Mélenchon, le nouveau Jean-Marie Le Pen ou Dieudonné (Quelle époque !)

Sur France 2, Le Pen sert de repoussoir à son antithèse révolutionnaire : amalgame osé ?

Dieudonné et JM Le Pen, assis

S’il n’était pas invité de Quelle époque !, samedi 2 décembre 2023, Mélenchon en a pourtant été la vedette involontaire. Parmi les présents, Anna Cabana, i24 News (groupe Altice), avait donné le ton quelques jours plus tôt, dans les colonnes du Télégramme de Brest, observant que l’animateur politique de LFI est en train de se Dieudonniser, en allusion à l’humoriste controversé Dieudonné, de son vrai nom Dieudonné M’Bala M’Bala et proche du « national-socialiste français » Alain Soral. Rien à voir donc avec cet autre humoriste, salarié du contribuable sur France Inter, Guillaume Meurice, ni d’ailleurs Yassine Belattar, visiteur du soir de l’Elysée.

Léa Salamé, qui mélange les genre, politique et spectacle, a alors demandé à sa comparse si elle n’était pas allée trop loin dans ses propos. « C’est lui qui est allé au-delà de lui-même. La question c’est de savoir à quel moment il va s’arrêter. En 2021, le Centre national de la recherche scientifique [CNRS, marqué à gauche] avait expliqué que le concept d’islamo-gauchisme n’existait pas. Mais depuis le 7 octobre, avec les communiqués de La France insoumise, on a une démonstration chimiquement pure que ça existe« , a-t-elle lancé dans un premier temps. La journaliste fait référence à la manière dont Mélenchon refuse de considérer le Hamas comme une organisation terroriste, à la différence de la plupart des états européens ou de l’ONU.

Seulement, à la Nupes, ses propos ne font plus l’unanimité, alors haro sur le baudet ! « Jean-Luc Mélenchon il a trop d’histoire, trop de lettres pour ne pas savoir ce qu’il fait. Il fait bouillir un chaudron très dangereux en toute connaissance de cause« , a-t-elle encore affirmé.

La NUPES,
c’est la bande de Gaza
aux mains du Hamas

Et quelques minutes plus tard, la journaliste à L’Obs, groupe Le Monde, Camille Vigogne (contre laquelle, par ailleurs, le maire Rassemblement national de Fréjus dépose plainte pour diffamation) d’ajouter que l’ancien candidat à l’élection présidentielle endosse aujourd’hui « les habits du diable de la République qui jusqu’ici appartenaient à Jean-Marie Le Pen« . Selon elle, il prend un virage très dangereux. « Qui peut dire ce qu’il se passe demain si Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen se retrouvent à une élection ? » Les électeurs trient le bon grain de l’ivraie: c’est la démocratie…

Selon le directeur général délégué d’Ipsos, Brice Teinturier, longtemps attaché à France 2, il ne faut pas exclure à trois ans et demi de la prochaine élection présidentielle, que ces deux personnalités se retrouvent au second tour. Seulement, pour l’heure avec ses 76% d’avis négatifs, selon l’expert en sondages et père de six enfants, « Jean-Luc Mélenchon est en train de devenir le Jean-Marie Le Pen d’il y a 20 ans« . Sauf si la rue et le vote musulman changent la face de la France.

La musique de fin de l’émission du service public est due à Orelsan: traître à Mélenchon ? Or, en 2009, dans son titre Sale Pute, le rappeur menaça de violences l’ex-petite amie qui l’avait trompé, en lui promettant entre autres qu’il lui « déboîterait la mâchoire » ou la « ferait avorter à l’opinel ». Tous terroristes du Hamas ?

Attentats contre Israël: les artistes pétitionnaires sont excessivement discrets

Où sont passés les Debbouze, Adjani, Boon, Higelin, Chedid, Bedia, Adèle, Merad, Morel, Haenel, Zem, Sy, etc…?

Le message d’Arthur © Capture d’écran – Instagram.com

« Regardez bien ces visages. Ceux d’une famille entière massacrée par ces terroristes barbares », écrit l’animateur Arthur en publiant en story la photo d’une famille juive victime du Hamas. « Ils sont 700 autres à avoir perdu la vie parce que juifs. Et 2.000 autres gravement blessés. »

« Arrêtez d’avoir peur, » lance Arthur aux artistes silencieux. « Il est temps de montrer votre humanité et votre soutien.«  L’animateur Arthur a publié lundi sur son compte Instagram un message appelant ses « amis artistes, comédiens, chanteurs, humoristes et sportifs«  français à réagir face aux attentats terroristes des islamistes du Hamas en Israël, qui ont fait plus de 1.600 morts des deux camps depuis samedi.

Et d’ajouter en direction des artistes français, toujours prompts à réagir, mais au silence complice : « Ne restez pas silencieux, arrêtez d’avoir peur. Il est temps de montrer votre humanité et votre soutien. Votre silence les tue une seconde fois. »

L’animateur a aussi signé lundi dans Le Point un appel à la libération des civils israéliens capturés par le Hamas.

« Le terrorisme n’est pas une résistance, c’est une barbarie. » (Albert Camus)

Plusieurs artistes français ont pris la parole sur les réseaux sociaux. « Horrifié par ces images de terreur et de haine aveugle », a écrit Patrick Bruel en story sur Instagram. « Soutien aux civils israéliens confrontés à la violence terroriste. » « Tristesse et consternation. Il s’agit de terrorisme et de barbarie! », a déclaré de son côté Gad Elmaleh.

Michel Boujenah

Invité sur BFMTV dimanche soir, le dessinateur Joann Sfar s’est enfin inquiété de « l’insensibilité » après les attaques du Hamas en Israël: « Je ne sais pas ce qu’on fait les juifs pour que quand on leur fait ça, il y ait une telle insensibilité. Ce qui existe aujourd’hui en Israël, c’est comme s’il y avait eu dix (attentats du) Bataclan. »

Patrick Bruel sur Instagram, le 7 octobre 2023

Plusieurs personnalités, françaises comme américaines, ont pris la parole pour adresser leur soutien aux civils israéliens après l’offensive terroriste de samedi.

Au lendemain de l’attaque du Hamas sur Israël, de nombreuses célébrités internationales prennent la parole pour témoigner leur émotion. Des deux côtés de l’Atlantique, elles adressent leurs soutiens aux civils israéliens et témoignent de leur effroi devant ce samedi noir.

« Horrifié par ces images de terreur et de haine aveugle », écrit Patrick Bruel en story sur Instagram. « Soutien aux civils israéliens confrontés à la violence terroriste. »

Et de citer Albert Camus: « Le terrorisme n’est pas une résistance, c’est une barbarie. » Des mots que paraphrase l’humoriste Gad Elmaleh dans une story Instagram: « Tristesse et consternation. Il s’agit de terrorisme et de barbarie! ». « Ça ne s’arrête jamais, c’est infernal », déplore de son côté Elie Semoun.

« Des pogroms »

La branche armée du Hamas palestinien a revendiqué avoir lancé une opération « déluge d’Al-Aqsa » contre Israël samedi matin. En plus des milliers de roquettes tirées depuis la bande de Gaza, des combattants se sont infiltrés dans le pays de manière coordonnée. Un bilan provisoire fait état de 500 morts et de plus de 2.000 blessés côté israélien. Le Hamas affirme que 163 otages israéliens sont détenus dans la bande de Gaza.

« Celles et ceux qui depuis des années ouvrent les bras au Hamas et à ses alliés sont les ennemis déclarés de la Palestine et d’Israël. Ils ont sur les mains le sang des pogroms de ce matin », écrit le dessinateur de bandes-dessinées Joann Sfar, dans un message relayé par de nombreuses personnalités. L’auteur du Chat du rabbin poursuit:

« Les universitaires et politiciens qui accueillent bras ouverts le terrorisme sont acteurs du massacre. Et ça rapporte des voix? », conclut-il, à l’heure où ces attaques créent des remous au sein de la gauche française.

Bouleversé par l’attaque la plus meurtrière sur son territoire depuis sa création, Israël a officiellement déclaré la guerre dimanche au Hamas après l’offensive inédite lancée la veille par le mouvement islamiste palestinien depuis Gaza, dont le bilan s’élève à plus de 1.600 morts dans les deux camps.

L’attaquant international français du Betis Séville, Nabil Fekir (30 ans), né à Villeurbanne d’un père algérien, a posté un message de soutien destiné au peuple palestinien sur son compte X (ex-twitter) suite au conflit entre le Hamas et Israël.

Fake ? Zinedine Zidane aurait annoncé son soutien financier aux islamistes du Hamas, le 08/10/2023

Dans un entretien avec le journal L’Equipe, Zinédine Zidane s’est expliqué sur son engagement avec la Fédération de football du… Qatar, qui a obtenu l’organisation de la Coupe du monde 2022. L’ancien meneur de jeu de l’équipe de France assure que ce n’est pas l’argent qui l’a motivé à devenir ambassadeur de ce pays. Alors, parce que islamiste ? Le Qatar est aujourd’hui, charnière dans les échanges entre Israël et les islamistes du Hamas.

Des résidences secondaires incendiées par le Front de libération de la Bretagne, par agacement…

Si, à 17 ans, tu n’as pas brûlé une maison, c’est que tu as raté ta vie ?

Quand le pays part à vau-l’eau, le chaos inspire les sécessionnistes tel le Front de libération de la Bretagne (FLB), organisation terroriste indépendantiste. Amnistié en 1981, il est soupçonné de plusieurs centaines d’attentats, dont celui de Versailles.Des dégradations et des incendies revendiqués par l’organisation, active dans les années 1960-1980, ont conduit à l’ouverture d’une enquête judiciaire pour démêler le vrai du faux.

Les émeutes ont suscité des vocations d’incendiaires en Bretagne. Le Front de libération de la Bretagne (FLB) trembler la région. Des dégradations et des incendies revendiqués par l’organisation, active dans les années 1960-1980, ont conduit à l’ouverture d’une enquête judiciaire pour démêler le vrai du faux.

Le FLB a revendiqué plusieurs actions dont des incendies commis ces dernières semaines dans la région. Le Parquet de Quimper a ouvert une enquête pour déterminer « si cette revendication est d’opportunité ou en lien réel avec les faits rapportés. »

« Une grande partie de la population ne se sent pas concernée » par l’identité bretonne 

Le Front de libération de la Bretagne a revendiqué plusieurs attaques dans la région. L’essayiste Benjamin Morel analyse ces événements pour « Le Point ». Propos recueillis par Guillaume Mercier

Les rédactions du Télégramme et de France Bleu Breizh Izel ont reçu, lundi 24 juillet, un courrier de revendication d’actes terroristes en Bretagne, signé du Front de libération de la Bretagne (FLB). Ce texte revendique la responsabilité du groupe dans des incendies criminels ayant eu lieu dans six communes de la région en 2022 et 2023. Parmi les destructions revendiquées se trouve une voiture immatriculée dans un département d’Île-de-France, à Concarneau (Finistère) en 2022, et à côté de laquelle avait été retrouvé un tag « FLB ».

Plus récemment, une maison incendiée à Trébeurden (Finistère) en juin 2023 s’est avérée être la résidence secondaire d’un préfet. Le parquet de Quimper a ouvert une enquête, confiée à la police judiciaire. Le FLB est pourtant censé avoir cessé ses activités après une amnistie de François Mitterrand en 1981.

Benjamin Morel, maître de conférences à l’université Paris Panthéon-Assas, et auteur du livre La France en miettes – Régionalismes, l’autre séparatisme*, décrypte pour Le Point cette affaire et la crédibilité des revendications.

Le Point : Doit-on donner du crédit aux revendications du FLB ?

Benjamin Morel : Tout dépend de ce que l’on qualifie de « crédit ». Nous ne sommes plus face au FLB des années 1960 et 1970, qui était une structure organisée entre la branche politique du FLB, et l’ARB, l’Armée révolutionnaire bretonne, pour la branche militaire. Là, on a a priori affaire à des éléments plus modestes en termes de nombre et d’ambition. En revanche, depuis les procès du FLB dans les années 1980, il y a eu, à intervalles réguliers, des retours de flamme, avec des plasticages de résidences secondaires. Depuis un an, le rythme est relativement régulier, il y a une volonté d’ancrer l’action dans le temps.

Doit-on s’inquiéter de ces reprises d’actions ? Le FLB constitue-t-il une menace sérieuse ?

Encore une fois, il faut savoir ce que l’on entend par « inquiétude » et « menace sérieuse ». On ne doit pas, a priori, s’attendre à des attentats sanglants. On est très loin du terrorisme que l’on a connu avec l’organisation État islamique. En revanche, on peut avoir une mutation semblable à celle de la Corse, avec des plasticages structurels de certaines résidences secondaires, surtout dans un contexte de tension sur le logement en Bretagne.

Il y a un discours qui consiste à dire que la hausse du prix du logement est due aux Parisiens qui ont acheté après le confinement, et qu’en attaquant leurs maisons le prix de l’immobilier baissera. Or, ce sont surtout des Nantais et des Rennais qui ont acheté sur la côte.

Quelle est l’idéologie du FLB ?

Le FLB est d’abord né à proximité de Yann Fouéré, un ancien collaborationniste, avec une idéologie d’extrême droite mais dont l’entourage a beaucoup infusé dans la gauche régionaliste bretonne. Le FLB s’est plutôt inscrit dans une rhétorique de gauche. C’est une organisation qui s’est appuyée sur les milieux culturels et associatifs, et qui a vu notamment dans l’indépendance de l’Algérie une opportunité de revendiquer l’indépendance de la Bretagne.

Le FLB s’inspire donc de ce qui se fait ailleurs ?

Oui, et son modèle est notamment l’IRA, en Irlande du Nord. Ce modèle a été très fort dans les années 1960 et 1970. Aujourd’hui, le modèle en termes de mode d’action s’est déplacé vers les indépendantistes corses.

De quelle manière le FLB s’inspire-t-il des mouvements corses ?

Ce nouveau FLB, qu’il convient de ne pas assimiler au mouvement d’origine car les deux sont probablement différents, s’est relancé lorsque Gérald Darmanin a promis aux Corses l’autonomie après les manifestations violentes à la suite de la mort d’Yvan Colonna. Quelques jours après, le conseil régional de Bretagne a voté un souhait d’obtenir également l’autonomie. Il y a donc eu un effet de mimétisme jusque dans la classe politique traditionnelle. Quant aux régionalistes bretons, une partie d’entre eux considère alors que la violence va payer, comme ça a été le cas en Corse.

Le FLB dénonce une crise du logement, quel intérêt de brûler des maisons de particuliers ?

De manière très pragmatique, l’objectif d’un attentat, quel qu’il soit, est que l’on parle de vous et que votre sujet de prédilection soit maintenu en tête de l’actualité. Or, les mouvements régionalistes et indépendantistes peinent à se faire entendre en Bretagne : des sondages Ifop, lors des dernières régionales, montrent que seuls 13 % des Bretons voient les sujets identitaires et culturels comme des priorités. Le nouveau FLB estime que seules les violences permettent de se faire entendre, et qu’en les commettant, ils rendront audible la question centrale du logement, donc celle du statut du résident et, par conséquent, celle de l’autonomie ou de l’indépendance.

Que pense la population bretonne du FLB ?

Sur les sujets identitaires bretons, une grande partie de la population ne se sent pas concernée. Une autre partie se considère comme agressée par les remontées identitaires, notamment dans les zones où l’on parle le gallo, une langue d’oïl qui n’a rien à voir avec le breton. Ces groupes se voient imposer, par les militants et les collectivités, une culture qui n’a rien à voir avec leurs traditions.

Une petite portion est à l’aise avec le régionalisme, mais davantage sur un aspect folklorique que par un réel engagement autonomiste. On a tout de même 40 % de Bretons qui se disent plus bretons que français, contre 20 % il y a trente ans. Parmi ceux acquis au régionalisme, certains rejettent des méthodes violentes, les considérant comme un échec ; d’autres, au contraire, tombent dans le romantisme de la résistance du peuple breton face à l’impérialisme français.

La justice s’interroge sur le caractère opportuniste de ces revendications, est-ce crédible ?

J’ai du mal à croire qu’il s’agisse uniquement de crimes et délits de droit commun revendiqués opportunément, car les dégradations matérielles sont cohérentes avec les revendications du mouvement régionaliste breton. Il est toutefois possible que derrière ces gestes se trouvent des individus isolés qui cherchent une identité et se radicalisent seuls, tout en entretenant des liens très lâches et ténus avec une organisation. Celle-ci peut alors être amenée à revendiquer des actions. On connaît le même phénomène dans certaines organisations extrémistes de droite comme de gauche, et évidemment dans l’islam politique.

« La France en miettes – Régionalismes, l’autre séparatisme », de Benjamin Morel, Les éditions du Cerf, février 2023, 264 pages, 20 euros.

Note de Darmanin contre l’ultra-droite, mais tolérance pour l’ultra-gauche

Criminalisation d’une opinion, mais laxisme face aux violences

Suite à la manifestation annuelle d’ultradroite autorisée samedi à Paris, en hommage au militant Sébastien Deyzieu, le ministre de l’Intérieur a promis mardi de prendre des mesures pour interdire à l’avenir ce type de rassemblements. Le militant de l’Œuvre française, mouvement nationaliste dissout en juillet 2013 (à la suite de l’affaire Clément Méric, antifasciste fascisé mort dans une rixe avec des skinheads), qui, le 7 mai 1994, tenta de fuir en montant dans un immeuble et fit une chute mortelle, lors de la manifestation contre l' »impérialisme américain » organisée à Paris par le Groupe union défense et les Jeunesses nationalistes révolutionnaires (JNR), est un équivalent français au militant marocain d’extrême gauche, Brahim Bouarram, mort noyé dans la Seine lors d’une bousculade au cours d’un contre-manifestation au FN célébrant Jeanne d’Arc le 1er mai 1995. Macron rendra hommage seulement à l’un d’eux.

Darmanin délègue bravement une prérogative gouvernementale aux préfets: il leur demande d’interdire toutes les manifestations d’ultra-droite, notion subjective, sans interdit équivalent contre l’ultra-gauche qui ne se réduit pas au ‘black bloc’, soutenu par la NUPES, mais concerne ceux qui attaquent la « mauvaise république’ ou écrasent du pied dans le caniveau un ballon à l’effigie d’un ministre et ceux encore qui menacent : «Louis XVI, on l’a décapité, Macron, on peut recommencer !»... Et les auteurs d’appels aux flics à se suicider ?

Comment Darmanin compte interdire les manifestations d’ultradroite… grâce à Dieudonné

Les images de la manifestation organisée samedi en hommage au militant Sébastien Deyzieu ont choqué une partie de la classe politique. AFP/Emmanuel DUNAND
Les images de la manifestation organisée samedi en hommage au militant Sébastien Deyzieu ont choqué une partie de la classe politique.

Critiqué après la tenue d’un rassemblement d’ultradroite à Paris, Gérald Darmanin a décidé d’agir. Dans une note adressée aux préfets, que Le Parisien a pu consulter, le ministre de l’Intérieur leur demande de se baser sur la jurisprudence dite « Dieudonné », qui s’applique à une interdiction de spectacle, pour faire interdire les manifestations d’ultradroite.

Alors que les images du rassemblement, organisé samedi à Paris en hommage au militant tué Sébastien Deyzieu, ont indigné une partie de la classe politique, le ministre a promis mardi que les préfets prendraient désormais des mesures pour interdire ce type de manifestation. Critiquée, la préfecture de police de Paris avait expliqué n’avoir pas pu interdire le rassemblement de samedi, organisé chaque année autour du 9 mai, car elle n’avait pas détecté de risque de troubles à l’ordre public. La manifestation s’était d’ailleurs déroulée sans heurt.

Pour empêcher que « les images vues à Paris ne se reproduisent » à l’avenir, Gérald Darmanin demande donc aux préfets de s’appuyer sur la « jurisprudence Dieudonné ». En janvier 2014, à Nantes, le spectacle de l’humoriste intitulé « Le mur » avait été interdit par le Conseil d’Etat à la suite d’un bras de fer judiciaire, la plus haute juridiction estimant qu’il existait un « risque sérieux que soient portées de graves atteintes au respect des valeurs et principes, notamment de dignité de la personne humaine ».

Concernant les manifestations d’ultradroite, les autorités ne devront donc plus seulement prévenir de « risques de troubles à l’ordre public », de « défilés de personnes masquées » et de « reconstitution de groupes dissous » mais aussi désormais des « appels à la violence contre des groupes de personnes » et la « négation de crimes contre l’humanité ».

Certains slogans dans le viseur

Parmi les visages conviviaux, masqués et encagoulés,
en dépit de la loi,
plutôt celui du Black bloc ?

« Au regard du programme du rassemblement, des associations qui manifestent, ou des personnalités susceptibles d’y participer », les préfets devront déterminer si la manifestation présente un risque que « des slogans ou des propos de nature à mettre en cause la cohésion nationale ou les principes consacrés par la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen (…) soient exprimés », indique la note. Le ministre donne des exemples de propos répréhensibles : « apologie de la collaboration », « slogan prônant la remigration », « amalgame entre immigration et islamisme ou terrorisme ou délinquance ».


Sont également ciblés les « discours assimilant de manière systématique les personnes d’origine non européenne à des délinquants et une menace à combattre et les personnes de confession musulmane à des islamistes radicaux » ou encore l’instrumentalisation de « faits divers impliquant des personnes d’origine étrangère pour désigner les étrangers à la vindicte ». Pour mémoire, des rassemblements d’extrême droite avaient été organisés après l’affaire Lola, cette jeune fille de 12 ans tuée par une femme d’origine algérienne en octobre dernier dans le XIXe arrondissement parisien. Des slogans tels que « l’immigration tue » avaient été scandés. Que la meurtrière soit algérienne est une circonstance atténuante et condamne la petite victime à l’oubli.

Gérald Darmanin demande donc aux représentants de l’Etat dans les territoires de « prendre sans délai les mesures nécessaires (?) pour éviter que de tels rassemblements et manifestations ne se reproduisent ».

Ne sont pas visés les propos anarchistes et révolutionnaires mettant en péril la République, mais seulement les opinions…

Macron à Vendôme : un juge suspend l’arrêté concernant son périmètre de sécurité

Un juge libre et indépendant, mais aussi manifestement partisan

Macron a été accueilli par un concert de casseroles à son arrivée à la maison de santé pluridisciplinaire universitaire de Vendôme (Loir-et-Cher) ce mardi après-midi. Alors que des centaines de manifestants ont été tenus à l’écart de la visite présidentielle, en raison d’un arrêté de la préfecture du Loir-et-Cher interdisant les cortèges et rassemblements revendicatifs aux abords de la maison de santé, ainsi que « l’interdiction des dispositifs sonores amplificateurs de son« , celui-ci a été suspendu par la justice, après que plusieurs associations politiques ont saisi le tribunal administratif d’Orléans.

L’arrêté du préfet du Loir-et-Cher, instaurant à Vendôme (UDI) un « périmètre de protection » sur mesures pour le président Macron en visite ce mardi, a été suspendu par le tribunal administratif d’Orléans, après un référé-liberté déposé par plusieurs associations.

Le tribunal administratif d’Orléans indique dans sa décision qu’« en l’absence de circonstances particulières, un déplacement du Président de la République ne saurait être regardé comme justifiant à lui seul, par sa nature, l’instauration d’un périmètre de sécurité ». Avant d’ajouter que « le préfet de Loir-et-Cher, par l’arrêté en litige, a porté une atteinte grave et manifestement illégale à la liberté d’aller et venir ».

Le juge Guével est-il l’auteur d’un règlement de compte syndical?

Depuis mars dernier le président du TA est Benoist Guével (président du corps des magistrats des tribunaux administratifs et cours administratives d’appel), par arrêté du vice-président du Conseil d’Etat en date du 23 février 2023. Il est ancien élève de l’ENA (promotion Copernic, 2000-2002), Benoist Guével a rejoint le corps des conseillers d’Etat et adhérent à l’USMA (Union syndicale des magistrats administratifs): l’USM est majoritaire (68,4 %  contre 25,2 % au Syndicat de la magistrature:  1 magistrat sur 4 est un « juge rouge ») . Or, l’USMA appelle à la grève suite à l’annonce par Macron, le 8 avril, de la réforme de la haute fonction publique. Les syndicats des magistrats administratifs dénoncent l’instauration d’une obligation de mobilité dans les administrations et le gouvernement exclut de faire une exception pour eux.

Le référé-liberté avait été déposé ce mardi par l’Association de défense des libertés constitutionnelles (militant singulièrement contre les « arrestations préventives »), la Ligue des droits de l’homme (plus internationnaliste que pro-France) et le Syndicat des avocats de France, classés à gauche, souvent radicale (notamment aux côtés des lanceurs d’alerte). L’arrêté du préfet du Loir-et-Cher, publié le lundi 24 avril dans la soirée réglementait l’accès et la circulation des personnes dans un large périmètre autour de la maison de santé pluridisciplinaire où le président de la République s’est rendu à la mi-journée. Il prévoyait un filtrage systématique et « des contrôles d’identité, des palpages [palpations ou fouilles sommaires], une fouille des bagages », « aux fins de prévention d’un acte terroriste ». Preuve qu’une loi précise devient inapplicable.

La loi anti-terroriste détournée, selon les associations

Un concert de casseroles à Nîmes (photo d'illustration)
Un concert de casseroles à Nîmes (photo d’illustration) 

Et c’est bien sur ce point du cas spécifique du terrorisme que les associations contestaient l’arrêté, qui par ailleurs interdit « les cortèges, défilés et rassemblements revendicatifs », ainsi que « les dispositifs sonores amplificateurs de bruit ». On pense bien sûr aux casseroles que les manifestants mobilisés contre la réforme des retraites font retentir à chaque visite présidentielle depuis la validation de la loi par le conseil constitutionnel.

Selon les associations de gauche extrême qui ont déposé ce référé-liberté devant le tribunal administratif d’Orléans, l’arrêté du préfet du Loir-et-Cher « est un détournement de la loi renforçant la sécurité intérieure et la lutte contre le terrorisme » adoptée le 30 octobre 2017. Selon eux, cette loi ne peut pas être utilisée pour des motifs d’ordre public. Elle vise pourtant officiellement, à la fois, à renforcer la sécurité intérieure et à lutter contre le terrorisme. C’était tout l’enjeu de l’audience ce mardi 25 avril. En suspendant l’arrêté du préfet du Loir-et-Cher, le juge orléanais des référés indiquent aux autres qu’utiliser l’argument de la menace terroriste pour tenir à distance les manifestants n’est pas justifié.

Les commentaires facebook n’étaient pas une menace terroriste

Dans sa décision, le tribunal administratif d’Orléans reprend les arguments de la préfecture du Loir-et-Cher qui s’appuyait sur des commentaires Facebook sous un article du journal local « La Nouvelle République » annonçant la visite présidentielle à Vendôme. « Armurier de Vendôme dévalisé aussi, » disait l’un d’eux, trahisant un état d’esprit. « Aucun élément ne permet de penser que que ce commentaire relève d’autre chose qu’un sens douteux de l’humour, » dit le juge orléanais, « en tout cas qu’il serait lié à un quelconque projet terroriste ».

Lors de l’audience, la préfecture du Loir-et-Cher avait aussi, pour la première fois, reconnu que l’arrêté visait aussi l’interdiction des casseroles utilisées par les manifestants, considérées comme des armes par destination dans le cadre d’une menace terroriste. « On est dans le plus total délire, dans le ridicule profond » commente Maître Jean-Baptiste Soufron, avocat de de l’association pour la défense des libertés constitutionnelles.

Une première pour les associations

Cette décision du tribunal administratif d’Orléans est une première et une victoire pour les associations de défense des libertés. Le jeudi 20 avril dernier, elles avaient également saisi la justice pour un arrêté similaire pris par le préfet de l’Hérault« Mais le tribunal nous a dit qu’il n’avait pas le temps de juger, vus les délais » raconte Maître Jean-Baptiste Soufron. « Donc cette fois on a déposé notre recours dès que l’arrêté est sorti, tard hier soir, pour qu’il soit effectivement examiné ».

Le président de la République poursuit sa tournée ce 25 avril en se rendant à Vendôme, dans le Loir-et-Cher. Emmanuel Macron est arrivé vers 14h à la maison de santé pluridisciplinaire universitaire (MSPU) de la ville, dans un quartier bouclé par un important dispositif de sécurité pour tenir les manifestants à distance.

Une nouvelle « casserolade » pour Emmanuel Macron

Plusieurs centaines de manifestantEs contestant la réforme des retraites se sont réunis en milieu de matinée le long de la voie ferrée proche du lieu de la visite. Équipés de casseroles, de trompettes ou encore de boîtes de conserves, ils se sont livrés à une nouvelle « casserolade », dans une ambiance bon enfant.Déjà chahuté dans le Bas-Rhin et l’Hérault, où la CGT avait coupé le courant de l’école où le chef de l’État devait se rendre, Emmanuel Macron s’est déplacé cette fois avec un camion pourvu d’un groupe électrogène.De son côté, la préfecture du Loir-et-Cher a publié un arrêté mettant en place un périmètre de protection et prévoyant notamment l’interdiction des cortèges et rassemblements revendicatifs aux abords de la maison de santé, ainsi que « l’interdiction des dispositifs sonores amplificateurs de son« .

Un arrêté contesté

Cet arrêté a été à son tour contesté par plusieurs associations, dont la Ligue des droits de l’homme (LDH), qui ont saisi le tribunal administratif d’Orléans. Ce référé-liberté a été examiné en début d’après-midi, peu avant l’arrivée d’Emmanuel Macron, mais le résultat n’est pas encore connu. Selon le Syndicat des avocats de France (SAF) et l’Association de défense des libertés constitutionnelles (Adelico), l’arrêté préfectoral est « un détournement de la loi renforçant la sécurité intérieure et la lutte contre le terrorisme« . Sur le fond, la visite a pour but de permettre au président de la République d’échanger avec le personnel soignant sur « les problématiques d’accès aux soins, d’attractivité de la profession et de formation« , selon l’Élysée.Le Centre-Val de Loire est en effet le plus grand désert médical de France, avec de fortes perturbations notamment dans les services d’urgence

Un référé en justice contre le périmètre de sécurité

Plusieurs associations ont déposé un référé-liberté au tribunal administratif d’Orléans contre l’arrêté du préfet du Loir-et-Cher instaurant un périmètre de sécurité à Vendôme dans le cadre de la visite d’Emmanuel Macron ce mardi 25 avril. Elles l’accusent de détourner la loi anti-terroriste.

 Ce mardi 25 avril, une audience est programmée devant le tribunal administratif d’Orléans pour examiner l’arrêté pris la veille par le préfect du Loir-et-Cher, instaurant « un périmètre de protection » autour des lieux dans lesquels doit se rendre Emmanuel Macron à VendômeUn référé-liberté déposé par l’association de défenses des libertés constitutionnelles, la ligue des droits de l’homme et le syndicat des avocats de France.Cet arrêté du préfet du Loir-et-Cher, publié le lundi 24 avril dans la soirée réglemente l’accès et la circulation des personnes dans un large périmètre autour de la Maison de santé pluridisciplinaire où doit se rendre le président de la République. Il prévoit un filtrage systématique et « des contrôles d’identité, des palpages, une fouille des bagages », « aux fins de prévention d’un acte terroriste »

La loi anti-terroriste détournée, selon les associations

Et c’est bien sur ce point que les associations contestent l’arrêté, qui par ailleurs interdit « les cortèges, défilés et rassemblements revendicatifs », ainsi que « les dispositifs sonores amplificateurs de bruit ». On pense bien sûr aux casseroles que les manifestants mobilisés contre la réforme des retraites font retentir à chaque visite présidentielle depuis la validation de la loi par le conseil constitutionnel.Selon les associations qui ont déposé ce référé-liberté devant le tribunal administratif d’Orléans, l’arrêté du préfet du Loir-et-Cher « est un détournement de la loi renforçant la sécurité intérieure et la lutte contre le terrorisme » adoptée en octobre 2017. Selon eux cette loi ne peut pas être utilisée pour des motifs d’ordre public. Ce sera tout l’enjeu de l’audience ce mardi 25 avril.Le jeudi 20 avril dernier, elles avaient également saisi la justice pour un arrêté similaire pris par le préfet de l’Hérault« Mais le tribunal nous a dit qu’il n’avait pas le temps de juger, vus les délais » raconte Maître Jean-Baptiste Soufron, avocat de l’association pour la défense des libertés constitutionnelles. « Donc cette fois on a déposé notre recours dès que l’arrêté est sorti, tard hier soir, pour qu’il soit effectivement examiné ». L’audience, malgré tout, se tient au moment même où le Président de la République débute sa visite à Vendôme.

Pourquoi les Français n’écoutent pas Macron et font de la « musique de rue »? Ils en sont à préférer les révélations de maître Gims, le rappeur, ce qui inspire à Philippe Caverivièrd ces réflexions profondes:

Vandalisme : TGV et TER bloqués dans le Sud-Ouest

Vétusté ou sabotage politique ?

Les câbles de commande de signalisation sont endommagés à la suite d’un incendie, précise la SNCF, qui invite les usagers  » à annuler ou reporter leur voyage », mercredi.

Aucun TGV ne circulera au sud de Bordeaux mercredi 12 avril, jusqu’en fin d’après-midi. Un « acte de vandalisme » commis dans les Landes perturbe fortement la circulation des trains dans le Sud-Ouest, a annoncé la SNCF. Selon la même source, un incendie provoqué sur la ligne ferroviaire entre les communes de Morcenx, dont le maire PS est Paul Carrère, également vice-président du département des Landes, et de Laluque, dont le maire, Christophe Martinez, est PS, a « endommagé des câbles de commande de signalisation, empêchant la circulation des trains dans les deux sens ». Une enquête de police a été diligentée et les équipes de la SNCF « sont en cours d’intervention », précise l’entreprise.

En conséquence, la circulation « sera très perturbée toute la journée ». Aucun TER ne circulera entre Dax (DVC, macronien) et Morcenx et aucun TGV entre Bordeaux (EELV) et Hendaye (PS)/Tarbes (LR), « jusqu’en fin d’après-midi », précise la SNCF qui invite les usagers « à annuler ou reporter leur voyage ».

Un « acte scandaleux »

« Honte à ceux qui détruisent le matériel public », a réagi sur Twitter le ministre chargé des Transports, Clément Beaune, qui « condamne fermement l’acte de vandalisme qui empêche la circulation des trains au sud de Bordeaux ». Il promet que « cet acte scandaleux sera puni ».

Fin janvier, un incendie volontaire sur des câbles électriques d’un poste d’aiguillage en Seine-et-Marne avait quasiment paralysé le trafic à la gare de l’Est à Paris. Il n’avait pu reprendre totalement qu’après deux jours de réparation. La SNCF avait alors dénoncé un « acte de sabotage ». Le 28 mars, la circulation des TGV reliant Paris au Sud-Est de la France avait à son tour été perturbée.

Attaques de deux églises en Espagne, comme en France

Le retentissement est faible en France, mais notable en Espagne

Espagne : un sacristain mort et un prêtre blessé dans une attaque à la machette

Une enquête a été ouverte pour des faits présumés de terrorisme après l’attaque perpétrée par un homme, mercredi soir, dans deux églises d’Algésiras, dans le sud du pays, près du détroit de Gibraltar.

Ville portuaire (pêche, passagers,…) sur la Méditerranée, Algésiras avait accueilli, fin décembre 2019, le navire de l’ONG espagnole Proactiva Open Arms et 87 clandestins d’origine du Soudan. La France avait pris à sa charge 20 d’entre eux.

Un sacristain a été tué mardi 24 janvier et un prêtre grièvement blessé, dans une attaque à la machette dans deux églises d’Algésiras, dans le sud de l’Espagne, a indiqué une source policière, précisant qu’un homme a été arrêté. Une enquête a été ouverte pour des faits présumés de terrorisme. Elle sera menée par un magistrat de l’Audience nationale, tribunal chargé notamment des affaires de terrorisme, a précisé le Parquet, sans donner plus de précisions.

Selon une porte-parole des services de secours, le prêtre a été blessé «au cou» dans la tentative d’égorgement et hospitalisé, tandis que le sacristain est décédé sur les lieux. Ce dernier s’appelait Diego Valencia et le prêtre Antonio Rodríguez, indique le maire d’Algésiras.

Un Marocain en djellaba, mais « un homme », d’après la presse espagnole

Le ministère de l’Intérieur a tenu à souligner qu’il n’était «pas possible pour le moment de déterminer la nature de l’attaque». L’identité et la nationalité de l’assaillant n’ont pas été communiquées par les autorités…

D’après le quotidien espagnol, El Pais, il serait un Marocain de 25 ans. Dans une vidéo diffusée par la police, on l’aperçoit de dos, pantalon noir et sweat à capuche gris noir et blanc. Menotté, il marche en chaussettes dans un couloir, encadré par deux policiers. Le maire d’Algésiras a décrété un jour de deuil et a invité les habitants à se rassembler en signe de «rejet» de cette attaque jeudi à 12h00 devant l’église près de laquelle a été tué le sacristain.

Sur Twitter, le chef du gouvernement espagnol, le socialiste Pedro Sanchez, a «adressé (ses) plus sincères condoléances aux proches du sacristain décédé lors de la terrible attaque d’Algésiras» et souhaité «un prompt rétablissement aux blessés». Juanma Moreno, président de la région d’Andalousie, a qualifié sur Twitter cette attaque de «terrible et insupportable». «On a assassiné un sacristain et on a blessé au moins un prêtre», a-t-il dénoncé, tout en appelant à la «prudence» alors qu’une «enquête est en cours».

Le chef du Parti Populaire, principale formation de l’opposition de droite, Alberto Núñez Feijóo, s’est dit lui «consterné par les attaques commises ce soir à Algésiras». Les derniers attentats perpétrés en Espagne remontent à août 2017, lorsque deux attaques commises par une cellule djihadiste avaient fait 16 morts et 140 blessés sur l’avenue des Ramblas de Barcelone et dans la station balnéaire de Cambrils. Elles avaient été revendiquées par l’organisation Etat islamique. Les trois survivants de cette cellule avaient été condamnés à des peines de huit, 46 et 53 ans de prison.

Deux églises visées par des incendies suspects à Paris

Des incendies ont été allumés devant deux églises de Paris entre le 17 et le 22 janvier 2023.

Comme un air de mosquée pour cette église autrement appelée Notre-Dame-de-Fatima,
Paris 19e

L’église Notre-Dame-de-Fatima située dans le XIXe arrondissement multiculturel, a été touchée à deux reprises, les 17 et 22 janvier 2023. Sa porte d’entrée aurait été incendiée à l’aide d’un liquide inflammable et de journaux. Le feu ne se serait toutefois pas propagé.

Un autre édifice religieux a également été ciblé le 18 janvier 2023. Il s’agit de l’église Saint-Martin-des-Champs, dans le Xe arrondissement, non loin du canal Saint-Martin. Un feu a été allumé devant la porte principale avec des morceaux de bois. Par chance, deux personnes présentes sur place ont appelé les pompiers et l’incendie a pu être maîtrisé.

Le père Stéphane-Paul Bentz, qui a porté plainte, a indiqué que « la vidéosurveillance atteste qu’un homme est venu peu avant 5 h du matin ». Il a déclenché l’incendie « à l’aide d’un combustible ». Aucun suspect n’avait été interpellé ce mardi 24 janvier au matin.

Une enquête a été ouverte pour « dégradations volontaires au moyen d’un engin incendiaire en raison de la religion » et confiée à la police judiciaire.

A Nice, un prêtre et une religieuse agressés au couteau dans une église

Un prêtre et une religieuse ont été blessés au couteau le dimanche 24 avril 2022 dans la matinée à Nice, selon le Parquet de Nice et une source proche du dossier. Les faits se sont produits dans l’église Saint-Pierre-d’Arène, située rue de la Buffa, au sud de la ville.

Vers 10 heures, juste avant l’office 10h30, un individu a pénétré dans l’église et s’est immédiatement dirigé vers le prêtre Krzyzstof Rudzinski, âgé de 57 ans et d’origine polonaise. Il l’a frappé d’une vingtaine de coups de couteau, principalement au niveau du thorax: le coeur. C’est en tentant d’intervenir et de désarmer l’agresseur que sœur Marie-Claude, âgée de 72 ans, a quant à elle été légèrement blessée à la main.

Kevin R., 31 ans, connaît la technique pour échapper a la prison. L’individu aurait spontanément précisé qu’il est «de confession juive» et expliqué aux policiers qu’il voulait «tuer Macron». Il a été placé en hôpital psychiatrique dans la soirée.

Des émeutes renouvelées en Corse, suite à l’agression d’Yvan Colonna en prison

Pas de nouvelles du ministre Dupond-Moretti, de Colonna, ni de son agresseur islamiste

Heurts entre manifestants et gendarmes à Ajaccio, Corse,
lors d’une manifestation en soutien à Yvan Colonna,
le 9 mars 2022.

Les manifestations ont encore tourné à l’émeute, une semaine après l’agression d’Yvan Colonna.

Alors que la guerre dure en Ukraine, la colère monte toujours en Corse. Mercredi, des manifestants se sont introduits dans le palais de justice d’Ajaccio, où un incendie a été déclenché. A Ajaccio et à Bastia, plusieurs personnes ont été blessées dans des affrontements. 

Depuis que le militant nationaliste, condamné pour l’assassinat du préfet Claude Erignac en 1998, est dans le coma suite à son agression par un codétenu emprisonné pour terrorisme islamiste, les manifestations se sont multipliées sur l’île à l’appel d’étudiants, de lycéens, d’organisations nationalistes ou de syndicats accusant l’Etat de porter une lourde responsabilité.

Marlène Schiappa, ministre déléguée auprès du ministre de l’Intérieur, chargée de la Citoyenneté, revendique son ascendance corse pour, « en même temps », esquiver le sujet, refusant de prendre le parti de la France:

Mercredi soir, plusieurs centaines de personnes s’étaient réunies à Ajaccio ou en Haute-Corse, comme à Calvi ou Bastia. Mais très vite, des heurts ont éclaté entre certains protestataires et les forces de l’ordre.

A Ajaccio, les échauffourées se sont poursuivies jusqu’à minuit et des manifestants se sont introduits dans le palais de justice, fermé à cette heure.

Une banque attaquée à la mini-pelle à Ajaccio

Des rames de papier ou des déchets ont été brûlés dans le hall et d’autres départs de feu ont noirci la façade, a constaté un photographe de presse. Ces feux ont rapidement été éteints par les pompiers.

« Il y a eu un incendie au rez-de-chaussée du tribunal, pas de propagation aux étages mais pas mal de dégâts« , a indiqué Jean-Jacques Peraldi, le directeur des services d’incendie et de secours de Corse-du-Sud. Il y a eu au moins deux interpellations, selon une source policière. 

Plus tard, certains manifestants, équipés d’une mini-pelle mécanique, ont dégradé une agence du Crédit Agricole, avant de se diriger sur la place Claude Erignac, lieu hautement symbolique, Yvan Colonna ayant été condamné pour l’assassinat du préfet de Corse.  

Là, plusieurs personnes se sont interposées pour éviter toute dégradation, un homme montant sur la pelleteuse et criant : « On n’est pas des racailles, on est des patriotes, sortez d’ici« , selon une correspondante de presse. Au moins 14 personnes ont été blessées dont un journaliste de TF1 à la jambe, selon la préfecture.

La sous-préfecture ciblée à Calvi

A Calvi, c’est un autre lieu institutionnel qui a été ciblé. Après un début de manifestation calme, « une quarantaine de manifestants, cagoulés, ont jeté des cocktails molotov contre la sous-préfecture et brisé des vitres à coups de pierre », a rapporté la préfecture dans un communiqué.

Dans ce contexte d’escalade, les autorités ont appelé à « l’apaisement et au dialogue afin d’éviter toute nouvelle victime ». A Bastia, 23 CRS et trois civils ont été blessés, dont un photographe du quotidien Corse-Matin, selon un bilan de la préfecture de Haute-Corse publié à la fin de la manifestation vers 21h30. 

« Les manifestants ont tiré des cocktails molotov, des bombes agricoles, billes de fer, tirs de fronde » et  » les CRS ont maintenu la distance avec les manifestants par le recours au gaz lacrymogène « , a détaillé la préfecture dans un communiqué. 

Yvan Colonna était emprisonné sur le continent, à la maison centrale d’Arles, dans les Bouches-du-Rhône. Il demandait de longue date son rapprochement en Corse, ce qui lui a été systématiquement refusé en raison d’un statut spé ial de « détenu particulièrement signalé » (DPS).

Mardi, le premier ministre Jean Castex a levé ce statut mais, loin d’apaiser, cette décision a été jugé beaucoup trop tardive en Corse, Yvan Colonna étant entre la vie et la mort dans un hôpital de Marseille depuis son agression par Franck Elong Abé, le 2 mars, malgré son régime spécial de protection. Quand Macron se pose en protecteur, c’est le moment de redoubler de vigilance

S’agissant des deux autres détenus du commando Érignac qui réclament également leur rapprochement sur l’île, Alain Ferrandi et Pierre Alessandri, « le Premier ministre aura à se prononcer prochainement compte tenu des circonstances présentes », a annoncé le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal.

Certains mouvements nationalistes appellent à la poursuite de la mobilisation. Ils ont acté mercredi la tenue d’une manifestation unitaire dimanche après-midi à Bastia, malgré les réticences de la famille Colonna qui dit craindre « un nouveau drame » dans le contexte.

Des gendarmes visés par des cocktails molotov à Corte

Amalgame et politisation d’un acte islamiste. Selon la préfecture, 4.200 personnes, 15.000 selon les organisateurs, ont défilé derrière des banderoles « Gloire à toi Yvan » et « Etat français assassin », fustigeant la responsabilité des autorités dans l’agression qui a laissé dans le coma le militant indépendantiste, condamné à perpétuité pour l’assassinat du préfet Claude Erignac en Corse.

A Reims…

Eric Dupond-Moretti a voulu assouplir leurs conditions de détention

Avocat, l’avocat pénaliste avait défendu Yvan Colonna, assassin du préfet Erignac. Ministre de la Justice, il a voulu assouplir les conditions de détention des deux autres membres du commando. Et provoqué une crise au sommet de l’Etat. Révélations.

Me Dupond-Moretti,
défenseur de Yvan Colonna,
assassin du préfet Erignac,
fait ministre par Macron

Ce 12 novembre 2020, en traversant la place Vendôme, après s’être entretenus une petite heure avec Eric Dupond-Moretti, Gilles Simeoni et Jean-Guy Talamoni n’ont pas fait la moindre déclaration. Mais les deux élus nationalistes, respectivement patron de la collectivité de Corse et président de l’Assemblée territoriale, regagnent ce jour-là leur île avec le sentiment que, pour la première fois depuis l’assassinat du préfet Claude Erignac, en février 1998, le sort de deux de leurs « prisonniers politiques » allait être examiné sans arrière-pensée politique. Les « prisonniers politiques », c’est ainsi qu’en Corse on appelle les militants nationalistes condamnés pour des violences commises au nom de la cause.

La victime a été transférée à l’hôpital Nord à Marseille, dans un état grave suite à une longue strangulation avec étouffement réalisé avec des sacs en plastique et des serviettes. Initialement déclaré décédé, puis en état de mort cérébrale, il est, selon l’un de ses avocats, en coma post-anoxique. Le 6 mars une information judiciaire est ouverte pour « tentative d’assassinat en relation avec une entreprise terroriste » et « association de malfaiteur terroriste », annonce le procureur de la République antiterroriste.

Éric Dupond-Moretti, avocat pénaliste, ministre de la Justice depuis le 6 juillet 2020.
Eric Dupond-Moretti,
ministre de la Justice de Macron, en avril 2021.

C’est par un tweet que l’avocat d’Yvan Colonna, Maître Emmanuel Mercinier-Pantalacci, a annoncé la nouvelle : « appel de l’administration pénitentiaire sur mon mobile pour m’informer de la radiation du statut de DPS d’Yvan Colonna compte tenu de son état de santé qui fait disparaître le risque d’évasion et reconsidérer sa dangerosité. Les mots nous manquent.« 

Avant cet entretien, Eric Dupond-Moretti et Gilles Simeoni, avocat à la ville, se connaissaient déjà bien. Ils ont défendu ensemble Yvan Colonna lors de son troisième procès, mais ce n’est pas du sort du « berger de Cargèse » qu’ils parlent en ce jour d’automne. Il a été condamné définitivement à la perpétuité en 2011 pour l’assassinat du préfet. Lors de ce rendez-vous parisien, il est question des deux autres membres du commando terroriste: Pierre Alessandri et Alain Ferrandi, arrêtés en 1999, condamnés en 2003 à la perpétuité assortie d’une peine de dix-huit ans de sûreté, et donc en théorie libérables aujourd’hui. Dans son costume de ministre, Eric Dupond-Moretti se veut rassurant. Avocat, il s’était battu pour le rapprochement des détenus insulaires de leur île. En vain pendant plus de dix ans. Mais, en nommant l’ex-avocat ministre de la Justice, Macron a voulu interférer dans la décision de justice. Le statut de « détenu particulièrement signalé« , créé en 1970, s’applique à environ 350 détenus (sur près de 70.000 aujourd’hui), précisait le ministère de la Justice en 2019.

Ce statut est appliqué soit en raison de la personnalité (fichier du grand banditisme, susceptible d’être aidé pour une évasion, actes politiques), détenu médiatique, personnalité, ancien fonctionnaire de police, magistrat ou surveillant de l’administration pénitentiaire, soit en raison du comportement en détention (personnes violentes, ayant participé à des émeutes ou mobilisations collectives). Ces détenus peuvent être placés en détention normale ou au quartier d’isolement (QI), celui-ci étant soumis à un régime de vie plus strict. Certains détenus ayant une notoriété importante dans le grand public peuvent être affectés au quartier dit « des particuliers » à la maison d’arrêt de la Santé (Paris), aussi appelé « quartier des VIP ».

Ce mardi 8 mars, le premier ministre, Jean Castex, a radié le militant nationaliste du répertoire des détenus particulièrement signalé (DPS). « Cette décision, prise dans le cadre du décret n°2020-1293, se fonde sur la particulière gravité de la situation de santé de M.Colonna et s’appuie sur l’avis rendu ce jour par la commission de la maison centrale d’Arles« , expliquent les services de Matignon dans un communiqué. 

Une demande qu’Yvan Colonna, condamné à la réclusion criminelle à perpétuité pour l’assassinat du préfet Claude Erignac en février 1998, réitérait depuis plusieurs années pour pouvoir prétendre à un rapprochement dans un prison insulaire.

Cette révision de statut est liée au comportement en détention et aux risques d’évasion. En l’occurrence, l’état de santé du détenu de 61 ans est évoqué, alors que l’agression a eu lieu en salle de musculation.

Cannes: policier agressé à l’arme blanche

Le suspect était porteur d’un passeport algérien

Lundi 8 novembre à Cannes, un policier a été blessé à l’arme blanche par un individu ayant également tenté de s’en prendre à un collègue. Le ministre de l’Intérieur fait savoir que le suspect a depuis été « neutralisé ». Circulez, il n’y a plus rien à voir.

Un policier du commissariat de Cannes (Alpes-Maritimes) a été victime ce lundi matin d’une agression à l’arme blanche dont l’auteur a été « neutralisé » par ses collègues, a annoncé le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin.

Un policier du commissariat de #Cannes a été blessé à l’arme blanche. L’agresseur a été neutralisé par ses collègues. Je me rends sur place immédiatement ce matin et j’apporte tout mon soutien à la police nationale et à la ville de Cannes.— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) November 8, 2021

Pas de blessure 

« Victime d’un coup de couteau, le policier n’a heureusement pas été blessé physiquement, grâce à son gilet pare-balles », a précisé le ministre sur son compte Twitter, en ajoutant qu’il se rend immédiatement sur les lieux…

Victime d’un coup de couteau, le policier n’a heureusement pas été blessé physiquement, grâce à son gilet pare-balles. https://t.co/uGqdnSiX0L— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) November 8, 2021

Le maire de Cannes, David Lisnard, a dit de son côté que l’agression s’était déroulée à proximité du commissariat central de Cannes.

Qui est le suspect ?

D’après le quotidien Nice-Matin, qui cite des sources policières, l’agression a eu lieu vers 06 h 30 (05h30 GMT) et le suspect est hospitalisé en urgence absolue.

Le Figaro précise quant à lui que l’assaillant, Lakhdar B. – dissimulation d’identité – est un Algérien né en 1984 qui a un titre de séjour italien, tandis que BFMTV souligne qu’il serait inconnu des services de police et de justice.

BFMTV précise qu’il a porté un coup de couteau au policier au volant, en tenant des propos au nom du Prophète

Des agents de sûreté de la SNCF tirent sur un « homme » armé d’un couteau, gare Saint-Lazare à Paris

Un individu connu pour violence est passé à l’acte.

Lundi soir, un musulman a brandi un couteau en criant « Allah Akbar », de quoi justifier une réaction immediate de la foule. Le suspect a été grièvement blessé.

L’agression s’est déroulée lundi, vers minuit, gare Saint-Lazare, à Paris. Des agents de sécurité de la SNCF procédaient à des contrôles de routine du port du masque, obligatoire dans ce lieu public fermé, lorsque l’application de l’état d’urgence sanitaire a été entravée. L’usager supposé se serait rebellé, encouragé par les opposants aux contrôles de police et aux règles sanitaires, se serait jeté sur les quatre agents, avant même d’être concerné.

Comparer les titres de presse…

Rebelle séparatiste ou djihadiste de l’intérieur, il aurait alors sorti un couteau et se serait mis à courir vers les agents de sécurité en criant « Allah Akbar. La France est dirigée par l’Etat islamique ». Deux agents ont alors sorti leur arme et tiré, atteignant le suspect à deux reprises. Tombé sur les voies, celui-ci a été transporté en urgence à l’hôpital, son pronostic vital étant engagé.

« La France est dirigée par l’Etat islamique »

…et constater les justifications
ou non

« Les deux agents ont fait usage de leur arme de service pour se défendre et le neutraliser. L’individu blessé a été pris en charge par les secours », a confirmé le service presse de la SNCF. L’homme serait connu des services de police pour des faits de violences mais était, jusque-là, inconnu des services de renseignement.

« Le pronostic vital du mis en cause est engagé à la suite des deux tirs effectués par les agents de la Suge », a précisé de son côté le parquet de Paris. Une enquête a été ouverte pour « tentative d’homicide volontaire sur personne chargée d’une mission de service public, apologie du terrorisme et violences avec arme », a précisé le Parquet.

La Sûreté ferroviaire composée essentiellement de la Surveillance générale (Suge) est la police ferroviaire de la SNCF dont la mission est de protéger, assister et sécuriser tant les voyageurs que le personnel et les biens sur l’ensemble du réseau SNCF.

Les ministres de Macron sont-ils en campagne sanitaire ou électorale ?

Les Français livrés au virus réclament plus d’attention que les généraux…

La crevette et le bulldozer

Dame Pannier-Runacher

Alors que les doses de vaccins arrivent toujours en quantités insuffisantes, la ministre de l’Industrie insulte les généraux inquiets du « délitement » de la France, plutôt que de condamner leur tribune sur le fond. Le mépris ainsi affiché du gouvernement pour les militaires qui ont servi leur pays et qui sont morts pour la France est in indice grave sur les responsabilités des politiques:

Marlène Schiappa

A propos de migrants, la ministre déléguée auprès du ministre de l’Intérieur, se déclare fière des 2.000 naturalisations de clandestins qu’elle a régularisés sur la base non pas de ce qu’ils sont, mais de ce qu’ils ont fait

Or, elle condamne sans procès des militaires – qui ont servi et défendu la France et les libertés dans le monde – pour ce qu’ils n’ont pas fait, un putsch qui est évoqué comme solution de recours et en dernière extrémité. Ce gouvernement, qui ne veut pas d’un procès contre un islamiste auteur d’un assassinat antisémite, s’en prend à des lanceurs d’alerte qui, dans une lettre ouverte, signalent un danger mortel pour le pays :

Un « parti de putschiste », sans « s », pour l’écrivaine ! … Sur Twitter, « à 8h38 aujourd’hui, sur France Inter, une ancienne Ministre de l’Éducation nationale a dit ‘pallier à’.«  a relevé Raphaël Enthoven, indigné par la maltraitance sur la langue française du fait d’une ex-ministre de l’Education censée la respecter, la franco-marocaine Najat Vallaud-Belkacem, qui a l’excuse d’avoir été naturalisée sans avoir à passer de test de maîtrise du français…

Cette ministre de la citoyenneté n’hésite pas à faire une publicité stratégique pour un appel du RN à le rejoindre: l’intention de Mme Schiappa n’est pas moins électoraliste et suspect que la démarche de celle qu’elle accuse de putsch.

Le lendemain, la féministe et ex-secrétaire d’Etat à l’égalité femme-homme avait escorté Julien Bargeton, un ancien adjoint à Anne Hidalgo, la maire socialiste de Paris, bien qu’il soit un homme – en dépit de la règle de la parité – derrière Laurent Saint-Martin, membre du PS jusqu’en 2012, mais tête de liste de la majorité présidentielle LREM contre Anne Hidalgo et Audrey Pulvar (PS) aux élections régionales de 2021 en Ile-de-France. Comme sa femme, il est pourtant originaire de Oursebelille, près de Tarbes, dans le département des Hautes-Pyrénées…

Peut-on considérer que le Parti socialiste est éclaté « aux quatre coins d’Paris … éparpillé par petits bouts, façon puzzle, » (‘Les Tontons flingueurs’) ?.

Autre ministre de l’Education, Jean-Mimi Blanquer, pour compléter le tableau?

“L’intérêt de l’islamo-gauchisme est de détruire la nation », met en garde Michel Onfray

Le philosophe dénonce un manque de « volonté politique » dans la lutte contre la radicalisation islamiste et le terrorisme.

Le philosophe Michel Onfray était mardi l'invité de la matinale d'Europe 1.

Le philosophe Michel Onfray fustige également l’influence, selon lui, de « l’islamo-gauchisme » qui cherche à détruire « tout ce qui constitue la France ».

« Du combat engagé contre le terrorisme islamiste, nous ne céderons rien », a assuré Macron sur Twitter à la suite de l’assassinat vendredi d’une fonctionnaire de police à Rambouillet, égorgée dans un commissariat par un fanatique islamiste armé d’un couteau. Mais pour le philosophe Michel Onfray, les déclarations d’intention du chef de l’Etat sont rarement suivies d’effets. « C’est le retour du blabla« , a-t-il déploré ce mardi 27 avril, dans la matinale d’Europe 1 animée par Sonia Mabrouk, estimant qu‘en matière de terrorisme « la parole présidentielle est totalement dévaluée ».

« On ne leur demande pas de parler, on leur demande d’agir »

« C’est-à-dire qu’à chaque fois que quelque-chose a lieu sur le principe du terrorisme, c’est : ‘ça ne passera pas’, ‘on sera extrêmement sévère’, ‘on va retrouver les coupables’, etc. », raille Michel Onfray. « La parole des gens qui sont au pouvoir est totalement dévaluée. On ne leur demande pas de parler, on leur demande d’agir », martèle-t-il.

La radicalisation de l’assaillant, un clandestin tunisien de 36 ans, « paraît peu contestable », selon des déclarations dimanche du procureur national antiterroriste Jean-François Ricard, qui a également évoqué « certains troubles de personnalité« .

« L’intérêt de l’islamo-gauchisme est de détruire la nation »

Pour envisager une riposte judiciaire ou sécuritaire à l’islamisme et au terrorisme, il faudrait d’abord « une volonté politique », laquelle est étouffée par « l’islamo-gauchisme ».

L’islamo-gauchisme n’est pas un concept

Une référence historique revient régulièrement et elle n’est pas issue d’une université américaine : un article rédigé en 1994 par Chris Harman, leader du Socialist Workers Party (SWP), le parti trotskiste britannique, intitulé «Le Prophète et le prolétariat» (en français icien anglais ici). Cette longue réflexion sur la nature de l’islamisme et l’état des luttes sociales de l’époque conclut que la gauche a commis deux erreurs : la première est d’avoir considéré les islamistes comme «fascistes», la seconde de les avoir imaginés «progressistes». Il suggérait par conséquent que la gauche s’adressât aux convaincus de l’islamisme pour les ramener dans son giron: c’était un appel à s’allier aux islamistes.

Quand, le 2 avril 2016 dans le Monde,, Elisabeth Badinter utilisa l’expression pour la condamner («Etre traité d’islamophobe est un opprobre, une arme que les islamo-gauchistes ont offerte aux extrémistes.»), Libération en fit aussitôt un « concept ». Une expression médiatique stigmatisante à valeur polémique de la famille des «insultes policées et intellectuelles». L’islamo-gauchisme fut paradoxalement réduit au niveau du concept, mais en même temps en procès juste contre l’islamophobie de la droite extrême.. Le patron du site révolutionnaire trotskiste Mediapart se mobilisa et asséna que c’est « une expression valise qui sert simplement à refuser le débat et à stigmatiser». 

L’alerte est sonnée en 2003, à l’occasion du Forum social européen de Saint-Denis. Des centaines d’ONG, des dizaines de milliers de militants sont réunis lors de ce grand rassemblement altermondialiste. La présence du sulfureux théologien musulman Tariq Ramadan, invité à débattre avec José Bové, de la Confédération paysanne, et Daniel Bensaïd, de la Ligue communiste révolutionnaire intrigue et inquiète. L’année suivante, le Nouvel observateur et Charlie Hebdo se lancent dans la bataille à l’occasion d’un nouveau forum organisé à Londres. Dans le premier, Claude Askolovitch signe un article titré «Les gauchistes d’Allah», tandis que dans le second, c’est Fiammetta Venner qui se demande ironiquement si «un autre djihad est possible». Sans parler expressément d’islamo-gauchisme, tous deux dénoncent des rapprochements entre altermondialistes et «islamistes». L’utilisation du mot explose, à l’occasion cette fois d’un débat lié à la spécificité française qui fait de la France un Etat laïc : les défenseurs de la loi interdisant les signes religieux ostensibles à l’école, le voile islamique revendiqué par des mères pour accompagner des sorties scolaires d’enfants de toutes confessions (votée en 2004), utilisent alors le « concept » (!) pour désigner les militants de la gauche extrême, mais pas que. Il faut déjà y associer les «idiots utiles» de l’islamisme, les «gauchistes en mal de combat tiers-mondiste» et les partis marxistes en recherche d’un électorat.

Dès avant 2017 et durant l’entre-deux tours de la primaire de gauche, le camp de Valls fustigea Benoît Hamon (Generation.s), reprochant au « candidat des frères musulmans » une certaine complaisance « avec l’islamo-gauchisme », un terme de plus en plus utilisé dans le débat public.

« Benoît Hamon est en résonance avec une frange ‘islamo-gauchiste’ et fait un appel du pied électoral. » La petite phrase est signée Malek Boutih, député de l’Essonne et un des principaux lieutenants de Manuel Valls, dans le journal 20 minutes, mardi 24 janvier. L’ancien président de SOS Racisme amenait ainsi le débat sur le terrain de la défense intransigeante de la laïcité contre le communautarisme. Boutih dénonça en Hamon le « candidat des Indigènes de la République. » 

« Le premier à avoir utilisé ce terme serait le philosophe, politologue et historien Pierre-André Taguieff en 2002 dans son essai ‘La nouvelle judéophobie’. Il s’agissait d’exprimer la connivence entre une certaine extrême gauche et l’antisionisme, continue Christian Delporte. Puis, il a été repris par Pascal Bruckner, dans son livre ‘La tyrannie de la pénitence ‘. Ce fut ensuite au tour de Caroline Fourest, Alain Finkielkraut…Caroline Fourest consacre un livre à la «tentation obscurantiste» «Une partie de la gauche semble avoir perdu tous ses repères. Celle que l’on surnomme « islamo-gauchiste » alors qu’il vaudrait peut-être mieux parler de gauche obscurantiste, pro-islamiste..» Peu à peu, c’est devenu un terme flou et stigmatisant. » En fait, une mise au jour dérangeante, quel que soit l’angle.

De plus en plus nombreux, les agresseurs de la République se sont démasqués : José Bové, Alain Gresh (du Monde diplomatique), Annick Coupé (de l’union syndicale Solidaires), Michel Tubiana (de la Ligue des droits de l’homme), hier ; la conseillère régionale Clémentine Autain, Edwy Plenel ou des journalistes de Libé, aujourd’hui. Clémentine Autain assume : «Je ne comprends pas exactement ce que veut dire le mot, mais si ça désigne l’intersectionnalité des luttes, alors oui, c’est ça qui me préoccupe. Je suis de gauche, et je me bats contre le rejet des musulmans en France.» «Désormais ce mot ne désigne plus des personnes minoritaires – la laïcité inclusive a gagné des sympathisants – mais des institutions, comme l’Observatoire de la laïcité et son président, Jean-Louis Bianco», note Sylvie Tissot.

Pourtant, en 2011, des experts éclairés s’arc-boutent toujours dans le déni. Dans les Intellectuels faussaires (Ed. Jean-Claude Gawsewitch, 2011), le géopolitologue à oeillères Pascal Boniface critique férocement ces «concepts aussi creux intellectuellement que clinquants dans la formulation». Et de s’enfoncer dans l’erreur:  ‘l’originalité du concept pourrait plaider en sa faveur, mais c’est en réalité un non-sens, comme l’étaient par le passé les expressions « hitléro-trotskistes » ou « judéo-bolcheviques ». Staline n’a pas non plus exterminé de Juifs et il n’a pas signé avec Hitler le Pacte germano-soviétique, officiellement traité de non-agression entre l’Allemagne nazie et l’Union soviétique, un accord diplomatique signé le 23 août 1939 à Moscou… Elles aussi se voulaient disqualifiantes. Elles aussi ne reposaient que sur des fantasmes.» En 2020, France Culture titre: « ‘Islamo-gauchisme », histoire d’une notion« …

Shlomo Sand, professeur d’histoire contemporaine à l’Université de Tel-Aviv, estima alors sur France 24 que « cela rappelle étrangement le terme ‘judéo-bolchévique’ en vogue dans les années 1930 en France, » pour railler le parallèle.

« Oui, l’islamo-gauchisme est une réalité à l’université, » a confirmé Jean Szlamowicz, à la suite des propos polémiques de la ministre Frédérique Vidal.. Co-fondateur de l’Observatoire du décolonialisme, le linguiste Jean Szlamowicz a dénoncé des réactions « corporatistes » à la suite des propos polémiques de la ministre Frédérique Vidal.

« L’islamo-gauchisme » est « un fait social indubitable », a reconnu Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Education, après les déclarations de la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Frédérique Vidal, qui avait demandé au CNRS une enquête sur l’impact de l’« islamo-gauchisme » à l’université. « Ça se voit dans les déclarations de certains politiques », a-t-il jugé. « Quand vous avez Jean-Luc Mélenchon qui participe à une manifestation du CCIF [Collectif contre l’islamophobie en France], où il y avait des islamistes radicaux, monsieur Mélenchon tombe dans l’islamo-gauchisme sans aucun doute », a-t-il ajouté. Mais, pour le ministre, ce terme peut tout à fait prendre une autre forme.

Jean-Michel Blanquer avait déjà dénoncé « les ravages » de « l’islamo-gauchisme », sur Europe 1, le 22 octobre dernier. « Il fait des ravages à l’université, il fait des ravages quand l’UNEF [Union nationale des étudiants de France] cède à ce type de chose, il fait des ravages quand, dans les rangs de La France insoumise, vous avez des gens qui sont de ce courant-là et s’affichent comme tels », avait-il alors déclaré, avant de conclure : « Ces gens-là favorisent une idéologie qui, ensuite, de loin en loin, mène au pire. »

« Je pense qu’il y a un intérêt pour l’islamo-gauchisme qui est de détruire la nation, de détruire la souveraineté nationale, de détruire la France, l’histoire de France, tout ce qui constitue la France », prévient à son tour Michel Onfray, alors que le CNRS balaye le terme d’“islamogauchisme” qui, selon lui, ne serait “pas une réalité scientifique”… Alors, une réalité de la subversion?

Attaque au couteau à Rambouillet : les djihadistes circulent partout, mais Dupond-Moretti s’en prend d’abord à Marine Le Pen

Le ministre accuse Marine Le Pen « d’exploiter cette tragédie »

Quelques heures après l’attaque au couteau à Rambouillet, le ministre de la Justice a réagi vendredi soir à un tweet de la présidente du Rassemblement National qui accuse le garde des Sceaux d’être « le ministre des détenus ».

Le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti passe son temps à riposter à Marine Le Pen qui lui adresse des scuds. Dans un tweet publié vendredi en début de soirée, le ministre de la Justice accuse la présidente du Rassemblement National d’instrumentaliser l’assassinat de la policière de Rambouillet. « Quel cynisme, quelle indignité, quelle ignominie que de tenter d’exploiter cette tragédie à votre profit, deux heures seulement après ce crime », écrit-il en réponse à des déclarations de Marine Le Pen et en jouant des émotions des uns et des autres.

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Suite à l’égorgement d’une policière administrative sans arme et attaquée par derrière quelques heures plus tôt, la candidate à la Présidentielle de 2022 a dénoncé le « laxisme » du gouvernement en matière de sécurité Dans un entretien téléphonique diffusé sur BFM TV, elle estime que « les Français sont encerclés par la délinquance et la criminalité » et « c’est d’un tour de vis dont le pays a besoin pour être à nouveau en sécurité ».

« Les circonstances appellent aussi à de la décence », ajoute Eric Dupond-Moretti qui refuse la critique, dénonçant régulièrement les jugements de Marine Le Pen. Pas plus tard qu’en milieu de semaine, l’arrogant l’a invitée à « reprendre ses études de droit en 2022 ». Blessant?

Une agressivité détournée de son objet principal: EDM se disperse-t-il? Peut-elle expliquer son inefficience?

Algérie : slogans antifrançais et appels à l’unité

Castex, contraint de renoncer à son voyage à Alger

En dépit de la situation sanitaire, le hirak – mouvement de contestation populaire – reprend progressivement son rituel de manifestation du vendredi pour faire passer ses messages.

Vendredi, des slogans antifrançais ont réapparu dans le cortège des manifestants antirégime du hirak lors de leur marche hebdomadaire à Alger, alors qu’est annoncée l’annulation surprise de la visite du premier ministre français, Jean Castex, prévue dimanche dans la capitale.

« La France est de retour, jeunes levez-vous !, » ont crié des protestataires, tandis que des pancartes étaient barrées des slogans : « Là où arrive la France, c’est la destruction », « Macron dégage, vous n’êtes pas le bienvenu dans le pays des Martyrs ». Un dessin montrait un coq, symbole de la France, picorant une carte du pays maghrébin avec la mention « L’Algérie n’est pas à vendre ». Ces mots d’ordre sont récurrents lors des défilés du hirak, les opposants accusant Paris d’avoir ouvertement pris le parti du président Abdelmadjid Tebboune.

La visite de J. Castex a été annulée jeudi soir à la demande d’Alger, mécontent, semble-t-il, de la taille de la délégation ministérielle française.

Appels à l’unité…

Les manifestants ont par ailleurs appelé à l’unité, après que le pouvoir a mis en garde le mouvement prodémocratie contre des « dérapages extrémistes ». « C’est une initiative pour rassembler tous les Algériens et pour dire que nous sommes devant un hirak multiple et divers mais uni, car l’union des Algériens est leur force », a déclaré le sociologue Nacer Djabi, un leader du hirak. « Peuple uni ! » ont scandé les manifestants en réaffirmant leur opposition aux élections législatives organisées par « le gang » au pouvoir, le 12 juin.

M. Tebboune a dénoncé cette semaine les « activités non innocentes » qui « tentent d’entraver le processus démocratique en Algérie », et promis qu’à l’avenir l’Etat serait « intransigeant ».

Le Haut Conseil de sécurité a examiné « les actes subversifs et les graves dérapages émanant de milieux séparatistes et de mouvances illégales proches du terrorisme, qui exploitent les marches » du hirak, a-t-il dit.

… face à une certaine répression provoquée

Les manifestants – dont le nombre est difficile à évaluer en l’absence de chiffres officiels – ont réitéré leur demande d’« une justice indépendante », de la libération des détenus d’opinion et fustigé la répression et « la criminalisation des rassemblements ». Selon le Comité national pour la libération des détenus (CNLD), une association de soutien, une soixantaine d’activistes liés au hirak sont aujourd’hui derrière les barreaux, dont une trentaine écrouée depuis les marches du week-end dernier. D’après le CNLD, deux manifestants ont été arrêtés à Alger, où la marche s’est dispersée dans le calme.

Le hirak au milieu du gué

Des manifestations ont également eu lieu ailleurs dans le pays, notamment à Constantine, Annaba, Bouira, Tizi Ouzou, Béjaïa, Annaba (nord-est) et Mostaganem (nord-ouest), selon des images diffusées sur les réseaux sociaux. Né en février 2019 du rejet massif d’un cinquième mandat du président Abdelaziz Bouteflika, le hirak réclame un changement radical du « système » politique en place depuis l’indépendance en 1962. Il est aujourd’hui accusé par le pouvoir d’être infiltré par des activistes islamistes, héritiers du Front islamique de salut (FIS, dissous en mars 1992), qui chercheraient à entraîner le hirak dans la confrontation violente. Ce mouvement populaire inédit en Algérie est pluriel, des laïcs aux religieux, et sans véritable leadership ni structure politique. Ce qui l’expose à des risques de divisions et lui vaut des critiques pour son manque d’unité et de propositions politiques.

Notre Histoire, devant le tribunal de la gauche radicale

Quand des députés s’interpellent notre passé: Colbert, dans le collimateur

Statue Colbert

Il y a ceux que rien ne trouble et qui balaient le sujet comme une simple interrogation « républicaine », et ceux qui moquent une « masturbation » d’agités du bocal, quand de plus vigilants voient s’avancer des nostalgiques de la Terreur. Les déboulonnages réclamés par les décoloniaux, ces séparatistes anti-racistes racisés, ont fait leur chemin dans les esprits révolutionnaires de notre temps. Artificiel et particulièrement mal venu en pleine crise sanitaire, le débat autour de la figure de Colbert indiffère la population, notamment étrangère, mais est relayé par une certaine presse qui renonce à écarter les délires des uns et des autres, sachant pourtant quel vilain jeu ils mènent.

Voyez Le député insoumis Alexis Corbière qui assure qu' »il faut mettre fin au ‘séparatisme scolaire' »… Certes, cet enseignant n’a plus vu une classe depuis longtemps, mais il parle pourtant de « ségrégation » – une « ségrégation scolaire » – apparue à l’école publique, laïque et gratuite, assurant qu’il « fait le lit du repli identitaire et religieux« . Effet possible de deux confinement et d’un couvre-feu, le fantasme de Corbière – oeil glauque et lèvre pendante – est exprimé dans le contexte de l’ouverture, lundi, de l’examen du projet de loi « confortant le respect des principes de la République » . 

Cette déclaration fait partie d’une offensive que Mélenchon a lancée en se faisant ouvertement le héraut d’une laïcité béante, contre une « loi de stigmatisation des musulmans« , selon lui. Le chef des Insoumis avait déclaré que le projet de loi pour renforcer les principes républicains était avant tout un texte «dangereux» pour les musulmans, 5-6 millions qui sont la « patrie ».  Le texte projet serait “une bouillie d’amalgames”, selon son long réquisitoire contre le projet, ce lundi 1er février à l’Assemblée nationale, s’attirant lazzis et colère de la majorité et du gouvernement, mais aussi de l’opposition républicaine dont une bonne part avait toutefois préféré s’épargner ce pensum inutile et dangereux:

«Ces propos sont inadmissibles», a répondu Eric Dupond-Moretti. Le garde des Sceaux s’indigne que Mélenchon fasse  » en sorte que les gamins aient envie d’aller chez les islamistes »

Le chef des Insoumis avait déclaré que le projet de loi pour renforcer les principes républicains était avant tout un texte «dangereux» pour les musulmans. «Ces propos sont inadmissibles», a sursauté Eric Dupond-Moretti.

Le ministre de la Justice a dû plaider que « rappeler les valeurs de la République, c’est plaider pour la liberté, la liberté d’enseigner, la liberté de penser, la liberté de caricaturer, la liberté de se marier avec quelqu’un que l’on aime », vendredi 5 février sur franceinfo, à propos du projet de loi « confortant le respect des principes de la République » examiné à l’Assemblée nationale.

Eric Dupond-Moretti ajoute en réaction aux propos du fanatique Jean-Luc Mélenchon que, « c’est un grand texte de liberté ». « C’est un scandale, s’est indigné le ministre. J’ai eu beaucoup de peine quand j’ai entendu Jean-Luc Mélenchon raconter ça à l’Assemblée nationale, il y a des gamins qui écoutent cela, on est en train de leur dire que le gouvernement prépare un texte antimusulman. Si on leur dit : la République vous rejette, elle vous stigmatise, où est-ce qu’ils iront ? C’est, pour moi, renforcer l’attraction que certains gamins peuvent avoir pour le séparatisme, c’est scandaleux comme propos.« 

A l’Assemblée, Mélenchon était le député des musulmans

Lundi à l’ouverture de l’examen du projet de loi, le candidat des Insoumis a pris fait et cause pour les musulmans, souhaitant laisser les coudées franches aux fanatiques islamistes. Il refuse d’avoir à connaître du terrorisme, du djihadisme ou du fondamentalisme et appelle à ignorer la menace islamo-gauchiste de séparatisme politique et religieux.

Ces derniers mois, le déboulonnage de statues et la débaptisation de lieux publics sont devenus une source récurrente d’attaques, à l’imitation de débats similaires initiés aux Etats-Unis par le mouvement #BlackLivesMatters.

En France, c’est la figure de Jean-Baptiste Colbert, ancien ministre illustre de Louis XIV, à qui est reproché le “Code noir” de 1685, un texte législatif encadrant l’esclavage, qui a été mis en application en 1718 et suscite les débats vengeurs, trois siècles et demi plus tard.

Le 24 juin, la députée Paula Forteza (ex-député LREM des Français établis hors de France, désormais non inscrite) proposait notamment de débaptiser et renommer la salle Colbert à l’Assemblée nationale, cette proche des socialistes Jean-Pierre Mignard et Aurélien Taché proposant du même coup d’honorer la mémoire de la révolutionnaire féministe Olympe de Gouges, figure idéalisée de la Révolution Française pour avoir été féministe et auteure de la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne: le 19 octobre 2016, un buste d’Olympe de Gouges est installé dans la salle des Quatre-Colonnes du palais Bourbon… Paradoxalement, les admirateurs de la Terreur occultent la nature autoritaire du Comité de salut public et la responsabilité de Robespierre dans l’arrestation et la condamnation à mort d’Olympe de Gouges après juin 1793. Quelques jours avant l’initiative de la député LREM repentante, des statues du contrôleur général des finances, mais aussi du général de Gaulle ou de Léon Gambetta, avaient pourtant été vandalisées.

Le président de l’Assemblée nationale penche pour conserver son nom à la salle Colbert.  “Revisiter l’Histoire” avec l’audio-guide de l’extrême gauche ou “vouloir la censurer dans ce qu’elle a de paradoxal parfois est absurde”, avait déclaré Richard Ferrand (LREM et ex-socialiste) après la dégradation de la statue devant le Palais Bourbon.

“Dans la vie d’un homme public du XVIIe siècle, il y a forcément des parts d’ombre et des parts de lumière”, avait-il fait valoir, estimant que cela ne “serait peut-être pas une mauvaise idée d’enrichir ces statues d’une plaque, d’un panneau qui explique pourquoi cette statue est là, les faits saillants d’un personnage, les faits glorieux comme ceux qui le sont moins”, à travers le petit bout de la lorgnette du XXIe siècle braqué sur le ‘Grand Siècle’. 

Radicalisation : peut-on encore nier la “montée en gamme” de l’ultra-gauche ?

Le gouvernement prévient d’“un regain de la mouvance survivaliste”

Anarcho-révolutionnaires dans leurs oeuvres, mais
qualifiés de « casseurs » « en marge » des manifs

La mouvance survivaliste et l’ultra-gauche sont clairement identifiés comme un danger, au moins par l’ancien directeur général de la Sécurité intérieure (DGSI) et ex-secrétaire d’Etat à l’Intérieur.

Alors que les dernières semaines ont été jalonnées par de nombreux débordements lors des manifestations contre la loi sécurité globale, Laurent Nuñez affiche son inquiétude dans les colonnes du Parisien. Le coordonnateur national du renseignement et de la lutte contre le terrorisme observe en effet « un regain de la mouvance survivaliste ou suprémaciste ». Et de préciser : « Ce sont des gens qui s’organisent en dehors des courants traditionnels. Dans la clandestinité et par un système de codes, ils s’entraînent pour être en capacité de se défendre le jour où nous serions attaqués par les islamistes, ou à réagir à un attentat islamiste en ciblant des objectifs musulmans. »

« L’ultra-gauche a déjà un important terreau de passage à l’acte violent »

Nuñez assure également avoir « toujours pris au sérieux l’ultra-gauche qui, depuis Action directe, a une histoire en France ». Selon l’ancien garde-fou de Christophe Castaner, il y a eu une « montée en gamme, si j’ose dire, de l’ultra-gauche. Mais avec un peu moins de 200 dégradations depuis le début de l’année, elle a déjà un important terreau de passage à l’acte violent. » Pour rappel, le 13 décembre, sept militants présentés comme appartenant à la mouvance de l’ultra-gauche ont été mis en examen à Paris pour association de malfaiteurs terroriste criminelle. Ils sont soupçonnés d’avoir voulu commettre une action violente contre les forces de l’ordre ou des cibles militaires.

Sept suspects ont été présentés à un juge. La police a saisi des éléments pouvant entrer dans la composition d’un engin explosif.

Des terroristes d’extrême gauche voulaient s’en prendre à des policiers! Ils s’attaquent à l’uniforme de la République qui est le dernier obstacle à leur dictature et leur soif de chaos.» Le tweet du député LR des Alpes-Maritimes, Éric Ciotti, n’a pas tardé après l’annonce de la présentation à un juge d’instruction antiterroriste de sept suspects considérés comme des membres de l’ultragauche, ce vendredi, à Paris, en vue d’une mise en examen pour «association de malfaiteurs terroriste».

Par ailleurs, «l’ultradroite a essayé de prendre le leadership du mouvement des «gilets jaunes» sur la voie publique, poursuit Laurent Nuñez, notamment à Paris. Mais, rapidement, elle a été évincée par l’ultragauche qui a vu l’intérêt d’infiltrer les Gilets jaunes et de leur apprendre à constituer des black blocks». Et de conclure : « Force est de constater que l’on retrouve quand même une espèce de convergence idéologique avec l’ultradroite dans les prises de position d’un certain nombre de Gilets jaunes. Notamment des ultra-jaunes qui adhèrent à des théories complotistes, anticapitalistes dénonçant les élites ou le pouvoir judéo-maçonnique 

Sept personnes ont été mises en examen à la mi-décembre

Soupçonnées d’avoir voulu préparer une action violente, elles sont poursuivies pour «association de malfaiteurs terroriste criminelle». La police a saisi des éléments pouvant entrer dans la composition d’un engin explosif.

Les autorités estiment à 2.000 environ le nombre de membres de la mouvance ultra-gauche, en octobre. Ils sont prêts à répondre à tout appel à commettre «des ‘actions directes’: dégrader des lieux du ‘Grand capital’, des collectivités locales, des antennes-relais», a expliqué L. Nuñez. «Plus de la moitié» des 200 dégradations recensées concernent des pylônes de téléphonie, a-t-il ajouté. «En 2017, il y avait eu aussi un appel un peu identique, mais celui de cette année semble plus suivi, il y a plus d’actions», a-t-il ajouté.

Sept mises en examen

Les sept mis en examen pour «association de malfaiteurs terroriste criminelle», six hommes et une femme, âgés de 30 à 36 ans, soupçonnés d’avoir voulu préparer une action violente, avaient des cibles non «arrêtées», a précisé dimanche une source proche du dossier. «Cela tournait autour des institutions, des forces de l’ordre ou des militaires», a-t-elle ajouté.

L’un des suspects, considéré comme le «meneur», Florian D., a combattu au côté des Kurdes au «Rojava» (Kurdistan occidental), dans le nord-est de la Syrie, pendant dix mois de 2017 à début 2018, selon cette source. Interpellé dans un squat à Toulouse, il était sans domicile fixe et avait été condamné pour violences aggravées, port d’armes, conduite sous stupéfiants, a précisé une autre source proche de l’enquête.

Un autre des membres du groupe était président d’une petite association d’«Airsoft» (tir au pistolet à billes), selon l’une des sources. «Ils se sont entraînés sous couvert de cette association, sur un terrain qui appartenait au meneur dans l’Indre», a-t-elle ajouté.

2008, l’affaire de Tarnac

Avant cette affaire, la dernière saisine connue de la justice antiterroriste pour des faits liés à l’ultragauche remonte à l’affaire de Tarnac en 2008, pour des soupçons de sabotage de lignes TGV. Mais les qualifications terroristes, objet d’un âpre débat, avaient été abandonnées par la justice avant le procès.

Début 2020, le procureur de Grenoble avait demandé, en vain, au Parquet antiterroriste de se saisir des actions revendiquées par l’ultragauche, une quinzaine d’incendies dans sa région commis en trois ans visant la gendarmerie et différentes institutions (mairie, église, services publics).

«Les services de renseignements se sont certes concentrés sur le terrorisme islamiste sunnite ces dernières années, mais ne l’ont jamais fait au détriment de la surveillance d’autres mouvances», a ajouté Laurent Nuñez. «On est toujours restés très concentrés sur la mouvance ultra-droite et la mouvance ultra-gauche», a-t-il encore dit.

« Sécurité globale » : troisième samedi de mobilisation et 164 interpellations

L’Obs s’est rangé côté opposants à la protection des policiers

Manifestation contre la loi securite globale a Montpellier, 12 Decembre 2020.

Son journaliste Lucas Burel publie sur son compte Twitter ses premières images de charges de police, sur le boulevard Sébastopol à Paris, où la mobilisation a faibli.

« Des milliers » de personnes militants d’extrême gauche – 26.000 en France, selon le ministère – ont défilé samedi 12 décembre pour le troisième samedi consécutif dans les rues de Paris (5.000, selon la préfecture) et de plusieurs autres villes – au détriment des commerçants – pour dénoncer la proposition de loi Sécurité globale, à leurs yeux « liberticide », et le projet de loi sur les séparatismes: un amalgame politique. Ainsi l e collectif “Stop loi Sécurité globale” est-il composé de syndicats de journalistes (dont le SNJ) et d’associations extrémistes (dont Solidaires).

Pour éviter la répétition des violents « incidents » des précédentes manifestations, le collectif de syndicats et d’associations à l’initiative de la protestation s’est cette semaine contenté d’appeler à la mobilisation dans les régions, mais a renoncé à faire de même dans la capitale.

Le collectif de syndicats et d’associations  s’est divisé et certains ont décidé d’organiser un défilé parisien de la place du Châtelet à celle de la République, dûment enregistré auprès de la préfecture de police qui ne l’a pas interdit.

« Empêcher la constitution d’un groupe de black bloc violent » (pléonasme)

La préfecture de police de Paris a fait état de 81 interpellations, dans les rues de la capitale où la manifestation s’est élancée à 14h30 de la place du Châtelet. « Les forces de l’ordre sont en train d’intervenir au milieu du cortège et ont interpellé des individus pour empêcher la constitution d’un groupe de black-blocs violents », a-t-elle déclaré.

La préfecture, et Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur, ont publié sur Twitter une photo d’une clé à molette et d’un tournevis et évoque « de premières saisies de matériel qui n’ont pas leur place dans une manifestation pacifique ».

Notre journaliste Lucas Burel, sur place, publie sur son compte Twitter de premières images de charges de police, sur le boulevard Sébastopol à Paris.

« Le gouvernement réduit nos libertés texte après texte »

Réunis derrière une immense banderole proclamant « stop aux lois liberticides, stop islamophobie », plusieurs milliers de manifestants ont commencé vers 1500 à défiler en direction de la place de la République, sous la pluie et serrés de près par d’importants effectifs de CRS et de gendarmes mobiles.

« On ne peut pas rester chez soi face à ce qui se passe actuellement dans le pays, et qui est grave. Le gouvernement légifère à tour de bras, il n’y a aucun contrôle parlementaire, et (il) réduit nos libertés texte après texte », a estimé Christophe, un professeur de philosophie de l’art de 47 ans

Adoptée par les députés, la proposition de loi Sécurité globale suscite depuis des semaines de vives critiques de la part de la gauche, des journalistes et des ONG de défense des libertés, notamment son article 24 qui pénalise la diffusion malveillante d’images des forces de l’ordre.

Le texte est accusé par ses détracteurs de porter atteinte aux libertés de la presse, d’expression et de manifester « et d’instaurer des outils de surveillance de masse » . Ces critiques ont été renforcées par le passage à tabac filmé du producteur de musique Michel Zecler par des policiers, le 21 novembre.

Ces deux derniers samedi, des dizaines de milliers de personnes ont défilé à Paris et en régions pour en exiger le retrait, des mobilisations qui ont donné lieu à des violences de rues attribuées au black bloc mais incluant clairement des militants de la gauche radicalisée.

Ces rassemblements ont été le théâtre, essentiellement dans la capitale, de violents affrontements entre des manifestants « qualifiés » (sic) par les autorités  « d’ultras »  ou de  »casseurs«  et les forces de l’ordre. Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin avait fait état de 95 interpellations et de 67 blessés parmi les policiers et les gendarmes samedi dernier. Il se félicite cette fois que son dispositif a permis de limiter les violences et le vandalisme.

« Flic flou, flic pas net »

Plus tôt dans la journée, environ 1.800 personnes, selon la préfecture, ont défilé dans le calme dans le centre-ville de Montpellier.

« Je ne proteste pas uniquement contre la loi de sécurité globale », a expliqué Coline Marguet, une étudiante de 23 ans,« nous allons vers trop de restrictions, de manière générale ».  « Notre devoir de citoyen est de veiller au respect de nos droits », a renchéri Anne-Marie Briand, un médecin de 49 ans en arborant une pancarte  « Un flic flou, c’est un flic pas net ».

De 200 à 300 personnes se sont également rassemblées à Lille pour dénoncer la loi Sécurité globale mais aussi le projet de loi du gouvernement contre le séparatisme jugée « islamophobe ».« Tout est un peu lié, la volonté de faire taire les oppositions, la stigmatisation des musulmans », y a jugé Samuel, infographiste.

Face à la lecture malveillante de l’article 24 par les factieux de gauche, le gouvernement a finalement laissé au parlement le soin de trouver une nouvelle formulation, alors que le texte doit être débattu et amendé par le Sénat en janvier.

Présenté mercredi en Conseil des ministres, le projet de loi contre les séparatismes vise à renforcer la lutte contre l’islamisme radical (pléonasme), dans la foulée de l’égorgement djihadiste qui a coûté la vie pris la vie à Samuel Paty, professeur et fonctionnaire de l’Etat. Les islamo-gauchistes dénoncent une loi de  »stigmatisation des musulmans«, bien que son intitulé vise toutls les terrorismes .

Pour reduire cette agitation politique et la polémique sur les violences policières, Macron a décidé de réunir en janvier un  »Beauvau de la sécurité«  pour remettre à plat les conditions d’exercice des missions des forces de l’ordre et  »consolider » leurs liens avec la population.

Manifestations sous tension à Paris et dans le reste de la France contre la loi « sécurité globale »

Dans la capitale, de nombreuses unités de CRS et de gendarmes mobiles ont encadré au plus près les milliers de militants – 10.000 selon les organisateurs – qui manifestaient de la place du Châtelet à celle de la République.

Lors de la manifestation contre la proposition de loi « sécurité globale » à Paris, le 12 décembre.
Lors de la manifestation contre la proposition de loi « sécurité globale » à Paris, le 12 décembre

Aucun incident majeur n’est à déplorer. Appelée par un collectif de syndicats, d’associations ou de mouvements politiques de gauche, cette nouvelle journée de mobilisation s’est déroulée sous très forte présence policière, notamment à Paris, pour éviter la répétition des incidents violents des précédents rassemblements et une nouvelle pénalisation des commerçants.

La coordination ‘Stop loi sécurité globale’, rassemblant syndicats de salariés, collectifs et associations de défense des droits humains (la LDH et ses filiales), et à l’initiative de la mobilisation depuis le 28 novembre, avait appelé à manifester en région mais pas à Paris. « La coordination (…) considère que les conditions de sécurité des manifestants et manifestantes ne sont pas assurées », avait-elle justifié.

Une partie des organisations de cette coordination a toutefois décidé de passer outre et a appelé à manifester de la place du Châtelet à celle de la République. Cette manifestation avait été dûment enregistrée auprès de la Préfecture de police, qui ne l’a pas interdite.

Dans la capitale, de nombreuses unités de CRS et de gendarmes mobiles ont encadré au plus près les manifestants. L’ambiance dans le cortège était très tendue, les forces de l’ordre intervenant régulièrement pour « interpeller des éléments radicaux » qui menaçaient l’ordre public et « empêcher la constitution d’un black bloc », a justifié la Préfecture de police.

Le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, a fait état samedi soir de 142 interpellations lors de la manifestation organisée à Paris et s’est félicité de l’attitude des forces de l’ordre, qui a, selon lui, permis d’éviter des violences. « Force est restée à la loi. Plusieurs centaines de casseurs étaient venus pour commettre des violences. La stratégie de fermeté anticasseurs – 142 interpellations et encadrement du cortège – a permis de les en empêcher, de protéger les commerçants », a écrit G. Darmanin sur Twitter.

Réunis derrière une immense banderole proclamant « Stop aux lois liberticides, stop islamophobie », les militants islamo-gauchistes avaient commencé vers 15 heures à marcher en direction de la place de la République, sous la pluie. « On ne peut pas rester chez soi face à ce qui se passe actuellement dans le pays, et qui est grave. Le gouvernement légifère à tour de bras, il n’y a aucun contrôle parlementaire, et [il] réduit nos libertés texte après texte », a estimé Christophe, un professeur de philosophie de l’art de 47 ans.

« Ce n’est pas fini », a promis Danièle Obono, la députée La France insoumise (LFI)« depuis plusieurs semaines la jeunesse se mobilise nombreuse pour réclamer un autre avenir que la précarité et la restriction des libertés que le gouvernement veut lui imposer ».

Islamisme : Macron établit un lien entre immigration clandestine et terrorisme

Il dénonce le «dévoiement du droit d’asile» dans nombre de pays européens

Le président a renouvelé son appel à une refonte profonde et rapide de l’espace Schengen.

«Réformer Schengen, c’est permettre la liberté en sécurité», déclare Macron. «Nous devons travailler à une refonte de l’espace Schengen,» a affirmé le président de la République lors d’une conférence de presse le 10 novembre 2020. Il prône notamment un renforcement des frontières extérieures pour lutter contre le terrorisme.

Il ne veut plus perdre de temps face à l’urgence de la situation. Alors que Paris, Nice, et Vienne ont toutes trois été touchées par une vague d’attentats islamistes ces dernières semaines, Macron a convié le chancelier autrichien, Sebastian Kurtz, pour un déjeuner de travail à l’Elysée ce mardi. Les deux hommes se sont ensuite entretenus en visioconférence avec leurs homologues Angela Merkel (Allemagne) et Mark Rutte (Pays-Bas), ainsi qu’avec le président du Conseil européen, Charles Michel, et la présidente de la Commission européenne, Ursula Von der Leyen.

A l’issue de ce «mini-sommet européen», le président de la République a convoqué une conférence de presse pour rendre compte des premières discussions. «Il ne faut en rien confondre la lutte contre l’immigration clandestine et le terrorisme, mais il nous faut regarder lucidement les liens qui existent entre ces deux phénomènes», a tranché le chef de l’Etat, reprenant ses propos tenus au Figaro la semaine dernière. Il a ensuite rappelé que l’attaque commise dans les Alpes-Maritimes, par un migrant tunisien arrivé du Maghreb à Lampedusa, Italie, via SOS Méditerranée, et de Menton, via la vallée de la Roya, avec la complécité de Cédric Herrou, en était «malheureusement (…) l’illustration».

«Renforcer la sécurité des frontières extérieures de l’Union européenne»

«Nous devons travailler à une refonte de l’espace Schengen (…) pour qu’il soit aussi un espace de sécurité», a-t-il ensuite ajouté, estimant que ce projet était «essentiel». Car même si «l’espace de libre circulation qu’est Schengen est l’un des principaux acquis de la construction européenne», sa raison d’être «reposait en contrepartie de la promesse de libre circulation sans frontières intérieures, sur une promesse de protection et de sécurisation de nos frontières extérieures». Or «cette seconde promesse n’a pas été suffisamment tenue», a reconnu Emmanuel Macron.

Résultat, pour «renforcer la sécurité des frontières extérieures de l’Union européenne», le président de la République espère non seulement réussir à «nettement améliorer les mécanismes d’évaluation du fonctionnement de Schengen – y compris en sanctionnant ceux qui ne respectent pas leurs obligations», mais aussi «renouveler la gouvernance de cet espace, qui ne fait pas aujourd’hui l’objet d’un suivi politique régulier englobant l’ensemble des politiques concernées – qu’il s’agisse des frontières, d’asile-migration , de sécurité intérieure».

Des propositions «dans les prochains jours» pour «pouvoir avancer» rapidement

«Dans tous nos pays, nous assistons à un dévoiement du droit d’asile», qui est utilisé «par des trafiquants», des «réseaux» ou des personnes «venant de pays qui ne sont pas en guerre», a par ailleurs estimé Emmanuel Macron. C’est pour toutes ces raisons qu’il a dit souhaiter la création d’«un véritable Conseil de sécurité intérieur», sorte de Conseil commun des ministres de l’Intérieur, inspiré de ce qui existe déjà pour entre leurs collègues de l’Économie et des Finances. Si elle voit le jour, cette instance devra permettre de fluidifier et mieux coordonner leurs actions des Vingt-Sept.

Estimant enfin que «réformer Schengen, c’est permettre la liberté en sécurité », le président de la République s’est dit déterminé à «partager» son ambition «avec l’ensemble de (ses) collègues» européens dans les prochains jours, «pour pouvoir avancer» rapidement «en la matière». «Les opinions publiques des États confrontés à la menace terroriste ne pourront longtemps accepter le maintien de nos frontières ouvertes si nous ne réformons pas en profondeur l’espace Schengen», a-t-il conclu. Preuve qu’il n’y a plus de temps à perdre sur cette question.

Nouvel attentat à Nice, près d’une église: au moins trois morts, dont une femme égorgée

Une attentat christianophobe à l’arme blanche a eu lieu dans le secteur de l’église Notre-Dame, ce jeudi matin.

Notre-Dame de l’Assomption
 est une basilique située en plein coeur de Nice

Une femme âgée d’environ 70 ans a été égorgée par un lâche muni d’un couteau. Le terroriste, clandestin tunisien d’origine qui a transité par Lampdusa, a fait au moins trois morts, dont deux à l’intérieur de la basilique, selon une source gouvernementale et plusieurs blessés. 

Sérieusement blessée, une victime est décédée dans un bar proche où elle s’était réfugiée

D’après le maire de Nice, Christian Estrosi, le gardien de l’Eglise fait partie des victimes.

Les assassinats ont été commis vers 9h, aux abords de l’église Notre-Dame, en plein coeur du centre-ville de Nice. 

Le député Eric Ciotti et le maire Christian Estrosi estiment qu’il s’agit d’un attentat terroriste.

L’avenue Jean-Médécin a été bouclée.

Le quartier Notre-Dame a été bouclé.
Le quartier Notre-Dame a été bouclé

L’ « auteur » a été neutralisé

La police municipale a blessé le terroriste par balle. Toujours selon Nice Matin, la police municipale a touché l’individu de deux balles et l’a conduit conduit à l’hôpital. 

De nombreux coups de feu ont été entendus dans le secteur. Plusieurs détonations également. La BRI et le Raid sont sur place. Les démineurs devaient inspecter l’église.

Le commandant Gavello a demandé aux Niçois d’éviter le secteur et de respecter le périmètre de sécurité. « La situation est sous contrôle », a affirmé l’officier de la direction départementale de la sécurité publique. Tous les commerces du secteur ont été évacués et fermés. 

Le Parquet antiterroriste a ouvert une enquête pour « assassinat » et « tentative d’assassinat ». 

Minute de silence à l’Assemblée

En hommage aux victimes de ce nouvel attentat islamiste de Nice, une minute de silence a été observée jeudi à l’Assemblée nationale, en présence du premier ministre, présent pour son discours aux députés sur le deuxième confinement de celui qui devait être le champion du (premier) déconfinement.

« Je ne peux, une nouvelle fois dans les circonstances très difficiles que notre pays traverse, dans les épreuves qu’il subit, qu’appeller l’ensemble de la représentation nationale à l’unité et à la cohésion« , a dit – un soupçon récupérateur – le chef du gouvernement aux députés, avant de promettre qu’il fera  « tout son possible » pour revenir ensuite dans l’hémicycle.

La séance a été ensuite suspendue par le président de l’Assemblée, Richard Ferrand.

Macron va se rendre à Nice pour tenir des propos inoubliables…

Le président de la République passera d’abord par le centre de crise, place Beauvau.

La Conférences des évêques de France (CEF) a qualifié d’« innommable » cet attentat et souhaité que « les Chrétiens ne deviennent pas une cible à abattre ».

« Nous sommes émus, très touchés et dans une sorte de sidération devant ce genre d’acte innommable », a déclaré le père Hugues de Woillemont, le porte-parole de la CEF. « Il y a une urgence à combattre cette gangrène qu’est le terrorisme, de la même façon qu’il y a urgence à mettre en place de manière concrète une fraternité dans notre pays », a-t-il ajouté, en même temps.

Islamo-gauchisme: les universités dans le déni

« Non, les universités ne sauraient être tenues pour complices du terrorisme”, affirme la CPU.

Nouveau recteur de la région académique Ile-de-France, chancelier des universités, recteur de l’Académie de Paris depuis le 23 juillet 2020 hérite d’un chef d’oeuvre en péril idéologique, mais Christophe Kerrero est l’ancien directeur de cabinet de Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Education nationale de Macron. Ce haut fonctionnaire est parachuté à la tête de la plus grande région scolaire, avec plus de deux millions d’élèves et le plus vaste regroupement d’universités de tout le territoire, remplaçant Gilles Pécout, nommé il y a quatre ans, qui a été démis de ses fonctions.

La nomination de Kerrero bouscule le microcosme de l’éducation et fait même grincer.

« Pour la première fois de son histoire, le recteur de l’académie de Paris n’est ni un chercheur, ni un professeur d’université, gronde Thierry Ananou, pour le syndicat national des enseignements du second degré (SNES). Il est néanmoins agrégé de lettres modernes et n’est donc pas non plus le premier venu. « C’est une franche rupture avec la tradition qui veut que le recteur possède au moins une habilitation à diriger des recherches. C’est l’aboutissement d’une carrière universitaire et administrative ». Un avis partagé par l’ancien recteur de l’académie de Versailles, Pierre-Yves Duwoye, qui épingle « un CV très loin de l’expérience de direction de haut niveau de ses prédécesseurs ». « Cultivé, mais plein de suffisance », tacle sèchement ce haut-fonctionnaire qui fut directeur de cabinet du sulfureux ministre Vincent Peillon, socialiste de gauche. (…) De ce point de vue, c‘est le meilleur élève de la classe macronienne ». Faut-il y voir un hommage?

Christophe Kerrero bénéficie d’un décret publié le 4 octobre 2018, qui supprime deux conditions principales pour devenir recteur d’académie : posséder un doctorat et avoir au moins dix ans d’expérience dans l’éducation (ou trois ans comme directeur d’administration centrale). Désormais, le gouvernement peut nommer 40% de recteurs non-universitaires. Ces derniers mois, le ministre a pu recaser deux proches de l’exécutif dans les différents rectorats d’Ile de France et du Nord : Charline Avenel, une camarade de promotion d’Emmanuel Macron à l’ENA, à Versailles, ou plus récemment, Raphaël Müller, son ex-directeur-adjoint de cabinet, à Amiens.

Avec le conseil scientifique de l’IFRAP, un think tank libéral, Kerrero veut rémunérer les enseignants à la « performance » et aussi aussi supprimer les rectorats.

Cet « institut de recherche », soutien de la réforme des « administrations et des politiques publiques », est suspect du seul fait de l’absence de scientifiques, ce qui au regard des performances du Conseil scientifique chargé d’éclairer Macron dans la lutte contre l’épidémie de coronavirus, serait plutôt positif.

Leurs idées en matière d’éducation sont décapantes, au point que la gauche ultra qui co-gère, en perd ses repères. Dans les notes publiées sur son site, l’Ifrap propose notamment de « faciliter le financement des écoles hors contrat » et de faire travailler davantage les professeurs, en leur permettant « d’enseigner plusieurs matières » à la fois, ce qui, en collège, n’a rien d’innovant, non plus que par comparaison avec certains voisins européens, mais ce qui n’implique pas nécessairement un alourdissement de l’horaire de travail en présence d’élèves. La fondation appelle à mettre en place des établissements financés au nombre d’élèves, sur la base d’un « forfait », en totale autonomie de la part des proviseurs : « Ces établissements seraient libres de gérer leurs bâtiments, leur budget et le recrutement de leurs personnels à qui ils seront chargés de verser les salaires tout en s’engageant à suivre le programme et la pédagogie de l’Éducation nationale ». Curieusement, la décentralisation hérisse tout-à-coup les opposants à gauche.

Mieux, l’Ifrap propose également de rémunérer les enseignants… à la «performance ». Comment ? En soumettant jusqu’à 30% de leur salaire à des critères comme le niveau des élèves (si le critère est le taux de réussite au bac ou au brevet, la proposition devrait faire éclater le plafond de leur rémunération), «les échos des parents d’élèves» (ce qui est préoccupant si sont inclus les islamistes et les parents illettrés), ou « voire plus directement sur le jugement des élèves eux-mêmes sur l’enseignement qu’ils reçoivent » (au vu du niveau des critiques sur les réseaux, les enseignants devraient alors déserter en masse). Non moins révélateur de sa méconnaissance de la réalité du terrain, l’Ifrap proposait en 2018 de « supprimer les rectorats et les académies »…

Les universités font part de leur

Ce vendredi 23 octobre, la Conférence des présidents d’université (CPU) a exprimé son ”émotion” suite à la déclaration du ministre Blanquer sur “l’islamo-gauchisme” à l’université, estimant à l’inverse et contre toute évidence que les facultés ne sont pas des “lieux d’expression ou d’encouragement du fanatisme.

Elles nient, estimant contre toute évidence et en dépit des affaires révéles par la presse, que les facultés ne sont pas des “lieux d’expression ou d’encouragement du fanatisme”. La CPU écrit dans un communiqué: “Non, les universités ne sont pas des lieux où se construirait une ‘idéologie’ qui mène au pire. Non, les universités ne sont pas des lieux d’expression ou d’encouragement du fanatisme. Non, les universités ne sauraient être tenues pour complices du terrorisme”, affirme-t-elle.

Selon elle, “la mission de diffusion de la culture scientifique et technique fait, au contraire, de nos établissements des institutions de démocratisation de la connaissance scientifique, indispensable dans la cité, à l’heure des désordres de l’information et du succès du complotisme, terreaux des extrémismes”.

Des “propos irresponsables” 

Jeudi au micro d’Europe 1, le ministre de l’Education avait dénoncé “l’islamo-gauchisme” qui fait selon lui “des ravages à l’université”, en prenant notamment pour exemples le syndicat étudiant UNEF, sexiste et anti-raciste racialisée à la dérive, et La France Insoumise, rampant devant les minorités communautaristes de toute nuance de gris. “Ces gens-là favorisent une idéologie qui ensuite, de loin en loin, mène au pire”, a observé Jean-Michel Blanquer. 

Selon la CPU présidée par le professeur en informatique Gilles Roussel, un opposant à la sélection à l’entrée de l’université, “la recherche [l’université, c’est aussi la transmission des connaissances] n’est pas responsable des maux de la société, elle les analyse [une vérité théorique]. L’université est, par essence [il est donc en lévitation, déconnecté des réalités], un lieu de débats et de construction de l’esprit critique [ce qui a coûté la vie au professeur-martyr de l’islamisme à Conflans]. En ces temps dramatiques, il est essentiel que l’unité soit de mise et que la cohésion nationale [on ne change rien: on continue comme ça], appelée de ses voeux par le Président de la République, soit pour tous une invitation à éviter amalgames et raccourcis inutiles” [les amalgames et les dénis…].

Dans un autre communiqué, le Snesup-FSU, classée à gauche et partie dans l’islamo-gauchisme, a dit “condamner avec fermeté les propos irresponsables de Jean-Michel Blanquer”. “Les invectives et accusations gratuites à l’encontre d’un parti politique ou d’une organisation syndicale relèvent d’une intention polémique qui n’est pas de mise, alors que nous devons toutes et tous faire preuve de discernement et de sang-froid [à commencer par les grands prêtres du temple du savoir] et nous rassembler pour défendre les valeurs et les institutions de la République”, a-t-il avancé, ignorant des dégâts causés dans la vraie vie par les intellos français sous influence des campus américains.