Européennes 2024 : Bellamy déroule le programme de LR

Pour les oppositions politique et médiatique affirmant qu’il n’en a pas…

Il est le seul candidat du « vote utile. En dévoilant son programme pour les élections européennes, François-Xavier Bellamy fait sa place dans une campagne jusqu’ici prise en tenailles entre les listes de Jordan Bardella et celle de Raphaël Glucksmann, entre mirages socialistes, d’un côté, et dénonciation de la politique fédéraliste européenne de Macron, de l’autre. Aux journalistes qui lui demandent ce qui le différencie des deux listes de droite radicale, François-Xavier Bellamy répond en tapant volontiers sur le Rassemblement national et rappelle que Les Républicains a un bilan. « J’entends, partout, en France, des gens me dire qu’ils ont essayé la gauche, la droite, le centre, mais qu’ils n’ont pas essayé le Rassemblement national. A l’échelle européenne, c’est inexact : cela fait 10 ans que les Français font confiance au Rassemblement national aux élections européennes. Ils sont arrivés en tête en 2019 et en 2014. Mais qu’est-ce qui a changé pour la France, pour les Français ? », demande François-Xavier Bellamy, avant de dénoncer les « changements de pied » du parti de Marine Le Pen « sur la Pac, sur l’Otan, sur le Brexit ».

Souverainisme

Pour se distinguer encore de Jordan Bardella, l’ancien professeur de philosophie, fort de cinq années réputées actives et sérieuses entre Strasbourg et Bruxelles, répète à l’envi son principal argument : voter LR, c’est voter utile. « Nous sommes la seule liste qui peut permettre aux Français de faire demain la décision », martèle le Versaillais. Le parti de droite siège en effet au Parlement européen sous la bannière du PPE, le parti majoritaire. Il est donc en mesure d’influencer la politique communautaire, contrairement notamment au Rassemblement national de Jordan Bardella dont le chef de file LR assimile les votes à des « voix perdues », car sans influence sur le cours des choses à Strasbourg.

Et pour affirmer l’argument du vote utile, François-Xavier Bellamy a présenté mardi un programme destiné à séduire l’électorat conservateur, autour d’un mot-clé : le souverainisme, décliné aux thèmes économiques, agricoles, énergétiques, militaires, et bien sûr au sujet de l’immigration, structurant dans le discours des Républicains depuis de nombreuses années. Ce programme, destiné à « sortir des crises que traversent la France et l’Europe » permet aussi à François-Xavier Bellamy de dénoncer le bilan de Macron, synonyme, selon lui, d’un « affaiblissement ». « Notre continent tout entier traverse une crise très profonde », insiste la tête de liste LR, déplorant « le décrochage de l’Europe dans le monde, et le décrochage de la France en Europe ».

Eric Ciotti, président du parti, présent au côté de son candidat pour présenter le programme, évoque « un projet responsable et sérieux » et compare la campagne des Républicains à « un chemin que nous empruntons avec nos valeurs, nos convictions, sans rien concéder ».

Quid d’Ursula von der Leyen ?

Reste que le parti de droite va devoir faire des choix, s’il ne veut rien concéder. Peut-il continuer à faire partie du PPE, principal force politique européenne – et principale arme de l’argument du « vote utile », tout en étrillant régulièrement le bilan d’Ursula von der Leyen, présidente de la Commission, issue du même parti ? A la fin de l’hiver, en pleine crise agricole avaient même annoncé ne pas soutenir Ursula von der Leyen dans sa quête d’un second mandat à la tête de la Commission, l’accusant d’avoir cédé « aux sirènes de la décroissance » avec le Pacte vert européen. Les Républicains font d’ailleurs de la « souveraineté alimentaire », et donc de l’agriculture, l’un des piliers de leur programme. Augmenter le budget de la PAC, inscrire l’agriculture dans le droit européen comme étant d’intérêt général européen majeur, et surtout « abroger les textes européens qui nuisent à nos agriculteurs en prônant la décroissance ». Mardi, François-Xavier Bellamy persiste et signe : « Nous souhaitons une alternance à la tête de la Commission européenne », promet le député européen, assurant qu’Ursula von der Leyen est loin de faire l’unanimité au sein des députés PPE.

Libérer l’économie et réarmer les Etats

Pour sortir l’Union européenne du marasme économique, Les Républicains mettent en avant un programme libéral, prônant « une mandature de la déréglementation » et la lutte contre « le délire normatif européen ». « L’Europe ne se reconstruira qu’en rendant la liberté à ceux qui travaillent », insiste François-Xavier Bellamy, pour qui « c’est la prospérité qui doit guider notre travail en matière économique ». Les Républicains trustent par ailleurs des positions plus dures en matière d’immigration, proches de celles du Rassemblement national ou de Reconquête : dix mesures censées « maintenir la cohésion du continent européen » qui visent à renforcer le contrôle au frontière, transférer la gestion des demandes d’asile dans des centres d’accueil fermés situés aux frontières extérieures de l’UE, ou encore à rendre plus difficile le regroupement familial. Pour se distinguer des partis d’extrême droite, Les Républicains misent en revanche sur la géopolitique : tandis que le Rassemblement national adopte une position ambiguë face au régime de Vladimir Poutine et la guerre qu’il mène en Ukraine, le parti de François-Xavier Bellamy propose d’apporter « un soutien massif à l’Ukraine pour repousser l’agression russe », ou encore d’imposer « à chaque Etat membre de l’Union européenne de consacrer chaque année au moins 3 % de son PIB et la défense et consolider l’Otan ».

Se montrer dur sur l’immigration, inflexible avec la Russie et renvoyer dos à dos les bilans européens des macronistes et du Rassemblement national : telle semble être la recette employée par François-Xavier Bellamy pour exister dans cette campagne. En 2019, son score de 8,48 % était paru comme un échec cuisant pour le parti de droite. Cinq ans plus tard, le même score pourrait être perçu comme un succès, tant les sondages se montrent pessimistes.

Face à Louis Boyard:

François-Xavier Bellamy est allé porter la contradiction aux pro-palestiniens de Sciences-Po Paris

Echanges tendus entre l’eurodéputé LR et le député trublion Louis Boyard, devant Sciences Po

FX. Bellamy n’abandonne pas le terrain à l’extrême gauche

La tête de liste de la droite et professeur de philosophie a damé le pion à l’élu LFI, lequel n’avait jamais passé un temps aussi long – et humiliant – sur un campus.

Devant Sciences Po Paris, alors que quelque dizaines d' »étudiants » propalestiniens s’étaient de nouveau rassemblées, la tête de liste aux européennes Les Républicains François-Xavier Bellamy a été plutôt mal accueilli par les occupants de la voie publique, sous les cris de « UMP dégage ! » et « Siamo tutti antifascisti », ce mardi 7 mai.

A l’occasion de cette visite surprise, il a également été pris à partie par le député de La France insoumise Louis Boyard, ce dernier l’accusant de soutenir « un génocide ». « Parler de génocide quand on évoque Israël, c’est évidemment un moyen de faire monter l’antisémitisme qui frappe dans notre pays comme il n’a jamais frappé, qui frappe à Sciences Po et que vous n’avez pas dénoncé, » a taclé le professeur de philosophie.

S’accusant mutuellement d’« opportunisme politique », le ton est monté vite et haut entre les deux hommes. « Calmez-vous, descendez d’un ton, opposa très calmement FX. Bellamy. « Vous devenez tout rouge et je deviens gêné « , ricana Louis Boyard en coupant François-Xavier Bellamy.

« On parle de droit international. Les crimes de guerre, c’est extrêmement grave en droit international et ce que vous faites est horrible monsieur », lance Louis Boyard. « Donc les civils israéliens, les enfants, les femmes, c’étaient des belligérants ? C’étaient des soldats auxquels on pouvait s’en prendre ? C’est monstrueux ce que vous faites. L’Histoire retiendra ce que vous avez fait comme un acte de collaboration avec les pires criminels », lui répond alors François-Xavier Bellamy,

« Quand on est au Parlement européen, c’est important de connaître le droit international », dit alors Louis Boyard, qui justifie ainsi l’usage du terme « génocide ». « Vous n’avez pas de leçons à me faire sur le droit international », lui rétorque alors l’eurodéputé LR.

« Je n’en peux plus que nos universités soient prises en otages »

François-Xavier Bellamy a déploré les blocages des écoles et universités au nom du soutien à la Palestine. « Le débat politique est libre et ouvert à condition de ne pas bloquer et empêcher ceux qui travaillent. Je n’en peux plus que nos universités soient prises en otages », a-t-il déclaré.

Il explique qu’il a été justement invité à la manifestation par des jeunes non grévistes pour « porter la voix des étudiants qui ne veulent pas voir Sciences Po réduit à cette instrumentalisation permanente ». 

« Nous sommes venus dire que Sciences Po et nos universités françaises n’appartiennent pas à l’extrême gauche », a ajouté l’eurodéputé candidat à sa réélection, dénonçant « l’antisémitisme » qui revient à « nier le droit d’Israël à se défendre » et qualifiant Sciences Po d’« officine de La France insoumise ». 55% des étudiants de Sciences Po ont voté Mélenchon. Or, ils étaient cinquante occupants de la Rue Saint-Dominique pour 5.000 inscrits à Sciences Po.

Face aux étudiants, Bellamy a notamment considéré que la défense de la cause palestinienne doit passer par la lutte contre le groupe terroriste Hamas. « Si vous voulez défendre les Palestiniens, vous devez d’abord les défendre du Hamas », a déclaré François-Xavier Bellamy à une étudiante mobilisée.

La Sorbonne libérée : des dizaines d' »étudiants » pro-palestiniens squattaient la fac

La « capitulation » de la direction de Sciences-Po bloqué encourage les étudiants de La Sorbonne

Depuis midi lundi 29 avril, les cours sont suspendus à la Sorbonne et l’accès à l’université parisienne est bloqué en raison de la mobilisation d’une infime minorité d’étudiants pro-palestiniens, cornaquée par les Frères musulmans et entretenue dans l’idéologie islamo-gauchiste par un défilé de députés LFI, motivés par le chaos, Adrien Quatennens, Thomas Portes ou Aymeric Caron, lien PaSiDupes, a indiqué le service de communication de la Sorbonne.

Aymeric Caron refusera de protéger une journaliste agressée sous ses yeux
par des activistes

La police est intervenue vers 15 heures pour déloger les étudiants mobilisés dans l’université : des tentes avaient été dispersées dans la cour d’honneur pour annoncer un blocus durable.

Décomplexé, le journal Libération milite
pour le soutien aux Palestiniens,
puis pour le Hamas !

Depuis 11h30 lundi 29 avril, la Sorbonne était bloquée par une mobilisation étudiante en soutien au Hamas qui, depuis 17 ans, maintient la population palestinienne sous sa férule. Le service de communication de l’université parisienne a expliqué que Paris 1-Panthéon Sorbonne n’était plus accessible depuis midi.

Le rectorat a par ailleurs décidé de fermer l’université cet après-midi. « Les amphithéâtres ont été évacués vers midi et des examens ont été annulés« , précise le service de communication.

Selon la presse, une cinquantaine de tentes a été installée dans la cour d’Honneur et le hall de la Sorbonne. Plusieurs dizaines d’ « étudiants » s’ étaient rassemblés dans les bâtiments depuis la mi-journée pour « soutenir un cessez-le-feu à Gaza et la libération des otages ». La police est intervenue vers 15 heures pour déloger les étudiants mobilisés dans l’enceinte de l’université.

Plusieurs dizaines d’étudiants pro palestiniens sont rassemblés ce lundi 29 avril devant la célèbre université parisienne, pour demander un cessez-le-feu dans la bande de Gaza.

Des manifestants devant la Sorbonne, jeudi 25 avril, lors du discours d’Emmanuel Macron sur l’Europe.

L’appel lancé par les étudiants de Sciences Po soutenant le peuple palestinien a trouvé un écho. Ce lundi 29 avril à la mi-journée, des étudiants de l’université la Sorbonne ont commencé à investir la place devant le prestigieux établissement du centre de Paris, avec des tentes et des drapeaux palestiniens. Selon le mouvement Révolution permanente, ces manifestants organisent «un campement en solidarité avec la Palestine» dans le but de «dire stop au génocide».

Sur les vidéos partagées par le mouvement – à la frontière entre le média et le parti politique – on peut apercevoir une vingtaine d’étudiants, certains masqués pour garder leur anonymat, installant des tentes sur les pavés devant la rotonde de la Sorbonne. «Gaza, Gaza, Sorbonne est avec toi» scandent les étudiants.

Alors que cette cause est soutenue par le parti La France Insoumise – Rima Hassan s’était rendue devant Sciences Po Paris occupée par ses étudiants vendredi – le député LFI du Val-de-Marne, Louis Boyard a appelé sur son compte X (ex-Twitter) à rejoindre la manifestation en cours. «C’est la jeunesse qui ramène la France à la raison. Le mouvement est lancé et rien ne pourra l’arrêter», a-t-il écrit.

Après Columbia et Sciences Po Paris

Jeudi 25 avril, à l’occasion du discours d’Emmanuel Macron à la Sorbonne, des étudiants pro palestiniens s’étaient déjà rassemblés devant l’université parisienne pour soutenir la population vivant à Gaza. Ils avaient été accueillis par un dense cordon de CRS qui les a dispersés. A quelques centaines de mètre de la place de la Sorbonne, le campus historique de Sciences Po, au 27 rue Saint-Guillaume, était occupé par ses étudiants comme certains campus régionaux de l’Institut d’étude politique. Cette occupation avait duré jusqu’au vendredi 26 avril au soir.

En quittant leur université, du Comité Palestine de Sciences Po avaient appelé tous les étudiants de France à se mobiliser pour demander un cessez-le-feu permanent et la paix à Gaza. Ce lundi, le comité de Sciences Po a relayé sur ses réseaux la manifestation en cours à la Sorbonne.

Cette nouvelle mobilisation étudiante de soutien au peuple palestinien se tient alors que le phénomène sur les campus américains continue de croître, en dépit de l’intervention de force de l’ordre devant certaines universités ce week-end. Le mouvement outre-atlantique avait commencé à Columbia, université privée à New York  il y a un peu plus de dix jours. Il concerne désormais plus de 80 campus dans le pays, de New York à Boston, en passant par Chicago, Austin ou encore Los Angeles et s’est exporté en Angleterre, en Allemagne ou encore dans l’Hexagone.

Sur le réseau social X, le groupe des Jeunes Insoumis de la Sorbonne a posté à midi : « Les étudiants de la Sorbonne rejoignent les étudiants américains et de Sciences po pour un cessez-le-feu immédiat et permanent à Gaza. Élargissons le mouvement dans toutes les facs du pays ». Sur le cliché posté, on peut voir des tentes dans la cour de la faculté.

Les députés LFI
Boyard, Portes, Guiraud exaltent les jeunes incultes

Louis Boyard et Thomas Portes, députés Insoumis, sont d’ailleurs présents à la Sorbonne. Devant les portes de l’université, un sit-in est également organisé en soutien à la Palestine et selon le journaliste de franceinfo, des personnes dont des députés Insoumis, empêchent les policiers de rentrer dans l’université.

Une mobilisation relayée sur les réseaux sociaux

Les étudiants mobilisés demandent « la fin des partenariats entre l’université de la Sorbonne et les universités israéliennes qui sont complices du génocide et de la colonisation en Palestine ». Sur le réseau social X, on peut voir de nombreuses photos de l’occupation en cours de la Sorbonne par les étudiants. Parmi les slogans scandés, rapporte franceinfo, il a été entendu : « Israël assassin Sorbonne complice » et « Ne nous regardez pas, rejoignez-nous ! ». Vendredi 26 avril, Sciences-Po Paris avait organisé une nouvelle mobilisation propalestienne, rappelle Le Figaro. Jean-Luc Mélenchon avait adressé un message vidéo aux étudiants mobilisés : « Vous êtes à cet instant, pour nous, l’honneur de notre pays ».

Les esprits sont-ils libérés ?

Le Conseil supérieur de la magistrature tacle le ministre de la Justice

Eric Dupond-Moretti aspire-t-il à devenir le Louis Boyard du gouvernement?

Les critiques adressées par le ministre de la Justice aux magistrats est « de nature à porter atteinte » à la séparation des pouvoirs, selon le CSM, ce mercredi 10 avril dans un communiqué.

Organe constitutionnellement chargé de protéger l’indépendance de la justice, le CSM avait reçu mardi les chefs du tribunal de Marseille, qui avaient été réprimandés mi-mars par le ministre pour leurs propos devant la Commission d’enquête sénatoriale sur la lutte contre le trafic de drogues. Lors de ces auditions, les magistrats, « comme toutes les personnes entendues sous serment », sont tenus de dire « toute la vérité et rien que la vérité », rappelle le CSM.

« Leur reprocher des propos tenus dans ce cadre est de nature à porter atteinte tant à leur liberté d’expression qu’à la séparation des pouvoirs », souligne l’instance. Le CSM, présidé depuis juin 2022 par Christophe Soulard, également président du conseil d’administration de l’Ecole nationale de la magistrature, manifeste par ailleurs « son entier soutien à tous les acteurs judiciaires engagés dans la lutte contre le narcotrafic ».

« Je n’aime pas les discours de défaitisme. »

« Je crains que nous soyons en train de perdre la guerre contre les trafiquants à Marseille », s’était inquiétée début mars Isabelle Couderc, la juge d’instruction du pôle criminalité de Marseille, lors de son audition, d’après RMC.

Une remarque qui n’avait pas du tout plu au garde des Sceaux qui avait réagi auprès de nos confrères : « Cette expression n’est pas opportune et je lui ai dit hier ». Avant de poursuivre : « Je n’aime pas les discours de défaitisme. Quand on dit qu’on peut perdre une guerre, on la perd. »

Sur la même antenne, Eric Dupond-Moretti s’en était également pris au procureur de Marseille, Nicolas Bessonne, s’inquiétant, lui, d’une potentielle corruption des brigades policières marseillaises. « Ce propos, c’est un propos délétère, il a eu tort », s’était emporté le ministre, ajoutant qu’à sa connaissance, « il n’y [a] pas d’affaires de ce genre ».

Le recadrage par Eric Dupond-Moretti avait ému la magistrature, et même le rapporteur de la commission d’enquête parlementaire, le sénateur LR Étienne Blanc, qui avait interpellé le ministre sur le sujet lors des questions au gouvernement, fin mars.

« Je l’assume totalement », avait rétorqué le garde des Sceaux lors de cet échange houleux au Sénat. Les magistrats « sont libres de leur parole »« mais le ministre l’est aussi dans son expression (…) je ne retire rien des propos que j’ai tenus », avait-il asséné.

EDM considère que les magistrats, prucureurs inclus, doivent avoir les coudées franches… quand ils livrent en pâture la vie intime du chanteur Kendji Girac, qui simule un suicide par arme à feu, mais les convoque quand ils dénoncent la délinquance galopante (lien PaSiDupes):  

Louis Boyard, perturbateur politique à l’Assemblée et idole des facs azimutées

Ses agressions verbales et sa gestuelle illustrent l’antiparlementarisme des révolutionnaires de LFI

Louis Boyard,
clone LFI de Bernardo

Depuis 2005, tous les élèves de troisième de collège doivent effectuer un stage d’une semaine en entreprise. C’est aussi le cas des formations en lycée professionnel qui comportent des stages obligatoires. Tous les élèves de 2de professionnelle et de 1re année de CAP bénéficient même d’une semaine de préparation de leur stage au sein de leur lycée professionnel. Des stages ou PFMP (périodes de formation en milieu professionnel) obligatoires pour l’examen se déroulent en entreprise tout au long de l’année scolaire. Entre 12 et 14 semaines, réparties sur 2 ans d’études, pour les CAP, et 16 à 20 semaines, réparties sur 3 ans, pour le Bac professionnel. 

En plus de la formation, Louis Boyard revendique une rémunération pour toutes ces semaines de prise de contact avec le milieu de l’entreprise. On notera que cette revendication est initiée par un député et non pas par un syndicaliste, non par la base, mais par un élu.

Le député Boyard, agitateur politique de l’université au collège :

Faut-il rémunérer ce qui est inutile ?

L’imbécile heureux
est dangereux

Si on dispose aujourd’hui d’un recul de près de vingt ans sur ces stages de troisième, les rares études qui y sont consacrées sont très peu favorables, mais Macron est pourtant prêt à les étendre aux lycéens de seconde… Or, entre son annonce et l’exécution de son projet, il est devenu de notoriété publique que Macron a laissé enfler le déficit budgétaire de la France. Son surendettement de 3.000 milliards d’euros rend l’inutile d’autant plus irresponsable. Mais Attal est prêt à le faire. Et Boyard insiste pour surcharger la barque des entreprises.

Dès cette année, au mois de juin, les élèves de seconde générale et technologique devront réaliser un stage d’observation en milieu professionnel d’une durée de deux semaines. Le conseil supérieur de l’éducation s’est pourtant prononcé contre ce texte, par 58 voix contre et seulement 8 voix pour.

Les arguments contre la mesure étaient néanmoins d’ordres différents : si certains représentants des employeurs soulignaient la difficulté pratique d’accueillir en même temps les quelque 500.000 élèves de seconde, les syndicats d’enseignants pointaient avant tout les risques d’inégalités, un leitmotiv à toutes les sauces, et une partie d’entre eux interrogeaient également le rôle de l’école.

Louis Boyard a mis le Bronx à l’Assemblée

Ministre déléguée auprès du Premier Prisca Thevenot a souligné que « son indécence est sa seule compétence. » Mais les Français ne peuvent juger à quel point : le numéro du député Bernardo qui se prend pour Zorro n’est pas intégralement restitué. Il manque l’essentiel à la vidéo des QAG.

La tête à claques a été sanctionnée :

Audition de Cyril Hanouna et règlement de comptes avec Louis Boyard, LFI

Sur son altercation avec Louis Boyard, Cyril Hanouna révèle: « J’ai été trahi par mon pote en direct »

Loin de Libération
les partis-pris ?

Finalement Cyril Hanouna aura réussi à se libérer, même si, en principe, « à 14 heures, Cyril, il bosse ». L’animateur star de C8 était auditionné ce jeudi 14 mars après-midi par la Commission d’enquête de l’Assemblée Nationale sur l’attribution des fréquences de la TNT. La veille, le patron du groupe Vincent Bolloré était également auditionné. L’animateur de « Touche pas à mon poste » est auditionné ce jeudi 14 mars devant la commission d’enquête sur l’attribution des fréquences télé.

Quentin Bataillon (Renaissance – Loire) préside la Commission et Aurélien Saintoul (LFI-NUPES – Hauts-de-Seine) est rapporteur.

Devant les députés, Cyril Hanouna dénonce un « acharnement » contre ses émissions

Louis Boyard,
fauteur de troubles

« Je dérange », a assuré l’animateur controversé devant la commission d’enquête de l’Assemblée nationale sur l’attribution des fréquences de la TNT. Un acharnement qu’il attribue aux « autres groupes » audiovisuels, attirés par ses téléspectateurs et les recettes publicitaires qui vont avec. Sur C8, le régulateur des media, l’Arcom, a déversé une pluie de sanctions pour un total de 7,5 millions d’euros.

« Je pense qu’il y a vraiment une forme de lobby qui fait que des gens veulent me faire sortir du paysage audiovisuel », a ajouté le présentateur de TPMP sur C8. « Les faits pour lesquels on est ici aujourd’hui représentent 0,1% de l’antenne » sur un total de 5 000 heures, a-t-il poursuivi, tout en concédant que « pour certains d’entre eux », ils « n’auraient pas dû se passer ».

Bataille de chiffonniers

Après quelques minutes de son audition, l’animateur est revenu de lui-même sur ce qu’il appelle « l’affaire Louis Boyard ». Interrogé sur les sanctions reçues par la chaîne C8 pour les dérapages survenus dans TPMP, il a du tac au tac mentionné la sanction record imposée à la chaîne du groupe Canal+ suite à son altercation en direct avec le député insoumis.

Le présentateur de C8 avait alors traité Louis Boyard en direct de « bouffon »« tocard » ou encore d’« abruti », dans une escalade verbale provoquée par les critiques que formulait le député LFI contre Vincent Bolloré sur le plateau de TPMP, le 10 novembre 2022. Une séquence qui avait choqué le monde politique et au-delà, qui s’était soldée par une amende record de …3,5 millions d’euros.

Ni la haine, ni le sectarisme, ni l’incivilité n’est sanctionnée : à l’extrême gauche, on ne serre pas la main à tout le monde…

Alors que Louis Boyard était finalement absent à cette audition de Hanouna, ce jeudi, alors qu’il avait annoncé qu’il y participerait, Cyril Hanouna est revenu sur l’épisode devant les parlementaires : « Moi j’ai reçu de nombreux députés sur mon plateau, je n’ai jamais eu de problèmes avec aucun invité, aucun député. C’est un cas un peu particulier, parce que Louis Boyard, c’est avant tout, un chroniqueur. Et je pense que s’il a été élu, je ne veux pas nous jeter des fleurs, mais on y est TPMP et moi, pour quelque chose, parce qu’on lui a donné une visibilité incroyable. » Et quelle visibilité ! Lien TikTok

Cyril Hanouna : « J’ai été trahi par mon pote en direct »

Perturbateur des travaux de l’Assemblée nationale

Cyril Hanouna a tenu à justifier les propos tenus en mettant en avant son rapport amical avec le député LFI de 23 ans et sa surprise. « Il est arrivé et s’est dit, je vais faire un happening et je vais essayer de faire sortir Cyril de ses gonds, ce qu’il a réussi d’ailleurs. Je regrette mes propos, mais quand j’ai vu Louis Boyard, je ne voyais pas un député, je voyais un pote, qui me trahit, en direct. »

Cyril Hanouna a aussi argué que c’était lui qui avait offert sa chance au chroniqueur et que ce dernier l’avait même contacté après son élection. « Il m’avait écrit un message en disant ’Cyril c’est énorme, je suis député, on va pouvoir faire des Darkas [grosses rigolades, délires, en arabe, notamment tunisien].’ Et quelques mois plus tard, je vois un garçon qui n’était pas du tout le même que celui que j’avais connu. Et j’ai pris son attitude comme une trahison. »

Revenant plus largement sur les sanctions imposées par l’Arcom à TMPS au fil des années, et qui représentent pour rappel une somme de plus de 5 millions d’euros en deux ans, l’animateur s’est toutefois montré très clair. Il assume, mais relativise « des amendes qui sont pour moi disproportionnées ». « Ça n’aurait pas dû se passer pour certains d’entre eux, même si je ne suis pas d’accord avec toutes les décisions. Mais ça représente seulement 0.12 %, donc pour une émission qui a fait 5.000 heures d’antenne, je trouve qu’on s’en sort pas mal », a-t-il déclaré.

Louis Boyard dément : « Je n’ai jamais été son pote »

Le député LFI Louis Boyard, le 14 mars 2024, répond à l’animateur Cyril Hanouna.
Le député LFI Louis Boyard, le 14 mars 2024, répond à l’animateur Cyril Hanouna.

Par micros interposés, l’animateur Cyril Hanouna et le député LFI Louis Boyard ont réglé leurs comptes ce jeudi 14 mars, près d’un an et demi après leur sévère altercation sur le plateau de Touche pas à mon poste en novembre 2022.

Le fauteur de troubles anti-républicain n’a pas apprécié les commentaires. « Il a notamment dit : “C’est grâce à moi si Boyard a été élu député”. J’ai été très surpris ! Moi je pensais qu’il vivait dans les beaux quartiers de Boulogne-Billancourt, et pas dans la 3e circonscription du Val-de-Marne », dans la commune cheminote de Villeneuve-Saint-Georges, a taclé le néo-député lors d’une conférence avec  Mélenchon jeudi soir.

Il ne s’est pas arrêté là. « Je l’ai aussi entendu dire “c’est moi qui ai lancé Louis Boyard” ». Mais l’agitateur des facs d’Ile-de-France s’est défendu, rappelant qu’il s’est engagé dès l’âge de 17 ans à l’Union nationale lycéenne. En septembre 2023, La Voix Lycéenne déposa un « recours en suspension de l’interdiction du port de l’abaya dans les établissements scolaires » devant le Conseil d’Etat. « Mais le parallèle est intéressant de voir comment Cyril Hanouna a commencé sa carrière, car c’est un fils de bourge qui a commencé sa carrière télévisuelle en soufflant dans le cul d’un chien », a alors clashé Louis Boyard.

Une référence à une séquence télé datant de 2002, dans laquelle Cyril Hanouna souffle effectivement dans l’anus d’un bouledogue. « Je vais faire un petit air de trompette », annonçait alors l’animateur hilare. La séquence avait été exhumée par le rappeur Booba en octobre dernier et avait suscité la polémique.

« Mes potes ne serrent pas la main de l’extrême droite »

Devant des centaines d’étudiants qui acclament ses propos, Louis Boyard continue de s’en prendre à Cyril Hanouna, dans le style anaphorique de François Hollande, le 2 mai 2012 : « Il dit que nous avons été amis. C’est gênant. Je n’ai jamais été son pote. Moi mes potes, ils n’ont pas peur de dénoncer le pillage de Bolloré en Afrique. Moi mes potes, ils ne serrent pas la main de l’extrême droite. Moi mes potes, ce ne sont pas des hypocrites du show business. » Lien video 20Minutes

Sur le chapitre de Cyril Hanouna, Louis Boyard termine en jugeant « vraiment triste qu’une émission comme Touche pas à mon poste, qui fait référence à un slogan antiraciste qui est “touche pas à mon pote”, soit devenue une courroie de transmission du plus raciste des milliardaires français ».

Macron veut inscrire l’IVG dans le Charte des droits fondamentaux de l’UE

«Plus rien n’est acquis», désespère Macron

Cérémonie de rattrapage
de la loi Veil (1975),
place Vendôme à Paris,
le 8 mars 2024

Le président français ne croit en rien : son pessimisme va-t-il infuser le pays ? Il a confirmé sa volonté d’inscrire la « liberté de recourir » à l’avortement « dans la charte des droits fondamentaux de l’Union européenne.

 « Au-delà de l’Europe, nous nous battrons pour que ce droit devienne universel et effectif », a ajouté le chef de l’Etat lors d’une cérémonie publique de scellement de l’IVG dans la Constitution place Vendôme.

Macron a confirmé vendredi son intention de faire inscrire la « liberté de recourir » à l’avortement « dans la charte des droits fondamentaux de l’Union européenne » où, selon lui, « plus rien n’est acquis et tout est à défendre ». « Nous mènerons ce combat sur notre continent, où les forces réactionnaires s’en prennent d’abord et toujours aux droits des femmes, a-t-il asséné, avant de s’attaquer ensuite aux droits des minorités, de tous les opprimés, à toutes les libertés », a lancé, exalté, le chef de l’Etat, lors d’une cérémonie publique place Vendôme.

Auparavant, le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti avait apposé le sceau de la République sur la loi inscrivant l’IVG dans la Constitution française, votée à une écrasante majorité lundi par le Congrès.

Simagrées inutiles de quadra vaniteux pour recouvrir le chaos du Salon et le nihilisme d’un texte voté il y a 50 ans

Macron et la groupie Claudine Monteil lors de la cérémonie de scellement du droit à l’avortement dans la Constitution française,
à Paris, le 8 mars 2024.

Ce scellement officiel, devant plusieurs centaines de personnes venues assister à l’événement médiatique sous un soleil radieux, vient ponctuer « un long combat, jusqu’en 1975, pour la liberté, » émaillé « de larmes, de drames, de destins brisés », a rappelé Macron, lyrique, saluant la mémoire des « combattantes » Simone Veil, Gisèle Halimi et Simone de Beauvoir, entre autres. Le président de la République, qui s’était engagé il y a un an, jour pour jour, à constitutionnaliser l’IVG, a également évoqué plusieurs députées et sénatrices de gauche qui ont porté le texte au Parlement, notamment l’insoumise Mathilde Panot et l’écologiste Mélanie Vogel – des ouvrières de la dernière heure que le premier ministre Gabriel Attal n’avait pas citées au Congrès, lundi dernier à Versailles.

« Nous nous battrons pour que ce droit devienne universel et effectif »

Ce dénouement n’est cependant « pas la fin d’une histoire », a estimé Macron, celui qui ferme les yeux sur la polygamie et l’excision en France, et « tant que la promesse d’égalité n’est pas tenue pour l’humanité ». « Au-delà de l’Europe, nous nous battrons pour que ce droit devienne universel et effectif », a-t-il promis, assurant que « nous ne trouverons le repos que lorsque cette promesse sera tenue partout dans le monde ».

Après ce discours frénétiquement applaudi par la foule, la chanteuse Catherine Ringer a interprété une Marseillaise notablement modifiée pour l’occasion à la dernière strophe : « Aux armes citoyens, citoyen.ne.s, marchons, chantons cette loi pure dans la constitution ».

Le chef de l’Etat s’est ensuite répandu sur la place, enchaînant poignées de mains et selfies sous les caméras, avant de vanter devant la presse une « réforme humaniste et universelle » qui « va rendre ce droit irréversible dans notre pays » : éliminer un enfant sans défenses de 14 semaines, c’est humaniste…  « Nous ouvrons une voie », a-t-il affirmé, défendant son ambition de porter le sujet au niveau européen : « Si on ne mène pas de combats, il n’y a aucune chance de les gagner ».

Interrogé sur une éventuelle contradiction entre l’IVG et son objectif de « réarmement démographique » affiché en début d’année, Macron a fustigé « une confusion mentale complète« . « On ne va pas faire la reconquête démographique en retirant des droits aux femmes. Non, c’est pas en revenant au Moyen Age qu’on arrivera à faire face à ce défi », a-t-il caricaturé. Retirer aux enfants in utero le droit à vivre, c’est une avancée sur le Moyen Age !

Louis Boyard est de ces députés (LFI) qui savent tout mieux que le RN :

Villeneuve-le-Roi: le maire refuse à un émeutier le chèque de Noël

La solidarité municipale n’encourage pas les incendiaires

L’individu avait été condamné pour avoir participé à l’incendie du poste de police municipale de Villeneuve-le-Roi (Val-de-Marne) et le maire ne l’a pas oublié. Le député de la circonscrIption est Louis Boyard, LFI.

Les chèques de la mairie ne sont pas prévus pour les émeutiers a appris la mère du condamné à 12 mois de prison. Son fils, adulte de 19 ans, avait participé à l’incendie duposte de police municipal lors des émeutes consécutives à la mort du franco-algérien Nahel Merzouk, 17 ans, dans son délit de fuite. 

La solidarité sociale peut-elle bénéficier aux agresseurs de la République ?

Après avoir aperçu son nom de famille sur la liste des demandeurs, le maire, Didier Gonzales (LR), un inspecteur des douanes, a convoqué la mère de famille. « Cela aurait été quand même un comble de participer aux cadeaux du fils qui, lui-même, a eu un tel comportement », a-t-il expliqué au micro de RTL. La mère de famille aurait pu recevoir un chèque de 60 euros, distribué aux familles de trois personnes qui en ont fait la demande. 

L’émeutier conteste la peine infligée à sa famille. « Ce n’est pas parce que j’ai fait une bêtise [sic] que ma mère doit en payer les conséquences », a-t-il estimé à la presse.

Les musulmans ne sont pas autorisés à célébrer la Nativité, mais revendiquent le chèque de Noël, émeutiers ou non : à quel titre ?

Quant au père, il n’est jamais question : a-t-on affaire à une famille polygame, sujet resté tabou, notamment évacué dans la loi immigration ?

Il a aussi été condamné à la réalisation d’un stage de citoyenneté. Six mois y suffiraient-ils ?

Les idiots utiles sont à gauche: découverte du socialiste Guedj, avec les attentats du Hamas contre Israël

Cette gauche complaisante, pourrie par ses extrêmistes

Pendant que le socialiste J. Guedj  jouait au scrabble (d)
en séance de l’Assemblée,
le monde arabe tournait…

Incapacité à dénoncer les crimes du mouvement terroriste, relativisme permanent, idéologie déconnectée… La gauche française, de Mélenchon et du NPA au PS d’Olivier Faure, se piège dans ses contradictions et se perd dans son ambivalence.

Le député PS de l’Essonne Jérôme Guedj a craqué, se reconnaissant « dégoûté », dans un tweet du 7 octobre, où il s’en prend « aux idiots utiles des terroristes du Hamas […] Qu’on en trouve à gauche est insupportable ». En réalité, on en trouve exclusivement à gauche, et beaucoup hantent les rangs de la France insoumise.

Que lui faut-il de plus? Au député Guedj, qui se pose néanmoins la question de savoir s’il peut rester, un peu ou pas du toutdans la Nupes, l’ex-président du Printemps républicain, Amine El Khatmi, a répondu : « Ils ont fait venir Corbyn […], applaudi Ibrahim Abdallah, acclamé Médine, soutenu le BDS [Boycott, désinvestissement et sanctions]. Ils ont accusé le président du Crif d’être d’extrême droite, évoqué un “lobby juif”en Angleterre, versé dans le complotisme sur Merah à Toulouse. Ils ont défilé (ci-dessous) avec des enfants portant des étoiles jaunes en 2019. […] Ce sont tes amis, Jérôme. » Ambiance.

Caution de la sénatrice franco-israélo-turque
Esther Benbassa, alors EELV

De manière assez inattendue, l’opération terroriste « déluge d’Al-Aqsa » – du nom de l’emplacement du fameux Rocher de la Fondation qui, selon le Coran, est l’endroit à Jérusalem où Abraham a offert son fils Ismaël en sacrifice – lancée par le Hamas sur Israël le samedi 7 octobre, pourrait bien avoir des répercussions sur la politique française et tout particulièrement sur la Nupes, cet attelage improbable d’élus opposés sur à peu près tous les sujets, à l’exception de leur détestation de Macron.

Se trouver un agresseur. Gourou de La France insoumise (LFI) sur la question palestinienne, la députée Ersilia Soudais s’affiche régulièrement aux côtés d’associations antisionistes, comme le mouvement BDS (Boycott, désinvestissement et sanctions), tout en se défendant d’antisémitisme et en dénonçant le blocus de la bande de Gaza. Elle s’est aussi fait remarquer pour son soutien au Franco-Palestinien Salah Hamouri, avocat reconnu coupable de participation à une organisation terroriste. Sa collègue Sylvie Ferrer, agent de maintenance et militante écologiste et altermondialiste, tente de rivaliser de bêtise et, le 3 octobre, s’inquiéta dans une question écrite au gouvernement que des Français puissent servir dans les rangs de Tsahal, l’armée israélienne.

Le communiqué des Insoumis est le seul émanant d’un parti disposant d’un groupe à l’Assemblée qui refuse de désigner l’agresseur et l’agressé, sauf à inverser les valeurs, qui renvoie d’emblée dos à dos les deux parties… « L’offensive armée de forces palestiniennes menée par le Hamas intervient dans un contexte d’intensification de la politique d’occupation israélienne », écrivent les élus, qui font l’amalgame entre milice terroriste et armée régulière, avant d’appeler chacun à revenir à la table des négociations, pour une paix qui doit « commencer par la fin de la colonisation ». En résumé : Israël serait le seul responsable…

Opportunisme électoraliste. « FreePalestine », écrit la députée LFI Danièle Obono, élue de Barbès dans le 18e à Paris, dans un mélange de tiers-mondisme et d’opportunisme électoral, avant de republier un message évoquant le droit des Palestiniens « à se battre pour la liberté ». Aucune condamnation du Hamas. Même tonalité chez Louis Boyard, binaire parmi les binaires députés Insoumis tout en slogans, qui propose une analyse géopolitique de haut vol : « Trop longtemps que la France ferme les yeux sur la colonisation et les exactions en Palestine. » Accusation de préau (ou de réseau social !), mais à portée gravissime, en ce qu’elle vise à importer le conflit israélo-palestinien en France.

David Guiraud, député du Nord qui fait régulièrement preuve de complaisance envers l’islamisme, dénonce une agression intolérable, celle de l’Etat d’Israël, « avec ses humiliations, ses checkpoints, ses arrestations sommaires, son blocus économique, sa colonisation fanatique, sa politique d’apartheid ». Un inventaire à la Prévert où il manque génocide, puisqu’il est au passif du Hamas : détail de l’Histoire ? Après leur communiqué initial, les Insoumis ont beaucoup tweeté, en omettant à chaque fois d’évoquer le rôle pourtant avéré de l’Iran dans cette attaque, ou le caractère islamiste et terroriste du Hamas. « La violence ne produit et ne reproduit qu’elle-même », se contente de pontifier Jean-Luc Mélenchon sur son fil X (ex-Twitter), justifiant la violence. Or, 69% des électeurs musulmans ont voté Mélenchon en 2022 et chacune de ses incitations au chaos représente une menace terroriste intérieure…

L’action du Hamas offre donc une nouvelle occasion de constater qu’il n’y a pas que sur l’alliance bolivarienne, le vaccin russe, l’Ukraine ou Taïwan que les Insoumis – donc anti-républicains, autant que les musulmans qui placent le coran au-dessus des lois de la République – que l’extrême gauche adopte des positions franchement détonnantes et constitue une danger vital pour la démocratie, quand le RN confirme son humanité et son respect des institutions.

Des terroristes ne sont pas des combattants. La France Insoumise, dont beaucoup de membres, au lendemain de chaque attentat, estiment qu’il est plus important de lutter contre l’« islamophobie » que de lutter contre l’islamisme, ne parvient plus à faire passer ses ambiguïtés pour de simples sujets en débat. Ne pas condamner le massacre de centaines de civils israéliens, assassinés parce que juifs, démontre le maintien persistant de murs idéologiques puissants. Il aura fallu trois jours à Manuel Bompard, coordinateur de la France insoumise, pour condamner, du bout des lèvres, « l’attaque du Hamas contre Israël »… Non pas un (contre-) offensive, mais une agression haineuse, puisque celle-ci fait capoter les échanges discrètement engagés.

Le parti fondé par et pour Mélenchon s’inscrit résolument à l’extrême gauche révolutionnaire et fraye avec les franges les plus ultras. Le carnage de ce week-end devient ainsi, sous la plume du syndicat Solidaires étudiant.e.s « une vaste offensive militaire commandée par le Hamas ». Grisés par leur entreprise orwellienne de déconstruction du réel par le langage, les représentants inconditionnels de Solidaires etudiant.e.s EHESS apportent leur « soutien indéfectible à la lutte du peuple palestinien dans toutes ses modalités et formes de lutte, y compris la lutte armée ».

Apologie du terrorisme. Chez d’autres militants, décoloniaux, le naufrage prend des formes différentes. « Dans la guerre qui oppose colons et colonisés, il faut soutenir (sans trembler) le camp des colonisés », ose la militante indigéniste Fatima Ouassak, militante écologiste, féministe (Front des mères) et antiraciste française, née au Maroc, proche d’EELV, qui se compare à …Simone de Beauvoir, dressée « contre la guerre coloniale en Algérie ». Ephémère candidat LFI aux législatives de 2022, Taha Bouhafs, franco-algérien né en Algérie il y a 26 ans et militant au comité Adama, estime judicieux de republier un message de la revue Positions, pour qui l’indignation face à l’attaque du Hamas « montre définitivement les structures mentales coloniales occidentales : la blanchité ».

Où commence l’apologie du terrorisme, délit puni d’une peine pouvant aller jusqu’à cinq ans de prison et 100 000 euros d’amende ? Le maire (Horizons) de Reims, Arnaud Robinet, a demandé la levée de l’immunité parlementaire des députés Insoumis, considérant que leurs prises de position constituent « une apologie du terrorisme palestinien ».

Partis de gouvernement décomplexés. Si LFI mord la ligne blanche, d’autres organisations qui se revendiquent « de gauche » la dépassent allègrement, versant dans une célébration décomplexée du massacre de fêtards désarmés, du tir à l’arme automatique sur personnes âgées pendant leur promenade matinale et de la prise d’otages d’enfants. Ainsi, dans un communiqué daté du 7 octobre, le NPA appelle « à l’organisation rapide de mobilisations de soutien au peuple palestinien », quand le mouvement des Indigènes de la République assure les assassins du Hamas de toute sa « fraternité militante ». Toutes ces organisations politiques se rangent sans état dâme au côté du Hamas, dénoncée comme organisation terroriste par l’Union européenne, les Etats-Unis, le Canada et le Japon.

Au ban de la démocratie. Trouver des mots respectueux et humains n’était pourtant pas si difficile. Dans son communiqué, le Parti socialiste « condamne sans réserve l’attaque terroriste du Hamas contre Israël ». Le gouvernement Netanyahou peut et doit être critiqué, précisent les socialistes, mais « il n’y a pas de circonstances atténuantes » aux djihadistes du Hamas. « Israël fait l’objet d’une attaque intolérable. Des civils sont pris pour cible, c’est inacceptable », écrit la députée EELV Sandrine Rousseau. Compagnon de route historique de Mélenchon, Alexis Corbière n’a rien dit, mais il a repartagé le message de son collègue François Ruffin, qui commence ainsi : « Morts, blessés, prises d’otages : condamnation totale de l’attaque du Hamas. » Même le PCF de Fabien Roussel, dont certains membres portaient en juillet 2022 à l’Assemblée une proposition de résolution « condamnant l’institutionnalisation par Israël d’un régime d’apartheid à l’encontre du peuple palestinien », n’a pas cédé d’emblée à la tentation de l’ambivalence ou de la contextualisation. Il a publié un communiqué dans lequel il condamne « fermement ces attaques qui s’en prennent directement à la population civile israélienne ».

La France Insoumise semble plus que jamais marginalisée jusque dans la Nupes. Difficile de savoir ce qui pouvait être plus dommageable à cette alliance électorale artificielle. Faire comme si le désaccord n’était pas si grave, au risque de se discréditer, ou avoir une discussion ouverte (contre nature), au risque d’imploser. Le grand manitou pourrait laisser passer l’orage.

Marginalisée aussi par la presse :

Pour mémoire :

Le Parti des Indigènes adresse au Hamas sa «fraternité militante»; le NPA appelle à l’intifada

«Le NPA et les Indigènes de la République doivent être sanctionnés pour apologie du terrorisme»

Le Parti des Indigènes encourage ouvertement les terroristes islamistes du Hamas. A gauche, la mouvance post-coloniale fait l’apologie sans réserve des massacres génocidaires du Hamas. Le mouvement antisioniste fondé par Houria Bouteldja a salué l’héroïsme des combattants de Gaza, et le parti de Philippe Poutou a encouragé les agresseurs sanguinaires.

Au lendemain des attentats commis par des terroristes du Hamas contre Israël, faisant plusieurs centaines de morts – femmes éventrées, enfants égorgés, vieilles femmes violées – , des milliers de blessés et des prises d’otages de civils, suivis de tirs de riposte sur des immeubles de la bande de Gaza, une partie de la gauche s’est désolidarisée de la condamnation presque unanime de cette offensive du Hamas dans la classe politique française. Si Mélenchon et plusieurs anti-républicains de LFI (Manuel Bompard, Louis Boyard...) ont justifié l’horreur en contextualisant les bains de sang d’Israéliens, et en refusant de parler d’attaque terroriste, préférant le terme de combattants, bien qu’ils soient des miliciens, des mouvements et groupes de gauche, subventionnés, n’ont pas hésité à faire l’apologie des attentats sanglants contre les civils menées par le Hamas.

C’est notamment le cas du Parti des Indigènes, issu du Mouvement des Indigènes de la République créé en 2005 par Houria Bouteldja, sa porte-parole, et Youssef Boussoumah. Ce groupuscule fondé sur une idéologie post-coloniale consacre l’essentiel de son discours à dénoncer l’histoire coloniale de la France et la persistance d’un supposé racisme systémique dans le pays, ainsi qu’à soutenir la cause palestinienne et dénoncer la politique d’Israël.

Dimanche, le Parti des Indigènes a publié sur Twitter : «Que la Résistance palestinienne qui mène son action avec détermination et confiance dans des conditions héroïques reçoive en ces heures terribles toute notre fraternité militante. La Palestine vaincra, et sa Victoire sera la nôtre». Ce message était accompagné d’un dessin de djihadistes du Hamas s’introduisant sur le territoire israélien en ULM : ce sont ces terroristes qui ont semé la terreur dans les populations frontalières, massacrant notamment les participants d’une rave party organisée dans le désert non loin de Gaza. Samedi, jour du déclenchement des exactions du Hamas contre des civils israéliens, le même compte Twitter clamait : «Gloire à la résistance palestinienne».

Video sensible

Cette prise de position a fait l’objet de nombreuses réactions indignées, notamment celle de Simone Rodan-Benzaquen, directrice de l’American Jewish Committee en France et en Europe, qui a interpellé publiquement le gouvernement au sujet de ces propos, rappelant la peine encourue en France pour apologie du terrorisme.

Toujours à gauche et dédiabolisant le RN, le compte Islam & Info fait plus que jamais depuis samedi l’apologie des attentats terroristes menées par le Hamas

Les barbares ont reçu le soutien du responsable du compte Islam & Info, Elias d’Imzalène. Le réseau social d’Elon Musk véhicule des propos et images d’horreur antisémites, sans être inquiété. Militant islamiste à l’origine de plusieurs actions, contre la loi sur le séparatisme, l’interdiction de l’abaya ou encore l’expulsion de l’imam Iquioussen, cet activiste s’est distingué à plusieurs reprises, sans que le Parquet se saisisse de l’affaire. Ainsi, lors d’une manifestation contre Eric Zemmour devant le siège de CNews en novembre 2019. Certains propos étaient d’une violence rare: Abdelaziz Chaambi, fiché S raciste et anti-rom, y avait traité Eric Zemmour de «bâtard» et de «virus»… Sous couvert de lutte contre l’islamophobie, il s’agissait déjà d’une manifestation islamiste, alors même que le président de République avait annoncé une lutte sans merci contre «l’hydre islamiste». Lors de la mort de Nahel, la France « s’enfonce dans le déni d’un racisme systémique et cette islamophobie fait aujourd’hui racine pour tous les comportements violents, aussi bien à la télévision que chez les politiques », avait commenté Elias d’Imzalène pour Anadolu, agence de presse du gouvernement turc, dont il est conseiller politique.

Figure de proue de la mouvance post-coloniale à gauche, la politiste et militante féministe décoloniale Françoise Vergès, fille du communiste réunionais Paul Vergès, a légitimé dimanche l’attaque du Hamas, écrivant sur Twitter : «D’un côté une occupation coloniale avec sa violence systémique, son racisme structurel, son illusion de démocratie, le vol des terres, la torture, de l’autre un combat légitime pour la libération. Rien d’autre. Palestine vaincra ! »

Le collectif Révolution permanente, trotskiste, qui appelle notamment à se rassembler le 18 octobre pour exiger que la France libère le terroriste libanais pro-palestinien Georges Ibrahim Abdallah, a également clamé sur son site Internet son soutien aux « Khmers rouges » du Hamas après les attentats contre Israël. «La résistance face à l’oppression et au colonialisme n’est pas du terrorisme ! » écrit Philippe Alcoy dans un long article paru samedi. Avant d’enfoncer le clou : «Malgré toutes les différences politiques et sur les méthodes que nous pouvons avoir avec la direction de la résistance palestinienne, nous rappelons notre soutien inconditionnel à la résistance palestinienne, à son droit de se battre contre l’oppression. Ce qui se passe en Palestine est historique et pourrait donner confiance aux peuples et aux travailleurs de la région pour se battre contre l’oppression du colonialisme israélien.»

Plusieurs militants de Révolution permanente ont pris individuellement fait et cause pour le Hamas. Tel le syndicaliste de SUD-Rail Anasse Kazib, qui a relayé les images du franchissement de la frontière israélienne par les combattants de Gaza, assorties du commentaire : «Soutien au peuple palestinien qui est debout face à cet État sanguinaire qu’est Israël». Ou encore de l’étudiante, un peu, et militante à Révolution Permanente, beaucoup, Irène Karalis, qui estime en commentant d’autres images des événements, qu’ «après des décennies d’humiliation, les Palestiniens luttent pour reprendre leurs terres et leur dignité et montrent qu’il est possible de se battre contre Israël. Soutien à la résistance, Palestine vivra, Palestine vaincra ! », tout en leur disant son «soutien ». Croyez-vous qu’elle réussisse ses examens en passant son temps à militer? C’est la garantie…

La section syndicale de l’EHESS, Solidaires étudiant-e-s (fédération de syndicats étudiants français d’extrême gauche, membre de l’Union syndicale Solidaires et s’inscrivant dans le syndicalisme de lutte) a également affiché son soutien explicite aux assaillants du Hamas, prenant ses distances avec ceux qui appellent à la paix entre Israël et Gaza. «Nous nous distançons de toutes les prises de position qui, à gauche, appellent à la désescalade, se prononcent en faveur d’une solution à deux États illusoire, et mettent sur le même plan la violence des résistants palestiniens et celle des colons de l’armée d’occupation israélienne», écrit le syndicat étudiant dans un communiqué. «Nous apportons notre soutien indéfectible à la lutte du peuple palestinien dans toutes ses modalités et formes de lutte, y compris la lutte armée», ajoute Solidaires étudiant.e.s EHESS. En mai 2021, la Cour des comptes a épinglé la gestion et le fonctionnement de l’EHESS et indique dans un rapport qu’elle doit « renouveler son modèle ». Parmi les critiques évoquées sont énumérés le recrutement endogène (cooptation), la durée des thèses anormalement longue, le taux d’échec en master 2 trop important, la fragilité et l’isolement de l’institution ou encore le manque de transparence…

Cette prise de position à l’EHESS a fait l’objet de nombreuses réactions indignées, notamment celle de Simone Rodan-Benzaquen, directrice de l’American Jewish Committee en France et en Europe, qui a interpellé publiquement le gouvernement au sujet de ces propos, rappelant la peine encourue en France pour apologie du terrorisme.

Les images font froid dans le dos : des milliers de jeunes hommes et femmes dansent sous les premières lueurs de l’aube et le rythme cadencé des basses, quand des points noirs apparaissent dans le ciel. Les festivaliers, réunis dans le désert du Neguev, à proximité de la bande de Gaza, ne se doutent pas que les terroristes du Hamas sont en train de lancer une offensive de grande ampleur sur Israël. Si certains participants sont parvenus à s’enfuir, d’autres ont été tués ou pris en otage.

La gauche post-coloniale encourage ouvertement le Hamas

Sur son compte Twitter personnel, où elle a salué également l’offensive du Hamas en écrivant que «la résistance est un droit», Houria Bouteldja estime par ailleurs que «ce qui se passe actuellement en Palestine est un test» pour la gauche française. Dans une série de tweets, la militante indigéniste passe au scalpel les réactions au sein de la France insoumise, se demandant si le parti de Jean-Luc Mélenchon est en train de basculer sur la question palestinienne, pour devenir un «allié» des Indigènes de la République.

Mais le Parti des Indigènes n’est pas le seul groupuscule à faire depuis samedi l’apologie des attaques terroristes menées par le Hamas. Il a reçu sur Twitter le soutien du compte Islam & Info et de son responsable, Elias d’Imzalène, militant islamiste à l’origine de plusieurs actions, contre la loi sur le séparatisme, l’interdiction de l’abaya ou encore l’expulsion de l’imam Iquioussen.

Figure de proue de la mouvance post-coloniale à gauche, la politiste et militante Françoise Vergès a légitimé dimanche l’attaque du Hamas, écrivant sur Twitter : «D’un côté une occupation coloniale avec sa violence systémique, son racisme structurel, son illusion de démocratie, le vol des terres, la torture, de l’autre un combat légitime pour la libération. Rien d’autre. Palestine vaincra !»

Le collectif Révolution permanente, qui appelle notamment à se rassembler le 18 octobre pour exiger que la France libère le terroriste libanais pro-palestinien Georges Ibrahim Abdallah, a également clamé sur son site Internet son soutien au Hamas après l’attaque contre Israël. «La résistance face à l’oppression et au colonialisme n’est pas du terrorisme !» écrit Philippe Alcoy dans un long article paru samedi. Avant d’enfoncer le clou : «Malgré toutes les différences politiques et sur les méthodes que nous pouvons avoir avec la direction de la résistance palestinienne, nous rappelons notre soutien inconditionnel à la résistance palestinienne, à son droit de se battre contre l’oppression. Ce qui se passe en Palestine est historique et pourrait donner confiance aux peuples et aux travailleurs de la région pour se battre contre l’oppression du colonialisme israélien.»

Plusieurs militants de Révolution permanente ont pris individuellement fait et cause pour le Hamas. Tel le syndicaliste de SUD-Rail Anasse Kazib, qui a relayé les images du franchissement de la frontière israélienne par les combattants de Gaza, assorties du commentaire : «Soutien au peuple palestinien qui est debout face à cet État sanguinaire qu’est Israël». Ou encore de l’étudiante Irène Karalis, qui estime en commentant d’autres images des événements, que «les Palestiniens luttent pour reprendre leurs terres et leur dignité», tout en leur disant son «soutien».

Un Nouveau Parti Anticapitaliste sur la même ligne

Le NPA « ne se joint pas à la litanie des appels à la désescalade », selon un communiqué publié dimanche, mais lance « un appel à l’organisation rapide de mobilisations de soutien au peuple palestinien ». «Cette fois-ci l’offensive est du côté de la résistance», se réjouit le NPA de Philippe Poutou. Le communiqué se termine par le mot «intifada», suivi d’un point d’exclamation, faisant ainsi explicitement l’apologie des deux vagues de violences populaires dirigées contre les militaires et les civils israéliens.

Enfin dans la mouvance antifa, le plus important des collectifs anarchistes, Action antifasciste Paris-Banlieue, s’est lui aussi rangé du côté des miliciens fascistes du Hamas. «Face aux événements actuels en Palestine, on ne peut que se ranger du côté de la résistance palestinienne », a écrit le groupuscule violent sur Twitter. «Qui ici ne peut se réjouir de voir tomber ces murs ? » a également publié le collectif antifa, en partageant une image de l’assaut donné sur la clôture séparant Gaza d’Israël (ci-dessus).

Les membres du Cercle Droit et Débats, réseau de juristes, estiment que les déclarations de Houria Bouteldja doivent faire l’objet de poursuites judiciaires. Le Cercle Droit et Débats est présidé par Noëlle Lenoir et a notamment pour membre Jean-Eric Schoettl, ancien secrétaire général du Conseil constitutionnel, par décret de Pierre Bérégovoy.

La France Insoumise fait exception aux condamnations des atrocités auxquelles a donné lieu l’offensive du Hamas contre Israël 

La condamnation des partis politiques représentés au Parlement serait, sinon, unanime. LFI a refusé de condamner et même de nommer le terrorisme.

Renvoyer dos à dos l’agresseur et l’agressé, trouver des circonstances atténuantes aux tueurs, assimiler le ciblage de populations civiles à une lutte de libération nationale est déjà intolérable. Mais certains vont plus loin encore à l’extrême gauche «décoloniale» : ils souscrivent explicitement et publiquement à l’agenda exterminateur des islamistes du Hamas.

L’ultra gauche cherche-t-elle à importer l’intifada ? Lien X

Ainsi, le «Nouveau parti anticapitaliste» (NPA) a publié un communiqué soutenant le raid des terroristes du Hamas sur Israël…

Israël : le collectif « Palestine vaincra », dont la dissolution a été suspendue, encense l’attaque du Hamas

Faisant le jeu des islamistes, le Conseil d’Etat entrave l’action gouvernementale

A l’occasion de leur venue à Toulouse, le député LFI/NUPES Louis Boyard et la députée européenne LFI/GUE Leïla Chaibi ont réaffirmé leur soutien à la libération du terroriste islamiste Georges Abdallah.

Le groupement de fait « Palestine vaincra » a glorifié l’attaque d’Israël par les terroristes islamistes du Hamas, affirmant qu‘ils auraient suscité de la « fierté » et de la « solidarité » en Palestine et dans le monde. L’offensive a pourtant conduit au massacre de plus de 800 Israéliens, à ce stade, et à des prises d’otages, femmes et enfants, sans revendication territoriale et au seul motif d’une haine brute des Israéliens.

Darmanin avait demandé la dissolution de l’association « Palestine Vaincra » en mars 2022.

Le ministre de l’Intérieur dénonça un appel à la haine, à la violence ou à la discrimination et provocation à des actes terroristes. Sa dissolution – en même temps que l’association Comité Action Palestine – avait été prononcée le 9 mars 2022 par l’exécutif, avant d’être suspendue un mois plus tard, sur décision du juge des référés du Conseil d’Etat, saisi en urgence, qui a estimé que les prises de position du collectif ne constituaient pas un appel à la discrimination, à la haine ou à la violence.

Au lendemain du lancement d’une attaque surprise du groupe terroriste palestinien Hamas en Israël, cette même association pritégée du juge des référés du conseil d’Etat a publié dimanche un communiqué engagé sur son site Internet, que le journal Le Parisien a repéré et qui peut être compris comme un appel à la haine et à la glorification de l’acte terroriste.

Dans ce texte, ayant pour titre « En dépit de plus de 75 ans de colonisation, le peuple palestinien vit et résiste ! », le collectif « Palestine vaincra » décrit l’offensive menée par la milice armée du Hamas comme une « démonstration de force des capacités de la résistance » et affirme qu’elle « met à nu la faillibilité du projet sioniste ».

Le massacre de Juifs, une « fierté » , selon le collectif

« D’une ampleur inédite, cette attaque surprise a provoqué une vague de fierté et de solidarité dans toute la Palestine occupée, mais aussi dans le monde entier. Ces scènes de liesse soulignent que le peuple palestinien réaffirme son rejet clair de la colonisation et de l’occupation », peut-on encore lire.

Selon les informations du Parisien, le dossier de la dissolution de « Palestine vaincra » doit être réexaminé par le Conseil d’Etat prochainement pour juger du recours en annulation déposé par le Gouvernement. L’Etat avait été condamné à verser 3.000 euros à l’association au groupement de fait, après la suspension du décret de dissolution par le Conseil d’Etat.

LFI fait scandale en donnant des excuses au Hamas, agresseur d’Israël

L’antisionisme viscéral de LFI ébranle la NUPES

L’attaque « intervient dans un contexte d’intensification de la politique d’occupation israélienne », expliquent les les Insoumis, au risque d’être accusés de chercher des justifications aux terroristes islamistes du Hamas.

Le malaise grandit concernant la position de La France Insoumise En se maintenant coûte que coûte au côté du Hamas, en dépit des morts, des blessés et des otages de ces dernières heures, La France Insoumise ajoute au malaise créé par son positionnement partisan, antisioniste et pro-islamiste. Les insoumis sont en effet accusés de trouver des justifications à l’attaque contre Israël, en amalgamant mouvement islamiste et colonisation israélienne, un nivellement en décalage avec l’ensemble de la classe politique.

« L’offensive armée de forces palestiniennes menée par le Hamas intervient dans un contexte d’intensification de la politique d’occupation israélienne à Gaza, en Cisjordanie et à Jérusalem Est », a ainsi affirmé samedi dans un communiqué le groupe parlementaire du parti d’extrême gauche. Le député François Ruffin s’est en revanche distingué de ses camarades en exprimant « une condamnation totale de l’attaque du Hamas ».

Mélenchon estime que « le cessez-le-feu doit s’imposer »

Panot

Le leader du parti, Mélenchon, a pour sa part expliqué, en la globalisant, que « toute la violence déchaînée contre Israël et à Gaza ne prouve qu’une chose : la violence ne produit et ne reproduit qu’elle-même ». « Horrifiés, nos pensées et notre compassion vont à toutes les populations désemparées victimes de tout cela. Le cessez-le-feu doit s’imposer », a-t-il ajouté sur X.

Une prise de position encore appuyée par l’inénarrable député LFI Louis Boyard qui polémique, sans nuance ni empathie, fait le procès de la France : « Trop longtemps que la France ferme les yeux sur la colonisation et les exactions en Palestine. Trop longtemps que la France renvoie dos à dos la violence de l’Etat israélien et celle de groupes armés palestiniens ».

LFI provoque la colère d’élus socialistes

Ces déclarations ont suscité la colère d’élus socialistes, alliés du parti de Mélenchon dans la Nupes. « Les juifs sont toujours responsables de ce qui leur arrive. C’est une constante du discours antisémite », a ainsi répondu la sénatrice PS Laurence Rossignol à Louis Boyard. Sans aucun espoir de trouver l’accès à ce cerveau perturbé.

« Aux idiots utiles des terroristes du Hamas qui les exonèrent en relativisant au nom de l’impasse politique du conflit israélo-palestinien, de la poursuite de la colonisation, de Netanyahou… vous me dégoûtez. Qu’on en trouve à gauche est insupportable », s’est emporté le député socialiste séfarade Jérôme Guedj, sans ambages.

Autre israélite, d’origine roumaine, le président de la Cour des comptes et ex-ministre socialiste Pierre Moscovici est sorti de sa réserve pour juger « aussi choquant que désespérant » le positionnement de LFI.

Le NPA réaffirme « son soutien aux Palestiniens »

Le maire de Reims, Arnaud Robinet, membre du parti d’Edouard Philippe, Horizons, a pour sa part demandé « la levée de l’immunité parlementaire » des députés insoumis qui « ont franchi la ligne rouge ». « Honte à LFI qui renvoie dos à dos une démocratie attaquée et un régime terroriste assassin. Cette mise en équivalence est de fait une légitimation du terrorisme du Hamas », a aussi dénoncé le président du CRIF, Yonathan Arfi.

Le NPA de Philippe Poutou, qui a récemment proposé à LFI de mener une liste commune aux prochaines Européennes, s’est quant à lui inscrit à rebours de la classe politique et a apporté « son soutien aux Palestiniens et aux moyens de lutte qu’ils ont choisis pour résister ». L’Union des étudiants juifs de France (UEJF) a annoncé samedi soir son intention de porter plainte contre le parti révolutionnaire trotskiste pour apologie du terrorisme.

Le PCF et les écologistes radicaux d’EEL tardent à exprimer leurs condamnations claires des terroristes palestiniens…

Ersilia Soudais, députée LFI, fait l’apologie du terrorisme palestinien a l’Assemblée

Sous couvert de liberté d’expression

Ersilia Soudais, députée de la France insoumise, vice-présidente du groupe d’études sur l’antisémitisme,
à l’Assemblée nationale.

Alors que plus de 600 morts et 2.000 blessés ont été recensés dans le dernier bilan officiel des attaques contre Israël, Ersilia Soudais, une députée de la France insoumise, vice-présidente du groupe d’études sur l’antisémitisme à l’Assemblée nationale, est épinglée pour avoir multiplié les déclarations controversées sur l’Etat hébreu.

«Des députés Insoumis ont franchi la ligne rouge de l’apologie du terrorisme palestinien». Le maire de Reims, Arnaud Robinet (Horizons), a réclamé des sanctions après le refus d’un certain nombre d’élus de la France insoumise de condamner les attaques perpétrées par le Hamas et le Hezbollah contre l’État d’Israël, et plus particulièrement après les propos polémiques tenus par la députée Ersilia Soudais (LFI), dans le viseur de plusieurs associations dont la LICRA depuis plusieurs mois. 

Et pour cause, élue lors des législatives de 2022, cette ancienne professeure de français née à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis) s’est distinguée à de multiples reprises par ses positions radicales contre d’Israël. Dès sa prise de fonction, Ersilia Soudais a notamment soutenu une motion déposée par des députés communistes qui entendaient dénoncer l’instauration d’un régime d’«apartheid» par Israël, évoquant la position «coloniale» du pays dans la région, principalement à l’égard du peuple palestinien.

Une position antisioniste assumée

E. Soudais

Quelques semaines plus tard, le 13 septembre 2022, l’élue postait un tweet pour rendre hommage au réalisateur Jean-Luc Godard, mettant sur le même plan le conflit israélo-palestinien et le génocide de six millions de juifs pendant la Seconde guerre mondiale : «Il (Godard) refusait qu’un drame en masque un autre, tel que la Shoah pour la Palestine», a-t-elle écrit, provoquant l’indignation de la classe politique et du milieu associatif. 

Autre grief à l’encontre de l’insoumise, son accueil de l’avocat franco-palestinien Salah Hamouri, ex-membre du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP, organisation classée terroriste par l’Union européenne) après son expulsion d’Israël. Une expulsion que la députée avait qualifiée de «déportation», employant à dessein le lexique de la Shoah, choquant une nouvelle fois de nombreux élus. 

Par la suite, la députée avait également fait scandale pour avoir participé à la commémoration des «75 ans de la Nakba», qui signifie «catastrophe» en arabe, désignant de cette manière la création de l’Etat hébreu, ou encore pour avoir participé à la campagne «Boycott Israël», posant notamment à la fête de l’humanité au côté d’associations antisionistes parmi lesquelles le mouvement Boycott, désinvestissement et sanctions (BDS) qui milite pour un blocus économique et politique d’Israël.

Non-condamnation des attaques contre Israël

Des provocations qui, si elles pouvaient parfois passer inaperçues en raison de la faible exposition médiatique de l’élue, ont été révélées au grand jour par ses prises de positions à la suite des attaques perpétrées par le Hamas et le Hezbollah contre Israël. Sur le réseau social X, l’insoumise s’est fendue d’un tweet expliquant que «Gaza est une prison à ciel ouvert depuis bien longtemps dans l’indifférence générale», et que «la haine attire la haine» réclamant de «la justice pour faire la paix» et prenant soin de ne pas condamner les attaques.

Ces propos de Ersilia Soudais ont attiré sur elle les foudres de nombreux élus, qui lui reprochent de justifier les attaques contre Israël, de n’avoir aucun mot de compassion pour les morts israéliens ou encore de ne pas qualifier de «terroristes» les attaques perpétrées sur le sol de l’Etat hébreu.

L’élue a par ailleurs repartagé un autre tweet polémique écrit par Louis Boyard, ainsi qu’un dernier, posté par un anonyme, qui attribuent explicitement la responsabilité d’Israël dans l’escalade de la violence, et donc à fortiori dans les attaques.

Enfin, ce dimanche 8 octobre, la députée Caroline Yadan (Renaissance) a accusé Ersilia Soudais d’avoir «invité à l’Assemblée nationale», Maryam Abu Daqqa, une militante palestinienne affiliée au FPLP, le 9 novembre prochain, dans le cadre de la projection d’un film «de propagande de la haine» intitulé «Yallah Gaza». Une militante qui, selon la députée du parti présidentiel, ne doit «pas pouvoir se rendre à l’Assemblée nationale», qui ne «saurait être le lieu de l’apologie du terrorisme».

Face à ces nombreuses provocations, plusieurs élus, à l’image d’Arnaud Robinet ou encore de Caroline Yadan, ont réclamé des sanctions pouvant aller jusqu’à la levée de son immunité parlementaire, afin qu’elle puisse répondre devant la justice de ses propos qualifiés «d’apologie du terrorisme» et «d’antisémitisme» par ses opposants. Du côté de la France insoumise, aucun parlementaire n’a commenté les propos d’Ersilia Soudais, tous se ralliant derrière le communiqué officiel du groupe. 

L’abaya divise la gauche laïque et anti-républicaine

L’islam politique menace-il aussi sa cohésion ?

C’était avant l’abaya et le qamis.
Et le kimono…
Mais l’islam n’a pas dit son dernier mot…

L’abaya et le qamis, vêtements communautaires importés des pays du Golfe, sont interdits à l’école depuis cette rentrée.

Louis Boyard, NUPES-LFI :

Sophie Binet, CGT

« J’ai interpellé le président de la République sur cette question parce que je pense que c’est très dangereux de faire la rentrée scolaire sur cette annonce-là. […] Cela occulte les vraies questions dont j’ai parlé tout à l’heure, et ensuite, plus grave, parce que cela stigmatise une partie de la population, toujours la même au hasard, alors que cette question concerne au plus élevé, selon les chiffres de l’Education nationale, 150 établissements sur 55 000 », développe la secrétaire générale de la CGT.

La CGT est-elle pour l’interdiction de l’abaya dans les établissements scolaires ? « Je suis pour l’interdiction des signes religieux. Est-ce que c’est au ministre de l’Education de définir ce qui est un signe religieux ou pas ? Sur l’abaya, il y a débat », estime Sophie Binet.

Débat clos par le Conseil d’Etat. Mais entretenu par les chaînes d’information en continu. Et le ministre Attal qui offre aux réfractaires la possibilité de dialoguer sans fin.

Adama Traoré : en dépit de l’interdiction de la marche, des manifestants ont provoqué des heurts

« C’est de la provocation », fustige Aurore Bergé

Rousseau, Simonnet, Panot, Laisney, Keke

Parmi les 2.000 personnes qui ont manifesté à Paris alors que le rassemblement était interdit, avec l’onction de la justice administrative, figuraient une dizaine de députés de la NUPES, Mathilde Panot, Eric Coquerel, Louis Boyard, Rachel Kéké, Maxime Laisney, Carlos Martens Bilongo, Thomas Portes, Antoine Léaument (LFI) et Sandrine Rousseau (EELV). Ils arboraient leur écharpe bleu blanc rouge, une incitation à défier les décisions gouvernementales.

Rachel Keke, franco-ivoirienne,
et Louis Boyard, députés LFI, encadrent Assa Traoré

Malgré aussi le contexte inflammable d’émeutes récentes, le Comité Adama n’a pas hésité à maintenir la marche pour les sept ans de la mort d’Adama Traoré (dont le père malien a eu quatre épouses et 17 enfants), décédé peu après son interpellation par des gendarmes en juillet 2016. 

La manifestation anti-flics a été doublement interdite. D’abord par le préfet du Val-d’Oise puis par le préfet de police de Paris. Cela n’a pas empêché plus de 2000 personnes de se rassembler ce samedi 8 juillet en mémoire d’Adama Traoré, mort peu après un refus violent d’obtempérer en 2016. Des députés d’extrême gauche ont soutenu de leur présence une marche visant les forces de l’ordre républicain.

Des contrôles suivis de verbalisations ont été effectués ». A l’issue du rassemblement qui a eu lieu aux abords de la place de la République à Paris, la préfecture de police a annoncé …deux interpellations.

Coquerel, Rousseau,
Panot, Portes, Bilongo

Elle a indiqué aussi que « le délit d’organisation d’une manifestation non déclarée étant manifestement caractérisé, une procédure judiciaire est engagée à l’encontre de l’organisatrice ».

Il s’agit d’Assa Traoré, sœur d’Adama, qui avait annoncé sa présence à Paris après l’interdiction de la marche qu’elle organise tous les ans à Beaumont-sur-Oise (PS,puis DVG) et Persan (LR). « On ne devait pas se retrouver sur la place de la République, on devait se retrouver à Persan, Beaumont comme chaque année depuis la mort de mon petit frère », a-t-elle déploré.

Porte-parole officieux du Comité Adama, le HuffPost, filiale de la maison-mère wokiste américaine, n’aurait croisé que des personnes qui ne comprenaient pas les décisions préfectorales prises dans le contexte des émeutes urbaines: sur place, (très) peu étaient ceux susceptibles de comprendre… « En plus d’avoir enlevé la vie de quelqu’un, ils nous empêchent de manifester », dénonce par exemple Issa. « Cette interdiction participe d’un mouvement réactionnaire en France aujourd’hui », poursuit Miguel. « Interdiction ou pas, on est là », résume une femme venue dénoncer les violences policières.

Parmi les manifestants, une dizaine de députés de la NUPES avaient décidé de braver l’interdiction. « Comment est-ce possible qu’une marche pacifique organisée en hommage à quelqu’un qui est mort soit interdite ? Dans quelle démocratie vivons-nous ?  », s’est interrogé Mathilde Panot, présidente du groupe LFI à l’Assemblée nationale. Le gouvernement avait répondu par anticipation jugeant déplacée la présence d’élus à un rassemblement interdit, accusant plus particulièrement les Insoumis de « sortir de l’arc républicain ».

« On autorise la marche de néo-nazis mais on nous autorise pas à marcher. La France ne peut pas donner des leçons de morale. Sa police est raciste, sa police est violente », a aussi affirmé Assa Traoré.

D’interdiction en répression, de Pétain à Valeurs actuelles, le chef de l’arc républicain entraîne la France dans un régime déjà vu. Danger. Danger », a tweeté plus tôt Mélenchon, leader de LFI.

La députée écologiste Sandrine Rousseau s’est également rendue à la manifestation parisienne. « Il n’y aura pas de justice sans réforme profonde de la police », a relevé l’élue. « Petit à petit les libertés publiques perdent du terrain (…) Ne plus pouvoir manifester contre un pouvoir, c’est en accepter le discours (…) Là est la pente autoritaire », a-t-elle commenté sur Twitter. « Ces marches se sont toujours déroulées dans le calme. C’est justement le fait de l’interdire qui peut faire qu’il y a des tensions, car les gens sont en colère, il faut le comprendre », a relevé de son côté sur BFMTV Antoine Léaument, député LFI de l’Essonne.

Rassemblement pour Adama Traoré: les participants quittent les lieux dans le calme, après l’appel d’Assa Traoré pic.twitter.com/UVGy0pw9Ix— BFMTV (@BFMTV) July 8, 2023

 Pour le PS,  » la gauche doit être républicaine, pas populiste « , a commenté le numéro 2 du parti, Nicolas Mayer-Rossignol. 

Du côté présidentiel, on accuse La France insoumise de vouloir attiser une nouvelle fois les tensions. « Vous vous placez tout le temps du côté du désordre, contre l’Etat de droit. Vous n’avez jamais appelé au calme », a déploré Maud Bregeon, députée Renaissance des Hauts-de-Seine, dénonçant une « logique séparatiste » de La France insoumise. Une trentaine d’autres manifestations sont organisées ce samedi en France contre les violences policières et pour « le maintien des libertés publiques et individuelles ».

Arrestation musclée d’un frère Traoré

Dans l’après-midi, un des frères d’Assa, Youssouf Traoré, a été interpellé.  Cette arrestation musclée a été filmée par des participants. C’était l’objectif du frère aîné de médiatiser la marche et surtout les violences policières qu’il a provoquées, mais dont les extraits de vidéos omettent les causes.

Les vidéastes sont des pros de l’agit-prop. On voit Youssouf Traoré résister puis être plaqué et maintenu face au sol par plusieurs policiers. Il est accusé d’avoir porté un coup à un commissaire de police. Il a été placé en garde à vue pour violences sur personne dépositaire de l’autorité publique et rébellion.

« Des contrôles suivis de verbalisations ont été effectués », et « deux interpellations ont été effectuées, au moment de la dispersion, pour des violences sur personnes dépositaires de l’autorité publique », a indiqué la préfecture de police dans un communiqué.

Les républicains sont frappés de stupeur

La présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, s’est dit, dimanche, « atterrée » par la présence de députés LFI et écologistes au rassemblement en mémoire d’Adama Traoré, interdit par les autorités. La cheffe de file des députés Renaissance, Aurore Bergé, a, elle, dénoncé « une provocation évidente ».

« Je suis atterrée de voir des élus de la Nation, arborant l’écharpe tricolore, mutiques et souriants en entendant des manifestants scander “Tout le monde déteste la police !” », a tweeté la titulaire du perchoir. « Cautionner l’irrespect et la haine envers nos forces de l’ordre, c’est abîmer sciemment la République », a ajouté l’élue Renaissance.

Eric Ciotti pointe « les factieux et dangereux députés de la Nupes »

Dans le contexte des émeutes qui ont suivi le décès de Nahel, 17 ans, lors d’un contrôle policier, « l’interdiction de la marche Adama était une provocation », a estimé dimanche la cheffe de file des députés insoumis, Mathilde Panot, présente au rassemblement. L’élue du Val-de-Marne a estimé que sa place était « aux côtés de la famille » Traoré, exhortant à « une refonte de la police de la cave au grenier ». « Il était très important que cette marche pacifiste ait lieu, j’y suis allée pour protéger les personnes » d’éventuelles violences policières, a commenté la députée écologiste Sandrine Rousseau.

Les patrons de la droite, qui depuis les émeutes surenchérissent de propositions sécuritaires parfois en phase avec l’extrême droite, sont eux aussi vent debout. « Les factieux et dangereux députés de la Nupes (…) ont une fois de plus piétiné nos lois et l’autorité de l’Etat. Insupportable », a tweeté le patron des Républicains, Eric Ciotti. « Honte à eux », a lancé le patron des sénateurs LR, Bruno Retailleau.

Emeutes : l’ONU de Biden appelle la France à régler ses problèmes supposés de racisme dans la police

La gauche et ses relais réussissent à pourrir la réputation de la police française à l’international

L’ONU, et notamment le Conseil des droits de l’homme (des Nations unies), CDH, le Japon, le Brésil ou le Danemark, marqués à gauche, ont déjà souligné les « profonds problèmes de racisme et de discrimination raciale parmi les forces de l’ordre ».

Il n’a fallu que trois jours à l’ONU – dont le plus gros financeur est les Etats-Unis avec 61 % – pour demander ce vendredi 30 juin à la France de se pencher sérieusement sur les problèmes de racisme et de discrimination raciale dans ses forces de l’ordre, selon elle.

C’est le moment pour le pays de s’attaquer sérieusement aux profonds problèmes de racisme et de discrimination raciale parmi les forces de l’ordre », a déclaré Ravina Shamdasani, une hindou née à Singapour en 1962, porte-parole du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme, HCDH, basé à Genève, lors du point de presse régulier de l’ONU à Genève. Une critique déjà formulée par le passé envers le pays des droits de l’homme, tandis que observe ce même jour « avec une certaine inquiétude ce qui se passe en France ».

Nahel, 17 ans, a été tué mardi au volant d’une voiture lors d’un contrôle routier mené par deux motards de la police près de Paris. Après trois nuits d’émeutes un peu partout en France qui ont fait d’importants dégâts matériels, « nous appelons les autorités à garantir que le recours à la force par la police pour s’attaquer aux éléments violents lors des manifestations respecte toujours les principes de légalité, de nécessité, de proportionnalité, de non-discrimination, de précaution et de responsabilité », a souligné la porte-parole.

Mme Shamdasani s’est également dite préoccupée par les violences qui ont éclaté après la mort de ce jeune homme. « Nous comprenons qu’il y a eu beaucoup de pillages et de violences, par certains éléments qui utilisent les manifestations à ces fins, et qu’il y a eu un grand nombre de policiers qui ont également été blessés », a-t-elle concédé.

Ravina Shamdasani s’est également dite préoccupée par les violences de rue

« Nous soulignons aussi l’importance de se rassembler dans le calme.

« Nous comprenons qu’il y a eu beaucoup de pillages et de violences, par certains éléments qui utilisent les manifestations à ces fins, et qu’il y a eu un grand nombre de policiers qui ont également été blessés », a-t-elle dit. Elle a souligné que c’est justement pour cette raison que « nous demandons à toutes les autorités de veiller à ce que, même s’il y a clairement des éléments violents dans les manifestations, il est crucial que la police respecte à tout moment les principes de légalité, de nécessité, de proportionnalité, de non-discrimination, de précaution et de responsabilité. »

« Profilage racial » par les forces de l’ordre

Les forces de l’ordre françaises ont procédé à 667 arrestations dans la nuit de jeudi à vendredi et au total, 249 policiers et gendarmes ont été blessés, selon les chiffres officiels. Mme Shamdasani a rappelé que ce n’est pas la première fois que les forces de l’ordre françaises sont mises en cause parce qu’elles ciblent, selon elle , « de manière disproportionnée » certaines minorités. Avec un sens discutable des responsabilités, la porte-parole du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme exprime un jugement de nature à envenimer la situation delétère actuelle. Il faut savoir que le Haut-commissaire des Nations unies aux droits de l’homme est l’Autrichien Volker Türk succède à la socialiste Michelle Bachelet, une Chilienne, comme Raquel Garrido (LFI). Dans la classe politique française, Marisol Touraine (PS), Raquel Garrido (LFI), épouse Alexis Corbière (LFI), ou Sergio Coronado (EELV) sont enfants d’exilés chiliens.

La gauche internationaliste gendarme le monde

En décembre 2022, le Comité des Nations unies pour l’élimination de la discrimination raciale, dont la France a signé la convention en 1971, comme l’Iran (1968) ou l’Arabie saoudite (1997), a également exprimé « sa profonde préoccupation face au recours fréquent aux contrôles d’identité, aux interpellations discriminatoires, à l’application d’amendes forfaitaires imposées par la police ou les forces de l’ordre » et qui visent, selon le Comité, « de manière disproportionnée », en particulier les personnes d’origine africaine, d’ascendance africaine ou arabe, les Roms, les gens du voyage et les non-ressortissants. Les Asiatiques ne posent pas de problèmes et ne sont pas cités…

Plus récemment, le 1er mai de cette année, ce sont des Etats membres du Conseil des droits de l’homme – organe intergouvernemental du système des Nations Unies encore – qui ont exprimé leurs inquiétudes face aux violences policières et à la discrimination raciale en France. Le Brésil et le Japon avaient critiqué « le profilage racial » par les forces de l’ordre. La Suède, la Norvège et le Danemark s’étaient inquiétés des violences policières, tandis que le Luxembourg demandait à la France de repenser sa politique en matière de maintien de l’ordre.

Le bilan de l’ONU n’est pourtant pas brillant

L’organisation s’est montrée largement impuissante lors de drames récents : échec de la prévention et de la protection en 1994 lors du terrible Génocide des Tutsis au Rwanda, incapacité également de prévenir et d’arrêter les conflits en ex-Yougoslavie de 1991 à 1995, en Irak, lors du séisme de 2010 à Haïti, etc. L’ONU est très souvent critiquée pour son inaction, certains conflits se produisant sans aucune intervention de sa part. Et les principes fondateurs des Nations unies sont violés par des pays siégeant au conseil de sécurité de l’ONU, notamment dans les cas de la Yougoslavie, de l’Irak et de la Libye. En 2009, les Wikileaks révèlent que les Etats-Unis ont massivement collecté des informations relatives à des diplomates de l’ONU, en particulier nord-coréens, cubains et syriens.

Le secrétaire général des Nations unies, Kofi Annan, avait proposé de « refondre complètement l’ensemble du secrétariat, ses règles, sa structure, ses rouages, pour qu’il soit mieux adapté aux réalités d’aujourd’hui » et de « remettre entièrement à neuf » l’ensemble de l’organisation. Où en est l’ONU de sa propre remise en cause ?

Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Gutterres, est un socialiste portugais et ancien vice-président de l’Internationale socialiste, en remplacement de l’ancien Premier ministre français Pierre Mauroy. Autre chose ? Gutterres fut Haut commissaire aux Réfugiés (UNHCR). En 2017, comme secrétaire général de l’ONU, Guterres participa à l’Assemblée plénière du Congrès juif mondial où il déclara que « la forme moderne de l’antisémitisme est de nier l’existence de l’Etat d’Israël. » Il a donc des gages à donner à la gauche…

Pour info : le racisme anti-Blanc

Ce que déclare la députée Renaissance Maud Bregeon à Louis Boyard, député trublion de LFI, pourrait être expliqué à la porte-parole de l’ONU:

A l’attention de Mme Shamdasani, qui est en résidence à …Genève, mais qui semble ne rien avoir observé, en dépit de sa vigilance aiguisée:

En Suisse, certains émeutiers ont essayé un soir de récidiver dans les rues de Lausanne. Selon la presse helvétique, cela n’a pas fait un pli ; les forces de l’ordre sont intervenues dès le départ et sans ménagement. Et le calme est revenu.

Mort de Nahel à Nanterre : les gauches instrumentalisent un refus d’obtemperer et un délit de fuite, sans permis

Ils font d’un drame une tragédie

Selon l’extrême gauche,
la cause est entendue

Le porte-parole du gouvernement appelle au calme

Lors du Conseil des ministres, le président de la République Macron a exprimé son « émotion » et « a demandé au ministre de l’Intérieur de faire un propos », rapporte le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran. « L’émotion est très forte, un jeune de 17 ans a trouvé la mort dans des conditions brutales. Le ministre de l’Intérieur a rappelé qu’une enquête judiciaire est ouverte. »

« Nous souhaitons une communication de la justice dès lors que la garde à vue touchera à son terme », poursuit Olivier Véran, qui « appelle au calme » après des violences, dans « cette situation particulière avec une émotion très vive. »

La macronie semble avoir reçu la consigne d’adopter un profil bas.

Que sait-on de Nahel, mort à 17 ans au volant d’une Mercédès de location ?

Les informations divergent sur Nahel (prénom surtout courant en Syrie, au Liban et en Palestine), 17 ans, tué par le tir d’un policier mardi matin à Nanterre, alors qu’il prenant la fuite lors d’un contrôle routier. Selon Le Figaro, « le mineur était déjà connu des services de police pour de nombreux refus d’obtempérer et conduite sans permis. Un passager se trouvant à l’arrière de la Mercedes a été interpellé, tandis qu’un autre a pris la fuite et est activement recherché. »

A cette heure, malgré ces informations, aucune condamnation n’a été révélée. On ne sait donc pas si le jeune homme a simplement été interpellé à plusieurs reprises ou s’il a un casier judiciaire. Les informations devraient être plus fiables dans la journée.

Le mineur serait livreur, selon TF1 qui précise aussi qu’il aurait été repéré peu avant pour plusieurs infractions au code de la route et rappelé au respect du code de la route au volant de la Mercedes AMG (synonyme de puissance et de performances) jaune, qui dispose d’une puissance allant de 225 kW (306 ch) à 620 kW (843 ch). La scène fatale a lieu dans un second temps, au cours de laquelle le policier en appui sur le pare-brise a pu être déséquilibré par le départ brutal du véhicule et le conducteur mortellement blessé dans sa fuite.

Hier, plusieurs membres de sa famille – a priori partisans – se sont exprimées dans les media en évoquant un jeune qui était calme et tranquille. Dernière en date à avoir pris la parole dans la nuit, la mère de Nahel s’est exprimée dans la nuit sur le live Instagram d’Assa Traoré. C’est comme on peut l’imaginer, une femme très émue qui a pris la parole : « J’ai perdu un enfant de 17 ans, j’étais toute seule avec lui, ils m’ont enlevé un bébé. C’était encore un enfant, il avait besoin de sa mère ».

 EN DIRECT – « Je lui ai tout donné pour qu’un fils de p*te lui tire dessus » : la mère de Naël s’exprime, émue, sur Instagram. pic.twitter.com/uBhT3dIzCK— AlertesInfos (@AlertesInfos) June 27, 2023

Une enquête a été ouverte pour refus d’obtempérer et tentative d’homicide volontaire sur personne dépositaire de l’autorité publique. Une autre enquête, ouverte pour homicide volontaire par personne dépositaire de l’autorité publique, a été confiée à l’IGPN (Inspection générale de la police nationale), la police des polices.

Réactions politiciennes d’élus:

Le maire DVG, PCF d’origine, de Nanterre, ville communiste depuis 1944, appelle au calme, mais n’est pas entendu, pas même de ses alliés de la NUPES :

Amalgame marxiste de Mélenchon, LFI, mêlant délinquance et capital :

Le député délinquant, Louis Boyard, LFI, qui a écopé à l’Assemblée d’un rappel à l’ordre avec inscription au procès-verbal, agite le chiffon rouges des émeutes urbaines du passé :

Une députée LFI, Clémentine Autain, accuse la police de …meurtre. Une « exécution sommaire » !

Loin d’apaiser les passions, Marine Tondelier, secrétaire nationale d’Europe Ecologie-Les Verts, EELV/NUPES, déplace le problème sur le terrain inflammable du… racisme :

« Pour Naël, pour les précédents et malheureusement les suivants, on ne va pas se taire« . « Il y a du racisme dans la société et dans la police » affirme Marine Tondelier, ce matin sur Sud-Radio. « Pas tous les policiers. Mais je n’ai jamais vu un non-racisé se faire tuer pour un refus d’obtempérer« . « Dans les faits et les statistiques, tout le monde ne se fait pas tutoyer par la police, contrôler en permanence et tuer pour un refus d’obtempérer« . « Alors qu’on devrait être à l’heure du recueillement, on se coltine les réactions douteuses de l’extrême droite » dénonce-t-elle par ailleurs.

Réactions communautaristes

Emotion bisounours pour le « petit ange » connu des services de justice dans un français approximatif de l’intello des Bleus…

L’acteur O. Sy introduit la religion pour « honorer » un délinquant:

Un sportif refuse de respecter la présomption d’innocence :

Réactions à droite

Pour Les Républicains, Eric Ciotti a apporté son soutien aux policiers mobilisés à Nanterre, où des violences ont éclaté mardi soir, vers 22 heures. Vingt personnes ont été interpellées dans la nuit.

Le patron de Debout la France

A noter cette analyse de François-Xavier Bellamy qui sort du lot, en ce qu’elle est moins superficielle et récupératrice :

Députés LFI, modèles d’incivisme anti-républicain

La NUPES installe un climat de guérilla

Ancien dealer assumé
et député avachi
qui abaisse la République

La présidente de l’Assemblée nationale – qui a accédé au perchoir pour services rendus dans l’affaire Benalla – a concentré toutes les attaques durant les débats sur la proposition de loi Liot visant à abroger le recul de l’âge de départ à 64 ans. Avec arrogance, ce lundi 12 juin, elle avait annoncé sa décision de déclarer irrecevables tous les amendements rétablissant l’article principal du texte, supprimé une semaine auparavant en commission, provoquant la fureur de l’opposition par media interposés.

« Avachi” dans son fauteuil de l’Assemblée, Louis Boyard criait sans cesse comme un malade qu’il n’avait pas de leçons à recevoir de la macronie”, alors que la première ministre, Elisabeth Borne, s’exprimait dans l’hémicycle sur la motion de censure du groupe Liot. Lorsque l’agité du bocal qualifia la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, d' »agent de l’Elysée« , la présidente sévit.

Un retour de boomerang, arme dont LFI n’a pas suffisamment expérimenté les effets. La présidente de l’Assemblée nationale qui lui avait demandé à plusieurs reprises de se « taire » (« Je vous prie de vous taire et de respecter cette Assemblée et la Première ministre. »), prononça alors « un rappel à l’ordre avec inscription au procès-verbal » avec, pour éventuelle conséquence, la privation du quart de son indemnité parlementaire, soit une retenue sur salaire de 1.460,25 euros.

Mardi 13 juin, la députée des Yvelines Yaël Braun-Pivet s’est crêpée le chignon avec la députée insoumise Danielle Simonnet. L’élue anti-républicaine de Paris 20e, qui posait une question relative aux Uber Files, s’est faite sèchement renvoyer dans ses 22 mètres. En cause, selon la présidente de l’Assemblée nationale, un manquement aux règles de courtoisie et de respect républicain de l’hémicycle. 

Madame Simonnet, Madame Simonnet, je vous parle… Je vous précise qu’avant toute prise de parole, il est d’usage de saluer la présidence dans cet hémicycle”, lance Yaël Braun-Pivet sous les applaudissements des députés de la majorité, mais aussi du Rassemblement National (RN). Il est effectivement coutume de saluer la présidence, la politesse et le respect ne sont pas naturels dans le 20e, ils sont naturels entre personnes de bonne compagnie.  

Un rappel qui n’a pas eu l’heur de plaire à LFI, pointant du doigt un « deux poids, deux mesures » entre l’intervention de Marine Le Pen (RN) quelques minutes plus tôt et celle de Danielle Simonnet. « Quand c’est Le Pen [prénom Marine] qui ne s’embarrasse pas de salamalecs, ça passe crème. Il ne faudrait pas froisser son alliée fasciste, n’est-ce pas ? », ajoute la députée LFI de Paris Danièle Obono, tout aussi vulgaire et incivile. Il a ainsi échappé à la députée de la Porte de La Chapelle que le contentieux des incivilités ne plaide pas en faveur de l’extrême gauche. Quand Yaël Braun-Pivet a fait son entrée dans l’hémicycle, la plupart des députés de la NUPES ont ostensiblement refusé de se lever pour la saluer.

Louis Boyard a essuyé les plâtres. Invité de RMC et BFMTV ce mercredi 14 juin, le député de La France insoumise a assumé son agression verbale de la présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet en plein hémicycle lundi. Alors que la première ministre, Elisabeth Borne, s’exprimait devant les députés sur la motion de censure du groupe Liot. Le député de La France insoumise Louis Boyard a crié à plusieurs reprises qu’il n’avait « pas de leçons à recevoir de la majorité ».

Ce jeudi 8 juin, la première flèche est décochée d’emblée par le président du groupe communiste, filiale de LFI à la Nupes, André Chassaigne : « Le choix que vous avez fait, madame la présidente, porte un coup terrible à notre démocratie parlementaire. » Lequel est aussitôt imité par son homologue du groupe écologiste, Cyrielle Chatelain : « Avec ces irrecevabilités, vous vous montrez indigne de votre fonction. »

Louis Boyard, pignouf
porté au Palais Bourbon par l’électorat de Villeneuve-Saint-Georges,

Toutes les interventions de l’opposition sont à l’unisson. Yaël Braun-Pivet est tour à tour accusée « d’écraser la démocratie » (Arthur Delaporte, PS), d’être « responsable d’une rupture démocratique majeure » (Marine Le Pen, RN), d’avoir fait « une faute politique grave » dont elle « ne mesure pas encore toute l’étendue des dégâts institutionnels » (Charles de Courson, Liot).

« Moi, on m’a appris à dire bonjour »

Les députés de la majorité tentent bien de la défendre. « On ne peut pas se moquer de l’Assemblée nationale comme vous le faites », lance Eric Woerth (Renaissance) à l’adresse de la Nupes. « C’est un manque de respect lamentable », abonde Laurent Marcangeli (Horizons). Mais ils ne reçoivent que des huées en retour.

La présidente de l’Assemblée nationale ne fait rien non plus pour améliorer son cas. Pianotant ostensiblement sur son téléphone à chaque intervention de l’opposition, l’ex-avocate ne lève la tête que pour distribuer les remontrances. Clémentine Autain peut en témoigner, mais n’a pas davantage de leçons de courtoisie à donner. A la tribune, la députée LFI prend la parole à la tribune sans daigner saluer qui que ce soit : « C’est avec une gravité inhabituelle… » Yaël Braun-Pivet l’interrompt :

« Le corps docile d’Emmanuel Macron »

Ma grand-mère le qualifierait d’ « imbécile heureux »

Son sourire de façade ne trompe pas. La fébrilité gagne peu à peu Yaël Braun-Pivet. D’autant qu’elle sait que le crédit qu’elle perd d’un côté, elle ne le gagne pas forcément de l’autre. La majorité dont elle est issue n’a que très peu goûté le temps qu’elle a mis à déclarer cette irrecevabilité. Longtemps, trop longtemps, elle a tardé, aux yeux des macronistes. D’Aurore Bergé, la présidente du groupe Renaissance qui n’avait pas de mots assez durs à son endroit, à Alexis Kohler, le puissant secrétaire général de l’Elysée qui a dû décrocher son téléphone.

Elle a fini par céder, mais c’est maintenant l’opposition qui lui reproche d’avoir pris « une décision politique et partisane aux ordres de l’exécutif » (Eric Coquerel, LFI), d’être devenue « le corps docile d’Emmanuel Macron » (l’ambigü Boris Vallaud, PS, sexiste et humiliant), d’avoir permis « la servilité du Perchoir » (Sandrine Rousseau, EELV).

Même lorsqu’elle est parvenue à ses fins, lorsque Liot a retiré sa proposition de loi vidée de sa substance, la victoire ne fut pas totale. Alors qu’elle levait la séance, les députés de la Nupes, ceints de leur écharpe tricolore, sont restés debout dans leurs rangs, comme pour démontrer qu’elle contrôlait de moins en moins cet hémicycle dont elle est pourtant garante de la bonne tenue des débats.

Ce mercredi sur RMC et BFMTV, Louis Boyard a assumé sa veulerie et s’est justifié: « Je suis comme tous les Français, je suis en colère ». « Quand la première ministre prenait la parole, la présidente de l’Assemblée nationale nous a demandé de nous taire et je lui ai dit qu’on ne se taira pas tant qu’on n’aurait pas le droit de voter sur la réforme des retraites », a poursuivi l’élu évoquant le 49-3, puis l’usage fait par Yaël Braun-Pivet de l’article 40 de la Constitution, bloquant la proposition de loi du groupe Liot qui visait à abroger le report de l’âge de départ à la retraite.

Et la journaliste Apolline de Malherbe de s’inquièter de la santé de Louis Boyard

«  Vous n’aviez pas bu ? Pas fumé ?” lui demande ce jeudi 14 juin, la journaliste de BFM qui recevait le député Louis Boyard sur le plateau de RMC. Interrogé sur son état au moment des faits, le député a démenti avoir bu ou fumé, regrettant seulement s’être exprimé dans une posture un peu avachie et évoquant juste un sentiment de colère.

« La présidente de l’Assemblée nationale s’est mise à me faire une leçon de morale et je lui ai répondu que je n’ai de leçons à recevoir d’un agent de l’Elysée, ce qu’elle est puisqu’elle a empêché les députés de voter sur la réforme des retraites. J’ai fait mon travail de député« , a ajouté Louis Boyard. Député = fauteur de troubles…

« Parler fort, ce n’est pas de la violence, » selon la poissonnière LFI

« Dans l’Assemblée nationale, parler fort ce n’est pas de la violence, parler fort c’est un exutoire aussi à la colère de plein de gens dans ce pays« , a défendu la cheffe des députés LFI Mathilde Panot au micro de Paul Larrouturou, chroniqueur de Quotidien et petit-fils de… (élu socialiste à Bayonne), diffusé sur TMC (groupe TF1), cousin de Pierre Larrouturou (Nouvelle donne et Nuit debout, en 2016, puis directeur général de la recherche et de l’innovation d’août 2018 à fin 2020 et, depuis mars 2021, membre du Conseil général de l’environnement et du développement durable au ministère de la transition écologique de Macron) et du maire EELV de Grenoble, Eric Piolle.

Ne dit-on pas que le poisson pourrit par la tête ?…

« Dérive factieuse »: Franck Riester retourne aux Insoumis leur accusation à propos de l’abrogation de la loi sur les retraites

Vérités partielles et inversion des valeurs, de part et d’autre

Grâce à l’appoint de votes LR, l’alliance présidentielle à l’Assemblée nationale a finalement réussi à supprimer l’article 1er de la proposition de loi d’abrogation de la réforme des retraites déposée par le groupe centriste Liot. L’objectif était d’empêcher les députés de voter l’abrogation de la réforme des retraites. Or, un amendement visant à réintroduire l’article 1er en séance pourrait être déposé, auquel le parti du président a prévenu qu’il opposerait son irrecevabilité par la présidence de l’Assemblée nationale, car toute proposition de loi qui présente une nouvelle charge financière pour l’Etat doit être compensée financièrement. Et, selon l’alliance présidentielle, les recettes envisagées par Liot ne permettraient pas « le retour à l’équilibre dès 2030 ».

La présidente de l’Assemblée serait prise dans un étau. L’amendement a en effet été jugé recevable par le Bureau de l’Assemblée en avril, puis par le président de la commission des Finances Eric Coquerel (LFI) fin mai, alors que c’est Eric Coquerel, le président de la commission des Finances, qui avait statué sur l’ensemble de la proposition de loi.

Or, la jurisprudence existe, souple et contestée, sur l’irrecevabilité financière pour les propositions de loi émanant des parlementaires, Le sort des amendements créant autant de dépense publique sans gage du gouvernement n’est donc pas clair.

« Bien-sûr qu’il y aura un vote le 8 juin », mais « sur la base de ce qui a été discuté en commission »

Face aux accusations de non-respect des droits de l’opposition, Franck Riester répond que le processus parlementaire suit son cours : « Je suis très choqué des propos de Bertrand Pancher [président du groupe LIOT]. Ce qu’il dit sur ce qu’il se passe au Parlement aujourd’hui m’étonne. Où est le blocage du Parlement ? Qui vous dit qu’il n’y aura pas de vote ? Bien-sûr qu’il y aura un vote le 8 juin, si LIOT maintient son texte. Ce sera un vote sur la base de ce qui a été discuté en commission, et il y a eu un vote pour ça. »

Pour contrecarrer les plans de la majorité présidentielle, la Nupes a tenté de déposer plus de 3.000 sous-amendements pour empêcher l’examen  d’aller à son terme en commission, ce qui aurait eu pour effet d’envoyer le texte en séance dans sa version initiale (non-amendée par la commission !).

« On peut regretter les 3 000 sous-amendements déposés parce que le vote ne convient pas à la Nupes et à messieurs de Courson et Pancher. C’est une farce », tacle Franck Riester, qui salue la décision de la commission des Affaires sociales de les écarter sans les examiner : « Il aurait fallu des dizaines d’heures pour étudier 3000 sous-amendements, la présidente et le bureau de la commission ont eu raison de dire stop. » Le ministre des Relations avec le Parlement rappelle que « le travail législatif passe par la séance, mais aussi par la commission » : « C’est tous les jours que ça fonctionne comme ça, il n’y a pas de volonté de bloquer le débat. Oui une majorité de députés ne veut pas revenir sur une réforme votée il y a quelques semaines. »

« C’est de la désinformation. Les oppositions ne supportent pas qu’il y ait eu un vote »

Le vote de ce mercredi 31 mai en commission équivaut donc à une fin de feuilleton pour la désormais fameuse « PPL Liot », et le ministre chargé des Relations avec le Parlement, Franck Riester, en appelle au « respect du travail parlementaire » : « C’est un sujet qui est un peu électrique, mais il y a eu un vote avec une majorité de députés en commission qui ont supprimé cet article 1er qui abrogeait ce report de l’âge légal de la retraite. La Nupes a du mal à accepter ce vote, mais il y a eu un vote. »

Le ministre dénonce même des « pressions très fortes » des députés de la Nupes en commission, et notamment du député LFI Louis Boyard qui « n’arrêtait pas de s’agiter », et salue à ce titre « le courage et la cohérence des députés LR par rapport à leurs idées. »

A propos du remplacement, juste avant ce vote en commission, de deux députés LR, dont une qui avait voté la motion de censure en mars dernier, Franck Riester dénonce une « désinformation » véhiculée par la gauche : « Justine Gruet a expliqué elle-même que l’on pouvait être favorable à la motion de censure et défavorable à cette proposition de loi Liot et qu’elle s’est fait remplacer parce qu’elle ne pouvait pas être présente. Tout ça, c’est de la désinformation. Les oppositions ne supportent pas qu’il y ait eu un vote. »

PPL Liot : « Tous les constitutionnalistes sont d’accord pour dire que cette création de charge massive tombe sous le coup de l’article 40 »

Le ministre des Relations avec le Parlement répond d’ailleurs à Mathilde Panot, présidente du groupe LFI, qui a dénoncé la « dérive mafieuse » du parti présidentiel ce mercredi : « Les Insoumis sont dans une dérive de plus en plus factieuse en contestant la Constitution en permanence et le fonctionnement des assemblées. L’article 40 dit que s’il n’y a pas de consensus entre parlementaires et avec le gouvernement sur une charge qui est créée, une proposition de loi est inconstitutionnelle. C’est la règle appliquée depuis 1958 tous les jours. »

Franck Riester estime à cet égard que « tous les constitutionnalistes sont d’accord pour dire que cette création de charge massive tombe sous le coup de l’article 40. » Un diagnostic loin d’être partagé par l’ensemble de la profession, en témoignent cette tribune de Benjamin Morel, maître de conférences en droit public à l’Université Paris II Panthéon-Assas, ou les déclarations d’Anne-Charlène Bezzina, maître de conférences en droit public à l’Université de Rouen, sur notre antenne ce mardi.

En tout état de cause, Franck Riester « n’a pas de doutes » que la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, « prendra ses responsabilités » en statuant sur l’irrecevabilité financière du futur amendement réinstaurant l’article 1er, que le rapporteur Charles de Courson (Liot) a déjà annoncé déposer. Réponse définitive la semaine prochaine lors de l’examen des amendements de séance, avant l’examen du texte le 8 juin.

LFI finance la grève des éboueurs

L’extrême-gauche révolutionnaire anime les actions syndicales subversives

Contre la réforme des retraites et pour que soit revu le déroulement de leurs carrières. des opposants à la réforme Macron des retraites ont débrayé à l’appel du syndicat CGT-FTDNEEA (filière du traitement des déchets, nettoiement, eau, égouts, assainissement). « Je ne sais pas si le gouvernement comprend qu’on meurt avant les autres« 

Depuis sept jours, les deux traits de fumée blanche s’élevant des cheminées de l’incinérateur d’Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne), le plus grand d’Europe, ne barrent plus le ciel parisien: les fours sont à l’arrêt. Une partie de la centaine de salariés de l’usine, employés par Suez, est en grève. Le va-et-vient des camions-bennes est interrompu. L’entrée du site, en contrebas du périphérique, est bloquée par les éboueurs et les chauffeurs de la ville de Paris depuis le 6 mars.

Leur camp de base est installé derrière la grille cadenassée : de grandes tentes, plusieurs machines à cafés, un générateur, des longues tables avec des tréteaux, plusieurs lits de camp. Ils se relaient jour et nuit. «C’est un peu rock’n’roll, il faut se mettre dans le bain de l’occupation, raconte Olivier, 49 ans, éboueur dans le XIIe arrondissement. On s’organise pour pouvoir rentrer chez nous dans la journée, reprendre des forces, et revenir, car ça risque de durer. On fait toute l’année notre métier de manière consciencieuse, mais si on en est réduits à agir de la sorte c’est parce que c’est notre seul moyen de pression. C’est une action qui marque les esprits.» Karim, 39 ans, éboueur dans le IXe, l’assure : «Il faut être là jusqu’à ce que le gouvernement recule. Cela fait un moment que Macron n’écoute plus la rue, mais si tu pars défaitiste, c’est mort ; on n’obtiendra rien. C’est facile d’aller faire la java en Afrique comme il l’a fait la semaine dernière, mais venir sur le terrain, et discuter avec les syndicats, c’est beaucoup plus dur.»

«Tension artérielle»

Rue des Canettes, Paris 6e:
photo que Le Parisien avait assombrie à des fins partisanes

Dans le projet de réforme, les éboueurs fonctionnaires, considérés parmi les «catégories actives», voient leur âge de départ repoussé de deux ans, de 57 à 59 ans. Une perspective difficilement imaginable pour les grévistes. Daouda, 49 ans : «Je ne sais pas si le gouvernement comprend qu’on meurt avant les autres. On a une durée de vie limitée à cause des émanations.» Un de leurs anciens camarades, Pascal, 64 ans, est venu les saluer. Cet éboueur, retraité après 36 ans de carrière, témoigne : «Alors même que j’ai toujours été sportif, je me retrouve avec des problèmes de circulation du sang, de la tension artérielle et plus récemment des problèmes de thyroïde. Les gens n’ont pas idée de ce qu’est ce métier David, lui, évoque le stress d’être dehors en toutes circonstances : «On est obligés de sortir. Ce qui importe par-dessus tout, c’est qu’on ramasse les poubelles.»

Certains moments ont marqué cet éboueur de 49 ans. La canicule de 2003, il venait de commencer. La crise sanitaire, quand il se demandait ce qu’il risquait de rapporter à sa femme et à ses enfants. Et puis un samedi matin, où il a eu peur, où l’atmosphère dans la rue était incomparable à celle des autres matins, celui du 14 novembre 2015. Tous n’auront pas tous leurs trimestres à 59 ans, car tous n’ont pas commencé dans la fonction publique, comme Christophe, 42 ans, éboueur dans le VIe, qui a alterné pendant douze ans emplois dans le privé, dans la manutention ou la restauration rapide, et périodes de chômage, avant d’entrer à la ville à 30 ans.

Rumeurs d’évacuation par les CRS

«Pour les ripeurs – en langue française, ce sont des éboueurs -, le recul de l’âge de départ à la retraite n’a pas beaucoup de sens. Le reporter à 65, 77 ou 99 ans ne changerait rien. Le problème principal, dans les entreprises que j’ai pu observer, c’est celui de la cessation de travail pour inaptitude, avec un pic à l’âge de 52 ans», note une tête chercheuse associée au Centre d’études et de recherches appliquées à la gestion à l’université de …Grenoble, Isabelle Salmon, universitaire déconstructrice de la langue française (,thèse de 2019 dirigée par Emmanuel Abord de Chatillon et Jean-Yves Juban) . Cette médecin, qui a consacré sa thèse à la profession de ripeur à l’Institut national de recherche et de sécurité, dresse la liste des motifs d’inaptitude : «Troubles musculosquelettiques, accidents du travail qui atteignent le plus fréquemment les membres inférieurs et le dos, ainsi que l’usure qui, elle, ne se mesure pas mais ne permet plus au ripeur de mettre un pied devant l’autreCe métier est probablement l’un des plus éprouvants, car il cumule nombre des difficultés contemporaines du travail : contraintes physiques, avec des postures inconfortables et l’exposition aux intempéries, contraintes de temps, contacts avec les usagers qui se résument souvent à du mépris, complexité des chaînes de responsabilité en matière de qualité de vie au travail, avec une myriade d’acteurs…» Elle se dit «scandalisée» par «la tournure qu’a prise le débat sur la réforme» : «Il évite soigneusement la question de la soutenabilité du travail, et donc des conditions de travail des métiers les plus pénibles, comme celui d’éboueur, qui pourraient être améliorées afin de préserver la santé sur le long terme et permettre d’atteindre la retraite en étant moins usé. Traiter le problème en proposant des visites médicales en fin de carrière, c’est bien trop tardif».

Sur le piquet devant l’incinérateur d’Ivry-sur-Seine, les heures s’écoulent, rythmées par les barbecues merguez-saucisses, la réparation des bâches arrachées par les bourrasques, les nouvelles arrivant des différents blocages, dans les deux autres usines d’incinération autour de Paris, celle de Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis) et celle d’Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine), dans six garages à camions, dans la centaine d’ateliers pour la propreté et la quinzaine d’ateliers pour l’assainissement. Des heures aussi rythmées par des rumeurs d’évacuation par les CRS. Tous se souviennent que les derniers conflits sociaux dans le secteur avaient été interrompus par une intervention rapide des forces de l’ordre. Parmi les exceptions : l’occupation de 2010 qui avait tenu 21 jours, contre une réforme des retraites, déjà. Des heures également ponctuées par d’innombrables visites – des passants, des enseignants, des militants, des élus, des adhérents d’autres sections CGT…

La députée Mathilde Panot est venue plusieurs fois. Samedi, la présidente du groupe LFI à l’Assemblée a apporté un chèque de soutien de 20 000 euros pour tous les grévistes, que les agents ont refusé. «On leur a dit d’envoyer à la confédération. La caisse, c’est trop d’embrouilles pour le partage», tranche Karim, éboueur dans le XIVe : partager les fruits du travail est-il plus aisé ? Son collègue Christophe, 42 ans, rémunéré entre 1 800 et 2 000 euros net, a calculé que chaque journée de grève lui coûte autour de 65 euros. Lui non plus n’est pas favorable aux caisses de grève, même en ce moment, où «c’est difficile de mobiliser, tout le monde est à découvert, tout le monde est pris à la gorge.»

5.600 tonnes de déchets

Louis Boyard, 22 ans,
et Clémence Guetté, 31 ans (LFI), députés poings levés

Jeudi matin, un cercle de grévistes se forme autour de Céline Verzeletti, 54 ans, co-secrétaire générale de l’UFSE (Union fédérale des syndicats de l’Etat), venue les encourager. «Avec l’inflation, c’est difficile pour tout le monde. Il y a une envie de gagner vite, il ne faut pas que cela dure des mois», considère la rivale de Marie Buisson, candidate présentée par Philippe Martinez pour sa succession. La quinqua pourrait se porter candidate à la succession de Philippe Martinez en vue du 53e congrès de la CGT, qui se tiendra à la fin du mois. Sa présence n’est pas anodine alors que la CGT-FTDNEEA entretient depuis plusieurs années des relations tendues avec la confédération, notamment au sujet de la parité et de la lutte contre les violences sexistes et sexuelles.

Tous se déplacent sur le piquet pour soutenir les éboueurs particulièrement mobilisés, à Paris, mais aussi à Nantes, à Saint-Brieuc, à Antibes, ou au Havre. Peu de secteurs ont ainsi répondu à l’appel de l’intersyndicale de «poursuivre et amplifier le mouvement». Un élu CGT de la RATP se désespère de mobiliser son dépôt de bus. Il passe symboliquement le relais aux éboueurs : «Cela peut être eux, les fers de lance, cette fois, on est venus discuter avec eux pour leur dire de ne pas lâcher.» S’ils apprécient le soutien, les grévistes préféreraient que la mobilisation s’étende. Pour Christophe Farinet, secrétaire général adjoint de la CGT-FTDNEEA : «Nous, les ports et les docks, les raffineries, les mines énergie, ça se voit. Il faut maintenant que les salariés dans toutes leurs taules s’emparent de leur outil de travail. C’est le moment.»

Les jours passent et les poubelles s’accumulent sur les trottoirs de la moitié des arrondissements parisiens, ceux dont la collecte dépend de la régie municipale. Les autres sont gérés par des entreprises privées, dont les salariés ne sont pas partis massivement en reconductible, même si certains sites de l’entreprise Pizzorno, notamment, voient leur fonctionnement perturbé.

Lundi, la mairie dénombrait 5 600 tonnes de déchets non ramassées. Quelques véhicules ont été envoyés pour déblayer à la fin des marchés, ou pour dégager des sacs posés à même le sol. Une fois collectés, les déchets de Paris et de 82 autres villes de la métropole sont traités par le Syndicat mixte de traitement des ordures ménagères. Les trois incinérateurs étant bloqués, les bacs gris sont stockés dans des centres de transferts, comme celui de Romainville, en Seine-Saint-Denis, ou renvoyés à une quarantaine de kilomètres, vers des sites d’enfouissement, comme ceux de Claye-Souilly ou de Bouqueval. «On a mis en place un plan de secours, indique-t-on au syndicat mixte d’Ile-de-France. Pour l’instant, tant qu’il reste des capacités d’enfouissement disponibles, on enfouit ; mais ce n’est pas la meilleure des solutions.»

«Grossière manipulation»

Les poubelles non ramassées sont devenues un enjeu politique en quelques jours, les élections municipales de 2026 en filigrane. Karim, éboueur dans le XIVe, 21 ans d’ancienneté, explique : «L’évacuation, elle dépendra du préfet. La maire de Paris, elle ne fera rien, si elle ne veut pas se décrédibiliser. Elle ne peut pas accrocher des banderoles contre la réforme des retraites sur la mairie et, derrière, nous envoyer les CRS.» 

A l’indignation des maires d’arrondissement de l’opposition – Delphine Bürkli, dans le IXe indique par exemple dans un message à ses administrés que «cette grève porte une atteinte importante à la salubrité et à la santé publique» – a succédé celle de plusieurs ministres, parmi lesquels Clément Beaune, sherpa de Macron qui convoite la mairie de Paris.

Devant la presse, lundi dans son bureau de l’Hôtel de ville, le premier adjoint de la maire Hidalgo a nié l’instrumentalisation des éboueurs salariés par la ville. Emmanuel Grégoire a dénoncé comme «inapproprié» le « rejet de la faute sur la municipalité», évoquant également «une très grossière manipulation» : «Les agents sont mobilisés contre la réforme des retraites. La première chose à faire est de retirer le projet de loi.» 

Un avis partagé par Régis Vieceli, le secrétaire général de la CGT-FTDNEEA, la filière traitement des déchets nettoiement eau égouts assainissement: «Les poubelles qui s’entassent, c’est la faute de Macron. On comprend bien que ce n’est agréable pour personne d’avoir des déchets qui s’amassent dans les rues. Mais pour le moment, les gens nous soutiennent.» A voir.