L’Académie de Créteil ne précise pas le contenu de ces menaces, mais indique que « la cheffe d’établissement a accompagné les quatre enseignants au commissariat pour dépôt de plainte ». Elle ajoute par ailleurs que « la protection fonctionnelle » leur a été « accordée » et que « l’inspecteur d’académie de la Seine-Saint-Denis a signalé ces menaces au procureur de la République » de Bobigny, Eric Mathais.
Communiqué de presse – Quatre enseignants du collège Paul Bert à Drancy (93) menacés. pic.twitter.com/5jrnOI3FkV
Dans la « Story » en question apparaît une photo des enseignants prise lors d’une mobilisation organisée en décembre dernier. Des personnels avaient manifesté avec des collègues d’autres établissements de Drancy (PCF, 1944-2001) pour réclamer l’embauche d’un conseiller principal d’éducation et d’assistants d’éducation. Sur le cliché, deux visages ont été entourés de rouge. La photo est suivie d’un fond noir relatant ce message : « Demain madame X morte, madame X morte, X morte, X mort. »
L’internaute écrit ensuite, dans un français plus que douteux, qu’il sait où habitent les enseignants et à quelle heure ils finissent les cours. « Il ont cas Aplle la police j’ai déjà mes plan vous tous morts, poursuit-il. De 8h a 12 je essayer de tuer X et X ».
Lors de leur mobilisation en décembre, les personnels avaient déploré le climat de l’établissement. « Pour la vie scolaire, les violences physiques (bousculades, bagarres, mouvements de foule) et psychologiques sont usantes. Il n’est pas possible pour eux d’exercer leur métier correctement », écrivaient-ils. « Il n’y a pas une bonne ambiance entre les élèves », estiment également les adolescents interrogés. Contactés, les enseignants ne souhaitaient pas ce jeudi soir faire de commentaire public sur cette affaire.
« Ils devront répondre de leurs actes devant la justice »
Le Parquet confirme « l’existence des menaces de mort », via le réseau social Snapchat, et a ouvert une enquête. Il ajoute que « le GLAT [groupe de lutte antiterroriste] est saisi » et « qu’il n’y a pas d’interpellation pourA suivre ! l’instant. »
De son côté,Julie Benetti, rectrice de l’académie de Créteil, précise dans un communiqué qu’elle « condamne vivement toute menace adressée à un personnel et apporte son soutien plein et entier aux professeurs concernés ». « Les auteurs de ces menaces proférées sous couvert d’anonymat devront rendre compte de leurs actes à la justice », souligne-t-elle. A suivre !
Jeudi, des personnels de l’établissement ont déposé un droit de retrait. Le collège a donc été fermé.
« On n’a pas eu cours de la journée à cause de ce message », témoignent deux collégiens de l’établissement, qui pensent avoir une idée de la personne qui a posté ces menaces. « Il s’est créé un nouveau profil exprès », ajoutent-ils, affirmant que les messages ont été publiés sous le pseudo de « le tueur ».
Le ministère noie l’insécurité dans un amalgame de causes
Les droits de retrait des enseignants ont augmenté de 15% dans le premier degré (écoles) et de 66% dans le secondaire (collèges et lycées) en 2022, selon l’analyse annuelle des signalements, faite sur la santé et la sécurité au travail des personnels, réalisée par le ministère de l’Education nationale, revélée ce mardi.
Le droit de retrait peut être exercé par un professeur qui s’estime dans une situation de danger grave et imminent. Il peut alors refuser de venir sur son lieu de travail.
Covid-19, manque de personnels et violences en trio de tête
Ce sont les risques biologiques, notamment liés à la Covid-19, qui sont la première cause du retrait d’un enseignant. Ils représentent 22,6% des cas. Viennent ensuite les personnels en nombre insuffisant (14,5% des cas) : difficultés à gérer seul un élève au comportement difficile, manque d’accompagnants d’élèves en situation de handicap, de personnels de vie scolaire, etc.
Les agressions et les violences sont la troisième cause des droits de retrait (11,3%), à égalité avec les risques liés aux bâtiments. Les menaces externes, venant notamment de parents d’élèves, et les intrusions, représentent 8,1% des cas.
Cette forte augmentation des droits de retrait est due à une forme de fatigue professionnelle, et moins d’autocensure face à des situations de violence de plus en plus régulières. Elle est aussi en partie liée, selon plusieurs syndicats, à une meilleure sensibilisation et à l’information des personnels sur les procédures d’alerte.
Trop d’élèves et mauvaises conditions d’accueil
Plus largement, les enseignants pointent les risques encourus dans le cadre de leur fonction, sans qu’ils exercent forcément leur droit de retrait. Un tiers (35,8% dans le primaire, 36,8% dans le secondaire) concerne les risques psycho-sociaux. Cela comprend des difficultés de gestion de classe, un nombre d’élèves trop important, des enfants trop difficiles à gérer ou des menaces de la part de jeunes ou de parents.
Environ un quart des cas (25% en premier degré et 29,7% en second degré) concernent l’ambiance thermique, c’est-à-dire la mauvaise isolation des bâtiments scolaires qui obligent les enseignants et les élèves à travailler dans une étuve l’été et dans le froid en hiver. Loin derrière, on trouve également les risques liés aux équipements de travail, aux transports routier, aux chutes ou encore aux nuisances sonores. Le trafic de stupéfiants n’apparaît pas dans la liste.
Macron va-t-il les rémunérer comme sont payés les étudiants à l’ENA ?
Etre payé entre 1 300 et 2 300 euros mensuels pour étudier, ce n’est pas donné à tout le monde. Une poignée d’élèves de quelques grandes écoles publiques touchent le jackpot. Ainsi, un élève de l’École nationale d’administration (ENA) reçoit une rémunération mensuelle brute de 1 672 euros pendant ses deux années d’études. Un élève de l’École normale supérieure (ENS) touche 1 494 euros bruts par mois durant ses quatre années de formation et un attaché statisticien de l’Ecole nationale de la statistique et de l’analyse de l’information (ENSAI) perçoit chaque mois 1 550 euros bruts auxquels s’ajoute une prime de 1 700 euros pour l’ensemble de la scolarité, qui couvre les périodes de stages obligatoires.
D’autres étudiants, comme ceux de l’École polytechnique ou de l’Ecole spéciale militaire de Saint-Cyr (ESM), ont le statut de militaire dès leur entrée dans l’école. De ce fait, les premiers touchent une solde mensuelle de 475 euros bruts ainsi qu’une indemnité de frais de 411 euros. Les seconds perçoivent de 1 326 euros nets par mois en première année à 1 560 euros la troisième année. Les étudiants de ces deux grandes écoles bénéficient en plus d’une couverture sociale et d’avantages en nature comme des réductions particulières à la SNCF ou encore des aides financières pour couvrir leurs frais de repas. On peut encore citer en exemple d’autres grandes écoles comme celles de la magistrature ou de l’aviation civile dont les élèves sont rémunérés par l’Etat entre 1 662 et 2 300 euros bruts mensuels. Il ne manquerait plus que les écoles de journalisme…
« Une formation dès l’après-bac ».En marge de sa visite dans un lycée professionnel d’Orange (Vaucluse) ce vendredi 1er septembre, Macron s’est exprimé sur la situation des enseignants. Pour le président de la République, une formation dès la sortie du bac est nécessaire afin de permettre aux jeunes d’être formés plus tôt à ce métier. Il annonce avoir demandé au ministre de l’Education Gabriel Attal de travailler sur ce sujet.
« Ce que j’ai demandé au ministre, c’est de travailler sur la formation. Ce que nous voulons faire, c’est aussi une formation dès l’après-bac, professionnalisante, plus visible, qui va nous permettre de mieux planifier nos besoins, et en quelque sorte de revenir à un système qu’on connaissait par le passé, qui fonctionnait, qui est un peu celui des Écoles normales », indique le chef de l’Etat lors de son déplacement pour la pré-rentrée des enseignants du lycée.
« Il faut qu’on puisse permettre à nos jeunes bacheliers et bachelières qui veulent aller vers ce beau métier d’être formés aux savoirs fondamentaux nécessaires au métier d’enseignant dès l’après-bac, d’avoir une formation intégrée, ce qui nous permettra aussi par rapport aux besoins qu’on connaît d’ici 3, 4, 5 ans d’avoir le bon système de recrutement et pas simplement d’ouvrir des concours année après année », ajoute-t-il.
Donner de la visibilité au métier
Un peu plus tôt, lors d’une visioconférence avec des chefs d’établissements de lycées professionnels, il avait déjà indiqué avoir demandé au ministre de « travailler » à ce dispositif « dans les mois qui viennent », pour « qu’on puisse le monter au printemps et le déployer ».
« Je pense que nous avons besoin de complètement changer le système de recrutement de nos enseignants », avait-il ajouté, sans pour autant préciser si ce nouveau dispositif concernerait les enseignants du premier et du second degré et s’il serait la seule voie possible de formation.
Il avait développé : « en recrutant post-bac, on donne de la visibilité à des bacheliers intéressés par le métier d’enseignant, on les accompagne ».« Et on limite l’un des phénomènes qu’on a aujourd’hui, qui parfois crée de la frustration et qui est à mon avis sous-efficace, c’est-à-dire d’avoir certains de nos enseignants qui rentrent après un cursus universitaire qui est totalement disproportionné et parfois décorrélé avec ce qu’ils vont faire ».
Les concours de recrutement des enseignants ont actuellement lieu en seconde année de master, soit cinq années après l’obtention du baccalauréat.
Face à la pénurie de candidats aux concours enseignants, Pap Ndiaye, le précédent ministre de l’Éducation avait indiqué en juin qu’il voulait ramener le concours de recrutement des professeurs des écoles à bac +3 « en 2025 ».
Le préfet de police a fait déloger les éboueurs municipaux, ce vendredi matin
A Paris, où les déchets s’amoncellent un peu partout dans les rues, les éboueurs maintiennent leur grève en dépit des ordres de réquisitions annoncés par la préfecture de Police de Paris, et que les CRS libèrent déjà l’activité à Pizzorno, société privée chargée de collecter les déchets dans la partie sud-ouest de Paris, dont des écoles.
Mais les éboueurs non grévistes du garage de Ivry-Victor-Hugo ont pu reprendre le volant des camions-bennes bloqués depuis le 6 mars dernier. Les bloqueurs ont été neutralisés par les forces de l’ordre. En grève depuis le 6 mars dernier, les bloqueurs d’Ivry-sur-Seine (commune communiste depuis 1944) tenaient un piquet de grève devant les installations qui hébergent 80 camions-bennes de la Ville de Paris.
« On se doutait qu’ils allaient venir mais on ne pensait pas que ce serait si violent », commente Didier Labruyère, délégué syndical Force ouvrière du site. Cyril, un agent présent sur les lieux à l’arrivée des gendarmes raconte l’opération de police : « Un peu avant 8h30, un chef de garage est venu nous prévenir que les forces de l’ordre étaient en route. Nous avons donc demandé à toutes les personnes présentes sur le piquet et extérieures au site de s’éloigner. »
Gaz lacrymogène et échange de coups
Car les agents ne sont pas les seuls à bloquer les sorties du garage depuis plusieurs jours. Enseignants, collégiens et d’autres agents de la fonction publique se relayent pour aider les grévistes à bloquer le garage. « A ce moment tous les agents présents sur le site se sont déclarés en grève, pour éviter d’être délogés », ajoute Cyril. Boniment de syndicaliste… (voir ci-dessous)
A 8h30, à l’arrivée des gendarmes, un cordon de forces de l’ordre a regroupé les grévistes à l’intérieur des garages. « Dès qu’on leur a dit qu’on était en grève et qu’ils ne pouvaient aller contre, ils ont commencé à nous envoyer du gaz et à rentrer dans le tas. »
Les grévistes parlent évidemment de coups violents et de méthodes brutales employées à leur encontre : « Ça tapait dans tous les sens. On a plusieurs collègues blessés: un a reçu des coups au visage et est blessé à la bouche, un autre a pris un coup au nez qui pourrait être cassé. Pour d’autres ce sont des coups dans les tibias. Un collègue de 61 ans a été pourchassé et gazé à plusieurs reprises alors qu’il levait les mains et ne bloquait rien. » Peut-être aussi les grévistes ont-ils opposé de la résistance…
« En vingt-neuf ans de service, […] je n’avais jamais vu une telle violence »
Les bloqueurs espéraient-ils être délogés avec des fleurs ? Sonné, Cyril peine à se remettre des événements, selon la presse, mais il raconte : « en vingt-neuf ans de service, j’ai connu plusieurs mouvements de grèves, je n’avais jamais vu une telle violence. Même un agent de maîtrise, non gréviste, a été gazé par la fenêtre de son bureau. » Un classique du genre, mais surprenant dans une profession aussi rude…
En milieu de journée, les forces de l’ordre tenaient le garage, situé à quelques centaines de mètres de l’incinérateur d’Ivry-sur-Seine, lui aussi bloqué par les manifestants. En vérité, les éboueurs qui se laissent bloquer, que ce soit à l’intérieur du garage ou de l’incinérateur, peuvent se prévaloir d’une entrave au travail: les camions-bennes ne peuvent sortir du garage et ils ne peuvent entrer dans l’incinérateur ! Les salariés sont empêchés de travailler par le piquet de grève des militants étrangers au dépôt.
Le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, avait annoncé ce jeudi la réquisition d’éboueurs pour déblayer les rues de Paris, contraignant Anne Hidalgo à lui transmettre la liste des 4.000 agents de propreté des services de la ville. En tant qu’employés de la Mairie de Paris, les éboueurs municipaux ont reçu le soutien d’Anne Hidalgo sous la forme de jours de congé et de fonds de caisses
« S’il faut, on mettra quatre heures à démarrer le camion, » préviennent les éboueurs face aux réquisitions. Ils n’iront pas contre la loi, mais les agents grévistes préparent déjà la contre-offensive à base de ralentissement du service et menacent de perturber les Jeux olympiques de 2024.
Archipélisation de la mobilisation dans les villes moyennes
Pour la troisième fois depuis le début de l’année, l’intersyndicale a appelé à une nouvelle journée de mobilisation contre la réforme des retraites ce mardi 7 février. La Dépêche du Midi vous propose de suivre cette journée de grève dans ce direct.
Le nombre de grévistes et de manifestants semble être en baisse ce mardi 7 février pour la troisième journée de mobilisation contre la réforme des retraites, les syndicats se projetant déjà vers la quatrième, samedi, pour maintenir la pression sur la majorité, au front dans l’hémicycle. Les chiffres des cortèges qui se sont déroulés dans la matinée montraient une participation moindre que le 31 janvier : par exemple 5 000 à Angoulême selon les autorités, contre 8 500 le 31 janvier et 9 000 le 19 janvier.
Toulouse : 23 000 manifestants pour la police, 80 000 pour la CGT
7000 manifestants à Montauban selon l’intersyndicale, , 5800 à 10 000 à Tarbes, 2000 à 3000 à Castres, 3000 à Perpignan et Agen, 4000 à Béziers
Des manifestations auront lieu : à 14h à Albi, Cahors, Millau, Marmande, Pamiers ; à 14h30 à Carcassonne, Narbonne, Nîmes, Figeac ; à 15h à Villeneuve-sur-Lot et Saint-Gaudens
SNCF : 25 % de grévistes selon les syndicats, contre 36,55% lors de la deuxième le 31 janvier et 46,3% pour la première le 19 janvier
Education nationale : 12,87 % de grévistes selon le ministère
TotalEnergies : entre 56 % de grévistes (direction) et 100 % (syndicats)
Les débats sur la réforme des retraites vont durer pendant quinze jours à l’Assemblée nationale.
19h16 – 757 000 manifestants en France, dont 57 000 à Paris, selon l’Intérieur
18h39 – Quelques tensions à Paris, 17 personnes interpellées
Quelques tensions ont eu lieu entre forces de l’ordre et manifestants mardi à Paris lors de la troisième journée de mobilisation contre la réforme des retraites, donnant lieu à 17 interpellations, selon un bilan provisoire de la préfecture de police.
18h35 – Près de 2 millions de manifestants en France, selon la CGT
Près de 2 millions de personnes ont manifesté contre la réforme des retraites aujourd’hui partout en France, selon les chiffres communiqués par la CGT. Un chiffre en baisse par rapport au 31 janvier, où près de 2,8 millions de personnes étaient descendues dans les rues.
17h11 – Accrochages entre policiers et manifestants à Rennes
Des heurts ont opposé mardi après-midi à Rennes des manifestants et les forces de l’ordre à l’issue du défilé organisé pour protester contre le projet de réforme des retraites, a-t-on appris de sources concordantes. 13 personnes ont été interpellées, a indiqué la préfecture dans un communiqué.
17h09 – Encore des perturbations mercredi à la SNCF : 2 TGV sur 3 assurés
16h27 – Les images de la manifestation toulousaine
16h24 – 400 000 manifestants à Paris, comme le 19 janvier, selon la CGT
Quelque 400 000 personnes ont manifesté ce mardi à Paris pour la troisième journée de mobilisation contre la réforme des retraites, autant que le 19 janvier, mais moins que le 31 janvier, où elles étaient selon la CGT 500 000, a annoncé la centrale syndicale.
15h47 – Les images de la mobilisation à Auch
15h40 – 3500 manifestants réunis à Figeac, contre 4500 mardi dernier
La mobilisation a été plus faible que la semaine dernière dans la sous-préfecture du Lot DDM
15h37 – Entre 2000 et 3000 manifestants à Castres
Entre 2000 et 3000 manifestants au départ de la place Soult, à Castres ce matin, et peu où prou la même mobilisation que la semaine dernière à Albi, ce mardi après-midi. Alors que les débats viennent de commencer à l’Assemblée, syndicats et partis politiques avaient donné rendez-vous aux Albigeois place du Vigan à 14h30 pour une troisième journée de mobilisation dans la préfecture du Tarn. À Albi, si la grève n’est pas majoritaire dans les écoles, la mobilisation reste encore importante dans les rues de la ville. Ils étaient près de 15 000, la semaine dernière, mais moins ce mardi 7 février (20 000 selon les syndicats). Même si l’intersyndicale doit encore se réunir ce soir, pour définir les contours de la suite de la mobilisation, le prochain rendez-vous militant est déjà fixé à Albi, samedi 11 février à 14h, toujours place du Vigan.
14h52 – Cahors : près de 3000 manifestants
Prés de 3000 personnes à Cahors s’élancent contre la réforme des retraites. C’est moins de monde que la semaine dernière qui a atteint 3 800 participants à Cahors. Toujours dans le Lot, environ 500 personnes se sont mobilisées à Biars-sur-Cère dans la matinée. Un cortège est prévu à Figeac cet après-midi.
14h50 – Montauban : 6000 à 7000 manifestants
14h43 – Rodez : 1600 à 3000 manifestants
3 000 personnes ont défilé à Rodez contre la réforme des retraites, 1600 selon la police, indiquent nos confrères de Centre Presse Aveyron. Les manifestants ont défilé dans l’hypercentre de Rodez en passant devant la mairie et la préfecture de l’Aveyron.
14h36 – Philippe Martinez menace de « grèves plus massives et reconductibles »
Le leader de la CGT Philippe Martinez estime qu’il faudra aller vers « des grèves plus dures, plus nombreuses, plus massives et reconductibles » pour s’opposer à la réforme des retraites, « si le gouvernement persiste ». Il s’exprimait avant le coup d’envoi de la manifestation parisienne.
14h32 – Fonction publique d’Etat : 11,4 % de grévistes
Un peu plus de 11 % des fonctionnaires sont en grève ce mardi dans la fonction publique d’Etat, contre 19,4 % lors de la deuxième journée de mobilisation contre la réforme gouvernementale des retraites et 28 % lors de la première, selon le ministère de la Fonction publique. Dans la fonction publique territoriale, le taux de grévistes était également en baisse, à 4,19%, contre 7,9% le 31 janvier et 11,3% le 19 février, précise le ministère.
14h22 – La manifestation parisienne commence
14h17 – De nouveaux cortèges s’élancent
Un défilé est en cours actuellement à Rodez depuis la mi-journée. Depuis 14h, des manifestations ont débuté à Albi, Pamiers, Millau, Marmande ; à 14h30 les cortèges vont s’élancer à Carcassonne, Narbonne, Nîmes et Figeac ; à 15h c’est à St-Gaudens et Villeneuve-sur-Lot que les manifestations débuteront.
14h11 – Tarbes : 6000 à 10 000 manifestants à Tarbes
6 000 personnes ont défilé à Tarbes selon la police, 10 000 d’après les syndicats. Des chiffres en recul par rapport à mardi dernier.
14h06 – La présidente de l’Assemblée dénonce des « pressions inqualifiables » sur les députés
14h03 – Laurent Berger (CFDT) : « On va essayer de faire plus fort »
« On va essayer de faire plus fort samedi prochain » a déclaré Laurent Berger, secrétaire générale de la CFDT, alors qu’il se prépare à défiler dans les rues de Paris contre la réforme au côté de Philippe Martinez, son confrère de la CGT.
13h20 – Aurélien Pradié : « Une vingtaine de députés LR n’ont pas statué sur leur vote »
Le gouvernement aura besoin du vote et du soutien des députés les Républicains pour faire voter la réforme des retraites. Invité de RTL ce midi, le vice-président exécutif et député LR du Lot Aurélien Pradié a affirme qu’une vingtaine de députés LR « n’ont pas statué sur leur vote ». Chaque voix comptera pour faire adopter la réforme.
Environ 3 000 personnes ont manifesté à Agen contre leprojet de réforme des retraites.
13h12 – Rodez : le cortège sur le point de partir
Les manifestants se regroupent à Rodez, place du Bourg. La manifestation s’annonce moins importante que le 31 et le 19 janvier car des cortèges sont organisés dans cinq villes du département de l’Aveyron.
12h40 – 25 % de grévistes à la SNCF selon les syndicats
L’intersyndicale de la SNCF annonce un taux de gréviste de 25 %. La même intersyndicale avait chiffré le nombre de grévistes à 36 % le 31 janvier et à 46 % le 19 janvier.
12h32 – Castres : 2000 à 3000 manifestants
12h31 – Combien d’enseignants en grève dans l’académie de Toulouse ?
La mobilisation des enseignants contre la réforme des retraites est moins fortes que le 31 janvier dans l’académie de Toulouse. Le rectorat annonce une moyenne générale pondérée de 17,35 % de grévistes (contre 31,25 % le 31 janvier). Cette moyenne est de 18,81 % dans le premier degré (37,97 % le 31 janvier) et 17,53 % dans le second degré (28,42 % le 31 janvier). Pour le second degré, la participation dans les collèges est estimée à 23,70 % (35,18 %), dans les LEGT à 11,76 % (22,39 %) et dans les LP à 6,83 %(19,30 %).
12h18 – Toulouse : 80 000 personnes défilent, selon la CGT
L’intersyndicale annonce 80 000 manifestantsà Toulouse, une mobilisation équivalente à celle du 31 janvier. « Les Toulousains et Haute-Garonnais montrent qu’ils sont plus que jamais opposés à cette réforme des retraites. Le gouvernement doit arrêter de faire la sourde oreille et retirer son projet » déclare Cédric Caubère, secrétaire départemental de la CGT Haute-Garonne. La police a chiffré le nombre de manifestants entre 23 000 et 25 000.
12h17 – 3 000 manifestants à Perpignan 4000 à Béziers, 4500 à Alès
12h12 – Toulouse : la manifestation se poursuit sous la pluie
12h08 – Montauban : 7000 manifestants selon l’intersyndicale
L’intersyndicale annonce 7000 manifestants ce mardi matin à Montauban. En légère baisse par rapport au 31 janvier où 10 000 manifestants étaient comptabilisés.
A 11h00, le défilé s’est élancé à Montpellier et à Castres. Depuis 11h30, des manifestations sont en cours à Mende et Marvejols en Lozère et Saint-Affrique en Aveyron. A 12h30 c’est à Rodez que la manifestation va commencer.
11h53 – 23 000 à 25 000 manifestants à Toulouse, selon la police
Combien de personnes défilent à Toulouse ? La police avance le chiffre de 23 000 à 25 000 personnes. L’estimation des syndicats n’est pas encore connue.
11h48 – Mélenchon appelle Macron à devenir « raisonnable », l’accusant de « vouloir commencer son quinquennat par un coup de force » avec la réforme des retraites. « Sauf s’il est devenu totalement autoritaire, dans une démocratie, à un moment donné, il faut bien que quelqu’un soit raisonnable et c’est forcément lui qui doit le devenir puisque c’est lui qui a la responsabilité d’avoir créé de toutes pièces ce conflit« , a déclaré à la presse sur un piquet de grève à la gare de Lyon, à Paris.
11h45 – L’état du trafic des transports urbains à Toulouse
Tisséo annonce que « quelques perturbations » sont à prévoir sur son réseau, ce mardi, en raison de la journée d’action contre la réforme des retraites. A 9h, les lignes A et B du métro et le téléphérique Téléo fonctionnent normalement. Pour le tram, 6 rames sur 10 circulent sur les lignes T1 et T2. A partir de 9h, plusieurs lignes seront déviées en raison de la manifestation : les lignes L1, L4, L8, L9, 13, 14, 15, 23, 29, 39, 45, 63, 66 et 70 ainsi que la Navette Aéroport. La Navette centre-ville est suspendue.De nombreuses déviations de bus sont en place à Toulouse.
11h19 – Auch : plusieurs milliers de manifestants
Plusieurs milliers de personnes viennent de s’élancer depuis le parking du Leclerc à Auch en direction du centre ville. « Il y a déjà au moins autant de monde que la semaine dernière » affirme déjà CGT. Le mardi 31 janvier, 6500 personnes avaient défilé selon les chiffres de la CGT, un « record » de mémoire de syndicaliste « que l’on n’avait pas vu ici depuis près de 25 ans ». Plusieurs milliers de personnes défilent à Auch.
11h15 – Agen : mobilisation plus faible que le 31 janvier
La foule tarde à rejoindre la place Armand-Fallières à Agen sans doute en raison des quelques flocons de neige qui tombent sans toutefois blanchir la chaussée. A 10 heures, la mobilisation semblait plus faible que les deux précédents rounds qui avaient attiré environ plus de 6000 personnes.
11h13 – Combien d’enseignants sont en grève ?
Le ministère de l’Education nationale annonce les taux de grévistes pour ce mardi 6 février. La mobilisation est moins importante que le 31 janvier :
Moyenne pondérée 2e degré : 13,75 % (25,22 % le 31 janvier)
La participation dans les collèges est estimée à 16,65 % (29,69 %), dans les lycées d’enseignement général et technologique à 11,42 % (21,87 %) et dans les lycées professionnels à 8,71 % (16,4 %).
11h07 – Coup d’envoi des manifestations de 10h30
A 10h30, les cortèges se sont élancés à Pau, Bayonne, Auch, Perpignan, Sète, Villefranche-de-Rouergue (Aveyron), Bagnols-sur-Cèze (Gard) et Langogne (Lozère).
11h00 – Toulouse : les étudiants dans le cortège
Les étudiants des universités Jean Jaurès et Paul Sabatier sont représentés dans le cortège. Un rassemblement sera organisé ce mercredi 8 février à 17h, place Saint Pierre pour poursuivre la mobilisation. La prochaine manifestation aura lieu samedi 11 février à 10h au départ de François Verdier.Des étudiants de deux universités défilent à Toulouse.
10h53 – Tarbes : le cortège s’est élancé
Plusieurs milliers de manifestants ont répondu, ce mardi matin, à l’appel de l’intersyndicale pour protester contre le projet de réforme des retraites. La manifestation s’est élancée depuis la bourse du travail de Tarbes en direction du centre-ville. Les manifestants rivalisent d’imagination pour les slogans apposés sur les pancartes qui parsèment le cortège. Plusieurs milliers de personnefilent à Tarbes.
10h49 – Montauban : un happening avant de partir
Avant le départ du cortège, happening des « Women on fire » du collectif NousToutes82 devant l’Ancien collège à Montauban. La manifestation vient de s’élancer.Le collectif NousToutes82 à Montauban.
10h43 – Coup d’envoi de la manifestation à Toulouse
Les manifestants avaient rendez-vous au métro Saint-Cyprien à 10h ce matin. La mobilisation semble sensiblement au même niveau que le 31 janvier, où le cortège avait rassemblé 34 000 personnes selon la préfecture et 80 000 selon les syndicats. L’intersyndicale est rejointe notamment par les étudiants des universités Jean Jaurès et Paul Sabatier.Le cortège s’est élancé à 10h ce matin. Photo DDM, Nathalie Saint-AffreDes étudiants de deux universités toulousaines ont rejoint le co Photo DDM, Cyril DoumergueLa mobilisation semble importante à Toulouse.
10h17 – Olivier Faure : « On ne peut pas gouverner contre son propre pays »
Sévère contre le gouvernement sur la réforme des retraites. « On ne peut pas gouverner très longtemps contre son propre pays », a déclaré Olivier Faure sur LCI ce matin. « Quand vous avez un texte qui est aussi profondément rejeté par une majorité aussi écrasante des Français, (…), vous avez là un vrai problème démocratique. Un gouvernement peut-il gouverner contre l’opinion, contre celles et ceux qui sont finalement les vrais souverains? »
10h04 – Une station de ski fermée dans les Pyrénées
En raison de la journée d’action contre la réforme des retraites, la station de ski de Gourette va rester fermée toute la journée. Le domaine situé sur les pentes du col d’Aubisque dans les Pyrénées-Atlantiques ne fera pas fonctionner ses téléskis et télésiège. Seule la télécabine est ouverte.
09h58 – 11 000 policiers et gendarmes mobilisés dans toute la France
Le ministère de l’Intérieur a mobilisé 11 000 policiers et gendarmes dont 4000 à Paris pour cette troisième journée de mobilisation contre la réforme des retraites.
09h56 – Coup d’envoi des premières manifestations
Les premières manifestations vont s’élancer à 10h ce matin dans la région à Toulouse, Montauban, Tarbes, Agen, Alès et Bias-sur-Cère (Lot).
09h48 – Action de blocage à l’université Jean-Jaurès à Toulouse
Des étudiants ont mené une action de blocage en début de matinée à l’université Jean-Jaurès à Toulouse, ce mardi matin, avant de partir à la manifestation toulousaine qui doit s’élancer du Métro Saint-Cyrprien à 10h. Tous les accès à l’université étaient bloqués.Les accès de l’université Jean-Jaurès étaient bloqués en début de matinée.
09h42 – Trafic routier élevé en Ile-de-France
Conséquence des perturbations dans les transports en commun, le trafic routier était particulièrement élevé en Ile-de-France avec par exemple 325 kilomètres de bouchons vers 7h00.
09h38 – Nicolas Dupont-Aignan : « Le gouvernement détruit le système par répartition »
Le président de Debout la France, Nicolas Dupont-Aignan, a affirmé sur Europe 1 que « le gouvernement ne sauve pas le système par répartition, il le détruit ». Nicolas Dupont-Aignan estime qu’en lançant la réforme des retraites, Emmanuel Macron veut avoir une attitude réformatrice et souhaite plaire à l’Union européenne.
08h45 – La mobilisation sera-t-elle aussi forte ce mardi ?
08h39 – Trois universités bloquées en France
L’université de Rennes-2 est bloquée, ce mardi 6 février, après le vote des étudiants, lundi. Le député LFI Louis Boyard, ex-dealer assumé, s’était rendu sur place pour « mobiliser la jeunesse contre la réforme des retraites ». C’est aussi le cas de l’université Jean-Jaurès à Toulouse où le blocage a été voté lundi. A Paris, l’université Tolbiac est en partie bloquée, aujourd’hui.
08h37 – L’état du trafic des transports urbains à Toulouse
Tisséo annonce que « quelques perturbations » sont à prévoir sur son réseau, ce mardi, en raison de la journée d’action contre la réforme des retraites. A 8h15, les lignes A et B du métro et le téléphérique Téléo fonctionnent normalement. Pour le tram, 8 rames sur 10 circulent sur les lignes T1 et T2. A partir de 9h, plusieurs lignes seront déviées en raison de la manifestation : les lignes L1, L4, L8, L9, 13, 14, 15, 23, 29, 39, 45, 63, 66 et 70 ainsi que la Navette Aéroport. La Navette centre-ville est suspendue.Les déviations de bus à Toulouse ce mardi matin.
08h27 – Olivier Dussopt : « Si on ne fait rien, dans dix ans, c’est 150 milliards de déficit en plus »
Le ministre du Travail Olivier Dussopt a défendu le projet de réforme des retraites et le recul de l’âge de départ de 62 à 64 ans. Il a rappelé que la réforme est nécessaire pour le gouvernement pour sauvegarder le système de retraites par répartition. « Si on ne fait rien, dans dix ans, c’est 150 milliards de déficit en plus », a-t-il dit sur RMC.
08h21 – Aurélien Pradié, LR, critique l’attitude des députés de la Nupes
Le député LR du Lot Aurélien Pradié, invité de Public Sénat ce mardi matin, est revenu sur l’attitude des députés de la Nupes le premier jour de débat à l’Assemblée nationale. Il s’est montré critique : « Je pense que les députés de la #Nupes sont en train de devenir les idiots utiles du gouvernement ».
08h12 – Sandrine Rousseau défend la retraite à 60 ans
08h08 – Philippe Martinez dénonce « l’ego surdimensionné » de Macron
Invité de RTL ce mardi matin, à l’occasion de la troisième journée de mobilisation contre la réforme des retraites, le leader de la CGT Philippe Martinez a dénoncé « l’ego surdimensionné » de Macron. Philippe Martinez estime que « quand on a été élu par le peuple, on doit écouter le peuple ». « Il veut faire passer une réforme quel que soit l’avis de l’opinion publique, quel que soit l’avis des citoyens. C’est dangereux de raisonner comme ça ».
08h03 – Entre 56 et 100 % de grévistes chez TotalEnergies
Il y a entre 75 et 100% de grévistes chez TotalEnergies, selon la CGT, ce mardi à l’occasion de la troisième journée de mobilisation contre la réforme des retraites. La direction assure que les grévistes se chiffrent à 56%. « Les expéditions de produits au départ des sites de TotalEnergies sont interrompues ce jour », a indiqué la direction, soit des modalités d’action similaires à celles des précédentes journées d’action contre le projet de réforme des retraites. La direction de TotalEnergies précise qu' »il n’y a pas de manque de carburants » dans les stations-service du groupe et assure que « les stocks en dépôts et en station-service sont à un niveau satisfaisant ».
07h34 – 4500 MW de baisses de production d’électricité dans les centrales d’EDF
Les grévistes d’EDF ont procédé entre lundi et ce mardi à des baisses de production d’électricité de près de 4500 MW, soit l’équivalent de plus de quatre réacteurs nucléaires, mais sans provoquer de coupures, pour s’opposer au projet de réforme des retraites, indiquent la CGT et le site internet d’EDF. Plusieurs centrales nucléaires, comme celle de Paluel (Seine-Maritime) et de Dampierre (Loiret), mais aussi la centrale à charbon de Cordemais (Loire-Atlantique) ou la centrale thermique de Martigues (Bouches-du-Rhône) sont touchées, avec « de forts taux de grévistes » et des « filtrages à l’entrée des sites », selon Fabrice Coudour, secrétaire fédéral de la FNME-CGT.
Plus de 200 manifestations sont organisées, ce mardi 7 février, dans toute la France contre le projet de réforme des retraites.
07h00 – Quelles perturbations ?
Le trafic des trains SNCF s’annonce fortement perturbé, ce mardi 7 février. En Occitanie, le trafic TER sera très fortement perturbé avec 2 TER sur 5 en moyenne entre lundi 6 février à 18h et mercredi 7 février à 8h. Sur le réseau national, la SNCF prévoit : 1 TGV INOUI Atlantique sur 3 / 2 TGV INOUI Sud-Est sur 5 / 2 OUIGO sur 5 / 2 TGV province à province sur 5. Cliquez ici pour avoir accès aux horaires complets des TER dans la région.
06h55 – Une mobilisation record ?
Le 31 janvier dernier, lors de la dernière journée de mobilisation, Laurent Berger, patron de la CFDT, avait décrit « une des plus grandes manifestations organisées dans notre pays depuis des dizaines d’années ». Selon les chiffres communiqués par le ministère de l’Intérieur, 87 000 manifestants avaient battu le pavé à Paris et 1,272 million dans toute la France. La CGT elle revendiquait quant à elle 2,8 millions de personnes dans l’Hexagone.
Evaluez le niveau en orthographe de ce journaliste bac +5, décrypteur pour nous de l’info, méritant bien son abattement fiscal de 7.650 euros
Le niveau général des post-bac est alarmant: fallait-il que, partout en France, les jurys d’académie pointent des faiblesses criantes des futurs professeurs des écoles en maîtrise de la langue française et en culture générale, pour apprendre que nos ingénieurs ne savent pas distinguer les orthographes du futur et du conditionnel ? Comprennent-ils les instructions techniques mieux qu’une illettrée de Gad face au montage d’un meuble Ikéa ?
Des étudiants de niveau bac+5 qui ne connaissent pas le mot «chancelant», qui confondent déterminants et pronoms et dont les références littéraires sont pauvres, supplantées par les séries et dessins animés.
Alors que les inscriptions aux concours enseignants 2023 viennent de se clôturer – une prolongation de 15 jours aura été nécessaire pour tenter d’atteindre la demande en candidats -, les rapports de jury des épreuves 2022 viennent cruellement éclairer le niveau des futurs professeurs des écoles: peu de “culture”, sinon en rap, “langue pauvre” au niveau de l’émission de téléréali té Les Marseillais au Mexique (groupe M6, 2022)…, le niveau des aspirants professeurs des écoles dégringole.
La hiérarchie oublie qu’elle a voulu placer l' »apprenant » au coeur du système…
Au vu des résultats au baccalauréat, les nouveaux bacheliers vaudraient amplement les futurs maîtres… Publiés par les académies avant que ne débute la future session, pour sensibiliser et guider les candidats, les rapports de jury des épreuves 2022 pointent, partout en France, d’importantes lacunes. «Les qualités rédactionnelles demeurent essentielles pour ce concours visant à recruter de futurs experts qui ont en charge l’apprentissage de la langue aux plus jeunes de nos élèves, rappelle le jury de l’académie d’Aix-Marseille. Une erreur récurrente et inquiétante pour de futurs enseignants est la confusion entre l’imparfait et le conditionnel présent. ‘‘Chantaient’’ et ‘‘bégaieraient’’ ont souvent été analysés comme étant conjugués au même temps», ajoute-t-il.
(…)
Les étudiants ont également séché sur la grammaire et les conjugaisons. «Confusion entre adjectif, pronom, déterminant, entre nature et fonction, méconnaissance des temps et de leurs valeurs, incapacité chez certains candidats à identifier le sujet d’un verbe», énumère l’académie de Lille. Dans les vers «Jugez comme cela disperse mes pensées» et «Je distingue ébloui l’ombre que font les palmes», les candidats devaient par exemple identifier trois pronoms. Si «je» l’a été aisément, «cela» et «que» n’ont pas souvent été repérés. «Par ailleurs, de nombreux candidats ont analysé le l’ comme pronom», indique une académie.
(…)
A Amiens, le jury déplore «le faible nombre d’exemples littéraires ou cinématographiques au profit d’illustrations faisant appel aux séries que l’on peut voir sur Netflix, comme la Chronique des Bridgerton». Il relève aussi des références à contre-emploi, comme Spider-Man. Quand d’autres copies se contentent d’exemples empruntés à l’actualité, comme la situation dans les Ehpad ou la gestion de la crise de Covid. Les émissions de téléréalités sont également convoquées. La transmisdion des savoirs se fera donc du bas vers le haut…
« Le recours exclusif à des références de la culture populaire contemporaine ne saurait suffire pour des enseignants en devenir » (Le jury de l’académie de Nancy-Metz)
Leurs prédécesseurs étaient « instituteurs », mais avaient du niveau. Eux seront bombardés « professeurs des écoles », sans pouvoir inspirer le respect, ni des parents, ni des élèves: une piste à explorer dans les incivilités à déplorer dès l’école ékémentaire. « Edifiant et inquiétant pour nos enfants. Et dire qu’on nous bassine avec l’écriture inclusive, et autres fariboles ! » (Eric Revel)
Et concernant les professeurs contractuels, qui sont non certifiés, c’est la bouteille à l’encre…
Les enseignants face à l’expression du fait religieux à l’école et aux atteintes à la laïcité
Inversion des valeurs: la chrétienté multi-séculaire mise en balance avec l’islamisme, culture archaïque rétrograde, indésirable mais agressive
52 % des professeurs contraints de s’autocensurer, pointe un rapport accablant
Etude IFOP publiée à l’occasion de la journée nationale de la laïcité (9 décembre)
« Pour répondre à ce phénomène, encore faut-il bien le mesurer et bien l’évaluer à l’échelle nationale » déclarait Pap Ndiaye à propos des entorses à la laïcité à l’Ecole mesurées chaque mois par son Ministère. A l’occasion de la journée nationale de la laïcité (9 décembre), l’Ifop publie donc pour la revue mensuelle Ecran de Veille une grande enquête visant à évaluer l’ampleur et l’évolution de ces atteintes au principe de neutralité religieuse dans l’espace scolaire. Réalisée auprès d’un échantillon national représentatif de 1000 enseignants du primaire et du secondaire, cette étude montre que la loi interdisant les signes religieux à l’Ecole (2004) n’empêche pas une montée des manifestations [unilatérales] identitaro-religieuses aussi bien en classe que durant d’autres moments de la vie scolaire (ex : cantine, sorties scolaires…). Permettant de mesurer des problèmes qui ne sont pas signalés à l’administration, cette étude tend ainsi à montrer que les signalements recensés par les équipes du Ministère (ex : VALEREP) ne sont que la partie émergée de l’iceberg d’une poussée du religieux beaucoup plus large : la « stratégie d’entrisme salafo-frériste » signalée par le CIPDR (Comité Interministériel de Prévention de la Délinquance et de la Radicalisation, selon L’Express, 23 août 2022) au mois d’août semblant porter ses fruits si l’on en juge par une hausse des revendications vestimentaires (ex : abayas) qui n’affecte [encore et si on n’y prend garde] que les zones d’éducation prioritaire.
– A – UNE EXPOSITION CROISSANTE AUX ATTEINTES A LA LAÏCITE
1 – PLUS DE LA MOITÉ DES ENSEIGNANTS SE SONT DÉJÀ AUTOCENSURÉS POUR EVITER DE POSSIBLES INCIDENTS SUR LES QUESTIONS DE RELIGION
Symptomatique d’une anxiété croissante autour des questions de laïcité à l’Ecole, les pratiques d’évitement se multiplient dans le corps enseignant si l’on en juge par l’explosion du nombre de professeurs du public admettant s’être déjà autocensurés pour éviter des incidents sur les questions de religion : 56%, contre 36% avant l’assassinat de Samuel Paty (Etude Ifop-CNAL 2018). Et si la moitié de « la France des profs » a peur au point d’éviter certains sujets (52% en moyenne, contre 43% fin 2020), cette montée de leur appréhension se fait particulièrement ressentir en zone d’éducation prioritaire [ZEP, dont la carte n’a pas été réactualisée depuis plusieurs années] (65%, +18 points depuis 2020), chez les jeunes professeurs (60% chez les moins de 30 ans) [ce qui met en cause la probable lâcheté des formateurs en Ecoles Supérieures du Professorat et de l’Education (ESPE), ex-IUFM] et dans les rangs de ceux enseignant l’histoire-géographie (64%).
2 – DANS LE PUBLIC, LE NOMBRE D’ENSEIGNANTS CONFRONTÉS A DES CONTESTATIONS D’ENSEIGNEMENTS A AUGMENTÉ FORTEMENT DEPUIS 2020
Cette montée de l’appréhension va de pair avec une recrudescence des contestations d’enseignements pour des motifs religieux au point que ces derniers constituent désormais des faits observés par la majorité des enseignants.
Au total, 60% des professeurs du secteur public y ont été confrontés au moins une fois au cours de leur carrière, sachant que pour la plupart, cela est arrivé au cours des 15 derniers mois : trois enseignants du public sur dix (31%) – et jusqu’à 37% dans le secondaire – ont été confrontés à des contestations d’enseignements au nom de la religion depuis septembre 2021. Il faut dire que dans le public, la proportion d’enseignants ayant observé des formes de contestations pour des motifs religieux est en hausse dans tous les domaines, et notamment dans les enseignements relatifs :
– Aux relations de genre, que ce soit en matière de mixité filles-garçons (33% ; +9 points) ou de cours dédiés à la lutte contre les stéréotypes de genre (33% ; +7 points) ;
– A la transmission de la culture civique tels que les cours d’enseignement moral et civique (32% ; +6 points) ou les séquences abordant la laïcité (33% ; +6 points) ;
– A l’histoire humaine ou naturelle comme durant des cours d’histoire-géographie (32% ; +8 points) ou dédiés aux sciences de la vie et de la Terre (29% ; +5 points).
Les tensions de nature religieuse semblent moins fortes dans les autres domaines d’enseignements, même si on observe une explosion de la contestation en matière culturelle : la proportion d’enseignants ayant observé des formes de contestations d’enseignements d’éducation artistique/musicale a quasiment doublé entre 2020 (12%) et 2022 (20%). [Les pianos comportent plus de touches blanches que de noires…]
Les établissements en zone d’éducation prioritaire nettement plus exposés que la moyenne [perturbations des enseignements inégalement réparties]
A noter que comme on pouvait déjà le voir dans de précédentes enquêtes (IFOP-CNAL 2018, IFOP-FJJ 2020), les professeurs exerçant en zone d’éducation prioritaire (REP/REP+) apparaissent deux à trois fois plus exposés que les autres à ces contestations pour des motifs religieux.
Ils sont par exemple deux fois plus nombreux à avoir été confrontés à des contestations de cours portant sur la mixité filles-garçons (51%, contre 25% hors REP [réseau d’éducation prioritaire]) ou la lutte contre les stéréotypes de genre (52%, contre 26%). De même, ils y sont deux fois plus exposés à des contestations de cours portant sur la laïcité (51%, contre 25% hors REP) ou des cours d’EMC [enseignement moral et civique] (50%, contre 25% hors REP).
3 – DEPUIS SEPTEMBRE 2021, PRES D’UN ENSEIGNANT DU PUBLIC SUR DEUX A ÉTÉ CONFRONTÉ A AU MOINS ATTEINTE A LAICITÉ DURANT LA VIE SCOLAIRE
Au regard des résultats de cette enquête, les atteintes à la laïcité en dehors des cours (ex : vêtements, alimentation, mixité…) sont loin d’être un phénomène isolé. Au contraire, près des trois quarts des enseignants du public (71%) rapportent en avoir déjà observé au moins une dans l’enceinte de leur établissement depuis l’application de la loi de 2004.
Mais c’est aussi loin d’être un phénomène daté dans la mesure où près de la moitié des enseignants du public (47%) y a été confronté au moins une fois au cours des quinze derniers mois (septembre 2021-novembre 2022), leur proportion étant même nettement majoritaire dans les banlieues populaires (54%) et les lycées (55%).
Des atteintes à laïcité particulièrement répandues dans les lycées publics
Dans les lycées publics, c’est l’opposition aux formes de contacts visuels ou physiques entre les sexes qui est la forme de contestation la plus visible : près de la moitié des professeurs rapporte ainsi y avoir constaté l’absence de jeunes filles à des cours de natation (46%) ou d’EPS (46%) pour des motifs religieux et un sur quatre (25%) un refus de donner la main (ex : sport, sorties scolaires…) au nom de convictions religieuses [ce refus genré de contact physique a été repéré de longue date entre adultes, mais négligé par les autruches, têtes dans le sable idéologique].
Les tentatives d’imposer certaines injonctions alimentaires constituent un autre phénomène important si l’on en juge par la proportion d’enseignants en lycée public (45%) confrontés à des demandes de menus confessionnels. Plus d’un sur cinq (22%) rapportent aussi des formes de « séparatisme alimentaire » avec l’organisation à la cantine de tables en fonction de la religion des élèves.
L’essentiel des autres atteintes à la laïcité qu’ils rapportent est constituée de tentatives d’imposer des tenues vestimentaires religieuses [ou culturelles], donnant à penser que la loi de 2004 ne serait pas respectée partout. Plus d’un enseignant du public sur trois a ainsi déjà vu des élèves refuser d’ôter leur vêtement à caractère religieux (36%) ou bien ne les enlever qu’avant d’entrer en salle de cours (35%).
Enfin, ils observent des formes de pressions ou replis communautaristes divers et variés tels que le fait de faire chanter des jeunes filles s’étant dévoilées dans l’enceinte de l’établissement (22%), d’encourager les autres à porter des vêtements marquant une appartenance religieuse (30%) ou encore de l’instauration de vestiaires ou de WC séparés en fonction de leur religion (21%) [séparatisme communautaire identifié mais non combattu].
Confirmant les enquêtes précédentes menées par l’Ifop sur le sujet (CNAL 2018, FJJ 2020), cette étude montre aussi que c’est dans les zones d’éducation prioritaire que les atteintes au principe de laïcité sont les plus massives. Ainsi, 80% des enseignants en REP/REP+ ont été confrontés à au moins une atteinte depuis 2004 et près des deux tiers (63%) l’ont été depuis la rentrée de 2021.
Environ un enseignant REP sur trois rapporte y avoir déjà constaté des élèves faisant leur prière (31%) dans l’enceinte de leur établissement, organisant des tablées en fonction de la religion (34%) ou faisant chanter les filles s’y étant dévoilées (32%). Et ils sont un peu plus à avoir été confrontés à un refus d’enlever des vêtements de nature religieuse (39%) et à leur port en dehors des salles des cours (36%).
4 – DANS LES LYCÉES PUBLICS, UN ENSEIGNANT DU PUBLIC SUR DEUX A DÉJÀ CONSTATÉ LE PORT DE VÊTEMENTS TRADITIONNELS LARGES COMME UNE ABAYA OU UN QAMIS
Tenue traditionnelle arabe conforme aux préceptes islamiques de pudeur imposés aux femmes, l’abaya est un vêtement qui, comme le qamis, n’est pas de nature religieuse au sens strict mais qui semble s’être largement propagé dans l’espace scolaire si l’on en juge par la proportion d’enseignants en ayant constaté : 27% du corps enseignant y a déjà été confronté (dont 16% au cours des quinze derniers mois) et cette proportion est deux fois plus forte dans les lycées publics (49%)
A noter que si c’est un phénomène là aussi plus répandu en REP (42%) qu’hors REP (22%), le port des abayas et autres qamis n’est pas pour autant l’apanage des banlieues pauvres (32%) : les professeurs des villes-centre des agglomérations sont tout aussi nombreux (32%) à le signaler et on le mesure dans des proportions significatives dans les banlieues aisées ou en milieu rural (22% à 25%).
5 – A PEINE LA MOITIÉ DES ENSEIGNANTS A SIGNALÉ A L’ADMINISTRATION LES ÉLEVES QUI PORTAIENT UNE TENUE RELIGIEUSE DANS L’ENCEINTE D’UN ÉTABLISSEMENT
Une des clefs d’explication du nombre relativement limité d’atteintes à la laïcité rapporté par les équipes de Valeurs de la République (ex : 720 en octobre 2022) semble résider dans le fait qu’une part significative d’entre elles ne sont pas signalées par le corps enseignant à l’administration.
En effet, près de la moitié des enseignants admettent que la dernière fois qu’ils y ont été confrontés, ils n’ont pas fait remonter à l’administration [responsabilité partagée avec la hiérarchie qui étouffe les remontées, par esprit de carrière: ne pas faire de vagues !] le cas d’élèves qui portaient dans leur établissement des couvre-chefs de nature confessionnelle (48%) ou encore des signes religieux ostensibles lors de sorties scolaires (47%).
Une minorité significative du corps enseignant (10%) semble même avoir adopté une attitude complaisante non seulement en ne signalant pas le port de signes religieux ostensibles à leur administration, mais aussi en ne demandant même pas aux élèves de les enlever…
– B – DES JEUNES ENSEIGNANTS PLUTOT FAVORABLES A UN ASSOUPLISSEMENT DES REGLES DE LA LAÏCITE
6 – DEUX ENSEIGNANTS SUR TROIS ESTIMENT QUE LES TENUES TYPE « ABAYA » OU « QAMIS » ONT UN CARACTÈRE RELIGIEUX
Si une récente note du Ministère (16 septembre 2022) laisse une certaine marge d’appréciation pour juger du caractère religieux des abayas (robes longues de tradition moyen-orientale pour les femmes) ou des djellaba (tuniques longues pour les hommes), force est de constater que l’avis du corps enseignant sur le sujet est plus tranché.
En effet, plus de deux enseignants sur trois (68%) estiment aujourd’hui que ces tenues amples traditionnelles ont un caractère religieux et donc n’ont pas leur place dans l’enceinte d’un établissement public. A l’inverse, ils sont à peine 15% à trouver qu’elles n’ont pas un caractère cultuel, principalement les plus jeunes (29% des moins de 30 ans) et les sympathisants LFI (26%).
7 – DES JEUNES PROFS PARTICULIÈREMENT OUVERTS À UN ASSOUPLISSEMENT DES RÈGLES DE LAICITÉ
Cette plus grande « tolérance » des jeunes générations au port de vêtement de nature identitaire se retrouve dans leur disposition plus forte à certains « accommodements » du principe de laïcité à l’Ecole.
En effet, la majorité des professeurs de moins de 30 ans (62%, contre 34% des plus de 50 ans) soutiennent l’introduction de menus à caractère confessionnel (ex : viande halal, viande casher…) mais aussi le port de signes religieux ostensibles par les parents accompagnateurs lorsqu’ils font action d’enseignement (51%, contre 17% des plus de 50 ans).
Mais les enseignants de moins de 30 ans se distinguent également par une plus forte adhésion au port de vêtements traditionnels larges (41%, contre 13% des plus de 50 ans) ainsi à ce qu’on donne aux élèves du secondaire le droit de porter des couvre-chefs à caractère religieux (32%, contre 8% des plus de 50 ans).
De manière plus générale, l’adhésion à au moins un assouplissement des règles de laïcité en milieu scolaire – située en moyenne à 49% – s’avère beaucoup plus soutenue chez les enseignants les plus jeunes, les proches de la gauche de la gauche (ex : sympathisants LFI) ou ceux de confession musulmane (72%).
– C – PATY, DEUX ANS APRES… UNE REACTION DE L’INSTITUTION JUGEE ENCORE INSUFISANTE
8 – L’ASSASSINAT DE SAMUEL PATY, ENTRE CRAINTES ET MANQUE DE PRISE DE CONSCIENCE…
Deux ans après l’assassinat de Samuel Paty, les trois-quarts des enseignants (77%) estiment que le ministère de l’Éducation nationale n’a pas tiré les enseignements de ce drame et « de la manière qu’à l’institution de gérer ces faits ». Toutefois, les enseignants en Réseaux d’Education Prioritaire (REP) ne le ressentent quant à hauteur de 65%. Eux qui sont nettement plus confrontés à des problèmes liés à la laïcité – comme le montre cette enquête – ont donc certainement perçus plus d’efforts de la part des pouvoirs publics dans ce domaine.
9 – UNE MAJORITÉ D’ENSEIGNANTS CRAINT D’AVOIR À GÉRER DES SITUATIONS D’ÉLÈVES PORTANT DES TENUES RELIGIEUSES
Les enseignants confessent pour une majorité craindre l’éventuelle gestion de situations où un élève voudrait porter des tenues traditionnelles et/ou religieuses en classe (59%). La question de la mort de Samuel Paty angoisse une partie importante des enseignants. Ainsi, 47% appréhendent d’aborder les motifs de l’assassinat (chiffre qui est de 57% en REP) ou bien encore 28% de travailler dans un établissement qui porte le nom de Samuel Paty (40% en REP). Présenter des caricatures de personnages religieux aux élèves, motif invoqué pour justifier la cabale puis le meurtre de Samuel Paty, est une situation crainte par près de deux enseignants sur trois (62%).
10 – SEULS SIX ENSEIGNANTS SUR DIX ONT EU UN TEMPS D’HOMMAGE À SAMUEL PATY DANS LEUR ÉTABLISSEMENT
Alors que la consigne avait été passée par le ministère de l’Éducation nationale d’organiser pour les deux ans de la mort de Samuel Paty – en octobre dernier – un temps d’hommage au sein de chaque établissement, seulement 61% des enseignants rapportent que cela a été le cas dans le leur. Cela n’a pas été le cas tout particulièrement chez les enseignants du privé (39%).
Enfin, dans les établissements où justement un temps d’hommage a été organisé, des incidents ont été rapportés par un enseignant sur cinq (21%). Ce chiffre s’établit même à 42% pour les enseignants en REP. Ces contestations peuvent être de plusieurs ordres : des justifications religieuses, politiques ou culturelles des violences commises contre Samuel Paty (17%), des refus de participer à ce temps d’hommage (17% également) ou bien des injures/provocations émises à cette occasion (15%).
Une promesse du candidat Macron qui se concrétise au bout de six ans
Macron annonce une nouvelle enveloppe. Il a promis ce jeudi 25 que la revalorisation des salaires des enseignants sera … « poursuivie » en sorte qu’aucun d’entre eux ne débute sa carrière « à moins de 2.000 euros nets » par mois.
Au Grenelle de l’éducation, « vous avez (…) commencé une revalorisation générale de la rémunération il y a 2 ans, qui sera poursuivie, en faisant qu’aucun professeur ne débute sa carrière à moins de 2.000 euros nets ». Elle « permettra environ 10% d’augmentation de la rémunération par rapport au statu quo« , a déclaré le président de la République devant les recteurs et les rectrices réunis à la Sorbonne.
A cette revalorisation générale des salaires, « étage inconditionnel », s’ajoutera un « pacte pour les enseignants ». Il leur permettra, sur une base volontaire, de « s’engager (…) dans des missions supplémentaires », telles que le suivi individualisé, des tâches d’encadrement ou « des actions qui ont du sens », et qui seront « rémunérées », a précisé le chef de l’Etat.
Revalorisation du métier ? Des tâches en fait exécutées jusqu’ici par les « pions », des étudiants sans autre pédagogie qu’acquise sur le tas…
Le président-sortant mène-t-il une campagne républicaine exemplaire ou d’extrême-gauche?
Des enseignants ont révélé sur les réseaux sociaux l’envoi d’un appel à voter Macron via leur adresse mail professionnelle. La CNIL a reçu des signalements visant ces mails.
Les syndicats d’enseignants ont vivement réagi sur les réseaux sociaux.
Le SNUipp-FSU, syndicat des écoles maternelles et élémentaires, a dénoncé «une méthode honteuse et déplacée », et Sud éducation Paris trotskiste, s’est fendu d’un tweet au vitriol : « Ces gens osent tout, y compris de manière illégale ! »
Macron s’affranchit-il des règles démocratiques ? Cette pratique est-elle respectueuse de la légalité?
La Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL) a d’ailleurs reçu plusieurs signalements concernant ces mails extra-professionnels. L’institution pourrait, dès lors, procéder à des contrôles, pouvant éventuellement aboutir à des sanctions si des manquements étaient avérés. Cependant, à ce jour, «aucune décision» n’a été prise concernant l’examen de ce dossier, précise la commission. Il y a fort à parier qu’aucune n’interviendra avant le second tour des législatives, fin juin.
Appel à un sous-traitant
Contactée par le site trotskiste Mediapart, l’équipe de Macron a confirmé être à l’origine de ce mail «dirigé vers un public professionnel du monde de l’éducation». Les soutiens du candidat expliquent avoir fait appel à un sous-traitant pour obtenir les adresses électroniques.
L’équipe de campagne d’Emmanuel Macron a confirmé être à l’origine de ce mail «dirigé vers un public professionnel du monde de l’éducation».
L’opération a été réalisée par l’entreprise E-intelligence Means Business (EMB), spécialisée dans la collecte de données, comme on le constate en lisant la mention en bas du mail : «Conformément à la Cnil en matière de données B2B, votre e-mail est soumis à la règle de l’opt-out. Nous vous informons donc que vos données professionnelles sont référencées chez EMB et qu’elles seront utilisées à des fins de prospection.» L’entreprise missionnée par l’équipe du candidat travaille avec de grands groupes, comme Renault, Total, BNP Paribas, Accor ou encore Orange.
Un procédé légal
La Cnil, interrogée sur la conformité de cette opération à la loi, rappelle «sans préjuger de la conformité à la réglementation en matière de protection des données de l’envoi de mails à des listes d’enseignants», qu’«un parti politique ou un candidat peut acheter ou louer un fichier de clients ou de prospects. Il peut l’utiliser à des fins de communication politique, sous réserve de respecter les grands principes de protection des données à caractère personnel».
Trois conditions à respecter, toutefois : les clients et des prospects sont avertis, au moment de la collecte initiale, de la possible réutilisation de leurs données à des fins de communication politique, l’utilisation exclusive de fichiers de clients ou de prospects (pas d’annuaire interne d’un organisme ou de fichier administratif). Enfin, le tri des bases de données ne peut être effectué en fonction du nom ou du lieu de naissance de la personne concernée, ce qui «laisserait apparaître leur origine ethnique», précise la Cnil sur son site.
Par ailleurs, la méthode commerciale ici utilisée est celle de «l’opt-out», qui permet d’envoyer des contenus dès lors que le destinataire ne s’y est pas opposé. «S’il n’a pas dit “non”, c’est “oui”», résume ainsi la Cnil à propos de ce procédé. Si cela peut paraître non conforme au premier principe, la commission souligne qu’«à la différence de la prospection commerciale, le recueil du consentement des personnes concernées n’est pas imposé par la loi pour ce qui est de la prospection politique».
Elle «recommande» toutefois, sur son site, que les candidats s’assurent que les personnes ciblées «aient au préalable consenti de manière spécifique à la possible utilisation de leurs données à des fins de communication politique».
Pas de consentement préalable
La fédération révolutionnaire Sud éducation, qui réfléchit à saisir la Cnil sur ce dossier avec le nombre de personnels concernés, assure qu’à sa connaissance, «les enseignant⋅es [écriture inclusive] qui ont reçu ces messages n’ont pas donné un consentement à recevoir de la communication politique, encore moins sur leur boîte professionnelle». Le syndicat précise également avoir «un haut degré de certitude sur l’absence de participation à une campagne de recueil de données chez les collègues».
Même échos du côté de la SNUipp-FSU, qui insiste sur une autre bizarrerie : les messages ont été envoyés sur les boîtes mails académiques des établissements scolaires : «Le message est arrivé sur des boîtes mails académiques très contrôlées et réglementées, auxquelles les syndicats n’ont même pas accès. Elles sont exclusivement réservées à l’administration», s’indigne Guislaine David, co-secrétaire générale et porte-parole du SNUipp-FSU.
Autre point de questionnement, ce mail de propagande politique proposait de «transférer le mail» à des collègues, alors que la période de réserve électorale pour les fonctionnaires avait déjà commencé depuis le 18 mars, soulève le syndicat. Certains membres de l’organisation ont d’ores et déjà saisi la Cnil.
Le ministère de l’Education, interrogé sur la sécurité et l’autorisation de la propagande politique visant ces adresses mails, renvoie vers l’équipe de campagne du candidat.
« Inadmissible », « scandaleuse », « inappropriée » : la circulaire électorale de Macron aux établissements
Sans complexe, l’équipe de campagne d’E. Macron a utilisé les adresses professionnelles des établissements et des enseignants pour faire parvenir, le 6 avril une lettre destinée aux lycées professionnels, le 8 avril aux collèges, lycées et écoles. Cette lettre du président de la République reprend l’argumentaire de campagne, promettant par exemple aux enseignants « la progression de vos rémunérations ».
« Une communication scandaleuse et inappropriée« , a réagi le Snpden Unsa, premier syndicat de personnels de direction » demandant aux chefs d’établissement de « ne surtout pas relayer ce message ».
Même réaction pour l’autre organisation de personnels de direction, l’ID FO. « Ce mélange des genres n’est pas pensable pour les personnels de direction ».
La FSU aussi réagi en dénonçant « une méthode honteuse et déplacée vis à vis de personnels qui n’ont jamais autant été méprisés et malmenés ».
Les islamistes placent le Coran au-dessus des lois de la République. Comme eux, Macron se place-t-il au nombre des « séparatistes » ? D’extrême droite ou d’extrême gauche ?…
« Pas cinq ans de plus ! », s’écrie-t-elle à Bordeaux
Macron et la première dame de la gauche à la présidentielle, Taubira
« Nous n’avons pas le droit de permettre cinq ans de plus »: à Bordeaux jeudi soir, pour sa première réunion publique, Christiane Taubira a mis en coupe réglée le quinquennat Macron et appelé à « se battre ».
Devant 600 personnes, pour la plupart très jeunes et chantant « Y’a du soleil et Taubira, darla dirla dada », la candidate, qui s’est lancée dans la course à la présidentielle il y a deux semaines, a dressé un inventaire « désastreux et dévastateur » du quinquennat.
S’il « n’a pas toujours été négatif », « il nous blessa dans des choses essentielles », a-t-elle affirmé, détaillant une « liste des grands échecs »: logement, éducation, climat ou santé.
« L’échec démocratique est lourd »
Christiane Taubira, candidate à l’élection présidentielle, à Bordeaux, le 27 janvier 2022
Concernant les personnels soignants, « on se souvient du mépris hautain, (…), des éloges officiels et de l’abandon aussitôt après de ces personnels », a clamé Christiane Taubira, vêtue de rouge.
C’est « se payer de mots et ne pas garantir à ceux et celles qui prennent soin de nous des conditions de vie décentes », a-t-elle dénoncé. « Nous allons réparer en nous excusant », car « nous aurions dû être capable de faire en sorte que les décisions de politique publique soit différentes ».
En matière d’éducation, elle a fustigé « la maltraitance des enseignants, le mépris réservé aux parents, le risque pris pour nos enfants », pointant une « vision idéologique et doctrinale » de l’Education nationale.
« L’échec démocratique est lourd », a-t-elle également dénoncé, prenant pour exemple la convention citoyenne sur le climat dont les recommandations ont peu été prises en compte.
« Le risque » de la primaire populaire
Concernant la primaire populaire, elle a affirmé en accepter « le risque ». Parce que, selon elle, « la démocratie, c’est le risque de l’incertitude, de l’imprévisibilité, du mécontentement, mais c’est le risque pris ensemble », a-t-elle poursuivi. « Si ce processus est si décrié, c’est qu’il fait peur. »
Promettant de « cesser de valoriser la verticalité hautaine », Christiane Taubira a affirmé vouloir « être la candidate des femmes et hommes qui aiment se battre, qui veulent se battre, de celles et de ceux à qui on dit qu’ils ne sont rien, de ceux qui galèrent pour s’offrir un costume, de ceux qui traversent la rue et ne trouvent rien« .
« Evidement nous troublons, face aux violences, aux injustices, aux intolérances », a-t-elle poursuivi. « Nous disons que nous allons troubler. Troublons ensemble », a-t-elle conclu en citant le poète René Char.
Du zèle: à 80 jours du 1er tour, il n’est pourtant toujours pas candidat
Dans un manifeste, environ 1.200 membres de la communauté éducative et citoyens engagés pour l’école – dont certains sont membres ou investis auprès de LREM – appellent à la réélection d’Emmanuel Macron « pour que la révolution de l’éducation et de l’apprentissage se poursuive ». Parmi les signataires ravis, la députée européenne Ilana Cicurel, présidente du collectif citoyen ‘Je m’engage pour l’école!’, le chanteur Mc Solaar, le producteur Dominique Besnehard (précédemment soutien du prédécesseur de Macron) ou encore Bruno Studer, président de la commission des Affaires culturelles et de l’éducation de l’Assemblée nationale.
La tribune : « Nous, citoyennes et citoyens, nous reconnaissons dans la démarche du collectif ‘Je m’engage pour l’école!’ fondé pour promouvoir les valeurs de la République, lutter contre les inégalités de destin, refaire société à l’école et préparer nos enfants aux défis d’un monde en transition car nous sommes convaincus que la transformation de notre système éducatif requiert la mobilisation de l’ensemble de la communauté éducative. Depuis 2017, la France a renoué avec le volontarisme politique en matière d’éducation. Face à l’échec scolaire annoncé pour 2 enfants sur 10 ne maîtrisant pas la lecture, l’écriture et le calcul en fin de CM2, la décision de passer de 24 à 12 élèves dans les classes de grande section de maternelle, de CP et de CE1 des écoles situées en réseau d’éducation prioritaire, est historique.
Ce dédoublement a déjà changé la donne pour les 380.000 élèves qui en bénéficient chaque année comme en témoignent les premières évaluations. S’engager pour le long terme est un signe de courage politique. Face à la fatalité de l’inégalité des chances, l’âge d’instruction obligatoire a été abaissé à 3 ans, le dispositif ‘devoirs faits’ s’applique à 770.000 collégiens, 307 internats d’excellence sont ouverts et 126 cités éducative ont été installées sur tout le territoire, 300.000 enfants de primaire bénéficient de petits déjeuners gratuits. S’engager pour la justice sociale est un signe de cohérence politique.
Renforcer la personnalisation des parcours, c’est s’engager pour une véritable égalité des chances
Face à la pandémie, la communauté éducative a su s’adapter, et au premier chef, les enseignants, ce qui a permis aux familles de prendre pleinement conscience de leur rôle central et irremplaçable dans l’acte de transmettre. Exemplaire dans la priorité donnée à l’école ouverte, la France a su éviter la ‘catastrophe éducative’ redoutée par l’Unesco. S’engager pour la continuité de l’enseignement est un signe de détermination politique. Face à un système éducatif standardisé, la réforme du baccalauréat, de la filière générale et technologique comme de la filière professionnelle, recentrée sur le goût d’apprendre et les talents, personnalise les cursus afin que chacun puisse s’orienter vers ses meilleures chances de réussite. C’est cette même logique de la vocation qui a amené près de 700.000 apprentis – chiffre jamais atteint auparavant – à faire le choix d’une voie d’excellence. Renforcer la personnalisation des parcours, c’est s’engager pour une véritable égalité des chances.
Face à la violence du harcèlement scolaire et du cyberharcèlement, la France se mobilise, avec la mise en place d’un réseau de 355 référents ‘harcèlement’ et 10.000 élèves ambassadeurs ‘non au harcèlement’, généralisé dès la rentrée 2021 sur l’ensemble du territoire par le plan pHARe. La proposition de loi Balanant fera bientôt du harcèlement scolaire un délit. S’engager pour que la peur change de camp est une impérieuse nécessité. Face à l’entrisme d’inspiration islamiste à l’école et aux écarts répétés vis-à-vis des principes républicains, plus de 400 membres des équipes ‘valeurs de la République’ sont mobilisés sur le terrain pour écouter, accompagner, intervenir en cas d’incidents afin que soit assurée une stricte application des règles républicaines, et 1.200 formateurs sont déployés en application du rapport Obin. S’engager pour l’école de la République, c’est tourner la page de la doctrine du ‘pas de vague’.
Face à la perte des repères culturels chez les plus jeunes, des sections ‘Mare Nostrum’ ont été créées pour favoriser l’apprentissage des langues anciennes, mais aussi des langues vivantes et régionales, et l’enseignement ‘Français et culture antique’ est proposé en 6e. L’enseignement des langues anciennes sera ouvert aux lycéens de la voie technologique à la prochaine rentrée scolaire pour enrichir leur culture générale et leur permettre de s’approprier leurs spécialités, dont le vocabulaire technique, en santé, en ingénierie, est très largement d’origine antique. S’engager pour la culture antique, c’est renouer avec nos humanités et fortifier la maîtrise de la langue française.
Face au recul de la France dans les classements Pisa (élèves âgés de 15 ans), l’apprentissage de nos matières fondamentales à travers ‘le plan français et mathématiques’ a été consolidé et porte déjà ses fruits. Les effets en seront pleinement visibles dans quelques années. S’engager pour l’excellence, c’est retrouver notre fierté éducative. Nous sommes convaincus que notre système éducatif connaît une reprise en main grâce à l’action conduite par le ministre de l’Education nationale, de la jeunesse et des sports, Jean-Michel Blanquer, depuis le début du quinquennat. Le cercle vertueux du volontarisme doit se prolonger. Nous appelons à : tirer les leçons du travail de lucidité collective conduit dans le cadre du Grenelle de l’éducation en redonnant toute sa place au métier de professeur en crise dans l’ensemble de l’Europe. Cela suppose de poursuivre la revalorisation des salaires, de repenser les modes de recrutement des professeurs, de réformer la gestion des affectations, notamment pour éviter que les plus jeunes se retrouvent dans les zones les plus difficiles, d’initier des tutorats enseignants, de refonder la formation initiale et continue.
Se donner les moyens de l’innovation pédagogique, nourrie par une formation continue des professeurs en lien avec les recherches les plus récentes, grâce à une plus grande autonomie pédagogique du professeur et du chef d’établissement. C’est ainsi que nous retrouverons notre place d’excellence dans une Europe qui se veut ‘puissance éducative’ selon l’ambition d’Emmanuel Macron. L’échange des meilleures pratiques européennes est un trésor dont nous devons nous saisir pour offrir aux élèves un enseignement adapté à un monde aux défis multiples et complexes.
Faire évoluer notre modèle éducatif pour que, tout en restant fidèle à l’exigence dans la transmission des connaissances, une plus grande place soit faite aux compétences, en particulier celles dites du XXIe siècle – empathie, coopération, inventivité, communication, esprit critique – ainsi que celles liées à l’apprentissage renforcé des langues vivantes. L’enjeu est double : une meilleure articulation avec le monde du travail et la formation de futurs citoyens attachés à la démocratie. Systématiser et améliorer la qualité de l’accueil à l’école d’élèves en situation de handicap ou ayant des spécificités cognitives, comme les élèves situés sur le spectre de l’autisme ou à haut potentiel. L’augmentation du nombre d’élèves en situation de handicap scolarisés – de l’ordre de 20% depuis 2017 – est une avancée significative. Elle ouvre la voie à un changement de paradigme pour valoriser la richesse de la singularité de ces enfants ‘extra-ordinaires’ ayant des besoins particuliers de même que leurs capacités d’adaptation, susceptibles d’être source d’inspiration pour leurs camarades.
Travailler à accroître la mixité sociale au sein de nos établissements est un axe prioritaire. A l’instar de l’exemple portugais, celle-ci doit être comprise comme un enjeu de cohésion sociale majeur et une lutte contre l’échec au bénéfice de l’ensemble des élèves. Cela suppose une coopération de l’école, des acteurs sociaux et des municipalités qui impliquera également les familles. De ce point de vue, le développement du SNU et les laboratoires de Toulouse et Marseille contribueront à la réflexion.
Le chantier est vaste. Le collège sera d’évidence la cible prioritaire de nos réflexions. Contre le déclinisme ambiant, et tout en gardant entière notre lucidité, nous ne prendrons pas le risque pour nos enfants de voir le déclassement de notre système éducatif et, avec lui, la perte d’un mode de vie. Nous sommes prêts à relever ce défi. L’éducation est l’affaire de tous. C’est pourquoi, nous appelons à un grand débat national sur l’Education fondé sur des faits objectifs, des données scientifiques et des expériences de terrain. Nous souhaitons qu’Emmanuel Macron présente sa candidature en 2022 et soit réélu. Par son action, il est le président d’une école de la République fortifiée dans son rôle d’émancipation, qui offre à chaque élève une chance d’épanouissement et de réussite. Rappelant que l’investissement dans l’éducation doit être une priorité, le Président de la République insiste sur la nécessité de placer la ‘reconnaissance de la fonction d’enseignant au coeur de la révolution de l’éducation’. Donnons-lui le temps nécessaire pour achever cette mission dont l’avenir de nos enfants dépend. »
Les premiers signataires :
Ilana Cicurel, Députée européenne et Présidente du collectif citoyen ‘Je m’engage pour l’école!’
Claude M’Barali, dit MC Solaar, chanteur
Dominique Besnehard, acteur et producteur
Bruno Studer, député et président de la commission des Affaires culturelles et de l’éducation
Jean Arthuis, ancien ministre et président d’association
Albert-Claude Benhamou, vice-président de l’académie nationale de chirurgie
Bariza Khiari, ancienne sénatrice
Frédérique Bangué, athlète olympique, championne d’Europe et vice-championne du monde d’athlétisme
Fatine Layt, associée gérante d’une banque d’investissement et dirigeante associative
Catherine Osson, députée et professeure des écoles
Luc Florian, comédien
Daniele Herin, députée et professeure des Universités
Valérie Petit, députée et enseignante
Ambroise Mejean, président des Jeunes Avec Macron
Jean-Luc Moreau, metteur en scène
Jules Simiand Brocherie, étudiant Fondateur de @ExtraStudent et Premier Prix du Civisme
Cinquante enseignants dénonçant l’école depuis Savary appellent à soutenir la candidature de Zemmour
Ces signataires appellent à une «grande réforme de l’Education nationale fondée sur le mérite, l’excellence et l’autorité», révèle leur tribune publiée par la rubrique FigaroVox du Figaro, le 15 octobre. Une réforme qu’Eric Zemmour est, selon eux, le plus apte à mettre en œuvre.
50 personnels de l’Education nationale et de l’enseignement supérieur déclarent leur soutien à Eric Zemmour, potentiel candidat à l’élection présidentielle de 2022. Ils ont également lancé leur site internet, «Les professeurs avec Zemmour», sur lequel ils invitent leurs confrères à cosigner le texte.
«Nous, instituteurs, professeurs du secondaire et du supérieur, assistants d’éducation, psychologues de l’Education nationale, CPE, chefs d’établissement appelons de nos vœux une grande réforme de l’Éducation nationale fondée sur le mérite, l’excellence et l’autorité. Nous croyons que l’élection présidentielle de 2022 est une occasion décisive pour la mettre en œuvre. Eric Zemmour a eu le courage, ces 20 dernières années, malgré les aveuglements et les dénis, de dénoncer publiquement ce que nous dénonçons ici», résume la tribune portée par Pierre Miscevic, professeur de lettres classiques en khâgne et ex-membre du Collectif Racine – un collectif d’enseignants ayant soutenu Marine Le Pen, avant de suivre Florian Philippot, lors de son départ du Front national – et Martial Bonnet, professeur agrégé de lettres modernes.
Zemmour, candidat qui colle aux aspirations des Français
«L’école républicaine, telle que la concevait la tradition française, a cessé d’exister. L’alliance des libéraux de droite et des libertaires de gauche, comme l’écrivait Eric Zemmour dans son Suicide français, aura eu sa peau», expliquent les signataires, avant d’affirmer que le système éducatif français est devenu une «école de la relégation sociale, du renoncement à la transmission et de l’idéologie post-républicaine, mélange de catéchisme victimaire et de propagande progressiste».
«Nous avons décroché, complètement, et le niveau de maîtrise des savoirs fondamentaux s’est effondré», poursuit le texte, mettant par exemple en cause l’abandon de la méthode syllabique dans l’apprentissage de la lecture. «Comme le résume Eric Zemmour, on a troqué nos méthodes traditionnelles, qui font aujourd’hui le succès du système éducatif des pays asiatiques, contre des chimères qui nous condamnent au déclassement», analysent les enseignants signataires. «Quel professeur n’a pas constaté, dans sa pratique, les échecs désastreux du collège unique ? Qui ignore encore que l’hétérogénéité des classes est telle que la différence de niveau conduit automatiquement au nivellement vers le bas ?», s’interrogent-ils ensuite, ébauchant ainsi des pistes de réformes.
«Quel professeur enfin n’est pas révolté par le délitement du cadre scolaire et l’explosion de la violence dans les établissements ?», s’indignent encore les auteurs de la tribune. Le jour où la France rend hommage à Samuel Paty, professeur décapité lors d’un attentat islamiste à Conflans-Sainte-Honorine il y a un an, les signataires de la tribune regrettent que «les hussards d’aujourd’hui ne portent plus l’habit noir, mais [soient] en deuil».
La foire à la surenchère sociale est ouverte à gauche
Le PS retente sa chance avec une femme, malgré la défaite cuisante de Ségolène Royal en 2007
Dans son livre à paraître mercredi, la très prochaine candidate déclarée à l’élection présidentielle – ce dimanche à Rouen ! – propose un « grand mouvement de revalorisation des salaires »: un… doublement du salaire des enseignants.
Une mesure trop ambitieuse, a aussitôt taclé Jean-Luc Mélenchon qui s’est empressé d’étriller la maire de Paris, sur un réseau social.
Les premières propositions d’Anne Hidalgo fuitent avant son officialisation de candidature.
Sa campagne n’a pas encore commencé que, déjà, Anne Hidalgo s’attire les foudres de ses concurrents. Dans son livre Une femme française, qui sort mercredi, la maire de Paris fait une proposition pour le moins audacieuse : la multiplication «au moins par deux» du salaire des enseignants et de «toute personne au contact des élèves» d’ici cinq ans, soit la fin du prochain quinquennat. Pour l’éducation, dit-elle, il faut un «grand mouvement de revalorisation des salaires».
L’Andalouse fait du neuf avec de l’ancien. Sa proposition n’est pas nouvelle, c’est même un classique à gauche. En 2017, le candidat socialiste Benoît Hamon, qui vient d’abandonner la vie politique, disait déjà qu’il fallait «revaloriser les conditions de travail des enseignants en matière de rémunération comme de gestion des carrières». Anne Hidalgo tente avec cette proposition de séduire les enseignants, réputés plutôt proches du Parti socialiste. En 2012, ils avaient été 46 % à voter pour François Hollande au premier tour.
«C’est le prix à payer,» par tous
Ce qui stupéfie, c’est le montant, comme le délai, de la revalorisation avancés par Hidalgo. Ses concurrents, notamment les Insoumis, l’ont aussitôt taxée d’irréaliste. «Ça fait plus de 60 milliards par an ! Moi, je préfère satisfaire les demandes des syndicats enseignants et mettre le paquet sur les créations de postes. Le PS a aussi perdu sa «culture de gouvernement ?», a ironisé Jean-Luc Mélenchon sur Twitter.
Sur le financement de cette mesure, elle a pris les devants dans son livre. «Certes le coût, en moyenne 9.000 euros par an et par jeune tout au long de la scolarité, sera nécessairement plus important. Mais je l’assume. C’est le prix à payer pour transformer l’école et réduire le nombre de décrocheurs», se justifie-t-elle.
Jean-Luc Mélenchon n’en démord pas et, une heure plus tard sur Twitter, il réplique: «Les profs apprécieront de savoir qu’ils sont coupables et que pour de l’argent, ils feront mieux», assène-t-il encore ce vendredi soir, qualifiant la proposition de la maire de Paris de «rock and roll».
En attendant l’arrivée de l’un ou de l’autre au pouvoir, les enseignants pourront à nouveau se prendre à rêver d’une rallonge, un « marronnier » vieux de plusieurs présidentielles sous les préaux des écoles…
L’actuel ministre de l’Education nationale, Jean-Michel Blanquer, leur a promis une revalorisation des salaires pouvant aller jusqu’à 57 euros nets par mois à partir de l’an prochain.
« On doit se préoccuper de ce débat dans les mois à venir », selon l’Académie de médecine Bernard Jomier
Bernard Jomier jette un pavé dans la mare en se prononçant pour la vaccination obligatoire: cibles prioritaires, les professions exposées. Pour le sénateur Bernard Jomier, tout dépend de « l’objectif » qu’on se fixe, circulation moyenne ou très faible du virus. Son collègue Alain Milon se dit « extrêmement favorable à une vaccination obligatoire ».
Le nombre de vaccinés contre la covid-19 sera-t-il suffisant ? Selon l’Académie de médecine, la réponse est non. C’est pourquoi elle préconise de rendre le vaccin obligatoire: un sujet inflammable.
« Les mesures individuelles (gestes barrières) et collectives (couvre-feu, confinement) sont incapables de contrôler dans la durée » l’épidémie, met en garde l’Académie. C’est pourquoi une obligation vaccinale serait le seul moyen d’atteindre « une immunité collective suffisante pour contrôler l’épidémie », explique-t-elle, surtout avec les antivaccins ou ceux qui hésitent à se faire vacciner.
L’« obligation ne pourra être instaurée que de façon progressive », en imposant dans un premier temps le vaccin à certaines professions (enseignants, professions de santé, police, fonction publique, commerces, restauration, hôtellerie, établissements culturels et sportifs), ainsi qu’aux étudiants, en vue de la rentrée de septembre. Quand le protocole sera homologué, les adolescents et les enfants pourraient aussi être vaccinés.
L’intervention de l’Académie de médecine a l’intérêt d’ouvrir ce débat
Alors que les antivaccins sont toujours présents et que l’idée de rendre la vaccination obligatoire pour les soignants était déjà mal passée, début mars, faut-il aller plus loin ? Pour le sénateur (apparenté PS) Bernard Jomier, « l’intervention de l’Académie de médecine a l’intérêt de poser ce débat, dont on doit se préoccuper dans les mois à venir ». Selon le président de la mission d’information du Sénat sur les effets du confinement, tout dépend de l’objectif poursuivi. « Si on veut que les services de réanimation ne soient plus saturés, dans ce cas il est probable qu’on atteigne cet objectif avec les volontaires – on devrait avoir 30 ou 35 millions de vaccinés – et l’immunité acquise ». En revanche, « si on a un autre objectif qui est de réduire encore plus fortement la circulation du virus, peut-être qu’il faudra un niveau de vaccination plus élevé ».
Mais pour y voir plus clair, ce médecin généraliste de profession compte sur « les modélisations » que la mission d’information du Sénat a commandées pour savoir quel niveau de vaccination est nécessaire, peut-être « 70 ou 75 % » de la population. Se posera aussi la question « de la vaccination des moins de 18 ans. Et si on le fait, ce serait intelligent de le faire avant la rentrée », souligne Bernard Jomier.
« Je rappelle que pour les enfants, 11 vaccins sont maintenant obligatoires »
Pour le sénateur LR Alain Milon, ancien président de la commission d’enquête du Sénat sur la covid-19, ça ne fait pas l’ombre d’un doute : il faut rendre la vaccination obligatoire. Il défend cette position depuis longtemps. « Je suis extrêmement favorable à une vaccination obligatoire car il s’agit d’une protection globale de la population contre une maladie qui est mortelle. Et quand on voit le résultat des vaccins dans la lutte contre la diphtérie, la poliomyélite et la rougeole, où la vaccination est obligatoire, il n’y a aucune raison de ne pas le faire ». Il ajoute :
« Si tout le monde n’est pas vacciné, vous aurez encore 100.000 ou 150.000 morts du covid-19 l’année prochaine. »
Pourtant, le principe de l’obligation vaccinale existe déjà. « Je rappelle que pour les enfants, 11 vaccins sont maintenant obligatoires. On peut dire que si on vaccine assez de Français par les seuls actes volontaires, c’est très bien et c’est mieux. Mais si c’est nécessaire, ça doit pouvoir être édicté », selon Bernard Jomier, qui n’écarte donc pas la nécessité d’une vaccination imposée.
« Olivier Véran a esquivé »…
Petit problème : le gouvernement avait affirmé que le vaccin ne serait pas rendu obligatoire… Le ministre de la Santé Olivier Véran l’affirmait en décembre dernier, expliquant que le vaccin ne serait pas nécessaire pour se rendre dans un restaurant. « La vaccination contre le coronavirus ne sera pas obligatoire. Le Président s’y est engagé, le premier ministre également », soutenait Olivier Véran.
Si l’exécutif changeait d’avis, ce ne serait pas la première volte-face. Mais sur ce sujet sensible, elle serait risquée et nécessiterait des talents d’équilibriste. « C’est une faute de dire « fontaine, je ne boirai jamais de ton eau » », réagit Bernard Jomier. « Olivier Véran a esquivé, disant qu’il préfère convaincre que contraindre. Mais si on n’arrive pas à convaincre assez de monde, c’est une vraie question », souligne le sénateur de Paris, qui pense que « le gouvernement a tort de ne pas mener les batailles qu’il faut mener. On se rappelle qu’en décembre, il n’osait pas défendre la vaccination et survalorisait les effets secondaires. Et ça, c’est une faute. Ce ne sont pas les plus obscurantistes qui doivent mener les thèmes du débat ».
Pour compliquer l’équation, la question vaccinale ne se limite pas seulement à la France. « Si on veut arriver à un niveau de protection globale, il faut que toute la population qui n’arrive pas à se faire vacciner dans les autres pays puisse accéder au vaccin. Il faut des dons et participer au Covax », souligne Alain Milon, pour qui « il sera nécessaire d’évoluer vers une vaccination globale dans le monde entier. Sinon, on est parti pour une vaccination tous les ans ». Hypothèse tout à fait anticipée?
La vaccination contre la covid-19 des enseignants et du personnel éducatif débutera « probablement vers la mi-avril », a indiqué dimanche le ministre de l’Education nationale, Jean-Michel Blanquer.
« S’agissant des professeurs, notre objectif, c’est que ce soit dans le courant du mois d’avril, selon des règles de priorité que nous travaillons actuellement », a-t-il expliqué sur France Inter.
« Ca commencera par ceux qui s’occupent des enfants en situation de handicap », a indiqué Jean-Michel Blanquer. « On continuera normalement avec ceux qui s’occupent des enfants de maternelle », a-t-il poursuivi.
« Ensuite, ce sera un raisonnement par âge, tout ce travail se fait actuellement avec les autorités de santé ».
Les gauchistes défient l’état d’urgence et les mesures sanitaires, menaçant la santé publique
En pleine épidémie de Covid-19, des milliers de manifestants, étudiants, soignants ou enseignants qui ne font pas mystère de leur orientation révolutionnaire, ont défilé en France, jeudi 4 février, à l’appel de la CGT.
Défendre l’emploi et les services publics est une noble mission, mais quand de si bons sentiments font fi de la santé des plus vulnérables, le camp du Bien verse dans celui du Mal. Malgré l’épidémie et la menace d’un troisième confinement, jeudi 4 février, quelques milliers de personnes ont manifesté dans les grandes villes françaises, jeudi 4 février. Le coup d’envoi a été donné au matin devant le site de Sanofi à Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne) où 364 emplois y sont menacés.
La CGT de Philippe Martinez a apostrophé le gouvernement.
“Masqués, mais pas muselés !”, tel était l’un des slogans scandés dans Paris par 20.000 manifestants, selon la CGT, mais 4.800, selon la police, et sans rapport apparent avec l’emploi, ce qui interpelle sur l’usage que fait véritablement la CGT du malheur social de certains.
Au total, 165 manifestations ont été recensées dans le pays, au mépris du contexte sanitaire.
Distanciation physique ou chaleureuse camaraderie, il faut choisir: mesures sanitaires de santé publique bafouée par la gauche révolutionnaire
A Marseille (Bouches-du-Rhône), retournée au socialisme par un tour de passe-passe qui n’interpelle pas le Conseil d’Etat, ils sont 2.800 dans une même mobilisation interprofessionnelle, soit la moitié de l’effectif national total, selon la police. Sans motif social précis.
Un retraité, ancien premier secrétaire de la FSU 13 reprend du service
A Saintes (Charente-Maritime), 150 personnes se sont mobilisées contre la désintégration d’EDF.
200 intermittents du spectacle se sont réunis à Rouen (Seine-Maritime), ci-dessus, pour demander – aux contribuables solidaires par force – une prolongation de leur droit d’indemnisation. Au total, 165 manifestations ont été recensées dans le pays, au mépris du contexte sanitaire.
A Paris, les quelques manifestants se sont élancés de la place de la République en direction de Nation, sur 3,3 km. Les syndicats radicaux – dont des enseignants qui veulent la fermeture d’établissements – appellent à la mobilisation, alors que de nombreuses entreprises sont amenées à des plans de licenciement.
Le modèle éducatif « que la planète nous envie » n’attire pas les jeunes…
L’ancien ministre Vincent Peillon avait mis en place une session exceptionnelle de concours.
Mais plus de la moitié des postes n’a pas été pourvue. Il s’agissait de l’une des mesures-phares du projet de refondation de l’école de l’ex-ministre de l’Éducation, François Peillon : la création de 21.000 postes d’enseignant titulaire durant le quinquennat. Pour cela, Vincent Peillon, avant le passage-éclair de son remplaçant Rue de Grenelle, Benoît Hamon en mars, avait donc décidé d’ajouter une session de recrutement exceptionnelle entre les deux prévues chaque année. Les départs à la retraite ne suffisaient pas à justifier cette intercalaire: il fallait pourvoir les milliers de postes promis par le président et maintenus par le nouveau Premier ministre, Manuel Valls. Mais les inscriptions n’ont pas été à la hauteur des espoirs du ministre étatiste: les résultats du concours externe du CAPES sont tombés comme la hache sur le billot et les promesses se heurtent à la réalité du terrain.
La moitié des postes non pourvus en mathématiques
Force est de constater l’échec du formatage totalitaire des adolescents sur l’égalité des sexes et des incitations étatiques des filles à faire des études scientifiques. Pour le secondaire, les résultats, publiés par Publinet par discipline et par concours, ne sont pas bons. En mathématiques, la moitié des postes ne sont pas pourvus, puisque dans cette discipline déjà qualifiée de « déficitaire », il n’y a eu que 793 admis en liste principale pour 1.592 postes à pourvoir. Le latin et le grec ne sont pas mieux considérés -mais c’est la conséquence logique d’un long travail de sape- puisque seulement 156 candidats étaient admissibles au CAPES de lettres classiques pour 300 postes à pourvoir. Les résultats finaux après les oraux n’étaient pas encore connus que le nombre d’admis devait donc être encore inférieur. Dans cette situation, il fallait déjà craindre aussi un nivellement du niveau de recrutement au détriment des jeunes de France que Hollande promettait de choyer.
Pour le primaire, les résultats, mis en ligne par académie, sont tout aussi mauvais puisque seulement 10 % des postes de professeur des écoles ont été pourvus. Selon le syndicat dominant des instituteurs et professeurs des écoles, le SNUipp-FSU, 875 postes n’ont pas été pourvus à l’issue des épreuves d’admissibilité, et seules huit académies sur trente font le plein. La réforme de 2010, qui a élevé le niveau requis pour devenir professeur des écoles à bac + 5 (avec des salaires alignés sur ceux des professeurs de collèges et de lycées) ne se heurte pas seulement à la désaffection des jeunes pour ce métier ingrat. Non seulement ils ont répugné à s’inscrire aux concours, au regard des maigres salaires qui leur sont proposés, mais le niveau des étudiants candidats, à bac + 3, a chuté.
Le ministre restait serein
Dans une lettre du 29 avril à Benoît Hamon, successeur du ministre philosophe, le SNUipp-FSU s’inquiétait d’un tel rejet qui s’amplifie puisque « la session 2013 avait déjà été marquée par une perte de 343 postes« . D’après ce syndicat hégémonique fortement ancré à gauche, « le risque est grand de voir, à la rentrée, des postes sans enseignant ou de voir les académies recourir à des vacataires contractuels, sans formation ». Face à une situation qu’il juge préoccupante, le syndicat interpella le nouveau ministre de l’Éducation, auquel il demanda » de prendre les mesures nécessaires pour qu’aucun poste ouvert au concours ne soit perdu » ! En clair, il demandait le report des postes non pourvus à la prochaine session « normale » de concours 2014…
Bac +3, Benoît Hamon s’était voulu rassurant, estimant logique qu’il y ait moins de candidats et moins d’admis, s’agissant déjà de la deuxième session de recrutement de l’année. Le ministre de l’Éducation monta même en épingle les progrès de certaines académies, notamment celle de… Créteil, où 1.000 enseignants devaient être recrutés en 2014, et celle de Guyane, où 112 postes ont été pourvus. Seul hic: ces nouvelles recrues ne pouvaient être opérationnelles à la rentrées 2014, puisque non formés. Ils le seront dans… deux ans. Hamon insista également qu’il n’était « pas question de brader la qualité des recrutements », car, pour un concours, il est « normal qu’il n’y ait pas autant de lauréats que de candidats ». Nous serions rassurés si le nombre des candidats n’était pas en chute libre, mais c’est une autre histoire dont le ministre Benoît ne voulait pas entendre parler.
Najat Vallaud-Belkacem devra séduire. Ses dents blanches étincelantes y suffiront-elles ? D’autant que commencent à s’élever de forts doutes sur son aptitude à cogérer le ministère. Avant les attentats, Hollande avait promis de l’épauler: comprenez qu’il avait décidé de la placer sous tutelle.