Aurélien Rousseau et Clément Beaune choisissent le chaos contre l’ordre, aux législatives anticipées

Ces deux ex-ministres de Macron se disent fiers de voter pour l’extrême gauche au second tour

Clément Beaune soutient la cause LGBTQI+, plus noble que l’antisémitisme ?

Clément Beaune reconnaît qu’il a été évincé du gouvernement « pour des raisons politiques », suite à à sa participation à la fronde menée contre la loi immigration, et qu’il n’a pas été investi aux législatives anticipées. 
Emmanuel Grégoire, qui a annoncé sa candidature aux législatives mercredi 12 juin, a été officiellement investi par le PS, ce vendredi 14 juin, se retrouve face au ministre Renaissance Clément Beaune, dans la 7e circonscription, à Paris. La saison des purges continue donc dans les partis autocratiques, le Nouveau Front populaire et le parti du président.

L’ex-ministre limogé et compagnon du ministre néerlandais des Affaires étrangères, Stef Blok, annonce surtout qu’il votera Mélenchon et Poutou en cas de second tour.

L’eurodéputé Gilles Boyer, proche d’Edouard Philippe, estima que l’ex-ministre délégué aux Transports Clément Beaune « réunit toutes les qualités pour mener la campagne », à savoir « la compétence technique », « la légitimité politique » et « l’expérience médiatique » pour les… européennes.

Aurélien Rousseau votera pour les antisémites

L’ex-patronne d’Aurélien Rousseau, Elisabeth Borne, née d’un père juif d’origine russe, sera estomaquée par le choix de son ancien directeur de cabinet qui annonce qu’au second tour, il voterait pour les antisémites, à la différence de Serge Klarsfeld qui donnerait son vote au RN.

Situé sur l’aile gauche macroniste, A. Rousseau avait été réintégré dans ses fonctions au Conseil d’Etat, à compter du 19 février 2024. Quatre mois plus tard, il le quitte à nouveau, après avoir passé cinq mois à la tête du ministère de la Santé. Combien de temps resterait-il sur les bancs du PS dans un Palais Bourbon bordélisé par LFI ? En voisin du NPA Poutou?

Autre antisémite, le patron du PS Olivier Faure s’en arrange.

LFI importe Gaza dans les européennes avec la candidature d’une Palestinienne

Renaissance dénonce une candidature qui « drague l’électorat antisémite ». 

Rima Hassan

La controversée militante franco-palestinienne Rima Hassan, candidate pour La France Insoumise aux européennes, incarne la volonté du mouvement d’extrême gauche d’imposer Gaza dans le paysage européen et d’enfoncer le clou antisémite de sa condamnation d’Israël.

La juriste de 31 ans, spécialiste de la question des réfugiés – qu’elle connaît intimement car née dans un camp de réfugiés en Syrie et arrivée en France à l’âge de 10 ans – est très connue dans les milieux d’ultra gauche, mais nettement moins du grand public.

Celle qui qualifie Israël d' »entité coloniale fasciste » ou qui dit que cet Etat « ment tous les jours », est accusée d’avoir estimé après le 7 octobre qu’il serait « vrai » que le mouvement islamiste palestinien Hamas mène une action légitime, dans un entretien avec le medium Le Crayon, chaîne YouTube de débats et d’actualités dans laquelle le milliardaire Xavier Niel (groupe Le Monde) a investi. Un extrait tronqué, répond-elle, regrettant « une censure » de ses « développements et réponses étayées » et précisant avoir qualifié le Hamas de « groupe terro ».

Rima Hassan, une activiste islamiste anti-Israël à Strasbourg ?

La liste des Insoumis aux élections de juin a été dévoilée ce mercredi en début d’après-midi. En septième position, elle accueille Rima Hassan, activiste pro-palestinienne au profil plutôt sulfureux.

Manuel Bompard nie la volonté de LFI d’élargir son audience dans l’électorat musulman. Le numéro deux de LFI refuse le terme de « clivant » qualifiant la Palestinienne, rejetant sur les journalistes cette manie de créer des histoires là où il n’y en aurait pas. Non, dit-il, l’universitaire de 32 ans « n’a jamais soutenu le Hamas », pas plus que les élus LFI ne l’ont fait – la députée Danièle Obono l’a pourtant qualifié de « mouvement de résistance ».

La jeune femme de 32 ans, juriste en droit international, milite pour une Palestine « de la mer au Jourdain » (« from the river to the sea »), un slogan génocidaire entonné par l’OLP dès 1960 et le Hamas qui implique le démantèlement de l’Etat d’Israël tel qu’il existe. Et qui suggère un continent musulman « de l’Atlantique à l’Oural »?

Une proche du député David Guiraud

Guiraud, le gringalet du second rang à droite,
et la Palestinienne pour représenter la France,
au premier rang au centre

Rima Hassan était présente aux côtés du député David Guiraud – dont elle est très proche – lorsque l’élu avait dit lors d’une conférence à Tunis en novembre 2023 : « Le bébé dans le four, ça a été fait, c’est vrai, par Israël, la maman éventrée, ça a été fait, c’est vrai, par Israël. » L’hebdomadaire Marianne rapporte aussi que, lors d’une autre conférence, toujours en novembre, à la question « Le Hamas mène une action légitime ? », Rima Hassan avait répondu : « Vrai ».

La jeune femme évoque son histoire d’enfant réfugiée pour expliquer son combat. Cette Palestinienne est née à Alep, en Syrie, dans ce qui fut un camp de réfugiés, et a grandi à Neirab, une ville intégrée à Alep. Elle n’est donc pas, à proprement parler, une réfugiée : seuls ses grands-parents le sont. Mais elle se bat pour la reconnaissance d’un droit transmissible de ce statut jusqu’aux arrière-petits-enfants de réfugiés, une hypothèse exclue par les accords d’Oslo de 1993. A 10 ans, elle arrive à Niort, PS, et devient française à sa majorité.

LFI agitée du cerveau et de remous

Jusqu’à l’attaque terroriste des islamistes du Hamas, le 7 octobre 2023, son combat en faveur des réfugiés et sa connaissance du sujet sont reconnus. Le magazine Forbes la classe, en août 2023, parmi les « quarante femmes d’exception qui ont marqué l’année et qui ont fait rayonner la France à l’international » (sic), et le groupe L’Oréal de Françoise Bettencourt Meyers l’avait choisie comme membre de son « conseil global pour la diversité et l’inclusion ».

Mais, au fur et à mesure que Rima Hassan se dévoile et prend avec virulence le parti de la Palestine et attaque Israël, le vent tourne. Le 8 novembre dernier, L’Oréal suspend le contrat qui les liait. Le magazine Forbes, de son côté, a préféré annuler la cérémonie 2024 des quarante femmes d’influence, qui devait se tenir le 3 février. La jeune activiste comptait y venir entourée de militants pour promouvoir sa lutte.

Les prises de position de l’universitaire semblent aussi avoir provoqué des remous à LFI. Selon nos informations, les Insoumis étaient partagés. Une candidature de Rima Hassan était soutenue par les députés Thomas Portes, Carlos Martens Bilongo et surtout David Guiraud. Mathilde Panot, en revanche, était beaucoup plus réservée — ce qu’elle dément, réfutant « une quelconque réserve ».

De bons connaisseurs du Proche-Orient auraient appelé Mélenchon à la prudence. Syriens, Jordaniens, Hamas, Fatah : il est difficile de savoir exactement quels sont les soutiens de Rima Hassan dans cette région où un faux pas diplomatique est très vite commis…

Si elle devait être élue, parmi les eurodéputés LFI, Rima Hassan devrait être à son aise. En octobre 2023, trois eurodéputés Insoumis, dont Manon Aubry, avaient refusé de voter une résolution condamnant les attaques du Hamas. Certes, ces trois parlementaires avaient bien entériné le paragraphe condamnant « les attaques terroristes et les meurtres abjects commis par le Hamas contre Israël », mais avaient refusé de voter l’entièreté de la résolution.

Le 17 janvier, c’est l’eurodéputé LFI d’origine réunionnaise Younous Omarjee, ancien assistant parlementaire du communiste Paul Vergès, qui déposait un amendement proposant de remplacer le terme « terroriste », pour évoquer le Hamas, par celui de « groupes armés palestiniens ». L’amendement a été rejeté. Mais Younous Omarjee, membre de l’intergroupe LGBT du Parlement européen depuis 2012, ne l’est pas par LFI : il figure à la très honorable deuxième place sur la liste aux européennes.

Le communiste Fabien Roussel juge que Rima Hassan n’est pas une voix « de paix ». Le chef des députés Renaissance trouve même que cette candidature « drague l’électorat antisémite ». Certes, la juriste spécialiste des migrations et activiste franco-palestinienne a des positions sur le conflit israélo-palestinien très éloignées de celles généralement défendues dans les démocraties occidentales, mais elle assure parler la langue du droit international (du moins celle de la Cour internationale de justice, CIJ,) et porter la voix des réfugiés oubliés. Pour en savoir plus: lien 20 minutes

A propos, où Mathilde Panot (LFI) situe-t-elle la Palestine :

Omar Sy ?

Sandrine Rousseau dit « niet » à Ségolène Royal pour représenter la gauche

L’ex-ambassadrice des pôles n’a pas la cote

Ségolène Royal a annoncé fin août vouloir conduire une liste d’union de la gauche pour les élections européennes en juin 2024. Mais l’ancienne candidate socialiste à l’élection présidentielle n’est pas applaudie de toute part. Sur Quotidien ce mardi, la députée écologiste Sandrine Rousseau a estimé que l’ancienne ministre ne peut pas « représenter la gauche aujourd’hui ».

« La réponse est non », a-t-elle déclaré, expliquant quelques secondes plus tôt qu’il « n’y a pas de star qui arriverait et qui réunirait sur les Européennes ».

Si La France insoumise plaide pour la présentation d’une liste commune, EELV a acté la présentation d’une liste écologiste conduite par Marie Toussaint. Le PCF semble également se diriger vers une candidature autonome, conduite par Léon Deffontaines. Du côté du PS, le Premier secrétaire Olivier Faure défend lui aussi le principe d’une candidature indépendante.

« Il y a des partis qui ont pris des décisions », rappelle Sandrine Rousseau ce mardi. « Moi, je regrette cette décision [prise par EELV], mais c’est une décision démocratique. Et ce qui nous manque, ce n’est pas une star, mais un cadre démocratique de discussion au sein de la Nupes« , paide l’écologiste.

Mise au point de LFI

Plus tôt dans la journée, LFI a communiqué sur sa stratégie pour le scrutin de juin 2024. La cheffe de file des anti-républicains de La France Insoumise au Parlement européen, Manon Aubry, va « coordonner la campagne » du parti pour l’union de la gauche.

« Nous maintenons notre proposition que la tête de liste soit issue d’EELV et la garantie pour chacun d’avoir sa place au Parlement européen », ajoute LFI dans son communiqué, écartant donc l’hypothèse Ségolène Royal.

Cette dernière avait semé la confusion il y a près de deux semaines, lors de l’université d’été de LFI, en déclarant vouloir prendre la tête d’une liste d’union de la gauche, avec le soutien des insoumis donc, pour les prochaines européennes.

« Nous remercions Ségolène Royal d’avoir proposé sa candidature pour une liste d’union car elle permet d’ouvrir une discussion concrète », explique LFI, en précisant ne pas vouloir une liste insoumise avec à sa tête l’ancienne candidate socialiste à la présidentielle.

Législatives 2022 : un proche de Macron, condamné pour violences conjugales, mais investi

Jérôme Peyrat (LREM) retire sa candidature

Législatives 2022

Ancien conseiller politique de Macron à l’Elysée, l’élu de Dordogne était sous le feu des critiques de l’opposition depuis son investiture.

Dans un communiqué transmis ce mercredi, Jérôme Peyrat (LREM) a annoncé le retrait de sa candidature aux élections législatives dans la quatrième circonscription de Dordogne. Condamné en 2020 pour des violences conjugales sur son ancienne compagne – ayant entraîné 14 jours d’ITT -, le maire de La Roque-Gageac était sous le feu des critiques de la seule opposition depuis plusieurs jours: Renaissance ne se sent pas engagé par les promesses de Macron.

La lutte contre les violences faites aux femmes devait être la « grande cause du quinquennat ». Cinq ans après la promesse de Macron, où en est la lutte contre les violences faites aux femmes ? « On a fait énormément de choses, même si le crime nous rappelle parfois, hélas, qu’on n’en a pas fait assez peut-être », a estimé le ministre de la Justice, Eric Dupond-Moretti, le 1er décembre, devant la délégation aux droits des femmes de l’Assemblée nationale.

« Je pense que ce gouvernement a eu à cœur de parler de ce sujet et il irrigue désormais la société », avait pourtant estimé, en décembre dernier, Danielle Bousquet, présidente de la Fédération nationale des centres d’information pour les droits des femmes (FNCIDFF).

« Le mouvement est parti de #MeToo, de la société qui s’est énormément mobilisée sur les réseaux sociaux, dans les milieux militants, lors de grandes manifestations », nuance Marylie Breuil, porte-parole du collectif #NousToutes.

Au contraire, la nomination de Gérald Darmanin au ministère de l’Intérieur, alors qu’il était accusé de viol ou encore les propos de Macron, qui avait exprimé sa peur d’une « société de l’inquisition » en réagissant à l’affaire Nicolas Hulot, ont été perçus comme des signes de résistance de la « culture du viol » au plus haut sommet de l’Etat.

2022: comparez les photos…

Mieux, l’aplomb coutumier des arrogants de LREM a poussé Stanislas Guerini à la faute : le très peu perspicace patron de LREM s’est cru en mission déminage sur le sujet et a tenté, pour le défendre, de plaider sa cause avec mauvaise foi dans un direct sur la chaîne publique de France info. «C’est un honnête homme, je ne le crois pas capable de violences sur les femmes», a-t-il expliqué dans la matinée. Une séquence immédiatement relayée par les détracteurs de la majorité présidentielle, qui l’ont jugée en décalage total avec la promesse d’Emmanuel Macron de refaire de l’égalité femmes-hommes la «grande cause» du quinquennat.

Guerini incarne-t-il la république “des copains et des coquins ?”. Le 5 janvier 2021, Jérôme Peyrat est devenu conseiller politique à la délégation générale de La République en marche. Il avait pour mission de préparer… les élections régionales et départementales de 2021, auprès de Stanislas Guerini.

Il avait même reçu la responsabilité du chef du pôle élus de la campagne de Macron pour l’élection présidentielle de 2022.

Macronisé sur le tard, il avait quitté l’Elysée après l’ouverture de l’enquête

«Je mesure que les propos que j’ai tenus ce matin sur France Info (…). ont pu heurter et blesser», a fini par concéder Stanislas Guerini, en fin d’après-midi sur Twitter. Et d’ajouter, «pour ne laisser aucune place à l’ambiguïté (…) (avoir) échangé avec Jérôme Peyrat» pour qu’il retire sa candidature aux législatives.

Elu sans discontinuer depuis plus de 25 ans dans son fief du Sud-Ouest – où il est maire encore aujourd’hui -, Jérôme Peyrat est un transfuge de la droite. Ancien conseiller de Jacques Chirac puis de Nicolas Sarkozy, le quasi-sexagénaire avait intégré le pôle politique de Macron entre mai 2019 et janvier 2020. Il avait ensuite quitté l’Elysée «par respect pour l’institution présidentielle» après l’ouverture d’une enquête préliminaire. Précisément celle qui a abouti à sa condamnation neuf mois plus tard.

Allocution Macron: l’opposition dénonce un discours de candidat

Un président sortant peut-il convoquer toutes les chaînes pour vanter son bilan sans se déclarer candidat?

Macron, seul candidat chroniqueur de sa politique sur toutes les chaînes à la fois
(ici, le 9 novembre 2021)
avec le soutien du CSA, spécialiste du deux poids, deux mesures

Ce n’était pas une allocution ordinaire. A cinq mois de la présidentielle, le président de la République s’est exprimé ce mardi 9 novembre lors d’une demi-heure d’allocution enregistrée à l’Elysée et retransmise sur de nombreuses chaînes de télévision.

Sauf que loin d’annoncer un confinement, un deuxième confinement, un assouplissement des règles ou la mise en place du passe sanitaire, le président s’en est servi pour faire le bilan de sa mandature et se projeter vers une nouvelle éventuelle, sans se déclarer ni le dire officiellement. Le CSA décomptera-t-il ces 27 minutes du temps de parole du président sortant?

Il n’en fallait pas plus pour réveiller les oppositions qui, sans se concerter, ont toutes tiré dans la même direction. “27 minutes de discours chrono en main. Un tiers du temps dans un rôle de président qui s’adresse sur la crise sanitaire et deux tiers du temps utilisés comme candidat en campagne”, a tweeté le député LR Julien Dive, avant d’interpeller directement le CSA, gendarme de l’audiovisuel chargé du décompte des temps de parole des candidats. “Allo CSA, pensez à mettre à jour votre décompte des temps de parole”, a suggéré ce soutien de Xavier Bertrand au congrès du parti.

“Il y a eu clairement une instrumentalisation de la crise Covid pour faire un discours de campagne puisque on l’a bien vu, Emmanuel Macron est candidat, et il utilise tous les moyens de la République pour faire campagne”, a dénoncé Valérie Pécresse au micro de France Inter ce mercredi 10 novembre.

Il a fait une tentative de hold-up sur les idées de la droite: le travail, le nucléaire, les retraites… mais c’est encore une fois voué à l’échec”, a-t-elle ajouté.

Macron s’est offert un 20 heures, avec l’argent des Français et sur le dos de la crise sanitaire, Edwige Diaz, membre du bureau exécutif du Rassemblement national

“J’ai entendu le discours d’un candidat en campagne électorale, dans un meeting de 27 minutes retransmis sur toutes les chaînes de télévision”, déplore quant à elle Edwige Diaz, membre du bureau exécutif du Rassemblement national. Elle souligne que la principale annonce sanitaire, le conditionnement d’une dose de rappel au passe sanitaire des plus de 65 ans, aurait pu revenir au ministre de la Santé Olivier Véran. “Sauf qu’il avait annoncé au mois d’août qu’il serait valide sans troisième dose”, a-t-elle rappelé

La gauche n’est pas en reste.

Fabien Roussel, candidat déclaré du parti communiste à la présidentielle, préfère manier l’ironie, tout en appuyant sur les propos qui pourront plaire à la droite comme ceux sur la “valeur travail” du président lors de cette allocution. “Ce soir, c’est l’acte 2 de la primaire de la droite! Le même qu’hier sans le débat!”, estime le député du Nord.

Mélenchon réclame “de la loyauté”

Jean-Luc Mélenchon ne “dénonce pas” cette pratique: “il a le droit”. Mais il réclame de la “loyauté”. Macron est président-candidat et candidat-président”, décrit le chef de file de La France insoumise, qui estime sur BFMTV que le chef de l’État “met en cause la loyauté de l’élection présidentielle”. Le candidat insoumis a déploré, comme son homologue communiste, le manque de contradiction de ce genre d’intervention sans filtre.

On a l’impression de participer à une primaire dont il serait le seul candidat”, a poursuivi le candidat insoumis qui parle d’une énormité et se dit “assez amer de voir ça”.

Présidentielle: Arnaud Montebourg entre en piste en septembre

Il ne daignait pas jusqu’ici s’ajouter au nombre des candidats et préconisait une primaire pour la présidentielle: aujourd’hui, il la refuse et annonce l’annonce de sa candidature…

Nono Montebourg, souverainniste

Arnaud Montebourg avait déjà tenté sa chance pour les présidentielles de 2012 et 2017. Sa précampagne, lancée depuis la fin de 2020, ne lui a pour le moment pas permis de décoller, selon les quelques sondages qui ont testé sa candidature.

L’ancien ministre socialiste de l’économie Arnaud Montebourg va annoncer sa candidature à l’élection présidentielle d’avril 2022 le 4 septembre, lors d’un discours dans sa ville natale de Clamecy (Nièvre), a annoncé lundi 16 août son entourage. Toujours selon cette source, il se rendra ensuite, le 25 septembre, sur les terres de son ex-circonscription de Frangy-en-Bresse (Saône-et-Loire) pour lancer sa campagne sur le terrain.

« La crise du Covid a fait remonter dans les préoccupations des Français les thématiques qu’il a portées depuis près de vingt ans, notamment la démondialisation, la protection de nos industries et de nos emplois et la [volonté] de changer du régime hyperprésidentiel de la Ve République », a justifié cette source, confirmant une information de Libération et du Journal de Saône-et-Loire.

A 58 ans, le fondateur du mouvement L’Engagement détaillera « une candidature qui analyse la société en deux blocs sociologiques : le bloc populaire, majoritaire, mais éclaté entre les socialistes, Mélenchon et Le Pen, contre les blocs bourgeois et réactionnaires, plutôt que “la gauche contre la droite” », a-t-elle précisé. 

L’ancien socialiste avait plaidé pour une « politique mixte », car, selon lui, « le pays est à droite sur le régalien ; à gauche sur le social et l’économie ».

Refus de passer par une primaire

Arnaud Montebourg, le 6 mai 2021, lors de l’inauguration d’un verger d’amandiers, à Sérignan-du-Comtat, près d’Orange.
Arnaud Montebourg, le 6 mai 2021, lors de l’inauguration
d’un verger d’amandiers, à Sérignan-du-Comtat,
près d’Orange. 

Selon son entourage, A. Montebourg « est le seul qui puisse proposer à la gauche de se réunir au-delà des partis historiques », alors que Jean-Luc Mélenchon (La France insoumise, LFI) est déjà candidat à la présidentielle et que le Parti socialiste (PS) d’Olivier Faure pousse la candidature d’Anne Hidalgo, et tandis que la primaire écologiste, à la mi-septembre, doit aussi voir émerger un candidat. L’ancien ministre du « redressement productif », intitulé stalinien (2012-2014) ne souhaite d’ailleurs pas passer par une primaire, « inutile sans la participation de Jean-Luc Mélenchon », toujours selon son entourage. Quelle abeille l’a donc piqué? Montebourg la défendait en 2011, puis en 2016…

Interrogé sur la difficulté de recueillir 500 parrainages pour valider sa candidature,  l’entourage de l’ancien ministre a déclaré que c’est « un non-sujet »« Ça ne nous inquiète pas », a-t-on assuré.

Mais qui est ce « on » et cet entourage supposé que seule la presse a rencontré? Son secret des sources fait bien les choses… Montebourg, combien de divisions?

Pour le financement, il sera « évoqué en temps voulu ». Il y a seulement quelques jours, l’argent était encore une entrave. Financier milliardaire américain d’origine hongroise, adulé de la gauchosphère anti-capitaliste, George Soros a-t-il mis la main à la poche pour Nono?

Sa précampagne, lancée depuis la fin de 2020 avec la parution de son livre L’Engagement, chez Grasset, ne lui a pour le moment pas permis de décoller dans les quelques sondages qui ont testé une possible candidature. Arnaud Montebourg avait déjà tenté sa chance pour les présidentielles de 2012 et 2017. Il a échoué à chaque fois au premier tour des primaires socialistes.

Depuis, l’ancien avocat s’est reconverti  dans le business du « made in France » (une marotte des communistes partisans du « Achetez français »,  slogan de l’économiste Philippe Herzog et du candidat PCF à la présidentielle Georges Marchais,  à la fin des années 1970 qu’il devient l’une des formules phares du PCF. « Fabriquons français » (1977), « Made in France ! D’accord » ou encore « Produisons français ! » (1981) sont alors autant de slogans qui figurent sur les tracts communistes.

Nono a ainsi fondé plusieurs entreprises, visant au redressement productif de l’économie française, notamment dans le secteur agroalimentaire, produisant… du miel, des amandes et des glaces bio de la marque La Mémère (via le groupe La Compagnie Laitières des Glaces Paysannes, présidée par Arnaud Montebourg et dirigée par Stéphane Le Saouter): rien à voir avec Brigitte, la mémère aux jambes en bâtons de crème glacée.

Xavier Bertrand, déjà candidat à la présidentielle

Le président de région bouscule Les Républicains

Les Républicains embarrassés par l'officialisation de la candidature de Bertrand (photo...

L’officialisation de la candidature du président des Hauts-de-France embarrasse Les Républicains, notamment pour sa volonté de passer outre la case primaires.

“Je ne veux pas passer trop de temps sur ces aspects-là.” La réaction polie de Bruno Retailleau, le patron des sénateurs Les Républicains à l’annonce de la candidature de Xavier Bertrand à la prochaine élection présidentielle en dit long sur l’embarras que cette officialisation provoque dans les rangs de la droite.

“Ce n’est pas un scoop”, a ainsi ironisé l’élu de Vendée ce jeudi 25 mars sur Sud Radio, en ajoutant un petit tacle à l’adresse de l’ancien ministre de Nicolas Sarkozy sur la question du timing: “la première angoisse des Français n’est pas de savoir qui sera candidat. (…) On est à une année-lumière de la présidentielle.”

Il faut dire que l’entretien du président des Hauts-de-France avec Le Point vient couper l’herbe sous le pied des tenants d’une primaire de la droite à l’automne prochain. Et Bruno Retailleau, qui se verrait bien jouer un rôle national en 2022, en fait partie, au même titre par exemple que Valérie Pécresse. De quoi expliquer, sans doute, les mots policés ou le silence des principaux ténors de ce camp, quelques heures après l’annonce.

Des soutiens discrets

Gérard Larcher, le président du Sénat n’a par exemple pas encore réagi, quand le patron des Républicains, Christian Jacob a fait une courte déclaration expliquant, en substance: “on verra à la sortie de l’été où on en est.”

Plus enthousiaste, le numéro deux du parti Guillaume Peltier, appelle, de son côté, sur les réseaux sociaux, à “lire avec attention la courageuse déclaration de Xavier Bertrand qui se réclame d’une droite forte et populaire pour l’identité nationale et la valeur travail, contre l’islam politique et la bureaucratie.”

Voilà sans doute le commentaire le plus laudateur. Même du côté des soutiens plus ou moins affichés au patron des Hauts-de-France, c’est service minimum. Le chef des députés LR Damien Abad, qui parlait de lui comme d’un “bon candidat”, en octobre dernier, se contente d’un simple retweet de l’interview du Point, quand le député de l’Oise Maxime Minot lance sur les réseaux sociaux un sobre: “on compte sur toi cher Xavier Bertrand.”

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Mardi soir, le numéro trois du parti, Aurélien Pradié, se refusait de son côté à “signer un blanc-seing” à son collègue, n’oubliant pas de préciser qu’il a fait le choix en décembre 2017, de prendre ses distances avec Les Républicains.

“Avant de vouloir rassembler les Français, il faut aussi faire en sorte de rassembler sa famille politique”, a-t-il expliqué, ajoutant: “moi, je suis aujourd’hui secrétaire général des Républicains. Xavier Bertrand a quitté notre famille politique. Désormais, s’il veut rassembler, il lui faut trouver les moyens de rassembler sa famille politique.”

“Tout le monde s’attendait à septembre”

C’est bien là, toute l’ampleur de la tâche pour Xavier Bertrand, alors que plusieurs personnalités semblent fourbir leurs armes à un an de la grande élection. “Ma famille politique dispose de nombreux talents, et je les rassemblerai tous autour de mon projet”, a-t-il promis dans son entretien, mais rien ne sera plus complexe à l’heure où certains voient cette officialisation précipitée comme “un aveu de faiblesse et de fébrilité.”

“S’il s’exprime avant même l’élection régionale, c’est qu’il voit bien qu’il n’a pas su faire la différence avec les autres, s’imposer comme le candidat de la droite pour éviter la tenue d’une élection interne”, estime un élu LR au Monde. “Tout le monde s’attendait à une sortie en septembre”, confirme de son côté le député Julien Dive, secrétaire général adjoint du parti chargé de la région Hauts-de-France, un des principaux soutiens de Xavier Bertrand au quotidien du soir, ajoutant: “c’est un moyen de rappeler que la présidentielle ne se fait pas à la dernière minute, il faut savoir cranter les choses.”

Comprendre: partir de loin pour s’imposer peu à peu comme l’homme providentiel de la droite en s’appuyant sur les élections régionales -où il est candidat à sa réélection- et sans passer par la case primaire. Telle est la stratégie du patron des Hauts-de-France qui dit vouloir placer son projet “au-dessus des partis.”

Barnier, Pécresse, Wauquiez et tous les autres

Mais c’est sans compter sur les différentes vues de ses compagnons ou ex-collègues. “La primaire est inévitable si la droite ne veut pas être éjectée dès le premier tour”, avance par exemple l’entourage de Valérie Pécresse, une des candidate putatives pour 2022, auprès de Libération, ajoutant: “Il y a déjà plusieurs candidats déclarés publiquement… Au final, difficile d’y échapper et elle donnera de la force au vainqueur.”

Reste désormais à savoir quelle sera l’option finalement choisie par l’état-major des Républicains pour désigner son candidat, cinq ans après le fiasco de l’affaire Fillon. “Soit on a un candidat naturel qui s’impose, soit ce n’est pas le cas et il faudra réfléchir à un système de départage”, résume Christian Jacob à ce sujet. 

En attendant, d’autres ténors aux ambitions plus ou moins avouées se rappellent au bon souvenir de leur camp. Mercredi soir, quelques minutes après la publication de l’interview de Xavier Bertrand au PointLe Parisien rapportait une déclaration de Laurent Wauquiez selon laquelle il ne “veut pas être spectateur” en 2022. Dans la foulée, l’ancien ministre et négociateur de l’UE pour le Brexit, Michel Barnier assurait au groupe Ebra qu’il gardait “la force”, “sans hésiter”, de se lancer dans une campagne. 

Dupont-Aignan propose de supprimer toute aide sociale pendant 5 ans aux néo-arrivants sur le sol français

Toute personne arrivant dans l’Hexagone doit « respecter la valeur travail, » insiste-t-il.

Nicolas Dupont-Aignan a justifié sa candidature officielle à la présidentielle de 2022, par le fait que  » Marine Le Pen est la meilleure alliée d’Emmanuel Macron »,.

Et le président de ‘Debout la France’ a affiné ses arguments de campagne 2022, sur BFM TV dimanche 20 décembre, en mettant en avant cette mesure respectueuse des travailleurs français et concernant les migrants légaux arrivant en France.

Macron – Le Pen, « un duel tragique pour ce pays »

« Je propose qu’on supprime toute aide sociale pendant cinq ans à quelqu’un qui arrive sur le sol français. On doit d’abord cotiser par son travail pendant cinq ans avant de recevoir la moindre aide sociale », a déclaré le président de Debout la France, ajoutant que « la France doit demander à ceux qui arrivent sur notre sol de respecter la valeur travail. » 

A propos du duel annoncé entre M. Le Pen et E. Macron à la prochaine présidentielle, Nicolas Dupont-Aignan a évoqué « un duel tragique pour ce pays. Parce qu’en fait, on a un mauvais président et on a une mauvaise opposante ». L’homme politique a également rappelé, qu’en ce qui concerne l’élection de 2017, il a « soutenu Marine Le Pen face à Emmanuel Macron parce qu[’il] ne voula[it] pas d’Emmanuel Macron ». Et le député de l’Essonne, âgé de 59 ans, d’ajouter en vue de 2022 : « C’est le sens de ma candidature : je dis aux patriotes, d’où qu’ils viennent – de la droite, de la gauche ou d’ailleurs -, on ne va pas se laisser étouffer par ce duel. Il faut bâtir une offre alternative sérieuse qui permette de battre Emmanuel Macron. »

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Rugy, candidat à la présidence du groupe LREM à l’Assemblée

L’ancien président de l’Assemblée accepterait un emploi subalterne.

Rugy est déjà en campagne et se définit une feuille de route, assurant vouloir remplir «trois objectifs» à ce poste.

Douze heures seulement après l’annonce de la démission de Gilles Le Gendre de la présidence du groupe La République en marche, l’ex-ministre de la Transition écologique et solidaire et amateur de homard, François de Rugy a présenté sa candidature à la succession de Stanislas Guerini qui avait atteint son seuil d’incompétence avant même d’avoir pris ses fonctions, mais qui pourrait faire l’affaire à un secrétariat d’Etat…

«Depuis septembre dernier, immergé au sein du groupe, j’ai observé, écouté, échangé avec vous toutes et vous tous. J’ai réfléchi à l’amélioration de notre fonctionnement, notamment avec le gouvernement (…) Ayant été sollicité par de nombreux collègues [sic], j’ai décidé de proposer ma candidature à la présidence du groupe», raconte l’élu de Loire-Atlantique aux députés de la majorité présidentielle sans majorité, dans un long message.

L’élection aura lieu les 10 et 11 septembre, par voie électronique, à l’occasion des journées parlementaires, organisées à Amiens (Somme), ville native du président de la République et de son mouvement En marche !. François de Rugy assure vouloir remplir «trois objectifs» : «privilégier le  »nous » au  »je », défendre et valoriser le travail des parlementaires LREM, tant en externe qu’en interne vis-à-vis du gouvernement mais aussi préparer les élections de 2022», explique l’ancienne figure d’Europe Ecologie-Les Verts.

Démissions sur fond de polémiques

Le député consulte depuis des mois les élus de La République En Marche à l’arrêt, minés par les divisions et le sentiment d’inutilité. Voire de mépris cruellement ressenti par ses alliés. «Je sais les interrogations, les doutes, les frustrations parfois qui s’expriment en notre sein. Elles sont inhérentes à toute organisation collective, mais ces difficultés, je crois que nous pouvons les dépasser : en assumant nos débats internes et nos différences, qui sont notre force, en nous mettant en situation de coproduction législative avec notre gouvernement. Le groupe doit offrir un débouché politique au travail législatif individuel et collectif des députés», observe François de Rugy.

La candidature de l’ancien président de l’Assemblée nationale intervient un an presque jour pour jour après sa chute du perchoir, une démission forcée de la pŕésidence de l’Assemblée, sur fond de polémique après des dîners organisés à l’Hôtel de Lassay.

Avant cela, il avait déjà dû abandonner le ministère de la Transition écologique et solidaire (2018-2019), à la suite des révélations sur l’utilisation de son indemnité représentative.

L’ex-candidat à la primaire de la gauche en 2016 connaît les rouages du Parlement, pour avoir occupé le poste de président du groupe écologiste sous l’ancienne législature, en tandem avec Barbara Pompili, laquelle vient d’être nommée, le 6 juillet, ministre de la Transition écologique dans le gouvernement Jean Castex. Dans un groupe LREM où un courant interne social-écologiste se structure, François de Rugy présente l’avantage d’avoir consacré son engagement politique à la préservation de l’environnement.

Pourrait-il encore faire le pont?