Les ministres Borne, Ndiaye, Dupond-Moretti, Braun, etc… poursuivis par les « casserolades », comme Macron

« Borne dégage », « Dussopt traître », etc

Couvrir la voix officielle de l’exécutif avec un tintamare de casseroles est désormais devenu symbole de protestation contre la réforme Macron des retraites et plus globalement contre le pouvoir. Ainsi est-il presque impossible aujourd’hui pour un ministre d’aller sur le terrain sans être accueilli par une « casserolade » « bon-enfant » de protestataires vindicatifs.

Macron envoie ses ministres sur le terrain pour dire aux opposants « même pas peur ». La première, Schiappa a effectué une sortie de route en passant par Playboy, pensant ainsi éviter les coups, et s’est ramassée, se faisant taper sur les doigts par Borne, bad cop à la voix caverneuse et flippante, et Macron, good cop souriant et hâbleur, mais faux c*l de face comme de dos. C’est donc au prix financier et humain de déploiements staliniens de forces de l’ordre en nombres extravagants qui, paradoxalement, font obstacle à la reconnection de la macronie par le dialogue avec la « foule » des contestataires qui, vu de l’Elysée, ont besoin de pédagogie pour tout comprendre. Les déplacements des ministres s’enchaînent depuis plusieurs jours et, à chaque fois, un comité d’accueil, plus ou moins nombreux, attend de pied ferme les hommes du président pour leur signifier que l’heure n’est plus aux prêchi-prêcha. Des manifestants se rassemblent équipés de casseroles pour un spectacle de rue désormais appelé « casserolade », autrement dit un concert de casseroles.

Un moyen de protester contre la réforme Macron des retraites et dénoncer plus globalement l’attitude du gouvernement Borne et le comportement provocant de Macron face à la colère des Français. Depuis la fin de la semaine dernière, les concerts de casseroles s’enchaînent. Et quasiment aucun ministre n’y échappe, s’il sort du bois.

Elisabeth Borne dans l’Indre

Après les visites houleuses de Macron mercredi 19 avril à Sélestat en Alsace, puis jeudi 20 à Ganges dans l’Hérault, à 750 km par la route, effectués en jet (décarboné ?), la première ministre en sursis, Elisabeth Borne, a été reçue vendredi par des manifestants mécontents dans l’Indre. A Châteauroux (44.000 hab.), 200 contestataires l’attendaient, avec huées, sifflets et casseroles. Certains ont été repoussés par les forces de l’ordre à son passage, et des arrêtés préfectoraux ont interdit de manifester dans certains périmètres de la visite : pour plus de proximité… 

Un concert de casseroles a eu lieu ce 24 avril à Paris devant le Théâtre de Paris, pour accueillir la ministre de la Culture, avant les Molières.

Avant d’aller faire monter la tension à Châteauroux, Elisabeth avait d’abord borné à Valençay (2.500 hab., format jugé par Macron idéal pour les séances photos et selfies), puis à Buzançais (4.500 hab., maire Parti radical valoisien), où elle a visité à la mairie les services de délivrance des passeports et des cartes d’identité, mais où elle a été accueillie aux cris de « Borne dégage«  par plusieurs dizaines de manifestants.

Babette s’en est allé aussi en guerre à Poissy, Yvelines, vendredi matin, sur le marché, comme Macron la veille à Dole (Jura). La surprise a encore été totale, sans tambours ni trompettes et sans « casserolade », contrairement à certains de ses ministres.

Olivier Dussopt en Saône-et-Loire

Le ministre du Travail, Olivier Dussopt, qui a porté le texte de la réforme des retraites, a été accueilli par un concert de casseroles et des huées à son arrivée dans une entreprise de Montceau-les-Mines, mairie …Horizons après 40 années de socialisme, vendredi dernier, en Saône-et-Loire.

« Vous ne nous écoutez pas, vous marchez sur la démocratie ! » A Dracy-le-Fort, où il a visité à 14 h 30 l’entreprise Instant Poêles et Cheminées by Pinto qui favorise le lien intergénérationnel entre les salariés, le ministre du Travail a évoqué les différents leviers existants et ceux à venir du maintien de l’emploi des seniors, un des enjeux de la mise en oeuvre de la réforme des retraites. Pourtant, l' »index senior » et le contrat de fin de carrière ont été éliminés du projet final en dernière instance.

Dussopt est grillé dans son fief d’Annonay, Ardèche: voir la manifestation du 22 mars dernier

Agnès Pannier-Runacher et Roland Lescure dans la Drôme

Egalement vendredi dernier, mais dans la Drôme, devant l’entrée du site nucléaire Orano-Tricastin, où Macron soutient l’entreprise qui envisage une augmentation de sa production d’uranium enrichi, le combustible des centrales nucléaires, des manifestants attendaient la ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, et le ministre délégué chargé de l’Industrie, Roland Lescure, histoire de leur rappeler le retournement de politique de Borne qui, alors ministre de la Transition écologique et solidaire, en remplacement de François de Rugy, avait signé l’arrêt de mort de Fessenheim et du secteur nucléaire. Une centaine de manifestants étaient réunis aux entrées sud et nord du site d’Orano (pas moyen de tromper l’ennemi), l’intersyndicale voulant rappeler son opposition à la réforme des retraites.

Gabriel Attal dans les Pyrénées-Atlantiques

Un concert de casseroles a également eu lieu au Pays Basque pour la venue de Gabriel Attal, toujours vendredi dernier. L’intersyndicale a organisé une opération escargot, d’Urrugne jusqu’au péage voisin de Biriatou, où le ministre délégué aux Comptes publics était attendu pour une visite aux services de douanes. Dans la matinée, un comité d’accueil l’avait également attendu à Pau, sans réussir à croiser l’anguille visqueuse. Le parcours de cette visite n’avait pas été rendu public…

Comité d'accueil aussi au péage de Biriatou au Pays basque pour le représentant du gouvernement Gabriel Attal.

Comité d’accueil aussi au péage de Biriatou au Pays basque pour le représentant du gouvernement Gabriel Attal.

Olivia Grégoire en Loire-Atlantique

En déplacement vendredi dernier à La Baule, en Loire-Atlantique, la ministre des PME et du Tourisme, Olivia Grégoire, a également été accueillie par un concert de casseroles.

Bruno Le Maire dans la Somme

Présent en Picardie, le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, a lui aussi eu un comité d’accueil vendredi dernier lors de sa visite l’entreprise Innovafeed à Nesle, dans la Somme. « Le dialogue ne peut pas se faire avec des bruits de casseroles et du tintamarre ! Ça ne fait pas avancer les choses ! », a-t-il lancé au micro de France Inter, expliquant avoir proposé de recevoir une délégation syndicale et essuyé un refus.

Pour tromper l’attente interminable du grand libidineux à la baguette adolescente magique, les opposants peuvent aisément faire l’économie de la lecture des oeuvres complètes du producteur d’argent du même nom sur la planche à billets :

Pap Ndiaye à Lyon… et à la gare de Lyon à Paris

Ce lundi, les concerts de casseroles et manifestations ont repris de plus belle. A Lyon, le ministre de l’Education, Pap Ndiaye, a même dû décaler une visite à l’Institut national supérieur du professorat et de l’éducation (Inspe) où l’attendait en début d’après-midi une centaine de manifestants qui ont tenté de pénétrer dans le bâtiment. Notamment mobilisés par un appel sur les réseaux sociaux, les manifestants munis de casseroles, poêles, seaux, sifflets, mais aussi cornes de brume et fumigènes ont forcé une des entrées de l’Inspe. Ils ont crié « nous aussi, on passera en force« , allusion à l’usage du 49.3. Les forces de l’ordre les ont repoussés en faisant notamment usage de gaz lacrymogènes pour répondre à quelques jets de projectiles.

Le ministre, lui, ne s’est pas présenté à l’heure prévue, mais lors d’un micro tendu organisé plus tard au rectorat, Pap Ndiaye a démenti toute reculade, affirmant avoir inversé les étapes de son déplacement lyonnais. « Tout cela n’a pas grande importance, l’essentiel est de rencontrer les personnels du rectorat et les élèves professeurs » de l’Inspe, « c’est un petit contretemps qui finalement ne change rien« , a-t-il minimisé, avant de finalement se rendre à l’Inspe en fin d’après-midi.

De retour à Paris dans la soirée, des dizaines de manifestants l’attendaient gare de Lyon. Composée essentiellement de jeunes, la foule a tapé sur des casseroles, entonné des chants antifascistes et anti-Macron dans le hall principal de la gare faisant face à un cordon de forces de l’ordre. Le ministre a pu quitter la gare sans passer devant les manifestants. Ils se sont ensuite élancés en manifestation sauvage arpentant à pas rapide les rues de l’est de la capitale, renversant des poubelles et des vélos et parfois en y mettant le feu.

« Ma détermination reste sans faille pour aller à la rencontre des élèves et des professeurs, écouter, répondre aux interrogations« , a fanfaronné ce mardi sur Twitter le ministre de l’Education nationale. « Le débat est nécessaire ; la violence en est l’exact opposé« , a-t-il ajouté. « Photo de la cible, heure de rendez-vous dans une gare : c’est inviter à la violence« , a poursuivi Pap Ndiaye, relayant une photo le montrant avec le lieu et l’heure de son arrivée.

François Braun dans la Vienne

En déplacement au CHU de Poitiers ce lundi, le ministre de la Santé François Braun y est arrivé au son des casseroles et sous les huées de quelques dizaines de manifestants, qui avaient répondu à un appel de la CGT et ont été tenus à bonne distance par les CRS. La semaine dernière déjà à Montreuil, en Seine-Saint-Denis, François Braun était attendu par des protestataires dans un concert de casseroles. « Ce n’est pas des bruits de casseroles qui m’empêcheront de continuer à travailler, à avancer« , avait déclaré le ministre à des journalistes, reconnaissant « en même temps » « un vrai malaise dans la société« .

Eric Dupond-Moretti dans la Sarthe

Dans la Sarthe, c’est le garde des Sceaux Eric Dupond-Moretti qui a été accueilli par un bruyant concert lors d’un déplacement ce lundi dans la maison d’arrêt du Mans à Coulaines et seul établissement pénitentiaire de la Sarthe. Environ 150 manifestants, selon un photographe, ont commencé à taper sur une multitude d’ustensiles de cuisine une heure et demie avant l’arrivée du ministre, venu inaugurer une structure d’accompagnement des détenus en fin de peine. Le ministre de la Justice est allé saluer les manifestants à l’issue de sa visite, selon un responsable syndical.

Rima Abdul Malak aux Molière, à Paris

Ce lundi soir avait lieu à Paris la 34e édition des Molières. La ministre de la Culture, Rima Abdul Malak, était briefée pour répondre aux interpellations.  A cette occasion, quelques dizaines de manifestants équipés de casseroles et de poêles s’étaient rassemblés devant le Théâtre de Paris, dirigé par Stéphane Hillel, où se déroulait la cérémonie. Objectif, là aussi, protester contre la réforme, à l’appel de la CGT Spectacle.

Des députés aussi visés

Il n’y a pas que les ministres qui sont concernés. L’arrogant député Renaissance des Bouches-du-Rhône, Jean-Marc Zulesi, a lui aussi été accueilli par des manifestants munis de casseroles lors de sa venue à la Fête de la fraise à Salon-de-Provence samedi dernier. Il a même été suivi à travers les rues par plusieurs dizaines de manifestants contre la réforme des retraites. D’ailleurs, il a annoncé dans un communiqué son intention de porter plainte. « Aujourd’hui, je ne peux me rendre sereinement à la rencontre de nos concitoyens à cause d’une poignée d’individus [sic]. » « Utiliser une fausse identité pour connaître mon emploi du temps et organiser ce type d’intimidation n’est pas une manifestation, c’est tout simplement du harcèlement« , a déploré Jean-Marc Zulesi, ingénieur sorti d’une école classée entre 140 et 150e.

A l’occasion du premier anniversaire de la victoire d’Emmanuel Macron, et contre la réforme des retraites, des manifestants partout en France ont participé ce lundi à des concerts de casseroles, répondant ainsi à l’appel des syndicats ATTAC et Solidaires et des partis politiques LFI, EELV et NPA. A partir de 20h, devant les mairies et dans les rues, des tintements de casseroles se sont fait entendre pour protester contre la politique d’Emmanuel Macron.

Il y a aussi ceux et celles qui renoncent au contact, telle Carole Granjean. Vous connaissez ? Moi non plus…

Macron accueilli une nouvelle fois par des casseroles, ce mardi

Présent ce mardi à Vendôme, dans le Loir-et-Cher, le président a été de nouveau accueilli par un concert de casseroles. Le président est arrivé vers 14 h à la Maison de santé pluridisciplinaire universitaire (MSPU) de la ville, dans un quartier bouclé par un important dispositif de sécurité pour tenir les manifestants à distance. Plusieurs centaines de contestataires de la réforme des retraites, équipés de casseroles et autres boîtes de conserve ou de trompettes, s’étaient réunis en milieu de journée le long d’une voie ferrée proche de la maison de santé, où ils ont commencé leur « casserolade » dans une ambiance bon enfant.

La préfecture du Loir-et-Cher a de son côté publié un arrêté mettant en place un périmètre de protection pour celui qui, il y a seulement quelques semaines, se déclarait notre protecteur et prévoyant notamment l’interdiction des cortèges et rassemblements revendicatifs aux abords de la maison de santé, ainsi que « l’interdiction des dispositifs sonores amplificateurs de son« . Plusieurs associations, dont la Ligue des droits de l’Homme (LDH) internationaliste plutôt que français, ont saisi le tribunal administratif d’Orléans pour contester l’arrêté du préfet.

Samedi, Macron sera présent au stade de France pour le match Nantes-Toulouse en finale de la coupe de France, où il s’attend à un accueil houleux. Mais il n’est pas certain qu’il se rende sur le terrain pour saluer les joueurs, ni qu’il remette la coupe aux vainqueurs au centre du terrain. Il se dit qu’il restera courageusement planqué dans les vestiaires pour serrer la main des joueurs et du corps arbitral, et dans la tribune, à l’abri des projectiles, pour remettre le trophée aux vainqueurs.

Sans preuve aucune d’animosité, Macron attend les supporteurs avec des dispositifs réservés aux pigeons d’électeurs:

En se déployant partout en France, les membres du gouvernement répandent les casserolades et la colère, une stratégie macronarde perdant-perdant. Faut-il pour autant leur faire un brin de pédagogie ?

Macron à Vendôme : un juge suspend l’arrêté concernant son périmètre de sécurité

Un juge libre et indépendant, mais aussi manifestement partisan

Macron a été accueilli par un concert de casseroles à son arrivée à la maison de santé pluridisciplinaire universitaire de Vendôme (Loir-et-Cher) ce mardi après-midi. Alors que des centaines de manifestants ont été tenus à l’écart de la visite présidentielle, en raison d’un arrêté de la préfecture du Loir-et-Cher interdisant les cortèges et rassemblements revendicatifs aux abords de la maison de santé, ainsi que « l’interdiction des dispositifs sonores amplificateurs de son« , celui-ci a été suspendu par la justice, après que plusieurs associations politiques ont saisi le tribunal administratif d’Orléans.

L’arrêté du préfet du Loir-et-Cher, instaurant à Vendôme (UDI) un « périmètre de protection » sur mesures pour le président Macron en visite ce mardi, a été suspendu par le tribunal administratif d’Orléans, après un référé-liberté déposé par plusieurs associations.

Le tribunal administratif d’Orléans indique dans sa décision qu’« en l’absence de circonstances particulières, un déplacement du Président de la République ne saurait être regardé comme justifiant à lui seul, par sa nature, l’instauration d’un périmètre de sécurité ». Avant d’ajouter que « le préfet de Loir-et-Cher, par l’arrêté en litige, a porté une atteinte grave et manifestement illégale à la liberté d’aller et venir ».

Le juge Guével est-il l’auteur d’un règlement de compte syndical?

Depuis mars dernier le président du TA est Benoist Guével (président du corps des magistrats des tribunaux administratifs et cours administratives d’appel), par arrêté du vice-président du Conseil d’Etat en date du 23 février 2023. Il est ancien élève de l’ENA (promotion Copernic, 2000-2002), Benoist Guével a rejoint le corps des conseillers d’Etat et adhérent à l’USMA (Union syndicale des magistrats administratifs): l’USM est majoritaire (68,4 %  contre 25,2 % au Syndicat de la magistrature:  1 magistrat sur 4 est un « juge rouge ») . Or, l’USMA appelle à la grève suite à l’annonce par Macron, le 8 avril, de la réforme de la haute fonction publique. Les syndicats des magistrats administratifs dénoncent l’instauration d’une obligation de mobilité dans les administrations et le gouvernement exclut de faire une exception pour eux.

Le référé-liberté avait été déposé ce mardi par l’Association de défense des libertés constitutionnelles (militant singulièrement contre les « arrestations préventives »), la Ligue des droits de l’homme (plus internationnaliste que pro-France) et le Syndicat des avocats de France, classés à gauche, souvent radicale (notamment aux côtés des lanceurs d’alerte). L’arrêté du préfet du Loir-et-Cher, publié le lundi 24 avril dans la soirée réglementait l’accès et la circulation des personnes dans un large périmètre autour de la maison de santé pluridisciplinaire où le président de la République s’est rendu à la mi-journée. Il prévoyait un filtrage systématique et « des contrôles d’identité, des palpages [palpations ou fouilles sommaires], une fouille des bagages », « aux fins de prévention d’un acte terroriste ». Preuve qu’une loi précise devient inapplicable.

La loi anti-terroriste détournée, selon les associations

Un concert de casseroles à Nîmes (photo d'illustration)
Un concert de casseroles à Nîmes (photo d’illustration) 

Et c’est bien sur ce point du cas spécifique du terrorisme que les associations contestaient l’arrêté, qui par ailleurs interdit « les cortèges, défilés et rassemblements revendicatifs », ainsi que « les dispositifs sonores amplificateurs de bruit ». On pense bien sûr aux casseroles que les manifestants mobilisés contre la réforme des retraites font retentir à chaque visite présidentielle depuis la validation de la loi par le conseil constitutionnel.

Selon les associations de gauche extrême qui ont déposé ce référé-liberté devant le tribunal administratif d’Orléans, l’arrêté du préfet du Loir-et-Cher « est un détournement de la loi renforçant la sécurité intérieure et la lutte contre le terrorisme » adoptée le 30 octobre 2017. Selon eux, cette loi ne peut pas être utilisée pour des motifs d’ordre public. Elle vise pourtant officiellement, à la fois, à renforcer la sécurité intérieure et à lutter contre le terrorisme. C’était tout l’enjeu de l’audience ce mardi 25 avril. En suspendant l’arrêté du préfet du Loir-et-Cher, le juge orléanais des référés indiquent aux autres qu’utiliser l’argument de la menace terroriste pour tenir à distance les manifestants n’est pas justifié.

Les commentaires facebook n’étaient pas une menace terroriste

Dans sa décision, le tribunal administratif d’Orléans reprend les arguments de la préfecture du Loir-et-Cher qui s’appuyait sur des commentaires Facebook sous un article du journal local « La Nouvelle République » annonçant la visite présidentielle à Vendôme. « Armurier de Vendôme dévalisé aussi, » disait l’un d’eux, trahisant un état d’esprit. « Aucun élément ne permet de penser que que ce commentaire relève d’autre chose qu’un sens douteux de l’humour, » dit le juge orléanais, « en tout cas qu’il serait lié à un quelconque projet terroriste ».

Lors de l’audience, la préfecture du Loir-et-Cher avait aussi, pour la première fois, reconnu que l’arrêté visait aussi l’interdiction des casseroles utilisées par les manifestants, considérées comme des armes par destination dans le cadre d’une menace terroriste. « On est dans le plus total délire, dans le ridicule profond » commente Maître Jean-Baptiste Soufron, avocat de de l’association pour la défense des libertés constitutionnelles.

Une première pour les associations

Cette décision du tribunal administratif d’Orléans est une première et une victoire pour les associations de défense des libertés. Le jeudi 20 avril dernier, elles avaient également saisi la justice pour un arrêté similaire pris par le préfet de l’Hérault« Mais le tribunal nous a dit qu’il n’avait pas le temps de juger, vus les délais » raconte Maître Jean-Baptiste Soufron. « Donc cette fois on a déposé notre recours dès que l’arrêté est sorti, tard hier soir, pour qu’il soit effectivement examiné ».

Le président de la République poursuit sa tournée ce 25 avril en se rendant à Vendôme, dans le Loir-et-Cher. Emmanuel Macron est arrivé vers 14h à la maison de santé pluridisciplinaire universitaire (MSPU) de la ville, dans un quartier bouclé par un important dispositif de sécurité pour tenir les manifestants à distance.

Une nouvelle « casserolade » pour Emmanuel Macron

Plusieurs centaines de manifestantEs contestant la réforme des retraites se sont réunis en milieu de matinée le long de la voie ferrée proche du lieu de la visite. Équipés de casseroles, de trompettes ou encore de boîtes de conserves, ils se sont livrés à une nouvelle « casserolade », dans une ambiance bon enfant.Déjà chahuté dans le Bas-Rhin et l’Hérault, où la CGT avait coupé le courant de l’école où le chef de l’État devait se rendre, Emmanuel Macron s’est déplacé cette fois avec un camion pourvu d’un groupe électrogène.De son côté, la préfecture du Loir-et-Cher a publié un arrêté mettant en place un périmètre de protection et prévoyant notamment l’interdiction des cortèges et rassemblements revendicatifs aux abords de la maison de santé, ainsi que « l’interdiction des dispositifs sonores amplificateurs de son« .

Un arrêté contesté

Cet arrêté a été à son tour contesté par plusieurs associations, dont la Ligue des droits de l’homme (LDH), qui ont saisi le tribunal administratif d’Orléans. Ce référé-liberté a été examiné en début d’après-midi, peu avant l’arrivée d’Emmanuel Macron, mais le résultat n’est pas encore connu. Selon le Syndicat des avocats de France (SAF) et l’Association de défense des libertés constitutionnelles (Adelico), l’arrêté préfectoral est « un détournement de la loi renforçant la sécurité intérieure et la lutte contre le terrorisme« . Sur le fond, la visite a pour but de permettre au président de la République d’échanger avec le personnel soignant sur « les problématiques d’accès aux soins, d’attractivité de la profession et de formation« , selon l’Élysée.Le Centre-Val de Loire est en effet le plus grand désert médical de France, avec de fortes perturbations notamment dans les services d’urgence

Un référé en justice contre le périmètre de sécurité

Plusieurs associations ont déposé un référé-liberté au tribunal administratif d’Orléans contre l’arrêté du préfet du Loir-et-Cher instaurant un périmètre de sécurité à Vendôme dans le cadre de la visite d’Emmanuel Macron ce mardi 25 avril. Elles l’accusent de détourner la loi anti-terroriste.

 Ce mardi 25 avril, une audience est programmée devant le tribunal administratif d’Orléans pour examiner l’arrêté pris la veille par le préfect du Loir-et-Cher, instaurant « un périmètre de protection » autour des lieux dans lesquels doit se rendre Emmanuel Macron à VendômeUn référé-liberté déposé par l’association de défenses des libertés constitutionnelles, la ligue des droits de l’homme et le syndicat des avocats de France.Cet arrêté du préfet du Loir-et-Cher, publié le lundi 24 avril dans la soirée réglemente l’accès et la circulation des personnes dans un large périmètre autour de la Maison de santé pluridisciplinaire où doit se rendre le président de la République. Il prévoit un filtrage systématique et « des contrôles d’identité, des palpages, une fouille des bagages », « aux fins de prévention d’un acte terroriste »

La loi anti-terroriste détournée, selon les associations

Et c’est bien sur ce point que les associations contestent l’arrêté, qui par ailleurs interdit « les cortèges, défilés et rassemblements revendicatifs », ainsi que « les dispositifs sonores amplificateurs de bruit ». On pense bien sûr aux casseroles que les manifestants mobilisés contre la réforme des retraites font retentir à chaque visite présidentielle depuis la validation de la loi par le conseil constitutionnel.Selon les associations qui ont déposé ce référé-liberté devant le tribunal administratif d’Orléans, l’arrêté du préfet du Loir-et-Cher « est un détournement de la loi renforçant la sécurité intérieure et la lutte contre le terrorisme » adoptée en octobre 2017. Selon eux cette loi ne peut pas être utilisée pour des motifs d’ordre public. Ce sera tout l’enjeu de l’audience ce mardi 25 avril.Le jeudi 20 avril dernier, elles avaient également saisi la justice pour un arrêté similaire pris par le préfet de l’Hérault« Mais le tribunal nous a dit qu’il n’avait pas le temps de juger, vus les délais » raconte Maître Jean-Baptiste Soufron, avocat de l’association pour la défense des libertés constitutionnelles. « Donc cette fois on a déposé notre recours dès que l’arrêté est sorti, tard hier soir, pour qu’il soit effectivement examiné ». L’audience, malgré tout, se tient au moment même où le Président de la République débute sa visite à Vendôme.

Pourquoi les Français n’écoutent pas Macron et font de la « musique de rue »? Ils en sont à préférer les révélations de maître Gims, le rappeur, ce qui inspire à Philippe Caverivièrd ces réflexions profondes:

Hérault: Macron au jeu du chat et de la souris avec les contestataires et leurs concerts de casseroles

Ses opposants tenus à distance par des centaines de policiers, il doit se rabattre sur un plan B

Macron tente de démontrer qu’il n’est pas bunkérisé, mais c’est loupé, ce jeudi 20 avril dans l’Hérault, comme la veille dans le Bas-Rhin, à Selestat. Il venait pourtant annoncer une hausse des salaires des professeurs jusqu’à 230 euros par mois. 

Lors de sa première étape à Ganges, Macron est allé à la rencontre de collégiens et de professeurs, mais a dû renoncer à un bain de foule. De nombreux opposants à la réforme étaient en effet présents et très remontés. Plusieurs centaines de manifestants étaient bloqués à distance sur la place du village par un important service d’ordre.

Le président est contraint de se rabattre sur les villages

Macron s’est finalement accordé une déambulation « surprise » à Pérols, 9.000 habitants, dont le maire UDI a été réélu avec 50,68% des voix.

« C’était pas prévu, mais voilà, j’arrive, » commente la souris des chats aux casseroles bruyantes. Pour autant, il n’a pas démontré qu’il peut aller où il veut en France. La presse colporte l’idée que l’arrêt présidentiel à Pérols aurait été « surprise » mais il était tout sauf improvisé. Macron est resté un peu moins d’une heure à Pérols avant de rentrer à Paris. 

La préfecture prend des arrêtés …surprises

 Cet Héraultais a dû abandonner sa casserole dans la voiture mais une « petite dame » lui a prêté une poêle pour se faire entendre.

Au lendemain de sa journée mouvementée en Alsace où il a été conspué et menacé par des manifestants, Macron a tenté de poursuivre ce jeudi son entreprise d’«apaisement» du pays. En se rendant au collège Louise-Michel de Ganges, 3.900 habitants, à une heure au nord de Montpellier, il pensait échapper à la fureur de la capitale régionale. Michel Fratissier, le maire PRG, parti radical de gauche, de Ganges, a été prévenu seulement à quelques heures du passage du chef de l’Etat dans sa petite commune. L’Elysée a pourvu à tout, avec l’assistance de la préfecture.

Le préfet a pris un arrêté préfectoral de circonstance qui interdit notamment « l’usage de dispositifs sonores portatifs ». Si les casseroles ne sont pas explicitement mentionnées, à l’entrée du village, des gendarmes ouvrent les sacs et les interdisent, selon un journaliste de LCI présent sur place.

Les casseroles sont en effet devenues un symbole de la contestation contre la réforme des retraites et une nuisance opposée aux prises de parole jugées insupportables par la gauche extrême. Lors de l’allocution du président de la République ce lundi, des mécontents avaient déjà tapé sur des casseroles à l’appel d’Attac, pour boycotter les propos inutiles de Macron.

Ces concerts de casseroles ont également eu lieu lors de sa visite dans le Bas-Rhin ce mercredi, à quoi le président a opposé son mépris: « Les casseroles ne feront pas avancer la France ». A son arrivée à Ganges, il a également raillé le procédé : « les œufs et les casseroles, c’est pour faire la cuisine ».

« Le président planqué ne supporte pas le bruit des ustensiles de cuisine« , écrit la députée insoumise Raquel Garrido sur Twitter. « Il n’aime pas la musique », abonde dans le même sens sur BFMTV Serge Ragazzacci, secrétaire général de la CGT de l’Hérault présent à Ganges ce jeudi.

Réduit à esquiver ses opposants, Macron déplace le cirque élyséen de village en village de moins de 10.000 habitants. A quand un concert géant dans une megapole: Nantes ou Rennes, Grenoble ou Toulouse ?

Interpellé par une opposante à la réforme, Macron assure qu’il ne va pas démissionner

A une manifestante qui lui lance « Macron démission ! », le président a répondu en affirmant qu’il « ne va pas démissionner, je vous rassure, il va falloir attendre 2027 ». Cette femme lui a aussi reproché « de ne pas être un démocrate ».  

Traité frontalement de « trou du c*l » et de « gouvernement de corrompus », Macron en redemande:

« Beaucoup ont voté pour vous mais en réalité c’était contre Marine Le Pen. Vous aviez dit que vous alliez prendre en compte (les électeurs de gauche), mais vous ne les avez pas pris en compte », lui a-t-elle lancé. Jugeant le dialogue impossible, Macron a repris sa déambulation. « La réforme des retraites, on l’a bougée. On avait parlé des 65 ans, on a fait les 64 ans », s’est-il ensuite justifié auprès d’un journaliste accrédité que l' »improvisation » n’a pas pris de court.

Il y a un an déjà, Macron prenait des insultes en pleine face:

Mais c’est l’escalade en avril 2923: sous les huées, il se rapproche de la claque macronarde qui le félicite platement, mais tombe sur des résistants qui ne mâchent pas leurs mots.

Après promulgation: principales réactions à l’allocution de Macron

N’annonçant aucune mesure de protection du pouvoir d’achat, Macron se coupe encore davantage du peuple

Dans un contexte social très tendu depuis la promulgation de la réforme des retraites, Macron s’est adressé aux Français ce lundi 17 avril à 20 heures. Pour tenter d’apaiser mais surtout enclencher la suite de son quinquennat : pas vraiment ce qu’attend une vaste portion de la population.

Treize minutes en bref :

– Deux jours après avoir promulgué, sans crier gare et de nuit, la loi de réforme des retraites validée par le Conseil constitutionnel, Macron a pris la parole à 20 heures, ni un entretien qui aurait pu le mettre en difficultés, ni une conférence de presse qui aurait pu ajouter à sa déconnection de la population qui se sent déjà méprisée, le président a prononcé un discours sans interruption ni question ni surprise.

– Le chef de l’Etat dit avoir entendu «une colère» qui s’exprime dans les rues depuis plusieurs mois. Pas question pour autant de retirer sa réforme de retraites, le chef de l’Etat a préféré fixer trois chantiers : travail, sécurité et «mieux vivre».

– Des appels des opposants à la réforme des retraites circulent sur les réseaux sociaux pour entonner des concerts de casseroles devant les mairies ou les préfectures ce lundi à 20 heures. A Marseille et à Dijon, les préfectures ont prononcé des arrêtés d’interdiction de rassemblement.

17 avr., 2023 21h42 L’intersyndicale promet un 1er-Mai «unitaire et populaire». Dans un communiqué publié quelques minutes après l’allocution du président de la République, l’intersyndicale a rappelé qu’elle ne participera pas aux réunions avec l’exécutif ni à celle prévue demain avec Macron. «En s’entêtant, l’exécutif ne prend pas conscience de la responsabilité qu’il porte en s’enfermant dans le déni et il est le seul responsable d’une situation explosive sur l’ensemble du pays», affirme le communiqué. «Depuis 3 mois, le rejet de la réforme des retraites est toujours aussi massif. Après avoir promulgué la loi dès vendredi, le président de la République confirme dans son allocution, son mépris à la fois envers les organisations syndicales et envers les jeunes et l’ensemble de la population», écrivent les organisations syndicales. Et promettent un 1er-Mai «unitaire et populaire», via une journée de mobilisation massive «contre la réforme des retraites partout sur le territoire, dans le calme et la détermination» pour demander son abrogation. Lien Twitter

17 avr., 2023 21h28 Les élus macronistes aux anges et aux louanges. Que Macron n’ait fait qu’évoquer (pour l’enjamber aussitôt) la réforme des retraites ne pose pas de problèmes aux élus Renaissance : le président du parti présidentiel, Stéphane Séjourné, perçoit dans l’allocution de son chef une «réponse aux inquiétudes exprimées par nos concitoyens ces derniers mois». Même engouement chez l’ex-LR rallié à la majorité Eric Woerth, qui s’est empressé de saluer «des objectifs essentiels, clairs et atteignables», et chez la patronne des députés macronistes Aurore Bergé, louant «une ambition claire pour la France et les Français». Les Français, pour beaucoup d’entre eux, restent quand même un peu concentrés sur l’enjeu du moment : le report, imposé par 49.3, de l’âge de départ à la retraite. Mais peut-être aura-t-on, une fois de plus, mal compris… Lien Twitter

17 avr., 2023 21h14 «Cette allocution aurait pu être faite par ChatGPT», ironise Sophie Binet. «La question qu’on se pose c’est sur quelle planète vit Emmanuel Macron», s’est interrogée sur LCI la secrétaire générale de la CGT Sophie Binet, en comparant le président au chat conversationnel par intelligence artificielle Chat GPT, tant celui-ci est apparu «désincarné» et sourd aux «millions de manifestants et manifestantes, de salariés grévistes et à toutes les organisations syndicales»«Il n’y aura pas de retour à la normale s’il n’y a pas de retrait de la réforme des retraites [car] cette réforme est violente et injustifiée», a-t-elle tranché, rappelant la date de mobilisation intersyndicale du 1er-Mai.

17 avr., 2023 21h11 La droite et l’extrême droite sceptiques. Le patron des Républicains, Eric Ciotti, a raillé «un catalogue de vœux pieux», sans «remise en cause» de la part d’Emmanuel Macron, quand Marine le Pen s’est attaquée à sa «pratique déconnectée, solitaire et obtuse du pouvoir», ajoutant qu’il «aurait pu retisser le lien avec les Français» s’il avait choisi d’annoncer le «retrait de la réforme des retraites ou [un] référendum».

17 avr., 2023 21h09 Olivier Faure contre «le président pyromane». En référence aux «100 jours» pour agir brandis par Emmanuel Macron, le premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure a dépeint sur Twitter un «président pyromane» qui «promet 100 jours pour éteindre le feu qu’il alimente quotidiennement». Olivier Faure s’est fendu au passage d’un jeu de mot singulier, en évoquant un président parlant aux Français «depuis le palais de l’enlisé».

17 avr., 2023 21h02 Après le tintamarre, une manif spontanée dans Paris. Après une grosse demi-heure de tintamarre, la rue devant la mairie du Xe arrondissement de Paris se vide. Les oreilles sifflent. Le rassemblement se coupe en deux : une partie des manifestants, casseroles sous le bras, rentrent chez eux. Les autres forment un cortège en criant «manif sauvage». Pierre*, la vingtaine, reste en retrait et regarde une voiture brûler au loin avec son groupe d’amis : «On vient de faire 24 heures de garde à vue, on n’a pas envie d’y retourner. J’ai encore des marques de matraques plein le dos.» Pour autant, il tenait à être là ce soir. Pour la symbolique, et puis «parce que les manifs c’est comme le vélo : quand tu tombes, il faut remonter direct».

17 avr., 2023 20h55 La planification écologique dévoilée «d’ici à l’été». Macron dévoilera les contours de la planification écologique «d’ici à l’été», soit plus d’un an après avoir lancé ce chantier lors de son discours d’entre-deux tours à Marseille. Cette mission avait été confiée à la Première ministre, Elisabeth Borne, et sa mise en œuvre avait échu à l’ingénieur Antoine Pellion, secrétaire général à la planification écologique. Les annonces attendues dans quelques semaines concerneront «le bâtiment, l’économie circulaire, les transports, l’énergie». Un projet de loi «industrie verte» est notamment en cours d’élaboration. Il s’agit de poser «un cadre», a dit le président, «grâce auquel nous serons mieux parés pour face à la sécheresse». Et ce après le plan eau dévoilé fin mars, premier gros chantier de planification écologique.

17 avr., 2023 20h53 Toujours du monde dans la rue à Paris. Qui dit rassemblement soudain dit voies non fermées a la circulation et automobilistes bloqués. Alors, au milieu du bazar, des policiers de la BRAV jouent les agents de circulation, conscients que la rue devant la mairie du Xe ne va pas se débloquer de sitôt – des manifestants continuent d’affluer. Une marche arrière par ci, un demi-tour par là, les manœuvres sont complexes et un taxi manque de rentrer dans une fourgonnette rouge. L’acrobatie la plus spectaculaire reste celle de faire reculer simultanément trois bus d’une vingtaine de mètres de long. On a un peu l’impression d’être au cirque et de regarder des dresseurs faire le spectacle avec des éléphants.

Devant la mairie du XIIIe, trompettes, pétards, casseroles, panneaux de signalisation, tout est bon pour faire du bruit. «On veut se faire entendre d’un président qui n’écoute plus personne», explique Jean-Michel avant d’entonner un énième «On est là» avec les autres manifestants. Ils sont maintenant plus de mille sur le parvis de la mairie.

17 avr., 2023 20h42 «Rien de concret» dans l’allocution juge Laurent Berger. Le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, a réagi ce soir de manière circonspecte et désabusée à l’allocution d’Emmanuel Macron. «Il y a une espèce de vide dans le discours du Président, rien de concret pour les travailleurs». Interrogé sur l’invitation réitérée de recevoir l’intersyndicale à l’Elysée après la promulgation de la réforme des retraites, le leader du syndicat réformiste n’a pas changé de position : «Il nous dit que la porte est grande ouverte pour parler de tous les sujets dont on aurait du parler avant la réforme des retraites ? Elle a été fermée à triple tours pendant des mois. La CFDT ira discuter un jour ou l’autre mais on ne répond pas quand on nous siffle», a cinglé Laurent Berger. Ce dernier a dit ne pas attendre «du verbe mais des propostions de justice sur les salaires, les conditions de travail, la pénibilité». Pour Laurent Berger, il s’agit d’un «énième discours de la méthode» qui «ne nous a rien appris et ne met pas fin au ressentiment des gens». Quant à l’apaisement qu’a appelé de ses voeux le chef de l’Etat, «il fallait le faire sur la réforme des retraites et il n’en dit pas un mot». Emmanuel Macron a toujours «une forme de déconnexion avec le monde du travail», a conclu Laurent Berger.

17 avr., 2023 20h38 Macron instrumentalise la réfection de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Le président de la République a fait confiance au privé – et non pas à l’Etat et au ministère de la Culture – compare le chantier de Notre-Dame de Paris à ceux qui attendent la Nation. «Il y a quatre ans, presque jour pour jour», a commencé Macron, rappelant l’incendie de la cathédrale. «Je vous disais dès le lendemain que nous rebâtirions en cinq ans. Que n’avais-je alors entendu ? Tous les commentateurs nous ont dit «impossible». Pourquoi ce cap intenable ? Eh bien, nous allons le faire parce qu’une décision a été prise [dire, c’est faire?], mais surtout parce qu’il y a eu la volonté de chaque jour et la mobilisation de tous», a-t-il déclaré, avant d’affirmer souhaiter «moins de bureaux, moins de bureaucratie, plus de liberté d’action […] à l’échelle de nos vies.»

17 avr., 2023 20h34 «Les casseroles sonnent plus juste» que Macron, tacle Mélenchon. Saluant les mobilisations populaires des casserolades, Jean-Luc Mélenchon a taxé Emmanuel Macron d’être «complètement hors de la réalité», porteur d’un discours «irréel». Un «Président bunkérisé [qui] n’a rien à offrir au pays» a renchéri la cheffe des députés insoumis (LFI) Mathilde Panot, qui elle aussi «préfère volontiers le bruit des casseroles à ses mots creux.»

17 avr., 2023 20h30 Macron donne rendez-vous dans «cent jours», au 14 juillet. «Nous avons devant nous 100 jours d’apaisement, d’unité, d’ambition et d’action au service de la France», a clamé lundi Macron lors de son allocution télévisée, donnant rendez-vous «le 14 juillet prochain» pour «faire un premier bilan». Elisabeth Borne, confortée au passage à son poste, détaillera sa feuille de route «dès la semaine prochaine», a-t-il affirmé, ajoutant : «C’est notre devoir et je vous fais confiance, je nous fais confiance pour y arriver».

17 avr., 2023 20h28 Des annonces dès le mois de mai en matière de sécurité. Avant d’ouvrir le chapitre dédié à l’«ordre républicain et démocratique», Macron a rappelé qu’il «n’y a pas de liberté sans loi ni sans sanction envers ceux qui transgressent le droit des autres». Il a ensuite rappelé que plus de 10.000 magistrats et agents continueront d’être recrutés. Il a également évoqué la création de 200 brigades de gendarmerie dans «nos campagnes», avant de souligner le renforcement du contrôle de l’immigration. «Rénover l’ordre républicain et démocratique signifie que nous devons lutter contre le sentiment persistant que voter n’est plus décider. Je proposerai des grandes pistes pour que le fonctionnement de nos institutions gagne en efficacité et en participation citoyenne», a également précisé le chef de l’Etat. Des annonces auront également lieu en début mai contre la délinquance et les fraudes sociales et fiscales, a assuré Macron.

17 avr., 2023 20h26 La soirée télé de Fabien Roussel.

17 avr., 2023 20h24 Macron assure vouloir «tenir nos engagements pour le climat». Il serait temps. En abordant le travail, un des trois grands chantiers à venir, Emmanuel Macron a déclaré : «notre nouvelle économie plus verte, respectueuse de nos terres et de nos paysages n’est pas un rêve mais une réalité qui nous permet de créer des emplois et de tenir nos engagements pour le climat». Pour l’heure, la France ne respecte pas ses engagements climatiques et doit doubler ses efforts de baisse des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030.

17 avr., 2023 20h18 Devant la mairie du XIIIe, «Macron démission» en réponse à l’allocution. Alors que le président discourt, plusieurs centaines d’opposants à la réforme des retraites sont agglutinés face à la mairie du XIIIe arrondissement de Paris. Les Rosies dansent au rythme assourdissant des casseroles. «C’est incroyable d’arriver à amener tout un peuple à autant de détestation», enrage Françoise, elle n’a jamais vu ça. Autour d’elle, au milieu des fumigènes, les manifestants scandent : «Macron démission». 

17 avr., 2023 20h14 Macron propose un «nouveau pacte de la vie au travail» négocié avec le patronat et les syndicats. Macron a listé une série de sujets qu’il souhaiterait aborder avec les partenaires sociaux, en enjambant la réforme des retraites : «améliorer les revenus salariés» et «les conditions de travail»«faire progresser les carrières», trouver des «solutions face à l’usure professionnelle» et pour l’«emploi de séniors», aider aux reconversions et «accompagner tous les allocataires du revenu de solidarité active vers le travail».

17 avr., 2023 20h10 A Paris, le tintamarre pendant l’allocution devant la mairie du Xe arrondissement. 20 heures pétantes, la bronca. Comme si l’équipe de France venait de marquer un but en finale de la Coupe du monde, le parvis de la mairie du Xe arrondissement de la capitale du exulte. Les quelques centaines de personnes rassemblées battent des casseroles, poêles ou couvercle en métal, en gueulant «Macron ta gueule». Des fumigènes sont craqués. Le bruit s’entend de loin et attire les curieux. Quelques rares personnes frappent aussi des poêles depuis leurs fenêtres. 

17 avr., 2023 20h07 Macron a entendu «une colère». Le chef de l’Etat n’est pas sourd. Il l’assure, il a bien entendu «une colère» depuis quelques semaines dans le pays. «J’ai entendu une opposition à la réforme», dit-il, mais aussi «une volonté de retrouver du sens au travail, d’avoir des carrières qui permettent de progresser dans la vie». Selon lui, il n’y a pas que la réforme des retraites qui suscite l’ire, mais aussi «l’augmentation des prix» qui «pèse sur nos vies quotidiennes»«Cette colère c’est aussi le sentiment de ceux qui ont le sentiment de faire leur part mais de ne pas être récompensé pour leurs efforts», estime-t-il encore. «C’est cette colère qui s’est exprimée dans les manifestations», croit savoir Macron, pour qui «personne et surtout pas moi ne peut rester sourd face à cette revendication».

17 avr., 2023 20h00 Pour Macron, la réforme des retraites «était nécessaire». Il assume. Le président de la République a démarré son allocution en expliquant que la réforme de retraite votée, elle s’appliquerait à partir de l’automne. «Ces changements étaient nécessaires pour garantir la retraite de chacun et produire plus de richesses pour notre nation», estime le chef de l’Etat. Avant de se livrer à un exercice de pédagogique au ton professoral un brin appuyé : «car en effet, le nombre de retraités augmentant, notre espérance de vie s’allongeant, la réponse ne pouvait pas être de baisser les pensions ou, comme je l’ai entendu, de ne rien faire, car c’était laisser les déficits augmenter pour les générations futures.»

17 avr., 2023 19h52 A Paris, les casseroles ne sont pas devant l’hôtel de ville. Devant l’hôtel de ville de Paris, des personnes errent par grappes, sans trop savoir ce qu’elles font là. Des journalistes et photographes sont présents, des gendarmes aussi, casque sous le coude et bouclier à la main. Impossible en revanche d’apercevoir la moindre casserole ou poêle, en dépit de l’appel des altermondialistes d’Attac à faire du bruit en tapant ses ustensiles de cuisine durant l’allocution de Macron. «On sort du travail, on n’a pas eu le temps d’en prendre, glisse un jeune couple. De toute façon, avec les arrêtés dans certaines villes, on avait peur que ça nous attire des problèmes. Ils arrêtent pour tout maintenant.» Après un instant de flottement, un homme prend la parole : «L’appel est déplacé devant la mairie du Xe.» Raison invoquée : les installations déjà dressées pour une course à pieds caritative, qui aura lieu le lendemain devant l’Hôtel de ville. Soupir général. Un vieux monsieur, cheveux et barbe blanche, interroge : «Y’aura donc rien ici, à part une occupation de la flicaille ?»

17 avr., 2023 19h46 Casserolades : Mélenchon est de la partie. «Le monde entier doit savoir que le peuple en France ne se laisse pas voler deux ans de liberté par son monarque», a écrit Mélenchon dans un tweet publié en fin de journée ce lundi.

17 avr., 2023 19h30 Comme le roi Dagobert, Macron a tout fait à l’envers. Macron visitait le 14 avril au matin le chantier de Notre-Dame de Paris, à l’heure où le Conseil constitutionnel rendait son verdict sur sa réforme des retraites. Le prétentieux a lâché une petite phrase qui faisait l’autoportrait d’un fanfaron, et qui trahissait un cri de victoire au terme de trois mois de confrontations sociales et politiques : «Ne rien lâcher, c’est ma devise», version macronienne du célèbre «droit dans ses bottes» d’Alain Juppé en 1995. En promulguant immédiatement la loi, le président était impatient de proclamer qu’il y avait bien un vainqueur et des vaincus, et que le vainqueur c’était lui. Mais pour embrayer sur la suite du quinquennat, il doit impérativement renouer avec les syndicats.

17 avr., 2023 19h03 Macron et la démocratie en danger. D’après l’enquête de l’institut Viavoice, plus de trois Français sur quatre (76 % des personnes interrogées) estiment la démocratie française actuellement «en mauvaise santé», tandis que 39 % sont encore plus critiques, la jugeant même «en très mauvaise santé». Les raisons ? Ils sont 74 % à penser que la mauvaise santé de la démocratie est due au moins en partie au fait que les élus sont «déconnectés des réalités des Français». Affaibli dans son pays comme sur la scène internationale, le Président est sévèrement jugé par les Français pour s’être entêté à faire passer une réforme déconnectée de leurs préoccupations. 

17 avr., 2023 18h23 Cette réforme des retraites, «on ne la pardonnera pas à Macron». De la Seine-Saint-Denis au Val-de-Marne, en passant par Paris, les Franciliens rencontrés en veulent au chef de l’Etat d’avoir promulgué si vite la réforme des retraites, même si beaucoup n’en sont pas tombés de leur chaise. «Il se fout de notre gueule depuis le premier jour. Franchement, je ne suis pas du tout étonnée», lâche l’une d’eux.

17 avr., 2023 18h13 Pour les adeptes de la cuisine sonore anti-Macron, Attac publie une «carte de casserolades» en France. L’association Attac a publié, sur son site internet, une carte interactive des très nombreux appels à tambouriner sur des casseroles lors de l’allocution d’Emmanuel Macron, à 20 heures ce lundi. «Macron ne nous écoute pas ? Nous ne l’écouterons pas non plus !» clame l’association, qui recensait, à 17 h 30, 268 rassemblements prévus dans le pays. Selon Attac, le rassemblement qui devait se tenir initialement devant la mairie de Marseille a été déplacé sous l’ombrière du Vieux Port.

17 avr., 2023 18h09 «On peut regretter la décision du Conseil constitutionnel sans l’accuser d’avoir fait de la politique». Si les neuf membres de l’institution avaient retoqué la réforme des retraites sous prétexte de débats parlementaires peu «clairs» et non «sincères», ils auraient également jugé en droit. 

17 avr., 2023 18h00 Brigitte Macron assure que son époux n’est «pas isolé du tout». Mais non, Emmanuel Macron n’est pas enfermé dans son palais. C’est Brigitte Macron qui l’assure, ce lundi après-midi, au micro de BFMTV. En déplacement dans le Val-d’Oise, l’épouse du chef de l’Etat assure que «non, non, il n’est pas isolé du tout». Avant de concéder que «c’est clair que l’Elysée est un lieu à part», reprenant le constat classique qui veut que le château enferme ses locataires, Brigitte Macron souligne qu’«il y a des manières de vivre à l’Elysée et nous ne vivons pas de manière isolée». Elle conclut, un brin paranoïaque : «De toute manière vous ne me croirez pas, mais je vous garantis que c’est une réalité.» Avant d’en remettre une couche avec ce drôle de conseil : «N’écoutez pas forcément ce que vous entendez ou ce que vous lisez.» Sérénité totale.

17 avr., 2023 17h53 A Marseille, treize personnes en garde à vue après une action de la CGT Energie. Dans le VIe arrondissement de Marseille, vers 14 heures ce lundi, La Provence rapporte que les passagers d’une camionnette ont déversé divers objets, dont des compteurs Linky, devant la préfecture des Bouches-du-Rhône. Selon le quotidien, «l’un des colis, vraisemblablement un compteur de gaz, a explosé, projetant des fragments sur l’un des fonctionnaires [de police] qui intervenaient, sans toutefois le blesser»BFM affirme de son côté que treize personnes auraient été placées en garde à vue pour «participation à un attroupement formé en vue de la commission de violences, violences volontaires en réunion sur agents de la force publique et refus d’obtempérer». La préfecture a condamné «sans réserve l’irresponsabilité de cette action qui aurait pu blesser policiers et passants». La CGT Energie Marseille a, elle, revendiqué cette «opération coup de poing» : «Puisque la bourgeoisie et ses valets ne comprennent que ça, d’autres actions sont prévues cette semaine ! L’attaque sur nos retraites est trop grave… Ça sera comme ça jusqu’au retrait !» Quant à la détonation, le syndicat d’extrême gauche évoque «un gros pétard»

17 avr., 2023 17h25 Quatre manifestants condamnés à Strasbourg. Quatre opposants à la réforme des retraites ont été condamnés ce lundi pour des faits survenus lors d’une manifestation la semaine dernière dans la ville alsacienne. Un homme de 24 ans, jugé en récidive, s’est vu infliger quatre mois ferme avec maintien en détention, notamment pour des dégradations sur un abribus. Pour la même raison, une femme de 20 ans a, quant à elle, écopé de 105 jours de travaux d’intérêt général. Un technicien de 45 ans de l’usine Safran de Molsheim (Bas-Rhin), membre du service d’ordre de la CGT, a pour sa part été condamné à trois mois de prison avec sursis et à une peine d’inéligibilité pendant trois ans pour avoir lancé une bouteille sur les forces de l’ordre. Pour des jets cette fois-ci de pierre sur des policiers, un jeune de 25 ans a été condamné à trois mois. D’autres manifestants ont été condamnés depuis le début du mouvement, notamment un homme de 30 ans à trois ans de prison ferme pour avoir frappé un policier avec un skateboard, à Besançon (Doubs) en mars.

17 avr., 2023 17h01 Les organisations patronales à l’Elysée mardi. Il avait proposé aux syndicats de les recevoir pour «échanger dans un esprit de concorde» sur la réforme des retraites. Mais les représentants des salariés refusant toute discussion avant le 1er mai, Emmanuel Macron va finalement se rabattre sur les organisations patronales, selon TF1 et France Info. Au lendemain de son allocution, le président de la République recevra à l’Elysée mardi à 11 heures le Medef ou encore la CPME. Au menu, d’après la radio publique : travail des seniors, usure professionnelle et… hausses d’impôts, que les dirigeants redouteraient malgré les superprofits et les records boursiers qui s’enchaînent. Une occasion aussi, pour certains patrons, de dire en face au chef de l’Etat leur agacement face à cette réforme mal menée ?

17 avr., 2023 16h40 Manifestations interdites : après Marseille, au tour de Dijon. A l’instar de la préfecture de police des Bouches-du-Rhône pour Marseille quelques heures plus tôt, la préfecture de Côte-d’Or a décidé ce lundi après-midi d’interdire la manifestation non déclarée appelée à 20 heures dans le centre de Dijon, destinée à opposer un concert de casseroles au discours présidentiel. La préfecture bourguignonne évoque «les troubles récurrents à l’ordre public et les violences commises contre les forces de l’ordre en marge des manifestations contre la réforme des retraites» pour prohiber le rassemblement sur la place de la Libération.

17 avr., 2023 16h25 Une nouvelle pétition pour la dissolution de la Brav-M. Le 5 avril dernier, la commission des lois de l’Assemblée a décidé de classer une première pétition réclamant la dissolution de la Brigade de répression de l’action violente motorisée (Brav-M) car celle-ci aurait, selon la majorité, eu pour but de «décrédibiliser» les forces de l’ordre. Et tant pis pour les 260 000 signatures qui y figuraient. Mais rebelote, une deuxième pétition visant ces mêmes voltigeurs parisiens, accusés de nombreuses violences policières, a été déposée le 14 avril sur la plate-forme de l’Assemblée nationale. Elle comptabilise pour le moment un peu plus de 10.000 soutiens.

17 avr., 2023 16h12 Piqûre de rappel : ces six articles de la réforme des retraites que le Conseil constitutionnel a censurés. Saisi par Elisabeth Borne et les oppositions, le Conseil constitutionnel a jugé vendredi 14 avril que le cœur du projet de loi était conforme à la Constitution. Il a toutefois censuré six dispositions, qui étaient censées équilibrer le texte avec des mesures (un peu) plus sociales. Index séniors, départs anticipés, visite médicale…

17 avr., 2023 16h04

17 avr., 2023 15h57 Parler pour ne plus parler de la réforme des retraites ?

Après la Bérézina des retraites, l’objectif d’Emmanuel Macron ce lundi soir serait de clore la séquence, «ouverte depuis septembre», a souligné ce matin sur RFI le député de la majorité Pieyre-Alexandre Anglade. Et de donner (à nouveau) son «nouveau cap» : Macron a rencontré jeudi les présidents du Sénat et de l’Assemblée nationale pour «mettre à plat le calendrier parlementaire sur les semaines et les mois à venir», a vaguement assuré la présidente de l’Assemblée, Yaël Braun-Pivet, sur France Inter. Macron pourrait évoquer une loi «travail» sur un meilleur partage des richesses, qui comporterait les mesures «sucrées» de la réforme des retraites censurées par le Conseil constitutionnel, notamment sur le travail des seniors. 

17 avr., 2023 15h49 A Marseille, manifestation interdite pendant l’allocution de Macron. La préfecture de police des Bouches-du-Rhône a pris un arrêté d’interdiction de la manifestation non déclarée mais attendue devant l’hôtel de ville marseillais à 20 heures, à l’heure où Macron entamera son discours. La préfecture des justifie cette décision par les «risques avérés de troubles à l’ordre public», menaçant les contrevenants d’une amende de 135 euros. Un rassemblement similaire est prévu au même moment à Paris, aussi devant l’hôtel de ville, sans que le préfet de police Laurent Nunez ne l’ait interdit, pour l’instant.

17 avr., 2023 15h36 Couper le courant pour court-circuiter le discours présidentiel. Sur les réseaux sociaux et les messageries de discussion, circule un appel à organiser un «blackout» général ce lundi soir à 20 heures. Le but : réunir au moins «3 à 6 millions» de personnes prêtes à faire disjoncter simultanément leur compteur électrique au moment de la prise de parole d’Emmanuel Macron. Selon un message relayé notamment par des sections départementales de la CGT Énergie, «cette action [aurait] pour effet de créer une forte variation non contrôlée sur le réseau électrique» qui pourrait avoir un impact «au niveau [du réseau] européen». De quoi rappeler le chant des grévistes, «Macron si tu continues, il va faire tout noir chez toi».

17 avr., 2023 15h28 Allocution d’Emmanuel Macron : des mots ne suffiront pas. Alors que ce lundi soir, il va s’adresser aux Français, Emmanuel Macron va s’appuyer sur une parole présidentielle qu’il a largement contribué à démonétiser. Confronté à une crise sociale que la promulgation express de la réforme des retraites est loin de solder, à une crise démocratique qui s’est intensifiée depuis sa réélection, et même à une crise de régime, le président de la République est face à un exercice risqué. Il ne suffira pas de faire du bruit avec sa bouche et d’éviter les provocations inutiles pour sortir la tête de l’eau. On a du mal à y croire.

17 avr., 2023 15h15 Partout en France, des concerts de casseroles pour couvrir l’allocution de Macron. Les appels à des rassemblements sonores, à coup de concerts de casseroles, essaiment un peu partout en France pour ce lundi soir. De Morlaix à Besançon, en passant par Paris ou Lyon, les opposants à la réforme des retraites entendent rendre inaudible, symboliquement, l’allocution présidentielle prévue ce lundi soir à 20 heures.

17 avr., 2023 15h02 «Nous continuons d’exiger la consultation du peuple», par Olivier Faure. Dans Libération, le premier secrétaire du Parti socialiste appelle à rejoindre la mobilisation de l’intersyndicale le 1er Mai. Il propose d’élaborer un contrat de coalition à gauche et un programme populaire assez solides pour dépasser le macronisme et contrer l’extrême droite.

17 avr., 2023 15h01 Chez les éboueurs de Dinan, «déjà 60 ans, c’est dur». Si les employés de la régie de l’agglomération des Côtes-d’Armor sont peu nombreux à avoir fait grève, par défaitisme ou contraintes financières, ils ne tarissent pas de critiques à l’égard du texte gouvernemental. Poids des poubelles, odeurs, mouvements répétitifs, chaleur, pluie ou froid… «On finira sur les rotules, c’est certain. Mais j’irai jusqu’au bout, je n’ai pas le choix. Je vais aller où, à 56 ans ?», se questionne vainement Daniel. 

17 avr., 2023 15h00 Avis de défiance avant l’allocution présidentielle. Selon un sondage par l’institut Viavoice, plus de trois Français sur quatre estiment la démocratie «en mauvaise santé». En cause, principalement : un président jugé «autoritaire» et des élus «déconnectés». Une «critique qui prend encore une dimension plus marquée dans un contexte de crise du pouvoir d’achat qui accentue la distinction entre le haut et le bas de la société française», analyse Adrien Broche, responsable des études politiques de l’institut. Peu de chance qu’un discours solennel de Macron puisse inverser la tendance.

Les JO 2024 à Paris sont-ils menacés ?

En un mot

Panot a tout compris, mais en très gros :