Vidéosurveillance: destructions en nombre

Caméras détruites, vandalisme en progression

Dimanche 17 octobre, un groupe d’une dizaine d’individus « s’en est pris » à plusieurs caméras de vidéosurveillance de la ville, en utilisant notamment une disqueuse pour s’attaquer à deux mâts. A la suite de ces « agissements » actes de vandalisme, la première vice-présidente de la Région s’est rendue sur place ce mardi.

La presse dépersonnalise les incivilités de la racaille. « Les faits se sont produits » – on ne les nomme pas et le sont de manière neutre – au carrefour de la rue Normandie-Niemen et de la route de la Forge à Oyonnax, département de l’Ain, en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Quelques heures après la nouvelle destruction de caméras à Oyonnax, Stéphanie Pernod-Beaudon, première vice-présidente de la Région, s’est déplacée à Oyonnax ce mardi 19 octobre!

« On ne va pas laisser les malfrats gagner »

Mât au sol

« D’abord, pour constater les dégâts, c’est incroyable que l’on puisse se permettre de fermer une route et scier un mat », se désole l’élue, venue également « passer deux messages. A la Ville d’Oyonnax d’abord, la Région les accompagnera financièrement si demain il faut installer des caméras supplémentaires. Et sur le principe, on ne va pas laisser les malfrats gagner. Nous ne renoncerons pas à assurer la sécurité des habitants car quelques individus sont dérangés dans leurs activités, sans doute, illégales. »

Stéphanie Pernod-Beaudon rappelle que ces dégradations ont « un vrai coût pour la collectivité et tous les habitants, qui ont participé par leurs impôts à l’installation du matériel. »

Une aide de 200.000 € déjà débloquée fin 2020

Après les violentes émeutes urbaines du 6 novembre 2020, le président Laurent Wauquiez avait débloqué une aide exceptionnelle de 200 000 €.

« Cela nous avait permis de développer le réseau de vidéosurveillance et d’équiper aussi notre police municipale de caméras piéton », rappelle le maire Michel Perraud,  « Le poteau sera remonté dans les prochaines heures et la caméra est commandée. »

Belfort: trois tentatives de destruction de caméra de vidéosurveillance

C'est la troisème fois que la sortie des garages connait un incendie.  Photo ER /Pascal CHEVILLOT
C’est la troisème fois que la sortie des garages subit un incendie criminel.

Depuis le 17 mars 2021, une caméra de vidéosurveillance a « connu » (subi?) trois tentatives d’incendie volontaire aux Glacis à Belfort. Dernier évènement mardi vers 20 h 10. Selon la Ville, ces agissements montrent que le dispositif gêne. Ils la persuadent de le maintenir.

Troisième incendie en sept jours.
Troisième incendie en sept jours. 01 / 04 / 2021

A proximité des garages de la rue Parant, le gazon autour d’un poteau d’éclairage public porte encore les stigmates noircis d’un incendie volontaire. Ils témoignent de la volonté de détruire une caméra de vidéosurveillance mobile nouvellement installée sur le poteau, il y a quelques semaines, après une série d’incivilités et des actes de délinquances devant et dans l’immeuble du 4 au 10 rue Parant.

La caméra de vidéosurveillance a connu trois tentatives de dégradations par incendie.  Photo ER /Pascal CHEVILLOT

La première tentative d’incendie s’est déroulée le 17 mars vers 20 h 20. L’intervention rapide des pompiers de Belfort Sud a permis d’éteindre un feu de poubelle sous la caméra. Seules les roues du conteneur ont été abîmées.

La deuxième tentative d’incendie d’un conteneur et de deux pneus au pied du poteau d’éclairage public a été repérée, le 19 mars vers 20 h, par un policier municipal du centre opérationnel de commandement et de sécurité. Il a alerté le centre d’information et de commandement qui a dépêché un équipage. Sur place, les policiers nationaux ont interpellé un jeune homme qui se trouvait non loin de l’incendie. Mais il a été mis hors de cause, son signalement ne correspondait pas à celui des suspects.

Le troisième tentative d’incendie s’est produit mardi vers 20 h 10. Une container a été embrasé au pied du mât d’éclairage public. Chaque fois les pompiers sont intervenus rapidement.

Pour l’adjoint à la sécurité, Tony Kneip, ces tentatives d’incendie montrent que la caméra gêne. D’après l’élu, le dispositif sera maintenu.

Massy : un an de prison ferme pour la destruction d’une caméra de vidéosurveillance

 Massy, dans la nuit du mardi 2 au mercredi 3 juin. Les trois hommes ont utilisé cette échelle pour tenter de détruire la caméra.
Massy, dans la nuit du mardi 2 au mercredi 3 juin. Les trois hommes ont utilisé cette échelle pour tenter de détruire la caméra (juin 2020).

Le jeune homme de 23 ans, qui réside dans la commune voisine d’Antony (Hauts-de-Seine), a reconnu les faits. Il prétend avoir agi « pour effacer une dette ». En lien avec la drogue?

Cheveux courts, veste de survêtement noire, le prévenu fait profil bas devant le tribunal correctionnel d’Evry-Courcouronnes. Ce jeudi, ce jeune de 23 ans, un adulte, pris en flagrant délit lors de la destruction au marteau d’une caméra de vidéoprotection de la place de France à Massy, dans la nuit de mardi à mercredi, a été condamné à un an de prison ferme avec mandat de dépôt. « Ce sont des faits d’une gravité exceptionnelle, souligne le président du tribunal lors du délibéré. Car ces faits s’intègrent dans une criminalité organisée

Les policiers ont bénéficié d’un petit coup de pouce du destin. « Un fonctionnaire hors service a entendu une conversation, indique le juge. Ces personnes projetaient de casser une caméra de surveillance de la place de France à l’aide d’une échelle. »

Fort de ce renseignement, le commissariat local a mis une surveillance en place. Comme prévu, trois jeunes munis d’une échelle ont fait leur apparition peu après minuit. « Quand les policiers sont intervenus, deux d’entre eux ont pris la fuite, poursuit le président. Mais vous, vous êtes resté sur l’échelle. »

Une caméra pour surveiller un point de deal

Le jeune homme individu pris en flagrant délit a déjà été condamné par le passé à plusieurs reprises pour usage et trafic de stupéfiants. Une petite quantité de cannabis a d’ailleurs été retrouvée sur lui. « Vous savez pourquoi une caméra a été installée à cet endroit ? », questionne la procureure. « Oui, répond le casseur. C’est pour la sécurité publique. Et il y a aussi un point de deal juste en face. Mais là, je vous assure que ce n’est pas lié à ça. Si j’ai fait cette bêtise, c’est pour rembourser une dette », explique-t-il sans en dire plus.

Il assure pourtant s’être éloigné de la délinquance depuis sa dernière condamnation. « Ça fait deux ans que je n’ai plus fait une seule garde à vue, se défend-il. Je regrette… J’ai coupé avec mes anciennes fréquentations. Je vous promets. »

Le tribunal correctionnel l’a également condamné à verser la somme de 3 557 euros à la mairie de Massy. Un montant correspondant au prix de l’équipement détérioré. Une peine de quatre mois avec sursis a aussi été révoquée.