Rencontre de Saint-Denis: Macron loupe son coup politique

Eric Ciotti accuse Macron de « nourrir » la crise démocratique

A la Maison des Demoiselles de la Légion d’h9.3,onneur de Saint-Denis, la rencontre de Macron avec les partis se solde par un nouvel échec.

Macron a même vécu comme un crime de lèse-majesté dans la cité des rois de France et il n’a pas caché son désagrément face aux défections, à l’ombre de la basilique où reposent nombre de nos souverains…. Le président de la République, en quête d’unité et de consensus, après 17 pieds-de-nez à la représentation nationale pour imposer ses textes sans vote par le 49.3, a organisé vendredi 17 novembre la troisième édition de ses rencontres de Saint-Denis avec les chefs de partis bafoués qui étaient prêts à mettre leur honneur républicain dans leur poche et leur mouchoir par-dessus.

Quelle abnégation ! Huit heures de discussion dans la Maison de l’éducation de la Légion d’honneur, ont été requis pour de nombreux « débats de qualité » (comme le veut la formule), mais entrelardés de monologues saoûlants de leur hôte… Un pensum ! Et pas grand-chose de concret au bout, hormis l’annonce d’un calendrier plus précis sur l’inscription de l’interruption volontaire de grossesse (IVG) dans la Constitution. Ces échanges ont avant tout étalé la difficulté pour l’Elysée de trouver un quelconque terrain d’entente.

Le Parti socialiste, Les Républicains et La France Insoumise n’ont pas passé l’éponge sur les humiliations endurées. Un paradoxe, puisque Macron est privé de majorité absolue à l’Assemblée nationale et toujours incertain pour définir le cap – sinon le récit – de son second mandat.

Pas d’élargissement du référendum : Macron se sait coupé du peuple…

LR refuse d’être la « caution d’une nouvelle séquence de narration qui n’aboutira à rien » et dénonce une « obsession du palabre sans lendemain ».

Sur le fond, le chef de l’Etat a du « prendre acte », selon la formule de son entourage, de l’absence de majorité pour réviser l’article 11 de la Constitution relatif au référendum. Une possibilité que Macron avait relancée dans un discours, le 4 octobre dernier, à l’occasion des 65 ans du texte fondateur, et érigé depuis en point numéro un des rencontres de Saint-Denis. Tous sont donc d’accord pour dire que c’est un raté.

« Un consensus s’est dégagé autour de la table sur le fait qu’il paraissait compliqué d’élargir la possibilité de tenir des référendums sur des sujets sociétaux, tellement les sujets sont larges et clivants », a par exemple résumé le secrétaire national du Parti communiste Fabien Roussel à la sortie.

Il n’est plus question donc, comme l’envisageait un temps le président de la République, de permettre au peuple de se déterminer sur des sujets aussi intimes ou fondamentaux que la fin de vie ou l’immigration. A la satisfaction de la NUPES…

Ciotti dénonce une « obsession du palabre sans lendemain ».

Eric Ciotti, le patron du parti Les Républicains, dénonce cette nouvelle tentative de Macron de « nourrir » la crise démocratique en « démultipliant » des initiatives en dehors des institutions. « Vous êtes le président de la République française et vous devez en respecter les institutions », écrit l’élu des Alpes-Maritimes, dans une lettre ouverte.

Après avoir « accordé le bénéfice du doute » lors des premières rencontres organisées le 30 août, Eric Ciotti refuse désormais d’être la « caution d’une nouvelle séquence de narration qui n’aboutira à rien », fustigeant une « obsession du palabre sans lendemain ».

« En démultipliant les initiatives extérieures au champ institutionnel, vous participez à les affaiblir et à nourrir la crise de la démocratie. » (Eric Ciotti, patron des Républicains, dans une lettre ouverte à Macron)

L’absence annoncée d’Eric Ciotti à Saint-Denis a été instrumentalisée par le chef de l’Etat comme « une faute politique ». Mais pour le député des Alpes-Maritimes, la discussion « doit être publique, soit au Parlement, où le peuple délègue ses représentants, soit directement avec le peuple lui-même par référendum ». Le patron de LR demande ainsi à la majorité présidentielle de soutenir la « proposition de révision » que propose LR pour consulter le peuple sur l’immigration.

Outre Eric Ciotti, Olivier Faure (Parti socialiste) et Manuel Bompard (La France insoumise) et non la poissonnière et chef de groupe, Mathilde Panot, ont opté cette fois pour la politique de la chaise vide à Saint-Denis. Les Républicains étaient néanmoins représentés par le président du Sénat, Gérard Larcher, invité au même titre que la présidente Renaissance de l’Assemblée, Yaël Braun-Pivet.

« Dîner de cons » de Macron: la NUPES hésite à participer

OK pour le monologue de Macron devant un plateau-repas  ?

Certains hésitent à aller à la gamelle. Les chefs des partis d’extrême gauche restent circonspects à quelques heures du rendez-vous avec Macron, sur le fond – même si tous ont répondu présents –, mais aussi sur la forme, avec la participation au dîner organisé autour du président de la République.

Macron a encore parlé avant de réfléchir : le menu n’est toujours pas affiché. « A quelques heures de cette réunion, je n’ai toujours pas eu d’information officielle de l’Elysée », déclare la secrétaire nationale d’EELV Marine Tondelier sur LCI ce mercredi 30 août. Ni sur « les modalités » – les sujets, les méthodes de discussion ou la façon dont ces échanges aboutiront – ni sur « les aspects logistiques », et plus précisément sur un potentiel dîner avec le chef de l’Etat, même si ce point n’est pas le plus important, souligne-t-elle. En duplex sur TF1 ce samedi 26 août, Mélenchon ironise : « Je pense que cette lettre, il a dû l’écrire depuis la planète Mars. » Quand c’est flou, il y a un loup.

La veille, Olivier Faure, Manuel Bompard, Marine Tondelier et Fabien Roussel ont fait savoir dans un communiqué commun qu’ils ne participeront pas à la troisième mi-te de la soirée, perçue comme « une mise en scène médiatique ». Lors des universités d’été de Blois, le premier secrétaire du PS, Olivier Faure a confié aux Echos : « Ce barnum est surtout destiné à Eric Ciotti car c’est le seul qui a été appelé. Nous sommes des figurants dans cette affaire ». Mais ce mercredi, les choses ne sont plus aussi catégoriques, selon la tournure que pourrait prendre le dîner.

Fromage ou dessert ?

Avec Macron, « on a des points de vue tellement différents, parfois très opposés, je ne me voyais pas faire l’accolade comme ça. Mais il paraît que la discussion va se poursuivre, pendant le dîner et après, donc s’il y a des plateaux-repas, on les mangera et on continuera de discuter », déclare désormais sur Europe 1 le communiste Fabien Roussel, qui entend bien « pouvoir dire tout ce que [qu’il a] à dire ».

En parallèle, sur LCI, la cheffe de file des Verts s’en remet aussi au « format » que prendra le dîner. « L’idée d’un petit moment de repas privilégié nous intéressait peu. Si par contre ce sont les échanges de travail qui se poursuivent autour d’un plateau-repas… on verra comment ça s’organise », précise-t-elle sur LCI.

Restera, restera pas, au sein de la France insoumise, le numéro 1 Manuel Bompard ne se pose pas autant de questions. « Non », lui ne restera pas dîner, car il « pense que ce qui est important, ce sont les moments qui peuvent être utiles au pays ». « Je ne vois pas l’intérêt de manger avec le président de la République, même avec une grande cuillère », maintient le député dans la matinée. De son côté, le Premier secrétaire du PS Olivier Faure n’est pas revenu sur le sujet depuis la publication du communiqué commun.

A chacun son menu

La rencontre entre Macron et les chefs de parti doit commencer à 15h à la Maison de la Légion d’Honneur à …Saint-Denis (dans un département qui se dit abandonné de la République) et le « dîner de travail », ainsi que présenté par l’Elysée dans son communiqué, est prévu à 20h. Trois « questions majeures » sont au programme de la journée : répondre aux « grands défis internationaux »« regagner en efficacité pour notre action publique » et enfin « assurer la cohésion de la Nation », volet où doivent être évoqués « les enjeux relatifs à l’école, à l’intégration, aux inégalités, aux représentants et au respect de l’autorité ».

Le programme est vaste : immigration pour la droite et l’extrême droite, référendum sur la réforme des retraites pour LFI, écologie et environnement chez les Verts… « Ce qui m’intéresse ce n’est pas ce que je vais manger et avec qui, c’est ce dont je vais parler, comment je vais en parler et pour quoi faire », insiste Marine Tondelier. La gauche se montre néanmoins méfiante sur l’aboutissement réel de « l’initiative d’ampleur » présidentielle. « Chat échaudé craint l’eau froide », résume Manuel Bompard en évoquant les aboutissements jugés insuffisants de la Convention citoyenne sur le climat et du grand débat.

Les grands méprisés

Il manque aussi LIOT

Mais les oppositions ne mangent pas de ce pain-là. « Nous ne serons pas la béquille du président, » prévient Jordan Bardella, président du RN, La main est « tendue loyalement », selon Macron, dans son courrier aux oppositions pour les inviter à son « initiative politique d’ampleur », un grand Barnum : une après-midi de travail et un dîner mercredi 30 août prochain. Mais les oppositions ne mangent pas de ce pain-là. « Il est hors de question de continuer à se faire plumer ! »

Jets privés ou compagnies aériennes? La gauche choisit la démagogie politique contre la raison écologique

« Si les super pollueurs disposent de super dérogations, ça va être compliqué de demander des efforts aux Français », estime un économiste militant.

Le contribuable français offre à Macron, Castex et Borne un A330-200 à 210 000 000 €

L’idéologie prend-elle le pas sur l’écologie ?

Après avoir combattu les croisiéristes pollueurs du port de Marseille, la gauche marxiste et malveillante s’abandonne à une nouvelle inversion des valeurs en s’attaquant aux quelques riches qui, comme Macron, Castex, Borne et les autres, utilisent des jets privés, tout en fermant les yeux sur la pollution de masse du transport aérien démocratisé des grandes compagnies aériennes nationales. « S’il n’y a pas un sentiment de justice, ce sera très difficile de faire cette transition » écologique, insiste Lucas Chancel, de l’Ecole d’économie de Paris, mais surtout codirecteur et économiste au Laboratoire sur les Inégalités Mondiales à cette Ecole, codirecteur de la World Inequality Database, chercheur associé à l’Institut du développement durable et des relations internationales, qui travaille, on l’a compris, sur les inégalités mondiales et les enjeux de transition écologique. Même si militer est son droit, on ne peut négliger que cet activiste endoctrine ses étudiants. Tout ce qui suit le concernant est donc entaché de parti-pris et on sait que les écologistes sont particulièrement sectaires.

Depuis le début de l’été, la pression s’accentue sur les célébrités qui usent et abusent des jets privés.

Dénoncés par de multiples trolls sur les réseaux sociaux (si pourris soient-ils, ils ont donc leur utilité !), les vols de milliardaires en avion privé, sont devenus une cible tendue aux tirs de mortier politique par Clément Beaune. Sans toutefois proposer de les « bannir » comme le fait la meute écologiste radicale et décliniste avec Julien Bayou, ancien collabo de la candidate Eva Joly, ou Y. Jadot, candidat disqualifié avec 4,63% à la présidentielle 2022 et S. Rousseau, blackboulée dès la primaire EELV, veulent interdire les jets privés, le ministre des Transports, Clément Beaune, a eu le sentiment, ce weekend, « qu’on doit agir et réguler les vols en jet privé » qui deviennent « le symbole d’un effort à deux vitesses », peut-on lire dans Le Parisien. Il ménage toutefois la chèvre et le chou, maniant une forme d’« en même temps » macronnard toujours en service, estimant d’un côté qu’ « il existe des motifs d’urgence, des impératifs économiques » à cet usage et, de l’autre, que « ça ne peut pas être un mode de déplacement individuel de confort ». Et d’ajouter : « Sans tomber dans la démagogie, ni dans la chasse ad hominem, il y a un certain nombre de comportements qui ne passent plus. »

Démagogie de gauche, à laquelle il appartient, et chasse ad hominem, puisqu’au moins deux comptes Twitter visent Rlon Musk ou Bernard Arnault (« I fly Bernard ») qui détaille heure par heure, sur une carte, les allers et venues du Français. Il s’appuie sur des données rendues publiques par les services de régulation du trafic aérien. Derrière ce compte se trouve un jeune Français de 35 ans – anonymé comme un islamiste – qui veut dénoncer « l’utilisation de jets comme des taxis ».

En France, les jets privés représentent un vol sur dix qui décolle ou atterrit

Grégoire Carpentier

Même chose pour le compte américain « Celebrity Jet » géré par un étudiant de 19 ans, qui traque en priorité les déplacements d’Elon Musk. Une démarche inquisitoriale ou une atteinte à la vie privée, mais que les populistes justifient par un sentiment d’injustice. C’est l’avis de Grégoire Carpentier, qui est certes ingénieur en aéronautique, spécialiste de la décarbonation du secteur, mais surtout engagé: il est co-fondateur de Supaero décarbo, un collectif visant à décarboner le secteur aérien et qui a récemment publié un rapport sur le sujet avec le think tank Shift Project, tous deux sceptiques sur l’avion décarboné…

« On a des personnes en ordre de grandeur qui vont émettre plus de CO2 que s’ils avaient pris un vol sur l’aviation commerciale, explique-t-il à Europe 1. « Il y a vraiment un excès de consommation de CO2 qui est pointé du doigt à l’heure où on se dit qu’il faut faire des efforts. Maintenant, la question qu’il faut se poser, c’est de savoir si cette personne, qui est le président de la République ou le président de Total, justifie son vol au regard de l’importance du voyage. On ne peut pas résoudre la question climatique ou énergétique en se rabattant sur des enjeux de moralité », précise-t-il.

En France, les jets privés représentent un vol sur dix qui décolle ou atterrit d’après l’ONG Transport et Environnement. La moitié de ces vols parcourant moins de 500 kilomètres.

Clément Beaune a initié le mouvement: la gauche n’a fait que prendre l’avion en vol

Le ministre des Transports aura existé le temps d’un été. Tout progressiste que puisse être Beaune, il va contre le sens de l’Histoire: il a demande « à ceux qui polluent le plus » d’agir sur leur empreinte carbone. Devront-ils circuler en trottinette électrique ?

Le sujet enflait sur les réseaux sociaux ces dernières mois et le gouvernement se félicite d’avoir pris les écologistes à son bord. Le ministre chargé des Transports a réussi son coup médiatique, mais sa stigmatisation intéresse-t-elle les Français, davantage préoccupés par leur pouvoir d’achat et plus inquiets de leurs fins de mois que des bouts de pistes du Bourget, l’aéroport d’affaires européen par excellence, ou de Nice, jusqu’ici très fréquenté par les Russes. « Quand chaque Français fait des efforts dans son quotidien, ceux qui peuvent le plus et polluent le plus doivent aussi agir », déclare Clément Beaune au Figaro. Le ministre délégué aux Transports planche sur une régulation des vols d’avions d’affaires, depuis juillet, assure-t-il. Il s’agit à la fois de contrôler leur empreinte écologique, mais aussi de suivre les directives de Macron qui appellent les Français à économiser l’énergie à l’approche de l’hiver.

La France fait partie des pays détenant le plus d’aéroports de petite taille permettant aux voyageurs en jet d’affaires de se rendre au plus près de leur destination finale. L’hexagone compte plus de 400 aéroports et aérodromes dont 80 disposant d’une infrastructure douanière. En revanche, tous les appareils privés ne peuvent se rendre partout. Notamment dans les altiports comme Courchevel, ou ceux avec des approches complexes comme St Tropez, et ce même s’il s’agit du même type d’appareils. Mais le Var est relié aux vols vers l’international à partir de l’aéroport Toulon Hyères et cela depuis octobre 2017: Brigitte n’e’a pas à parcourir à vélo les 16 kms jusqu’au Fort de Brégançon, si belles ses jambes décharnées puissent-elles être, selon Gala, Voici et Paris Match…. A partir du 25 mars 2018, 2 vols quotidiens permettent même de relier Toulon à plus de 60 destinations dans plus de 40 pays.

En 2018, la facture des voyages de Macron en avion A330 s’est élevée à près de 8 millions d’euros. Le président aurait voyagé pendant près de 67 heures par mois, rapporte le site Capital.fr. Sa dernière facture énergétique sera évaluée et publiée par l’extrême gauche écologiste et antilibérale de la NUPES…

Régime spécial pour le footballeur brésilien Neymar, grande conscience écolo et modèle pour la jeunesse des quartiers, qui voyage en Boing 747 privatisé en août 2023. Les Tondelier et consorts EELV dénoncent-ils ce gâchis écologique ?

Des dealers de crack chassés et revenus une heure plus tard, quartier Stalingrad à Paris

Coup d’épée médiatique dans les eaux troublées du quartier

Les consommateurs de crack du quartier Stalingrad, à Paris, ont été la cible de tirs de mortiers d’artifice le week-end dernier. Les riverains se disent « désespérés » face à une situation qui dure. Une enquête a été ouverte par le Parquet de Paris.

Le quartier Stalingrad dans le XIXe arrondissement de Paris, a été le théâtre d’échanges de tirs de mortiers d’artifice ce week-end, comme le rapportent plusieurs media, dont BFMTV. Les tirs auraient visé des consommateurs de crack, regroupés au début de l’avenue de Flandre. Selon BFM Paris, citant une source policière, des habitants du quartier, excédés par la présence de toxicomanes, en sont à l’origine.

Du « bruit » et des « bagarres »

Sur la chaîne d’informations en continu, Frédéric Francelle, membre du Collectif Paris 19, ne se dit pas surpris par cette méthode pour mettre en fuite dealers et toxicomanes. Les consommateurs de drogue « font du bruit »« font des barbecues toute la nuit », « se bagarrent », énumère-t-il. « On est tentés de se dire : « Si la police ne vient pas, on va peut-être leur balancer des œufs. Ça va peut-être les faire partir », poursuit-il. Que ça parte finalement à coups de mortiers, c’est pas forcément étonnant. On en a vraiment marre. »

Une vidéo diffusée sur Twitter par le collectif « Action Stalingrad » montre les images de l’une de ces deux nuits agitées et interpelle, le chef de l’Etat, le ministre de l’Intérieur et la maire de Paris :

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« Je ne cautionne pas mais je peux comprendre des actes désespérés comme cela, témoigne Caroline, sur BFMTVLa nuit, ça devient un enfer. Les gens ne dorment plus. Il faut que ça s’arrête. Il faut que les pouvoirs publics prennent ce problème en charge. »

« Cela ne peut plus durer »

La situation s’est dégradée depuis plusieurs mois dans le quartier, selon des riverains cités sur LCI . Des dizaines, voire des centaines de personnes se rassemblent pour acheter ou consommer de la drogue.

Le maire socialiste du XIXe arrondissement, François Dagnaud, dénonce la situation et demande l’action du ministre de l’Intérieur. « Cela a pris une envergure sans précédent. Aujourd’hui, c’est un sanctuaire national et européen du crack. Cela ne peut plus durer, le statu quo n’est pas une option », prévient-il, sur la chaîne du groupe TF1. Pour lui, « beaucoup de riverains, même ceux qui sont très inquiets de la situation, n’approuvent pas le recours à des tirs de mortiers pour faire fuir les toxicomanes. Ce n’est pas comme ça qu’on va régler le problème. Mais en même temps, il faut aussi l’entendre comme la manifestation d’une exaspération, d’un « pétage de plombs » d’une partie des habitants », a souligné l’élu sur BFM Paris.

Dans la nuit de vendredi à samedi, « 14 tirs de mortiers d’artifice ont été constatés », puis la nuit suivante ce sont « 23 tirs de mortiers d’artifice » qui ont été tirés, a indiqué la préfecture de police de Paris. Une enquête est ouverte par le Parquet de Paris pour déterminer les circonstances des agissements ainsi qu’identifier les auteurs.

Tous les soirs, se pressent par dizaines dealers et consommateurs, au pied du siège de la Caisse régionale de l’assurance maladie d’Ile-de-France. Cela fait maintenant plusieurs mois que les riverains tentent de prévenir les pouvoirs publics et les autorités compétentes à propos de l’extrême tension qui règne dans le nord-est de la capitale. Par des vidéos, des photos et des témoignages publiés sur les réseaux, les Parisiens appellent à l’aide. 

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Macron envoie la police pour quelques heures

110 fonctionnaires de police ont été déployés pour une vaste opération anti-crack, ce mardi soir

Quelques jours après des tirs de mortier contre des toxicomanes par des riverains sur l’avenue de Flandre située dans le 19e arrondissement PS de Paris, il semble que les autorités compétentes haussent enfin le ton, une riposte graduée, face aux vendeurs et consommateurs de crack. Depuis de nombreuses années, la place de la bataille de Stalingrad est devenu un épicentre du trafic européen, échappant totalement au contrôle des forces de l’ordre, avec de graves conséquences sur les riverains, tous excédés et impuissants.

La presse s’est fait le relais de l’exaspération insoutenable des habitants du 19e. Le maire PS du 19e, François Dagnaud, appelait ce mardi 4 mai au « démantèlement organisé, accompagné, de cette scène ». Pour trouver le responsable de cette gangrène typiquement parisienne, il faut regarder du côté du ministre de l’Intérieur et du gouvernement, pointe le socialiste. « Jusqu’où laisserez-vous faire Gérald Darmanin, Olivier Véran ? », tonnait-il sur Twitter. 

Les policiers et la presse à l’assaut de Stalingrad.

Ce mardi 4 mai 2021, une importante opération de police a eu lieu, sous les caméras. Des bus de policiers et CRS se sont positionnés aux abords de la place de la bataille de Stalingrad, laissant tout le temps aux perturbateurs de prendre la poudre d’escampette.

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Dans une autre vidéo publiée par un riverain excédé, sous le pseudonyme « Stalincrack » sur Twitter, on peut voir des rangées de policiers et CRS investir les abords du canal de l’Ourcq, occupés par des migrants illégaux. « Il aura fallu des tirs de mortiers pour qu’enfin les choses bougent et que tout le monde s’intéresse« , déplore le citoyen engagé.

110 fonctionnaires de police ont été déployés pour une vaste opération anti-crack, place Stalingrad. LP/F.H.

« L’opération était prévue bien avant que la tension ne monte encore d’un cran », assure Florence Adam, commissaire divisionnaire chargée du XIXe arrondissement de Paris. La démonstration de force de mardi soir visait la centaine de toxicomanes qui squatte les lieux et pourrit la vie des riverains.

« Nous organisons ce type d’opération quand nous constatons une dégradation des rapports entre toxicomanes, entre toxicomanes et riverains, ou entre toxicomanes et forces de l’ordre, reprend Florence Adam. Avec une telle intervention, nous leur rappelons que ce territoire n’est pas le leur, qu’ils n’y font pas ce qu’ils veulent, qu’ils doivent suivre des règles. »

Au total,… huit interpellations ont été effectuées.

L’objectif est alors de boucler le secteur, d’envoyer une unité parc Eole, où se regroupent les toxicomanes en journée, puis de les diriger vers la place Stalingrad pour les contrôler. Ce mardi, une centaine a dû montrer patte blanche. « C’est ainsi que nous relevons les infractions s’il y en a, les situations irrégulières. » Huit interpellations ont été effectuées.

Les riverains souhaitent plus de police

Au total, huit interpellations ont été effectuées.

Un travail « totalement distinct de celui effectué quotidiennement, qui consiste à garder les espaces publics tranquilles [et accessibles aux familles], et à rechercher des revendeurs pour, si possible, remonter jusqu’à ceux qui fabriquent les galettes de crack. » Cinq opérations de lutte contre le crack sont en effet menées chaque jour à Stalingrad, selon la commissaire. Une occupation représentant 40% de l’activité policière sur place.

Nombre de riverains sont venus interpeller la policière, pour échanger avec elle sur leur quotidien. « Il faut que cette présence soit pérenne, pas un simple coup d’épée dans l’eau, insiste Jacques. Voilà un an qu’on ne dort plus. Il faut une prise de conscience politique, pour obtenir des moyens conséquents. »

« Nous sommes présents 7 jours sur 7, jour et nuit, répond la commissaire. Depuis début janvier, pas moins de 5.000 policiers se sont relayés pour apaiser la situation. L’an dernier, 530 interpellations ont été effectuées. Déjà plus de 100 en ce début d’année. Mais tout n’échoit pas à la police. C’est une problématique transversale. » Des propos qui font écho à ceux du maire de l’arrondissement, François Dagnaud (PS), qui réclame un délogement durable des consommateurs couplé à un accompagnement médico-social.

L’opération aura pris un peu plus d’une heure, après quoi, la vie a repris son cours. Plusieurs patrouilles mobiles restant sur place. Et une, statique, avenue de Flandre, pour éviter que les tirs de mortier ne reprennent. Mais les deals ont repris au vu et au su de tous, puisque tarde la mise en oeuvre des reconduites à la frontière, les régularisations se poursuivant, quant à elles.