Macron souhaite un Grenelle sur les violences des mineurs

Et le précédent Grenelle, sur les violences conjugales, y a-t-il mis un coup d’arrêt ?

Après plusieurs semaines marquées par des drames impliquant des actes de violences entre mineurs, Macron a décidé de prendre le problème à bras-le-corps en demandant à ses ministres de lancer une « grande concertation » sur ce sujet. A Viry-Châtillon, la mort de Shemseddine « marquera à vie » parents, élèves et enseignants.

Le président français souhaite bel et bien s’inspirer du modèle « Grenelle » qui avait permis une concertation, d’ampleur!, sur le sujet des violences conjugales en… 2019 pour celui des violences des mineurs.

« Quand l’horreur des féminicides a saisi la société, nous avons lancé le Grenelle des violences conjugales qui nous a permis de mettre tout le monde autour de la table et de produire des résultats majeurs sur lesquels nous travaillons encore aujourd’hui », a indiqué le président français, selon ces propos rapportés.

Ainsi, il demande la « même mobilisation d’ampleur » sur cette question. Une décision qui intervient peu de temps après la mort de Shemseddine, un collégien de 15 ans roué de coups à Viry-Châtillon au début du mois. Ou l’agression de Samara à Montpellier, une collégienne passée à tabac par d’autres élèves de son établissement quelques jours plus tôt.

Cette concertation devrait commencer dès demain. Et devrait impliquer, sur un temps plus long, « maires, associations, parents, professeurs », comme l’a demandé Macron.

Des annonces d’Attal jeudi

Un participant à cette discussion en Conseil des ministres rapporte que le chef de l’Etat estime qu’il faut « tenir les deux bouts : l’autorité républicaine, sans faiblir, et le traitement à la racine des causes de l’explosion de la violence ».

Mais pour en savoir plus sur cette volonté du locataire de l’Elysée, il faudra sans doute attendre que l’idée brute ait été étoffée dans sa pensée complexe et patienter jusqu’au prochain discours de son premier ministre Gabriel Attal. Un discours qu’il prononcera le jeudi 18 avril dans l’Essonne, à Viry-Châtillon, où Shemseddine a été frappé à mort, le 4 avril dernier.

A l’occasion de ses 100 premiers jours à Matignon, Gabriel Attal dévelopera le thème de l’autorité, comme l’a détaillé ce mercredi la porte-parole du gouvernement Prisca Thevenot. Il doit ainsi « détailler un plan d’action bien précis sur cet enjeu qui est attendu de tous, dans la continuité de notre action depuis 2017 ». Avec les résultats que l’on sait, après sept années d’annonces.

De premiers détails sur ce Grenelle des violences des mineurs doivent d’ailleurs être annoncés à cette occasion. Une politique gouvernementale qui prévoit donc de durcir les sanctions contre les mineurs, sur le modèle de la formule « Tu casses, tu répares, tu salis, tu nettoies, tu défies l’autorité, on t’apprend à la respecter », qu’avait prononcé Gabriel Attal dans l’hémicycle en début d’année lors de son discours de politique générale. On en est donc toujours à ça…

Prisca Thevenot encaisse des démissions en cascade dans son cabinet

Une valeur très surfaite et beaucoup de désamour?

P. Thevenot

Trois membres du cabinet de la porte-parole du gouvernement Prisca Thevenot ont quitté leur poste le même jour,  vendredi 12 avril. Cette démission groupée survient après de nombreux couacs de communication et des approximations de la part de la ministre aux capacités d’adaptation limitées.

Interrogée à ce sujet, ce mercredi 17 avril, lors du compte rendu de Conseil des ministres, elle a balayé les rumeurs d’ambiance délétère dans l’équipe de travail qu’elle a pourtant constituée elle-même et répondu : « c’est comme un amour, la vie des cabinets est ainsi faite ».

La dernière bourde date du 4 avril 2024 lors du compte rendu de Conseil des ministres. Dans son propos liminaire, la ministre fait état d’un « passage à l’acte évité le week-end de Pâques ». Quelques minutes plus tard, elle rétropédale et revient sur sa déclaration. Elle dit avoir fait en réalité référence à un projet d’attaque remontant à début mars, déjà annoncé par Gérald Darmanin.cune erreur d’un mois…

Thévenot multiplie les approximations

Mais personne n’est dupe, il s’agit bien d’une erreur. En interne, Prisca Thévenot est pointée du doigt pour « sa faculté à recracher des éléments de langage » ou « à multiplier les approximations ».

En conséquence, son directeur de cabinet, William Massari-Elman, engagé auprès de Macron de longue date, son adjointe en charge du renouveau démocratique (avec un simple master), Samira Jemai, qui avait fait ses armes aux côtés de Christiane Taubira, et la cheffe de cabinet, membre de l’équipe de campagne du candidat Macron en 2022, ont tous trois rendu leur tablier. La nouvelle cheffe de cabinet sera Matylda Brzezinska, une ancienne conseillère en communication à Matignon de l’ex-première ministre, Elisabeth Borne.

Certains partent en faisant du bruit, d’autres restent en silence », a notamment déclaré la ministre auprès de Attal. « Ce qui m’importe, c’est de pouvoir expliquer et porter l’action engagée par le président de la République. Je continuerai à le faire avec une équipe mobilisée et déterminée », a-t-elle conclu.

Le 2 avril, Alexis Bétemps, le conseiller chargé de rédiger les discours de la porte-parole, avait déjà démissionné juste avant la publication d’une enquête de Mediapart faisant état notamment de son « attirance » pour les idées de l’essayiste Alain Soral.

Qui est Gabriel Attal, quatrième premier ministre de Macron ?

Après les tontons et la grand-mère, je demande le fils

Gabriel Attal, en mai 2017.CHARLY TRIBALLEAU / AFP.
Gabriel Attal, en mai 2017

Un parcours qui ressemble à une succession de stages ouvriers, un roman d’apprentissage écrit par Macron.

Le député LREM des Hauts-de-Seine a été nommé secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Education nationale et de la Jeunesse en charge de la jeunesse et du service national universel (SNU), à 29 ans… Une ascension-éclair qui n’étonne guère car le jeune homme est un Macron boy. Il a été conseiller de la ministre de la Santé, Marisol Touraine (2012-2017), porte-parole de La République en marche (janvier-octobre 2018), secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Education nationale et de la Jeunesse (octobre 2018- juillet 2020), secrétaire d’Etat auprès du premier ministre, porte-parole du gouvernement (juillet 2020–mai 2022), député des Hauts-de-Seine (juin-juillet 2022), ministre délégué chargé des Comptes publics (2022-2023), ministre de l’Education nationale et de la Jeunesse (juillet 2023-janvier 2024). Il saute aux yeux que le p’tit gars n’a pas jamais appris à finir ce qu’il commence et Gérald Darmanin pointe ce grave travers :

François Bayrou, président du MoDem et allié objectif de Macron, précise qu’il a fait part de ses « interrogations » sur le choix de Gabriel Attal comme premier ministre, notamment s’agissant de « l’expérience nécessaire » pour occuper le poste à Matignon. « J’ai émis deux interrogations. La première : quitter le ministère de l’Education alors qu’on vient d’y rentrer et qu’on a fait naître un espoir était un problème« , a expliqué au Parisien le Haut-commissariat fictif au Plan. « La deuxième, c’était celle de l’expérience nécessaire pour être à la tête d’un pays qui traverse de si profondes difficultés. »

C’est aussi un pro de la communication, qui n’hésite pas à se démarquer de ses trois prédécesseurs pour mieux marquer les esprits.

Lien TikTok : Philippe Caverivière

 » Gabriel Attal fait essentiellement de la communication « , tacle sur BFMTV le coordinateur de la France insoumise, Manuel Bompard, fustigeant le bilan de l’éphémère ministre de l’Education nationale, nommé à Matignon en lieu et place d’Elisabeth Borne. « Aujourd’hui la France est championne d’Europe des classes surchargées, (…) les rémunérations des enseignants sont à peu près de 20% inférieures à la moyenne de l’OCDE, une classe sur deux n’avait pas d’enseignant [à la rentrée]. »

Attal a toujours fait son cinéma

Une ascension éclair qui n’est pourtant pas si étonnante, au vu du parcours politique déjà bien étoffé et dans pause de ce « Macron boy » qui est l’un des rares parlementaires de la nouvelle garde à s’être fait remarquer. « Ces dernières années, il a pris une place politique importante. C’est un des députés les plus actifs et il est porte-parole de LREM. Sa nomination au gouvernement est donc logique », commenta pour 20 Minutes, Aurélien Taché, député LREM du Val-d’Oise. Mais cette nomination fait aussi grincer des dents. Notamment celles de Marylise Lebranchu : « Gabriel Attal, pur produit du carriérisme politique, trouvait tellement dur de ne pas être ministre avant 30 ans… ouf il est secrétaire d’Etat », a twitté l’ancienne ministre de la Fonction publique. « Il y a deux ans, je ne m’imaginais pas député et là me voilà secrétaire d’Etat », avait commenté l’enfant gâté, lors de sa prise de fonctions rue de Grenelle. Après une première apparition sur le petit écran à 9 ans dans un reportage à l’Ecole alsacienne puis un rôle au cinéma à 19 ans, un lycéen dans «La belle Personne», le premier ministre, fraîchement nommé ce mardi 9 janvier, s’est essayé à un nouvel exercice filmé pendant ses études à Sciences Po Paris. A seulement 22 ans, le premier ministre participait déjà à une émission. Ses camarades l’imaginaient interprétant le rôle de président de la République.

Au départ, il était du côté de la gauche réformiste

L’histoire de Gabriel Attal avait déjà bien commencé. Né à Clamart, il a vécu une enfance parisienne épanouie dans les 13e et 14e arrondissements auprès de ses trois sœurs, un père avocat passé à la production cinématographique (Talons aiguilles, etc) et une mère, salariée d’une société de production de son mari. Bon élève, Gabriel Attal de Couriss est scolarisé à l’Ecole alsacienne, établissement élitiste à 4.000 euros le trimestre (mais fréquenté par la gauche non seulement friquée mais progressiste (cf. le petit Lambert Wilson, fils de Georges Wilson du Théâtre National Populaire…) ou comme les gosses de Pap Ndiaye), avant d’intégrer Sciences Po Paris. Très tôt, il s’intéresse à la politique. « Le déclic a lieu en 2002, lorsqu’il a 13 ans et que ses parents l’emmènent à une manifestation contre la présence de Jean-Marie Le Pen au second tour de la présidentielle », raconte à 20 Minutes une de ses proches, qui a travaillé avec lui au ministère de la Santé. Il adhère au parti socialiste à 17 ans et se situe dans la ligne Strauss-Kahnienne. En 2012, au cabinet de la ministre de la Santé, Marisol Touraine, « il était brillant, bourré d’humour et très politique. Il est d’ailleurs resté au ministère pendant toute la durée du quinquennat », commente sa collègue de l’époque.

Une communication percutante

Dès 2016, il rejoint En marche. « J’étais avec lui au PS et nous en sommes partis. Car nous avons constaté que le PS n’était pas en capacité de faire de la place à la nouvelle génération et que le parti était englué dans des schémas de pensée vieillots. Avec Emmanuel Macron, nous avions plus l’impression que les valeurs de progrès, de liberté et d’émancipation étaient défendues et ce, dans une dynamique positive », explique Aurélien Taché. Gabriel Attal est d’ailleurs devenu le porte-parole de La République en marche fin 2017. Cette même année, il est élu député des Hauts-de-Seine. Puis il siège à la commission des Affaires culturelles et de l’Éducation à l’Assemblée nationale.

Il se fait notamment connaître en devenant le rapporteur du projet de loi pour l’orientation et la réussite des étudiants et en défendant bec et ongles la e. Il n’hésite jamais non plus à monter au front pour défendre la politique du gouvernement, que ce soit au Palais-Bourbon ou dans les media, quitte à balancer quelques scuds au passage. Exemple sur France inter, où il dénonce la « gréviculture » où dans l’émission On n’est pas couché sur France 2, lors de laquelle il critique l’ « attitude égoïste et bobo » des étudiants bloquant leurs universités pour protester contre la loi ORE (loi sur l’orientation et la réussite des étudiants). Il n’hésite pas non plus à accorder des entretiens un peu décalés comme celle parue dans Paris Match cet été où il confiait être fan de Koh-Lanta et d’Orelsan. « Il a imprimé son style. Ça fait du bien en politique d’avoir une parole plus libre, plus percutante et plus moderne », estime Aurélien Taché. Mais Attal n’a pas des mains de bâtisseur…

Des défis politiques trop lourds pour un touche-à-tout ?

Au ministère de l’Education, il a donc été en charge de mettre en œuvre le service national universel, promesse de campagne du candidat Macron lors de l’élection présidentielle de 2017, programme mis en place par le premier ministre français Edouard Philippe à partir de …2019, dossier repris par la météorite, patate chaude repassée à Prisca Thevenot, secrétaire d’Etat chargée de la Jeunesse et du Service national universel, mais qui ne décolle pas. Un sujet qu’il maîtrise bien puisqu’il l’a déjà travaillé dans la commission Education de l’Assemblée. « Cela peut être la grande réforme de société du quinquennat », a-t-il déclaré ce mardi sans modestie sur le perron de la rue de Grenelle. « Il y aura des résistances et donc un gros travail de conviction à faire. Le fait qu’il soit très politique va jouer en sa faveur », commente son ancienne collègue du ministère de la Santé. « C’est une réforme très importante. Il n’a pas le droit de se rater », confirme Aurélien Taché. Attal est passé à autre chose…

Il planchera aussi sur les questions de vie associative. « L’engagement, c’est ce qui permet de contribuer à une société bienveillante », a-t-il d’ailleurs souligné ce mardi. Dossier qu’Attal a laissé en rade…

La nomination de Gabriel Attal est approuvée par les Français, selon deux sondages. 56 % des personnes interrogées lui font confiance, 44 % pas confiance, selon l’enquête Harris Interactive LCI. Selon Odoxa pour Le Figaro, 53 % des Français sont satisfaits de l’arrivée de Gabriel Attal à Matignon. Effet répulsif de sa prédécesseuse ?

Il a aussi un enfant à charge de 6 ans : prénommé Nikolaï, il a été adopté par sa maman pour lui permettre de contourner la GPA ? « Ma cousine germaine est décédée dans un accident de voiture. Elle a laissé derrière elle un petit garçon de 3 ans, Nikolaï », avait indiqué Gabriel Attal dans les colonnes de Gala en août 2021 avant de s’attarder sur sa complicité avec ce frère, malgré la différence d’âge. « Je l’emmène au cinéma, on va à Disneyland, il vient à la maison le week-end, on regarde des vieux films », avait-il confié en expliquant qu’il accordait tout « son temps familial » à ce petit frère adoptif. Un joli scénario…

François Ruffin participera à la marche contre l’antisémitisme… à Strasbourg

Le député est insoumis à La France Insoumise

Frondeurs LFI Corbière et Ruffin

Le député insoumis François Ruffin a annoncé ce jeudi 9 novembre qu’il participera à la marche de dimanche contre l’antisémitisme à Strasbourg, tandis que LFI a affirmé mercredi qu’elle n’ira pas à la marche annoncée à Paris par Gérard Larcher et Yaël Braun-Pivet au prétexte notamment de la présence annoncée du RN dans les cortèges.

A Strasbourg, la Licra appelle à une marche parallèle sans le Rassemblement national

La Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (LICRA) du Bas-Rhin appelle à une large marche contre l’antisémitisme ce dimanche 12 novembre. La mobilisation est ouverte à tous les partis politiques, à l’exception du Rassemblement National.

« Avec, là-bas, un appel clair des organisateurs: non, le Rassemblement national, l’extrême droite, n’y sont pas les bienvenus », a-t-il ajouté, selon des propos de sa présidente rapportés par Rue89, site sulfureux d’information français appartenant au groupe L’Obs et publié sur le site du Nouvel Obs.

Une « grande marche civique »

Face à la recrudescence des actes anti-Juifs en France, le président du Sénat Gérard Larcher et la présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet ont appelé mardi « tous ceux qui se reconnaissent dans les valeurs de notre République » à participer dimanche à une « grande marche civique » contre l’antisémitisme. L’initiative a été immédiatement saluée par la majorité et aussi par la droite et l’extrême droite.

Marine Le Pen cheffe de file des députés RN a promis d’y participer, en appelant « l’ensemble de (ses) adhérents et de (ses) électeurs » à s’y joindre, et en se disant prête à défiler « en queue de cortège, » puisque sa présence dérange.

La participation du RN dérange

En effet, à gauche et dans la majorité, la participation du RN réveille la haine de l’extrême gauche, soumise au « vote musulman ». « A mon sens, le Rassemblement national n’a pas sa place dans cette manifestation », a asséné le porte-parole du gouvernement, tranchant, mais « c’est une manifestation publique à laquelle chacun est libre, en conscience, de participer« , a admis Olivier Véran, après le Conseil des ministres.

« Lutter contre l’antisémitisme et contre toutes les formes de racisme est impraticable aux côtés d’un parti qui trouve ses origines dans l’histoire de la collaboration avec le nazisme », a de son côté écrit La France insoumise dans son communiqué, annonçant sa non-participation, aussi par nécessité électorale.

« Quelle hypocrisie de prétendre dénoncer l’antisémitisme aux côtés de responsables politiques qui ne cessent de prendre prétexte de la religion de chacun pour en faire un sujet de discrimination indigne », a aussi fustigé le parti.

Rassembleurs, à la différence des sectaires d’extrême gauche, les présidents du Sénat Gérard Larcher et de l’Assemblée Yaël Braun-Pivet ont affirmé mercredi sur TF1 qu’ils « ne défileront pas à côté du Rassemblement national » mais seront « en tête du cortège » dimanche. Yaël Braun-Pivet a aussi appelé à ne « pas salir le message » de cette marche qui se voulait unitaire « avec des polémiques stériles ».

Dernière heure : l’époux Raquel Garrido, Alexis Corbière, rejoindra Ruffin à Strasbourg…

Grève du 7 mars : l’exécutif annonce la fin du monde

Beaune prédit « une des journées les plus difficiles qu’on ait connues »

Le ministre des Transports a-t-il les miquettes ? Faisant écho à Olivier Véran sur les conséquences d’un pays à l’arrêt qui risque de favoriser « une catastrophe écologique agricole sanitaire voire humaine dans quelques mois » et reviendrait même à « négliger la santé de nos enfants » (et un peu celle des seniors, non ?), Clément Beaune (ci-contre les joues en feu) a estimé ce dimanche 5 mars que la journée de mobilisation contre la réforme des retraites, prévue ce mardi, va être «une vraie galère» pour les personnes «ne pouvant pas télétravailler.»

Le gouvernement se prépare au 7 mars. Ce dimanche, Clément Beaune, le ministre délégué chargé des Transports, a assuré que le peuple de France va verser des larmes de sang.

Les métros et trains fortement impactés

Les grandes lignes ferroviaires devraient être particulièrement touchées, alors que les syndicats de la SNCF et de la RATP ont annoncé une grève reconductible. En ce qui concerne les transports publics, Clément Beaune anticipe «de très forts impacts » et « une très grande difficulté » pour les usagers.

«Nous savons qu’il y aura peu de transports publics», que ce soit « en Ile-de-France, mais partout ailleurs », a-t-il ajouté. Le ministre n’a cependant pas voulu se prononcer sur les jours suivants. «On ne sait pas combien de temps ça peut durer, ni avec quelle intensité», a-t-il redouté, en réponse à la durée éventuelle de cette grève.  

Des détails sur les perturbations sur les différentes lignes sont attendus ce dimanche aux alentours de 17h. Mais sans attendre, Ile-de-France Mobilités (IDFM), l’autorité organisatrice des transports dans la région, a annoncé vendredi, par communiqué, des «perturbations majeures» dans les transports franciliens, invitant tous ceux «qui le peuvent à télétravailler».

La gauche implacable

Les syndicats s’indignent du retour de la stratégie gouvernementale de la peur

« Il dit, et parurent les sauterelles, des sauterelles sans nombre, qui dévorèrent toute l’herbe du pays, qui dévorèrent les fruits de leurs champs. »
« Quelle honte, comment osez-vous ? », « Le seul danger pour notre pays, notre planète et pour celles et ceux qui vivent dessus, c’est eux », « un peu de sérieux »… Les réactions sont vives après les déclarations du porte-parole du gouvernement Olivier Véran sur la grève reconductible prévue par l’intersyndicale à partir du 7 mars pour protester contre la réforme des retraites. Selon le porte-parole du gouvernement, rappelons-le, mettre « la France à l’arrêt » reviendrait à « négliger la santé de nos enfants » ou encore « prendre le risque d’une catastrophe écologique, agricole ou sanitaire. »

Des mots vivement dénoncés par les syndicats. Laurent Berger, le secrétaire général de la CFDT, juge ces déclarations « grossières » et appelle Olivier Véran à « un peu de sérieux ».

Pour mémoire, le syndicat Unsa Ferroviaire avait précisé qu’il déciderait des « suites à donner à ce mouvement » en fonction « chaque jour du taux de grévistes à la SNCF et dans les entreprises » du secteur.

Une « majorité » de Français, favorable à « une » réforme des retraites, selon le gouvernement: les manifestations ne parlent pas à l’exécutif

Véran exprime le déni d’un pouvoir sans majorité absolue

La bande à Macron veut avoir raison contre la rue et les sondages (ici, février 2023)

L’exécutif fait l’amalgame entre une réforme nécessaire et la réforme Macron combattue par la population. Le porte-parole du gouvernement a déclaré ce dimanche sur France Inter qu’une « large majorité de Français considère qu’une réforme est nécessaire » concernant le système des retraites.

« Une partie des Français reste mobilisée car ils ne souhaitent pas, et nous le comprenons, travailler progressivement plus longtemps. Cela ne veut pas dire qu’ils ne souhaitent pas de réforme », a-t-il expliqué. Ca veut dire qu’ ils ne veulent clairement pas de celle que propose Macron.

Pour la macronie, les enquêtes d’opinion – si unanimement défavorables soient-elles – montreraient qu' »une large majorité des Français considère qu’une réforme est nécessaire », mais ne verait pas qu' »il existe la peur du déséquilibre, d’un essoufflement du système des retraites ».

Avant de poursuivre: « Dans les enquêtes d’opinion, vous avez une large majorité des Français qui considèrent qu’une réforme est nécessaire. Il y a la peur du déséquilibre, d’un essoufflement du système des retraites. Par contre, aucune des réformes de nature à obtenir un équilibre budgétaire à 2030 ne trouve grâce à une majorité de Français. »

Entre 963.000 et 2,5 millions de manifestants

Or, d’après le dernier sondage Elabe pour BFMTV, publié mercredi dernier, près de 3 Français sur 4 (72%) souhaitent que le mouvement de contestation contre la réforme Macron des retraites se poursuive. Plus de 4 Français sur 10 (41% des personnes interrogées) souhaitent même que le mouvement se durcisse, sous la forme d’une mobilisation plus importante, de blocages, de grèves reconductibles…

Ce samedi, quelque 963.000 personnes ont défilé samedi en France contre cette réforme, dont 93.000 à Paris, selon le ministère de l’Intérieur. Des chiffres de manifestants en hausse par rapport à mardi 7 dernier, où les autorités avaient recensé 757.000 manifestants au niveau national. La CGT revendique de son côté plus de 2,5 millions de manifestants dans le pays.

Une nouvelle journée de mobilisation est attendue le 16 février. Les syndicats ont également appelé à « durcir le mouvement » et « mettre la France à l’arrêt » à partir du mardi 7 mars, si le gouvernement ne retire pas son projet de loi « injuste et brutal » d’ici là.

Accusation LFI de racisme RN à l’Assemblée: condamnations instantanées, justice expéditive

La NUPES et le parti du président ont l’indignation partisane

Photo censurée:
le 12 juillet dernier, le député Renaissance (ex-LREM) Rémy Rebeyrotte avait effectué un salut nazi en pleine séance à l’Assemblée nationale à destination d’un député RN.
Sans « heurter » Macron…

« Qu’ils retournent en Afrique » ou « qu’il retourne en Afrique », voilà l’alternative – sortie de son contexte – qu’exploite l’extrême gauche et qui divise les observateurs. L’interpellation qui a suscité une vive émotion à l’Assemblée nationale, jeudi 3 novembre, prête à confusion lors de la séance de questions au gouvernement. Une aubaine  pour les antifas de la Nupes. Le propos du député du RN Grégoire de Fournas, sorti de son contexte, a interrompu la prise de parole du député LFI Martens Bilongo qui évoquait « le drame de l’immigration clandestine » mis en scène par SOS Méditerranée, association qui soutient la mafia des passeurs de clandestins au large de la Tunisie et de la Libye. La présidente de l’Assemblée, Yaël Braun-Pivet, a été conduite à mettre fin à la séance.

Le groupe RN affirme que le député de Gironde parlait d’un « bateau » de migrants mentionné dans la question, et « en aucun cas » de M. Martens Bilongo, un élu du Val-d’Oise. « Nous sommes en face d’une manipulation de La France insoumise qui cherche à dénaturer mes propos pour me faire tenir des propos dégueulasses vis-à-vis d’un collègue député français de la Nation qui a la même légitimité que moi sur ces bancs », s’est défendu Grégoire de Fournas devant la presse. Marine Le Pen, de son côté, a dénoncé une polémique « grossière » des « adversaires » du RN.

Réactions de députés isérois sur Twitter ou au micro de France Bleu Isère.

Septembre 2020: le médecin à Sainte-Foy-lès-Lyon a été interdit d’exercice parce qu’il refuse de mettre un masque et non pas pour ce salut nazi.

Les députés isérois réagissent à l’incident crée mar la NUPES au cours de la séance des questions au gouvernement à l’Assemblée nationale ce jeudi après-midi.

Le bureau de l’Assemblée nationale se réunira ce vendredi pour décider du niveau de sanction qui lui est d’ores et déjà promise. La France Insoumise a pour sa part réclamé l’exclusion de ce député. Et surtout, les gauches et les revanchards du parti présidentiel, privé de majorité absolue, comptent bien exploiter le doute dans les media qui font l’opinion.

Des sanctions demandées par Véran, le porte-parole du gouvernement

L’Isérois Olivier Véran, ex-socialiste, estime que « le Front national a montré son vrai visage » et réclame « des sanctions à la hauteur de ces propos infâmes ». Que demande-t-il contre l’islamo-gauchiste Eric Piolle, maire écolo subversif de Grenoble ?

En écho à Véran, la députée qui le remplace dans la première circonscription, Servane Hugues, produit une pensée de haute volée: « le racisme n’a pas sa place à l’Assemblée nationale, ni nulle part en France ». Personne ne dit le contraire.

Autre députée de la majorité à réagir sur Twitter, Caroline Abadie, qui succède à …Erwann Binet et qui, comme Véran, est née à Saint-Martin-d’Hères : « Voilà ce qu’on entend dans l’hémicycle quand on a des députés RN à l’Assemblée nationale », « des propos qui nous agressent tous ». Une essentialisation réflexe à l’extrême gauche.

Les réactions de la NUPES en Isère 

La députée insoumise – et donc anti-républicaine – Elisa Martin a immédiatement réagi sur Twitter. Elle demande, comme son groupe, l’exclusion du député RN, « parce que c’est inacceptable et que le racisme est un délit », dit-elle au micro de France Bleu Isère. La cause est entendue ! Sans procès, sinon politico-médiatique. La présomption d’innocence et le doute n’ont pas place dans un esprit stalinien.

Même indignation chez Europe Ecologie les Verts. Pour la présidente du groupe à l’Assemblée, Cyrielle Chatelain, « les cravates ne cacheront pas ce qu’est le RN ». 

Alexis Jolly, seul député RN de l’Isère, réagit au jugement politique sans procès

Cette phrase « parle de ces bateaux de migrants ou des migrants qui sont à l’intérieur et non pas du député de la Nupes », assure Alexis Jolly, député RN de l’Isère. Une sanction serait donc « regrettable » selon lui mais surtout signe que « dans cet hémicycle, on ne peut plus rien dire ». 

Pourquoi le président Macron se mêle-t-il des incidents parlementaires ?

A 16 h 55, après quelques minutes de confusion, Yaël Braun-Pivet a mis fin à la séance alors que restaient plusieurs interventions programmées, « compte tenu de la gravité des faits « et de « l’émotion légitime » de l’Assemblée, en fait récupération politicienne de la NUPES dont les députés ont fait le siège du perchoir de Yaël Braun-Pivet. De telles interruptions de séance se multiplient.

Dans l’heure qui a suivi, le chef de l’Etat s’est dit « heurté » par cet incident, selon son entourage. Cette réactivité de Jupiter est d’ailleurs exceptionnelle. Il faut donc que l’incident soit politiquement exploitable contre un parti dont le candidat pourrait lui succéder à l’Elysée en 2027.

Macron est « heurté » par les propos « intolérables » prêtés jeudi à Grégoire de Fournas et exprime son soutien au député de La France insoumise Martens Bilongo « insulté », selon lui, a indiqué jeudi soir l’entourage du chef de l’Etat, sans attendre que le contexte soit analysé et l’intention avérée, malgré ou à la faveur de la confusion sémantique. « Le Président est heurté par ces mots qui dans l’hémicycle, comme hors de l’hémicycle, sont intolérables. Soutien au parlementaire insulté », a fait savoir la même source élyséenne anonyme. Méthode peu directe et peu franche, mais qui révèle une urgence, voire une précipitation, à envenimer le débat, s’agissant d’un parti rival arrivé second à la dernière présidentielle.

Les éléments de langage qui circulent en macronie accablent d’ailleurs le RN, qualifié de « raciste décomplexé » qui révèlerait sa « face cachée » après un sans faute de plusieurs mois, mais ils taisent le deux poids deux mesures de la présidence de l’Assemblée qui, tantôt prononce un rappel à l’ordre pour un député Renaissance/LREM qui fait le salut nazi dans l’hémicycle, tantôt l’exclusion d’un député RN pour des propos sujets à interprétation et récupération politiques.

Les staliniens sortent du bois

Au tribunal suprême de LFI, Jean-Luc Mélenchon, son  lieutenant-général, a réclamé sur Twitter la « déchéance et l’exclusion de l’injurieur ».

De source parlementaire, le député concerné est passible d’une « censure simple », soit la privation pendant un mois de la moitié de l’indemnité parlementaire ou d’une « censure avec exclusion temporaire », c’est-à-dire la privation pendant deux mois de la moitié de l’indemnité allouée au député avec interdiction de prendre part aux travaux de l’Assemblée et de reparaître au Palais-Bourbon pendant quinze jours.

Dans le camp présidentiel, le groupe Renaissance « ne siégera pas » avant une sanction lourde contre le député RN, a indiqué son vice-président Sylvain Maillard. « Ils ont beau mettre des cravates […], c’est un mouvement profondément raciste, conclut. Leur dignité, ç’aurait été de le faire sortir. »

Depuis l’élection inédite de 89 députés RN à l’Assemblée, le groupe de Marine Le Pen s’était astreint à jouer la carte de la notabilisation. Il n’a toutefois pas évité les polémiques, comme lorsque le doyen d’âge José Gonzales avait d’entrée fait l’éloge de l’Algérie française de son enfance le 28 juin, ou lors d’une récente séance houleuse où deux députés RN avaient traité le ministre de l’Économie Bruno Le Maire de « lâche » et le ministre de l’Education Pap Ndiaye de « communautariste ».

Ces invectives avaient donné lieu à des sanctions de la présidente de l’Assemblée nationale, sanctions qui doivent elles aussi faire l’objet d’un débat en bureau de l’institution.

« Aujourd’hui l’extrême droite a montré son vrai visage », a estimé de son côté la présidente du groupe insoumis à l’Assemblée Mathilde Panot. « Nous allons demander la sanction la plus forte, l’expulsion pour plusieurs mois » de ce député.

Carlos Martens Bilongo s’est dit lui « tellement triste » : « C’est honteux d’être renvoyé à sa couleur de peau aujourd’hui. » « Le racisme n’a pas sa place dans notre démocratie », a réagi la Première ministre Élisabeth Borne, en indiquant que « naturellement », le bureau de l’Assemblée nationale « devra prendre des sanctions ». La plus haute instance collégiale de l’Assemblée se réunira dès vendredi à 14 h 30.

« Une manipulation de La France insoumise », dénonce Grégoire de Fournas

Viticulteur dans le Nord Médoc, Grégoire de Fournas exerce son premier mandat, à 37 ans. Il ne s’était pas signalé jusqu’ici au Palais-Bourbon, où il siège à la commission des Affaires économiques.

Rémy Rebeyrotte, convaincu de salut nazi dans l’hémicycle a reçu de la présidente Yaël Braun-Pivet un rappel à l’ordre, premier niveau de sanction prévu par le règlement de l’institution.

La polémique, domaine réservé du porte-parole du gouvernement

Olivier Véran, volubile, péremptoire et cassant, mais pourtant …flexible

Récupération politique
de la presse libertaire
– innocente de tous les débordements et drames –
clivante et insultante de surcroît

Dupond-Moretti botte en touche sur le fond pour invectiver une députée d’opposition. La parole n’est plus libre à l’Assemblée face au pouvoir macronard. Bruno Le Maire a déjà été frontalement étiquetté « lâche » à l’Assemblée (lien PaSiDupes) et les macronards, hypersensibilisés à l’aseptie du débat parlementaire, prennent l’offensive. Mais, entre le silence imposé aux députés et le totalitarisme, il y a l’obstacle de la démocratie. Obstacle franchi, avec aplomb et véhémence, par ce ministre, arrogant et méprisant comme les autres, mais avant tout intolérants.

« Quelques jours après la découverte du corps (violé, mutilé) de la fillette, l’extrême droite et la droite ont déjà entamé leur récupération politique, écrit le fils de la conseillère « spéciale » de Ségolène Royal, candidate socialiste de la gauche battue en 2007, Jonathan Bouchet-Petersen. « Mardi, à l’Assemblée nationale, le garde des Sceaux a su trouver les mots pour dénoncer leur attitude nauséabonde, » continue le fils de… Autre chose ?

Les conditions du meurtre sordide de la petite fille importe peu à Libération: trois lignes lui suffisent… Le journal bascule aussitôt dans l’émotion, ressort souverain en matière de manipulation. « Dès que l’information a commencé à se répandre, chacun d’entre nous a été saisi d’effroi. On a tous pensé à la détresse des parents [cérébralement] et des proches de la petite Lola, frappés par l’horreur, mais aussi, c’est humain, à nos propres enfants, neveux… » En même temps, la presse est allée trouver les grands-parents de la petite victime jusque dans le Pas-de-Calais pour les faire s’épancher: une démarche respectueuse et fleurant bon… « Il y a dans de telles circonstances une forme de compassion nationale, aussi sincère que rassurante sur notre humanité collective face à un acte sidérant par son inhumanité. L’émotion avait été de la même intensité, par exemple, lors de la disparition de la petite Maëlys à l’été 2017. »

« Petite boutique électorale, » selon la presse Nupesarde

« Mais quasi instantanément, comme dans nombre de faits divers [amalgame d’autant plus nauséabond, pour le coup, qu’il est flou, général et vicieux], surtout quand ils ont un retentissement national, on a vu se mettre en place une mécanique de la récupération qui ne s’embarrasse pas de grand-chose [arrive-t-il parfois à ce fils de… qu’il se regarde dans la glace?]. Ajoutant la nausée à la sidération. On a appris très vite que la principale suspecte – qui a été mise en examen lundi…

Après, il faut payer Libération où l’argent n’a pas d’odeur. Mais ce qui suit ne vaut probablement pas plus que ce qui précède les 2,50€ en kiosque. Libre à chacun, qui a le sens de la dignité, selon le mot d’E. Borne, mais le « respect » qu’elle invoque et réclame chez les autres entretient un débat qui éclipse son recours à l’article 49.3 qui bafoue l’Assemblée. Lola mérite mieux.

« Campagne de morts-vivants » : Attal, c’est l’hôpital qui se moque de la charité

Alors que son maître Macron craint de sortir du bois, le petit hurle à l’orée de la campagne

La France de zombies
sous état d’urgence sanitaire

Le porte-parole du gouvernement a dénoncé samedi « l’absence de débats » (sic) et la négativité des candidats en lice, tandis que son mentor se cache derrière le rideau, comme un vulgaire député socialiste un jour de vote de la loi Hadopi, en avril 2009.

Le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal manque un peu de culture républicaine. Samedi 29 janvier dans Le Parisien, il s’est déclaré «  sceptique » sur l’utilité d’un débat avant le premier tour de la présidentielle pour le quasi-candidat Macron: pas même un « grand débat national » qui, cette fois, serait contradictoire… Attal estime que ses rivaux installent «  une campagne de morts-vivants ». Attal a en effet le sentiment que « le président a toujours montré son intérêt pour la confrontation d’idées. » Débats truqués avec des sympathisants, mis en scène sous les caméras exclusives des services de com’ élyséens. Mais à quoi ressemblerait ce débat (un seul,  animé par Gilles Bouleau?) de premier tour qui lui fait tant peur ? Dans un entretien mis en ligne samedi soir, Attal livre la caricature qu’en fait l’Elysée pour justifier son excuse: « douze candidats cherchant pendant 1h50 leur « moment » avec le président, qui aurait dix minutes pour leur répondre. Je suis sceptique face à un tel format qui montrerait surtout un manque d’exigence démocratique », estime ce compagnon de Stéphane Séjourné, ancien conseiller (2017-2018) du président sortant.

Alors que les oppositions poussent Macron à jouer le jeu démocratique loyalement et à annoncer enfin sa candidature pour que la campagne démarre vraiment, Attal dénonce «  l’absence de débat [qui] est le fait des candidats déclarés » qui «  installent une campagne de morts-vivants ». «  A les écouter, tout était mieux hier et tout sera pire demain. Où est la foi dans les Français ? Notre pays regorge de créativité, d’audace. Emmanuel Macron a fait entrer notre pays dans le temps des conquêtes. Quand la situation sanitaire et internationale le permettra, il proposera, je l’espère, d’aller plus loin encore pour l’avenir », insiste-t-il, sans s’avancer quand le chef de l’Etat pourrait accepter de combattre à armes égales.

A croire que Macron ferait en huit semaines ce qu’il n’a pas fait en cinq ans

Pour ce qui est du projet du futur candidat Macron, le porte-parole dit, sans plus de précisions : «  Dans l’après-Covid, on veut continuer à réinventer notre modèle productif par l’investissement, la compétitivité, la décarbonation. On veut aussi poursuivre la redéfinition de notre contrat social, avec des devoirs qui passent avant les droits, du respect de l’autorité aux prestations sociales. »

Macron a acheté le désespoir des Français et il n’est même pas en campagne. Huit milliards, à taux zéro, ça coûte toujours huit milliards à rembourser

Concernant les adversaires politiques, cet analyste binaire de la macronie estime que «  les partis de gauche sont au bout d’un cycle » et qu’à droite, «  il y a un mercato entre LR, le RN et Zemmour », un «  match à trois » qui «  s’est transformé en triangle des Bermudes ».

Gabriel Attal, c’est un chansonnier du Caveau de la République remis au goût du planqué de l’Elysée.

Martinique: des tirs « totalement inacceptables » sur des journalistes, selon Gabriel Attal

Des policiers aussi: accessoirement, pour le ministre?

Gabriel Attal sur BFMTV-RMC le 26 novembre 2021. - BFMTV
Gabriel Attal sur BFMTV-RMC,
le 26 novembre 2021.

Emotion médiatique de gouvernement en campagne flattant la presse, quatrième pouvoir et co-gestionnaire politique. Plusieurs journalistes, dont trois de BFMTV, chaîne pro-gouvernementale, ont été visés par des coups de feu dans la nuit de jeudi 25 à vendredi dans un quartier de Fort-de-France, alors qu’ils couvraient les violences urbaines nocturnes en Martinique.

Des tirs à balles réelles

« Je veux rendre hommage aux journalistes. On ne peut pas accepter en France (…) qu’ils soient pris pour cible quand ils font leur travail et qu’ils se retrouvent à essuyer des tirs à balles réelles. C’est totalement inacceptable », a assuré Gabriel Attal sur notre antenne ce vendredi matin.

Face aux violences, le porte-parole a rappelé que le gouvernement « envoie des forces supplémentaires », avec « à ce jour 2250 officiers de police, gendarmerie, RAID, GIGN, qui sont mobilisés », rien qu’en Guadeloupe.

Il y a aussi une « fermeté dans les interpellations », avec « plus de 100 qui ont eu lieu ces derniers jours », a précisé le secrétaire d’Etat auprès du premier ministre. « Et je l’espère fermeté dans les condamnations » prononcées par la justice dans les jours à venir, a-t-il encore exhorté.

Gabriel Attal tend le bâton et se fait baffer sur ses «préjugés»

Le porte-parole tente de briller, mais se ridiculise

Gabriel Attal, porte-parole du gouvernement, se prend un phare

Le porte-parole du gouvernement s’est affiché à l’occasion d’un concours d’éloquence des armées, où il s’est fendu d’une remarque un tantinet clichée sur l’origine d’un livreur dénommé «Charles-Henri».

C’est le genre de saynète dont l’époque est friande, elle était pourtant restée sous les radars. La vidéo en question date du 31 mai, soit une éternité au rythme où va l’actualité politique, mais elle est remontée sur Twitter ce mardi à l’initiative de David Guiraud, porte-parole jeunesse de La France insoumise, LFI, un habitué des joutes numériques et cathodiques.

On y découvre le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, invité d’un concours d’éloquence pour y remettre le prix au vainqueur, un aspirant médecin de l’école de santé des armées. Mais c’est d’un autre candidat, finaliste, que le coup est venu, donnant lieu à une séquence dans laquelle on découvre un jeune ministre qui aurait mieux fait de tourner sept fois sa langue dans sa bouche avant de l’ouvrir.

https://platform.twitter.com/embed/Tweet.html?dnt=false&embedId=twitter-widget-0&features=eyJ0ZndfZXhwZXJpbWVudHNfY29va2llX2V4cGlyYXRpb24iOnsiYnVja2V0IjoxMjA5NjAwLCJ2ZXJzaW9uIjpudWxsfSwidGZ3X2hvcml6b25fdHdlZXRfZW1iZWRfOTU1NSI6eyJidWNrZXQiOiJodGUiLCJ2ZXJzaW9uIjpudWxsfSwidGZ3X3R3ZWV0X2VtYmVkX2NsaWNrYWJpbGl0eV8xMjEwMiI6eyJidWNrZXQiOiJjb250cm9sIiwidmVyc2lvbiI6bnVsbH19&frame=false&hideCard=false&hideThread=false&id=1412317061427216385&lang=fr&origin=https%3A%2F%2Fwww.liberation.fr%2Fpolitique%2Fgabril-attal-renvoye-a-ses-prejuges-devient-rougeot-a-la-bataille-de-mots-20210706_VUVZT6AD5VBD3FZHEKZ5BNRAG4%2F&sessionId=d610fce326d4f367fd82f87a647ffc798afd50a9&siteScreenName=libe&theme=light&widgetsVersion=82e1070%3A1619632193066&width=550px

A l’occasion du prix Clémenceau, le concours d’éloquence organisé par le ministère des Armées, l’échange a lieu après la prestation du commissaire aspirant Hugo Mitifot, au moment des questions-réponses avec la salle. Choisissant d’adopter, comme le finaliste, le ton de l’humour, Attal s’amuse que celui-ci ait évoqué un livreur de sushis répondant au prénom de «Charles-Henri». Et le ministre de se croire malin d’ajouter : «Du coup je voulais savoir : où est-ce que vous habitez ?» 

On voit l’idée, a minima maladroite et même malveillante, a priori déstabilisante, qui soustend cette interpellation: le ministre se croit fort d’un consensus politiquement correct. La salle a ri et Attal a dû dans un premier temps remballer son mauvais mot, d’autant plus quand le présentateur du raoût a ponctué sa question d’un tout aussi navrante leçon: «l’humour, parfois, change de camp». 

C’était compter sans la réplique, éloquente à souhait, du commissaire aspirant : «Mais les clichés sont toujours dans le même camp, a-t-il lancé, cinglant mais souriant. Parce que figurez-vous que j’habite à Marseille. Peut-être qu’à Paris, les Karim sont dans la rue, mais à Marseille, ils sont à l’université.» Mouché, le ministre n’a heureusement pas cherché à avoir le dernier mot. Modeste? Gageons que sa « pensée complexe » n’a pas été comprise…

Départementales: femme voilée à l’affiche LREM

Le voile déchire la liste du parti présidentiel menée par le juppéiste Julien Miro à Montpellier

Femme voilée et loi contre le séparatisme:
l’ incohérent « en même temps » de la « pensée complexe » macronarde

Le délégué général de LREM, Stanislas Guerini, et le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, ont lancé des menaces de retrait de l’investiture du parti à la liste si elle ne changeait pas dans la forme: seule semble poser problème la photo de campagne où apparaît la candidate voilée, sur la liste de la majorité qui s’est donnée une tête de liste juppéiste, Julien Miro, chef de file en Occitanie du mouvement Agir ! présidé par Franck Riester, ex-ministre de la Culture de Macron.

LREM fait-t-elle appel au vote de la filière djihadiste de Lunel ?

« Différents mais unis pour vous !, » se flatte le slogan, assorti d’une photo qui parle aux musulmans de Lunel, notamment, foyer islamiste et pourvoyeur de djihadistes, à 22 kilomètres de Montpellier.

Le débat sur la laïcité est relancé chez LREM, qui met en musique l’idéologie de « l’en même temps » de Macron. Lundi 10 mai, l’affiche de campagne du parti macronard pour le canton de Montpellier 1 (La Mosson, qui dispose déjà d’un conseiller départemental du nom de Abdi El Kandoussi) a déclenché une vive agitation, évidemment chez les adversaires de la formation présidentielle, mais aussi en interne parmi les tenants d’une ligne claire et de convictions, pour qui la duplicité n’est pas la règle. En cause, la présence d’une candidate remplaçante voilée, Sara Zemmahi, sur la photo.

Le vice-président du RN Jordan Bardella s’est saisi de l’affaire, suivi du… délégué général de LREM, Stanislas Guerini.

LREM retirera son soutien si la photo n’est pas changée !

L’emballage sera trompeur: une avancée, façon LREM…

« C’est cela la lutte contre le séparatisme ? », a interpellé l’eurodéputé RN sur Twitter, en partageant l’affiche de campagne et en interpellant Marlène Schiappa. Un message relayé par Stanislas Guerini, qui a lancé un avertissement à la liste montpelliéraine : « Les valeurs portées par LREM ne sont pas compatibles avec le port ostentatoire de signes religieux sur un document de campagne électorale. Soit ces candidats changent leur photo, soit LREM leur retirera leur soutien ».

La ministre déléguée à la Citoyenneté Marlène Schiappa et le député LREM de l’Hérault Nicolas Démoulin ont également appuyé leur collègue. « Trop éloigné de l’idée que je me fais de la laïcité. Ce sera sans moi », a tranché ce dernier.

Quid du député LREM Patrick Vignal?

Patrick Vignal fait partie des 50 députés LREM de Montpellier qui se sont abstenus de voter la « loi anti-casseurs ». En avril 2020 , il fait partie des six députés LREM qui s’abstiennent lors du vote sur le plan de déconfinement.

Le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal a lui aussi mis son veto à la présence d’une femme voilée sur une liste LREM. « Juridiquement, rien n’empêche une personne de se présenter à une élection avec un signe religieux », mais « on ne souhaite pas présenter un candidat qui s’affiche sur des documents officiels de campagne avec un signe ostensible religieux », a-t-il confirmé ce mardi sur RTL, plaidant un « choix politique ».

Le camp macronien divisé

Mais, comme souvent sur le sujet, le camp macroniste semble divisé. « L’extrême droite ne doit pas dicter notre agenda politique, et encore moins les règles électorales. Aucun texte de loi n’interdit le port de signes religieux dans une campagne électorale ou lors d’un mandat ! », a rappelé la députée du Val-d’Oise Cécile Rilhac. Même son de cloche d’une autre femme, sa collègue Stella Dupont« L’extrême droite ne doit pas dicter notre agenda politique, ni nos règles électorales. La loi, rien que la loi ! Le port du voile n’est pas interdit aux candidats aux élections françaises. C’est le choix de chacun : candidats et électeurs ».

La députée Aurore Bergé a, elle, choisi de rappeler qu’en 2010, certains à gauche s’étaient insurgés de la présence d’une femme voilée sur une liste du NPA. Parmi eux, la maire de Lille Martine Aubry, qui « n’aurait pas accepté que sur les listes socialistes, il puisse y avoir une femme voilée », et un certain Jean-Luc Mélenchon qui estimait alors auprès de Marianne qu’« on ne [pouvait] pas se dire féministe en affichant un signe de soumission patriarcale »

Vers un 3e confinement, dès la mi-janvier?

Macron saura-t-il freiner avant de percuter le mur: les prochains jours seront décisifs

Ce président n’anticipe rien et ne prend de mesure qu’une fois dans le rouge. Entre les contaminations dues aux fêtes de fin d’année et l’arrivée en France du variant britannique très contagieux, l’épidémie de Covid-19 risque de flamber dans les jours à venir, faute de mesures fermes et visionnaires. Or, Jupiter n’est pas dans le secret des dieux et la Science ne l’éclaire pas: trop de conseils, de comités, de sociétés savantes et de collectifs tuent la prise de décision.

Il va se trouver toutes les excuses: il n’assume en effet aucune de ses décisions, toutes inspirées par des courtisans attentifs à ses inclinations du moment et la France suit ainsi les méandres de ses doutes et incertitudes, de ses hésitations et errements, jusqu’à l’impasse. L’Elysée fait relayer les faits qui militent en faveur d’un troisième confinement: les contaminations en hausse et le variant britannique plus transmissible. La vague de l’épidémie ne put qu’enfler et, pourtant, Macron se donne encore une semaine, au risque qu’elle fracasse la population avant qu’il n’ait cessé de jouer au chef de guerre pour enfin assumer l’incarner.

Pour éviter toute tergiversation politicienne et toute perte de contrôle, de nombreux spécialistes ont lancé à Macron un signal d’alarme. L’alerte sur la nécessité d’un nouveau confinement strict vient des médecins et des membres de l’association PandémIA qui publient ce lundi 11 janvier, une tribune dans le Le Monde. Ils défendent la décision inévitable et urgente du reconfinement, même s’il est de plus en plus mal vécu par la population: «  le confinement strict et précoce est la meilleure arme contre la propagation virale.« 

Des chiffres inquiétants, mais des considérations extra-sanitaires

Les chiffres des contaminations inquiètent les autorités et leurs variations sont scrutées heure par heure, notamment à cause du nouveau variant britannique détecté en France, le facteur déclencheur qui pourrait se révéler salutaire face à la criminelle indécision de l’Elysée.

Déjà la semaine dernière, certains, comme le président du Conseil scientifique, Jean-François Delfraissy, ou encore le généticien et président de la Ligue contre le cancer, Axel Kahn, n’excluaient pas la possibilité d’un reconfinement dès la mi-janvier si la situation ne s’améliorait pas. Or, les indicateurs ne sont pas positifs mais, fidèle à sa politique des petits pas, l’exécutif a avancé le couvre-feu de 20h à 18h d’abord, le 2 janvier, dans quinze départements de l’Est de la France, puis huit nouveaux ce dimanche 10 janvier (Bas-Rhin et Bouches-du-Rhône, de manière anticipée, en plus du Haut-Rhin, de Allier, du Vaucluse, du Cher, de la Côte d’Or (où le taux d’incidence sur sept jours est de 218,4 pour 100.000 habitants) et des Alpes-de-Haute-Provence, avant deux autres qui le seront à compter de mardi).  Le préfet des Bouches-du-Rhône a confirmé cette mesure accélérée de couvre-feu avancé après la découverte d’un cluster d’une grosse vingtaine de cas positifs dont certains issus de la variante britannique du virus.

Arnaud Fontanet, épidémiologiste à l’Institut Pasteur et membre du Conseil scientifique avait même déclaré au journal Le Monde : « Nous sommes engagés dans une véritable course contre la montre. » Avant de demander grâce au virus : « Il faut espérer qu’il y aura une inertie dans le démarrage de la diffusion de ce clone en France. Mais on n’aura pas les trois mois que l’Angleterre a eus : il faudra aller plus vite.« 

« Situation épidémiologique d’une extrême instabilité »

La France est un pays sanitairement précaire. Un autre épidémiologiste, Antoine Flahault, a précisé au journal Le Parisien que cette « semaine s’annonce décisive, au sens où la France est dans une situation épidémiologique d’une extrême instabilité et pourrait basculer dans une croissance exponentielle« . Pour l’épidémiologiste, cette croissance « signifierait à nouveau une perte de contrôle sur l’épidémie qui nécessiterait à assez court terme la mise en œuvre de nouvelles mesures fermes de confinement pour éviter un engorgement massif des hôpitaux. »

«S’il y a des décisions à prendre, c’est maintenant»

« Cette semaine, on va vraiment entrer dans le dur. L’actualité va plus porter sur le sujet épidémiologique que vaccinal. On le voit bien avec le nombre de contaminations qui augmente, plus de 20.000 par jour depuis la fin de semaine dernière », avoue-t-on au ministère de la Santé, à la place du ministre Véran qui ne s’affiche que lors des annonces positives, en ajoutant que « s’il y a des décisions importantes à prendre, ça va être maintenant ». Très probablement à l’occasion d’une nouvelle conférence de presse de Jean Castex, jeudi 14 janvier. Durcissement du couvre-feu, fermetures supplémentaires de commerces, aménagements dans les écoles, nouveau confinement ? La fin du pointillisme qui a prévalu jusqu’ici, les effets de chaque restriction étant annulés par une autorisation.

Très agacé ces derniers jours par la « stratégie » irresponsable de la progressivité sur l’administration des vaccins, « denrée » encore rare, − « Il y a eu un manque de clarté dans l’explication », a raconté Olivier Véran lors d’un faux aveu de faute (une petite en cache une plus grave), dimanche sur Europe 1 −, Macron va prendre les commandes en ce début de semaine, après douze mois, une année pleine de tergiversations ! Un conseil de guerre une « réunion vaccin » est d’ailleurs prévue ce lundi 11 janvier, en fin d’après-midi, avec les principaux ministres concernés, mais aussi Jérôme Salomon, le directeur général de la Santé et Monsieur Croque-mort du prime-time télévisuel, et le professeur Alain Fischer, le Monsieur Vaccin l’homme invisible du gouvernement. Le matin, c’est Jean Castex qui sera pour sa part à la peine, à l’occasion d’une réunion à Matignon avec les chefs de groupes de l’Assemblée nationale et du Sénat dans le cadre du  » comité de liaison parlementaire ». Puis, un Conseil de défense sanitaire devrait avoir lieu en milieu de semaine, probablement mercredi.

Un nouvel avis du conseil scientifique

Dans les prochains jours, un nouvel avis très attendu du conseil scientifique sur la stratégie à tenir dans les trois prochains mois sera aussi rendu public. Il abordera la question de la situation épidémique après les fêtes, les mesures à prendre, mais aussi le variant anglais. Cette nouvelle souche plus contagieuse, qui a obligé l’Angleterre à se barricader, a déjà été identifiée à Marseille chez un noyau d’au moins huit personnes d’une même famille « élargie », selon les mots du préfet des Bouches-du-Rhône. Un nouveau cas a été repéré dans les Hautes-Alpes.

« Il y a certainement beaucoup plus de cas. Un millier, voire plusieurs milliers, en France à l’heure actuelle », réagit l’épidémiologiste Pascal Crépey, précisant que l’étude du Centre national de référence des virus respiratoires de Lyon, attendue en début de semaine, permettra d’estimer le nombre de cas suspects sur notre territoire.

«Il n’y a pas d’urgence à reconfiner»

Comme, pour l’instant, l’Hexagone n’est pas encore été très touché, d’après l’expert, il faut donc accélérer la campagne vaccinale et passer rapidement de 30.000 injections par jour à 100.000 ou 200.000. « Nous devons en profiter le plus possible pour atténuer l’impact de ce variant », poursuit Pascal Crépey. Et si l’arrivée de 50.000 doses du vaccin Moderna, ce 11 janvier, est une bonne nouvelle, « elle ne correspond qu’à une journée d’injections, ce qui ne sera pas déterminant ».

Ce dernier insiste sur l’importance dans ce cas précis « de la mise en œuvre de nouvelles mesures fermes de confinement pour éviter un engorgement massif des hôpitaux.« 

« Pas de reconfinement prévu à ce stade »

Ce lundi 11 janvier sur Europe 1, Gabriel Attal, porte-parole du gouvernement a assuré au micro de Sonia Mabrouk qu’il « n’y a pas de re-confinement prévu à ce stade ».

Après une rentrée marquée par un dramatique raté dans le lancement de la campagne vaccinale, le gouvernement va-t-il rectifier le tir au moment où le pays risque de subir une nouvelle flambée épidémique? Les prochains jours seront en tout cas décisifs à plus d’un titre, d’abord, parce que les chiffres consolidés des contaminations pendant les fêtes de Noël et du Jour de l’An vont enfin arriver sur le bureau du ministre de la Santé Olivier Véran, et ensuite, parce que le cluster de Marseille (issu d’une femme originaire d’Angleterre arrivée le 31 décembre – sur les 45 cas contact de ce patient zéro, 23 ont été testés positifs – ), après ceux de Chantepie, près de Rennes, et de Bagneux (après la contamination d’une animatrice scolaire de cette commune des Hauts-de-Seine où tous les tests réalisés par l’ARS et la ville samedi dernier et mardi prochain seront analysés avec le réactif Thermo Fisher), après la contamination d’une animatrice scolaire au variant anglais et de inspirent les plus vives inquiétudes.

Au secours ! Macron veut nous imposer un régime d’état d’urgence pérenne…

Passeport vaccinal, atteinte à nos libertés individuelles fondamentales ?

Vaccination obligatoire déguisée

Le gouvernement a réagi mardi à la levée de boucliers des démocrates menacés dans leurs libertés, du fait d’un projet de loi instituant un régime pérenne de gestion des urgences sanitaires examiné la veille en conseil des ministres.

Un article de ce texte liant liberté de se déplacer et état sanitaire d’une personne fait particulièrement débat.

Il stipule que « le Premier ministre peut, le cas échéant dans le cadre des mesures prévues, subordonner les déplacements des personnes, leur accès aux moyens de transports ou à certains lieux, ainsi que l’exercice de certaines activités à la présentation des résultats d’un test de dépistage établissant que la personne n’est pas affectée ou contaminée, au suivi d’un traitement préventif, y compris à l’administration d’un vaccin, ou d’un traitement curatif« .

Dès lundi, l’ancienne députée Marion Maréchal Le Pen a dénoncé sur Twitter un « véritable scandale ».

« Le gouvernement fait voter en procédure accélérée la pérennisation de l’état d’urgence sanitaire et permet de transformer les non vaccinés en citoyens de seconde zone », a-t-elle écrit.

Le président des Patriotes Florian Philippot lui a fait écho, invitant les Français à se « réveiller » sur le sujet.

« C’est une remise en cause totale et scandaleuse de la liberté vaccinale », a estimé à son tour le président de Debout la France, Nicolas Dupont-Aignan, s’exprimant par la même voie.

Interrogé à ce sujet par la presse en marge d’un déplacement mardi, le ministre des Solidarités et de la Santé, Olivier Véran, a confirmé, tout en se voulant rassurant.

Anesthésier les Français

« Ce projet de texte de loi, qui n’a pas encore été discuté au Parlement, peut concerner aussi bien cette pandémie que n’importe quel autre évènement sanitaire majeur qui pourrait toucher notre pays. », a-t-il commenter, sans rassurer évidemment: le projet aurait une ampleur pas même encore envisagée par les plus vigilants !

« Les libertés de mouvement dans certaines situations pourraient être corrélées au fait d’être protégé contre une maladie ou parce qu’on est immunisé naturellement, ou parce qu’on est vacciné, ou parce qu’on prend un traitement, etc. C’est un cas de figure très large« , a admis Olivier Véran, jugeant « fondamental » de « ne pas perdre les outils juridiques qui permettent de protéger la population ».

« Il faut rassurer les Français : on n’est pas en train de se donner des pouvoirs exceptionnels ad vitam aeternam« , a déclaré, pour sa part sur CNews, la ministre de la Transformation et de la Fonction publiques, Amélie de Montchalin, qui a renvoyé elle aussi au futur débat parlementaire.

Mais, lors du compte rendu du conseil des ministres lundi, le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, a renforcé les craintes exprimées par l’opposition, confirmant la pérennisation niée par Véran et que « l’objectif de ce texte est de nous préparer à la fin de l’état d’urgence sanitaire, le 1er avril 2021, et d’établir un cadre juridique durable face aux crises sanitaires« .

Mardi 24 novembre, Macron a annoncé que le vaccin contre le coronavirus ne serait pas obligatoire

Cochon qui se dédit

« Je veux aussi être clair : je ne rendrai pas la vaccination obligatoire. »  Macron a tenté de rassurer les Français sur la future campagne de vaccination contre la Covid-19, lors de son allocution, mardi 24 novembre. 

« Un comité scientifique sera chargé du suivi de la
vaccination. Un collectif de citoyens sera aussi mis en place pour associer plus largement la population »
, a-t-il indiqué, se lavant les mains de la responsabilité de la décision comme des risques.

« C’est une question de responsabilisation individuelle, explique maintenant Damien Mascret, professeur et médecin sur le plateau du 20 Heures de France 2, ça veut dire qu’il y a une responsabilité vis-à-vis de soi mais vis-à-vis des autres si l’on est pas vacciné. » Emmanuel Macron a annoncé que les personnes âgées seront prioritaires pour la vaccination.

Une deuxième génération de vaccins

Une deuxième génération de vaccins sera disponible au printemps. « C’est un très mauvais terme, explique Damien Mascret, en réalité tous les vaccins sont développés en même temps, ils ont leurs résultats au fur et à mesure. Il ne s’agit ni d’une supériorité ni d’une infériorité. »

Couvre-feu: ils se contredisent au gouvernement qui ferraille avec l’Elysée

Matignon corrige l’annonce de son porte-parole

Le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal avait annoncé dans la matinée de nouvelles restrictions pour la région parisienne face à l’épidémie de coronavirus

Or, le premier ministre a corrigé les déclarations du porte-parole de son gouvernement : le matin même, sur BFMTV-RMC, Gabriel Attal avait annoncé un couvre-feu à partir de 21h à Paris et « peut-être » en Ile-de-France, au vu des « situations qui ont été observées ». Ce n’est « absolument pas décidé à ce stade », a tranché Matignon.

« Le préfet de police a évoqué cette mesure au regard de certaines situations observées en soirée à Paris », a précisé l’entourage de Castex. « Elle consiste à fixer une heure nocturne de fermeture des commerces autorisés à fonctionner. Cette mesure va être concertée avec la municipalité parisienne par la préfecture mais n’est pas décidée à ce stade. Une décision sera prise dans les prochains jours ».

https://www.ultimedia.com/deliver/generic/iframe/mdtk/01357940/src/fpfxf5/zone/1/showtitle/1?tagparamdecoded=paris%2Fvideo_paris/

Des règles « non-respectées »

« Nous allons réinstaurer un couvre-feu sur Paris et peut-être en Ile-de-France », en plus du confinement, probablement à 21 heures, avait affirmé le porte-parole du gouvernement plus tôt ce matin. « Un arrêté va sortir dans la journée », avait-il avancé, invitant les préfets « d’autres territoires » à appliquer cette mesure.

« Même si la grande majorité des Français respecte les règles, c’est insupportable de voir d’autres Français qui ne respectent pas les règles et avoir le sentiment qu’il y a un laisser-faire », a grondé le p’tit Attal.

Depuis le début de ce confinement, 100.000 contrôles ont été réalisés et ont donné lieu à 14.000 verbalisations en France.

Covid-19 : Sibeth Ndiaye accuse les Français du fiasco de la communication gouvernementale

Macron est-il dans la défiance de la population?

Le maintien en responsabilité de gugusses de LREM, une promesse de réussite du Rassemblement national

« C’est pas ma faute !… », se défend Ndiaye Sibeth

Les doutes et critiques suscités par les choix de l’exécutif au début de l’épidémie sont le résultat d’un « défaut d’acculturation scientifique de la population française« , a soutenu l’ancienne porte-parole du gouvernement, Sibeth Ndiaye, devant la commission d’enquête sénatoriale qui l’auditionnait ce mercredi 23 septembre.

Ndiaye posait en revanche en « savante ».

Comme d’habitude, le discours de cette proche de Macron, à l’instar de son protecteur à la « pensée complexe » inaccessible aux « illettrés », ces « gens qui ne sont rien », était « trop intelligent, trop subtil, trop technique » pour les modestes cervelles françaises. Personne n’a pourtant oublié qu’en avril dernier cette intelligence supérieure, tentant d’expliquer que « les masques ne sont pas nécessaires quand on n’est pas malade », s’est avouée incapable de placer un masque chirurgical contre le coronavirus, acceptant ainsi de passer pour une gourde pour justifier la pénurie en France de protections contre le virus.

La commission d’enquête sénatoriale chargée de faire la lumière sur la gestion de la pandémie de Covid-19 par le gouvernement a entendu son ancienne porte-parole, Sibeth Ndiaye, soutenir que les doutes et critiques suscités par les errements et la communication défaillante de l’exécutif étaient le résultat d’un manque de familiarité des Français avec la méthode scientifique. « Je crois qu’on a souffert au cours de cette crise d’un défaut d’acculturation scientifique de la population française« , a avancé celle qui éclatait de rire début mars sur France Inter lorsqu’on lui demandait si elle avait acheté des masques pour sa famille. Dans un développement confinant à la condescendance, Ndiaye estime en effet que les finesses du processus scientifique auraient échappé à une opinion d’ignares qu’elle décrit comme une masse affolée et ingrate.

Ndiaye et la commission creusent un tunnel de trois années d’impréparation.

Sibeth est pourtant une socialiste adepte de la ‘prévention’. L’ex-porte-parole d’Edouard Philippe caricature les Français en êtres binaires: « Quand on devait expliquer que quand il fallait tester un traitement (…) ça prenait des semaines et des semaines, on était confronté à des gens, sur des plateaux de télévision, où même à des citoyens (…) qui vous disaient : ‘Mais pourquoi ce n’est pas oui ou non ? Pourquoi c’est pas blanc ou noir, et pourquoi ce n’est pas tout de suite ? Comment vous, qui êtes censés être l’élite politique, médicale, de décideurs, vous êtes incapables de dire si c’est maintenant, tout de suite ?’ » Cette binarité se retrouve dans le système politique dont Macron a profité lors de la présidentielle de 2017…

La pédagogie gouvernementale a échoué: la faute aux élèves ?

Concédant certes que « tout n’a[vait] pas été bien fait« , l’ancienne porte-parole du gouvernement s’est toutefois cramponnée à l’idée que le problème de communication se situait davantage du côté des récepteurs du message gouvernemental : « Expliquer qu’on part d’hypothèses, que ces hypothèses doivent être testées, qu’il faut que plusieurs bras expérimentaux sur les médicaments convergent pour donner la même réponse et que c’est à partir de là qu’on donnera une réponse définitive, ça a été très difficile. » Si difficile que Sibeth Ndiaye l’a néanmoins résumé en une phrase devant la commission.

Mais l’ancienne porte-parole ne désarme pas pour autant : « En aucun cas le gouvernement n’a manqué ni de célérité, ni de concentration, ni d’attention au moment de rentrer dans cette pandémie« , nie-t-elle. Evacuant les questions ô combien légitimes des stocks de masques, des difficultés rencontrées pour tester la population, ou du manque de moyens constatés dans les hôpitaux, celle qui avait annoncé son retrait de la vie politique, le 6 juillet 2020, mais accepta quelques jours plus tard de rejoindre la « commission nationale des talents » de La République en marche – nouvelle instance chargée d’identifier les futurs cadres et candidats du parti -, la nouvelle responsable du pôle « idées » du parti présidentiel préfère pointer du doigt… l’air du temps. « Ça marque le rapport au temps de notre société. Aujourd’hui, on veut que d’un claquement de doigts, toutes les réponses aux questions qu’on se pose, soient apportées immédiatement« , a-t-elle expliqué, sans compassion pour les patients des salles de réanimation sans respirateurs, ni médicaments d’anesthésie-réanimation (hypnotiques intraveineux et inhalatoires, morphiniques et curares). « Dès que vous allez sur un plateau de télévision quand vous êtes un décideur politique pour dire : c’est plus compliqué que ça, réfléchissons, prenons le temps, on vous accuse d’atermoyer, on vous dit que vous n’allez pas assez vite, » se plaint la gugusse.

Des propos insultants que le sénateur LR René-Paul Savary, médecin et vice-président de la commission d’enquête n’a pas laissé passer : « Vous dites, qu’en temps de crise, il faut de la transparence dans la communication, de la pédagogie, de la compréhension et vous n’avez pas employé un mot qui serait simple et compris de tout le monde : dire la vérité. Et vous parlez de défaut d’acculturation scientifique dans la population… Est-ce que ce n’est pas la marque de la défiance des autorités par rapport à la population ?« 

L’exécutif ne peut tout mener de front, avoue Attal

La présentation du plan de relance est repoussée d’une semaine, annonce le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal, alors qu’elle était censée se tenir mardi prochain.

Macron doit attendre que les experts européens aient concrétisé les mesures de relances annoncées à Bruxelles les 20 et 21 juillet 2020

La rentrée sanitaire est prioritaire sur la relance: question d’image et de capacité à gérer plus d’un problème à la fois…

Macron et Castex veulent ainsi réagir à l’accusation qui leur est adressée de vouloir privilégier l’économie de la France sur la santé des Français. Ils font savoir qu’ils tiennent à se consacrer plus complètement aux échéances de la rentrée sur le plan sanitaire, claironne le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal.

Le plan, qui « est prêt », gzrantit Attal, sera présenté « au lendemain d’une rentrée dont nous devons d’abord assurer les bonnes conditions d’organisation » au regard de la lutte contre la Covid-19, écrit Gabriel Attal dans un communiqué précisant qu’un conseil de défense aura lieu mardi 25.

Le gouvernement devait initialement informer la populatipn mardi sur le détail de son plan de 100 milliards d’euros, attendu de pied ferme par les entreprises des secteurs les plus frappés par la crise au moment où menace une deuxième vague de l’épidémie de Covid-19. Mais Macron n’est pas bon sur les détails…

Priorité à l’image: elle passe par la rentrée sanitaire des élèves

L’objectif du gouvernement avec ce plan, dont Gabriel Attal précise que « le calendrier est maintenu », est de retrouver dès 2022 un niveau de richesse nationale pour la France équivalent au niveau d’avant la crise.

« Alors qu’entrera en vigueur dans 10 jours l’obligation du port du masque en entreprise et pour les élèves des collèges et lycées, le gouvernement est pleinement mobilisé pour préparer cette échéance sanitaire, écrit dans son communiqué le porte-parole du gouvernement.

Si prêt soit-il, Macron veut toutefois que les ministres « finalisent les modalités précises » de cette obligation « pour garantir la bonne application de ces mesures de prévention et permettre leur appropriation par tous« . Un baratin dont on retiendra que la France attendra que les ministres aient rendu leur copie, hors délai…

Suite au Conseil de défense, « les ministres concernés consacreront les journées suivantes à poursuivre les rencontres engagées avec leurs secteurs respectifs pour les accompagner et garantir avec eux la bonne application des nouvelles mesures sanitaires du 1er septembre ».

Le gouvernement noircit le tableau pour atteindre plus aisément ses objectifs

Une contraction du PIB de 11% en 2020

Il insiste: « la France devrait connaître en 2020 sa pire récession depuis des décennies, avec une contraction du PIB de 11% selon le gouvernement, et une hausse massive du chômage.

Les dirigeants de l’UE se sont soi-disant mis d’accord sur un ensemble de mesures de relance et sur le budget 2021-2027, qui aideront l’UE à se reconstruire après la pandémie et soutiendront l’investissement dans les transitions écologique et numérique. Macron compte ferme sur l’aide de Bruxelles avant début septembre…

Benjamin Griveaux a de nouveau pénétré la Chambre, nuitamment

Le discret retour de Benjamin Griveaux

Aperçu avec des membres de sa bande de macroniens néanderthaliens près de l’Assemblée nationale, l’ex-candidat à la mairie de Paris Benjamin Griveaux a rasé les murs pour effectuer à la brune un retour en juillet.L’ex-candidat aux municipales parisiennes, dont la campagne fut interrompue en plein rapport avec son électorat par la diffusion de vidéos de son intimité à caractère pornographique le montrant en action, en février, a été aperçu à plusieurs reprises ces dernières semaines aux abords de l’Assemblée nationale dans les cafés proches du Palais-Bourbon, où le primate LREM retrouve ses semblables et ses obligations parlementaires. Mis entre parenthèses depuis 2017 par ses fonctions gouvernementales (secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Economie et des Finances, puis porte-parole), puis par la compétition électorale dans la capitale, et enfin par le confinement, le mandat de député de Paris occupe à nouveau les journées de Griveaux.

En coopération avec Jean-Louis Thiériot (Les Républicains), il mène depuis le 10 juin, à la commission de la défense, une mission flash (plus rapide qu’une mission d’information) sur « le rôle de l’industrie de défense dans la politique de relance », expliquent les services de l’Assemblée. Son rapport est attendu pour le 21 juillet.

Encore un petit bout agitéCette mission lui a valu quelques railleries, car l’étude menée porte sur « l’ensemble des capacités technologiques et industrielles qui concourent à la mission de défense », selon Thiériot, aussi appelé la « base industrielle et technologique de défense »…: en raccourci, la BITD. Les travaux préliminaires se déroulent en marge de l’excitation parlementaire, opportunément pour Griveaux : secret-défense oblige, la vingtaine d’auditions a eu lieu à huis clos – les dernières, jeudi.

Aucune prise de parole en réunion de groupe

A l’inverse, ses rencontres hors les murs du Palais-Bourbon ne sont pas passées inaperçues. Griveaux a notamment parlé avec ses amis députés LREM, comme Olivia Grégoire, ex-compagne de Manuel Valls, et Laurent Saint-Martin, soutien de Stanislas Guerini lorsque celui-ci brigue le poste de délégué général de LREM.

Ceux qui ne sont pas de son premier cercle sont persuadés qu’il « prépare quelque chose ». Une nouvelle sex-tape de la suite de ses aventures ? »Je me demande ce qu’il vise… », s’interroge ainsi l’un d’entre eux. Mais pour l’heure, l’ancien candidat ne paraît aspirer qu’à la discrétion. Ses interlocuteurs nient un quelconque complot ou vengeance, évoquant de simples retrouvailles après des semaines de confinement. « C’étaient des échanges personnels, dit ainsi Bruno Questel, député de l’Eure. Il n’est pas dans la logique de préparer un retour. »Pendant le confinement, Griveaux, déjà, optait pour la stratégie du profil bas. Si l’ancien porte-parole du gouvernement, rattaché au premier ministre, a participé aux auditions en visioconférence de sa commission, interrogeant notamment la ministre des Armées, Florence Parly, début juin, pas question de s’exprimer en réunion virtuelle du groupe La République en marche (LREM). Même quand les débats s’enflamment, comme sur l’application StopCovid – un coûteux fiasco -, le député tient la chandelle. Le dispositif – qui permet d’enregistrer ses rencontres et de prévenir les personnes en cas de contamination au coronavirus – est pourtant porté par son ami le secrétaire d’Etat au numérique, Cédric O.Mais Griveaux sait bien à quelle vitesse ces échanges entre députés LREM se retrouvent dans la presse. Un jour, il reprendra publiquement la parole. Quand il aura retrouvé un peu de fermeté.

Randonnée Ski Découverte de Martigues

Marcher est dans notre Nature

PaSiDupes

Blog satirique et indépendant d'actualité politique française et d'opinion