Erreur d’organisation ou guet-apens ?
Avant la finale de la Coupe de France entre l’Olympique Lyonnais et le PSG (21h) au stade Pierre-Mauroy de Villeneuve-d’Ascq près de Lille, des incidents ont eu lieu entre des ultras des deux camps. 15.200 Lyonnais, dont 1.400 ultras, et 15.200 Parisiens, dont 1.500 ultras, Une bagarre générale a éclaté sur une aire d’autoroute et un péage a même été incendié.
Classée à très haut risque, la finale de la coupe de France entre l’Olympique Lyonnais et le PSG était déjà en proie à des incidents quelques heures avant le coup d’envoi. Plusieurs supporteurs des deux camps se sont affrontés à un péage sur l’A1, à proximité d’Arras.
A 17h, les bus des Bad Gones arrivent sur l’aire d’autoroute, au niveau du péage de Fresnes-lès-Montauban, et attendent l’escorte. Avant que les CRS arrivent, les Lyonnais sont attaqués par des Parisiens qui s’étaient aussi donnés rendez-vous à cet endroit, créant une grosse panique. Les CRS arrivent dans la foulée et éloignent les Parisiens. Mais une bagarre générale éclate et plusieurs dizaines de supporteurs se retrouvent au sol. Les CRS sont obligés d’utiliser des gaz lacrymogènes. Il y avait au total 500 fans et 15 bus.
Les minutes passent, mais la situation ne s’arrange pas. Des fans de l’OL, habillés de blanc pour l’occasion, sont éparpillés sur l’aire d’autoroute et provoquent la coupure de l’autoroute.
Un supporteur de l’OL est tabassé sur la route par des ultras parisiens, la plupart cagoulés. Deux incendies de bus sont déclenchés sous la toiture du péage, avec pour effet de dégager de la fumée noire visible à plusieurs kilomètres. Conséquence de cela, la circulation sur l’autoroute doit être bloquée dans les deux sens.
Les bus accompagnés par une escorte policière
Au bout de plusieurs minutes et grâce à la présence de 200 CRS, la situation s’est peu à peu figée, les Lyonnais étant placés dans un champ, entourés de CRS. Mais une bagarre a ensuite repris, après que des Gones se sont approprié du matériel dans les bus parisiens qui devait servir pour un tifo. Au final, les objets volés ont été restitués.
Les familles avec enfants qui étaient dans les bus ont dû se regrouper, pour ne pas se retrouver au milieu des bagarres. Après ce nouvel incident, les bus parisiens ont pu quitter le péage et reprendre la route pour rejoindre le stade. Mais les ultras du PSG ne savent alors toujours pas s’ils pourront assister au match. Si les pompiers se chargent d’éteindre le feu sur le péage, il reste encore 8 bus comportant entre 200 et 300 Lyonnais. Il est prévu qu’une escorte policière les accompagne jusqu’à Lille, lorsque tous les Gones seront évacués.
Selon un communiqué de la Préfecture du Pas-de-Calais, 20 blessés légers sont pour l’heure recensés. Un centre opérationnel départemental a aussi été mis en place, pour « coordoner le dispositif de sécurité et de secours. »
Des tensions ont de nouveau eu lieu entre les deux camps devant le stade Pierre-Mauroy. Des hooligans parisiens arrivés par le côté lyonnais ont été sifflés et insultés. Des policiers à cheval se sont positionnés pour créer une barrière.
Une source préfectorale a indiqué que l’annulation de la finale n’est pas envsagée. La FFF condamne les incidents entre supporteurs avant la finale…
Choc des images au même instant
Avant d’assister à la grande finale de la Coupe de France de football, ce samedi 25 mai, Macron s’est exhibé partageant un moment tout en décontraction dans un bar de Tourcoing.
Un verre de bière à la main, une écharpe à l’effigie du club de la ville autour du cou, sur sa veste de costume, Macron a été accueilli par des sympathisants convoqués pour l’occasion à cet apéritif avec des olives à grignoter, mais pas seulement. Le chef de l’Etat s’est vu offrir un maillot rouge de l’équipe de LOSC Lille floqué à son prénom avec l’ajout du nombre 59, numéro du département. Le bar choisi abrite une association du club lillois, mais aussi de l’US Tourcoing, précise La Voix du Nord. Gérald Darmanin, son ministre des polices, fut maire de Tourcoing de 2014 à 2017…
Cette année, Macron n’est pas descendu sur la pelouse pour saluer un à un les joueurs des deux équipes en personne avant le coup d’envoi de la finale de la Coupe de France. Les tensions entre supporteurs lui ont été rapportées et l’en ont empêché. Macron n’est pas libre de ses faits et gestes en France.