Dupont-Aignan, guéri de la Covid grâce à l’Ivermectine

Le député est aussi la cible d’une intox de Libération

Ingérence dans la vie privée et diffamation impunis

Après le journaliste, éditorialiste et essayiste Ivan Rioufol, le patron de Debout la France, vante le traitement dénoncé par les « savants » de France.

« Je rappelle que notre ami Ivan n’est pas vacciné, qu’il souhaitait ne jamais l’être, qu’il expliquait que cette maladie ne touchait que les gens fragiles, et il est en train de passer le covid quasiment sans fièvre et sans rhume », lançait Pascal Praud. Sur son blog publié sur Le Figaro, Ivan Rioufol expliquait ne pas vouloir suivre les « conseils du ministère de la Santé, qui préconise du doliprane et rien d’autre », mais tester un traitement très décrié dans la communauté médicale« Je vais me soigner, en accord avec mon médecin qui me sait non vacciné, à l’azithromycine et à l’ivermectine, (plus zinc, vitamine D, vitamine C, ravintsara, etc.). Achat d’un oxymètre (25 euros environ) pour surveiller mon taux d’oxygène, écrivait l’animateur de  » Les points sur les i « , chaque dimanche sur CNews. Pour l’instant, tout va bien. »

Sur son compte officiel Facebook, Nicolas Dupont-Aignan a diffusé une vidéo dans laquelle il déplore être la cible d’une cabale médiatique et déclare être parvenu à guérir de la Covid-19 «en quelques jours», grâce à l’ivermectine et l’azithromycine. Dans une vidéo publiée sur son compte Facebook le 20 décembre, Nicolas Dupont-Aignan fait savoir qu’il est guéri de la Covid-19 et qu’il a pour ce faire suivi un traitement particulier : « Je suis heureux d’avoir été bien soigné par un médecin libre qui m’a prescrit l’ivermectine, l’azithromycine, du zinc, de la vitamine D, de la vitamine C.»

Il précise également : «En quelques jours, j’étais remis sur pied, grâce aux soins précoces qui malheureusement ne sont pas à la portée de tous les Français, car il n’y a que certains médecins qui les prescrivent

Dupont-Aignan balaie les accusations de transmission

Par ailleurs, Nicolas Dupont-Aignan récuse toute accusation de transmission délibérée du virus, se sachant cas contact, et affirme au contraire s’être isolé dès qu’il l’a appris : «Oui j’ai eu le Covid. C’est fini, je vais bien, désolé pour ceux qui souhaitaient ma fin. C’est raté. J’ai été soigné, bien soigné. […] Je me suis isolé, dès le moment où j’ai su que j’étais cas contact.» Le député de la 8e circonscription de l’Essonne déplore dans sa vidéo : «J’ai été harcelé depuis [pendant] plusieurs jours par la presse, comme s’il n’y avait pas de secret médical. Et pire maintenant, on me diffame. Un article monstrueux de Libération [ ! ], repris comme par hasard par BFM ce soir, a voulu faire croire que, malade, j’avais été le mercredi 8 décembre à une séance de l’Assemblée nationale de la commission des Affaires étrangères.» « C’est abominable car on veut me salir. […] Je suis attaqué parce que nous sommes dans un pays de manipulation, nous sommes dans un pays où il faut salir ceux qui ne veulent pas de la vaccination obligatoire, ceux qui estiment que la vaccination est un acte de liberté […], ceux qui comme moi réclament des soins. […]  Et puis, ceux qui refusent la vaccination des enfants qui est un véritable crime, je le dis et je le répéterai inlassablement.»

Dans un article de Libération publié le 20 décembre, on pouvait effectivement lire à propos du fondateur de Debout la République : « Selon les informations de Libération, Nicolas Dupont-Aignan a été testé positif au Covid-19 le 9 décembre et s’est isolé dans la foulée, en toute discrétion. Mais avant d’être diagnostiqué, le député d’extrême droite, dont l’entourage ignore le statut vaccinal, se savait cas contact de son épouse et a pourtant continué de participer à des réunions. Il s’est notamment affiché les 7 et 8 décembre à l’Assemblée nationale avec une délégation de députés italiens, comme on peut le voir sur son compte Instagram. Et a donc potentiellement participé à la diffusion du virus

Un traitement qui fait débat n’est pas nécessairement inefficace

Pour rappel, l’utilisation de l’ivermectine contre la Covid-19 a fait et continue de faire l’objet d’intenses débats. L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) met de son côté en garde contre l’usage de l’ivermectine à tous les stades de l’infection au coronavirus, en dehors des essais cliniques.

Selon une étude de l’Institut Pasteur publiée en juillet, son usage réduirait pourtant les symptômes liés à la Covid-19. Le médicament agirait sur le récepteur nicotinique, selon le neurobiologiste Jean-Pierre Changeux.

En France, l’ivermectine est commercialisée sous les noms de « Mectizan », « Stromectol » par le laboratoire MSD (Merck Sharp and Dohme), ainsi que sous la dénomination « Ivomec » par Merial (société allemande Boerhinger Ingelheim). Depuis le début de la crise sanitaire, de nombreuses études ont été menées pour déterminer si ce médicament, peu coûteux, pouvait aider à lutter contre le Covid-19. 

Encore une ministre, testée positive à la Covid-19

Agnès Pannier-Runacher était-elle vaccinée trois fois?

Une ministre peut-elle s’estimer au-dessus de la vaccination ?
Agnès Pannier-Runacher, ministre déléguée à l’Industrie,
a-t-elle été irresponsable?

La ministre déléguée chargée de l’Industrie ne se prévaut pas d’avoir reçu les trois doses de vaccin… Agnès Pannier-Runacher, 47 ans, a annoncé avoir été testée ce dimanche positive au virus Covid-19, dans un message publié sur son compte Twitter.

« Apprenant aujourd’hui que je suis cas contact, j’ai immédiatement réalisé un test qui s’est révélé être positif au Covid-19. Je m’isole à compter de ce jour et continue d’assurer mes fonctions ministérielles à distance », a écrit la ministre sur Twitter.

N’a-t-on jamais de symptômes quand on est ministre de Macron?

Selon son cabinet, « la ministre n’a pas de symptômes et se porte bien »… « Elle assurera ses prochains rendez-vous à distance par téléphone et par visioconférence », précise-t-on de même source. Fin novembre, le premier ministre Jean Castex avait été testé positif â la Covid-19, tout comme sa fille âgée de 11 ans, mais n’avait oas non plus de symptômes.

La France est confrontée à un haut niveau de contaminations au Sars-Cov-2 et craint comme le reste de l’Europe une accélération du nombre des infections avec l’arrivée du variant Omicron, beaucoup plus contagieux que le variant Delta, qui est actuellement encore dominant dans l’Hexagone.

Nul ne semble avoir été contaminé au ministère. La ministre y a-t-elle été vue de toute la semaine?

Gilets jaunes: des violences pour leur troisième anniversaire à Paris

Les revendications originelles restent d’actualité

Des tensions ont rapidement éclaté avec les forces de l’ordre.

«Bon anniversaire les “gilets jaunes” ! On ne lâche rien, malgré nos morts, nos blessés». Au milieu de la rue, devant la manifestation parisienne, une femme fête avec ferveur les trois ans du mouvement, rejointe bientôt par d’autres participants se réjouissant de la mobilisation. Parti de Bercy (12ème arrondissement) à 14h pour rejoindre la place Victor et Hélène Basch (14ème arrondissement), le cortège a rapidement été émaillé de heurts avec les forces de l’ordre, ce samedi. D’après la préfecture, 1.800 manifestants ont défilé dans les rues de Paris.

«Le passe est dans l'impasse», lisait-on sur un ballon ; «la dictature est en marche», proclamait une pancarte.
«Le passe est dans l’impasse», lisait-on sur un ballon ; «la dictature est en marche», proclamait une pancarte. 

De multiples revendications étaient portées : le pouvoir d’achat, qui fut l’étincelle derrière l’occupation des ronds-points, en novembre 2018, mais aussi les retraites, le rejet de la classe politique déconnectée des préoccupations des Français, la critique, pour certains, du système capitaliste dans son ensemble, ou encore le «RIC», pour référendum d’initiative citoyenne, une requête portée de longue date (depuis Condorcet…).

De nombreuses pancartes s’insurgeaient également contre la gestion de la crise sanitaire, contre l’obligation vaccinale, la vaccination en général et le passe sanitaire. «Le passe est dans l’impasse», lisait-on sur un ballon ; «la dictature est en marche», proclamait une pancarte ; «j’arrêterai de faire de la politique quand les politiciens arrêteront de nous faire rire», était-il écrit sur une photo de Coluche, en tête de cortège. Parmi les arguments entendus figuraient notamment le manque de recul sur les vaccins, la crainte des effets secondaires et la liberté de disposer de son corps. Certains défendaient également l’utilisation d’hydroxychloroquine ou d’ivermectine contre la maladie, deux produits aux effets pourtant largement contestés.

«J’arrêterai de faire de la politique quand les politiciens arrêteront de nous faire rire», était-il écrit sur une photo de Coluche.
«J’arrêterai de faire de la politique quand les politiciens arrêteront de nous faire rire», était-il écrit sur une photo de Coluche. Wladimir Garcin-Berson/Le Figaro

Croisé dans le cortège, Guillaume est venu pour défendre la «liberté». Mais il n’oublie pas pour autant les revendications des premières heures, alors que la hausse des prix frappe durement le portefeuille des ménages. «L’indemnité inflation de 100 euros , c’est une blague, non ?», s’agace l’homme, qui espère que les violences ne feront pas perdre de vue les raisons de la colère des manifestants. Non vacciné, Guillaume a été «choqué» par la décision de l’Autriche de confiner seulement les personnes dans sa situation. «J’espère que ça n’arrivera pas chez nous», soupire-t-il. «Je ne vais plus au restaurant, ça, ce n’est pas grave. Mais que le passe sanitaire soit exigé pour accéder aux bibliothèques, je trouve ça anormal. C’est la culture !», s’insurge le quarantenaire.

Des violences dans le cortège

Le cortège a rapidement été marqué par des affrontements avec les autorités, dès son départ de Bercy. Des vidéos postées sur les réseaux sociaux montrent des scènes de tension importantes entre les hommes en bleu et desmanifestants. Un marché a également été le théâtre de heurts, et des denrées alimentaires ont été utilisées comme projectiles, au milieu des nuages de gaz lacrymogène. À proximité de la place d’Italie, le cortège était ceinturé de près par un important dispositif policier : les forces de l’ordre ont fait usage de gaz lacrymogène face aux participants en tête pour les repousser, et des jets de projectile leur ont répondu. «On ne filme pas, ces mecs font ça pour vos enfants, pour la planète», nous a intimé un manifestant, rue d’Alésia, alors que nous filmions des personnes habillées en noir qui scandaient des slogans antifascistes.

En marge de la manifestation, dans l’après-midi, la propriétaire et le conducteur d’un foodtruck rose stationné à Bercy sur lequel était peint un tag injurieux ont été interpellés par les forces de l’ordre. Ce dessin montre Emmanuel Macron manipulé comme une marionnette par son homologue américain Joe Biden et sodomisant le préfet de police, Didier Lallement. Derrière, des moutons tournent le dos à la scène, et un drapeau tricolore est peint. «La sodomie en marche ! GJ», est-il inscrit. «Qu’est-ce que j’ai fait ?, s’interroge la propriétaire lors de son interpellation, sur une vidéo qu’elle a prise elle-même. Regardez le camion et vous comprendrez», lui répond calmement une policière. Le parquet de Paris a par ailleurs indiqué à l’AFP qu’une enquête a été ouverte pour outrage à personne dépositaire de l’autorité publique.

«Grève, blocage, Macron, dégage», entendait-on également dans les rangs des manifestants, toujours aussi composites. Difficile de cerner précisément un profil, le cortège rassemblant des jeunes, des retraités, des Parisiens, des Franciliens et des personnes expliquant venir de différentes régions. Mais tous espèrent que la mobilisation s’inscrira dans la durée, pour peser sur la campagne présidentielle et offrir une «saison 3» mémorable aux «gilets jaunes».

Les syndicats de gauche appellent à la grève et à la manifestation, mardi 5 octobre

Mot d’ordre, la défense des salaires et du pouvoir d’achat entamé par les hausses: envoyer un « signal fort »

On le voit, l’emploi est subalterne, pour la CGT

Les syndicats radicaux (CGT, FO, Solidaires, FSU, ainsi que, pour les jeunes, la Fidl, la MNL, l’UNEF et l’UNL), sans les réformistes (CFDT, CFTC, UNI), ni l’UNSA, appellent à faire grève et à manifester mardi en France, notamment pour défendre les salaires et envoyer un « signal fort » à six mois de la présidentielle.

Comme les anti-passe sanitaire, « on va arriver à 200 points de rassemblement, c’est une première indication qui est positive pour nous« , s’est félicité Céline Verzeletti, secrétaire confédérale de la CGT. Même si les « conditions sanitaires » continuent d’impacter l’action militante, « il y a un regain de réunions syndicales, d’assemblées générales », note-t-elle.

A Paris, où les tractations avec la préfecture ont été difficiles, le cortège partira de la place de la République à 14h00 en direction d’Opéra, avec une dispersion prévue à l’angle de la rue La Fayette et de la rue de la Chaussée d’Antin, selon l’Union régionale Ile-de-France CGT.

« Nous allons devoir faire avec. C’est une nouvelle fois des restrictions, des contraintes de temps, qui sont incompréhensibles et servent seulement à restreindre toujours davantage le droit à manifester pour les organisations syndicales », a protesté sa secrétaire générale Valérie Lesage, auprès de l’AFP.

L’intersyndicale avait appelé le 30 août à manifester pour la défense des salaires et des emplois, et contre les réformes des retraites et de l’assurance chômage.

L’inflation (+2,1% sur un an en septembre, selon une estimation provisoire de l’Insee, jeudi) et les bons résultats des entreprises du CAC 40 au premier semestre, supérieurs à ceux de 2019, ont remis sur le haut de la pile la question des salaires, souligne Mme Verzeletti.

« La colère, et la conscience qu’il y a de l’argent, mais qu’il n’est pas redistribué en direction des salariés, sont de plus en plus importantes », estime-t-elle.

« Les organisations syndicales représentatives de la Fonction publique CGT, FO, FSU, Solidaires et FA-FP appellent l’ensemble des fonctionnaires et agent(e) s publics à cesser le travail le 5 octobre 2021 et à participer aux mobilisations organisées avec le secteur privé », écrivent les cinq syndicats, qui ont récolté près de 60 % des voix aux dernières élections professionnelles.

Recours contre la réforme de l’assurance chômage

Les rangs des manifestants seront grossis par les opposants à la réforme de l’assurance chômage, entrée en vigueur vendredi, et qui aboutit à réduire les indemnités des chômeurs « permittents« , enchaînant contrats courts et périodes de chômage.

L’ensemble des syndicats devrait déposer des recours contre la réforme « en début de semaine », et notamment le premier d’entre eux, la CFDT, qui n’a cessé de dénoncer la réforme, mais qui ne se joindra pas pour autant aux manifestants, mardi 5.

Ils plaident pour « l’arrêt des suppressions de postes et des emplois précaires », ainsi que « l’abandon du projet de loi 3DS » (différenciation, décentralisation, déconcentration et simplification), qui doit être examiné par l’Assemblée nationale à la fin de l’année.

Menace sur l’âge de départ à la retraite

L’ancien premier ministre Edouard Philippe a plaidé pour le report l’âge de départ « à 65, 66 ou 67 ans », dans un entretien à Challenges publié jeudi, ajoutant aux sujets d’inquiétude et de colère pour cette fin de mandat de Macron et dossier incontournable de la campagne présidentielle.

« Le 5 octobre, on a intérêt à donner un signal fort parce que je crains la surenchère pendant la période électorale », a réagi vendredi Yves Veyrier, secrétaire général de Force ouvrière. « Il faut vraiment que les salariés se mobilisent en ce moment, il faut qu’on ait du monde qui montre qu’on n’a pas l’intention de se laisser faire« , a-t-il exhorté sur… France 2.

Son homologue de la CGT, Philippe Martinez, a fait part samedi sur… France Inter de son souhait, alors que les « échéances électorales » approchent, « que les questions sociales soient au cœur de cette campagne ».

La question du passe sanitaire fera aussi partie des mots d’ordre, avec inscrit sur la banderole de tête « Non au passe sanitaire comme outil de répression« , a précisé Gabriel Gaudy, secrétaire général de l’Union Régionale d’Ile-de-France FO. Même si la CGT n’a pas appelé à défiler au côté des opposants au passe lors de leurs manifestations du samedi, elle est hostile à cet instrument et à la vaccination obligatoire, des « mesures liberticides qui mettent à mal les garanties et les droits des travailleurs« , a accusé Mme Verzeletti.

Vaccination obligatoire: l’appel de parlementaires socialistes

39 parlementaires PS disent oui à la vaccination obligatoire pour tous

Cette prise de position marque la fracture du PS entre courants conservateurs et radicaux. Parmi les signataires, on cherche en vain Manuel Bompard ou les membres du Mouvement républicain et citoyen (MRC), ainsi que Jean-Marc Ayrault, Bernard Cazeneuve, deux anciens premiers ministres, ou Stéphane Le Foll qui se dit « légitime » à participer à une primaire socialiste pour 2022.

Pour sortir de la pandémie et limiter les inégalités d’accès à la vaccination, trente-neuf autres parlementaires socialistes plaident pour la vaccination obligatoire contre le coronavirus. 

Trente-neuf parlementaires socialistes, outre Olivier Faure, Patrick Kanner ou encore Valérie Rabault, plaident pour la vaccination obligatoire de tous contre la covid-19, ainsi que la levée des brevets sur les vaccins.

Voici leur tribune politicienne et polémique:

« Depuis près de 18 mois, nos vies sont entravées, mises en danger par un virus à l’origine géographiquement éloignée mais à la portée internationale retentissante dans un monde globalisé. Depuis près de 18 mois, l’urgence sanitaire est devenue une réalité quotidienne, faisant d’aménagements exceptionnels, liberticides ou dangereux, des situations durables ; faisant du quotidien de nos soignants une lutte sans relâche contre ce virus, à nos côtés.

Depuis près de 18 mois, nos collectivités territoriales ont suppléé, partout où cela était nécessaire, les défaillances et carences de l’Etat, empêtré dans des considérations technico-administratives, délégant ses compétences logistiques régaliennes à des consultants hors de prix et incapable de tenir une ligne de conduite claire à comprendre et à mettre en oeuvre.

Après les masques, les tests et les vaccins ; après la cacophonie permanente concernant les écoles, les universités, les transports ou encore les commerces ; après avoir classifié notre pays en essentiels ou non essentiels ; après avoir fait de la paperasserie pour une autorisation de sortie, pour une dérogation, ou pour la pratique d’une activité, une nouvelle norme française infantilisante ; le gouvernement souhaite imposer avec son « passe sanitaire » une nouvelle sanction sans avoir jugé utile d’édicter auparavant une règle claire.

Nous, parlementaires socialistes et apparentés, réclamons de sortir de cette situation kafkaïenne en édictant une ligne de conduite claire, seule à même de nous permettre de sortir de cette pandémie : l’instauration de la vaccination obligatoire contre le Covid-19.

Nous croyons en la science et en le progrès médical, seuls à même de nous sortir de cette situation. Nous avons la chance de bénéficier d’un remède qui, collectivement, nous protégera et nous permettra de renouer avec un quotidien apaisé où nous ne comptons plus nos morts, nous ne craignons plus pour nos familles ou pour nos emplois.

L’obligation vaccinale a été édictée en France pour la première fois en 1902 et a permis d’éradiquer nombre de maladies et protéger nombre de nos enfants. L’obligation vaccinale est la pierre angulaire de l’intérêt collectif : en s’engageant tous, on protège chacun, partout sur le territoire national et dans tous les foyers.

C’est la seule solution qui permette, aujourd’hui, de réduire les inégalités sociales et territoriales d’accès à la vaccination, de lancer enfin une grande campagne pour aller vers les Français non vaccinés, de garantir à nos jeunes et à nos enfants une année scolaire sans trépas sanitaires, de redonner du souffle à nos soignants, engagés de toutes leurs forces dans cette bataille dont ils ne voient plus le bout et de permettre à nos acteurs économiques de retrouver de la visibilité.

C’est la seule solution qui permette, aujourd’hui, de réduire les inégalités sociales et territoriales d’accès à la vaccination

Nous, parlementaires socialistes et apparentés, demandons au gouvernement de présenter lors de la rentrée parlementaire un projet de loi rendant obligatoire la vaccination contre le Covid-19 pour tous les adultes, comme nous l’avons déjà défendue au Parlement lors des débats sur le « passe sanitaire ».

Enfin, nous, parlementaires socialistes et apparentés, demandons la levée des brevets sur les vaccins, considérant que, biens communs, c’est un enjeu mondial que de permettre l’accès au plus grand nombre, partout dans le monde, à la vaccination. C’est une question d’humanité et de santé publique car plus le virus diffuse, plus les mutations s’opèrent. »

Premiers signataires

Lamia El Aaraje, députée de Paris

Valerie Rabault, députée de Tarn et Garonne et présidente du groupe Socialistes et apparentés

Patrick Kanner, sénateur du Nord et président du groupe Socialiste écologiste et républicain

Olivier Faure, député de Seine-et-Marne et premier secrétaire du Parti Socialiste

Isabelle Santiago, députée du Val-de-Marne

Cosignataires

  • Députés : 

Dominique POTIER

Boris VALLAUD

Sylvie TOLMONT

David ALAIN

Claudia ROUAUX

Jérôme LAMBERT

Guillaume GAROT

Joël AVIRAGNET

Laurence DUMONT

Hélène VAINQUEUR

David HABIB

Gérard LESEUL

Gisèle BIEMOURET

Christian HUTIN

Marietta KARAMANLI

  •  Sénateurs : 

David ASSOULINE

Rémi FERAUD

Eric KERROUCHE

Jean-Marc TODESCHINI

Christian REDON-SARRAZY

Victorin LUREL

Rachid TEMAL

Gilbert-Luc DEVINAZ

Vincent EBLE

Lucien STANZIONE

Michelle MEUNIER

Didier MARIE

Martine FILLEUL

Claudine LEPAGE

Jean-Luc FICHET

Jérôme DURAIN

Monique LUBIN

Thierry COZIC

Marie-Arlette CARLOTTI

Ils seraient passés de 39 à 41…

Passe sanitaire : des manifestants rassemblés à Paris contre la décision du Conseil constitutionnel

Des centaines de libertaires manifestent sous les fenêtres de Fabius

« Macron, ton passe,
on n’en veut pas ! »,
scandaient les opposants à la validation de la constitutionnalité par le Conseil constitutionnel de l’extension du passe sanitaire aux cafés-restaurants et à certains centres commerciaux, ainsi que la vaccination obligatoire pour les soignants.

«Liberté, liberté» était revendiqué jeudi 5 août devant le Palais-Royal qui abrite le Conseil d’Etat et le Conseil constitutionnel, protégés par de nombreux CRS déployés dans la peur de débordements.

Quelques centaines de manifestants ont scandé «Macron, ton passe, on n’en veut pas», jeudi 5 août à Paris, pour protester contre la décision du Conseil constitutionnel de valider une extension du passe sanitaire, ainsi que la vaccination obligatoire pour les soignants.

Ils scandaient «Liberté, liberté» face aux nombreux CRS déployés devant le Palais-Royal, qui abrite le Conseil d’Etat et le Conseil constitutionnel. Sur des pancartes, on pouvait lire: «Passe de la honte», «boycott total» ou «refusez d’être cobaye».

Vers 20h30, une partie des manifestants ayant quitté les lieux, ils étaient encore environ 200 sur la place du Palais-Royal, encadrés par une dizaine de camions de CRS garés aux abords.

«Ce n’est pas normal que neuf personnes (du Conseil constitutionnel) décident de nos libertés», a protesté Nejeh Ben Farhat, 42 ans, «gilet jaune» se présentant comme un des organisateurs du rassemblement et contestataire des institutions de la République. «Les personnes en CDD ou en intérim [non vaccinées et sans passe] ne pourront peut-être pas être virées mais elles seront suspendues sans solde», a critiqué ce technicien télécom, pour qui «il va y avoir deux populations»: «une favorisée avec des privilèges et nous qui ne pourrons plus aller au cinéma, au café, chercher du travail».

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Lors de l’Acte LXV (65) – manifestation déclarée mais interdite – des Gilets jaunes (GJ), le 8 février 2020 dans l’Ouest parisien, Nejeh Ben Farhat menaça d’arrêter le cortège et de ne plus repartir tant que les CRS empièteraient sur le trottoir où marchaient les manifestants : « On n’est pas à Guantanamo ! Il est où le gars de la préfecture ? » Moins de dix minutes plus tard, il obtint gain de cause car la police s’écarta un peu des participants qui repartaient en chantant.

Des « figures » connues du mouvement étaient déjà présentes Place du Palais Royal: Jérôme Rodrigues, Faouzi Lellouche, Fly Rider (verbalisé très vite par une amende de 135 euros), Eric Drouet (idem), Vincent « le Cévenol », le jeune « Chouan » Thibault, en jaune…

Faouzi Lellouche raconta que la procédure qui lui avait valu une garde à vue, le samedi précédent, pour « organisation de manifestation non déclarée », avait été classée sans suite par le Parquet !

Jérôme Rodrigues, mieux protégé qu’une fourgonnette de la Brink’s

Parmi les manifestants figurait encore Jérôme Rodrigues, figure du mouvement des gilets jaunes, éborgné en 2019 par un tir de grenade lors d’une manifestation, et qui a ses habitudes sur cette place royale.

Mesure emblématique et controversée du projet de loi visant à contrer la flambée de l’épidémie de Covid-19, le passe sanitaire (vaccination complète, test Covid-19 négatif ou certificat de rétablissement) va être étendu, a priori dès lundi, aux cafés, restaurants, avions, trains, autocars pour les longs trajets, foires, séminaires et aux salons professionnels.

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«Fabius en prison !»

Frédérique Baron, femme au foyer, a assuré à l’AFP : «Je ne suis pas contre la vaccination, j’ai d’ailleurs tous mes vaccins, mes enfants ont tous leurs vaccins, ce sont des vaccins sûrs, qui ont fait leurs preuves, ça fait des années qu’ils sont sur le marché, par contre ce vaccin-là qu’on nous a sorti, (…) on n’a que six mois de recul, donc moi, je ne peux pas encore me décider à le faire». «Montrer ma carte d’identité pour aller boire un café, c’est pas possible. J’ai envie d’être libre comme avant mais je crois que comme avant, c’est plus possible», a ajouté cette manifestante d’une quarantaine d’années.

Certains manifestants, ayant attendu toute la journée la décision des Sages, avaient accueilli par des huées la validation de l’essentiel de la loi sur le passe sanitaire. «Fabius en prison !», criaient-ils, à l’attention du président du Conseil constitutionnel.https://platform.twitter.com/embed/Tweet.html?creatorScreenName=Le_Figaro&dnt=false&embedId=twitter-widget-2&features=eyJ0ZndfZXhwZXJpbWVudHNfY29va2llX2V4cGlyYXRpb24iOnsiYnVja2V0IjoxMjA5NjAwLCJ2ZXJzaW9uIjpudWxsfSwidGZ3X2hvcml6b25fdHdlZXRfZW1iZWRfOTU1NSI6eyJidWNrZXQiOiJodGUiLCJ2ZXJzaW9uIjpudWxsfSwidGZ3X3NwYWNlX2NhcmQiOnsiYnVja2V0Ijoib2ZmIiwidmVyc2lvbiI6bnVsbH19&frame=false&hideCard=false&hideThread=true&id=1423322824681431043&lang=fr&origin=https%3A%2F%2Fwww.lefigaro.fr%2Factualite-france%2Fmacron-ton-passe-on-n-en-veut-pas-scandent-des-manifestants-a-paris-20210805&sessionId=eab830a38f3989c6cb5aeaddc26335922328f8cc&siteScreenName=Le_Figaro&theme=light&widgetsVersion=1890d59c%3A1627936082797&width=550px

Marie José Libeiro, 48 ans, refusant de dire quel métier elle exerce à Paris, a déclaré à l’AFP: «Pour moi, tout ça porte atteinte aux libertés fondamentales et à la liberté d’aller et venir. La liberté, c’est d’avoir le choix de se faire vacciner ou non». «On est en train de basculer dans un État autoritaire», a ajouté cette manifestante, rejetant aussi le dispositif comme «quelque chose qui oppose les gens, les uns contre les autres».

Covid : ces parlementaires et politiques favorables à la vaccination obligatoire pour tous

Barnier, Bayrou et Ménard soutiennent lea vaccination obligatoire pour tous pour

Michel Barnier, LR

Dès lundi matin, des voix de droite se sont prononcées pour la vaccination obligatoire pour tous, parfois à l’encontre de la position de leurs partis. Le Républicain Michel Barnier (LR) avait pris position en ce sens le 11 juillet dernier sur LCI. « Cette vaccination c’est la clé pour sortir de cette crise » sanitaire et « il faut rendre cette vaccination obligatoire pour tout le monde », avait déclaré l’ancien négociateur pour le Brexit. 

Le même jour sur BFMTV, le Haut-commissaire au plan, François Bayrou, MoDem, avait estimé « qu’il n’y a[vait] pas d’autre issue dans cette situation épidémique que la vaccination obligatoire, pour tout le monde ». La semaine dernière sur France Bleu Béziers, le maire de la ville Robert Ménard (apparenté au Rassemblement national) s’est également montré en faveur de la vaccination obligatoire. « Je suis de ceux qui pensent qu’il faut absolument se faire vacciner. Je suis d’ailleurs favorable à ce que la vaccination soit obligatoire, mais  pas uniquement au personnel de santé », a-t-il déclaré.

Le PS a attendu lundi soir pour se prononcer pour la vaccination obligatoire pour tous

Le Parti socialiste a aussi menacé de saisir le Conseil constitutionnel si le gouvernement maintient l’extension du passe sanitaire.

« Oui à la vaccination obligatoire, non au passe sanitaire tel que proposé par le gouvernement. » Dans un communiqué publié lundi soir, les députés et sénateurs socialistes se sont prononcés en faveur de l’obligation vaccinale pour tous les Français, alors que le projet de loi l’imposant aux soignants et professions en contact avec un public fragile sera débattu et voté au Parlement cette semaine.

« Face à la progression du variant qui fait peser le risque de reconfinement, il nous paraît important de franchir une nouvelle étape avec la vaccination obligatoire contre la Covid sauf contre-indication médicale », écrivent-ils. « Nous proposons que cette obligation soit progressive et entre en vigueur au 1er octobre. » 

Quand ce sera la 5e vague: c’est la manière française d’anticipmer, toujours en retard d’une guerre.

Emmanuel Macron lors de son allocution télévisuelle à propos de l’épidémie de coronavirus, à Paris, le 16 mars.
Macron lors de son allocution télévisuelle solennelle de vingt et une minutes dédiée à l’épidémie de coronavirus, à Paris, le 16 mars… 2020. 

Le lundi 16 mars à 20 heures, Macron sonnait la « mobilisation générale ».

« Nous sommes en guerre »  avec le coronavirus, lança le chef de guerre en décidant d’imposer un confinement partout en France et de repousser le second tour des municipales.

« Nous sommes en guerre, » à six reprises et sur un ton martial, face à un « ennemi (…) invisible, insaisissable ». Dans sa deuxième allocution solennelle en cinq jours, celui qui descendit se réfugier au blockhaus de l’Elysée face aux Gilets jaunes a annoncé un arsenal de mesures d’une radicalité inédite, pour bouter le coronavirus hors de France. « Jamais la France n’avait dû prendre de telles décisions en temps de paix, », avait souligné d’emblée Macron, dans une position de père de la nation que l’histrion interprète à merveille. Ado et sous la direction de sa maîtresse Brigitte, il joua déjà le rôle d’un épouvantail.

« Les parlementaires du parti estiment que l’extension du pass sanitaire est une obligation vaccinale déguisée. « Les groupes socialistes vont être plus courageux que le gouvernement en proposant cette vaccination pour passer à la vitesse supérieure », a déclaré ce mardi sur LCI le chef de file des sénateurs PS Patrick Kanner.

« On est à nouveau dans une course contre la montre et le gouvernement s’apprête une nouvelle fois à la perdre, par des demi-mesures qui sont difficilement applicables. On va transformer des Français en surveillants généraux d’autres dizaines de milliers de Français, ça ne tiendra pas », a-t-il ajouté. « Dans toute démocratie, ces contrôles incombent à l’Etat », estiment les parlementaires. Ils ajoutent que « si à l’issue des débats parlementaires le gouvernement maintient l’extension du pass sanitaire telle qu’il l’a proposée, nous saisirons le Conseil constitutionnel »

Dans d’autres partis aussi, certains sont pour. LFI et Mélenchon?

Vaccination et passe: « la liberté des uns s’arrête là où commence celle des autres, » précepte inconnu des libertaires échauffés par Macron

Manque de recul sur les vaccins », « injustice », « perte de libertés, » prétextes d’anti-républicains

Ces penseurs entendent se distinguer de la masse !

Complotistes et anti-vaccins, les opposants au passe sanitaire rencontrés samedi présentent des profils hétéroclites, mais tous individualistes préoccupés de leurs petites personnes, comme de grands principes applicables aux autres, et incapables de prendre sur eux-mêmes. Militants vaccinés ou activistes rebelles, ils protestent contre une mesure liberticide, s’inquiètent d’un outil dangereux à long terme et témoignent, aussi, d’un rejet de la politique de Macron. Tous ces motifs confusément entremêlés sont nés de frustrations subies par une génération complaisamment flattée et, de ce fait, sans limites, tant elle est gâtée et crainte: la génération Y post-1972 se disant plus responsable que ses aînés, consommateurs éthiques et engagés, mais réceptifs aux messages publicitaires et transgressifs de leurs propres principes, pour satisfaire leur quête libertaire et leur soif de jouissance: « on n’a qu’une seule vie ! »

Des opposants au pass sanitaire, le 24 juillet 2021 place du Trocadéro, à Paris. (PAOLO PHILIPPE / FRANCEINFO)

Il est frappant de croiser des manifestants exhibant leur colère : ils s’arrêtent à la vue du premier appareil photo qui passe et prennent la pose avec leurs pancartes aux slogans, si rebattus qu’ils puissent être, multipliant les chances d’apparaître sur les réseaux sociaux. Plus c’est grouns  mieux ça passe. C’est à cela qu’on peut reconnaître le gauchiste qui s’ignorait, mais qui, tourne-boulé par les confinements, se découvre tel que décrit par la presse et ses psy appelés à témoigner, mais qui ne rêvent que de cabinets regonflés en Français « en souffrance psychologique du fait des conséquences sociales et économiques et des mesures mises en place pour endiguer l’épidémie, » selon la Drees, direction de la Recherche, des Etudes, de l’Evaluation et des Statistiques, une direction de l’administration publique centrale produisant des travaux de statistiques et d’études socio-économiques. Elle dépend des ministères dits « sanitaires et sociaux » et du ministère de l’Economie et des Finances. « Le masque rend vos enfants autistes, le vaccin les rendra immuno-tarés », ou encore « Le vaccin crée des variants ». Certains s’émeuvent, d’autres se tordent les côtes de rire.

Un opposant au pass sanitaire, le 24 juillet 2021 place du Trocadéro, à Paris. (THOMAS MOREL-FORT / HANS LUCAS)

Sur l’estrade, les numéros de stand-up ont commencé. Les intervenants s’enchaînent, place du Trocadéro, à Paris, où l’un des trois rassemblements anti-passe sanitaire prévus dans la capitale ce samedi 24 juillet, organisé par Florian Philippot, président du parti Les Patriotes, qui déplore une « dictature sanitaire » et appelle à la « liberté » et au « boycott(age) » du passe sanitaire. 

Entre deux Marseillaises et des « Macron démission », une pancarte emerge: « Pas anti-vax, mais anti-pass ». La rime est privilégiée poyr ka phot, mais le fond manque: l’obligation vaccinale, la privation de libertés en cas de résistance et les sanctions (amende et même prison, voire suspension d’activité professionnelle).

Les négationnistes libertaires nient la pandémie, le rebond d’hospitalisations lié au tourisme, aux fêtes sauvages et à l’abandon des gestes barrière par les..  libertaires.

Deux soignants venus des Deux-Sèvres dénoncent l’obligation vaccinale dans leur activité de soins: « un chantage au licenciement », selon ces vecteurs de mort engagés pour soigner, mais qui n’ont rien appris des drames dans les Ehpad et les hôpitaux, dès la première vague. Ils jugent important d’être dans la rue mais, quand même, ça les embête de manifester avec Florian Philippot et quelques « vaccino-sceptiques »: ils n’appartiendraient donc pas tous à la droite extrême comle l’assure la désinformation de Libération? Et si les manifestants qui ont arboré des slogans douteux et des étoiles jaunes terribles (« non vaccinnés », par les nazis ?) » étaient des antisémites déguisés, comle le sont kes antiracistes racisés? Que les cibles de ces soignants ne se fassent pas hospitaliser: le libre-arbitre des deux sectaires pourrait leur être fatal…

Les opposants au passe sanitaire sont-ils forcément anti-vaccins, complotistes et d’extrême droite, comme le veut l’agit-prop ? Ou se situent-ils à la frange « capricieuse et défaitiste » de la République, comme l’a récemment sous-entendu le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, dans Le Parisien ? 

Les Français interrogés par le biais d’un appel à témoignages a recueilli près de 1.000 réponses samedi. Il dresse un autre tableau, plus modéré. Une technique de manipulation qui n’a aucune valeur: les réponses émanent très massivement de personnes politisées et de robots. Pourquoi donc diffuser un document truqué dans son principe, si ce n’est pour engager les « modérés » à rejoindre le mouvement, puisque les syndicats ne bronchent pas?

« Une injustice qui donne envie de l’ouvrir »

Si les abstentionnistes des législatives avaient voté, auraient-ils besoin aujourd’hui de déambuler dans les rues?

Des vaccinés, d’autres non, des politisés, d’autres pas, des profils hétéroclites mais un leitmotiv commun : l’opposition au passe sanitaire, adopté par les députés, dans la nuit de jeudi à vendredi, est jugée liberticide par ceux-là même qui n’ont pas fait usage de leur liberté de vote. Un ingénieur du son – intermittent du spectacle à charge de la communauté soumise à la solidarité sociale.. obligatoire ? – qui a reçu ses deux doses de vaccin, est de ceux-là: passe sanitaire contrôlé ?… « On met des pancartes antivax, complotistes, alors que plein de personnes comme moi sont vaccinées et opposées à ces mesures liberticides, explique ce cadre supérieur de 30 ans: à l’en croire, la chienlit anti-pass serait donc un groupe doué de raison. On fragmente de plus en plus la société, ici en créant une classe de parias tout indiqués puis jetés à la vindicte populaire sous le nom de complotistes ou anti-vaccins. » Un couplet bien appris et restitué. Et d’ajouter : « Il y a les gentils et les méchants, et une injustice qui donne envie de l’ouvrir. » Les riches et les pauvres, c’est ringard, mais les topos binaires continuent.

« Ce n’est pas un problème de vaccin, c’est un problème de passe sanitaire », abonde Michaël, un fonctionnaire de 37 ans qui a « failli tomber de sa chaise » après le discours de Macron, le 12 juillet. Ne cherchons pas à l’identifier: si réaliste que puisse être son personnage, il est virtuel… Alors, pour la première fois de sa vie, il est allé manifester à Charleville-Mézières (Ardennes) tellement il était « choqué, sonné ». Voilà pour le primo-manifestant poussé à bout par le voyageur écolo de l’Elysée, mais producteur de CO2 et destructeur de couche d’ozone, en ballade au Japon et en Polynésie, sans Bobonne: quartier libre, comme à Saint-Martin (Antilles) où il avait faussé compagnie à sa suite pour s’encanailler.

Un doigt qui le comble
à Saint-Martin

« Ma femme est vaccinée, pas moi, raconte Michaël (ou Brandon), mais on ne peut pas accepter que des millions de personnes soient mises au ban de la société. Du jour au lendemain, on va leur interdire leurs droits fondamentaux. Si on ne fait rien, c’est le début de la fin. » La covid pourrait s’en charger… 

Il manquait un témoignge de femme. Voici Brenda, 22 ans, pour qui ce passe sanitaire est une « perte de nos libertés », quelque chose de « très restrictif, coercitif ». Un passe partout qui ferme des portes… « On est dans un film de science-fiction », ose cette jeune femme, clerc de notaire à Angers (Maine-et-Loire), qui ne veut pas être vaccinée, « quitte à perdre [s]on emploi ». Son compagnon est notaire?

Bilan: le mouvement dans son ensemble ne dégage pour l’instant aucune tendance politique, même si le président des Patriotes Florian Philippot, la députée LREM Martine Wonner ou le chanteur MoDem, les jours pairs et écologiste les jours impairs, Francis Lalanne, discrédités par l’ étiquette complotiste, sont des figures médiatiques du mouvement, brandies mais arbres qui cachent la forêt des opposants politiques libertaires.

Des citoyens aux profils variés

Au Trocadéro, Paris,
samedi 24 juillet 2021

Selon une note du renseignement territorial concernant les manifestants et que franceinfo a pu consulter, le mouvement des anti-pass rassemble des citoyens aux profils très variés, souvent venus en famille. Au-delà de la manifestation parisienne, aucun leader apparent n’a vraiment été identifié. Les opposants construisent notamment leur fronde sur les réseaux sociaux. Davantage que le vaccin, c’est la vaccination des enfants à partir de 12 ans et l’extension du passe sanitaire qui crispent les manifestants déterminés à faire flèche de tout bois. Le Renseignement note que les comparaisons entre le passe sanitaire et l’étoile jaune sont seulement l’abject amalgame des éléments no limit de la gauche islamo-gauchiste.

« Le message, c’est ‘liberté’ et ‘non au pass sanitaire’, il n’y a aucune allusion à la haine. On ne veut pas de ça, ça va nous desservir », juge au téléphone Laurette Josserand, porte-parole du « Collectif Mayenne Défense des libertés ». Un collectif qu’elle a lancé après les annonces « extrêmement violentes » du chef de l’Etat. « Ce n’est pas un débat vacciné/non-vacciné. On veut être le porte-parole de millions de personnes qui ne se retrouvent pas dans ce pass sanitaire. »

Passe sanitaire jugé discriminatoire :  un collectif citoyen appelle à « défendre nos libertés »

Un appel à la manifestation samedi à Laval lancé par le "Collectif Mayenne Défense des Libertés"

Le « Collectif Mayenne Défense des Libertés » avait lancé mercredi un appel à manifester samedi 24 juillet: les révolutionnaires ont un sac à dos prêt à toute action surprise.

Créé suite aux annonces de Macron le 12 juillet sur l’extension du passe sanitaire et l’obligation vaccinale pour les soignants, ce colkectif rassemblant les asociaux du cru et qui revendique plusieurs centaines d’adhérents, appelait à manifester samedi 24 à Laval.

Alors que le Parlement débutait mercredi 21 juillet l’examen du projet de loi sur le passe sanitaire, en Mayenne, les opposants à la politique et aux mesures anti-Covid du gouvernement se structuraient, a priori.

Composé de quelques centaines d’adhérents, vaccinés ou non-vaccinés, de toutes catégories sociales, actifs et retraités, ses fondateurs tiennent à le dire représentatif. Laurette Josserand, voyante-hypnothérapeute (!) à Evron, est la porte-parole extralucide de ce collectif : « ce n’est pas un combat. On le voit comme un mouvement de masse, de réunification pour défendre nos droits, définis par la Déclaration des Droits de l’Homme [c’est du sérieux pour certains], et par nos libertés qui sont menacées totalement et les risques que nous encourrons, des risques de clivage, d’exclusion, de discrimination, de précarité. Les dix plaies d’Egypte… Il ne nous appartient pas de juger, au sein de notre collectif (d’inspiration libertaire), les choix de chacun de se faire vacciner ou pas, c’est une liberté personnelle. Le gouvernement joue-t-il avec la peur ? C’est possible que ça exercer une pression pour nous empêcher d »être dans le libre-arbitre ». 

Pour tel Toulousain – minoritaire dans une commune macronienne gérée par Moudenc – qui comptait manifester (au hasard) à Nantes, insurrectionnelle depuis Notre-Dame des Landes, ce passe sanitaire ouvre la voie à une « surveillance de masse, où il faudra présenter patte blanche n’importe où ». « Ce qui me choque, c’est que ça ne choque pas grand monde », gronde de son côté Michaël (un incontournable), qui regrette, comme d’autres, une obligation vaccinale masquée. « On est quand même libres de faire ce qu’on veut avec notre corps ? [Matzneff et Strauss-Kahn ne disaient pas autrement du corps des autres]. Alors oui, peut-être que l’intention de protéger les gens est bonne, mais le moyen est aberrant, assez fou. » C’est vrai que le variant D est adhérent aux Droits de l’Homme.

« J’assume l’expression de ‘dictature sanitaire’ « 

Puisqu’elle est au cœur du passe sanitaire, la vaccination revient sans cesse, crispe, divise [et protège]. Il y a des doutes, des peurs, de la mesure et, parfois, un vrai rejet et des messages pour le moins fantaisistes. Dans la manifestation parisienne, les révolutionnaires aigris par l’échec du mouvement des Gilets jaunes, s’emportent, dénoncent un « eugénisme » et pointent les effets secondaires des vaccins – dont seuls les complotistes en connaissent tout (avec l’extralucide mayennaise) –  ou encore le « lobby pharmaceutique ». Ca sent fort l’idéologie anti-libérale des révolutionnaires notamment trotskistes déjà actifs parmi les Gilets jaunes.

« J’assume l’expression de ‘dictature sanitaire’, avance un agent aéroportuaire à Roissy-Charles-de-Gaulle. Ce qui m’exaspère, c’est qu’on veuille piquer tout le monde. Ils nous parlent de la vie d’avant, mais la vie d’avant, ce n’est pas d’avoir un passe vaccinal pour aller en terrasse. » Un peu bas de plafond et si on le croit – déjà que rien ne dit qu’il n’est pas inventé – l’homme de 47 ans ne se considère pas comme un anti-vaccin, ce qui est à voir, n’est « pas du genre à dire qu’on va nous injecter une puce », mais regrette qu’on ne lui laisse pas la « possibilité de dire non ». Se vacciner pour le bien collectif ? Pas vraiment. « J’ai 92% de chances de ne pas décéder (de la Covid-19)« , a calculé ce sachant au-dessus du lot car, à la CGT, on sait compter, à l’instar de Henri Krasucky.

Qu’il cite donc ses sources… « Alors, le vaccin, c’est non, le pass sanitaire, c’est non, et tant pis pour son « café en terrasse ». Lui arrive-t-il de dire oui?

« Je n’arrive pas à concevoir qu’on puisse imposer à des gens de se faire vacciner », regrette de son côté une femme, Kevina, qui a plus que des doutes, comme son entourage obscurantiste. « Comment peut-on créer un vaccin en un an ? » s’interroge intelligemment celle qui ignore que la technique de l’ARN messager a été découverte en 1961 et celle qui ne voit pas l’intérêt de se faire « vacciner pour une maladie où [elle a] à peu près 0,1% de risque d’en décéder ». Faut-il tenter de l’informer?

Un autre trentenaire du même tonneau sait ce qu’ignore la majorité, des Béotiens comparés à cet initié. Il travaille dans le milieu du cinéma, une référence, et à Paris, un must, et se dit vacciné. Il se plaint d’avoir « le cul entre deux chaises ». « Je sais [les scientifiques aussi! ] que la vaccination est une clé, mais je ne pense pas qu’il faut l’imposer, surtout avec des menaces, parce que quelque part, ce vaccin est imposé [Il peut choisir entre le Pfizer et le Moderna]. Inciter les gens, ce n’est pas la même chose que les obliger, » nuance-t-il.

Son pote partage cet avis et s’inquiète de l’extension du passe sanitaire aux 12-17 ans (elle a été repoussée au 30 septembre, mais ce n’est que le projet, lequel n’est pas voté). « Quand on est parents, on s’en fout de nous, mais nos enfants, c’est une autre histoire. Moi, et c’est peut-être égoïste, j’estime que je ne suis pas concerné et qu’il y a un manque de recul (sur les vaccins). Mais j’ai honte vis-à-vis de ma fille. Je n’ai pas envie de la faire vacciner, elle n’a rien à voir avec ça, qu’on la laisse tranquille. »Pour Laurette Josserand, porte-parole du « Collectif Mayenne, Défense des libertés », la vaccination des enfants fait « peur ». Une future obligation pour les enfants, dit-elle, pourrait en pousser d’autres à « réagir ».

Les centaines d’adhérents au Collectif, c’est seulement dans la boule de cristal de Laurette

Si le collectif de la Mayennaise est apolitique, « chacun a son positionnement politique », précise-t-elle. « Il y a une extrême hétérogénéité de profils sociaux, beaucoup de gens qui ont toute une série de griefs qui s’accumulent », jugeait récemment Jean-Yves Camus, co-directeur de l’observatoire des radicalités politiques, qui observe une « détestation du président de la République » parmi les manifestants. Et une opposition à la politique sanitaire du gouvernement.

« Cette chose-là va peut-être perdurer et c’est ça le problème »

Un Ardennais n’est « ni de gauche, ni de droite ». Il ne vote pas [ce qui donne des droits], mais a pris un coup sur la tête avec les annonces du chef de l’Etat, qu’il juge « infantilisant ». « Macron, ce n’est pas notre père. » Et en voilà qui à un rapport au père compliqué ! Et comme on aura tout eu, cet autre est un électeur LREM et « de la première heure ». Il a voté Macron en 2017 et, jusqu’à présent, il était en accord avec la gestion par le gouvernement de la crise sanitaire. Un profil classique, celui du déçu, pour couronner le tout. « Mais là, c’est fini, je ne voterai plus LREM. » Un message adressé directement à Macron.« On dit qu’ils manifestent contre le pass sanitaire, que ce sont des anti-vax, mais les manifestants protestent aussi contre une politique et des réformes, estime Fidel, qui confie être de gauche. Les slogans ‘Macron démission’, c’est aussi un ras-le-bol général. » (Un opposant au pass sanitaire, le 24 juillet 2021 place du Trocadéro, à Paris) 

Et des craintes à moyen terme. « Le pass sanitaire, je n’y suis pas forcément opposé, comme j’ai l’impression qu’il n’y a pas d’autres solutions. Mais j’ai peur d’une dérive qui pourrait entraver davantage nos libertés », explique Brian. « Cette chose-là va peut-être perdurer dans le temps, et c’est ça le problème. Une société sécuritaire, de la surveillance généralisée, avec des privations des libertés, est en train de naître sous nos yeux », craint de son côté Leïla.

Si on résume un discours qui revient régulièrement : « J’ai peur qu’on mette le doigt dans un engrenage. On commence à conditionner la liberté à certaines choses, mais est-ce que plus tard ça ne va pas rester ? Là, c’est la santé, après ce sera la sécurité. Il faut dire stop tout de suite. »

Une cellule psychologique devrait dresser sa tente ces prochains samedi..

Au total, la démocratie directe, ça ferait peur…

Macron et Castex en baisse de popularité en juillet

Alors que l’anarchie gagne, Odoxa leur trouve des supporteurs

Le président Emmanuel Macron (D) et le Premier ministre Jean Castex lors d'un conseil des ministres à l'Elysee  à Paris le 9 juin 2021 (photo d'illustration)

Macron et Castex perdent deux points de popularité en juillet. Mais, alors que la gifle de juin à Macron est encore chaude, le jugement positif de leur action resterait de respectivement 39% et 38%, selon l’intox Odoxa Dentsu pour France Inter et la presse régionale, parue ce mardi. Une grossière sur-évaluation manifeste.


Selon cette enquête, la crise sanitaire profiterait au chef de l’Etat qui obtiendrait une meilleure appréciation de sa gestion de la crise sanitaire qu’au printemps avec 42% des personnes interrogées satisfaites, soit six points de mieux qu’en mai. Ce qui est invraisemblale, puisque sa décision de rendre obligatoire un passe sanitaire a mis le feu au pays avec le refus des antivax de l’obligation vaccinale face à la covid, des menaces de mort sur les élus qui s’y sont déclarés favorables, des fêtes sauvages de provocation libertaire en plusieurs points du territoire et le retour des Gilets jaunes.

Et en remettant sur la table la réforme des retraites, Macron a aussi mécontenté 65% des Français, note d’ailleurs l’entreprise commerciale Odoxa.

Edouard Philippe, personnalité politique préférée des Français

Parmi les personnalités politiques et sans rien faire, l’ancien premier ministre Edouard Philippe resterait en tête, avec 47% d’adhésion. Pour vivre heureux, vivons caché?

A droite encore, les présidents de région qui ont pourtant été ré-élus haut la main seraient loin derrière ! Xavier Bertrand (ex-LR), candidat à la présidentielle, recueille 27% d’approbation, devant Valérie Pécresse (ex-LR, 26%) et Laurent Wauquiez (LR, 22%).

Autrement dit, considérant la marge d’erreur comprise entre 1,4 et 3,1 points, ce sondage Odoxa n’apporte aucune information crédible.

Extension du passe sanitaire validée sans surprise par le Conseil d’Etat

Le juge administratif n’entend ni les peureux, ni les rebelles

Pass sanitaire

Le Conseil d’Etat a validé lundi le projet de loi comprenant l’obligation vaccinale et aussi l’extension du passe sanitaire rejetés par les libertaires de tout poil. Avec quelques remarques sur les amendes ou la présentation du dispositif à l’entrée des centres commerciaux. Jean-Philippe Derosier, constitutionnaliste, analyse cette décision qui n’est pas, selon lui, une surprise. 

Le passe sanitaire entre en vigueur à partir de mercredi dans les lieux de culture, salles de sport et lieux de loisirs qui accueillent plus de 50 personnes.

Le dispositif sera ensuite étendu « à partir de début août » dans les cafés, restaurants ou encore les trains.

Lundi, la plus haute juridiction administre française a validé le projet de loi comprenant l’obligation vaccinale pour les soignants, l’isolement 10 jours pour les malades et l’extension du passe sanitaire quasiment dans son ensemble. Il a néanmoins retoqué certaines dispositions visant à lutter contre la Covid-19.

Inapplicable aux actes de première nécessité 

Les sanitaires,
lieux de première nécessité, soumis au passe obligatoire ?

Le Conseil d’Etat a affaibli les amendes et invalidé les contrôles des cas positifs par les forces de l’ordre entre 23 heures et 8 heures du matin.

Les juges ont également retoqué l’obligation de présenter le passe sanitaire à l’entrée des grands centres commerciaux. « Un avis qui n’est guère surprenant », pour Jean-Philippe Derosier, constitutionnaliste.

« La seule chose que dit le Conseil d’Etat, c’est que cela ne peut être applicable aux actes de première nécessité. Et on voit bien que c’est la limite ultime : on ne pourra pas mettre le pass sanitaire pour faire ses courses quotidiennes au supermarché », précise-t-il.

Vaccination obligatoire ou passe sanitaire, il n’y a pas le choix

Le texte sera examiné mardi en commission à l’Assemblée nationale, puis mercredi après-midi dans l’hémicycle. Il sera ensuite jeudi au Sénat, en vue d’une adoption définitive d’ici à la fin de la semaine, au bout de la session extraordinaire de juillet. Avec cette validation, la marge de manœuvre de l’opposition est limitée. « L’équilibre se situe entre passe sanitaire et vaccination obligatoire. Et il y a un certain nombre de parlementaires qui se sont prononcés pour la vaccination obligatoire et contre le passe sanitaire, posant le principe que tout le monde doit être vacciné », prévient le Constitutionnaliste. 

« Cela ne suppose donc plus ensuite le recours à des contrôles par des personnes non-habilitées à vérifier vos données personnelles, mais simplement des vérifications par les forces de l’ordre, si vous avez été vaccinés ou non », ajoute Jean-Philippe Derosier. Les élus socialistes, par exemple, se sont déjà positionnés en ce sens. Les contrôles n’en seront que plus compliqués dans les départements réfractaires (Loire-Atlantique, Lot-et-Garonne, Aude ou Seine-Saint-Denis et, désormais, Gironde, Rhône ou les Bouches-du-Rhône).

Arrêtez de comparer la campagne de vaccination à la Shoah: un appel de Mediapart à ses suiveurs

Le site trotskiste tente de déplacer les délires antisémites des siens sur l’extrême droite

L’extrême gauche se livre à une mascarade indigne : en même temps, elle est islamogauchiste!

« Certain·e·s abonné·e·s sont choqué·e·s par les comparaisons entre vaccination et Holocauste [mais aussi par l’écriture inclusive évidemment pratiquée par Mediapart], et nous alertent, ce qui mène à des dé-publications systématiquement mal comprises, » reconnaît Mediapart, doutant des capacités intellectuelles de ses lecteurs. Ce qui se conçoit bien s’énonce pourtant clairement, mais quid des raisonnements tordus qui reviennent en boomerang en pleine face? « C’est pourquoi nous allons vous exposer notre ligne concernant ces décisions de modération. » Auto-exegèse…

« Depuis le début de la crise du Covid [de la covid], nous pouvons lire dans les fils de commentaires des contributions comparant la pandémie et la vaccination à la Shoah : « Le Covid a été créé pour tuer une partie de la population »« l’épidémie de Covid est mal gérée pour se débarrasser des plus vieux »« la campagne de vaccination a pour but de se débarrasser d’un maximum de personnes »« ceux qui ne sont pas vaccinés vont être persécutés comme les juifs pendant la guerre »« à quand un procès de Nuremberg pour le gouvernement français ? », « le pass sanitaire est la nouvelle étoile jaune ».

Reductio ad Hitlerum

Le point Godwin (recours systématique à une comparaison avec Hitler ou le nazisme) est largement atteint dans les discussions en ligne, peu importe le sujet abordé. Au-delà du fait qu’elle n’est souvent pas pertinente, cette tactique [sic] minore les horreurs de crimes contre l’humanité.

Cela relève souvent d’une forme de paresse intellectuelle : pas la peine de creuser le sujet initial, on sort la carte « nazisme » comme un joker qui est censé mettre fin à toute forme d’argumentation. [décrédibilisation et diabolisation sont les deux mamelles léninistes]

Mais en comparant tout et n’importe quoi à l’Holocauste, on participe à la banalisation du génocide de 6 millions de juifs,[et surtout !] de tziganes, d’homosexuels.

Comme souvent, les espaces de discussion sont un miroir des débats qui agitent la société. Il y a quelques mois, la commercialisation d’étoiles jaunes « non-vacciné » avait fait scandale aux Etats-Unis [les révolutionnaires d’ici rejetteraient-ils désormais les délires de là-bas?]. Dans la foulée, une élue trumpiste avait comparé le passeport vaccinal au port de l’étoile jaune.[trumpistes et trotskistes, mêmes facilités et égarements]

Il est bon de se rappeler que les personnes publiques qui utilisent cette rhétorique sont souvent des figures d’extrême droite [ce qui demande à être démontré] qui n’en ont strictement rien à faire de l’antisémitisme [à la différence de Mediapart?], du racisme et de l’autoritarisme.

En lisant ces commentaires dans les espaces participatifs de Mediapart, nous voyons bien que les personnes qui usent du point Godwin ont souvent les meilleures intentions du monde [ne pas braquer le lecteur demeuré: le site en a financièrement besoin]. Elles veulent défendre nos libertés, mises en péril par une politique sécuritaire déjà bien installée depuis la lutte contre le terrorisme [le terrorisme islamiste le justifie]. Mais cela ne rend pas acceptables [ou sans ambiguïtés] ces comparaisons pour autant. 

Sans s’en rendre compte [demeurés et inconscients], elles participent à une forme de négationnisme.

Ce billet est un appel à la décence

« I » en gras, pour « Internationale »

Non, la campagne de vaccination n’est pas comparable aux expériences de Mengele [fallait-il le préciser?!]. Non, les personnes qui ne sont pas vaccinées ne vont pas se faire rafler pour être emmenées dans des camps de concentration. Non, derrière la mauvaise gestion de l’épidémie, il n’y a pas la volonté systématique de faire disparaître de la surface du globe les personnes d’une même religion ou origine.

Faire un parallèle entre l’étoile jaune et le passe vaccinal n’a aucun sens. Les personnes qui n’ont pas de passe vaccinal ne vont pas être privées de leur nationalité, de leurs droits civiques, de leur maison, de leur famille…

A ceux qui pensent que leur liberté d’expression est mise à mal, que l’on ne peut plus rien dire, voici la définition d’un génocide : un génocide est un crime consistant en l’élimination concrète intentionnelle, totale ou partielle, d’un groupe national, ethnique ou encore religieux, en tant que tel, ce qui veut dire que des membres du groupe sont tués, brisés mentalement et physiquement, ou rendus incapables de procréer, en vue de rendre difficile ou impossible la vie du groupe ainsi réduit. Le génocide peut être perpétré par divers moyens, le plus répandu et le plus évident étant le meurtre collectif.

La situation politique en France est alarmante mais nous ne vivons pas une situation de génocide. Ces comparaisons toujours plus extrêmes sont symptomatiques de la polarisation [bipolarisation] des débats et des opinions [et des classes sociales en lutte: riches et pauvres !]. Enfermés dans nos bulles informationnelles [schémas idéologiques simplistes], nous partageons des avis toujours plus tranchés et de moins en moins réconciliables avec les opinions opposées. Tout est préférable à l’indifférence d’un post sans réponse ou sans « j’aime » [Les réseaux sociaux ont bon dos et sont des exutoires faciles: cf. les antifas].

Il est possible de critiquer la gestion de la crise sanitaire sans faire appel à l’instrumentalisation et la relativisation du génocide contre les juifs, qui sont une insulte pour les familles des millions de personnes exterminées [notamment des Juifs, si Mediapart répugne à les nommer]. »

Lien PaSiDupes: les convergences qui mettent Mediapart en alerte.

Convergence des luttes anti-passe sanitaire, entre extrêmes

Contre des « mesures liberticides », Florian Philippot et Gilets jaunes se rejoignent

136 rassemblements en France

Contre des « mesures liberticides », contre « la dictature sanitaire »… Ce samedi 17 juillet 2021, ils étaient 114 000, selon le ministère de l’Intérieur, à défiler dans les centres-villes de plusieurs villes pour montrer leur désaccord après les nouvelles mesures sanitaires annoncées par Macron, le lundi 12 juillet 2021.

Manifestation à Rennes ce samedi 17 juillet 2021.
« Je ne suis pas anti-vax. Je suis pour la liberté ».

114.000 personnes se sont rassemblées ce samedi 17 juillet pour manifester contre le pass sanitaire ou contre la vaccination obligatoire, ou les deux, suite aux annonces de mesures contraignantes par Macron, assorties de menaces de sanctions brandies par ses affidés. Ils ont notamment dénoncé une dictature sanitaire dans plusieurs villes de France. Aperçus des principaux rassemblements.

A Paris, 3 rassemblements

Les trois rassembkements ont mobilisé en tout 18.000 réfractaires, a précisé le ministère de l’Intérieur.

Ils étaient environ 1.500 personnes. Parmi eux, le « gilet jaune » Jérôme Rodrigues, qui a déclaré : « On est là pour les revendications des gilets jaunes et les restrictions des libertés. C’est pas une loi liberticide de plus qui nous fait sortir dans la rue. On a toujours été dans la rue »p.

Quelques dizaines de personnes participaient à un autre rassemblement, non autorisé, place de la République.

Un troisième cortège enfin, composé de quelques milliers de rebelles, s’est élancé du Palais-Royal (1er arr.) avant de traverser la Seine aux cris de « Liberté », « Non à la dictature sanitaire » ou « Macron démission », avec à sa tête l’ex-numéro 2 du Front national Florian Philippot, la députée ex-LREM covidosceptique Martine Wonner, le chanteur Francis Lalanne ou encore l’ex-égérie « gilets jaunes » Jacline Mouraud. Quelques tracts détournant l’étoile jaune avec la mention « pass sanitaire » étaient visibles.

3.000 manifestants à Toulouse, 4.250 à Marseille, 1.600 à Nice

A Toulouse, bien que la manifestation soit interdite par le préfet qui n’avait pas reçu de demande, ils étaient environ 3.000 personnes rassemblées, précise La Dépêche, à coup de « Pass sanitaire. On ne va pas se taire ! ».

A Marseille, 4.250 personnes se sont réunies vers 14 h, selon la préfecture de police, avec une majorité de soignants et plus d’une centaine de gilets jaunes, rapporte La Provence. Certains d’entre eux pointaient « les moutons » qui se font vacciner et les « mauvaises informations » relayées par la télévision.

A Montpellier, ils étaient plusieurs milliers à scander « Liberté, Liberté, Liberté » sur la place de la comédie.


A Nice, environ 1.600 manifestants, gilets jaunes, opposants au passe sanitaire, au vaccin obligatoire ou à la vaccination en général, ont sillonné le centre-ville.

Dans l’Ouest, une mobilisation soutenue

A Caen en Normandie, environ 2.000 personnes étaient rassemblées. On comptait 300 manifestants à Alençon. 250 à Cherbourg-en-Cotentin.

En Bretagne, à Rennes, ils étaient également 2.000 libertaires à manifester, contre 3.000 à Vannes et 400 à Quimper.

Dans les Pays de la Loire, Nantes a rassemblé environ 2.000 militants en début d’après-midi. Au Mans, ils étaient environ 500.

Dans les autres régions

Quelque 1.200 ont manifesté à Perpignan, 1.700 à Clermont-Ferrand, et 2.300 à Valence (Drôme).

A Dijon, la police a dû faire usage de gaz lacrymogènes et la circulation des tramways a été brièvement interrompue par des manifestants scandant « Liberté ! Liberté ! ».

A Lyon, seulement un millier (800, selon les sources) d’anarchistes s’est réuni. Neuf personnes ont été interpellées à Lyon au cours de cette manifestation non autorisée. Les membres des forces de l’ordre ont en effet reçu des projectiles, dont des bouteilles en verre, et ont répliqué avec des gaz lacrymogènes, ont confirmé les autorités. Six policiers et gendarmes ont été légèrement blessés. Une partie des manifestants (300, selon la préfecture) ont ensuite convergé vers la place Bellecour où des échauffourées ont eu lieu avec les CRS. La situation est revenue à la normale aux alentours de 18 h sur la place où se croisaient manifestants et Lyonnais effectuant leurs achats dans ce quartier commerçant.

A Lille, entre 1.500 et 2.000 manifestants – 900, selon la préfecture du Nord – ont défilé, parmi lesquels des « gilets jaunes » mais aussi le président de l’Union populaire républicaine (UPR) François Asselineau.

A Strasbourg, la manifestation a rassemblé 2.800 gauchistes, selon la préfecture, parmi lesquels quelques individus portaient une étoile jaune. A Nancy, ils étaient 1.200, selon la préfecture.

« Pas sûr qu’on soit parti du bon pied », selon Martin Blachier, après le coup de vis sanitaire de Macron

L’épidémiologiste assure que Macron a tout faux

Martin Blachier

Vaccination obligatoire pour les soignants et les autres, ceux qui veulent accéder aux autorisations liées au passe sanitaire dit « étendu », telles sont depuis lundi 12 juillet les annonces partielles et floues de Macron, voire revues et corrigées. Depuis, de nombreux experts et médecins expriment leurs avis sur ses choix politiques dans la presse.

L’allocution de Macron, le 12 juillet, n’avait livré qu’un petit aperçu des contraintes imposées : l’engrenage de la vaccination obligatoire est lancé, à la faveur de l’état d’urgence sanitaire.

Le régime transitoire d’état d’urgence sanitaire est prolongé jusqu’au 31 décembre. Les nouvelles mesures énoncées par Macron ce lundi nécessitent cette nouvelle prorogation – du 30 septembre jusqu’au 31 décembre – et ce régime spécifique pour pouvoir s’appliquer… La France est ainsi soumise à différents régimes juridiques d’exception sans interruption depuis mars 2020 (soit 16 mois, mais plus de deux années en décembre prochain, sur les cinq de cette présidence) et le début de la crise sanitaire, entre périodes d’état d’urgence et transitoires.

D’une part avec l’extension du passe sanitaire qui restreindra l’accès aux personnes non vaccinées à certains lieux de la vie quotidienne, tels que les restaurants et les centres commerciaux. Et d’autre part avec la vaccination obligatoire de l’ensemble du personnel soignant.

Une stratégie que critique Martin Blachier, medecin épidémiologiste et PDG de Public Health Expertise, invité dans l’Heure des Pros, sur CNews, ce vendredi 16 juillet.  Selon lui, ce n’est “pas sûr qu’on soit parti du bon pied”. Il explique que les mesures prioritaires ne sont peut-être pas celles annoncées par Macron face à la 4e vague de l’épidémie en cours: “C’est une erreur d’avoir commencé comme ça. Du coup, on commence mal le sujet.”

Pour le médecin, il aurait fallu “démarrer la vaccination obligatoire par les personnes les plus fragiles », avant d’aller, « un jour ou l’autre », vers « la vaccination obligatoire de toute la population pour éradiquer ce virus ». Ainsi, il y aurait eu, selon lui, moins de réticence et d’actions violentes

D’autant plus que la vaccination obligatoire aurait dû intervenir avec une plus large ampleur et pas seulement à l’échelle de la France, explique Blachier : “En fait, les décisions politiques sont tellement interconnectées qu’on va y aller [vers la vaccination obligatoire], mais un pays ne peut pas décider tout seul,” explique-t-il.

La pédagogie, une méthode insuffisante?

Indochine sur la scène de l’Accor Arena de Paris à l’occasion du premier concert test organisé à Paris, le 29 mai 2021.

Martin Blachier est convaincu que la vaccination obligatoire sera inévitable, notamment car les méthodes de prévention ne seront pas efficaces. La semaine dernière, Olivier Véran a tenté l’expérience auprès de jeunes de la Défense Aréna.

Dans l’enceinte de La Défense Arena, le ministre de la Santé et le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal ont échangé avec des jeunes pour tenter de les convaincre de se faire vacciner au plus vite. « Le vaccin est 100% efficace contre le confinement, a ainsi expliqué Olivier Véran. Ce qu’on constate, c’est une augmentation de 50 à 60% des cas d’une semaine sur l’autre […] Ce qui s’appelle le départ d’une vague épidémique. »

Après avoir discuté, rassuré sur les effets secondaires possibles, le ministre de la Santé a pu vacciner quelques réticents. Mais, selon l’épidémiologiste, cette méthode ne permettra pas, à terme, de vacciner assez de monde : “Pour l’instant, il y a beaucoup de gens qui disent qu’on peut y arriver par la pédagogie, moi je dis, on verra. Parce qu’il y a quand même un lobby antivax qui est très fort, qui a énormément de pouvoir et de nuisance sur les réseaux. Et j’ai peur qu’à un moment, il faille être un peu plus incitatif”, prévient-il.

Le passe sanitaire n’est-il ainsi que la première étape vers la mise en place d’une vaccination obligatoire pour tous ?

Défilé du 14 juillet : Brigitte Macron a scandalisé par son comportement de collégienne

La femme du président a claqué la bise à tout-va, sans aucun respect des gestes barrière

https://twitter.com/Baba61072867/status/1415343586581880836?s=20

Bobonne a encore fait des siennes… Est-elle porte-parole des anti-mask?

Ce mercredi 14 juillet, Brigitte Macron s’est faite remzrsuée au côté de son époux, le président Macron, au traditionnel défilé. Mais le comportement irresponsable de l’occupante de l’Elysée a scandalisé au-delà des réseaux sociaux.

Pandémie de Covid-19 oblige, les Français avaient dû renoncer au traditionnel défilé du 14-Juillet lors de la dernière édition du quinquennat, car, s’il a bien lieu cette année, c’est sous certaines conditions. En effet seuls 25.000 spectateurs ont l’autorisation de pénétrer sur les Champs-Elysées pour assister à la parade des 4.300 militaires à pied, 73 avions, 24 hélicoptères, 221 véhicules et 200 chevaux de la Garde républicaine. Une célébration qui a débuté dès 10 heures du matin et que présidait Macron, escorté de Brigitte qui ne lanque jamais une occasion de se montrer. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elle n’est pas passée inaperçue !

En effet, à son arrivée a la tribune officielle, la professeure, retraitée depuis près de dix ans, ne s’est pas gênée pour embrasser tous ceux et celles qui se passaient à sa portée. Des images filmées par BFM TV, la montrent sautant ainsi  au cou d’Anne Hidalgo et serrant dans ses bras plusieurs collaborateurs. Un comportement qui a scandalisé les internautes.

Brigitte Macron fait la bise avec et sans son masque sanitaire

Depuis le début de la pandémie, les autorités sanitaires ne cessent de le rabâcher : bien que muni d’un masque, il est indispensable de respecter les gestes barrière. Même les personnes doublement vaccinées sont invitées à les respecter. C’est pourquoi le comportement de la présidente de la Fondation des Hôpitaux, censée donner l’exemple, a profondément choqué les téléspectateurs. En témoignent les centaines de commentaires postés sur Twitter.

« J’allume la télé et je vois quoi ? Brigitte Macron qui tape la bise à tout le monde avec le masque… Expliquez moi !? », « Brigitte Macron qui tape la bise avec son masque. Nouvelle tendance en vue. Le pass sanitaire, c’est pour les Gueux »,

« Par contre Brigitte Macron qui fait la bise alors qu’on rentre dans la 4e vague c’est plutôt moyen/moyen comme comportement »,

« Bon 14 juillet à tous sauf à Brigitte Macron qui tape la bise avec le masque alors que les restrictions sont en vigueur pour les Français !! », peut-on lire sur le célèbre réseau social.

De quoi exacerber les tensions, alors que les dernières mesures coercitives annoncées par Macron sont déjà à l’origine de plusieurs manifestations en France.

https://twitter.com/khossemadamel/status/1415220600294019073?s=20

https://twitter.com/snuippFSU82/status/1415254951073390596?s=20

Cette éternelle adolescente est-elle à sa place a la présidence de la Fondation des Hôpitaux de France? D’autant qu’elle a pour vocation d’améliorer le quotidien des soignants, des patients et des aidants à l’hôpital et en EHPAD lesquels sont très éprouvés, voire en révolte contre les mesures déciďées, face au déviant Delta, par Macron.

La fracture vaccinale en milieu musulman, plus efficace qu’un camion fou jeté dans la foule?

La situation en métropole Aix-Marseille alerte sur le risque islamique en matière vaccinale

La carte de la vaccination dans la Métropole Aix-Marseille.

Dans les 14e, 15e et 16e arrondissements de Marseille, le taux de vaccination est loin de la moyenne nationale quand, dans les communes de Cassis, Carry-le-Rouet ou Saint-Marc Jaumegarde, il le dépasse.

Désormais plus de 47% de la population des Bouches-du-Rhône a reçu au moins une première dose de vaccin, et plus de 38% des habitants sont considérés complètement vaccinés, selon les chiffres de Santé Publique France.

Les 14e, 15e et 16e arrondissements de Marseille font-ils obstacle?

Le séparatisme politique se manifeste-t-il en matière vaccinale? Ces chiffres cachent des disparités flagrantes au niveau régional, comme le montre la carte ci-dessus, qui détaille l’état de la vaccination à Marseille et ses environs, en date du 27 juin. Survolez une commune pour connaître le taux de personnes primo-vaccinées et complètement vaccinées.

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Le décryptage qui accorde au critère social une valeur essentielle cache-t-il la cause profonde de ce retard et de la menace qu’il induit? C’est objectivement dans les communes et les arrondissements les plus aisés de l’agglomération Aix-Marseille que l’on se fait le plus vacciner, selon ces données publiées par l’Assurance-Maladie vendredi et analysées à travers le prismz marxiste par un journaliste du Parisien. Mais la précarité – toute relative en zone d’économie souterraine – n’est peut-être que la face émergée du problème sanitaire qui y règne. Cluster susceptible de contaminer le reste, celui des mécréants.

Une carte similaire à celle des revenus ou des zones de non droit?

La carte montre une nette fracture. Par exemple à Cassis, près de 45% de la population est totalement vaccinée contre un peu plus de… 15% dans le 3ème arrondissement de Marseille, le plus pauvre de la ville: Saint-Mauront, quartier connu pour la Friche de la Belle de Mai, lieu culturel créé sur un site industriel désaffecté, en bordure de voue ferrée. « Le logement est bien, mais il y a du deal dans le quartier. Je ne me sens pas en sécurité, surtout la nuit, » témoigne Dede, Togolaise de 24 ans venue étudier le droit. Les quartiers Nord de Marseille, qui arrivent en 2 au palmarès de la pauvreté, sont d’ailleurs en tête du classement des secteurs où l’on se fait le moins vacciner. Ce sont les quartiers qui restent réfractaires à la mixité éthnique. Ce sont moins des ghettos que des « villes franches », émancipées des règles et des lois de la République, de ses modes de vie et de pensée, et reconstituées comme au pays, par groupe éthnique, d’une tour à l’autre, avec ses pratiques communautaristes, culturelles et religieuses. Avec ses influenceurs.

En Indonésie, dont la population est à 90% musulmane, la vaccination a commencé avec le vaccin chinois garanti sans gélatine de porc. Le président a été le premier à se faire vacciner, pour donner l’exemple et rassurer la population sur le fait qu’il était parfaitement « halal ». Mais le gouvernement a aussi fait appel à des influenceurs sur les réseaux sociaux pour montrer l’exemple à leurs millions d’abonnés.

Comment expliquer une telle disparité? L’analyste du Parisien décrypte à l’ancienne, selon l’idéologie dominante en centre de formation (formatage) au journalisme. La première raison est l’âge moyen des habitants. Les 3e, 14e, 15e et 16e arrondissements de Marseille ont une part importante de jeunes. Une population qui n’était donc pas prioritaire pour se faire vacciner il y a encore quelques semaines. Mais aussi un groupe d’âge qui s’ingénie à se démarquer des Blancs.

Au Sénégal, des responsables de la vaccination dans la ville religieuse de Touba (centre) disaient en avril dans la presse qu’après un bon démarrage, le vaccin chinois Sinopharm et l’anglo-suédois AstraZeneca peinaient à trouver preneurs. Ils mettaient en garde contre le risque de perdre une partie des 8.000 doses livrées.

Certains sont sensibles à « l’histoire des nano-cellules qu’on va nous mettre pour nous surveiller ou à l’histoire de la procréation selon laquelle l’Europe et l’Amérique veulent diminuer notre fécondité »

Sur les réseaux sociaux, des internautes ont par ailleurs comparé la carte des primo-injections par commune avec la carte du revenu par habitant. En superposant ces deux cartes, de nombreuses similitudes se dessinent. Plus ces revenus sont haut, plus le taux de vaccination est élevé. Mais ce schéma binaire de lutte des classes est simpliste: plus une catégorie est établie, plus elle se vaccine; plus elle refuse le modèle proposé, plus elle s’oppose à la vaccination

La carte du niveau de vie dans la métropole Aix-Marseille (en rouge, les niveaux de vie les plus élevés, en bleu, les plus faibles).
La carte du niveau de vie dans la métropole Aix-Marseille (en rouge, les niveaux de vie les plus élevés, en bleu, les plus faibles, mais les plus assistés). Geoportail

Le journaliste voit ce qu’il veut y voir, car, en vérité, quand le pourcentage de personnes vaccinées (1re dose) est de 47,1 dans les Bouches-du-Rhône et de 49,2 en Seine-Saint-Denis (1er département le plus pauvre), la Seine-et-Marne est à 45,6, et l’Ain à 44,8, le 12/7/21. Le Pas-de-Calais (deuxième département le plus pauvre), 55,3%, l’Aude (3e plus pauvre), 51,1%. Mayotte, 18,9%…

Enfin, autre raison avancée pour expliquer ces disparités: la fracture numérique! De nombreux habitants rencontrent des barrières technologiques ou parfois de langue – notamment quand elles vivent en communauté d’origine – pour accéder aux plateformes telle que Doctolib sur Internet, et donc prendre rendez-vous. Le problème est aussi celui de la population endogène âgée, sans conditions de revenus…

Cette carte des revenus masque-t-elle un refus communautariste de se faire vacciner lié à la religion? Voir donc si le problème est identique dans les 19e et 20e de Paris.

Pour atteindre une immunité collective, il faudrait que 90% de la population majeure soit vaccinée.

Le passe sanitaire au restaurant, « c’est un apartheid », selon l’Union des hôteliers

Le passe sanitaire obligatoire au restaurant dès août, une forme de « ségrégation » pour l’UMIH31, Toulouse

Hubert de Faletans rappelle qu’il n’a « pas de pouvoir
de police et de justice »…

Hubert de Faletans n’a « pas de pouvoir de police et de justice », ni mémoire. En avril 2009, la TVA des restaurateurs avait été réduite à 5,5% et aurait dû permettre de baisser les prix de 11,8%, mais elle coûta 2 milliards d’euro à l’Etat, sans effet pour le consommateur.

« Je ne contrôlerai pas mes clients », oppose d’ores et déjà Hubert de Faletans, deux semaines avant l’entrée en vigueur du passe sanitaire dans les restaurants.

« De quel droit va-t-on refuser les clients ? » fulmine Hubert de Faletans, patron de L’Esprit du Sud-Ouest à Blagnac, ci-dessous, aux portes de Toulouse. LIEN PaSiDupes

Le président de la branche restaurateurs de l’UMIH 31, principale organisation du secteur, ne décolère pas contre le « pass sanitaire », dont le président Macron a annoncé lundi l’extension aux restaurants, bars, cinémas et autres centres commerciaux.

« Pas le pouvoir de faire respecter la police et la justice »

Pour manger au restaurant ou boire un verre en terrasse, le pass sanitaire sera donc obligatoire, partout en France, dès le 1er août prochain. Concrètement, les clients, mais aussi les salariés devront avoir été vaccinés, ou bien disposer d’un test PCR négatif récent [dont la durée de validité n’a pas encore été précisée par le gouvernement].

« Après avoir été vilipendés, montrés du doit, on est encore pris pour cible par des technocrates qui prennent des décisions sans consulter personne », grogne Hubert de Faletans, visiblement politisé. Selon lui, l’entrée en vigueur du pass sanitaire dans les restaurants – à l’intérieur, mais aussi en terrasse – sera tout simplement impossible à canaliser… Et il y voit une nouvelle forme de « ségrégation » entre ses clients, un « apartheid sanitaire », dit-il.

« On n’a pas le pouvoir régalien de faire respecter la police et la justice ! On n’a pas le droit, non plus, de refuser les ventes. Et là, on autorise la ségrégation, c’est un apartheid sanitaire”. (Hubert de Faletans, Président des restaurateurs à l’UMIH 31)

Que faire pour les collaborateurs non-vaccinés ?

Outre ces « obligations de fliquer », Hubert de Faletans, dont le restaurant compte sept collaborateurs à Blagnac, s’inquiète aussi des difficultés induites en matière de gestion du personnel : « Et si j’ai des salariés qui ne veulent pas se faire vacciner, demain je fais comment ? » Et qu’encourent ceux qui ne se conforment pas à l’obligation ? Peuvent-ils être licenciés ? Le gouvernement n’a encore rien annoncé en la matière, mais Hubert de Faletans, lui, se refuse à en arriver là, d’autant que « notre secteur doit déjà faire face à une pénurie de main d’œuvre sans précédent, alors si on commence à en mettre dehors parce qu’ils ne sont pas vaccinés… »

Ce syndicaliste victimaire de la restauration ne cesse de crier famine:

Très offensif, ce restaurateur estime surtout que les autorités auraient dû prendre les choses en main plus tôt : « Si l’Etat et les forces de l’ordre faisaient leur travail en sanctionnant ceux qui ne respectent rien, on n’aurait pas eu autant de problèmes ! »

Aux restaurateurs de vérifier le pass, selon la ministre

La ministre du Travail, Elisabeth Borne, a de son côté annoncé la couleur sur LCI, mardi 13 : « Ce sera bien aux patrons de bars et restaurants de vérifier le pass sanitaire, comme c’est le cas pour les organisateurs de grands événements », a-t-elle précisé. « Sur une terrasse, il faut s’assurer de respecter les distances. Et il appartiendra aux restaurateurs de vérifier que les clients ont bien le pass sanitaire », a-t-elle ajouté, avant de préciser : « Ce n’est pas compliqué […] On va être à leurs côtés pour les aider à s’organiser et leur faire connaître les modalités de contrôle ».

« Je ne contrôlerai pas mes clients » , oppose Hubert de Faletans

Reste à savoir aussi comment les restaurateurs pourront faire appliquer cette mesure, face à deux clients qui s’installent en terrasse par exemple ? « On n’a pas les modalités », observe le représentant de l’UMIH 31, qui estime que « Jean Castex n’aura pas le choix que d’assouplir le dispositif face à la grogne ». 

Hubert De Faletans prend l’exemple du fameux cahier de rappel en vigueur depuis le 9 juin pour les restaurants, bars et restaurants d’hôtels, qui ont l’obligation sur tout le territoire national d’apposer un QR code visible dans leur établissement et de proposer ce cahier en version papier ! « On a mis en place le cahier de rappel, si les clients ne veulent pas le remplir, on ne les oblige pas… ». 

Le restaurateur, qui n’entend pas utiliser l’application TousAntiCovid, estime ce n’est pas à lui de « contrôler (s)es clients ».

« Nous ferons confiance à nos clients. Je mettrai un panneau à l’entrée du restaurant, pour dire que nous n’avons pas de fonction de police. Mais je ne contrôlerai pas mes clients, car ce n’est pas à moi de le faire ». (Hubert de Faletans)

« Nous ferons confiance à nos clients. Je mettrai un panneau à l’entrée du restaurant, pour dire que nous n’avons pas de fonction de police. Mais je ne contrôlerai pas mes clients, car ce n’est pas à moi de le faire ». (Hubert de Faletans)

« Crever du Covid ou crever ruiné… »

Après en avoir échangé avec plusieurs confrères, le président des restaurateurs de l’UMIH 31 assure : « Entre Toulouse qui se vide chaque année en cette période, les clients qui ne seront pas vaccinés, et les salariés qui ne voudront pas le faire, on se pose la question de savoir si on ne va pas tous fermer au mois d’août ». 

Comme beaucoup de commerçants, L’Esprit du Sud-Ouest a traversé un long trou d’air avec la crise sanitaire… Après avoir fermé sept mois en 2020 et six autres en 2021, Hubert de Faletans soupire : « Sur l’année 2020, je ne me suis pas déclaré une seule fois le SMIC aux impôts. Mon fonds de commerce ne vaut plus un rond, et on vient encore nous mettre des contraintes de plus. On est en train de crever la bouche ouverte, alors crever du Covid ou crever ruiné… » 

Plusieurs manifestations «contre le passe sanitaire» en France

La gauche radicale est solidaire des Cubains ou des Palestiniens plutôt que des Français

Une vue montre une chargeuse-pelleteuse en feu lors de la manifestation contre les nouvelles mesures annoncées par le président Emmanuel Macron pour lutter contre l’épidémie de maladie à coronavirus à Paris, le 14 juillet 2021.

Selon la police, à 17h00, environ 18.000 militants ont été recensés, dont 1.500 à Toulouse. A Paris, les cortèges ont réuni quelque 2.000 personnes.

« Liberté », scandent les manifestants hostiles aux nouvelles mesures sanitaires dans plusieurs villes de France, mais partisans des dictatures marxistes d’Afrique et d’ailleurs. 

Environ 500 personnes ont defile contre l'obligation vaccinale dans le centre-ville de Lille.
Seulement 500 personnes ont défilé contre l’obligation vaccinale dans le centre-ville de Lille.

Deux jours après l’allocution de Macron, lundi 12 juillet, et l’ « élargissement » du passe sanitaire, des milliers de militants se sont réunis pour manifester leur colère, notamment à Paris, Annecy (Divers écologiste), Nantes (PS),

Bordeaux (EELV), Valence (LR, ex-PS) et Rouen (ci-dessous, PS, 600 individus?), rapporte LCI. 

Rouen (600 ?)

A Paris, plusieurs cortèges ont réuni quelque 2.000 personnes, notamment au départ de République (11e) et de la place de Clichy (18e). En fin d’après-midi, sur le boulevard Magenta (10e), quelques projectiles ont également été lancés et les forces de l’ordre ont dû faire usage de gaz lacrymogène.

Bordeaux,
« contre la dictature en marche »…

Le parcours déclaré n’a pas été respecté, a regretté la préfecture de police dans un tweet, déplorant des « jets de projectiles » et des « feux de poubelles ». « Contre la dictature », « contre le pass sanitaire », pouvait-on entendre dans les rangs des manifestants.

« Le pass sanitaire, c’est de la ségrégation », selon les théoriciens de l’apartheid

C’est l’avis d’un restaurateur toulousain, Hubert de Faletans (UMIH31), ci-dessus, qui a accepté le soutien de l’Etat (la collectivité nationale) pendant les confinements, mais qui refuse maintenant de participer à l’effort de guerre contre la contamination au variant Delta. Lien PaSiDupes

Yann Fontaine, clerc de notaire de 29 ans, est venu du Berry pour manifester à Paris. Rejetant l’étiquette de « complotiste », il explique que « le pass sanitaire, c’est de la ségrégation ». « Macron joue sur les peurs, c’est révoltant. Dans mon entourage, je connais des gens qui vont se faire vacciner juste pour pouvoir emmener leurs enfants au cinéma, pas pour protéger les autres de formes graves de Covid », regrette-t-il, sans comprendre que le but recherché est un taux maximal de couverture vaccinale susceptible de faire barrage aux variants du virus originel.

Les manifestants protestent contre les annonces faites par Macron lundi soir : le chef de l’Etat a en effet annoncé la mise en place d’une obligation de se faire vacciner pour les soignants et d’autres professions, ainsi que l’extension massive du passe sanitaire à la plupart des lieux publics.

Des actions à caractère subversif à déplorer

D’autres manifestations ont eu lieu dans plusieurs villes de France. Selon la police, à 17h00, environ 18.000 personnes ont été recensées, dont 1.500 à Toulouse et 1.000 à Lyon (EELV) où des tensions ont eu lieu dans le centre-ville.

A Chambéry, un millier de manifestants anti-passe sanitaire a envahi et bloqué la VRU, voie rapide urbaine, (ci-dessus)

Des manifestants ont escaladé les échafaudages de la façade du Capitole pour y accrocher une banderole appelant à la démocratie directe

A Toulouse, dans la matinée, un petit rassemblement s’est tenu à l’appel de plusieurs groupes Gilets jaunes, chantant « du fric, moins d’flics pour l’hôpital public » ou encore « Macron si tu savais ton vaccin où on s’ le met »…

C’est le modèle de régime politique français qui est remis en cause. Plusieurs membres du mouvement des Gilets jaunes ont lutté pour demander une « démocratie directe ». Parmi les propositions avancées, citons celle du contrôle des parlementaires et de leurs décisions, la reconnaissance du vote blanc, mais aussi l’instauration du référendum d’initiative citoyenne (RIC). Plus généralement, on retrouve l’organisation plus fréquente de référendums, mais aussi l’adoption du scrutin proportionnel pour les élections législatives.

Les activistes anarchistes, dont ceux appartenant au courant du socialisme libertaire, font partie des défenseurs notables de la démocratie directe (comme alternative à la démocratie parlementaire et élargie, selon le courant concerné, au domaine de la production (autogestion, etc).

Pour les anarcho-syndicalistes, l’organisation d’une société communiste libertaire – couplée à l’action directe (violente) et à la grève générale (avec expropriations), comme moyens de lutte et d’accès à une société libertaire – se fonde sur un partage des décisions entre deux principales instances fédérées : organisation de la production, via les syndicats, et organisation de la vie quotidienne, via les collectivités ou communes (Union des Anarcho-Syndicalistes ,UAS, et aussi le SIA et le GARAS).

Pour la plupart des syndicalistes-révolutionnaires – la CGT, SUD et FO en comportent -, ce sont les syndicats qui doivent être les structures de la démocratie directe.

A Perpignan, un peu avant midi, environ 300 manifestants contre les nouvelles mesures sanitaires ont fait irruption dans la gare historique, alors qu’une opération de vaccination sans rendez-vous avait été mise en place, rapporte L’Indépendant. La police nationale a dû intervenir. 

A Montpellier, ci-dessus, à l’appel de plusieurs « groupes » sur les réseaux sociaux, quelques milliers de personnes se sont réunis sur la place de la Comédie, indique Midi-Libre. Selon La Voix du Nord, environ 500 personnes ont également défilé contre l’obligation vaccinale dans le centre-ville de Lille.

A Annecy, un groupe d’opposants à la vaccination a forcé le portail de la préfecture de Haute-Savoie, sans commettre d’autres dégradations, a-t-on appris auprès de cette dernière. Ce groupe, composé de 150 à 200 personnes, est resté dans la cour du bâtiment pendant environ une heure et demie, sans chercher à pénétrer à l’intérieur. Gérald Darmanin a condamné « avec la plus grande fermeté » l’intrusion.

A Paris:

Les protestataires criaient des slogans hostiles à la vaccination et à l’extension de l’utilisation du passe sanitaire. Ils ont quitté les lieux d’eux-mêmes sans intervention des forces de l’ordre, a ajouté la préfecture, en précisant que ce rassemblement n’avait pas été déclaré.

L’immunité collective se négocie à au moins 80% de la population vaccinée, voire 90% comme l’affirme Dominique Costagliola.

Passe sanitaire refusé: les sanctions vont tomber !

Les Français se font vacciner sous la peur, non de la covid, mais de Macron

Les soignants non-vaccinés au 15 septembre ne seront plus payés

Après les annonces de Macron, le ministre de la Santé Olivier Véran a détaillé les contours de la vaccination obligatoire pour les soignants. Le gouvernement leur donne deux mois pour se faire vacciner et seront sanctionnés dès le 15 septembre. Ce qui s’appelle convaincre…

Les sanctions tomberont dans deux mois.

Les personnels soignants qui ne seront pas vaccinés au 15 septembre ne pourront plus travailler et ne seront plus payés, a annoncé lundi 12 juillet le ministre de la Santé Olivier Véran, dans la foulée des annonces d’Emmanuel Macron contre la Covid-19. « A partir du 15 septembre, si vous êtes soignant et que vous n’êtes pas vacciné, vous ne pourrez plus travailler et vous ne serez plus payé », a déclaré Olivier Véran sur LCI, après l’annonce par le président Macron d’une obligation de vaccination pour cette catégorie de population, avec sanctions à la clé.

Les employeurs – agences régionales de santé, directions d’établissement, assurance maladie – « seront habilités à effectuer des contrôles comme ça existe déjà dans le droit commun pour d’autres maladies, notamment l’hépatite B », a détaillé le ministre.

1,5 millions de personnes concernées par cet « état d’urgence sanitaire »
Il a appelé les soignants à se faire vacciner « dès ce soir, dès demain », même s’ils disposent encore d’un mois. « On parle d’un public d’environ 1,5 million de personnes, de professionnels de santé, du soin, dans les hôpitaux, les Ehpad, au domicile, des pompiers… »
Lors de son allocution télévisée, Macron a annoncé une vaccination obligatoire « pour les personnels soignants et non soignants des hôpitaux, des cliniques, des maisons de retraite des établissements pour personnes en situation de handicap pour tous les professionnels ou bénévoles qui travaillent au contact des personnes âgées ou fragiles, y compris à domicile ». Seulement 40 % du personnel des maisons de retraite seraient vaccinées, selon le conseil scientifique, qui guide le gouvernement français.

En nette baisse depuis des semaines, le nombre de contaminations par jour est récemment reparti à la hausse, à plus de 4.200 dimanche. Il pourrait monter « au-dessus de 20.000 début août si nous n’agissons pas », a mis en garde dimanche le ministre de la Santé, Olivier Véran.

Macron se rendra à Lourdes.

«Je rends ma blouse !» (une infirmière contre la vaccination obligatoire)

Triomphe de l’individualisme au temps des proclamations de solidarité et d’humanisme

«On nous enlève notre salaire, il y en a même qui ont proposé des peines de prison si nous ne nous faisons pas vacciner», témoigne Laura, infirmière.
«On nous enlève notre salaire, il y en a même qui ont proposé des peines de prison si nous ne nous faisons pas vacciner», témoigne Laura, infirmière. 
@lolotte131111/TikTok

L’annonce de la vaccination obligatoire des soignants a entraîné de vives réactions d’une certaine portion du personnel médical. Laura est infirmière et ne veut pas se faire vacciner: elle trahit avec véhémence son incompréhension de l’engagement des soignants.

https://www.tiktok.com/@lolotte131111/video/6984131577131437317

«Il n’y aura plus d’infirmières, plus d’aides-soignants, plus rien!», éclate Laura dans sa vidéo. Cette infirmière de 35 ans a réagi sur le réseau social TikTok à chaud, sous le coup des annonces de Macron, lundi soir, sur la vaccination obligatoire des soignants contre la Covid-19.

Une déclaration lourde de conséquences pour la santé publique. La vidéo de Laura a buzzé, avec plus de 2,6 millions de vues sur TikTok en moins de 24 heures, grâce au relais des organes de presse. La jeune femme a posté cette vidéo à l’attention de ses quelques milliers d’abonnés, maintenant 21.000, dont beaucoup d’infirmiers. Le clip a été partagé plus de 35.000 fois sur les réseaux sociaux, un critère d’appréciation discutable, mais qui fait écho chez les journalistes irresponsables. L’infirmière réagit avec émotion à l’annonce de cette nouvelle mesure présidentielle, car Laura est une complotiste qui ne souhaite pas se faire vacciner pour des raisons personnelles mais aussi en lien avec les affaires médicales/pharmaceutiques judiciarisées: drames de la  Thalidomide, du talc Morhange, du Distilbène, du Mediator, etc. Elle vit comme une injustice pour elle et ses collègues, une vaccination rendue obligatoire sous peine de sanctions.

«Vous vous soignerez tout6 seuls,» menace-t-elle

Face à une recrudescence de cas du variant Delta, Macron a pris la parole ce lundi dans une allocution télévisée attendue après dix jours de conditionnement de l’opinion par la presse et un nouveau Conseil de défense sanitaire. Si le discours du président concernait un ensemble de mesures de prudence pour enrayer l’épidémie, l’attention était particulièrement portée sur l’obligation de vaccination sournoisement biaisée avec l’instrumentalisation du « passe sanitaire », moyen de pression. La décision est tombée: à compter du 15 septembre, «tous ceux au contact des personnes fragiles» se verront contrôlés et sanctionnés faute d’avoir reçu leurs deux doses.

La méthode macron n’assure pourtant pas la sympathie à l’infirmière rebelle

A la fin de 1917, à l’échelon national, le personnel féminin dans l’industrie française est passé de 32 à 40 % entre l’avant-guerre et 1917. Alors que kes homles étaient au front et donnaient en nombre leurs vies, la contribution des femles à l’effort de guerre se fit sentir dans les campagnes et dans les usines d’armement, où les conditions de travail étaient très difficiles.

«On nous enlève notre salaire, il y en a même qui ont proposé des peines de prison si nous ne nous faisons pas vacciner», a grondé Laura. Cette infirmière depuis cinq ans et maman de deux enfants dénonce les sanctions, vécues comme un «sacrifice» et surtout une pression supplémentaire sur sa profession. Exerçant en Charente-Maritime dans une structure pour enfants lourdement handicapés, Laura est arrêtée depuis plusieurs mois après une blessure de fatigue. Elle assure que c’est la faute à la charge et aux conditions de travail depuis le début de l’épidémie.

La fronde des soignants est-elle plus citoyenne
que l’évasion fiscale?

Aujourd’hui elle n’est toujours pas guérie: «Beaucoup refusent de se faire vacciner, nous n’avons pas tous les mêmes raisons, moi personnellement je ne le fais pas car nous n’avons pas de recul sur le vaccin…» Si l’infirmière exprime des craintes personnelles, les internautes qui visionnent le clip ne partagent pas nécessairement le point de vue exprimé. Plus que la peur du vaccin, il y a aussi «le dégoût» des conditions de travail des soignants, le manque de reconnaissance, le sentiment que rien ne va changer. Il y a maintenant en plus, pour certains, la peur de perdre leur travail. La menace de démission n’est donc pas cohérente.

Un risque de mise à pieds, sans salaire

«Vous vous soignerez tous seuls, vous allez mettre votre sonde urinaire tout seul (…) parce qu’il n’y aura plus d’infirmière, plus d’aide-soignant, plus rien!»

Maîtresse chanteuse comme d’autres individualistes, Laura n’a pas embrassé la profession pour servir. Elle brandit une autre menace, celle d’une vague de départs de la profession. Si pour elle une bonne partie va «céder» au vaccin par peur de perdre leur travail et par conscience professionnelle, d’autres tomberont la blouse.

La rebelle et ses collègues ont reçu dès ce matin un mail de leur direction. Chacun des membres doit pouvoir justifier d’une première dose et du rendez-vous pris pour la 2e, au 27 août. La date butoir annoncée est bien au 15 septembre sous peine de mise à pied sans salaire.

«Nous devons aller vers la vaccination de tous les Français», a insisté le chef de l’Etat, mais adoptant une méthode cohercitive détournée. Si, après avoir longtemps ramé, l’objectif affiché est de doper la campagne la vaccination pour atteindre l’immunité collective, le gouvernement a insisté sur le cas des soignants, encore trop peu vaccinés. Selon les dernières données de Santé Publique France, la couverture vaccinale des professionnels complètement vaccinés en Ehpad et USLD (unités de soins de longue durée) serait de seulement 49.3%. Mais les données « scientifiques » utilisées par Macron, au gré des besoins, ont tellement fluctué que le doute habite les Français. Il fallait quinze jours pour être protégé par une injection de vaccin, mais par quelle magie ne faut-il plus désormais qu’une seule semaine entre deux injections: l’urgence…

La vaccination obligatoire concerne donc «tous les personnels soignants et non-soignants des hôpitaux, cliniques, maisons de retraite, établissements pour personnes en situation de handicap» ainsi que «tous les professionnels ou bénévoles qui travaillent au contact des personnes âgées ou fragiles y compris à domicile».

À voir aussi – «Pas illogique», «non-sens total»: à Marseille les avis sont partagés sur la vaccination obligatoire des soignantshttps://players.brightcove.net/610043537001/4k4QmRz5g_default/index.html?amp=1&videoId=6263385368001&playsinline=true

LA RÉDACTION

Vaccination obligatoire, Pass sanitaire…: LFI et le RN préfèrent La réanimation

LFI et le RN dénoncent des «privations de libertés»

Quand Macron fut contrôlé positif à la Covid
et miraculeusement rétabli

Depuis lundi soir, plusieurs voix s’élèvent contre le tour de vis vaccinal du chef de l’Etat.

En prenant le pouls de l’opinion depuis une dizaine de jours, la presse avait participé à la prise de décisions de l’Elysée. Les « annonces » de l’allocution présidentielle de Macron (la 8e depuis l’épidémie) étaient eventées, lundi soir: il n’a fait que confirmer, entre autres, la vaccination obligatoire des soignants, l’extension du pass sanitaire aux lieux de cultures, aux restaurants et à certains transports, et la fin du remboursement des tests PCR sans ordonnance d’ici le 15 septembre et La France Insoumise et le Rassemblement national tombent d’accord pour dénoncer une « privation des libertés ».

Les deux formations s’insurgent contre la pression que met le chef de l’Etat sur les personnes non-vaccinées. «En rendant obligatoire le vaccin pour les soignants puis le pays sous forme de généralisation progressive du passe sanitaire, Emmanuel Macron dessine une société du contrôle et de la discrimination généralisée. Pour rappel, l’OMS reste opposée à cette obligation», s’insurge sur Twitter le député (LFI) de Seine-Saint-Denis Eric Coquerel, nouveau rallié aux organisations de l’ONU et bel exemple pour la Seine-Saint-Denis rétive à la vaccination.

De la même manière, son collègue (LFI) du Nord Adrien Quatennens dénonce les choix opérés par le président de la République: «Pour la #vaccination, l’OMS préconise de convaincre plutôt que de contraindre. Mais comme l’équipe qui a raconté mille foutaises sur les masques, les tests et tout le reste n’a plus grand-chose de convaincant, ce sera pour le vaccin comme pour le reste : à la matraque. 

Avec la montée du variant Delta, Emmanuel Macron fait le choix de la «confiance». Même si, le chef de l’État n’écarte pas «la question de la vaccination obligatoire pour tous les Français».

«Chacun devrait être libre de son choix»

Quand ils réclamaient « des vaccins, des vaccins »…,
après avoir réclamé des masques

Un revirement opéré par le chef de l’Etat, qui ne souhaitait pas au départ rendre la vaccination obligatoire, même pour les soignants, devenus symboles de la crise et cibles d’attaques en incivilité. De quoi susciter les critiques du Rassemblement national, à commencer par sa présidente Marine Le Pen, qui dénonce une «ingratitude»: «Ils étaient applaudis à 20h, considérés comme des héros du quotidien, toujours là malgré des salaires faibles et des conditions difficiles [quand aucun vaccin n’était encore disponible]. Ils sont maintenant culpabilisés, menacés de ne plus être payés, dans une brutalité indécente», proteste-t-elle sur Twitter.

Autre réaction, celle de Gilbert Collard. Selon l’eurodéputé RN, «chacun devrait être libre de son choix. En ne laissant pas la liberté d’option dans le respect d’autrui, #Macron devient le président de la camisole vaccinale !».

Quand Macron était pour l’incitation, contre l’obligation

Enfin, son collègue Nicolas Bay évoque un Pass sanitaire, qui rend «la vaccination obligatoire» : «Se faire vacciner, ou non, doit rester un choix personnel. Les Français en ont assez des injonctions, des restrictions, des obligations. La liberté doit primer !». 

Macron défend l’argument inverse : «J’appelle solennellement tous nos concitoyens non-vaccinés à aller se faire vacciner dès aujourd’hui au plus vite : c’est aussi ce dont dépend notre liberté à toutes et tous». En clair, les extensions d’obligation du pass sanitaire et de la vaccination permettraient de retrouver des libertés, entravées pendant plusieurs mois par l’épidémie, et d’offrir plus de possibilités aux vaccinés qu’aux non-vaccinés. Le tout, pour éviter une trop forte reprise de l’épidémie.