« Immigration » de Mahorais à Mayotte: de quoi ce ministre de Macron parle-t-il ?

Gabriel Attal s’excuse et évoque une… « formulation maladroite »

Ignorance crasse du ministre de l’Education ? Pour sa première rentrée scolaire, le petit Gaby s’est aussitôt distingué comme le cancre de la classe. En déplacement à La Réunion cette semaine, le nouveau ministre de l’Education nationale devait honorer de sa présence plusieurs établissements de l’île, rapportent La 1ère. Mais c’est une perle que le ministre a prononcée lors d’un point-presse. Même les journalistes, si incultes soient-ils, ont sourcillé.

Devant l’école Jolliot-Curie de La Possession ce jeudi, Gabriel Attal a affirmé que l’établissement est « concerné par une immigration importante des personnes qui sont d’origine mahoraise ou comorienne scolarisées ici ». La bourde à ne pas faire. En même temps, il a mis six ans après l’Ecole alsacienne pour obtenir en 2013 un master 2 en affaires publiques à Sciences po. L’Ecole des filles de Pap Ndiaye ne produit pas des génies.

« Et qu’au départ, ça a pu poser des interrogations avec certaines familles réunionnaises », a poursuivi le ministre, félicitant le travail de « médiation » mis en place par la municipalité pour « construire cette mixité ».

« Un ministre en arrive à qualifier d’immigrés des citoyens français »

Or, les personnes « d’origine mahoraise » sont des citoyens français, comme le rappellent les journalistes locaux de La 1ère. Mais 34 années sur des rails politiques ne lui ont rien appris, sinon à tourner des phrases creuses. Et celles-ci trahissent une indigence historique et culturelle accablante. Comment un ministre de la République ose-t-il parcourir autant de kilomètres et produire autant de CO2 sans prendre le temps d’apprendre sa leçon et éviter des impairs aussi grossiers ? N’est-ce pas de nouveau l’expression de l’arrogance de la macronie?

« Il n’y a pas ‘d’immigration mahoraise’ à La Réunion. Sauf à considérer vos compatriotes du 101e département (Français depuis 1841) comme des étrangers et à faire de la com’ politicienne sur notre dos », a notamment réagi sur X (ex-Twitter) la députée LIOT de Mayotte, Estelle Youssouffa.

« A force de dériver, un ministre en arrive à qualifier d’immigrés des citoyens français… » a dénoncé de son côté le Premier secrétaire du PS, Olivier Faure.

La bavure a contraint le ministre de l’Education nationale à réagir, ce vendredi après-midi.

« Les Mahorais sont pleinement français »

« Une phrase que j’ai prononcée hier a laissé penser que je voulais lier l’installation de Mahorais à La Réunion à une immigration. Evidemment ce n’était aucunement mon intention », écrit sur X Gabriel Attal, fils de Yves, producteur de Talons aiguilles de Pedro Almodóvar, et conjoint de Stéphane Séjourné.

« Ma formulation était donc maladroite« , reconnaît Gaby-la-bavure. « Les Mahorais sont pleinement français », lui a-t-on fait dire.

Dans ce communiqué publié sur les réseaux sociaux, Gabriel Attal assure avoir échangé avec des élus de Mayotte pour « leur présenter [ses] excuses » et annonce qu’il se rendra prochainement dans ce département « pour y travailler avec tous les acteurs de la communauté éducative ».

Quand Macron, avant lui, se vautra

Pour l’Elysée, c’etait «une plaisanterie pas heureuse», ni plus, ni moins. En visite au Centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage atlantique (CROSS) d’Etel, dans le Morbihan, Macron a cru bon de plaisanter à propos des «kwassa-kwassa», de frêles embarcations à bord desquelles chaque année des migrants embarquent au large de Mayotte. Lien PaSiDupes

Le dérapage, qui s’est déroulé jeudi 2 juin 2017, a été repéré par l’émission Quotidien qui a diffusé les images. On y voit le président de la République discuter avec l’un des membres du centre de surveillance. «Il y a des tapouilles et des kwassa-kwassa», explique ce dernier. «Ah non, c’est à Mayotte le kwassa-kwassa», répond alors Macron, qui poursuit, goguenard : «Mais le kwassa-kwassa pêche peu, il amène du Comorien, c’est différent.»  Humour d’arrogant parisien ou bêtise d’inculte : les chiens politiques ne font pas des chats.

La nomination de Philippe Vigier déplaît aux Ultramarins

Le président de la délégation aux Outre-mer de l’Assemblée nationale n’a pas été entendu

Vigier, enfin ministre,
mais déjà contesté

Quatrième ministre en deux ans… Sébastien Lecornu (de juillet 2020 à mai 2022), Yaël Braun-Pivet (qui ne sera restée que 35 jours), Jean-François Carenco (arrivé le 4 juillet 2022) et enfin Philippe Vigier. Aucun de ces élus n’est issu d’un territoire ou d’une collectivité ultramarine. En outre, les deux derniers ministres ne sont que délégués aux Outre-mer, ainsi rattachés au ministère de l’Intérieur de Gérald Darmanin. Une décision déjà mal perçue par les élus locaux, comme le sénateur guadeloupéen, le socialiste Victorin Lurel qui avait dénoncé « une régression ». A la suite de l’annonce de la nomination de Philippe Vigier, il a observé que « la mise sous tutelle des Outre-mer est ainsi entérinée ». « Une relégation aura eu raison du volontarisme affiché il y a un an par Jean-François Carenco, ancien préfet de la région Ile-de-France,  qui n’a malheureusement pas pu changer la vision minimaliste de l’ambition présidentielle pour le développement de nos territoires », déplore-t-il.

Avant le remaniement, Davy Rimane, député de Guyane et président de la délégation aux Outre-mer de l’Assemblée nationale, réclamait un « ministère de plein exercice ». Or, Macron maintient les Outre-mer sous tutelle du ministère de l’Intérieur dans le gouvernement Borne 3. Franck Riester, ministre des relations avec le Parlement, n’a pas joué son rôle en portant la voix du représentant de la Guyane jusqu’à l’Elysée. Et ce n’est pas le choix du remplaçant de Jean-François Carenco qui va apaiser les parlementaires ultramarins.

Jeudi 20 juillet, le maroquin de ministre délégué aux Outre-mer est passé aux mains de Philippe Vigier, 65 ans, élu MoDem d’Eure-et-Loir. Le député est présent depuis 16 ans au Palais Bourbon et en est à sa quatrième mandature depuis 2007, naviguant entre les chapelles centristes. Docteur en pharmacie et biologiste de profession, il a été maire de Cloyes-sur-le-Loir et conseiller régional du Centre-Val-de-Loire.

Son profil d’apothicaire ne le destinait nullement à gérer les Outre-mer, comme l’ont fait remarquer plusieurs représentants de ces territoires.

« Mise sous tutelle entérinée » et profil sans « cohérence »

« C’est un très mauvais signal. Le profil de Vigier n’est pas du tout en cohérence avec la réalité des territoires », regrette ainsi l’élu GDR Guyane Davy Rimane, un technicien à la Commission des lois. « Il y a eu des joutes verbales à l’Assemblée et un manque de respect, au moment des textes sur la crise sanitaire », rappelle ce protagoniste du mouvement social de 2017 en lien avec l’insécurité et le manque d’infrastructures , alors que l’obligation vaccinale des soignants avait suscité une accès de colère dans les territoires d’Outre-mer.

18 députés ultramarins de la NUPES et LIOT ont clamé leur « stupéfaction » face « au traitement réservé à (leurs) territoires dans le choix du nouveau ministre », dans un communiqué commun publié à la mi-journée ce vendredi. La nomination de Philippe Vigier qui « n’a aucun rapport, de près ou de loin avec ces collectivités (…) est le signal d’une politique de mépris et d’ignorance des enjeux ultramarins », avait aussi déploré dans un communiqué le groupe parlementaire LFI, qui compte dans ses rangs trois représentants ultramarins.

Victorin Lurel, sénateur PS de Guadeloupe, et lui-même ancien ministre des Outre-mer du gouvernement Ayrault, s’indigne lui de voir « la mise sous tutelle des Outre-mer entérinée. » « Cette relégation aura eu raison du volontarisme affiché il y a un an par Jean-François Carenco qui n’a malheureusement pas pu changer la vision minimaliste de l’ambition présidentielle pour le développement de nos territoires », cingle-t-il dans un communiqué.

En six ans de présidence Macron, pas moins de cinq responsables se sont succédés aux Outre-mer. La première d’entre eux, Annick Girardin était la seule élue d’une collectivité d’Outre-mer, Saint-Pierre-et-Miquelon. Par la suite, ni Sébastien Lecornu et encore moins la très éphémère Yaël Braun-Pivet, qui a quitté son poste pour prendre la tête de l’Assemblée, n’ont satisfait à cette demande des Ultramarins.

Plus grave encore : le gouvernement Borne 2 a marqué la fin des ministères de plein exercice des Outre-mer. Le 4 juillet 2022, le « MOM » est en effet passé sous la tutelle du ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, une décision perçue comme « une régression », alors qu’elle souligne la continuité territoriale entre les Outre-Mer et la métropole.

Un changement 48 heures après la présentation d’un plan d’envergure

La nomination d’un nouveau ministre délégué est intervenue deux jours seulement après la présentation d’u¹n plan, très attendu, de 70 mesures porté par Jean-François Carenco. Parmi les thématiques abordées, se trouvent des sujets aussi cruciaux que le coût de la vie – et la sensible question de l’octroi de mer – l’accès à l’eau ou la vétusté des infrastructures publiques. Des « décisions importantes », a d’ailleurs souligné Macron ce vendredi 21 juillet, en amont du Conseil des ministres.

Ces mesures ont été en partie « saluées », y compris par les présidents des exécutifs locaux. S’ils ont dit « rester attentifs à leur traduction concrète », ils ont également noté dans un communiqué commun un « dialogue probant » avec Gérald Darmanin et Jean-François Carenco.

Dans ce contexte, le changement d’interlocuteur irrite. Les Outre-mer sont « plus que jamais les déconsidérés, occultés au profit du ’jeu politicien’ », gronde même le sénateur RDPI (Rassemblement des démocrates, progressistes et indépendants, dirigé par le sénateur de Guyane Georges Patient, qui partageait deux jours plus tôt un article sur « les annonces fortes » du gouvernement malgré quelques lacunes.

L’Insoumis réunionnais Jean-Hugues Ratenon pointe le « peu d’attention » du gouvernement, avec ce changement « deux jours à peine après la tenue du Comité interministériel des outre-mer ». « Si certains avaient cru pouvoir fonder leurs espoirs sur les mesures annoncées, il semblerait qu’il faille déchanter car ce remaniement sonne comme une rupture », écrivent aussi les élus ultramarins réunis.

Le nouveau ministre sera samedi en Nouvelle-Calédonie. Il accompagnera ensuite Macron lors de sa visite dans le Pacifique du 24 juillet au 29 juillet. Son ministre de tutelle, Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur, lui a souhaité la bienvenue sur les réseaux sociaux. « Ensemble, au service des magnifiques territoires ultramarins, nous porterons l’ambition du Président de la République », a annoncé le locataire de Place Beauvau.

Martinique: six monuments aux morts vandalisés la même nuit

A la veille de la cérémonie commémorative de l’appel du 18 juin…

Une vingtaine d’actes de dégradation et de destruction sur des monuments aux morts a été observée sur l’île en 18 mois.

Six monuments aux morts ont été vandalisés dans la nuit de ce samedi 17 à dimanche 18 juin 2023 en Martinique, à la veille de la cérémonie commémorative de l’appel du 18 juin, et des enquêtes ont été ouvertes, selon des sources concordantes.

Le monument aux morts de Fort-de-France a été recouvert de peinture rouge. Cinq autres stèles ont aussi été la cible de jets de peinture rouge dans plusieurs communes du sud de l’île, a indiqué le représentant de l’Etat sur l’île dans un communiqué de presse.

« Une insulte à la mémoire »

Jean-Christophe Bouvier a exprimé « son indignation » et a condamné « avec fermeté ces comportements intolérables et profondément choquants ».

« Ces actes constituent une insulte à la mémoire des martiniquaises et des martiniquais qui ont fait le choix de la dissidence pour défendre leur liberté et celle de leurs congénères », estime également Jean-Christophe Bouvier.

« Ces combattants ont bravé la mort pour la liberté. Je ne sais pas si les jeunes aujourd’hui savent ça », a déclaré à Martinique la 1ère, Lucien Ignace, 97 ans, ancien combattant qui assistait aux commémorations de l’Appel du 18 Juin 1940.

Enquêtes ouvertes

Le monument aux morts de Fort-de-France vandalisé

La cérémonie s’est tout de même déroulée devant le monument au mort souillé de la Savane à Fort-de-France, ont rapporté les médias locaux.

Les enquêteurs de la section de recherche de la gendarmerie ont été chargés d’identifier les auteurs des dégradations commises dans les communes de Ducos, de Rivière-Pilote, de Rivière-Salée, des Trois-Ilets et de Sainte-Luce. Les investigations ont été confiées à la police nationale pour les actes de vandalismes à Fort-de-France.

Encore un départ de l’Elysée: septuagénaire, est-ce Brigitte Macron ?

Officiellement à la retraite depuis 2018, l’homme à tout faire de Macron est employé comme contractuel

Patrick Strzoda, un ancien préfet, comme Elisabeth Borne

C’est un compagnon de route de Macron qui prépare ses cartons. Patrick Strzoda, directeur de cabinet du président de la République depuis six ans, s’apprête à quitter le palais de l’Elysée, rue du Faubourg-Saint-Honoré. Agé de 71 ans, l’ancien préfet d’Ille-et-Vilaine (2013-2016) est en retraite depuis 2018. Il travaille, actuellement, au palais présidentiel en tant que contractuel.

L’affaire Benalla

Son « sixtennat » a, notamment, été marqué par l’affaire Alexandre Benalla. Après l’avoir entendu comme témoin à deux reprises – en juillet 2018 et janvier 2019 – la commission d’enquête du Sénat avait pointé du doigt le témoignage de Patrick Strzoda pour omissions, incohérences et contradictions. Saisi, le Parquet de Paris avait, évidemment, classé sans suite l’enquête préliminaire pour faux témoignage, en 2019.

Macron et le préfet de Guyane, Patrice Faure

Sauf surprise, le bras droit du chef de l’Etat sera remplacé par un militaire, ancien de la DGSE (direction générale de la Sécurité extérieure), Patrice Faure, 56 ans. Ancien préfet lui aussi, dans le Morbihan (2019-2021), et devenu haut-commissaire de la République en Nouvelle-Calédonie (2021-2023) où il a organisé le 3e référendum d’autodétermination, il a quitté ses fonctions en janvier 2023: il est depuis cinq mois chargé de mission au ministère de l’Intérieur et des Outre-mer. Un sas d’entrée à l’Elysée ?

Contacté, Patrice Faure se montre peu bavard sur sa future nomination élyséenne. Une prudence de sioux mâtinée de langue de bois. « La réalité de cette affectation sera effective le jour ou pas d’une éventuelle nomination au Journal officiel. Seul le président de la République pourrait vous répondre », dit-il. D’autres parlent donc pour lui… sous couvert d’anonymat. « J’ai des échos comme quoi les voyants sont au vert », explique-t-on du côté de préfectures bretonnes…

Clémentine Autain et Danielle Simonnet poursuivies pour diffamation du parti de Macron

Renaissance attaque les deux députées en justice pour des propos tenus sur Twitter.

Autain et Simonnet

Le parti Renaissance a déposé plainte pour diffamation contre deux députées de La France insoumise, Clémentine Autain et Danielle Simonnet, indiquent plusieurs sources parlementaires. Le secrétaire général de Renaissance, Stéphane Sejourné, compagnon du ministre Gabriel Attal, est l’auteur de la plainte déposée mardi 3 mai à la mi-journée.

Le parti du président reproche aux deux parlementaires d’avoir publié et de ne pas avoir retiré plusieurs tweets accusant Renaissance d’être lié aux propos de Salime Mdéré. Le vice-président du conseil départemental de Mayotte avait qualifié de « délinquants », de « voyous », de « terroristes » les jeunes Comoriens, estimant qu’il fallait « peut-être en tuer pour qu’ils ne puissent pas » continuer leurs exactions. « Je condamne absolument les propos de Salime Mdéré », avait réagi sur Twitter le ministre délégué aux Outre-mer Jean-François Carenco. Condamnation également du préfet de Mayotte. De son côté le procureur de Mayotte avait annoncé l’ouverture d’une enquête « dès que les faits ont été portés à ma connaissance ». 

Renaissance nie tout lien avec Salime Mdéré

Sur Twitter, Clémentine Autain a en effet dénoncé « un appel au meurtre assumé par le vice-président LREM du conseil départemental de Mayotte », dans un post publié le 25 avril.

De son côté Danielle Simonnet a écrit : « Que cet élu macroniste de Mayotte démissionne et qu’il soit poursuivi ! » Renaissance a pourtant toujours assuré que Salim Mdere n’était ni membre du parti présidentiel, ni soutenu par la majorité. 

« Je suis convaincu que nous ne devons rien laisser passer, la riposte sera systématique », assure Stéphane Séjourné, secrétaire général de Renaissance, auprès de franceinfo.

Face au scandale provoqué par ses déclarations, le vice-président du conseil départemental de Mayotte avait rétropédalé en assurant que ses propos avaient « dépassé sa pensée » et présenté « bien volontiers » ses excuses « s’ils ont pu heurter ». Et ils ont blessé.

Qui est la patate chaude mahoraise ?

Interrogé sur l’opération Wuambushu sur la chaîne de télévision Mayotte la 1ère, le vice-président du conseil départemental a suggéré de « tuer » des délinquants.

« Ces délinquants, ces voyous, ces terroristes, à un moment il faut peut-être en tuer, je pèse mes mots ». Salime Mdéré, vice-président du conseil départemental de Mayotte, suscite la polémique depuis qu’il a tenu ces propos sur le plateau de la chaîne de télévision Mayotte la 1ère, alors que se déroule l’opération Wuambushu dans le département ultra-marin, qui prévoit de déloger des migrants en situation irrégulière des bidonvilles et d’expulser les sans-papiers. La chaîne a supprimé la vidéo en question, qui est toutefois partagée sur les réseaux sociaux.

Des propos tenus en plateau, après la diffusion à l’antenne d’un reportage où l’on voit des affrontements entre la police et des jeunes. L’élu a présenté ses excuses quelques heures plus tard dans un post Facebook, évoquant des propos qui « ont dépassé sa pensée ».

Avant de supprimer son tweet, sFrance télévisions avait qualifié les propos d' »appel au meurtre« …

La gauche dénonce les propos d’un « élu LREM » : Roussel passe au travers des mailles de Séjourné…

Des propos qui ont suscité une condamnation unanime des élus de gauche, comme Fabien Roussel par exemple qui évoque les propos « honteux » d’un « élu LREM de Mayotte ». Une appartenance politique reprise dans les messages de nombreux élus de gauche. « Il faut en tuer ! »

Le parti présidentiel nie que Mdéré est membre de Renaissance

Salime Mdéré, entré au conseil départemental depuis 2005 et aujourd’hui premier vice-président du conseil départemental de Mayotte, chargé de l’aménagement du territoire, des infrastructures et du foncier, a été élu sous l’étiquette « divers centre » en juin 2021, selon la terminologie officielle du ministère de l’Intérieur, 

Christophe Castaner avait craint une défaite cuisante des candidats LREM et le ministre avait dissimulé ses candidats sous cette étiquette floue – DVC – qui pose aujourd’hui problème et alors que la fiche Wikipedia dédiée au scrutin le présente comme élu sous l’étiquette « LREM ».

Des propos qui ont poussé le parti de la majorité à rappeler qu’il n’est pas membre du parti Renaissance, comme l’a notamment tweeté son porte-parole, Loïc Signor, qui appelle à « une condamnation sans ambiguïté de toutes les forces politiques ».

Les électeurs ont-ils été trompés sur l’appartenance politique du candidat Mdéré

Salime Mdéré revendiquait une étiquette LR lors de son élection

Lors d’un entretien accordé à Mayotte La 1ère (à partir de 8’50) suite à son élection, il affirmait être proche des Républicains. « Je suis LR. Mais quand on veut faire avancer Mayotte, c’est pas l’étiquette politique qui prime », expliquait-il dans une vidéo disponible sur Youtube.

Une étiquette également rejetée par LR auprès de Libération. Moussa Mouhamadi Bavi, chargé de mission départemental pour Les Républicains à Mayotte, précise que l’élu n’est pas non plus adhérent chez LR. Avant ajouter : « Il en est sympathisant, il partage les idées de la droite », selon Libération qui sonde les reins et les coeurs.

En 2015, lors des précédentes élections départementales, Salime Mdéré était candidat « sans étiquette », battu au premier tour, selon les documents officiels. Suite à ces propos, SOS Racisme annonce qu’elle a saisi le Parquet pour que la justice enquête sur ces propos. Une recherche d’ADN ?

Arche de Noé : la présidente de l’association Droit de Cité condamnée

Astrid Puissant

Suspectée d’avoir fait vivre un calvaire à plus de 70 chiens parqués dans des conditions répugnantes, Astrid Puissant, 75 ans, la présidente de l’association Droit de Cité qui pilotait les refuges Arche de Noé, établissements spécialisés dans l’accueil d’animaux sauvages, dont le siège est à Saint-Fort, près de Château-Gontier, en Mayenne, a été condamnée ce vendredi par le tribunal correctionnel de Saint-Denis.

Sur les deux sites de l’Arche de Noé à Sainte-Anne et à Sainte-Rose, celle qui a été longtemps dans les petits papiers de la Daaf (Direction de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Forêt, service déconcentré de l’Etat placé sous l’autorité du Préfet), doit ainsi répondre d’avoir « exercé ou laissé exercer sans nécessité des mauvais traitements envers les animaux placés sous sa garde, en l’espèce en hébergeant des chiens et chats dans des bâtiments ou des abris insalubres, non conformes en termes de surface disponible, d’hygiène ou de luminosité, en ne prodiguant pas de soins vétérinaires à des animaux blessés, atteints de maladie ou cachectique », d’avoir « élevé, gardé ou détenu plusieurs animaux domestiques, les laissant sans soins en cas de maladie ou de blessure. »

L’Association pour l’Education à la Bienveillance Animale (APEBA), implantée à Saint-Paul, salue ce jugement :

Le délibéré du juge a été rendu ce matin à 8h au tribunal de Saint-Denis de La Réunion. On est ravi des décisions qui ont été prises par le juge.

La mise en cause a été condamnée pour sept chefs d’accusation dont  :

– défaut d’identification

– défaut de soins sur animaux

– mauvais traitements

– absence d’équarrissage

– absence de déclaration d’installation classée

– etc… : la liste est longue.

Elle a été reconnue coupable et condamnée à :

– une amende délictuelle de 10.000 EUR dont 8.000 euros de sursis

– à ne plus détenir des animaux pendant 5 ans

– à de multiples amendes pour ses actes (absence d’identification, absence d’équarrissage, etc..)

La grande victoire est la confiscation de tous les animaux qui a été prononcée et leur placement sous famille d’accueil et sous association.

1. il y a les 47 chiens déjà sortis, dont la propriété est remise enfin aux associations et elles pourront les mettre à l’adoption

2. il y a tous les chiens qui sont encore en fourrière dont la totalité sera placée sous association.

On est très contents parce qu’il faut rappeler que la DAAF avait demandé l’euthanasie de 10 chiens dit agressifs, alors que ces chiens sont justes très craintifs. Cela a été refusé.

Aucune évaluation comportementale n’avait été faite, donc c’est contraire à l’article 99.1 du code pénal.

3. Enfin les 30 ou 40 chats toujours aux mains de la mise en cause seront extraits et saisis et remis à la SPA et aux associations de protection animale.

C’est une grande victoire ! La décision ne sera définitive que dans 10 jours, le délai pour faire appel.

On rappelle qu’APEBA a écrit à Stéphane Lamart (président d’association « Pour la défense des droits des animaux » depuis 23 ans) pour s’opposer à la demande d’euthanasie et les avocats nous ont suivi. Nous avons été 5 associations à écrire également à la Procureure pour alerter sur cette demande arbitraire de mettre à l’euthanasie 10 chiens qui ont été maltraités pendant des années.

Nous avons cherché et activé tous nos réseaux pour que tous les chiens soient pris en charge et placés en famille d’accueil ces derniers jours. Une liste avec 100 % des chiens réservés par 5 associations a été transmise le 26 avril dernier afin de tous les sauver. Ça a été un boulot de dingue en coulisses !

Merci aux associations qui se sont mobilisées dernièrement

PRALINE BELLA AND CO

AU PETIT BONHEUR DES NOS OUBLIES

UN COEUR AU CREUX DE LEURS PATTES

et à tous les autres qui ont pris en charge ces chiens fracassés par ce refuge. Plus de 13 associations ont été là. N’y étaient pas ses financeurs, des collectivités publiques pour son activité social, par des aides de la fondation Brigitte-Bardot ou de la fondation 30 millions d’amis… sans compter, un temps parrains, Michel Drucker et Dany Saval.

Le combat ne s’arrête pas, car 30 chats auront besoin de FA (familles d’accueil) et d’associations pour les sécuriser et les soigner. Enfin, ils pourront sortir de ce mouroir ! La justice a été rendue.

Et cette association en rappell une autre, l’affaire de l’Arche de Zoé

L’Arche de Zoé est une association française loi de 1901 qui déclarait avoir pour objectif l’aide aux enfants orphelins et l’aide humanitaire.

Elle fait la Une de l’actualité en octobre 2007 lorsque les forces de police du Tchad arrêtent tous les participants d’une opération alors qu’ils s’apprêtent à embarquer 103 enfants dans un avion affrété pour les emmener en Europe. La justice tchadienne condamne alors les principaux membres aux travaux forcés pour « tentative d’enlèvement de mineurs tendant à compromettre leur état civil, faux et usage de faux en écriture publique et grivèlerie ». Le processus judiciaire voit également l’intervention du président de la république du Tchad, Idriss Déby Itno, et du président de la République française, Nicolas Sarkozy. Des voix dénoncent une opération portée par une philosophie néocolonialiste, notamment celle de l’homme politique français Noël Mamère qui décrit un « néocolonialisme compassionnel ».

Rapatriés en France le 28 décebre 2007, les six membres de l’Arche de Zoé voient leur peine de travaux forcés commuée en 8 ans de prison ferme le 28 janvier 2008. L’affaire trouve en partie son épilogue le 31 mars 2008 par la grâce présidentielle tchadienne qui leur est accordée, puis leur libération immédiate. Un procès en France a commencé en 2012 en l’absence des deux principaux accusés.

Depuis lors, le site de l’association n’est plus consacré qu’à la défense de l’opération tchadienne et au rappel des opérations passées.

Au terme du procès en France, le 12 février 2013, le tribunal correctionnel de Paris condamne le président de l’association, Eric Breteau, et sa compagne, Emilie Lelouch, à 2 ans de prison ferme et à payer chacun une amende de 50.000 euros (placés immédiatement en détention, ils font appel de leur condamnation), les quatre autres prévenus sont condamnés à des peines de six mois à un an de prison avec sursis pour deux d’entre eux. L’association, poursuivie en tant que personne morale, est condamnée à une amende de 100.000 euros et sa dissolution est prononcée.

Eric Breteau et Emilie Lelouch avaient été condamnés au Tchad à huit ans de travaux forcés pour tentative d’enlèvement d’enfants. La peine avait été commuée en années de prison en France, avant que le président tchadien Idriss Deby ne prononce une grâce en leur faveur.

Les associations sont-elles bien encadrées: arrosées de subventions, sont-elles aussi humanitaires, indépendantes, et honnêtes qu’elles paraissent ?

Mayotte : qui est la juge Catherine Vannier qui a suspendu la destruction d’un bidonville ?

Comment ce type de juge peut-il être nommé à un tribunal aussi sensible ?

La juge envoyée à Mayotte
par Eric Dupond-Moretti
en août 2022
représente-elle la France
ou son syndicat ?

Le 9 février 2023, Catherine Vannier, conseillère à la cour d’Appel de Saint-Denis de La Réunion et présidente du tribunal judiciaire de Mamoudzou à Mayotte, tenait à relativiser le niveau de dangerosité de la délinquance juvénile à Mayotte, notamment clandestine en provenance des Comores : « la délinquance des mineurs ici est légèrement supérieure à la moyenne nationale, c’est vrai, mais pas tant que ça. Elle n’est pas si importante que ça » insistait la magistrate qui disait avoir « confiance dans les efforts déployés par le garde des Sceaux pour améliorer les moyens de la Protection Judiciaire de la Jeunesse, surtout l’annonce de la construction d’un centre éducatif fermé qui est sur les rails ».

Opération Wuambushu
Ce qui suit est un article
d’Europe 1

Quelques jours avant l’opération Wuambushu, le syndicat de la magistrature a envoyé un mail à ses adhérents les prévenant que « l’autorité judiciaire ne sera pas la caution de violations des droits humains ». La juge Catherine Vannier, qui a signé l’ordonnance suspendant l’opération de démolition, a été vice-présidente du syndicat de la magistrature.

La justice a-t-elle été rendue au nom du peuple français ou des opinions d’un syndicat de magistrats ? Europe 1 s’est procuré un mail que le bureau du syndicat de la magistrature a envoyé à ses adhérents le lundi 17 avril, précisément à 17h40. Une semaine avant le début de l’opération Wuambushu à Mayotte, visant à détruire des bidonvilles insalubres, à expulser des clandestins et à ramener de la sécurité sur l’île. Une opération largement défendue par les élus locaux.

Ce message du syndicat de la magistrature (SM), classé à gauche, a comme objet : « A Mayotte non plus, l’autorité judiciaire ne sera pas la caution de violations des droits humains ». Le SM, pour qui cette opération aura « des conséquences dramatiques […] pour ce territoire », dit se faire le relais des magistrats du tribunal judiciaire de Mamoudzou qui déploreraient « l’absence d’information » au sujet de cette « opération d’envergure ». « Les chefs de cour ont précisé ne pas détenir davantage d’informations que ce qui était diffusé dans les médias », écrit le bureau du syndicat de la magistrature.

La présidente du tribunal judiciaire siège en personne

Si le SM s’inquiète dans ce mail des conditions de travail des magistrats locaux – ce qui est effectivement dans ses prérogatives –, transparait en filigrane les prémices d’une consigne de conduite à tenir : « les collègues ne sauraient être la caution utile d’un gouvernement s’apprêtant à mener une opération qui, par son envergure et ses objectifs, amènera très certainement des violations massives des droits humains sans que l’autorité judiciaire puisse correctement exercer sa mission de protection ». En clair et autrement dit, « magistrats de Mamoudzou, opposez-vous à l’opération Wuambushu ».

Or, et c’est là que l’histoire prend une tournure idéologique et troublante, trois jours plus tard, 31 habitants de Koungou demandent devant la chambre des référés la suspension de l’arrêté du préfet de Mayotte visant à détruire leurs cases dans le bidonville surnommé « Talus II ». A l’audience, c’est la présidente du tribunal judiciaire, Catherine Vannier, qui siège en personne, comme le précise un extrait des minutes du greffe qu’Europe 1 a consulté. Catherine Vannier, elle-même ancienne vice-présidente du fameux syndicat de la magistrature à la fin des années 1990, comme le rapportait le journal Libération le 15 août 1998.  Elle s’interrogeait alors au nom du syndicat sur la pertinence d’un arrêt de la cour de Cassation concernant le droit des étrangers.

La cour d’appel va trancher

Originaire de Bourgogne, cette juge expérimentée a une solide expérience de l’outre-mer puisqu’elle est passée par la Polynésie française et l’île de la Réunion. Passionnée de plongée sous-marine, de randonnée et d’archéologie selon La Dépêche du Midi

En février dernier, juste après avoir pris son poste, elle indiquait à nos confrères de France Télévisions que « la délinquance des mineurs [à Mayotte] n’était pas si importante que ça ». Selon les autorités, au moins 3.000 mineurs seraient abandonnés à Mayotte, se livrant à une délinquance crapuleuse de subsistance. Ce sont aussi régulièrement des jeunes mineurs de 10 à 12 ans qui sont mis en cause dans les rixes entre bandes et les caillassages contre les forces de l’ordre et les habitants de l’île.

Catherine Vannier a-t-elle suivi le message du syndicat de la magistrature envoyé à ses adhérents quelques jours avant le début de l’opération Wuambushu ? Catherine Vannier est-elle toujours aujourd’hui encore adhérente du SM ? Un article de Thaiti Info de 2015 la présentait comme telle. De son côté, le SM a répondu à Europe 1 : « Il nous est impossible de communiquer le nom de nos adhérents, la liberté syndicale relevant de la vie privée et ne pouvant être divulguée que par la personne intéressée elle-même, conformément à la loi. »

Les avocats de l’Etat ont fait appel de cette décision de justice. Ce sera désormais à la cour d’appel de La Réunion de trancher. Juridiction que Catherine Vannier connaît bien puisqu’elle y a officié en 2018 en tant que vice-présidente. La décision n’est pas attendue avant plusieurs jours, voire quelques semaines, précise une source proche du dossier. En attendant, nul doute que le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin aura le temps de ressasser cette tournure attribuée à François Mitterrand [avocat de profession] lors d’un conseil des ministres : « Méfiez-vous des juges, ils ont tué la monarchie, ils tueront la République. »

[On parle de « république des juges, » en France: ces magistrats constituent-ils un Etat dans l’Etat ?]

Mayotte : «On subit une vague migratoire, une véritable submersion», alerte Eric Ciotti

Mais Macron s’occupe de son image à travers la métropole

Tandis que Macron se rend à Selestat (Bas-Rhin), le 19 avril, puis à Ganges (Hérault), Vendôme (Loir-et-Cher ) et Dole (Doubs) ce jeudi 27, quatre visites en une semaine, pour se refaire la cerise dans l’opinion, la situation est explosive à Mayotte et une juge militante, Catherine Vannier, s’en prend aux intérêts de la France et des Français. Lien PaSiDupes

Les services de l’Etat ont lancé lundi une opération anti-occupation du sol, plusieurs fois différée, baptisée Wuambushu, visant à déloger des squatteurs comoriens de bidonvilles et expulser les intrus en situation irrégulière à Mayotte. Une opération « bienvenue », souligne Eric Ciotti, député des Alpes-Maritimes, président du parti Les Républicains, invité d’Europe Matin mercredi.

La France « n’arrêtera pas » l’opération « Wuambushu » lancée à Mayotte au nom de la lutte contre la délinquance et les bidonvilles, a assuré lundi le préfet de ce département français dans l’océan Indien, souhaitant reprendre « rapidement » les rotations de bateaux de retour des clandestins vers les Comores, suspendues par Moroni, capitale déterminée à ramener Mayotte dans le giron de l’Union des Comores, contre la volonté des Mahorais qui ont voté pour rester français.

Le député des Alpes-Maritimes et président du parti Les Républicains a souligné mercredi qu’ « on ne peut pas rester dans cette situation où on subit une vague migratoire, une véritable submersion sans réelle réaction des pouvoirs publics ».

« La France accorde beaucoup de visas aux Comoriens qui viennent en France, et bien il faut comme sur les pays du Maghreb, ouvrir le débat sur les visas. Il faut qu’il y ait une réciprocité dans les droits et les devoirs« , a insisté Eric Ciotti.

« Cette opération Wuambushu à Mayotte est la bienvenue »

Une opération « bienvenue » a déclaré Éric Ciotti qui a dit soutenir le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin dans cette démarche. « Ce qui se passe à Mayotte est un signal pour nous, parce que demain, cela peut se passer en métropole », a-t-il mis en garde au micro d’Europe 1.

Mais les autorités françaises ont rencontré des difficultés imprévues. La juge de Mamoudzou – une ancienne vice-présidente du Syndicat de la Magistrature (SM) connu pour son positionnement à l’extrême gauche – a suspendu l’opération « Wuambushu » d’évacuation d’un bidonville, prévue mardi dans le cadre de la lutte contre la délinquance et l’habitat insalubre à Mayotte.

La veille, les Comores avaient refusé de reprendre ses ressortissants clandestins à Mayotte en repoussant les bateaux de comoriens expulsés.

Programmée mardi à l’aube, l’évacuation de Talus 2, un bidonville installé illégalement sur des terrains privés du quartier de Majicavo à Koungou (nord-est) où vivent plus de 100 familles en situation irrégulière. Les mères comoriennes viennent accoucher à Mayotte et leurs enfants sont dès lors potentiellement français. Elles comptent ainsi obtenir pour elles-mêmes la nationalité française quand le dossier de leurs enfants sont étudiés à leur majorité… Et le rapprochement familial permet d’installer toute la tribu en France ultra-marine, puis métropoliraine, jusqu’à sept enfants et un ou deux parents. Une opération légale de peuplement d’un territoire étranger.

L’opération de reprise de possession des terrains du bidonville a été suspendue, sur décision de justice, consécutive à une plainte déposée par un collectif d’avocats militants d’extrême gauche. La justice a ordonné « de cesser toute opération d’évacuation et de démolition des habitats visés », estimant que cela mettrait « en péril la sécurité » des autres habitants du bidonville, dont les logements seraient fragilisés.

« Il faut une révolution en matière de politique migratoire »

Sur le volet immigration, Macron a d’abord annoncé, mercredi 22 mars, que le projet de loi immigration serait « découpé » en « textes plus courts », afin de faciliter son adoption, puis, le 25 avril, il a prôné « un seul texte » à la fois « efficace et juste », pour « durcir nos règles » afin « que ceux qui n’ont pas de raison d’être ici » puissent être plus rapidement « raccompagnés chez eux » tout en améliorant l’intégration. Une versatilité troublante et qui met la population mahoraise en grand péril.

Selon le député des Alpes-Maritimes, « il faut une révolution en matière de politique migratoire ». « Il faut des quotas. Il ne faut plus aucun droit pour les clandestins, plus aucune prestation sociale dès le premier jour pour les réguliers. Il faut qu’on traite les demandes d’asile à la frontière. Est-ce qu’Emmanuel Macron est prêt à inscrire tout cela dans la loi ? J’en doute », a-t-il alerté.

Le président du parti Les Républicains veut aussi un référendum sur le sujet pour « changer de cadre ». « Jamais dans l’Histoire de France nous n’avons accueilli autant d’étrangers qu’en 2022. C’est le record absolu », a-t-il fzit valoir.

Le RN compte sur une dissolution pour sortir « de la crise démocratique » issue de la réforme Macron des retraites

Et le projet de loi immigration est d’ailleurs reporté aux calendes grecques

De nouvelles élections pour sortir de la nasse sociale et politique. Après la litanie des objectifs d’Elisabeth Borne, mercredi, pour ses cent jours, qui a esquivé la réforme des retraites et des déplacements de ministres chahutés par des opposants, Jordan Bardella voit dans de nouvelles élections législatives une porte de sortie.

« On est dans une crise démocratique profonde, il faut revenir aux urnes« , affirme le dirigeant du Rassemblement national ce jeudi matin sur BFMTV-RMC.

« Un quinquennat suspendu »

L’option semble cependant très peu probable. En cas d’élections législatives anticipées, la macronie, Horizons et le MoDem n’obtiendraient pas de majorité relative dans l’hémicycle comme c’est actuellement le cas, mais seulement de 130 à 155 sièges, selon un sondage Elabe pour BFMTV. La majorité détient actuellement 245 sièges.

Autant dire que Macron n’a aucun intérêt à appuyer sur le bouton de la dissolution. Le RN sortirait, lui, considérablement renforcé. Alors qu’il dispose de 88 députés à l’Assemblée nationale, le sondage lui donne de 150 à 175 sièges.

Si Jordan Bardella veut croire à cette hypothèse, c’est aussi parce que le député européen juge Elisabeth Borne démonétisée. Son allocution de mercredi pour dévoiler sa feuille de route et fixer le futur calendrier parlementaire ne l’a pas mieux convaincu que l’ensemble de la classe politique.

« Le quinquennat est suspendu, je l’ai entendue s’exprimer pour ne rien dire. C’est une souffrance de s’infliger un discours d’Elisabeth Borne, c’est déprimant », a avancé le jeune responsable.

Le chaos à « Mayotte est notre futur » en métropole, sans une loi ferme sur l’immigration

Dans ce discours sans grande annonce véritablement datée et budgetée, la première ministre en sursis a rappelé le cap fixé par Macron tout en renvoyant « à l’automne » le futur projet de loi immigration, sans cesse annoncé, sans cesse repoussé. Ce report pourrait signifier l’enterrement du texte alors que Macron avait avancé devant les députés en mars que « si on ne fait pas cette loi avant le 14 juillet, on ne la fera jamais », quand il dit aussi que « la foule n’a pas de légitimité » face « au peuple qui s’exprime à travers ses élus » et que « l’émeute ne l’emporte pas sur les représentants du peuple. » Des élus qu’il a bafoués onze fois, depuis 2020 et Elisabeth Borne, pour passer en force via l’article 49.3…

De quoi indigner Jordan Bardella qui alerte sur le risque que la situation migratoire aux nombreuses particularités dans le territoire de Mayotte se développe en métropole où la sécurité est déjà fortement dégradée.

« Mayotte est notre futur (en métropole) en matière d’immigration si on ne reprend pas le contrôle ».

Une opération de sécurisation nommée « Wuambushu » pour contrer la délinquance et l’habitat insalubre est menée dans le département français de l’océan Indien, dans des conditions contestées par les îles comoriennes voisines qui revendiquent ce département français, avec les soutiens de l’ONU, de la Ligue des droits de l’homme et de… Mediapart. La destruction d’un premier bidonville a été suspendue par une juge adhérente au SM, Syndicat de la Magistrature, marqué à l’extrême gauche.

« Tuer » les « voyous » à Mayotte?

Renaissance annonce sa plainte pour diffamation contre des élus NUPES

Salime M’Déré et Macron

« Nous ne laisserons plus rien passer. » Le secrétaire général de Renaissance Stéphane Séjourné a annoncé ce mardi soir qu’il porte plainte contre plusieurs élus de gauche qui ont associé son parti aux propos de Salime Mdéré (DVC) : le premier vice-président du Conseil départemental de Mayotte avait appelé à « tuer » les « voyous », visant les opposants à l’opération Wuambushu contre la délinquance et l’habitat insalubre à Mayotte.

Même si l’élu a rétropédalé mardi en assurant que ses propos « ont dépassé (s)a pensée » et en présentant « bien volontiers » ses excuses – « s’ils ont pu heurter » -, Renaissance a condamné, dans un communiqué, « avec la plus grande fermeté les propos intolérables » de Salime Mdéré.

« Est-ce que les élus LREM vont condamner ces propos insupportables du vice-président LREM du Conseil départemental de Mayotte? », a demandé le coordinateur de LFI Manuel Bompard.

« Un élu LREM de Mayotte et vice-président du département appelle au meurtre, en direct, de jeunes Comoriens lors de l’opération Wuambushu. Honteux. Voilà où conduit la politique de notre gouvernement », a réagi le patron du PCF Fabien Roussel, avant de prendre « acte » du démenti de Renaissance.

Des tweets qui « salissent l’honneur » du parti

« Contrairement à ce que certains media ou personnalités ont pu indiquer, Monsieur Salime Mdéré n’était pas adhérent à La République En Marche, n’est pas adhérent à Renaissance, il n’a jamais obtenu l’investiture de notre parti et n’a d’ailleurs pas accordé son parrainage au Président de la République en 2022″, avait précisé Renaissance.

« Il est d’ailleurs membre depuis 2021 d’un exécutif départemental qui s’oppose fortement à l’action de notre majorité » et « ses propos n’engagent donc en rien notre parti et appellent une condamnation sans ambiguïté de toutes les forces politiques », a ajouté le parti présidentiel.

Alors, ce mardi soir, Stéphane Séjourné a estimé que laisser en ligne les tweets salit « l’honneur et la réputation de notre famille politique ».

C’est pourquoi des plaintes seront déposées contre des élus qu’il qualifie de « petits calomniateurs et leurs infamies« : Eric Piolle (maire EELV de Grenoble), Clémentine Autain (députée LFI), Manuel Bompard (député LFI), Marie-Pierre de la Gontrie (sénatrice PS), Mélanie Vogel (sénatrice écologiste), Éliane Assassi (sénatrice PCF), Guillaume Gontard (sénateur écologiste) et « toutes les personnes qui continueront de propager ces insinuations mensongères ».

A noter qu’à 20h40 ce mardi, le tweet de Manuel Bompard n’apparaissait plus sur le compte du député. De son côté, Mélanie Vogel a rectifié son tweet, tandis qu’Eliane Assassi a reconnu qu’il ne s’agit pas d’un élu Renaissance dans un nouveau tweet, sans supprimer le premier.

« Divers centre » (abrégée en DVC) est une nuance et de facto une étiquette politique créée par Christophe Castaner, le ministre de l’Intérieur français en 2020. Cette nuance est attribuée à toute liste apparentée au centre ou soutenue, mais non officiellement investie, par un parti dit centriste, dont LREM.

Rappel des engagements de Macron, le 28 juin 2018 : Lien Facebook

Mayotte: la juge de Mamoudzou suspend l’évacuation d’un bidonville prévue ce mardi 25 avril

Quand le travail législatif des députés se retourne contre la France et les Français

Le SM, opérateur du
« grand remplacement »?

La destruction du bidonville « Talus 2 », implanté illégalement sur des terrains privés, prévue mardi 25 avril est annulée par la justice. Elle devait faire suite au lancement de l’opération Wuambushu pour réduire l’immigration clandestine à Mayotte, département français revendiqué par les îles comoriennes voisines.

Le tribunal judiciaire de Mamoudzou, ville capitale de Mayotte, a suspendu lundi 24 avril l’opération sanitaire de destruction du bidonville « Talus 2 » du quartier de Majicavo, dans la commune de Koungou, prévue mardi matin à 5h heure de Paris, selon une décision gouvernementale. La justice avait été saisie en procédure de référé par une vingtaine d’habitants de ce bidonville, représentés par un collectif d’une dizaine d’avocats militants d’extrême gauche. Lien Le Figaro : « Il y a un silence radio total du Quai d’Orsay sur ce qu’il se passe avec les Comores », estime la députée LIOT, Estelle Youssouffa

Dans cette décision, le juge des référés « ordonne au préfet de Mayotte de cesser toute opération d’évacuation et de démolition des habitats » à Majicavo, ajoutant que « la destruction des habitations (…) est manifestement irrégulière »« mettant en péril la sécurité » des habitants. Ainsi, cette opération de suppression du bidonville est suspendue jusqu’à nouvel ordre. L’Etat pourra déposer un recours à cette décision.

La France « n’arrêtera pas » l’opération « Wuambushu » lancée à Mayotte au nom de la lutte contre la délinquance et les bidonvilles, avait assuré dans l’après-midi, ce lundi, le préfet de Mayotte Thierry Suquet. « Les opérations (…) de lutte contre la délinquance et contre l’habitat insalubre, avec leurs conséquences sur l’immigration clandestine, on ne les arrêtera pas », a-t-il déclaré devant la presse, sur un parking de Tzoundzou, dans la banlieue de Mamoudzou.

Dans les bidonvilles menacés de destructions, habitants et représentants de l’Etat se préparent depuis plusieurs jours à cette première opération d’expulsion, prévue ce mardi à 5 heures du matin heure française. (03h00 GMT). Dans ce bidonville de Koungou, 85 familles étaient sous le coup d’une expulsion dans le quartier de « Talus 2 », enchevêtrement de tôles bleues et grises, accroché à une colline, où plus d’une centaine de familles vivent dans des conditions précaires en infractions avec la loi sur l’occupation des sols et le droit de propriété, des notions étrangères aux juges militants que la politique d’immigration de peuplement des Comores ne perturbe nullement..

Ainsi l’idéologie des juges prévaut-elle sur le droit et les intérêts de la France et des Français, fussent-ils d’Outre-mer.

Opération anti-migrants à Mayotte : indignation du pays envahisseur

La fédération des Comores accuse la France de vouloir semer.. la « violence »

Alors que l’opération « Wuambushu » de Gérald Darmanin est prévue dans les prochains jours, le porte-parole du gouvernement du pays envahisseur, Houmed Msaidie, a « vivement » recommandé d’y renoncer.

Les Comores, voisines de Mayotte qu’ils envahissent sans émouvoir Joe Biden, ont accusé la France ce mardi 18 avril de vouloir semer la « violence » avec une vaste opération anti-migrants irréguliers prévue dans les prochains jours dans l’archipel français voisin de Mayotte et l’expulsion des clandestins vers l’île comorienne d’Anjouan.

L’opération «Wuambushu» (reprise, en mahorais) du ministre de l’Intérieur et des Outre-mer, Gérald Darmanin, vise à combattre l’immigration de peuplement en délogeant les migrants illégaux des bidonvilles du département français situé dans l’océan Indien et expulser les sans-papiers, dont la plupart sont des Comoriens, indépendants, vers l’île comorienne la plus proche située à seulement 70 km à vol d’oiseau de l’île de Mayotte, comorienne elle-aussi, mais qui a choisi d’être française.

Approuvée en février par le président Macron, l’opération doit être lancée lundi 24, après la fin du ramadan, le 20 avril.

« Nous n’avons pas les moyens d’absorber cette violence fabriquée depuis Mayotte par l’Etat français. Une situation aussi complexe ne peut se régler de manière aussi déroutante », a déploré Anissi Chamsidine, le gouverneur d’Anjouan, un Etat fédéré de l’Union des Comores.

« Nous recommandons aux Français de renoncer vivement à l’opération Wuambushu », a pour sa part martelé le porte-parole du gouvernement, Houmed Msaidie, parti qui a obtenu 2,65 % aux législatives de 2020 de l’Assemblée de l’Union des Comores, indépendante depuis 47 ans (1975), alors que Mayotte.

le 25 avril 1841, le sultan vend Mayotte à la France, alors dirigée par le roi Louis-Philippe Ier. En échange, il obtient du capitaine Pierre Passot (envoyé par la France ), une rente viagère personnelle de mille piastres (5.000 francs) et le droit d’élever deux enfants du sultan à La Réunion. Ce traité est ratifié officiellement par l’Etat français en 1843. L’abolition de l’esclavage à Mayotte est prononcée le 27 avril 1846.

Mayotte a refusé d’accéder à l’indépendance lors du référendum de 1958 organisé par le général De Gaulle. Le 25 août 1972, le Comité spécial de la décolonisation de l’Organisation des Nations unies inscrit l’archipel des Comores sur sa liste des territoires appelé à accéder à l’autodétermination. Le 15 juin 1973, la France et les Comores signent des accords d’accession à l’indépendance. Le 22 décembre 1974, la France organise aux Comores un referendum, précisant que « les populations des Comores seront consultées » (le pluriel étant ici déterminant). Si le suffrage obtient dans son ensemble plus de 90 % pour l’indépendance du territoire, Mayotte se singularise en votant à 63,8 % pour le maintien des Comores dans la République française.

Le président comorien, Azali Assoumani, actuellement à Médine en Arabie saoudite, a déclaré la semaine dernière qu’il espére « que l’opération sera annulée », reconnaissant « n’avoir pas les moyens de stopper l’opération par la force ».

« Conséquences dramatiques »

D’intenses tractations ont eu lieu ces dernières semaines entre Moroni et Paris.

Bien qu’incapables de maîtriser leur émigration clandestine vers Mayotte — quand ils ne l’encouragent pas pour profiter des transferts financiers effectués par les clandestins établis à Mayotte –, les organisations de la société civile comorienne ont osé, de leur côté, dénoncer le « massacre que la France veut perpétrer sur l’île comorienne de Mayotte ».

A Mayotte, exsangue sous l’effet de l’immigration clandestine, de la oristutution et des violences, les personnels de santé ont mis en garde contre de possibles « conséquences dramatiques » d’une telle opération anti-migrants clandestins. Si « Mayotte est l’île de la jeunesse abandonnée », que dire des jeunes comoriens abandonnés de leurs parents, sans contrôle de leur natalité, et délinquants dangereux – voire retournés à l’état de barbarie – à Mayotte confronté, outre la violence, à la pauvreté et au chômage. Et aux mafias.

De nombreux clandestins africains et notamment comoriens tentent chaque année de rallier clandestinement Mayotte, où la moitié de la population est étrangère et elle-même à moitié clandestine. Ces traversées hasardeuses prennent souvent un tour dramatique avec des naufrages de kwassa kwassa, petites embarcations de pêche à moteur utilisées par les passeurs.

Depuis 2019, l’Etat français a considérablement accru la lutte contre cette immigration clandestine, avec notamment la présence continue en mer de bateaux intercepteurs et une surveillance aérienne. Département le plus pauvre de France avec 80 % de la population sous le seuil de pauvreté, n’en dépnaise à la Seine-Saint-Denis et son président mendiant, Mayotte est confrontée à une délinquance galopante sur fond de « grand remplacement » migratoire à base de terrorisme.

Le président Macron était déjà léger en juin 2017, avec une vanne de mauvais goût sur le sujet de l’immigration clandestine qui accable Mayotte : lien PaSiDupes

Devoir de mémoire:

Jean-Louis Debré critique les élus macroniens

Les Macronards se rebiffent

L’ancien président du Conseil constitutionnel Jean-Louis Debré a prononcé un réquisitoire en règle contre le parti présidentiel, ce dimanche 9 avril, sur le plateau du Grand Rendez-vous de CNews, Europe 1 et Les Echos.

Invité pour évoquer le rôle des Sages dans leur décision tant attendue sur la réforme Macron des retraites et pour s’exprimer sur la crise sociale qui secoue le pays, l’ancien ministre et président de l’Assemblée nationale a fustigé la déconnexion des élus macroniens, à l’instar de Jupiter. De quoi aiguillonner les intéressés, manifestement piqués au vif.

Dans cette période empreinte, a-t-il dit, «d’inquiétude et d’angoisse», l’ancien président du Conseil constitutionnel a considéré que Macron «n’exerce pas la fonction de président de la République comme il faudrait aujourd’hui».

Jean-Louis Debré est revenu sur la gestion de la réforme des retraites par l’exécutif.

« Ce qui me frappe beaucoup c’est que depuis six ans, le parti du président de la République ne s’est pas implanté dans les territoires. Ceux qui sont là sont des gens qui n’ont aucun contact avec l’opinion publique, avec le peuple, qui ont été élus sur une vague », a-t-il notamment asséné, avant d’enfoncer le clou quelques secondes plus tard : « Ils sont dans un profond sentiment de supériorité… Ils savent. Je trouve qu’ils ne savent rien, ils ne connaissent pas la vie. »

« Les procès en illégitimité, ça suffit ! »

« Je suis sur le terrain chaque jour ! », a par exemple riposté Nicolas Pacquot, ingénieur de 44 ans, ex-référent Horizons, député Renaissance du Doubs, élu pour la première fois à l’Assemblée en 2022, « fils d’ouvriers, petit-fils d’immigrés, j’ai travaillé 20 ans sur le site Peugeot de Sochaux. J’ai été élu député après 14 années de mandat municipal, élu et réélu maire très largement. »

« Tellement mal implanté qu’on a fait 100 % des députés dans le territoire le plus éloigné de Paris : la Nouvelle-Calédonie », ajoute Nicolas Metzdorf, 34 ans, député justement de Nouvelle-Calédonie, sur Twitter, en précisant être « ancien maire aussi. »

« Les procès en illégitimité ça suffit ! », insiste pour sa part Marie Lebec, 32 ans, lobbyiste, la députée des Yvelines, « réélue en juin dernier avec 5 000 voix supplémentaires comparé à 2017. » Une réponse aux critiques de l’ancien chiraquien sur le déficit de responsables réélus dans la majorité.

De la même manière, la députée des Bouches-du-Rhône Anne-Laurence Petel, élue à Aix-en-Provence, a répondu en listant plusieurs victoires obtenues localement, comme vous pouvez le voir ci-dessous.

Toujours sur les réseaux sociaux, nombreux sont les conseillers municipaux ou les élus locaux membres de Renaissance à répondre eux aussi à l’ancien ministre. Il faut dire que le procès en « déconnexion » ne date pas d’hier, alimenté, depuis l’avènement d’En Marche! en 2017, par les échecs successifs des troupes de Macron aux élections locales. Les éléments de contre-attaque sont désormais bien rodés.

Lien TikTok sur le numero de duettistes des Fabius, père et fils

Macron se dit inquiet de la situation …à Mayotte

Il s’est entretenu avec le président des Comores sur la situation …sociale et sécuritaire

Ils avaient cru le hableur,
en 2019…

Macron a exprimé « son inquiétude s’agissant de la situation sociale et sécuritaire à Mayotte », lors d’un entretien avec le président des Comores Azali Assoumani, a rapporté l’Elysée, samedi 18 mars. Les deux chefs d’Etat sont « convenus de poursuivre la coopération en matière de lutte contre l’immigration illégale, à la fois en matière de reconduite et de prévention des départs« , selon un communiqué.

De nombreux migrants africains et comoriens tentent chaque année clandestinement de rallier Mayotte, dont la moitié de la population est étrangère. Depuis 2019, l’Etat français a considérablement augmenté ses moyens de lutte contre cette immigration clandestine, avec notamment la présence continue en mer de bateaux intercepteurs et une surveillance aérienne. A Mayotte, le ministre de l’Intérieur français, Gérald Darmanin, a exprimé sa volonté de renforcer la lutte.

Azali Assoumani a pris la tête il y a un mois de l’Union Africaine (UA), ce pour quoi Macron l’a « félicité »« Les deux présidents ont insisté sur leur volonté commune de poursuivre la mise en œuvre de l’agenda issu du sommet Europe-Afrique de février 2022 », poursuit l’Elysée. Ce sommet s’est conclu par une volonté de refonder le partenariat entre l’Europe et l’Afrique pour faire face aux défis communs des deux continents, notamment en matière de transition écologique, avec un paquet d’investissement de plus de 150 milliards d’euros.

Devoir de mémoire

En voyage officiel à Mayotte, il y a trois ans, Macron était allé en visite à Mayotte, quatre jours dans ce territoire secoué en 2018 par une forte contestation populaire contre l’immigration clandestine, et n’avait pas hésité à annoncer un renforcement du contrôle de l’immigration clandestine avec l’opération Shikandra qui prévoyait le déploiement de 1.500 personnels supplémentaires. Il parlait également éducation et santé. Lien

L’opération devait répondre à un « mal-être » (pas plus…) qui avait mis à l’arrêt le département français pendant près de deux mois, en 2018. Nommée « Shikandra » par Annick Girardin, ministre des Outre-mers, elle devait lutter contre l’immigration clandestine, contre laquelle s’était soulevée la population mahoraise. L’Elysée se félicita d’avoir reconduit 22.000 individus à la frontière entre 2018 et 2019. Pareil en métropole ? Et ils sont revenus…

Des propos « nauséabonds » de Darmanin sur l’esclavage ?

Le ministre de l’Intérieur est accusé d’avoir omis le rôle des esclaves eux-mêmes dans leur émancipation.

L’abolition de l’esclavage est l’œuvre de la République française. Cette déclaration du ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a provoqué jeudi 2 février la colère des élus ultramarins pour des propos qu’ils jugent proches du « révisionnisme historique ».

Des drapeaux indépendantistes dans une manifestation à Fort-de-France, le 27 février 2021

Le ministre de l’Intérieur et des Outre-mer et son ministre délégué Jean-François Carenco (ancien préfet et ex-président de la Commission de régulation de l’énergie de 2017 à 2022) étaient invités à une journée de conférences sur les Outre-mer organisée par la rédaction de l’hebdomadaire Le Point, peu après un déplacement de Gérald Darmanin dans le département de Mayotte, samedi 31 décembre. Des moyens policiers pérennes avaient été annoncés pour répondre aux violences qui touchent l’île et à l’immigration illégale que veut combattre le gouvernement. Entre autres sujets, Gérald Darmanin a évoqué avec Le Point la question mémorielle, dans le cadre de discussions sur l’adoption en Martinique d’un drapeau rouge, vert, noir inspiré des mouvements indépendantistes, pour représenter l’île, une collectivité territoriale depuis 2015, lors de manifestations sportives, culturelles ou d’événements de coopération internationale.

« Les Antilles ont été des colonies, mais pas de peuplement, a souligné le ministre. Je rappelle que, contrairement à ce que l’on raconte (…), c’est la République française qui a aboli l’esclavage. La France a sans doute mis, dans des conditions extraordinairement difficiles, les populations colonisées dans des états désastreux, mais c’est la République qui a aboli l’esclavage. On leur demande d’aimer la République, pas toute l’Histoire de France », a déclaré le ministre, cité par Le Monde.

« Révisionnisme historique »

Dans le déni de l’apport français, quel qu’il soit, des élus ultramarins se sont offusqués. Dans un communiqué commun, dix-huit députés se sont indignés de ce qu’ils considèrent comme une réécriture de l’Histoire. « L’abolition de l’esclavage est avant tout le fruit de la lutte de nos ancêtres, la consécration de tant de femmes et d’hommes aux vies sacrifiées, le résultat de la résistance constante des esclaves, contraints d’arracher leur liberté là où les décisions de la République mentionnées par Gérald Darmanin tardaient à être proclamées, et plus encore, à être appliquées », répliquent-ils, tout en reconnaissant une histoire « plurielle dans sa réalisation ».

Et d’ajouter : « Au relativisme moral des puissances colonisatrices, (…) semble avoir succédé une forme nouvelle de révisionnisme historique ».

Le Guadeloupéen Olivier Serva, ancien député LREM désormais indépendant et signataire du communiqué, a dénoncé avec virulence « un ramassis de conneries méprisantes ». « C’est du mépris du ministre des Outre-mer qui n’aime pas les Outre-mer alors même qu’ils font la grandeur de la France », fustige-t-il sur le site de La 1ère.

D’autres, comme la sénatrice de Martinique Catherine Conconne et son collègue de Guyane Georges Patient, se sont émus des propos du ministre sur le statut d’autonomie de ces territoires. Depuis la fin de l’accord de Nouméa et l’obligation d’engager une révision constitutionnelle, des élus d’autres collectivités ultramarines poussent en effet pour revoir en même temps les articles 73 et 74 qui concernent leur statut institutionnel.

Sans se prononcer pour ou contre, le ministre de l’Intérieur a fustigé en creux cette demande déconnectée des préoccupations des populations locales. Dans les territoires qu’il a visités, « les gens spontanément dans la rue ne vous parlent pas d’institution. Les gens, ils veulent le développement économique, un logement, plus de subventions, de sécurité, mais pas d’institution différente », a-t-il déclaré, jugeant donc plus utile de s’attaquer à « la fiscalité ultramarine ». « Il faut savoir dire : vous n’aurez d’autonomie demain que si vous êtes capable de produire ce que vous mangez, ce que vous consommez comme électricité, et c’est par la richesse économique que vous aurez des recettes, pas par les subventions », a ajouté le ministre.

« Vous n’aurez d’autonomie demain que si vous êtes capable de produire ce que vous mangez, (…) pas par les subventions » (Gérald Darmanin)

« C’est justement pour pouvoir produire mieux que nous voulons un cadre plus adapté à nos réalités et la capacité de fixer nos règles », a répliqué Catherine Conconne, dénonçant des « propos indignes .» 

Dans leur communiqué, les députés accusent « cette même République qui maintient nos territoires d’outre-mer dans un état de sous-développement chronique et qui passe quasiment systématiquement sous silence les outre-mer dans les projets de loi présentés au Parlement. »

Cette sortie du ministre de l’Intérieur intervient alors que les relations avec le gouvernement et la majorité se sont tendues après la réélection de Macron dans un contexte de diabolisation de sa rivale, Marine Le Pen, et de procès en incompétence. Le choix d’un ministre délégué, la question récurrente de la réintégration des soignants non-vaccinés, celle du pouvoir d’achat ou celle du scandale sanitaire du chloredécone, insecticide qui a empoisonné le sol de Guadeloupe et Martinique pendant des décennies et provoqué une hausse des cancers. ont tendu les relations avec les ultramarins.

En réponse, ces élus ont créé mi-janvier un collectif pour « enfin être entendus » sur les difficultés de leurs territoires en matière de santé et de vie chère. Ils entendent aussi travailler sur l’expression « Outre-mer », qui renvoie, selon eux, les territoires concernés à une « marge ». Ils comptent donc proposer une nouvelle dénomination prochainement.

Natalité : les naissances ont chuté de 10 % cet automne en France

Le métissage ne comble-t-il plus les espoirs de repeuplement ?

1.942 bébés sont nés chaque jour en octobre, en France, soit 10 % de moins que durant le même mois en 2021 et 6 % de moins qu’en 2020. C’est même le nombre le plus bas pour octobre depuis 1994, précise Isabelle Robert-Bobée, cheffe de la division des enquêtes et études démographiques à l’INSEE. Même tendance pour le mois de septembre qui enregistre lui aussi une baisse de la natalité avec 2.004 naissances par jour en moyenne. « Ce sont vraiment des niveaux particulièrement bas pour septembre et surtout octobre », confirme l’experte. « Une telle baisse est très violente », ajoute Didier Breton, professeur de démographie à l’Université de Strasbourg et chercheur associé à l’INED. Sur le sujet, Macron sera exceptionnellement fondé à incriminer les Français, sauf à observer qu’à 44 ans, son exemple personnel invite à l’egocentrisme et à la stérilité.

Difficile d’expliquer les causes et conséquences de cette baisse de natalité. « Il est particulièrement difficile de donner des explications et de savoir si ce sont deux points bas ou le début d’une tendance, car ce qu’il s’est passé pendant la pandémie de Covid-19 montre bien que la fécondité peut varier très rapidement », avance-t-elle. Par exemple, les deux confinements en France ont eu des conséquences différentes sur les naissances. Le premier avait entraîné une chute neuf mois plus tard. Mais ce phénomène ne s’était pas reproduit lors du second, à l’automne 2020.

La politique de Macron, domestique ou étrangère, serait abortive

« Un peu comme la Bourse, les couples détestent l’incertitude, qu’elle soit sanitaire ou économique », ironise Didier Breton. Il est vrai que de nombreux couples remettent en question leur projet d’enfant(s) du fait du contexte mondial. Par exemple, les couples français ont fait moins de bébés que d’habitude en décembre 2021 et janvier dernier. Ce qui correspond à l’arrivée du variant Omicron – en vérité, plutôt en novembre et décembre 2021 – et un nombre record de nouveaux cas positifs.

Le défaut d’anticipation de Macron – qui s’est engagé sans prendre en compte les conséquences de ses déclarations et de sa contribution militaire à la guerre en Ukraine, à 2.300 km de Paris – pourrait également être l’une des conséquences, puisqu’elle est décidément la cause de tout ce qui ne va pas en France, à en croire la macronie et sa presse.

Si on observe une baisse de la natalité dans les prochains mois, comme l’explique Isabelle Robert-Bobée, « on pourrait aussi penser au contexte d’incertitude avec la guerre en Ukraine » car, comme le conflit a débuté fin février, les données ne sont pas encore à jour. 

Les Français ne sont pas plus volontaires qu’ailleurs  

Cette chute des naissances a également été observée dans d’autres pays proches de la France. Mais sur une période beaucoup plus longue. En Suisse, par exemple, de janvier à septembre, le nombre de bébés nés chaque mois est inférieur à celui en 2020. Idem en Allemagne, à part pour le mois de mai. « Durant l’hiver 2020/2021, les gens étaient souvent à la maison en raison des restrictions. Ce qui a poussé à procréer les couples qui désiraient un enfant, mais plus tard », explique à Susanne Grylka, directrice adjointe de la recherche à l’Institut des sages-femmes de l’Université des sciences appliquées de Zurich. 

Le voeu barré de Mélenchon de 50% de la population française métissée en 2050

Lors d’un meeting à Aubin (Aveyron), Mélenchon a avancé qu’«en 2050, 50% de la population française sera métissée»«Nous sommes ce peuple qui se créolise en ce moment même», s’était réjoui le candidat de La France insoumise (LFI) à la présidentielle. Cette expression de «créolisation» est empruntée à l’écrivain antillais Edouard Glissant – signataire du Manifeste des 121 sur le droit d’insoumission dans la guerre d’Algérie, paru le 6 septembre 1960 – qui prônait le mélange et l’interpénétration des cultures plutôt que l’assimilation.

La déclaration de la tête de gondole de la NUPES avait été vivement critiquée par François-Xavier Bellamy. «Dire que la société est en train se métisser, c’est raciste. Ça ne correspond pas du tout à l’identité de la nation française», a rétorqué l’eurodéputé LR sur Europe 1 avant de défendre une vision «profondément universaliste» et «opposée à toute forme d’éthnicisme»«La France, ça n’est pas une ethnie qu’on vient métisser. La France, c’est une culture qu’on vient rejoindre. Il faut s’assimiler», a-t-il relevé.

Un mariage célébré en France sur sept est un mariage mixte.
En 2019, les mariages mixtes représentent 15,3 % des mariages célébrés en France, ils représentaient 6 % en 1950. Parmi les 212.415 mariages conclus en 2019, 32.430 d’entre eux ont uni une personne de nationalité étrangère et une personne de nationalité française.
En 2015, dans 37 % des cas, le conjoint ou la conjointe d’origine étrangère possédait la nationalité d’un pays d’Afrique du Nord, 22 % étaient des ressortissants de l’Union européenne et 14% d’Afrique subsaharienne.

La proportion de mariages mixtes approche les 30 % en France. Le 26 avril 2022, un jeune a été poignardé par le frère de sa petite amie à Garges-lès-Gonesse, dans le Val-d’Oise. L’auteur du coup de couteau ne supportait pas que sa sœur soit en couple avec un garçon d’une autre origine, selon les proches de la jeune fille. Si les résistances à ces unions restent minoritaires en France, les résistances sont le fait d’étrangers de confession non-chrétienne.

La natalité repart à la hausse, sans retrouver son niveau d’avant le Covid. Rappelons que depuis le 1er janvier 2022, 357.580 bébés sont nés en France, a indiqué l’Insee. Si les chiffres sont en légère hausse par rapport à la première moitié de 2021, la baisse tendancielle de la natalité se poursuit dans l’Hexagone.

En 2021, les femmes en âge de procréer avaient en moyenne 1,83 enfant (1,82 hors Mayotte), contre 1,82 en 2020 (1,81 hors Mayotte).

En France, les enfants d’immigrés préfèrent un conjoint de même origine. Les Français de deuxième génération choisissent le plus souvent un partenaire au sein de leur communauté d’origine: l’ascenseur social a fonctionné… Nés de parents arrivés du Maghreb, du Sahel et de Turquie en France à partir des années 1950, 61 % des Français de deuxième génération choisissent un conjoint de la même origine, davantage parmi les femmes car, plus que les hommes, il leur est difficile de déroger aux attentes de leurs parents, d’après une étude d’universitaires en sociologie.

Informer les Français du taux de natalité de ces couples mixtes se heurte à un mur : un secret d’Etat ? C’est compliqué, dirait Gérard Leclerc… En 2021, 64 % des naissances sont hors mariage.

Gilles-William Goldnadel met en garde contre la créolisation qui est une forme nouvelle de racisme:

« Tu vas la fermer », injonction intimée par Olivier Serva à Sylvain Maillard

Le groupe présidentiel a refusé le débat: le temps n’est plus à la contestation, indique le député

Ancien député LREM (2017-2022) Olivier Serva, député de Guadeloupe, menace Sylvain Maillard en plein hémicycle après une obstruction du groupe Renaissance qui a poussé les oppositions à bout, sans même compter cinq recours à l’article 49.3, à propos du budget 2023. Après tant de manifestations de son mépris de la représentation nationale, l’arrogant groupe du président ne peut donc avoir des pudeurs de gazelle.

Cela dit, la séquence est désastreuse. Il se veut exemplaire, mais le groupe Renaissance envoie un signal néfaste pour la démocratie en déposant un tombereau d’amendements, se comportant comme de vulgaires nupésiens anti-républicains. Parallèlement, en ne se maîtrisant pas, le député d’Outre-mer encourage la rebellion contre les serviteurs de l’ordre républicain, les policiers, les infirmiers, les professeurs et tous les agents de la fonction publique. L’un d’entre eux, un agent du fisc, lors d’un contrôle dans le Pas-de-Calais a été assassiné par un brocanteur, le 22 novembre, lors d’un contrôle dans le Pas-de-Calais.

Entre arrogance constitutive et méthode violente, notamment sur les amendements des oppositions, rejetés du pied lors du premier quinquennat, puis déversés comme du lisier, depuis qu’il ne dispose plus que d’une majorité relative, le groupe Renaissance, ex-LREM, n’hésite pas à recourir aux coups bas et aux coups de force.

Tout devient possible dans la rue.

Addendum lien

Chaos à l’Assemblée sur la réintégration de soignants non vaccinés

Les députés de La France Insoumise échouent à faire adopter le texte

Quelques jours après un houleux débat en commission des Affaires sociales de l’Assemblée nationale, où une députée de La France insoumise (LFI) a déposé une proposition de loi pour les réintégrer, le ministre de la Santé, François Braun a expliqué que sa décision sera alimentée par les avis de la Haute Autorité de santé et du Conseil national d’éthique. Il a notamment souligné que sa décision est confrontée à deux problèmes, “l’un de sécurité sanitaire” et l’autre liée à “éthique professionnelle”.

Proposition de loi présentée par les députés

Caroline FIAT, Emmanuel FERNANDES, Damien MAUDET, Jean Philippe NILOR, Mathilde PANOT, Nadège ABOMANGOLI, Laurent ALEXANDRE, Gabriel AMARD, Ségolène AMIOT Farida AMRANI, Rodrigo ARENAS, Clémentine AUTAIN, Ugo BERNALICIS, Christophe BEX, Carlos Martens BILONGO, Manuel BOMPARD, Idir BOUMERTIT, Louis BOYARD, Moetai BROTHERSON, Aymeric CARON, Sylvain CARRIÈRE, Jean‑Victor CASTOR, Steve CHAILLOUX, Florian CHAUCHE, Sophia CHIKIROU, Hadrien CLOUET, Éric COQUEREL, Alexis CORBIÈRE, Jean‑François COULOMME, Catherine COUTURIER, Hendrik DAVI, Sébastien DELOGU, Alma DUFOUR, Karen ERODI, Martine ETIENNE, Sylvie FERRER, Perceval GAILLARD, Raquel GARRIDO, Clémence GUETTÉ, David GUIRAUD, Mathilde HIGNET, Rachel KEKE, Andy KERBRAT, Bastien LACHAUD, Maxime LAISNEY, Antoine LÉAUMENT, Arnaud LE GALL, Tematai LE GAYIC, Karine LEBON, Élise LEBOUCHER, Charlotte LEDUC, Jérôme LEGAVRE, Sarah LEGRAIN, Murielle LEPVRAUD, Frédéric MAILLOT,  Elisa MARTIN, Pascale MARTIN, William MARTINET, Frédéric MATHIEU, Marianne MAXIMI, Manon MEUNIER, Danièle OBONO, Nathalie OZIOL, François PIQUEMAL, Thomas PORTES, Loïc PRUD’HOMME, Adrien QUATENNENS, Jean‑Hugues RATENON, Davy RIMANE, Sébastien ROME, François RUFFIN, Aurélien SAINTOUL, Michel SALA, Danielle SIMONNET, Ersilia SOUDAIS, Anne STAMBACH‑TERRENOIR, Bénédicte TAURINE, Andrée TAURINYA, Matthias TAVEL, Aurélie TROUVÉ, Paul VANNIER, Léo WALTER

Accumulant les demandes de suspension de séance, les rappels aux règlements et les dépôts d’amendements en rafale, le camp présidentiel a fait obstruction, compromettant la tenue du vote.

Emmené par Aurélie Bergé, présidente du groupe LREM rebaptisé Renaissance, le groupe présidentiel s’est comporté comme l’extrême gauche pour bloquer la tenue d’un vote sensible sur la réintégration des soignants non vaccinés: il s’est livré à des « manoeuvres » anti-parlementaires qui ont mis le feu à l’hémicycle, jeudi 24 novembre au soir.

« Tu vas la fermer ! », a notamment lancé le député de Guadeloupe Olivier Serva (groupe Liot: Libertés, Indépendants, Outre-mer et Territoires), à l’adresse du groupe Renaissance de Macron qui l’invectivait pendant son intervention. L’élu ultramarin dénonçait en effet les méthodes habituellement utilisées par la …NUPES pour ralentir les débats.

« Tu vas la fermer », lance @olivier_serva dans l’hémicycle alors qu’il dénonçait « quelques réglementations obstructives » de la part de la majorité, provoquant une nouvelle suspension de séance. #DirectAN #Covid pic.twitter.com/DPgPR55j5O— LCP (@LCP) November 24, 2022

Les députés ultramarins des différents bancs de l’Assemblée, venus en nombre soutenir la proposition de loi en discussion, sont venus dire leur colère devant la presse, face au « mépris du gouvernement » à l’égard de la situation des établissements de santé dans leurs territoires. 

« Vous utilisez des subterfuges petits, comme vos idéaux, vous salissez la démocratie avec vos bassesses, vous êtes minoritaires, acceptez-le ! », a-t-il tempêté. 

« Vous devriez avoir honte ! », a également lâché, à l’adresse des macroniens, Olivier Marleix, le chef de file du groupe LR, dont des députés sont favorables au texte de LFI, tout comme le groupe RN.

Le vote n’a pas eu lieu

Les oppositions semblaient en mesure de faire adopter le texte en discussion contre l’avis du gouvernement.

Il s’agit d’une proposition de loi de LFI demandant de réintégrer les personnels des établissements de santé et de secours non vacciné contre la Covid-19 pour y pallier les pénuries d’effectifs.

Lors des suspensions de séance, des éclats de voix entre députés étaient audibles dans les couloirs de l’Assemblée. « Les ultramarins se sentent humiliés, méprisés par le gouvernement et les députés de la majorité présidentielle », a expliqué un membre de la Nupes, précisant avoir assisté à des échanges « très tendus ».

A la faveur de la journée de niche parlementaire, lors de laquelle un groupe d’opposition peut fixer l’ordre du jour), @MathildePanot (LFI) affirme que le gouvernement vient de « franchir une ligne rouge » en faisant de « l’obstruction ». #DirectAN #Covid pic.twitter.com/ux0uOF4TQI— LCP (@LCP) November 24, 2022

L’intervention de Panot a lieu à dix minutes de la fin de séance: elle doit s’achever, quoi qu’il arrive, à minuit, sans possibilité de poursuivre les débats en cas d’examen inachevé d’un texte. « Il se fait tard et les esprits s’échauffent », a lancé la présidente de la séance, Naïma Moutchou (Horizons). « Je demande d’éviter les provocations, qui entraînent des réponses, et à cette heure tardive, elles arrivent plus vite ».

Pour François Braun, la réintégration des soignants suspendus pose “un problème d’éthique”

Trois jeunes tués à coups de couteau à Angers: où en est l’enquête, après trois mois ? 

La plupart des meurtres au couteau désignent leurs auteurs

BIENVENUE SUR LE SITE DE LA LDH-66

Trois jours après la mort le meurtre de trois jeunes européens, tués à l’arme blanche à Angers (Maine-et-Loire), le samedi 16 juillet 2022, la « douceur angevine » a perdu de son sens. Un suspect a été présenté à un juge d’instruction, dimanche 17 juillet 2022 au soir. Et après ?

Trois jours après, les circonstances du drame ont été précisées. Le drame attaque s’est déroulée en trois temps, dans la nuit du vendredi 15 au samedi 16 juillet. 

Deux agressions sexuelles

« Les faits ont débuté à la suite de l’agression à caractère sexuel de deux jeunes filles par le mis en cause (sic) », révèle le procureur d’Angers, Eric Bouillard, dans un communiqué.

Mis en fuite dans un premier temps, le violeur « mis en cause » est revenu armé d’une lame vers 2h50 pour porter des coups mortels., précise Eric Bouillard, procureur de la République.

Trois jeunes Français de 16, 18 et 20 ans ont été tués. « Trois autres ont été plus légèrement blessés par la même arme blanche » et le même forcéné anonymé. 

A l’arrivée des secours, le mis en cause « subissait des violences des personnes présentes », précisait le procureur. La « victime » qui a subi ces violences n’a pas été grièvement blessée, de l’aveu du représentant de Dupond-Moretti.

Mis en examen pour meurtres aggravés

On finit par apprendre que le violeur est un Noir, ce qui n’avait pas aussitôt sauté aux yeux, qu’il est âgé de 32 ans et ne peut se faire passer pour mineur non accompagné et qu’il est ressortissant …soudanais et …« en situation régulière ». Cette « victime » des défenseurs des trois jeunes « mâles blancs hétéros » assassinés n’avait rien à faire en France, bien que le slogan de la gauche internationaliste (et ses associations ou ONG illégitimes) internationalistes soit « ici, on est partout chez nous »…

Le violeur et agresseur avec préméditation a été arrêté sur les lieux et placé en garde à vue.

Le « mis en cause » a été « mis en examen conformément à la demande du parquet des chefs de meurtres aggravés, tentatives de meurtre aggravées par la commission, dans un temps proche, d’un ou plusieurs autres crimes et agressions sexuelles », a fait savoir le Procureur.

Le forcéné a été placé en détention provisoire par le juge des libertés et de la détention.

Au cours de sa garde à vue comme devant le magistrat instructeur, il n’a pas fourni de véritable explication à ses actes, précisant simplement qu’il n’en avait pas souvenir en raison de son alcoolisation. (Eric Bouillard, procureur de la République)

Deux frères parmi les trois victimes  

Deux des trois victimes, âgées de 18 et 20 ans sont deux frères originaires de Wallis et Futuna, collectivité française d’outre-mer, en Polynésie. Ils jouaient au rugby au SCO d’Angers jusqu’à l’année dernière. Le président du club leur a rendu hommage dans un …tweet. 

Où en est Dupond-Moretti ?

Le maire d’Angers, Christophe Béchu, est entré au, gouvernement, en juillet 2022, comme ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires de France.

Son collègue ministre de la Justice a-t-il diligenté l’instruction du dossier ou est-il encore « sur la table » pour y être « regardé » ? Donne-t-il donc à croire aux clandestins frustrés et aux décoloniaux haineux que la France est un terrain de chasse ?

Parallèlement, on apprenait, le 12 octobre dernier, qu’à Angers, le violeur de sa fille et père incestueux de l’enfant de celle-ci, à l’âge de 14 ans, a été condamné à 17 ans de réclusion pour agressions sexuelles et viols de sa propre fille, aujourd’hui âgée de 20 ans, pendant des années, dès l’âge de cinq ans.

Le flou de la presse dite d’investigation donne à penser que l' »homme » incestueux serait d’ici…

« Mon fils n’est pas un assassin » : les vérités accablant le clan Adama Traoré

Le livre écrit par la mère d’un des gendarmes accusés apporte une version contradictoire négligée

La mort d’Adama Traoré, en 2016 dans le Val-d’Oise, a donné lieu à un procès médiatique à charge, faussé par l’idéologie dominante importée des USA et de l’affaire George Floyd, malgré un contexte différent. Or, ce livre passe au crible les positionnements politiques très changeants d’Assa Traoré, la bienveillance médiatique et politique partisane dont elle a pu bénéficier et dévoile un élément troublant sur la santé du jeune homme.

C’est une parole qui tente de rééquilibrer la bataille médiatique dans le dossier Adama Traoré. Celle de Virginie Gautier, mère d’un des trois gendarmes mis en cause dans la mort d’un homme qui avait refusé et fuit une interpellation. Elle publie le livre Mon fils n’est pas un assassin aux éditions Robert Laffont, écrit avec le journaliste Erwan Seznec, ex-collaborateur à Marianne, désormais au Point.

Pour mémoire, le 19 juillet 2016, Adama Traoré mourait dans la cour de la gendarmerie de Persan (Val-d’Oise) peu après avoir été rattrapé dans sa fuite: il avait été interpellé au terme d’une course-poursuite à pied sous une chaleur de plomb. Est-il mort à cause de son refus d’obtempérer (et de l’intervention consécutive des forces de l’ordre), d’une pathologie cardiaque dissimulée jusque-là, ou encore de plusieurs facteurs cumulés ? Six années après, jalonnées par une dizaine d’expertises ou contre-expertises, les causes de la mort restent confuses et incertaines mais nombre de personnalités politiques de gauche et de « people » engagés ont déjà choisi leur thèse, celle d’une bavure.

La multiplication des rapports médicaux contradictoires explique largement la longueur de la procédure et le trouble des esprits, dans un contexte passionnel de manifestations politiques organisées par le clan familial à Beaumont-sur-Oise et à Paris pour suspecter police et justice et ibverser kes responsabilités. L’activisme des défenseurs d’Adama Traoré est une autre explication possible. En particulier le Comité « Vérité pour Adama », incarné par l’une des sœurs du défunt, Assa Traoré. Une personnalité clivante dont l’attitude aura nettement varié depuis le début de l’affaire. En 242 pages, Virginie Gautier et Erwan Seznec déconstruisent leur activisme politique et judiciaire. tant leur charge est aussi minutieuse qu’implacable.

Une accusation montée par retouches successives

"Mon fils n’est pas un assassin" : les vérités dérangeantes sur l’affaire Adama Traoré
La haineuse Assa Traoré, incarnation du Comité « Vérité pour Adama ».

En six ans, les accusations contre les gendarmes auteurs de l’interpellation d’Adama Traoré auront nettement varié dans la bouche des proches d’Adama Traoré. Ainsi, le 20 juillet 2016, soit le lendemain de la mort du jeune homme, le site Mediapart publie un article leur donnant la parole. Ces derniers accusent les forces de l’ordre d’avoir frappé le jeune homme. « Ils l’ont tapé pour le faire entrer de force dans la voiture et il a eu une crise (…) [sans autre précision]. On nous a raconté qu’au poste, il était par terre, menotté, et qu’ils lui ont donné des coups sur la tête. Il a fait une crise [sans autre précision] mais ils ont continué à lui donner des coups. Il a succombé aux coups, » acvysdnt-iks sans oreuves. Le même jour à l’antenne d’i-Télé, Assa Traoré reprend cette thèse, indiquant que son autre frère Bagui (également interpellé ce jour-là) « a vu Adama se faire frapper à la tête par un gendarme. Mon frère a voulu intervenir et ils l’ont envoyé à Cergy pour qu’il n’assiste pas à cet assassinat ».
Rien ne viendra étayer l’existence de ces coups et par la suite, les soutiens de la famille Traoré abandonneront – sans le dire – cette version.

C’est un autre scénario qui sera ensuite privilégié par Assa Traoré et ses soutiens : lors de son interpellation (qui a finalement eu lieu dans le logement d’un riverain où Adama s’était caché), les trois gendarmes auraient maintenu au sol le jeune homme en faisant poids de tout leur corps. Adama Traoré aurait donc été écrasé par « 250 kg », selon les chiffres martelés par l’avocat de la famille, Yassine Bouzrou, connu pour de nombreux procès médiatiques, notamment des affaires d’accusations de violences policières. Une description cependant réfutée par les trois gendarmes, dont deux sont Antillais.

Autre flèche empoisonnée par les parties civiles : en juin 2020, Yassine Bouzrou « s’interroge sur l’existence d’un passif » entre Adama Traoré et l’un des gendarmes pariticipant à l’interpellation: une suspicion de type rumeur. Interrogation malveillante et tardive ou manœuvre pour embrouiller la situation et faire s’eterniser encore davantage l’instruction ?

Les revirements politiques d’Assa Traoré

Autre variation d’ampleur, les revendications politiques autour du dossier. En septembre 2016, Assa Traoré « balaie l’idée de racisme anti Noirs que certaines personnes ont pu évoquer (…) C’est un autre combat. Peut-être y a-t-il un lien , je ne sais pas. Mais ce n’est pas ce que je défends. Moi je veux juste la justice pour Adama. » Trois mois plus tard, elle confie à l’Obs : « Je parle exclusivement au nom des miens, et non de toutes les familles de victimes de bavures policières. » Un refus de globaliser sa cause qui ne durera pas. Un recul sur ses tentatives d’essentialisation de bavures de policiers.

Dans son livre Le combat Adama, écrit avec le sociologue gay et militant de la gauche radicale Geoffroy de Lagasnerie (un intime de Edouard Louis, gay vengeur qui se victimisa dans une affaire fumeuse de viol) en décembre 2012, le parquet demande la publié en 2019, elle déclare : « On peut te contrôler dix fois dans la journée et tu ne peux rien dire. Au temps de l’esclavage, c’était pareil. Ton corps appartenait à ton maître. » Ou encore : « Mon frère, quand il se fait attraper, trois gendarmes montent sur lui. Ça représente près de 250 kilos. Et de supputer: Ç’aurait été un corps blanc, ils ne l’auraient pas fait. »

En janvier 2021, nouveau changement de ligne, dans le medium Vice, dont les actionnaires principaux sont les groupes de média internationaux comme 21st Century Fox (Rupert Murdoch) et The Walt Disney Company (Rupert Murdoch): « Je refuse que l’on m’enferme dans un discours, et notamment un discours racial. Il ne s’agit pas d’un duel Blancs contre Noirs. » Le mois suivant, énième virage 180 degrés dans les colonnes de Jeune Afrique (détenu par les frères Ben Yahmed, en fait la Banque Mondiale) : « Les hommes noirs et arabes ne sont pas en sécurité en France. »

En revanche, lorsqu’il s’agit d’élargir le combat à d’autres familles, la machine se grippe. Le livre fait ainsi état d’une brouille entre Assa Traoré et Amal Bentounsi, créatrice du collectif « Urgence notre police assassine » et sœur d’Amine, tué par un policier lors d’une course-poursuite, d’une balle dans le dos. A l’origine de cette brouille notamment, selon le livre, un désaccord sur la conception d’un visuel pour banderoles et T-shirts : Amal Bentounsi voulait y inscrire plusieurs noms de victimes présumées de brutalités de policiers, Assa Traoré ne voulait que celui de son frère.

Des soutiens politiques dépassés par leurs propres contradictions

Ces revirements s’expliquent-ils ? Communication pas si maîtrisée ou influence d’acteurs beaucoup plus politisés ? Le livre éclaire quelques pistes en rappelant que la mort d’Adama Traoré a rapidement entraîné la venue de militants associatifs à Beaumont (Val-d’Oise), où vivait la famille du jeune homme. A l’image de Youcef Brakni, ex-membre des Indigènes de la République, surgi le lendemain avec Samir Baaloudj Elyes, lui-même issu du Mouvement de l’immigration et des banlieues (MIB), en rivalité avec les Indigènes de la République, le Collectif contre l’islamophobie en France, Les Indivisibles et la BAN, s’opposent aux associations plus anciennes comme la LICRA, le MRAP et SOS Racisme. Autre figure autour d’Assa Traoré : Almamy Mam Kaounté, militant de la controversée Brigade antinégrophobie (BAN, paramilitaire). « Ils ont agi comme des guides et des filtres » raconte Assa Traoré à Street Press en octobre 2018. On peut y ajouter par la suite le sociologue Geoffroy de Lagasnerie.

Des soutiens qui n’ont de cesse de dénoncer le « racisme d’Etat »  mais qui ont en commun d’être précisément au service de l’Etat : Almamay Kanouté est employé d’un organisme social parapublic au service des collectivités, Brakni est enseignant. La franco-algérienne Houria Bouteldja (PIR) est salariée de l’Institut du monde arabe. Quant à Geoffroy de Lagasnerie, il est professeur à l’Ecole nationale supérieure d’arts de Paris-Cergy.

Des relais médiatiques tel Libération

Ces contradictions sont d’autant moins questionnées publiquement qu’une part conséquente des media, ancrée à gauche, semble réceptive, sinon acquise, au combat d’Assa Traoré. Celle-ci a d’ailleurs signé un livre avec la journaliste de l’Obs, Elsa Vigoureux. Cet ouvrage avance ainsi, comme une vérité établie, que les 1.330 euros retrouvés dans la poche d’Adama Traoré, le jour de sa mort, lui avaient été donnés par ses proches pour son …anniversaire. Pour les enquêteurs, la possibilité que l’argent ait été le fruit de trafic(s) mérite d’être creusée, d’autant que cet élément aurait pu expliquer pourquoi Adama Traoré avait cherché, ce jour tragique, à échapper aux forces de l’ordre.

Est-ce une forme de bienveillance qui explique aussi un silence de plomb autour de déclarations plus polémiques ? Comme lors de cette manifestation en 2018 à Paris où Assa Traoré appelle à « renverser » le président Macron, comme « en Afrique ».

Au sommet de l’Etat, on prend peur

Mais les représentants des pouvoirs publics ont semblé hésitants sur la politique à tenir envers Assa Traoré. Sur ses réseaux sociaux, en 2019, la militante a ainsi médiatisé son intervention dans trois lycées de Seine-Saint-Denis, qui se sont prêtés à cette ingérence et où elle est intervenue auprès des élèves mineurs. « Comment une femme qui prône le soulèvement des banlieues pour renverser le gouvernement en place peut-elle faire des interventions dans des lycées ? » interroge Virginie Gautier dans son ouvrage. Alerté par ses soins, le ministre de l’Education nationale d’alors, Jean-Michel Blanquer, a réagi et les interventions se sont arrêtées… mais pas totalement. En janvier 2020, un autre pilier du comité Vérité pour Adama, Almany Kanouté, s’est exprimé devant les élèves d’un lycée d’Armentières (Nord).

Autre signe de fébrilité au sommet de l’Etat, en juin 2020 : la proposition de la ministre de la Justice d’alors, Nicole Belloubet, de recevoir la famille Traoré. Etonnante initiative, à la demande de Macron lui-même, pas franchement conforme au principe de séparation des pouvoirs, en pleine information judiciaire. Il faut dire que l’opinion internationale s’émeut alors de l’affaire George Floyd et que le gouvernement semble chercher à calmer la mobilisation qui se lève contre des brutalités de policiers. Mais comble de l’humiliation pour l’éphémère garde des Sceaux et le président : la famille Traoré déclinera finalement l’invitation.

Pléthore d’expertises, mais une omission significative

En six ans, une dizaine d’expertises médicales aura été ordonnée par la justice ou bien commandée par la partie civile. Dès la deuxième, le docteur Rambaud identifie chez Traoré « un trait drépanocytaire », « des lésions d’allure infectieuse » touchant les deux poumons et le foie, ainsi qu’une « cardiopathie hypertrophique ». Or, l’hypertrophie est « un type de pathologie susceptible de donner lieu à une mort subite par le biais d’un trouble du rythme ». Trouble qu’on peut distinguer dans des « situations de stress ou encore d’exercice physique ou d’infection, » détaille le rapport.

D’autres expertises suivront et au mois de mars 2021, une équipe rassemblée par le Comité « Vérité pour Adama », suspect de parti-pris, rendra des conclusions identiques à la thèse soutenue par les proches du défunt. Son décès « est lié à un syndrome asphyxique traumatique mécanique par blocage de la respiration thoracique et abdominal dans les suites d’un placage ventral, aggravé par une hypoxémie d’effort ». Mais le livre Mon fils n’est pas un assassin souligne qu’aucun de ces experts n’est agréé auprès des tribunaux. Or, parmi ceux-ci pointe Michael M. Baden, légiste américain ayant effectué une « contre-expertise » après la mort de George Floyd. Un nom qui résonne dans les media… à défaut d’impressionner les palais de justice.

Si la communication interfère en permanence avec la bataille judiciaire, il est une information passée inaperçue en revanche et que révèle le livre.
Tardivement, en mars 2021, les enquêteurs entendent une conseillère en insertion de Pôle emploi dans le Val d’Oise. Celle-ci confie un épisode troublant sur la santé d’Adama Traoré, qu’elle situe entre 2012 et 2014. Selon elle, Adama Traoré suivait à cette époque une formation, en travaillant sur un chantier de déménagement. Or, un formateur encadrant l’avait alors alertée d’un problème : « Adama Traoré était essoufflé, il avait des vertiges et n’arrivait plus à monter et descendre les escaliers avec les meubles. » A tel point qu’il a alors été décidé de le réorienter sur « un chantier plus cool, le paysagisme ».

Faut-il y voir un signe d’un problème cardiaque d’Adama Traoré ? (…) « Ça m’avait marqué, se souvient la conseillère, parce qu’il y avait un décalage entre son physique et cette donnée d’essoufflement. (…) A l’époque, il était jeune, sportif, costaud. » Elle repensera d’ailleurs à cet épisode en apprenant les conditions de son décès, indiquant dans son audition avoir « fait le lien ». A l’heure actuelle, l’instruction sur la mort tragique d’Adama Traoré est toujours en cours.

Un détail sur lequel les grands media, qui bénéficient d’une puissante capacité d’investigation, font l’impasse

Les fact-checkers de Libération ou de Radios France font de la désinformation ! Selon l’avocat des deux gendarmes, Rodolphe Bosselut, s’exprimant sur CNews (l’un des rares media courageux à faire le boulot), l’interpellation se serait passée en deux temps, constitutifs cependant d’une seule et même action : Adama Traoré aurait réussi à fuir une première fois, puis aurait été rattrapé. Toujours selon l’avocat, les gendarmes « issus de la diversité », un mot qui n’a d’ailleurs aucun sens pour évoquer des Antillais, ne seraient pas concernés par la deuxième partie. Mais TOUS les gendarmes ont été cependant prudemment « mutés ».

Et de juger qu’un Noir des Antilles qui choisit d’être flic, en France, c’est un peu comme un Noir qui vote Trump aux Etats-Unis : il n’est « pas noir », selon les mots de Joe Biden. Or, sur les trois policiers incriminés, deux sont de « faux Noirs »: ils sont d’Outre-Mer et donc susceptibles de racisme anti-Noir !…

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