Porosité entre le pouvoir et la presse: Le Monde doit se séparer de sa cheffe du service politique

Ivanne Trippenbach, conjointe d’un conseiller d’Attal, quitte son poste

Le petit pont
entre Matignon et Le Monde

La cheffe du service politique du journal le Monde, Ivanne Trippenbach, a annoncé samedi 27 janvier dans la soirée qu’elle quitte cette fonction et change de service devant «l’émoi suscité» par le fait qu’elle est une proche d’un conseiller de Gabriel Attal.

La cheffe du service politique du journal Le Monde est en couple avec Rayan Nezzar, fidèle conseiller de Gabriel Attal, au ministère de l’Economie, au ministère de l’Education nationale, puis à Matignon ce qui pose la question, en termes de déontologie professionnelle de l’application de la jurisprudence Anne Sinclair car elle a été nommée cheffe du service politique du quotidien Le Monde à l’automne 2023, au moment où Rayan Nezzar a suivi son patron au ministère de l’Education, quelques mois avant que Gabriel Attal ne soit nommé Premier ministre. Elle avait prévenu sa hiérarchie dès le printemps 2022, moment où ce dernier avait intégré le cabinet de Gabriel Attal, ministre délégué aux Comptes publics.

Ivanne Trippenbach,
une ascension fulgurante
qui doit tout à ses talents

«Au vu de l’émoi suscité, j’ai décidé de quitter la direction du service politique du Monde et me réjouis de rejoindre le service des grands reporters», a ainsi écrit Ivanne Trippenbach sur X (anciennement Twitter).

Jamais aucune femme ne devrait être réduite à son conjoint. Quelle que soit sa vie privée, on peut être une femme libre et une journaliste indépendante.— Ivanne Trippenbach (@ITrippenbach) January 27, 2024

«Depuis que j’exerce le métier de journaliste – chacun de mes articles en atteste – tous ceux que j’ai croisés savent que je le fais avec indépendance et liberté», a-t-elle martelé. Et d’asséner : «A chaque étape de mon parcours, j’ai toujours informé mes employeurs de ma situation personnelle, en toute transparence. C’est ici, de mon point de vue, que réside l’éthique inhérente au journalisme. Jamais aucune femme ne devrait être réduite à son conjoint. Quelle que soit sa vie privée, on peut être une femme libre et une journaliste indépendante.»

Mardi, le site Arrêt sur Images avait fait état de «remous» au quotidien le Monde depuis que Rayan Nezzar, avec lequel la journaliste est en couple depuis plusieurs années, a été nommé conseiller, chef du pôle action et comptes publics, auprès du premier ministre le 9 janvier. Rayan Nezzar travaillait déjà avec Gabriel Attal lorsqu’il était ministre de l’Education nationale.

Selon une enquête du site révolutionnaire trotskiste Mediapart publiée avant l’annonce du retrait d’Ivanne Trippenbach, plusieurs membres de la rédaction du quotidien du soir s’étaient inquiétés d’un risque de conflit d’intérêts depuis son passage à Matignon, et «une réunion du comité d’éthique et de déontologie du groupe Le Monde [avait] été convoquée en urgence, lundi 29 janvier, afin de résoudre la crise».

L’épouse de Christian Estrosi soupçonnée de conflit d’intérêts

Laura Tenoudji se défend

Laura Tenoudji-Estrosi et son mari le maire de Nice, Christian Estrosi, ont été signalés à la justice pour des soupçons de conflits d’intérëts, a révélé Mediapart dans une enquête publiée mardi 26 décembre. Des accusations que la journaliste réfute en tout point auprès de Nice Matin.

Celle aussi connue sous le nom Laura du Web, pour ses chroniques sur Telematin sur France 2, avait coanimé, fin novembre, la cérémonie d’ouverture de l’Eurovision junior 2023, en direct du Négresco. Un événement financé à hauteur de plus de 600 000 euros par la municipalité que dirige son mari. Il est également question du Nice Climate Summit. La journaliste aurait dû animer fin septembre l’événement coorganisé par les deux collectivités dirigées par Christian Estrosi et le journal La Tribune, propriété du milliardaire franco-libanais Rodolphe Saadé à la tête de CMA CGM, l’un des leaders mondiaux du transport et de la logistique,  et du quotidien régional La Provence)Face à la controverse, elle renonce à y participer.

Dans ces deux affaires, trois élus d’opposition ainsi qu’un fonctionnaire territorial dénoncent de possibles conflits d’intérêts, au travers de deux signalements distincts adressés au Parquet, révèle Mediapart, le site révolutionnaire trotskiste.

Laura Tenoudji-Estrosi balaye les accusations

« Ridicule ! », répond mercredi 27 décembre Laura Tenoudji-Estrosi dans Nice Matin, dont l’actionnaire majoritaire est Xavier Niel, copropriétaire du groupe Le Monde. Assurant qu’elle est « extrêmement prudente avant d’accepter quoi que ce soit à Nice », elle balaye toute possibilité de conflit d’intérêts et réfute qu’elle a tiré le moindre profit personnel.

« S’agissant du Nice Climate Summit, La Tribune [qui co-organise le sommet], m’a demandé d’animer deux tables rondes. Parce que j’avais déjà collaboré avec ce journal, que c’était à Nice et que j’étais dans mon écosystème, à savoir tout ce qui touche à l’innovation et à l’environnement. Mais c’était à titre bénévole ! Il ne pouvait donc y avoir le moindre conflit d’intérêts », assure-t-elle. Par précaution et pour ne pas alimenter davantage la polémique qui avait commencé à naître, elle avait renoncé à ces animations.

En ce qui concerne la co-animation de l’Eurovision junior sur France 2, Laura Tenoudji-Estrosi souligne qu’elle « travaille pour France Télévision » en tant que salariée depuis 23 ans et assure n’avoir fait que ce que son employeur lui demandait.

« Je ne vois pas comment j’aurais pu refuser. C’était dans le cadre de mon travail. Il n’y a pas eu d’avenant à mon contrat. Et d’ailleurs à l’époque toutes les vérifications avaient été faites par France Télévision pour s’assurer qu’il n’y ait justement pas de conflit d’intérêts. »

« Réduite à être l’épouse de… »

« Je suis droite dans mes bottes », poursuit la journaliste qui dénonce des accusations « totalement infondées » et se dit « consternée » que « des consœurs » la réduisent à n’être plus que « l’épouse de… ».

« J’en veux moins aux élus de l’opposition qui font leur job d’opposants, explique-t-elle à Nice Matin, qu’à ces journalistes, des femmes qui exercent la même profession que moi et qui ont choisi de relayer ces accusations sans même vérifier si j’avais été payée ou pas pour ces prestations. Qui, sous prétexte que je suis la femme de mon mari, voudraient me retirer le droit d’exercer mon métier et se permettent au passage de me faire passer pour une incompétente. » La journaliste Léa Salamé s’était retirée le temps de la campagne de son compagnon Raphaël Glucksman, tête de liste aux européennes, et Anna Cabana avait renoncé à son activité de presse pendant que son mari Jean-Michel Blanquer avait été ministre de l’Education.

Selon Nice Matin, l’avocat de Christian Estrosi, Me Olivier Baratelli, a annoncé qu’il compte poursuivre en diffamation les media qui ont relayé une information, selon lui, non vérifiée. Il veut également déposer plainte pour dénonciation calomnieuse contre ceux qui ont signalé à la justice « des faits qu’ils savaient pertinemment faux » dans un but « uniquement politique ».

Agnès Firmin Le Bodo : « une enquête est en cours dans le cadre de ma fonction de pharmacienne », confirme la ministre

Agnès Firmin Le Bodo aurait reçu 20.000 euros de cadeaux non déclarés en tant que pharmacienne, révèle Mediapart

Urgo est un groupe pharmaceutique familial français attachant

« Dans le cadre de ma fonction de pharmacienne, effectivement une enquête est en cours », confirme vendredi 22 décembre sur France Bleu Normandie la ministre de la Santé par intérim Agnès Firmin Le Bodo, accusée par Mediapart d’avoir reçu des cadeaux d’une valeur de 20.000 euros de la part des laboratoires Urgo en tant que pharmacienne sans les avoir déclarés.

A la suite d’une enquête nationale menée en 2021, la DGCCRF a constaté un « manquement massif » au dispositif « anti-cadeaux » par un groupe pharmaceutique français. Ces manquements ont fait l’objet d’une sanction à hauteur de 6,6 millions d’euros par le Tribunal judiciaire de Dijon (27 janvier 2023, n° 2023/63).

L’obligation de transparence est régie par les articles L. 1453-1 et suivants du Code de la Santé Publique (CSP) qui prévoient notamment une obligation de déclaration des liens d’intérêts entre les entreprises et les acteurs de la santé sur le site www.transparence.sante.gouv.fr

La ministre précise qu’elle réservera « les échanges que je devrais avoir avec les autorités compétentes dans les jours suivants ».

Le Parquet a pour l’heure seulement confirmé l’ouverture d’une enquête pour « perception non autorisée par un professionnel de santé d’avantages procurés par une personne produisant ou commercialisant des produits sanitaires », sans donner pour autant l’identité des pharmaciens visés par l’enquête.

Pharmacienne de profession, Agnès Firmin Le Bodo dirige une officine au Havre,
ville d’Edouard Philippe.

La nouvelle ministre de la Santé précise qu’elle réservera « les échanges que je devrais avoir avec les autorités compétentes dans les jours suivants ». Or, la Cour d’appel de Paris a infligé de lourdes amendes – allant de 40 000 euros à 75 000 euros – à un groupe de vente de matériel dentaire pour avoir mis en place un système de fidélisation des chirurgiens-dentistes par l’octroi de cadeaux. 

Dans sa précipitaion inaccoutumée (comme sa réaction instantanée sur France 5 au large vote surprise de la loi immigration), le procrastinateur de l’Elysée a-t-il fait le choix le plus judicieux possible ou s’est-il débarrassé du sujet, preuve alors de sa déstabilisation et de sa fébrilité ?

Aurélien Rousseau, nouveau ministre de la Santé, suspect de conflit d’intérêts

Un technocrate autoritaire, styles ARS et ex-directeur de cabinet de Borne

Aurélien Rousseau, nouveau ministre de la Santé, est marié à Marguerite Cazeneuve, numéro deux de la Caisse nationale d’assurance maladie.

Aurélien Rousseau, ancien directeur de l’ARS d’IIe-de-France pendant la crise de Covid et ex-collaborateur du cabinet de la première ministre Elisabeth Borne, a pris la tête du ministère de la Santé dans le gouvernement Borne 3 accouché le 20 juillet sur trois jours de composition « imminente ». Mais cette nomination est suspect d’impossibilité en raison du poste de son épouse, actuelle directrice déléguée de l’Assurance Maladie. Un couac des incompétents malins de l’Elysée ?

Après la famille Veil à chaque virage dans le paysage politique, voici la famille Cazeneuve. Car Aurélien Rousseau est marié à Marguerite Cazeneuve (sans lien de parenté avec l’ancien chef du gouvernement de François Hollande), fille de Jean-René Cazeneuve – député et rapporteur du budget, dont le nom a circulé pour prendre le ministère des Comptes publics – et soeur du député Pierre Cazeneuve – fabriquant de produits d’hygiène bucco-dentaire devenu (logiquement ?) conseiller technique auprès du chef de cabinet de Macron -, elle-même spécialiste des retraites et ancienne …conseillère santé à Matignon puis à l’Elysée, devenue numéro deux de la Caisse nationale d’assurance maladie.

La HATVP tranchera, dit Olivier Véran

Plus qu’assez pour provoquer quelques interrogations sur le risque de conflit d’intérêts entre le ministre et son épouse. Interrogé ce vendredi 21 juillet, le porte-parole du gouvernement s’en est remis à la Haute Autorité pour la Transparence de la Vie Publique. « La seule question porte sur le maintien des fonctions et nous avons une Haute Autorité pour la transparence de la vie publique, une autorité indépendante, qui devra statuer », a déclaré Olivier Véran sur France 2.

« Marguerite Cazeneuve connaît effectivement très bien les sujets de santé et solidarité », a-t-il reconnu mais « elle travaille au service du public, elle n’est pas dans une entreprise privée. Il faut regarder dans ces situations les décisions qu’il y a lieu de prendre », a-t-il ajouté.

« A titre personnel », le porte-parole du gouvernement, lui-même neurologue de formation et ex-ministre de la Santé, Olivier Véran « ne considère pas qu’avoir partagé sa vie avec quelqu’un qui a la même passion professionnelle que vous et qui connaît très les politiques de santé soit un problème ».

Copinage du secrétariat général du gouvernement qui donne son feu vert

Le directeur général de la CNAM Thomas Fatôme a pour sa part « saisi le déontologue » de l’institution. Ce dernier devra « mettre en place (…) le dispositif complémentaire pour garantir le cadre déontologique requis, à savoir celui relatif à la situation personnelle de Marguerite Cazeneuve (nomination, rémunération… et prévenir ainsi tout risque de conflit d’intérêts ».

Une position partagée par le secrétariat général du gouvernement, a fait savoir la Caisse nationale d’assurance maladie ce vendredi 21 juillet. Selon la note juridique du SGG citée par la CNAM, « les exigences d’impartialité qui s’appliquent aux membres du gouvernement ne s’opposent nullement à ce que le conjoint de la directrice déléguée de la Cnam soit ministre de la Santé ».

En revanche, le ministre va devoir « préciser à la première ministre (…) qu’il se déporte de toute décision qui concernerait la situation personnelle de sa conjointe au sein de la Cnam », précise la note. La Cnam a par ailleurs indiqué que la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) « se prononcera dans les prochains jours sur les éventuels mécanismes de déport à mettre en place par le nouveau ministre de la santé et de la prévention ».

Le cercle fermé de la macronie se contracte

Avant le remaniement, un responsable syndical avait dénoncé le côté très « vase clos » de la Macronie dans la santé, avec des jeux de chaises musicales entre personnes qui se connaissent par cœur. Un avis appuyé par Christophe Prudhomme, ancien porte-parole de l’association des médecins urgentistes de France et désormais conseiller LFI à la Région Ile-de-France. La « compagne (d’Aurélien Rousseau) Marguerite Cazeneuve est DG adjointe de l’Assurance maladie après être passée chez McKinsey (cabinet de conseil) et à l’Elysée… dont le père est député Renaissance ! » (et le frère aussi), a-t-il souligné sur Twitter.

Ce point mis à part, l’arrivée d’Aurélien Rousseau avenue de Duquesne n’a pas crispé la profession. « C’est quelqu’un avec qui nous pourrons échanger. (…). Après, la question est celle de sa marge de manœuvre », réagit Agnès Giannotti, présidente de MG France, principal syndicat de médecins généralistes. « On nous explique que Braun n’était pas assez ’politique’, mais force est de constater qu’on nous met un énarque à la place », relève le responsable d’un grand syndicat de médecins hospitaliers, qui ne veut pas donner son nom. Aurélien Rousseau est « un homme qui a énormément travaillé et qui connaît très bien ses dossiers », ajoute-t-il cependant.

Pour Pierre Mansat, ancien adjoint communiste de Bertrand Delanoë à Paris, qui avait eu Aurélien Rousseau dans son cabinet, « tout le monde s’accorde à dire qu’il a eu un rôle très positif » lorsqu’il dirigeait l’agence régionale de santé d’Ile de France pendant la Covid.

Il se montrait « imaginatif, ingénieux » dans cette situation de crise, et « attentif à la situation des soignants », assure Pierre Mansat. Mais « que va-t-il faire dans cette galère ? », s’interroge Mansat, estimant « catastrophique » qu’Aurélien Rousseau – ancien communiste comme lui – aille « dans un gouvernement Macron Borne ».

A. Rousseau est entré en politique par la Mairie de Paris, au cabinet du communiste… Pierre Mansat. Il y rencontra Nicolas Revel – à qui il succéda à Matignon – et Véronique Bédague-Hamilius – directrice générale du groupe immobilier Nexity, elle-même sondée, il y a quelques semaines, par Alexis Kohler, pour être première ministre.

Risque aussi de conflit d’intérêts entre le ministre et sa belle-mère…

Dans la « firme Cazeneuve », l’épouse de Jean-René et belle-maman d’Aurélien Rousseau, Béatrice Cazeneuve, retraitée aujourd’hui, faisait partie des dirigeantes de la branche française du …groupe pharmaceutique américain Lilly, 10e dans le monde et dont est actionnaire la multinationale BlackRock, accusé d’influence sur le pouvoir macronien au sommet. Le nouveau ministre de la Santé pouvait-il ignorer tout ce maillage en s’emparant du maroquin? Ce conseiller d’Etat attire sur lui les crises,

L’espérance de vue d’Aurélien, selon Philippe Caverivière:

Les ONG dénoncent l' »infiltration » de Wikipédia par l’Arabie saoudite

Infiltration, stratégie de « grand remplacement » ?

Le roi Salman bin Abdulaziz al Saud
d’Arabie Saoudite

Les autorités saoudiennes auraient réussi à « infiltrer » Wikipédia et auraient condamné deux administrateurs de Wikipédia dans le but de contrôler le contenu du site, selon les ONG (organisations non gouvernementales) Démocratie pour le monde arabe maintenant (DAWN) et SMEX (Social Media Exchange), ONG libanaise.

L’ONG a déclaré qu’une enquête menée par Wikimedia a conduit au licenciement de tous les administrateurs de Wikimedia en Arabie saoudite en décembre 2022 et a révélé que le gouvernement saoudien a recruté deux des administrateurs de l’organisation dans le pays pour travailler comme « agents » pour surveiller l’information et découvrir les créateurs de contenu critiques envers les autorités.

De sources bien informées, les autorités ont arrêté en septembre 2020 deux administrateurs de Wikipédia identifiés comme Osama Khalid et Ziyad al-Sofiani, qui ont été accusés de « modification de l’opinion publique » et d’« atteinte aux bonnes mœurs« .

Ils ont ensuite été condamnés à des peines d’emprisonnement de cinq et huit ans respectivement, bien qu’en septembre 2022, un tribunal ait porté à 32 ans la peine prononcée contre Khalid pour les mêmes motifs.

Wikipédia s’appuie sur un certain nombre d’administrateurs et de rédacteurs bénévoles autorisés par Wikimedia. Ainsi, bien qu’ils ne soient pas des employés de Wikimedia et qu’ils ne reçoivent pas de rémunération, Wikimedia a établi des normes communautaires pour leur donner des privilèges en tant que rédacteurs indépendants et de confiance qui s’autorégulent et gèrent le contenu.

« L’infiltration de Wikipédia par le gouvernement saoudien avec des agents gouvernementaux agissant comme des rédacteurs indépendants et l’emprisonnement de deux rédacteurs qui ont refusé de suivre les ordres démontre non seulement son utilisation persistante d’espions au sein d’organisations internationales, mais aussi les dangers de tenter de produire du contenu indépendant dans le pays », a déploré Sarah Leah Whitson, directrice exécutive de DAWN.

« Il est tout à fait irresponsable de la part d’organisations et d’entreprises internationales de supposer que leurs filiales peuvent fonctionner de manière indépendante ou en toute sécurité en dehors du contrôle du gouvernement saoudien« , a-t-elle déclaré.

Dans cet ordre d’idées, Raed Jarrar, directeur du plaidoyer de DAWN, a souligné qu' »il est méprisable, bien que tout à fait prévisible, que le gouvernement saoudien ait jugé des Saoudiens uniquement pour avoir publié des informations sur les violations des droits de l’homme ». « Wikimedia doit également assumer la responsabilité du fait que ses rédacteurs autorisés croupissent en prison pour le travail qu’ils ont effectué pour les pages Wikipédia ».

De son côté, le directeur exécutif du SMEX, Mohamed Nayem, a déclaré que « l’infiltration de Wikipédia est un autre exemple des efforts du gouvernement saoudien pour contrôler l’information en ligne et la production de connaissances dans notre région ». « Il est inquiétant que les efforts du gouvernement saoudien pour répandre la désinformation sur ses abus aient brisé une plateforme internationale fiable et crédible comme Wikipedia », a-t-il déclaré.

Cette déclaration fait suite à l’annonce par Wikimedia, en décembre, de l’interdiction de 16 utilisateurs qui « sont tombés dans un conflit d’intérêts en éditant des projets Wikipédia dans la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord ».

Soure Europa Press

Greenpeace France demande la démission de la ministre Pannier-Runacher

Les écologistes radicaux sautent sur l’occasion politique de soupçons de conflit d’intérêts

Vers une sanction de l’arrogance de la macronie qui croit que tout lui est dû et permis ? « L’ONG Greenpeace France a pointé un « risque évident de conflit d’intérêts », ce mardi 8 novembre. Elle a adressé un appel à la démission de la ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher, après la publication d’une enquête de Disclose et InvestigateEurope pointant des liens de ses enfants avec une entreprise dont les fonds, en lien avec une grande entreprise pétrolière, sont domiciliés en partie dans des paradis fiscaux.

« Cette révélation démontre que le gouvernement est à côté de la plaque : soit il ne réalise pas le conflit d’intérêts, soit il le minore. Dans les deux cas, la situation est grave et demande une réaction immédiate. Madame Pannier-Runacher n’est pas légitime à représenter la France à la COP27 », a souligné dans un communiqué Jean-François Julliard, directeur général de Greenpeace France.

« Non seulement la ministre n’est pas à la hauteur des enjeux de la transition énergétique, mais il devient aujourd’hui impossible de la considérer comme une interlocutrice crédible sur l’objectif affiché de sortie des énergies fossiles. Dans ces conditions, Agnès Pannier Runacher doit démissionner. »

La ministre dénonce des « allégations fausses et calomnieuses »

La Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) a ouvert ce mardi une enquête sur Agnès Pannier-Runacher, après une information de Disclose révélant que ses enfants détenaient des parts dans une société dont les fonds sont en partie domiciliés dans des paradis fiscaux.

Selon le medium d’investigation Disclose, les enfants de la ministre de la Transition énergétique sont associés de cette société française, non mentionnée sur la déclaration d’intérêts de la ministre.

La Haute autorité, qui recueille les déclarations d’intérêts et d’activités des ministres, a aussi pour rôle de scruter les possibles risques de conflits d’intérêts des ministres, et les moyens d’y remédier. Interrogée par Disclose, la ministre renvoie sur l’origine des fonds vers son père, ex-dirigeant de la société pétrolière Perenco, qui a monté la société. Elle relève aussi qu’elle n’a « pas à déclarer cette structure », puisque la loi l’oblige à déclarer ses participations directes et celles de son conjoint, mais pas celles de ses enfants.

La ministre a dénoncé mardi à l’Assemblée des « allégations fausses et calomnieuses », assurant que ce sujet n’avait « pas de lien avec [ses] fonctions de ministre »« Il n’y a donc rien de dissimulé, rien de caché », a-t-elle insisté, expliquant que les opérations visées avaient été réalisées par « le biais d’une entreprise française ».

Scandale à la COP27 : un conflit d’intérêts révélé entre la ministre de la Transition énergétique et le n°2 du pétrole

Agnès Pannier-Runacher en « situation de conflit d’intérêt » avec un grand groupe pétrolier, en pleine COP27 ?

Le « Green shipping challenge » de Pannier Runacher à la COP27, opération de blanchiment ?

En pleine COP27, on apprend que la ministre de la Transition énergétique serait liée au n°2 du pétrole en France, Perenco, détenue par la famille Perodo, l’ « un des principaux actionnaires » de Konbini, « caché derrière des sociétés opaques immatriculées au Luxembourg et aux Bahamas » . Ce, grâce à une société familiale, Arjunem, créée par son père, et liée à l’entreprise pétrolière franco-britannique Arjunem « détient plus d’1 million d’euros dans des paradis fiscaux », selon le site d’information Disclose. La ministre n’a jamais rendu ces informations publiques. Pourtant, celles-ci relèvent du conflit d’intérêt selon l’ONG anticorruption Anticor et la Haute Autorité pour la Transparence de la Vie Publique.

Arjunem : société familiale, pétrole et paradis fiscaux

Quel est le lien entre la ministre de la Transition énergétique et le n°2 du pétrole en France ? Une société familiale, créée par son père, du nom d’Arjunem, partageant des intérêts financiers avec le pétrolier Perenco. Agés de 13, 10 et 5 ans en 2016, les trois enfants d’Agnès Pannier-Runacher sont actionnaires de la société familiale, en plus d’un de leurs cousins, avec leur grand-père. Le patrimoine de plus d’un million d’euros de la société familiale « provient de fonds spéculatifs dissimulés dans des paradis fiscaux ».

Pas de conflit d’intérêt, selon la ministre. « Aucune ambiguïté » sur le fait qu’elle n’a pas à mentionner la société de ses enfants, même si elle est leur représentante légale. Il est pourtant question d’une société familiale, liée au numéro 2 du pétrole en France, et dont les fonds proviennent de paradis fiscaux. Agnès Pannier-Runacher est… ministre de la Transition énergétique de la France.

Peut-on parler d’un conflit d’intérêts entre Agnès Pannier-Runacher et Perenco, le n°2 du pétrole en France ?

« Aucun doute », selon Béatrice Guillemont, la directrice générale de l’ONG Anticor, association anticorruption française, promouvant l’éthique en politique et luttant contre la corruption et la fraude fiscale. « Cela ne fait aucun doute que la ministre est dans une situation de conflit d’intérêts », explique-t-elle à Disclose. En pleine COP27, alors que la planète brûle et que nous devons au plus vite sortir des énergies fossiles, ces révélations sont très embarrassantes pour la macronie. Lien Reddit

Une ministre de la Transition énergétique liée au numéro 2 du pétrole par une société nourrie d’argent venant de paradis fiscaux ? Une élève à bonne école de Macron – Ipésup, « boîte à après bac » – où il était son professeur…

Même son de cloche du côté de la Haute Autorité pour la Transparence de la Vie Publique (HATVP). « L’absence d’obligation déclarative ne dispense pas le responsable public de veiller à prévenir et faire cesser les situations de conflits d’intérêts qui naîtraient d’autres intérêts indirects détenus, tels que l’activité des enfants ou d’autres membres de la famille ». Si une enquête était ouverte, elle serait la 40ème affaire en macronie, selon un décompte de Mediapart. Qui a oublié les discours de Macron sur la République exemplaire ?

Le pure player Bastamag traitant de l’actualité économique, sociale et environnementale souligne que « Guatemala, Équateur, Pérou, Colombie, Tunisie, République démocratique du Congo… partout où Perenco s’implante, les controverses ne tardent pas à suivre. Avec à chaque fois les mêmes accusations : pratiques peu précautionneuses entraînant pollutions et dégradations environnementales, manque de respect des communautés locales et répression des voix critiques, absence totale de transparence financière ».

Le directeur de ce site, Ivan du Roy, reconnaît qu’au vu des thèmes abordés, de la manière de les traiter, ou même des media que Basta recommande, «on peut être classée à gauche». Et de prendre comme exemple la récente signature par Bastamag (et d’autres) d’un appel à l’accueil des migrants. Ou la publication d’articles incitant à voter contre l’extrême droite au second tour de la présidentielle de 2017. Il se dit aussi indépendant.

Ivan du Roy a demandé à son étiqueteur Libération de corriger une étisueteur citation. «Si traiter des questions sociales et écologiques en partant du point de vue des acteurs [associations, collectifs et autres fanatiques politiques] qui mènent ces combats, alors oui nous sommes d’extrême gauche»«Si s’intéresser aux questions sociales et écolos est d’extrême gauche, alors cela fait du monde.» Alors la droite, qui s’y intéresse aussi – sans être ni rétrograde, ni punitive – est également d’extrême gauche. Et inversement ?

Qu’est-ce que l’affaire McKinsey, qui éclabousse le président Macron ?

Le président Macron a méprisé les hauts-fonctionnaires français et dépensé près d’un milliard au profit d’un fraudeur fiscal américain

Le cabinet de conseil McKinsey pollue
les campagnes présidentielles 2017 et 2022 de Macron

Macron, Philippe et Caster ont déboursé près d’un milliard d’euros pour s’offrir les conseils du cabinet McKinsey, alors que celui-ci n’a pas payé d’impôts en France pendant près de 10 ans, selon un rapport du Sénat. Emmanuel Macron assume !

« Que ça aille au pénal ! » C’est le défi lancé par Macron accusé d’avoir multiplié les contrats avec des groupes privés de conseil depuis son arrivée au pouvoir. Les dépenses de conseil engagées par l’exécutif en doublon des hauts fonctionnaires ministériels et des conseillers de l’Elysée ont doublé depuis 2018, atteignant un record de plus d’un milliard d’euros en 2021. Parmi ces cabinets pour lesquels l’Etat a dépensé des sommes colossales figure McKinsey, récemment épinglé par le Sénat pour ne pas avoir payé d’impôt sur les sociétés en France entre 2011 et 2020. 

Nicolas Dupont-Aignan a ajouté à ces abus de biens publics des conflits d’intérêts

« McKinsey, qui a reçu des millions d’euros et ne paye pas d’impôts en plus en France, était conseiller de Pfizer [laboratoire de recherche et pourvoyeur de vaccins contre la covid-19], c’est le conflit d’intérêts au sommet, » a-t-il dénoncé ce mardi 29 mars sur RTL.

Le candidat Mélenchon et Les Insoumis, eux, pointent un « scandale d’Etat ».

Adrien Quatennens, coordinateur de La France insoumise (LFI), était l’invité de Dimitri Pavlenko ce jeudi 7 avril sur Europe 1. Le porte-parole du candidat d’extrême gauche Jean-Luc Mélenchon a réagi sur l’ouverture d’une enquête préliminaire par le Parquet national financier sur les cabinets de conseil, qualifiant l’affaire McKinsey de « scandale d’Etat ».

Quatre jours avant le premier tour de l’élection présidentielle, le Parquet national financier (PNF) – qui avait fermé les yeux pendant toutes ces années – a finalement ouvert une enquête pour « blanchiment aggravé de fraude fiscale » dans l’affaire des cabinets de conseil, sans que son enquête n’ait la moindre chance d’aboutir avant le second tour de la présidentielle le 24 avril, ni même avant les législatives de juin 2022. Une enquête en lien avec le recours par Macron et ses premiers ministres – méprisant les compétences de leurs propres collaborateurs – au cabinet McKinsey.

Le cabinet McKinsey tente d’embrouiller la commission sénatoriale

Pendant que la majorité présidentielle LREM à l’Assemblée détourne le regard et fait le dos rond, le cabinet McKinsey est auditionné par une commission d’enquête sénatoriale le mardi 18 janvier 2022. Un des directeurs associés du cabinet de conseil McKinsey a eu toutes les peines du monde à justifier un contrat mirobolant de 496.800 euros pour « évaluer les évolutions du métier d’enseignant » en vue d’un séminaire organisé par Blanquer, mais qui n’aura jamais lieu.

Pour justifier la somme perçue par son cabinet, Karim Tadjeddine a déclaré qu’elle avait servi à organiser un « séminaire » pour « réfléchir aux grandes tendances des évolutions du secteur de l’enseignement ». « Nous avons accompagné la DITP [Direction Interministérielle de la Transformation Publique, ndlr] dans cette réflexion. », a-t-il ajouté.

« 496 800 euros, c’est l’équivalent d’un million de masques FFP2 »

Une réponse qui n’a visiblement pas convaincu l’élue PCF de Seine-Saint-Denis, Eliane Assassi, qui a estimé que la réponse était « un peu imprécise » pour une somme aussi conséquente. « Ça a abouti à quoi, précisément ? », insiste la communiste. Ce à quoi Karim Tadjeddine jargonne qu’il s’agissait de « travaux de « benchmarking » du marché, de comparaison » des évolutions du métier d’enseignant et des systèmes éducatifs européens et de « réfléchir à des thèmes de réflexion pour la tenue d’un séminaire avec les responsables des enseignants ».

Un peu plus tard, toujours insatisfaite face à la ministre chargée de la Transformation et de la Fonction publiques Amélie de Montchalin, ministre issue de la société civile (Elf Aquitaine, ensuite Danone, puis Coca-Cola), la sénatrice a rappelé que « 496.800 euros, c’est l’équivalent de 1.600 purificateurs d’air dans 1 600 restaurants scolaires, et c’est l’équivalent d’un million de masques FFP2 qu’attendent dans l’urgence les enseignants comme l’a promis le ministre Jean-Michel Blanquer ».

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Largement partagée sur les réseaux sociaux, cette séquence montrant le conseiller de McKinsey en difficulté a beaucoup scandalisé, alors qu’une nouvelle mobilisation des enseignants était organisée le jeudi 20 janvier pour protester contre la gestion de l’épidémie dans les écoles, et que Bourriquet, Jean-Michel Blanquer, était en pleine tempête médiatique après les révélations de ses vacances à Ibiza par Mediapart.

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Depuis le début de la crise sanitaire, le cabinet de conseil McKinsey, cher au coeur du gouvernement français mais cher au portefeuille des Français depuis déjà quelques années, a engrangé plus de 13,5 millions d’euros, selon cette même Commission d’enquête sur l’influence croissante des cabinets de conseil sur les politiques publiques.

Mentant à la Commission sénatoriale, le président de McKinsey jure sous serment avoir payé des impôts en France. 

Alors comment justifier ces sommes pharaoniques et le choix de McKinsey ? 

Emmanuel Macron l’assure : lorsque des ministères sont « jour et nuit au travail », « qu’ils demandent des prestataires extérieurs pour les aider ne me choque pas ». « On a l’impression qu’il y a des combines, c’est faux (…) Aucun contrat n’est passé dans la République sans qu’il respecte la règle des marchés publics » et « que quiconque a la preuve qu’il y a manipulation mette le contrat en cause au pénal », a poursuivi le chef de l’Etat sur France 3 dimanche 27 mars. 

Présidentielle 2022 : « l’affaire McKinsey », Macron rattrapé par ses mauvaises pratiques?Ecouter le son 

Des procédures en justice engagées

Sur les soupçons de fraude fiscale, Macron a estimé que cela s’expliquait par les règles fiscales en vigueur, assurant s’être « battu » pour instaurer un impôt minimal sur les grandes entreprises qui entrera en vigueur dans les prochains mois.

Présidentielle 2022

Le ministre de l’Economie Bruno Le Maire, invité du Grand Jury sur RTL, avait également indiqué : « Nous allons nous assurer que McKinsey paie les impôts qu’il doit à la France, comme toutes les entreprises », précisant que « toutes les procédures sont déjà engagées [depuis janvier ?] par la Direction générale des finances publiques ». 

Vendredi 25 mars, les sénateurs ont saisi la justice pour « suspicion de faux témoignage » contre un dirigeant de McKinsey. De son côté, le cabinet de conseil a assuré respecter « l’ensemble des règles fiscales et sociales françaises applicables«  et dit avoir payé l’impôt sur les sociétés « les années où le cabinet a réalisé des bénéfices en France ».

Bolloré cède ses activités de logistique en Afrique à l’armateur MSC

L’ombre d’Alexis Kohler en filigrane interpelle

Leader du transport et de la logistique sur le continent africain, le groupe Bolloré a annoncé la passation d’un accord avec l’armateur italo-suisse MSC (Mediterranean Shipping Compagny), jeudi 31 mars 2022. Le montant de la vente s’élève à 5,7 milliards d’euros et concerne un large réseau de concessions portuaires, d’entrepôts et de hubs routiers et ferroviaires en Afrique.

Le réseau du groupe Bolloré Africa Logistics est très étendu. Il est présent dans plus de vingt pays sur le continent et gère des terminaux à conteneurs d’Abidjan, en Côte d’Ivoire, à Pointe-Noire, au Congo-Brazzaville, en passant par Douala, au Cameroun.Le groupe emploie 20.000 personnes et a d’ailleurs vu ses revenus bondir de 8% en 2021 pour atteindre les 2,2 milliards d’euros.

Cette annonce de vente intervient à moins de dix jours de la fin du quinquennat et à la toute fin de la période de négociations exclusives prévue entre le groupe Bolloré et MSC. L’exclusivité accordée au groupe italo-suisse, un géant mondial du transport par conteneur, mettait de côté d’autres acheteurs potentiels jusqu’au 31 mars, date de l’annonce de l’accord de vente.

Et revoilà le sulfureux Alexis Kohler, bras droit de Macron.

L’acheteur MSC appartient à la branche italienne de la famille d’Alexis Kohler, actuel secrétaire général de l’Elysée.

MSC Croisières est une société de navigation domiciliée à Genève. Son propriétaire et fondateur est Gianluigi Aponte. Elle est une filiale de MSC Crociere, appartenant à la Mediterranean Shipping Company. MSC Croisières est propriétaire du voyagiste italien Bluvacanze. 

Début mai 2018, le site révolutionnaire trotskiste Mediapart révéla que le secrétaire général de l’Elysée, Alexis Kohler, « bras droit d’Emmanuel Macron » selon L’Express et « numéro 2 » de sa campagne présidentielle de 2017, a des liens familiaux avec l’armateur italo-suisse MSC.

Or, Kohler serait intervenu entre 2010 et 2012 sur des contrats entre une filiale de MSC et le Grand port maritime du Havre (GPMH), commune dont le maire (2010-2017) fut déjà Edouard Philippe, premier ministre de Macron, alors qu’il était sous-directeur de l’Agence des participations de l’Etat (APE) et siégeait au conseil de surveillance de GPMH. L’association Anticor déposa une plainte fin mai 2018 auprès du Parquet national financier (PNF) pour « prise illégale d’intérêts », « trafic d’influence » et « corruption passive ». Selon l’Elysée, cette plainte reposerait sur « des soupçons totalement infondés jetés sur lui à l’évidence en raison de ses fonctions ». Alexis Kohler n’a aucune fonction chez MSC, et toujours selon l’Elysée, Alexis Kohler a toujours déclaré ses liens familiaux avec MSC, évitant de participer aux décisions concernant cette société, et sa hiérarchie a veillé à un éventuel conflit d’intérêt dans « toutes les fonctions qu’il a occupées à l’Agence des participations de l’Etat, à Bercy et à l’Elysée ». Ces déclarations partisanes n’anéantissent en rien les soupçons.

La séparation des pouvoirs a été mise à mal. Mais l’affaire avait été classée sans suite en août 2019. Le secrétaire général de l’Elysée et ex-directeur de cabinet du ministre de l’Economie devenu président. Ke mondialiste Alexis Kohler est pourtant un cousin de Gianluigi Aponte, le propriétaire de MSC…

Soupçons de deal entre Macron-Kohler et Bolloré (CNews et Havas)

Mediterranean Shipping Company, basé à Genève, est donc la propriété de le famille italienne de Kohler. Le groupe a notamment des activités dans les croisières touristiques. Avec plus de 100.000 employés, MSC gère déjà des terminaux portuaires à Singapour, Rotterdam et Long Beach en Californie. Un poids lourd du secteur qui va donc dessiner un nouveau paysage portuaire en Afrique. Qui va y gagner, qui va y perdre entre Lomé, où il était déjà présent, Douala, Abidjan, Dakar, Luanda, et bien d’autres, dans un contexte de dérèglement commercial mondial et de crise de l’approvisionnement liée à la guerre en Ukraine ?

Cette vente ne sera finalisée qu’à l’été 2023 et elle est soumise à l’obtention de certaines autorisations, notamment celle de l’Autorité française de la concurrence, instance « indépendante » qui veille au respect des passations du marché. Mais aussi et surtout l’autorisation des pays où se trouvent les infrastructures du groupe. Indépendante, mais présidée par Benoît Cœuré qui, depuis avril 2020, était missionné par le premier ministre français pour présider le comité chargé de veiller au suivi de la mise en œuvre et à l’évaluation des mesures de soutien financier aux entreprises confrontées à l’épidémie de Covid-19. De 2021 à janvier 2022, il fut président du comité d’évaluation de France Relance annoncé par Macron lors de son allocution du 14 juillet 2020.

Le très florissant groupe Bolloré programme des investissements de plus en plus coûteux dans une concurrence grandissante, celle des opérateurs chinois. Et cette vente traîne aussi dzns son silkage une odeur de scandale ; le groupe Bolloré se trouve au cœur d’une affaire de corruption au Togo et en Guinée pour laquelle le groupe a accepté de payer une amende de 12 millions d’euros à la justice française.

Le groupe Bolloré a aussi indiqué conserver certaines de ses activités sur le continent africain, particulièrement via des investissements dans la communication, le divertissement ou encore l’édition.

Alexis Kohler, la doublure du président en campagne

Gironde: un député élu LREM visé par une nouvelle enquête pour « harcèlement »

Ex-membre du PS et de LT, recueilli par Horizons de Philippe, Benoît Simian ne se retient pas.

Déjà renvoyé en correctionnelle pour « harcèlement » psychologique contre sa compagne, le député de Gironde, ex-La République en Marche (LREM), Benoît Simian, qui a migré à Libertés et Territoires, est inquiété par une nouvelle enquête après des accusations similaires portées par l’une de ses collaboratrices, a-t-on appris ce jeudi auprès du Parquet de Bordeaux et du député.

Signalement du déontologue de l’Assemblée

Cette enquête du représentant du gouvernement à Bordeaux est ouverte sur  » signalement émanant du déontologue de l’Assemblée nationale et visant le député Benoît Simian pour des faits de harcèlement« , confirmant une information dévoilée par le site révolutionnaire trotskiste Mediapart.

« Les investigations auront vocation à déterminer si cette qualification est juridiquement recevable ou s’il convient de l’affiner si les faits étaient établis », a ajouté le Parquet.

Selon Mediapart, l’élu de 38 ans aurait notamment contraint sa collaboratrice à dormir dans la même chambre que lui et multiplié les messages intimes entre septembre 2020 et janvier 2021, entraînant la saisine, par celle-ci, du déontologue de l’Assemblée, en fait une femme, le professeur Agnès Roblot-Troizier, déjà saisie lors de l’affaire Gilles Le Gendre, député LREM et président du groupe présidentiel à l’Assemblée nationale. soupçonné de conflit d’intérêts lors de la prise de fonction de son épouse à la très lucrative, et généreuse, Française des Jeux.

L’enquête débutant, la victime présumée n’avait pas encore été entendue mercredi soir, a ajouté le Parquet.

« Je m’en remets à la justice de mon pays, ne comptez pas sur moi pour alimenter les polémiques », a réagi Benoît Simian, jeudi matin.

Procès en mars pour « harcèlement » de son ex -compagne

Dans une autre affaire, le député, affilié aujourd’hui au groupe Horizons crée par Edouard Philippe, sera jugé, le 24 mars à Bordeaux, pour « harcèlement », à la suite d’agissements dénoncés par son épouse, dans le cadre d’une procédure de divorce houleuse.

Ce dossier est lié à une procédure de divorce « hautement contentieuse » avec des « plaintes croisées », selon une source proche du dossier.

Les élus du Grand Lyon n’en peuvent plus du président EELV

« Métropole de Lyon : et si on arrêtait la casse? »: un appel au secours

Bruno Bernard et
Grégory Doucet 
font la paire et se rendent insupportables

44 maires de la Métropole de Lyon, ainsi que des conseillers métropolitains et municipaux, dénoncent « un exécutif sûr de lui-même, qui agit pour des intérêts partisans et une vision dogmatique sans chercher à comprendre les besoins réels des habitants et les attentes des populations de nos communes ». 

La tribune (JDD)

« La Métropole de Lyon, créée par la loi MAPTAM en 2015 et présentée comme ‘l’avant-garde de la métropolisation’ se révèle être un colosse aux pieds d’argile, une entité désincarnée sans lien avec les territoires qui la composent, oubliant son histoire et son contrat originel. Nous, maires et élus de la Métropole de Lyon et de ses 59 communes, dénonçons le mépris de Bruno Bernard [entrepreneur de 50 ans qui a fait fortune dans le désamiantage, ex-socialiste et fils d’un proche de François Mitterrand], président de la Métropole, et de son exécutif, qui est symptomatique d’une collectivité déséquilibrée, construite à l’envers, dont le modèle institutionnel incite à une gouvernance aveugle et verticale contre les communes et sans les citoyens.

Un ‘modèle lyonnais’, vraiment?

Bruno Bernard le 2 juillet 2020 lors de son élection à la Métropole de Lyon.
« Népotisme » à l’envers:
il a placé son oncle maternel François Thévenieau à la tête du bailleur social Grand Lyon Habitat (GLH):
« dissimulation, conflit d’intérêts et prise illégale d’intérêts »

La Métropole de Lyon, collectivité territoriale à statut particulier unique en France, est souvent présentée par ses thuriféraires comme inéluctable, car elle serait l’incarnation institutionnelle du fait métropolitain, irrévocable et irréversible.

Pourtant, à Lyon comme ailleurs, le phénomène de métropolisation génère de dangereux déséquilibres sur le plan démocratique, territorial, social et environnemental. Il a pour conséquence directe la fragmentation des territoires entre ces pôles bien accrochés aux dynamiques de la mondialisation et de vastes étendues rurales ou périurbaines où le sentiment qui domine est celui de la relégation et de l’exclusion.

Dans ce contexte, le singulier et inabouti ‘modèle lyonnais’ a tout du contre-exemple : au prétexte d’une mise en adéquation du fait institutionnel avec le fait urbain, il constitue une soumission à cette métropolisation dont les prétendues vertus sont depuis longtemps décriées.

Le président de la Métropole est devenu le parangon d’une gouvernance métropolitaine ultra-verticale, ultra-centralisée et ultra-segmentée à mille lieues des élus municipaux et des citoyens

En raison du nouveau mode de scrutin inauguré en 2020 pour les élections métropolitaines à Lyon, seulement 22 maires sur 59 sont également conseillers métropolitains. La Conférence métropolitaine, qui rassemble les 59 maires (ainsi que les maires d’arrondissement), n’est quant à elle qu’une instance consultative – souvent le réceptacle d’informations descendantes de la part de l’exécutif métropolitain. Or, la dilution progressive et à bas bruit des communes par la confiscation des pouvoirs aux maires et des compétences aux municipalités ne peut conduire à terme qu’au déracinement de cette Métropole.

En vérité, la Métropole de Lyon évolue à contre-courant de la volonté des citoyens pour qui les communes constituent l’espace démocratique le plus authentique, voire le dernier berceau de la citoyenneté active. A vouloir laminer les communes qui ont construit cette Métropole pendant plus de 40 ans, à vouloir déposséder les élus municipaux de tout moyen d’action, alors même que les maires sont souvent les derniers relais d’une République qui s’étiole, c’est la démocratie de proximité que l’on atteint. Car nos concitoyens sont bien loin de cette collectivité aux compétences exorbitantes construite en antichambre.

Bruno Bernard, EELV, président fossoyeur de la Métropole de Lyon?

D’autant plus que les belles promesses de campagne sur le renforcement de la place du citoyen métropolitain se sont envolées dans les limbes d’un début de mandat qui ne cesse d’imposer des dogmes au lieu de consulter, débattre et bâtir des compromis. Les nombreuses déclarations de Bruno Bernard où il exprime tout son dédain pour les maires ne viennent qu’alimenter ce constat.

Le président de la Métropole est devenu le parangon d’une gouvernance métropolitaine ultra-verticale, ultra-centralisée et ultra-segmentée à mille lieues des élus municipaux et des citoyens. La gestion de la Métropole est le fait d’un exécutif sûr de lui-même, qui agit pour des intérêts partisans et une vision dogmatique sans chercher à comprendre les besoins réels des habitants et les attentes des populations de nos communes.

Cela demande de renverser la logique de la gouvernance centralisée et autoritaire qui nous est imposée. Cela réclame de réancrer la collectivité dans ses territoires en faisant confiance aux maires

Les exemples sont aujourd’hui légion de cette Métropole qui se construit au détriment de ses communes et de ses habitants : zone à faibles émissions (ZFE) qui risque de devenir une zone à forte exclusion tant elle se construit à rebours de tout principe de justice sociale ; mise en place à marche forcée d’une régie de l’eau avec un vrai risque d’augmentation des tarifs pour les usagers ; révision majeure du PLU-H déguisée en modification qui risque de limiter le développement économique ; abandon des projets de nouveaux métros pour imposer la construction de téléphériques refusés par les territoires concernés…

A cela s’ajoutent les coups portés aux communes pour leur retirer des capacités financières : baisse des budgets de voirie de proximité qui permettaient de financer des aménagements et des équipements du quotidien à l’usage des habitants, refus de prendre en compte les projets portés par les maires sur leurs communes dans la programmation pluriannuelle d’investissements métropolitains…

Un appel pour une Métropole des communes et des citoyens

Face à ces constats, nous, maires et élus de la Métropole de Lyon, lançons solennellement un appel afin d’éviter que le contrat léonin infligé aux communes ne conduise au démantèlement de cette Métropole devenue un monstre technocratique : arrêtons la casse!

D’abord, mettons réellement et dès aujourd’hui la Métropole au service des communes et de leurs habitants. Cela demande de renverser la logique de la gouvernance centralisée et autoritaire qui nous est imposée. Cela réclame de réancrer la collectivité dans ses territoires en faisant confiance aux maires.

Ensuite, bâtissons dans la durée une Métropole des communes et des citoyens en révisant au plus vite la loi MAPTAM, pour inverser la vapeur et réinsuffler de la proximité. »

Les signataires

Maires de la Métropole de Lyon :

ARAUJO Olivier, Maire de Charly – BARRAL Guy, Maire de Solaize – BARGE Lucien, Maire de Jonage – BERRUCAZ Gérard, Maire de Fleurieu-sur-Saône – BLACHE Pascal, Maire du 6e arrondissement de Lyon – BREAUD Jérémie, Maire de Bron – CALVEL Jean-Pierre, Maire de Sathonay-Village – CARDONA Corinne, Maire de Poleymieux-au-Mont-d’Or – CHADIER Sandrine, Maire de Craponne – CHARMOT Pascal, Maire de Tassin-la-Demi-Lune – CHIPIER Yves, Maire de Albigny-sur-Saône – COCHET Philippe, Maire de Caluire-et-Cuire et Président du groupe Rassemblement de la droite, du centre et de la société civile à la Métropole de Lyon – COHEN Claude, Maire de Mions – CRETENET Didier, Maire de Saint-Genis-les-Ollières – DAVID Pascal, Maire de Quincieux DECHAMPS Véronique, Maire de la Mulatière – ENDERLIN Angélique, Maire de Cailloux-sur-Fontaines – EYMARD Gérald, Maire de Charbonnières-les-Bains – FAUTRA Laurence, Maire de Décines-Charpieu – FOURNILLON Rose-France, Maire de Dardilly – GASCON Gilles, Maire de Saint-Priest – GERMAIN Alain, Maire de Collonges-au-Mont-d’Or – GOUVERNEYRE Pierre, Maire de Curis-au-Mont-d’Or – GUILLOT Patrick, Maire de Saint-Cyr-au-Mont-d’Or – MATHIEU Marie-Hélène, Maire de Saint-Didier-au-Mont-d’Or – MICHEL Sébastien, Maire d’Ecully – MILLET Marylène, Maire de Saint-Genis-Laval – MONNIER Damien, Maire de Sathonay-Camp – MOROGE Jérôme, Maire de Pierre-Bénite – ODO Xavier, Maire de Grigny – OLIVER Pierre, Maire du 2e arrondissement de Lyon – PILLON Gilles, Maire de La-Tour-Salvagny – POULAIN Virginie, Maire de Fontaines-Saint-Martin – POUZERGUE Clotilde, Maire d’Oullins – POUZOL Thierry, Maire de Fontaines-sur-Saône ­— QUINIOU Christophe, Maire de Meyzieu – RANTONNET Michel, Maire de Francheville – SARSELLI Véronique, Maire de Sainte-Foy-lès-Lyon – SUCHET Gilbert, Maire de Montanay — VERGIAT Eric, Maire de Rochetaillée-sur-Saône – VERON Patrick, Maire de Couzon-au-Mont-d’Or – VINCENDET Alexandre, Maire de Rillieux-la-Pape – VINCENT Max, Maire de Limonest – VUILLEMARD Julien, Maire de Vernaison

Conseillers métropolitains : 

ASTI-LAPERRIERE Florence, Val de Saône – BRAMET-REYNAUD Nathalie, Porte des Alpes – COIN Gisèle, Val de Saône – CORSALE Doriane, Porte des Alpes – CRESPY Chantal, Plateau Nord-Caluire – CROIZIER Laurence, Lyon-Nord – DUPUY Catherine, Plateau Nord-Caluire –  FONTANGES Séverine, Ouest – EL FALOUSSI Nadia, Porte des Alpes – FONTAINE Myriam, Plateau Nord-Caluire – GIRARD Christophe, Portes du Sud – GRIVEL Marc, Val de Saône, Président du groupe Synergies Métropole à la Métropole de Lyon – LASSAGNE Lionel, Lyon-Nord – NACHURY Dominique, Lyon-Nord –MARGUIN Christophe, Lyon-Nord – MONE Jean, Ouest – PETIT Gaël, Plateau Nord-Caluire – SAINT-CYR Maryline, Val de Saône – SEGUIN Luc, Ouest – SELLES Jean-Jacques, Rhône-Amont – SMATI Julien, Plateau Nord-Caluire – UHLRICH Yves-Marie, Val de Saône

Conseillers municipaux :

ABDELMOUMENE Lahcene, La Mulatière — ACQUAVIVA Caroline, Tassin-la-Demi-Lune – ALLEGRANTI Gilles, ALLIER Bénédicte, Cailloux-sur-Fontaines – Cailloux-sur-Fontaines  – AMBARD Christian, Oullins – AMBLARD Jean-Lionel, Dardilly – AMIROUCHE Loubna, Vernaison – ANDRIES Nicolas, Mions – ARGANS Anne-France, Oullins – AUBERT Monique, Mions – AUDEMARD Patrick, Quincieux – AZIZ-GUILLEMOT Martine, Montanay – BADINO Aimé, Rillieux-la-Pape – BALANCHE Fabrice, Caluire-et-Cuire – BARBIERO Cédric, Oullins – BARLET Jean-Pierre, Montanay – BARON Frédéric, Couzon-au-Mont-d’Or – BATAL Camille, Saint-Genis-Laval – BAUDELOT Jean-Paul, Fontaines-Saint-Martin – BAUMANN Estelle, Cailloux-sur-Fontaines – BASSET Claude, Saint-Didier-au-Mont-d’Or – BECQUER Géraldine, Vernaison – BEJEAN Jacky, Saint-Genis-Laval – BELLAT Chantal, Fontaines-Saint-Martin – BELATTAR Nora, Pierre-Bénite – BELLABAS Tassadit, Oullins – BELMONT Sandrine, Pierre-Bénite – BENEZEEH Véronique, Montanay – BENGUIGUI Thomas, Craponne – BERARD Françoise, Saint-Genis-Laval — BERER Sylvie, Dardilly – BERGERET Pierre, Tassin-la-Demi-Lune – BERGET Jean-Claude, Vernaison – BERNARD Arlette, Limonest – BERNARD Céline, Mions – BERNARD Jean-Michel, Collonges-au-Mont-d’Or – BERNARD Rolande, Vernaison – BERNIER Martine, Saint-Genis-les-Ollières – BERRUYER Aline, Mions – BERTHET Sandrine, Bron – BERUJON Xavier, Rillieux-la-Pape – BEYNAT-VRAY Christine, Couzon-au-Mont-d’Or – BEZZAYER Aicha, Saint-Genis-Laval – BIDON Gilles, Sathonay-Village – BIETRIX Carole, Rillieux-la-Pape – BIGOT Marc, Saint-Cyr-au-Mont-d’Or – BILLA Jeanne, Caluire-et-Cuire – BLACHERE Sophie, Caluire-et-Cuire – BLANCHIN Jacques, Tassin-la-Demi-Lune – BOGNARD Virginie, Saint-Didier-au-Mont-d’Or – BOISSIER Marine, Pierre-Bénite – BONNET Frédérique, Fontaines-Saint-Martin – BONTEMPS Marlène, Pierre-Bénite – BOUCHER Yannick, Fontaines-Saint-Martin – BOUDOYAN Stella, Poleymieux-au-Mont-d’Or – BOULARD Valérie, Bron – BOULAY Christine, Tassin-la-Demi-Lune – BOURGOGNON Henri, Tassin-la-Demi-Lune – BOURGUIGNON Mickael, Cailloux-sur-Fontaines – BOUVARD Eric, Montanay – BOUVIER Françoise, Saint-Genis-les-Ollières – BOUVIER Ghislaine, Tassin-la-Demi-Lune – BRAC DE LA PERRIERE Maude, Caluire-et-Cuire – BRUNET Grégory, Bron – BRUNNETON Christophe, Neuville-sur-Saône – BROSSARD Yves, Cailloux-sur-Fontaines – BRUNET Evelyne, Bron – BRUYERE Marie-Danielle, Vénissieux – CADET Jean-Louis, Cailloux-sur-Fontaines – CADILLAT Michel, Tassin-la-Demi-Lune – CAILLET Anaelle, Oullins – CARNEVALI Johnny, Pierre-Bénite — CARTIER Jacques, Collonges-au-Mont-d’Or – CAMPOS Marie-Claude, Rillieux-la-Pape – CANTON Valérie, Cailloux-sur-Fontaines – CARUSO Dominique, Vernaison – CHAIGNE Caroline, Vernaison – CHAIZE Marjorie, Pierre-Bénite – CHALAND Christine, Oullins – CHANDIA Patricia, Caluire-et-Cuire – CHAMBRAGNE Alain, Mions – CHAMPIER Jacques, Bron – CHAMPION Jacques, Craponne – CHAPON Eliane, CHAPON Marie-Aude, Craponne – Pierre-Bénite – CHARPENAY Corinne, Montanay – CHARPENTIER Marie-Catherine, Tassin-la-Demi-Lune – CHARVET Gilbert, Rillieux-la-Pape – CHATANAY Gaelle, Cailloux-sur-Fontaines – CHEVIAKOFF Ludovic, Saint-Genis-les-Ollières – CHEZE Rudya, Craponne – CIAPPARA Patrick, Caluire-et-Cuire – CISTERNINO Corine, Craponne – CHARRIER Isabelle, Tassin-la-Demi-Lune – CLAUDE Jean-Louis, Oullins – CARTIER Jacques, Collonges-au-Mont-d’Or – COCHARD Jean-Pierre, Saint-Genis-les-Ollières – COLLIOT Sabine, Fontaines-Saint-Martin – COMBET Karine, Craponne – COMBET Philippe, Montanay – COMTE Sandrine, Pierre-Bénite – CONTREL Nathalie, Tassin-la-Demi-Lune — CONVARD Gilbert, Alibigny-sur-Saône – CORDIER Josée, Mions – CORRENT Laure, Caluire-et-Cuire – COUEDEL Thierry, Saint-Genis-les-Ollières – COUTEAU Philippe, Poleymieux-au-Mont-d’Or – COUTURIER Damien, Caluire-et-Cuire – COTON Isabelle,  Caluire-et-Cuire – CRETIN Rémy, Montanay – CUSSET Françoise, Cailloux-sur-Fontaines – CUZIN Sandrine, Tassin-la-Demi-Lune – DANDOY Bruno, Saint-Genis-Laval  – DEBORDE Guillemette, Neuville-sur-Saône – DECQ-CAILLET, Dominique, Dardilly – DE LA CRUZ Philippe, Rillieux-la-Pape – DELORME Clément, Oullins – DEL PINO Laure, Caluire-et-Cuire – DEL VECHIO Philippe, Saint-Cyr-au-Mont-d’Or – DE MARINIS Denis, Albigny-sur-Saône – DEMOND Anne, Pierre-Bénite – DE PEYRONNET, Cailloux-sur-Fontaines – DESCHODT Philippe, Saint-Didier-au-Mont-d’Or – DESMET Brigitte, Rillieux-la-Pape – DEYGAS François, Caluire-et-Cuire – DIALO Mamadou-Diang, Caluire-et-Cuire – DONABEDIAN Grégory Limonest – DOMINGUEZ Marysa, Pierre-Bénite – DOSIMONT françoi DREVET Nicole, Cailloux-sur-Fontaines – DRIDI Oihuba, Pierre-Bénite – DUCHAMPS Laurence, Oullins – DUCHAMP Thierry, Pierre-Bénite – DUPERRIER Jean-Luc, Dardilly – DUPOIZAT Joffrey, Saint-Genis-les-Ollières – DURANTET Florence, Limonest – DUSSON Nicolas, Fontaines-Saint-Martin – EFFANTIN Brigitte, Rillieux-la-Pape – EL – ESCOFFIER Michel, Montanay – FARGIER Jean-François, Dardilly – FAURE Patrick, Saint-Genis-Laval – FERRARELLI Stéphane, Curis-au-Mont-d’Or – FIARD Cyrille, Quincieux – FILLOT Etienne, Saint-Genis-Laval – FONTVIELLE Anne-Bénédicte, Mions – FOULON Emmanuelle, Saint-Cyr-au-Mont-d’Or – FORNELLI Marc, Rillieux-la-Pape – FRANCILLON Patrick, Dardilly – FRATINI Estelle, Montanay – FRIOLL Sonia, Caluire-et-Cuire – GARRIGOU Christine, Tassin-la-Demi-Lune – GAUTIER Eric, Tassin-la-Demi-Lune – GASPAROUX Laura, Craponne – GAVAULT Yves, Saint-Genis-Laval – GAY François, Limonest – GEIST Anne Marie, Quincieux – GEOFFRAY Cédric, Montanay – GERBEAUX Pierre-Damien, Caluire-et-Cuire – GIROUX Aude, Dardilly – GOIRARD Geoffrey, Montanay – GOLBERY Marcel, Pierre-Bénite –  GONNET Vincent, Quincieux – GONZALEZ Stéphane, Saint-Genis-Laval – GOYER Éveline, Caluire-et-Cuire – GRANDSERRE Sonia, Bron – GRENIER Fouade, Mions – GUCHER Pascal, Saint-Genis-les-Ollières – GUIGUET Julien, Mions – GUENEAU Fabienne, Limonest – GUERIN Cédric, Caluire-et-Cuire – GUGLIELMI Fabienne, Caluire-et-Cuire – GUILLEMAN David, Oulins – GUILLEMIN Sandrine, Oullins – GUINARD Michel, Saint-Cyr-au-Mont-d’Or – GUINET Philippe, Curis-au-Mont-d’Or – GUY Bernadette, Rillieux-la-Pape – HACHANI Yohann, Tassin-la-Demi-Lune – HALLONET-VAISMAN Sandrine, Oullins – HAMZAOUIA Hamzaoui, Caluire-et-Cuire – HEMON Julien, Mions – HORNERO Nathalie, Mions – HORNUS David, Saint-Genis-Laval – HUSSON Serge,  Tassin-la-Demi-Lune – HYVERNAT Frédéric, Oullins – JAENGER Michel, Curis-au-Mont-d’Or – JAMAI Driss, Rillieux-la-Pape – JAMET Muriel, Albigny-sur-Saône – JARRIN Michel, Cailloux-sur-Fontaines – JAMBON Anne-Sophie, Saint-Genis-les-Ollières – JEANNIN Pierrick, Tassin-la-Demi-Lune – JEANPETIT Laure, Fontaines-Saint-Martin – JELEFF Michèle, Tassin-la-Demi-Lune – JOINT Bastien, Caluire-et-Cuire – JOLLY Adrienne, La Mulatière — JOLLY François, Poleymieux-au-Mont-d’Or – JOUBERT Frédéric, Caluire-et-Cuire – JOUFFROY Julie, Cailloux-sur-Fontaines – JUENET Nicolas, Caluire-et-Cuire – JUTTET Robert, JARRIN Michel, Cailloux-sur-Fontaines – KALITA Matthieu, Tassin-la-Demi-Lune – KIRASSIAN Françoise, Bron – KLINGELSCHMITT Amélie, Genay – KOSMAN Jessy, Vernaison — KRIEF Geoffroy, Caluire-et-Cuire – LABOR Gérard, Rillieux-la-Pape –  LAFORET Catherine, Saint-Didier-au-Mont-d’Or – LAFAURIE Serge, Saint-Genis-les-Ollières – LANG Jean, Mions – LANGIN Patrice, Pierre-Bénite – LARGE Dominique, Pierre-Bénite – LASSALLE Marielle, Saint-Didier-au-Mont-d’Or – LASAYGUES Frédérique, Craponne – LAUGIER Monique, Saint-Cyr-au-Mont-d’Or – LAULAGNET Bernard, Albigny-sur-Saône – LAURENT Laure, Saint-Genis-Laval – LAURIERE Christian, Saint-Cyr-au-Mont-d’Or – LAVERGNE Richard, Couzon-au-Montd’Or – LECLERC Claude, Rillieux-la-Pape – LECLERE Marion, Pierre-Bénite – LECOUPEAU Richard, Cailloux-sur-Fontaines – LEGER Audrey, Mions – LETARD Camille, Dardilly – LEVEL Bernard, Vernaison – LIETSH Séverine, Montanay – LEYRELOUP Philippe, Albigny-sur-Saône – LINARES Chrystèle, Caluire-et-Cuire – LINOSSIER Claudie, Mions – LOSKA Frédérique, Dardilly — LUCAS Karine, Couzon-au-Mont-d’Or – LYONNET Germain, Quincieux – MADAMOUR Bertrand, Saint-Didier-au-Mont-d’Or – MAGLIANO René, Bron – MAGOUTIER Jean-Louis, Craponne – MAJDALANI Roger, Pierre-Bénite – MAINAND Isabelle, Caluire-et-Cuire – MANINI Fabien, Caluire-et-Cuire – MARCASSE Laurence, Francheville – MAROLLEAU Céline, Saint-Genis-Laval – MASSON Michel, Vernaison – MATHIAS Anne-Laure, Poleymieux-au-Mont-d’Or – MANTIONE Frédérique, Rillieux-la-Pape – MARQUES Antonio, Limonest – MATTER Vincent, Rillieux-la-Pape – MAURICE Sylvie, Saint-Cyr-au-Mont-d’Or – MBOUNI Lévana, Pierre-Bénite – MEKSI Nazek, La Mulatière – MEUNIER Jacky, Mions – MICHAUD Alban, La Mulatière — MICHEL Jean-Bernard, Poleymieux-au-Mont-d’Or – MICHON Laurent, Caluire-et-Cuire – MONGE Michel, Craponne – MONNET Marie-Claude, Rillieux-la-Pape– MONTOYA Marc-Antoine, Tassin-la-Demi-Lune – de MONTRICHARD Armand-Louis, Couzon-au-Mont-d’Or – MOREAU Sébastien, Fontaines-Saint-Martin – MORVAN Maria, Vernaison – MOREAU Yvain, Mions – MORILLON Evelyne, Craponne – MORTREUX Laurent, Rillieux-la-Pape – MOUNIER Dominique, La Mulatière — MUREAU Michèle, Quincieux – NEVEUX Piere, Montanay – NICOLAS Philippe, Curis-au-Mont-d’Or – PACCAUD Mickael, Mions – PAGET Bernard, Dardilly — PAGNARD Sébastien, Albigny-sur-Saône – PAGUE Thomas, Albigny-sur-Saône – PALLUY Jacqueline, Bron – PAOLI Solange, Saint-Genis-les-Ollières – PARENTHOEN Yannick, Tassin-la-Demi-Lune – PASSOT Frédéric, Vénissieux – PASTUREL Anne, Oullins – PATIN Elodie, Quincieux – PAYS Jean-Luc, Pierre-Bénite – PECHART Katia, Tassin-la-Demi-Lune – PEREZ Martine, Saint-Genis-les-Ollières – PERRIAND Michèle, Vernaison – PERSIANI Coralie, Montanay – PETITGRAND Gérald, Rillieux-la-Pape– PEYROUX Jean-François, Craponne – PICARD Frédéric, Cailloux-sur-Fontaines – PIQUET-GAUTHIER, Marie-Laure, Oullins – PINCEEL Véronique, Quincieux – PLASSARD Christiane, Oullins – PICHAT Nicole, Montanay – POCHON Michel, Vernaison – POIRIER Jean-Luc, Curis-au-Mont-d’Or – POIZAT Françoise, Rillieux-la-Pape – PROTHERY Franck, Caluire-et-Cuire – PROTON Louis, Oullins – PUECH Fabienne, Cailloux-sur-Fontaines – RADIX Marie-Aline, Rillieux-la-Pape – REBOTIER Béatrice, Limonest – RENET Shirley, Quincieux — de REPAIRE Yann-Yves, Pierre-Bénite – RIBAS Rémy, Fontaines-Saint-Martin – RIO Jean-Baptiste, Tassin-la-Demi-Lune – RIOU Evelyne, Poleymieux-au-Mont-d’Or – RIPPE Hervé, Quincieux – ROBIC Muriel, Bron – ROCHE Joelle, Saint-Genis-les-Ollières – ROLLET Pascal, Fontaines-Saint-Martin – ROS Jacques, Pierre-Bénite – RUFFIN Lionel, Pierre-Bénite – VERNAY Cassandre, Caluire-et-Cuire – VIGNON Serge, Saint-Genis-les-Ollières – SABATIER Yvan, La Mulatière — SAPONARA Jean-Michel, Mions – SAUNIER Thierry, Albigny-sur-Saône – SEBASTIEN Max, Pierre-Bénite – SEGOUFFIN Daniel, Vernaison – SEGRETAIN Bertrand, Oullins – SCHREINEMACHER Florence, Dardilly –SCHMIDT Philippe, Sainte-Foy-les-Lyon – SCUTZ Claire, Tassin-la-Demi-Lune – SEVE Christelle, Rillieux-la-Pape– SEYS Jean-Marc, Fontaines-Saint-Martin – SIMANIVA Sylvie, Rillieux-la-Pape – SINAY Dominique, Saint-Genis-les-Ollières – SIX Philippe, Saint-Didier-au-Mont-d’Or – SOUCHON Philippe, Oullins – STRUB Arnold, La Mulatière — TABBOUBI, Ahlame, Pierre-Bénite – TAKI Abdelaziz, Caluire-et-Cuire – TARGE Alexandre, La Mulatière — TERREL Anne, Rillieux-la-Pape – THEVENOT Robert, Caluire-et-Cuire – THOMAS Isabelle, Saint-Didier-au-Mont-d’Or– THOMMEGAY David, Couzon-au-Mont d’Or – TOLLET Côme, Caluire-et-Cuire – TOURI Ikrame, Saint-Genis-Laval – TOUTAIN Nicolas, Cailloux-sur-Fontaines – TRANCHARD Georges, Oullins – THEVENIN Yves, Vernaison – TRIFUNOVIC Radomir, Mions – TUR Patrick, Mions – TURCANO-DUROUSSET Chantal, Oullins – VALLON DAUVERGNE Patricia, Oulins – VENTURIN Marie-Hélène, Curis-au-Mont-d’Or – de UFFREDI Sabrina, Tassin-la-Demi-Lune — VERDILLON Didier, Saint-Didier-au-Mont-d’Or – VERZIER Jacques, Saint-Didier-au-Mont-d’Or – VIDAL Patrick, Cailloux-sur-Fontaines – WATRELOT Françoise, Limonest – WEBANCK Viviane, Caluire-et-Cuire – YOGO Albert, Bron

LES

Dupond-Moretti mis en examen: Urvoas ne donne pas cher de son avenir au gouvernement

Urvoas avait été le premier ministre de la Justice mis en examen sous la Ve

Jean-Jacques Urvoas a été ministre de la Justice de 2016 à 2017.
Le socialiste Jean-Jacques Urvoas a été ministre de la Justice de François Hollande de 2016 à 2017.

Sur Europe 1, l’ancien ministre de la Justice Jean-Jacques Urvoas est revenu sur la mise en examen de l’actuel garde des Sceaux Eric Dupond-Moretti pour des soupçons de conflits d’intérêts. Pour lui, le ministre n’est pas obligé de démissionner, mais son maintien en poste va le mettre dans une position très inconfortable politiquement. 

Entretien

Mis en examen pour des soupçons de conflits d’intérêts, Eric Dupond-Moretti va-t-il pouvoir rester au gouvernement ? Si, selon la formule consacrée, le ministre de la Justice garde « toute la confiance » du premier ministre Jean Castex, les appels à la démission du garde des Sceaux se multiplient. Invité d’Europe 1 samedi 17, un de ses prédécesseurs à la Chancellerie, Jean-Jacques Urvoas, rappelle qu’Eric Dupond-Moretti peut légalement tout à fait rester en poste. Mais il estime que sa position est désormais très délicate, ce qui pourrait venir perturber son action au gouvernement. 

Mis en examen, Eric Dupond-Moretti peut-il rester garde des Sceaux ?

« Rien n’oblige » Eric Dupond Moretti à démissionner, assure Jean-Jacques Urvoas, « et qu’il n’en ait pas l’intention, ça peut se comprendre ». D’ailleurs, rappelle-t-il, « la mise en examen n’est pas une reconnaissance de culpabilité » [elle est toutefois l’indication que les soupçons sont étayés]. Et de rappeler le cas de l’ex-ministre Eric Woerth, lui aussi suspecté de prise illégale d’intérêt, à la différence qu’il n’était pas ministre de la Justice poursuivi par la Justice: lors de l’affaire de l’hippodrome de Chantilly, il était ministre du Travail. « Au bout de quelques mois d’analyse, le juge [de la CJR] avait conclu à un non-lieu, » précise-t-il.

Un ministre à « la parole affaiblie »

Reste que le maintien de l’ex-avocat au gouvernement « le met dans une situation délicate », souligne Jean-Jacques Urvoas, pour qui le garde des Sceaux va se retrouver dans une « position très inconfortable », notamment à partir de la rentrée, où plusieurs importants rendez-vous politiques l’attendent. « En septembre, il est devant le Sénat pour défendre le projet de loi sur la confiance dans l’institution judiciaire. Après ce dossier, il a un autre texte qui est le projet de loi sur l’irresponsabilité pénale. Et, si cela ne suffisait pas, il y a en plus les Etats généraux de la Justice que le président de la République a annoncé[s] pour l’automne. »

Lors de cette dernière échéance, Eric Dupond-Moretti aura notamment pour interlocuteur « le procureur général de la Cour de cassation [François Molins, depuis octobre 2018], celui-là même qui l’accuse devant la Cour de justice de la République », rappelle-t-il encore. Et de conclure : « Je ne sais si le ministre saura faire la distinction entre le justiciable qu’il est et le ministre qu’il continue à vouloir être. » 

Au vu de cette situation, « sa position est évidemment inconfortable, et je pense que son avenir est incertain », analyse Jean-Jacques Urvoas. Aussi, pour lui, Eric Dupond-Moretti est aujourd’hui « un atout plus faible qu’il ne l’était il y a un an » pour Emmanuel Macron. « Devient-il un Boulay boulet ? Ce sont les prochaines semaines qui vont nous le dire », dit-il. En attendant, s’il venait à rester ministre de la Justice, il serait un garde des Sceaux « dont la parole est affaiblie ».

Un deuxième député démissionne de la Cour de justice de la République face au dossier Dupond-Moretti

La Cour de Justice de la République s’apprêterait à une mascarade…

Après Naïma Moutchou (LREM), Antoine Savignat (LR) a opposé son refus de prendre part à un « semblant de justice », en réaction à la prochaine convocation du ministre de la justice, soupçonné de conflit d’intérêts.

Deux députés – l’une de la République en marche (LRM), l’autre des Républicains (LR) – ont annoncé leur démission de la Cour de justice de la République (CJR), refusant de prendre part à un « semblant de justice », selon eux, au sujet de la prochaine convocation du ministre de la justice, Eric Dupond-Moretti.

La CJR – seule instance habilitée à juger les membres du gouvernement pour des faits commis dans l’exercice de leurs fonctions – est composée de douze parlementaires (six élus par l’Assemblée nationale et six élus par le Sénat) et de trois magistrats du siège à la Cour de cassation.

Le ministre de la justice, Eric Dupond-Moretti, au palais de justice de Bordeaux lors de la cérémonie de prestation de serment des lauréats de l’Ecole nationale de la magistrature, le 9 juillet 2021.
Le ministre de la justice de Macron, Eric Dupond-Moretti, au palais de justice de Bordeaux lors de la cérémonie de prestation de serment des lauréats de l’Ecole nationale de la magistrature, le 9 juillet 2021.

Soupçonné de conflit d’intérêts, le garde des sceaux est convoqué vendredi devant la CJR en vue d’une mise en examen – une première pour un ministre en exercice. M. Dupond-Moretti est soupçonné d’avoir profité de ses fonctions de ministre pour régler des comptes dans des dossiers où il avait été impliqué en tant qu’avocat, en ordonnant des enquêtes administratives visant plusieurs magistrats dont trois du Parquet national financier (PNF).

Pour Naïma Moutchou, députée LREM du Val-d’Oise et avocate de profession, « le désir non dissimulé d’une poignée de magistrats de réduire à l’impuissance politique un garde des sceaux disqualifié dès sa nomination pose question ».

« Car si l’enquête en cours visant Eric Dupond-Moretti pour de prétendus conflits d’intérêts a pour objet d’obtenir la mise en examen du ministre pour qu’il démissionne, comme l’ont déclaré sans réserve certains juges, alors le problème institutionnel est très grave, car s’installerait un contre-pouvoir illégitime », a-t-elle écrit samedi 10 juillet dans une tribune au Journal du dimanche, ajoutant qu’elle démissionnait de ses fonctions de juge titulaire de la CJR pour ne pas « prendre part à ce semblant de justice ».

Lire aussi le décryptage : Eric Dupond-Moretti face à l’épreuve du conflit d’intérêts

« Une atteinte sans précédent au pouvoir exécutif »

Naïma Moutchou pose au passage « solennellement le principe de la responsabilité effective des juges » car, selon elle, « l’indépendance de l’autorité judiciaire implique également la responsabilité ».

Antoine Savignat juge

Lundi, c’était au tour du député du Val-d’Oise, Antoine Savignat (LR), également avocat de profession, de démissionner de ses fonctions de juge suppléant à la CJR, car il ne souhaite pas « être instrumentalisé par ceux tentés d’user de leur autorité pour poursuivre des fins plus personnelles ou corporatistes ».

« Quand la plainte déposée devant la CJR par des syndicats de magistrats contre le ministre » a été « précédée d’une tribune dans la presse nationale signée par les deux plus hauts magistrats français, nous ne pouvons que nous interroger sur l’indépendance de l’autorité judiciaire et son impartialité », accuse-t-il dans un communiqué. « Ces magistrats portent une atteinte sans précédent au pouvoir exécutif, et plus généralement à l’équilibre de nos institutions », estime M. Savignat.

Pour sa part, E. Dupond-Moretti, nommé il y a un an, répète qu’il est « extrêmement serein ».

Dupond-Moretti accuse un syndicat de magistrats dans la perquisition au ministère

Le ministre de la justice met en cause un syndicat « modéré »

Céline Parisot,
présidente de l’USM

Le garde des Sceaux, Eric Dupond-Moretti se dit « extrêmement serein » après la longue perquisition effectuée jeudi dans ses bureaux du ministère de la justice. Mais sa belle sérenité est tout sauf confirmée par l’entretien qu’il a accordé au Journal du Dimanche (JDD) le 4 juillet: il y met en effet en cause, sans le nommer frontalement, le principal syndicat de magistrats.

L’Union syndicale des magistrats (USM) est le syndicat dominant (à 70,8 %, en juin 2016, contre 22,4 % au SM, dit rouge, et 6,8 % pour FO-magistrats).

« L’un des syndicats de magistrats qui a déposé plainte avait déclaré, après ma nomination, qu’elle était une déclaration de guerre. Ce même syndicat a dit jeudi que la plainte n’a été déposée que dans le seul but que je sois mis en examen. Tout est là », a affirmé E. Dupond-Moretti.

« Nommer une personnalité aussi clivante et qui méprise à ce point les magistrats, c’est une déclaration de guerre à la magistrature », avait affirmé Céline Parisot, présidente de l’USM, lors de la nomination de l’avocat Dupond-Moretti comme garde des sceaux en juillet 2020.

Soupçonné de conflits d’intérêt

Eric Dupond-Moretti lors d’une session de questions au gouvernement, le 15 septembre, à l’Assemblée nationale à Paris.
Eric Dupond-Moretti  

« Le but de ce syndicat est d’obtenir un nouveau garde des sceaux. Ce n’est pas ce que prévoit la Constitution… C’est du premier ministre et du président de la République que je tiens ma légitimité, et d’eux seuls », a ajouté le ministre de la justice visé par une enquête des magistrats de la Cour de justice de la République (CJR) sur de possibles conflits d’intérêts entre son action de garde des sceaux et ses anciennes fonctions d’avocat.

E. Dupond-Moretti est soupçonné d’avoir profité de ses fonctions de ministre de la Justice pour intervenir dans des dossiers pour lesquels il était auparavant avocat. « J’ai suivi les recommandations de mon administration », s’est défendu Dupond-Moretti dans le JDD.

Après son entrée en fonction, le garde des sceaux avait saisi l’inspection générale des services pour demander des enquêtes administratives à l’encontre de trois magistrats du Parquet national financier (PNF), dont son ancienne chef, Eliane Houlette, au sujet de l’affaire dite « des fadettes » et à l’encontre d’Edouard Levrault, ancien juge d’instruction détaché à Monaco. Dans ces deux affaires, Dupond-Moretti était avocat de personnes impliquées.

Dénonçant une situation de conflit d’intérêts du ministre dans ces deux dossiers, l’association Anticor, puis les deux principaux syndicats de magistrats, l’USM et le Syndicat de la magistrature (SM, classé « gauche radicale ») ont déposé plainte à l’automne devant la CJR. Depuis, Dupond-Moretti a été écarté du suivi de ses anciennes affaires, désormais sous le contrôle de Matignon. Selon le Canard enchaîné, Dupond-Moretti devrait être prochainement convoqué par les magistrats de la CJR.

Il risque une mise en examen.

Eric Dupond-Moretti, soupçonné de conflit d’intérêt

Le ministère de la Justice est perquisitionné.

Le garde des Sceaux de Macron est soupçonné de conflit d’intérêts dans deux dossiers auxquels il a pris part lorsqu’il était avocat.

Une perquisition est en cours au ministère de la Justice ce jeudi matin, a-t-on appris de source judiciaire confirmant une information du Parisien. Cette opération est menée par trois magistrats de la Cour de justice de la République (CJR) dans le cadre d’une enquête ouverte pour « prise illégale d’intérêt » concernant Eric Dupond-Moretti. Le garde des Sceaux est en effet visé par des plaintes de trois syndicats de la magistratures et de l’association Anticor l’accusant d’avoir usé de ses fonctions de ministre dans des dossiers qu’il a traité en tant qu’avocat

«Nommer une personnalité aussi clivante et qui méprise à ce point les magistrats, c’est une déclaration de guerre à la magistrature», a affirmé Céline Parisot, présidente de l’Union syndicale des magistrats (USM) qui se dit par ailleurs apolitique.

Les magistrats de la CJR s’intéressent particulièrement à l’affaire d’un policier monégasque poursuivi pour corruption et défendu par Eric Dupond-Moretti qui avait dénoncé les « méthodes de cow-boy » du juge d’instruction. Une fois arrivé place Vendôme en tant que ministre, le ministre avait engagé une procédure contre ce magistrat

Autre point scruté par la CJR: celui de l’affaire dite des « fadettes » dans laquelle les factures téléphoniques d’Eric Dupond-Moretti – entre autres – avaient été épluchées par le Parquet National Financier (PNF) dans le cadre de l’affaire « Bismuth » visant Nicolas Sarkozy. Après avoir dénoncé des « méthodes de barbouzes », l’avocat avait porté plainte. Il l’avait finalement retirée une fois arrivé au ministère de la Justice puis avait demandé l’ouverture d’enquêtes administratives contre les magistrats du PNF. 

Il arrive que le PNF et la CJR puisse avoir des attentions: les magistrats ont attendu la fin des scrutins des 20 et 27 juin derniers, mais se sont-ils enhardis du fait de l’échec d’Eric Dupond-Moretti aux régionales dans les Hauts-de-France ? La liste LREM à laquelle il appartenait n’a pas atteint la barre des 10% et n’a pu concourir au second tour.

Victoires de la musique 2021 : Jean-Louis Aubert, au naturel, adresse un doigt d’honneur à la salle

Le monde du spectacle mérite-t-il toute la compassion qu’il réclame dans la crise sanitaire?

Jean-Louis Aubert
Il arrive à Jean-Louis Aubert d’être sincère et le public de l’ « enfoiré » a compris qu’il n’est pas un « génie »,
qualificatif attribué par une journaliste (sportif !) de France Info à Mbappé…

Pour gagner la compassion de l’Autre, il ne suffit pas de se victimiser. La vie, ce n’est pas The Voice sur TF1, où les candidats sont des enfants dont le père était absent ou la mère alcoolique et désormais carrément bébés abandonnés, quand ils ne sont pas défenseurs d’une cause humanitaire ou d’une autre, clip à l’appui… L’agriculteur qui ne réussit pas à vivre de la terre se reconvertit (quand il ne se suicide pas: un élu politique ajoute « malheureusement »), tandis que l’intermittent du spectacle ou du secteur de la montagne qui ne parvient pas à s’employer en trouvant son public est soutenu par la solidarité collective, mais Jean-Louis Aubert qui s’est constitué un épais matelas de billets n’a aucun droit à la colère, la vulgarité et ni aux leçons à quiconque.

Lorsque le chanteur adresse un doigt d’honneur à une salle, quelle qu’elle soit, il se disqualifie et mérite un boycottage. D’autant que nul n’est dupe: comme ses camarades vertueux qui participent au spectacle des Enfoirés au profit des Restos du Coeur, et ne laisseraient pour rien au monde leur place à d’autres, Aubert est en conflit d’intérêts. En jouant les altruistes, il ne fait que sa propre promotion et s’assure ainsi de toucher les dividendes de son apparente philanthropie.

Vendredi 12 février, France 2 (avec France Inter, service public) qui diffusait la grande soirée des Victoires de la musique – association noyautée par France 2 – à la Seine musicale (Conseil départemental des Hauts-de-Seine) et les organisateurs de l’événement qui se sont choisi pour président d’honneur de la cérémonie, le chanteur Jean-Louis Aubert, sont des minus habens. Si la profession n’a pas réagi, les internautes ont eu les c*uilles le courage que coupent aux artistes le souci de leur notoriété, l’angoisse de leurs petits intérêts corporatistes et le jugement des professionnels (dé)faiseurs de carrière. Les Olivier Duhamel, Richard Berry ou Gérard Louvin?

Malgré la pandémie de coronavirus, malgré le confinement et les jérémiades des artistes, directeurs de salles et autres profiteurs des aides de l’Etat, malgré l’interdiction des concerts depuis bientôt un an, les artistes étaient au rendez-vous des Victoires de la musique 2021, en direct de la Seine Musicale avec, exceptionnellement, du public, ce qui est interdit au sportifs de plein air et sans excuse humanitaire. Car telle était la complaisance de la ministre de la Culture, Roselyne BachelotSi Stéphane Bern et Laury Thilleman étaient aux commandes de l’émission, c’est bien à Jean-Louis Aubert qu’était revenu l’honneur d’ouvrir la soirée, après une lourde opération du coeur. Mais le petit homme a de l’honneur une notion très approximative, tout poète (génie?) de la chanson qu’il puisse être pour certains, dont notre Roselyne qu’on dit amatrice éclairée d’opéra, décidément égarée pour de bon !

Un milieu pourri à coeur ? La relève est assurée, puisque les nantis réussissent à faire cracher leur argent aux pauvres, dans les bacs et dans les stades. Yseult est sacrée révélation féminine de l’année (une « révélation » vieille de dix ans, depuis le télé-crochet Nouvelle Star (saison 10 sur M6 et désormais reléguée sur D8): pour sa musique, sa tenue « vestimentaire » ou son parcours semé d’embûches ? A moins que ce ne soit pour respecter la tradition indigéniste, car Aya Nakamura l’a été en 2019 et Vitaa et Slimane, en 2020…

Avait-il forcé sur les substances « non essentielles » ?

Dès sa prise de parole, l’ancien leader de Téléphone a donné le ton de ce moment qui se voulait festif et attendu des récompensés, mais qui se révéla très gênant pour tous : « Président d’honneur!… Heureusement que vous m’avez appelé gentiment pour me le demander parce que, président, c’est pas facile par les temps qui courent. (…) D’honneur… waouh, » lance-t-il, sarcastique, avant d’adresser un doigt d’honneur à la salle !

S’en sont suivies quelques longues minutes d’embarras et d’attaques des autorités sur leur gestion de la crise sanitaire, contre un seule séance de rattrapage, à l’adresse de Roselyne Bachelot : « Tout ce que je vous demande Mme la Ministre, c’est de prendre soin de tous ceux qui bossent autour de nous. »

Un discours de schizophrène qui a fait complètement halluciner les internautes

Certains se sont demandés si le chanteur n’était pas très banalement shooté. « Il est à combien de grammes, Aubert, là ? » se demande un tweeto. « Il joue le tonton bourré ou quoi Jean-Louis Aubert ? » ajoute un autre.

Affaire des fadettes :  une enquête vise trois magistrats

Dupond-Moretti ordonne cette enquête sur ces magistrats du PNF branchés sur des écoutes téléphoniques

République des khmers verts et des juges rouges

Le ministre de la Justice ouvre la voie à des sanctions disciplinaires après la révélation d’une enquête du Parquet national financier (PNF) qui s’était livré à des écoutes téléphoniques pour surveiller les communications de dizaines d’avocats et de magistrats: une débauche de moyens qui alourdit et engorgea le systême judiciaire et discrédite le monde de la justice.

Trois jours après avoir reçu le rapport de l’inspection générale de la justice sur le fonctionnement du Parquet national financier (PNF), le ministre de la justice, Eric Dupond-Moretti, a demandé, vendredi 18 septembre, l’ouverture d’une enquête administrative à l’encontre de trois magistrats de ce parquet emblématique. Une telle enquête, confiée à l’inspection, est la première étape d’une éventuelle procédure disciplinaire devant le Conseil supérieur de la magistrature (CSM).

L’affaire concerne l’enquête préliminaire ouverte en 2014 par le PNF pour rechercher une éventuelle taupe en son sein, susceptible d’avoir informé Thierry Herzog, l’avocat de l’ancien président de la République, que le téléphone mobile acquis sous le nom d’emprunt Paul Bismuth par Nicolas Sarkozy avait été mis sur écoute dans le cadre de l’enquête qui tenta d’établir un trafic d’influence.

Cette enquête, pointée en juin par l’hebdomadaire de François Pinault (LVMH), avait notamment permis à la police judiciaire de requérir les fadettes (données de connexions) de dizaines d’avocats et de magistrats. Le PNF n’avait pas informé les juges d’instruction pourtant chargés de l’information judiciaire sur l’infraction principale (le trafic d’influence) ni le Parquet général de Paris. Il avait maintenu l’enquête ouverte pendant près de six ans avant de la classer sans suite.

Dysfonctionnements identifiés

Le rapport sur le fonctionnement du PNF a conclu mardi 15 septembre que rien d’illégal n’a été fait par le PNF dans cette procédure, mais des dysfonctionnements ont été identifiés. Le garde des Sceaux avait demandé dans la foulée à la direction des services judiciaires d’examiner si, derrière ces problèmes, des manquements étaient identifiés de la part de magistrats du Parquet.

Selon le ministère de la Justice, « il ressort de cette analyse que des faits relevés seraient susceptibles d’être regardés comme des manquements au devoir de diligence, de rigueur professionnelle et de loyauté », lit-on dans le communiqué diffusé vendredi.

En conséquence, une enquête administrative est lancée contre les deux magistrats ayant dirigé cette enquête, Patrice Amar, premier vice-procureur au PNF, et Lovisa-Ulrika Delaunay-Weiss, procureure adjointe. Une troisième enquête administrative est ouverte à l’égard de la tristement partisane Eliane Houlette, aujourd’hui retraitée, qui dirigeait le Parquet national financier au moment des faits.

M. Dupond-Moretti a veillé à ne pas être cité dans le communiqué de presse de son ministère pour éviter d’être critiqué pour un éventuel conflit d’intérêts dans ce dossier.

Il avait lui-même fait parti des avocats ainsi surveillés par le PNF dans le cadre de cette enquête et avait porté plainte en juin pour « violation de l’intimité de la vie privée et du secret des correspondances », en qualifiant ces méthodes de « barbouzardes ». Il a retiré sa plainte en accédant au ministère de la Justice.

« Tout est anormal dans cette enquête », souligne Me Hervé Temime

L’avocat réagit aux révélations du magazine Le Point, selon lesquelles, au prétexte d’une enquête, des magistrats du PNF ont épluché les appels téléphoniques de Nicolas Sarkozy et de son avocat de l’époque, Me Thierry Herzog.

Maître Hervé Temime figure parmi les avocats dont les fadettes ont été épluchées à la demande du parquet national financier (PNF) dans le cadre d’une enquête pour « violation du secret professionnel ». Cette enquête fut  ouverte en mars 2014, en parallèle à l’information judiciaire visant alors Nicolas Sarkozy et son avocat Me Thierry Herzog pour des soupçons de « corruption », « trafic d’influence » et « violation du secret professionnel » : ils étaient soupçonnés d’avoir reçu de Gilbert Azibert, un magistrat de la Cour de Cassation, des informations sur l’affaire Bettencourt. Officiellement, elle avait pour objectif de retrouver une éventuelle taupe ayant révélé l’existence d’écoutes visant les deux hommes sur leur ligne dédiée ouverte au nom de « Paul Bismuth ». Le 26 février 2014, ils avaient cessé soudainement de converser sur cette ligne. Classée sans suite en décembre 2019, cette enquête parallèle, dont l’existence a été révélée en juin 2020, suscite une vive polémique. Plusieurs avocats concernés ont depuis annoncé leur intention de porter plainte.

Covid-19: la professeur Karine Lacombe testée positive

A-t-elle choisi de s’administrer le cocktail du professeur Raoult?

Karine Lacombe a été testée positive au coronavirus, révèle ce mardi sur RTL la cheffe du service des maladies infectieuses de l’hôpital Saint-Antoine à Paris.

Elle a « le nez qui coule » depuis quelques jours, confie la chercheuse parisienne, pourfendeuse des recommandations du professeur Raoult, soupçonnant d’avoir contracté le virus via sa fille, qui a fait sa rentrée des classes mardi 1er septembre comme la plupart des élèves français.

« Entre les mains de mes collègues médecins »

« On était tous inquiets » concernant cette rentrée, affirme cette professeure en médecine, qui met en cause le protocole sanitaire qui, selon elle, devrait être « plus contraint » dans les établissements scolaires. On « essaie de faire le maximum pour trouver un compromis entre de bonnes règles sanitaires et la possibilité pour chacun de vivre le plus normalement possible« , dénonce-t-elle, l’infectiologue critiquant des considérations divergentes et contradictoires.

Interrogée par des internautes narquois curieux de savoir si sa fille et elle vont prendre de l’hydroxychloroquine pour se soigner, Karine Lacombe a contourné le sujet, répondant mardi soir sur Twitter que, si elle tombe « vraiment malade », elle se mettra « entre les mains de ses collègues médecins », « qui (la) traiteront au mieux des connaissances scientifiques actuelles et en fonction de (ses) symptômes« . Sur RTL, elle a en effet précisé ne pas présenter de symptômes.

En août dernier sur BFMTV, Karine Lacombe avait dénoncé la démarche de son confrère Didier Raoult, qui prône l’utilisation de l’hydroxychloroquine – associée à l’azytromicine – en soin précoce contre contre la Covid-19. « Le professeur Raoult est toujours dans l’instantané et dans la déconstruction du raisonnement scientifique », avait-elle estimé.

Accusée d’avoir des « conflits d’intérêt » avec le laboratoire américain Gilead, depuis un entretien du 24 mars où elle critiquait violemment la méthodologie des études de son confrère Didier Raoult sur l’hydroxychloroquine, la spécialiste des traitements contre le VIH et l’hépatite C a exposé, devant les députés de la Commission d’enquête parlementaire sur la gestion de la crise Covid, le jeudi 25 juin, sa conception du conflit d’intérêts en opposition avec le lien d’intérêts. Karine Lacombe, la cheffe du service des maladies infectieuses de l’hôpital Saint-Antoine (AP-HP), a rejeté toute accusation de conflits d’intérêts et affirmé qu’aucun traitement n’avait été plus favorisé qu’un autre. 

Après le ministre Olivier Véran ou un ancien directeur général de la santé, le Pr Raoult s’est prêté au jeu des questions-réponses des députés. Mercredi 24 juin pendant son audition, il a mis en cause l’indépendance du Conseil scientifique chargé de conseiller le gouvernement dans la crise de la Covid-19 et a assuré avoir observé une « obsession de vouloir traiter les gens avec le remdesivir », développé par le laboratoire Gilead Sciences et molécule active contre plusieurs virus (d’Ebola, H1N1 ou VIH), ce qui jette sur ce laboratoire un soupçon de résultat de sa stratégie d’« influence ».

Gérald Darmanin : un collectif féministe saisit le procureur de la République pour relancer une autre affaire

Un collectif clairement sexiste tente d’inquiéter le ministre de l’Intérieur

La politique, c’est du pipeau

Le collectif.,, « Pouvoir Féministe » a saisi le procureur de la République de Lille dans l’affaire de l’appartement accordé par Gérald Darmanin à une femme avec qui il a eu une relation sexuelle, en 2015 à Tourcoing, alors qu’il était maire. La plainte date de mardi 21 et, mercredi 22 juillet, la presse a reçu l’information, le collectif, confirmant une information d’Europe 1.

Le collectif dénonce un « trafic d’influence »

Cette femme avait porté plainte estimant s’être « sentie obligée » d’avoir DES relations sexuelles avec Gérald Darmanin pour obtenir un logement. Mais l’enquête préliminaire ouverte pour « abus de faiblesse » avait été classée sans suite.

La présidente du collectif « Pourvoir Féministe », Anaïs Leleux, veut tenter de relancer l’enquête en signalant au procureur ce qu’elle estime être un « trafic d’influence ».

Elle dit avoir la preuve que Gérald Darmanin a écrit à quatre bailleurs sociaux « pour leur demander d’examiner le dossier de demande de HLM d’une femme. Là où ça pose question, poursuit Anaïs Leleux, c’est que cette femme nous dit qu’avant ça, Gérald Darmanin est allé chez elle et qu’elle s’est sentie obligée de lui faire une fellation. Donc, si les faits sont avérés – puisque Gérald Darmanin bénéficie de la présomption d’innocence, s’il a effectivement sollicité ou même accepté un rapport sexuel avant d’intervenir en faveur d’une citoyenne, il y a trafic d’influence. » , estime la présidente du collectif « Pouvoir féministe ».

Pour elles, la nomination de Gérald Darmanin créé un conflit d’intérêts

Anaïs Leleux estime que la nomination de Gérald Darmanin au ministère de l’Intérieur « soulève un conflit d’intérêts qui serait susceptible de mettre les enquêteurs et les enquêtrices sous pression ».

Souhaiter le départ du ministre est donc, selon elle, une façon de donner à ces policiers et policières « la possibilité d’agir », sans pour autant remettre en question la présomption d’innoncence.

La présidente du collectif « Pouvoir féministe », affirme par ailleurs, que Gérald Darmanin a lui-même reconnu une situation de conflit d’intérêts « en signant une lettre de déport ». « C’est à dire que lui-même, en disant ‘je vous promets que je ne parlerai pas de cette affaire’, reconnaît à demi-mot une situation de conflit d’intérêts, croit savoir Anaïs Leleux. Et on ne considère pas que cette lettre puisse suffire à nous garantir que les policiers et les policiers ne subiront pas de pressions. »

La Haute autorité pour la transparence de la vie publique, appelée de se positionner

Dans le courrier adressé au procureur, le collectif féministe rappelle que « Monsieur Darmanin ne nie pas les rapports sexuels ».

Le Parquet de Lille indique ne pas encore avoir eu connaissance de ce courrier. Anaïs Leleux a également demandé par courrier à la Haute autorité pour la transparence de la vie publique de se positionner sur cette question du trafic d’influence.

L’actuel ministre de l’Intérieur est déjà visé actuellement par une enquête pour viol dans une autre affaire. Classée sans suite dans un premier temps, la procédure a été relancée par la Cour d’Appel de Paris qui a demandé début juin de nouvelles investigations. Gérald Darmanin conteste les faits dans les deux affaires, s’estimant « accusé à tort ».

La sexualité de Darmanin semble limitée a la fellation.

La presse « indépendante » se choisit un « fils de… » socialiste pour défenseur : Thomas Hollande

14 journalistes de BuzzFeed qui vont donc être licenciés s’offrent les services de Thomas Hollande 

FRANCE2012-ELECTIONS-PS-HOLLANDE-VISITAprès avoir mis en cause les effets de la loi Macron aux côtés des salariés de Tati (2017), Thomas Hollande va désormais défendre les intérêts des journalistes de BuzzFeed. <br>Jeudi, le vice-président du site d’information et de la société américaine de divertissement présent majoritairement sur les réseaux sociaux, Scott Lamb, a annoncé la fermeture de BuzzFeed France, le 20 juillet 2018. <br>Quatorze salariés au total vont donc être licenciés. Décidée à ne pas se laisser faire, la rédaction française du media a donc choisi de contre-attaquer en faisant appel à un avocat spécialisé en droit social, en la personne de Thomas Hollande.

Résultat de recherche d'images pour "bruno roger-petit"Le Post,  site français d’actualité, propriété du groupe Le Monde et alimenté par une équipe de rédaction et par les informations postées par des internautes, et tout aussi indigent, avec des prétentions en plus, avait trouvé repreneur, avant de disparaître en janvier 2012, après un bref partenariat avec Le Huffington Post qui l’absorba. Avec lui, Bruno Roger-Petit, polémiste d’autant plus verbeux qu’il est creux, membre du PS et conseiller politique d’Arnaud Montebourg, s’en était pris au site Mediapart lors de l’affaire Cahuzac pour défendre le ministre du Budget, fraudeur du fisc. mais devenu, le porte-parole transparent de l’Elysée. Après avoir dit de Macron qu’il « est de ces nénuphars politiques qui émergent de temps à autre, portés par l’air du temps et les médias en mal de nouveaux personnages de roman, mais qui faute de racines, finissent par périr d’eux-mêmes ». L’abruti fini  a néanmoins accepté de l’ex-conseiller et ministre de Hollande le poste de porte-parole de l’Elysée en septembre 2017. A cette occasion, Le Canard Enchaîné avait rappelé les délires du journaliste contre ses confrères trop proches des politiques : il avait ainsi déclaré au micro de Jean-Marc Morandini que « le problème, c’est qu’il y a toujours des journalistes politiques qui ont une vocation rentrée de conseiller du prince »

Le fils de l’ancien chef de l’Etat, qui a accepté de représenter ces journalistes dont les articles sont le plus souvent légers et peu fouillés

Indice de popularité du site d’infodivertissement

Le jeune homme aura la responsabilité de conseiller 100 % des salariés de l’antenne française de BuzzFeed, face à l’un des cofondateurs du Huffington Post. <br>Il va donc tenter de démontrer que le droit français a été bafoué. « Leur volonté est claire : empêcher la mise en oeuvre de cette fermeture. Il est certain que cette fermeture est fautive. Rien ne justifie une cessation aussi brutale de l’activité », assure-t-il dans les colonnes du JDD. <br>Pas de présomption d’innocence en droit social…

Résultat de recherche d'images pour "thomas Hollande"Thomas Hollande, 33 ans, va désormais exiger que la maison-mère lui fournisse les documents attestant de la situation économique réelle de BuzzFeed France. En cas de refus, l’aîné des quatre enfants des concubins Royal-Hollande demandera à la justice la suspension de la procédure. « Si l’argument donné pour fermer est ‘BuzzFeed France ne dégage pas de recettes publicitaires’ et que le groupe, malgré une demande expresse et répétée des salariés français de mettre en place une régie publicitaire ne le fait pas et qu’il prend ce prétexte pour fermer, cela caractérise une faute. C’est une décision de la direction qui aurait donc provoqué la cessation de l’activité », explique-t-il au JDD, qualifiant les chances de succès dans cette affaire de « sérieuses ». La fermeture de BuzzFeed France est pour l’heure toujours programmée pour le 20 juillet prochain.

Un site partisan d’information

Résultat de recherche d'images pour "thomas Hollande segolene royal"Alors qu’il continua à accepter des publicités payées par le Parti démocrate, BuzzFeed mit fin en juin 2016 au contrat avec le Parti républicain, afin de s’opposer à la candidature de Donald Trump, comparant les publicités le concernant à celles pour les cigarettes et donc « néfastes à la santé »… Même le New York Post, malgré ses sympathies pour Hillary Clinton, observa que les informations publiées par BuzzFeed eurent l’effet inverse à celui recherché : « Ce qu’a fait BuzzFeed est tellement calomnieux et tellement loin de ce qui est un tant soit peu acceptable, que cela devrait pousser les détracteurs les plus féroces de Trump à voler à son secours. »

Un problème de conflit d’intérêts ?

FRANCE2012-ELECTIONS-PS-HOLLANDE-VISIT
Thomas, fils du père François …

Le 10 août 2014, BuzzFeed annonça avoir reçu un financement de 50 millions de dollars du fonds de capital-risque Andreessen Horowitz qui s’est concentré sur le conseil aux entreprises en technologies de l’information implantées dans la Silicon Valley et a investi dans 28 sociétés, notamment Foursquare ou Skype. Or, Maître Hollande est un fils de président dépositaire d’informations sur les personnes, les syndicats et les entreprises…

La version française de BuzzFeed est, pour le Monde diplomatique, un « bric-à-brac de potins racoleurs ».