Révolte des professeurs et des élèves de Stanislas stigmatisés par la chienlit

Ils dénoncent l’interprétation d’un rapport sur leur école

Depuis deux semaines, l’établissement Stanislas est sous le feu de la gauche laïque et sectaire. Dernier épisode en date, une enquête judiciaire pour injure sexiste et homophobe a été ouverte. Une coquille vide, selon le directeur du collège qui s’est exprimé ce dimanche sur Europe 1. Pour la communauté scolaire, cet acharnement visant à écorner l’image de leur institution est insupportable.

Police, journalistes et huées de professeurs du public. Dans la rue habituellement calme, l’établissement Stanislas est pointé du doigt. A tort, regrette Paul, 16 ans. « Moi, j’ai été un peu blessé. Dire que c’était homophobe, je trouve ça assez choquant. J’ai des amis homosexuels à Stanislas qui le vivent très bien et moi, je défends énormément cette cause. Le sexisme, c’est pareil. On a l’impression qu’on doit s’excuser d’être dans le privé. Mes parents ont travaillé pour m’offrir ça. Je pense que c’est une chance pour moi », déclare l’adolescent. 

« Il n’y a pas de fachos intégristes »

Les imposantes portes vertes de l’école primaire ne s’ouvrent qu’aux heures de sortie. Dans le groupe de parents d’élèves, Audrey est révoltée par le tumulte et les fantasmes autour de Stanislas. « Il n’y a pas de fachos intégristes. Il faut arrêter le délire. Par certains côtés, oui, c’est un peu strict. Moi, je suis pour le fait qu’on n’arrive pas débrayer à l’école, c’est une question de respect. Pour le sport, je suis pour la non-mixité au collège parce qu’au moment de la puberté, il y a des enfants que ça met mal à l’aise de montrer leur corps, en particulier à la piscine », fait valoir la mère de famille.

Son fils, inscrit en CM2, est ici pour le travail acharné et plus tard une classe prépa. L’excellence académique qu’aucune polémique ne pourrait, selon elle, remettre en question. 

Les dessous de la fabrique de l’affaire Stanislas.

Articles biaisés, reportages à charge, mensonges, essentialisation de faits isolés, avec la complicité du service public, tout est bon à Mediapart pour détourner le rapport de l’Inspection générale et mieux accabler cette institution du privé.

Au téléphone, un ancien élève de Stanislas, reçoit l’appel d’une journaliste de France Télévisions cherchant à recueillir des témoignages sur l’établissement après qu’un rapport de l’Inspection générale de l’éducation, du sport et de la recherche (IGÉSR) est arrivé entre les mains de Mediapart. Elle écourte pourtant la discussion qui s’engage à peine.

Son reportage, prévu pour le 19/20 de France 3, jeudi 18 janvier, est déjà bouclé. Cependant, elle propose à Joseph de lui adresser un SMS qui résumerait le sens de son témoignage afin de nourrir d’autres journaux de France Télévisions. Le jeune homme acquiesce de bonne grâce. Comme pour ne pas lui faire perdre davantage son temps, la journaliste précise son intention : « Pour nous, c’est vraiment pour confirmer, insiste-t-elle, avoir des témoignages qui confirment ce qu’il y a dans le rapport de Mediapart. » En d’autres termes, tout autre son de cloche sera passé par perte et profit: à n’écouter qu’une seule cloche, on n’entend qu’un son, devise de la presse pluraliste !… Joseph, qui s’est confié au JDD, n’en revient pas de la méthode. Il n’est pas le seul.

Quelques jours plus tôt, en effet, dans une boucle WhatsApp d’anciens élèves de Stanislas, le texto d’une journaliste de France 2 circule : « Hello, c’est X, journaliste à France 2. Pour le journal de 20 h comme je t’expliquerai on cherche des témoignages de personnes qui ont fait leurs études au lycée Stanislas et qui auraient des choses à dire concernant les conditions de vie/d’étude là-bas. Je suis joignable au XXX. Évidemment anonymat garanti si demandé. » Certains élèves se lancent. Clément par exemple. Il a un témoignage particulier à lui apporter, parce qu’il ne supporte plus d’entendre parler de la rigidité ou de l’autoritarisme supposé de son ancien lycée.

En 2018, Clément se retrouve plongé dans le coma après un accident de la route. Une semaine après, à son réveil, il voit défiler dans sa chambre beaucoup de membres de la communauté éducative venus lui rendre visite.

Il reçoit des dizaines de messages. Une solidarité qui « n’a jamais cessé »« J’avais des séquelles, et Stan a tout fait pour m’aider, me soutenir, suivre mon parcours, arranger mes cours pour que je puisse assurer le meilleur suivi médical possible. Jusqu’à aujourd’hui, je sais que je peux compter sur eux et je ne pense pas que ce soit pareil partout. » Son témoignage n’intéresse pas la journaliste. Elle cherche des élèves qui ont vécu des épisodes « sexistes » ou « homophobes », comme le raconte Mediapart. Clément poste un message dans le groupe : inutile d’appeler pour défendre l’institution, « on voit bien le sens que ça prend […] pas de place pour la nuance ». Dans le 19/20 de France 3, finalement, il n’y a qu’un seul témoignage… à charge. Contactée par le JDD, la journaliste du service public n’a pas répondu.

Avec un certain savoir-faire, les journalistes de Mediapart sont parvenus à imposer leur narratif. L’heure est au blanchiment par le service public des accusations portées par Mediapart et de la lecture biaisée qu’il fait du rapport de l’IGÉSR. 

« Caché », le rapport de l’Inspection générale ? « Qu’il ne soit pas rendu public est la règle pour toute enquête administrative protégée par le CRPA [Code des relations entre le public et l’administration] », déclare au JDD Caroline Pascal, chef de l’Inspection générale. Pas plus le lycée Stanislas que Gabriel Attal, ministre de l’Éducation nationale lorsque le rapport a été envoyé le 2 août 2023 par la section des rapports, n’avaient à le rendre public. Idem pour le recteur et la Direction générale de l’enseignement scolaire (DGES), également destinataires de ce dernier.  « Celui ou celle qui l’a fait sortir a commis une faute déontologique », regrette Caroline Pascal. Mais faut-il rappeler que le ministère est co-géré par le syndicat dominant et que la FSU est d’extrême gauche ?

Cela n’empêche pas Mediapart, site révolutionnaire trotskiste, de faire accroire que le nouveau Premier ministre a délibérément tenu secret ce rapport « accablant », selon leur propre mot. Que l’Élysée lui-même serait embarrassé et aurait tout fait pour museler le journaliste de Mediapart qui assistait à la conférence de presse d’Emmanuel Macron. À 23 h 31 mardi soir, la rédaction du journal d’Edwy Plenel publie un article : « Les 12 questions que Mediapart aurait souhaité poser à Emmanuel Macron ». Le journaliste Daniel Schneidermann, le lendemain sur son compte X, relaie l’idée que l’Élysée connaissait les réponses et a censuré celle de Mediapart sur Stanislas. Des accusations démenties par de nombreux journalistes présents. Mais l’essentiel pour Mediapart est ailleurs : dans le teasing de leurs infos, quand bien même ellfes seraient fausses, dans l’indifférence complice des services de détection de la désinformation, le Vrai du faux, dans le service public, ou Checknews, dans Libération.

D’autant que si le rapport de l’IGÉSR n’est pas tendre avec Stanislas, les quatre inspecteurs n’accablent pas l’établissement, au terme de leur enquête et de l’audition de 106 personnes. Mieux, ils lavent le lycée des soupçons de sexisme et d’homophobie qui avaient conduit Pap Ndiaye, alors rue de Grenelle, à saisir l’Inspection générale pour qu’elle diligente une enquête après que L’Express, le 16 juin 2022, puis Mediapart, le 28 juin 2022, ont sonné la charge.

Le rapport ne caractérise pas de faits susceptibles de poursuites disciplinaires. En dépit d’un appel aux témoignages, la mission d’inspection n’a entendu que 17 personnes – élèves et anciens élèves –, qui se sont manifestées spontanément, et a enregistré quatre contributions écrites. Une paille pour un établissement qui accueille chaque année plus de 3.500 élèves.

D’autant que depuis 2015 et l’installation de la nouvelle direction à Stanislas, l’« enquête de l’IGÉSR n’a pas identifié d’éléments dysfonctionnels », confie-t-on au sein de l’Inspection générale. Les témoignages à charge remontent essentiellement à la précédente direction, il y a 9 ans. Mais Mediapart et ses relais politiques et médiatiques instrumentalisent à dessein des témoignages plus anciens.

L’enquête ne vise en rien la direction de Stanislas

Seul le « cas d’un catéchiste du collège, parent d’élèves depuis trois ans au service de la pastorale, a été signalé à la mission pour des propos homophobes qu’il a tenus aux mois de janvier et de mai 2023 », écrivent les quatre inspecteurs dans leur rapport. Il a été immédiatement écarté par la direction et fait depuis l’objet d’une enquête ouverte à l’automne par le Parquet après signalement de l’Inspection générale.

Mais l’enquête ne vise en rien la direction de Stanislas, comme le laissent entendre pourtant les médias qui relaient à l’envi cette information, comme s’il s’agissait d’un fait nouveau et de la conséquence de la publication du rapport de l’IGÉSR par Mediapart. C’est ainsi, par exemple, que Libération publie vendredi une alerte sur X : « À l’école privée Stanislas, le parquet ouvre une enquête pour injures sexistes et homophobes. » 

On est loin d’une homophobie et d’un sexisme structurels, comme l’accusent L’Express , détenu par un proche du patron du groupe BFMTV, et Mediapart, mais dans la fabrique d’une information frelatée qui, à force d’être répétée, reprise, copiée, recopiée, finit par s’imposer comme une vérité médiatique. Les papiers des uns nourrissent les papiers des autres, accréditent les premiers.

« De nombreux documents que Mediapart s’est procurés montrent aussi ce qui est transmis par la direction et une partie du corps enseignant : une vision sexiste (récemment documentée par L’Express) et homophobe de la société où Stanislas serait à l’image de l’Église, une citadelle chrétienne assiégée dont il faut défendre les valeurs les plus archaïques », écrivent le 28 juin 2022 David Perrotin (journaliste à Mediapart depuis décembre 2020, qui a travaillé à Loopsider, BuzzFeed et Rue89) et Lorraine Poupon (rédactrice reporter à France 2, financée par l’impôt de tous). Le Monde, détenu par une paire de milliardaires, à son tour, le 3 août 2022, entre dans la danse et évoque, dans une « enquête » intitulée « Le collège Stanislas face à ses démons » , cette « citadelle de l’enseignement privé catholique », dans un troublant mimétisme.

Certes, il existe des élèves pour accuser l’établissement Stanislas, et beaucoup de médias leur ont donné la parole ces derniers jours. Il en existe aussi des dizaines qui décrochent spontanément leur téléphone pour le défendre, dénoncer des critiques « scandaleuses »« tellement éloignées de la réalité qu’[ils] viv[ent] », confier que les accusations qui circulent les « attristent », qu’ils ne supportent plus d’entendre la « description d’une ambiance qui relève de l’affabulation totale », qu’ils s’interrogent sur ce « journaliste de Mediapart qui décrit un établissement dans lequel il n’a jamais mis les pieds, loin de la réalité qu’[ils ont] vue pendant 5, 6, 7 ou 8 ans de scolarité passés là-bas ». Ils veulent « défendre »« remercier les professeurs »« soutenir la direction » parce qu’ils aiment leur établissement, ou qu’ils en gardent un bon souvenir.

Homophobie ? « Mais je n’ai jamais rien entendu de tel » ; « J’ai même deux copines qui sortent ensemble et personne ne leur a jamais rien dit. » Le rapport, d’ailleurs, ne rapporte aucun témoignage sur des propos homophobes tenus par des enseignants et se contente de noter quelques interpellations entre élèves qui sont systématiquement sanctionnées lorsqu’elles sont entendues.

Cela n’empêche pas les médias d’en faire des gorges chaudes. « Les journalistes devraient se confronter à la réalité du terrain des jeunes de 13 à 18 ans dans le public, notamment en banlieue, où il n’est pas sûr que la direction ait l’envie ou le courage de condamner ces expressions homophobes », tranche Renaud. Il était clair, rien n’était caché aux familles et aux élèves, le contrat n’était pas biaisé. Stan n’a jamais menti à ses élèves, et si un parent affirme être heurté par ce que l’établissement impose à son enfant, l’établissement est en droit de lui répondre qu’il se soucie fort peu dudit enfant pour n’avoir pas lu le règlement qui lui a été transmis. »

Séparatisme dans les cours de récréation et sur les terrains de sport ? « Pour le sport en compétition, les garçons et les filles sont séparés. Comme dans toutes les fédérations en France ».

Entre-soi ? « En première, nous sommes obligés de participer à une œuvre sociale, donner des cours de soutien à des élèves défavorisés ou faire des maraudes par exemple. »

Autoritarisme ? « Écoutez, mon fils faisait partie de ce qu’on appelle désormais les ‘‘harceleurs’’. J’ai été contacté immédiatement par la direction et nous avons réglé le problème. Non seulement la violence a cessé dans les jours qui suivaient, mais l’éducation en a été renforcée : on demande pardon, on protège les plus faibles… Ce n’était pas juste un problème pour la direction, c’était aussi un moyen de parfaire l’éducation, pour le bien des gamins embêtés, mais aussi pour mon fils. Et ça, c’est une des choses les plus précieuses de Stan. »

« Cet établissement n’est pas fait pour tous les enfants. Il est extrêmement exigeant. »

Louis réfute également : « Pendant mon lycée, j’ai eu de gros soucis personnels, les préfets et le directeur m’ont énormément soutenu. » Une maman précise : « Cet établissement n’est pas fait pour tous les enfants. Il est extrêmement exigeant, c’est vrai, et la pression peut être forte sur le travail. Mais vous pensez bien que si nous y mettons nos enfants, c’est parce que nous les y savons bien. »

Propagande religieuse ? « Je suis athée et personne ne m’a obligée à avoir la foi, évidemment, en revanche ces cours m’ont énormément servi en histoire de l’art. » Une mère raconte : « Un de mes fils a refusé de faire sa confirmation. J’étais un peu attristée alors j’ai appelé le directeur ; il a reçu mon fils pendant trois rendez-vous… À la fin, c’est moi qu’il a appelée en me disant qu’il fallait respecter sa liberté ! »

Sectarisme ? « Les élèves sont poussés à travailler, à s’instruire, à forger leur intelligence le mieux possible pour être capables de penser, de débattre et… de s’opposer pourquoi pas ! Au lycée, le débat est vivement encouragé, il n’est jamais stoppé justement », s’agace un père de famille.

Opposé aux « valeurs républicaines » ? « Je suis mère de plusieurs élèves et j’ai travaillé toute ma vie au service de l’État. Je suis catholique aussi, et entendre dire partout que je serais antirépublicaine pour cela me met dans une colère que vous n’imaginez pas. »

Des témoignages non publiés

Ces récits-là existent aussi. Et les élèves témoignent librement, hors d’un quelconque circuit de validation contrôlé par l’encadrement de leur établissement. « Vendredi, on a eu une réunion avec la direction pour qu’elle nous explique un peu la situation. Ils ont abordé toutes les questions, sans tabou. Ils sont revenus sur les propos qui ont valu des exclusions, ils ont évoqué le rapport, ils nous ont aussi dit que nous étions absolument libres de répondre à qui nous voulions, en toute honnêteté et transparence », confie un élève de prépa. « Il faut franchement qu’ils aient confiance », commente une mère d’élèves.

Beaucoup ont donc décidé de prendre la parole… « Avec une amie, nous avons répondu à des journalistes qui étaient devant l’établissement. Elle, à C à vous [France 5], moi, à Quotidien [TF1]. Alors on a regardé les émissions, pour voir nos passages… mais nos témoignages ne devaient pas aller dans le bon sens, on ne les a jamais vus à l’antenne. Franchement, on était déçus », indique Louis.

Beaucoup ont l’impression de ne pas pouvoir participer à ce récit médiatique qui concerne leur quotidien et dont ils semblent les seuls exclus. Camille est mère d’élèves, mais elle fut également professeur à Stan pendant plus de dix ans. Elle a aussi été tirée au sort pour répondre aux questions des quatre inspecteurs de l’académie : « Les questions étaient précises et orientées mais l’échange était courtois et honnête. J’ai d’ailleurs signé ce rapport parce que mes propos étaient rapportés extrêmement fidèlement. Mais ces derniers jours, la lecture médiatique qui en est faite me laisse sans voix, ils ne parlent pas de la même chose. »

Elle sait que tout n’est pas parfait, a déjà fait remonter des problèmes, mais tient à préciser : « Beaucoup de choses datent d’avant 2015, et la direction fait désormais très attention. » Amine s’attriste : « La technique est malsaine, avec quelques cas traités par la direction, ils essentialisent l’ambiance de tout un établissement. Ce n’est tellement pas notre réalité… »

Sensationnalisme, essentialisation d’un fait isolé, la recette fonctionne à plein.

Ces élèves regrettent « une guerre qui [les] dépasse. Y’a la ministre, le privé, les cathos, les bons résultats… On sent que ça les énerve, mais au milieu il y a des milliers d’élèves ! » Ces derniers jours, toutes les conversations tournent autour du sujet, dans la cour, avec les encadrants, à la sortie où les médias attendent les élèves. Vendredi, il y avait même la police dans toute la rue. « Mais le plus angoissant, c’est pour nous en terminale. Au moment de s’inscrire sur Parcoursup, on se demande un peu à quoi ressemblera notre avenir avec les horreurs qu’on raconte sur Stan », résume Claire.

La gauche attaque ce qui fait défaut à l’enseignement public.

Amélie Oudéa-Castéra critiquée pour la scolarisation de ses enfants à Stanislas, visé par une cabale

Des enquêtes journalistiques provoquent l’ouverture d’une enquête administrative contre le collège Stanislas

La gauchosphère LGBTQI+ et pro-IVG éveille des soupçons

La nouvelle ministre de l’Education nationale doit déjà faire face à une première opération de déstabilisation. Selon le site révolutionnaire trotskiste Mediapart, Amélie Oudéa-Castéra scolarise ses trois enfants au collège-lycée Stanislas, dans le 6e arrondissement de Paris. Or, outre que l’enseignement privé confessionnel indispose les laïcards lorsqu’il n’est pas musulman, l’établissement scolaire privé catholique et sous contrat avec l’Etat – pôle d’excellence à Paris – est sous le coup d’une enquête administrative depuis février 2023, suite à des soupçons d’une certaine presse, pour des positions supposées antiavortement et homophobes. Selon divers palmarès, Stanislas figure parmi les établissements les plus réputés du pays, mais n’est pas la tasse de thé à la menthe de l’extrême gauche.

L’Inspection générale de l’Education saisie par… Pap Ndiaye alors qu’il était encore ministre – ex-ministre de gauche de l’Education et toujours père de filles scolarisées à l’Ecole alsacienne – a rendu son rapport durant l’été dernier. Celui-ci a été remis à Gabriel Attal, mais n’a pas été rendu public. Invité à dévoiler les grandes prescriptions du rapport, le rectorat de Paris a refusé en bloc.

Interrogée, ce vendredi 12 janvier, la ministre de l’Education et ex-émouse du tennisa confirmé que ses enfants sont bien scolarisés dans cet établissement. L’ancienne joueuse de tennis dénonce un « procès d’intention » fait à l’établissement et aux parents d’élèves qui ont fait le choix d’inscrire leurs enfants à Stanislas. « Si on commence dès le premier jour sur des attaques personnelles, c’est peut-être parce que ce que j’ai pu exprimer [lors de la passation de pouvoir] était inattaquable sur le fond », a estimé l’ex-épouse du champion de tennis brésilien Gustavo Kuerten.

Un manuel aux filles les invitant à ne pas « allumer » les garçons

En 2022, une première enquête de Mediapart citait le témoignage de plusieurs anciens élèves dénonçant des valeurs « réactionnaires » et « autoritaires ». Dans un fascicule, distribué aux élèves, l’établissement invitait les filles à ne « rien faire pour exciter » les garçons. « Ne l’allume pas. Protège-le contre lui-même », poursuivait le manuel interne.

Dans une autre enquête réalisée par le quotidien Le Monde, le directeur de l’établissement confirmait les positions conservatrices de son école. « Le catholicisme est par nature conservateur, au sens propre : il conserve le dépôt de la foi. L’Eglise est contre l’union homosexuelle et contre l’avortement, que je sache, non ? Une école catholique ne peut dire autre chose », jugeait Frédéric Gautier. Chaque année, l’établissement reçoit une subvention de l’Etat de l’ordre de 1 million d’euros, selon l’élue communiste francilienne Céline Malaisé, une proche de Marie-George Buffet (cf. Panama Papers), ex-ministre PCF des Sports.

« La République travaille avec tout le monde », défend Oudéa-Castéra

Vendredi, la ministre est aussi revenue dans le détail sur les raisons qui les ont poussés – elle et son mari – à retirer leurs enfants de l’école publique. « Mon mari et moi avons vu des paquets d’heures pas sérieusement remplacées. A un moment, on en a eu marre. Comme des centaines de milliers de familles qui, à un moment, ont fait le choix d’aller chercher une solution différente », a expliqué l’épouse de Frédéric Oudéa, dirigeant de la Société générale (scandale des Panama Papers) et de Sanofi et conseiller de Nicolas Sarkozy.

Et la nièce, par sa mère, des journalistes Alain Duhamel et Patrice Duhamel et donc aussi de Benjamin Duhamel et de sa mère Nathalie Saint-Cricq (France 2) d’ajouter : « On habitait rue Stanislas. Scolariser nos élèves à Stanislas était un choix de proximité. » Depuis, elle dit s’assurer de la bonne « formation » de ses enfants. « La République travaille avec tout le monde dès lors que l’on est au rendez-vous de ses exigences et de ses valeurs », a-t-elle conclu en marge d’un déplacement dans un collège d’Andrésy (Yvelines). Lien PaSiDupes

Qui est Gabriel Attal, quatrième premier ministre de Macron ?

Après les tontons et la grand-mère, je demande le fils

Gabriel Attal, en mai 2017.CHARLY TRIBALLEAU / AFP.
Gabriel Attal, en mai 2017

Un parcours qui ressemble à une succession de stages ouvriers, un roman d’apprentissage écrit par Macron.

Le député LREM des Hauts-de-Seine a été nommé secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Education nationale et de la Jeunesse en charge de la jeunesse et du service national universel (SNU), à 29 ans… Une ascension-éclair qui n’étonne guère car le jeune homme est un Macron boy. Il a été conseiller de la ministre de la Santé, Marisol Touraine (2012-2017), porte-parole de La République en marche (janvier-octobre 2018), secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Education nationale et de la Jeunesse (octobre 2018- juillet 2020), secrétaire d’Etat auprès du premier ministre, porte-parole du gouvernement (juillet 2020–mai 2022), député des Hauts-de-Seine (juin-juillet 2022), ministre délégué chargé des Comptes publics (2022-2023), ministre de l’Education nationale et de la Jeunesse (juillet 2023-janvier 2024). Il saute aux yeux que le p’tit gars n’a pas jamais appris à finir ce qu’il commence et Gérald Darmanin pointe ce grave travers :

François Bayrou, président du MoDem et allié objectif de Macron, précise qu’il a fait part de ses « interrogations » sur le choix de Gabriel Attal comme premier ministre, notamment s’agissant de « l’expérience nécessaire » pour occuper le poste à Matignon. « J’ai émis deux interrogations. La première : quitter le ministère de l’Education alors qu’on vient d’y rentrer et qu’on a fait naître un espoir était un problème« , a expliqué au Parisien le Haut-commissariat fictif au Plan. « La deuxième, c’était celle de l’expérience nécessaire pour être à la tête d’un pays qui traverse de si profondes difficultés. »

C’est aussi un pro de la communication, qui n’hésite pas à se démarquer de ses trois prédécesseurs pour mieux marquer les esprits.

Lien TikTok : Philippe Caverivière

 » Gabriel Attal fait essentiellement de la communication « , tacle sur BFMTV le coordinateur de la France insoumise, Manuel Bompard, fustigeant le bilan de l’éphémère ministre de l’Education nationale, nommé à Matignon en lieu et place d’Elisabeth Borne. « Aujourd’hui la France est championne d’Europe des classes surchargées, (…) les rémunérations des enseignants sont à peu près de 20% inférieures à la moyenne de l’OCDE, une classe sur deux n’avait pas d’enseignant [à la rentrée]. »

Attal a toujours fait son cinéma

Une ascension éclair qui n’est pourtant pas si étonnante, au vu du parcours politique déjà bien étoffé et dans pause de ce « Macron boy » qui est l’un des rares parlementaires de la nouvelle garde à s’être fait remarquer. « Ces dernières années, il a pris une place politique importante. C’est un des députés les plus actifs et il est porte-parole de LREM. Sa nomination au gouvernement est donc logique », commenta pour 20 Minutes, Aurélien Taché, député LREM du Val-d’Oise. Mais cette nomination fait aussi grincer des dents. Notamment celles de Marylise Lebranchu : « Gabriel Attal, pur produit du carriérisme politique, trouvait tellement dur de ne pas être ministre avant 30 ans… ouf il est secrétaire d’Etat », a twitté l’ancienne ministre de la Fonction publique. « Il y a deux ans, je ne m’imaginais pas député et là me voilà secrétaire d’Etat », avait commenté l’enfant gâté, lors de sa prise de fonctions rue de Grenelle. Après une première apparition sur le petit écran à 9 ans dans un reportage à l’Ecole alsacienne puis un rôle au cinéma à 19 ans, un lycéen dans «La belle Personne», le premier ministre, fraîchement nommé ce mardi 9 janvier, s’est essayé à un nouvel exercice filmé pendant ses études à Sciences Po Paris. A seulement 22 ans, le premier ministre participait déjà à une émission. Ses camarades l’imaginaient interprétant le rôle de président de la République.

Au départ, il était du côté de la gauche réformiste

L’histoire de Gabriel Attal avait déjà bien commencé. Né à Clamart, il a vécu une enfance parisienne épanouie dans les 13e et 14e arrondissements auprès de ses trois sœurs, un père avocat passé à la production cinématographique (Talons aiguilles, etc) et une mère, salariée d’une société de production de son mari. Bon élève, Gabriel Attal de Couriss est scolarisé à l’Ecole alsacienne, établissement élitiste à 4.000 euros le trimestre (mais fréquenté par la gauche non seulement friquée mais progressiste (cf. le petit Lambert Wilson, fils de Georges Wilson du Théâtre National Populaire…) ou comme les gosses de Pap Ndiaye), avant d’intégrer Sciences Po Paris. Très tôt, il s’intéresse à la politique. « Le déclic a lieu en 2002, lorsqu’il a 13 ans et que ses parents l’emmènent à une manifestation contre la présence de Jean-Marie Le Pen au second tour de la présidentielle », raconte à 20 Minutes une de ses proches, qui a travaillé avec lui au ministère de la Santé. Il adhère au parti socialiste à 17 ans et se situe dans la ligne Strauss-Kahnienne. En 2012, au cabinet de la ministre de la Santé, Marisol Touraine, « il était brillant, bourré d’humour et très politique. Il est d’ailleurs resté au ministère pendant toute la durée du quinquennat », commente sa collègue de l’époque.

Une communication percutante

Dès 2016, il rejoint En marche. « J’étais avec lui au PS et nous en sommes partis. Car nous avons constaté que le PS n’était pas en capacité de faire de la place à la nouvelle génération et que le parti était englué dans des schémas de pensée vieillots. Avec Emmanuel Macron, nous avions plus l’impression que les valeurs de progrès, de liberté et d’émancipation étaient défendues et ce, dans une dynamique positive », explique Aurélien Taché. Gabriel Attal est d’ailleurs devenu le porte-parole de La République en marche fin 2017. Cette même année, il est élu député des Hauts-de-Seine. Puis il siège à la commission des Affaires culturelles et de l’Éducation à l’Assemblée nationale.

Il se fait notamment connaître en devenant le rapporteur du projet de loi pour l’orientation et la réussite des étudiants et en défendant bec et ongles la e. Il n’hésite jamais non plus à monter au front pour défendre la politique du gouvernement, que ce soit au Palais-Bourbon ou dans les media, quitte à balancer quelques scuds au passage. Exemple sur France inter, où il dénonce la « gréviculture » où dans l’émission On n’est pas couché sur France 2, lors de laquelle il critique l’ « attitude égoïste et bobo » des étudiants bloquant leurs universités pour protester contre la loi ORE (loi sur l’orientation et la réussite des étudiants). Il n’hésite pas non plus à accorder des entretiens un peu décalés comme celle parue dans Paris Match cet été où il confiait être fan de Koh-Lanta et d’Orelsan. « Il a imprimé son style. Ça fait du bien en politique d’avoir une parole plus libre, plus percutante et plus moderne », estime Aurélien Taché. Mais Attal n’a pas des mains de bâtisseur…

Des défis politiques trop lourds pour un touche-à-tout ?

Au ministère de l’Education, il a donc été en charge de mettre en œuvre le service national universel, promesse de campagne du candidat Macron lors de l’élection présidentielle de 2017, programme mis en place par le premier ministre français Edouard Philippe à partir de …2019, dossier repris par la météorite, patate chaude repassée à Prisca Thevenot, secrétaire d’Etat chargée de la Jeunesse et du Service national universel, mais qui ne décolle pas. Un sujet qu’il maîtrise bien puisqu’il l’a déjà travaillé dans la commission Education de l’Assemblée. « Cela peut être la grande réforme de société du quinquennat », a-t-il déclaré ce mardi sans modestie sur le perron de la rue de Grenelle. « Il y aura des résistances et donc un gros travail de conviction à faire. Le fait qu’il soit très politique va jouer en sa faveur », commente son ancienne collègue du ministère de la Santé. « C’est une réforme très importante. Il n’a pas le droit de se rater », confirme Aurélien Taché. Attal est passé à autre chose…

Il planchera aussi sur les questions de vie associative. « L’engagement, c’est ce qui permet de contribuer à une société bienveillante », a-t-il d’ailleurs souligné ce mardi. Dossier qu’Attal a laissé en rade…

La nomination de Gabriel Attal est approuvée par les Français, selon deux sondages. 56 % des personnes interrogées lui font confiance, 44 % pas confiance, selon l’enquête Harris Interactive LCI. Selon Odoxa pour Le Figaro, 53 % des Français sont satisfaits de l’arrivée de Gabriel Attal à Matignon. Effet répulsif de sa prédécesseuse ?

Il a aussi un enfant à charge de 6 ans : prénommé Nikolaï, il a été adopté par sa maman pour lui permettre de contourner la GPA ? « Ma cousine germaine est décédée dans un accident de voiture. Elle a laissé derrière elle un petit garçon de 3 ans, Nikolaï », avait indiqué Gabriel Attal dans les colonnes de Gala en août 2021 avant de s’attarder sur sa complicité avec ce frère, malgré la différence d’âge. « Je l’emmène au cinéma, on va à Disneyland, il vient à la maison le week-end, on regarde des vieux films », avait-il confié en expliquant qu’il accordait tout « son temps familial » à ce petit frère adoptif. Un joli scénario…

Atteintes à la laïcité à l’école : hausse de 150% en un an

4.710 signalements, banalisés par contextualisation

Les atteintes à la laïcité à l’école sont en constante augmentation depuis l’assassinat de Samuel Paty en octobre 2020, selon une note des services de l’Etat : sur la seule année scolaire 2022-2023, 4.710 signalements ont été recensés.

Les services gouvernementaux et la presse alignée relativisent cette flambée. Ils opposent ainsi les chiffres à l’année à ceux du seul dernier mois comptabilisé… 720 signalements en octobre pour des atteintes à la laïcité ont été recensés par le ministère de l’Education nationale. Un chiffre plus que doublé par rapport à septembre, avec toujours une forte part des incidents liés au port de tenues religieuses. En septembre, 313 incidents avaient été recensés dans les écoles, collèges et lycées.

Une publication mensuelle des chiffres depuis la rentrée

Ces chiffres étaient auparavant communiqués chaque trimestre, mais leur publication est passée à un rythme mensuel depuis la rentrée, à la demande du ministre de l’Education Pap Ndiaye, qui a promis la « transparence » sur ces sujets qui inquiètent. Au total, 627 incidents avaient été relevés au premier trimestre 2022 (décembre à mars) et 904 au deuxième trimestre (avril à juillet 2021).

Une note des services de l’Etat a pointé mi-octobre la « multiplication » des atteintes à la laïcité. Elle complétait une alerte déjà émise fin août, qui accusait la « mouvance islamiste » de remettre « en cause le principe de laïcité à l’école » en s’appuyant sur les réseaux sociaux, notamment Twitter ou TikTok.

Les « trois explications » de Pap Ndiaye

Pap Ndiaye a mis en cause trois causes à cette forte hausse, dans l’émission Quotidien sur TMC : la viralité des vidéos TikTok, entreprise chinoise, « l’anniversaire de l’assassinat de Samuel Paty« , le professeur d’histoire-géographie décapité le 16 octobre 2020 par un jeune radicalisé tchétchène, et le fait que l’on « encourage très fortement les chefs d’établissements à faire remonter tous les signalements » après les avoir occultés, voire combattus.

Le pouvoir apporte des explications en forme de causes ponctuelles et exceptionnelles. L’essentialisation, c’est bon pour les brutalités des forces de police légitime… Dans le détail, 40% des incidents recensés en octobre le sont pour « port de signes et tenues » religieux, contre 54% en septembre, a précisé le ministère dans un communiqué. Ils concernent « principalement les espaces et temps d’activités hors de la classe ». Viennent ensuite les provocations verbales (14%, contre 5% en septembre), la contestation d’enseignement (12%, contre 7%), le refus des valeurs républicaines (9%, contre 2%), les revendications communautaires (6%, contre 7%), le refus d’activité scolaire (5%, contre 7%).

Le plan laïcité en quatre axes

La majorité des faits a eu lieu en octobre dans des collèges (52%, contre 36% en septembre) et 37% dans des lycées (contre 51% en septembre). Face à cette hausse des signalements, le ministère a envoyé mercredi aux recteurs d’académie une circulaire, qui sera publiée jeudi au Bulletin officiel.

Elle prévoit un « plan en quatre axes » pour mieux protéger la communauté éducative: « sanctionner systématiquement et de façon graduée le comportement des élèves portant atteinte à la laïcité lorsqu’il persiste après une phase de dialogue », « renforcer la protection et le soutien aux personnels« , « appuyer les chefs d’établissement en cas d’atteinte », « renforcer la formation des personnels et en premier lieu celle des chefs d’établissement ».

Plusieurs syndicats de personnels de direction avaient demandé ces dernières semaines des « consignes claires » pour faire appliquer le principe de laïcité à l’école. Quand un chef d’établissement doit « engager une procédure disciplinaire » qui peut « s’avérer délicate » et qu’il décide de réunir le conseil de discipline, il peut le « délocaliser » dans « un autre établissement ou un service départemental de l’Education nationale » si les circonstances le nécessitent, indique cette circulaire…

Coup de sang de Zora Bitan, née de parents algériens, cadre de la fonction publique territoriale, ancienne conseillère municipale PS de l’opposition à Thiais, membre de la Licra et ex-porte-parole de Manuel Valls  :

Une école …Angela Davis incendiée par des émeutiers à Bezons

Les « crétins décérébrés » s’attaquent à une égérie – révolutionnaire et noire – des droits civiques …américains !

PCF de 1919 à 2020,
Bezons donne à une école primaire le nom d’Angela Davis

Le mouvement anti-flic ‘Black lives matter’ a-t-il un sens pour eux ? Et que comprennent-ils au prosélytisme de l’islam politique, avec le voile islamique, le burkini ou l’abaya et le qamis?

A Bezons, « on a vu le feu cette nuit, mais on n’aurait jamais pu imaginer que ça pouvait être une école »

L’école Angela-Davis à Bezons a été la proie des flammes via des véhicules incendiés contre le bâtiment dans la nuit.
Les élèves ont néanmoins pu être accueillis jeudi 29 juin 2023

L’établissement scolaire a pu accueillir les élèves le lendemain, jeudi 29 juin, malgré les dégradations, survenues lors de émeutes commises à la suite du décès de Nahel, automobiliste sans permis ni assurance d’une puissante Mercedès, à 17 ans. Trois à quatre salles de classe et le centre de loisirs sont inutilisables.

« C’était une nuit de cauchemar. On n’a pas réussi à dormir », confie la mère de famille qui a vu sur Facebook un message de la maire, Nessrine Menhaoura (PS), vers 2 heures. « La situation est grave, il y a beaucoup de dégâts », annonçait-elle dans une vidéo, d’une voix blanche.

Peu avant minuit, un feu de plusieurs véhicules particuliers dans la rue Francis-de-Pressensé s’est propagé à la façade de l’établissement. Au terme d’une intervention de près de 7h30, les sapeurs-pompiers ont réussi à préserver l’essentiel du bâtiment. Ils ont engagé quatre lances à eau pour venir à bout du foyer. Si les dégâts sont impressionnants depuis la rue, seuls 3 à 4 salles de classe et le centre de loisirs ne sont pas utilisables le lendemain matin.

Les parents d’élèves ont finalement annoncé au matin que les enfants pourraient être accueillis, ce qu’a confirmé la directrice. « C’est de l’inconscience, peste Sabrina. S’ils brûlent des voitures, ils savent que ça pouvait la toucher. Il faut que les parents surveillent leurs enfants. Sur les vidéos, on voit que ce ne sont pas des adultes qui font ça. »

« Je ne comprends pas qu’on touche à des équipements qui servent à la population »

Membrecdu Parti Communiste américain, elle finira même par se présenter aux élections présidentielles américaines comme Vice-Présidente en 1980, au côté du leader du parti de l’époque, Gus Hall. Ils récolteront 36.386 voix.

Quand les pompiers ont annoncé que cette école, bâtie avec une …structure bois, pouvait être entièrement détruite, Nessrine Menhaouara a cru défaillir. « Ça a été mon inquiétude toute la nuit. Je voyais une école de 15 millions d’euros partir en fumée », indique la maire, dans un réflexe comptable, déconnecté du symbole : cette école porte le nom d’Angela Davis, communiste, militante du Mouvement américain des droits civiques et membre du Black Panther Party, armé.

Elle dirige plus tard le département d’études féministes de l’université de Californie, où elle vit et continue aujourd’hui son combat contre la peine de mort.

La commune est confrontée à un manque d’établissements scolaires. La maire explique qu’elle travaillait récemment à la restructuration des écoles Paul-Vaillant-Couturier, Marcel-Cachin et Victor-Hugo. A la dernière rentrée, la municipalité a dû créer 19 classes en primaire et s’apprête à en ajouter entre 7 et 10 à la rentrée prochaine.

D’autres bâtiments publics ont aussi été la cible de dégradations dans la nuit. Le poste de police a subi une tentative d’incendie. Quelques mètres plus loin, un bus Keolis a été incendié devant l’hôtel de ville. La façade de ce dernier a aussi subi plusieurs assauts. Les vitres ont été défoncées à plusieurs endroits. La porte principale est inutilisable. « C’est une façade sur mesure donc on ne pourra pas la remplacer tout de suite », précise Nessrine Menhaouara. Les services municipaux sont fermés pour la journée. Une partie devrait être disponible vendredi, en entrant par le côté Cœur de ville. « Je ne comprends pas qu’on touche à des équipements qui servent à la population, déplore-t-elle. J’appelle à l’apaisement, au calme, à l’unité. »

Valérie Pécresse débaptise le lycée Angela-Davis à Saint-Denis

La région Ile-de-France, dirigée par Valérie Pécresse, a changé le nom du lycée Angela-Davis de Saint-Denis, commune voisine en raison de positions de l’activiste noire racisée jugées par la droite « contraires aux lois de la République ». Une décision très critiquée par la gauche. Contre l’avis du maire PS de la ville, Mathieu Hanotin, et du ministre de l’Education, la présidente LR de la région Île-de-France Valérie Pécresse a annoncé le rejet du nom de Angela Davis pour le lycée polyvalent de Plaine Commune à Saint-Denis (93), lui préférant celui de Rosa Parks, puisqu’aucun nom de mâle blanc français n’agrée les gauches, ni à Bezons, ni à Saint-Denis, territoires perdus de la République.

« Je crois qu’il est nécessaire que nous rejetions la dénomination du Lycée Angela-Davis. Faute d’avoir reçu aucune autre proposition de la communauté éducative ou du maire de Saint-Denis, je vous propose que nous lui attribuions le nom de Rosa Parks », a expliqué Valérie Pécresse, en commission permanente, en mars dernier. Avec un amendement déposé par Vincent Jeanbrun, les élus de droite avaient suggéré un compromis sur le nom de Rosa Parks, féministe noire française …américaine. « Le nom d’Angela Davis ne fait pas consensus« , a poursuivi V. Pécresse. En lice également: Nina Simone. Le noir intégral ? Mais Pierre Soulages est trop blanc…

L’ex-candidate à la présidentielle met en cause des propos de cette militante afro-américaine qui cosignait en 2021 une tribune dénonçant la « mentalité coloniale dans les structures de gouvernance de la France ». Et pas que:

[…] comme en témoignent des mesures comme la dissolution du CCIF (Collectif contre l’islamophobie en France), et un ensemble de lois telles que : la loi contre le port du voile ; les lois sur l’immigration ; la loi islamophobe contre le « séparatisme » qui menace toutes les formes d’autonomie. […] Ces mesures visent à « intégrer » de force les populations suspectes dans des rôles de subordonnés au sein de la société française.« Nous voulons exprimer ici notre solidarité avec les universitaires français » (tribune signée en 2021 par Angela Davis)

La NUPES à la remorque des USA

En mai 2018, 14 des 17 membres du conseil d’administration du lycée avaient approuvé le choix du nom d’Angela Davis pour l’établissement, construit par la Région et inauguré l’année précédente. Le maire de Saint-Denis de l’époque, Laurent Russier, avait validé ce choix.

Donner le nom d’une membre de mouvement révolutionnaire armé à un lycée n’est de nature à déranger Mathieu Hanotin qui déclare que « débaptiser le lycée Angela-Davis à Saint-Denis, dans ma circonscription, parce que cette grande figure de la lutte pour les droits civiques aux Etats-Unis aurait dénoncé une certaine forme de racisme en France, c’est au fond lui donner raison », a écrit le député.

« La droite régionale a toujours, sous des prétextes fallacieux, refusé d’officialiser ce nom », proteste le groupe d’opposition écologiste dans un communiqué.

Ce nom avait pourtant été choisi par le conseil d’administration du lycée et validé par le maire de l’époque dès 2018. Le ministre de l’Education, Pap Ndiaye, saisi à ce sujet en avril, avait lui aussi jugé « pas opportun de changer le nom du lycée Angela-Davis ».

Sur Twitter, le député LFI Eric Coquerel, élu de la circonscription du lycée, a « dénoncé » cette décision, se disant « stupéfait ».

Atteintes à la laïcité à l’école, marqueurs du séparatisme politique islamique

Le nombre de signalements a explosé de 120 % en 2023

Des abayas noires dans les collèges et lycées de Lille:
mars 2022, le ministre Pap Ndiaye
 – meilleur choix de Macron
évoque un «phénomène» à…
regarder de plus près !

Le nombre de signalements pour atteintes à la laïcité dans les milieux scolaires a explosé en 2023, confirme une note du ministère de l’Education Nationale. Elle met en cause le port de vêtements communautaristes non conformes aux principes de laïcité dans les écoles. Lien PaSiDupes

Et le nombre de signalements pour atteintes à la laïcité ne cesse d’augmenter depuis l’assassinat de Samuel Paty en octobre 2020 . En cette année scolaire 2022 – 2023, les signalements ont encore poursuivi leur progression. Selon une note du ministère de l’Education Nationale, dévoilée par Libération Europe 1, 4.710 signalements pour atteinte à la laïcité ont été recensés pour cette seule année scolaire, soit une hausse de 150% en un an

Jusqu’à 170 abayas dans deux lycées de Lyon qui a en outre
à Décines-Charpieu
(PS, 1944-2014)
le Groupe Scolaire Al Kindi, « 
une inquiétante école musulmane sous contrat et… sous influence« ,
selon Marianne

Dans son document, le ministère s’inquiète entre autres d’un non-respect croissant de la loi de mars 2004, qui vient interdire le port de tenues et de signes religieux « non conformes au principe de laïcité dans les écoles ». Dans cette note, le ministère indique que le port d’abayas – un long vêtement féminin qui, dans les pays du Golfe, couvre l’ensemble du corps, à l’exception du visage et des mains – chez les filles et de qamis chez les garçons, est en grande partie responsable de cette hausse : « Le bilan de l’année scolaire montre une augmentation de la catégorie des ports des signes et tenues de plus de 150% tout au long de l’année scolaire », précise la note du ministère. 

150 établissements scolaires concernés

Le port d'abayas à l'école est considéré comme une atteinte à la laïcité à l'école.
Le port à l’école d’une abaya
– vêtement communautariste séparatiste –
est une atteinte à la laïcité à l’école et marque les formes… 

Il y a quelques mois, le ministère de l’Education Nationale s’inquiétait déjà de la hausse sensible des signalements liés au port d’abayas en France. Les services de l’État en ont recensé 923 entre les mois d’avril et de juillet. Les signalements liés au port d’abayas regroupaient ainsi, sur cette même période, 49% des atteintes à la laïcité en France. La note rédigée par le ministère de l’Education Nationale affirme que 150 établissements scolaires français sont aujourd’hui confrontés à ces atteintes. Ce phénomène est expliqué entre autres par « une évolution significative au sein de la jeunesse de la place accordée à la religion » et une « vision à l’anglo-saxonne de la laïcité ».

Le ministère de l’Education Nationale dénonce par ailleurs une augmentation des « pressions familiales et communautaires« , renforcées entre autres par le soutien de multiples associations et organismes comme le Collectif contre l’Islamophobie en Europe. « Nous sommes dans le droit de nous interroger sur l’autorité qui, dans notre République laïque, a décrété que l’abaya est un signe religieux musulman. Or, pour nous, ce vêtement n’en est pas un », défendait pour sa part le Conseil français du culte musulman (CFCM) au mois de juin dernier, qui pointait alors du doigt un « énième débat sur l’islam et les musulmans avec son lot de stigmatisations ». peu importe à ka Républiquexque le CFCM ne soit pas d’accord, puisque seule s’applique la loi de la République. D’autant plus que l’abaya et le qamis sont des vêtements traditionnels du quotidien en Arabie saoudite et dans les pays du Golfe (djellaba au Maroc, gandoura en Algérie et jebba en Tunisie). Ce n’est pas un vêtement religieux, de l’aveu même des débatteurs musulmans pour tenter de l’introduire à l’école laïque. En toute hypothèse, ils sont instrumentalisés par les séparatistes pour exprimer leur différence et la pudeur de la femme orientale. Ainsi, l’abaya est-elle un vêtement discriminant, assujetissant de surcroît la femme à l’homme, dans un pays en lutte pour l’égalité des sexes. Quant au qamis, il est encore plus clairement un vêtement contestataire, en soutien au port asservissant de l’abaya et par défi politique à la loi de la République.

Ce jeudi 24 août, face aux recteurs d’académie, le ministre Gabriel Attal a souhaité que l’institution de l’école reste « ferme » face à ces atteintes à la laïcité. « Notre école est testée. Ces derniers mois, les tenues religieuses comme les abayas ou les qamis ont fait leur apparition dans certains établissements, reconnaissait le ministre de l’Education Nationale. La fermeté de la réponse de l’école est mise à l’épreuve par ces nouveaux phénomènes, face aux coups de boutoir, face aux attaques, face aux tentatives de déstabilisation. »

Le ministre avait fait savoir qu’il souhaitait introduire l’uniforme dans des établissements scolaires français volontaires, une manière indirecte pour le ministre de lutter contre les atteintes à la laïcité. L’uniformisation des tenues a existé à l’école sous la forme du tablier ou de la blouse pour tous. Les seniors actuels peuvent en attester. Sachant qu’un système de location d’uniforme a été mis en place au Royaume-Uni, il faudra simplement veiller en France à ce qu’aucune discrimination ne s’établisse par l’uniforme entre privé et public.

Les annonces de Gabriel Attal qui obligent le nouveau ministre de l’Education

La coqueluche des media prend des engagements sans obligation de résultats

Attal et son compagnon
Stéphane Séjourné (d)
encadrent Castaner, de dos

Pourquoi le limogeage du colonialiste Pap Ndiaye si « le cap reste le même », comme l’ indique Matignon à l’issue d’une réunion sur la rentrée scolaire, lundi soir. A quelques semaines de la rentrée scolaire, le nouveau ministre de l’Education nationale, Gabriel Attal, ne va pas bouleverser ce qui a été préparé par son prédécesseur, Pap Ndiaye… Rien ne presse.

Mais la méthode sera différente : primauté de la forme sur le fond… A peine nommé, le bon élève de la macronie a fait un premier déplacement dans une école des Yvelines dégradée par les émeutiers, des loupés de l’Education nationale. Et ce retour sur le chaos est censé marquer son attachement à « l’ordre, l’ordre, l’ordre ! », le dernier slogan de Macron, depuis Nouméa.

« Nous devons remettre le respect de l’autorité et des savoirs fondamentaux au coeur de l’école », a insisté Gabriel Attal, lors de la passation de pouvoirs avec son prédécesseur. « En ces temps troublés et après ce que le pays a traversé au début du mois de juillet », le ministre veut « en revenir à des choses simples : le respect du professeur et de son autorité [comme si les deux étaient dissociables], la maîtrise des savoirs fondamentaux, le respect de la laïcité ».

« Mobilisations supplémentaires » contre le harcèlement

Un discours conforme à celui de Macron, son protecteur, qui avait évoqué lundi, sur TF1 et France 2, « l’autorité de l’école des savoirs fondamentaux et des maîtres ». Une ritournelle éculée, une scie, un marronnier….

« Exigence morale absolue » pour Gabriel Attal et priorité affichée d’Elisabeth Borne, la lutte contre le harcèlement sera l’un des gros sujets de la rentrée. Pap Ndiaye avait promis « des moyens supplémentaires », avec un référent harcèlement par établissement et des renforts pour les numéros gratuits 3020 et 3018. Gabriel Attal a parlé de « mobilisations supplémentaires ». Les référents sont déjà légion: dans la pénurie des recrutements, Attal aura-t-il autant de professeurs que de référents? Ne viennent-ils pas déjà en doublons des professeurs principaux ? Ainsi, des référents « décrochage scolaire » sont nommés dans les établissements du second degré. Et il faudra aussi des référents pour déceler les déviances d’enseignants : en 2019, un prof japonais de sciences a été condamné pour avoir appris à ses élèves à fabriquer de la MDMA, principe actif de l’ecstasy…

Il devrait s’exprimer prochainement sur les mesures d’éloignement relatives aux élèves harceleurs, à l’occasion de la publication attendue d’une circulaire. A l’école primaire, l’élève harceleur pourra être éloigné (pas d’automacité) pour protéger les élèves harcelés, avait annoncé Pap Ndiaye au printemps, pour éviter à ces derniers d’avoir à subir les mesures d’éloignement.

« Proximité »

Pour le reste, le nouveau ministre dit vouloir « innover » et « tester de nouvelles choses », en s’appuyant sur les expérimentations menées à Marseille , pour étendre à d’autres territoires « ce qui marche ».

Gabriel Attal a aussi promis d’innover dans « la méthode », en délocalisant chaque mois dans une école, un collège ou un lycée, une partie de son cabinet et tous les directeurs d’administration du ministère pendant trois jours, pour rester « au contact des acteurs locaux de la communauté éducative ». Iront-ils – en grand ésuipage ou en catimini – dans les quartiers chauds de Toulouse, Nantes ou Marseille? « Il va vite se rendre compte qu’il n’y a même pas une salle des profs dans toutes les écoles » et qu’il est difficile de s’y réunir, a grincé dans un tweet Guislaine David, secrétaire générale du SNUipp-FSU, syndicat dominant du primaire.

Dans cette « proximité » qu’il voit comme une « exigence absolue », le nouveau ministre s’est d’abord adressé aux « familles de classes moyennes, celles qui financent l’école par leur travail […] et qui pensent (?) souvent être les oubliés des politiques ».

En écho à Macron, il leur a assuré qu’il y aura « un avant et un après » sur les absences non remplacées de professeurs, avec des formations et des réunions « hors des temps de présence devant les élèves ». Les enseignants du premier degré vont aimer…

« Des professeurs heureux »

L’un des « objectifs » est « de garantir que chaque élève, chaque jour de l’année, aura un professeur face à lui parce que nous aurons des professeurs heureux d’être au travail et d’enseigner », a assuré Gabriel Attal. Un vaste programme, à l’heure où le malaise enseignant a rarement été aussi paralysant.

Les syndicats, de leur côté, attendent de Gabriel Attal qu’il se démarque de Jean-Michel Blanquer, auprès duquel il avait été secrétaire d’Etat il y a cinq ans. « Nous sommes une seule et même personne, si j’ose dire », avait glissé Jean-Michel Blanquer en 2019, sous le regard incrédule de Gabriel Attal, qui a un compagnon, Stéphane Séjourné.

L’homosexualité du nouveau ministre de la Jeunesse avait été rendue publique non pas par l’intéressé, mais par l’avocat Juan Branco, qui est son ancien camarade de classe. Attal est depuis longtemps sensibilisé au harcèlement. En août 2019, Gabriel Attal assura à Closer, en toute sérénité, que « cela ne l’a pas empêché de dormir »« Quand on était au collège, il animait déjà un skyblog où il m’insultait. Je le laisse à sa fixette et à ses mythos », avait-il alors affirmé. Néanmoins, cette révélation sur son orientation sexuelle a eu des répercussions sur son quotidien. « C’est vrai que les réseaux sociaux sont souvent un tombeau d’attaques anonymes. J’y reçois des insultes, notamment homophobes, chaque jour », avait déclaré Gabriel Attal, avant de préciser qu’il s’était habitué à « cette violence », mais que « c’était plus dur » pour sa famille (à savoir sa maman et son petit frère de 10 ans). Même s’il assumait totalement son orientation sexuelle, l’homme politique de 34 ans n’était pas du tout prêt à « poser avec son amoureux » pour la presse people. Il estimait notamment pouvoir vivre sa vie comme il l’entendait, « sans le revendiquer ».

Le nouveau ministre est désormais seul maître à bord Rue de Grenelle. Si on ne compte pas la FSU qui co-gère le ministère… Un premier acte devrait lui permettre de prendre ses distances avec l’ancien ministre, si il prend rapidement des mesures de modification du nouveau bac . Macron a promis « des changements de bon sens » pour remédier aux « limites » et aux « difficultés » de la réforme. A-t-il les épaules ?

Pap Ndiaye a été recasé au Conseil de l’Europe

Un cheval de Troie wokiste dans l’organisation internationale

Campagne célébrant la diversité et « la liberté dans le hijab »
lancée par le Conseil de l’Europe

A peine quelques jours après son limogeage du poste de ministre de l’Education nationale au gouvernement Borne, Pap Ndiaye a déjà retrouvé un nouvel emploi, a annoncé l’Elysée ce mercredi 26 juillet. Un poste où le spécialiste de l’Histoire américaine et des minorités se sentira sûrement plus à l’aise auprès de ses homologues turc, albanais, azerbaïdjanais ou bosniaque et de Georgie ou d’Ukraine.

Sa période sabbatique aura donc été bien courte. Alors que Pap Ndiaye a été limogé de sa fonction de ministre de l’Education nationale en pleine période des mutations, le 20 juillet dernier, au profit de Gabriel Attal, a déjà été recasé, en pleine période des mutations, ce mercredi 26 juillet.

Son « Parcoursup » a juste été bien balisé… L’Elysée a en effet annoncé que le spécialiste wokiste de l’Histoire a été nommé ambassadeur représentant la France auprès du Conseil de l’Europe, organisation internationnale de 46 états. Une planque qu’il occupera, dès le 1er août prochain, au Palais de l’Europe à Strasbourg, où se trouve l’organisation intergouvernementale, siégeant quatre fois l’an…

L’UE et le Conseil de l’Europe ont financé une campagne célébrant «la liberté dans le hijab»

Cette institution, où siège la France en compagnie de 45 autres Etats membres, s’assure de la défense des droits de l’homme en Europe. A cette fonction, l’exfiltré du gouvernement français devra pointer chaque semaine au « Comité des ministres » du Conseil, où, en compagnie des ambassadeurs des autres pays, il devra s’assurer du respect et de la prise en compte des arrêts et de certaines décisions de la Cour européenne des droits de l’homme dans tous les Etats membres du Conseil. Une place moins éprouvante pour cet l’universitaire de 57 ans, inadapté à celle de ministre, mais dont les a priori partisans pourront être modérés par certains des 45 autres.

Ce que perd Ndiaye en rejoignant le Conseil de l’Europe

Ce nouveau poste est une nomination honorifique pour cet ancien directeur du Musée de l’histoire de l’immigration à Paris qui aura été une parenthèse catastrophique au ministère de l’Education nationale.

Sa nouvelle fonction devrait cependant lui retirer un avantage conséquent. Exfiltré du gouvernement, Pap Ndiaye devait encore profiter de son salaire pendant trois mois, la fonction de ministre n’étant compatible ni avec le droit au chômage ni avec celui de la retraite. Cependant, cette indemnité est conditionnée au fait de ne pas occuper à nouveau un poste ou une fonction durant les trois mois où elle est versée. En prenant sa fonction au Conseil de l’Europe dès le 1er août prochain, Pap Ndiaye doit donc dire adieu à ce bonus.

Un placard doré à l’or 14 carats pour un ministre incompétent et racialiste nuisible. Ndiaye recevait au gouvernement un salaire de l’ordre de 10.500 euros brut par mois. Le salaire moyen d’un ambassadeur de France est de 4.694 € mensuel. Jean Messiaha devra-t-il lui ouvrir une cagnotte pour le maintien à l’Ecole alsacienne de Paris 6e des deux filles qu’il a eu de l’arrière-petite-fille de René Pleven et du …général Mangin, promoteur d’une armée africaine au service de la France ?

L’attaque de Pap Ndiaye contre CNews fracture l’exécutif

Le ministre d’extrême gauche ouvre un nouvel épisode de tensions entre le président et sa première ministre 

CNews serait une chaîne d’«extrême droite», selon le ministre de l’Education nationale, Pap Ndiaye, interrogé, ce dimanche 9 juillet, sur la grève menée par les salariés du Journal du Dimanche (JDD). «Ils font du mal à la démocratie, il n’y a aucun doute,» assène le ministre sectaire, erreur de casting à l’Education.

Et le haineux de poursuivre avec acharnement : «Il faut évidemment soutenir la mobilisation des personnels du JDD et je comprends bien qu’ils ne veulent pas entrer dans la galaxie des publications ou des media contrôlés par un personnage qui est manifestement très proche de l’extrême droite la plus radicale», a caillassé le ministre de Macron, parlant ici de Vincent Bolloré à la tête du groupe Vivendi.

La liberté de la presse, en macronie, est fonction de son orientation. Après un an, le président de la République a acté, ce jeudi 13 juillet 2023, le lancement des Etats généraux de l’information, l’une de ses promesses de campagne.

Y a-t-il de la friture sur la ligne entre l’Elysée et Matignon ? Ce jeudi 13 juillet 2023, Macron a acté pour septembre prochain le lancement des Etats généraux de l’information, l’une de ses promesses de campagne électorale. Christophe Deloire, secrétaire général de Reporters sans frontières (RSF), et Bruno Lasserre, président de la Commission d’accès aux documents administratifs (CADA), seront à la tête d’un comité de pilotage « indépendant » chargé des travaux préparatoires d’ici à la rentrée. En mars 2022, Macron assurait qu’il voulait « lutter contre toutes les tentatives d’ingérence et donner aux journalistes le meilleur cadre pour remplir leur mission essentielle« , rapporte Le Monde. Or, question indépendance, Deloire est tout sauf neutre. Il a affiché son parti-pris anti-Bolloré et s’est donc disqualifié à ce poste.

« Le Système B », documentaire contre Bolloré et la liberté d’informer

Les équipes de Reporters sans frontières, sous la direction de Christophe Deloire, ont produit Le Système B, un documentaire français, très remarqué pour sa malveillance et par le fait que l’ONG en produise très peu. Bolloré bénéficie ainsi d’un régime de faveur: Deloire a en effet utilisé RSF à des fins politiques partisanes. Le doc fut diffusé le 14 octobre 2021, uniquement sur les réseaux sociaux, mais fut largement médiatisé par les camarades, car il a appelé « l’Etat, le CSA, l’Autorité de la concurrence et le législateur à intervenir », dénonçant des « pratiques représentant un véritable danger pour la liberté de la presse, mais aussi pour la démocratie » et alertant contre la censure répétée d’enquêtes dans différents media du groupe de Vincent Bolloré, mais visant aussi d’autres media, par un usage massif des poursuites judiciaires, pour décourager au maximum les enquêtes sur « ses activités africaines », qui « représentent un tiers du chiffre d’affaires » du groupe Bolloré.

Cette chasse aux sorcières en dit long sur l’impartialité dont a pu par ailleurs être capable Deloire comme directeur du CFJ (Centre de formation des journalistes, statut privé associatif) de mai 2008 à juillet 2012. L’enseignement est assuré uniquement par des journalistes, lesquels sont cooptés sur la base de leur bien-pensance. Alice Coffin, Pierre Lescure ou François Ruffin en sont issus.

Macron soutient Pap Ndiaye et contredit Elisabeth Borne

Ces Etats généraux arrivent à point nommé alors que la fronde règne au JDD. En grève depuis trois semaines, la rédaction de l’hebdomadaire demande à sa direction de « renoncer à la nomination de Geoffroy Lejeune et d’offrir à la rédaction des garanties d’indépendance juridique et éditoriale« . Geoffroy Lejeune, proche d’Eric Zemmour, était encore jusqu’au début du mois de juin 2023 le directeur de la rédaction de Valeurs actuelles, l’hebdomadaire politique qui monte.

Pour ne pas se déjuger dans son choix inapproprié d’un wokiste à la tête de l’Education, Macron a eu un mot de soutien pour Pap Ndiaye qu’il juge « inhabituel dans sa force et sa solennité », rapporte Le Monde. Macron a rappelé qu’un ministre a « le droit de commenter, avec la mesure nécessaire, la ligne politique d’un organe de presse », et que les attaques visant l’historien et sa famille seraient « inadmissibles ». Or, Ndiaye a dépassé la mesure, puisqu’il stigmatise et revient à la charge deux fois…

Les journalistes du JDD n’ont pas réussi à maintenir à flot leur journal et ils veulent maintenant le saborder

Les journalistes du JDD, groupe Lagardère, se paient le luxe d’une colère contre leur sauvetage par Vincent Bolloré et la nomination de Geoffroy Lejeune. « Cela m’inspire une chose », avait déclaré Pap Ndiaye, « c’est qu’il faut évidemment soutenir la mobilisation des personnels du ‘JDD’ et je comprends bien qu’ils ne veulent pas entrer dans la galaxie des publications ou des médias contrôlés par un personnage qui est manifestement très proche de l’extrême droite la plus radicale« , avait stigmatisé la bavure dans les nominations par Macron, en minorité parmi ses collègues plus hésitants.

Borne appelle à la réserve et 15 ministres refusent de prendre position

Cette charge du ministre de l’Education nationale avait créé un silence dans le reste du gouvernement. Il a été brisé, ce mercredi 12 juillet 2023, par la première ministre soi-même. Après avoir reçu à Matignon syndicats et patronat pour évoquer l’agenda social, Elisabeth Borne a estimé, lors d’un point presse, qu’‘il n’appartient pas au gouvernement d’interférer dans la gestion des media, quels qu’ils soient‘, a-t-elle fait valoir.

En contradiction donc avec les propos de Macron. «Oui à la liberté de la presse, oui à la critique de l’exercice de la liberté de la presse», avait-on ensuite lâchement résumé dans l’entourage de Macron, achevant de complexifier la pensée du guide en panne de convictions claires.  Mais, en sortant ainsi de sa réserve, le président de la République se désolidarisa de fait de sa première ministre, qui s’était exprimée la veille. Avec une expression davantage interprétée comme un sévère recadrage plutôt qu’une marque d’encouragement. Interrogée mercredi, à l’issue de sa rencontre avec les représentants des organisations syndicales et patronales, la cheffe du gouvernement avait en effet estimé qu’«il n’appartient pas au gouvernement d’interférer dans la gestion des media, quels qu’ils soient». 

Mais le cabinet de Ndiaye revendiqua un «total soutien» de Macron, ainsi que de la «totale dénonciation» des «menaces» jugées «intolérables»…

Sollicités par « Le Monde » pour les besoins d’une enquête publiée ce mercredi 12 juillet 2023, quinze ministres de plein exercice du gouvernement d’Elisabeth Borne ont eux aussi refusé de prendre position. Elisabeth Borne, elle, n’en a pas dit davantage, préférant, avant de se prononcer, « attendre les conclusions d’une mission d’information parlementaire » qui est en cours sur ce sujet. L’exécutif, le président Macron, en tête, avait été invité par la rédaction du JDD à se mêler de leur sort, dans une lettre publiée samedi 8 juillet dans les colonnes de « Ouest France ». Dans un courrier commun, les dirigeantes de la CGT, Sophie Binet, et de la CFDT, Marylise Léon, avaient interpellé, le jeudi 6 juillet, Elisabeth Borne sur « l’arrivée de l’extrême droite au JDD« .

Pas de « JDD » en kiosques pour le quatrième dimanche consécutif ?

Les journalistes du « JDD » ont donc voté, ce jeudi 13 juillet 2023, à 97% pour la reconduction de la grève pour un 21e jour. En conséquence, pour la quatrième semaine consécutive, le « JDD » devrait être absent des kiosques ce dimanche 16 juillet, « sauf énorme surprise », selon un membre anonyme de la Société des journalistes (SDJ) du journal, cité par l’AFP. Un nouveau vote aura lieu ce vendredi 14 juillet 2023 concernant la suite du mouvement, qui déterminera la parution ou non du journal dimanche.

« Depuis le jeudi 22 juin, les équipes du ‘JDD’ conservent une détermination intacte. Leurs revendications restent les mêmes« , a poursuivi la Société des journalistes, instance représentative de la rédaction.

La SDJ a rappelé que, dans la déclaration des devoirs et des droits des journalistes de Munich, citée en annexe de la charte de déontologie de Lagardère Media News en vigueur depuis 2020, toute rédaction devait être « obligatoirement informée » d’une nomination de cette importance. Or, les journalistes du « JDD » ont appris l’arrivée de Geoffroy Lejeune grâce à des informations du quotidien Le Monde.

Macron accumule les erreurs de casting. Outre, le cerbère Borne (qui a qualifié le RN d' »héritier de Pétain »), Pap Ndiaye (regretté du Monde), Marlène Schiappa (regrettée de personne), expulsés, ou Dupond-Moretti et Rima Abdul Malak, maintenus, les ministres de Macron divisent la population.

L’extrême gauche dresse une liste noire de tout ce qui est plus extrême à sa droite, signale Geoffroy Lejeune :

Etats généraux de la presse: Deloire (RSF) pressenti par Macron pour les mener

« Là où Vincent Bolloré passe, le journalisme trépasse » (Deloire)

Deloire

Christophe Deloire, secrétaire général de Reporters sans frontières et Alexis Lévrier, historien des media et maître de conférences à l’université de Reims, sont les invités de la matinale de …France Inter. Débat contradictoire, façon France inter où la ligne éditoriale est …rectiligne et univoque.

Pas de JDD non plus ce dimanche. La rédaction a voté à la quasi-unanimité la poursuite de grève jusqu’à mardi 09h30 pour dénoncer la nomination à sa tête du journaliste marqué à droite Geoffroy Lejeune, ancien de Valeurs Actuelles à l’occasion du sauvetage de Lagardère Media News, propriétaire du JDD. Les équipes du Journal du Dimanche se réuniront lundi pour voter ou non la poursuite de ce mouvement débuté le 22 juin. Nombre d’observateurs voient dans l’arrivée de Geoffrey Lejeune à la tête du journal, très suivi par les milieux politique et économique, la main du milliardaire Vincent Bolloré, aux opinions réputées ultra-conservatrices.

Tir groupé du gouvernement sur CNews

Le 26 juin 2023, alors que la grève se poursuit depuis le 22 juin 2023, la ministre de la culture, Rima Abdul Malak, s’inquiète de la nomination de Geoffroy Lejeune à la tête du JDD : «  En droit, le JDD peut devenir ce qu’il veut, tant qu’il respecte la loi. Mais, pour nos valeurs républicaines, comment ne pas s’alarmer ?  » Faute d’éléments, les sectaires s’abandonnent à l’insinuation.

Pap Ndiaye, ministre de l’Education nationale de Macron, en remet une couche. Métis franco-sénégalais qui a tenu des propos racistes anti-blancs. Il a notamment parlé de « racisme structurel en France, par lequel des institutions comme la police peuvent avoir des pratiques racistes. » Les émeutiers ont leur idéologue au gouvernement.

Sur « l’islamo-gauchisme » dans le milieu universitaire, dénoncé par Jean-Michel Blanquer ou encore par l’ancienne ministre de l’Enseignement supérieur, Frédérique Vidal, Pap Ndiaye avait asséné sur France Inter : « Ce terme ne désigne aucune réalité à l’université. Ce qui me frappe surtout, c’est le degré de méconnaissance du monde politique des recherches qui sont menées à l’université en sciences sociales et en sciences humaines. »

Elisabeth Borne a défendu son ministre au journal télévisé de TF1, vendredi. « C’est parfaitement caricatural, ce qui ne m’étonne pas de la part des personnes que vous avez mentionnées », a souligné la Première ministre, en référence à la cheffe du RN et au président de Reconquête !. « Pape Ndiaye est un républicain très engagé, quelqu’un qui croit aux valeurs de la République et c’est bien évidemment ce qu’il va porter en tant que ministre de l’Education nationale », a-t-elle ajouté.

Voici le discours qu’il tint en 2019 lors d’une conférence à Sciences Po : « Du côté des sciences sociales, je ne connais pas un chercheur ou une chercheuse qui validerait la notion de racisme anti-Blancs. Donc la notion de racisme anti-Blancs, elle est ridicule ; elle est même, si vous voulez, biaisée d’un point de vue analytique ».

En juin 2020, il la valide pourtant, en déclarant au journal Le Temps :  » Les Noirs ne veulent plus payer un impôt sur la couleur de peau dans leurs transactions sociales, y compris leurs relations avec la police. Etre un jeune homme noir, c’est trop souvent être suspect. »

Pap Ndiaye serait même allé, si l’on en croit Alain Finkielkraut, jusqu’à déclarer : « Les insultes et les agressions contre les Blancs ne sont pas du racisme, car elles ne modifient pas leur trajectoire personnelle étant membre du peuple dominant » ( propos recueillis par Alexandre Devecchio, Le Figaro, 24192, 2 juin 2022).

Entretien

Christophe Deloire : « Plusieurs questions se superposent et ne doivent pas être confondues. Il y a la question de la ligne éditoriale du JDD, la question du pluralisme en France et la question de la liberté de la presse. Sur la ligne du JDD, 99% de la rédaction est hostile à l’arrivée de Geoffroy Lejeune parce qu’elle ne se reconnaît pas dans sa ligne, aussi parce qu’il y a une forme de trahison de l’histoire du journal et de rupture historique du contrat de lecture avec les lecteurs du JDD [lesquels sont seuls juges, mais ne sont pas consultés] et d’ailleurs un risque pour la pérennité du JDD [fait ou voeu ?].

Il y a une deuxième question qui est celle du pluralisme en France avec un combat à mener dans l’audiovisuel où on a une logique de pluralisme interne, c’est-à-dire qu’à l’intérieur de chacune des antennes il doit y avoir un pluralisme et le modèle Bolloré le récuse [ses chroniqueurs sont aussi bien Goldnadel que Laurent Joffrin et Gérard Leclerc ou Julien Dray]. En presse écrite, c’est la pluralité externe qui règne, c’est-à-dire la diversité de lignes éditoriales et de ce point de vue là, il n’est pas illégitime qu’il y ait une presse de droite plus développée.

Et puis il y a une troisième question, qui est le combat de Reporter sans frontière, qui est la question de l’indépendance éditoriale et du traitement du journalisme dans les médias qui sont la propriété de ces hommes d’affaires [Křetínský, Drahi ou Niel ne sont pas des gagne-petit], dans le cadre de concentration verticale.

Et ce que l’on peut dire de Bolloré, parce que l’on a expérimenté à chacun de ses rachats, c’est que, là où Bolloré passe, le journalisme trépasse. C’est un ogre qui digère les médias et les transforme en organe d’opinion. (…) On a fait une étude dans le cadre d’un recours contre l’Arcom au Conseil d’Etat, il y a à peu près 13% des contenus qui sont réellement informatifs. Le reste, c’est de l’opinion, de l’opinion tranchée, de l’opinion à jet continu dans le même sens ou quasiment [à la différence de France inter, France 24 ou France 5 ?].

A Paris Match, il a instauré un régime de terreur [sic]. C’est fascinant de voir la peur des journalistes et évidemment ce que l’on peut dire avec cette nomination au JDD, c’est que la même chose devrait se passer et on doit l’éviter. »

Alexis Lévrier : « Une presse d’opinion elle existe, elle doit exister, il y en a depuis le 17ème siècle et ce n’est pas du tout un problème. Vis-à-vis de la presse d’extrême droite, il y avait une espèce de cordon de sécurité parce que cette presse a été extrêmement forte de la belle époque jusqu’à la collaboration et puis avec la mort notamment de Drieu La Rochelle (…) il y a depuis l’idée que cette presse là n’est pas une presse comme les autres et qu’elle a conduit, de l’affaire Dreyfus au soutien à l’Allemagne nazi à un certain nombre d’excès et de dérives qui sont difficilement pardonnables. (…) La presse d’extrême droite était tenue à l’écart des médias ‘mainstream’. [Amalgame fourre-tout typique de ce qui circule dans l’anti-France primaire, irrespectueuse des « gens » au travail].

Valeurs Actuelles était un journal assez classique de conservateur mais pas du tout d’extrême droite [et pourtant toujours maltraitée] et à partir de 2012, Yves de Kerdrel a impulsé une ligne très radicale en multipliant les unes racistes et xénophobes, notamment hostiles à l’islam et aux étrangers présentés comme des nouveaux barbares [caricatural ?]. Cela a été d’une violence inouïe et c’est lui qui arrive aujourd’hui au JDD et c’est pour ça que ça ne passe pas. C’est complètement contraire à l’histoire de ce journal. » [Alexis Lévrier soutient VA…]

A quand un débat entre Christophe Deloire et Robert Ménard, deux présidents de RSF…

Le ministre Ndiaye stigmatise clairement CNews

« Cnews est devenue clairement d’extrême-droite, » estime le wokiste

Libération bat des mains…

Le pluralisme n’est pas dans la culture de l’EHESS, Ecole des hautes études en sciences sociales, dont le ministre est titulaire d’un doctorat en histoire. Y être admis, suppose d’avoir donné des gages de soumission à la pensée dominante, mais en être diplômé, c’est comme recevoir le chapeau cardinalice de la bien-pensance gauchiste.

Ministre imprégné de wokisme

Des déclarations passées revenues en boomerang. Interprétée comme une rupture avec l’ère Blanquer, la nomination du métis Pap Ndiaye, né d’une mère française et d’un père sénégalais, au ministère de l’Education nationale fait polémique du fait de ses partis-pris. Sont pointées du doigt les prises de parole passées de ce spécialiste d’histoire sociale des Etats-Unis et des minorités, notamment sur le wokisme, l’islamo-gauchisme ou encore les thèses anti-flics, qu’il a contribué à importer en France.

Un entretien accordé il y a deux ans à France Inter après la mort de George Floyd, cet Afro-Américain mort étouffé sous le genou d’un policier pendant une interpellation, est particulièrement commentée. Pap Ndiaye a alors établi un parallèle avec la situation française et parlé de déni des violences policières en France.

Huit mois plus tard, en février 2021, il a défini le mouvement woke avec une certaine bienveillance dans les colonnes du Monde : «Etre woke, c’est être conscientisé, vigilant, engagé». Un peu plus tard, de nouveau sur France Inter, il a participé à un débat sur les universités et réfuté tout islamogauchisme dans les facultés françaises. Des propos épinglés, notamment par le Rassemblement National. Marine Le Pen a d’ailleurs tenu à donner son avis sur les réseaux sociaux.

La première ministre, Elisabeth Borne, défend son ministre qu’elle dit proche des valeurs républicaines portées pendant cinq ans par Jean-Michel Blanquer. Invitée du journal de 20h sur TF1, elle a raconté que  » c’est parfaitement caricatural, ce qui ne m’étonne pas de la part des personnes que vous avez mentionnées », faisant référence aux propos de Marine Le Pen mais aussi d’Éric Zemmour. «Pap Ndiaye est un républicain très engagé, quelqu’un qui croit aux valeurs de la République et c’est bien évidemment ce qu’il va porter en tant que ministre de l’Education nationale» a-t-elle considéré a priori.

Le ministre de l’Education nationale s’est dit préoccupé de la montée en puissance du groupe Bolloré.


C’est au détour d’un entretien avec Radio J, dimanche 9 juillet, que le ministre de l’Education nationale s’est attaqué à la chaîne Cnews. Interrogé d’abord sur la montée en puissance du groupe Bolloré, propriétaire de la chaîne d’information en continu, dans le secteur des manuels scolaires, le ministre a jugé qu’il s’agit d’une « situation préoccupante car nous avons intérêt, pour ce qui concerne les manuels scolaires, à la plus grande diversité possible ». Le propos du ministre bardé de diplômes est juste incohérent: à l’en croire, il voudrait « la plus grande diversité possible », mais il bave sur le groupe Bolloré qui représente, dans la presse, l’unique alternative à la domination de Libération (co-détenu par Bruno Ledoux (héritier de la Société minière et métallurgique de Peñarroya (Metaleurop) et Oatrick Drahi) et du groupe Le Monde, à gauche, et de BFMTV (groupe Altice de Patrick Drahi) et TF1/LCI (Bouygues), côté présidentiel.

Bolloré, le milliardaire qui inquiète le milliardaire Drahi, a lancé une OPA sur Lagardère, mais la Commission de Bruxelles l’a contraint à céder Editis, puis à modifier les modalités de la cession.

« Avec Bolloré à la tête d’Hachette et compte tenu des interventions très musclées de son groupe et de son dirigeant dans les affaires des médias qu’il contrôle, il y a de quoi être préoccupé », a estimé le ministre de l’Education nationale, jugeant par exemple que CNews, chaîne de télévision du groupe Bolloré, serait devenue « clairement d’extrême droite ».

« Avant de s’en prendre aux autres, il devrait s’en prendre à lui-même, à l’Education Nationale », a répondu l’ancien député socialiste Julien Dray, chroniqueur sur la chaîne et co-fondateur de SOS Racisme.

Considérant que le ministre a failli à son obligation de respect de toutes les préférences politiques dans et hors de l’Education nationale, en démocratie, sa démission devrait lui être demandée sans délai et sans attendre le remaniement attendu du gouvernement. La République ne s’accommode d’aucun sectarisme au sommet de l’Etat.

Laurence Ferrari remonte les bretelles de Pap Ndiaye, ministre de Education nationale, roquet de la gauche sectaire et propagandiste du mouvement woke:

Nice: des prières d’enfants dans la cour à l’école primaire

Pap Ndiaye en est au stade d’une demande d’enquête

 Le ministre de l’Education nationale a publiquement réagi ce vendredi 16 juin à des faits récemment dénoncés par le maire (Horizons) de Nice Christian Estrosi. Ce dernier a provoqué la veille de vives réactions – sauf à l’extrême gauche – en évoquant des « prières musulmanes » et une « minute de silence pour Mahomet » dans des cours d’écoles primaires par des élèves de CM1 et CM2.

« Quelques élèves ont organisé des temps religieux et de prières pendant la pause méridienne », a résumé Pap Ndiaye dans un rare communiqué commun avec le maire de Nice, évoquant aussi d’autres faits dans un collège et un lycée de l’académie.

Le ministre de l’Education a également annoncé l’ouverture d’une enquête de l’Inspection générale afin d’« établir précisément les faits et en tirer les conclusions utiles ». Le HuffPost fait le point sur ce que l’on sait de cette affaire en milieu scolaire.

Les faits

Jeudi, Christian Estrosi s’est fendu d’une lettre adressée à la Première ministre, afin de dénoncer des « faits extrêmement graves » qui ont eu lieu dans différents établissements scolaires de Nice. Des faits survenus depuis près d’un mois pour certains, mais qui lui ont été rapportés par le rectorat le 14 juin.

Il explique dans ce courrier que des « enfants scolarisés en CM1 et CM2 ont fait la prière musulmane dans la cour de leur établissement ou ont organisé une minute de silence à la mémoire du prophète Mahomet dans leur école ».

« Dans deux de ces écoles, il s’agit de prières à l’heure méridienne. Ces prières impliquaient dix enfants de CM1, le 16 mai, pour l’une de ces écoles, et trois enfants de CM1, le 5 juin, pour l’autre », a de son côté détaillé à l’AFP Natacha Chicot, rectrice de l’académie de Nice.

« Pour la troisième école, il s’agit d’un élève de CM2 qui a pris l’initiative le 8 juin d’organiser une minute de silence en mémoire du Prophète et qui a appelé ses camarades à y participer. Cet élève a été signalé en préfecture pour suspicion de radicalisation », a-t-elle ajouté.

Le maire de Nice et vice-président du parti Horizons a parlé de « situations inacceptables » qui auraient également eu lieu « au sein d’établissements du second degré ». À ce sujet, un reportage de France 2 diffusé ce vendredi évoque « des prières dans un lycée de Nice et un collège à Vallauris » qui ont déjà conduit à « des exclusions temporaires et définitives ».

· La réponse de Pap Ndiaye

Ce vendredi, après l’appel de Christian Estrosi contre ces « attaques contre la laïcité » en milieu scolaire, le ministre de l’Éducation nationale a lui-même qualifié ces agissements d’« intolérables ».

« Les faits qui se sont passés dans trois écoles primaires de Nice sont intolérables. Je mobilise immédiatement les équipes valeurs de la République. En lien avec Christian Estrosi, le gouvernement prend toutes les mesures nécessaires pour faire respecter la laïcité dans nos écoles », a ainsi écrit le ministre sur Twitter ce vendredi.

Enquête ouverte et convocations de parents d’élèves

Un communiqué commun de Pap Ndiaye et du maire de Nice a été publié trois heures après cette première réaction du ministre pour réagir plus formellement à ces agissements jugés « très graves » pour leur atteinte au principe de laïcité, qu’il s’agisse d’un temps de classe ou d’un temps périscolaire.

« Une enquête de l’Inspection générale est diligentée pour établir précisément les faits et en tirer les conclusions utiles », ont-ils fait savoir dans ce communiqué diffusé sur Twitter. De plus, ils indiquent que « les parents ont été convoqués par les directeurs des écoles concernées » et que des « séquences spécifiques sur la laïcité ont été organisées » pour tous les élèves des écoles concernées.

Ils ajoutent aussi que les enseignants comme les personnels municipaux en charge des temps périscolaires bénéficieront d’une formation commune en plus de celles qu’ils reçoivent sur la laïcité et les valeurs de la République. « Au niveau national, des mesures complémentaires seront concertées avec les associations d’élus locaux dès la prochaine instance de dialogue avec les collectivités territoriales qui se tiendra le 3 juillet », a également promis le ministre.

P. Ndiaye, un homme d’action?

Abayas et qamis à l’école: le gouvernement compte les atteintes à la laïcité, les bras croisés

La loi interdisant les signes religieux ostentatoires est-elle votée pour ne pas être appliquée?

Les jeunes filles se changent parfois aux abords des établissements scolaires

La loi de 2004 dispose que, à l’école, « le port de signes ou tenues par lesquels les élèves manifestent ostensiblement une appartenance religieuse est interdit ». 

La circulaire du ministre Pap Ndiaye, en date du 9 novembre 2022, est supposée éclairer l’application de la loi de 2004 sur la laïcité à l’école. Malheureusement, on constate quotidiennement dans les établissements que cette circulaire laisse souvent enseignants et chefs d’établissement bien seuls face à des phénomènes de revendication religieuse, culturelle ou communautariste, et de radicalisation, en particulier face à de nouvelles manières d’affirmer son identité culturelle et religieuse, dont l’abaya est un parfait exemple.

Les jeunes filles ne parlent pas de voile (islamique),
mais de bonnets et de capuches…

De quoi s’agit-il ? D’une longue robe, qui recouvre tout le corps sauf la tête et les mains. Bien que ce vêtement ne soit pas originellement de nature religieuse, ne soyons pas naïfs, son usage l’est clairement aujourd’hui. Cet abandon des fonctionnaires de l’Etat rappelle celui des maires en butte aux humeurs de leurs administrés, mais aussi au mépris de l’exécutif et de ses représentants, préfets et sous-préfets, notamment lors de l’implantation de centres d’accueil de migrants clandestins, sans consultation des habitants, ni concertation, ni coordination. Lien PaSiDupes 1 Lien PaSiDupes 2

Plus de 1.000 cas d’atteintes à la laïcité dans des établissements scolaires sont remontés au ministère de l’Education nationale ces deux derniers mois. Ce qui sous-entend un nombre nettement plus élevé: le sujet étant tabou et sensible, les chefs d’établissement ne signalent à leur hiérarchie qu’une partie seulement des cas.

438 faits d’atteinte au principe de laïcité ont été recensés dans les établissements scolaires français en mai 2023, a appris BFMTV auprès du ministère de l’Education nationale. Un nombre de signalements par les personnels de l’Education nationale sensiblement plus …faible qu’en avril (625).

Lien podcast RMC

Ce baromètre amalgame le port de signes et tenues religieux, les provocations verbales, la contestation d’enseignement, le refus des valeurs républicaines et les revendications communautaires dans les quelque 59.260 écoles, collèges et lycées.

507 cas avaient été recensés en mars, avait annoncé le ministre Pap Ndiaye, et 282 en février.

La plupart des signalements concernent le port de signes et tenues religieux

En avril, 47% des 625 signalements d’atteinte au principe de laïcité ont été recensés dans des collèges, 33% dans les lycées, et 20% dans le premier degré, précise le ministère de l’Education nationale. 37% concernent le port de signes et tenues, 13% le refus d’activité scolaire et 12% des revendications communautaires. Il semble que les propos agressifs des rebelles soient plus « volatiles » et passés plus aisément au compte de pertes et profits…

« En avril, les Equipes académiques valeurs de la République (EAVR) – comités Théodule – ont pris en charge 85% des faits signalés (82% en mars: une montée en puissance!…). Les autres situations ont été gérées en autonomie -étouffés en local- par les équipes des écoles et des établissements », peut-on lire dans une note publiée sur le site du ministère.

Une enquête effectuée par le SNPDEN-Unsa (nettement marqué a gauche et attaché au service public et à la laïcité) auprès de 1.000 chefs d’établissements de collèges et lycées indiquait toutefois en mars 2023 que les tenues à connotation religieuse, contestations d’enseignement ou difficultés en sortie scolaire ne font pas systématiquement l’objet de signalements.

Lien PaSiDupes

Manuel Bompard, LFI, ne veut pas entendre parler d’abayas et riposte à Apolline de Malherbe sur RMC :

Mélenchon avait un avis très tranché sur la question et il vaut le détour…

Le « wokisme » de Pap Ndiaye dénoncé, par un député LR

Son idéologie de la ségrégation scolaire est caractéristique du « wokisme »

Alexandre Portier, député LR

Alexandre Portier, député LR du Rhône et membre du Conseil supérieur des programmes, réagit ce dimanche dans une tribune du JDD à l’emploi du terme « ségrégation scolaire » par le ministre de l’Education.

Le ministre ne lâche pas prise: après avoir tenté de faire entrer la « mixité scolaire » par la porte, Pap Ndiaye fait entrer la « ségrégation scolaire » par la fenêtre. Ce qu’il perd politiquement, en façade, il le gagne idéologiquement, sur le terrain des idées qu’il impose. Aujourd’hui, celle de ségrégation.

Une guerre scolaire a bien eu lieu

Pour s’en convaincre, il suffit de lire le dossier de presse du ministère. Toute la pensée officielle du patron de la rue de Grenelle y repose sur cette notion de ségrégation.  « La France est un des pays de l’OCDE où la ségrégation scolaire est la plus forte », a affirmé Pap Ndiaye sur France Culture. Ce n’est donc pas une erreur, mais bien le point cardinal de la doctrine ministérielle.

Si l’objectif était d’imposer cette lecture sociologique dans le débat, l’opération est réussie. Toute la presse la reprise massivement. Derrière cette tragi-comédie sur la mixité, notre histoire scolaire a donc vécu un moment politique. Oui, ne nous y trompons pas, une guerre scolaire a bien eu lieu.

Derrière cette tragi-comédie sur la mixité, notre histoire scolaire a donc vécu un moment politique.

La fenêtre d’Overton s’est élargie très à gauche, voire très à l’ouest. A l’ouest, loin des réalités que vivent les enseignants sur le terrain. Mais à l’ouest, aussi, en imposant une lecture sociale brutalement importée des Etats-Unis.

La ségrégation scolaire, un scandale intellectuel

Pap Ndiaye érige la « ségrégation scolaire » en problème si évident qu’il ne serait même plus à démontrer en France. Or, la notion n’est ni claire, ni opérante.

Comme le soulignait très justement le prix Nobel d’économie Thomas Schelling, la ségrégation est un processus qui « découle de l’action organisée, légale ou illégale, par la force ou simplement par l’exclusion » (La tyrannie des petites décisions, 1978). Venue des travaux portant sur les ghettos juifs d’Europe centrale ou sur l’apartheid sud-africain, la notion est censée désigner un acte volontaire, comme le rappelle la racine latine du mot, segregare.

Derrière la pseudo-scientificité dont le ministère pare l’idée de ségrégation, comment ne pas être sidéré de voir un ministre de la République employer un terme qui désignait originellement les politiques d’exclusion qu’ont connu la Pologne de 1940 ou l’Afrique du Sud de 1948 ? Plus grave encore, comment imaginer qu’un ministre de la République puisse affirmer qu’il y ait une action volontaire dans notre pays pour marginaliser une partie de sa population ? Ce n’est pas un accident politique, c’est un scandale intellectuel.

La politique du malade imaginaire

Nous tenons là toute l’idéologie qui domine largement outre-Atlantique, et que Pap Ndiaye, spécialiste de l’histoire américaine qu’il connaît manifestement mieux que l’histoire de France, essaie d’imposer dans notre débat public.

L’Ecole est désormais présentée comme un lieu qui institutionnalise les discriminations et qu’il faudrait donc transformer pour y répondre. Or, tout analyser en termes de dominations, voilà bien un trait caractéristique du wokisme, comme le souligne le philosophe Pierre-Henri Tavoillot.

Soyons lucides : Pap Ndiaye porte une vision subversive et même négative de l’Ecole. Loin du positivisme des pères de la République, notre ministre est aux avant-gardes d’un mouvement qui considère que l’École n’est plus là pour transmettre une culture commune : non, l’Ecole est là pour déconstruire des comportements sociaux. Pap Ndiaye est le digne héritier de Najat Vallaud-Belkacem épouse Vallaud, chef de file des députés socialistes à l’Assemblée et mauvaIs génie d’Olivier Faure patron du PS, membre de la NUPES.

 T out analyser en termes de dominations, voilà bien un trait caractéristique du wokisme 

Une fois de plus, le déni est total. Les élèves ne sont pas vraiment mauvais, juste mal mélangés. Finalement, ce n’est qu’une question de répartition, d’organisation sociale. Cassons les thermomètres ; le mal disparaîtra. Etalons les difficultés, et elles se résoudront comme par magie. C’est la politique du malade imaginaire.

Sauf que lorsque l’on met de manière arbitraire 16 à des élèves en EMC (enseignement moral et civique), alors qu’ils n’ont pas eu cours de l’année, faute de professeur, comme c’est encore arrivé récemment, le problème n’est pas la ségrégation scolaire : c’est bien le pilotage de l’Education nationale. Le réel finit toujours par se rappeler à nous.

Le « wokisme » de Pap Ndiaye dénoncé, par un député LR

Son idéologie de la ségrégation scolaire est caractéristique du « wokisme »

Alexandre Portier, député LR

Alexandre Portier, député LR du Rhône et membre du Conseil supérieur des programmes, réagit ce dimanche dans une tribune du JDD à l’emploi du terme « ségrégation scolaire » par le ministre de l’Education.

Le ministre ne lâche pas prise: après avoir tenté de faire entrer la « mixité scolaire » par la porte, Pap Ndiaye fait entrer la « ségrégation scolaire » par la fenêtre. Ce qu’il perd politiquement, en façade, il le gagne idéologiquement, sur le terrain des idées qu’il impose. Aujourd’hui, celle de ségrégation.

Une guerre scolaire a bien eu lieu

Pour s’en convaincre, il suffit de lire le dossier de presse du ministère. Toute la pensée officielle du patron de la rue de Grenelle y repose sur cette notion de ségrégation.  « La France est un des pays de l’OCDE où la ségrégation scolaire est la plus forte », a affirmé Pap Ndiaye sur France Culture. Ce n’est donc pas une erreur, mais bien le point cardinal de la doctrine ministérielle.

Si l’objectif était d’imposer cette lecture sociologique dans le débat, l’opération est réussie. Toute la presse la reprise massivement. Derrière cette tragi-comédie sur la mixité, notre histoire scolaire a donc vécu un moment politique. Oui, ne nous y trompons pas, une guerre scolaire a bien eu lieu.

Derrière cette tragi-comédie sur la mixité, notre histoire scolaire a donc vécu un moment politique.

La fenêtre d’Overton s’est élargie très à gauche, voire très à l’ouest. A l’ouest, loin des réalités que vivent les enseignants sur le terrain. Mais à l’ouest, aussi, en imposant une lecture sociale brutalement importée des Etats-Unis.

La ségrégation scolaire, un scandale intellectuel

Pap Ndiaye érige la « ségrégation scolaire » en problème si évident qu’il ne serait même plus à démontrer en France. Or, la notion n’est ni claire, ni opérante.

Comme le soulignait très justement le prix Nobel d’économie Thomas Schelling, la ségrégation est un processus qui « découle de l’action organisée, légale ou illégale, par la force ou simplement par l’exclusion » (La tyrannie des petites décisions, 1978). Venue des travaux portant sur les ghettos juifs d’Europe centrale ou sur l’apartheid sud-africain, la notion est censée désigner un acte volontaire, comme le rappelle la racine latine du mot, segregare.

Derrière la pseudo-scientificité dont le ministère pare l’idée de ségrégation, comment ne pas être sidéré de voir un ministre de la République employer un terme qui désignait originellement les politiques d’exclusion qu’ont connu la Pologne de 1940 ou l’Afrique du Sud de 1948 ? Plus grave encore, comment imaginer qu’un ministre de la République puisse affirmer qu’il y ait une action volontaire dans notre pays pour marginaliser une partie de sa population ? Ce n’est pas un accident politique, c’est un scandale intellectuel.

La politique du malade imaginaire

Nous tenons là toute l’idéologie qui domine largement outre-Atlantique, et que Pap Ndiaye, spécialiste de l’histoire américaine qu’il connaît manifestement mieux que l’histoire de France, essaie d’imposer dans notre débat public.

L’Ecole est désormais présentée comme un lieu qui institutionnalise les discriminations et qu’il faudrait donc transformer pour y répondre. Or, tout analyser en termes de dominations, voilà bien un trait caractéristique du wokisme, comme le souligne le philosophe Pierre-Henri Tavoillot.

Soyons lucides : Pap Ndiaye porte une vision subversive et même négative de l’Ecole. Loin du positivisme des pères de la République, notre ministre est aux avant-gardes d’un mouvement qui considère que l’École n’est plus là pour transmettre une culture commune : non, l’Ecole est là pour déconstruire des comportements sociaux. Pap Ndiaye est le digne héritier de Najat Vallaud-Belkacem épouse Vallaud, chef de file des députés socialistes à l’Assemblée et mauvaIs génie d’Olivier Faure patron du PS, membre de la NUPES.

 Tout analyser en termes de dominations, voilà bien un trait caractéristique du wokisme 

Une fois de plus, le déni est total. Les élèves ne sont pas vraiment mauvais, juste mal mélangés. Finalement, ce n’est qu’une question de répartition, d’organisation sociale. Cassons les thermomètres ; le mal disparaîtra. Etalons les difficultés, et elles se résoudront comme par magie. C’est la politique du malade imaginaire.

Sauf que lorsque l’on met de manière arbitraire 16 à des élèves en EMC (enseignement moral et civique), alors qu’ils n’ont pas eu cours de l’année, faute de professeur, comme c’est encore arrivé récemment, le problème n’est pas la ségrégation scolaire : c’est bien le pilotage de l’Éducation nationale. Le réel finit toujours par se rappeler à nous.

Le ministre Ndiaye, wokiste ?

Le père de Louis XIV est Louis XIII, sans doute un père français absent, comme les pères musulmans selon les revisiteurs de l’Histoire…

Suicide : la famille de Lindsay, 13 ans, dépose quatre plaintes

« On a été lâchés par tout le monde », l’Education nationale, la police et Facebook : « échec collectif »…

Lindsay, scolarisée en 4e dans un collège de Vendin-le-Vieil, PS (Pas-de-Calais), s’est donné la mort le 12 mai en soirée à son domicile. Pap Ndiaye parle d’un « échec collectif ».

La famille de Lindsay a porté plainte contre Facebook, la direction du collège, l’académie de Lille et les policiers en charge de l’enquête, après le suicide de la collégienne de 13 ans victime, selon ses proches, de harcèlement scolaire, a annoncé jeudi son avocat. La plainte contre la direction du collège, l’académie et les policiers a été déposée pour « non-assistance à personne en péril », a détaillé l’avocat, Me Pierre Debuisson lors d’une conférence de presse à Vendin-le-Vieil, où la collégienne, qui s’est suicidée le 12 mai, était scolarisée. Il a aussi jugé le réseau social Facebook « complètement défaillant » dans cette affaire.

Quatre mineurs ont été mis en examen dans ce dossier pour « harcèlement scolaire ayant conduit au suicide », dans le cadre d’une information judiciaire, avait annoncé le 25 mai le procureur de Béthune. Une personne majeure a elle été mise en examen pour « menaces de mort ». Toutes ont été placées sous contrôle judiciaire.

« Si chacun avait fait son travail pour protéger Lindsay, elle serait vivante aujourd’hui », a assené Me Debuisson. « Nous dénonçons cette inertie des pouvoirs publics qui semblent se foutre complètement du fait qu’une gamine de 13 ans se soit pendue et que des parents qui alertaient pendant des mois se soient retrouvés complètement abandonnés », a-t-il ajouté.

« Un échec collectif »

« Je souhaite inviter la mère de Lindsay au ministère de l’Education nationale », annonce Pap Ndiaye. Invité jeudi 1er juin de BFMTV, il a jugé que le suicide de l’adolescente était « un écheccollectif ». « Le repérage [du harcèlement de la jeune fille] a été fait mais, à l’évidence, on n’a pas été jusqu’au bout », admet le ministre de l’Education nationale.

Il annonce un « renforcement » des moyens alloués aux numéros de prévention : un téléphone vert ? « Nous devons faire mieux en matière de liaison entre l’école et les services judiciaires et de police », juge-t-il. Et le membre du gouvernement d’annoncer qu’il va « mettre sous pression les réseaux sociaux ».

Suicide de Lindsay: « Il s’agit d’un échec collectif », pour Pap Ndiaye, ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse pic.twitter.com/QaQ4mqN3nX

— BFMTV (@BFMTV) June 1, 2023

« Complètement lâchés »

L’adolescente, scolarisée en 4e au collège Bracke (marxiste)-Desrousseau (le Ptit Quinquin) de Vendin-le-Vieil, s’est donné la mort le 12 mai en soirée à son domicile, selon le rectorat.

« J’ai tout essayé, j’ai tout fait, on n’a pas été aidés, on a été lâchés, complètement, aucun soutien, ni avant, ni pendant, ni après », a déclaré sa mère Betty. « Si on avait été aidés, si on avait été soutenus, je suis sûre que ma fille serait parmi nous. » L’avocat avait annoncé la semaine dernière l’ouverture d’une enquête administrative, soulignant que les services scolaires auraient pu « aller plus loin dans le suivi » de la jeune fille, dont le harcèlement était connu de l’établissement.

« La maman a été reçue, Lindsay a été reçue par l’infirmière, par le CPE (conseiller principal d’éducation), par le principal » après le signalement du harcèlement, avait plaidé le 26 mai Jean-Roger Ribaud, directeur académique dans le Pas-de-Calais, lors d’une conférence de presse.

Protocole « insuffisant »

« On a déclenché le protocole, cela a donné un conseil de discipline, ce conseil de discipline a permis d’exclure une des principales auteures de ce qui s’est passé, s’est-il félicité. « Mais ça s’est avéré malheureusement insuffisant. » 

Ndiaye n’a pas jugé opportun de se déplacer au moment du drame. Aujourd’hui, il se flatte qu’une cellule de soutien ait été mise en place – trop tard – depuis le 15 mai dans le collège et une marche blanche a été organisée le 24 mai en mémoire de la jeune fille. « Toutes mes pensées pour Lindsay et ses proches alors que des attaques ignobles se poursuivent sur les réseaux sociaux », a tweeté mercredi le ministre de l’Education nationale, Pap Ndiaye, jugeant Twitter un moyen adapté à la douleur de la maman. « Le harcèlement n’a pas sa place à l’Ecole. » Et ailleurs, oui ?

Un dispositif de prévention du harcèlement scolaire, le programme pHARe, expérimenté depuis 2019 dans les écoles élémentaires et les collèges de six académies, doit achever cette année sa généralisation. Selon le ministère, 91 % des collèges et 64 % des écoles sont déjà inscrits dans ce programme, auquel s’ajoutent d’autres mesures de lutte contre le harcèlement, comme les numéros d’aide d’urgence 3020 (pour familles et victimes), et 3018 (cyberharcèlement). Pap Ndiaye a décidé de son extension aux lycées dès septembre 2023.

Mixité sociale : accord entre l’enseignement catholique et l’Education nationale

Le protocole renforce la mixité sociale dans les établissements privés sous contrat.

Le ministre de l’Education nationale a signé ce protocole, mercredi 17 mai, avec le secrétaire général de l’enseignement catholique Philippe Delorme, pour favoriser la mixité sociale dans les établissements privés sous contrat catholiques.

Qu’apportent ces mesures ?

Mixité sociale : les détails de l’accord entre l’éducation nationale et l’enseignement catholique

C’est un document de quatre pages, signé de Pap Ndiaye et de Philippe Delorme. Quatre pages qui ont fait l’objet de longues tractations et qui ont finalement été paraphées mercredi 17 mai par le ministre de l’éducation nationale et le secrétaire général de l’enseignement catholique (SGEC). Leur objet ? « Favoriser le renforcement des mixités sociale et scolaire dans les établissements d’enseignement privés associés à l’État par contrat relevant de l’enseignement catholique ».

Les grandes lignes en étaient déjà connues et le document final ne s’en écarte guère. Il y est bien rappelé, noir sur blanc, que l’accord ne changera rien à « la liberté d’inscription » et que « le libre choix des familles se trouve garanti ». Les deux parties s’accordent en préambule sur un constat commun : celui d’une « différence persistante et trop importante de composition sociale et scolaire, entre les établissements d’un même réseau, public ou privé, et entre les établissements privés et publics ».

« En outre, au sein du réseau des établissements privés sous contrat, dans certains secteurs géographiques, et en particulier en milieu urbain, les élèves issus de milieux sociaux très favorisés sont surreprésentés et ceux de milieux sociaux défavorisés sous-représentés ». Pour remédier à cette situation, « qui s’est aggravée au cours des dernières années », précise le document, de grands axes d’action ont été définis.

Mieux informer les familles

Le ministère et le SGEC souhaitent mettre en place une base d’informations partagée. « La moindre mixité constatée dans les établissements catholiques d’enseignement peut être notamment due à une autocensure des familles les moins favorisées qui considèrent que les établissements d’enseignement privé leur sont inaccessibles », précise le texte.

Cet outil permettra aux familles d’obtenir un panel d’informations sur les établissements scolaires qui les intéressent. Entre autres, les frais de scolarité et les modalités de variation de cette contribution (réductions, prise en compte des revenus des familles…), le coût de la cantine, le pourcentage d’élèves boursiers accueillis dans l’établissement…

Réduire les frais de scolarité pour les familles défavorisées

L’enseignement catholique s’engage « à inciter les établissements à généraliser la pratique consistant à moduler les montants des contributions familiales en fonction des revenus des parents. Le nombre d’établissements proposant des contributions modulées augmentera, au minimum, de 50 % en 5 ans ».

Autre engagement de l’enseignement catholique : le doublement du taux d’élèves boursiers dans l’enseignement catholique en cinq ans, « à condition les familles concernées puissent bénéficier d’aides sociales égales à celles qu’elles perçoivent en scolarisant leur enfant dans le public ».

Renforcer l’accueil d’élèves à besoins « éducatifs particuliers »

« L’attention à une plus grande mixité sociale dans les établissements doit s’accompagner d’une attention à la mixité scolaire », affirme le protocole. À cet effet, l’enseignement catholique doit renforcer l’accueil d’élèves à besoins éducatifs particuliers. Notamment les élèves des classes Segpa, en grandes difficultés scolaires, et les ceux des classes Ulis, ces dispositifs pour la scolarisation des élèves en situation de handicap, de la maternelle au lycée.

Les deux parties vont donc travailler « à une modulation des moyens privilégiant les établissements présentant des indicateurs montrant une progression de la mixité scolaire entre les académies et à l’intérieur des académies ». Ils publieront « un indicateur relatif aux effectifs d’élèves scolarisés en Ulis et en Segpa et aux effectifs d’élèves à besoins éducatifs particuliers et travailleront à sa progression régulière ».

Encourager l’implantation dans des secteurs à forte mixité sociale et scolaire

L’implantation historique des établissements catholiques d’enseignement, notamment dans les centres des villes, et leur faible nombre dans les couronnes urbaines contribue à la moindre mixité sociale moyenne. Le protocole prévoit donc « d’examiner prioritairement, dans les nouvelles contractualisations, l’implantation de classes (…) dans ses secteurs à fort besoin scolaire ».

Le protocole prévoit également d’instaurer un dialogue régulier sur les objectifs de renforcement de la mixité sociale et scolaire, entre les autorités diocésaines et les académies. Cette instance sera chargée d’appliquer les principes du protocole au niveau local, en tenant compte des situations propres à chaque établissement.

Un suivi régulier

Les actions conduites feront l’objet d’un suivi annuel au niveau national mais également au niveau déconcentré. « Les directeurs académiques et les responsables diocésains établiront annuellement le bilan des actions réalisées et de l’évolution des indicateurs de mixité sociale et scolaire et leur département ».

L’a priori idéologique du ministre ignore la réalité de l’enseignement catholique

Dans cet enseignement privé religieux, la mixité sociale est déjà exemplaire, atteignant 10%, contre 3% dans le public…

Pap Ndiaye néglige les causes de la désaffection pour le public. Les conditions optimales de sérénité ne sont pas assurées par le public où les incivilités contredisent l’apprentissage et l’accès au savoir. L’élitisme y est une valeur raillée, puisque la culture de l’effort y est méprisée.

Ce ministre ne fait d’ailleurs pas confiance en l’enseignement public : il a placé ses filles dans l’enseignement privé. Or, les frais de scolarité de l’Ecole alsacienne de la Rue Notre Dame des Champs, 75006 Paris, sont les plus élevés de Paris. Le ministre de Macron a fait le choix de la sélection par l’argent et sa promotion de la mixité sociale est donc un enfumage politique. Malsain, de surcroît, puisque sa tentative de séduction de la gauche est injuste à l’endroit des tenants d’un système salué comme supérieur.

Lien PaSiDupes

Témoignage de Rachida Dati sur l’enseignement privé, auquel s’attaque le ministre Pap Ndiaye:

Mieux informer les familles, sur tous les sujets transgressifs auxquels les jeunes sont exposés, notamment celui abordé à l’Ecole alsacienne, pour complaire au ministre qui y a placé ses deux filles:

Un prof brûle les copies de bac de ses élèves

Niveau supérieur de l’indignation passive, la colère est érigée en droit individuel à tout casser

L’individu se met en scène
pour les réseaux sociaux.
Demain, il fait une roue arrière dans les couloirs du lycée ?

Comme la CGT, syndicat interrupteur de distribution de courant électrique, ou SUD, saboteur de caténaire SNCF, ce prof s’arroge le droit de brûler 63 copies de bac blanc, propriété de ses élèves. C’est ne pas comprendre qu’à gauche, la propriété, c’est le vol et que, selon cette gauche extrême, le salarié est propriétaire de son outil de travail ? Jean-Paul Brighelli a-t-il jamais brûlé des copies ou coupé le courant de l’appart de fonction de ses proviseurs, exploiteurs des plus défavorisés et représentants du grand capital ?

Copies du bac brûlées à Paris : malgré le tollé, le prof d’anglais assume son geste. La colère, érigée en vertu, devient une revendication juste chez les instables qui n’ont pas l’électricité à tous les étages, les naufragés de la vie que le SOS Méditerrannée social des envieux Hexagonaux n’a pas promu exploiteurs du système, les laissés pour compte du bouclier fiscal, les restaurateurs dont l’addition ne serait pas prise en charge par le  » quoi qu’il en coûte ».

Ce professeur d’anglais contractuel a brûlé mardi les copies du bac de ses élèves

Il s’attribue le droit de dénoncer ainsi le « système » de l’Education nationale qui produit des ignorants, au lycée professionnel Maria Deraismes qui l’emploie à Paris, mais globalement aussi, estime le justicier outragé de cotoyer des ignares après ses années universitaires terribles en colloc avec le dramaturge Shakespeare et le linguiste Jean-Pierre Desclés. Insulte à son niveau…

Victor Immordino était de ces professeurs indignés, au lycée professionnel Maria Deraismes (à Paris XVIIe, il y a pire…) et d’ailleurs, comme on a des « Economistes atterrés ». Depuis l’étonnement philosophique consacré par Platon, tous accordent à l’indignation une place de choix, tel le philosophe français Jean-François Mattéi: «L’Homme révolté» de Camus a éveillé des vocations…

Acte gratuit d’un petit gars isolé « au sein » d’une « équipe pédagogique » fantasmée au ministère, et récupéré par les passeurs de l’extrême gauche universitaire, puis quasiment abandonné Porte de Clignancourt, sous le pont du métro aérien.

Ce fonctionnaire entend ainsi dénoncer le « système » de l’Éducation nationale.

Le contractuel de 29 ans avait au préalable révélé le sujet de l’épreuve à ses élèves: un sabotage des épreuves. Le tout dans l’objectif de dénoncer le « système » de l’Éducation nationale.

« Il y a un problème général sur l’apprentissage, il faudrait décloisonner les matières et passer sur du contrôle continue. Le bac bloque toute tentative sincère d’apprentissage puisque les élèves n’apprennent que pour cette échéance. C’est pour cette raison que j’ai brûlé les copies », poursuit-il.

Placé sous contrôle judiciaire, il défend son geste.

Placé sous contrôle judiciaire et jugé le 27 octobre prochain, l’enseignant continue d’accorder à son geste une valeur politique. « Le niveau est très mauvais en lycée professionnel. Les élèves se désolidarisent du système éducatif. Je savais qu’en trois mois (la durée de son contrat), je ne ferais pas progresser leur anglais. Mais en leur donnant les sujets du bac, je voulais ressusciter leur intérêt », défend-il. Pap Ndiaye n’y avait encore pas pensé…

Ils repasseront juste les épreuves. Ce ne serait pas être pénalisés si, cette fois encore, les sujets leur étaient communiqués suffisamment à l’avance…

Pour l’heure, le placement sous contrôle judiciaire de l’homme de 29 ans s’accompagne d’une interdiction de se rendre aux abords du lycée professionnel Maria Deraismes, dans le XVIIe arrondissement, où il était en poste. « Je n’ai eu aucune nouvelle du proviseur, ni de mes collègues, hormis une autre contractuelle », précise l’ex-professeur.

Victor Immordino n’envisage pas pour autant de renoncer à l’enseignement. « Contrairement à ce qui a été dit, je n’ai pas reçu d’interdiction de pratiquer l’enseignement. Je souhaite développer des pédagogies plus intéressantes pour les élèves, des parcours plus individualisés. Et si le public ne veut plus de moi, j’irai dans le privé », assure-t-il. L’Ecole Alsacienne – où sont scolarisés les enfants du ministre – paraît toute indiquée…

Dans quelques années : il risque dix ans d’emprisonnement et 150.000 euros d’amende.

8-Mai 2023: Macron sur des Champs-Elysées Potemkine

Sa police l’isole, renonçant à aller chercher les émeutiers

8 mai 2023

Macron a commémoré lundi le 8 mai 1945, sur des Champs-Elysées quasi vides après la mise en place d’un large périmètre de sécurité pour empêcher l’opposition de manifester. Il se rend ensuite à Lyon pour un hommage à Jean Moulin et la Résistance où les rassemblements ont aussi été interdits.

Accompagné par la grande escorte de la Garde républicaine, à cheval et motorisée, Macron a remonté les Champs-Elysées, dans sa voiture, vitres fermées devant seulement quelques dizaines de curieux. L’accès à la cérémonie était bloqué…

Tout rassemblement a été interdit aux abords de la célèbre avenue

Quartier bloqué, mais culte de la personne sur grand écran

Pour éviter les risques de casserolades, récurrents depuis l’adoption de la réforme des retraites, tout rassemblement a en effet été interdit aux abords de la célèbre avenue. Des filtrages stricts ont aussi été mis en place et le public tenu à bonne distance du défilé.

Un « village Potemkine », du nom d’un ministre russe, désigne une tromperie d’Etat: pour masquer la pauvreté des villages lors de la visite de l’impératrice Catherine II la Grande en Crimée en 1787, il aurait prétendument fait ériger d des villages entiers faits de façades en carton-pâte

« On voulait voir le président, on est très déçus. On comprend pas bien pourquoi il y a tout ce bazar », déplore Adrien Prevostot, bloqué avec sa fille à 200 mètres des Champs-Elysées. « Les cérémonies militaires c’est fait pour que la population soit derrière le drapeau. C’est quand même dommage pour la France », abonde Stanislas, un habitant du quartier.

Après avoir rejoint l’Arc de Triomphe, Macron s’est recueilli devant la tombe du Soldat inconnu, avant de raviver la flamme, comme le veut la tradition.

Le peuple a été empêché de participation et d’expression. Lien TikTok

https://vm.tiktok.com/ZGJH2oBWK/

Macron désormais attendu à Lyon pour rendre hommage à Jean Moulin

Emmanuel Macron a commémoré lundi le 8 mai 1945, sur des Champs-Elysées quasi vides.

Il est attendu à Lyon en début d’après-midi, un déplacement sous haute surveillance. Des appels à manifester ont été émis à proximité du Mémorial de la prison de Montluc, où Jean Moulin et d’autres figures de la Résistance furent détenus et où l’hommage aura lieu. La préfecture du Rhône a interdit tout rassemblement dans cette zone. La CGT avait déposé un recours en référé contre cette interdiction, rejeté par la justice.

Dans l’ancienne prison, Macron va rendre hommage à la « Résistance française et aux victimes de la barbarie nazie », précise l’Elysée. Il sera accompagné du garde des Sceaux, Eric Dupond-Moretti, du ministre de l’Education nationale Pap Ndiaye et de la secrétaire d’Etat chargée des Anciens combattants et de la Mémoire, Patricia Miralles. Un entre-soi gouvernemental.

La cérémonie, à l’approche du 80e anniversaire de l’arrestation et de la mort de Jean Moulin, ouvre un nouveau cycle mémoriel qui se poursuivra le 6 juin 2024 avec la commémoration du Débarquement en Normandie – et une nouvelle tentative de venue du roi Charles III ? – et s’achèvera le 8 mai 2025 pour les 80 ans de la Victoire. Préfet de 1937 à 1940, premier président du Conseil national de la Résistance (CNR), Jean Moulin fut arrêté le 21 juin 1943 à Caluire, près de Lyon, par le chef local de la Gestapo, Klaus Barbie.

Affreusement torturé, il garda le silence et décéda, des suites des blessures infligées, le 8 juillet 1943 en gare de Metz dans le train qui le conduisait en Allemagne. Macron se rendra dans sa cellule et dans celle du « boucher de Lyon », Klaus Barbie, qui passa une semaine à Montluc après son arrestation en 1983. Il fut condamné à la réclusion criminelle à perpétuité quatre ans plus tard.

Lien TikTok : Paris re-confiné ?

Le respect ne se mérite pas, selon Macron et Ndiaye : il s’impose au tribunal

Pap Ndiaye fixe des limites au « droit d’expression »

Le mot d’ordre venu de Macron (lien PaSiDupes) est de poursuivre en justice les mots de trop, tandis que les bras d’honneur du garde des Sceaux passent crème. Interrogé dans l’émission Dimanche en politique sur France 3, le ministre de l’Education nationale Pap Ndiaye, a réagi sur le cas des deux professeurs de philosophie suspendus trois mois de leurs fonctions pour leurs prises de parole répétées et controversées sur les réseaux sociaux.

Pap Ndiaye a déclaré que les propos de ces deux enseignants étaient sortis du « droit d’expression ». Là, « on parle de propos outranciers, complotistes, injurieux d’une très grande violence », a-t-il dit, en lisant à haute voix le propos d’un des deux professeurs.

Complotistes, vous avez dit « complot »?

« Nous garantissons le droit de libre expression, mais ce type de propos n’entre pas dans le droit de libre expression », a-t-il estimé.

« Inquiétude légitime des professeurs »

Deux professeurs de philosophie ont été suspendus trois mois de leurs fonctions par l’Education nationale pour leurs prises de parole répétées sur les réseaux sociaux, ont fait savoir les intéressés, dont les propos perturbent « le bon fonctionnement du service public ».

Franklin Nyamsi, qui enseigne à Rouen, et René Chiche, près de Marseille, tous deux professeurs agrégés, sont suspendus depuis ce printemps.

René Chiche a été suspendu à partir de la mi-avril, selon un courrier des ressources humaines du ministère de l’Education, tweeté par le professeur. Connu dans le milieu enseignant pour ses propos virulents sur une école qu’il juge à la dérive, le professeur est également vice-président d’Action et Démocratie, un syndicat CFE-CGC (2010) d’enseignants très minoritaire, mais en progression.

Dans un communiqué publié vendredi, l’association des professeurs de philosophie de l’enseignement public (Appep) écrit qu’elle ne dispose que de « données fragmentaires » à propos de ces deux affaires, mais « suffisantes pour susciter l’inquiétude légitime des professeurs ».

« Persécution politique »

« Selon le ministre, mon expression publique et l’audience de mes propos portent atteinte à l’image et la réputation du service public de l’Education nationale », a-t-il écrit samedi sur Twitter (105.000 abonnés).

La commission paritaire réunie en conseil disciplinaire lui avait reproché, il y a quelques semaines, de mettre « en avant sa qualité de professeur dans ses prises de paroles publiques ». La commission avait considéré « que la fréquence de ces propos est de nature à impacter le bon fonctionnement du service public ».

Suivi par près de 160.000 personnes sur Twitter, Franklin Nyamsi, lui, natif du Cameroun et citoyen français d’adoption, qui travaille dans le champ de la démocratisation et du cosmopolitisme du continent africain, estime avoir été sanctionné pour ses « critiques contre la politique africaine de la France » et évoque une « persécution politique », selon une publication fin avril.

Jeudi encore, il a partagé un article du quotidien local Paris Normandie relatant sa suspension sans versement de salaire, qu’il a contestée devant la justice. Le tribunal administratif de Rouen l’a débouté de sa demande jeudi, selon une décision qu’il a rendue publique vendredi.

« Sans le moins du monde motiver sa décision, un juge administratif de France a rejeté notre recours contre l’exclusion de fonctions professorales que je subis depuis le 14 mars 2023 », a-t-il commenté, alors que la justice doit se prononcer dans un second temps sur le fond de l’affaire.

« Inquiétude légitime »

Dans un communiqué publié vendredi, l’association des professeurs de philosophie de l’enseignement public (Appep) s’interroge sur « l’usage que pourront faire » les professeurs « de leur liberté d’expression sans risquer d’encourir une sanction administrative, y compris lorsqu’ils critiquent les politiques mises en oeuvre par le gouvernement ».

Contacté, le ministère de l’Education nationale n’avait pas répondu samedi après-midi.