Bruno Mégret : « Je soutiens Eric Zemmour »

Dès 1999, Mégret avait déjà fait sécession avec le FN pour tenter l’ « union des droites »

Bruno Mégret annonce à L'Express rejoindre Eric Zemmour.

Pour contribuer à « une victoire de la vraie droite », l’ancien numéro 2 du Front national apporte son soutien à l’ancien journaliste.

L’ancien numéro 2 du Front national, Bruno Mégret, 72 ans, retiré de la vie politique depuis 2008, se reconnaît dans le positionnement d’Eric Zemmour, à qui il apporte son soutien. Il estime à la fois que la stratégie de normalisation de Marine Le Pen n’est pas la bonne pour faire gagner ce qu’il appelle « la vraie droite » et que la droite est dans une dynamique de victoire. Elle a remporté une victoire idéologique sur la gauche, dont les thèmes traditionnels sont en plein déclin. Les idées de droite contre l’immigration non maîtrisée, l’insécurité galopante ou le mondialisme décomplexé, sont maintenant parmi les préoccupations principales des Français, avec le pouvoir d’achat. Plus personne aujourd’hui n’oserait dire en effet que l’immigration est une chance pour la France ou que la mondialisation a apporté la prospérité. 

Après l’arrivée de nouveaux soutiens, tels que les euros-députés Gilbert Collard et Jérôme Rivière, et possiblement Marion Maréchal et Nicolas Bay, c’est au tour de Bruno Mégret de rejoindre les rangs d’Eric Zemmour.

«Je soutiens Eric Zemmour parce que je considère que c’est lui qui incarne la bonne voie pour nos idées et pour la France», a annoncé Bruno Mégret dans les colonnes du journal L’Express. Il a ensuite invité le candidat nationaliste à insister sur «la mise en cause de l’Etat de droit qui soumet la nation française aux juges et qui enferme les élus dans le politiquement correct au mépris de la démocratie. Il faut notamment priver le Conseil constitutionnel du pouvoir de censurer sans appel les lois votées par les représentants du peuple», insiste-t-il. Plusieurs mégrétistes œuvraient déjà pour Eric Zemmour, dont Jean-Yves Le Gallou.

A contrario, Bruno Mégret reproche à Marine Le Pen d’avoir suivi la voie «de la dédiabolisation puis de la normalisation». Selon lui, sa popularité n’est possible «que parce qu’elle incarne un parti qui avait une image extrêmement forte sur les questions de sécurité, d’immigration et d’identité, que sa normalisation n’a pas réussi à éroder.»

En fin d’après-midi, Eric Zemmour a de surcroît reçu le soutien du Centre national des indépendants et paysans (CNIP), parti historique de droite – parmi les plus vieux de l’échiquier politique, avec pour figures notables le président de la République René Coty et le président du Conseil Antoine Pinay – et dont le président actuel, Bruno North, est conseiller régional du Grand Est, sous l’étiquette RN.