Violence d’étudiants de gauche à l’université de Grenoble

L’UNI, syndicat de droite, agressée par des organisations étudiantes

2023 – Sylvie Retailleau, la ministre de l’Enseignement supérieur est inexistante

L’UNI a dû faire face aux vociférations et violences d’organisations étudiantes de gauche radicales ce jeudi soir. Leurs versions des faits sont totalement opposées.

L’UNI (Union nationale inter-universitaire) accuse ses équivalents d’extrême gauche d’avoir agressé plusieurs jeunes de leur camp, dont l’un gravement. Une version niée en bloc par l’UNEF (quatrième organisation étudiante en nombre de sièges au Conseil national de l’enseignement supérieur et de la recherche, derrière la FAGE, l’Union Etudiante et l’UNI), l’Union étudiante (fédération de syndicats et d’associations étudiantes  – féministe, wokiste et islamo-gauchiste – considérée comme proche de la France insoumise), les Jeunes communistes, les Jeunes insoumis et le NPA (révolutionnaires trotskistes).

Un manque de sécurité

Ce jeudi 27 mars, à 17h30, l’UNI Grenoble, dans le cadre de son projet de professionnalisation des étudiants, prévoyait d’organiser dans les locaux de l’université une conférence sur le métier d’avocat, animée par maître Fabien Rajon, conseil des proches de la petite Maëlys et des victimes de l’attentat de Nice. « Cette conférence était prévue depuis le 6 février, date à laquelle nous avons envoyé une demande d’autorisation à l’université qui a été acceptée », précise Samuel Sakpa. Annoncé sur les réseaux sociaux un mois plus tard, l’événement ne passe pas inaperçu auprès de certains groupes malveillants. Avec un tract, sur lequel apparaissent les logos de UNEF (syndicat étudiant classé à gauche), l’Union étudiante (autre syndicat proche de l’UNEF), les Jeunes Communistes, les Jeunes Insoumis et le Nouveau parti anticapitaliste (NPA), l’extrême gauche grenobloise appelle à « s’opposer à la conférence organisée par l’UNI, soutien de Zemmour et Le Pen, raciste, sexiste, LGBTphobe ». Ils se donnent rendez-vous devant l’université à 17 heures, pour mettre « l’extrême droite hors de nos facs ». Affrontement programmé.

même pas pu commencer la conférence », s’exaspère Samuel Sakpa au lendemain de l’agression que ses militants et lui-même ont subi. S’ensuivent des invectives, des insultes et même des coups. « Je me suis pris un coup, rapporte l’étudiant. L’un de nos militants a, lui aussi, pris un coup de genou [à la tempe]. Il s’est effondré en sang ». Aux urgences, on découvre qu’il « souffre aussi d’une commotion cérébrale », indique le responsable de l’antenne de Grenoble. « Les médecins lui prescrivent trois jours d’ITT » ajoute-t-il. Il a depuis déposé plainte.

Une toute-puissance de l’extrême gauche

Cette agression est loin d’être la première pour les militants de l’UNI Grenoble. « L’an dernier déjà, nous avions organisé une conférence sur le métier d’élu local et à cause des menaces nous avions dû l’annuler », rappelle Samuel Sakpa. A cela s’ajoutent les tags hostiles. En février, sur les murs du campus était ainsi inscrit : « Facho nazi, luttons contre l’UNI. Sauve ta fac, mange un faf (facho) ». L’an dernier, Samuel Sakpa ainsi que le responsable de l’UNI, Yvenn Le Coz, avaient vu leurs noms écrits sur les murs de la bibliothèque, accolés à des menaces de mort. « L’université de Grenoble est clairement ancrée à gauche, décrit avec lassitude Samuel Sakpa. Encore récemment, pendant les élections étudiantes, il y a toujours des antifas qui nous suivent… ». Cette nouvelle agression, si « elle a pu en décourager certains, a surtout permis à la majorité de retrouver un sens à leur engagement. On se bat pour la liberté d’association, la liberté d’étudier et la liberté d’expression, conclut-il. On ne peut pas laisser passer ».

Après avoir publié sur les réseaux sociaux des brèves images de leur agression, les militants de l’UNI Grenoble ont reçu le soutien de nombreux responsables politiques de droite dont François-Xavier Bellamy (LR), Guilhem Carayon (LR), Jordan Bardella (RN) ou encore Stanislas Rigault (Reconquête).

Dans un communiqué, l’université de Grenoble « condamne avec la plus grande fermeté les agissements intolérables ayant eu lieu au sein de l’établissement ».  Déclaration standard. Et ajoute : « Compte tenu de la dégradation de la situation et des gestes de violence physique [les inscriptions ne sont pas prises en compte], la direction de l’UGA a été dans l’obligation de solliciter le concours de la force publique. Les manifestants s’étant retirés à l’extérieur du bâtiment, l’intervention des forces de police a été suspendue et il a été constaté que les participants à la conférence et le conférencier avaient parallèlement quitté les lieux. Après s’être assurée de l’état de santé de l’étudiant, l’UGA (Université Grenoble Alpes) a procédé aux constatations en vue d’un dépôt de plainte pour dégradation. »

Sylvie Retailleau n’est toujours pas sortie de son coma politique. Mais qui ne dit mot consent. La ministre est désormais responsable de toute escalade dans la violence.

Ce qui n’est pas enseigné à l’Université :