JO : Zelensky dicte à Macron d’écarter les athlètes russes des JO 2024 de Paris

Les athlètes russes privés de leurs couleurs, quand les Ukrainiens, à l’origine du conflit, les arboreraient ?

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a fait pression sur le président Macron en lui demandant d’exclure les athlètes russes des Jeux Olympiques de Paris en 2024, alors que, depuis onze mois, les forces russes s’opposent à la menace américaine sur sa frontière ouest où l’Ukraine fait le jeu de l’OTAN et de l’UE.

Les athlètes russes ne devraient pas pouvoir participer aux Jeux olympiques de Paris en 2024, selon le président ukrainien Volodymyr Zelensky auprès de Macron, mardi, « J’ai particulièrement insisté sur le fait que les athlètes russes ne doivent pas avoir leur place aux JO de Paris », a déclaré sur Telegram Volodymyr Zelensky dans un échange avec l’Elysée.

Le Comité international olympique (CIO) a pris parti pour les USA en sanctionnant Moscou et Minsk (Belarus, son allié), trois jours après la cérémonie de clôture des Jeux d’hiver de… Pékin-2022, le 20 février 2022. Depuis, aucun événement sportif international n’est organisé ou soutenu en Russie ou au Bélarus et aucun symbole national de ces pays n’est affiché pendant un événement sportif, malgré sa devise « Plus vite, Plus haut, Plus fort – Ensemble ».

La politique est entrée dans l’olympisme

Dans un message de Nouvel An, le président du CIO, Thomas Bach, un Allemand, avait indiqué fin 2022 qu’il voulait que ses sanctions sportives soient prolongées en 2023. « Ces sanctions contre les Etats et les gouvernements russes et bélarusses doivent rester et resteront fermement en place », avait-il lancé. « Nous voulons voir une équipe forte de (…) l’Ukraine aux Jeux olympiques de Paris 2024 et aux Jeux olympiques d’hiver de Milan Cortina 2026″, avait encore dit Thomas Bach, rappelant « l’engagement total du CIO et de l’ensemble du Mouvement olympique en faveur de cette solidarité ». A la mi-décembre, le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait réclamé que les athlètes russes soient placés dans un « isolement complet » de toutes compétitions internationales, et non pas seulement olympique.

Auprès de l’agence de presse qatarienne QNA (Qatar News Agency), le chef d’Etat Tamim ben Hamad Al Thani avait voulu saluer l’aide de la Russie – pays hôte de l’édition 2018 – dans l’organisation du Mondial de football 2022 qui attendait les 32 équipes participant à la compétition à compter du 20 novembre dernier. « La Russie apporte un grand soutien au Qatar concernant le Comité d’organisation de la Coupe du monde. La coordination se poursuivra, et nous en remercions la Russie« , explique-t-il.

Volodymyr Zelensky avait également indiqué à Thomas Bach sa ferme opposition à la prise de position du Comité olympique et paralympique américain qui s’était dit mi-décembre favorable à une participation des athlètes de Russie et du Bélarus aux JO de Paris à condition qu’ils ne portent pas les couleurs de leurs pays.

Les athlètes ukrainiens déserteront-ils le front militaire pour concourir à Paris ?

« La guerre est entre la Russie et les Etats-Unis », souligne Arno Klarsfeld, à contre-courant

« Non à une 3ème guerre mondiale pour le Donbass« , pétition sur change.org

« Nous n’avons pas besoin d’un troisième conflit sur le sol européen, » insiste Arno Klarsfeld, avocat et écrivain, invité de « Bercoff dans tous ses états », le 27 janvier 2023 sur Sud Radio. « Les peuples ont soutenu l’Union européenne parce qu’ils pensaient que cette union était garante de paix. Pourtant cette Union semble nous entraîner dans un conflit généralisé qui dévasterait à nouveau le continent européen sans même rechercher un compromis dans la guerre entre la Russie et l’Ukraine, qui n’est pas membre de l’OTAN, sans consulter les peuples de l’Union. Nous nous y opposons« , peut-on lire dans la pétition (lien).

« J’ai été étonné, révolté même qu’il n’y ait pas d’initiative de la part des dirigeants européens pour essayer de trouver un compromis. Les Européens sont les premiers concernés. Et en cas de conflit généralisé, la guerre se passerait sur le continent européen, elle déborderait à l’ouest. Il y a déjà eu deux suicides collectifs : la Première guerre mondiale, la Seconde guerre mondiale… Nous n’avons pas besoin d’un troisième conflit qui se passerait sur le sol européen avec son lot de misère et de dévastation« , a commenté Arno Klarsfeld.

« La victoire de l’Ukraine est très peu probable »

« L’Europe ne donne pas de plan, elle dit : ‘jusqu’à la victoire de l’Ukraine‘. Mais la victoire de l’Ukraine, elle est très peu probable. Les Russes sont trois fois plus nombreux que les Ukrainiens, ils sont fanatiques, ils sont prêts à mourir, ils ont 6.000 têtes nucléaires… je ne crois pas qu’ils puissent perdre. Les Ukrainiens peuvent contenir les Russes mais ils ne peuvent pas les battre. Il faut donc trouver un compromis. Et la responsabilité notamment de l’Allemagne et de la France est de pousser à un compromis.

La Russie et les États-Unis doivent trouver un compromis parce que la guerre est entre la Russie et les États-Unis. L’Ukraine paie les pots cassés, avec sa population, ses soldats malheureusement. Mais qu’a-t-on appris de la crise des missiles de 1962 à Cuba entre Khrouchtchev et Kennedy ? A-t-on appris qu’il fallait tenir bon ou faire un compromis ? Je crois qu’on a appris les deux. Parce que Khrouchtchev a retiré ses missiles, mais les Américains aussi ont retiré leurs missiles de Turquie. Même les Soviétiques n’ont jamais débordé sur leur zone d’influence. Donc, ce qu’il faut faire, c’est trouver un compromis« , a poursuivi Arno Klarsfeld.

Michel Onfray : « On se dirige vers une 3e guerre mondiale »

« Il n’y a vraiment que Macron pour nous expliquer qu’on fournit des armes de guerre mais qu’en même temps, on est pas des co-belligérants. » (jeudi 26 janvier à l’émission « Punchline » sur CNews)

Le fils d’Eric Dupond-Moretti en garde à vue pour « violences conjugales »

Ministre de la Justice de Macron, il se dit « dévasté »

Raphaël Dupond-Moretti, le fils aîné, 30 ans, du ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti, qui a un autre fils, Clément, 27 ans, a été placé en garde à vue, ce vendredi 26 janvier au matin à la gendarmerie de Courchevel, en Savoie, pour des soupçons de « violences conjugales », a-t-on appris de source proche du dossier.

« En tant que père je suis dévasté, j’ai une pensée pour la victime, chaque violence quelle qu’elle soit est intolérable », réagit Eric Dupond-Moretti auprès de la presse.

« En tant que ministre je n’ai cessé de lutter contre les violences faites aux femmes et pour que leur parole soit prise en compte », poursuit le garde des Sceaux. « En tant que citoyen, je demande à ce qu’on respecte ma vie familiale. » Le ministre estime qu’il « appartient désormais à la justice de faire son travail ».

Les faits remontent à jeudi 26 janvier. Une voisine a entendu une scène de violences et a alerté les gendarmes. Quand ceux-ci sont arrivés, Raphaël Dupond-Moretti avait quitté les lieux. Son ancienne compagne, âgée d’une vingtaine d’années, qui a porté plainte, s’était elle réfugiée chez la voisine. Par la suite, la plaignante s’est rendue dans un cabinet médical pour faire constater les coups qu’elle a reçus. Aux gendarmes, elle a raconté avoir reçu des coups de poing, de pied et de sac, dans un contexte de tensions récurrentes dans le couple, ces derniers mois, puis de séparation. 

Raphaël Dupond-Moretti s’est rendu de lui-même ce vendredi matin à la gendarmerie de Courchevel.

Le fils de… se trouvait-il en milieu de semaine dans cette station de ski mondaine pour tester la pénibilité de son travail ?

Raphaël Dupond-Moretti est titulaire d’un brevet de technicien supérieur (BTS, négociation et relation clientèle à EFFICOM Lille, école supérieure privée), et d’une formation à Emirates Aviation University (Cabin crew training Aviation, 2016 – 2017). Il a enchaîné les petits métiers, aussi bien dans l’aviation (pilote pour la Monte-Carlo Société des Bains de Mer, hôtellerie de luxe) que le yachting.

En octobre 2020, la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) dévoile les déclarations d’intérêts et de patrimoine des membres du gouvernement Jean Castex. Eric Dupond-Moretti apparaît alors, bien qu’il soit endetté à la hauteur des trois quarts de la valeur vénale de son patrimoine immobilier, comme l’un des ministres les plus riches du gouvernement, avec notamment un patrimoine immobilier brut de plusieurs millions d’euros.

On peut citer deux appartements parisiens, l’un de 100 m², détenu en indivision à 50%, et un second, de plus de 210 m², détenu par une SCI dont il possède la moitié.

Acheté en 2010 moyennant 1,8 million d’euros, il est aujourd’hui valorisé à 2,8 millions. A cela s’ajoute une maison dans les Hauts-de-France, sa terre natale, un appartement en Corse ou encore une maison de 300 m² dans les Alpes maritimes. Un patrimoine immobilier qui dépasse 6,5 millions d’euros: belle réussite pour celui qui aime rappeler qu’il n’a hérité de rien et a commencé à travailler à 14 ans.

Aide militaire à l’Ukraine: Zelensky fait ce qu’il veut de Biden et ses affidés

Macron va envoyer des chars et enfoncer la France dans la guerre

Alors que, après le Mali, le Burkina-Fasso chasse la France de son territoire sous influence russe et alors que des pays occidentaux ont confirmé l’envoi de chars à Kiev, en soutien à la guerre américaine en Ukraine, Zekensky réclame désormais des avions de combat, notamment les réputés F-16 américains. Une demande à laquelle les pays occidentaux n’ont pas voulu répondre immédiatement, par crainte d’apparaître clairement à la botte de Zelensky. La vérité, c’est que Joe Biden tire les fucelles depuis Washington et que sa marionnette ukrainienne chouine sans cesse pour entraîner les Européens dans la guerre que mènent les USA contre la Russie.

L’Allemagne et les Etats-Unis ont donné en choeur, ce mercredi, leur feu vert à la livraison de chars Leopard et Abrams à l’Ukraine, après plusieurs semaines de pressions et de tergiversations. France Bleu vous explique ce que pourraient changer ces livraisons dans le conflit. L’Allemagne va envoyer 14 chars d’assaut Leopard 2 à l’Ukraine et accepte qu’ils soient réexportés à Kiev par des pays partenaires, a annoncé ce mercredi le porte-parole du gouvernement allemand, Steffen Hebestreit. Une annonce qui intervient après les demandes répétées de l’Ukraine et les pressions d’autres pays sur l’Allemagne pour autoriser ces livraisons.

Le char lourd Leopard 2 est une arme de renommée mondiale, réputée parmi les meilleures du monde, susceptible d’avoir un impact « significatif » sur le champ de bataille, selon les experts.

Il combine puissance de feu, mobilité et protection. Il pèse une soixantaine de tonnes, et environ 3.500 exemplaires sont sortis des chaînes de production. Il est doté d’un canon lisse de calibre 120 mm, qui permet de combattre l’ennemi tout en se déplaçant, grâce à ses 1.500 chevaux, jusqu’à 70 km/h, avec une autonomie de 450 km.

Il dispose aussi d’une « protection passive intégrale » efficace contre les mines et lances-roquettes. Son équipage de quatre personnes bénéficie quant à lui d’outils technologiques permettant de localiser et cibler l’ennemi à longue distance.

En fin de journée ce mercredi, le président américain Joe Biden avait également annoncé la livraison de 31 chars Abrams après plusieurs semaines de tergiversations.

Le char de combat Abrams
Le char de combat Abrams 

Le char de combat américain Abrams est un char mis en service en 1980 et produit depuis à 10.400 exemplaires. Il pèse 73,6 tonnes, est équipé d’un canon, de trois mitrailleuses et peut accueillir quatre soldats. Au total, 31 chars de ce type seront donc livrés à l’Ukraine, car ce chiffre correspond à la composition d’un bataillon de chars ukrainiens, selon de hauts responsables américains.

Le Canada va livrer quatre chars Leopard 2 à l’Ukraine, a affirmé, jeudi 26 janvier, la ministre de la Défense canadienne. Les véhicules « sont prêts au combat et seront déployés dans les semaines à venir », annonce Anita Anand, selon qui le nombre de chars livrés pourrait « augmenter » à l’avenir.

La Belgique s’est crue obligée de donner vendredi 27 son feu vert à la livraison de l’aide militaire « la plus importante » fournie par la Belgique depuis le début de la guerre, en février dernier, qui comprendra notamment de très modernes missiles anti-aériens AMRAAM (rien de commun avec Sophie Amram, idéologue comique sur France inter), ont indiqué les principaux responsables du ministère de la Défense.

D’autres pays vont livrer des chars Leopard 2. « L’Allemagne donnera aux pays partenaires qui souhaitent livrer rapidement des chars Leopard-2 de leur stock à l’Ukraine les autorisations nécessaires pour le transfert », a précisé le gouvernement allemand. En effet, en raison des règles internationales sur les armes, les pays qui ont acheté des chars Leopard 2 à l’Allemagne doivent obtenir l’autorisation de Berlin pour pouvoir les réexporter.

La Pologne et la Finlande, mais aussi les Pays-Bas et l’Espagne ont exprimé leur volonté de livrer ces chars lourds. Ces tanks lourds peuvent en effet mener la charge et éventuellement encaisser les tirs d’autres chars, tandis que les véhicules de transports blindés sont capables de déposer l’infanterie pour prendre possession d’une ville.

La France va-t-elle livrer des chars Leclerc à l’Ukraine ?

La France s’est félicitée du feu vert allemand à l’envoi des chars Leopard. Mais le gouvernement n’a pas encore pris de décision au sujet de l’envoi éventuel de chars Leclerc. La Première ministre Elisabeth Borne a indiqué ce mercredi que rien n’était exclu. « Nous poursuivons l’analyse avec le ministre des Armées », a-t-elle précisé. Paris avait annoncé, début janvier, l’envoi de chars de combat plus légers.

Les experts militaires français semblent plus sceptiques sur l’utilité d’envoyer des chars Leclerc, dont les temps de formation sont très longs et qui existent en Europe en nombre beaucoup plus réduit que les Leopard (200 chars Leclerc en France, contre 2.000 Leopard en Europe) .

L’Ukraine « n’attend pas spécialement de chars Leclerc », précise à l’AFP une source au ministère des Armées*.* Kiev attend plutôt, de la part de la France, plus de canons Caesar et de batteries de missiles Crotale, ajoute cette source. « C’est sur l’artillerie et sur les cessions de carburant que nous sommes attendus. Pour les chars, ils regardent les Leopard », complète cette source.

Eclairage de Philippe Caverivière :

Milliardaires de France qui font des envieux en quête de valeur travail et d’épanouissement personnel

Les 10 plus grandes fortunes de France en 2022

Le milliardaire Arnault et l’ex-banquier Macron

Comme chaque année, en 2022, Challenges établit le classement des plus grandes fortunes françaises. Dans ce classement, nous retrouvons Bernard Arnault, la famille Hermès, mais pas seulement. 

A elles seules, les 10 plus grandes fortunes françaises pèsent plus de 500 milliards d’euros selon le classement 2022. Nous aurions pu penser que la pandémie de Covid-19 aurait pu affecter négativement ces fortunes, néanmoins ce n’est pas le cas. En effet, la plupart des grandes fortunes de l’Hexagone ont vu leur richesse s’accroître.

10 – Pierre Castel et sa famille (Castel)

Le Groupe Castel est un groupe industriel français présent dans le secteur des boissons. Créé en 1949 sous le nom de Castel Frères, le groupe Castel est aujourd’hui un des premiers producteurs de vins français au monde, avec LVMH et Pernod Ricard. Il possède notamment les marques de vins Malesan, Roche Mazet, ou encore Baron de Lestac.

L’entreprise familiale a été fondée par neuf frères et sœurs.  Pierre Jesus Sebastian Castel est à la tête du groupe, âgé de 95 ans. Sa fortune est de 13,5 milliards d’euros.

9 – Emmanuel Besnier et sa famille (Lactalis)

Lactalis est une entreprise française de l’industrie agroalimentaire, présente principalement dans le secteur des produits laitiers. Le groupe est le 1ᵉʳ acteur mondial des produits laitiers, le 3ᵉ acteur mondial des produits laitiers bios, mais aussi le 18ᵉ groupe agroalimentaire mondial et le 1ᵉʳ en France. En 2020, Lactalis emploie environ 85 000 salariés, dans 51 pays.

Emmanuel Besnier est le principal actionnaire et le président du conseil de surveillance du groupe Lactalis. Le groupe est créé en 1947 par André Besnier, sous le nom de groupe Besnier. Il deviendra en 1999 Lactalis. Emmanuel Besnier est à la tête d’une fortune de 14 milliards d’euros.

8 –  Gérard Mulliez et sa famille (Auchan)

Auchan est une enseigne de grande distribution faisant partie de l’Association familiale Mulliez. Elle est fondée par Gérard Mulliez en 1961 et dirigée par lui jusqu’en 2006En 2019, il s’agit de la quatrième enseigne de grande distribution mondiale et de la deuxième en France. 

La fortune de la famille Mulliez est de 22 milliards d’euros.

7 – François Pinault et sa famille (Kering)

François Pinault est le fondateur du groupe de luxe Kering. Le groupe possède des marques de luxe dans les secteurs de la maroquinerie, des chaussures, du prêt-à-porter, des montres et de la joaillerie. Le succès de Kering repose principalement sur la marque Gucci, mais aussi sur d’autres marques telles que Yves Saint LaurentBalenciaga ou encore Alexandre McQueen.

La fortune de François Pinault est de 30,9 milliards d’euros.

6 – Laurent, Marie-Hélène, Thierry Dassault et et leur famille (Groupe DASSAULT)

Le Groupe Industriel Marcel Dassault est créé en 1929 par Marcel Bloch (devenu Marcel Dassault en 1949). Ce groupe appartient à la famille Dassault, et est dirigé par Charles Edelstenne depuis 2018, qui a succédé à Serge Dassault.

Le groupe possède plusieurs filiales dont le groupe Figaro, Dassault Aviation, Dassault Systèmes, Immobilière Dassault, Châteu Dassault ou encore Artcurial.

La fortune de la famille est de 31,4 milliards d’euros en 2022.

5 – Rodolphe Saadé et sa famille (CMA-CGM)

La Compagnie maritime d’affrètement – Compagnie générale maritime (plus connue sous le nom de CMA-CGM) est un armateur de porte-conteneurs français. C’est l’une des plus importantes compagnies de fret maritime au niveau mondial. Rodolphe Saadé est le PDG de cette entreprise. Son offre globale de transport propose le transport maritime, la manutention portuaire et la logistique terrestre.

La fortune de la famille Saadé est de 36 milliards d’euros.

4 – Françoise Bettencourt Meyers et sa famille (L’Oréal)

Francoise Bettencourt Meyers est la petite-fille du fondateur de L’Oréal, Eugène Schueller. Elle est également la fille de Liliane Bettencourt. Elle est devenue l’héritière du groupe de cosmétique en 2017.

Il est à noter que Françoise Bettencourt Meyers a retrouvé sa place de première femme la plus riche au monde, après l’avoir perdue l’année dernière face à l’ex-femme de Jeff Bezos, MacKenzie Scott. Sa fortune est de 62,4 milliards d’euros.

3 – Axel Dumas et la Famille Hermès

Hermès International, plus communément appelée Hermès Paris ou simplement Hermès, est une société française œuvrant dans la conception, la fabrication et la vente de produits de luxe, notamment dans les domaines de la maroquinerie, du prêt-à-porter, de la parfumerie, de l’horlogerie, de la maison, de l’art de vivre et des arts de la table. Elle a été fondée à Paris en 1837 par Thierry Hermès.

Depuis janvier 2014, Axel Dumas est à la tête d’Hermès, après le départ à la retraite de Patrick Thomas, seul PDG ne faisant pas partie de la famille Hermès. La fortune familiale est de 78,7 milliards d’euros.

2 – Alain et Gérard Wertheimer et leur famille (Chanel)

Chanel est une entreprise française productrice de haute couture, ainsi que de prêt-à-porter, accessoires, parfums et divers produits de luxe. Elle trouve son origine dans la maison de couture qu’avait créée Coco Chanel en 1910. Elle appartient à Alain Wertheimer et Gérard Wertheimer, les petits-fils de l’associé de Coco Chanel, Pierre Wertheimer

Leur fortune est de 80 milliards d’euros.

1 – Bernard Arnault et sa famille (LVMH)

LVMH est un groupe français d’entreprises, fondé en 1987 par Alain Chevalier et Henry Racamier, qui est aujourd’hui un leader mondial de l’industrie du luxe.

Héritier d’une entreprise de BTP, Bernard Arnault a l’intuition de se réorienter vers la promotion immobilière, puis il rachète le groupe Boussac (textiles) dont il conserve Christian Dior et Le Bon Marché. Jusqu’à en faire le leader mondial du luxe et a devenir le propriétaire de plusieurs media français.

Issu du rapprochement, en 1987, des entreprises Moët Hennessy et Louis Vuitton, il a depuis 1989 pour actionnaire majoritaire le groupe Arnault, L’homme d’affaires Bernard Arnault est actuellement à la tête de ce groupe.

La firme est numéro un mondial du luxe avec un portefeuille de plus de soixante-dix marques de prestige dans le domaine des vins et spiritueux (avec notamment Moët & Chandon, Veuve Cliquot, Krug ou encore Hennessy), ainsi que dans le domaine de la mode et joaillerie (avec Louis Vuitton, Dior, Givenchy, Céline, Kenzo, Fendi, Guerlain, Tiffany & Co. ou encore Bulgari). Il est également présent dans le domaine des médias (avec notamment Les Echos, Le Parisien et Radio Classique), dans la distribution (avec Sephora et Le Bon Marché), et dans l’hôtellerie de luxe avec notamment le palace Cheval Blanc Courchevel.

La fortune de la famille Arnault est de 149 milliards d’euros.

La chasse aux milliardaires en France : lien PaSiDupes

Macron a rétréci le bonus réparation

Le lobby des fabricants d’appareils électroniques l’a mis en veille

Près de trois ans après la promulgation de la loi antigaspillage en février 2020, le « bonus réparation » est entré en vigueur le 15 décembre dernier. Tous les Français peuvent désormais bénéficier d’une ristourne entre 10 et 45 euros au moment d’aller faire réparer leurs appareils électroniques et électriques. Une manière d’inciter les consommateurs à redonner une seconde vie à leurs objets du quotidien plutôt que d’acheter du neuf. Pour le moment, 31 équipements sont concernés (pour les appareils non couverts par une garantie) parmi lesquels l’ordinateur, le téléphone portable, l’aspirateur, le lave-linge, le grille-pain ou encore la perceuse.

Guerre sur le fonds

Cette mesure a été votée afin de limiter le gâchis de grande ampleur des ressources naturelles. Selon l’Ademe, en 2019, seuls 10 % des appareils ménagers électroniques sont réparés lorsqu’ils tombent panne.

« Normal, puisque les prix des équipements neufs sont dramatiquement bas en raison des conditions de fabrication désastreuses. A l’inverse, la réparation nécessite des emplois non délocalisables donc un coût plus élevé », souligne Alice Elfassi, responsable juridique chez Zero Waste France.

Ce « bonus réparation » est actuellement financé par l’éco-participation, c’est-à-dire la somme versée par les fabricants aux deux éco-organismes agréés par l’Etat, Ecosystem et Ecologic, lors de la vente de chaque appareil en France, en partie répercutée sur les consommateurs. Or, le montant de ce « fonds réparation » a été l’objet d’une âpre bataille entre producteurs et pouvoirs publics.

En novembre 2020, un premier décret d’application est publié qui stipule que le montant global des ressources financières allouées au fonds ne peut être inférieur à 20 % du coût estimé de la réparation de l’ensemble des produits électriques et électroniques en France. Comme personne ne connaît véritablement ce coût, un tel pourcentage n’engage pas grand monde.

Mais voilà : en juin 2021, l’Ademe (Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie, établissement public à caractère industriel et commercial qui participe à la mise en œuvre des politiques publiques dans les domaines de l’environnement, de l’énergie et du développement durable) publie une étude fracassante, estimant que l’enveloppe annuelle du fonds réparation devrait s’élever de 202 millions d’euros en 2022 à 259 millions en 2027. Beaucoup trop pour les industriels, qui n’avaient pas anticipé de tels frais. « Au cours des concertations sur le sujeton a eu droit à un véritable lobbying des producteurs qui estimaient que ce montant était bien trop élevé », raconte Alice Elfassi.

Ces derniers ont vraisemblablement fini par obtenir gain de cause auprès de l’exécutif. En décembre 2021, le décret d’application a ainsi été modifié : cette fois, le texte fait mention d’une enveloppe globale équivalente à seulement 10 % du coût estimé de la réparation des produits. Résultat, le budget « réparation » des éco-organismes s’élève désormais à 410 millions d’euros répartis sur six ans, soit des recettes divisées par deux à trois. Pour les associations environnementales, c’est la douche froide. Le 25 février 2022, Zero Waste France (zéro déchet, ou gaspillage, en français) et Les amis de la Terre ont donc décidé d’attaquer le décret devant le Conseil d’Etat pour non-respect du code de l’environnement, arguant que le gouvernement doit édicter des textes qui améliorent constamment la protection de l’environnement et ne doit pas revenir en arrière.

Créée en 1997, Zero Waste France (ex-Cniid) est une association d’action citoyenne qui promeut le mode de vie zéro déchet et zéro gaspillage. Achats en vrac, retour à la consigne ou encore compostage des déchets organiques… autant de pratiques qui permettent finalement de traiter le problème à la source. Zero Waste France a également inauguré en 2017 la Maison du Zéro Déchet, un lieu qui a vocation à faire découvrir ce mode de vie.

Les amis de la Terre dont le mouvement antinucléaire est le combat le plus ancien de l’association compte parmi ses membres et alliés Dominique Voynet (ex-ministre EELV de l’Aménagement du territoire et de l’environnement) ou la Confédération paysanne, laquelle dénonce l’écoblanchiment auquel se livreraient certaines multinationales, et dénoncent « la République des pollueurs ».

Tour de passe-passe

Dans leur communiqué de presse, les éco-organismes continuent cependant d’affirmer que « les montants du bonus représentent 20 % du coût moyen de la réparation ». Comment est-ce possible ? Par un simple tour de passe-passe : le nombre de produits concernés a été restreint. « A la suite des concertations avec les réparateurs, nous avons choisi de mettre les bonus uniquement sur les produits que les Français réparent le plus », explique-t-on chez Ecoystem. Mais pour Zero Waste France, il s’agit surtout d’une manière de tordre la réalité.

« Une confusion volontaire est faite au niveau des chiffres. Avoir 20 % de réduction sur sa facture de réparation ne signifie pas que le montant des ressources financières équivaut à 20 % du coût global de l’ensemble des réparations de produits », détaille Alice Elfassi.

Chez Ecosystem, association à but non lucratif agréé par les pouvoirs publics , on se refuse à commenter la réduction drastique des ressources financières du fonds. « Nous ne faisons que piloter cette enveloppe, ce n’est pas nous qui avons conçu la loi », se défend Claire Lemarchand, directrice de la communication. Cette dernière glisse cependant que l’analyse de l’Ademe de juin 2021 était quelque peu biaisée.

« Les montants étaient aussi élevés car ils avaient tablé sur le fait que l’on pouvait réparer des brosses à dents ou des multiprises, alors que c’est aujourd’hui impossible. »

Même imparfaite, la mesure devrait par ailleurs être très efficace pour certains produits.

« J’ai dû moi-même changer la batterie de mon téléphone il y a peu. La réparation coûtait 45 euros avec un bonus de 25 euros. Résultat, mon téléphone est comme neuf et je n’ai pas utilisé trop de ressources », détaille la cheffe de la communication.

Dans d’autres cas, cette remise de prix risque de ne pas être suffisamment encourageante pour les consommateurs. Selon l’Ademe, la réparation d’une hotte peut, par exemple, monter jusqu’à 190 euros quand un simple clic sur Amazon permet de s’en faire livrer une nouvelle à 80 euros en trois jours. Le montant du bonus réparation pour ce type de produit est, lui, de… 20 euros« Nous avons réalisé des études par catégorie de produits pour que le montant du bonus soit le plus incitatif possible », se défend toutefois l’éco-organisme.

Seulement 500 réparateurs labellisés

Mais le montant n’est pas le seul problème. Pour le moment, seules les réparations effectuées par un réparateur ayant reçu le label QualiRépar peuvent bénéficier du bonus. Or, sur les 20 000 professionnels du secteur, ils ne sont à l’heure actuelle que 500 répartis sur tout le territoire à l’avoir obtenu. Résultat, les consommateurs doivent parfois parcourir des dizaines de kilomètres pour obtenir leur réduction. Chez Ecosystem, on assure que de nombreux réparateurs agréés se déplacent également à domicile.

Le faible nombre de réparateurs peut s’expliquer par la lourdeur de la procédure de labellisation.

« Cela nécessite de réaliser des audits sur place, ce qui prend du tempsPar ailleurs, il faut remplir tout un dossier administratif, quand on est un petit artisan et qu’on a des journées déjà bien remplies, c’est contraignant », souligne Claire Lemarchand.

Et ça coûte de l’argent. « Il faut payer pour obtenir cette labellisation, quand on est une petite entreprise et que l’on n’est pas sûr que ça nous rapporte des clients, ce n’est pas très encourageant », signale Alice Elfassi. Pour autant, Claire Lemarchand en est convaincue : le réseau va s’étoffer au fil des mois, le temps que le label soit connu des réparateurs eux-mêmes. En 2023, l’éco-organisme s’est fixé pour objectif de compter au minimum 1 500 réparateurs labellisés.

Grèves : Bruno Retailleau appelle Macron à instaurer un service minimum dans les transports publics

Les usagers des transports publics n’en peuvent plus des actions syndicales malveillantes

Le service minimum devrait
faire contrepoids à
la tyrannie syndicale

A nouvelle réforme des retraites, nouvelle proposition de Bruno Retailleau pour instaurer un service minimum dans les transports. En février 2020, en plein mouvement social contre la réforme portée à l’époque par Edouard Philippe, la majorité sénatoriale avait en effet adopté une proposition de loi du président du groupe LR permettant de réquisitionner des grévistes dans le secteur des transports pour assurer un service minimum.

« On peut concilier le droit de grève et la continuité du service public »

« J’ai fait voter, il y a près de trois ans, un texte au Sénat qui instaure un vrai service minimum en concentrant aux heures de pointe de la journée, un tiers du trafic quotidien », rappelle ainsi Bruno Retailleau. Pour le sénateur LR de Vendée, « il y a deux choses » : « Il y a le droit de grève, qui est constitutionnel, et évidemment que sur une réforme aussi lourde, le droit de grève doit jouer. Mais ce que je n’admets pas, c’est la prise en otage du pays. »

Par sa proposition, le président du groupe LR au Sénat estime que « l’on peut concilier le droit de grève et la continuité du service public. » D’après lui, cela permettrait de combler un vide actuel : « Le seul service minimum que nous avons en France c’est l’information auprès de la direction, qui est contourné. »

« Comment dire qu’il faut prendre des transports collectifs pour l’environnement et ne pas assurer de service minimum ? »

« En Italie, cela existe pour les départs en vacances », poursuit Bruno Retailleau, qui préfère « assurer la continuité des services publics lorsque les Français vont au travail. » Par ailleurs, le sénateur LR de Vendée mobilise un argument peu habituel contre les confiscations du droit d’aller et venir.

« Comment dire qu’il faut prendre des transports collectifs pour l’environnement et ne pas assurer de service minimum dans les transports ? » s’interroge-t-il.

Bruno Retailleau appelle-t-il le gouvernement à mettre sa proposition de loi – déjà adoptée par le Sénat – à l’agenda de l’Assemblée nationale ? « Peu importe que ce soit mon texte », répond le président du groupe LR, « il faut un dispositif robuste pour assurer aux Français qu’on ne les prenne pas en otage régulièrement. »

Attaques de deux églises en Espagne, comme en France

Le retentissement est faible en France, mais notable en Espagne

Espagne : un sacristain mort et un prêtre blessé dans une attaque à la machette

Une enquête a été ouverte pour des faits présumés de terrorisme après l’attaque perpétrée par un homme, mercredi soir, dans deux églises d’Algésiras, dans le sud du pays, près du détroit de Gibraltar.

Ville portuaire (pêche, passagers,…) sur la Méditerranée, Algésiras avait accueilli, fin décembre 2019, le navire de l’ONG espagnole Proactiva Open Arms et 87 clandestins d’origine du Soudan. La France avait pris à sa charge 20 d’entre eux.

Un sacristain a été tué mardi 24 janvier et un prêtre grièvement blessé, dans une attaque à la machette dans deux églises d’Algésiras, dans le sud de l’Espagne, a indiqué une source policière, précisant qu’un homme a été arrêté. Une enquête a été ouverte pour des faits présumés de terrorisme. Elle sera menée par un magistrat de l’Audience nationale, tribunal chargé notamment des affaires de terrorisme, a précisé le Parquet, sans donner plus de précisions.

Selon une porte-parole des services de secours, le prêtre a été blessé «au cou» dans la tentative d’égorgement et hospitalisé, tandis que le sacristain est décédé sur les lieux. Ce dernier s’appelait Diego Valencia et le prêtre Antonio Rodríguez, indique le maire d’Algésiras.

Un Marocain en djellaba, mais « un homme », d’après la presse espagnole

Le ministère de l’Intérieur a tenu à souligner qu’il n’était «pas possible pour le moment de déterminer la nature de l’attaque». L’identité et la nationalité de l’assaillant n’ont pas été communiquées par les autorités…

D’après le quotidien espagnol, El Pais, il serait un Marocain de 25 ans. Dans une vidéo diffusée par la police, on l’aperçoit de dos, pantalon noir et sweat à capuche gris noir et blanc. Menotté, il marche en chaussettes dans un couloir, encadré par deux policiers. Le maire d’Algésiras a décrété un jour de deuil et a invité les habitants à se rassembler en signe de «rejet» de cette attaque jeudi à 12h00 devant l’église près de laquelle a été tué le sacristain.

Sur Twitter, le chef du gouvernement espagnol, le socialiste Pedro Sanchez, a «adressé (ses) plus sincères condoléances aux proches du sacristain décédé lors de la terrible attaque d’Algésiras» et souhaité «un prompt rétablissement aux blessés». Juanma Moreno, président de la région d’Andalousie, a qualifié sur Twitter cette attaque de «terrible et insupportable». «On a assassiné un sacristain et on a blessé au moins un prêtre», a-t-il dénoncé, tout en appelant à la «prudence» alors qu’une «enquête est en cours».

Le chef du Parti Populaire, principale formation de l’opposition de droite, Alberto Núñez Feijóo, s’est dit lui «consterné par les attaques commises ce soir à Algésiras». Les derniers attentats perpétrés en Espagne remontent à août 2017, lorsque deux attaques commises par une cellule djihadiste avaient fait 16 morts et 140 blessés sur l’avenue des Ramblas de Barcelone et dans la station balnéaire de Cambrils. Elles avaient été revendiquées par l’organisation Etat islamique. Les trois survivants de cette cellule avaient été condamnés à des peines de huit, 46 et 53 ans de prison.

Deux églises visées par des incendies suspects à Paris

Des incendies ont été allumés devant deux églises de Paris entre le 17 et le 22 janvier 2023.

Comme un air de mosquée pour cette église autrement appelée Notre-Dame-de-Fatima,
Paris 19e

L’église Notre-Dame-de-Fatima située dans le XIXe arrondissement multiculturel, a été touchée à deux reprises, les 17 et 22 janvier 2023. Sa porte d’entrée aurait été incendiée à l’aide d’un liquide inflammable et de journaux. Le feu ne se serait toutefois pas propagé.

Un autre édifice religieux a également été ciblé le 18 janvier 2023. Il s’agit de l’église Saint-Martin-des-Champs, dans le Xe arrondissement, non loin du canal Saint-Martin. Un feu a été allumé devant la porte principale avec des morceaux de bois. Par chance, deux personnes présentes sur place ont appelé les pompiers et l’incendie a pu être maîtrisé.

Le père Stéphane-Paul Bentz, qui a porté plainte, a indiqué que « la vidéosurveillance atteste qu’un homme est venu peu avant 5 h du matin ». Il a déclenché l’incendie « à l’aide d’un combustible ». Aucun suspect n’avait été interpellé ce mardi 24 janvier au matin.

Une enquête a été ouverte pour « dégradations volontaires au moyen d’un engin incendiaire en raison de la religion » et confiée à la police judiciaire.

A Nice, un prêtre et une religieuse agressés au couteau dans une église

Un prêtre et une religieuse ont été blessés au couteau le dimanche 24 avril 2022 dans la matinée à Nice, selon le Parquet de Nice et une source proche du dossier. Les faits se sont produits dans l’église Saint-Pierre-d’Arène, située rue de la Buffa, au sud de la ville.

Vers 10 heures, juste avant l’office 10h30, un individu a pénétré dans l’église et s’est immédiatement dirigé vers le prêtre Krzyzstof Rudzinski, âgé de 57 ans et d’origine polonaise. Il l’a frappé d’une vingtaine de coups de couteau, principalement au niveau du thorax: le coeur. C’est en tentant d’intervenir et de désarmer l’agresseur que sœur Marie-Claude, âgée de 72 ans, a quant à elle été légèrement blessée à la main.

Kevin R., 31 ans, connaît la technique pour échapper a la prison. L’individu aurait spontanément précisé qu’il est «de confession juive» et expliqué aux policiers qu’il voulait «tuer Macron». Il a été placé en hôpital psychiatrique dans la soirée.

Réforme des retraites (2010-2012): Dussopt, girouette avec conviction

Woerth et Dussopt, opposés, puis compatibles

O. Véran aussi militait pour
la retraite à 60 ans,
lorsqu’il était au PS

Olivier Dussopt s’était vertement opposé à la réforme des retraites défendue par le gouvernement de François Fillon. « Cette volonté de reculer l’âge de la retraite est doublement injuste, » assurait-il, en idéologue socialiste d’opposition. La principale mesure de la loi de réforme des retraites du 9 novembre 2010, portée par le ministre Eric Woerth, UMP, recule l’âge de la retraite de 60 ans à 62 ans. Elle contient également des dispositions visant à rapprocher différents régimes (fonction publique, régimes spéciaux) du Régime général et des régimes alignés.

La loi du 9 novembre 2010 comprend 118 articles qui portent notamment sur le pilotage des régimes de retraite, la durée d’assurance ou de service et les bonifications, l’âge d’ouverture du droit à la retraite (l’âge légal de départ à la retraite passe de 60 à 62 ans, pour les personnes nées à compter du 1er janvier 1956 ; pour les personnes nées avant cette date le passage se fait de manière croissante à raison de 4 mois par génération selon des conditions fixées par décret). L’âge permettant d’obtenir une retraite à taux plein passe de 65 à 67 ans. La limite d’âge dans la fonction publique est relevée de 65 à 67 ans. Par ailleurs, le texte prévoit des dispositions spécifiques relatives à la pénibilité du parcours professionnel (prévention et compensation de la pénibilité), à l’égalité entre hommes et femmes et à l’emploi des séniors.
Le Conseil constitutionnel s’est prononcé sur cette loi dans une décision du 9 novembre 2010 en rejetant le recours des parlementaires qui estimaient que plusieurs dispositions portaient atteinte au principe d’égalité. En revanche, le Conseil a invalidé les articles, insérés par voie d’amendements, réformant la médecine du travail, considérant qu’ils n’avaient pas de lien « même indirect » avec le projet de loi initial, et que, dès lors, ils avaient été adoptés selon une procédure contraire à la constitution.

Proche de la Nouvelle Gauche avec Benoît Hamon, aux côtés de Jean-Luc Mélenchon et Marie-Noëlle Lienemann, Olivier Dussopt, député PS en 2010, s’opposait au recul de l’âge légal de la retraite.

Il fustige le « gouvernement et l’Élysée », qui « envisagent de reculer l’âge légal de départ à la retraite de manière progressive de 60 à 63 ans d’ici 2030 ».

Une preuve, selon lui, que les « discussions que vous menez aujourd’hui ne sont que des alibis et des rideaux de fumée » pour que le gouvernement « masque [ses] intentions jusq’au dernier moment ». L’Ardéchois dénonce ainsi « un simulacre destiné à faire croire que vous avez d’autres priorités que celles que vous soufflent le Medef et un mépris pour les propositions faites par les autres partenaires sociaux que vous recevez finalement sans les écouter, ni les entendre ».

A l’époque, pour Olivier Dussopt, « cette volonté de reculer l’âge de la retraite est doublement injuste ». D’abord, car, elle « écarte d’emblée la recherche d’autres recettes », comme « la mise à contribution de l’ensemble des revenus ». « Entre les niches fiscales et le bouclier du même nom, beaucoup pourrait être fait pour que l’effort ne porte pas sur les seuls salariés », ajoute-t-il. Un propos résolument à gauche qui n’est pas sans rappeler les positions de la Nupes.

Ensuite, pointe-t-il, cette réforme est « injuste aussi, car elle fera porter l’effort par des générations nées après 1970 », par ailleurs déjà touchées par « la précarité » et un « chômage historique ».

Ancien soutien de la socialiste Martine Aubry et de sa loi des 35h qui – avec la politique dénataliste du président Hollande – a plongé l’économie française dans les difficultés, il ne parraine pas Benoît Hamon lors de l’élection présidentielle de 2017, étant notamment très hostile au revenu universel, et vote Macron dès le premier tour.

Arrivé au pouvoir, Dussopt a changé de conviction

Depuis, Olivier Dussopt comme Eric Woerth ont quitté leur formation respective pour se maintenir au sommet de l’Etat. Devenu ministre du Travail, l’ex-socialiste s’est exprimé ce mardi soir sur ses propos datant de 2010.

Le ministre du Travail s’est exprimé ce mardi soir sur ses propos datant de 2010, à l’époque où, en tant que député PS, il avait fustigé le recul de l’âge légal de départ à la retraite.

« La maturité politique fait qu’on évite parfois les solutions simplistes. » Interrogé, ce mardi soir sur BFMTV, sur ses propos véhéments contre le recul de l’âge de départ à la retraite en 2010, le ministre du Travail a assumé son revirement.

Alors qu’Elisabeth Borne a présenté le projet de réforme des retraites du gouvernement qui prévoit, entre autres, le recul progressif de l’âge de départ à la retraite à 64 d’ici 2030, Olivier Dussopt a le sentiment d’avoir « mûri » et de mieux « mesurer les contraintes et la complexité des choses ».

En 2010, à l’époque député PS, le ministre du Travail – aujourd’hui en pointe pour défendre la réforme des retraites de l’exécutif – fustigeait le projet porté par le gouvernement de François Fillon, qui envisageait « de reculer l’âge légal de départ à la retraite de manière progressive de 60 à 63 ans d’ici 2030 ».

« Cette volonté de reculer l’âge de la retraite est doublement injuste« , avait-il lancé devant l’Assemblée nationale.

Presque 13 ans plus tard, Olivier Dussopt a estimé que les deux époques sont incomparables. « Nous sommes aussi à un moment très différent avec un taux de chômage qui est sans commune mesure en 2010 (plus de 12%) », a-t-il expliqué : les emplois ne trouvent pas preneurs.

Et d’ajouter : « En 2010, il n’y avait pas dans la réforme tous les outils que nous prévoyons: mieux mesurer la pénibilité, les carrières longues, il n’y avait pas de minimum retraite… » Il y a les carrières éclatées de femmes. Au ministre, on ne connaît ni femme, ni compagne.

Mathilde Panot, LFI, refuse de serrer la main des hommes: islamiste ?

Bardela (RN) et Véran (Re), « mâles blancs hétéros » indignes d’une convertie à l’islam ?

La poissonnière

Mathilde Panot (LFI), Jordan Bardella (RN) et Olivier Véran (Renaissance), étaient invités à débattre mardi soir sur le plateau de BFMTV, avec évidemment au cœur des échanges le projet de réforme des retraites porté par le gouvernement de Macron.

Le projet controversé de l’exécutif met le pays à feu et à sang depuis plus de deux semaines, à force d’approximations et de mensonges, et la présentation du texte de loi par Elisabeth Borne fait l’unanimité contre lui – jusqu’à une vingtaine de députés LR – exception faite évidemment des godillots Re au point de mettre en péril son adoption et que le référendum soit désormais envisagé par la NUPES et RN en choeur.

Ces derniers jours, un thème pèse particulièrement dans l’argumentaire des opposants au projet : celui des carrières de femmes, dont ils affirment qu’elles sont « pénalisées » par la réforme telle qu’elle est proposée par le gouvernement.

Depuis le début de semaine, l’exécutif tente vaille que vaille d’étouffer la critique, alors même que le ministre chargé des Relations avec le Parlement, Franck Riester, a concédé que les femmes sont en effet « un peu pénalisées ». De quoi étayer l’insurrection de la gauche, au parlement comme dans la rue, contre un projet qu’elle présente comme « anti-femmes ».

Le sujet a ainsi été largement abordé, mardi soir sur BFMTV, lors du débat entre Mathilde Panot, Jordan Bardella et Olivier Véran. « C’est une réforme qui est anti-femmes », a asséné la cheffe de file des députés LFI. « Quand un ministre lui-même l’admet, que les femmes vont être pénalisées » par le report de l’âge légal, « alors c’est un bon motif pour le retirer de ce projet de loi ».

« Mon collègue a dit une énorme connerie »

« Vous êtes très mal à l’aise parce que vous vous dites « mon collègue a dit une énorme connerie et on va devoir ramer sur les plateaux pour essayer de s’en sortir » », a renchéri l’eurodéputé du parti de la droite nationale

Lundi soir Franck Riester, ministre des Relations avec le Parlement, lors de l’émission Audition Publique sur Public Sénat, LCP et Figaro Live. Plus tôt dans la journée, l’étude d’impact de la réforme indiquait qu’en moyenne, les femmes partiraient plus tard à la retraite que les hommes sous l’effet des dispositions du projet de loi Macron, qui arrive la semaine prochaine à l’Assemblée nationale.

Loin de minimiser cet état de fait, Franck Riester a plutôt tenté de l’expliquer. «Les trimestres par enfant [huit trimestres accordés aux femmes au titre de la maternité et de l’éducation de chacun de ses enfants] ne jouent pas sur l’âge de départ, mais sur la durée de cotisation», a défendu le ministre. Autrement dit, les femmes qui bénéficient de ces trimestres par enfant devront partir à 64 ans minimum, sauf cas exceptionnels, même si elles disposent des trimestres nécessaires.

En réaction, Olivier Véran, porte-parole du gouvernement, a confirmé que tous les ministres sont « alignés », comme un seul homme: Riester n’en serait pas. « Essayez pas de mettre des coins », a-t-il polémiqué.

Comme Elisabeth Borne, quelques heures plus tôt à l’Assemblée nationale, Olivier Véran a énuméré les avantages escomptés pour les femmes dans ce projet, notamment le fait qu’elles seront à 60% les bénéficiaires de la revalorisation des petites retraites à 1.200 euros brut. « Faut juste comprendre que les 1200 euros sont là pour vous faire avaler la pilule », a protesté Jordan Bardella, soulignant que ces 85% du SMIC ne concerneraient que les personnes qui ont fait une carrière complète au Smic. « Depuis le début, vous expliquez aux Français qu’ils n’ont pas compris cette réforme, qu’ils sont trop bêtes pour comprendre », a dit pour sa part Mathilde Panot. « Les gens ont très bien compris ce que vous êtes en train de faire », a-t-elle complété. Ces 1.200 euros brut donneront plutôt 1.100 net.

« Jamais un parti comme les autres »

Les échanges ont été particulièrement denses tout au long de la soirée, avec quelques moments de tensions, avant même que le débat ait démarré, notamment au moment de la poignée de main. « On a remarqué que vous avez refusé de serrer la main de Jordan Bardella« , a commenté le journaliste de BFMTV à l’intention de Mathilde Panot qui a tenté de se justifier en assurant que le Rassemblement national ne sera pour elle « jamais un parti comme les autres ».

« Vous avez serré la main de M.Véran ? », lui a alors demandé Jordan Bardella. « Non, mais je dis bonjour, je vous ai dit bonjour à vous aussi », a rétorqué la cheffe de file des Insoumis à l’Assemblée. « Donc vous ne serrez la main à personne: pour rassembler une majorité de Français, ça va être très compliqué« , a-t-il commenté.

Louis Boyard, un précédent de grossièreté LFI

L’ancien petit dealer – dont des électeurs de Vitry et Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne) ont fait un député LFI, insoumis et donc anti-républicain – refusa de serrer certaines mains, lors du premier tour de l’élection de la présidence de l’Assemblée nationale.

Les élus discriminés sont des représentants du Rassemblement national et le malotru invoqua un «geste barrière» face à la «pandémie de racisme, d’antisémitisme, d’islamophobie». Le député de la Nupes Louis Boyard refusa de prendre la main que lui tendait le député RN Philippe Ballard.

Libération prend fait et cause pour » l’ancien président du syndicat organisation lycéen(ne) UNL », et Checknews relativise l’incivilité du loulou en assurant qu’il a « tout de même serré la main de 26 élus du RN », s’exposant donc ainsi au coronavirus: le 27e était trop demander d’un délégué de parti anti-républicain au contrôle des opérations de vote. A part noyer communément le poisson, la fonction des fact-checkers est-elle de défendre les pignoufs et les copains ?

Pédophilie dans le handball: le sport, une église comme les autres…

Le président de la Ligue nationale de handball poursuivi pour « corruption de mineurs »

Bruno Martini *,  le président de la Ligue nationale de handball

Le champion du monde 1995 et 2001 avec l’équipe de France de handball a été interpellé et placé en garde à vue lundi. Déféré mardi soir au tribunal de Paris, il a été laissé libre en vue d’une probable comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité.

Le président de la Ligue nationale de handball Bruno Martini, âgé de 52 ans et visé par une enquête préliminaire, est poursuivi pour « corruption de mineurs » et « enregistrement d’images pédopornographiques », a-t-on appris mercredi 24 janvier de source judiciaire. 

Après plus de deux ans d’enquête, le champion du monde 1995 et 2001 avec l’équipe de France a été interpellé et placé en garde à vue lundi matin. Déféré mardi soir au tribunal de Paris, il a été laissé libre en vue d’une probable comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité.

Un adolescent de 13 ans approché sur les réseaux sociaux

L’affaire commence avec la plainte d’un adolescent de 13 ans à l’été 2020. Accompagné de sa mère, il explique à la police avoir été approché sur un réseau social par un homme qui l’a amené à échanger avec lui plusieurs selfies et vidéos à caractère sexuel. L’homme lui avait même proposé un rendez-vous et payé un taxi pour le faire venir jusqu’à lui. L’adolescent a finalement rebroussé chemin au dernier moment.

Derrière le pseudo utilisé par le suspect sur Internet, les enquêteurs de la brigade de protection des mineurs ont finalement découvert Bruno Martini. Après des mois d’enquête, ils n’ont pas identifié d’autres victimes, mais ont donc fini par interpeller l’ancien gardien des « Barjots » lundi matin à son domicile parisien. Ses deux appartements, à Paris et à Montpellier, ont été perquisitionnés et son matériel informatique a été saisi.

Bruno Martini, connu pour sa carrure imposante – il mesure 1,97 m – a reconnu devant les enquêteurs avoir approché le jeune garçon, mais assure avoir cru qu’il avait plus de 15 ans, malgré un visage juvénile sur les clichés. Après deux jours de garde à vue, alors que se déroule en ce moment Mondial de hand 2023, il a été laissé libre mardi soir en vue d’une probable comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité, sur le mode du « plaider coupable ». Dans ce cas, en échange de la reconnaissance de sa culpabilité, il lui sera proposé une peine inférieure à celle encourue de cinq ans de prison et 75 000 euros d’amende.

* Ne pas confondre, comme moi, avec le Bruno Martini, joueur de football. Mes remerciements aux aimables lecteurs qui m’ont gentiment signalé l’erreur d’iconographie, et mes sincères excuses au Bruno Martini qui ne fait pas l’objet de plainte.

SNCF: CGT et Sud-Rail durcissent le ton mais Macron fait profil bas 

Vers un service minimum ? Macron tergiverse, quand Martinez menace de grève reconductible

Macron / Martinez

La CGT et Sud-Rail annoncent deux jours de grèves les 7 et 8 février à la SNCF, et envisagent « la grève reconductible par périodes de 24 heures dès la mi-février ».

Les stratégies syndicales s’affinent à la SNCF. Mardi, les cheminots de la CFDT ont décidé de s’en tenir à l’appel intersyndical national à « faire grandir le mouvement populaire le 31 janvier » , lors de la deuxième journée de grèves et de manifestations contre la réforme des retraites . Leurs collègues de l’UNSA aussi.

La fédération CGT et Sud-Rail ont décidé, en revanche, d’appeler sans attendre à deux jours consécutifs de grèves les 7 et 8 février et « d‘envisager la grève reconductible par périodes de 24 heures dès la mi-février ». Evoquant un échéancier « adaptable en fonction du calendrier interprofessionnel », les deux syndicats contestataires, majoritaires à la SNCF, expliquent dans leur communiqué vouloir « élever le rapport de force ». Mais on peut noter qu’ils ont veillé à ne pas choisir un week-end de grand départ pour les vacances d’hiver, qui démarreront le vendredi 4 février au soir et s’étaleront jusqu’au 5 mars.

Macron face à la question du service minimum.

Jusqu’où seront-ils suivis par les cheminots ? En tout cas, cela devrait alimenter le débat sur le service minimum relancé à Noël par le mouvement des contrôleurs de la SNCF mené indépendamment des centrales syndicaux . Le chef de l’Etat a demandé à Elisabeth Borne de réfléchir à « la mise en place d’un cadre pour assurer la continuité des services publics en toutes circonstances ». Le sujet reste à l’ordre du jour.

Le gouvernement a conscience de la nécessité d’éviter de souffler sur les braises, alors que le 19 janvier, la grève a été importante, mais pas aussi massive que dans d’autres périodes. Interrogé sur le sujet mardi matin, le ministre des Transports, Clément Beaune, a pris donc bien soin de souligner qu‘« il vaut mieux laisser passer la réforme des retraites pour avoir un dialogue apaisé ». Mais dans la lignée de ses prises de parole précédentes, il a tout de même tracé des pistes d’évolution.

Des « délais d’anticipation plus grands »

Excluant de nouveau l’arme des réquisitions, « dernier recours quand vous avez une situation de blocage qui menace le fonctionnement vital du pays », Clément Beaune a balayé d’emblée la proposition des sénateurs LR d’une obligation de service minimum de 30 % : « Même quand vous avez de très grandes grèves, comme […] à Noël, vous avez presque toujours plus de 50 % du service. » Et ça lui suffit…

Il a, en revanche, évoqué une piste concernant le dispositif mis en place par la loi de 2007 sur la continuité du service public qui permet une « anticipation » du suivi de la grève « pour mettre en place des solutions ». Les salariés des transports publics doivent signaler 48 heures avant s’ils seront en grève. Il « faudrait peut-être des délais d’anticipation un peu plus grands », a estimé le ministre, évoquant l’extension aussi des habilitations de personnel pouvant remplacer les grévistes.

Dialogue social

Clément Beaune prend son inspiration chez nos voisins. Il est aussi revenu sur l’exemple de l’Italie où sont interdites les grèves ferroviaires « les heures de pointe, les jours de fête et ceux de grand départ ». Il a jugé cela « intéressant » mais il a aussi souligné que chez nos voisins, ça s’était réglé par « le dialogue social ».

Cela serait-il possible en France ? La question n’est pas que politique, elle est aussi juridique. Le gouvernement n’a pas, pour l’instant, évoqué la perspective d’une loi, mais si le sujet peut être un objet de dialogue social, pas sûr qu’un accord suffise. L’adoption de la loi sur la continuité du service public avait donné lieu à d’importants débats sur la valeur constitutionnelle comparée des droits de grève, liberté d’aller et venir ou encore liberté d’entreprendre.

Le ministre n’est pas revenu sur le sujet des « préavis dormants », ces préavis renouvelés sans cesse, une pratique contestée sur laquelle le collectif sauvage de contrôleurs s’était appuyé pour son mouvement en pleine « trêve des confiseurs » et que la justice a reconnue comme valable. La SNCF est montée jusqu’à la Cour de cassation sur le sujet et a perdu.

Gare de l’Est: un attentat bloque la totalité du trafic SNCF toute la journée, ce mardi

Les usagers sont totalement privés de leur droit de circuler

Une simple « panne », selon le groupe Les Echos-Le Parisien détenu par Bernard Arnault,
très réceptif aux éléments de langage de l’Elysée (lien)

Un acte « malveillant » – c’est peu dire – est à l’origine d’une interruption totale de trafic à la gare de l’Est à Paris, ce mardi 24 janvier 2023. Un incendie volontaire sur les câbles serait, officiellement, à l’origine de la panne, a-t-on assuré dans un second temps – mais on avait d’abord parlé de cables sectionnés. Une cinquantaine ou seulement une vingtaine, selon l’état des éléments de langage, avec la volonté de dissimuler l’ampleur des dégâts et de suggérer un simple accident malencontreux, là où où il est question de sabotage. Un conflit de versions qui révèle une manipulation de l’opinion: la consigne politique du ministère des Transports occupé par Clément Beaune. La circulation des trains va rester interrompue toute la journée. Et encore la journée ne suffira-t-elle sans doute pas à rendre aux usagers leur liberté de circuler.

Un « incendie volontaire sur des câbles électriques » en Seine-et-Marne, sans autre précision, a d’abord été évoqué ce mardi par la SNCF, qui avait initialement promis une reprise à 10h. « Le trafic sera interrompu pour toute la journée, jusqu’à la fin de service. Une dizaine d’agents de SNCF Réseau sont à l’oeuvre pour réparer au plus vite », a précisé une porte-parole de l’entreprise. « Les équipes de SNCF Réseau poursuivent l’établissement du diagnostic. Nous vous invitons à reporter votre voyage », écrit la SNCF sur sa page internet dédiée à l’info trafic.

Or, la SNCF a également fait état plus tôt dans la matinée d’un « acte de malveillance » dans un poste d’aiguillage – non situé – et d’un « incendie volontaire sur des câbles électriques », qui a provoqué l’interruption totale tôt mardi matin – au départ et à l’arrivée – du trafic des TGV et des TER, ainsi que de la ligne P du Transilien.

Un « acte de malveillance », minore la presse aux ordres

« Vers 03h00 du matin, une cage contenant les câblages électriques des panneaux de circulation de la SNCF a été ouverte et le feu mis dedans. Un agent SNCF a appelé la police vers 4h30″, a précisé une source policière.

Le gouvernement minimise et banalise la gravité des faits. Tandis que Bruno Le Maire n’a rien de mieux à faire, en pleine crise de réforme des retraites, que de s’en prendre aux influenceurs en pleine crise de réforme des retraites, « c’est un acte de malveillance qui est à l’origine de cette panne, assène le ministre des Transports, Je regrette l’impact pour beaucoup de gens qui prennent les transports ce matin », a aussi déclaré Clément Beaune sur FranceInfo. Et de banaliser le risque pour les usagers: « Malheureusement on a régulièrement des actes de malveillance sur les câbles, sur les voies pour prendre un peu de matériel qui a un peu de valeur. Il faut donc que ces actes soient évidemment sévèrement sanctionnés parce qu’on voit les impacts qu’ils ont sur la vie quotidienne », a-t-il ajouté. Les sanctions vont pleuvoir ?

A la mi-journée, on en est à deux départs d’incendies…

Macron a reçu des faiseurs d’opinion de la presse de nuit à l’Elysée

Le secret est tombé: Tabard, Seux et Françoise Fressoz, Nathalie Saint-Cricq sont allés chercher les éléments de langage

Dame Saint-Cricq (France Télévisions) est héritière de presse (groupe Nouvelle République du Centre-Ouest), belle-soeur d’Alain Duhamel (RTL, Le Point, Le Monde, Europe 1, Libération,
BFM TV), épouse de Patrice Duhamel et mère de Benjamin Duhamel, BFMTV

France 5 révèle que Macron a rencontré en secret des journalistes « influents » de la presse écrite privée, le journal Le Figaro (groupe Dassault) et Les Echos (groupe Le Parisien-Les Echos de Bernard Arnault, LVMH), Françoise Fressoz (groupe Le Monde), de la radio publique, France Inter, ou de la télévision publique, France Télévisions, pour leur donner ses consignes pour la défense de sa réforme des retraites

Dimanche midi, sur France 5, chaîne publique nationale, l’émission « C Médiatique » présentée par Mélanie Taravant et diffusée chaque dimanche à 13h30, est revenue sur la réforme des retraites. L’émission produite par Christophe Koszarek (entreprise KZK Medias, dont Jara) a révélé que le président Macron a rencontré en secret des journalistes, mardi dernier, à deux jours de la mobilisation contre la réforme des retraites.

Ce jour-là, à l’Elysée, le chef de l’Etat a déjeuné avec dix éditorialistes de la presse « convoqués 24h avant« . « Une rencontre en toute discrétion. On y retrouve Guillaume Tabard (Figaro), Dominique Seux (France Inter et des Echos) ou encore Nathalie Saint-Cricq (France Télévisions) », explique la journaliste de « C médiatique ».

« L’objectif de l’Elysée c’est qu’Emmanuel Macron distille la bonne parole et donne lui-même des éléments de langage aux dix journalistes les plus influents de la presse parisienne », a-t-elle ajouté en précisant que « les journalistes ne doivent pas dire qu’ils ont vu Emmanuel Macron ».

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La France Insoumise appelle à la Terreur de 1793 en 2023

Mélenchon et la NUPES veulent la mise en place d’un gouvernement révolutionnaire

TRIBUNE LFI : Contre les nostalgiques du roi, défendre l’héritage de 1793

Antoine Léaument,
Mélenchon et Manuel Bompard 

[C’est la tribune du député Antoine Léaument, 33 ans, responsable de la propagande numérique de Jean-Luc Mélenchon et de La France insoumise, dont le mentor est Bastien Lachaud, le directeur des événements des campagnes présidentielles de Jean-Luc Mélenchon en 2017 et en 2022, et condamné condamné à une amende de 6.000 euros en septembre 2019 pour « actes d’intimidation contre l’autorité judiciaire, rébellion et provocation ».]

Le 21 janvier 1793, Louis Capet, dit Louis XVI, est guillotiné après un procès de plus de deux semaines [!] qui fait la démonstration [?] de sa collusion avec l’ennemi, en pleine guerre, en vue de l’aider à envahir la France et massacrer les révolutionnaires [les usagers de la violence – jusqu’au point de la terreur sanguinaire – sont les victimes]. Jugé « coupable de conspiration contre la liberté publique et d’attentats contre la sûreté générale de l’Etat » par 642 députés de la Convention nationale [21 septembre 1792 au 26 octobre 1795, élue par le suffrage universel …masculin pour proclamer la déchéance du roi, fonder un nouveau régime et dominée par les Montagnards (Robespierre, Danton et Marat)] sur les 718 présents, il est en conséquence condamné à être guillotiné [vive la peine de mort ?]. 230 ans après qu’elle a eu lieu, la mort de Louis Capet fait encore parler d’elle. Par Antoine Léaument, député LFI-NUPES.

QUAND LE RN DÉFEND DES TRAITRES A LA PATRIE

LFI se dit « patriote » et amalgame le RN et la royauté dans la même haine éternelle. « Plusieurs lepénistes se sont exprimés sur le sujet. Ainsi du député RN Christophe Barthès qui publie un tweet ni laïque, ni républicain : « J’assiste ce matin à la messe en mémoire du Roi Louis XVI assassiné le 21 janvier 1793 ». Le mot choisi est « assassiné ». Les mêmes diraient sans doute que la décapitation de Robespierre, survenue sans aucun procès le lendemain de son arrestation, était, elle, légitime. C’est pourtant une vraie boucherie : en trois jours, plus de cent personnes passent avec lui sur l’échafaud.

Mais le député RN Christophe Barthès n’est pas le seul de son parti à avoir défendu ainsi Louis Capet. Thomas Barkats, candidat du RN aux élections législatives m’écrit : « Entre vous et votre obsession de Robespierre, et Louis XVI, le choix est très vite fait ! ». Guillaume Pennelle, président du groupe RN au Conseil régional de Normandie – et accessoirement professeur d’histoire -, écrivait quant à lui : « Le 21 janvier 1793, la France insoumise de l’époque et quelques traîtres faisaient guillotiner Louis XVI Roi de France ».

Que le sang coule…

Car cette manière de réhabiliter Louis Capet est inquiétante à plus d’un titre. Elle est d’abord étonnante venant de gens qui se prétendent « patriotes ». Car Capet a tenté de fuir la France avant d’être reconnu et arrêté. Il a conspiré contre son propre pays et contre son peuple en tramant avec l’ennemi la rédaction du manifeste de Brunswick, qui promet à la ville de Paris « une exécution militaire et une subversion totale » si quelqu’un s’en prend à la famille royale. Conséquence de ce manifeste, le 10 août 1792, le peuple s’empare du palais des Tuileries et le roi est déposé de ses fonctions. Un mois plus tard, le 21 septembre 1792, la monarchie est abolie et la République commence.

Mais plus inquiétante encore me semble être l’ambiance monarchiste qui règne au Rassemblement national. Car Louis XVI n’est pas la seule tête couronnée convoquée par ce parti. Julien Odoul glorifie régulièrement Napoléon Bonaparte, qui a pourtant détruit la Ière République, rétabli l’esclavage et procédé à l’exécution en masse de citoyens libres qui se révoltaient contre son rétablissement. Plus récemment, Jean-Philippe Tanguy a quant à lui demandé le rapatriement des cendres de Louis-Napoléon Bonaparte, qui a pour sa part enseveli la IIe République et fait perdre à la France l’Alsace et la Lorraine après la débandade de Sedan.

Cette pente prise par le Rassemblement national le rapproche de sa vraie destination politique : la mise à sac de la République. Car glorifier ainsi des hommes qui concentraient sur eux seuls le pouvoir politique, c’est mettre en place une ambiance anti-républicaine à laquelle Macron lui-même avait participé en affirmant en 2015 : « La démocratie comporte toujours une forme d’incomplétude, car elle ne se suffit pas à elle-même. Il y a dans le processus démocratique et dans son fonctionnement un absent. Dans la politique française, cet absent est la figure du roi, dont je pense fondamentalement que le peuple français n’a pas voulu la mort. » La convocation régulière de figures historiques aussi situées n’est pas sans lien avec la pente autoritaire bien actuelle sur laquelle les blocs RN et macronistes entraînent la France. 

On comprend sans doute mieux pourquoi j’ai proposé de répondre à cette pente en rendant un hommage appuyé à Robespierre à Arras le 28 juillet dernier. Et pourquoi je multiplie depuis les références aux périodes révolutionnaires de notre pays, à commencer bien sûr par celle de 1789 qui éclaire encore le monde de son infatigable lumière. Il y a urgence, en effet, à faire exister avec puissance dans l’espace public le récit des victoires démocratiques et sociales du peuple français [en vérité, les Montagnards ont alors tenu celui-ci dans la terreur rendu possible par la suspension temporaire de la Constitution de l’an I et donc de la légalité républicaine: un état d’exception inaugurée en juin 1793 quand les manifestations fédéralistes sont matées, les Vendéens sont écrasés, les attaques de la coalition sont repoussées, se rendant coupable d’un génocide évalué à entre 16 594 et 17 000 personnes condamnées à mort et exécutées et estime entre 10 000 et 12 000 le nombre des personnes exécutées sans jugement] contre ceux qui ont voulu les empêcher ou revenir dessus.

BRANDIR NOTRE DRAPEAU, DÉFENDRE SON HISTOIRE

La bataille politique qui se joue autour de notre Histoire nationale peut être perçue par beaucoup, particulièrement dans mon propre camp, comme secondaire. Elle ne l’est pas. Au contraire, elle est même centrale car elle est l’une des conditions indispensables pour assurer l’unité et l’indivisibilité du peuple français et de sa République. Bien sûr, l’urgence est à cette heure d’infliger une défaite cuisante à Emmanuel Macron sur la réforme des retraites, et d’y employer toute notre énergie. D’ailleurs, l’Histoire de France peut venir en appui de ce combat en rappelant, précisément, toutes les défaites que le peuple de notre pays a infligées à des monarques – parfois républicains, soit dit en passant – qui se croyaient sûrs de leur pouvoir. Mobiliser l’Histoire, cela peut donner bien du courage dans la lutte populaire en montrant que, souvent, elle a été victorieuse.

Antoine Léaument

Mais l’enjeu est plus profond encore. Depuis des années, le Front national a tenté de s’emparer des symboles républicains et révolutionnaires que sont le drapeau tricolore et la Marseillaise. Il l’a fait à la fois pour valider l’idée qu’il pourrait participer des institutions républicaines, mais aussi pour s’en approprier le sens et le transformer. On le voit avec les déclarations grotesques sur la mort de Louis XVI : le FN opère une sélection négative dans sa récupération de l’héritage républicain. Et l’appréciation de la chute du tyran n’est pas le seul cas. Brandi dans des meetings où l’on crie « on est chez nous », le drapeau tricolore est transformé en outil d’exclusion d’une partie du peuple en raison de sa couleur de peau ou de sa religion. Dans les mains du Rassemblement national, le drapeau marque une limite, une barrière. Il est un symbole qui marquerait l’existence d’un « individu français » se trouvant « chez lui » et refusant que quoi que ce soit ne vienne menacer le périmètre ainsi défini et qu’on peut résumer par la volonté de remplacer le droit du sol par le droit du sang pour l’accès à la nationalité.

Or, une telle utilisation de ce symbole est contradictoire avec sa naissance même et les principes qu’il véhicule. Car notre drapeau bleu-blanc-rouge est né d’une grève antiraciste. Le 16 septembre 1790 en effet, un navire doit partir de Brest pour aller réprimer une révolte d’hommes et de femmes mis en esclavage et qui réclament leur liberté comme conséquence logique de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen proclamant depuis un an que « les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits ». Mais les marins de Brest refusent et se mettent en grève. Le sujet du drapeau qui flotte sur le mât finit par arriver dans la conversation. Il se trouve que c’est le drapeau blanc de la monarchie et que, depuis plus d’un an maintenant, on utilise un peu partout les trois couleurs dites « nationales » : le bleu, le blanc et le rouge.

L’affaire fait tellement de bruit qu’elle finit par arriver devant l’Assemblée nationale elle-même. Le débat est enflammé. Mirabeau prend la parole et défend le remplacement du drapeau blanc par un drapeau aux trois couleurs nationales qu’il qualifie d’« enseigne du patriotisme » et de « signe de ralliement de tous les amis, de tous les enfants de la liberté ». Il l’oppose au drapeau blanc, drapeau, dit-il de la « contre-révolution », provoquant les hurlements de toute une partie de l’Assemblée. Il avance alors ces mots indépassables : « Elles vogueront sur les mers, les couleurs nationales ! Elles obtiendront le respect de toutes les contrées, non comme le signe des combats et de la gloire, mais comme celui de la sainte confraternité des peuples, des amis de la liberté sur toute la terre, comme la terreur des conspirateurs et des tyrans ! ». Deux jours plus tard, le 24 octobre 1790, un décret confirme l’usage du drapeau tricolore. (Pour la petite histoire, il est alors rouge-blanc-bleu et prend finalement sa forme actuelle le 15 février 1794.)

UNIVERSALISME RÉPUBLICAIN CONTRE NATION ETHNIQUE

Notre drapeau naît donc d’une grève antiraciste. Voilà qui va être dur à avaler pour ceux qui en font un symbole d’exclusion. Mais les principes mêmes qui sont déployés au moment de sa naissance en appuient le sens et en tracent encore davantage les contours. J’ai parlé de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen, je n’y reviens pas. J’ajoute plusieurs éléments. Le 4 avril 1792, une loi accorde la citoyenneté aux « hommes de couleur libre ». En septembre 1793, le premier député noir de France est élu. Il s’appelle Jean-Baptiste Belley et c’est un Jacobin. Le temps de faire le – long – trajet jusque dans l’Hexagone, il arrive à la Convention nationale le 3 février 1794. Le lendemain, l’esclavage est aboli – il faut dire qu’il l’était déjà de fait à Saint-Domingue où les anciens esclaves s’étaient révoltés et avaient supprimé par leur lutte cet asservissement de l’homme par l’homme.

Le drapeau tricolore des origines n’est donc pas un symbole neutre. Il véhicule avec lui une conception de l’humanité qui est contraire à celle du Rassemblement national. Contraire, aussi, à ce qui a été fait en son nom avec la colonisation qu’on peut et qu’on doit condamner en revenant aux origines mêmes de la naissance de ce symbole, comme je l’ai fait ici. La preuve la plus absolue en est donnée par la Constitution de 1793, qui définit pour la première fois à son article 4, une forme de « nationalité » : « Tout homme né et domicilié en France, âgé de vingt et un ans accomplis ; – Tout étranger âgé de vingt et un ans accomplis, qui, domicilié en France depuis une année – Y vit de son travail – Ou acquiert une propriété – Ou épouse une Française – Ou adopte un enfant – Ou nourrit un vieillard ; – Tout étranger enfin, qui sera jugé par le Corps législatif avoir bien mérité de l’humanité – Est admis à l’exercice des Droits de citoyen français. » Autrement dit, dans la France de 1793 qui est déjà celle du Rassemblement national. Contraire, aussi, à ce qui a été fait en son nom avec la colonisation qu’on peut et qu’on doit condamner en revenant aux origines mêmes de la naissance de ce symbole, comme je l’ai fait ici. La preuve la plus absolue en est donnée par la Constitution de 1793, qui définit pour la première fois à son article 4, une forme de « nationalité » : « Tout homme né et domicilié en France, âgé de vingt et un ans accomplis ; – Tout étranger âgé de vingt et un ans accomplis, qui, domicilié en France depuis une année – Y vit de son travail – Ou acquiert une propriété – Ou épouse une Française – Ou adopte un enfant – Ou nourrit un vieillard ; – Tout étranger enfin, qui sera jugé par le Corps législatif avoir bien mérité de l’humanité – Est admis à l’exercice des Droits de citoyen français. » Autrement dit, dans la France de 1793 qui est déjà celle du drapeau tricolore, de la Marseillaise et de la République, on peut devenir citoyen Français au bout d’un an. On est loin, très loin de ce que réclame le RN sur le sujet aujourd’hui !

Et c’est précisément la raison pour laquelle il ne faut rien laisser passer des hommages à Louis Capet ou à d’autres têtes couronnées. Car d’où viennent, en définitive, ces trois couleurs ? Elles ont été imposées au roi et portent avec elles le sens de la souveraineté absolue du peuple sur les institutions politiques. En effet, le 17 juillet 1789, Louis Capet se rend à la mairie de Paris pour reconnaître le nouveau pouvoir municipal issu de la Révolution le 15 juillet à la suite de la prise de la Bastille. À cette occasion lui est remise la cocarde tricolore. Le bleu et le rouge, couleurs du peuple de Paris, encadrent et dominent le blanc de la monarchie. Cela signifie que c’est le peuple et le peuple uniquement qui contrôle le pouvoir politique. Ce symbole est un avertissement : au peuple de décider !

J’ajoute un mot de conclusion, car je n’y résiste pas. Il n’y a pas que l’extrême droite qui déteste la Révolution de 1789. La bonne société macroniste n’est pas en reste comme l’a bien montré mon camarade Antoine Salles-Papou dans une note de blog. La cause est entendue : le peuple qui se bat pour ses droits est une horreur absolue quand on veut lui imposer, par exemple, le report illégitime de l’âge de départ en retraite. Il faut bien avouer que ceux qui ont inventé le drapeau tricolore poussaient très loin la notion de souveraineté populaire ! La Constitution de 1793, celle de la Ière République, en est la preuve. Elle est précédée d’une Déclaration des Droits de l’Homme augmentée. Celle-ci proclame à son article 33 que « La résistance à l’oppression est la conséquence des autres Droits de l’homme ». Elle donne même un insupportable mode d’emploi à son article 35 : « Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est, pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs ». Je ne dis pas qu’il faille en faire un mode d’emploi pour 2023. Mais il y a assurément de quoi y puiser des sources d’inspiration ! À condition toutefois de choisir, comme Jaurès avant nous, le camp de Robespierre et non celui de Capet ! »

Deuxième Terreur (insurrections fédéralistes et royalistes): massacres de Lyon,
décembre 1793

Camarades français, comptez vos abattis …

PLUS – La citoyenneté française des étrangers, pour Patrick Cohen, ça existe : lien TikTok

Femmes maltraitées par la réforme Macron des retraites, admet son ministre Riester

« On n’aurait pas dit mieux », moque la gauche

Borne et Riester divergent
sur la manière dont la réforme des retraites traite les femmes.

Les femmes seront « un peu pénalisées » par le report de l’âge légal de départ à la retraite, a admis, du bout des lèvres, le ministre Franck Riester, et la gauche se tient depuis les côtes.

Même le gouvernement finit par reconnaître que les femmes seront ‘pénalisées’ par le report de l’âge légal. Plus les jours passent et plus tout démontre l’injustice de ce projet, a tweeté le premier secrétaire du PS, Olivier Faure.

« Les femmes sont un peu pénalisées par le report de l’âge légal, on n’en disconvient absolument pas« , a avoué Riester, le ministre des Relations avec le Parlement, lundi sur Public Sénat, car, a-t-il rappelé les trimestres par enfant ne jouent pas sur le report de l’âge, ils jouent sur la durée de cotisation.

Décidément, la Macronie est au abois : écoutez-le, on n’aurait pas dit mieux, s’est exclamé l’eurodéputée LFI Manon Aubry.

Si c’est un ministre du gouvernement qui le dit…, a renchéri sur le réseau social l’ancien ministre socialiste Guillaume Garot.

Au PCF, à diplôme égal, à expérience équivalente, les femmes gagnent moins. Elles ont des carrières trouées, des temps partiel imposés… Elles ont donc des pensions de retraite plus faibles. Et si cette réforme passe, elles devront travailler plus longtemps … Tout le temps pénalisées, a jugé de son côté la conseillère régionale Céline Malaisé.

Comment ça !? Les femmes qui ont plus de carrières hachées et de moins bons salaires que les hommes risquent d’y perdre avec l’augmentation de la durée nécessaire de cotisation et le recul de l’âge de la retraite, quelle surprise !!, a vilipendé l’économiste de gauche Thomas Porcher, toujours sur le réseau social.

Le journaliste Loïc Signor,
lors de sa première conférence comme porte-parole du
parti présidentiel, Renaissance,
à Paris, le 30 septembre 2022.

Comme en réponse à l’avalanche de critiques, le porte-parole de Renaissance Loïc Signor, après avoir été chargé du suivi de l’Elysée depuis l’élection du président Macron en 2017, a estimé que les opposants à la réforme portée par le gouvernement, qui recule notamment de deux ans l’âge de départ à la retraite ne veulent pas corriger le système actuel… Et pourtant il creuse les écarts de pensions entre hommes et femmes.

Notre réforme va enfin les réduire. Nous l’assumons. Et nous en sommes même fiers !, a tweeté ce journaliste indépendant….

La CGT et FO des remontées mécaniques déposent un préavis de grève illimité pour février

Pénurie de neige en 2022, réforme des retraites en 2023, tout est bon aux travailleurs indépendants pour le ski bar

La CGT et FO des remontées mécaniques annoncent avoir déposé un préavis de grève illimité au mois de février. Soit la durée totale des vacances de février, toutes zones comprises. Cela pourrait impacter l’activité des stations de ski. 

Attention, il risque d’y avoir des perturbations aux abords des stations de ski, au mois de février prochain. Selon une information de RMC, les syndicats majoritaires – CGT et FO – des remontées mécaniques ont déposé ce lundi 23 janvier un préavis de grève illimité au mois de février prochain. « On a décidé d’appeler à la grève pendant les vacances de février, car les revendications seront mieux entendues lors de cette période« , explique Eric Becker, secrétaire général des remontées mécaniques à Force ouvrière.

La CGT et Force Ouvrière représentent 100% des voix dans les stations de ski du pays. Il reste cependant peu probable que l’ensemble des salariés du secteur entrent en débrayage sur l’ensemble du mois de février, estiment les représentants des deux syndicats. Cela pourrait cependant mettre en péril l’économie des stations de ski françaises. Restent la Suisse et l’Italie ou l’Espagne.

Or, les revendications des deux syndicats vont bien au-delà des demandes de l’intersyndicale à l’échelle nationale. Au-delà du retrait de la réforme des retraites, il est demandé une assurance chômage adaptée aux saisonniers et de meilleurs salaires.

La CGT brandit également la menace d’ « actions » lors de la Coupe du monde de ski prévue à Courchevel du 16 au 20 mars prochain.

Accusé de viols sur des travailleurs handicapés en établissement médico-social de travail protégé

Ahmed M. était bien sous tous rapports

Hadrien Pajot, Dijonnais de 18 ans, porteur d’un handicap,
a fait un stage dans les cuisines de l’Elysée et Macron n’a pas manqué de récupérer l’anecdote.

Un ancien moniteur de l’établissement et service d’aide par le travail (Esat) Toulouse-Lautrec d’Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) est soupçonné d’avoir violé, agressé sexuellement, torturé et frappé des travailleurs handicapés entre octobre 2015 et mars 2016. L’accusé nie les faits. Il sera jugé le 16 mai prochain devant la cour d’Assises, rapporte Le Parisien.

Treize victimes présumées

Treize victimes majeures, des hommes uniquement, auraient été identifiées par les autorités. Faute de charges suffisantes, le mis en cause a déjà bénéficié d’un non-lieu pour quatre d’entre elles. Les faits se seraient produits à l’époque sur des chantiers d’insertion.

Profitant du retard mental des plaignants, il se serait aussi amusé à les effrayer en conduisant vite, à les insulter et à leur faire fumer du cannabis. Deux travailleurs ont reçu 15 et 21 jours d’incapacité totale de travail (ITT).

Le suspect a déjà passé un an et cinq mois en détention provisoire avant d’être remis en liberté dans l’attente de son procès d’Assises.

A noter qu’un jeune travailleur en situation de handicap âgé de 20 ans qui travaillait dans un établissement spécialisé a également été victime de viol à Enveitg, Pyrénées-Orientales : les deux suspects ont été écroués en mars dernier et un mineur non accompagné a été relâché. Le jeune homme aurait été pris à partie par plusieurs individus, aurait été violenté pour lui dérober des effets personnels et contraint à une fellation par l’un d’eux. 

Agés de 20 et 28 ans, les deux suspects, en situation irrégulière et sans domicile fixe, avaient alors été rapidement interpellés et placés en garde à vue par les gendarmes de la brigade de Bourg-Madame et de la brigade de recherches de Prades, chargés de l’enquête. 

Alice Gautereau est sage femme et coordinatrice du pôle « santé environnementale » pour MSF

Jean-Christophe Combe, ministre des Solidarités, de l’Autonomie et des Personnes handicapées, va-t-il se pencher sur le sujet de la sécurité en ESAT ou regarder le dossier sur la table ?

Vers des coupures d’électricité « ciblées » contre la la réforme des retraites ?

« Certaines peuvent relever d’un délit», réplique Dussopt à la CGT

Sébastien Menesplier,
l’ennemi public n°1

Alors que deux coupures de courant volontaires ont été recensées le 19 janvier dernier, pendant la grève contre la réforme des retraites, Sébastien Menesplier, secrétaire général de la fédération CGT des mines et de l’énergie, s’est montré favorable au développement de ce genre de méthodes en France pour faire reculer le gouvernement sur son projet de porter l’âge légal de départ à la retraite de 62 à 64 ans.

« La grève c’est bien mais ça ne suffit plus », a-t-il estimé au micro de BFMTV, ce lundi, expliquant vouloir « agir » et « prendre des actions et des actions qui se voient, qui ont un impact vis-à-vis de ceux qui soutiennent le gouvernement et les lois de régression sociale ».

La question devrait être débattue ce lundi. « Si les agents en assemblée générale décident de mener des actions diverses, et notamment des coupures ciblées, ça pourrait être organisé », a prévenu le secrétaire général de la fédération.

« On va faire de la sobriété énergétique, » raille la CGT

Ces coupures d’électricité pourraient être « petites » (entre une ou deux heures) et « ciblées », a indiqué Sébastien Menesplier. Le maître-chanteur menace des milliardaires et des partisans de la réforme des retraites. Les ministres de Borne, les élus et porte-parole de Renaissance, parti du président Macron, ainsi que les journalistes de BFM, Le Figaro, L’Express, Le Parisien ou Les Echos vont-ils nous donner des vacances et mettre un terme à la propagande approximative et mensongère ?

« On va faire de la sobriété énergétique », a-t-il également ironisé, faisant référence aux opérations de délestage électrique envisagées par le gouvernement dans des zones définies en cas de tensions sur le réseau électrique français cet hiver.

Réforme des retraites: des députés veulent revenir sur les 35

Le ministre du Travail dit non

Alors que le projet de loi de réforme des retraites sera présenté ce lundi en Conseil des ministres, le ministre du Travail Olivier Dussopt était l’invité de « CNews » ce 23 janvier. Il a répondu à la proposition de certains députés du MoDem d’augmenter le temps de travail de 35 heures à 35,5 heures pour financer le système de retraites.

Le député d’Eure-et-Loir Philippe Vigier a précisé qu’il s’agissait de l’un des amendements que des membres de son groupe envisagent de déposer au projet de réforme des retraites, qui sera présenté lundi en Conseil des ministres.

Faut-il revenir sur les 35 heures pour financer le système de retraites ? Alors que certains députés MoDem ont proposé de faire passer le temps de travail de 35 heures à 35 heures et demi, le ministre du Travail a clairement fermé la porte à cette idée.

Dussopt, dans l’ombre d’Aubry

Dussopt est d’origine socialiste. Il a été l’un des porte-parole de Martine Aubry pendant la campagne de la primaire socialiste. Il précise que ce qu’a fait le gouvernement Jospin – les 35 heures et la CMU notamment – l’a incité à l’adhésion au PS. Il avoue même que son mentor est la fille de Jacques Delors, Martine Aubry, celle qui a commis la loi Aubry, laquelle a plongé le pays dans les difficultés: la loi du 13 juin 1998, dite « Aubry I », fixe la durée légale du travail à 35 heures hebdomadaires au 1er janvier 2000 pour les entreprises de plus de 20 salariés et au 1er janvier 2002 pour les autres.

Olivier Dussopt a affirmé ne pas croire que cette idée est une solution. « Nous ne voulons pas ouvrir un débat sur le temps de travail », a-t-il ajouté, également le 23 janvier 2023 sur CNews.

« Nous avons énormément de salariés et agents publics qui travaillent plus que 35 heures et qui sont payés en heures supplémentaires avec une majoration et une exonération. Si on bouge ces critères-là, c’est très souvent de la rémunération en moins. Donc c’est un chantier que nous ne voulons pas ouvrir », a-t-il argué.

Selon plusieurs députés MoDem, une telle mesure pourrait rapporter « au moins » deux milliards d’euros. « S’il y a une demi-heure de travail en plus par semaine, cela génère des cotisations sociales. Et cela permet de consolider financièrement ce système des retraites par répartition », affirme par exemple le député MoDem Philippe Vigier, chef de file de son groupe sur la question des retraites.

Mais, à en croire les propos du ministre du Travail, cette proposition ne sera donc pas reprise par le gouvernement, alors que le projet de réforme des retraites sera présenté en Conseil des ministres ce lundi 23 janvier.

Selon ce ministre chargé de la réforme, « le projet de loi a déjà beaucoup évolué » et « les concertations avec les partenaires sociaux ont permis de l’enrichir ».

Quant à l’importante mobilisation sociale contre cette réforme, « il faut savoir écouter le message et les inquiétudes », a-t-il ajouté en même temps, mettant en avant quelques avancées instaurées par la réforme : assurance vieillesse pour les aidants, index sur l’emploi des séniors pour les grandes entreprises…

Le MoDem est-il inaudible ?

Financer la baisse de l’âge du taux plein

Le passage à 35,5 heures permettrait de « gagner un poil plus, et de faire entrer des cotisations sociales, qui aideraient à financer la réforme », a ajouté Philippe Vigier, évaluant à 1,7 milliard d’euros par an l’apport financier d’une telle mesure. Ces ressources supplémentaires pourraient financer une autre mesure défendue par le Modem, qui souhaite baisser l’âge du taux plein (fixé à 67 ans) pour les personnes ayant eu des carrières hachées et impactées par la réforme. Le patron du MoDem, François Bayrou, avait plaidé en vain auprès de l’exécutif pour une hausse des cotisations patronales, dans le cadre de la réforme des retraites.

Le Haut Commissariat au Plan que Macron a offert à Bayrou n’est qu’un hochet. « On essaye modestement de voir comment apporter un peu plus de justice », a dit Philippe Vigier, conscient des réticences que pourrait provoquer cette proposition dans les autres groupes du camp présidentiel. « Je verse ça avec d’autres au débat, on est en train de discuter dans le groupe », a-t-il ajouté.

Un cégétiste éclairé indique la voie, pour commencer: lien TikTok