Les actes antisémites ont triplé au premier trimestre 2024, confirme Attal 

« Plus de 60% des actes anti-religieux sont des actes antisémites. » 

« Personne ne peut nier cette déferlante antisémite.  » 

Le premier ministre, Gabriel Attal, a annoncé, lundi, que « 366 faits antisémites » ont été enregistrés en France au premier trimestre 2024, soit « une hausse de 300 % par rapport aux trois premiers mois de l’année 2023 ».

« Personne ne peut nier le fait qu’on estime que les Français juifs représentent 1 % de la population française, mais que plus de 60 % des actes antireligieux sont des actes antisémites », a déclaré le chef du gouvernement dans un discours lors du 38e dîner du Crif (Conseil représentatif des institutions juives de France) à Paris. Il a précisé qu’il y a eu 1.200 actes antisémites entre l’attaque du 7 Octobre et la fin 2023, soit trois fois plus que sur toute l’année 2022.

Face à cette hausse, « pas un acte ne doit rester impuni, pas un antisémite ne doit avoir l’âme tranquille », a affirmé le premier ministre en promettant de « faire preuve d’une fermeté exemplaire à chaque acte ».

« L’islamisme, un péril grave »

Déplorant qu’il ne soit pas possible de connaître précisément le nombre et les condamnations pour des actes commis en raison de la religion, il a annoncé avoir demandé au ministre de la Justice, Eric Dupond-Moretti, « de trouver les moyens de mettre en œuvre un recensement de ces cas et de ces condamnations partout en France ».

« L’islamisme est un péril grave pour notre République et un des visages les plus dangereux, les plus destructeurs de l’antisémitisme », a-t-il aussi affirmé, promettant de « s’attaquer frontalement à l’islamisme et au séparatisme ».

Attal a « honte » en écoutant Mélenchon

Le chef du gouvernement s’en est par ailleurs pris à La France insoumise et à son leader, Jean-Luc Mélenchon « J’ai souvent eu honte ces derniers temps […]. Honte en écoutant certains élus de La France insoumise parler de mouvement de résistance » au sujet du Hamas. « Honte en voyant le leader LFI agiter les haines, commettre les sous-entendus les plus indignes. Oui, il devrait avoir honte de ne jamais avoir un mot pour les victimes du 7 Octobre, honte de toujours éluder ce drame », a dénoncé Attal.

Le premier ministre a aussi critiqué le Rassemblement national, en lançant : « Ne nous laissons pas berner par le cynisme absolu de ceux qui disent soutenir les Français juifs par réflexe antimusulmans. »

Quelques jours après des mobilisations propalestiniennes dans le monde étudiant, principalement à Sciences Po à Paris, Gabriel Attal a enfin assuré qu’« il n’y aura jamais de droit au blocage » : « Nous n’accepterons jamais qu’une minorité manipulée prétende faire la loi. »

Analyse de Mohamed Sifaoui sur l’antisémitisme mmprimaire :

Prise de parti de Philippe Torreton, assez remarquable dans le milieu du spectacle :

Xi Jinping en France : Valérie Hayer accuse la Chine de « génocide » contre les Ouïghours

La tête de liste Renaissance au secours d’un peuple turcophone musulman de Chine

La Chine commet « un génocide » contre la minorité musulmane des Ouïghours, selon la tête de liste de la majorité macronienne aux élections européennes, Valérie Hayer. « On peut penser qu’il s’agit d’un génocide », assure-t-elle, au sujet d’un peuple accusé de terrorisme par les autorités chinoises. Le Parti islamique du Turkestan, organisation militaire et terroriste, salafiste djihadiste, est placé sur la liste des « organisations terroristes » par les Etats-Unis et l’ONU en septembre 2002 pour ses liens avec Al-Qaïda. 

Sous influence d’ONG, Hayer appelle, ce lundi 6 mai, à avoir « un dialogue de vérité » avec le président chinois Xi Jinping, actuellement en visite d’Etat en France et invité d’honneur du président Macron, dont Hayer dirige la liste.

« Quand on parle d’internement, quand on parle de stérilisations forcées, d’effacement de la langue et de la culture… oui, on peut penser qu’il s’agit d’un génocide (…) », a répondu Mme Hayer, interrogée sur Sud Radio. Elle poursuit « même si c’est à la justice internationale de trancher ». « La situation des Ouïghours est insupportable » a-t-elle ajouté. « Nous avons au Parlement européen eu l’occasion à plusieurs reprises d’adopter des résolutions condamnant la situation des Ouïghours et nous nous sommes mobilisés notamment pour interdire le travail forcé », a-t-elle rappelé.

« Xi Jinping n’est pas notre ami »

Macron reçoit le président chinois Xi Jinping à l’Elysée,
à Paris, le 6 mai 2024,
à la veille du 8-Mai,
victoire en 1945 des Alliés sur l’Allemagne nazie et fin de la Seconde Guerre mondiale 

Sur le plan commercial, la tête de liste reconnaît « qu’on a été trop naïfs avec la Chine pendant trop de temps », mais assure que l’Union européenne est « en train de changer de braquet ». « Il faut qu’on mette en place un bouclier commercial européen. C’est-à-dire, réciprocité, préférence européenne et en cas d’agression commerciale de la part de partenaires, nous devons avoir des tarifs douaniers qui permettent de contrer ces agressions » , a jugé Valérie Hayer.

La tête de liste PS-Place publique, Raphaël Glucksmann, très critique du régime chinois, dénonce aussi régulièrement la condition de la minorité musulmane chinoise. « Xi Jinping n’est pas notre ami. En plus d’avoir déporté le peuple Ouïghours, réprimé les Tibétains, les Hongkongais, réprimé les opposants, menacés les Taïwanais, Xi Jinping est le principal soutien aujourd’hui de la guerre de Poutine en Ukraine ».

Le candidat Glucksmann signe également une tribune dans le quotidien Le Monde, titrée ce lundi : « Monsieur Macron, jusqu’ici, qu’avez-vous obtenu avec votre stratégie d’accommodement vis-à-vis du Parti communiste chinois ? ». Il appelle notamment le chef d’Etat à « ne pas se taire face aux crimes commis là-bas ou aux attaques menées ici » et à « assumer les rapports de force ».

Macron et son faux ami
Xi Jinping, accompagnés de leurs épouses, lors de la cérémonie officielle à l’Arc de Triomphe, en mars 2019

En même temps, Macron a en revanche « remercié » le président chinois pour son soutien à l’initiative d’une « trêve olympique » pour « tous les théâtres de guerre »… mais, Xi Jinping, accueilli dimanche par Attal à Orly, doit rester en France jusqu’à… mardi 7 mai 2024.

Mobilisations pour le Hamas : le Renseignement voit venir le blocage de lycées parisiens

Les militants dénoncent entre autres les partenariats avec des universités israéliennes.

« Israël assassin, Macron complice», scandent les manifestants, keffieh blanc et noir, rouge ou vert, autour du cou pour nombre d’entre eux. Mot d’ordre : «Pour le peuple palestinien, non à la répression et à la fermeture des facs.» Mais soutenir le peuple palestinien devrait induire la condamnation du Hamas qui l’opprime.

Or, derrière leurs banderoles, les militants grégaires et sans réflexion personnelle dénoncent la répression des mobilisations dans les universités en France comme ailleurs et les partenariats noués par Science Po avec des organisations israéliennes.

La tension ne retombe pas dans les universités et grandes écoles françaises avec une mobilisation de l’extrême gauche  pro-palestinienne qui pourrait contaminer les lycées parisiens: des professeurs engagés du SNES s’emploient à exalter ces mineurs. Le renseignement envisage les blocages de plusieurs lycées parisiens, pour commencer.

Voltaire, Hélène Boucher ou Charlemagne,… En tout, c’est une quinzaine de lycées qui subissent des pressions avec des appels à bloquer leurs portes. Cette information circule depuis jeudi soir sur les réseaux sociaux. Et le Renseignement craint donc des incidents qui pourraient éclater du fait de ces militants pro-palestiniens, avec une déambulation sauvage dans la capitale. Le renseignement redoute même les blocages de plusieurs lycées parisiens.

Un rassemblement d’étudiants d’extrême-gauche prévu à partir de 14 heures

Ces lycéens pourraient ensuite rejoindre le rassemblement d’étudiants d’extrême gauche, prévu à partir de 14 heures, place du Panthéon, dans le 5e arrondissement de Paris où  sont attendus 300 à 500 militants.

Un rassemblement à risques, selon les autorités, où des débordements ont déjà eu lieu jeudi en fin d’après-midi. Des mouvements palestiniens qui se répandent avec une surveillance de plus en plus accrue de la part des autorités.

L’UNEF, l’Union étudiante, le Poing levé, mais aussi la France insoumise, le NPA et les jeunes communistes sont à la manoeuvre. Des affiches sont brandies par les étudiants qui ont répondu aux appels islamo-gauchistes. « Stop à la guerre, stop à la colonisation, solidarité internationale », peut-on lire sur l’une d’entre elles.

Le 3 mai 2024

Cette manifestation intervient alors que plusieurs établissements ont été mobilisés en soutien à la Palestine dominés par les islamistes du Hamas, ce vendredi. Ainsi, plus tôt dans la journée Sciences Po Lyon et Sciences Po Paris étaient occupés. Des manifestations ont également été constatées hier dans les universités de Paris 8, La Sorbonne mais aussi à l’ENS, à l’école de journalisme de Lille et dans l’IEP de la même ville.

L’UNI organise une contre-manifestation

En marge du rassemblement le syndicat étudiant de droite l’UNI a organisé une contre-manifestation. «Pro-Hamas dehors»«Hamas=terroristes», ont écrit les militants sur des pancartes qu’ils présentent à la foule.

Non, soutenir Gaza n’est pas antisémite !

Libération a repéré la famille de Tariq, des Roumains musulmans de passage à Paris, qui ont reconnu des chants pro-palestiniens. Et Tariq commente la scène en roumain pour sa famille et le journaliste comprend qu’il apporte son soutien à leurs coreligionnaires. «C’est un génocide qui se déroule sous nos yeux, dit-il. Nous sommes tous humains, c’est normal de soutenir le peuple palestinien.» Sous-entendu: les Israéliens ne le sont pas…

Or, la famine dans la bande de Gaza est provoquée par le Hamas dans le cadre de sa guerre contre Israël en 2023-2024 relancée par les massacres de civils israéliens sur le sol d’Israël par les terroristes islamistes du Hamas, lesquels utilisent la population comme bouclier humain. Au final et sans surprise, les groupes de défense des droits de l’Homme accusent Israël d’utiliser la famine comme méthode de guerre, mais occultent les faits d’exposition des femmes et des enfants palestiniens à la contre-attaque israélienne.

Les étudiants se placent derrière les banderoles de leurs différents campus, dont …Tolbiac, Nanterre, ENS-Ulm ou encore la Sorbonne. Face aux caméras et micros de nombreux media, dont beaucoup étrangers, ils entonnent avec vigueur des chants propalestiniens. «Viva Palestina», «Israël assassin, Macron complice» ou «Nous sommes tous des enfants de Gaza» se succèdent. Quelques pancartes se dressent. Sur l’une d’entre elles, on peut lire : «Soutenir Gaza n’est pas antisémite.» Un slogan partagé par Morgane Tagachoucht, franco-algérienne de 22 ans, étudiante en troisième année de double licence Histoire-Histoire de l’art et archéologie à la Sorbonne, sur des bases fallacieuses, puisque la réalité d’un génocide est controversée.. «Les voix qui s’élèvent contre le génocide en Palestine le feraient pour n’importe quel autre massacre dans le monde. Taxer d’antisémites les mouvements propalestiniens, c’est silencier les personnes juives qui ne soutiennent évidemment pas toutes la politique coloniale d’Israël.»

Un étudiant en licence d’Histoire à la Sorbonne se désole. «Pour le moment, le rapport de force politique est inégalitaire. Il faudrait que l’on soit des dizaines de milliers pour qu’il se passe réellement quelque chose, et c’est loin d’être le cas.» Il souhaite que les images des mobilisations parviennent aux Palestiniens. Pour qu’ils voient le soutien qui leur est apporté.

Ailleurs en France, comme au Havre, à Dijon, à Reims ou à Poitiers, plusieurs Instituts d’études politiques ont été perturbés par des blocages ou occupations partielles, dont certains ont été levés. A Lyon, les forces de l’ordre sont intervenues pour évacuer dans le calme des manifestants propalestiniens de l’IEP et l’établissement restera fermé jusqu’au 12 mai. A Saint-Etienne, la police est également intervenue pour évacuer une quinzaine d’étudiants qui bloquaient l’accès à un site universitaire. Le campus de Sciences-Po Menton, spécialisé dans la géopolitique du Moyen-Orient, a quant à lui rouvert après plusieurs jours de fermeture.

L’apport de lycéens devient  nécessaire à l’avenir du mouvement qui irrite la population française. Le SNES s’occupe du sujet…

Le symbole antisémite des « mains rouges », illustration de l’ignorance des propalestiniens de Sciences Po Paris

Le happening de la future élite de la nation, degré zéro de la culture historique et politique

Symbole des « mains rouges », incompris mais utilisé par
les sots de Sciences Po Paris,
vendredi 26 avril 2024.

Alors qu’afficher des mains ensanglantées fait référence au lynchage de soldats israéliens en 2000, certains étudiants de Sciences Po plaident sans honte l’ignorance.qq

Vendredi 26 avril, dans le cadre du blocus de Sciences-Po Paris commencé la veille au soir par des étudiants propalestiniens, plusieurs manifestants ont effectué un geste symbolique : lever vers le ciel leurs mains peintes en rouge. Une initiative qui, le soir même, indigne des comptes pro-israéliens sur les réseaux sociaux. Alors que la presse inculte, mais toujours prête à tout nous expliquer, ne relève rien de choquant, des twittos taclent ces étudiants qui utilisent «un symbole qui a une histoire et une symbolique d’appel au meurtre» d’Israéliens. Ils n’ont visiblement pas le bagage intellectuel qui les prédispose à sécher les cours pour Gaza dont ils ne savent rien.

Ils ont les slogans  mais ni les codes, ni la culture

« J’étais pas né » : telle est l’excuse couteau-suisse de certains balourds prétentieux après le déclenchement de la polémique dite des « mains rouges », pour justifier de la bonne foi avec laquelle, par dizaines, des « étudiants » ont répété des slogans adaptés à leur pauvre culture et brandi leurs mains peintes couleur sang, sans savoir ce qu’ils faisaient, lors d’un rassemblement devant leur école de la rue Saint-Guillaume, vendredi 26 avril.

En réponse aux tweets indignés de plusieurs observateurs, telle l’élue socialiste de Strasbourg Pernelle Richardot, le dessinateur Joan Sfar ou encore le philosophe Raphaël Enthoven, qui ont dénoncé une référence au lynchage de deux réservistes israéliens à Ramallah en 2000 (l’un des assaillants avait montré ses mains ensanglantées à la foule), plusieurs défenseurs de l’initiative se sont ainsi retranchés derrière l’excuse d’une ignorance crasse.

Seront-ils poursuivis pour appel à la haine et au meurtre?

« Je n’avais pas cette référence, mes camarades non plus », a par exemple assuré auprès de CheckNews (Libération) Hubert Launois, pourtant étudiant à Sciences Po et membre du Comité Palestinien. « Je suis né en 2004. En 2000, beaucoup n’étaient pas nés, ou bien avaient un ou deux ans. Ce n’est pas une image qui parle à notre génération », a poursuivi ce représentant de la prétendue culture de l’image, se disant « désolé »…

Ce fils de professeurs n’a pas non plus les clés de
l’accord du participe passé:
pourrait-il être routier ?

Pour sa gouverne, à l’époque, le début de la seconde intifada (révolte contre un régime d’oppresseur), les deux hommes, Yosef Avrahami et Vadim Norznich, ne devaient pas être présents en Cisjordanie. Perdus, selon les autorités israéliennes, espions, selon les Palestiniens, ils sont attrapés par la foule et lynchés à mains nues. Quelques instants après leur mort, un des participants au massacre apparaît à la fenêtre d’un commissariat et tend vers la foule ses mains ensanglantées, rouges du sang des deux victimes. De bons musulmans.

Aurore Bergé critique des étudiants « incultes » ou « antisémites »

Aurore Bergé, le jeudi 2 mai 2024, au ministère de la Stratégie nationale de lutte contre le système prostitutionnel et l'exploitation sexuelle.

La ministre déléguée à l’Egalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte contre les discriminations, Aurore Bergé, a vivement critiqué, ce vendredi 3 mai, les étudiants de Sciences Po qui avaient arboré le symbole des «  mains rouges » lors du blocage de l’établissement le 26 avril dernier en soutien au Hamas palestinien.

«  Quand je vois des étudiants tendre des mains rouges, qui rappellent des images où des Israéliens ont été décapités, il y a deux solutions : soit ils sont incultes, soit ils sont antisémites », a estimé Aurore Bergé, qui n’envisage pas, ce vendredi 3 mai sur le plateau de BFMTV-RMC, qu’ils soient les deux…

«  Dans tous les cas, c’est un problème puisqu’ils sont à Sciences Po », a poursuivi la ministre, elle-même formée par la prestigieuse école dont elle est sortie diplômée en 2009. «  Quand je vois ce qui s’y passe, ça n’est pas l’école que j’ai connue. C’était une école où il y avait du débat, parfois très frontal. Il y avait du combat politique, il y avait même du combat syndicaliste étudiant. Il n’y avait pas de haine, il n’y avait pas d’antisémitisme à Sciences Po », s’est souvenue Aurore Bergé.

Massacre de deux Israéliens en 2000

Pour rappel, le geste des «  mains rouges » levées au ciel évoque le lynchage de deux réservistes israéliens dans un commissariat à Ramallah, dans la bande de Gaza, en Cisjordanie, le 12 octobre 2000. L’un des assaillants montre ses mains ensanglantées par la fenêtre, puis l’un des corps est jeté à la foule tandis que l’autre est pendu

«  Dans tous les cas, c’est un problème puisqu’ils sont à Sciences Po », a insisté la ministre, elle-même formée par la prestigieuse école dont elle est sortie diplômée en 2009. «  Quand je vois ce qui s’y passe, ça n’est pas l’école que j’ai connue. C’était une école où il y avait du débat, parfois très frontal. Il y avait du combat politique, il y avait même du combat syndicaliste étudiant. Il n’y avait pas de haine, il n’y avait pas d’antisémitisme à Sciences Po », s’est souvenue Aurore Bergé.

Massacre de deux Israéliens en 2000

Pour rappel, le geste des «  mains rouges » levées au ciel évoque le lynchage de deux réservistes israéliens dans un commissariat à Ramallah, dans la bande de Gaza, en Cisjordanie, le 12 octobre 2000. L’un des assaillants montre ses mains ensanglantées par la fenêtre, puis l’un des corps est jeté à la foule tandis que l’autre est pendu. L’une des dépouilles est ciblée par des tirs d’armes à feu tandis que l’un des crânes est brisé. L’un des deux corps sera ensuite incendié.

A la suite du blocage de Sciences Po, la présidente de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse, a suspendu les financements franciliens à l’établissement.

De nouveau occupée par des étudiants mobilisés sur le sort des Palestiniens à Gaza, c’est la direction de l’école qui a fermé ses portes ce vendredi 3 mai au profit du télétravail. Les examens de fin d’année doivent débuter lundi prochain…

Les popularités d’Edouard Philippe et de Bruno Le Maire s’effritent

Les Français font désormais le partage entre les protecteurs de leurs intérêts et les populistes

Les soutiens du président de la République ont rarement autant pâti de l’impopularité de Macron. Au baromètre Cluster17-Le Point, les cotes de popularité d’Edouard Philippe et de Bruno Le Maire, deux figures fortes de la macronie, s’érodent (– 3 points), notamment auprès de leurs bases électorales de droite et du centre. La prudence de l’un et la poursuite en sous-main de la politique du carnet de chèques par l’autre, avant les Jeux olympiques, ne sont sans doute pas étrangères à ce désamour. On apprend ainsi que les cheminots SNCF menacent de grève sur les JO et que Jean-Pierre Farandou, leur patron, a aussitôt passé avec eux des accords sur un nouveau régime très spécial de leurs pré-retraites… La campagne des européennes n’a pas encore commencé, mais l’accident électoral guette la macronie. Quant à Bayrou, « où t’es? Papa où t’es? »

Les anciens électeurs de Macron sont de plus en plus nombreux à trouver des qualités à Raphaël Glucksmann (+ 8) et à François-Xavier Bellamy (+ 5), dont la liste LR semble reprendre quelques couleurs.

L’embellie Bellamy

Le député européen en campagne suscite un net regain d’intérêt auprès des électeurs de droite (+ 8). Si les dernières tendances sondagières se confirment, le député européen pourrait bien sauver son groupe de la déroute électorale. Sa notoriété s’améliore, mais son retard sur les personnalités RN reste considérable. Trop lisse, le bon élève de la clasde ne séduire pas les agités, mais se confirme en valeur sûre auprès de l’électorat respectueux des autres et du vivre-ensemble de papa.

L’avis de Catherine Nayxsur FX Bellamy:

Marine Le Pen et Jordan Bardella figurent toujours en tête des personnalités préférées des Français. « Les deux dirigeants du RN sont en train de capter toutes les sensibilités de la droite, de la droite modérée à la droite radicale », analyse Jean-Yves Dormagen, ENS, professeur de science politique à l’Université de Montpellier et fondateur de l’institut Cluster17.

La cote de popularité de Mélenchon s’effondre à gauche

Si le RN a réussi sa dédiabolisation, Mélenchon a réussi sa radicalisation: l’un est devenu fréquentable mais l’autre fait peur dans les chaumières. La meute des Insoumis, qui a décidé d’importer le terrorisme du Hamas palestinien au cœur de l’Europe, voit son soutien s’effondrer auprès des électeurs de gauche et de gauche modérée. « Le fait de cliver et de polariser en permanence garantit un petit socle électoral, mais dans l’opinion, ça fait des dégâts », relève le sondeur.

Ces Français juifs qui revendiquent leur judéité, contre-effet du mouvement pro-palestinien

Témoignages de Juifs français

Alors que des Français de France, tel Simon Assoun, font fait partie du Tsedek,  collectif de juives et de juifs décoloniaux (antisionistes) et anti-racistes (luttant contre le racisme d’Etat en France et pour la fin de l’apartheid et de l’occupation d’Israël, sic), certaines personnalités, désemparées depuis le 7 octobre 2023, disent à quel point l’ignorance, l’idéologie radicale et la violence du mouvement pro-palestinien sont le ciel qui leur tombe sur la tête.

 » Nous vivrons « 

« Je suis atterré par la méconnaissance totale de la jeunesse française des réalités du Proche-Orient, » confie Joann Sfar. Le dessinateur s’émeut face à la « lâcheté collective ». Sur Instagram une aquarelle est devenue virale : un dessin du symbole Haï, formation de deux lettres de l’alphabet hébreu, le het et le youd, qui signifie « vivre », « vivant », accompagné de ce message : « Nous vivrons ».

Richard Berry

Yvan Attal

Abnousse Shalmani

Joël Dicker

Samuel Joyeux (UEJF)

Le Projet Menorah soutient les Juifs qui ont peur d’afficher les lumières de Hanoukka

Raphaël Glucksmann exfiltré: « Saint-Etienne n’est pas à toi »

La tête de liste socialiste aux européennes accuse des pro-palestiniens et des LFI

Raphaël Glucksmann, conspué, bousculé par des manifestants lors du Premier-Mai à Saint-Étienne 

Quel est le rapport entre le Hamas palestinien et la fête du Travail du 1er-Mai à Saint-Etienne?

Raphaël Glucksmann a dû quitter précipitamment les cortèges de la manifestation du 1er-Mai à Saint-Etienne, dans la Loire, mercredi matin. Le candidat PS-Place publique aux élections européennes a été accueilli un peu plus tôt par des slogans « Glucksmann casse-toi : Sainté n’est pas à toi » scandés notamment par des « étudiants » de OSE (Organisation de Solidarité Etudiante)-CGT.

Des œufs remplis de peinture ont été jetés sur Raphaël Glucksmann qui a dû être exfiltré de la manifestation.

Certains manifestants portaient des drapeaux palestiniens et des étendards LFI et de Révolution permanente.

« Ils ont décidé de faire une campagne qui électrise tout »

Interrogé sur l’origine des manifestants qui l’ont poursuivi, Raphaël Glucksmann est prudent : « On va voir qui c’est. Ce qui est sûr c’est qu’il y avait des drapeaux de partis politiques, des drapeaux de la Révolution permanente et de la France Insoumise. C’est leur conception du débat démocratique. Ce n’est pas la nôtre. Nous on est des démocrates de combat, des démocrates jusqu’au bout des ongles. Et on exclue a priori toute violence physique et verbale de la confrontation politique qui fait vivre la démocratie. Ils ont décidé de faire une campagne qui électrisait tout. Ils ont décidé, alors qu’on a une extrême-droite à 40%, 80% de leurs tweets de la France insoumise sont consacrés à Raphaël Glucksmann, et à la liste Socialiste-Place publique. Ils ont choisi leur adversaire. Nous, notre adversaire c’est Jordan Bardella et la montée de l’extrême-droite« .

La Sorbonne libérée : des dizaines d' »étudiants » pro-palestiniens squattaient la fac

La « capitulation » de la direction de Sciences-Po bloqué encourage les étudiants de La Sorbonne

Depuis midi lundi 29 avril, les cours sont suspendus à la Sorbonne et l’accès à l’université parisienne est bloqué en raison de la mobilisation d’une infime minorité d’étudiants pro-palestiniens, cornaquée par les Frères musulmans et entretenue dans l’idéologie islamo-gauchiste par un défilé de députés LFI, motivés par le chaos, Adrien Quatennens, Thomas Portes ou Aymeric Caron, lien PaSiDupes, a indiqué le service de communication de la Sorbonne.

Aymeric Caron refusera de protéger une journaliste agressée sous ses yeux
par des activistes

La police est intervenue vers 15 heures pour déloger les étudiants mobilisés dans l’université : des tentes avaient été dispersées dans la cour d’honneur pour annoncer un blocus durable.

Décomplexé, le journal Libération milite
pour le soutien aux Palestiniens,
puis pour le Hamas !

Depuis 11h30 lundi 29 avril, la Sorbonne était bloquée par une mobilisation étudiante en soutien au Hamas qui, depuis 17 ans, maintient la population palestinienne sous sa férule. Le service de communication de l’université parisienne a expliqué que Paris 1-Panthéon Sorbonne n’était plus accessible depuis midi.

Le rectorat a par ailleurs décidé de fermer l’université cet après-midi. « Les amphithéâtres ont été évacués vers midi et des examens ont été annulés« , précise le service de communication.

Selon la presse, une cinquantaine de tentes a été installée dans la cour d’Honneur et le hall de la Sorbonne. Plusieurs dizaines d’ « étudiants » s’ étaient rassemblés dans les bâtiments depuis la mi-journée pour « soutenir un cessez-le-feu à Gaza et la libération des otages ». La police est intervenue vers 15 heures pour déloger les étudiants mobilisés dans l’enceinte de l’université.

Plusieurs dizaines d’étudiants pro palestiniens sont rassemblés ce lundi 29 avril devant la célèbre université parisienne, pour demander un cessez-le-feu dans la bande de Gaza.

Des manifestants devant la Sorbonne, jeudi 25 avril, lors du discours d’Emmanuel Macron sur l’Europe.

L’appel lancé par les étudiants de Sciences Po soutenant le peuple palestinien a trouvé un écho. Ce lundi 29 avril à la mi-journée, des étudiants de l’université la Sorbonne ont commencé à investir la place devant le prestigieux établissement du centre de Paris, avec des tentes et des drapeaux palestiniens. Selon le mouvement Révolution permanente, ces manifestants organisent «un campement en solidarité avec la Palestine» dans le but de «dire stop au génocide».

Sur les vidéos partagées par le mouvement – à la frontière entre le média et le parti politique – on peut apercevoir une vingtaine d’étudiants, certains masqués pour garder leur anonymat, installant des tentes sur les pavés devant la rotonde de la Sorbonne. «Gaza, Gaza, Sorbonne est avec toi» scandent les étudiants.

Alors que cette cause est soutenue par le parti La France Insoumise – Rima Hassan s’était rendue devant Sciences Po Paris occupée par ses étudiants vendredi – le député LFI du Val-de-Marne, Louis Boyard a appelé sur son compte X (ex-Twitter) à rejoindre la manifestation en cours. «C’est la jeunesse qui ramène la France à la raison. Le mouvement est lancé et rien ne pourra l’arrêter», a-t-il écrit.

Après Columbia et Sciences Po Paris

Jeudi 25 avril, à l’occasion du discours d’Emmanuel Macron à la Sorbonne, des étudiants pro palestiniens s’étaient déjà rassemblés devant l’université parisienne pour soutenir la population vivant à Gaza. Ils avaient été accueillis par un dense cordon de CRS qui les a dispersés. A quelques centaines de mètre de la place de la Sorbonne, le campus historique de Sciences Po, au 27 rue Saint-Guillaume, était occupé par ses étudiants comme certains campus régionaux de l’Institut d’étude politique. Cette occupation avait duré jusqu’au vendredi 26 avril au soir.

En quittant leur université, du Comité Palestine de Sciences Po avaient appelé tous les étudiants de France à se mobiliser pour demander un cessez-le-feu permanent et la paix à Gaza. Ce lundi, le comité de Sciences Po a relayé sur ses réseaux la manifestation en cours à la Sorbonne.

Cette nouvelle mobilisation étudiante de soutien au peuple palestinien se tient alors que le phénomène sur les campus américains continue de croître, en dépit de l’intervention de force de l’ordre devant certaines universités ce week-end. Le mouvement outre-atlantique avait commencé à Columbia, université privée à New York  il y a un peu plus de dix jours. Il concerne désormais plus de 80 campus dans le pays, de New York à Boston, en passant par Chicago, Austin ou encore Los Angeles et s’est exporté en Angleterre, en Allemagne ou encore dans l’Hexagone.

Sur le réseau social X, le groupe des Jeunes Insoumis de la Sorbonne a posté à midi : « Les étudiants de la Sorbonne rejoignent les étudiants américains et de Sciences po pour un cessez-le-feu immédiat et permanent à Gaza. Élargissons le mouvement dans toutes les facs du pays ». Sur le cliché posté, on peut voir des tentes dans la cour de la faculté.

Les députés LFI
Boyard, Portes, Guiraud exaltent les jeunes incultes

Louis Boyard et Thomas Portes, députés Insoumis, sont d’ailleurs présents à la Sorbonne. Devant les portes de l’université, un sit-in est également organisé en soutien à la Palestine et selon le journaliste de franceinfo, des personnes dont des députés Insoumis, empêchent les policiers de rentrer dans l’université.

Une mobilisation relayée sur les réseaux sociaux

Les étudiants mobilisés demandent « la fin des partenariats entre l’université de la Sorbonne et les universités israéliennes qui sont complices du génocide et de la colonisation en Palestine ». Sur le réseau social X, on peut voir de nombreuses photos de l’occupation en cours de la Sorbonne par les étudiants. Parmi les slogans scandés, rapporte franceinfo, il a été entendu : « Israël assassin Sorbonne complice » et « Ne nous regardez pas, rejoignez-nous ! ». Vendredi 26 avril, Sciences-Po Paris avait organisé une nouvelle mobilisation propalestienne, rappelle Le Figaro. Jean-Luc Mélenchon avait adressé un message vidéo aux étudiants mobilisés : « Vous êtes à cet instant, pour nous, l’honneur de notre pays ».

Les esprits sont-ils libérés ?

Convocation pour « apologie du terrorisme » : Mathilde Panot appelle à manifester pour elle

Une « tentative de censure » policière en période électorale.

Mathilde Panot

La députée Mathilde Panot, présidente du groupe LFI à l’Assemblée nationale, était l’invitée du Grand Jury RTL, Le Figaro, M6, Paris Première ce dimanche 28 avril, alors qu’elle sera entendue mardi par la police dans le cadre d’une enquête pour « apologie du terrorisme ». Il s’agit d’une audition libre : à ce stade, elle n’est poursuivie pour aucun délit. Ces dernières semaines, plusieurs personnalités ou militants de gauche ont reçu de telles convocations. 

Dans le cas de Mathilde Panot, cette convocation se fonderait sur le communiqué (lien X) que son groupe parlementaire a publié suite à l’attaque terroriste des islamistes du Hamas, le 7 octobre dernier, qui a fait scandale. Pour Mathilde Panot, cette convocation serait « une tentative de censure » : « Vous n’avez aucun problème avec le fait qu’une présidente de groupe parlementaire aille expliquer une opinion politique devant une brigade criminelle ? », interroge-t-elle ce dimanche.

Elle dénonce aussi l’annulation de conférences « six fois pour Jean-Luc Mélenchon et Rima Hassan, laquelle a choisi pour avocat Me Vincent Brengarth,  en pleine campagne électorale, donc une atteinte aux libertés de réunion et d’expression ». Pour elle, il s’agit également d’une « tentative de faire taire l’ensemble des voix qui s’élèvent contre le génocide en Palestine » et « l’extrême-droite de Netanyahu », le premier ministre israélien à la tête d’une coalition (Likoud et le Parti travailliste de 2009 à 2021). « Il y a une atteinte fondamentale à la démocratie », gronde-t-elle. 

Panot appelle à un rassemblement pour son soutien

Pour tenter une atteinte à la liberté de la justice, il aura lieu mardi matin à Porte de Clichy, avant sa convocation et celle de la candidate LFI aux européennes Rima Hassan. « Il n’y a jamais eu de notre part d’apologie du terrorisme, juge-t-elle (…). Dès le 7 octobre, dans notre communiqué, nous appelions au cessez-le-feu », assure-t-elle.

Sciences Po Paris bloqué par des pro-islamistes et LFI aux manettes

Manifestations et tensions entre pro-palestiniens et pro-israéliens en plein Paris, ce vendredi

Ce vendredi 26 avril 2024, devant Sciences-Po Paris, des étudiants brandissaient leurs mains peintes en rouge.

Quelques dizaines d’étudiants (ou non) mobilisés en faveur des islamistes du Hamas au pouvoir en Palestine poursuivent l’occupation du bâtiment historique de Sciences-po Paris, rue Saint Guillaume (VIIe), entamée jeudi 25 avril au soir. Ce mercredi, plusieurs d’entre eux avaient été évacués par la police d’un autre site de l’établissement.

La mobilisation des étudiants propalestiniens se poursuit ce vendredi après-midi à Sciences Po. Après une première nuit d’occupation, quelques dizaines d’étudiants sont toujours présents dans les locaux historiques de l’école, rue Saint-Guillaume (VIIe). « On a décidé de remettre les tentes au centre de l’Université, mais on est fatigués, on a besoin de soutien », a déclaré l’une d’entre d’eux, sous les applaudissements de plusieurs dizaines de personnes venues les soutenir devant les grilles de l’établissement. Selon l’AFP, les quelques dizaines étaient 200 à 300 personnes devant Sciences-Po ce vendredi à 18h30.

Le préfet a expliqué qu’il entend mener cette opération à cause  » de troubles sur la voie publique.  »  » Compte tenu des troubles à l’ordre public, le préfet de Police de Paris décide de faire évacuer la voie publique « , indique une source préfecturale.

Une administration paillasson et des professeurs soumis

« L’administration n’a pas satisfait clairement nos demandes et menace de nous sanctionner, mais on va continuer à bloquer », explique Sarah (le prénom, douteux, a été modifié), étudiante en master et investie dans le comité Palestine Sciences Po à l’origine de la mobilisation. « On vit minute par minute, pour l’instant on essaye de tenir jusqu’à ce soir », poursuit la jeune femme, qui redoute une nouvelle intervention des forces de l’ordre. Mercredi, la police avait en effet procédé à l’évacuation d’un autre site de l’établissement, dans le sillage des actions menées dans des universités américaines. Sciences-Po est contaminé par le gauchisme antisémite américain mais se pense pourtant à l’avant-garde.

Depuis jeudi, les bloqueurs se sont déplacés vers les bâtiments historiques du 27 rue Saint-Guillaume. Après la fermeture à 21 heures des grilles du bâtiment historique de l’établissement, environ 80 étudiants s’étaient fait enfermer et autant de personnes se sont rassemblés dans la rue pour encourager et apporter des oreillers et des denrées à leurs camarades restés à l’intérieur des locaux après le vote d’une nouvelle occupation décidée lors d’une assemblée générale qui s’est tenu jeudi soir, vers 19 heures.

Contre la répression des voix pro-palestiniennes vs. l’antisémitisme

« Même si Sciences-po ne veut pas, nous, on est là. Pour l’honneur de la Palestine et tous ceux qu’on assassine », chantaient les étudiants antisémites en sit-in devant le siège de l’école qui fut prestigieuse. Moins de 100 étudiants sont susceptibles d’être présents dans ce bâtiment, selon des jeunes militants ou sympathisants du comité Palestine Sciences-Po.

Des députés, tel Aymeric Caron, sont des agitateurs politiques :

« Avoir une parole autre que celle de soutenir la Palestine et le Hamas n’est pas possible », observe Luca Barbagli (délégué national du syndicat UNI).

La police a reçu l’ordre d’évacuer la voie publique. Ainsi que les députés LFI Eric Coquerel, ventre en avant, mains dans les poches, jubilant, ou Thomas Portes, l’oeil mauvais, ceints de leur écharpe tricolore?

Le comité réclame notamment « la condamnation claire des agissements d’Israël par Sciences-po » et « la fin des collaborations » avec toutes « les institutions ou entités » complices « de l’oppression systémique du peuple palestinien ». Il réclame également l’arrêt de « la répression des voix pro-palestiniennes sur le campus ». Ce vendredi vers 15h30, les poubelles amoncelées le matin-même pour bloquer les portes du bâtiment ont été retirées et plusieurs étudiants se sont assis dans la rue.

A Sciences Po Paris, après une 2e nuit d’occupation, les étudiants mobilisés contre la guerre à Gaza bloquent l’entrée de l’établissement. Images @LucAuffret pic.twitter.com/sF92XAJhiy— Cerveaux non disponibles (@CerveauxNon) April 26, 2024

Plusieurs députés de La France Insoumise se sont rendus sur place, dont Rima Hassan, franco-palestinienne et activiste, présente en septième position de la liste insoumise aux élections européennes, et convoquée par la police le 30 avril pour « apologie du terrorisme ». « Les étudiants m’ont demandé de venir les soutenir. Je suis à leurs côtés. Ils ont raison de se mobiliser pour visibiliser ce sujet », a-t-elle estimé devant la presse. Dans une vidéo publiée sur X (ex-Twitter), on peut voir des étudiants scander « Rima, Sciences Po est avec toi ». Spontanément…

La direction de transition s’est couchée

La direction de Sciences Po Paris a annoncé vendredi soir un accord avec ses étudiants mobilisés pour la cause palestinienne, par lequel elle s’engage à organiser un débat interne et à suspendre des procédures disciplinaires lancées contre des manifestants. 

Accès à Sciences Po Paris rendu aux étudiants

La police a délogé les bloqueurs pro-palestiniens

Depuis jeudi 25 avril 2024 dans la soirée, les fenêtres du bâtiment de Sciences Po Paris, situé 27 rue Saint-Guillaume, dans le VIIe, étaient ornés barrés de banderoles sur lesquelles se mêlaient des slogans (inclusifs ?) en soutien à la Palestine, et du même coup aux terroristes du Hamas, deux jours après qu’une étudiante s’était vu refuser l’entrée à une conférence de soutien à la Palestine aux mains des islamistes du Hamas, sous prétexte qu’elle est « juive » et « sioniste », ou ciblant l’envoi de CRS lors de la manifestation de la veille, mercredi. 

Ils se prévalaient d’une demande de cessez-le-feu à Gaza …« en écho aux mouvements étudiants qui se tiennent actuellement partout dans le monde », a expliqué dans un post publié sur les réseaux sociaux l‘Union Etudiante Sciences Po, à la remorque d’universités américaines.

Des étudiants de Sciences Po Paris ont été évacués par les forces de l'ordre, mercredi 24 avril 2024.
Des étudiants de Sciences Po Paris ont été évacués
par les forces de l’ordre,
mercredi 24 avril 2024. 

Un rassemblement en faveur de la cause palestinienne a eu lieu sur un campus de Sciences Po Paris, dès mercredi 24 avril 2024, quand une soixantaine d' »étudiants » a été évacuée.

Plusieurs centaines d’activistes, étudiants ou non, ont en effet bloqué un campus de Sciences Po Paris, à partir de mercredi 24 avril 2024, pour s‘opposer à Israël et exiger un cessez-le-feu à Gaza.

Ce jeudi 25 avril 2024, un rassemblement a eu lieu en soutien aux étudiants évacués par les forces de l’ordre la veille.

Une décision « choquante et profondément préoccupante »

Estimant que le rassemblement contribuait « à un fort climat de tensions pour les étudiants, les enseignants et les salariés de Sciences Po », la direction a pris la décision de demander à la prefecture l’évacuation du site, a-t-on appris auprès de l’université. 

Après avoir échangé ensemble, la plupart des personnes présentes dans l’amphithéâtre extérieur au campus situé rue Saint-Thomas, Paris VII, auraient accepté de quitter les lieux. « Un petit groupe d’étudiants a néanmoins refusé et il a alors été décidé que les forces de l’ordre procèdent à l’évacuation du site. »

De son côté, l’Union Etudiante Sciences Po déplore la décision de la direction « de faire intervenir la police pour expulser de force des étudiants qui manifestaient pacifiquement – mais entravant les étudiants studieux à l’approche des épreuves de fin d’année – pour la paix à Gaza » qu’ils jugent à la fois « choquante et profondément préoccupante ».

La vie est belle en France.

Pas une seule heure précieuse de cours ou de bibliothèque ne peut être perdue, connaissant le niveau culturel de ces idéologues amateurs d’AG, de blocages et de sit-ins :

Mathilde Panot convoquée par la police de la pensée de Macron

La patronne des députés LFI doit répondre d’« apologie du terrorisme »

L’élue de Seine-Saint-Denis a annoncé elle-même cette convocation dans un communiqué de presse publié sur le réseau social X (anciennement Twitter), dénonçant le « régime macroniste » et estimant que ce rebondissement s’inscrit dans une « longue liste d’autres tentatives de faire taire les voix en faveur de la paix : annulation de deux conférences de Mélenchon et de Rima Hassan, convocation pour apologie du terrorisme de Rima Hassan et de plusieurs personnalités engagées, jusqu’aux étudiants de l’EHESS, condamnation à un an de prison avec sursis du secrétaire départemental de la CGT du Nord pour un tract pour la paix ou encore la tentative d’interdire jusqu’à la dernière minute la manifestation du dimanche 21 avril contre le racisme et l’islamophobie et contre la protection de tous les enfants ».

Après la militante pro-palestinienne Rima Hassan, en septième position sur la liste LFI, au tour de la chef des députés insoumis Mathilde Panot de recevoir une convocation de la Direction de la police judiciaire de Paris, mardi 23 avril, pour « apologie du terrorisme ».

Les faits reprochés porteraient, selon la présidente de groupe, sur une conférence de presse tenue à la suite du massacre perpétré par les terroristes islamistes du Hamas le 7 octobre 2023 sur le sol d’Israël, carnage à l’origine du bombardement de Gaza. Le mouvement fondé par Mélenchon se voyait à cette époque reprocher de ne pas qualifier de « terroriste » le Hamas, l’un des mouvements islamistes derrière les massacres des kibboutz de Kfar Atza et Nir Oz, ainsi que celui du festival de musique Nova de Reïm. La France insoumise avait publié un communiqué qualifiant l’attaque « d’une offensive armée de forces palestiniennes » et évoquant « l’intensification de la politique d’occupation israélienne » dans les territoires palestiniens.

« Nous ne nous tairons pas. » C’est par ces mots qu’a réagi la députée LFI Mathilde Panot à sa convocation par la police judiciaire de Paris dans le cadre d’une enquête pour « apologie du terrorisme. » J’ai reçu ce jour une convocation pour être entendue dans le cadre d’une enquête pour « apologie du terrorisme ».

Version 1 modifiée

Le mouvement fondé par Mélenchon se voyait à cette époque reprocher de ne pas qualifier de « terroriste » le Hamas, l’un des mouvements islamistes derrière les massacres des kibboutz de Kfar Atza et Nir Oz, ainsi que celui du festival de musique Nova de Reïm.

Levée de boucliers à gauche 

Mélenchon a aussitôt dénoncé « un événement sans précédent dans l’histoire de notre démocratie ».

Beaucoup de ces signalements ont été adressés par l’Organisation juive européenne, une association qui de lutte contre l’antisémitisme. Elle est « au service du gouvernement » israélien, dénonce le coordinateur LFI, Manuel Bompard. 

Certains membres de la Nupes, les écologistes Sandrine Rousseau, Cyrielle Chatelain et Benjamin Lucas, par exemple. Mais aussi le socialiste Philippe Brun. Sur X, il rappelle qu’elle est en désaccord politique sur les termes employés le 7 octobre par les Insoumis, mais juge « fou » de les qualifier d’apologie du terrorisme. La cheffe de file des députés insoumis « pourrait refuser de se présenter à cette audition libre, mais ce n’est pas le choix qu’elle a fait. Elle se présentera devant la justice ».

Son avocate dénonce « une atteinte grave à la liberté d’expression »

Pour l’avocate de Mathilde Panot, Jade Dousselin, « cette convocation par un procureur de la République d’une présidente de groupe d’opposition pour des faits aussi graves et infamants est non seulement inédite mais constitue d’abord et avant tout une atteinte grave à la liberté d’expression dans notre pays », déclare-t-elle.

« Aujourd’hui, les juristes mais aussi les citoyens que nous sommes doivent prendre la mesure de ce qui se joue : la question n’est plus celle d’être en désaccord ou non avec les opinions de tels ou tels responsables politiques mais de la place que nous donnons au débat public et ce que nous sommes collectivement en capacité d’accepter pour le faire taire », poursuit-elle, sachant que LFI dénie à ses adversaires cette règle que Panot revendique pour elle-même.

La question n’est plus celle d’être en désaccord ou non avec les opinions de tels ou tels responsables politiques mais de la place que nous donnons au débat public. (Jade Dousselin)

Pour l’heure, Mathilde Panot attend la date de sa convocation après avoir demandé un report. « Ma cliente répondra à cette convocation et il ne peut y avoir de doute quant à l’issue judiciaire qui y sera donné tant aucun de ses propos ne peuvent être qualifiés de la sorte », conclut le conseil.

Amnesty International « désinvite » Emilie Frèche à cause de son soutien aux otages israéliens

« Tout le monde tremble », déplore l’écrivain

En soutien aux populations civiles de Gaza, l’ONG a rayé une écrivaine de la liste des invités à un événement, finalement annulé, au motif que sa présence aurait été dénoncée par d’autres artistes en raison de sa position sur les massacres terroristes des islamistes du Hamas, le 7 octobre dernier.

La soirée «We are civilians», prévue mercredi soir 6 mars à Paris au théâtre du Châtelet, propriété de Ville de Paris et placé sous la direction d’Olivier Py depuis 2023, à l’initiative de l’ONG Amnesty International, n’a finalement pas eu lieu. Dans une tribune parue dans Libération le lendemain, l’écrivaine et scénariste Emilie Frèche, connue notamment pour son engagement dans la lutte contre le racisme et l’antisémitisme, a donné son analyse des faits qui ont conduit à l’annulation de la soirée à laquelle elle avait été conviée aux côtés d’autres artistes. Sa participation aurait incommodé plusieurs autres invités, jugeant ses positions sur le conflit entre Israël et le Hamas incompatibles avec la pensée unique et avec l’état d’esprit de la soirée ; face à son refus de renoncer à s’y rendre, l’organisateur aurait tout bonnement annulé l’événement, écrit Emilie Frèche.

L’écrivaine qui a décidé de «rendre public» cet épisode, estime celui-ci «suffisamment grave, et surtout révélateur d’un climat antidémocratique» pour mériter d’être raconté. Elle déclare su’elle a été invitée à cette «grande soirée artistique autour de la protection des civils dans le conflit israélo-palestinien» par un membre d’Amnesty International début février, et qu’elle a accepté de s’y rendre dans un esprit transpartisan, espérant que le «message» général l’emporterait sur les «sensibilités divergentes» des participants.

Invitée à déclamer un texte à l’occasion de la soirée, Emilie Frèche aurait participé ensuite à une visioconférence quelques jours avant l’événement, au cours de laquelle elle a informé les organisateurs de la teneur de son discours. Après quoi, le lendemain, l’un de ces organisateurs aurait tenté de la dissuader de venir, expliquant que d’autres artistes invités menacent de ne pas se rendre à la soirée si elle-même y participe. Selon Emilie Frèche, c’est la directrice générale d’Amnesty International France, Sylvie Brigot, juriste chez Heineken Entreprise, qui lui aurait détaillé les griefs des artistes opposés à sa venue : son refus, notamment, de qualifier l’intervention militaire israélienne à Gaza de «génocide» ou encore un tweet posté en décembre dans lequel Emilie Frèche regrette les termes d’un appel au cessez-le-feu à Gaza ne mentionnant ni le rôle joué par le Hamas, ni la libération des otages israéliens.

«Qui sont-ils ?» s’interroge Emilie Frèche dans sa tribune à Libé, au sujet des artistes anonymes opposés à sa venue. «Je prends l’affiche et je lis les noms à côté du mien – Camélia Jordana, Mehdi Kerkouche, Céline Sallette, Collectif Scale, Rachid Ouramdane, Jeanne Cherhal…,» ajoute-t-elle.

Emilie Frèche, qui a refusé de renoncer à venir de son propre gré, a finalement été désinvitée officiellement par un mail de Sylvie Brigot, qui lui précise : «Votre intervention n’est plus possible. […] Nous l’assumons ». La soirée sera finalement annulée dans les heures qui suivront. «Quand il est question de parler des victimes juives, alors là tout le monde tremble» commente Emilie Frèche.

Son père est Patrick Frèche, juif sépharade originaire d’Algérie, et son oncle, Daniel Hechter. Elle est aussi la compagne de l’homme politique socialiste Jérôme Guedj.

Pourquoi Rima Hassan, candidate LFI, est-elle convoquée pour « apologie du terrorisme »?

La militante franco-palestinienne doit assumer ses propos.

Rima Hassan, 7e sur la liste LFI aux européennes, est en position éligible. (Photo Pascal GUYOT / AFP)
Rima Hassan,
7e sur la liste LFI
aux européennes,
est en position éligible.

Rima Hassan devait être ce jeudi 18 avril à Lille pour parler de « l’actualité de la Palestine » aux côtés de Mélenchon. Mais la conférence de Rima Hassan a finalement été annulée par l’université, au même titre que le plan B des Insoumis, qui a, lui aussi, fait l’objet d’une interdiction, cette fois, de la Préfecture du Nord.

Au lendemain de cette séquence très commentée, Rima Hassan se retrouve encore au coeur de l’actualité. La Franco-Palestinienne a ainsi appris ce vendredi sa convocation par la police pour être entendue pour des faits « d’apologie publique d’un acte de terrorisme, commise au moyen d’un service de communication au public en ligne ». La candidate insoumise aux élections européennes a réagi à la convocation : «Je ne sais pas de quoi il s’agit« , a-t-elle feint. Mais elle dénonce auprès du journal Libération un développement qui « s’inscrit dans un climat politiquement inquiétant qui consiste à porter atteinte à un certain nombre de nos libertés fondamentales ».

Qui est Rima Hassan ?

Juriste franco-palestinienne de 31 ans, nommée au classement Forbes des « 40 femmes de l’année 2023 », la jeune militante politique, qui figure en 7ème place sur la liste LFI aux élections européennes de juin 2024, défend une position très radicale sur le conflit israélo-palestinien.

Petite-fille de Palestiniens partis de chez eux en 1948, Rima Hassan est née dans un camp de réfugiés palestiniens en Syrie, où est née sa grand-mère maternelle. Elle arrive en France à l’âge de dix ans, avec sa mère et ses cinq frères et sœurs.

D’abord apatride, elle obtient la nationalité française en 2010, puis est diplômée d’un master en droit international à l’Université Panthéon-Sorbonne après un mémoire sur la qualification du crime d’apartheid en Israël, dans une approche comparative avec l’Afrique du Sud.

Elle se sert de son expérience personnelle et crée en 2019 l’Observatoire des camps de réfugiés. « On a des problèmes d’enfermement, de privation de liberté, parfois des atteintes aux droits humains, dès lors que la structure d’urgence devient un lieu de vie », explique Rima Hassan. Sans compter, dit-elle, la « dépendance à la structure humanitaire », car « plus ils y passent du temps, plus il est difficile de les réinsérer dans les pays d’origine ou le pays hôte », expliquait-elle en novembre 2019. Elle travaille durant six ans à la Cour nationale du droit d’asile, CNDA, juridiction datant de 1952 examinant en premier et dernier ressorts les recours contre les décisions de l’OFPRA en matière d’asile

Suite à sa fondation de l’Observatoire des camps de réfugiés (informer, enquêter et sensibiliser sur les camps de réfugié-e-s, déplacé-e-s, migrant-e-s dans le monde), elle est entrée dans le classement Forbes 2023 des « 40 femmes d’exception qui ont marqué l’année et qui ont fait rayonner la France à l’international ».

Elle poursuit ses combats et fonde en 2023 le collectif Action Palestine France (organisation pro-palestinienne et antisioniste d’extrême gauche française, fondée en mars 2019 à Toulouse) pour porter ses combats. En février 2022, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, annonce sa demande de la dissolution du Collectif Action Palestine et du Collectif Palestine vaincra, accusant ce dernier d’« appel à la haine, à la discrimination, à la violence » et de cultiver « le sentiment d’oppression des « peuples musulmans » […] dans l’objectif de diffuser l’idée d’une islamophobie à l’échelle internationale », « sous couvert de défendre la cause palestinienne ».

L’activiste se fait connaître sur les plateaux de télévision par son engagement pour la Palestine, une région géographique et non pas un état, partie de l’Empire ottoman antérieurement au mandat britannique (conquête britannique: 1917 ; administration: 1923-1948). Un engagement qui lui vaut d’être classée en août 2023, avant l’offensive terroriste des islamistes du Hamas en Israël, dans les « 40 femmes d’exception qui ont marqué l’année et qui ont fait rayonner la France à l’international », par le magazine économique américain Forbes.

Malgré les massacres du Hamas sur le sol israélien, le 7 octobre 2023, elle dénonce la contre-attaque d’Israël, un « génocide », et réfute la solution à deux Etats (celle de l’ONU en 1947, acceptée par les  Israëliens, mais refusée par les Palestiniens), « from the river (Jordan) to the sea », slogan qui efface Israël, alors que 130 otages  sont toujours détenus à Gaza par le Hamas et qu’au moins un quart d’entre eux est mort.

Depuis les massacres du 7 octobre, L’Oréal famille Schueller-Bettencourt-Meyers) qu’elle conseillait sans états d’âme sur les enjeux d’insertion des réfugiés, a suspendu son contrat temporairement, craignant son activisme antisémite sur Internet.

Le conflit lui vaut une exposition médiatique importante, au point de faire d’elle une des figures de la cause palestinienne depuis la reprise du conflit ces derniers mois. Quelques semaines après les attaques du 7 octobre, le site révolutionnaire trotskiste Mediapart lui offre un entretien dans lequel elle dénonce « un carnage » à Gaza et un « génocide » des Palestiniens et pointe la responsabilité d’Israël dans la création du Hamas. Elle s’affirme un peu plus comme la voix de la cause palestinienne en France.

Pour résoudre le conflit, Rima Hassan propose la création d’un Etat unique binational démocratique, estimant dans un entretien avec 20minutes quil « n’y aura pas de solution à deux Etats ». Une position qui tranche avec celle de La France Insoumise qui est, elle, en faveur de la solution à deux Etats, comme l’immense majorité de la classe politique.

Menacée de mort

L’exposition médiatique de Rima Hassan – notamment deux participations à « C ce soir », l’émission de débat de France 5 – lui vaut d’être la cible de harcèlement et de menaces de mort par SMS et messages vocaux (« on va t’attraper salope, regarde bien derrière toi quand tu marches », « on va te violer et te brûler vive »), rapporte-t-elle auprès du journal Le Monde. Son nom est même inscrit sur un obus israélien avant d’être largué sur Gaza.

Face à ces menaces, elle renonce au poste que lui offrait… Amnesty international comme chargée de plaidoyer sur les questions de migration, et prend un billet d’avion pour le camp de réfugiés palestiniens de Nayrab, près d’Alep (Syrie), où elle est née et a vécu ses dix premières années, puis en Jordanie où elle prépare un livre. « Dans cette période horrible, j’ai ressenti le besoin d’être proche de mon peuple. On vit ce qui se passe à Gaza comme une ­deuxième Nakba », poursuit-elle auprès du Monde, en référence à l’exode forcé de sept cent cinquante mille Palestiniens en 1948, lors de la création d’Israël par l’Organisation des Nations unies (ONU).

Une polémique avec l’animateur Arthur et l’essayiste Rachel Khan

Ses prises de position font notamment réagir l’animateur Arthur, qui fait le lien avec sa nomination dans le classement Forbes. « Si vous voulez apparaître dans le prochain classement Forbes France, le plus simple est de faire l’apologie du Hamas et d’être une antisémite patentée », écrit-il.

La polémique est née, Rima Hassan réplique à l’animateur. « Voir Arthur s’en prendre à une femme palestinienne juste parce qu’elle est récompensée pour son travail et son parcours et utiliser son influence pour me faire sauter de ce classement dont la cérémonie de remise des trophées se tiendra en mars en dit long sur le sexisme et le racisme de ce boomer », répond Rima Hassan dans un message posté sur X dans la foulée. Elle dépose ensuite plainte pour diffamation contre Arthur.

Nouvelle polémique ce jeudi 18 avril. Sur X, l’essayiste Rachel Khan été critiquée par de nombreux internautes après avoir ironisé sur la situation à Gaza. L’écrivaine réagissait à une publication – elle aussi polémique – de Julien Bahloul, ancien porte parole de Tsahal, montrant des Gazaouis à la plage.

Une photo à l’apparente légèreté qui cache une situation bien plus critique sur place. « Aujourd’hui, c’était l’occasion pour nous d’aller à la mer. A cause de la forte chaleur, la tente est comme un four, et l’air est comme le feu », racontait notamment Mahmoud Al-Khatib, 28 ans, qui a dû fuir la ville de Gaza.

Capture d'écran X (anciennement Twitter)
Capture d’écran X (anciennement Twitter)

Visiblement ulcérée suite à la publication, Rima Hassan a rétorqué à Rachel Khan qu’elle est « une ordure ». Face à ce tweet, l’essayiste a annoncé avoir porté plainte pour injure publique ».

Plus française que toi, y a Rima Hassan :

La police convoque Rima Hassan, la militante franco-palestinienne

Accusée d’apologie du terrorisme, elle est candidate LFI aux européennes

Rima Hassan et Mélenchon, lors d’un meeting à Villepinte (Seine-Saint-Denis),
le 16 mars 2024

Eligible, en septième position sur la liste de La France Insoumise aux élections européennes, Rima Hassan a été convoquée par la police.

Nouvel avatar dans la campagne de La France Insoumise. La militante franco-palestinienne Rima Hassan, présente à la septième position de la liste du mouvement aux élections européennes, a été convoquée par la police pour «  apologie du terrorisme », indique vendredi LFI dans un communiqué.

Dans un autre communiqué, son avocat, Me Vincent Brengarth, «  confirme les informations selon lesquelles Mme Rima Hassan a reçu ce jour une convocation des services de police judiciaire », alors que Rima Hassan a dénoncé sur X «  des manœuvres purement politiciennes visant à compromettre [sa] liberté d’expression sur la Palestine ».

Selon la convocation, la militante controversée, par ailleurs juriste et spécialiste de la question des réfugiés, est convoquée à la fin du mois «  afin d’être entendue librement sur des faits d’apologie publique d’un acte de terrorisme, commise au moyen d’un service de communication au public en ligne ».

La France insoumise défend sa candidate

Rima Hassan, 2024

Les faits qui lui sont reprochés auraient été commis entre le 5 novembre et le 1er décembre, selon le document.

« Nous rappelons que Rima Hassan a condamné clairement, dès le premier jour, les actions commises par le Hamas le 7 octobre en les qualifiant d’attaques terroristes et en indiquant qu’il était moralement inacceptable de se réjouir de la mort de civils, tant du côté palestinien que du côté israélien », indique le mouvement Insoumis dans son communiqué.

«  Contrairement aux propos qui lui sont imputés, Rima Hassan n’a JAMAIS dit que les actions du 7 octobre étaient légitimes », ajoute le mouvement d’extrême gauche.

Jeudi 18 avril, une conférence à laquelle devait participer l’activiste a été interdite par arrêté préfectoral comme demandé par plusieurs responsables politiques, dont le président de la région Hauts-de-France, Xavier Bertrand, malgré son déplacement dans un autre lieu. Rassemblement également interdit à son tour, cette fois par la préfecture du Nord, en raison de « risques de troubles à l’ordre public » : « un abus de pouvoir de république bananière », selon Mélenchon sur X.

Hassan porte plainte contre un journaliste

Depuis plusieurs jours, c’est donc un véritable feuilleton politique qui accompagne cette conférence de Mélenchon et Rima Hassan  originellement accueillie par l’Université de Lille.

Un autre rebondissement, ce jeudi 18 avril, concerne la militante de 31 ans, qui annonce par ailleurs qu’elle a porté plainte contre Yoann Usaï, journaliste de CNews, pour des propos tenus sur la chaîne d’information en continu qualifiée d' »infâme » par le trotskiste.

Mélenchon insulte Xavier Bertrand : « Tu es bête, borné et obtus »

« Je suis un républicain, il ne l’est plus. » L’ancien ministre Xavier Bertrand, président de la région Hauts-de-France, tacle Mélenchon après ses attaques lors de son meeting politique pour les élections européennes à Roubaix. En déplacement dans le Nord mercredi soir, le leader de La France insoumise (LFI) a réagi à la décision de l’université de Lille, celle de Sandrine Rousseau, d’annuler la conférence sur la Palestine à laquelle il devait participer avec Rima Hassan en s’adressant directement à Xavier Bertrand.

« Tu es bête, tu es borné, tu es obtus, tu dis n’importe quoi », a assené Mélenchon, alors que Xavier Bertrand demandait l’annulation de la conférence organisée par l’association Libre Palestine en soulignant que son logo « nie l’existence d’Israël ». Le logo en question représente un territoire englobant Israël, la Cisjordanie et la bande de Gaza.

« Je suis un gaulliste bête, un républicain borné et un universaliste obtus, et je l’assume », a réagi le principal concerné, invité sur le plateau de BFMTV-RMC ce jeudi matin. « Un meeting politique n’a pas sa place à l’université », a-t-il ajouté, évoquant un « antisionisme proche de l’antisémistime ».

« Moi je suis un républicain, lui ne l’est plus », lance-t-il à l’adresse de Mélenchon.

« Des chafouinages misérables »

A Roubaix, mercredi soir, Mélenchon a dénoncé des « chafouinages misérables » après l’annulation de la conférence sur la Palestine. Le leader Insoumis, donc anti-républicain, a nié les accusations d’antisémitisme avancées par leur présence à cette conférence organisée par une association étudiante pro-palestinienne.

« Ils savent qu’ils mentent en disant qu’on va faire une conférence antisémite, car l’antisémitisme, c’est du racisme, et nous ne sommes pas racistes », a-t-il raisonné. En fait, un sophisme. Par ces propos, il vise directement les personnalités politiques qui ont demandé l’annulation de la conférence, comme les députés du Nord Violette Spillebout (Renaissance) et Sébastien Chénu (Rassemblement national).

« Je plains le président de l’université parce que ce qu’il a fait est honteux », a également lancé le chef de file des LFI, fustigeant les « lâches qui ne sont pas capables de défendre la liberté ». « Nous autres ici des quartiers populaires, nous ne confondons pas un juif et un guerrier israélien assassin », a-t-il estimé, malgré des femmes israélites violées et éventrées sur le sol d’Israël par des terroristes islamistes du Hamas, le 7 octobre 2023.

— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) April 17, 2024

La conférence a été annulée à la mi-journée, par l’université, qui estimait mercredi que les conditions n’étaient « plus réunies pour garantir la sérénité des débats », notamment en raison de l’attaque de l’Iran contre Israël.

Après cette décision, La France insoumise a assuré que la conférence se tiendra quand même, dans un autre lieu. « Nous ne nous tairons pas. La conférence de Jean-Luc Mélenchon et Rima Hassan se tiendra à Lille ce jeudi 18 avril », a défié le groupe dans un communiqué.

Elections européennes: une liste pro-palestinienne en préparation dans plusieurs pays

Répétition générale avant les municipales 2026

L’Union des démocrates musulmans français (UDMF) compte se présenter aux élections européennes, dans une coalition « Free Palestine party » réunissant plusieurs partis européens, a indiqué ce lundi 15 avril l’UDMF.

Il s’agit « de faire entendre la voix du peuple palestinien » et de « lutter contre la contamination des idées d’extrême droite visant les citoyens de confession musulmane », a essentialisé Nagib Azergui, le président et fondateur de l’UDMF, qui compte déposer sa liste « début mai », malgré les critiques de  » vision communautariste  » du mouvement qui va à « l’envers de l’esprit de la République française ».

Son parti avait évoqué dès la mi-mars sur X (ex-Twitter) la participation aux élections européennes d’une coalition.

Cette nouvelle liste pourrait marcher sur les plates bandes de La France Insoumise. Ces derniers, avec Manon Aubry en tête de liste, ont en effet poussé le sujet de la situation humanitaire à Gaza parmi les thèmes de cette campagne des élections européennes.

Pour autant, le parti de Mélenchon ne semble pas inquiet de l’arrivée de cette menace dans la course au Parlement strasbourgeois.

« La question de Gaza et les questions internationales en général intéressent toutes les personnes qui s’inquiètent du respect des droits humains. On attend de savoir ce que cette liste défend et quel est son programme avant de commenter », déclare le coordinateur de LFI Manuel Bompard.

Que ce soit l’un ou l’autre, ils veulent ignorer que la population palestienne s’est prise au piège d’élections – datant de juin …2007 – qui ont porté le Hamas au pouvoir, un régime totalitaire islamiste qui préfère le terrorisme barbare – ils ont massacré des populations civiles en territoire israélien, le 7 octobre 2023 – au bien-être des siens.

La Palestine, mais pas que

Cette coalition réunira « des partis indépendants partageant la même éthique musulmane » en France, Espagne (Partido Andalusi), Allemagne (BIG Partei), Belgique (porté par Fouad Ahidar), Pays-Bas (Nida) et Suède (Partiet Nyans).

L’UDMF milite sur son site pour « un changement radical de la diplomatie française et européenne » avec la mise en place de sanctions contre Israël (interdiction de ventes d’armes, embargo commercial et exclusion de toute compétition internationale notamment).

Au delà de la Palestine, il liste aussi des propositions en matière d’écologie, de lutte contre l’évasion fiscale et contre les discriminations.

Créée en 2012, l’UDMF revendique 650 adhérents en France. Elle avait recueilli moins de 29.000 voix aux européennes de 2019, et 0,13% des suffrages, avec des pics dans certaines communes: 7,43% à Garges-lès-Gonesse (Val-d’Oise, PCF jusqu’en 1995), 6,77% à Mantes-la-Jolie (Yvelines, PCF, puis PS jusqu’en 2002).

Le parti compte compenser son manque de moyens financiers par une campagne de terrain, avec un bus qui se rendra à partir de la mi-mai dans les quartiers multiculturels, de Strasbourg jusqu’à l’Ile-de-France.

« On a une concurrence très aiguisée face à nous », ajoute Nagib Azergui, alors que LFI insiste elle aussi sur la situation à Gaza dans sa campagne. Mais « on veut travailler différemment » en « ne se satisfaisant pas de grandes déclarations », ajoute-t-il.

Au delà du résultat des européennes, le responsable assure que « notre vraie ambition est 2026″ avec les municipales, auxquelles l’UDMF compte se présenter dans trois villes.

Nagib Azergui rejette par ailleurs toute accusation de communautarisme: si elle compte défendre les droits des musulmans », l’UDMF n’est « pas un parti confessionnel car on n’a pas fait du Coran la base de notre programme », explique-t-il.

Bientôt une liste pro-Ukrainienne ?

Ce que les électeurs européens doivent savoir :

L’Allemagne interdit un congrès sur la Palestine à Berlin

Et pourquoi pas à Téheran ?

Le Congrès sur la Palestine, qui devait se tenir à Berlin ce week-end du 12 avril avec plusieurs centaines de participants, à l’initiative de différentes organisations pro-palestiniennes, n’aura pas lieu. Le ministère de l’Intérieur a finalement interdit l’événement vendredi au bout de deux heures, en raison d’un risque de dérapages antisémites.

Des centaines de personnes, la plupart portant le keffieh, attendaient encore vendredi après-midi devant la porte d’un bâtiment trop petit pour une telle affluence. Le Congrès débute avec retard par la lecture des règles de conduite: interdiction de brûler des drapeaux, de faire l’apologie de la violence, d’appeler à la destruction d’Israël, de faire la publicité du FPLP, du Hamas ou des brigades Al-Qassam (branche armée du Hamas).

La journaliste radicale Hebh Jamal lance enfin les discussions, accusant son hôte, l’Allemagne, de « complicité de génocide à Gaza ».

Le second intervenant marque la fin du congrès. La police, qui entoure le bâtiment avec des forces impressionnantes, coupe le courant  lorsque apparaît sur écran le visage de Salma Abou Sitta, un chercheur palestinien de 86 ans interdit de séjour en Allemagne pour avoir salué, en janvier, « le courage des terroristes du Hamas ».

Vendredi, les organisateurs ont indiqué sur Telegram que Ghassan Abu Sitteh, un médecin palestinien spécialisé dans la chirurgie plastique et reconstructive s’était vu interdire l’entrée en Allemagne pour participer à la conférence.

La guerre à Gaza a suscité des controverses en Allemagne, où le fort soutien de Berlin à Israël a fait l’objet de critiques dans la population musulmane affirmant que les voix pro-palestiniennes ont été marginalisées. « La sécurité d’Israël est au cœur de la politique étrangère allemande » et l’Allemagne « rejette fermement » les accusations portées par le Nicaragua, a déclaré, le 9 avril dernier, l’avocate Tania von Uslar-Gleichen, parlant au nom de l’Allemagne devant la Cour internationale de justice (CIJ), qui siège à La Haye, Aux mains depuis plus de 17 ans (2007) du dictateur Daniel Ortega, le Nicaragua a engagé une procédure contre l’Allemagne devant la CIJ, reprochant à Berlin de favoriser un génocide à Gaza du fait de son soutien à Israël. Des allégations que l’Allemagne rejette. 

PSG-Barcelone :  menaces d’attentat par l’Etat islamique

Le stade de Paris est transformé en camp retranché : la fête est-elle gâchée ?

Gérald Darmanin a placé le Parc des Princes sous haute surveillance. Mais Prisca Thevenot a pourtant tenu à rassurer après ces menaces d’attentat islamiste ciblant les joueurs du club de la capitale, ainsi que les supporteurs, alors que se joue ce mercredi 10 avril le match entre le PSG et le FC Barcelone à Paris.

Des déclarations gouvernementales contradictoires

La ministre, porte-parole du gouvernement, a ainsi assuré qu’il n’y a pas de « menace avérée » sur ce match de quart de finale aller de Ligue des champions.« Notre prudence et notre responsabilité restent de chaque instant », a en même temps ajouté Prisca Thevenot.

Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, avait, lui, parlé mardi d’une « menace caractérisée » et il indiquait que la sécurité avait été « considérablement renforcée » en amont de cette rencontre.

La Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) « est particulièrement à pied d’œuvre pour être au rendez-vous d’un renseignement préventif ou, s’il le fallait, curatif », avait également affirmé le locataire de la place Beauvau.

Policiers d’interventions, BRI, unité d’élite…

Au plan sécuritaire, les équipes de Gérald Darmanin restent au final sur le qui-vive. Une réunion sur la sécurité du match PSG-Barça a d’ailleurs eu lieu mardi soir, place Beauvau, en présence de Gérald Darmanin, Laurent Nuñez et de hauts responsables de la police et de la gendarmerie.

« Des unités de force mobile supplémentaires vont être déployées pour encadrer l’événement sportif », rapporte une source policière, ajoutant que « des policiers d’intervention » seront mobilisés aux abords du Parc des Princes.

Pour compléter ce dispositif, une unité d’élite spécialisée dans la lutte antiterroriste, et des membres de la Brigade de recherche et d’intervention (BRI) seront aussi déployés, a-t-on appris. Au total, environ un millier de policiers sera mobilisé.

Enfin, des drones viendront en appui pour sécuriser le stade, d’après un arrêté de la préfecture de police de Paris.

Davantage de stadiers

Le PSG prévoit aussi de renforcer son dispositif sécuritaire, avec a minima 300 stadiers supplémentaires pour faire la police dans les tribunes. Ils seraient jusqu’à 1.500 pour la rencontre.

Le club de la capitale invite aussi les supporteurs à venir le plus tôt possible pour éviter les embouteillages à l’entrée du stade lors des contrôles (sacs, palpations…).

Egalement visés par ces menaces de Daech, les deux premiers quarts de finale entre le Real Madrid et Manchester City d’une part (3-3), et Arsenal et le Bayern Munich de l’autre (2-2), se sont déroulés mardi sans incident.

Manifestation à Paris pour la libération des otages à Gaza

Mais l’Etat nourrit en son sein des pro-islamistes

Six mois après le 7 octobre 2023, 1.500 personnes ont manifesté dimanche 7 avril 2024 au Trocadéro à Paris «pour la libération des otages»  israéliens détenus à Gaza, a-t-on appris auprès de la préfecture de police. Réunis en fin d’après-midi face à la tour Eiffel, les manifestants, rassemblés à l’appel du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), sans le MRAP, ont scandé à plusieurs reprises « Libérez les otages » retenus par le Hamas. Certains tenaient des pancartes sur lesquelles était écrit : « Votre silence est assourdissant ». Et pas seulement à l’attention du Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples ou de La France Insoumise… 

« On a oublié ces otages dans le monde », a déclaré Agnès Antoine, 56 ans, tenant le portrait de Gad Haggaï, un septuagénaire israélien « kidnappé et exécuté en captivité ». « On a décidé de venir aujourd’hui parce que c’est une demi-année. C’est six mois de la vie d’une personne dont on ne sait plus rien. La France et le reste du monde sont complètement braqués (contre Israël) et Israël est seul », a-t-elle encore estimé.

Demander la libération des otages 

« Je suis là pour demander à tous les Français la libération des otages sans condition et le plus vite possible », a lancé à la tribune le chanteur Enrico Macias. « Nous avons traversé dans notre histoire des événements tragiques (…). Mais nous allons nous en sortir », a-t-il ajouté. « Six mois que ces personnes sont détenues, sont martyrisées, violées. On est là pour elles, on espère un retour », a également déclaré le chanteur Patrick Bruel.

Le 7 octobre, des commandos terroristes islamistes du Hamas infiltrés depuis Gaza ont mené une attaque sans précédent dans le sud d’Israël qui a entraîné la mort de 1.170 personnes en Israël, en majorité des civils tués le jour même, selon un décompte réalisé à partir de chiffres officiels israéliens. Plus de 250 personnes ont été enlevées pendant l’attaque et emmenées à Gaza où 129 sont toujours détenues, parmi lesquelles 34 sont mortes, selon des responsables israéliens. 

« Libérez les otages, c’est cela que l’ONU doit exiger », a lancé face à la foule la vice-présidente du Crif, Nathalie Cohen-Beizermann. « Notre cri, c’est d’exiger la liberté pour nos frères et soeurs martyrisés. Cette guerre pourrait se terminer demain si le Hamas libère les otages », a-t-elle affirmé. « Parler de famine à Gaza c’est croire les terroristes qui glorifient la mort », a-t-elle encore estimé. En représailles à l’attaque du Hamas, l’armée israélienne a lancé une campagne de bombardements aériens intenses sur la bande de Gaza, suivie d’une offensive terrestre, qui ont fait 33.175 morts, pour la plupart des civils, selon le ministère de la Santé du Hamas, et provoqué un désastre humanitaire.

Une vingtaine de soignants français, dans une tribune envoyée à l’AFP, ont ainsi dénoncé dans l’évènement du Crif dimanche « une manifestation de soutien à l’armée israélienne ». « Nous sommes témoins et avons les preuves audio-visuelles et écrites des exactions commises à l’égard des civils » à Gaza « relevant de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité », ont-ils insisté dans ce texte. Des rassemblements se sont également tenus dans plusieurs capitales européennes. A Londres, où 200 manifestants étaient présents, Ayala Harel, 59 ans, dont l’oncle Michel Nisembaum est toujours otage a appelé « le monde à aider ». « Tout le monde doit mettre la pression sur le Hamas. C’est très simple », a-t-elle observé.

Ils étaient également 200 à Berlin, agitant des drapeaux israéliens et brandissant des photos d’otages. A Sarajevo, plusieurs centaines de personnes ont exprimer leur soutien aux Palestiniens et aux habitants de Gaza. Selon les organisateurs, l’objectif de ce rassemblement était de « sensibiliser à l’injustice et à la violence auxquelles » ils sont exposés.

Mais, en même temps, en France, des pro-palestiniens manifestaient leur antisémitisme. Parce qu’un otage israélien mort est un bon Israélien ?

Ces affiches ont été arrachées de nuit, mais aussi au vu de tous, par de belles âmes françaises… Et celle-ci n’est pas une facho, si le mot a encore un sens: elle a été salariée du gouvernement Edouard Philippe et de son ministre socialiste Jean-Yves Le Drian…

Totalement insensible aux pogroms du 7 octobre 2023, Sophie Pommier, consultante au cabinet de conseil Méroé, spécialisé dans le monde arabe, a longtemps été attachée au Ministère des Affaires Etrangères, et chargée de cours à l’IEP-Paris

Après avoir commencé à arracher des affiches d’otages franco-israéliens détenus par le Hamas dans une rue parisienne, Sophie Pommier, ancienne conseillère presse à l’ambassade de France à Bagdad (2017- 2018) à l’époque de Jean-Yves Le Drian, ancienne conseillère en formation sur le Proche-Orient au ministère des Affaires étrangères et ancienne enseignante à Science Po Paris, s’est mise à crier « Israël assassin » et « Vive la Palestine ».

Eric Naulleau réagit: