dans le box d’accusation… » Depuis son installation en Normandie, Sami Kurdi a eu un quatrième enfant.

Une bécasse peut-elle être juge?

La JAP s’est-elle fait avoir?

Atteintes à la dignité humaine et aux libertésModifier

En juin 2012, Human Rights Watch (HRW) accuse l’Armée syrienne libre de recruter des enfants soldats[127]. La commission d’enquête sur la Syrie des Nations unies alerte à son tour sur ce sujet en août en assurant avoir rassemblé des preuves du non-respect de l’engagement pris par Riyad al Asaad, chef de l’ASL, de ne pas utiliser des enfants à des fins militaires[128]. HRW renouvelle sa critique dans un rapport publié en novembre : selon l’ONG, au moins trois brigades de l’ASL auraient recours à des enfants, ce qui constitue un crime de guerre[129].

Le 20 juillet 2012, Adnan al-Assadi, ministre irakien de l’intérieur, accuse des membres de l’Armée syrienne libre d’avoir coupé les jambes et les bras d’un lieutenant-colonel de l’armée syrienne, et exécuté 22 soldats syriens[130].

Le 31 juillet 2012, l’ASL diffuse une vidéo où l’on voit certains de ses membres exécuter sommairement des miliciens au service du régime de Bachar el-Assad, ce qui déclenche de nombreuses critiques. L’acte est condamné par le commandement de l’ASL, qui affirme respecter les lois et les conventions internationales[131], sans être toujours en mesure de contrôler ses troupes[132].

Le 15 août 2012, une commission d’enquête mandatée par l’ONU écrit dans un rapport que « des crimes de guerre, incluant des meurtres, des assassinats extra judiciaires et des tortures ont été commis par les groupes armés anti-gouvernement. Toutefois ces violations et abus n’étaient pas de la même gravité, fréquence et échelle que ceux commis par les forces gouvernementales syriennes et les Chabbiha », accusées pour leur part de crimes contre l’humanité[133].

En août 2012, la BBC censure une vidéo tournée par un journaliste du New York Times où l’on voit des rebelles de l’ASL forcer un prisonnier à commettre un attentat suicide[134].

En septembre 2012, l’Observatoire syrien des droits de l’homme accuse des membres de l’ASL d’avoir exécuté sommairement une vingtaine de soldats de l’armée syrienne, ce dont l’ASL se défend ; Jean-Marie Fardeau, directeur de Human Rights Watch, affirme alors disposer d’ « une dizaine de cas d’exécutions documentés de l’ASL »[87].

En octobre 2012, les comités locaux de coordination (la résistance civique syrienne de l’intérieur) publient un communiqué pour réclamer la remise en liberté immédiate de Fida Itani, journaliste au quotidien libanais Al-Akhbar maintenu en « résidence surveillée » par une unité de l’Armée syrienne libre qui désapprouve certains de ses articles[135].

En mai 2013, une vidéo circulant sur internet montre un chef rebelle se réclamant de l’ASL et mutilant le cadavre d’un soldat syrien pour lui prendre le cœur et le foie. Elle suscite une vague de condamnations internationales. Selon Human Rights Watch, il s’agit d’un commandant de la brigade rebelle Omar Al-Farouq issue de l’ASL. Le commandement de l’état-major de l’ASL réagit dans un communiqué en affirmant : « Tout acte contraire aux valeurs pour lesquelles le peuple syrien verse son sang (…) ne passera pas sous silence et le coupable sera puni sévèrement, même s’il s’agit d’un membre » de la rébellion. Il invite également les citoyens syriens à l’informer de « tout acte contraire à la loi commis par des personnes se présentant comme des membres de l’ASL ou de tout autre groupe combattant »[136].

En septembre 2013, le New York Times met en ligne « une vidéo montrant des rebelles syriens exécutant sept prisonniers, identifiés comme étant des soldats de l’armée régulière. Elle aurait été tournée dans le nord du pays au printemps 2012 ». La brigade dont sont issus ces rebelles aurait reçu au moins une fois des armes de l’ASL[137].

Relations avec les islamistesModifier

Les groupes djihadistes Front al-Nosra et Ahrar al-Cham prêtent main-forte aux rebelles de l’ASL contre les troupes du régime syrien et se sont avérés d’une grande utilité pour ces derniers lors de la bataille d’Alep.

Bien qu’alliés à l’ASL dans le but de faire tomber Al-Assad, les membres de l’ASL ont condamné à de nombreuses reprises les attentats-suicides perpétrés par Al-Nosra et certains indiquent que l’éventualité d’un après-Assad serait marqué par une guerre entre l’ASL et les islamistes djihadistes, prônant une société basée sur les lois de la charia[138].

Jamal Maarouf, ancien commandant du Front révolutionnaire syrien, affirme que le Front al-Nosra « prélève une partie de l’aide humanitaire et militaire » envoyée à l’ASL[139].

Tensions avec la RussieModifier

Le 8 août 2012, un communiqué de l’ASL affirme que ses combattants ont tué un général russe du nom de Vladimir Kodjiev et ayant officié comme conseiller auprès du gouvernement syrien[140], ce qui est qualifié de « mensonge flagrant » par le ministère russe de la Défense[141].

En octobre 2012, le chef d’état-major de l’armée russe affirme que l’ASL dispose de missiles Stinger de fabrication américaine (ce qui est démenti par l’administration Obama), puis le ministère russe des affaires étrangères accuse les États-Unis de coordonner la livraison d’armes aux rebelles syriens[142],[143].

En novembre 2012, le porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Alexandre Loukachevitch, affirme que « le porte-parole du commandement général de l’Armée syrienne libre, Fahad Al Masri, a lancé des menaces à l’endroit de la Fédération de Russie, en déclarant notamment que si la Russie ne change pas de position sur la question syrienne, elle sera considérée comme « État ennemi » »[144].

Remise en cause de son existence réelleModifier

En mars 2013, le chercheur suédois Aron Lund publie un article dans lequel il affirme que l’Armée syrienne libre n’existe pas en tant que telle, mais fut à l’origine « a branding operation » (une opération de nom de marque), avançant que la plupart des brigades se sont réclamées de l’ASL sans être réellement sous son commandement et que le nom d’Armée syrienne libre sert davantage à distinguer les brigades non-idéologiques des groupes djihadistes. Il affirme par ailleurs que les premiers commandants étaient sous tutelle turque, sans possibilité de fonctionner en toute autonomie[145],[146]. Le Belge Koert Debeuf, représentant au Proche-Orient du groupe libéral au Parlement européen, réagit vivement contre cette analyse. Aron Lund précise alors que la problématique abordée dans son article était que parmi les porte-parole ou les dirigeants de l’Armée syrienne libre sur lesquels s’appuient les médias, peu d’entre eux représentent un segment important des combattants sur le terrain[147].

L’universitaire Thomas Pierret indique en 2013 : « Le problème est que la situation est très variable d’une région à l’autre : dans certaines zones, l’ASL est une coquille vide, dans d’autres, comme à Damas, elle est structurée et serait sûrement capable de prendre la main si la situation le permettait »[148].

Malik al-Kurdi, le second du général Riad el Asaad, déclare en août 2013 :« L’ASL n’est plus qu’un nom. Certaines katibas [unités de combattants] s’en revendiquent, mais cela ne veut pas dire qu’elles suivent l’état-major. […] les groupes, même sous la bannière de l’ASL, font ce que bon leur chante. En outre, beaucoup d’entre eux quittent publiquement ou non l’ASL pour rallier les groupes dits islamistes »[35].

En décembre 2013, l’universitaire Fabrice Balanche indique : « L’ASL n’a jamais vraiment existé. Il y a eu un état-major composé d’une cinquantaine de généraux déserteurs, majoritairement réfugiés en Turquie. On parlait d’armée organisée, ce n’était rien de tout cela, c’était du vent »[4].

En février 2014Le Monde affirme : « Plusieurs brigades, islamistes et non islamistes, continuent […] de se réclamer de l’ASL, qui désigne désormais plus la rébellion qu’une coalition bien structurée »[48].

Pour Frédéric Pichon, chercheur et spécialiste de la Syrie, l’ASL n’existe pas et a toujours entretenu des liens étroits avec salafistes et djihadistes. Il précise qu’elle collabore également avec Al Qaïda[149].

En mars 2016, l’universitaire Ziad Majed dément la disparition de l’ASL et considère plutôt qu’elle « est entrée depuis plusieurs années dans une phase de fragmentation dont elle n’est jamais sortie. La structure de coordination a disparu et l’armée s’est transformée en une multitude de brigades régionales ou locales, souvent commandées par des chefs autoproclamés réticents à toute ingérence extérieure. Et pas toujours compétents et rigoureux en matière de gestion des ressources »[9].

Thomas Pierret indique en août 2016 :« L’ASL n’est plus une structure de coordination comme elle l’a été. Aujourd’hui, quand on parle d’ASL, c’est pour évoquer un label qu’un certain nombre de groupes endossent, en se désignant eux-mêmes Armée syrienne libre. Ce sont en majorité des groupes parrainés par la coalition regroupant différents États de la région ainsi que les États-Unis, et qui reçoivent leur aide logistique. […] l’Armée syrienne libre ne représente plus du tout un commandement unifié »[150].

Présidentielle 2022: Julien Bayou prédit une défaite de Macron

L’écologiste rouge fait monter la peur, non de l’islamo-gauchisme, mais de Marine Le Pen

Bayou, agitateur et futur président?

Qui sera le candidat – assumé ou masqué – de l’islamo-gauchisme? Le secrétaire national d’EELV fustige la politique « inégalitaire » de Macron, qui entraîne, selon lui, une banalisation du Rassemblement national: la cible est moins la candidate du RN que le président sortant.

Bayou, alternative crédible à Macron, face à Le Pen ?

Dans un entretien au Point publié ce samedi, le secrétaire national d’EELV et candidat aux régionales en Ile-de-France, Julien Bayou, dénonce une « politique inégalitaire » de Macron, un « carburant », selon lui, du Rassemblement national avant l’élection présidentielle de 2022. Pour l’ancien agitateur de Sauvons les riches, un collectif éphémère d’activistes politiques (2009), importateur-recycleur et imitateur de la culture ‘Yes Men‘ américaine (combattants des grands groupes industriels, des géants de la finance ou des dirigeants politiques), innovant comme peuvent l’être les activistes du Collectif Adama Traoré qui se calquent sur le mouvement américain antiraciste racisé Black Lives Matter, l’actuel locataire de l’Elysée ne serait désormais plus en mesure de faire barrage à la présidente du Rassemblement national lors d’un éventuel second tour.

« Aujourd’hui, il n’y a que deux forces qui peuvent gagner contre Marine Le Pen: la droite et nous, les écologistes », assure-t-il. « Emmanuel Macron perdra contre Marine Le Pen. »

Une politique « inégalitaire »

Julien Bayou, le 17 avril 2019 à Paris.
La gravité affichée par Bayou
pour la photo
suffit-elle à sa crédibilité?

Pour Julien Bayou, ce fantasme est le résultat de la politique menée par Macron, qu’il juge « inégalitaire » depuis le début de son mandat.

« On savait qu’Emmanuel Macron serait décevant, mais il arrive tout de même à vous décevoir plus encore », estime-t-il auprès de l’hebdomadaire du milliardaire François Pinault. « L’écart avec Marine Le Pen s’est considérablement réduit à cause de lui, assène-t-il. Si ça, ce n’est pas un signal d’alerte… »

« En continuant cette politique inégalitaire – parce que c’est aussi ça un des carburants du RN –, il peut y avoir un basculement« , extravague-t-il, citant notamment la réforme des retraites.

Dévoilé fin janvier par Le Parisien et L’Express, un sondage vise à remotiver les troupes en faisant monter la pression, Macron serait réélu de justesse avec 52% des voix, contre 48% pour Marine Le Pen à l’élection présidentielle de 2022.

EELV veut y croire

Il faudrait oublier que Bayou a servi
les ambitions de la juge Eva Joly

Fort des résultats de son parti aux élections municipales, occultant les égarements de Grégory Doucet, opposant au Tour de France à Lyon comme « machiste et polluant« , de Pierre Hurmic, maire de Bordeaux qui refuse le sapin de Noël traditionnel devant l’hôtel de ville ou d’élus de Strasbourg qui veulent supprimer le mot « parasite » pour les punaises de lit et les rats pour les appeler « commensaux », le secrétaire national d’EELV n’a pas froid aux yeux et espère ainsi se positionner comme l’alternative face à Marine Le Pen et Emmanuel Macron. « Trois projets politiques sont sur la table aujourd’hui: le passé, le présent et l’avenir. Le passé, c’est Marine Le Pen. Un retour vers un passé fantasmé, qui n’a jamais vraiment existé », explique Julien Bayou. « Emmanuel Macron, c’est le présent. Il s’adapte tellement qu’il ne sait plus quel projet il veut défendre pour les 20 ou 30 ans à venir. » « L’avenir, c’est la lutte contre le dérèglement climatique (une mine politique) et l’injustice sociale (valeur sûre, éternelle et universelle), deux défis du XXIe siècle qui sont au cœur de notre projet », conclut l’élu écologiste. C’est léger, voire inconsistant.

Reconfinement de Paris: Hidalgo bat en retraite après son coup médiatique foiré

Les macroniens caillassent les gauches de la mairie socialiste

Au lendemain de sa proposition, portée par son premier adjoint, de reconfiner la capitale pour trois semaines, Jean Castex a qualifié de «fadaise» la proposition de la maire de Paris.

 L’annonce ce jeudi soir d’un hypothétique reconfinement de Paris par le premier adjoint d’Anne Hidalgo suscite de nombreuses critiques.

« Il ne faut jamais raconter des fadaises,» assure Jean Castex, en spécialiste. Le premier ministre faisait référence aux menaces proférées par Emmanuel Grégoire, le premier adjoint d’Anne Hidalgo, ce jeudi soir sur France Info, en écho à l’annonce gouvernementale du placement sous « surveillance renforcée » de vingt départements, dont Paris et sa région.

Rejetant un confinement le week-end, jugé « très contraignant » et « peu efficace », Emmanuel Grégoire défend alors avec force un reconfinement strict de trois semaines en Ile-de-France, « la seule solution pour retrouver de l’oxygène et permettre à nos restaurants, à nos cafés, à la vie sociale de recommencer ».

24 heures plus tard, Hidalgo rétropédale…

« Ce n’est pas une demande de notre part, mais simplement une hypothèse que nous souhaitons mettre sur la table », raconte alors Grégoire, ce vendredi matin lors d’une conférence de presse.

Mais la majorité présidentielle s’est emparée de l’affaire. « Vous avez entendu la mairie de Paris dire qu’il faut qu’on confine trois semaines et puis c’est fini. Mais vous savez très bien qu’avec les variants, etc., ce n’est pas possible », tance aussitôt Castex depuis Nantes. « Si même Castex se met à taper Hidalgo…, » ironise un macronard.

A chacun son Emmanuel…

A la mairie de Paris, on pointe le diseur Emmanuel… Grégoire qui parle lui aussi plus vite qu’il ne fait. C’est la maire elle-même, jusque-là en retrait, qui monte finalement au créneau pour taper sur son fusible (homologue de Castex pour Macron) et lui aurait demandé ce recadrage, voyant l’opposition dénoncer l’absence de concertation et un coup politique. « Il y a eu un emballement après une expression à chaud qui a pu paraître un peu trop affirmative, commente-t-on dans l’entourage de la maire. Mais il n’y a aucune volonté d’emmerder le gouvernement ou de faire un coup, » assure-t-on même.

Un calife d’Anne Hidalgo qui veut être calife à la place de Grégoire crucifie le bras droit d’Hidalgo. « C’était maladroit et précipité, une erreur de communication. S’il faut demander un reconfinement, ça ne se fait pas comme ça. »

« Ça, c’est vraiment moche », lâche un ministre, en voyant la responsabilité rejetée sur le premier adjoint. Car les macronistes ne se sont pas fait prier pour prendre leur revanche après les critiques d’Anne Hidalgo sur leur gestion de crise. « C’est du foutage de gueule, du délire! dézingue un conseiller ministériel anonyme ou inventé. Sur des sujets aussi importants, on ne peut pas dire un truc le soir, et le lendemain que ce n’est qu’une hypothèse. »

Une passe d’armes très politique, sur fond de rivalités pour 2022. Un macronard pilonne ainsi « l’arroseur arrosé puissance 1.000 » : « Si l’objectif était de se présidentialiser, c’est flippant. »

Caillasseur bifide bien connu, le député LREM de Paris, Sylvain Maillard, embraye, dénonçant « un coup de com’ totalement raté, pas du tout à la hauteur de l’enjeu ». « On ne s’improvise pas premier ministre en deux heures », achève l’élu de Paris.

Une réunion de travail lundi

Mais en même temps que le premier adjoint endosse la maladresse d’Hidalgo, la mairie de Paris le défend sur le fond. Elle révèle en effet que cette proposition « a déjà été évoquée en off avec l’Etat », quand nul dans l’exécutif n’avoue avoir eu le moindre échange sur le sujet. « La vérité, c’est qu’Emmanuel Macron se rend compte que son pari de ne pas reconfiner est perdu et que le gouvernement reste attentiste, renvoie Rémi Féraud, premier secrétaire de la fédération socialiste de Pris et président du groupe Paris en Commun au Conseil de Paris. A l’évidence, les demi-mesures actuelles sont inefficaces et on ne peut pas en rester là alors que la campagne de vaccination est de plus en plus lente. »

L’atmosphère est lourde, alors que commencent les discussions sur les mesures ce samedi, à 10 heures, lors d’une réunion en visio avec Jean Castex, les ministres Gérald Darmanin et Olivier Véran, les vingt départements concernés et les directeurs des ARS pour « parler de la méthode ». Lundi 1er mars, une réunion de travail réunira le préfet de police de Paris, le directeur de l’ARS d’Ile-de-France et Anne Hidalgo, qui devrait prendre la parole à l’issue de celle-ci. Ce vendredi, alors que la polémique faisait rage il a fallu entendre le début de soirée pour que la maire de Paris réagisse sur Twitter. « Toutes les options doivent pouvoir être débattues dans la concertation qui s’engage », commente-t-elle.

A l’Hôtel de ville, on n’exclut pas que l’hypothèse d’un reconfinement revienne dans les discussions, cette fois de manière apaisée. « L’avantage, c’est que le débat est désormais posé, fait-on valoir dans l’entourage d’Anne Hidalgo. Ça arrange d’ailleurs plutôt le gouvernement que ce soit la Ville qui en parle. C’est un bout du chemin qu’ils n’auront pas à faire…, » expliquent les bonnes âmes socialistes. Les fleurets mouchetés pourraient rester au vestiaire: les dagues ne sont pas loin.

Julien Bayou et des élus écologistes s’en prennent au triangle de Gonesse

EELV dénonce son « développement destructeur » …

Julien Bayou, tête de liste EELV aux prochaines élections régionales en Ile-de-France.
Bayou (à gauche),
au côté de Mélenchon

Cinq élus écologistes franciliens, dont Julien Bayou, tête de liste EELV aux prochaines élections régionales en Ile-de-France, appellent à « tourner la page de ce mode de développement destructeur de l’environnement dont le triangle de Gonesse est emblématique« .

Le Triangle de Gonesse est une future station de la ligne 17 du métro de Paris située sur le territoire de Gonesse et visant à faciliter la mobilité des Franciliens, donc à améliorer leur bien-être.
Elle doit desservir le Triangle de Gonesse, espace de 750 hectares, dont 400 de terres agricoles et 280 à aménager, situé entre les aéroports du Bourget et de Roissy.
La construction de la ligne 17 a été déclarée d’utilité publique le 14 février 2017.

Les « décroissants », « objecteurs de croissance », opposants à la future gare de la ligne 17 du Grand Paris Express, qui doit relier Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) à l’aéroport de Roissy-CDG en 2030, en passant par le Triangle de Gonesse (Val-d’Oise), ont prévu de manifester ce samedi à 11 heures place Stalingrad, à Paris. La ZAD, occupée depuis le 7 février, a été évacuée mardi. Ces citoyens, comme les élus Verts et Insoumis, dénoncent l’artificialisation de ces terres où devait initialement être construit le méga-complexe commercial et de loisirs Europacity, un projet abandonné par Macron. « Ce qui se joue (…) est un choix de société », estime le secrétaire national d’EELV, Julien Bayou. Avec quatre autres élus écologistes, celui qui sera tête de liste aux régionales en Ile-de-France appelle à « tourner la page de ce mode de développement destructeur de l’environnement dont le triangle de Gonesse est emblématique » et à « améliorer l’existant », comme la ligne du RER D, « qui souffre d’un sous-investissement chronique depuis des années ».

Ils sont aussi opposés
aux Jeux Olympiques à Paris

Voici leur tribune : Ce qui se joue au nord de Paris sur les terres du triangle de Gonesse est plus qu’une simple ZAD (zone à défendre) occupée par des dizaines de militants que les forces de l’ordre viennent d’évacuer. C’est un choix de société. Voilà plus de dix ans que des associations regroupées au sein du Collectif pour le triangle de Gonesse militent pour le maintien en agriculture de cette zone de 300 hectares parmi les plus fertiles d’Europe. Lors de l’avènement du métro du Grand Paris, Auchan obtint qu’une gare de la ligne 17 du métro du Grand Paris soit construite en plein champs pour desservir son projet de centre commercial géant : Europacity avec boutiques de luxe, pistes de ski indoor, lagon tropical…

Bayou, activiste avec Jean-Baptiste Eyraud (DAL)

Malgré le décalage évident de ce projet avec les aspirations croissantes de la société à un mode de développement plus sobre et respectueux de l’environnement, il fallut près de neuf ans pour que le gouvernement renonce à cette folie. Europacity abandonné, on a cru les terres du triangle sauvées. C’est ce que semblait préconiser le rapport du haut fonctionnaire mandaté pour l’aménagement du triangle. Hélas, chez bon nombre d’élus en place les schémas de développement du siècle passé ont la vie dure : on ne pourra fournir un emploi aux chômeurs de l’est du Val d’Oise qu’en bétonnant à tout va ce qui peut encore l’être! Et de réclamer une gare à tout prix pour, soi-disant, permettre aux Gonessiens de se rendre à Paris!

N’en déplaise à Mme Pécresse qui s’est dépensée sans compter pour faire expulser les occupants de la ZAD, nous leur sommes solidaires

Pourtant, comme l’a maintes fois rappelé la socio-économiste Jacqueline Lorthiois, ce ne sont pas les emplois qui manquent à Gonesse, il y en a même plus que d’actifs. Mais les emplois du pôle de Roissy ne bénéficient pas aux actifs du territoires qui sont à peine 6% à y travailler du fait d’une palette de métiers beaucoup trop restreinte. Quant à la gare du triangle, il suffit d’aller sur place pour constater que les premiers habitants se situent à plus d’un kilomètre et demi et que la solution la plus simple et la moins coûteuse pour faciliter les déplacements vers la capitale est d’améliorer la ligne du RER D qui souffre d’un sous-investissement chronique depuis des années.

Nous, candidats écologistes aux élections régionales de juin prochain, pensons qu’il est temps de tourner la page de ce mode de développement destructeur de l’environnement dont le triangle de Gonesse est emblématique. Ce n’est pas du « Toujours plus » qu’il faut mais du « Enfin mieux »! Améliorer l’existant, soutenir les activités et services de proximité, favoriser des projets locaux de développement qui peuvent irriguer un territoire (comme le projet Carma de création d’une filière agro-alimentaire locale) amélioreront véritablement plus le quotidien des franciliens que des centaines d’hectares de béton supplémentaires. Tel est le sens de notre engagement pour la Région.

Alors, n’en déplaise à Mme Pécresse qui s’est dépensée sans compter pour faire expulser les occupants de la ZAD, nous leur sommes solidaires. Car c’est aussi à Gonesse que se joue la transition vers une Ile-de-France plus proche de ses habitants et plus respectueuse de leur santé, de leur avenir et de celui de leurs enfants.

Les cinq signataires :

– Carine Pelegrin, élue Génération Ecologie de l’Isle-Adam et tête de liste départementale du Val-d’Oise
– Vincent Gayrard, élu d’EELV de Deuil-la-Barre, membre des Amis de la Terre 95
– Ghislaine Senée, présidente du groupe Alternative écologiste et solidaire au Conseil régional d’Île-de-France et tête de liste départementale des Yvelines
– Julien Bayou, conseiller régional, tête de liste régionale
– Kader Chibane, tête de liste départementale EELV de Seine-Saint-Denis

Strasbourg, les écolos veulent changer notre regard sur nos ami.e.s les rats et les punaises de lit

Il faudrait remplacer le mot “nuisibles” par “commensaux”

Apprenons à vivre avec ceux qui nous mangent sur le dos…

Lors d’un Conseil municipal, certains élus – des citoyens Verts – semblaient plus préoccupés par la terminologie accordée à ces nuisibles qu’au mal-logement et au mal-être de leurs concitoyens qui vivent avec. 

C’est une scène presque surréaliste qui s’est jouée en septembre dernier lors d’un Conseil municipal de Strasbourg (Bas-Rhin). Intervenant sur le sujet des rats et des punaises de lit « cohabitations et liminaires », des membres du Conseil municipal font une proposition stupéfiante qui interpelle sur leur équilibre mental. Pourquoi ne pas changer la terminologie associée à ces nuisibles pour que le regard des Français change sur eux ? Une manière pour les écologistes déglingués de se protéger contre le risque d’étiquettage parmi les « nuisibles » ?

Ainsi, Marie-France Hamard, conseillère municipale déléguée écologiste (retraitée d’une carrière diplomatique, qui s’est impliquée fortement depuis dix ans dans les associations One Voice, Sea Shepherd, L 214, Peta France et, surtout, l’Œuvre d’assistance aux bêtes d’abattoir) propose de changer le mot « nuisibles » par « liminaires » ou « commensaux » afin d’avoir, « par rapport à tous ces animaux, une approche plus bienveillante ».

Marie-France Hamard,
parti « animaliste »

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Une proposition évidemment saluée par sa collègue Caroline Zorn, vice-présidente de l’Eurométropole de Strasbourg, qui trouve l’idée « enthousiasmante ». 

Nos commensaux écologistes  sont aussi adeptes de l’écriture inclusive  Exemple (extrait de leur déclaration d’intentions de candidats): « La liste Strasbourg Écologiste & Citoyenne, ouverte et pluraliste, porte en elle l’ADN de la participation, en rassemblant de futures élu·es issus d’univers politiques, professionnels et militants très divers. Ancrée dans la vie active et représentative de tous les quartiers de Strasbourg, notre liste est composée de citoyen·nes, d’expert·es et d’élu·es engagé·es dans le monde associatif et syndical, ainsi que des jeunes mobilisés pour le climat. »

Avoir plus de considération pour ces animaux qui gangrènent parfois la vie de Français de nombreux quartiers serait donc plus important… C’est ce qu’a dénoncé ouvertement l’opposition lors de ce conseil municipal, Rebecca Breitman en tête : « Il faut quand même se poser la question de savoir si on veut aider les personnes qui vivent avec des rats et des punaises de lit, dans des situations insalubres plutôt que de savoir si on doit faire une campagne de contraception pour les rats », dénonce l’attachée parlementaire (Strasbourg Ensemble).

Savoir si le maire écologiste de Lyon, Grégory Doucet, les juge « machistes et polluants »

Rebecca Breitman continue en s’adressant à Marie-France Hamard (parti « animaliste ») : « Posons-nous les bonnes questions. Quelle est la priorité ? […] Il faut que l’on se reconcentre sur les vraies priorités, celles des gens qui sont dans des situations catastrophiques et peut-être pas celles des punaises de lit qui squattent l’oreiller de notre voisine et se demander si on doit l’appeler ‘voisine’, ‘colocatrice… ça n’a aucun sens », raille la présidente du Mouvement Européen Alsace.

https://twitter.com/RebeccaBreitman/status/1365356300801101824?s=19

Du côté des écolos, on persiste et signe, Marie-France Hamard estimant que les animaux sont « incapables de retourner vivre à l’état sauvage ». Elle évoque ensuite une « régulation douce » pour « cohabiter au long cours avec des animaux »… Sont-ils doués aussi de sensibilité ?

Au final, six mois après, rien ne semble avoir changé. Selon un article des Dernières Nouvelles d’Alsace (DNA) datant du 24 février, des rats ont colonisé un immeuble du Neudorf (quartier de Strasbourg). Ils sont partout dans les caves et les poubelles ; locataires et bailleur se « renvoient la balle »

Et les squatteurs et squatteuses de maisons et appartements, des « liminaires » ou des « commensaux »?…

“Décoloniser la sexualité,” la dernière ineptie du CCIF et Mediapart

Une protégée du CCIF et Mediapart, une universitaire animera une conférence interdite aux femmes blanches

Association Kamaat à Nanterre, lien

Doctorante en sciences politiques, Fatima Khemilat interviendra pendant deux heures auprès de “femmes racisées”. Une conférence facturée dix euros, mais la chercheuse en sociologie des musulman-e-s (sic et écriture inclusive) à l’IEP d’Aix-en-Provence devrait soutenir sa thèse sans obstacle. Un deal ?

La séance est proposée en toute transparence. Elle se déroulera début mars prochain, pendant deux heures, via l’application Zoom. Un atelier intitulé « Décoloniser la sexualité : comment se réapproprier sa sexualité quand on est une femme racisée ? » et initié par le site Tanquejeserainoire.com (TQJSN), un podcast qui propose régulièrement des réunions sur des sujets similaires, mais donc exclusivement réservé aux femmes noires, du moins racisées.

La discrimination raciale est clairement affichée puisque dans un message de présentation, il est clairement indiqué que l’atelier est réservé aux « femmes racisées (arabe/noire/asiatique/latina) qui veulent se réapproprier leur sexualité ». Il sera donc animé par Fatima Khemilat, une doctorante en Sciences politiques qui a notamment enseigné à l’université de Paris-Est Créteil (Val-de-Marne, PCF).

Dans un message adressé à ses lectrices, elle précise qu’elle parlera de « l’identification des freins et colons de la sexualité », mais aussi du « partage de stratégies pour [vous] réapproprier vos corps et sexualités ». La séance est en outre facturée dix euros.

Défenseur du voile et du burkini

Mais, à en croire le site internet de TQJSN, il y a des adeptes de ce genre de discours puisque la séance est d’ores et déjà complète. Présentée sur le site comme une sociologue et chercheuse qui a travaillé sur les questions de genre, de sexualité et de race, elle se servirait aussi de « son parcours pluridisciplinaire pour apporter un éclairage décolonial et intersectionnel aux questions liées au développement personnel et à la sexualité des femmes racisées ». Sauf que Fatima Khemilat est surtout soutenue par des media tels que le site révolutionnaire trotskistes Mediapart (France Inter aussi) où elle écrit régulièrement sur leur blog, sur des sujets comme « les métamorphoses de la question raciale » ou « les femmes poussent les portes de l’islam français ».

Elle a aussi été promue dans le passé par le CCIF, et défendait il y a un an dans la presse américaine la cause de la burka, du burkini, des musulmans, ou de racisés : « Si vous être musulman et que vous cachez votre visage pour des raisons religieuses, vous pouvez écoper d’une amende et d’un cours où on vous apprend ce qu’est être ‘une bonne citoyenne’. Mais si vous êtes citoyens non musulman, vous êtes encouragé et forcé en tant que ‘bon citoyen’ à adopter des ‘gestes barrières’ pour protéger la communauté nationale. » Elle avait aussi comparé la restriction de libertés pendant le confinement au port du voile par les femmes : « Vous imaginez ce que les femmes françaises qui portent le foulard ont ressenti depuis dix ans. » 

Maison-Blanche : une femme voilée pour un point presse de Joe Biden

Ce que voulait une majorité, le progrès, selon le Parti démocrate américain ?

Sameera Fazili

Et, pour la gauche française, le Parti démocrate américain est inspirant… Pour la première fois, Sameera Fazili a parlé devant la presse au côté de l’attachée de presse de la Maison-Blanche, Jen Psaki, et jamais sans son voile! Sans doute difficile d’échapper, à ce poste, au regard concupiscent du « mâle blanc hétérosexuel« …

Le 25 février 2021, Mediapart (Rachid Barbouch pseudo-journaliste – évidemment freelance, sans diplôme – et chroniqueur soi-disant indépendant) caractérisa la promue par son appartenance religieuse (d’ailleurs ostentatoire). Voici les premiers mots de sa présentation: « Sameera Fazili, une musulmane, qui plus est femme voilée, a été désignée par l’administration Joe Biden comme directrice adjointe du Conseil économique national (NEC) ».

Dans une vidéo diffusée par la Maison-Blanche et d’une durée d’une heure environ, on voit une femme voilée prendre la parole et tenir un point presse. Cette femme n’est autre que Sameera Fazili, avocate américaine et directrice adjointe du Conseil économique national (NEC) de Joe Biden, le nouveau président élu.

Originaire du Cachemire (Inde), elle a auparavant travaillé en tant que directrice de l’engagement pour la communauté et le développement économique de la Federal Reserve Bank of Atlanta.

Fazili est en fait la deuxième Indou-Américaine d’origine cachemirienne à être nommée à un poste clé dans la nouvelle administration Biden. Le président américain a déjà nommé Aishah Shah responsable des partenariats au Bureau de la stratégie numérique de la Maison-Blanche. 

Mais si son parcours n’est pas à remettre en cause, c’est son passage télévisé qui a été critiqué jusqu’en France, à commencer par Waleed Al-husseini, l’essayiste fondateur du Conseil des ex-musulmans de France. Dans un tweet, il a dénoncé le temps de parole accordé à « une conseillère voilée » aux yeux du grand public : « Accepter le hijab comme quelque chose de ‘normal’ n’est pas une preuve de diversité culturelle et d’ouverture des sociétés européennes, mais il s’agit d’une preuve d’islamisation de ces sociétés », déplore-t-il.

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Diversification de l’administration Biden

Sameera Fazili, présentant à Obama
sa mère sans voile

Diplômée des facultés de Harvard et Yale aux Etats-Unis, Sameera Fazili a trois enfants. Elle est aussi fille de médecins qui ont immigré du Srinagar (au Jammu-et-Cachemire, territoire musulmans à 89% et hindous-bouddhistes à 11%, administré par l’Inde, mais contesté à la fois par le Pakistan et par la Chine) aux Etats-Unis en 1970, à la veille de la 3e guerre indo-pakistanaise. Cette quasi-première dans le pays est une volonté de Joe Biden de « diversifier » ses équipes.

Sameera Fazili, née au Etats-Unis, est mariée et mère de trois enfants. Avant d’atterrir à la Maison Blanche, elle travaillait à la réserve fédérale de la Banque d’Atlanta dans l’état de Géorgie.

Elle a également travaillé à l’OMS, au Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) et a participé à plusieurs missions en Palestine, au Cachemire et au Pakistan.

L’administration Biden est surtout marquée par le renforcement de membres issus de minorités ethniques comme Alejandro Mayorkas, premier hispanique à diriger le ministère de la Sécurité intérieure. De même, Xavier Becerra, d’origine mexicaine, est ministre de la Santé, tandis que Miguel Xardona, originaire de Porto-Rico, est à la tête de l’Education. Karine Jean-Pierre, d’origine haïtienne, lesbienne et mère d’un enfant, a été nommée porte-parole adjoint de la Maison-Blanche. Enfin, Lloyd Austin est le premier noir à devenir secrétaire d’Etat à la Défense.

Le vaccin Johnson & Johnson séduit les Etats-Unis

Vaccin unidose, efficace contre les variants, il est plébiscité

Janssen pourrait remettre Sanofi
en course

Les autorités américaines ont confirmé mercredi 24 février l’efficacité du remède unidose, y compris contre les variants. Ce vaccin présente plusieurs intérêts majeurs et si les résultats se confirment, il risque d’écraser toute concurrence.

Le géant pharmaceutique américain Johnson & Johnson est sur le point de venir renforcer les campagnes de vaccination grâce à son nouveau sérum unidose. Alors qu’un avis rendu par l’agence Américaine du médicament (FDA) mercredi, présage d’une mise très prochaine sur le marché américain, le laboratoire vient aussi de déposer une demande auprès de l’Agence européenne des Médicaments (EMA).

Pour pérenniser son implantation sur le vieux continent, J & J peut compter sur l’aide de Sanofi. Le laboratoire français, faute de pouvoir proposer son propre vaccin, va aider à développer cet américain en France. S’il est validé, il devrait arriveren France au mois de mai, d’après le ministère de l’Economie. Il serait le quatrième vaccin autorisé en Europe après Pfizer, Moderna et AstraZeneca.

Toutefois ce vaccin subit des critiques quant à son efficacité. De plus J&J traîne à son actif quelques casseroles qui pourraient alimenter le scepticisme. Pour l’heure, seule l’Afrique du Sud l’a autorisé au détriment de l’anglais AstraZeneca, considéré comme inefficace face au variant qui frappe le pays. S’il est prochainement adopté à l’international, ce nouveau remède miracle risque de donner un sacré coup de vieux à ses concurrents ?

Un vaccin classique, comme le Sputnik V russe

De la même famille que AstraZeneca et Sputnik V, le vaccin est à vecteur viral. Cette méthode est la spécialité du groupe. J & J l’a déjà utilisée contre le virus Ebola et sur d’autres développements en cours contre le VIH. Cela consiste à prendre un autre virus, rendu inactif et à y insérer la protéine Spike de la Covid-19, qui lui permet de s’attacher à nos cellules. Ainsi, notre système immunitaire apprend à reconnaître cette protéine et nous protège d’une future infection par le sars-cov-2. « Il faut y ajouter des adjuvants qui poussent notre système immunitaire à synthétiser des anticorps spécifiquement contre cette protéine », a déjà expliqué Bruno Pitard, directeur de recherche au CNRS.

Dans un communiqué, Alex Gorsky, président du conseil d’administration et chef de la direction de Johnson & Johnson défend une ligne pragmatique. « Notre objectif a toujours été de créer une solution simple et efficace pour le plus grand nombre de personnes possible et d’avoir un impact maximal pour aider à mettre fin à la pandémie. »

Un vaccin efficace, mais avec des zones d’incertitude 

L’efficacité de ce vaccin est de 85,9 % contre les formes graves de la maladie aux Etats-Unis et il est également efficace contre ces formes graves à 81,7 % en Afrique du Sud et 87,6 % au Brésil, où des variants sont largement répandus. Ces chiffres s’appuient sur une étude portant sur 40.000 personnes suivies dans 8 pays ont été validés par la FDA. « Malgré les différents variants, le vaccin J&J protège toujours contre les maladies graves «  a déclaré mercredi le Dr Jesse Goodman de l’Université de Georgetown, ancien responsable vaccin de la FDA. Une information confirmée par le Dr Anthony Fauci, l’expert des maladies infectieuses aux Etats Unis qui murmurait à l’oreille de Donald Trump et aujourd’hui à celle de Joe Biden.

Si les études tendent à montrer qu’il est efficace, certains émettent des réserves. C’est le cas de Cécile Chameret, spécialiste des résistances humaines au vaccin à l’Ecole Polytechnique. « Les gens ont en tête que les vaccins sont habituellement dispensés en plusieurs doses. Lorsqu’on va leur proposer quelque chose de différent qu’ils ne connaissent pas, cela peut créer de la défiance » raconte-t-elle, créant des suspicions a priori.

D’autres zones d’ombre n’ont pas manqué d’apparaître. « Bien que positifs, les résultats sont plus nuancés par rapport à ceux qui ont concerné les deux premiers vaccins (à savoir celui de Pfizer BioNTech et celui de Moderna) » , prévient le Washington Post dont les conflits d’intérêts ne sont pas encore établis nais qui rappelle que, « lorsque l’on inclut les cas modérés de la maladie, la protection du vaccin baisse à 66 % seulement », ce qui, si c’était avéré, ne paraît pas gravissime. Le quotidien ajoute également que « le pourcentage d’efficacité du vaccin est moins important, à savoir 42 %, lorsqu’il s’agit de prévenir les maladies (modérées ou sévères) dans un groupe d’adultes de plus de 60 ans qui présentent d’autres facteurs de risque médicaux ».

En juillet dernier, le Washington Post indiquait qu’avaient déjà été trouvés des accords avec Novavax pour 1,6 milliard de dollars, Johnson & Johnson’s pour 456 millions de dollars et AstraZeneca pour 1,2 million de dollars.  

Premier vaccin unidose et stable à -20 degrés

Le vaccin de Johnson & Johnson présente plusieurs avantages comparatifs face à ses concurrents. Tout d’abord, il est à dose unique, et pour le moment il est le seul à nécessiter une unique injection. Un argument de taille qui pourrait convaincre de nombreux Etats, pour lesquels la vaccination en deux étapes est comme une épine dans le pied: en France, la première l’est déjà: seulement 30% des « prioritaires » volontaires de plus de 75 ans auraient été vaccinés !….

Outre cet avantage, il peut être stocké à des températures de réfrigérateur classique et non de congélateur, ce qui facilitera sa distribution dans les zones reculées et dépourvues d’infrastructures adéquates comme le Sahel. En France, les généralistes n’auraient plus d’excuses pour ne pas participer à l’effort collectif. En effet, le laboratoire estime que le vaccin peut « rester stable pendant deux ans à -20 degrés dont trois mois entre 2 et 8 degrés. » 

Alors que les Chinois avec leur vaccin Sinopharm – dont le coût reste secret – pensaient bien inonder le continent Africain, l’américain J&J pourrait s’y imposer: la France, pays en voie de développement sanitaire, pourrait donc y trouver son compte.

Son coût (6,90 euros), nettement inférieur à celui de Moderna (15 euros la dose) et de Pfizer-BioNTech (15,50 euros la dose), représente un avantage financier sur le marché mondial.

Le Français Sanofi pourrait ne pas rester totalement marginalisé

L’Agence européenne des médicaments (EMA) s’attend à recevoir une demande d’autorisation de mise sur le marché de ce vaccin dans l’UE. Si c’est le cas, la Commission européenne qui a précommandé 200 millions de doses, pourra valider la commande. 15 % d’entre elles, soit 30 millions de doses, sont d’ores et déjà réservées à la France.  « Davantage de vaccins sûrs et efficaces arrivent », a déclaré Ursula Von der Leyen avant d’ajouter que « l’UE sera prête à donner son autorisation dès que l’EMA aura fourni une opinion scientifique positive ». En effet, la Commission prévoit de commander jusqu’à 200 millions de doses supplémentaires.

Le Pr Alain Fischer, président du Conseil d’orientation de la stratégie vaccinale, a dit espérer « bénéficier des doses du vaccin Janssen [Johnson & Johnson] dès le mois d’avril. »

Selon Sanofi, environ 12 millions de doses sortiront chaque mois de son site de Marcy-l’Etoile, près de Lyon, a affirmé dans un communiqué le laboratoire. Outre cela, le géant américain a affirmé qu’il sera en capacité de fournir un milliard de doses en 2021, soit un milliard de potentiels vaccinés.

J & J en pleine euphorie 

J & J a vécu des moments difficiles. En août 2019, le laboratoire a été sévèrement recadré par la justice américaine: évidemment sans rapport avec la covid-19. Dans un procès contre l’ensemble de l’industrie pharmaceutique, rappellent les trublions de la presse, le géant américain a été épinglé pour dissimulation des risques de dépendance liés à la prise d’antidouleurs à base d’opiacés. Ils étaient accusés par la justice de « campagne cynique et trompeuse de lavage de cerveaux,» pendant des années. Reconnus coupables d’avoir provoqué la mort par overdose d’opiacés de 4.000 résidents de l’Okhlaoma, ils versé 572 millions de dollars de dommages et intérêts, ce qui ne les a pas renforcés dans leur capacité à combattre la covid! Au-delà de cette procédure, près de 2.000 autres plaintes ont été déposées par diverses juridictions américaines contre les fabricants de médicaments opiacés.

Si d’autres controverses sont venues gêner le géant pharmaceutique depuis sa création en 1886, il est aujourd’hui scruté de près par les autorités américaines. Pourvu qu’après validation de son vaccin par la FDA, puis par l’EMA, le sérum nous tombe du ciel et comble le retard pris par la France.

Un préfet renonce à demander aux musulmans d’être républicains

C’est encore le préfet des Yvelines qui met ainsi la clé sous le paillasson

Il n’y a d’ailleurs “pas le moindre problème avec le djihad et l’islam radical” dans les mosquées, selon Jean-Jacques Brot qui a délogé l’église du centre du village.

Depuis mars 2015 surnommé « le préfet des Syriens » depuis mars 2025 (en mars 2917, il avait déjà  réinstallé 2.650 Syriens et organisé l’arrivée de 373 anciens supplétifs de l’armée française, oubliés de Jean-Yves Le Drian, en grand danger à Kaboul pendant trois ans, ainsi que plusieurs centaines d’Irakiens issues des minorités religieuses chrétienne et yézidis, menacés d’extermination par l’organisation Etat islamique), Jean-Jacques Brot, préfet des Yvelines depuis 2018, est une figure controversée nommée en connaissance de cause par Macron et dont l’Express a dressé le portrait.
C’est le même qui s’est illustré il y a quelques jours pour ses propos dans Le Monde au sujet de Didier Lemaire. Ce dernier n’est autre que le professeur de Trappes qui dénonçait le fait que la ville « était tombée aux mains des islamistes ». Dans les colonnes du Monde, Jean-Jacques Brot condamnait le fonctionnaire de l’Etat: « Il est irresponsable », avait-il tranché, en toute empathie.

Mais surtout, c’est sa vision et son dialogue sans cesse avec les musulmans du département qui posent question. D’abord, selon L’Express, il est très proche du président du Conseil général des Yvelines, Pierre Bédier, un élu LR soupçonné de liens avec des islamistes. D’ailleurs, selon une enquête de Marianne, l’élu instrumentaliserait le « clientélisme communautaire » à des fins électorales. Il lui est notamment reproché d’avoir évincé une figure modérée de la présidence du Conseil des institutions musulmanes des Yvelines au profit d’un partisan de la mouvance salafiste. Il serait aussi, selon le Canard enchaîné, proche de musulmans rigoristes et aurait salué en janvier dernier, lors de l’adoption de la « charte des imams », un de ses amis, un imam proche du Tabligh (mouvement islamique qui a rejeté la charte).

« Ils doivent respecter la loi, mais… » Pas trop?

Deux hommes qui seraient donc en lien, d’autant que, selon l’Express, Jean-Jacques Brot prône depuis toujours le dialogue avec les musulmans, jusqu’à paraître bien trop empathique. Un de ses proches dit : « Pour lui, les responsables musulmans doivent respecter la loi bien sûr, mais au-delà de ça, on n’a pas à leur demander d’être républicains. » Des critiques qui ont le don de l’énerver, avance L’Express, le préfet s’emportant à l’amorce de leurs premières questions : « Est-ce que le gouvernement considère que je mène une politique qui fait entrer le salafisme ? La réponse est à l’évidence non. En aucun cas, nous ne menons une politique communautariste », répond-il.

Sa volonté de dialogue se confondrait aussi avec sa vision des choses jugée trop terre à terre, en particulier par Bernard Rougier, islamologue : « Pour lui, un islamiste radical, c’est forcément un djihadiste […] C’est comme si on était revenu cinq ans en arrière », tance le préfet, alors qu’un autre préfet précise lui qu’il reste dans une logique où « il y a les méchants, les djihadistes armés, et le reste du monde islamiste qui ne pose pas de problèmes ». Chargés d’anticiper les risques, ils refusent, égorgement après décapitation, de voir grandir la menace que constitue une minorité active en capacité de faire basculer la majorité attentiste, prête à tomber dans le camp du mal.

Aux étrangers moyen-orientaux et afghans sans aucun lien culturel ni historique avec la France et les Français, le « préfet des réinstallations » a aussi plaqué dans le paysage de Corrèze des Erythréens, Soudanais et quelques autres ressortissants est-africains qui avaient eux aussi un besoin urgent de la protection du pays de Déclaration des droits de l’homme, la France plutôt que le Royaume-Uni, pays de l’Habeas Corpus et historiquement lié au Soudan anglo-égyptien: le régime social français est-il plus attractif que les autres ? C’est ainsi que la famille soudanaise aujourd’hui attendue à Bugeat (850 habitants – en plein Massif central, sur le plateau des Millevaches en Limousin – à qui on n’a pas demandé l’assentiment) s’est retrouvée sur les listes du préfet sans territoire. « Un jour, dans un couloir de la Direction générale des étrangers (DGEF), où j’ai mon bureau, un membre de la direction de l’asile, en lien avec le Haut-Commissariat aux réfugiés (HCR) en Israël, m’a parlé de ces Soudanais qui devaient quitter rapidement le pays et qu’il ne savait à quelle instance confier. Lorsque la personne m’a décrit le profit de la famille, j’ai tout de suite pensé à la grande maison de Bugeat que l’évêché mettait à notre disposition dans un village qui souhaitait accueillir », se rappelle J.-J. Brot. La suite s’écrira dans les semaines à venir, mais cet épisode raconte à merveille sa méthode de travail, et sa conviction intime qu’« il ne faut jamais ménager sa peine quand il s’agit de sauver des vies ». Les victimes françaises et leurs familles exceptées

Leçons d’un « prédicateur salafiste »

Mais la problématique est toute autre, selon l’islamologue Bernard Rougier, vivement critiqué par le préfet à propos de ses écrits sur la mosquée de Mantes-la-Jolie, Yvelines, (dans son livre Les Territoires conquis de l’islamisme). L’Express rappelle que Bernard Rougier a constaté que « la mosquée promeut, dans l’entre-soi de ceux qui la fréquentent au quotidien, une forme d’islam résolument hostile, dans sa dynamique et ses principes, aux valeurs de l’humanisme universel dont se réclament pourtant ses dirigeants dans leurs déclarations publiques. » 

Faux, selon Jean-Jacques Brot, qui a reçu… l’islamologue et lui a signifié qu’il « désapprouve » son travail [« scientifique »], notamment parce que son recteur est élu au Conseil régional du culte musulman et que selon lui, « il n’y a aucun problème avec le djihad et l’islam radical ».

En octobre 2020, Jean-Jacques Brot est mis en cause dans un article du magazine Marianne qui publie le témoignage de policiers qui lui reprochent le limogeage en 2018 du commissaire Jean-Luc Taltavull, dont «la lutte contre l’islamisme radical ne plaisait pas à tout le monde», sous un prétexte fallacieux, «ne pas avoir remonté au préfet Brot une note sur une possible flambée de violences à Chanteloup» et d’«avoir réclamé la surveillance du milieu évangéliste» plutôt que le milieu islamiste. L’article de Marianne est publié quelques jours après la décapitation de Samuel Paty, enseignant dans les Yvelines, par un terroriste islamiste.

Bernard Rougier, lui, ne comprend pas comment un préfet peut accorder plus de crédit à un président d’association qu’à un universitaire, et répond avoir eu des informations d’un fidèle qui a reçu des « leçons d’un prédicateur salafiste ». Jugé modéré par certains, trop complaisant par d’autres, Jean-Jacques Brot dérange. Après sa sortie dans Le Monde, c’est le ministère de l’Intérieur qui lui a demandé de faire un communiqué pour calmer le jeu.

Ce préfet est connu pour avoir été chargé de la mission de coordination pour l’accueil des réfugiés syriens et irakiens auprès du directeur général des Etrangers en France de 2015 à 2017 (réfugiés de la Guerre civile syrienne).
En plus de quoi, il est franc-maçon…, ceci expliquant cela ?

Covid-19 : la mairie de gauche va imposer un confinement de Paris pour trois semaines

L’Ile-de-France n’est encore placée qu’en «surveillance renforcée».

L’idée d’Anne Hidalgo, qui se tient en retrait et envoie Emmanuel Grégoire au front, a suscité de vives critiques des oppositions qui n’ont pas été consultées, alors que la ville de Paris fait partie des 20 départements placés en «surveillance renforcée».

La mairie de Paris va proposer au gouvernement un confinement de 3 semaines dans la capitale afin «d‘avoir la perspective de tout rouvrir» à son issue, y compris bars, restaurants et lieux culturels, a affirmé le premier adjoint Emmanuel Grégoire, jeudi 25 février sur France Info.

Plutôt qu’un confinement le week-end, une mesure «très contraignante sur le plan de l’impact sociétal et assez peu efficace sur le plan sanitaire», le premier adjoint préfère «un confinement tout court» à Paris de façon à «vraiment redonner de l’oxygène et avoir la perspective dans trois semaines de tout rouvrir», tout en conservant des mesures de protection sanitaire. Paris fait en effet partie des 20 départements en «surveillance renforcée», cités par le premier ministre, Jean Castex, lors de sa conférence de presse de ce jeudi.

«Paris n’intéresse plus Anne Hidalgo»

Anne Hidalgo, maire de Paris, dans son bureau de l'Hôtel de Ville, le 25 septembre 2018.

Dès jeudi soir, ses opposants ont dénoncé un «coup politique» de la maire de Paris pour se démarquer d’Emmanuel Macron, dans la perspective de la présidentielle. «Je suis stupéfait par le mépris d’Anne Hidalgo pour les maires d’arrondissement qui sont élus», a aussi dénoncé sur LCI Geoffroy Boulard, le maire LR du 17ème arrondissement de Paris. «Nous n’avons eu aucune réunion depuis huit jours. Paris n’intéresse plus Anne Hidalgo, elle n’a même pas jugé utile de personnellement et publiquement assumer cette annonce», a déploré l’élu parisien.

«C’est un coup politique. Je trouve ça, dans l’état actuel, pas normal, pas à la hauteur de ce que devrait être la mairie de Paris», a également regretté sur BFM TV le député LREM Sylvain Maillard. «Si on veut confiner trois semaines, ça ne servira pas à grand-chose. Il faut à minimum six semaines», a-t-il voulu rappeler. 

«Mme Anne Hidalgo et M. Emmanuel Grégoire demandent un confinement à Paris : mauvais coup de com’ d’une candidate à la présidentielle qui tente le concours Lépine de privations de liberté pour faire parler d’elle», a raillé de son côté Danielle Simonnet, conseillère LFI de Paris. « A quel moment Anne Hidalgo et son équipe vont-ils enfin commencer à réfléchir au-delà du périphérique parisien ? La concertation avec les départements/élus franciliens, c’était en option ?», a également demandé la porte-parole de La République en marche (LREM), Maud Bregeon.

Le cabinet d’Anne Hidalgo a cependant nuancé l’annonce auprès de la newsletter Playbook : «Aucune proposition concrète n’est sur la table à ce stade. On va concerter tout le week-end et en début de semaine, étudier toutes les options», démine-t-on, expliquant simplement que « le régime de Nice ou de Dunkerque ne paraît pas opportun, ni sur le plan sanitaire, ni sur le plan social, car il court de grands risques d’être ni compris, ni accepté».

Invité sur France Inter vendredi matin, Gabriel Attal n’a toutefois pas voulu fermer la porte à la maire de Paris. «Toute proposition mérite d’être étudiée et celle de la maire de Paris sera étudiée», a expliqué le porte-parole du gouvernement. Une façon de prouver que l’exécutif est dans la concertation, et qu’il ne souhaite pas ouvrir une nouvelle polémique avec Anne Hidalgo, potentielle future adversaire d’Emmanuel Macron à la présidentielle. «Mais j’entends très peu, voire aucun scientifique, dire qu’en trois semaines on peut terrasser le virus et tout rouvrir», a cependant voulu rappeler Gabriel Attal.

Le maire de Bron à nouveau menacé, ciblé par des jets de pierres et de canettes, voiture endommagée

Les agressions de maires visent-elles les élus de gauche?

Jérémie Bréaud (LR), le maire de Bron, près de Lyon (Rhône), a une nouvelle fois été victime d’une agression. Mercredi 24 février, il a essuyé des jets de pierres et de canettes alors qu’il sortait d’une réunion. Sa voiture de fonction a été fortement endommagée.

Le maire LR de Bron, près de Lyon (Rhône), Jérémie Bréaud a été victime d’agressions verbales et physiques mercredi 24 février alors qu’il sortait d’une réunion. Il se trouvait avec des membres de son équipe quand il a été la cible de jets de pierres, de canettes et de bâtons, rapporte Actu Lyon. Il a aussi été menacé. Une plainte doit être déposée ce jeudi 25 février.

Le principal du collège et des personnes en charge de l’insertion dans ce quartier, que l’édile venait de consulter, sont parvenues à éviter que les choses ne dégénèrent davantage. La voiture de fonction du maire a été fortement endommagée. Le premier magistrat de cette commune de 40.000 habitants de l’Est lyonnais a publié sur sa page Facebook un cliché du véhicule aux vitres brisées et à la portière enfoncée (ci-dessus).

Menacé après des opérations anti-drogue

Ce n’est pas la première fois que le maire de Bron est attaqué.

Le média lyonnais note qu’elle a dû être prise en charge par une dépanneuse. Ce n’est pas la première fois que le maire de Bron est attaqué. En octobre dernier, il avait été menacé de mort à plusieurs reprises, alors qu’il menait des opérations anti-drogue dans sa ville.

Ces menaces avaient conduit le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin à offrir une protection à l’élu, moins d’une semaine après l’assassinat du professeur d’histoire Samuel Paty à Conflans-Sainte-Honorine. « Je n’ai jamais rien vu venir. Peut-être que cela sera rediscuté aujourd’hui. Je laisse [le ministère] faire son travail », commente ce jeudi pour l’Agence France Presse, Jérémie Bréaud après ces nouveaux incidents.

« J’encourage tous les élus victimes d’insultes ou d’attaques à le dire et de ne plus les cacher par calcul politique. La République et les valeurs de la France sont en danger », a-t-il écrit sur le réseau social. Lundi 22 février, il avait signé une tribune dans Le Figaro avec trois autres maires réclamant un changement de la loi afin de prévoir le retrait des droits civiques aux personnes menaçant des élus.

Sur la chaîne CNews, la présidente déléguée du groupe LREM à l’Assemblée nationale, Aurore Bergé, a dénoncé ce jeudi des « violences intolérables »« La réponse pénale doit être au niveau au regard des violences qui sont perpétrées », a poursuivi la députée en appelant au renforcement de « l’échelle des sanctions ».

Nice se confine partiellement mais la SNCF lance le train de nuit Paris-Nice

Cohérence en Absurdie

Confinement partiel le week-end à Nice et sur le littoral des Alpes-Maritimes à compter du 23 février 2021.

Des mesures de restriction complémentaires sont mises en place le 23 février 2021 dans les Alpes-Maritimes, où l’épidémie de Covid-19 se propage fortement. Un confinement partiel est instauré les deux prochains week-ends à Nice ainsi que dans les villes de l’aire urbaine littorale, de Menton à Théoule-sur-Mer. Les commerces sont soumis à de nouvelles conditions d’ouverture. Plusieurs arrêtés préfectoraux ont été publiés le 23 février 2021.

Dans les communes de l’aire urbaine littorale

Les mesures mises en place sont les suivantes  :

  • un confinement partiel du vendredi 26 février 2021 à 18h au lundi 1er mars 2021 à 6h et du vendredi 5 mars à 18h au lundi 8 mars à 6h.
    Durant ces périodes, les déplacements sont interdits sauf ceux :
    • liés à une activité professionnelle ou à l’achat de fournitures liées à l’exercice d’une activité professionnelle ;
    • liés à l’achat de produits de première nécessité ;
    • pour motif médical ;
    • motivés par un motif familial impérieux ;
    • liés à l’activité physique individuelle et à la sortie des animaux de compagnie pour une durée maximale d’une heure et dans un rayon de 5 km autour du domicile.

Jusqu’au lundi 8 mars 2021 inclus :

  • les commerces et les espaces commerciaux (y compris distribués par des allées extérieures) de plus de 5 000 mètres carrés sont fermés, à l’exception des commerces alimentaires et des pharmacies. Ces commerces seront autorisés à maintenir une activité de vente à emporter (« click and collect ») et de livraison à domicile du lundi 6h au vendredi 18h ;
  • la jauge de fréquentation dans les commerces est abaissée. Pour les commerces de plus de 400 m², la jauge sera portée de 10 m² par client à 15 m² par client. Les commerces alimentaires sont quant à eux invités à avancer leur heure d’ouverture le matin afin d’étaler davantage leur fréquentation.

Dans tout le département

Jusqu’au 8 mars 2021 inclus :

  • le port du masque est obligatoire pour toute personne de 11 ans et plus sur l’ensemble du département dans toutes les zones à forte fréquentation (zones piétonnes, marchés, commerces et galeries commerciales et leurs espaces de stationnement, brocantes, parcs et plans d’eau, centres-bourgs et centres-villes commerçants, 50 m autour des crèches, écoles, collèges et lycées). Dans 18 communes, cette obligation est étendue de 6h à 2h à l’ensemble de l’espace public, des lieux publics ou accessibles au public : Bairols, Beaulieu-sur-Mer, Cagnes-sur-Mer, Clans, La Trinité, Mandelieu-la-Napoule, Massoins, Menton, Mougins, Nice, Puget-Theniers, Roquebrune-Cap-Martin, Saint-Jean-Cap-Ferrat, Saint-Laurent-du-Var, Tende, Vallauris, Vence, Villefranche-sur-Mer.
  • la consommation d’alcool sur la voie publique est interdite dans l’ensemble des communes ;
  • la diffusion de musique amplifiée par des haut-parleurs est interdite à l’extérieur des établissements recevant du public comme dans les rues de toutes les communes ;
  • les contrôles aux frontières sont renforcés à la frontière franco-italienne (voies routière et ferroviaire) comme aux aéroports Nice Côte d’Azur et Cannes Mandelieu avec la réalisation de tests PCR sur l’ensemble des passagers de vols choisis de manière aléatoire ;
  • la campagne vaccinale va s’intensifier avec 4.500 doses supplémentaires de vaccins Pfizer (en plus des 90.300 doses prévues d’ici la fin du mois de mars) et la campagne vaccinale avec le vaccin AstraZeneca pour les personnes âgées de 50 à 64 ans ayant des co-morbidités.

Premier départ du train de nuit Paris-Nice, le 16 avril

Les billets seront proposés à partir de 19 euros en siège incliné, 29 euros en couchette de seconde classe et 39 euros en couchette de première.Article rédigé par

Voyage à bord du train de nuit Paris-Nice, le 10 décembre 2017. (MAXPPP)

La SNCF a lancé, jeudi 25 février, la vente des billets du train de nuit Paris-Nice, qui doit être relancé le 16 avril. « Nous ouvrons aujourd’hui [jeudi] à la vente les premières circulations des vacances d’avril et jusqu’à début mai. Les autres dates vont s’ouvrir progressivement en mars », a précisé une porte-parole de la SNCF.

Le train, au départ de Paris-Austerlitz à 20h52, desservira tous les jours –sauf travaux– Marseille-Blancarde, Toulon, Les Arcs (Var), Saint-Raphaël (Var), Cannes (Alpes-Maritimes), Antibes (Alpes-Maritimes) et Nice. L’arrivée Nice est prévue à 9h06, et dans l’autre sens à 6h55, pour un départ de Nice à 19h16 la veille.

Une liaison supprimée en 2017

Les billets seront proposés à partir de 19 euros en siège incliné, 29 euros en couchette de seconde classe et 39 euros en couchette de première. Cette liaison Paris-Nice avait été supprimée en décembre 2017, mais elle est réactivée dans le cadre du plan de relance gouvernemental. L’Etat a consacré 100 millions d’euros pour le rafraîchissement des voitures et l’adaptation des ateliers.

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Concernant la pandémie de Covid-19, la SNCF rappelle que les gestes barrières s’appliquent aussi dans les trains de nuit, où « le port du masque reste obligatoire tout le long du voyage ». L’occupation des compartiments couchettes est limitée à quatre voyageurs (au lieu de six habituellement en seconde classe), en position « tête-bêche », tandis que les voitures à sièges inclinables sont occupées à raison d’une place sur deux.

Ah, si un test valait une bonne dose de vaccin !

Faute de vaccins, nous sommes submergés d’infos sur les tests, pour attendre…

Les tests ne protègent pas directement. Et « dans la majorité des scénarii, on s’attend à ce qu’il y ait une reprise » de l’épidémie, avec un nombre de nouvelles hospitalisations qui pourrait monter jusqu’à 4.500 par jour.

Juste avant le confinement du 17 mars, lors de la troisième mise à jour de ses travaux sur le sujet, l’Institut Pasteur estimait qu’il y avait entre 180.000 et 490.000 contaminés par jour. Au moment du déconfinement du 11 mai 2020, l’institut estimait par ailleurs le nombre cumulé de personnes contaminées, au moment du déconfinement du 11 mai, à 3,5 millions, soit 5,3% de la population française (11,9% en Ile-de-France et 10,9% dans le Grand-est).

L’équipe «Evolution théorique et expérimentale» (CNRS, IRD, université de Montpellier), de son côté, évoqua 124.000 à 135.000 infections quotidiennes au moment du pic, et un total de personnes contaminées estimé, au 11 mai, à 2 millions (3,2% de la population). Estimation réévaluée à 2,5 millions pour la semaine passée (3,8% de la population).

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Il faudra en passer par des restrictions supplémentaires : le rythme de vaccination en France ne sera pas suffisant pour éviter un nouveau bond des hospitalisations -plus important que celui de la première vague-, estime une étude de l’Institut Pasteur publiée mercredi 24 février.

Ce rebond des hospitalisations, en légère baisse depuis début février, serait lié à la progression du variant d’origine britannique du coronavirus, estimé 50% plus contagieux que la souche historique. Il devrait représenter la majorité (56%) des nouveaux cas dès le 1er mars et la quasi-totalité (91%) un mois plus tard, selon les modélisations des chercheurs.

Dans l’hypothèse où 100.000 doses de vaccins par jour seraient distribuées jusqu’en avril, puis 200.000 par la suite, « on s’attend à avoir 28% d’hospitalisations en moins au 1er avril, et 46% au 1er mai », par rapport à un scénario où on n’aurait pas de vaccin disponible, a expliqué Simon Cauchemez, responsable des modélisations mathématiques des maladies infectieuses à l’institut. « On voit que la vaccination » a un réel « impact sur le système de santé », observe-t-il. Mais même si elle « réussit très fortement à atténuer l’impact des variants », la situation restera « compliquée sans réduction supplémentaire des taux de transmission ».

VOIR et ENTENDRE le diagnostic du Pr Rémi Salomon (AP-HP) sur la vaccination: « Je pense qu’à partir de fin mars-avril, ça va monter assez vite, mais il faut tenir » (BFMTV)


Si le calendrier de ce nouveau pic est difficile à prévoir, « dans la majorité des scénarios on s’attend à ce qu’il y ait une reprise ». Le nombre de nouvelles hospitalisations pourrait frôler 4.500 par jour, contre environ 3.750 au pic de la première vague, et un peu plus de 2.500 pour la deuxième. Les hôpitaux français ont enregistré 9.362 hospitalisations sur les sept derniers jours, selon Santé publique France, soit une moyenne de 1.337 par jour.

Pour éviter cette situation, « on a des approches qui marchent bien contre le virus historique, mais qui risquent d’être insuffisantes contre le variant britannique », estime Simon Cauchemez, évoquant notamment le couvre-feu, instauré à 20h en décembre avant d’être avancé à 18h en janvier.


Alors que le gouvernement a annoncé un confinement localisé le week-end dans les Alpes-Maritimes et à Dunkerque, l’équipe de chercheurs ne se prononce pas sur l’efficacité de telle ou telle mesure. Mais elle constate- une lapalissade ? – qu' »atteindre des réductions importantes du taux de transmission permettrait d’écraser la dynamique de l’épidémie et d’avoir un redémarrage plus tard, à un moment où plus de monde sera vacciné », souligne Simon Cauchemez. 

Dans une autre étude, l’Institut Pasteur estime par ailleurs qu’environ 17% de la population adulte a désormais été infectée par le virus Sars-CoV-2 et donc « pourrait avoir acquis une immunité (au moins partielle et de court terme) ».

Ce taux varie fortement selon les régions, de quelque 5% en Bretagne, oubliée, à 30% en Ile-de-France, privilégiée. Proche de 25% chez les 20-39 ans, il décroît ensuite avec l’âge, jusqu’à environ 11% chez les plus de 70 ans. A partir de 75 ans, on était théoriquement prioritaire, mais les chiffres ne sont pas affichés… A la sortie du premier confinement, en mai, l’organisme de recherche estimait « que cette proportion devait se situer aux environs de 5% au niveau national, avec des variations importantes entre région (de l’ordre de 10% en Ile de France et dans le Grand Est) ».

L’apologie du terrorisme n’est pas incompatible avec le statut de réfugié

C’est en France et selon la justice française…

Les gauches approuvent qu’un réfugié condamné pour apologie du terrorisme puisse conserver son statut

Des personnalités de droite ont en revanche dénoncé la décision du Conseil d’Etat de laisser un réfugié tchétchène conserver son statut malgré sa condamnation pour apologie du terrorisme.

Dans une décision du 12 février 2021, rendue publique une semaine plus tard, le 19 février, le Conseil d’Etat a estimé qu’un réfugié tchétchène condamné pour apologie du terrorisme peut conserver son statut de réfugié.

La plus haute juridiction administrative a ainsi désavoué l’Ofpra (Office français de protection des réfugiés et apatrides) pour qui il représente une «menace grave pour la société». L’Ofpra avait motivé sa décision en faisant valoir que sa présence sur le territoire français  «constituait une menace grave pour la société». La CNDA (Cour nationale du droit d’asile) avait ensuite annulé cette décision, soulignant que les faits d’apologie publique «ne constituaient pas un acte de terrorisme», l’un des motifs nécessaires pour enclencher la révocation du statut de réfugié. Mais pour une partie de la droite, le maintien du statut de réfugié pour un individu inculpé pour ces motifs ne peut être concevable. 

Issue de la Commission des recours des réfugiés (loi du 25 juillet 1952 et code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile lequel dispose :« La Cour nationale du droit d’asile est une juridiction administrative, placée sous l’autorité d’un président [Dominique Kimmerlin], membre du… Conseil d’Rtat, désigné par le vice-président du… Conseil d’Etat. »

Elle statue sur des recours formés ontre des décisions rendues par… l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (OFPRA) en matière d’asile.

Elle est située au 35 de la rue Cuvier, à Montreuil, en Seine-Saint-Denis (93)…

«Le Conseil d’Etat considère désormais que faire l’apologie du terrorisme ne suffit pas pour remettre en cause le statut d’un réfugié», a déploré le numéro deux du RN Jordan Bardella sur Sud Radio. «La France est devenue un gigantesque hall de gare dans lequel tout le monde entre et plus personne ne sort», a-t-il ajouté le 24 février sur Twitter.

Mise en cause par des mouvements citoyens dans l’assassinat du professeur Samuel Paty par un réfugié tchétchène, la CNDA a porté plainte, arguant qu’à l’époque où sa juridiction a accordé l’asile à sa famille, le terroriste avait 9 ans.

La présidente de la Cour nationale du droit d’asile (CNDA), Dominique Kimmerlin, a porté plainte mercredi 21 octobre pour injures et menaces envers certains de ses membres, après la décision de la CNDA en 2011 d’octroyer le statut de réfugié à la famille tchétchène de l’assassin de l’attentat de Conflans-Sainte-Honorine, Abdouallakh Anzorov.

La juridiction chargée d’examiner en dernier recours les demandes d’asile en France, a suscité incompréhension et colère pour complicité d’assassinat de la victime égorgée, puis décapitée, un contrat passé par un agitateur islamiste, le professeur d’histoire-géographie Samuel Paty.

La veille, Marine Le Pen avait regretté sur Twitter une «stupéfiante décision», estimant que «la liberté d’expression et l’asile sont garantis en France… pour les soutiens du terrorisme».

Le député LR des Alpes -Maritimes Eric Ciotti a lui évoqué une décision «incroyable» en estimant qu’«une telle naïveté coupable nous condamne».

De son côté, le président du groupe Les Républicains au Sénat, Bruno Retailleau, a annoncé qu’il déposera une proposition de loi pour suspendre ce statut aux individus condamnés pour ce type de délit.

Le refugié tchétchène au cœur de cette affaire a fait l’objet de quatre condamnations pénales dont une, le 18 février 2015 à Nice, «pour des faits d’apologie publique d’un acte de terrorisme».

« Le délit d’apologie publique d’acte de terrorisme n’est pas un acte de terrorisme. Il ne justifie pas, à lui seul, qu’il soit mis fin au statut de réfugié. » Cette prise de position n’est pas issue d’un parti d’extrême gauche, mais bien une Cour présidée par une conseillère d’Etat. Elle a d’ailleurs été approuvée par le Conseil d’Etat le 12 février 2021, Il n’aurait plus manqué que le Conseil d’Etat invalidât une décision de sa succursale!

Une décision juridiquement justifiée

Le millefeuilles judiciaire fonctionne à plein régime en Absurdie. Petit rappel chronologique des faits. L’intéressé – un assassin – a été condamné par le tribunal correctionnel de Nice pour des faits d’apologie publique d’un acte barbare de terrorisme le 18 février 2015, en plus de trois autres condamnations pénales antérieures. L’OFPRA se saisit alors de son dossier et met fin à son statut de réfugié le 20 février 2017, estimant que sa présence sur le territoire français constitue une menace grave. Sauf que le ressortissant tchétchène – soutenu par des associations et leurs avocats, militants politiques – fait valoir ses droits et dépose un recours à la CNDA, qui annule cette décision le 2 avril 2019. Pour justifier sa décision, la Cour estime que les délits ayant donné lieu aux condamnations du réfugié tchétchène, et notamment celui d’apologie publique du terrorisme, ne sont pas « suffisants » (décision subjective) pour le priver de ses droits en France. Selon la CNDA, pour mettre fin au statut de réfugié, « la personne doit avoir été condamnée pour un crime ou un délit constituant un acte de terrorisme ». La CNADA n’est chargée ni de protection des Français, ni de prévention… Mieux, pour retirer le droit d’asile à un ressortissant étranger sa présence doit être jugée comme une menace grave pour la société une fois condamné pour des actes de terrorisme, comme l’a fait l’OFPRA en 2017. Clairement, l’apologie du terrorisme n’est pas reconnue comme un acte de terrorisme… Et l’incitation à la haine raciale?

Ce qu’a donc confirmé le Conseil d’Etat le 12 février 2021, après que l’OFPRA a provoqué un pourvoi en cassation contre la décision de la CNDA : « La Cour n’a pas commis d’erreur de droit […]  l’OFPRA n’est pas fondé à demander l’annulation de la décision de la Cour nationale du droit d’asile qu’il attaque. » Permettant de rétablir définitivement le réfugié tchétchène dans ses droits de réfugié. « La Cour a raison juridiquement… Mais le Conseil d’Etat s’est livré à une interprétation restrictive du droit, qui en effet ne dit pas que l’apologie du terrorisme est un acte terroriste

Il faut modifier la loi en passant par le Parlement afin qu’une condamnation pour apologie du terrorisme soit suffisante pour mettre fin au droit d’asile  ! », affirme l’avocat Régis de Castelnau.

Pour lui, l’idéologie des magistrats a été confortée par les textes juridiques. Au mépris des victimes et de leurs familles Et des morts à venir.

Grenoble: Eric Piolle, le Vert à moitié vide

« Le vide à moitié vert » : le livre qui décortique le premier mandat de la pastèque

Vincent Peyret, rédacteur en chef du bimestriel satirique grenoblois, Le Postillon, publie aujourd’hui un livre intitulé : « Le vide à moitié vert. La Gauche Rouge-Verte au pouvoir. Le cas de Grenoble« . Autopsie féroce mais lucide, diront certains, du premier mandat de l’écologiste Eric Piolle. Le livre de Vincent Peyret est en vente aujourd’hui.

Vincent Peyret, le rédacteur en chef du bimestriel satirique grenoblois Le Postillon, publie aujourd’hui un livre intitulé : « Le vide à moitié vert. La Gauche Rouge-Verte au pouvoir. Le cas de Grenoble ». C’est une analyse plutôt féroce mais lucide, diront certains, du premier mandat de l’écologiste Eric Piolle, qui, depuis sa réélection en juin dernier, malgré un taux d’abstention de 65 %, a désormais les yeux rivés vers l’Elysée.

Lisez le texte de entretien avec Vincent Peyret

Le livre de Vincent Peyret est en vente aujourd'hui dans toutes les bonnes librairies

Pourquoi avez-vous eu envie d’écrire ce livre ?

Quand Eric Piolle a été élu en 2014, il était le premier maire écologiste d’une ville de plus de 100 000 habitants et représentait un formidable espoir. Durant 6 ans, j’ai fait mon travail de journaliste et je suis allé voir derrière la communication municipale lénifiante des écologistes et du Parti de Gauche au pouvoir. Je souhaite que le lecteur se fasse ainsi son propre point de vue et qu’il ne s’arrête pas aux apparences d’une communication et d’une éco-novlangue bien huilées.

Tout au long de ces 200 pages, découpées en 12 chapitres, vous revenez sur les temps forts du premier mandat d’Eric Piolle et notamment sur l’annonce du fameux plan de sauvegarde du service public qui a conduit à la fermeture de trois bibliothèques et au tollé que l’on connaît…

C’est vrai que la Ville était étranglée par la baisse des aides de l’Etat, mais ils ont choisi l’investissement au fonctionnement, pour faire des réalisations en fin de mandat et briller, tout en prétendant inventer le service public du 21e siècle. Mais s’en prendre à la culture, moi cela ne me fait pas rêver. Il y a eu des conseils municipaux sous haute protection policière. Du jamais vu à Grenoble. [Rappelons que la salle du conseil a été victime d’un incendie criminel]

Vincent Peyret parle de ‘Raise Partner’, une entreprise qui fait de l’optimisation fiscale et dont Eric Piolle possède toujours 0,5% des parts

Il y a aussi le chapitre intitulé : Raise Partner, le péché originel…

Le livre est émaillé de dessins humoristiques signés : Nardo, Sylvain et Léna Saurel

Oui, Eric Piolle a cofondé en 2001 une société qui fait de l’optimisation fiscale à Singapour, dans un paradis fiscal. Sa femme y travaille toujours. Et lui en possède toujours 0,5% des parts. La manière dont il a réagi à la polémique qui a suivi la révélation de cette information, dans le Postillon, en niant toute erreur, a montré comment par la suite, il a géré toutes les polémiques de son mandat, en n’admettant jamais la moindre faute car il s’estime « incritiquable ».

Vous avez pu avoir accès à certains mails échangés au sein de la majorité EELV et PG, devenu depuis LFI. Selon vous, ils montrent les tensions qui l’ont agitée, le côté un peu parano de fonctionner, un peu à la manière des staliniens des années 50 ?

Oui, encore une fois, Eric Piolle étant le premier maire écolo d’une grande ville, ils se sont mis la pression car ils devaient réussir et pour cela, aucune tête ne devait dépasser. Ils voyaient des ennemis partout, genre citadelle assiégée. Tout le monde devait toujours être d’accord avec le chef, sinon c’était l’exclusion comme cela a été le cas pour Guy Tuscher et Bernadette Richard-Finot. Rien ne devait filtrer à l’extérieur, la communication des élus était verrouillée notamment par Enzo Lesourt, le conseiller du maire, dont Eric Piolle a dit qu’il était son deuxième cerveau.

Vous rappelez aussi qu’Eric Piolle a été réélu, sur fond d’abstention de 65 %…

Oui, et j’ai été stupéfait qu’il n’y fasse pas allusion lors de son discours, le soir de sa réélection, en juin dernier. Ne pas tenir compte de cette abstention, c’est être déconnecté d’une certaine réalité. Eric Piolle parle beaucoup d’espoir, d’une façon un peu christique, lui qui se dit pratiquant mais non croyant. Mais selon mon analyse, comme je le démontre dans le livre, il fait de la « vieille » politique. Pour lui et les siens, ce qui compte avant tout c’est la lutte des places ! 

Comment expliquez vous qu’Eric Piolle ait plutôt une bonne image, notamment dans les media nationaux [loin de le réalité?], dans lesquels on le voit beaucoup en ce moment ?

Il a une équipe de communication, comme je le dis dans le livre, de 18 personnes. De bons réseaux et il a su se fabriquer une belle image. Celle d’un ingénieur de chez HP qui avait choisi de démissionner pour protester contre un plan de licenciements. Vous verrez, dans le livre, que c’est plus compliqué que cela. Il est en campagne pour les présidentielles. Il y croit et c’est pour cela que j’ai fait ce livre, pour que l’on aille voir derrière le vernis de la communication, pour saisir comment l’écologie au pouvoir ne peut être que dévoyée.

Le livre est émaillé de dessins humoristiques signés : Nardo, Sylvain et Léna Saurel

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