La France Insoumise appelle à la Terreur de 1793 en 2023

Mélenchon et la NUPES veulent la mise en place d’un gouvernement révolutionnaire

TRIBUNE LFI : Contre les nostalgiques du roi, défendre l’héritage de 1793

Antoine Léaument,
Mélenchon et Manuel Bompard 

[C’est la tribune du député Antoine Léaument, 33 ans, responsable de la propagande numérique de Jean-Luc Mélenchon et de La France insoumise, dont le mentor est Bastien Lachaud, le directeur des événements des campagnes présidentielles de Jean-Luc Mélenchon en 2017 et en 2022, et condamné condamné à une amende de 6.000 euros en septembre 2019 pour « actes d’intimidation contre l’autorité judiciaire, rébellion et provocation ».]

Le 21 janvier 1793, Louis Capet, dit Louis XVI, est guillotiné après un procès de plus de deux semaines [!] qui fait la démonstration [?] de sa collusion avec l’ennemi, en pleine guerre, en vue de l’aider à envahir la France et massacrer les révolutionnaires [les usagers de la violence – jusqu’au point de la terreur sanguinaire – sont les victimes]. Jugé « coupable de conspiration contre la liberté publique et d’attentats contre la sûreté générale de l’Etat » par 642 députés de la Convention nationale [21 septembre 1792 au 26 octobre 1795, élue par le suffrage universel …masculin pour proclamer la déchéance du roi, fonder un nouveau régime et dominée par les Montagnards (Robespierre, Danton et Marat)] sur les 718 présents, il est en conséquence condamné à être guillotiné [vive la peine de mort ?]. 230 ans après qu’elle a eu lieu, la mort de Louis Capet fait encore parler d’elle. Par Antoine Léaument, député LFI-NUPES.

QUAND LE RN DÉFEND DES TRAITRES A LA PATRIE

LFI se dit « patriote » et amalgame le RN et la royauté dans la même haine éternelle. « Plusieurs lepénistes se sont exprimés sur le sujet. Ainsi du député RN Christophe Barthès qui publie un tweet ni laïque, ni républicain : « J’assiste ce matin à la messe en mémoire du Roi Louis XVI assassiné le 21 janvier 1793 ». Le mot choisi est « assassiné ». Les mêmes diraient sans doute que la décapitation de Robespierre, survenue sans aucun procès le lendemain de son arrestation, était, elle, légitime. C’est pourtant une vraie boucherie : en trois jours, plus de cent personnes passent avec lui sur l’échafaud.

Mais le député RN Christophe Barthès n’est pas le seul de son parti à avoir défendu ainsi Louis Capet. Thomas Barkats, candidat du RN aux élections législatives m’écrit : « Entre vous et votre obsession de Robespierre, et Louis XVI, le choix est très vite fait ! ». Guillaume Pennelle, président du groupe RN au Conseil régional de Normandie – et accessoirement professeur d’histoire -, écrivait quant à lui : « Le 21 janvier 1793, la France insoumise de l’époque et quelques traîtres faisaient guillotiner Louis XVI Roi de France ».

Que le sang coule…

Car cette manière de réhabiliter Louis Capet est inquiétante à plus d’un titre. Elle est d’abord étonnante venant de gens qui se prétendent « patriotes ». Car Capet a tenté de fuir la France avant d’être reconnu et arrêté. Il a conspiré contre son propre pays et contre son peuple en tramant avec l’ennemi la rédaction du manifeste de Brunswick, qui promet à la ville de Paris « une exécution militaire et une subversion totale » si quelqu’un s’en prend à la famille royale. Conséquence de ce manifeste, le 10 août 1792, le peuple s’empare du palais des Tuileries et le roi est déposé de ses fonctions. Un mois plus tard, le 21 septembre 1792, la monarchie est abolie et la République commence.

Mais plus inquiétante encore me semble être l’ambiance monarchiste qui règne au Rassemblement national. Car Louis XVI n’est pas la seule tête couronnée convoquée par ce parti. Julien Odoul glorifie régulièrement Napoléon Bonaparte, qui a pourtant détruit la Ière République, rétabli l’esclavage et procédé à l’exécution en masse de citoyens libres qui se révoltaient contre son rétablissement. Plus récemment, Jean-Philippe Tanguy a quant à lui demandé le rapatriement des cendres de Louis-Napoléon Bonaparte, qui a pour sa part enseveli la IIe République et fait perdre à la France l’Alsace et la Lorraine après la débandade de Sedan.

Cette pente prise par le Rassemblement national le rapproche de sa vraie destination politique : la mise à sac de la République. Car glorifier ainsi des hommes qui concentraient sur eux seuls le pouvoir politique, c’est mettre en place une ambiance anti-républicaine à laquelle Macron lui-même avait participé en affirmant en 2015 : « La démocratie comporte toujours une forme d’incomplétude, car elle ne se suffit pas à elle-même. Il y a dans le processus démocratique et dans son fonctionnement un absent. Dans la politique française, cet absent est la figure du roi, dont je pense fondamentalement que le peuple français n’a pas voulu la mort. » La convocation régulière de figures historiques aussi situées n’est pas sans lien avec la pente autoritaire bien actuelle sur laquelle les blocs RN et macronistes entraînent la France. 

On comprend sans doute mieux pourquoi j’ai proposé de répondre à cette pente en rendant un hommage appuyé à Robespierre à Arras le 28 juillet dernier. Et pourquoi je multiplie depuis les références aux périodes révolutionnaires de notre pays, à commencer bien sûr par celle de 1789 qui éclaire encore le monde de son infatigable lumière. Il y a urgence, en effet, à faire exister avec puissance dans l’espace public le récit des victoires démocratiques et sociales du peuple français [en vérité, les Montagnards ont alors tenu celui-ci dans la terreur rendu possible par la suspension temporaire de la Constitution de l’an I et donc de la légalité républicaine: un état d’exception inaugurée en juin 1793 quand les manifestations fédéralistes sont matées, les Vendéens sont écrasés, les attaques de la coalition sont repoussées, se rendant coupable d’un génocide évalué à entre 16 594 et 17 000 personnes condamnées à mort et exécutées et estime entre 10 000 et 12 000 le nombre des personnes exécutées sans jugement] contre ceux qui ont voulu les empêcher ou revenir dessus.

BRANDIR NOTRE DRAPEAU, DÉFENDRE SON HISTOIRE

La bataille politique qui se joue autour de notre Histoire nationale peut être perçue par beaucoup, particulièrement dans mon propre camp, comme secondaire. Elle ne l’est pas. Au contraire, elle est même centrale car elle est l’une des conditions indispensables pour assurer l’unité et l’indivisibilité du peuple français et de sa République. Bien sûr, l’urgence est à cette heure d’infliger une défaite cuisante à Emmanuel Macron sur la réforme des retraites, et d’y employer toute notre énergie. D’ailleurs, l’Histoire de France peut venir en appui de ce combat en rappelant, précisément, toutes les défaites que le peuple de notre pays a infligées à des monarques – parfois républicains, soit dit en passant – qui se croyaient sûrs de leur pouvoir. Mobiliser l’Histoire, cela peut donner bien du courage dans la lutte populaire en montrant que, souvent, elle a été victorieuse.

Antoine Léaument

Mais l’enjeu est plus profond encore. Depuis des années, le Front national a tenté de s’emparer des symboles républicains et révolutionnaires que sont le drapeau tricolore et la Marseillaise. Il l’a fait à la fois pour valider l’idée qu’il pourrait participer des institutions républicaines, mais aussi pour s’en approprier le sens et le transformer. On le voit avec les déclarations grotesques sur la mort de Louis XVI : le FN opère une sélection négative dans sa récupération de l’héritage républicain. Et l’appréciation de la chute du tyran n’est pas le seul cas. Brandi dans des meetings où l’on crie « on est chez nous », le drapeau tricolore est transformé en outil d’exclusion d’une partie du peuple en raison de sa couleur de peau ou de sa religion. Dans les mains du Rassemblement national, le drapeau marque une limite, une barrière. Il est un symbole qui marquerait l’existence d’un « individu français » se trouvant « chez lui » et refusant que quoi que ce soit ne vienne menacer le périmètre ainsi défini et qu’on peut résumer par la volonté de remplacer le droit du sol par le droit du sang pour l’accès à la nationalité.

Or, une telle utilisation de ce symbole est contradictoire avec sa naissance même et les principes qu’il véhicule. Car notre drapeau bleu-blanc-rouge est né d’une grève antiraciste. Le 16 septembre 1790 en effet, un navire doit partir de Brest pour aller réprimer une révolte d’hommes et de femmes mis en esclavage et qui réclament leur liberté comme conséquence logique de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen proclamant depuis un an que « les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits ». Mais les marins de Brest refusent et se mettent en grève. Le sujet du drapeau qui flotte sur le mât finit par arriver dans la conversation. Il se trouve que c’est le drapeau blanc de la monarchie et que, depuis plus d’un an maintenant, on utilise un peu partout les trois couleurs dites « nationales » : le bleu, le blanc et le rouge.

L’affaire fait tellement de bruit qu’elle finit par arriver devant l’Assemblée nationale elle-même. Le débat est enflammé. Mirabeau prend la parole et défend le remplacement du drapeau blanc par un drapeau aux trois couleurs nationales qu’il qualifie d’« enseigne du patriotisme » et de « signe de ralliement de tous les amis, de tous les enfants de la liberté ». Il l’oppose au drapeau blanc, drapeau, dit-il de la « contre-révolution », provoquant les hurlements de toute une partie de l’Assemblée. Il avance alors ces mots indépassables : « Elles vogueront sur les mers, les couleurs nationales ! Elles obtiendront le respect de toutes les contrées, non comme le signe des combats et de la gloire, mais comme celui de la sainte confraternité des peuples, des amis de la liberté sur toute la terre, comme la terreur des conspirateurs et des tyrans ! ». Deux jours plus tard, le 24 octobre 1790, un décret confirme l’usage du drapeau tricolore. (Pour la petite histoire, il est alors rouge-blanc-bleu et prend finalement sa forme actuelle le 15 février 1794.)

UNIVERSALISME RÉPUBLICAIN CONTRE NATION ETHNIQUE

Notre drapeau naît donc d’une grève antiraciste. Voilà qui va être dur à avaler pour ceux qui en font un symbole d’exclusion. Mais les principes mêmes qui sont déployés au moment de sa naissance en appuient le sens et en tracent encore davantage les contours. J’ai parlé de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen, je n’y reviens pas. J’ajoute plusieurs éléments. Le 4 avril 1792, une loi accorde la citoyenneté aux « hommes de couleur libre ». En septembre 1793, le premier député noir de France est élu. Il s’appelle Jean-Baptiste Belley et c’est un Jacobin. Le temps de faire le – long – trajet jusque dans l’Hexagone, il arrive à la Convention nationale le 3 février 1794. Le lendemain, l’esclavage est aboli – il faut dire qu’il l’était déjà de fait à Saint-Domingue où les anciens esclaves s’étaient révoltés et avaient supprimé par leur lutte cet asservissement de l’homme par l’homme.

Le drapeau tricolore des origines n’est donc pas un symbole neutre. Il véhicule avec lui une conception de l’humanité qui est contraire à celle du Rassemblement national. Contraire, aussi, à ce qui a été fait en son nom avec la colonisation qu’on peut et qu’on doit condamner en revenant aux origines mêmes de la naissance de ce symbole, comme je l’ai fait ici. La preuve la plus absolue en est donnée par la Constitution de 1793, qui définit pour la première fois à son article 4, une forme de « nationalité » : « Tout homme né et domicilié en France, âgé de vingt et un ans accomplis ; – Tout étranger âgé de vingt et un ans accomplis, qui, domicilié en France depuis une année – Y vit de son travail – Ou acquiert une propriété – Ou épouse une Française – Ou adopte un enfant – Ou nourrit un vieillard ; – Tout étranger enfin, qui sera jugé par le Corps législatif avoir bien mérité de l’humanité – Est admis à l’exercice des Droits de citoyen français. » Autrement dit, dans la France de 1793 qui est déjà celle du Rassemblement national. Contraire, aussi, à ce qui a été fait en son nom avec la colonisation qu’on peut et qu’on doit condamner en revenant aux origines mêmes de la naissance de ce symbole, comme je l’ai fait ici. La preuve la plus absolue en est donnée par la Constitution de 1793, qui définit pour la première fois à son article 4, une forme de « nationalité » : « Tout homme né et domicilié en France, âgé de vingt et un ans accomplis ; – Tout étranger âgé de vingt et un ans accomplis, qui, domicilié en France depuis une année – Y vit de son travail – Ou acquiert une propriété – Ou épouse une Française – Ou adopte un enfant – Ou nourrit un vieillard ; – Tout étranger enfin, qui sera jugé par le Corps législatif avoir bien mérité de l’humanité – Est admis à l’exercice des Droits de citoyen français. » Autrement dit, dans la France de 1793 qui est déjà celle du drapeau tricolore, de la Marseillaise et de la République, on peut devenir citoyen Français au bout d’un an. On est loin, très loin de ce que réclame le RN sur le sujet aujourd’hui !

Et c’est précisément la raison pour laquelle il ne faut rien laisser passer des hommages à Louis Capet ou à d’autres têtes couronnées. Car d’où viennent, en définitive, ces trois couleurs ? Elles ont été imposées au roi et portent avec elles le sens de la souveraineté absolue du peuple sur les institutions politiques. En effet, le 17 juillet 1789, Louis Capet se rend à la mairie de Paris pour reconnaître le nouveau pouvoir municipal issu de la Révolution le 15 juillet à la suite de la prise de la Bastille. À cette occasion lui est remise la cocarde tricolore. Le bleu et le rouge, couleurs du peuple de Paris, encadrent et dominent le blanc de la monarchie. Cela signifie que c’est le peuple et le peuple uniquement qui contrôle le pouvoir politique. Ce symbole est un avertissement : au peuple de décider !

J’ajoute un mot de conclusion, car je n’y résiste pas. Il n’y a pas que l’extrême droite qui déteste la Révolution de 1789. La bonne société macroniste n’est pas en reste comme l’a bien montré mon camarade Antoine Salles-Papou dans une note de blog. La cause est entendue : le peuple qui se bat pour ses droits est une horreur absolue quand on veut lui imposer, par exemple, le report illégitime de l’âge de départ en retraite. Il faut bien avouer que ceux qui ont inventé le drapeau tricolore poussaient très loin la notion de souveraineté populaire ! La Constitution de 1793, celle de la Ière République, en est la preuve. Elle est précédée d’une Déclaration des Droits de l’Homme augmentée. Celle-ci proclame à son article 33 que « La résistance à l’oppression est la conséquence des autres Droits de l’homme ». Elle donne même un insupportable mode d’emploi à son article 35 : « Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est, pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs ». Je ne dis pas qu’il faille en faire un mode d’emploi pour 2023. Mais il y a assurément de quoi y puiser des sources d’inspiration ! À condition toutefois de choisir, comme Jaurès avant nous, le camp de Robespierre et non celui de Capet ! »

Deuxième Terreur (insurrections fédéralistes et royalistes): massacres de Lyon,
décembre 1793

Camarades français, comptez vos abattis …

PLUS – La citoyenneté française des étrangers, pour Patrick Cohen, ça existe : lien TikTok

«Ma lettre aux parents français», par Eric Zemmour

«D’innombrables parents d’élèves me confient leurs angoisses face à l’enseignement destructeur imposé à leurs enfants » (Eric Zemmour)

Pap Nidiaye, visiblement satisfait et sournois

Dans une lettre ouverte adressée aux parents d’élèves, le candidat aux élections législatives, dans la 4e circonscription du Var, et chef du parti Reconquête!, Eric Zemmour s’inquiète de la nomination du nouveau ministre de l’Education nationale et, plus largement, de «l’enseignement destructeur imposé» aux enfants.

En fin d’après-midi, votre enfant rentre de l’école. Vous lui demandez ce qu’il a appris pendant la journée. Et voici ce qu’il vous répond…

«J’ai appris que la France est un pays raciste, colonialiste et islamophobe. C’est un pays qui était autrefois dirigé par des rois catholiques qui étaient des dictateurs. Heureusement, la Révolution leur a coupé la tête. Mais, depuis, les réactionnaires et les extrêmes tentent d’empêcher le progrès. J’ai appris que la chasse, la consommation de viande et toutes les traditions paysannes doivent être interdites pour être remplacées par des éoliennes. J’ai appris que la prospérité est une mauvaise chose, et qu’il faut abolir le commerce pour sauver la planète. J’ai appris que les riches sont coupables de tout. La France est un pays où les patrons réduisent leurs salariés en esclavage. J’ai appris que l’islam est autant une religion française que le christianisme, et que ce sont les parents des immigrés qui se sont battus pour la France en 1914 et l’ont reconstruite après 1945. J’ai appris que les femmes sont les victimes des hommes, qui sont tous des violeurs. J’ai aussi appris que je peux changer de sexe si je veux, parce qu’on ne naît ni fille, ni garçon.»

Vous savez que j’exagère à peine, hélas ! L’enfant que je vous décris, c’est parfois votre enfant. Il croit à toutes ces folies depuis que les idéologues de gauche ont pris le pouvoir dans l’Education nationale il y a trente ans. Il y croira encore davantage avec la nomination de Pap Ndiaye au poste de ministre de l’Education nationale.

Disons les choses clairement: l’enfant, le vrai, est apolitique. Dieu merci, il s’occupe de sujets enfantins, et il laisse les grands débats aux grandes personnes. Mais cet enfant-là, le vôtre, la gauche n’en veut pas. Elle veut des enfants politisés, robotisés, fanatisés, de petits révolutionnaires comme il y en eut sous tous les régimes totalitaires, aux cerveaux lavés par l’idéologie, des enfants pessimistes, revanchards, prêts à dénoncer leurs parents s’ils ne se soumettent pas à la pensée obligatoire. La gauche veut que vos enfants soient des militants de gauche, voire même d’extrême gauche, des militants antiracistes, immigrationnistes, des écologistes radicaux, «gender fluid» et furieusement anti-Français. Si vos enfants deviennent tout cela, ils ne seront plus vos enfants, et ils ne seront plus des enfants.

D’innombrables parents d’élèves me confient leurs angoisses face à l’enseignement destructeur imposé à leurs enfants. Cette éducation destructrice ne s’opère pas seulement à votre insu: elle se déploie également en opposition à votre famille tout entière, car la gauche hait les liens traditionnels, et elle hait par-dessus tout le plus profond, le plus beau, le plus indispensable de tous: le lien parental et filial. C’est donc à la fois contre votre enfant, contre vous, et contre les relations qui vous unissent, qu’elle mène une lutte sans pitié. La classe politique laisse faire. Pire: dans son immense majorité, elle applaudit et elle encourage cet endoctrinement de ce que vous avez de plus cher, la prunelle de vos yeux, la chair de votre chair, votre raison de vivre, de travailler et d’espérer: vos enfants. En s’attaquant à leurs âmes, elle s’attaque aux vôtres.

Les deux architectes de cette vaste démolition [après Vincent Peillon (La Révolution française n’est pas terminée et la théorie du genre, dans la lignée de Durkheim et de Simone de Beauvoir pour qui « on ne naît pas femme : on le devient », citation extraite de ‘Le Deuxième sexe’, essai philosophique publié en 1949) ou Najat Vallaud-Belkacem (L’ABCD de l’égalité] sont aujourd’hui Jean-Luc Mélenchon et Emmanuel Macron. Le premier est pressé, il veut tout détruire. Le second est un peu plus patient, il déconstruit. Mais les deux utilisent la même technique: lobotomiser l’enfance française. La nomination de Pap Ndiaye au poste de ministre de l’Education nationale en est une preuve terrible. Cet idéologue ne fera aucune concession à vos idées, votre histoire personnelle et nationale. Il va injecter à vos enfants une dose massive de délires gauchistes. Et ne croyez pas que vous réussirez aisément à faire barrage à ce scandale: pendant leur scolarité, les enfants passent bien plus de temps avec leurs professeurs qu’avec leurs parents. Les dégâts psychologiques, culturels et anthropologiques peuvent être irréparables. Vous ne pouvez pas laisser faire. Vous ne devez pas laisser faire. Refusez en bloc, sans la moindre, négociation, sans jamais reculer d’un pas, que votre descendance descende dans ces enfers.

Comme faire ? Comment résister ? Comment se lever et tenir bon, face à ce tsunami de mensonges déguisés en savoir ? Si je suis élu, ma première proposition de loi visera à interdire l’accès de nos écoles à ces idéologues [via certaines associations, notamment]. Alors, votez pour la vérité. Votez pour vous et pour vos enfants. Les 550 candidats de Reconquête sont les seuls à livrer cette bataille en votre nom, dans cette campagne électorale, et bientôt à l’Assemblée. Vous pouvez compter sur notre indépendance d’esprit, notre insolence, notre colère et notre espérance, pour porter haut et fort votre exigence de respect. Nous incarnerons votre combativité. Nous serons les avocats de vos enfants. Nous monterons en première ligne, pendant les cinq années de notre mandat, pour libérer vos fils et vos filles des griffes de la gauche.

Violences au fil de la manifestation du 1er-Mai 2022 à Paris

Electeurs de Mélenchon, des casseurs du 1er-Mai 2022 ?

L’extrême gauche anarchiste, anti-capitaliste et islamo-gauchiste

La manifestation du 1er-Mai 2022 à Paris a été marquée par des violences de rues et le ministre de l’Intérieur de Macron, Gérald Darmanin, a dénoncé sur Twitter les actions de « casseurs » .

Dimanche après-midi à Paris, de nombreux affrontements ont opposé aux forces de l’ordre des groupes très mobiles de jeunes vêtus de noir, anarchistes et ‘black bloc’, venus de France et de l’étranger. Les premières tensions ont eu lieu quelques minutes seulement après le départ du cortège depuis la place de la République. Un groupe de manifestants, portant vêtements, gants et masques noirs, s’est détaché du cortège principal à hauteur de la rue Oberkampf pour se heurter aux forces de l’ordre. Plus loin, dans les rues adjacentes au Boulevard Voltaire, les manifestants ont tenté de dresser une barricade à l’aide de palissades. La vitrine d’un assureur a été détruite à coups de marteau.

L’indignation des pompiers de Paris

Une des images a également marqué ce 1er-Mai : l’intervention perturbée des pompiers de Paris par un individu. Ce dernier a été filmé en train d’essayer d’empêcher un soldat du feu d’utiliser sa lance à incendie. Sur Twitter, les Pompiers de Paris ont fait part de leur indignation : « Cela suffit ! Honte à la sauvagerie, incompréhensible cette nouvelle agression vis à vis des sapeurs-pompiers de Paris dans l’exercice de leurs fonctions, protéger les personnes, les biens de la Cité et le bon déroulement de la manifestation. »

De son côté, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin a tweeté : « Des casseurs viennent perturber les manifestations du 1er mai notamment à Paris, en commettant des violences inacceptables. Je suis cela avec attention. Plein soutien aux policiers et gendarmes mobilisés, garants de la liberté de manifester et de l’ordre public. »

S’exprimant également en fin d’après-midi, le candidat de l’Union populaire, Jean-Luc Mélenchon, détourna l’attention sur ses adversaires et… la préfecture de police. Anti-flic ?

Au moins une vingtaine d’enseignes endommagées  

Sur le Boulevard Voltaire, à hauteur de la place Leon-Blum, les manifestants présents en amont du cortège s’en sont pris à un McDonald’s, dont la plupart vitres ont été détruites et recouvertes de tags. Ils ont lancé des projectiles, dont des fruits, sur les forces de l’ordre. Les policiers ont tenté de les disperser à l’aide de lacrymogènes. Selon l’AFP, une vingtaine d’enseignes, en majorité des McDonald’s, assureurs, agences immobilières ou banques, ont été endommagées, outre une voiture fracturée.

La manifestation s’était ébranlée peu après 14h30 de la place de la République en direction de la place de la Nation, à l’appel de l’intersyndicale CGT-Unsa-FSU-Solidaires, rejointes par les organisations étudiantes et lycéennes Unef, VL, MNL et FIDL, avec pour revendications les questions des salaires, des services publics, de protection sociale et de transition écologique. 

De nombreux leaders politiques de gauche, comme Jean-Luc Mélenchon (LFI) et Olivier Faure (PS) se sont également croisés dans le cortège.

Droits de succession: des choix à faire avant la présidentielle

Le sujet creuse le clivage droite-gauche

A chaque campagne présidentielle, son impôt-phare? En 2012, il s’agissait de la taxe à 75% sur les très hauts revenus. En 2017, la suppression de la taxe d’habitation et la hausse de la CSG tenaient le haut du pavé. En 2022, les droits de succession ont très tôt fait irruption dans la campagne.

Déjà à l’automne, au congrès des Républicains, Eric Ciotti dénonçait un « impôt sur la mort ». Depuis, tous les candidats à la présidentielle, ou presque, se sont positionnés, dessinant en creux un net clivage entre la gauche et la droite sur cette question. Même Macron a évoqué la thématique dans le journal Le Parisien début janvier, admettant qu’il y a « un sujet » sur la « transmission populaire ».

« L’illusion d’un impôt confiscatoire »

L’impôt est impopulaire, car dans l’opinion publique, cette taxe souffre de « l’illusion que c’est un impôt confiscatoire », balaie typiquement la députée socialiste du Puy-de-Dôme Christine Pirès-Beaune. « Chaque gamin au départ, à sa naissance, doit avoir les mêmes chances de réussite. Aujourd’hui, on ne réussit pas par le travail, mais on réussit par la rente », assène l’élue, une apparatchik locale du PS, titulaire d’un DUT, rapporteure d’une proposition de loi en octobre 2020 « visant à réformer la fiscalité des droits de succession et de donation », examinée en première lecture ce 20 janvier. Cette attachée territoriale a 57 ans, sans enfants.

A droite, le député du Nord Sébastien Huyghe, est d’accord sur le principe d' »une participation », « mais il ne faut pas que ça puisse être confiscatoire ». « Je trouve que c’est bien qu’on essaye de protéger ses enfants quand on ne sait pas de quoi l’avenir sera fait », poursuit le parlementaire, notaire de profession.

« J’en connais beaucoup qui se privent toute leur vie pour pouvoir transmettre un patrimoine à leurs enfants », ajoute-t-il.

85% des Français déjà exonérés

Selon un sondage OpinionWay-Square réalisé pour Les Echos et Radio Classique, publié le 17 janvier, 81% des personnes interrogées, soit huit Français sur 10, sont favorables à une baisse de l’impôt sur les successions. Dans les faits, 85% des Français sont pourtant exonérés du paiement de ces droits dans le système – complexe – actuellement en vigueur, précise la presse.

Certes, la France affiche des taux d’imposition élevés, en comparaison aux autres pays: schématiquement, un barème progressif est appliqué sur la succession avec un taux qui débute à 5% (pour une transmission inférieure à 8072 euros) et peut grimper jusqu’à 45% pour les plus gros montants (au-delà de 1.805.677 euros), voire 60% lorsque le lien avec le parent est éloigné.

Mais des abattements et exonérations tempèrent ce régime. Par exemple, la transmission entre un parent et un enfant est défiscalisée jusqu’à 100.000 euros, ce qui exempte une bonne partie des transmissions.

A gauche comme à droite, on veut réformer

Des deux côtés de l’échiquier politique, on s’accorde à dire qu’une réforme est nécessaire, en différant sur la méthode et l’objectif poursuivi.

A droite et à l’extrême droite, on veut alléger la fiscalité sur les successions et surtout faciliter les donations entre parents et enfants, aujourd’hui défiscalisées à hauteur de 100.000 euros tous les 15 ans. Marine Le Pen veut réduire ce délai à 10 ans, Valérie Pécresse à 6 ans. Eric Zemmour veut augmenter le montant: 200.000 euros tous les dix ans.

« Je veux restaurer notre envie de transmettre de génération en génération », a résumé la candidate Les Républicains (LR) Valérie Pécresse dans un entretien au Figaro dimanche.

A gauche, on souhaite contribuer à enrayer les inégalités, en prônant plutôt une suppression des droits de successions sur les héritages les plus modestes – en dessous de 300.000 euros pour Anne Hidalgo, ou de 118.000 euros pour Fabien Roussel par exemple.

Et, dans le même temps, accentuer la pression sur les plus grosses successions. Avec un impôt progressif et la fin des niches fiscales dont bénéficie les plus riches pour le candidat communiste ; une taxation plus forte – notamment au-delà de 2 millions d’euros – pour Anne Hidalgo, un « bonus-malus sur le caractère plus ou moins écolo du patrimoine » pour Yannick Jadot ou encore en taxant « tout au-delà de 12 millions d’euros » pour Jean-Luc Mélenchon.

« Je ne suis pas intéressé par la confiscation des petites maisons, ni des automobiles, ni des frigos des gens », a affirmé ce dernier dans Libération. « Et avec 12 millions d’héritage, on ne jette personne dans la misère. »

Le spectre d’une « société d’héritiers »

Pour Sébastien Huyghe, le sujet prend de l’ampleur actuellement en raison de la conjoncture: « on est dans une période économiquement quand même incertaine, c’est un phénomène qu’on trouve souvent après les crises », estime-t-il, d’où le fait que « la question de la transmission se pose avec beaucoup d’acuité ».

« C’est un impôt qui touche un patrimoine qui a déjà été beaucoup imposé, notamment sur les revenus du travail », justifie le député LR.

Pour Christine Pirès-Beaune, spécialiste des finances locales, l’analyse est tout autre. « Si on continue comme ça, on va de plus en plus aller vers une société d’héritiers », met-elle en garde, à l’unisson des conclusions du Conseil d’analyse économique (CAE). Selon une note du CAE de décembre, « la fortune héritée représente désormais 60% du patrimoine total contre 35% en moyenne au début des années 1970 ». Les économistes soulignent que « cette tendance est commune à tous les pays développés mais (…) semble particulièrement forte en France ».

« Ces inégalités de destin sont en train de se creuser, non pas en raison des inégalités du travail, mais en raison de la transmission du patrimoine », insiste Christine Pirès-Beaune.

Dans la cohorte constituée par le CAE, 50% des personnes héritent de moins de 70.000 euros au cours de leur vie et moins de 10% héritent de plus de 500.000 euros de patrimoine.

Casse-tête pour Macron?

Comment se positionnera Emmanuel Macron, élu en 2017 sur une promesse de dépassement des clivages gauche-droite? Dans son entretien au Parisien, le chef de l’État avait déclaré début janvier ne pas faire « partie de ceux qui pensent qu’il faut augmenter les droits de succession à tout-va, au contraire », évoquant le fait que nous étions selon lui « une nation de paysans dans notre psychologie collective ».

« Je pense qu’il y a des choses à améliorer. Il faut plutôt accompagner les gens pour les aider à transmettre les patrimoines modestes », avait-il conclu.

Roland Lescure, député LREM des Français de l’étranger et président de la Commission des affaires économiques à l’Assemblée, juge qu’une ligne de crête est possible.

« Entre ‘je prends tout au-dessus de 12 millions’ de Mélenchon et ‘je donne tout ou presque’ de Valérie Pécresse, comme toujours je pense qu’il y a un juste-milieu de la raison », assure à BFMTV.com ce porte-parole de LREM.

« Dans un monde et à une époque où la famille se recompose (…), il y a du toilettage à faire pour s’assurer qu’on ait un triptyque essentiel: simplicité, efficacité, équité », poursuit-il, estimant que ces droits ne sont actuellement « pas si élevés que ça, mais pas si équitables que ça ».

Dans l’opposition, on observera attentivement les propositions du chef de l’État lorsqu’il sera officiellement candidat. « Sur ce sujet, il va être très difficile pour le président de la République de faire du ‘en même temps’. Il va falloir faire un choix. (…) Il va être très ennuyé », croit savoir Sébastien Huyghe.

Les jauges anti-covid refusées par RN et LFI dans leurs meetings

LREM, par obligation, et LR, par loyalisme, obtempèrent

En mai, le Conseil constitutionnel avait exclu les activités politiques, syndicales et cultuelles du champ des activités concernées par les restrictions sanitaires.

Rien ne les y obligeait. Le France insoumise et le Rassemblement national ont fait savoir ce mercredi 29 novembre qu’ils n’appliqueront pas de jauge lors de leurs futurs meetings électoraux. Des prises de position qui tranchent avec celle du parti présidentiel. Dans la foulée des annonces de Jean Castex et pris à partie par le monde de la culture, LREM avait fait savoir dès lundi qu’elle appliquerait à ses propres rassemblements la limite de 2.000 personnes en intérieur et 5.000 en extérieur.

“La question ne se pose pas”, a déclaré Sébastien Chenu sur Europe 1, rappelant que la Constitution permettait “jusqu’à preuve du contraire” la tenue des “meetings et réunions politiques sans limitation”. “Cela n’empêche pas de prendre un certain nombre de dispositions” comme les gestes barrières ou la distanciation sociale, a néanmoins précisé le porte-parole de la candidate RN à la présidentielle Marine Le Pen. Cette dernière doit lancer officiellement sa campagne les 15 et 16 janvier 2022 par une “convention présidentielle” à Reims, dans la Marne.

“Il serait problématique d’instaurer une jauge”

Même son de cloche du côté de LFI. Pour le député Eric Coquerel, “il serait problématique d’instaurer une jauge” pour les meetings de Jean-Luc Mélenchon. Interrogé sur RMC, il a annoncé que le candidat insoumis, qui doit tenir un meeting le 16 janvier au parc-expo de la Beaujoire à Nantes, n’appliquera pas les “mesures liberticides” du gouvernement.

“On peut très certainement réfléchir à des questions de densité”, a toutefois proposé le parlementaire insoumis, notant les éventuels “problèmes de financement des salles” qu’une telle décision pourrait poser.

Guillaume Lacroix, président du Parti radical de gauche et soutien de la candidate “envisagée” Christiane Taubira, a de son côté appelé sur FranceInfo à “la responsabilité” des candidats et des partis politiques afin que “les réunions publiques ne soient pas des clusters”. “Je n’imagine pas un instant que quelqu’un joue avec le feu sur cette crise”, a-t-il ajouté, car “la question de la pandémie ne s’arrête pas avec la démocratie”.

Une série de mesures pour contrer Omicron

En mai, le Conseil constitutionnel avait exclu les activités politiques, syndicales et cultuelles du champ des activités pour lesquelles il est nécessaire de disposer du pass sanitaire. Une décision que les Sages ont confirmé le 9 novembre dernier. “La présentation du passe sanitaire ne peut être exigée pour l’accès aux bureaux de vote ou à des réunions et activités politiques”, avaient-ils par exemple expliqué.

Lundi soir, le premier ministre, accompagné du ministre de la Santé, Olivier Véran, a formulé plusieurs mesures pour “pour freiner le variant Omicron”, qui provoque depuis plusieurs semaines une vague de contaminations inédite.

Parmi les restrictions annoncées: le retour des jauges pour les rassemblements, rappelant que le droit constitutionnel assurait “une protection plus forte” aux meetings politiques et aux lieux de culte qui ne sont donc pas concernés par ces mesures ; la réduction à trois mois du délai pour pouvoir faire sa dose de rappel ; le durcissement des sanctions contre les faux pass sanitaires ; le renforcement du télétravail et la transformation du passe sanitaire en passe vaccinal.

Député du Val-d’Oise menacé de décapitation par un anti-passe sanitaire

Cri d’alarme contre la montée de la violence radicale

David Corceiro, MoDem, né à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis)

Député MoDem de la majorité présidentielle, David Corceiro affirme être régulièrement la cible d’insultes et menaces. Le parlementaire avait déjà reçu des balles par courrier à son domicile l’an dernier. Mais cette fois, la violence des mots a franchi un seuil intolérable. Il a donc porté plainte pour « menaces de mort », la quatrième depuis le début de son mandat, en septembre 2020, alors que Darmanin a lancé une opération de soutien aux élus.

Les détracteurs du député du Val-d’Oise David Corceiro lui imputent une part de responsabilité dans la crise sanitaire et les restrictions qui y sont liées.

Le 12 novembre, l’élu a publié deux extraits de menaces qu’il reçoit ainsi que sa plainte déposée deux jours plus tôt.

https://d-8914240082526131922.ampproject.net/2110290545003/frame.html

« Je n’ai plus rien à perdre depuis votre dictature sanitaire, la seule chose dont j’ai encore envie c’est de venir te décapiter pour te faire payer tes actes. […] Je ne vais pas te lâcher, ton sang va couler. Ta tête sera mon symbole », a-t-il notamment reçu par mail. »Nos Kalachnikov, dont la mienne, avec nos autres armes, peuvent viser des députés, partout où ils sont, et on le fera de sang-froid, avec un but: les tuer », avertit un autre anonyme.

« A un moment donné, ça suffit »: clame-t-il dans Le Parisien, à qui il confie avoir porté plainte pour la quatrième fois depuis le début de son mandat en septembre 2020 (il était suppléant de Nathalie Elimas, promue secrétaire d’Etat). Il affirme ne pas avoir peur lui-même, mais pour ses collaborateurs, les premiers à avoir accès aux messages reçus. « Parfois, les personnes qui m’entourent ne sont pas rassurées lorsqu’elles finissent de travailler tard le soir, et je peux le comprendre. C’est aussi pour eux que je porte plainte », explique-t-il.

Il précise n’avoir pas seulement reçu des messages, mais également des « pattes de cochon ensanglantées », signature que niera le cynique porte-parole islamo-gauchiste de LFI Aurélien Le Coq (Science Po Lille), et une enveloppe contenant des balles. Ses plaintes n’ont mené à aucune interpellation jusqu’à maintenant.

Menaces sur les élus

D’autres élus, députés ou maires, sont régulièrement menacés en raison du pass sanitaire. En octobre dernier, la permanence La République en marche (LREM) du Tarn était souillée de tags tels que « collabo », « nazie » et « honte au pass nazitaire ». Dans un même temps, deux députés LREM, Thomas Rudigoz et Loïc Kervran, ont également été menacés par mail. En août, lorsque l’extension du passe sanitaire a été votée, la députée MoDem Pascale Fontenel-Personne a reçu des menaces de mort par mail et courrier. Dans les Landes, de fausses guillotines affichaient les noms de 382 élus qui avaient signé une tribune saluant les mesures sanitaires annoncées le 12 juillet par Macron.

Les élus sont également visés en raison des renforcements de leurs opérations de sécurisation qui dérangent le trafic de stupéfiants, comme ça a été le cas à Rillieux-la-Pape, en banlieue lyonnaise. Son maire Alexandre Vincendet a été menacé à plusieurs reprises cette année.

Plus récemment, Jean-Luc Mélenchon et Danièle Obono ont été menacés de mort pour leur simple positionnement politique, rapporte StreetPress, entreprise soutenue par le sklfureux milliardaire américain George Soros. Leur caricature, avec une cible inscrite dessus, était accompagnée d’un lien pour acheter des pistolets à poudre noire. Les journalistes Taha Bouhafs (Le Média, de LFI) et Mathieu Molard (StreetPress) sont aussi ciblés.

Opération de gendarmerie

Lundi 15 novembre, Gérald Darmanin a annoncé le lancement de l’opération « présents pour les élus », menée par la gendarmerie nationale. Elle prévoit la mise en place d’un dispositif d’alerte des élus, l’amélioration du recueil des plaintes pour les élus en mairie, ou encore des actions de sensibilisation et formations aux élus sur la « gestion des incivilités ».

La semaine précédente, il avait demandé aux préfets de renforcer la sécurité des élus, notamment autour de leurs permanences et domiciles. « Aucune action d’intimidation, et a fortiori aucune violence, à l’égard des élus n’est tolérable« , a-t-il déclaré.

Selon son ministère, plus de 1.300 menaces ou agressions contre les élus auraient été enregistrées en 2020, contre 421 l’année précédente: un triplement en 12 mois.

Présidentielle: Montebourg se déclare candidat

L’ex-ministre nous refait le coup du « redressement productif »

Faut-il que nous trinquions
de nouveau ?

Le candidat promet d’impulser une « remontada » de la France

L’ancien ministre socialiste du Redressement productif (2012-2014), Arnaud Montebourg, a déclaré samedi à Clamecy (Nièvre) sa candidature à la présidence de la République pour impulser une « remontada » de la France, promet, en espagnol, le défenseur du Made in France, s’estimant plus « légitime », malgré l’offre pléthorique de candidats à gauche.

Arnaud Montebourg ajoute son nom à la longue liste de candidats déclarés ou putatifs sur la gauche de l’échiquier politique, parmi lesquels l’Insoumis Jean-Luc Mélenchon, la socialiste Anne Hidalgo, le communiste Fabien Roussel ou encore le candidat issu de la primaire écologiste.

Pour se démarquer, il a choisi de se déclarer, le jour anniversaire de la proclamation de la IIIe République en 1870, dans sa ville natale de Clamecy, dans la Nièvre. L’une de ces « sous-préfectures » dont il veut se faire le défenseur, à travers la « remontada », la remontée en plusieurs chantiers thématiques d’une France en déclin.

« C’est pour cette tâche difficile mais magnifique (…) que j’ai décidé de présenter aujourd’hui aux Français ma candidature à la présidence de la République », a clamé Arnaud Montebourg, appuyé sur le pupitre d’une scène à peine surélevée, dans la modeste salle de réception de la mairie.

Ce progressiste compte faire du neuf avec de l’ancien

Dans une ambiance chauffée par plusieurs centaines de partisans, Arnaud Montebourg, 58 ans, a confié « éprouver de la légitimité à porter au pouvoir » les « idées, combats et projets (qu’il dit avoir) portés dans le passé » et aujourd’hui devenus, selon lui, « le centre de gravité des convictions des Français », comme la lutte contre la mondialisation néolibérale, ou la réindustralisation et la VIe République.

Se réaffirmant « homme de gauche », il a toutefois indiqué – dans un en même temps macronien – vouloir s’affranchir du clivage gauche-droite: « Les partis de droite ne savent pas vous protéger contre les injustices, les partis de gauche ne savent pas vous protéger contre l’insécurité ».

Sa « remontada » serait industrielle, avec des alliances public-privé et une règlementation protectionniste; écologique avec une « France sans pétrole d’ici 20 ans »; démocratique avec la VIe République par référendum; « territoriale » pour répondre à la « chute des services publics » dans les campagnes; sécuritaire avec une « sévérité républicaine » contre la « submersion de territoires par la délinquance »…

Une « rupture ordonnée »

La « remontada » peut aussi être vue comme une manière d’associer les attentes des Français à son propre parcours personnel car, au-delà de son programme, Arnaud Montebourg, devenu entrepreneur producteur de miel et de glaces, part de loin.

Sans soutien d’aucun parti, sans troupes autres que les 4.500 adhérents libres de son mouvement « L’Engagement », avec des sondages le créditant entre 2 et 5%: certains à gauche questionnent la possibilité qu’il « aille au bout » de sa candidature.

« Il pense qu’Emmanuel Macron a su faire, et donc que tout est possible », observe Christophe Clergeau, membre de la direction du Parti socialiste. « Mais il n’est pas raisonnable d’aborder la présidentielle via une pure aventure individuelle. Les candidats doivent être adossés à des formations politiques qui concluent un accord de coalition ». En clair, la candidature Montebourg affaiblit la gauche et précipitera sa perte, engagée par son compagnon de bouteille, Benoît Hamon, ci-dessus, en 2017.

Le sénateur socialiste Mickaël Vallet, soutien de la première heure d’A. Montebourg, s’exclame: « Ils n’ont donc rien appris de Macron? Montebourg est un homme de gauche, entrepreneur, qui parle à tous les Français; son but n’est pas de parler à des adhérents ».

François Cocq, ancien proche de Jean-Luc Mélenchon, voit dans le positionnement de l’ancien ministre « le prolongement de la dynamique populaire de Mélenchon en 2017« , qui avait permis à l’Insoumis de réaliser 19,6% des voix.

« Contrairement à lui, Arnaud Montebourg incarne une rupture ordonnée. Car les gens ne sont pas prêts à un saut dans le vide », ajoute F. Cocq, venu à Clamecy comme le démographe Emmanuel Todd, l’économiste Liêm Hoang-Ngoc et d’autres déçus de Jean-Luc Mélenchon.

Pourtant, Christophe Clergeau décrit un Arnaud Montebourg « plus proche du PS que de LFI. Il parle de bloc populaire, pas du peuple contre les élites ». Le cadre socialiste espère un ralliement à Anne Hidalgo à l’automne.

Chez les Verts, le porte-parole du parti Alain Coulombel avertit: « Une campagne de petit calibre, sans beaucoup de moyens financiers et militants, on savait faire chez EELV dans le passé: ça ne gagne pas une présidentielle ».

La députée LFI Danièle Obono nie son antisémitisme

Elle quitte le plateau de i24news sans convaincre

Un bateau français a quitté le port de Marseille, courant mai 2011, pour rejoindre une flottille internationale

L’élue LFI a été mise en difficulté jeudi sur son appartenance à un parti politique « antisémite » et « soumis aux islamistes ».

Acculée dans ses ambiguïtés, l’élue LFI s’est révélée incapable de balayer les faits d’appartenance à un parti politique « antisémite » et « soumis aux islamistes ».

Interrogée sur le cessez-le-feu entre Israël et le Hamas jeudi 20 mai, la députée La France insoumise (LFI) Danièle Obono a fini par quitter le plateau de la chaîne d’information en continu israélienne i24news, basée au Luxembourg puisque financée par Patrick Drahi, et détenteur de BFM, après que son parti s’est vu reproché son antisémite par un des invités. Parmi sa rédaction, la chaîne compte la journaliste Anna Cabana, mariée à un ministre de Macron, Jean-Michel Blanquer.

La parlementaire venait de détailler ses doutes sur la suite des relations entre Israéliens et Palestiniens. Selon elle, « tant que la question de la colonisation et de Jérusalem n’est pas réglée, je crois que les sources de la tension vont demeurer ».

La députée LFI joue la carte de la victimisation

En réponse, un intervenant, se désignant comme un « homme de gauche », a lancé :

« Je crois que vous devriez rebaptiser votre parti, non pas La France insoumise, mais la France soumise aux islamistes. » Allusion notamment au Hamas.

Et d’ajouter qu’elle représente « un parti qui n’est pas antisioniste, […] mais carrément un parti antisémite ». La phrase de trop pour Danièle Obono qui a préféré fuir le débat en quittant le plateau, plutôt que d’assumer la charge de la preuve : difficile en effet de convaincre après l’opération « Un bateau pour Gaza » avec la participation de la CGT, du Front de gauche (donc de LFI), du Nouveau parti anticapitaliste (NPA, révolutionnaire trotskiste), du Mouvement pour la paix, de la LDH et du MRAP.

L’équipage du bateau français Louise Michel a symboliquement hissé les voiles, pour les caméras, dans le port du Pirée, près d’Athènes, mais n’a pas poursuivi sa route (juillet 2011)

L’élue a reçu sur Twitter le soutien des camarades… « insoumis » Jean-Luc Mélenchon et Adrien Quatennens.

https://twitter.com/AQuatennens/status/1395640519854891013?ref_src=twsrc%5Etfw%7Ctwcamp%5Etweetembed%7Ctwterm%5E1395640519854891013%7Ctwgr%5E%7Ctwcon%5Es1_c10&ref_url=https%3A%2F%2Fd-596759021960850380.ampproject.net%2F2105072136000%2Fframe.html

L’historienne Ludivine Bantigny a également précisé qu’il s’agit « non seulement [d’] une insulte mais [d’] une diffamation ».

Ce n’est pas la première fois que le parti de La France insoumise est ainsi démasqué. En 2019, l’ex-ministre de la Santé Agnès Buzyn avait pointé le fait que son leader, Jean-Luc Mélenchon, « ne condamne pas » les attaques antisémites contre le philosophe Alain Finkielkraut. L’élu avait jugé cette accusation « ignoble ».

 “Ça suffit les insultes !” Lors d’un débat i24News sur le conflit israélo-palestinien, Laurent Joffrin avait décidé de quitter, en plein direct, le plateau à la suite de plusieurs rappels lancés par l’ex-cadre du Rassemblement national, Jean Messiha.

Départementales: femme voilée à l’affiche LREM

Le voile déchire la liste du parti présidentiel menée par le juppéiste Julien Miro à Montpellier

Femme voilée et loi contre le séparatisme:
l’ incohérent « en même temps » de la « pensée complexe » macronarde

Le délégué général de LREM, Stanislas Guerini, et le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, ont lancé des menaces de retrait de l’investiture du parti à la liste si elle ne changeait pas dans la forme: seule semble poser problème la photo de campagne où apparaît la candidate voilée, sur la liste de la majorité qui s’est donnée une tête de liste juppéiste, Julien Miro, chef de file en Occitanie du mouvement Agir ! présidé par Franck Riester, ex-ministre de la Culture de Macron.

LREM fait-t-elle appel au vote de la filière djihadiste de Lunel ?

« Différents mais unis pour vous !, » se flatte le slogan, assorti d’une photo qui parle aux musulmans de Lunel, notamment, foyer islamiste et pourvoyeur de djihadistes, à 22 kilomètres de Montpellier.

Le débat sur la laïcité est relancé chez LREM, qui met en musique l’idéologie de « l’en même temps » de Macron. Lundi 10 mai, l’affiche de campagne du parti macronard pour le canton de Montpellier 1 (La Mosson, qui dispose déjà d’un conseiller départemental du nom de Abdi El Kandoussi) a déclenché une vive agitation, évidemment chez les adversaires de la formation présidentielle, mais aussi en interne parmi les tenants d’une ligne claire et de convictions, pour qui la duplicité n’est pas la règle. En cause, la présence d’une candidate remplaçante voilée, Sara Zemmahi, sur la photo.

Le vice-président du RN Jordan Bardella s’est saisi de l’affaire, suivi du… délégué général de LREM, Stanislas Guerini.

LREM retirera son soutien si la photo n’est pas changée !

L’emballage sera trompeur: une avancée, façon LREM…

« C’est cela la lutte contre le séparatisme ? », a interpellé l’eurodéputé RN sur Twitter, en partageant l’affiche de campagne et en interpellant Marlène Schiappa. Un message relayé par Stanislas Guerini, qui a lancé un avertissement à la liste montpelliéraine : « Les valeurs portées par LREM ne sont pas compatibles avec le port ostentatoire de signes religieux sur un document de campagne électorale. Soit ces candidats changent leur photo, soit LREM leur retirera leur soutien ».

La ministre déléguée à la Citoyenneté Marlène Schiappa et le député LREM de l’Hérault Nicolas Démoulin ont également appuyé leur collègue. « Trop éloigné de l’idée que je me fais de la laïcité. Ce sera sans moi », a tranché ce dernier.

Quid du député LREM Patrick Vignal?

Patrick Vignal fait partie des 50 députés LREM de Montpellier qui se sont abstenus de voter la « loi anti-casseurs ». En avril 2020 , il fait partie des six députés LREM qui s’abstiennent lors du vote sur le plan de déconfinement.

Le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal a lui aussi mis son veto à la présence d’une femme voilée sur une liste LREM. « Juridiquement, rien n’empêche une personne de se présenter à une élection avec un signe religieux », mais « on ne souhaite pas présenter un candidat qui s’affiche sur des documents officiels de campagne avec un signe ostensible religieux », a-t-il confirmé ce mardi sur RTL, plaidant un « choix politique ».

Le camp macronien divisé

Mais, comme souvent sur le sujet, le camp macroniste semble divisé. « L’extrême droite ne doit pas dicter notre agenda politique, et encore moins les règles électorales. Aucun texte de loi n’interdit le port de signes religieux dans une campagne électorale ou lors d’un mandat ! », a rappelé la députée du Val-d’Oise Cécile Rilhac. Même son de cloche d’une autre femme, sa collègue Stella Dupont« L’extrême droite ne doit pas dicter notre agenda politique, ni nos règles électorales. La loi, rien que la loi ! Le port du voile n’est pas interdit aux candidats aux élections françaises. C’est le choix de chacun : candidats et électeurs ».

La députée Aurore Bergé a, elle, choisi de rappeler qu’en 2010, certains à gauche s’étaient insurgés de la présence d’une femme voilée sur une liste du NPA. Parmi eux, la maire de Lille Martine Aubry, qui « n’aurait pas accepté que sur les listes socialistes, il puisse y avoir une femme voilée », et un certain Jean-Luc Mélenchon qui estimait alors auprès de Marianne qu’« on ne [pouvait] pas se dire féministe en affichant un signe de soumission patriarcale »

La triade Mélenchon, Hamon, Piolle… appelle à une « marche des libertés »

Les islamo-gauchistes promeuvent une certaine idée totalitaire des libertés

Benoît Hamon le 16 mars 2021 - PHILIPPE DESMAZES / AFP
Benoît Hamon, le 16 mars 2021

Le LFI Jean-Luc Mélenchon, le fondateur de Génération.s Benoît Hamon, un proche de Ali Rabeh, maire de Trappes, et emploi fictif dans l’entreprise de sondages Ipsos, le maire EELV de Grenoble Eric Piolle, khmer Verts de Grenoble, la comédienne Corinne Masiero (caricature de capitaine de gendarmerie): plusieurs figures de la gauche politique radicale, syndicale (?) et culturelle (Maserio !) ont appelé mardi à « une marche des libertés » pour « dire non à l’extrême droite ». L’inverse était tout aussi légitime – pour les libertés contre le totalitarisme, l’écriture inclusive, l’écologie punitive et la bêtise à la télé publique – mais le harcèlement idéologique des masses est une spécialité des gauches.

« Depuis maintenant plusieurs mois, nous constatons toutes et tous que le climat politique et social en France, comme partout en Europe et dans le monde, est de plus en plus imprégné par l’extrême droite et ses idées », écrivent les signataires de cette tribune publiée dans le quotidien libertaire… Libération par l’extrême gauche stalinienne.

« Un cap supplémentaire vient d’être franchi »

« En France, cette offensive raciste a pour corollaire la multiplication des politiques sécuritaires, liberticides et anti-sociales », estiment les révolutionnaires, visant nommément les ministres de l’Intérieur Gérald Darmanin, de l’Enseignement supérieur et de la recherche Frédérique Vidal, de l’Education nationale Jean-Michel Blanquer et de la Citoyenneté Marlène Schiappa, qui veillent à la défense des citoyens et de leur culture contre les théories qu’ils importent des universités islami-gauchisées américaines, véhiculées par le New York Times.

« Après l’envahissement du Conseil régional d’Occitanie par l’Action Française, le saccage d’une librairie et l’attaque de la marche lesbienne à Lyon par des identitaires, selon eux, les polémiques sur le prétendu islamo-gauchisme et le prétexte de groupes de parole entre personnes discriminées pour attaquer l’UNEF ou s’en prendre à Audrey Pulvar, un cap supplémentaire vient d’être franchi », ajoutent ces partisans-initiateurs du chaos actuel, citant aussi la tribune d’un millier de militaires à Valeurs actuelles, réplique à leurs agressions.

Ils reprennent les hostilités avec cet appel à « une grande manifestation au printemps 2021 – d’ici les élections départementales et regionales – pour dire non à l’extrême droite, à ses idées qui se propagent jusqu’au gouvernement, et défendre nos libertés individuelles et collectives ».

Appel aux syndicats et collectifs: putsch gauchiste dans Libération?

« Nous nous adressons aux associations, syndicats, collectifs, partis qui partagent le fond de cet appel pour qu’ils se réunissent afin d’en construire les conditions« , indiquent les signataires.

Cette tribune, initiée par le député Insoumis Eric Coquerel et le porte-parole de Génération.s Thomas Portes, est signée par la plupart des parlementaires LFI, les députés PCF Elsa Faucillon et Stéphane Peu, la sénatrice EELV Esther Benbassa, la présidente de l’UNEF Mélanie Luce, l’économiste Thomas Piketty, l’acteur Yvan Le Bolloc’h ou encore le coordinateur de la CGT Fonction publique Baptiste Talbot.

« Fête sauvage » de Mélenchon en Amérique du sud

« Indécente », « irresponsable »: l’escapade de l’extrémiste fait tiquer les écologistes sincères

En voyage vers la Bolivie pour participer au « Sommet de la Terre », le chef de file de La France insoumise (LFI) a fait escale en Equateur.

La députée macronienne Aurore Bergé a critiqué « l’indécence » de « l’escapade en Amérique du Sud » de Jean-Luc Mélenchon, en pleine troisième vague de Covid-19 et de menace du « variant brésilien » en France.

« Quand vous êtes en train de dire justement aux Français qui sont établis au Brésil que pour l’instant, ils ne pourront pas revenir pour des raisons sanitaires, et que vous avez un futur candidat à la présidentielle qui part en Amérique du Sud, alors qu’encore une fois, on a des Français qui aujourd’hui ne peuvent pas faire plus de 30 kilomètres pour aller voir leur famille, je trouve qu’il y a juste quelque chose d’indécent », a commenté sur LCI la présidente déléguée du groupe LREM à l’Assemblée.  « L’escapade en Amérique du Sud de Jean-Luc Mélenchon est d’une rare indécence vis-à-vis des Français », a-t-elle ensuite résumé.

« On verra dans quelles conditions il peut revenir justement », a-t-elle ironisé, alors que le premier ministre Jean Castex a annoncé mardi que le gouvernement avait « décidé de suspendre jusqu’à nouvel ordre tous les vols entre le Brésil et la France ». Selon un décret paru mercredi au Journal Officiel, la suspension des vols entre les deux pays est prévue jusqu’au 19 avril.

C’est un déplacement qui se déroule « au moment même où on examine la Loi Climat [au Parlement] et on nous dit qu’on n’en fait pas assez sur la question de l’aérien« , a-t-elle aussi taclé, en référence aux critiques de LFI à ce sujet.

Où sont les masques ? Modèle exemplaire de distanciation physique entre camarades

« En pleine crise sanitaire, Jean-Luc Mélenchon a des envies d’ailleurs ! Faire 10.000 km en avion [combien de CO2], rencontrer un candidat qui a déjà perdu en Equateur, dans le seul but d’envoyer une carte postale à la gauche Française, était-ce nécessaire ? Irresponsable et pas à la hauteur », avait aussi critiqué le député LREM Pieyre-Alexandre Anglade.

Mais la vitesse de l’avion implique un trajet moyen de (seulement) 2.400 km (à multiplier par 8, aller et retour, pour le bateleur de LFI), loin devant les autres moyens de transports (de quelques dizaines de km à 300 km environ, tous trajets confondus. « Alors que les émissions d’un kilomètre en avion équivalent à peu près à un kilomètre effectué seul en voiture, une heure en avion est 13 fois plus émettrice qu’une heure en voiture. Monter à bord d’un avion rendra votre trajet 125 fois plus émetteur en moyenne que de monter dans une voiture ; et plus de 1 500 fois plus émetteur que de monter dans un train… » explique Aurélien Bigo.

Pour l’information de l’écologiste de la 25e heure, le niveau des émissions de CO2 par voyageur et par km, l’avion vient en tête du classement des plus polluants, dans des proportions similaires à la voiture individuelle. Ses émissions sont de l’ordre de 45 fois supérieures au TGV, ou 15 fois supérieures pour la moyenne des trains à longue distance.

Invité le 22 avril à participer à la « Journée de la terre » en Bolivie, Jean-Luc Mélenchon s’est arrêté en Equateur, pour rendre visite à Andrès Arauz, candidat malheureux à l’élection présidentielle.

L’enquête sur le paiement des dommages et intérêts par Mélenchon et plusieurs dirigeants classée sans suite

Mélenchon, Quatennens, Corbière et peuvent faire obstruction à la justice impunément

Mélenchon, Quatennens, Alexis Corbière, Bastien Lachaud et Bernard Pignerol,
peuvent faire obstruction à la justice, impunément

La perquisition des locaux de LFI ne justifiait-elle donc vraiment pas les violences et cris d’orfraie de Mélenchon ?

Cette enquête visait à vérifier les conditions dans lesquelles les dirigeants de LFI se sont acquittés des dommages et intérêts auxquels ils ont été condamnés en décembre 2019.

L’enquête préliminaire ouverte pour « abus de confiance » et « recel » visant plusieurs dirigeants de La France insoumise, dont Jean-Luc Mélenchon, a été classée sans suite par le parquet de Bobigny, a-t-on appris ce mercredi de source judiciaire.

Cette enquête, ouverte le 14 mai 2020 par le Parquet de Paris, finalement dépaysée, visait à vérifier les conditions dans lesquelles les dirigeants de LFI se sont acquittés des dommages et intérêts auxquels ils ont été condamnés en décembre 2019, dans l’affaire de la perquisition houleuse au siège de LFI, le 16 octobre 2018. L’enquête préliminaire a été classée fin janvier, a précisé le Parquet de Bobigny.

Des mots qui « salissent »

Policiers et magistrats soupçonnaient que le règlement des dommages et intérêts par le parti, à la place des personnes condamnées, constituait une infraction. « Ces dommages et intérêts avaient été pris en charge par le mouvement insoumis », a écrit mardi le chef de file LFI Jean-Luc Mélenchon sur son blog, L’ère du Peuple, qui « dénonce un coup monté ».

« Nous serions donc coupables d’un acte illégal. « Abus de confiance » ? C’était pour dire qu’on aurait trompé les Insoumis en payant avec l’argent du mouvement, « recel » c’était pour dire qu’on avait utilisé une somme acquise par tromperie. Mis bout à bout tous ces mots salissent durablement », a fustigé le leader insoumis.

Des amendes jusqu’à 8.000 euros

Agressif, Mélenchon craignait que ses ordinateurs et disques durs externes soient fouillés

Le 16 octobre 2018, policiers et magistrats avaient mené une perquisition au siège de LFI dans le cadre de deux enquêtes préliminaires du parquet de Paris. Plusieurs membres de la France insoumise s’étaient interposés et Mélenchon avait bousculé un représentant du Parquet et un policier. Pour ces faits, le chef des Insoumis avait été condamné à trois mois de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Bobigny pour rébellion et provocation. Il n’a pas fait appel.

Jean-Luc Mélenchon et quatre de ses proches, dont le député Bastien Lachaud et l’eurodéputé Manuel Bompard, avaient également été condamnés à des amendes allant de 2.000 à 8.000 euros. Ces amendes « ont été réglées avec nos revenus personnels », a assuré Mélenchon.

Ces perquisitions avaient été menées par le Parquet de Paris, qui enquêtait sur les comptes de la campagne présidentielle 2017 de Mélenchon et sur l’emploi d’assistants parlementaires européens. Les deux procédures sont depuis novembre 2018 entre les mains de juges d’instruction du pôle financier du tribunal de Paris.

Mieux: document plus complet.

Usage de la violence, bousculade et homme projeté à terre:
Corbière porte des accusations immédiates à la manière des activistes de rue