Des cours d’empathie à l’école: une idée danoise reprise par Attal, dès janvier

Le ministre assigne aux professeurs une tâche éducative qui relève des familles

Le ministre de l’Education nationale confirme que l’école n’est décidément pas dédiée à l’instruction. Il met un coup d’accélérateur à la lutte contre le harcèlement scolaire. Gabriel Attal, qui avait annoncé le lancement de cours de bienveillance pour 100 écoles en janvier, évoque désormais le nombre de 1.000 établissements scolaires.

Un dispositif d’une ampleur dix fois plus grande que prévue. Annoncés dès septembre lors de la présentation du plan de lutte contre le harcèlement scolaire, les cours d’empathie vont prendre une nouvelle dimension dès la rentrée de janvier.

« Ce que je peux vous annoncer aujourd’hui, c’est que ce sera pas 100 écoles mais 1.000 écoles en janvier 2024 qui vont accueillir ces temps dédiés à la bienveillance, à l’altérité« , a lancé le ministre de l’Education nationale ce dimanche sur RTL.

Vers une généralisation en septembre 2024

Ces cours d’empathie devront permettre d’apprendre « à respecter la différence de l’autre, la culture de l’apaisement quand il y a un conflit, à pacifier les choses », a encore précisé Gabriel Attal, qui se place résolument au côté des immigrés et non pas des européens, blancs et chrétiens, que les premiers ne font aucun effort pour connaître et respecter. Il revient donc aux petits blancs d’apprendre à être un peu tchétchène et afghane, algérienne et palestinien, malien et nigérienne, syrienne et albanais… L’apprentissage inverse serait-il trop demandé?

L’objectif d’un déploiement à vaste échelle « dans toutes les écoles maternelles, puis primaires » reste toujours d’actualité pour la rentrée de septembre 2024.

Dans la phase de test entre le mois de janvier et de septembre, « plusieurs organisations » vont être expérimentées. « Dans certaines écoles », les cours d’empathie dureront « une heure » ou « deux heures dans la semaine » suivant les besoins.

Très efficace au Danemark

Charlie hebdo ne manque pas de se se gausser…

Une mère tabasse son enfant car il a eu une mauvaise note à son devoir d'empathie. Par Zorro.
Non au tabassage, oui à la fessée ?

Comme d’habitude, la solution miracle viendrait des pays scandinaves, ces bons élèves de l’humanité avec leurs bicyclettes, leurs jouets en bois, leurs classes en extérieur et leur affabilité maladive en toutes circonstances, ricane Coline Renault. Elle aurait pu, à en croire Gabriel Attal, éviter le décès du jeune Nicolas, retrouvé pendu à son domicile des Yvelines après des mois de harcèlement scolaire, ou celui de Lindsay, elle aussi tourmentée jusqu’à la mort au collège comme sur les réseaux sociaux au printemps dernier. Ainsi, le ministre de l’Education nationale a promis à la rentrée 2024 la généralisation dans tout le pays de la méthode danoise Fri For Mobberi, littéralement « libéré du harcèlement », composante phare de tout son plan déployé contre le harcèlement scolaire. [Ce programme a été lancé en 2005 au Danemark par la Fondation Mary et Save the Children Danemark et est déployé en France par la Fédération de Paris de la Ligue de l’enseignement, une hydre socialiste en forme de confédération d’associations revendiquant 25.000 associations locales et s’appuyant sur 103 fédérations départementales. Sous Hollande, elle a été le mouvement associatif qui a perçu la plus importante subvention annuelle du ministère de l’Education nationale : en 2013, elle a reçu 23 millions d’euros qui auraient pu permettre de créer des postes de médecins scolaires…]

En quelques mots, le dispositif veut développer le vivre-­ensemble et la cohésion de groupe, à raison, une fois par semaine, de séances de discussions et de jeux, qui passent notamment par le contact physique – comme dessiner un mouvement dans le dos pour accompagner une histoire contée (surtout ne pas oublier le consentement en demandant « est-ce que tu peux me prêter ton dos ? »). La méthode comprend aussi l’utilisation d’un ours en peluche comme mascotte et principale oreille pour les chagrins individuels. 70 % des professionnels qui ont testé ce programme trouvent qu’effectivement il rend les enfants plus bienveillants à l’égard de leurs camarades.

On songe à la violence des adolescents ou, pire encore, à celle des préadolescents – et à l’acharnement dont peut faire preuve une meute. On pense à cet enfant, dans une classe bretonne, qui a expliqué à son institutrice, interrogée par Charlie Hebdo, vouloir « tuer la Lune » en visant le ciel avec ses doigts qui forment une arme imaginaire. Il s’appelle Paul [!], il a 5 ans et il terrorise les astres comme ses camarades. À la cantine, il les menace en levant son petit couteau d’enfant. Pendant les récréations, il tape, il frappe, il mord et, dans la classe, c’est encore pire [Et on ne demande pas à voir les parents ?]. Est-il vraiment possible de lui injecter de l’empathie de force dans le crâne, pendant que ses deux accompagnants des élèves en situation de handicap (AESH) ont besoin de leurs quatre bras et de leurs quatre jambes pour le maîtriser ? Peut-on vraiment apprendre l’empathie à l’école ? Ou naît-on avec une certaine propension à sentir l’autre qui détermine nos actions tout au long de notre vie ? [L’acquis peut-il surmonter les désordres de l »inné, dans un pays où tout est qualifié de « difficile », mot-phare des assistés ?]

« Dire que le Danemark a réglé le problème du harcèlement scolaire avec des cours d’empathie, c’est inaudible scientifiquement », estime le psychopédagogue Bruno Humbeeck, auteur du Harcèlement scolaire. Guide pour les parents (éd. Odile ­Jacob). Car une grande partie de l’empathie se détermine bien en amont de l’école. Tout d’abord, par la nature : les animaux, par exemple, ont aussi de l’empathie. Les oiseaux et les poissons peuvent ainsi ressentir la peur de leurs congénères, ce qui leur permet de prendre collectivement la fuite en cas de danger. L’empathie humaine, elle, se décline sous quatre formes, à en croire le psychiatre et psychanalyste Serge ­Tisseron [gourou de la gauche]: la compréhension des états émotifs de l’autre ; le souci d’autrui ; la capacité de prendre du recul et de comprendre que l’autre peut avoir une façon de réagir différente ; puis la capacité de contrôler ses propres émotions sans les imposer à un autre. « Ces différentes formes vont se développer lors de la petite enfance en fonction de ses interactions avec son entourage. Lorsqu’un bébé échange avec des personnes attentives à lui, il apprend à saisir les émotions des autres. C’est une disposition naturelle qui a besoin d’être stimulée », explique le psychiatre. Et ce tout au long de la vie. « On ne peut pas enseigner l’empathie, poursuit-il. Ça ne s’apprend pas. On la développe dans des situations d’interactions avec les autres, lorsqu’on est soumis à la nécessité d’identifier des états émotifs, à exprimer et à contrôler son émotion… Il ne s’agit pas de faire un cours, l’empathie n’obéit pas à une traditionnelle explication verticale.  »

Un fonctionnement général du groupe

La réussite du Danemark tiendrait moins à des cours ponctuels de Fri For Mobberi qu’à un fonctionnement général du groupe à l’école. «  Ils ont une culture du collectif qui, grâce à l’ensemble de leurs activités collaboratives, évite la marginalisation de certains, poussent les enfants à s’exprimer, à se découvrir et à s’intégrer, analyse Serge Tisseron. L’école française est trop verticale : contrairement aux pays protestants, qui ont une tradition de tolérance et de débat, le système scolaire laïque s’est construit en se calquant sur le modèle scolaire catholique, lui-même calqué sur la messe. Un enseignant sur l’estrade fait cours comme lorsque le curé explique l’Évangile. Les enfants n’ont pas la possibilité de se connaître et d’interagir pour développer leurs états cognitifs respectifs. On a un énorme retard sur ce sujet en France. »

De plus en plus, les compétences psychosociales sont valorisées pour permettre de changer de paradigme à l’école. «  On essaie de coconstruire des lignes de conduite, des responsabilités, des routines de travail. Le coeur du sujet est d’élaborer ensemble les règles de vie du groupe, dans le calme, l’écoute et le respect. Plus les enfants sont impliqués, plus on leur demande leur avis, plus il y a de chance qu’ils adhèrent au projet de groupe. Plus vous formez une communauté qui échange, qui se met d’accord, qui développe son intelligence collective, moins il y a de dérapages, estime Chahra Joubrel-Merahi, formatrice en compétences psychosociales. Le harcèlement est un risque sociétal : pour renforcer son sentiment d’appartenance, on est soi-même vecteur d’exclusion. La mise en sécurité de chacun permet de limiter ces phénomènes. » La formatrice reconnaît toutefois l’efficacité relative de ces méthodes, du moins à court terme, sur des situations de crise. «  C’est de la prévention, et non une méthode pour mettre fin à des situations de harcèlement. On n’est pas des pompiers : on essaie juste de créer des groupes qui fonctionnent mieux », ajoute-t-elle.

Un système copié-collé

En agitant la baguette magique des « cours d’empathie », Gabriel Attal veut coller grossièrement à la façon de faire d’un pays, façon qui ne fonctionne que pour un lieu et une culture donnés. Les Danois ne sont pas les Français [et les Palestiniens ne ressemblent ni aux uns ni aux autres]. « Stimuler l’empathie est un processus long, qui se noue dès la naissance [avant, même]. Il ne sert à rien de copier bêtement [adverbe exprimant l’empathie…] les modèles des autres, note Bruno Humbeeck [pour qui on n’apprend pas l’empathie â travers l’Autre…]. Par exemple, en Norvège, le professeur a un prestige absolu comparable à celui d’un médecin. Quand un élève est pris à témoin, les parents ne débarquent pas pour se plaindre, et le harcèlement cesse aussitôt. » Au Danemark, le fait qu’il y ait peu de harcèlement tient aussi à la structure de la société. « Les Danois ont un esprit communautaire très ancré. Historiquement et culturellement, ils sont tous des individus parties prenantes dans une communauté. L’intelligence collective est bien mieux valorisée qu’en France, ce qui limite de facto les situations d’exclusion », précise Bruno Humbeeck [qui fait donc le procès des Français justifiant ainsi la malveillance dont ils sont l’objet de la part de peuples qui en sont restés à l’Ancien Testament].

Isabelle Dumont, enseignante en Normandie, ajoute qu’on ne peut pas confier à l’école seule le développement de l’empathie : « Tous les partenaires intervenant dans la vie d’un enfant doivent travailler sur la question : les parents, les enseignants, les intervenants du périscolaire… L’accent doit être mis au quotidien et adapté à toutes les situations pratiques. » Un avis partagé par Bruno Humbeeck : « Les cours d’empathie ne marchent que si toute la société fonctionne comme ça. Les parents doivent jouer leur rôle, veiller à ce que leurs enfants ne provoquent pas d’émotions négatives chez les autres. C’est-à-dire ne pas se satisfaire d’avoir un enfant dominant. L’éducation à l’altruisme n’est pas seulement le fait de l’école, mais de tout le système social. » [En somme, Attal se trompe de public et ceux qui ont applaudi à l’entrée des parents dans l »école veulent maintenant les redresser: ont-ils été loupés par l’Education nationale dans leur enfance et les psychopédagogues ont fauté ou ils viennent d’ailleurs et il est urgent de créer des cours de vivre-ensemble pour ceux qui débarquent en France en clamant pourtant qu’ils nous adorent et profitent de notre droit du sol pour justifier l’usage du couteau à l’école]. Alors l’Éducation nationale peut bien brandir la méthode danoise comme remède miracle au suicide des adolescents, elle ne fera que colmater maladroitement les trous dans le tissu social d’une société en grande carence d’intelligence émotionnelle. »

Si on en croit Charlie hebdo et ses sommités de la psy de gare, qui n’ont rien à proposer que le dénigrement, il n’y a rien à faire. Et que le plus fort – ou le plus déséquilibré – gagne.

Cherbourg : un violeur barbare en liberté aurait récidivé

La justice, ni l’idéologie dominante n’est pour autant responsable…

Pourquoi a-t-il agressé
une femme blanche ?
Par racisme ?

Bien connu de la justice il est suspecté d’un « viol accompagné d’actes de barbarie » sur une jeune femme à Cherbourg-en-Cotentin, le 4 août dernier, L’individu de 18 ans a 17 mentions au fichier du traitement des antécédents judiciaires, apprend-on du milieu judiciaire.

Parmi ces antécédents judiciaires, le multi-récidiviste en liberté Oumar Ndiaye est connu pour un viol sur mineur en 2019 dans son internat socio-éducatif médicalisé. Il aurait également tenté d’agresser sexuellement sa petite sœur de 12 ans en 2022, selon une source policière. Convoqué à une expertise psychiatrique dans le cadre de cette affaire, le jeune homme ne s’y serait pas rendu. Et vogue la galère : mektouf, en arabe…

« Aucune émotion et aucune empathie »

Interrogé sur les faits de viol avec actes de barbarie commis début août, le monstre n’a « manifesté absolument aucune émotion et aucune empathie pour la victime » lors de sa garde à vue.

La jeune femme victime a été plongée dans un coma artificiel après avoir été opérée pendant plusieurs heures. Dimanche, son pronostic vital était toujours engagé.

Mis en examen vendredi, Oumar N. a été placé en détention provisoire. Le Parquet de Coutances a ouvert une information judiciaire.

Olivier Faure préfère parler de racisme plutôt que de la victime

Les êtres humains ont dénoncé le fait que le premier secrétaire du Parti socialiste ait préféré pointer du doigt un supposé racisme plutôt que d’avoir un mot pour la victime. « Ne pas avoir un mot pour la victime entre la vie et la mort. Se précipiter pour s’insurger contre une possible stigmatisation du bourreau. C’est lamentable ! » s’exclame l’essayiste Amine El Khatmi sur Twitter.

Olivier Faure s’est fendu d’un tweet douteux. « Un criminel doit être condamné pour ses crimes qu’il s’appelle Oumar, Francis, Michel, Emile, Guy ou Patrice. La barbarie, la perversion, le vice n’ont ni couleur de peau ni nationalité », a écrit le premier secrétaire du Parti socialiste sur son compte Twitter. « Se servir d’un acte odieux pour sous-entendre que les immigrés sont des violeurs est raciste. »

De son côté, la députée RN du Var Laure Lavalette dénonce : « Pas un petit mot pour les victimes avant votre logorrhée immigrationniste ? Essayez au moins de faire semblant, non ? » 

En effet, la gauche ose tout, même dans des moments tragiques. Alors que la classe politique s’est émue du viol d’une jeune fille de 18 ans, Olivier Faure a préféré dénoncer le “racisme” de certaines réactions. 

Un viol avec un manche à balai n’émeut pas plus que ça O. Faure

Le 4 août dernier, le criminel de 18 ans s’est introduit chez une jeune femme de 29 ans habitant dans le centre-ville de Cherbourg. L’agresseur l’aurait frappée plusieurs fois au visage et au corps, avant de la violer en utilisant un manche à balai. Sa victime a été hospitalisée, opérée en urgence et placée dans un coma artificiel, vu l’étendue de ses blessures : « perforation du colon, de l’intestin grêle, du péritoine et du diaphragme, un pneumothorax, des fractures aux côtes et un risque élevé de choc septique ».

L’individu a été placé en détention provisoire et mis en examen samedi 12 août pour « viol accompagné d’actes de barbarie ». Le JAP qui va le libérer existe déjà…

Cette abomination pouvait-elle être évitée ?

« Il ressort du casier judiciaire de l’intéressé qu’il a été condamné à cinq reprises par le juge des enfants et le tribunal pour enfants pour des faits d’atteinte aux biens et de violences« , a précisé le Parquet de Coutances dans un communiqué diffusé ce lundi 14 août et repris par Sud.

« Une procédure d’agression sexuelle à l’encontre de sa sœur est actuellement en cours d’enquête, sans qu’il soit possible à ce stade de déterminer si ces faits sont ou non établis », ajoute Dorothée Thoumyre, substitut du procureur de la République de Coutances. « En outre, une procédure de viol sur mineur initiée en 2019 a été classée sans suite par le Parquet en 2020, au motif que l’infraction n’était pas suffisamment caractérisée », précise-t-elle.

La responsabilité des juges n’est cependant pas mise en cause. Leur mission n’est-elle pas de mettre hors d’état de nuire les (multi-) récidivistes et de protéger ainsi la population de ses prédateurs ?

« J’ai très peur »: « les ennuis sont en train d’arriver », selon l’angoissante Brigitte Macron

Connectée au virtuel, déconnectée du réel

Le harcèlement scolaire et le cyberharcèlement toumentent Brigitte Macron, si on en croît un entretien qu’elle a eu ce 10 novembre avec Julia Vignali dans Télématin, sur France 2.

« Aujourd’hui c’est 24 heures sur 24, c’est no limit. On ne sait pas jusqu’où ça va. C’est au-delà des choses que vous ne feriez pas [sic] dans la vie réelle [ce qui reste à prouver, mais elle ne lit pas la presse] et vous les faites dans la vie virtuelle en toute impunité. Et ça, c’est impossible ». 

Interrogée par Julia Vignali sur cette grande cause dont elle a fait sa priorité depuis le premier mandat présidentiel de Macron, l’épouse a expliqué pourquoi elle craint désormais que la situation n’empire…

Accompagnée d’Anne-Liz Deba, une jeune fille qui a subi le harcèlement, aussi bien à l’école que devant son écran, et qui a témoigné de son calvaire, à la télévision. Lien TikTok

Brigitte Macron, belle âme, a exprimé son empathie : « C’est impossible à entendre ». Des paroles fortes… Et d’ajouter : « On ne peut pas supporter ce degré de violence sur nos enfants ». Un constat dressé en sixième année de quinquennat. Ses services élyséens traitent-ils toutes ses « priorités » avec la même urgence ? Est-ce parce qu’elle a été harcelée pour sa liaison de professeur avec un adolescent, ami de sa propre fille ?

Dans leur rapport annuel sur l’Elysée, les magistrats de la Cour des comptes expliquent ne pas pouvoir chiffrer le coût total de l’épouse du président pour les finances publiques: en fait, le contribuable. Mais ils listent quand même toutes les dépenses qui lui sont liées. Le montant dépasse les 280.000 euros par an, dès 2018.

Le passage que la Cour des Comptes consacre à Brigitte Macron débute par un avertissement en forme de déception. Ses magistrat affirment que même si la charte de transparence mise en place par Emmanuel Macron prévoit que la Cour puisse suivre les dépenses de son épouse, “cette forme de comptabilité reste à ce jour insuffisamment développée pour réaliser complètement cet exercice”. Cela n’empêche pas les Sages de la rue Cambon d’aligner les frais et les chiffres.

Pour commencer, ils rappellent que Brigitte Macron dispose d’un directeur de cabinet et d’un chef de cabinet, ainsi que de deux secrétaires, dont l’une est également affectée au secrétariat du porte-parole. Ces deux secrétaires sont notamment en charge de préparer les rendez-vous et déplacements de l’épouse du Président (dîners d’Etat, Salon du livre…). En tenant compte du temps que tous ces collaborateurs consacrent à l’activité de Brigitte Macron, la Cour évalue leur masse salariale chargée à

Ce n’est pas tout. L’Institution rappelle que Brigitte Macron, élue de nulle part, bénéficie de six bureaux dans “l’aile “Madame” (sic) de l’Hôtel d’Evreux, de la protection de « plusieurs » (la transparence à des limites) membres du GSPR (Groupe de sécurité de la présidence de la République), ainsi que de deux véhicules financés sur la cassette de la flotte présidentielle : l’un pour ses déplacements (officiels ou non), l’autre pour les agents du GSPR qui la protègent.

Si la Cour précise qu’aucun budget de représentation ne lui est dédié, Brigitte Macron bénéficie des services de la coiffeuse-maquilleuse de la présidence, fort sollicitée par son époux. Le service courrier est enfin fortement sollicité : sur les… 71 ETP (équivalent temps plein) pris en chzrge par le département de la correspondance présidentielle, “six à sept agents” sont chargés des lettres qui lui sont adressées : pas moins de 13.000 courriers en 2017 (chiffres de la présidence ou de SUD, syndicat d’Olivier Besancenot ?).

Brigitte Macron confie son impuissance

A 69 ans, la septuagénaire (en avril prochain) s’activerait sans compter comme une jeune mais, absente aux commémorations du 11-Novembre – célébration de l’Armistice de la Première Guerre mondiale – par besoin de se ressourcer au Touquet, elle ne peut pas tout faire et se consacre en pantoufles aux plateformes comme Instagram, TikTok et Facebook qui ne protègent « pas suffisamment » les enfants. Twitter est-il plus vigilant? On en doute… Avec l’arrivée du milliardaire Elon Musk à la tête de Twitter, qui a déjà licencié la moitié des employés, et tandis que Facebook prévoit d’en faire de même, Brigitte Macron assure : « ils n’ont pas assez de modérateurs et j’avoue que ce qui m’inquiète beaucoup c’est ce qui est en train de se passer parce qu’à mon avis ils vont licencier et j’ai très peur qu’ils licencient encore le peu de modérateurs que l’on a ». Un véritable casse-tête pour le parti au pouvoir.

Et l’épouse de notre « protecteur » auto-proclamé d’alerter : « ils ont tout intérêt à commencer par les mineurs parce que de toute façon les ennuis sont en train d’arriver ».

Le surcoût de l’épouse est-il justifié au regard de l’efficience de son activité ? Est-il supportable par le contribuable confronté aux multiples pénuries créées par Macron ? La tentative de diversion par Brigitte Macron, ce matin, ajoute à l’indécence de cette dépense publique discutable.

Les électeurs ont-ils voulu à l’Elysée un couple de lanceurs d’alerte ?

Un automobiliste musulman traîne un sexagénaire sans défense: pour « s’amuser »…

Un automobiliste décérébré se filme attrapant des piétons et les traînant jusqu’à ce qu’ils chutent.

Capture d’écran du barbare en action christianophobe et raciste anti-Blanc

C’était en France, ce dimanche 9 janvier, à Noisy-le-Sec, PCF, (Seine-Saint-Denis, PS).  

Pendant ce temps-là, le passager, qui ne cache pas son amusement, filme la scène. 

Agrippé par la main,
le sexagénaire ne parvient pas à
se libérer de ses bourreaux. 

Les enquêteurs sont à la recherche de ces sadiques, comme l’indique un tweet de la préfecture de police de Paris : « Une enquête a immédiatement été initiée pour rechercher les auteurs de cette agression gratuite« . 

Les policiers ajoutent que de multiples signalements d’internautes ont été effectués sur la plate-forme Pharos, créée par Sarkozy en 2009, pour signaler les contenus et comportements illicites sur la toile.

Sur la vidéo sous-titrée « fou rire de la soirée », on peut voir un passager filmant le conducteur qui « attrape » un homme tout en roulant jusqu’à ce que la victime est forcée de courir jusqu’à ce qu’elle tombe au sol à grande vitesse. 

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Les enquêteurs sont à la recherche de ces deux psychopathes, comme l’indique un tweet de la préfecture de police de Paris : « Une enquête a immédiatement été initiée pour rechercher les auteurs de cette agression gratuite ». 

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Sur la vidéo sous-titrée « fou rire de la soirée », on peut voir un passager filmant le conducteur qui agrippe un homme tout en continuant à rouler. Résultat : la victime est forcée de courir jusqu’à ce qu’elle tombe au sol à grande vitesse. 

L’un des deux barbares, placé en garde à vue

Sur ces images choquantes d’une agression totalement gratuite et « par Allah« , on peut en effet entendre : « Wallah, tu vas courir ! », hurle l’un des cinglés, dans une langue étrangère, tandis que la victime implore ses bourreaux de le laisser tranquille, en vain. 

Plusieurs victimes ont ainsi subi le même sort et seule l’une d’entre elles a porté plainte. Il s’agit d’un sexagénaire, nommé Ali, blessé en tombant au sol, selon les policiers. 

Le conducteur de 24 ans qui s’est « amusé » à traîner les piétons s’est livré à la police dans un commissariat, ce lundi, et a été placé en garde à vue. Le crétin sans empathie humaine est un multi-récidiviste devant les tribunaux, notamment pour stupéfiants.

Et si on cessait d’écouter chouiner la « génération sacrifiée » éternelle ?

Macron fabrique-t-il des geignards?

La crise Covid frappe inégalement, sur le plan économique, les différents âges de la vie. Rien de vraiment neuf ! Alors, plutôt que de gémir, il faut décider, insiste Julien Damon, professeur associé à Sciences Po,
conseiller scientifique de l’Ecole Nationale Supérieure de Sécurité Sociale (En3s),
fondateur et dirigeant de la société de conseil Eclairs et
chroniqueur aux Echos du Groupe Les Echos-Le Parisien (LVMH) et au Point (famille Pinault) .

Il pourrait, cette année, affirmer qu’il est difficile d’avoir 21 ans en 2021, raille Damon. En effet, le constat des difficultés de la jeunesse reste assurément valable. Il est cependant facile de rétorquer que la phrase vaut aussi pour d’autres âges. Il est dur d’avoir 7 ans aujourd’hui et de ne pas pouvoir trop jouer avec ses amis. Il est dur d’avoir 35 ans et d’être en chômage partiel ou en télétravail, stakhanoviste des écrans. S’il est dur d’avoir 70 ans et de ne pas voir grandir ses petits-enfants et s’il est dur d’avoir 90 ans, ce ne serait rien par rapport à la privation de tout ce qui permet aux jeunes d’évacuer le stress: plus tu es jeune, plus tu as de quoi chouiner.1

Macron a relancé une vieille scie, à  la fois politique et médiatique, du gramophone de mamie Brigitte – vieille spécialiste de la jeunesse depuis quarante ans- faisant du populisme jeuniste en réactivant une ritournelle usée mais réutilisable à l’infini : « C’est dur d’avoir 20 ans en 2020 », selon Macron, toujours immergé dans une adolescence clairement traumatisée, bien qu’il n’ait pas vécu personnellement « Avoir 20 ans dans les Aurès », film de 1972, puisqu’il n’a jamais fait de service militaire, ni a fortiori la pacification de l’Algérie (1954-1962).

Du coup, pour les trois quarts des Français, la jeunesse d’aujourd’hui est une génération sacrifiée! Que ce soit sur le plan de leurs études, de leur emploi ou de leur vie affective, selon un sondage Odoxa, 75% des jeunes estiment avoir subi des préjudices importants du fait de la crise sanitaire.

Les moins de trente ans en sont convaincus, leurs aînés ne leur donnent pas tort : pour les trois-quarts des Français, la jeunesse d’aujourd’hui est une génération sacrifiée. Elle est à la fois « celle qui est actuellement la plus pénalisée par la crise sanitaire et ses conséquences » (65% le pensent), mais surtout celle « qui sera plus encore à l’avenir pénalisée par les conséquences économiques de cette crise sanitaire » (85%), détaille un sondage Odoxa pour Le Figaro et FranceInfo*. Que ce soit sur le plan de leurs études, de leur emploi ou de leur vie affective, 75% des jeunes estiment avoir subi des préjudices importants du fait de la crise sanitaire.

Sur les réseaux sociaux, «les jeunes qui s’expriment sur l’épidémie de Covid sont souvent désabusés, observe Véronique Reille Soult, directrice générale de Dentsu Consulting. Plus ils sont jeunes, plus le sentiment de passer à côté de leurs « belles années insouciantes » est manifeste». Si on plaint la jeunesse, on lui fait aussi quelques reproches… Un Français sur deux et surtout 69% des plus de 65 ans pensent que « de toutes les générations, c’est la jeunesse qui est la plus responsable de la situation sanitaire actuelle car c’est elle qui a le plus propagé l’épidémie ». Chez les jeunes eux-mêmes, 4 personnes sur 10 partagent ce jugement quant à leur responsabilité. 57% des jeunes jugent le confinement difficile à supporter, mais il n’est facile pour personne, s’ils pensaient un instant aux malades et handicapés, ainsi qu’aux migrants, sans-abris et toutes les personnes isolées en situation de faiblesse. Et les démagogues ne les aident pas à sortir de leur marasme mental: les mots reboostés par les Etats-Unis, tel que « résilience », sont-ils des coquilles vides ? L’empathie est contre-productive.

L’épidémie de coronavirus n’a-t-elle donc rien changé?

Thomas, 23 ans, est diplômé d’un master  et poursuit son service civique à l’association ATD Quart Monde, ce qui ne le comble pas, et Sea Shepherd
(ONG biodiversité marine), pas mieux…

« La génération Y est-elle une génération sacrifiée ?, » s’alarmait-on déjà en mars 2016.

Il semble en effet que le moral des jeunes soit un marronnier. Et « en même temps », un sujet d’empathie facile, singulièrement à la veille de trois élections en deux ans. 

Alors que beaucoup la croient désabusée, écrit Les InRocks du 27 mars 2016, la ‘génération Y’ (personnes nées entre le début des années 1980 et la fin des années 1990) ne cesse d’innover pour résister. Entre l’art de la débrouille et l’esprit collaboratif, elle bouleverse les codes traditionnels et profite d’une sociabilité plus intense que jamais.

Nombreux sont ceux à penser que la vie de la génération Y se résume aux paroles de l’édition 2015 de la chanson des Enfoirés, « Toute la vie ». Les jeunes nés entre les années 1980 et le milieu des années 1990 n’auraient pour seul « héritage » et « horizon » que « les portes closes et les nuages sombres », tandis que les plus âgés avaient « tout, l’amour et la lumière ».

Début mars, une étude publiée par The Guardian a confirmé ce pessimisme ambiant des Enfoirés. Selon le quotidien britannique, la génération Y est la première à faire face au déclassement social, en France, mais aussi aux Etats-Unis, en Allemagne, en Italie ou encore au Canada. Il y a trente ans, les jeunes adultes gagnaient plus que la moyenne nationale, mais leur revenu est aujourd’hui, pour la première fois, moins important que le reste de la population. En France, entre 1978 et 2010, les revenus des retraités ont augmenté, par rapport à la moyenne française, de 49 % pour les 65-69 ans (et de 31 % pour les 70-74 ans), alors que ceux des jeunes ont connu une évolution négative (– 8%).

Le sociologue Louis Chauvel aurait finalement raison, en parlant dès 2002 de « génération sacrifiée », pour désigner les jeunes entrant sur le marché du travail. « Chaque nouvelle génération se retrouve devant une situation encore plus dégradée », soutenait-il dans une tribune parue en 2014 dans le  Le Monde. Alors, assurer que la génération Y est frustrée, désabusée, désenchantée ou sacrifiée, est-ce faire preuve d’un excès de catastrophisme ?

L’essor de l’esprit collaboratif

Pour Monique Dagnaud, sociologue au CNRS et auteure du livre Le Modèle californien : comment l’esprit collaboratif change le monde (Odile Jacob, mai 2016), parler de génération « sacrifiée » est « excessif, voire inapproprié ». En revanche, la génération Y française fait bien l’expérience de la vulnérabilité sociale, étant née « dans un pays très endetté, peinant à s’adapter à la mondialisation et créant peu d’emplois ».

« A l’évidence, la génération Y subit une inégalité par rapport aux générations précédentes, déjà installées dans le monde du travail avec des CDI ou des postes de fonctionnaires. Les nouveaux entrants (les outsiders), même diplômés, ont du mal à entrer rapidement dans le monde du travail. Presque tous subissent des années de galère avant d’obtenir un emploi stable. » 

Loin d’être désabusés face à ce contexte difficile, les jeunes ont inventé des stratégies de survie, un certain « art de la débrouille », via l’économie collaborative. De la colocation au covoiturage en passant par l’achat sur des sites d’occasion ou le crowdfunding, les « Y » ont su utiliser à leur bénéfice les réseaux sociaux et Internet. Dans ce « modèle culturel de la fluidité et de la flexibilité », la coopération entre pairs prend son essor, à l’opposé du système hiérarchique des générations précédentes.

«Tandis que la génération X (les quadragénaires d’aujourd’hui) pensait qu’elle n’allait pas avoir de problème à s’insérer dans le marché du travail et ne s’attendait pas être confrontée de plein fouet à la crise et au chômage, les ‘Y’ étaient dès le début conscients des difficultés à endurer. Ils ont donc tout fait pour s’adapter », note la journaliste Julia Tissier, co-auteure de La génération Y par elle-même : Quand les 18-30 ans réinventent la vie (François Bourin Editeur, janvier 2012).

La génération Y, individualiste “par dépit”

Non pas délibérément et « par essence » individualistes, les Y le seraient toutefois « par dépit »affirme au Monde la sociologue Cécile Van Velde. Dans l’enquête « Génération quoi ? » menée en 2013 par France Télévisions, la moitié des répondants (âgés de 18 à 34 ans) assuraient en effet qu’ils ne peuvent compter que sur eux-mêmes dans cette société où ils se sentent abandonnés. Mais ils n’oubliaient pas le poids des solidarités, estimant majoritairement (77 %) qu’il ne peuvent pas s’en sortir dans la vie sans solidarité.

Paradoxale, la génération Y est « à la fois individualiste et hypersocialisée » d’après Monique Dagnaud. Ouverte « vers d’autres mondes que le sien », elle a une « sociabilité plus intense que jamais ». Entre les sorties au cinéma ou en concerts, et le « culte de la fête », l’autre n’a jamais été aussi accessible. Avec Internet et les réseaux sociaux, il est même possible d’entrer en contact avec un total inconnu, pour se mettre en colocation, acheter sa machine à laver ou même sortir avec lui.

« Il y a dix ans, le cercle de sociabilité d’un jeune adulte agglomérait les amis de l’école ou du quartier, puis les amis de l’université ou du travail. Aujourd’hui le rejoignent les amis d’amis, dont le contact est favorisé par les réseaux sociaux, […] dans ce contexte du ‘tout’ communicationnel des sociétés occidentales », assure Monique Dagnaud dans un article repris par Slate.

Des jeunes exclus de cette culture du partage

Derrière cette majorité de jeunes hypersocialisés, se cache toutefois une minorité “invisibile”, sans formation supérieure ni soutien familial fort, et habitant dans des zones géographiques excentrées. A côté des inégalités entre générations, les inégalités au sein de la génération Y font rage, en particulier entre ceux passant par l’enseignement supérieur (42% des jeunes) et les autres.

« Même si les jeunes diplômés vont mettre du temps pour s’autonomiser (en passant par des stages et des emplois en CDD), à terme ils ont de fortes chances de trouver un emploi stable, note Monique Dagnaud. Au contraire, ceux qui n’ont que le bac, une formation professionnelle courte ou aucun diplôme, risquent de connaitre une vie précaire sur le long terme. D’autant qu’en général ces jeunes viennent de milieux populaires, où les moyens financiers sont limités. C’est justement chez les jeunes apprentis, ou ceux occupant des emplois non qualifiés que l’on vote Front national. »

« Soyons réalistes, demandons le possible »

Dans une génération qui « met plus d’années que les précédentes à s’autonomiser en ayant un emploi, un logement ou en créant une famille », les solidarités familiales et parentales deviennent incontournables et, de fait, renforcent les inégalités entre jeunes adultes. Face à cette intensification des interactions horizontales, « les jeunes cherchent le salut chez leurs proches et leurs pairs, et pas du tout dans l’instance politique qui surplombe la collectivité », estimait Monique Dagnaud dans un article repris par Slate. 

« La génération Y n’est pas idéologique, mais plutôt pragmatique, nous déclare-t-elle. Comme ils vivent dans une société très précaire, les jeunes de la génération Y peuvent être indignés, révoltés, mais ils restent terre-à-terre et ne croient plus aux grandes promesses des idéologies socialistes ou communistes. Peu de jeunes imaginent des lendemains qui chantent, la révolution appartient pour beaucoup au passé. L’horizon politique du XXe siècle était le socialisme, mais celui du XXIe siècle sera le collaboratif. »

Tandis que l’un des slogans de mai 1968 était « soyons réalistes, demandons l’impossible », « le slogan de la jeunesse d’aujourd’hui serait plutôt ‘soyons réalistes, demandons le possible’ « , nous garantit Julia Tissier. Face aux hommes et femmes politiques qui survalorisent la jeunesse mais l’oublient une fois élus, le sentiment de frustration, voire de désillusion, des jeunes prévaut. « Ils ont le sentiment de faire de la figuration ou d’être un prétexte pour redorer le blason de la communication de tel ou tel candidat », assurait la sociologue Anne Muxel dans l’émission »Du grain à moudre » sur France Culture, le 7 mars 2016.

Le plaisir plutôt que l’argent

Bien que toutes les jeunesses aient toujours été assez défiantes à l’égard du pouvoir, la classe politique d’aujourd’hui se distingue des précédentes. « Elle est tellement éloignée des jeunes, regrette Julia Tissier. Chez les politiques, il y a quelques quadragénaires mais beaucoup trop qui étaient déjà là il y a vingt ans. La génération Y ne se reconnaît pas dans cette classe politique très peu renouvelée. Pour une Najat Vallaud-Belkacem, il y a combien de Juppé ? A foison. »

Face à cette société bloquée et précaire, une majorité de jeunes attendent assez peu de la politique, mais aussi du monde du travail.

« Puisqu’ils savent qu’ils ne vont ni avoir la stabilité économique ni des salaires exorbitants, beaucoup privilégient l’épanouissement personnel dans le travail et le plaisir à l’argent, déclare Julia Tissier. Dans notre livre La génération Y par elle-même : Quand les 18-30 ans réinventent la vie, nous avons rencontré un grand nombre de jeunes qui avaient refusé des CDI ou en avaient quitté car ils ne s’épanouissaient pas au travail. Surtout que le contexte n’est pas le même que celui de nos parents ou grands-parents: plus personne ne va faire des carrières linéaires et rester 25 ans dans la même entreprise. La mobilité professionnelle est bien plus importante aujourd’hui. »

Désireux de préserver leur temps libre et rêvant d’entrepreneuriat, les jeunes de la génération Y « imposent leur code au travail », assure un article du Monde paru en novembre 2015. A l’écart des codes traditionnels, beaucoup d’ « Y » n’adhèrent pas à la classique communication descendante. A Sodexo, la DRH Elizabeth Carpentier confie ainsi au Monde organiser « des ‘chats’ réguliers » entre les équipes et la direction générale. Loin d’être sacrifiée, la génération Y invente son propre mode de vie, et bouleverse les codes. Pessimistes par rapport à l’avenir de France, les « Y » restent optimistes à titre individuel. Et inventent un art de la débrouille, « presque un art de vivre, ou en tout cas un art de résister », estime Julia Tissier.

Nos jeunes de 2021 sont-ils moins flexibles, adaptables et inventifs que leurs grands frères?

Le coronavirus aura-t-il réussi là où tous les à-coups internationaux successifs ont échoué, de Tchernobyl (avril 1986) à la crise économique et financière de 2008, en passant par le réchauffement climatique reconfiguré en changements climatiques?

Victoires de la musique 2021 : Jean-Louis Aubert, au naturel, adresse un doigt d’honneur à la salle

Le monde du spectacle mérite-t-il toute la compassion qu’il réclame dans la crise sanitaire?

Jean-Louis Aubert
Il arrive à Jean-Louis Aubert d’être sincère et le public de l’ « enfoiré » a compris qu’il n’est pas un « génie »,
qualificatif attribué par une journaliste (sportif !) de France Info à Mbappé…

Pour gagner la compassion de l’Autre, il ne suffit pas de se victimiser. La vie, ce n’est pas The Voice sur TF1, où les candidats sont des enfants dont le père était absent ou la mère alcoolique et désormais carrément bébés abandonnés, quand ils ne sont pas défenseurs d’une cause humanitaire ou d’une autre, clip à l’appui… L’agriculteur qui ne réussit pas à vivre de la terre se reconvertit (quand il ne se suicide pas: un élu politique ajoute « malheureusement »), tandis que l’intermittent du spectacle ou du secteur de la montagne qui ne parvient pas à s’employer en trouvant son public est soutenu par la solidarité collective, mais Jean-Louis Aubert qui s’est constitué un épais matelas de billets n’a aucun droit à la colère, la vulgarité et ni aux leçons à quiconque.

Lorsque le chanteur adresse un doigt d’honneur à une salle, quelle qu’elle soit, il se disqualifie et mérite un boycottage. D’autant que nul n’est dupe: comme ses camarades vertueux qui participent au spectacle des Enfoirés au profit des Restos du Coeur, et ne laisseraient pour rien au monde leur place à d’autres, Aubert est en conflit d’intérêts. En jouant les altruistes, il ne fait que sa propre promotion et s’assure ainsi de toucher les dividendes de son apparente philanthropie.

Vendredi 12 février, France 2 (avec France Inter, service public) qui diffusait la grande soirée des Victoires de la musique – association noyautée par France 2 – à la Seine musicale (Conseil départemental des Hauts-de-Seine) et les organisateurs de l’événement qui se sont choisi pour président d’honneur de la cérémonie, le chanteur Jean-Louis Aubert, sont des minus habens. Si la profession n’a pas réagi, les internautes ont eu les c*uilles le courage que coupent aux artistes le souci de leur notoriété, l’angoisse de leurs petits intérêts corporatistes et le jugement des professionnels (dé)faiseurs de carrière. Les Olivier Duhamel, Richard Berry ou Gérard Louvin?

Malgré la pandémie de coronavirus, malgré le confinement et les jérémiades des artistes, directeurs de salles et autres profiteurs des aides de l’Etat, malgré l’interdiction des concerts depuis bientôt un an, les artistes étaient au rendez-vous des Victoires de la musique 2021, en direct de la Seine Musicale avec, exceptionnellement, du public, ce qui est interdit au sportifs de plein air et sans excuse humanitaire. Car telle était la complaisance de la ministre de la Culture, Roselyne BachelotSi Stéphane Bern et Laury Thilleman étaient aux commandes de l’émission, c’est bien à Jean-Louis Aubert qu’était revenu l’honneur d’ouvrir la soirée, après une lourde opération du coeur. Mais le petit homme a de l’honneur une notion très approximative, tout poète (génie?) de la chanson qu’il puisse être pour certains, dont notre Roselyne qu’on dit amatrice éclairée d’opéra, décidément égarée pour de bon !

Un milieu pourri à coeur ? La relève est assurée, puisque les nantis réussissent à faire cracher leur argent aux pauvres, dans les bacs et dans les stades. Yseult est sacrée révélation féminine de l’année (une « révélation » vieille de dix ans, depuis le télé-crochet Nouvelle Star (saison 10 sur M6 et désormais reléguée sur D8): pour sa musique, sa tenue « vestimentaire » ou son parcours semé d’embûches ? A moins que ce ne soit pour respecter la tradition indigéniste, car Aya Nakamura l’a été en 2019 et Vitaa et Slimane, en 2020…

Avait-il forcé sur les substances « non essentielles » ?

Dès sa prise de parole, l’ancien leader de Téléphone a donné le ton de ce moment qui se voulait festif et attendu des récompensés, mais qui se révéla très gênant pour tous : « Président d’honneur!… Heureusement que vous m’avez appelé gentiment pour me le demander parce que, président, c’est pas facile par les temps qui courent. (…) D’honneur… waouh, » lance-t-il, sarcastique, avant d’adresser un doigt d’honneur à la salle !

S’en sont suivies quelques longues minutes d’embarras et d’attaques des autorités sur leur gestion de la crise sanitaire, contre un seule séance de rattrapage, à l’adresse de Roselyne Bachelot : « Tout ce que je vous demande Mme la Ministre, c’est de prendre soin de tous ceux qui bossent autour de nous. »

Un discours de schizophrène qui a fait complètement halluciner les internautes

Certains se sont demandés si le chanteur n’était pas très banalement shooté. « Il est à combien de grammes, Aubert, là ? » se demande un tweeto. « Il joue le tonton bourré ou quoi Jean-Louis Aubert ? » ajoute un autre.

Calais : violences policières contre les clandestins: c’est « le rapport qui matraque », pas les flics!

Le journal de Jean-Paul Sartre est passé du côté de la matraque…

Document photo aseptisé proposé par Libération: soleil et cohabitation paisible

ONG supranationale et illégitime,  Human Rights Watch a réalisé une sélection de témoignages édifiants qui dénoncent des « exactions » policières « de routine ».

«Passages à tabac», «attaques au gaz lacrymogène», «exactions de routine», y compris sur des femmes et des mineurs. Des vieillards aussi ? Mais le journal socialiste Libération a pris le parti de ridiculiser le rapport d’Human Rights Watch qui, d’une part, « fait les gros yeux » (sic) et, d’autre part, non pas à Hollande, Valls et Cazeneuve, mais « à la France. » Ce document, d’une ONG dont le but est de dénoncer, dénonce effectivement ce mardi matin  les mauvais traitements des forces de l’ordre sur « les migrants », donc tous les migrants, dont il faut rappeler, pour tout dire, que ce sont des clandestins, certes sans abris, mais, en vérité, sans papiers, pour commencer. Ils se trouvent bloqués à la frontière calaisienne, dans l’espoir de passer en Grande-Bretagne « en se glissant dans les camions », pour pénétrer illégalement en pays étranger.

Izza Leghtas
Izza Leghtas

Izza Leghtas (ci-contre), « chercheuse » de l’ONG, porteuse d’un prénom d’origine berbère, bilingue anglais-arabe, a interrogé 44 illégaux – dont trois enfants. « Dix-neuf personnes, dont deux enfants, ont déclaré que la police les avait maltraitées. Huit ont eu des membres fracturés ou d’autres blessures visibles. Vingt et un, dont deux enfants, ont confié que la police les avait aspergés de gaz lacrymogène », raconte-t-elle dans son communiqué. Se posent alors les questions de l’authenticité des incriminations et de la fiabilité de la chercheuse. Les uns sont parties prenantes et l’autre, du fait de son appartenance militante, n’est pas neutre,

Exemple ? Rosa, 25 ans, Erythréenne, et donc africaine de l’Est sans connexion aucune avec la France, déclare que des policiers l’ont battue quand ils l’ont trouvée dans un camion sur l’autoroute.«J’ai dit poliment : “S’il vous plaît, aidez-moi”,mais ils m’ont battue et je me suis effondrée devant le camion. Ils m’ont rouée de coups de pied sur le sol.» Elle a déclaré avoir perdu connaissance et s’être réveillée dans la salle des urgences à l’hôpital.

Aziz, Afghan de 29 ans, qui ne peut se prévaloir d’aucun lien de son pays d’Asie avec la France : «Un policier m’a poussé, j’étais par terre, ils m’ont aspergé[de gaz lacrymogène] et quand je me suis retourné, ils m’ont frappé. J’avais du sang sur le visage, sous mon œil, sur le nez et le genou. Je n’ai rien vu parce qu’ils m’ont d’abord aspergé puis ils m’ont frappé aux jambes, sur tout le corps

Un Soudanais de 26 ans : «Les policiers vous aspergent comme si vous étiez un insecte.»

Un Iranien de 20 ans : «J’étais seul. Les policiers ont ouvert la porte et avant de dire quoi que ce soit, ils m’ont aspergé le visage; je ne pouvais rien voir et deux fois ils m’ont frappé avec leurs bottes et leurs mains

Une Erythréenne de 25 ans : «Nous voulions aller dans [le camion], les policiers sont venus, ils ont dit “Allez ! Allez !” et m’ont aspergée dans les yeux, je suis tombée.»
L’ONG « indique », selon Libé (mais dénonce) que la préfecture et la police nient. Elle demande à la France d’enquêter.

Le préfet du Pas-de-Calais, Denis Robin, se défend sur France Info ce mardi. Il reconnaît «un nombre important de blessures», mais assure que «La première cause» sont «les conflits violents entre réseaux de passeurs, entre nationalités», et la seconde, «les migrants qui se blessent pendant les tentatives de passage». Il dénonce des «témoignages pas circonstanciés et anonymes». Jusqu’ici, aucune plainte n’a été déposée, argue l’État. Et pour cause : on imagine mal des migrants en situation irrégulière déposer plainte contre la police.

L’ONG new-yorkaise met le doigt sur « un problème ancien »

Ce qui change tout des faits et responsabilités actuels ! Les violences policières envers les migrants de Calais existent depuis l’ouverture du centre de la Croix-Rouge à Sangatte en 1999, fait finement valoir la journaliste correspondante à Lille, sans rappeler que c’est sous le gouvernement Jospin (PS) et par son ministre de l’Intérieur, Jean-Pierre Chevènement: il ne faut pas trop en demander à Libé !
Elles connaissent un nouveau pic avec la fermeture du centre, fin 2002, quand le ministre de l’Intérieur de l’époque, Nicolas Sarkozy, « pense résoudre le problème en dispersant les migrants« , selon l’interprétation partisane de la journaliste, mais en fait sous la pression de son homologue britannique, David Blunkett.
La jungle de Calais connaît un second pic d’agitation animée par les associations lors de sa destruction, en septembre 2009, par le ministre de l’Immigration Eric Besson. « Police, problem » est le slogan le plus souvent répandu à l’époque par les clandestins, à l’instigation des collectifs, si on songe que ces deux mots sont franco-anglais et à portée internationale… « Coups, abris détruits, couvertures imbibées de gaz lacrymogène et chasses à l’homme », résume Libé, à la hache, quand il ne s’agit plus de la période socialiste.

Libération se concentre sur la période 2008-2012…

En 2008 déjà (sic, et à l’attention de Sarkozy), La loi des jungles, un rapport, commandé par le GISTI (Groupe d’information -juridique- et de soutien des immigrés) aux universitaires Karen Akoka (sociologue dédiée aux réfugiés) et Olivier Clochard (géographe) pour la Coordination française pour le droit d’asile (CFDA), qui rassemble une vingtaine d’organisations nationales engagées dans la défense et la promotion du droit d’asile, avait documenté les violences.
Puis en 2011, un rapport -à charge- remis par les activistes No Border ( réseau transnational -comme Human Rights Watch- de collectifs et d’individus investis dans les luttes pour la liberté de circulation et l’abolition des frontières: tout à fait inapproprié au moment de la montée du risque djihadiste) au Défenseur des droits de l’époque raconte les squats détruits, les points d’eau contaminés au gaz lacrymogène, l’urine (de policiers?) sur les couvertures. Dominique Baudis dénonce des «abus» et demande «qu’il soit mis fin à ces pratiques».

Hollande, le changement maintenant? Elles n’ont pas cessé. «Les violences sont moins flagrantes aujourd’hui, assure d’abord Christian Salomé, de l’association L’auberge des migrants, à Calais. « Mais elles continuent, admet-il, contraint et forcé. Avant, c’était fait de façon ouverte, en se moquant de tout le monde».«Depuis le rapport des No Border, quelque chose a changé. Ça se passe à l’abri des regards»! A l’abri des regards, comme avec Kebrom, Erythréen de 15 ans, rencontré en juin (Libération du 4 juillet 2014), le lendemain d’une tentative de passage, une plaie au bras : «Hier soir, trois policiers, j’étais seul. Ils m’ont frappé avec un bâton quand ils ont ouvert la porte du camion. J’essaie de ne plus y penser, mais je n’y arrive pas. Ça donne envie de mourir.» Même après toutes les difficultés imposées par les passeurs et endurées depuis la corne de l’Afrique jusqu’à la pointe nord de la France ?

L’ONG dénonce aussi le manque de place pour les demandeurs d’asile qui vivent dans les jungles avec ceux qui veulent passer en Angleterre. Dénoncer, sans proposer, ni faire… «Le gouvernement français doit intensifier ses efforts (et donc les Français, leurs sacrifices) pour que tous les demandeurs d’asile soient logés sans délai comme l’exige la législation européenne», revendique l’ONG.
Elle exige aussi des «conditions d’accueil adéquates» pour les autres. Parmi les 2.300 « migrants » de Calais, dont des femmes et des enfants (bis) qui vivent dans des squats et sous des tentes de fortune, certains sont là depuis huit mois. Ils vivent de la soupe populaire, un repas par jour, et n’ont en ce moment presque pas d’accès aux douches du Secours Catholique, vandalisées (par la police ?). Les seules douches sont offertes par Médecins du Monde, une cinquantaine par semaine. En avril, l’association Vie active, financée par l’Etat, proposera 1 500 douches par jour.

Lundi soir, les températures «ressenties» étaient négatives et la préfecture a ouvert un bâtiment chauffé, avec duvets et matelas, pour 500 personnes. Les autres exilés ont dû faire avec le vent, la pluie, la boue, et le froid. Le seuil climatique pour cette ouverture est -5°: la collectivité a donc fourni un effort spécial et… circonstancié, avec la sortie du rapport.C’était pour le pathos.

Ni Libération ou sa correspondante locale, ni le Gisti ou Human Rights Watch n’a un mot de compassion, en revanche, pour les habitants excédés de Calais et de sa région…
A aucun moment, ces professionnels de l’information ou de l’agit prop n’évoquent, pour des motifs différents, les violences inter-communautaires, telle celle entre clandestins africains et afghans, à Calais: dans la nuit du réveillon du 31 décembre 2014, 200 « migrants » se sont affrontés, faisant sept blessés, nécessitant l’intervention de CRS.