Pauvreté-précarité en Europe, selon un sondage IPSOS

L’Union européenne ne protège ni de la guerre, ni de la pauvreté

« L’inquiétude face au risque de se retrouver en situation de précarité est aujourd’hui majoritaire chez les Européens interrogés »,
alerte un sondage IPSOS
réalisé en partenariat avec le Secours populaire français.

Le Secours populaire français dévoile son premier sondage européen. Pour réaliser cette enquête, un marronnier du tandem Ipsos – Secours populaire français, un échantillon représentatif de 6.000 Européens âgés de 18 ans et plus a été interrogé par téléphone dans 6 pays : Allemagne, France, Grèce, Italie, Pologne et même Royaume-Uni. En septembre 2017, plus d’un Français sur trois (37%) avait déjà fait l’expérience de la pauvreté en France, selon un sondage Ipsos pour le Secours populaire, qui montre que la pauvreté prend racine dans le pays. Selon l’INSEE, 14,3% des Français vivaient alors sous le seuil de pauvreté, qui se situait à 60% du niveau de vie médian.

En janvier 2022, un quart de la population française était touché par la précarité, selon le baromètre IFOP de la précarité, pour la Fédération des acteurs de la solidarité, dévoilé à l’occasion du congrès annuel de la FAS.

27 % des interrogés indiquent adopter une attitude de méfiance envers les personnes exclues. Ils étaient 21 % à l’affirmer en mai 2004 (étude CSA pour la Fédération des acteurs de la solidarité (FNARS) et La Croix) et 17 % en 1993. Le sentiment d’indifférence grandit également : 3 % en 1993, 4 % en 2004, puis 8 % en 2021.

Ils sont de moins en moins à se dire prêts à les aider : 42 % en 1993, 35 % en 2004, puis 23 % en 2021. En revanche, le sentiment de sympathie augmente : 35 % en 1993, 40 % en 2004, puis 42 % l’année dernière.

La peur de devenir soi-même une personne exclue est partagée par environ un Français sur deux, « notamment dans les tranches d’âge actives. » 69 % des 18-24 ans affirment ressentir cette inquiétude, 53 % des 25-34 ans, 59 % des 35-49 ans, 60 % des 50-64 ans ainsi que 28 % des 65 ans et plus.

Les travailleurs à faible salaire (48 %) et les seniors (41 %) sont perçus comme les plus menacés par l’exclusion. Suivent les personnes seules (28 %), les jeunes (23 %), ainsi que les mères ou pères célibataires (17 %).

Novembre 2022 : un Européen sur quatre se juge en situation précaire, selon IPSOS

Etabli avec ses partenaires européens et Ipsos, le Secours populaire français (SPF) dévoile, ce vendredi 4 novembre, son premier sondage sur la pauvreté et la précarité en Europe. Le constat est sans appel : un Européen sur quatre déclare être dans une situation précaire.

Un continent réputé riche, mais où des situations de grande précarité demeurent nombreuses. Dans son premier sondage sur la pauvreté et la précarité en Europe publié ce vendredi avec Ipsos, le Secours populaire met en évidence l’impact de la crise économique sur le Vieux Continent. Selon l’étude, 27 % des Européens interrogés déclarent être dans une situation précaire. Une proportion qui grimpe même à 54 % pour les Grecs.

Dans le détail, 27% des sondés désignent les personnes âgées comme la catégorie de population la plus touchée par la précarité, suivie des jeunes (19 %) et des familles monoparentales (16 %).

Au total, 55 % des personnes questionnées jugent important le risque de se retrouver en situation de précarité dans les prochains mois, avec des pointes à 70 % en Italie et 68 % en Grèce.

UN POUVOIR D’ACHAT EN BAISSE POUR PLUS D’UN EUROPÉEN SUR DEUX

Avec la pandémie de Covid-19 et la guerre en Ukraine, la crise économique qui touche l’Europe est profonde depuis quelques années. Plus d’un Européen sur deux (54 %) a le sentiment que son pouvoir d’achat a diminué au cours de la période récente.

Aussi, 66 % des Français (contre 62 % des Européens) indiquent avoir restreint leurs déplacements en raison de leur situation financière. Un Français interrogé sur deux affirme en outre qu’il n’augmente pas le chauffage chez lui-même s’il a froid.

Près de neuf Européens questionnés sur dix assurent que la diminution de leur pouvoir d’achat résulte de l’augmentation du coût de la vie. Ils sont 66 % à s’inquiéter prioritairement des prix du carburant et 64 % à craindre l’inflation sur les produits alimentaires.

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A l’issue d’une conférence de presse prévue ce vendredi à 10h au Campus Paris-Saclay (Essonne), le Secours populaire veut amplifier la mobilisation et lance le «Festival des solidarités de la jeunesse» jusqu’à ce dimanche.

Au total, 400 jeunes issus des fédérations du Secours populaire engagés dans le monde seront présents pour échanger, partager leurs expériences et développer des actions communes.

Plus que jamais mobilisé, le Secours populaire l’est non seulement en Europe, mais aussi partout dans le monde. En 2021, près de 3,5 millions de personnes en difficulté ont ainsi été soutenues par l’association à travers la planète.

Macron convoque une «réunion de suivi» de la vaccination: le président hors-sol tente de reprendre contact avec le terrain

Assumera-t-il sa stratégie de la lenteur, une politique de mise en danger de la vie d’autrui ?

Alors que sa politique des petits pas met le feu au pays, le président implique ses collaborateurs, les réunissant pour leur faire porter le chapeau.

Dans ses vœux aux Français, il n’avait pas hésité à fustiger la « lenteur injustifiée » de la campagne de vaccination contre la Covid-19, dégageant sa responsabilité et promettant de ne pas la laisser s’installer. L’objectif de cette «réunion de suivi» est de répondre à la polémique qui enfle sur les débuts à petits pas hésitants de sa campagne, des précautions excessives et incompréhensibles au regard des autorisations européenne et nationales, mais qui ont jeté le doute sur la disponibilité réelle des doses et sur l’innocuité du vaccin. Loin de susciter la confiance, le silence du président et son refus de donner l’exemple, en sorte d’entraîner la population derrière lui, ont créé un mouvement de retrait de l’opinion à l’égard de la vaccination. Seulement quelques centaines de personnes ont reçu une première injection en l’espace d’une semaine, classant la France en queue de peloton, doublée aujourd’hui par la Belgique, en un seul jour. Jupiter s’efface derrière Macron – tout nu dans la difficulté – qui a besoin des membres de cette « réunion de suivi » pour prendre des décisions éclairées attendues en urgence ce lundi en fin d’après-midi à l’Elysée.

Autour de lui sont appelés Jean Castex, le premier ministre sorti des radars pendant la trêve des confiseurs, et le ministre de la Santé, Olivier Véran, qui fait l’objet de plusieurs appels à la démission. “Nos compatriotes subissent la litanie de vos mensonges”, “vous avez menti et des Français sont morts”, “vous avez menti sur les masques pour gagner du temps, sachant pertinemment que les stocks stratégiques avaient disparu depuis des années”, a notamment reproché Stéphane Ravier, début avril 2020.

Deux ou trois autres membres du gouvernement seront présents à cette réunion décidée en fin de semaine dernière, quand la majorité présidentielle a commencé à faire diversion en attaquant la « bureaucratie sanitaire ».

Sachant que, pour mieux les dominer, il s’est choisi des incapables, Macron fait également appel à 35 Français tirés au sort « dès lundi » pour se prononcer sur la stratégie vaccinale: le coup foireux le plus humiliant d’une majorité présidentielle sous la Ve République: un « collectif citoyen » d’ « accompagnateurs » de la campagne de vaccination ! Gadget ? Comité Théodule ?

Ces super-Français seront régulièrement invités à se prononcer sur la campagne de vaccination, a annoncé le JDD dimanche 3 janvier. Un processus évidemment raillé par l’opposition., dès son allocution du 24 novembre, quand Macron aux abois avait annoncé sa «mise en place pour associer plus largement la population» à la campagne de vaccination. Ces citoyens devront être représentatifs de la société, et donc dépeindre toutes les opinions des Français sur le vaccin, des plus méfiants aux plus convaincus, sachant que 6 Français sur dix sont rétifs: 21 d’entre eux devraient donc être réticents. Le tirage au sort sera aussi guidé par des critères d’âge, de genre, de région, de niveau de diplôme, des catégories socioprofessionnelles, des types d’habitation, a expliqué le Conseil économique et social (CESE), qui devra remettre ses travaux en… juillet ! Les 35 membres pourront faire part de leurs approbations, mais aussi de leurs réserves sur les choix du gouvernement tout au long de la campagne de vaccination. Ils rendront un rapport au cours de l’été.

Ce recours au tirage au sort a suscité des critiques de toutes parts dans la classe politique. «On va donc tirer au sort 35 Français pour qu’ils expliquent (…) l’échec de la stratégie vaccinale» de Macron, a raillé sur Twitter le député LR, Fabien Di Filippo, qui accuse «le pouvoir macroniste» de continuer «sa dérive kafkaïenne». «Le contrôle, ce n’est pas 35 Français tirés au sort, c’est quoi cette nouvelle Mélenchonade encore ? Il faut que ce soit les députés qui fassent ce contrôle, c’est leur métier, et que chacun prenne ses responsabilités», a estimé Jean-François Copé, le maire LR de Meaux, sur BFM TV.

Seules 516 personnes vaccinées au 1er janvier

Le président tente ainsi de répondre à la polémique qui enfle sur le retard de la France, comparé au rythme de nos voisins. Aux débuts de la vaccination anti-Covid-19 en France fin décembre, le gouvernement avait justifié sa décision d’aller lentement.  Or, changement de braquet ce dimanche dans Le Parisien : « L’accélération est déjà engagée », s’est même exclamé Gabriel Attal, le porte-parole du gouvernement. Lors de son allocution du 31 décembre au soir, Macron avait d’ailleurs mis la pression sur son gouvernement : « Nous n’ajouterons pas au coût de la crise celui de l’inaction », avait-il lancé. Si toutefois des doses de vaccin n’ont pas déjà été perdues, cinq par flacon, un gaspillage qui serait dû au retard de Macron à l’allumage.

Un Conseil de défense sanitaire et un Conseil des ministres sont par ailleurs prévus, en principe, mercredi prochain, d’où l’impression d’une réunionite aiguë sans vaccin à ce jour, à 500 jours de la fin d’un quinquennat qui devait s’attaquer à la simplification administrative et à la réforme de l’Etat. Avec 516 personnes vaccinées au 1er janvier, selon le ministère de la Santé, les critiques ne faiblissent pas contre l’exécutif, accusé d’avoir mis en place une stratégie trop progressive et trop précautionneuse par rapport d’autres pays européens.

Vaccination de masse à petits pas: une possible « affaire d’Etat, »pointée par Axel Kahn, après Philippe Juvin

« Une très importante erreur stratégique, » estime le généticien

Axel Kahn déplore la prétendue « stratégie », par trop prudente de Macron, sur la vaccination contre le coronavirus, notamment en matière de communication. « Elle n’est pas adaptée à une situation qui est très périlleuse« , alerte le médecin et président de la Ligue nationale contre le cancer.

La campagne de vaccination a débuté très lentement en France, notamment comparée à nos voisins européens. L’écart se creuse entre la France et ses voisins et Macron est en train de créer un immense cluster français en Europe.

En France, la campagne de vaccination contre la Covid-19 a commencé dimanche 27 décembre, comme la plupart des pays européens, à un jour près. Mais le démarrage est bien plus lent, selon la stratégie de la montée en puissance assumée par Macron. Le 30 décembre, seulement 138 personnes avaient reçu une injection, sur un total de 66,7 millions d’habitants. Un retard que revendique Olivier Véran, le ministère de la Santé. « On n’est pas parti pour un 100 mètres mais pour un marathon« , explique-t-il. Et de mettre en cause les Français, sans se remettre en cause: « Face à un très fort scepticisme dans la population française, nous avons fait le choix de prendre le temps nécessaire pour installer cette vaccination« . Comment les pays voisins s’y sont-ils pris pour être prêts en temps et heure ?

« Nous avons fait le choix [l’important est de faire le bon choix !] de nous reposer [sic !] sur les médecins, de faire le vaccin dans les Ehpad. Nous recueillons le consentement des patients auparavant. [ce protocole lourd dissuade jusqu’aux volontaires]. Cet écart dans le démarrage avec l’Allemagne est assumé [phrase creuse traduisant l’obsession des technocrates craintifs pour leur personne de la judiciarisation actuelle, mais sacrifiant l’intérêt général]. Ce qui compte, c’est que fin janvier nous aurons rattrapé ce décalage [affirmation abusive, promesse qui conduit au tribunal] », s’est aventuré le ministre de la Santé, Olivier Véran. Le généticien Axel Kahn, pointe en revanche une « très importante erreur stratégique » de l’exécutif.

Face à l’échec de l’exécutif à créer la confiance de la population, le gouvernement a choisi la prudence, alors même que la circulation du coronavirus a tendance à s’étendre, de plateau en plateau, à un niveau élevé en France, et cela même avant le réveillon du Nouvel An qui s’annonce meurtrier.

Alerte lancée par le Pr Philippe Juvin:

Le Conseil scientifique alerte sur le risque d’une « reprise incontrôlée » de l’épidémie après les fêtes. Il s’agit là, pour le généticien Axel Kahn, invité d’Europe 1 mercredi matin, d’une « très importante erreur stratégique de communication » de la part de l’exécutif.

Si le généticien rappelle qu’il y a en France entre 30 et 35% de « vaccino-sceptiques » pour lesquels « on ne pourra rien », Axel Kahn appelle à cibler les « personnes terriblement hésitantes ». « Et pour ces personnes, il faut certainement leur apporter la vérité et la transparence, mais également de l’enthousiasme, que diable ! », s’emporte Axel Kahn. « Ça n’est pas en avançant à tout petit pas qu’on arrivera à les convaincre, au contraire. On va les convaincre qu’en effet, si on va si lentement, c’est qu’on n’est pas sûr de soi et qu’il y a un danger. »

« C’est normal de demander le consentement. Mais il ne faut pas exagérer ! »

« Parfois, quand j’entends la communication sur tous les dangers possibles du vaccin, les précautions, le fait qu’on peut déclarer des d’effets indésirables, le fait qu’on est prêt à arrêter la vaccination, les 100 personnes qui ont été vaccinées alors qu’il y a déjà plus de 5 millions de personnes vaccinées dans le monde… Je ne comprends pas« , se désole encore le président de la Ligue nationale contre le cancer. « Alors même que moi-même, je suis décidé à me faire vacciner le plus tôt possible, je me prends à douter. Honnêtement, ce n’est pas possible ! »

Pour appuyer son propos, Axel Kahn pointe la politique de consentement du patient vacciné, bien plus longue en France qu’ailleurs. « Il est normal de demander le consentement. C’est vraiment profondément ma culture et le consentement est au centre de ma réflexion. Mais il ne faut pas exagérer ! », dénonce une nouvelle fois le généticien. « Pour obtenir le consentement, on peut le faire avec la clarté, avec ce sens de l’enthousiasme que j’évoquais. Ou alors avec une procédure d’une lourdeur administrative qui finit par être dissuasive. Je suis atterré qu’avec cette procédure de consentement, sur 200 personnes dans un Ehpad, 70 personnes simplement aient consenti. Il faut savoir raison garder », conclut le médecin. 

Retards de vaccination: 500 millions de doses du vaccin Pfizer refusés par la France en Europe

Macron et Véran auraient voulu favoriser le Français Sanofi, malgré son retard, au risque de vies perdues

Deux media allemands révèlent que Macron aurait temporisé pour favoriser Sanofi dans l’Union européenne : le vaccin de la société française ne sera pas prêt avant fin 2021, si jamais. 

C‘est une information que la presse française a dissimulée. Selon les très sérieux journaux allemands Der Spiegel et Die Zeit, l’Union européenne a reçu une offre de 500 millions (ainsi que 100 millions supplémentaires) de doses du vaccin de la société BioNTech, le partenaire allemand de la firme américaine Pfizer. Mais la France aurait rejeté cette offre, affirment es deux media allemands pour privilégier le « Made in France » attendre que la société française Sanofi ait rattrapé son retard et privilégier le « Made in France ». Or, début décembre, cette dernière a annoncé que son vaccin contre le Covid-19 n’est toujours pas au point et ne le sera certainement pas avant la fin de l’année 2021. 

Selon le Brussel Times, Macron aurait de surcroît argué que le contrat de la nouvelle offre aurait été porté à plus de 800 millions de doses. Or, le vaccin de Pfizer et BioNTech a été évalué à douze euros environ, contre seulement 7,50 € pour celui de SanofiLa vie humaine n’a de prix qu’en France… D’autant que Macron a été testé positif il y a une quinzaine et ne craint probablement plus rien…

“Vaccination obligatoire”, “dérive dictatoriale”, “totalitarisme”

L’opposition demande des éclaircissements, tandis que la majorité fait le dos rond sur le report du projet de loi dédié à… l’urgence sanitaire

Alors, raison financière ou plus douteuse ? Selon der Spiegel, le ministre allemand de la Santé a enjoint ses collègues européens à accepter l’offre notamment pour payer le prix fort et permettre aux pays défavorisés d’avoir accès au vaccin en masse, mais les 27 auraient refusé, tous en choeur.

Le problème est triple pour Sanofi et Macron s’obstine

Le Français continue de miser sur Sanofi: or, d’une part, son vaccin n’est pas au point, puisqu’il est encore en phase 2, sans garantie qu’il atteigne la phase 3, d’autre part, avec le déploiement de celui de Pfizer/BioNTech, le retard pris va être considérable, et enfin, la France et Sanofi se sont grillés auprès des pays les plus pauvres. Les volontaires vont pouvoir être soignés sans délais avec celui que ses voisins européens déploient sans problèmes d’ego national et le laboratoire français trouvera-t-il encore des clients européens dans douze mois?

Amatrice de protocoles et craintive des poursuites judiciaires en cas de malheur, Macron impose une série de garde-fous qui font renoncer les Français à la vaccination dans les conditions qu’il édicte : 6 Français sur 10 n’en veulent plus ! Il va falloir que les pays pauvres écoulent les stocks de vaccin Sanofi… Or, le vaccin chinois ne va pas tarder à arriver sur le marché.

L’Union européenne n’a pas souhaité répondre aux révélations du journal Der Spiegel…, mais, l’essentiel, c’est que – le 21 décembre, date historique – la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a annoncé qu’elle autorise la distribution dans l’UE du vaccin anti-covid-19 du duo Pfizer-BioNTech, quelques heures après le feu vert de l’Agence européenne des médicaments (AEM).

Le retard de Sanofi met plusieurs pays européens dans l’embarras

Ils avaient aussi passé commande à… Sanofi

Ils ont dû refuser d’acheter plus de vaccin Pfizer/BioNTech et se trouvent piégés, révèle der Spiegel.

Le ministre allemand de la Santé, Jens Spahn, aurait fait pression pour acheter davantage de doses de vaccin Pfizer/BioNTech, selon der Spiegel, « mais il n’a finalement pas réussi à l’emporter en raison de l’opposition de plusieurs pays membres de l’UE – en partie, apparemment, parce que l’UE n’avait commandé que 300 millions de doses à la société française Sanofi. « C’est pourquoi acheter plus à une entreprise allemande n’était pas dans les cartes », dit un initié familier des négociations. La Commission européenne a nié cette version des événements, affirmant qu’il n’est pas vrai que Paris a pris des mesures massives pour protéger Sanofi. »

Etonnant, selon certains critiques anonymes derrière leurs claviers, de voir Spahn parler « d’entreprise allemande » alors que le vaccin associe le géant américain Pfizer (88.000 personnes dans plus de 150 pays dont la France) à la petite société allemande BioNTech (1.300 personnes) de Mayence. La vérité, c’est que, si l’entreprise américaine est en vedette, c’est que l’Allemande a dû signer un partenariat pour bénéficier de sa puissance commerciale. Il n’en reste pas moins vrai que la mise au point du vaccin est à mettre au crédit de l’Allemand BioNTech, n’en déplaise aux polémistes qui font diversion. Notre « partenaire privilégié » a simplement dû prendre acte de l’inefficience (passagère, mais dommageable° de Sanofi.

Clément Beaune, secrétaire d’État chargé des affaires européennes, a nié que la France ou aucun pays ait demandé de baisser le nombre de doses achetées. Sur France Inter, il déclare: « C’est du grand n’importe quoi. Jamais la France ni aucun pays n’a demandé de baisser le nombre de doses des contrats qu’on aurait signés. C’est faux. Il ne faut pas mentir sur ces choses-là » Certes…

Macron a toutefois jeté le doute sur le seul vaccin disponible

« Il faut être honnête et transparent, on ne sait pas tout sur ce vaccin, » a lâché le Français, interrogé sur le vaccin Pfizer-BioNtech au cours d’un entretien déjà désastreux avec le media en ligne Brut, puisque, pour plaire au jeune public, il reconnaissait que des policiers puissent agir au faciès !

Le vendredi 4 décembre, le président Macron a recommandé d’être « très prudent » à l’encontre du vaccin de Pfizer et BioNTech, affirmant que la stratégie n’est pas à court terme de vacciner à toute force et toute la population.

Deux jours plus tôt, la Grande-Bretagne avait été le premier pays au monde à autoriser l’utilisation de ce vaccin basé sur une technologie innovante, dite à ARN messager, utilisée aussi par le candidat vaccin de Moderna, alors que celui d’AstraZeneca s’appuie sur une technologie classique.

L’Autorité européenne des médicaments (AEM) s’était donnée jusqu’au 29 décembre au plus tard pour livrer son avis sur le vaccin de Pfizer-BioNtech alors que ceux de Moderna et AstraZeneca ne devraient être disponibles que… plus tard: comprendre « sans date » !

Au media en ligne Brut, il déclara: « il y a des vaccins qui arrivent [peut-il dire quand ?], il n’y en a pas qu’un. Là, on a vaccin qui est en train d’arriver, sur l’ARN messager, ce qui est une première mondiale. » C’est donc l’expression d’un rejet à la fois du vaccin de Pfizer/BioNTech d’une part, et de celui de Moderna d’autre part. Macron faisait ainsi le vide pour Sanofi ! Mais, dans le même temps, des Français meurent. Pardon: « perdent la vie » !

« Je ne crois pas à la vaccination obligatoire pour ce vaccin parce que d’abord, il faut être toujours très honnête et très transparent [ça va mieux en le clamant ?], on ne sait pas tout sur ce vaccin comme on ne sait pas tout sur ce virus« , a poursuivi le président de la République. « Le vaccin d’avril ne sera pas celui de janvier. Il y a des vaccins qui vont arriver au printemps-été, qui seront faits avec d’autres techniques. » Il faut pouvoir attendre et il semble, son ministre Véran et lui, faire bien peu cas des personnes à risque : la sélection naturelle ?

La France a choisi de vacciner sa population par étapes: Macron n’a pas choisi : il n’a pas plus de doses vaccinales aujourd’hui que de masques il y a un an… D »abord les personnes âgées en Ehpad à partir de janvier [il a commencé avant la date, « dès la fin décembre », pour apaiser les esprits, et seulement quelques dizaines], puis les personnes fragiles à partir de février et enfin, au printemps, le reste de la population.
« On n’est pas en train de dire aux gens : ‘Vaccinez-vous, vaccinez-vous’, à toute force et toute la population, on a une autre stratégie« , a certifié Macron. Voilà qui est intéressant, mais un peu flou ! Se croit-il à Koh-Lanta ?

« La clé de la stratégie, à partir du moment où on va complètement sortir du confinement [ça s’appelle « déconfinement » ?], ça va être le ‘tester-alerter-protéger(…) et progressivement de vacciner. Une progressivité sans cesse réaffirmée qui a pour effet d’interpeller. D’autant qu’il ajoute que « le vaccin n’est en fait la solution que le jour où vous avez entre 50% et 60% de votre population qui a ce qu’on appelle l’immunité collective« , a-t-il ajouté. Au fait, que reste-t-il de la stratégie de Castex: «tester, alerter, isoler, protéger  » ?

Cette immunité collective se prépare avec le troisième déconfinement: il sera meurtrier, mais c’est le moyen radical et à moindre fait, d’attendre Sanofi. La stratégie de Macron, l’élimination naturelle des individus les moins aptes à la « lutte pour la vie ».

Brigitte Macron n’est pas non plus la première dame pour se faire vacciner

Macron, théoricien : «Nous avons une nouvelle arme contre le virus, le vaccin»

Liberté guidant le peuple vers la vaccination:
et ce n’est pas se méprendre que de constater que ce n’est pas Brigitte Macron-Trogneux

Les Français ne sont pas des guerriers et, à 43 ans, Macron, leur chef de guerre s’est fait prendre par le virus. La campagne de vaccination patine donc, puisque seulement 40% des Français font confiance au vaccin et en Véran, faute de combattants, ces acteurs médiatiques exemplaires en temps de paix, pour se faire injecter: Brigitte Macron-Trogneux (67 ans), première dame qui, en l’occurrence, cède volontiers sa place, ou Omar Sy, qui ne se trouve plus la stature, Alice Coffin ou Stéphane Bern, Danièle Obono ou Richard Ferrand, Caroline de Haas ou Laurent Neumann, Ségolène Royal (67 ans) ou François Bayrou, etc. En ce début de campagne de vaccination contre le coronavirus, le président de la République compte sur le verbe, affichant son enthousiasme, mais ni lui, ni Castex ou Véran, ni le septuagénaire Le Drian, personne à risque, ne se prête à l’opération. 100 vaccinés en France en trois jours contre deux millions chez Trump et Biden: je vous en prie, après vous.

Une septuagénaire, pour l’exemple: l’épouse Macron, plus rétive…

Du paiement sans contact à la vaccination sans contact,
en passant par l’amour sans contact

La campagne débute. Macron s’est exprimé dimanche 27 décembre sur Twitter, peu après qu’une femme de 78 ans a été la première Française à se voir administrer une dose de vaccin contre le Covid-19. «Nous avons une nouvelle arme contre le virus : le vaccin. Tenir ensemble, encore», a-t-il d’abord déclaré, avant de rappeler que le vaccin, «intégralement pris en charge», sans «frais à avancer», ne sera «pas obligatoire». C’est l’Etat qui paie, pas le contribuable !…

Le chef de l’Etat a rappelé la priorité allait aux «personnes âgées qui vivent en collectivité ainsi que les professionnels de santé vulnérables». S’il n’a pas explicitement appelé les Français à se faire vacciner, ses mots laissent peu de doute concernant son sentiment : «Ayons confiance en nos chercheurs et médecins. Nous sommes le pays des Lumières et de Pasteur, la raison et la science doivent nous guider».

Après Sevran et Dijon, une vingtaine d’établissements sera concernée à partir de lundi 28

A Paris, le Sud de la France n’est pas prioritaire pour le vaccin.

«Vingt-trois établissements» des régions parisienne, lyonnaise, lilloise et du secteur de Tours devraient commencer à vacciner dès la semaine prochaine, a précisé le cabinet du ministre de la Santé, Olivier Véran, lors d’un briefing de presse.

La vaccination s’intensifiera (tardivement !) pour atteindre une centaine d’établissements pour personnes âgées dans les deux premières semaines de janvier, puis devenir «massive» à partir de mi-janvier. Elle devrait atteindre, d’ici fin février, un million de vaccinés parmi les personnes âgées de plus de 75 ans et professionnels de santé de plus de 65 ans et/ou ayant des risques de développer des formes graves de la maladie. Suivront tous les plus de 65 ans jusqu’au printemps, puis le reste de la population âgée de 16 ans et plus.

Le gouvernement s’est fixé l’objectif de «15 millions de vaccinations à l’horizon de cet été», a précisé Matignon.

Chute libre des intentions de vaccination des Français

Macron peine encore à convaincre: les Français ne sont plus des moutons

Une personne se fait vacciner contre le Covid-19 à Tel-Aviv, le 23 décembre 2020

Ses bobards ont développé une allergie à sa parole chez les Français: seuls 40% de ceux interrogés par Santé publique France disent « vouloir certainement ou probablement se faire vacciner » contre le coronavirus. C’est 13 points de moins qu’en novembre.

Ce niveau de défiance a de quoi inquiéter, à deux jours du démarrage de la campagne de vaccination contre le coronavirus en France. Selon le point épidémiologique hebdomadaire de Santé publique France, publié jeudi soir, les Français sont de plus en plus méfiants à l’idée de se laisser vacciner.

40% des Français volontaires

La rue décide pour Macron: le vaccin ne sera pad obligatoire.
Trop liberticide !

Dans le détail, l’observatoire de « l’évolution des comportements et de la santé mentale pendant l’épidémie » de covid-19 indique que 40% des Français interrogés déclarent « vouloir certainement ou probablement se faire vacciner contre la covid-19 » soit, pour l’heure, moins de la moitié de la population.

C’est 13 points de moins que lors de la précédente enquête de Santé publique France réalisée en novembre. La campagne de vaccination démarre dimanche tout juste un an après l’émergence de ce nouveau coronavirus dans le monde. Une rapidité inédite qui suscite de l’espoir mais nourrit aussi la méfiance à l’égard d’un vaccin dont la balance risque-profit est déficitaire.

Dit autremenmt, sur les 1194 personnes (60%) qui déclarent ne pas vouloir se faire vacciner, la très grande majorité explique que « les nouveaux vaccins ne sont pas sûrs » (82%).

Une série de failles de communication aux conséquences potentiellement lourdes

L’adhésion est notamment en baisse chez les personnes âgées de 65 ans et plus, pourtant les cibles prioritaires du vaccin. Tout en restant majoritaires, ils sont 61% à vouloir se faire vacciner, alors qu’ils étaient 72% il y a deux mois.

Santé publique France tire donc la sonnette d’alarme. « Les résultats largement disponibles concernant l’efficacité du vaccin contre la COVID-19, ainsi que la tolérance et la sécurité d’emploi des essais cliniques des deux premiers vaccins ne parviennent visiblement pas à convaincre les personnes interrogées ».

Le gouvernement espère dans un premier temps cibler les personnes âgées, avec d’abord « quelques dizaines de résidents » dans « deux ou trois » établissements pour personnes âgées, précisait Olivier Véran, plus flou que jamais, mardi.

« Il est donc primordial de renforcer l’accès à l’information sur la vaccination », avoue encore Santé publique France qui ne joue décidément pas son rôle.