Rencontre de Saint-Denis: Macron loupe son coup politique

Eric Ciotti accuse Macron de « nourrir » la crise démocratique

A la Maison des Demoiselles de la Légion d’h9.3,onneur de Saint-Denis, la rencontre de Macron avec les partis se solde par un nouvel échec.

Macron a même vécu comme un crime de lèse-majesté dans la cité des rois de France et il n’a pas caché son désagrément face aux défections, à l’ombre de la basilique où reposent nombre de nos souverains…. Le président de la République, en quête d’unité et de consensus, après 17 pieds-de-nez à la représentation nationale pour imposer ses textes sans vote par le 49.3, a organisé vendredi 17 novembre la troisième édition de ses rencontres de Saint-Denis avec les chefs de partis bafoués qui étaient prêts à mettre leur honneur républicain dans leur poche et leur mouchoir par-dessus.

Quelle abnégation ! Huit heures de discussion dans la Maison de l’éducation de la Légion d’honneur, ont été requis pour de nombreux « débats de qualité » (comme le veut la formule), mais entrelardés de monologues saoûlants de leur hôte… Un pensum ! Et pas grand-chose de concret au bout, hormis l’annonce d’un calendrier plus précis sur l’inscription de l’interruption volontaire de grossesse (IVG) dans la Constitution. Ces échanges ont avant tout étalé la difficulté pour l’Elysée de trouver un quelconque terrain d’entente.

Le Parti socialiste, Les Républicains et La France Insoumise n’ont pas passé l’éponge sur les humiliations endurées. Un paradoxe, puisque Macron est privé de majorité absolue à l’Assemblée nationale et toujours incertain pour définir le cap – sinon le récit – de son second mandat.

Pas d’élargissement du référendum : Macron se sait coupé du peuple…

LR refuse d’être la « caution d’une nouvelle séquence de narration qui n’aboutira à rien » et dénonce une « obsession du palabre sans lendemain ».

Sur le fond, le chef de l’Etat a du « prendre acte », selon la formule de son entourage, de l’absence de majorité pour réviser l’article 11 de la Constitution relatif au référendum. Une possibilité que Macron avait relancée dans un discours, le 4 octobre dernier, à l’occasion des 65 ans du texte fondateur, et érigé depuis en point numéro un des rencontres de Saint-Denis. Tous sont donc d’accord pour dire que c’est un raté.

« Un consensus s’est dégagé autour de la table sur le fait qu’il paraissait compliqué d’élargir la possibilité de tenir des référendums sur des sujets sociétaux, tellement les sujets sont larges et clivants », a par exemple résumé le secrétaire national du Parti communiste Fabien Roussel à la sortie.

Il n’est plus question donc, comme l’envisageait un temps le président de la République, de permettre au peuple de se déterminer sur des sujets aussi intimes ou fondamentaux que la fin de vie ou l’immigration. A la satisfaction de la NUPES…

Ciotti dénonce une « obsession du palabre sans lendemain ».

Eric Ciotti, le patron du parti Les Républicains, dénonce cette nouvelle tentative de Macron de « nourrir » la crise démocratique en « démultipliant » des initiatives en dehors des institutions. « Vous êtes le président de la République française et vous devez en respecter les institutions », écrit l’élu des Alpes-Maritimes, dans une lettre ouverte.

Après avoir « accordé le bénéfice du doute » lors des premières rencontres organisées le 30 août, Eric Ciotti refuse désormais d’être la « caution d’une nouvelle séquence de narration qui n’aboutira à rien », fustigeant une « obsession du palabre sans lendemain ».

« En démultipliant les initiatives extérieures au champ institutionnel, vous participez à les affaiblir et à nourrir la crise de la démocratie. » (Eric Ciotti, patron des Républicains, dans une lettre ouverte à Macron)

L’absence annoncée d’Eric Ciotti à Saint-Denis a été instrumentalisée par le chef de l’Etat comme « une faute politique ». Mais pour le député des Alpes-Maritimes, la discussion « doit être publique, soit au Parlement, où le peuple délègue ses représentants, soit directement avec le peuple lui-même par référendum ». Le patron de LR demande ainsi à la majorité présidentielle de soutenir la « proposition de révision » que propose LR pour consulter le peuple sur l’immigration.

Outre Eric Ciotti, Olivier Faure (Parti socialiste) et Manuel Bompard (La France insoumise) et non la poissonnière et chef de groupe, Mathilde Panot, ont opté cette fois pour la politique de la chaise vide à Saint-Denis. Les Républicains étaient néanmoins représentés par le président du Sénat, Gérard Larcher, invité au même titre que la présidente Renaissance de l’Assemblée, Yaël Braun-Pivet.

Drame de Nanterre: le Syndicat de la magistrature met en cause la loi de 2017 motivée par les attentats islamistes

Le SM ressort sa lettre ouverte dénonçant la législation protégeant les forces de l’ordre

Une mort de policier ne vaut pas celle d’un mineur en infraction routière, selon le syndicat des magistrats d’extrême gauche. Il en profite pour pointer la loi de février 2017 qui a modifié les conditions dans lesquelles un policier est autorisé à faire usage de son arme à feu, lors de refus d’obtempérer par des conducteurs dangereux. La mort d’un ado est-elle une opportunité républicaine digne, selon le SM, pour vulnérabiliser la France en exposant des policiers aux terroristes islamistes ?

La mort de Nahel, conducteur de 17 ans, sans permis au volant d’une Mercedes AMG de 300 CV à Nanterre, tué par un policier au cours d’un délit de fuite pour refus d’obtempérer, est instrumentalisée par le SM, syndicat proche de la NUPES. Ce syndicat de magistrats dits « rouges », connu pour ses prises de positions politiques radicales et ses écarts partisans, tel le « Mur des cons », relance le contestation des conditions dans lesquelles les forces de l’ordre utilisent leurs armes.

Une loi de février 2017 a modifié les conditions d’ouverture du feu des policiers, qui étaient jusqu’alors soumis au Code pénal et au principe de la légitime défense, comme tout citoyen. Sauf que les policiers sont des pros, et non des citoyens lambda, et que leur mission de protection des citoyens serait inconcevable s’ils avaient été maintenus en situation de vulnérabilité face aux opposants armés, terroristes au volant de véhicules béliers ou délinquants anti-flics et anti-militaristes.

L’article 435-1 du code de la sécurité intérieure (CSI) dispose désormais que les forces de l’ordre peuvent faire usage de leur arme de service en cas de refus violent d’obtempérer, à la condition qu’ils ne puissent stopper le véhicule autrement que par l’usage d’arme et que le conducteur soit « susceptible de perpétrer (…) des atteintes à leur vie ou leur intégrité physique et celle d’autrui ». Un encadrement issu de crânes d’énarques et inapproprié aux conditions de l’exercice du maintien de l’ordre hors de l’enceinte d’un Parlement…

Les députés ont-ils un instant imaginé leur enfant mis en danger par un terroriste ou un forcené, déséquilibré ou non? Le policier doit-il cocher toutes les cases du règlement, avant de dégainer et sauver la victime, la chair de leur chair, en un quart de seconde? Ou non…

2016 avait été marquée par plusieurs attaques djihadistes, à la voiture-bélier contre des militaires en faction devant la mosquée de Valence (Drôme) où un soldat et un fidèle du lieu de culte furent blessés tandis que le conducteur, 32 ans, expliquait son geste par la volonté de tuer des militaires; à la hache au commissariat de la Goutte d’or dans le 18e arrondissement de Paris, par Tarek Belgacem, un Tunisien de 24 ans; à la machette à Marseille contre un enseignant juif en kippa par un adolescent de 15 ans se revendiquant de l’Etat islamique; d’un commandant de police et sa compagne également fonctionnaire de police, à l’arme blanche à leur domicile, a Magnanville, Yvelines, le 13 juin 2013, soit un double meurtre perpétré par Larossi Abballa, le RAID ayant sauvé leur fils en abattant le terroriste; attentat du 14 juillet 2016, perpétré par Mohamed Lahouaiej Bouhlel, au moyen d’un poids lourd parcourant deux kilomètres sur la promenade des Anglais au travers d’une foule de spectateurs du feu d’artifice donné pour la Fête nationale française, dont le conducteur fut abattu par les policiers. aorès que ke djihadiste de l’IA eut fait 86 morts dont une dizaine d’enfants et 434 blessés. D’autres attaques eurent lieu en 2016 (attentat de l’église de Saint-Etienne-du-Rouvray) et 2017 (attaque contre des militaires au Carrousel du Louvre ou l’attentat sur les Champs-Elysées contre des policiers, etc) qui n’ont pas modifié le logiciel du SM.

Alors que plusieurs faits divers récents donnent lieu à des récupérations politiques et à une remise en cause de la justice, Kim Reuflet, présidente du Syndicat de la magistrature, SM, pointe des menaces structurelles
contre l’Etat de droit.

En 2017, au moment de l’examen de ce projet de loi, le Syndicat de la magistrature (SM) avait déjà alerté des risques de son adoption, dans une lettre ouverte adressée aux parlementaires : « les services de police et de gendarmerie se considéreront comme légitimes à user de leurs armes – et potentiellement tuer – dans des conditions absolument disproportionnées. »

Vendredi 28 octobre 2022

Selon l’IGPN, la police des polices, le nombre de tirs était de 137 en 2016 puis de 202 en 2017. Ce chiffre n’est jamais redescendu en dessous du niveau de 2016. Pour Kim Reuflet, présidente du SM, il faudrait revoir la loi sur les conditions d’usage des armes par les policiers et mieux les former : « ils ont très peu l’occasion de s’entraîner au maniement des armes. Et ça, évidemment, ça présente des risques importants pour toute la société ».

Un maire se sent « abandonné » par l’Etat avant l’ouverture d’un centre pour « réfugiés »

A son tour, le maire PS de Saint-Lys dénonce le délaissement des maires : nouvel « échec collectif » ?

« La joie de vivre », ancien Ehpad, réhabilité pour des clandestins

Le mot d’ordre de l’Etat semble être d’imposer aux maires l’implantation des centres pour soi-disant « réfugiés ». Après Saint-Brévin en Loire-Atlantique, Saint-Lys en Haute-Garonne se retrouve avec l’un de ces centres et seul face â un débat local prévisible, puisqu’il est général en France depuis de nombreux mois. Entre le manque d’information des services de l’Etat à l’origine du projet et une opposition déterminée, un maire socialiste qui se targue donc d’humanisme exemplaire, Serge Deuilhé, tente de sensibiliser le gouvernement à la galère qu’il impose aux élus locaux, alors même qu’un de ses membres, Dominique Faure, est ministre déléguée chargée des Collectivités territoriales. Ironie de l’histoire, elle est adhérente au Parti radical, élue députée de …Haute-Garonne, après avoir dirigé un cabinet de conseil en ressources humaines. La macronie, c’est le royaume d’Ubu.

Il demande à être « enfin entendu ». « Ça pourrait se passer comme à Saint-Brévin… » Serge Deuilhé, maire PS de Saint-Lys en Haute-Garonne, s’inquiète d’un mépris global, vertical, depuis Paris, et horizontal, des administrés mécontents de leurs maires, « premiers interlocuteurs de la population« , mais piégés entre le marteau et l’enclume.

« Les maires sont les premiers relais de la population, on reste le premier interlocuteur. Sur ce dossier, quand on me demande, je n’ai pas l’information, donc je me sens abandonné« , déplore l’élu. Si Serge Deuilhé n’a reçu « que«  des insultes « sur les réseaux sociaux« , il l’assure : « j’ai des collègues voisins qui ont reçu des lettres de menaces de mort ! » Une situation qui rappelle celle connue il y a quelques semaines à Saint-Brévin-les-Pins où la maison du maire a été incendiée.

Si la situation à Saint-Lys n’a pas encore atteint le niveau inflammable qu’a connu Yannick Morez, le maire de Saint-Brévin-les-Pins, victime d’incendiaires à son domicile, Serge Deuilhé se retrouve seul face à ses administrés qui s’interrogent sur l’opportunité du projet de Centre de préparation au retour à 24 km au nord de Toulouse. Les CPAR permettent l’hébergement temporaire et l’accompagnement social de personnes déboutées de leur demande d’asile et adhérant volontairement au programme d’aide au retour – déployé par l’OFII (Office Français de l’Immigration et de l’Intégration) – dans leur pays d’origine.

Cette structure accueille et accompagne les personnes déboutées de leur demande d’asile. Dans une lettre ouverte au président Macron (pdf), l’élu alerte sur le manque de coordination de l’Etat avec ses élus locaux. 

A la suite de son courrier, Serge Deuilhé a été reçu « assez rapidement » par le sous-préfet de la Haute-Garonne, Jean-Luc Blondel. Ce dernier a tenu à s’expliquer sur ce « problème de communication » et assure qu’il n’y a « absolument aucune intention de dissimulation de quoi que ce soit« .

« On ne se sent pas entendu »

« On travaille avec la préfecture depuis deux ans. La dernière réunion date du 24 mars dernier, et j’y ai eu des informations, raconte Serge Deuilhé. Cependant, d’autres informations sont arrivées entre temps sans que je sois au courant.«  Alors que le CPAR de Saint-Lys devait être ouvert en 2024, il devrait finalement être ouvert en juin.

A Saint-Lys, en Haute-Garonne, un ancien Ehpad (“La Joie de vivre”) va être transformé en Centre de préparation au retour. Le projet a été avancé de quelques mois, sans que le maire Serge Deuilhé soit informé. 

Dissimulation d’informations

L’Etat cache des informations au maire, élu de terrain, de proximité et de premier recours pour les citoyens. Dans une tribune libre pour justifier ces accusations, le maire rend public le mépris de l’Etat pour les Saint-Lysiennes et les Saint-Lysiens. « Après investigations, mon équipe et moi-même avons découvert en 2021 le projet de création d’un Centre de Préparation au Retour (CPAR) sur le territoire communal. Porté par la société ADOMA, filiale de la CDC Habitat, mandatée par l’Etat, ce projet correspond à la déclinaison de la politique nationale migratoire mise en place par le gouvernement.

Nous ne nous sommes pas opposés à l’accueil de cette structure. Nous avons toujours promu l’écoute et la négociation pour travailler à une solution acceptable, en matière de cohésion sociale et territoriale. Depuis cette date, je n’ai eu de cesse de solliciter les services déconcentrés de l’Etat pour obtenir notamment des précisions et une meilleure transparence sur la gestion du dossier. Ces demandes n’ont pas été suivies d’effet. Lors d’une rencontre en présence d’ADOMA et des services préfectoraux, le 24 mars dernier, il nous a été indiqué que la cession du bâtiment (EHPAD) aurait lieu en septembre 2023, que des travaux d’une durée de six mois seraient effectués avant l’arrivée effective des premiers occupants, prévue pour le début de l’année 2024. Or, lors du dernier conseil municipal du 22 mai, ce sont des élus d’opposition qui m’ont appris que la cession était programmée fin mai et que l’arrivée des premiers résidents était prévue fin juin. En interrogeant immédiatement les services de l’Etat sur ces éléments, j’en ai eu confirmation alors même qu’aucune information ne m’était parvenue. Je ne peux accepter une telle situation. »

Serge Deuilhé l’a su en conseil municipal : « ce sont des élus d’opposition qui m’ont appris que la cession était programmée fin mai et que l’arrivée des premiers résidents était prévue fin juin. En interrogeant immédiatement les services de l’Etat sur ces éléments, j’en ai eu la confirmation, alors même que l’information ne m’était pas parvenue.« 

Sur ce dossier, quand on me demande, je n’ai pas l’information, donc je me sens abandonné« , déplore l’élu. Si Serge Deuilhé n’a reçu « que«  des insultes « sur les réseaux sociaux« , il l’assure : « j’ai des collègues voisins qui ont reçu des lettres de menaces de mort ! » Une situation qui rappelle celle connue il y a quelques semaines à Saint-Brévin-les-Pins où la maison du maire a été incendiée, de nuit, pendant le sommeil de la famille.

Le maire de Saint-Lys « attend des actes ». Selon la préfecture, les choses devraient bouger rapidement. Une prochaine réunion entre les services de l’Etat et le maire de Saint-Lys est « programmée courant juin« . A la veille de l’ouverture du centre.

Mznque de formation des maires? Décryptage de Philippe Caverivière:

Des acteurs de la culture demandent le retrait de la réforme Macron des retraites

La gauche bobo pas intello se met en avant scène

Corinne Masiero et les Groseille pétitionnent

Dans une lettre ouverte adressée au chef de l’Etat, un collectif d’environ 300 salariés de la culture du spectacle demande « le retrait immédiat » de la réforme des retraites qu’ils jugent « injuste » et « inefficace », rapporte Libération, mercredi 22 mars.

Audrey Fleurot, Juliette Binoche, égérie de plusieurs campagnes publicitaires du parfumeur Lancôme, ou encore de la banque Crédit Agricole, en Pologne, Camélia Jordana, Jonathan Cohen, Jean-Pierre Darroussin (PCF), Philippe Katerine, compagnon de Julie Depardieu… Ils sont moins de 300, tous des intervenants plus ou moins connus du monde du spectacle – soutiens des « black bourges »- à avoir signé une tribune destinée à Macron pour affirmer leur opposition à la réforme des retraites. 

Audrey Fleurot

« Monsieur le président de la République, vous avez choisi de faire passer en force une réforme des retraites injuste, inefficace, touchant plus durement les plus précaires et les femmes, rejetée par l’immense majorité de la population, et même minoritaire à l’Assemblée nationale », dénonce le collectif dans une lettre ouverte diffusée par Libération, mercredi 22 mars.

Philippe Katerine

Marqués à gauche et professionnels de la pétition, ces interprètes de la culture déplorent notamment « la méthode du passage en force par le 49.3 » dégainé par le gouvernement, jeudi 16 mars, permettant de faire passer la réforme sans vote à l’Assemblée nationale. « Des professions sont en grève depuis plusieurs semaines (…) Ils se mobilisent pour nous toutes et tous, avec un sens de l’intérêt général qui force notre respect et qui semble au contraire avoir disparu de la tête de nos gouvernants », poursuivent-ils dans cette tribune rédigée à l’initiative de Gilles Perret, qui filma la campagne de Mélenchon pour l’élection présidentielle de 2017, de Samuel Churin, proche d’Olivier Py et acteur de la Coordination des Intermittents et Précaires, et de Denis Gravouil, secrétaire général de la Fédération nationale CGT des syndicats du spectacle.

Gravouil

« Nous ne voulons pas déplorer (…) de décès dans ces manifestations »

Isabelle Nanty, véhicule d’une certaine image de la ménagère

« En ce qui concerne nos professions, notre ministère de tutelle n’a produit aucune réponse aux demandes d’étude d’impact de la réforme, en particulier pour nombre d’artistes et techniciens intermittents du spectacle, d’autrices, d’auteurs », regrette le collectif, réunissant aussi Isabelle Nanty, Abd al Malik, salafiste, et Corinne Masiero. « Des enquêtes ont largement démontré que cette précarité est encore plus grande pour les femmes que pour les hommes, que les rôles se font plus rares après 50 ans pour nous, comédiennes par exemple », détaillent-ils.

Binoche, nantie par de L’Oréal

« M. le Président, nous sommes solidaires de celles et ceux qui font grève et manifestent avec raison contre cette loi injuste et impopulaire. Nous ne voulons pas déplorer de victimes de blessures graves, ou pire de décès, dans ces manifestations : la raison et la démocratie imposent le retrait immédiat de cette réforme des retraites », demandent ainsi les professionnels de la culture, à la veille de la neuvième journée de mobilisation contre la réforme.

«La CAF doit cesser de promouvoir l’idéologie trans !»

Une lettre ouverte à François Braun, ministre de la Santé de Macron

Dans une page intitulée Mon enfant est transgenre. Comment bien l’accompagner?, la CAF relaie les présupposés de la théorie du genre. Dans une lettre ouverte au ministre de la Santé, les 80 signataires, professionnels de santé, intellectuels, universitaires, parmi lesquels Elisabeth Badinter, Jean-François Braunstein, la pédopsychiatre Caroline Eliacheff et la psychanalyste Céline Masson, cofondatrices de l’Observatoire de la petite sirène, les médecins Catherine Dolto et Didier Sicard, ancien président du Comité consultatif national d’éthique.ou le père du premier bébé-éprouvette, René Frydman, demandent à François Braun de faire cesser cette désinformation. Ce collectif de psychanalystes, pédopsychiatres et psychologues appelle à la prudence face aux demandes de mineurs de changer de genre, arguant que les traitements sont irréversibles. Ce collectif a été accusé de transphobie par des associations de soutien aux personnes trans.

« Nous tenons à alerter M. le ministre de la Santé, François Braun, de la diffusion par un organisme dont il a la tutelle – la Caisse nationale d’allocations familiales – d’un texte dont la subjectivité et la dangerosité nous ont interpellés.

La page du magazine Vies des familles du site internet caf.fr intitulée «Mon enfant est transgenre. Comment bien l’accompagner?» , mise en ligne le 25 janvier 2023, présente la théorie de l’affirmation du genre comme un fait avéré. Or, non seulement cette théorie ne repose sur aucun fondement scientifique, mais en outre elle rejette une donnée biologique, scientifique, incontestable: l’espèce humaine est constituée de deux sexes, mâle et femelle, et de deux genres, le féminin et le masculin. A ce titre, la phrase du premier paragraphe «Et le genre n’a rien à voir avec la sexualité» ne peut que laisser perplexe. Avec quoi le genre aurait-il à voir, alors? » [Un délire d’intellos américains, relayés par des perturbateurs endocriniens politiques?]

« Les familles ont des attentes plurielles; nous avons des réponses plurielles »

« Nés dans le mauvais corps… Signe d’une évolution des mentalités, de plus en plus d’enfants et d’adolescents se déclarent non-binaires, ou d’un autre genre [une troisième voie, neutre: les « ielles », que les LGBT+ désignent par le pronom de la troisième personne du singulier (iel, au « neutre » singulier) permettant de désigner les personnes, sans distinction de genre] que celui assigné à leur naissance », est-il écrit dans l’article publié fin janvier dans le magazine « Vies de Famille », consultable sur le site Internet de la CAF. « Entre 20 000 et 60 000 personnes se considéreraient transgenre en France et 22 % des Français entre 18 et 30 ans ne se sentiraient ni homme ni femme », indique cet article qui cite trois personnes, responsables ou membres des associations Grandir Trans et de OUTrans. Il ne cite ni Attal, ni Beaune, ni Riester, outre l’ex-secrétaire d’Etat Mounir Mahjoubi (et Mickaël Jozefowicz), ancien président du Conseil National du Numérique et directeur de la campagne numérique de Macron qui a emprunté les six bandes arc-en-ciel imaginées par Gilbert Baker pour colorer son profil Facebook), homosexuels assumés (ou non, comme Sébastien Lecornu) qui sont peut-être en voie de transition. Le jeudi 4 août 2022, la première ministre a annoncé la création d’un poste d’ambassadeur aux droits LGBT +, ainsi qu’un fonds de 3 millions d’euros pour créer dix nouveaux centres.

Gauthier Destenay (époux Bettel), Sébastien Lecornu, Xavier Bettel (premier ministre du Luxembourg), Franck Riester et son mari, Défendin Detard 

« Les seules références, les seules paroles exposées sont celles de deux militantes des droits des personnes transgenres. Jamais il n’est fait référence à de véritables spécialistes de l’enfance et de l’adolescence, psychologues, médecins ou biologistes », ni « fait mention d’un soutien psychologique que des professionnels pourraient apporter aux enfants et aux parents », déplorent les signataires de la lettre.

Ils appellent le ministre à « faire retirer sans délai » ce qu’ils considèrent comme une « page de désinformation » dont ils dénoncent « les lacunes et la partialité », et réclament une nouvelle rédaction « tenant compte des prudentes recommandations de l’Académie de médecine ».

« Les familles ont des attentes plurielles, nous avons des réponses plurielles. Sans parti pris. Nous essayons de traiter ces sujets de manière équilibrée, mais ce n’est pas parce qu’un sujet ne fait pas consensus qu’il ne faut pas en parler », a réagi Damien Ranger-Martinez, directeur de la communication de la Cnaf.

Violences sexuelles : Clémentine Autain a-t-elle incité Taha Bouhafs a en faire une affaire raciste?

Durant près de deux mois, le journaliste protégé de Mélenchon et Chikirou a gardé le silence. Le 9 mai dernier, Taha Bouhafs annonça qu’il renonçait à être le candidat de La France Insoumise aux élections législatives à Vénissieux, dans le Rhône. Dans un court communiqué, il affirma plier face à une « campagne raciste » le visant. Dans la foulée, il reçut le soutien de la majorité des cadres de LFI… avant qu’une large partie de ses soutiens n’effacent leurs messages, lorsque fut révélé que Taha Bouhafs avait renoncé à cause d’accusations d’agressions sexuelles.

Or, ce mardi 5 juillet, il est revenu sur l’affaire dans un nouveau communiqué, long de six pages, qu’il a publié sur son compte Twitter. 

Mise en cause par Taha Bouhafs ce mardi, après son retrait des élections législatives pour des accusations de violences sexuelles, La France insoumise riposte via un communiqué.

Expliquant avoir gardé le silence pour ne pas nuire à la campagne législative de la gauche, il réclame désormais justice chargeant lourdement la députée LFI Clémentine Autain. Selon lui, c’est elle qui l’aurait poussé à invoquer le racisme au moment de se retirer, affirmant même qu’elle était prête à « appuyer cette version publiquement ». Une déclaration qu’elle aurait faite juste après lui avoir annoncé qu’il était la cible d’accusations sur son comportement avec les femmes.

En début de soirée, mardi 5, La France Insoumise a riposté à la lettre ouverte de l’ancien agitateur via un communiqué.

La féministe Autain aurait racisé l’affaire de violences sexuelles

Dans son communiqué, Taha Bouhafs affirme que Clémentine Autain et le comité de lutte contre les violences sexuelles et sexistes (VSS) de LFI – dont est notamment membre la chef du groupe LFI à l’Assemblée, Mathilde Panot – auraient refusé d’attendre sa version – pas plus qu’ils ne lui auraient enoncé le détail des accusations à charge. 

L’ex-candidat accuse donc LFI d’avoir menti en déclarant, le 11 mai, que LFI l’avait confronté à ces accusations. Enfin, il souligne n’avoir jamais reçu de réponse aux courriers adressés à la direction, réclamant l’organisation d’une procédure en bonne et due forme. 

« Je ne veux pas que l’affaire soit étouffée, oubliée, je vous demande simplement une procédure juste et équitable où le fondamental principe du contradictoire sera respecté », écrit-il donc en s’adressant aux militants insoumis et à la direction du parti.

Il martèle que LFI en a « l’obligation politique et morale », puisqu’il en est toujours membre et que les convictions portées par la formation mélenchoniste devraient la pousser à « refuser la vindicte » et les « procès par contumace » au profit d’une véritable justice.

« Nous ne nous reconnaissons pas dans sa version »

« Nous ne nous reconnaissons pas dans sa version d’une partie des faits », assure La France insoumise dans un long communiqué de presse diffusé par Clémentine Autain sur son compte Twitter. Toutefois, le parti dit ensuite « entendre sa démarche » et « la prendre en compte ».

Quelques lignes plus loin, le parti étaye son point de vue : « Nous ne pouvons lui transmettre les informations envoyées à la cellule, car nous respectons la volonté d’anonymat des plaignantes. Nous ne pouvons organiser une confrontation pour ces mêmes raisons. » Avant de marteler ces mots : « Nous ne sommes pas un tribunal, nous sommes une organisation politique dont les décisions en matière de violences sexistes et sexuelles [amalgame] relèvent de la précaution et de la protection des membres de notre mouvement. » Et de conclure : « Taha Bouhafs pourra être entendu par nos instances. » 

A Vénissieux, Macron avait récolté 69% des voix à l’élection présidentielle 2022, nettement moins que son score en 2017, qui était de 74%. Aux législatives, le candidat LFI, Idir Boumertit, a rassemblé 65 % des votants. Louis Boyard, député LFI, a daigné lui serrer la main…

LFI et EELV concluent un accord historique pour les législatives

Convergence des gauches autour d’un révolutionnaire islamo-gauchiste

Jean-Luc Mélenchon à Paris le 28 avril 2022.
1er-Mai 2022 de Mélenchon révolutionnaire indigénistes, décoloniaux

La France Insoumise et Europe Ecologie-Les Verts ont trouvé un accord dans la nuit de dimanche à lundi, tandis que les négociations pour les législatives de juin se poursuivent avec le Parti socialiste et le Parti communiste.

Le Conseil fédéral d’Europe Ecologie-Les Verts (EELV) a validé, dans la nuit de dimanche 1er à lundi 2 mai, l’accord avec La France insoumise (LFI) pour les législatives de juin.

Négocié au cours des deux dernières semaines, le texte a été approuvé par 84 voix pour, 10 contre, 8 bulletins blancs et une personne qui n’a pas participé au vote. Cet accord attribue notamment 100 circonscriptions pour le pôle écologiste, selon des sources proches des négociations.

Si on excepte le petit mouvement Génération.s, aile gauche du PS, qui a signé un accord avec LFI dès jeudi, les négociations entre LFI et EELV étaient les plus avancées des discussions bilatérales engagées par les Insoumis avec chacune des forces de gauche, après les 22% de Jean-Luc Mélenchon à la présidentielle.

Derniers compromis

Le weekend a permis de réaliser les derniers compromis, autour du rapport à l’Europe (« désobéissance » mais seulement à certaines règles économiques et budgétaires si besoin), du label commun (« Nouvelle Union populaire écologique et sociale ») ou encore sur le partage des circonscriptions, sujets les plus âprement débattus.

En cas de majorité à l’Assemblée nationale, « le Premier ministre serait issu du plus grand groupe à l’Assemblée, soit Jean-Luc Mélenchon », stipule l’accord.

VOIR et ENTENDRE : «C’est notre seul espoir»: l’union de la gauche pour les législatives au coeur du défilé du 1er mai

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Les négociations n’ont pas été chose facile. Encore mercredi, en conférence de presse, le chef du parti écologiste, Julien Bayou, taclait les négociateurs insoumis jugés trop durs en affaire en conférence de presse. De leur côté, les Insoumis pointaient les « divergences internes » à EELV.

LFI et EELV constituent les deux forces de gauche émergentes depuis plusieurs années, la première aux présidentielles de 2017 et 2022, la seconde lors des élections intermédiaires depuis les européennes de 2019.

Un accord de LFI avec le Parti socialiste apparaît plus malaisé, tant la brouille était profonde depuis le départ de Jean-Luc Mélenchon de Solférino en 2008. Il peine à intervenir. Les négociations ont commencé plus tardivement et se poursuivent logiquement dimanche soir.

Objectif, battre la majorité présidentielle

« Si les discussions ne se finissent pas cette nuit, alors ça ne se terminera jamais », a lancé dans le défilé parisien de la Fête du Travail le chef de LFI Jean-Luc Mélenchon. « Ça avance, soyez certains que nous faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour que ça avance », a assuré Jean-Luc Mélenchon, acclamé par les manifestants à son arrivée place de la République, où il a récupéré le rassemblement pour faire meeting sous les caméras des chaînes d’information en continu. « Le sujet, c’est de savoir si, oui ou non, nous nous donnons comme objectif la victoire. »

Un accord cette nuit ? « Cette nuit, moi, je dors », a répondu à quelques dizaines de mètres de là Olivier Faure, le premier secrétaire du PS : « Il n’y a pas de ‘deadline’, il faut réussir. On voit bien qu’on n’est plus si loin que ça d’un accord. On continuera de parler ce soir. »

Quelques minutes plus tard, Olivier Faure et Jean-Luc Mélenchon se sont serré la main, avant d’engager une brève conversation devant les caméras aux cris d' »Union populaire ! » dans la foule.

Avec LFI, le socialiste Olivier Faure négocie sous la pression d’une opposition interne de plus en plus véhémente. Son prédécesseur à la tête du PS, Jean-Christophe Cambadélis, a publié dimanche une lettre ouverte dénonçant notamment les velléités de LFI de « sortir des traités européens« , lancer des « dépenses vertigineuses impraticables » et ramener la retraite à 60 ans, tous points qu’Anne Hidalgo avait vivement critiqués pendant la campagne présidentielle.

Le PS avait aussi reproché à Jean-Luc Mélenchon ses critiques d’un soutien à l’Ukraine envahie par la Russie, et son rejet de l’OTAN.

Cambadélis appelle le PS à « s’opposer » à un accord électoral avec LFI

Un revenant du cimetière des éléphants pour sauver le PS de Mélenchon

Les camarades Mélenchon et Cambadélis, ex-militants d’extrême gauche venus du courant trotskiste lambertiste

De François Hollande et Anne Hidalgo à « tous les socialistes« , l’ex-premier secrétaire du PS Jean-Christophe Cambadélis a lancé dimanche un appel à « s’opposer » à un accord entre le PS et LFI en vue des législatives et à « refonder » le parti.

« Il serait temps de se coordonner pour résister et se refondre. Parlons-nous, les Amis!« , lance-t-il dans une « lettre ouverte à François Hollande, Bernard Cazeneuve, Jean-Marc Ayrault, Anne Hidalgo, Hélène Geoffroy, Stéphane Le Foll, Martine Aubry, Patrick Kanner, Rachid Temal, Valérie Rabault, Patrick Mennucci, Philippe Doucet et à tous les Socialistes« . 

« C’est une question stratégique qui est en cause. Il y a rarement eu dans l’histoire du Parti socialiste de congrès stratégique. Là si une identité propre renouvelée ou une intégration dans un bloc mélenchonisé« , souligne-t-il, en dénonçant « le chemin choisi par l’actuelle direction du Parti socialiste » qui fait que « le premier des battus (Jean-Luc Mélenchon, NDLR) devrait être le premier de cordée« . 

Plaidant pour une « profonde refondation » et une « gauche de transformation responsable, décomplexée vis-à-vis de la radicalité« , il s’interroge aussi sur l’absence de « discussions avec les écologistes » au profit d’une « négociation exclusive avec Mélenchon« . 

Jean-Christophe Cambadélis avait déjà, après l’échec cuisant d’Anne Hidalgo au premier tour de la présidentielle mi-avril, appelé le PS à se dissoudre et le premier secrétaire actuel Olivier Faure à démissionner, pour permettre « la création d’un autre parti« . 

Alors qu’un accord est en train d’être négocié entre le PS et LFI pour les législatives, il juge celui-ci à la fois « dans la forme et le fond (…) pas acceptable en l’état« , et considère qu' »il faut, si un tel accord était confirmé, s’y opposer. Car au bout, c’est la possibilité de se refonder qui est en cause« . 

Un tel accord poserait un problème de « méthode« , car « il ne s’agit pas d’une proposition de coalition mais d’une reddition« . « Le slogan c’est Mélenchon, le Premier ministre c’est Mélenchon, la photo de campagne c’est Mélenchon, le programme c’est Mélenchon, et le sigle commun sera imposé à tous: c’est toujours Mélenchon« , dénonce M. Cambadélis. 

Il évoque aussi « des raisons programmatiques » pour le refuser, citant les velléités de LFI de « sortir des traités européens« , « fonder la VIème République« , ramener la retraite à 60 ans et lancer des « dépenses vertigineuses impraticables« . Et, « des raisons de représentation« , avec des socialistes « sacrifiés » alors le PS a « gagné des villes lors des dernières municipales« . 

Macron veut infliger une amende administrative aux entreprises en cas de non-respect du protocole sanitaire.

Lettre ouverte de Sophie de Menthon à la ministre du Travail

Texte de la tribune libre de Sophie de Menthon dans Causeur

Elisabeth Borne entend infliger une amende administrative aux entreprises en cas de non-respect du protocole sanitaire. Cette amende serait instaurée ce lundi par les députés à l’Assemblée nationale via un amendement au projet de loi créant le passe vaccinal. Sophie de Menthon s’insurge dans cette tribune: en France, c’est toujours la faute aux entrepreneurs !


Madame la ministre,

Que vous n’ayez aucune idée sur les mesures à prendre pour freiner l’épidémie en particulier dans les entreprises, que le gouvernement se répande en injonctions contradictoires par ignorance devant les millions de cas qui apparaissent, nous pouvons le comprendre. 

En revanche, il est nuisible et grave que vous traitiez les chefs d’entreprises comme des délinquants en puissance, en brandissant des menaces d’amendes dites « administratives ». Vous prétendez nous consulter, mais à part une réunion des instances dites représentatives, mises devant le fait accompli, il n’y a eu aucune confiance et aucune volonté sincère d’écouter nos suggestions.

C’est une provocation

Vous partez du principe que nous sommes inconséquents et que nous ne serions prudents que sous la menace de punitions sévères. Comme si le problème de la contamination venait de se poser ! C’est faire preuve d’une telle ignorance ou d’un tel mépris de la gestion de ressources humaines et même d’une telle absence d’un sens minimal de la communication, que nous sommes ébahis. Les chefs d’entreprises, les industriels et les 20% d’entreprises qui ne peuvent adopter le télétravail et qui en ont fourni la preuve, sont vent debout devant cette attitude. C’est une provocation. 

Ignorez-vous toute la prévention déjà mise en place ? Ignorez-vous que nous avons tout fait (et plutôt bien, et avec leur aide) pour préserver nos salariés – y compris en utilisant ce  que vous interdisiez à une époque : masques, température, tests, maintenant (seulement) autotests, réaménagement des postes de travail, vaccins ? Nous leur avons même offert des jours de congés payés pour cela. 

Vous qui êtes ministre du Travail, comprenez-vous bien que la santé de nos entreprises passe par la santé de nos salariés ? Votre injonction en application dès ce lundi 3 décembre, nous est parvenue alors que nos salariés étaient en vacances ! Tout cela nous tombe dessus au moment où nous souffrons déjà d’un absentéisme très fort et de recrutements difficiles.

Les entrepreneurs, toujours coupables en France

Avez-vous vraiment réfléchi au fait que nous gérons depuis des mois, des cas contacts, des arrêts de travail, des salariés atteints ou asymptomatiques, avec absences courtes ou longues ? Nous en savons bien plus que vous et vous nous annoncez que l’inspection du travail devrait JUGER si tel ou tel salarié est indispensable en présentiel ? Est-ce une plaisanterie ? Permettons aux inspecteurs du travail d’être eux-mêmes en télétravail si nos entreprises sont des lieux si risqués !

Vous semblez par ailleurs ignorer complètement les solutions que nos industriels ont inventées pour lutter contre la propagation du virus. Qu’attendez-vous pour les utiliser dans les services publics ? Parmi vos coups de semonce, je rappelle que vous avez attaqué le faible taux de télétravail des banques en décembre 2020, après avoir mal lu les tableaux de chiffres fournis du secteur qui indiquaient en réalité un fort taux de congés en fin d’année ! Cette mise en cause perturbante affecte encore les équipes et les syndicats de ce secteur.

Veuillez de notre part, remercier le ministre des Finances des aides financières généreuses distribuées cette année qui nous ont permis de franchir un cap. Mais l’argent n’est pas tout ! Vos dernières déclarations intempestives et accusatrices sont néfastes sur tous les plans et ruinent la confiance que certains portent à votre gouvernement. À moins qu’il ne s’agisse de votre part d’un signal politique délibéré pour montrer aux citoyens que les entreprises, toujours forcément coupables en France, sont dans l’œil du cyclone.

50 personnels de santé interpellent Véran sur la circulation du virus parmi les enfants.

Ils appellent notamment au report de la rentrée scolaire en janvier

Dans une lettre ouverte, des professionnels de santé interpellent Olivier Véran, le ministre de la Santé, sur le niveau de circulation de la Covid-19 chez les enfants. Ils s’inquiètent des conséquences sur la santé des plus jeunes et réclament des mesures pour freiner l’épidémie à l’école.

Dans cette lettre ouverte, des soignants alertent le ministre de la Santé, Olivier Véran, sur le niveau de circulation de la Covid-19 parmi les enfants. Voici leur texte : 

« Monsieur le ministre. Nous, professionnels de santé, mobilisés sans relâche depuis le début de la pandémie de coronavirus, sommes très inquiets du niveau actuel de circulation virale du coronavirus parmi les enfants et adolescents en âge scolaire.

Depuis début novembre, plus de 300.000 enfants et adolescents ont été confirmés positifs au Covid-19. Les hospitalisations d’enfants en services conventionnels et en soins intensifs, ont dépassé les pics de toutes les vagues précédentes, avec plus de 800 enfants de moins de 10 ans et 300 adolescents de 10 à 19 ans hospitalisés en six semaines, et ces chiffres ne cessent d’augmenter.

Nous nous attendons à une vague inédite dans les semaines à venir de prise en charge d’enfants atteints du syndrome inflammatoire multi-systémique pédiatrique (PIMS), ainsi que de séquelles liées à l’évolution, dans certains cas, d’une forme durable de la maladie (« covid long pédiatrique »).  

La dernière étude de l’équipe dirigée par Vittoria Colizza estime que le virus circule plus dans les établissements scolaires, du primaire et du secondaire, que dans la communauté à la même période, montrant que les contacts au sein des écoles augmentent le potentiel de transmission du SARS-CoV-2 par rapport à la communauté. D’ailleurs, dans de nombreux départements, la reprise épidémique a clairement démarré à l’automne par des clusters en milieu scolaire. Un des premiers clusters du variant Omicron a été détecté également en milieu scolaire.

Si le rôle de l’école n’est pas discutable, nous déplorons cependant les faibles moyens déployés jusqu’à présent par le ministère de l’Education nationale pour freiner l’épidémie dans les écoles, que ce soit pour lutter contre le risque aéroporté de contamination, comme pour organiser des campagnes de tests efficaces.

Nous sommes également inquiets des propos de certains experts, qui continuent de minimiser l’impact du Covid-19 sur les enfants et mettent en question l’intérêt de la vaccination pour les enfants de 5 à 11 ans, au moment même où la campagne de vaccination va être lancée en France et nécessite un important effort pour obtenir l’adhésion de parents. 

Nous constatons un engorgement des services hospitaliers pédiatriques, une tension hospitalière très marquée et une surcharge très importante de la médecine de ville. Il est important de tout faire pour minimiser les risques de transmission dans toutes les tranches d’âge, et particulièrement dans les écoles. L’absence de prévention en milieu scolaire retentit in fine sur les soins de toute la population, puisque le temps médical n’est pas extensible à l’infini. 

Nous, professionnels de santé, attendons de vous, Monsieur le ministre, la prise en charge de la gestion sanitaire dans les établissements scolaires, avec son transfert immédiat. Au regard de l’urgence de la situation, nous vous appelons aux mesures suivantes dès la rentrée au mois de janvier 2022 :

  • le report de la rentrée du 3 janvier, à haut risque compte tenu de sa proximité avec les festivités du Nouvel An, avec recours au télé-enseignement jusqu’au retour à des seuils d’indicateurs sanitaires définis publiquement ;
  • la sensibilisation des instances éducatives sur  la transmission par aérosol et les pratiques à adopter pour limiter le risque de contamination aéroportée du virus : capteurs de CO2, aération, ventilation, etc. ;
  • l’association des professionnels de la santé à l’élaboration d’un nouveau protocole sanitaire dans les écoles, basé sur des mesures efficaces, déclenchées par des indicateurs épidémiques, connus et anticipés (rappelons ici qu’un taux d’incidence à 2.000 chez les primaires dans la Drôme a été accompagné tardivement d’un passage du niveau 2 allégé à un niveau 3 allégé, sans fermeture de classe au premier cas) ;
  • une communication officielle du ministère de la Santé auprès du grand public pour sensibiliser les familles sur les risques avérés du Covid-19 pour les enfants : syndrome inflammatoire multi-systémique pédiatrique (PIMS), Covid long ; avec des fiches de repérage des symptômes et la recommandation de contacter un professionnel de santé dans ces cas ;
  • une lutte claire du ministère de la Santé contre la désinformation sur la situation épidémique chez les enfants et contre le dénigrement de la campagne de vaccination.

Soyez assuré que vous pourrez compter sur notre engagement et notre contribution pour servir au mieux la santé de nos concitoyens et des enfants de notre pays. »

Liste des signataires (par ordre alphabétique)

Stéphane Aelbrecht, médecin généraliste, collectif Du Côté de la Science,
Djillali Annane, professeur chef de service de réanimation à l’hôpital de Raymond-Poincaré
Igor Auriant, médecin Réanimateur
Guillaume Avenin, médecin généraliste
Jan Baran, médecin généraliste, maître de conférence associé des universités
Jérôme Barriere, oncologue
Fabienne Blum, Dr en pharmacie, présidente de Citizen4Science
Thierry Bonjour, médecin du travail
Pierre Boutin, pharmacien, association Citizen4Science
Matthieu Calafiore, médecin généraliste, directeur du département de médecine générale de Lille, collectif Du côté de la science
Céline Castera, infirmière
Franck Clarot, médecin légiste, radiologue, collectif Du côté de la science
Corinne Depagne, pneumologue, collectif Du côté de la science
Gilbert Deray,professeur Pitié Salpêtrière Paris
Cedric Etienne, infectiologue
Laurent Fignon, médecin, algologie, soins palliatifs, gériatrie, Nice
Yannick Freymann, médecin généraliste
Eric Guedj, professeur de biophysique et médecine nucléaire, Aix-Marseille Université
Claude-Alexandre Gustave, biologiste médical
Minka Fadi Hillary, médecin urgentiste
Laetitia Houdoyer, psychologue
Doria Kartout, pharmacienne
Christophe Lamarre, médecin généraliste
Dominique Lang, cadre infirmier en prévention et contrôle de l’infection
Jérôme Larché, médecin interniste et réanimateur médical
Louis Lebrun, médecin spécialiste de santé publique
Christophe Lefèvre, médecin du travail du groupe La Poste
Christian Lehmann, médecin généraliste, collectif Du côté de la science
Matthieu Le Meur, médecin réanimateur
Christiane Lobryeau-Desnus, ORL phoniatre
Jérôme Marty, médecin généraliste, président de l’UFML-S, collectif Du côté de la science
Laurent Marcq, interniste
François-Xavier Moronval, médecin urgentiste, collectif Du côté de la science
Carl Moubarak, médecin généraliste
Gaëlle Nicolas, chirurgien-dentiste, infirmière DE
Minka Sally Oceane, médecin urgentiste
Myriam Oudghiri médecin biologiste
Marie-Anne Panet, médecin généraliste
Patrick Papazian, médecin, Service de Maladies Infectieuses et Tropicales, Hôpital Pitié Salpêtrière (Paris)
Noémie Perez, Pédiatre
Hélène Poirier, médecin anesthésiste-réanimateur
Michaël Rochoy, médecin généraliste, collectif Du côté de la science
Anne Rolland, pédiatre
Noémie Roland, médecin généraliste et en PMI
Hélène Rossinot, médecin de santé publique, Collectif du Côté de la Science
Douraied Ben Salem, Radiologue
Meryl Sebbane Welp, docteur en pharmacie, microbiologiste
Armelle Vautrot, psychanalyste et psychopédagogue
Jean-Paul Vernant, oncologue
Florian Zorès, cardiologue, collectif Du côté de la science
Mahmoud Zureik, professeur d’épidémiologie et de santé publique, université de Versailles-Saint-Quentin, collectif Du côté de la science.

Régionales en Paca : des élus LR démasquent Macron

Ils y dénoncent « d’affligeantes manœuvres politiciennes ».

Estrosi, Falco, Muselier, hommes de main de Macron
en PACA

« Tout le monde n’est pas à vendre. » La polémique autour des élections régionales dans la région Paca, et d’une alliance Muselier-LREM avortée, continue. Ce vendredi, sept personnalités des Républicains ont dénoncé les « affligeantes manœuvres politiciennes » de Macron après les dernières péripéties. « Non, monsieur le président, tout le monde n’est pas à vendre », ont-ils écrit dans une lettre ouverte publiée par Le Figaro.

« Il y a des hommes et des femmes qui placent leurs convictions avant leurs ambitions personnelles », affirment ces élus, dont l’eurodéputé François-Xavier Bellamy et deux vice-présidents de LR, Olivier Marleix et Virginie Duby-Muller. Dénonçant des « tentatives de débauchages et de confusion » du chef de l’Etat, ils l’accusent de mettre « toute [son] énergie » à « tenter de faire disparaître la seule alternative possible autre que le RN ».

Les Républicains repoussent le cheval de Troie macronard

« Votre seule ambition se résume désormais à être un président par défaut en 2022. Mais vous n’y parviendrez pas », ajoutent-ils, alors que la droite sort d’une semaine éprouvante depuis l’annonce, dimanche par Jean Castex, d’un accord manqué Muselier-LREM pour les régionales en Paca.

Les Républicains ont rejeté cette alliance régionale avec une mise au point tranchante qui a provoqué le départ du parti de Christian Estrosi (maire de Nice et homme de main de Macron en PACA) – qui avait accepté les voix de Castaner, candidat PS démissionnaire aux régionales en 2015 (LREM, dès 2016) – et Hubert Falco (Toulon). « Notre devoir est de proposer un autre avenir aux Français, pas de vous servir de roue de secours », ajoutent les signataires, qui comptent aussi le député du Vaucluse Julien Aubert, le maire de Cannes David Lisnard, celui de la Garenne-Colombes Philippe Juvin et l’eurodéputé Arnaud Danjean. Promettant un « projet neuf de redressement de notre pays », ils appellent à « reconstruire l’économie en donnant la priorité à nos entrepreneurs », « valoriser l’activité et le travail », « reprendre en main nos frontières » et « restaurer l’autorité de l’Etat ».

Les ministres de Macron sont-ils en campagne sanitaire ou électorale ?

Les Français livrés au virus réclament plus d’attention que les généraux…

La crevette et le bulldozer

Dame Pannier-Runacher

Alors que les doses de vaccins arrivent toujours en quantités insuffisantes, la ministre de l’Industrie insulte les généraux inquiets du « délitement » de la France, plutôt que de condamner leur tribune sur le fond. Le mépris ainsi affiché du gouvernement pour les militaires qui ont servi leur pays et qui sont morts pour la France est in indice grave sur les responsabilités des politiques:

Marlène Schiappa

A propos de migrants, la ministre déléguée auprès du ministre de l’Intérieur, se déclare fière des 2.000 naturalisations de clandestins qu’elle a régularisés sur la base non pas de ce qu’ils sont, mais de ce qu’ils ont fait

Or, elle condamne sans procès des militaires – qui ont servi et défendu la France et les libertés dans le monde – pour ce qu’ils n’ont pas fait, un putsch qui est évoqué comme solution de recours et en dernière extrémité. Ce gouvernement, qui ne veut pas d’un procès contre un islamiste auteur d’un assassinat antisémite, s’en prend à des lanceurs d’alerte qui, dans une lettre ouverte, signalent un danger mortel pour le pays :

Un « parti de putschiste », sans « s », pour l’écrivaine ! … Sur Twitter, « à 8h38 aujourd’hui, sur France Inter, une ancienne Ministre de l’Éducation nationale a dit ‘pallier à’.«  a relevé Raphaël Enthoven, indigné par la maltraitance sur la langue française du fait d’une ex-ministre de l’Education censée la respecter, la franco-marocaine Najat Vallaud-Belkacem, qui a l’excuse d’avoir été naturalisée sans avoir à passer de test de maîtrise du français…

Cette ministre de la citoyenneté n’hésite pas à faire une publicité stratégique pour un appel du RN à le rejoindre: l’intention de Mme Schiappa n’est pas moins électoraliste et suspect que la démarche de celle qu’elle accuse de putsch.

Le lendemain, la féministe et ex-secrétaire d’Etat à l’égalité femme-homme avait escorté Julien Bargeton, un ancien adjoint à Anne Hidalgo, la maire socialiste de Paris, bien qu’il soit un homme – en dépit de la règle de la parité – derrière Laurent Saint-Martin, membre du PS jusqu’en 2012, mais tête de liste de la majorité présidentielle LREM contre Anne Hidalgo et Audrey Pulvar (PS) aux élections régionales de 2021 en Ile-de-France. Comme sa femme, il est pourtant originaire de Oursebelille, près de Tarbes, dans le département des Hautes-Pyrénées…

Peut-on considérer que le Parti socialiste est éclaté « aux quatre coins d’Paris … éparpillé par petits bouts, façon puzzle, » (‘Les Tontons flingueurs’) ?.

Autre ministre de l’Education, Jean-Mimi Blanquer, pour compléter le tableau?

Lettre ouverte des media pour défendre leur liberté de blasphémer

‘Ensemble, défendons la Liberté’ [d’injurier] !

Les Chrétiens ont-ils donné de mauvaises habitudes aux insulteurs ?

Une centaine de media moutonniers signe une «lettre ouverte à nos concitoyens» pour «alerter au sujet d’une des valeurs les plus fondamentales de notre démocratie : votre liberté d’expression». La liberté d’expression des lecteurs ?! Le summum de l’hypocrisie à la puissance 100.

 Une centaine de médias s’associent sous le hashtag DéfendonsLaLiberté.

Le délire collectif d’une centaine de media associés sous le mot-dièse #DéfendonsLaLiberté.

C’est un usage professionnel de caste – singulièrement parmi les media qui défendent souvent des nuances d’opinion divergentes – de soutenir la profession et chacun de ses membres, quoi qu’ils disent, écrivent ou fassent. Lorsque le cas à défendre apparaît particulièrement ardu, le manifeste devient sa forme exceptionnelle d’expression, et ces media pris en défaut décident de monter ensemble au créneau dans un même élan : ils érigent alors l’auto-défense en ultime recours légitime, en s’adressant à leurs publics. Et à leurs « concitoyens », pensant ainsi conférer à leur faute une excuse « républicaine ».

Ils se justifient d’ailleurs. « Si nous le faisons, c’est parce qu’il nous a paru [un sentiment] crucial de vous alerter [une volonté de pression] au sujet d’une des valeurs les plus fondamentales de notre démocratie : votre liberté d’expression. » Un laïus aussi indécent que la formule mensongère prétendant garantir le « respect » de notre vie privée.

Aujourd’hui, en 2020 [ça change quoi, par rapport à 1793 ou à 1898 ?], certains d’entre vous [implication racoleuse éhontée] sont menacés de mort sur les réseaux sociaux quand ils exposent des opinions singulières [Les 100 media vertueux du jour bavent au quotidien sur ces réseaux sociaux et les combattent, tout en y puisant des documents, notamment vidéos]. Des médias sont ouvertement désignés comme cibles par des organisations terroristes internationales. [C’est effectivement intolérable, mais la bande des 100 occulte cette actualité d’agressions barbares aussi longtemps que les réseaux ne les mettent pas sur la place publique et ces 100-geignards-là taisent alors les noms des suspects des actes de terrorisme quand ils en sont les victimes]. Des Etats [il faut les nommer !] exercent des pressions sur des journalistes français « coupables » d’avoir publié des articles critiques [ou injurieux: les 100 soutiennent-ils l’injure, la diffamation et le bannissement abusif de leurs « concitoyens » par certaines plateformes internet?].

La violence des mots s’est peu à peu transformée en violence physique.

Cette presse à sensation qui n’hésite pas à parler d' »agression violente », mais observe aujourd’hui que « ces cinq dernières années, des femmes et des hommes de notre pays [combien parmi les 100 condamnent-ils habituellement l’identité et la culture nationales] ont été assassinés par des fanatiques [le terme est fort, après celui, déculpabilisant, de « déséquilibrés »], en raison de leurs origines [l’appellation d’origine protégée (AOP) française est une découverte nouvelle de la presse universaliste] ou de leurs opinions. Des journalistes et des dessinateurs ont été exécutés pour qu’ils cessent à tout jamais d’écrire et de dessiner librement. » [Des « gens qui ne sont rien » et des prêtres aussi…: ils les valent pourtant bien, nous disent chaque jour Mediapart et Libération !]

« Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l’ordre public établi par la loi », proclame l’article 10 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789, intégrée à notre Constitution [L’ordre public, c’est ce qui implicitement protège les « concitoyens » des 100 qui dans leurs colonnes les qualifient de fascistes, de sexistes, de « mâles blancs » ou de populistes]. Cet article est immédiatement complété par le suivant : « La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’homme ; tout citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l’abus de cette liberté dans les cas déterminés par la loi. » [Ces beaux principes s’appliquent aussi aux 100 belles âmes qui devraient les faire leurs envers l’Autre].

Pourtant, c’est tout l’édifice juridique élaboré pendant plus de deux siècles pour protéger votre [ça suffit, ce populisme !] liberté d’expression qui est attaqué, comme jamais depuis soixante-quinze ans. Et cette fois par des idéologies totalitaires nouvelles, prétendant parfois s’inspirer de textes religieux [qu’à 100? on ne nomme pas: c’est pour « votre » bien et « votre » liberté d’expression !]

Bien sûr [!], nous attendons des pouvoirs publics qu’ils déploient les moyens policiers nécessaires [une politique sécuritaire : avec ou sans caméras de video-surveillance et LBD 40 ?] pour assurer la défense de ces libertés et qu’ils condamnent fermement les Etats qui violent les traités garants de vos droits [finie la « prévention » !]. Mais nous redoutons que la crainte légitime de la mort n’étende son emprise et n’étouffe inexorablement les derniers esprits libres [chantage à la peur].

Que restera-t-il alors de ce dont les rédacteurs de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 avaient rêvé ? Ces libertés nous sont tellement naturelles qu’il nous arrive d’oublier le privilège et le confort qu’elles constituent pour chacun d’entre nous [auto-flagellation inattendue de la presse]. Elles sont comme l’air que l’on respire [clin d’oeil écolo?] et cet air se raréfie [clin d’oeil écolo? les islamistes sont resposables du réchauffement climatique dans le paysage politique français…]. Pour être dignes [osons la dignité !] de nos ancêtres [pour ceux qui n’ont pas arraché le rétroviseur de l’Histoire] et de ce qu’ils nous ont transmis [les progressistes invoquent les continuités historique et culturelle: j’me pince…], nous devons prendre la résolution de ne plus rien céder à ces idéologies mortifères [des exemples, des exemples !].

[Appel à la lutte contre l’islamisation, étant entendu que l’ennemi est invisible, puisque nos voisins musulmans sont tous gentils]. Les lois de notre pays offrent à chacun d’entre vous un cadre qui vous autorise à parler, écrire et dessiner comme dans peu d’autres endroits dans le monde. Il n’appartient qu’à vous de vous en emparer. Oui, vous avez le droit d’exprimer vos opinions et de critiquer celles des autres [y compris la presse qui vous impose des cookies pour le business et des articles copies-conformes de dépêches de l’AFP, ou sinon il faut être riche et payer: bientôt en fonction des revenus de chacun !] qu’elles soient politiques, philosophiques ou religieuses pourvu que cela reste dans les limites fixées par la loi [Charlie hebdo a visiblement perturbé l’ordre public en injuriant les croyants musulmans (entre autres), lesquels ont cédé à la loi du Talion: comme le Coran, elle prévaut sur la loi de la République]. Rappelons ici, en solidarité avec Charlie Hebdo, qui a payé sa liberté [d’injurier] du sang de ses collaborateurs, qu’en France, le délit de blasphème n’existe pas [celui d’injurier, oui]. Certains d’entre nous sont croyants et peuvent naturellement être choqués par le blasphème. Pour autant, ils s’associent sans réserve à notre démarche. Parce qu’en défendant la liberté de blasphémer, ce n’est pas le blasphème que nous défendons, mais la liberté [nuance bien française, indiquant l’étendue du naufrage idéologique d’une portion non représentative de la population qui entend accorder temporairement la parole à ses concitoyens mais l’accapare de fait, en tenant des raisonnements qui l’accablent].

Nous avons besoin de vous [seulement dans les moments difficiles]. De votre mobilisation. Du rempart de vos consciences [chacun de leurs « concitoyens » en a pour 100 !]. Il faut que les ennemis de la liberté comprennent que nous sommes tous ensemble leurs adversaires résolus, quelles que soient par ailleurs nos différences d’opinion ou de croyances [n’est-ce pas beaucoup demander, de la part d’arrogants donneurs d’explications partisanes]. Citoyens, élus locaux, responsables politiques, journalistes, militants de tous les partis et de toutes les associations, plus que jamais dans cette époque incertaine, nous devons réunir nos forces pour chasser la peur et faire triompher notre amour indestructible de la Liberté [Ne tombez pas dans le panneaux des sirènes de l’info: les porteurs de la pensée unique sont des totalitaires de l’information, des ayatollahs de la pensée dominante, des fanatiques, eux aussi]

#DéfendonsLaLiberté

Les signataires

Alliance de la presse d’information générale, BFMTV, Canal+, Challenges, Charlie Hebdo, Cnews, Europe 1, France Télévisions, L’Alsace, L’Angérien Libre, L’Avenir de l’Artois, L’Echo de l’Ouest, L’Echo de la Lys, L’Equipe, L’Essor Savoyard, L’Est-Eclair, L’Est républicain, L’Express, L’Hebdo de Charente-Maritime, L’Humanité, L’Humanité Dimanche, L’indicateur des Flandres, L’informateur Corse nouvelle, L’Obs, L’Opinion, L’Union, La Charente Libre, La Croix, La Dépêche du Midi, La Nouvelle République, La Renaissance du Loir-et-Cher, La Renaissance Lochoise, La Savoie, La Semaine dans le Boulonnais, La Tribune Républicaine, La Vie Corrézienne, La Voix du Nord, Le Bien public, Le Canard Enchaîné, Le Courrier français, Le Courrier de Gironde, Le Courrier de Guadeloupe, Le Courrier de l’Ouest, Le Courrier Picard, Le Dauphiné libéré, Le Figaro, Le Figaro Magazine, Le Journal d’Ici, Le Journal des Flandres, Le Journal du Dimanche, Le Journal du Médoc, Le Journal de Montreuil, Le Journal de Saône-et-Loire, Le Maine Libre, Le Messager, Le Monde, Le Parisien/Aujourd’hui en France, Le Parisien Week-end, Le Pays Gessien, Le Phare Dunkerquois, Le Point, Le Progrès, Le Républicain Lorrain, Le Réveil de Berck, Le Semeur hebdo, Le Télégramme, Les Dernières Nouvelles d’Alsace, Les Echos, Les Echos du Touquet, LCI, Libération, Libération Champagne, M6, Marianne, Midi Libre, Monaco Matin, Nice Matin, Nord Eclair, Nord Littoral, Ouest France, Paris Match, Paris Normandie, Presse Océan, Radio France, RMC, RTL, Sud Ouest, TF1, Var Matin, Vosges Matin.

Pour être soutenus, les signataires devront commencer par respecter leurs « concitoyens » qui demande des faits plutôt que des opinions, des précisions politiques plutôt que du flou politicien, des analyses plutôt que des commentaires ou « éclairages » : de l’information (ou des chroniques avec AOP ou déclaration de liens d’intérêts) plutôt que de la propagande.

« On veut respirer ! »: Lettre ouverte à Assa Traoré et sa bande

Junie Stella Kamnga, une étudiante, leur demande de nous ficher la paix

Samedi 18 juillet, Assa Traoré défile à Beaumont-sur-Oise en compagnie des militants écologistes en souvenir de son frère et pour dénoncer le « racisme systémique » qui gangrènerait la France. Stella Kamnga a tenu à lui adresser un message daté du 18.

Bonjour Assa,

J’espère que tu ne te sens pas trop oppressée aujourd’hui. Moi, si. A vrai dire, tu m’étouffes !

Ce qu’il y a de scandaleux chez toi, c’est que ton discours ne correspond en rien à ton parcours. On n’a jamais vu en France une victime de « racisme systémique » être aussi libre que toi, Assa Traoré.

Dans les vraies dictatures, dans les vrais régimes oppressifs, les victimes n’ont pas la parole, elles ne font pas la Une des journaux, n’organisent pas de manifestations illégales, ne sont pas régulièrement invitées par les médias de masse. Leur seul droit est de se taire ou, s’ils en ont la chance, de s’enfuir. Souvent, elles sont mises en prison sans procès équitable. Ou kidnappées, comme l’a été récemment le président du premier parti d’opposition au Mali, Soumaila Cissé.

Dans les vraies dictatures, personne n’oserait contester une décision de justice pour mener sa revanche personnelle, diffamer le pays qui vous a vu grandir et régler ses comptes dans la rue et dans les médias. Dans tous ces pays où les droits de l’Homme n’existent pas, tu n’aurais jamais pu bénéficier de cet arrêt maladie d’une durée d’un an qui t’a bien servi pour passer ton temps à militer, le tout avec la complicité de la fondation OPEJ-Baron Edmond de Rothschild, dont tu étais l’employée.

[Cette fondation, Œuvre de protection des enfants Juifs jusqu’en 2012, est un ancien réseau de résistance qui venait en aide aux enfants juifs cachés pendant la Seconde Guerre mondiale. Depuis 2012, elle mène des actions d’éducation spécialisée et de protection de l’enfance en direction de l’ensemble de la jeunesse de France, et qui sait, en faveur de plusieurs membres délinquants de la famille Traoré]

Assa, tu ne luttes pas pour défendre une cause et encore moins pour protéger une communauté. Tu luttes dans le seul but de promouvoir ta propre personne. Si Molière t’avait connu, il aurait peut-être écrit « La Victime imaginaire », à moins d’être trop dégoûté par ton numéro de télé-réalité. Tu prétends défendre la condition des Noirs ? La vie d’un homme noir ou d’une femme noire a plus de valeur en France qu’en Afrique et tu le sais très bien. Tu veux défendre les victimes de « racisme systémique » ? Alors, rejoins le combat des Harratines en Mauritanie, dénonce et marche contre l’esclavage des Noirs par les arabo-berbères au Sahel, engage-toi contre le servage, contre le tribalisme !

La France a le dos large et pendant que tu l’accuses de tous les maux, tu éloignes une partie de la jeunesse de la connaissance de la Vérité que tu prétends pourtant si bien servir.

[https://twitter.com/loumolie/status/1284405164162658304?s=19]

Samedi 18 juillet, tu vas à nouveau défiler dans la rue. Cette fois-ci, tu ne seras pas seulement accompagnée par tes suiveurs habituels, tu seras aussi entourée de militants d’Europe Écologie Les Verts [comme ceux de Paris, Marseille ou Bordeaux?], pour faire cause commune.

Après avoir trahi la cause de l’antiracisme, tu vas trahir la cause de l’écologie. Votre slogan est « On étouffe ». Aucun pays dans le monde n’est épargné par le dérèglement climatique et la France ne fait pas exception. Mais pourquoi dire que tu étouffes en France ? Ce n’est ni le pays le plus pollueur de la planète (regarde ce qui se passe en Chine, aux États-Unis, au Qatar…!) ni le territoire où les changements sont les plus rudes de nos jours. Mais je ne t’ai jamais entendue parler du sort des millions de réfugiés climatiques africains…

On respirera tous beaucoup mieux quand tu auras compris que dans le monde réel, en dehors de ton noyau de fans et autres alliés cyniques, tu as l’air profondément ridicule. L’écologie et la justice sociale méritent d’autres défenseurs qu’une escroc comme toi.

Stella Kamnga

[https://twitter.com/alastorastreos/status/1284770832238153728?s=19]

[https://twitter.com/loumolie/status/1284405164162658304?s=19]

https://twitter.com/chAPteam/status/1284114534836449281?s=09%5D

Le président du CFCM laisse-t-il entendre que l’attentat de Charlie Hebdo est un coup porté à l’islam?

Sami Aldeeb riposte au recteur de la grande mosquée de Paris

Sami Aldeeb
Sami Aldeeb

Dans une lettre ouverte à Dalil Boubakeur, mise en ligne sur son blog Savoir ou se faire avoir, Sami Aldeeb, professeur des universités, suisse et pro-palestinien, se dit chrétien, mais est en fait contre tout: dans sa vision utopiste de militant d’extrême gauche, il  préconise un seul Etat démocratique et laïc en Palestine-Israël et refuse tout aussi farouchement l’Etat d’Israël que l’État de Palestine qu’il qualifie tous deux d’entités discriminatoires. Il estime aussi que le Coran a été écrit par un rabbin.

C’est donc sous l’angle politique et laïc qu’Aldeeb accuse le président du CFCM de laisser entendre que l’attentat de Charlie Hebdo serait un coup porté à l’islam,  tentant ainsi selon lui de « disculper »  l’islam.  Aldeeb dénonce l’oubli du recteur de la grande mosquée de Paris de préciser que c’est avant tout un coup politique porté aux journalistes et caricaturistes frappés par l’attentat. L’universitaire invite le recteur à revoir intégralement les enseignements de l’islam, qui incluent des injonctions à commettre des actes de violence.

Suite à la mise en ligne de cette lettre, le blog de Sami Aldeeb est devenu momentanément inaccessible, ayant vraisemblablement été attaqué. Ci-dessus des extraits de la lettre de Sami Aldeeb à Dalil Boubakeur, suivi de la condamnation de l’attentat de Dalil Boubakeur, au nom du CFCM, jugée insuffisante par Sami Al-Deeb.  

Cher Dr Dalil Boubakeur, Imam de la Mosquée de Paris,

« Vous avez pleuré sur les musulmans au lieu de pleurer sur les victimes »

J’ai visionné plusieurs vidéos dans lesquelles vous condamnez l’attentat contre le magazine Charlie Hebdo, qui a coûté la vie à un certain nombre de journalistes. Vous avez tenté de disculper l’islam de ce qui est arrivé. Vous avez même pleuré sur les musulmans au lieu de pleurer sur les victimes, en affirmant que ce qui s’est passé est un coup porté à l’ensemble des musulmans et que l’islam sanctifie la vie. Vous démontrez ainsi que vous vous moquez de la vie des journalistes assassinés et que votre seule préoccupation consiste à éviter que l’on accuse l’islam et des musulmans de ce qui s’est passé. Vous vous êtes contredit et vous avez prouvé que vous n’avez pas la moindre empathie pour les victimes. Vous avez perdu votre humanité par ces déclarations.

« Votre diagnostic sur les événements d’hier à Paris ne saurait convaincre que les idiots et les hypocrites »

Mais soyons honnêtes, absolument honnêtes. Ne dit-on pas, en arabe, que de la franchise naît la tranquillité ? Parlons en termes médicaux, puisque vous êtes médecin de profession. Vous savez qu’un diagnostic erroné peut entraîner la mort du patient. Si vous considérez un cancer comme un simple mal passager, vous donnez l’occasion au cancer de croître et de détruire la vie du patient. Je pense que vous êtes d’accord avec moi sur ce point. Et il va de soi que le médecin, après le diagnostic, doit suggérer le médicament adéquat au patient afin de le guérir.

Permettez-moi de vous dire que votre diagnostic sur les événements d’hier à Paris ne saurait convaincre que les idiots et les hypocrites. Si vous n’êtes pas conscient de votre erreur, c’est un signe de votre ignorance. Et si vous savez que votre diagnostic est erroné, cela signifie que vous êtes malhonnête, pour ne pas dire un menteur.

« Ce qui est arrivé à Paris est entièrement conforme à l’enseignement de l’islam »

Ce qui est arrivé à Paris est entièrement conforme à l’enseignement de l’islam tel qu’il ressort du Coran, de la Sunna de Mahomet et de tous les ouvrages reconnus de droit musulman. Est-il nécessaire de vous rappeler comment Mahomet s’est vengé de ceux qui l’ont critiqué ? Ne savez-vous pas ce que Mahomet a fait à Um Qarfa? Ne savez-vous pas comment le Coran stigmatise les poètes dans le chapitre qui leur est consacré et qui porte le titre «Les poètes»? Jamais Mahomet n’a admis la moindre critique à son égard ; il n’acceptait que ceux qui chantaient ses louanges, comme le font les rois et les chefs des pays arabes et musulmans aujourd’hui.

« Ne savez-vous pas que les ouvrages de droit musulman prescrivent de tuer ceux qui critiquent Mahomet ? »

Pouvez-vous m’indiquer un seul pays arabe ou musulman qui permet de toucher à Mahomet ? Bien sûr que non. Où donc est la sanctification de la vie dont vous parlez ? La liberté d’expression et la vie des humains n’ont aucune valeur dès qu’on touche à l’islam, au Coran ou à Mahomet. Et je vous défie de me présenter la moindre preuve de l’inexactitude de mes propos. À moins que vous n’indiquiez des critiques contre Mahomet de la période mecquoise, quand il n’avait pas d’épée. Mais après avoir joint le pouvoir à la prophétie, il n’a plus toléré aucune critique contre lui-même ou le Coran. Et cela est encore vrai aujourd’hui.

Revenons-en à ce qui s’est passé à Paris. Vous avez certainement appris que lorsque les terroristes ont assassiné les journalistes, ils ont crié « Dieu est grand, le prophète Mahomet a été vengé». Ils se considéraient comme les exécutants de la loi islamique contre ceux qui critiquent Mahomet. Et ce qu’ils ont fait est conforme aux dispositions de la loi islamique. La question se pose : où l’ont-ils appris? Ne serait-ce pas dans des livres dont regorgent les bibliothèques des mosquées en France? Ne serait-ce pas dans les prêches des imams de ces mosquées?

En France, tout le monde a le droit de critiquer le judaïsme, le christianisme, le communisme, ainsi que leurs symboles et leurs ouvrages. Et les journalistes qui ont été assassinés ne s’en sont pas privés, sans tenir compte des susceptibilités des juifs, des chrétiens ou des communistes. Ce droit est garanti par la loi française. En refusant toute critique de l’islam, de Mahomet et du Coran même en France, les musulmans voudraient tout simplement y appliquer la loi islamique et brider la liberté d’expression. Tant que de telles idées dominent la mentalité des musulmans, ce qui est arrivé à Paris avec Charlie Hebdo pourra se répéter, avec le même magazine et d’autres. Ainsi, sous la menace de la mort, les musulmans veulent faire taire des intellectuels, des journalistes, des universitaires, des politiciens et touts ceux qui seraient tentés de critiquer l’islam et ses symboles. Ils veulent tout simplement établir en France une dictature islamique brutale, interdisant la liberté de pensée et d’expression.

Je vous invite à un moment de franchise avec vous-même. Vous dites vouloir le vivre-ensemble en France. Comment pouvez-vous imaginer la cohabitation entre musulmans et non-musulmans en France avec de telles idées? Ne voyez-vous pas que la société française est menacée par la guerre civile dont les musulmans seront les premiers perdants? Soyons honnêtes. Ne pensez-vous pas que de nombreux adeptes de votre religion en France, ou certains d’entre eux au moins, ont applaudi l’assassinat des journalistes de Charlie Hebdo comme ils ont applaudi les crimes de Mohamed Merah?

« Aucune personne saine d’esprit ne peut nier que ce qui est arrivé à Paris avec les journalistes de Charlie Hebdo provient des enseignements islamiques »

C’est le diagnostic que les personnes informées ne sauraiten mettre en doute. Ceci étant dit, il faut en déduire la nécessité de revoir l’ensemble des enseignements islamiques. On doit lever la sainteté du Coran, de Mahomet et de l’islam et permettre leur critique comme on le fait avec le judaïsme, le christianisme et le communisme. Les imams des mosquées de France doivent reconnaître la liberté d’expression prévue par la loi française et demander aux musulmans qui ne l’accepteraient pas de quitter la France. Et ce pour éviter la guerre civile entre musulmans et non-musulmans en France.

Pour des prêches en français au contenu préalablement déterminé

En ce qui concerne les mosquées, il faut surveiller ce qui y est dit et ce qui y est enseigné afin qu’elles ne deviennent pas des nids de terrorisme et d’extrémisme. Pour cela, je suggère que les mosquées soient ouvertes à tous, que les prêches soient prononcés en français, que les imams étrangers ne soient pas autorisés à y officier, et je propose de soumettre les imams actuels à des mesures administratives et éducatives. Vous savez sans doute qu’en Egypte les prêches sont distribués aux imams par les autorités étatiques, qui contrôlent la stricte observance de leur contenu. Tous les prêches des mosquées de France doivent être soumis à l’approbation préalable des autorités françaises ; ces prêches doivent être enregistrés et les contrevenants doivent être sanctionnés (…) Et ce, encore une fois, pour éviter la guerre civile entre musulmans et non-musulmans en France.

« Il faut revoir intégralement l’enseignement islamique et l’orienter vers la doctrine de Mahmoud Mohamed Taha »

Il a été pendu sur instigation de l’Azhar. Ce penseur estimait qu’il fallait impérativement laisser de côté le Coran médinois, qui viole les droits de l’homme, et ne retenir que le Coran mecquois. Cela nécessite l’interdiction en France du Coran sous sa forme actuelle. Il faut exiger que tous les exemplaires du Coran, y compris ceux qui se trouvent dans les mosquées, soient dans l’ordre chronologique, en indiquant clairement que le Coran médinois est caduc en raison de ses incitations à violer les droits de l’homme. Les responsables de la religion musulmane doivent en outre reconnaître la liberté religieuse, y compris la liberté de changer de religion, de quitter l’islam. Les autorités françaises doivent imposer cette exigence sous peine de retrait de la nationalité française et de renvoi dans le pays d’origine.

Ce sont là des mesures que vous devez prendre en tant qu’imam de la Mosquée de Paris, et que doivent prendre les autorités françaises le plus rapidement possible afin de permettre le vivre-ensemble en France.

Veuillez agréer, Monsieur l’imam de la Mosquée de Paris, l’expression de ma haute considération.

[Sami Aldeeb, docteur en droit, professeur des universités et
directeur du Centre de droit arabe et musulman, est l’auteur d’une traduction française du Coran par ordre chronologique, d’une édition arabe du Coran par ordre chronologique et d’autres ouvrages. Il enseigne et tient des conférences aussi en France]

<span style= »color: red; »> Lettre de Dalil Boubakeur au nom du CFCM</span>

Condamnation de l’attentat contre Charlie Hebdo

Le Conseil français du culte musulman et les musulmans de France condamnent avec la plus grande détermination l’attaque terroriste d’une exceptionnelle violence commise contre le journal Charlie Hebdo. Cet acte barbare d’une extrême gravité est aussi une attaque contre la démocratie et la liberté de presse.

Nos premières pensées attristées vont aux victimes et à leurs familles à qui nous exprimons notre totale solidarité dans la terrible épreuve qui les touche.

Dans un contexte international politique de tensions alimenté par les délires de groupes terroristes se prévalant injustement de l’Islam, nous appelons tous ceux qui sont attachés aux valeurs de la République et de la démocratie à éviter les provocations qui ne servent qu’à jeter de l’huile sur le feu.

Face à ce drame d’ampleur nationale, nous appelons la communauté musulmane à faire preuve de la plus grande vigilance face aux éventuelles manipulations émanant de groupes aux visées extrémistes quels qu’ils soient.

Paris, mercredi 7 janvier 2015

Docteur Dalil Boubakeur

Président Conseil français
du culte musulman – CFCM

A vous de juger.