Chocolat Poulain : l’usine de Blois va fermer ses portes

Bruno-le-héros de Bercy se félicite-t-il que les investisseurs étrangers ne se pressent pas ?

Malgré des efforts consentis, la direction de l’usine Poulain de Villebarou, près de Blois (Loir-et-Cher) va convoquer, le 13 juin, un comité social et économique pour indiquer la fermeture de cette usine historique.

Le 7 juin dernier, La Nouvelle République révélait que l’usine Poulain, situé à Villebarou à proximité de Blois, allait fermer à la fin de l’année 2024. La baisse de la consommation de chocolat et la hausse du coût des matières premières sont avancées comme causes de cette fermeture. Un véritable séisme dans la région, puisque la chocolaterie avait été créée en 1848 par le fondateur Victor-Auguste Poulain et avait donc ouvert ses portes il y a plus 170 ans, à Blois. Elle avait déménagé ensuite à Villebarou en 1991.

Une annonce le 13 juin

Son propriétaire actuel, le groupe agro-alimentaire Carambar & co, détenu par un américain, devait officialiser l’information auprès de ses employés mercredi 13 juin. Le dossier était à l’ordre du jour d’un Comité Social et Economique (CSE) convoqué à 9 heures ce jour-là. Un tremblement de terre et un coup de massue pour les salariés, comme l’expliquait l’un d’eux à TF1. « Tout le monde est encore un peu abasourdi de l’annonce qui a été faite. Je ne vais pas vous cacher qu’on a du mal à dormir », expliquait-il.

109 emplois menacés

Et il ne doit pas être le seul. En effet, cette fermeture va toucher 109 personnes exactement, qui ne savent pas de quoi leur avenir va être fait. La rencontre de ce 13 juin, entre les syndicats et la direction devait statuer sur la fermeture.

Dans un communiqué, les dirigeants assurent qu’ils sont déterminés « à accompagner chacun des 109 salariés concernés vers un nouvel emploi ». La réunion du 13 juin permettra « de partager des informations en vue de consultations des instances représentatives du personnel sur les raisons économiques de ce projet, ses impacts, l’accompagnement des salariés et la recherche de repreneurs », a indiqué la direction.

Des signes avant-coureurs

Malgré la baisse de la consommation et la hausse du coût des matières premières, les employés sont sous le choc. « Cela fait un an que les volumes sont en baisse, mais pas de là à mettre en péril la société », assurait Tony Anjoran, délégué syndical de la CGT de Poulain. 

Déjà, en 2022, l’entreprise avait bénéficié d’une aide de l’Etat (en fait, la solidarité des contribuables) de 200.000 euros, selon la presse régionale. Un an plus tard, le site avait arrêté la production de poudres chocolatées pour l’étranger. Ce qui représentait près de 18 % de sa production. De son côté, la direction s’est justifiée : « Aucun des efforts déployés pour trouver une solution industrielle de nature à pérenniser l’activité du site n’a abouti ».

« En travers de la gorge »

Cette usine historique, qui fabriquait de la poudre chocolatée et des tablettes, était une véritable institution dans la région. De quoi dépiter Tony Anjoran : « On l’a en travers de la gorge, parce qu’ils auraient aussi pu attendre quelques mois et choisir de vendre le site« , regrettait le syndicaliste ces derniers jours, avant de se déclarer « écœuré ». C’est « une entreprise qui a plus d’un siècle d’histoire », concluait-il.

Le 20 janvier 2010, l’entreprise américaine Kraft Foods rachète pour treize milliards d’euros la société Cadbury. Du fait de ce rachat, Carambar est détenu par Kraft Foods. Puis, le 1er octobre 2012 , Carambar appartient au groupe américain Mondelēz International (issu d’une scission de l’américain Kraft Foods). Mondelēz, c’est Toblerone, Cadbury, Belin, LU, Prince, Oreo, Milka, Côte d’or, Malabar, Suchard, Hollywood, Kréma, Philadelphia, Tuc, Mikado, Tang, etc

Les actionnaires ont-ils préféré la marque Milka, du même groupe, à Poulain ?

Pétition anti-RN de la SDJ de France 3, service public, dit neutre et indépendant

Ces journalistes d’extrême gauche respectent-ils leur déontologie professionnelle?

Plus de 80 media appellent à voter contre le Rassemblement national aux élections législatives et à soutenir la mobilisation sociale en cours contre « la montée de l’extrême droite ». Parmi eux, on retrouve notamment la SDJ de France 3, L’Humanité, Médiapart, ou encore Arrêt sur image…  

Dans une tribune publiée mercredi 19 juin dans Reporterre – site écologiste accusé, par L’Express en juillet 2023, de confusionniste, voire de complotiste – elle appelle à un “front commun des médias” contre le RN. Les signataires accusent le Rassemblement national de « discrimination raciste, sexiste, homophobe », ainsi que de porter un projet « de basculement liberticide et de régression écologique ».

Les media aux a priori idéologiques craignent également pour la liberté de la presse, rappelant que « celle-ci est violemment attaquée » dans les pays où l’extrême droite est au pouvoir. « Interdiction de publication, destruction du secret des sources, multiplication des procédures-baillons, censure, pressions et intimidations, assèchement des aides publiques à la presse », énumèrent les signataires.

« Sans presse libre, pas de démocratie »

Avec cette tribune, les media de gauche, pour la plupart d’extrême gauche sectaire, disent qu’ils cherchent à « préserver la possibilité même d’une presse indépendante du pouvoir politique, pluraliste, avec des journalistes exerçant leur métier en toute liberté ». « Sans presse libre, pas de démocratie », insistent-ils. Malgré leur obligation de neutralité, ils appellent ainsi à « soutenir la mobilisation sociale et citoyenne en cours ». Cette mobilisation étant, selon eux, en capacité « d’empêcher le RN d’accéder au pouvoir le 7 juillet ». « La lutte contre l’extrême droite nous requiert tous et toutes, et nous, en premier lieu, comme acteurs de la société civile », concluent les media, faiseurs d’opinion.

Sans vote libre, pas de démocratie… Les pressions des 80 media – wokistes et islamo-gauchistes, voire révolutionnaires et/ou antisémites, pour certains, ne font-elles pas obstacle à la liberté de vote du citoyen ? Les 32% d’électeurs du RN aux Européennes – un électeur sur trois – sont-ils de mauvais Français, « racistes, sexistes, homophobes  » ?

Liste des media signataires :

L’Humanité
Mediapart
Reporterre
Politis
Bondy Blog
Street Press
Regards
Là-bas si j’y suis
Basta !
Blast
La Marseillaise
Les Jours
La Deferlante
Arret sur image
Disclose
Au poste
QG Media
La Revue Dessinée
Revue Europe
L’Oeil d’Olivier
Orient XXI
Afrique XXI
Théâtre(s)
La Scène
Acrimed
Ubu, Scènes d’Europe
SDJ de France 3 – Edition nationale
Rapports de force
Revue Ballast
FPL
Théâtre public
Les Lettres françaises
SDJ d’Epsiloon
Siné Hebdo
Youpress
Le Crestois
Le Courrier des Balkans
Frictions
iHH™ Magazine
Paris Tonkar International
La Clé des Ondes
Le Media TV
SDJ Kombini
Le Peuple breton
Lokko
Podcastine
Reflets.info
Alternative Libertaire
Citizen Jazz
Climax
15-38 Méditerranée
Grand-Format
Court Circuit
MedFeminiswiya
La Lettre de l’Audiovisuel
Boukan
Alternatives Economiques
Splann !
En attendant Nadeau
Spectre podcasts
La revue Pays
Le Poulpe
Natura Sciences
Voxeurop
Zéphyr
AOC
L’âge de faire
Le Ch’ni
IPNS, journal du plateau de Millevaches
Les Autres Possibles
Médianes
Inf’OGM
Le Mouais
L’Empaillé
Espèces
L’Alterpresse68
CQFD
Paris Lights Up
La Messagère Libérée
Histoirecoloniale.net
Contretemps
À l’intersection
Ghettup
Radio Parleur
Guyaweb
Transrural
Socialter

Législatives 2024 : quelle qualification Clara Luciani, Eddy de Pretto et 500 artistes ont-ils pour appeler à faire barrage au RN ?

Ces directeurs de conscience politique ne sont pas légitimes

Eddy de Pretto,
politologue ?

On ne lui demande rien, mais la scène musicale française s’ingère dans les vies de certains, en situation de faiblesse émotionnelle, en prenant la parole. En pleine Fête de la musique, ce vendredi 21 juin, plusieurs centaines d’artistes français, parmi lesquels deux produits Universal Music (dirigé par un ancien du …collège Stanislas de Maris), Eddy de Pretto, qui ne cache pas son homosexualité, et Clara Luciani notamment, ont signé une tribune publiée sur le site des Inrocks  détenu par Matthieu Pigasse (propriétaire et actionnaire du groupe de presse Le Monde et du journal Le Huffington Post) pour appeler à faire barrage contre « l’extrême droite » aux élections législatives des 30 juin et 7 juillet.

« Nous appelons toutes les forces politiques opposées au message de haine et de rejet qu’incarne l’extrême droite à tout mettre en œuvre dans les jours qui viennent pour faire obstacle au Rassemblement national et à ses alliés », écrivent les 500 artistes. Avant d’ajouter : « Le monde des arts et de la culture est en prise directe avec la société et ses évolutions. Il existe par la rencontre de l’autre, la découverte de ses différences, l’expression de l’intime, dans le respect des identités et de la diversité. »

Mbappé, Squeezie…

La tribune, à retrouver en intégralité sur le site des InRocks, a été écrite à l’initiative du Syndicat des musiques actuelles. Outre les deux artistes mentionnés plus haut, elle a déjà été signée par November Ultra, le duo Acid Arab, l’ex-représentante de la France à l’Eurovision Barbara Pravi, mais également Gaël Faye, la DJ Jennifer Cardini, Yael Naim, Yelle, Jeanne Balibar ou encore le groupe Shaka Ponk.

Ensemble, ils invitent « à [se] mobiliser lors des prochaines élections pour faire barrage dans les urnes à l’extrême droite et à anticiper dès à présent [les] possibles procurations ».

Depuis l’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale par Macron, la contagion se répand chez les célébrités pour faire pression sur les Français. C’est le cas du youtubeur Squeezie, mais aussi des footballeurs Marcus Thuram et Kylian Mbappé, actuellement à l’Euro, et d’une cohorte d’écrivains, dont le dernier prix Goncourt Jean-Baptiste Andrea, issu de l’institut Stanislas de Cannes, établissement privé catholique sous contrat d’association avec l’Etat et clone du …collège Stanislas à Paris. Comme Philippe d’Orléans, duc d’Orléans (1869-1926), chef de la famille royale de France, le général Maxime Weygand ou Nagui.

Brigitte Macron huée à son arrivée aux obsèques de Françoise Hardy

L’impopularité du président rejaillit sur son épouse

L’épouse de qui-vous-savez était présente ce jeudi au Père-Lachaise pour rendre un dernier hommage à la chanteuse Françoise Hardy, décédée le 11 juin dernier à l’âge de 80 ans.

Si l’arrivée de Nicolas Sarkozy et de Carla Bruni s’est déroulée sous les applaudissements de la foule, la locataire de l’Elysée a pu évaluer l’état de sa disgrâce. Brigitte Macron, qui s’est avancée dans un tailleur noir de haute couture, perchée sur de hauts talons, a été huée par des admirateurs de la chanteuse au Père-Lachaise.

La cougar semble payer l’impopularité de Macron, qui éclate quelques jours après sa décision controversée de dissoudre l’Assemblée nationale, par dépit à l’annonce des mauvais résultats de la l’alliance présidentielle aux élections européennes  malgré son investissement abusif. Certains, nombreux, considèrent que cette ingérence a fait du tort à sa liste, puisqu’il n’est pas chef de parti.

«Usure» de la figure présidentielle

Christophe Béchu, le ministre de la Transition écologique, a lui-même reconnu sur le plateau de TF1 une «usure» de la figure présidentielle, refoulée notamment des affiches de campagne de tous les candidats, sauf une candidate aux prochaines législatives, qui se tiendront les 30 juin et 7 juillet.

« Ensemble », mais
sans la tête à Manu !

Des signes de fin de règne…

Un candidat RN aux législatives agressé sur un marché

Le danger vient-il de la droite?

Une campagne électorale plus violente que jamais, du fait de l’extrême gauche anti-démocratique, sans limites. Alors qu’il tractait, un candidat du Rassemblement national (RN), âgé de 70 ans, a été agressé ce jeudi 20 juin sur un marché de Saint-Etienne, dans la Loire, par des individus «encagoulés», d’après des membres du parti témoins de la scène. Une enquête pour violence en réunion a été ouverte par le Parquet de la ville.

Victime d’un « AVC », suite à l’agression, le candidat, Hervé Breuil, âgé de 68 ans et porteur d’un pacemaker, a été transporté à l’hôpital.

Le candidat dit s’être toujours intéressé à la politique en « coulisse » et en parallèle de sa carrière culturelle. Il milite notamment à droite, avec le RPR (Rassemblement pour la République) dès 1993, à la suite d’une rencontre inopinée avec un certain Alain Juppé. Mais au fil des années, sa famille politique devient trop « centriste » pour lui. Après sa sortie du milieu culturel, il prend alors du recul pendant quelques années.

Son ralliement au RN est suscité par le quinquennat de Macron. « En 2018, j’ai écouté Marine Le Pen parler du Rassemblement national. Là, je me suis dit que je retrouvais tous mes standards puisque c’était la droite des années 1980. Moi, je n’ai jamais bougé, ce sont les politiques qui ont bougé », justifie Hervé Breuil. En 2020, il décide donc de s’engager entièrement en politique et adhère au Rassemblement national. En 2021, il est candidat aux élections régionales et départementales. Candidat aux départementales, il est éliminé avec 21,19 % des voix…


Sébastien Delogu, député LFI ou terroriste ? Lien

« Soyez maudit ! »: R. Glucksmann encaisse la malédiction d’une passante, en ricanant

Avec Faure, Hollande ou Jospin, les socialistes ont perdu leur âme

O. Faure (poing levé)
et R. Glücksmann

Tête de liste PS-Place publique, Raphaël Glucksmann a décidé de s’allier à La France Insoumise comme si il ne savait pas depuis longtemps que ce parti est révolutionnaire, wokiste et islamo-gauchiste et que son projet politique est le chaos, dont son comportement à l’Assemblée nationale est la préfiguration.

Blasé, « même quand j’achète mon pain à la boulangerie, des gens me disent : on déteste LFI« , a lancé l’avaleur de couleuvres R. Glucksmann, sans en tirer de conclusions.

Son peu intelligible (pour plus de respect, écouter ci-dessous)

Les partisans de Raphaël Glucksmann ne sont pas d’accord avec ses choix

D’ailleurs, Raphaël Glucksmann non plus ne porte pas dans son cœur le parti mené par Mélenchon alors qu’une partie l’a qualifié de « sioniste » durant la campagne des européennes, mais Glucksmann bourre ses poches des insultes de LFI et met son mouchoir par-dessus, faute de colonne vertébrale et pour sauver quelques misérables sièges à l’Assemblée. Ainsi, il comprend la réticence de ceux qui ont cru en lui. « Bien sûr que je les comprends. Leur trouble m’affecte« , a lâché la tête de gondole de la gauche molle. Mais il assure qu’il n’a pas, pour autant, nié ses valeurs. « Je ne me suis pas trahi car deux principes éthiques s’affrontaient en moi. Le premier : tout faire pour que l’extrême droite ne gagne pas. Le deuxième : ne pas s’associer à des gens – la direction Insoumise – dont je combats les idées et les pratiques.

Autre malédiction, dans les mêmes termes, celle de Macron par… Mélenchon, façon de ce révolutionnaire de l’appeler à renoncer à sa réforme des retraites:

Macron a « tué la majorité présidentielle », accuse Edouard Philippe

Les alliances de papier mâché se délitent au centre et à l’extrême gauche

Que reste-t-il de la coalition présidentielle ? Edouard Philippe, ancien premier ministre de Macron, ne retient plus ses coups contre le président, qu’il accuse d’avoir « tué » la majorité présidentielle.

Jeudi 20 juin, celui qui est aujourd’hui redevenu maire du Havre est interrogé par un journaliste de TF1 sur son état d’esprit au moment et depuis la dissolution de l’Assemblée nationale provoquée par Macron le 9 juin au soir des résultats des européennes, largement remportées par le Rassemblement national (RN).

Que pense Edouard Philippe du choix de Macron de dissoudre l’Assemblée nationale ?

« J’aurai l’occasion de le dire », répond l’ancien Premier ministre au micro de @PaulLarrouturou. « Pour l’heure, l’important c’est de se concentrer sur le premier tour » ⤵️ pic.twitter.com/uYXBRaEpOf

— TF1Info (@TF1Info) June 20, 2024

« Ecoutez, il a pris sa décision seul », estime d’abord Edouard Philippe. « On peut parfaitement s’interroger pour savoir si c’est une décision opportune ou inopportune, risquée ou, au contraire, qui crée des opportunités. Moi, je sais ce que j’en pense, mais je n’ai pas très envie de faire beaucoup de commentaires », botte d’abord en touche l’ancien locataire de Matignon. « J’aurai l’occasion de le dire », répète-t-il ensuite ménageant ses effets, pour l’entre-deux-tours? Suspens haletant…

« On peut penser ce qu’on veut de cette dissolution, mais c’est un fait politique. Elle est là, et elle ouvre une période extrêmement brève de campagne législative », remarque toutefois le maire du Havre. Depuis le 9 juin, les oppositions critiquent le délai très resserré de vingt jours imposé par le président de la République. Des recours – rejetés – ont même été déposés devant le Conseil constitutionnel pour reporter la date du scrutin, prévu les 30 juin et 7 juillet.

« Créer une nouvelle majorité parlementaire »

Au micro de TF1, E. Philippe considère que les Français « ne sont pas prisonniers d’un choix entre les extrêmes ». « Il y a une alternative, qui n’est pas la reproduction de ce qui a existé », assure ce bâtisseur. Avant d’observer, en précisant qu’il est lui-même étranger à la dissolution, que « c’est le président de la République qui a tué la majorité présidentielle. Il l’a dissoute ».

L’ancien locataire de Matignon appelle donc à « créer une nouvelle majorité parlementaire, qui fonctionnera sur des bases différentes de l’ancienne majorité présidentielle ». « J’y suis prêt, et c’est ce que j’essaie de construire », assure celui qui a récemment affirmé ne pas vouloir devenir à nouveau premier ministre. Et surtout pas de cohabitation avec les partisans de la Terreur aux grilles de Matignon.

Edouard Philippe, qui était adhérent à Les Républicains avant de rejoindre Macron en 2017, a lancé son propre parti politique, Horizons, en 2021. Celui-ci constitue depuis l’alliance présidentielle, aux côtés du MoDem et de Renaissance, le parti fondé par Macron et dirigé aujourd’hui par Stéphane Séjourné, le ministre des Affaires étrangères.

Les 82 candidats investis par Horizons aux prochaines élections législatives se présentent sans la mention « majorité présidentielle » sur leurs affiches de campagne, un choix interprété par les observateurs comme une réaction d’émancipation vis-à-vis de Macron.

Lècheur, lâcheur, lyncheur…

Mathilde Panot mise à mal par Benjamin Duhamel sur BFMTV

La « poissonnière », le bec dans l’eau…

Benjamin Duhamel a reçu Mathilde Panot, présidente sortante du groupe LFI à l’Assemblée nationale, dans Face-à-Face , ce vendredi 21 juin 2024.

Ce face-à-face a tourné au jeu de massacre ou au casse-pipes à la fête foraine.

Aller jusqu’à la fin :

Extrait:

Législatives : « colère » de Bernard Cazeneuve contre « l’alliance conclue à gauche »

L’ancien premier ministre PS prône l’union « entre les formations démocratiques et républicaines de gauche ».

Affirmant qu’il n’a « pas cessé d’être de gauche », à la différence des suiveurs d’Olivier Faure, Cazeneuve qui n’a jamais caché son hostilité aux revolutionnaires de La France insoumise, a dénoncé la nouvelle alliance de gauche, le Nouveau Front populaire, autrement nommée NUPES 2, pour les élections législatives, ce jeudi 20 juin lors d’une réunion publique en Charente-Maritime.

« Si je suis en colère contre l’alliance qui a été conclue à gauche, ce n’est pas parce que j’ai cessé d’être de gauche c’est parce que j’ai considéré que l’alliance devait se faire entre les formations démocratiques et républicaines de la gauche », a-t-il déclaré.

Rejet de « l’extrême gauche »

Bernard Cazeneuve était ce jeudi en déplacement à Puilboreau (Charente-Maritime) pour soutenir le député sortant Olivier Falorni, candidat sous l’étiquette divers gauche, pour se distinguer de la Nupes 2, et qui siégeait dans le groupe MoDem.

« Jamais dans son histoire, même au moment du Front populaire, nous n’avons vu la gauche s’allier avec l’extrême gauche », a ajouté l’ancien Premier ministre, citant « l’union de la gauche » réalisée par François Mitterrand en tenant à l’écart « les forces qui mettaient une ardeur particulière à se tenir à distance des principes de l’Etat de droit au motif que la révolution est toujours plus belle que l’ordre républicain. » Cazeneuve dissimule les quatre ministres communistes de Mitterrand, Charles Fiterman, Jack Ralite, Marcel Rigout et Anicet Le Pors, ou ceux de Jospin, Jean-Claude Gayssot et Marie-George Buffet.

Devant plusieurs centaines de personnes, Bernard Cazeneuve a notamment ciblé la France insoumise, qui « n’arrive pas à considérer que le Hamas est une organisation terroriste ».

Malgré la réussite de ses mairies, le RN reste « l’ennemi » prioritaire

Mais « l’ennemi de cette élection », reste « le Rassemblement national », selon l’ancien ministre de l’Intérieur de 2014 à 2016.

« On dit ‘On les a jamais essayés’. Si, on les a essayés, en… 1939. Le FN, qui est l’ancêtre du RN, est issu de cette histoire-là, de la collaboration, de l’antisémitisme, du refus des principes de l’Etat de droit, de la collaboration, la conduisant à oublier les principes de la Révolution française dans une collaboration abjecte », a fustigé Bernard Cazeneuve, considerant que les petits- enfants sont responsables des actions et idées de leurs grands-parents.

« Ils disent qu’ils n’ont jamais gouverné. Nous nous savons qu’ils ont gouverné et qu’ils sont issus de ce gouvernement là. Je suis venu vous mettre en garde contre la tentation qu’ils ne sont plus les mêmes », a-t-il encore averti.

Le RN gère des villes moyennes comme Perpignan, Fréjus, Bruay-la-Buissière ou Moissac et, aux européennes 2024, 97 % des communes de 500 à 2.000 habitants ont fait confiance au RN en le plaçant en tête.

Le programme du Nouveau Front populaire 2024 confronté aux archives de 1936

Bataille de chiffres

Naufrage du Titanic,
en avril 1912 
au large de Terre-Neuve. 

Le Nouveau Front populaire est attaqué sur son programme économique jugé irréaliste et menaçant de « faire couler la France comme le Titanic ». Il a donc ressorti ce jeudi 20 juin des archives datant de 1936 pour montrer qu’à l’époque déjà, les idées du Front populaire première version étaient dénigrées par l’opposition et dans la presse. Ce qui n’a pas empêché la coalition de voter des lois qui restent aujourd’hui encore une référence du modèle français.

C’est la secrétaire nationale des Ecologistes (EELV), Marine Tondelier, qui a posté sur son compte X (ex-Twitter) des illustrations des années 1930 sur lesquelles sont critiqués le passage aux 40 heures par semaine et l’instauration de congés payés, mesures phares du programme de la coalition de gauche dirigée par Léon Blum, il y a 88 ans.

La réduction du temps de travail est ainsi associée à la « misère », la « faillite » ou encore au « chômage », tandis que les vacances sont vues comme une « atrocité » qui oblige les usines à fermer. Le Front populaire fait des « ravages », estime même le dessin en noir et blanc dont la source n’est pas précisée. Les trois affiches colorées ont pour leur part été éditées par le journal libéral L’Animateur des temps nouveaux pour l’organisation de droite Ordre et bon sens.

Bruno Le Maire rappelle les gauches à la réalité actuelle

Selon Marine Tondelier, rien n’a changé en 2024. « Pour bon nombre de nos adversaires et de médias, le programme du Nouveau Front populaire ne serait pas réaliste voire même dangereux et mènerait à l’effondrement de notre économie. En 1936 déjà, les forces du statu quo ont joué sur la peur pour éviter le progrès », écrit-elle pour accompagner ces illustrations.

Et de lister les mesures du programme de l’union de la gauche aux législatives 2024 : « Abrogation de la réforme des retraites, augmentation du SMIC de 14 % à 1.600 euros net, blocage des prix des biens de première nécessité, gratuité intégrale à l’école, neutralité carbone en 2050, rétablissement de l’ISF avec un volet climatique. »

Ce sont précisément ces idées qui ont valu au Nouveau Front populaire de nombreuses railleries du côté de l’exécutif, notamment du ministre de l’Economie d’ici et maintenant. Dans Le Monde, Bruno Le Maire a critiqué « l’insoutenable légèreté financière » de la gauche « au moment où nous devrions rétablir nos comptes ».

Pour lui, le programme de la coalition pourrait conduire « à la mise sous tutelle de la France par Bruxelles et le Fonds monétaire international », « à l’austérité » et à « une hausse massive des impôts ».

Le NFP va détailler son programme chiffré vendredi

Quid du chiffrage ? Cette fois, c’est au Nouveau Front populaire de convaincre. La députée sortante (PS) Valérie Rabault a ainsi estimé dans Les Echos que toutes ces mesures représenteraient « 106 milliards d’euros de dépenses nouvelles ».

Un montant balayé mardi par La France insoumise, qui a remercié Valérie Rabault pour sa « contribution intéressante et utile » mais qui « ne correspond pas au chiffrage du programme du Nouveau Front populaire ». Ce jeudi, Mélenchon a précisé dans Le Figaro que le programme économique coûterait 200 milliards d’euros sur cinq ans à la France, mais en rapporterait entre 230 et 240.

Plus de détails seront donnés ce vendredi 21 juin, lors d’une conférence de presse au cours de laquelle des représentants du PS, de LFI, du PCF et des Écologistes vont dévoiler leurs chiffres… espérant ne pas être entravé – voire sanctionné – par l’Union européenne et ne pas avoir à sortir les canots de sauvetage.

Appel d’intellectuels pour l’arc républicain contre l’antisémitisme

Loin des milieux sportifs ou du spectacle…

30 intellectuels, dont Hassen Chalghoumi, Michel Onfray, Luc Ferry ou Pascal Bruckner appellent à « ne pas voter pour ce mensonger, fallacieux et pseudo ‘Nouveau Front populaire’ » dans un texte à l’initiative de Daniel Salvatore Schiffer.

Un appel d’intellectuels exhortant à ne pas voter pour ce mensonger, fallacieux et pseudo « Nouveau Front populaire ».

L’heure est grave ! La situation, dangereuse ! Une nébuleuse politico-idéologique s’étant frauduleusement approprié, sans vergogne, le beau nom de « Nouveau Front populaire » (NFP), dévoyant ainsi, par les accents résolument antisémites de certaines de ses composantes, la glorieuse histoire de l’authentique Front populaire, est aux portes du pouvoir, si nous ne nous y opposons pas avec détermination lors des élections législatives de ces 30 juin et 7 juillet 2024, en France, berceau des Lumières et patrie de la Déclaration des droits de l’Homme.

Cet antisémitisme caractérisé s’est notamment manifesté, parfois avec virulence, dans des partis, sur l’échiquier politico-idéologique situé à l’extrême gauche, tels que La France insoumise (LFI) et le Nouveau Parti anticapitaliste (NPA), qui, lors de l’abominable pogrom de nature génocidaire que les terroristes du Hamas perpétrèrent le 7 octobre dernier à l’encontre des Juifs d’Israël, n’ont jamais condamné ouvertement ce sanguinaire massacre, le réputant même, pour le justifier, l’expression d’un « mouvement de résistance palestinienne contre l’occupation israélienne ». Pis : certains de ces irresponsables dirigeants, au soir même de cet ignoble crime d’une ampleur inédite depuis l’Holocauste, s’en réjouirent, toute honte bue, publiquement.

Ont-ils donc oublié, ces ennemis déclarés d’Israël, suppôts d’un antisionisme qui ne fait que masquer leur antisémitisme foncier, et qui n’en sont pas non plus à une contradiction ni surtout à une ignorance près, que l’illustre fondateur, dans l’entre-deux-guerres (1935-1938), de l’historique Front populaire, Léon Blum en personne, fut aussi l’une des grandes consciences juives de son temps, déporté par les nazis dans le camp de concentration de Buchenwald, et donc fervent défenseur, sous l’impulsion de son fidèle ami Chaim Weizmann, de la création, en 1948, de l’Etat d’Israël (dont ce même Weizmann fut précisément, dès 1949, le premier président, avec, comme Premier ministre l’immense figure sioniste, père tutélaire de cette mère patrie, de David Ben Gourion lui-même) ?

Ainsi, nous, signataires de la présente pétition, hommes et femmes de bonne volonté, intellectuels authentiquement républicains, de gauche comme de droite (si tant est que ce clivage ait encore quelque pertinence conceptuelle face à l’urgence de ce combat), profondément attachés à ces principes universels et valeurs morales que sont la tolérance et la laïcité, la liberté et la fraternité – l’humanisme, en un mot –, en appelons, afin de sauver notre chère République de cette nouvelle peste rouge-brune, à ne pas voter pour ce mensonger, fallacieux et pseudo « Nouveau Front populaire », véritable imposture en d’aussi tragiques circonstances, et à l’aune même du sens de l’Histoire, politico-idéologique.

Seule notre conscience philosophique et morale, nantie ici de l’inaliénable force d’un impératif catégorique en sa plus haute et noble expression, nous le dicte en ces heures critiques, en dehors de tout esprit partisan ou choix manichéen, contre tout intérêt particulier et pour le bien général.

Jamais nous ne pactiserons avec des antisémites, ni racistes d’aucune sorte !

Jamais nous ne nous allierons avec des pro-Hamas, sanguinaires complices du terrorisme islamiste, ni des anti-Israël, seule véritable démocratie en cette région particulièrement instable du monde, et où de trop nombreux pays, fanatiques théocraties d’un autre âge, pratiquent encore, y compris contre tout réel progrès pour la cause des femmes, l’obscurantiste charia.

Jamais nous ne trahirons notre conscience d’humanistes authentiquement démocrates, ni ne braderons lâchement nos idéaux pour de médiocres et vils calculs de basse cuisine électorale.

Nous laissons cette mortifère collaboration aux indignes professionnels de la compromission la plus infâme.

Oui : Notre honneur, vigilant et non négociable par-delà les nuances de notre propos – dont le refus de nous positionner aux deux extrêmes de l’échiquier idéologique –, se situe au-dessus de quelque opportunisme politique ou ambition personnelle que ce soit.

Ne laissons donc pas dévoyer, dénaturer ou détourner ainsi, de manière aussi éhontée, scandaleuse sur le plan politico-idéologique et malhonnête au niveau philosophico-éthique, la grande et belle histoire du Front Populaire tel que l’admirable Léon Blum, notoire pilier de la République alors que le pire des fascismes la menaçait dans son existence même, la conçut, socialement, à l’origine !

Il en va de l’avenir de notre démocratie, de notre culture comme de notre civilisation, au sein du concert des nations.

LES SIGNATAIRES

Daniel Salvatore Schiffer : philosophe, écrivain, professeur d’esthétique et de philosophie de l’art
Luc-Olivier d’Algange : écrivain
Marc Alpozzo : philosophe
Gaëlle Atlan-Akerman : journaliste
Marie-Jo Bonnet : historienne, féministe
Pascal Bruckner : philosophe
Hassen Chalghoumi: président de la Conférence des Imams de France
Élie Chouraqui : cinéaste
Victoria Cohen : psychanalyste
Emmanuel Dupuy : essayiste, président de l’Institut Prospective et Sécurité en Europe (IPSE)
Luc Ferry : philosophe, ancien ministre de l’Education nationale et de la Jeunesse
Renée Fregosi : philosophe, politologue
Antoine Gallimard : président des Editions Gallimard
Dominique Itzkovitch : psychanalyste
François Kasbi : écrivain
Bernard Kouchner : fondateur de « Médecins sans Frontières » et de « Médecins du monde », ancien ministre de l’Action humanitaire et des Affaires étrangères
Nathalie Krikorian-Duronsoy : historienne, philosophe politique
Bérénice Levet : philosophe
Eric Naulleau : écrivain
Michel Onfray : philosophe, directeur de la revue Front Populaire
Michael Prazan, écrivain, documentaliste
Sabine Prokhoris : philosophe, psychanalyste
Robert Redeker : philosophe
Pierre-Yves Rougeyron : essayiste, politologue, président du « Cercle Aristote »
Boualem Sansal : écrivain
Jean-Loup Seban : poète, médaille d’or de la Renaissance française, Grand Prix de Poésie de la Société des poètes français (SPF)
Pierre-André Taguieff : philosophe, historien des idées, politiste, CNRS
Alain Vircondelet : écrivain, universitaire
Olivier Weber : écrivain
Jean-Claude Zylberstein : avocat, éditeur, écrivain

Alain Finkielkraut n’est pas signataire.


Alain Marschall, premier ministre?  L’animateur des Grandes Gueules doit recadrer la chroniqueuse Flora Ghebali – née à Paris, d’un père d’origine égyptienne, vice-président exécutif chez Suez et membre fondateur de SOS Racisme – qui colporte les poncifs de la gauche extrême:

Terreur LFIste: « On va lui mettre une balle dans la tête à cette bouffonne, » lance un candidat du Nouveau Front populaire

Nemesis diffuse l’enregistrement des menaces de Raphaël Arnault contre Alice Cordier

Le collectif féministe et identitaire Némésis a diffusé sur son compte X, un enregistrement des menaces de Raphaël Arnault, candidat du Nouveau Front populaire aux législatives, à l’encontre d’Alice Cordier en lui promettant «une balle dans la tête».

En mai, ce Saint-Just avait été convoqué par la police pour «apologie du terrorisme».

Des menaces très graves. Raphaël Arnault est l’un des candidats du Nouveau Front populaire aux prochaines élections législatives. Cet activiste sulfureux, qui se présente dans le Vaucluse, serait fiché S trois fois, selon les informations d’Europe 1. Une réputation qui ne va certainement pas s’arranger après la divulgation d’un enregistrement audio dans lequel il profère de violentes menaces à l’encontre d’Alice Cordier, présidente du Collectif Némésis, lors de sa rencontre avec Mila Orriols, le jour de l’hommage à Dominique Bernard à Lyon le 16 octobre 2023. 

Dans ce son, Raphaël Arnault débat d’abord sur la position de certains collectifs concernant la guerre contre les terroristes : «Moi ça me fait bien rire les discours de Némésis, mais qui est sur le front contre Daesh et les terroristes, armes à la main ? Moi, il y a des camarades qui partent en Syrie pour combattre Daesh. Il y a une dette de sang envers nous», explique-t-il au cours d’une discussion animée avec Mila Orriols.

Insultes et menaces envers Alice Cordier et son collectif

Puis, au cours de la discussion, le militant s’en prend à Alice Cordier, présidente du Collectif Némésis : «Cette bouffonne d’Alice Cordier (…), j’ai un conseil à lui donner. Qu’elle vienne là-bas vers les Kurdes, on va lui mettre une balle dans la tête, c’est tout ce qu’il va se passer. C’est ça que vous ne comprenez pas», peut-on entendre dans l’enregistrement.

Au moment de l’annonce de la candidature de Raphaël Arnault dans la 1ère circonscription du Vaucluse, de nombreuses personnalités politiques s’étaient indignées du choix de cet individu décrit comme «ultraviolent». 

Raphaël Arnault est candidat du Nouveau front populaire dans la 1e circonscription du Vaucluse

En mai, l’homme avait été convoqué par la police pour des faits d’«apologie du terrorisme»

Législatives: Eric Ciotti conteste l’étiquette de ses candidats à l’extrême-droite

Ses opposants et leur presse classent-ils le PS à l’autre extrême ?

Le groupe Le Monde se pose encore la question…

Eric Ciotti conteste la classification, par le ministère de l’Intérieur, des candidats de sa liste comme « l’union de l’extrême droite ». L’instigateur d’une alliance entre LR et le RN dénonce ce jeudi 20 juin « une manœuvre scandaleuse et injuste ».

« Cette manipulation grossière orchestrée par le ministère de l’Intérieur constitue un scandale démocratique d’une gravité inédite », dénonce le président des Républicains dans un communiqué.

20 Minutes est catégorique !

Il dénonce aussi le fait que le Nouveau Front populaire « bénéficie d’une terminologie bien plus douce » en étant qualifié d' »union de la gauche », et s’estime « stigmatisé ».

Le Conseil d’Etat a tranché

Ce débat avait déjà été soulevé en 2023 par le Rassemblement national. Le Conseil d’Etat avait alors tranché estimant que le RN appartenait bien au bloc « d’extrême droite ».

En s’alliant avec le Rassemblement national, les candidats proposés par Éric Ciotti écopent donc du même qualificatif. En revanche, le Conseil d’État avait attribué la nuance « gauche » au Parti communiste français et à La France insoumise.

La cause est entendue !…

En proposant cette alliance avec le Rassemblement national, le président des LR a provoqué un séisme au sein de son parti, dont la plupart des cadres dénoncent cette union. Il en a même été exclu, avant que cette décision ne soit suspendue par la justice.

Malgré cela, Eric Ciotti a présenté 62 candidats, contre 61 sortants, soutenus cette fois par le Rassemblement national aux élections législatives anticipées.

Le Parti socialiste est-il classé à l’extrême gauche du seul fait de son accord (renouvelé) avec La France Insoumise ?

Bruxelles vise la France avec une procédure pour déficit public excessif

La France cotoie la Belgique, la Hongrie, l’Italie, la Pologne, la Slovaquie et Malte.

Le ministre de l’économie français, Bruno Le Maire, mercredi 12 juin, lors de la conférence de presse d’Emmanuel Macron.
Le ministre de l’Economie français, Bruno Le Maire, mercredi 12 juin, lors de la conférence de presse de Macron.

La Commission européenne envisage des procédures pour déficit public excessif contre sept pays de l’UE : la France, l’Italie, la Belgique, la Hongrie, la Pologne, la Slovaquie et Malte.

La Roumanie est déjà sous le coup de cette procédure disciplinaire depuis 2019. Ces pays ont dépassé l’an dernier la limite de déficit public, fixée à 3 % du produit intérieur brut (PIB) par le pacte de stabilité, qui limite aussi la dette à 60 % du PIB. Les déficits les plus élevés de l’UE ont été enregistrés l’an dernier en Italie (7,4 % du PIB), en Hongrie (6,7 %), en Roumanie (6,6 %), en France (5,5 %) et en Pologne (5,1 %).

Formellement, l’exécutif européen proposera aux Etats membres d’ouvrir les procédures lors d’une prochaine réunion des ministres des finances, le 16 juillet. Les Etats concernés devront prendre des mesures correctrices pour respecter à l’avenir les règles budgétaires de l’Union européenne, sous peine de sanctions financières. Ces règles ont été mises en sommeil après 2020 à cause de la crise économique liée à la Covid-19 puis de la guerre en Ukraine. Elles ont été réformées et réactivées cette année.

Sanctions jamais appliquées

Les règles européennes imposent aux pays en déficit excessif une réduction minimale du déficit de 0,5 point par an, ce qui suppose un effort de rigueur massif. Le pacte de stabilité prévoit en principe des sanctions financières à hauteur de 0,1 % du PIB par an pour les pays qui ne mettront pas en œuvre les corrections imposées, soit près de 2,5 milliards d’euros dans le cas de la France. En réalité, ces punitions, politiquement explosives, n’ont jamais été appliquées.

La France, dont le dernier excédent budgétaire remonte à 1974, a été la plupart du temps en procédure de déficit excessif depuis la création de l’euro, au tournant des années 2000. Elle en était toutefois sortie en 2017. Le pays, dans le viseur des agences de notation, est en crise politique depuis la dissolution de l’Assemblée nationale décidée par le président, Macron, après la défaite de son camp aux élections européennes le 9 juin. Les taux d’emprunt de la deuxième économie européenne ont subitement augmenté et la Bourse de Paris a chuté sous l’effet de l’instabilité.

« Les oppositions d’extrême droite et de gauche », comme l’AFP les qualifie (la gauche n’est jamais extrême…), en tête dans les sondages, prévoient, en outre, d’ouvrir grand le robinet des dépenses, mais aussi de revenir sur les réformes emblématiques, préconisées par Bruxelles, relatives aux retraites et au marché du travail. De quoi compromettre la promesse de Paris, déjà jugée peu crédible, de revenir en 2027 sous le seuil des 3 % en ce qui concerne le déficit.

Des bras de fer politiques s’annoncent déjà entre Rome et Paris, d’un côté, et la Commission et les pays les plus sourcilleux en matière de respect des règles budgétaires, dont l’Allemagne, de l’autre. Corriger les dérapages sera dans tous les cas difficile dans un contexte de faible croissance et de tensions géopolitiques. Les finances publiques sont fortement mises à contribution pour soutenir l’Ukraine face à la Russie, mais aussi pour investir dans la transition verte face au réchauffement climatique.

D’ici à octobre, les Vingt-Sept devront envoyer à Bruxelles leurs plans budgétaires pluriannuels, qui seront scrutés par la Commission et le Conseil, l’instance des Etats membres. Bruxelles donnera en novembre ses recommandations pour le rétablissement des comptes publics.

Mélenchon « sera le premier ministre » en cas de victoire du Nouveau Front populaire

Une annonce de Gabriel Attal

Mélenchon

Gabriel Attal a attaqué les programmes de ses principaux adversaires, le Rassemblement national et le Nouveau Front populaire. Lors d’une conférence de presse tenue jeudi 20 juin au siège du parti Renaissance, il s’est évertué a toujours nommer la Nupes, à moins de deux semaines du premier tour des législatives anticipées.

« La Nupes unie derrière LFI est le camp de la compromission et de la dissimulation », a-t-il commencé, pointant des accointances avec l’ultra gauche, ainsi qu’un programme « dont chacun conteste le chiffrage. »

« Le résultat est couru d’avance »

Puis, Gabriel Attal a également pointé une « dissimulation en maintenant un écran de fumée sur l’identité du locataire de Matignon en cas de victoire de la Nupes. » « Ils semblent ne pas s’entendre sur un nom, faire mine de ne pas s’entendre sur un nom, et pourtant le résultat est couru d’avance », ironise-t-il.

Et le premier ministre de poursuivre: « ils l’ont dit eux-mêmes, le plus grand groupe de la Nupes choisira le Premier ministre et le groupe qui a le plus de candidats et le plus de sortants, c’est La France insoumise. C’est elle qui a d’ores-et-déjà imposé son programme et des idées aux autres partis de gauche. »

« En cas de victoire de la Nupes, le premier ministre serait nécessairement Jean-Luc Mélenchon », a-t-il par conséquent conclu.

Pour Gabriel Attal, les candidats présentés par la majorité présidentielle sont « les seuls cohérents » de ce scrutin. Le premier ministre affirme que les oppositions se sont concentrées sur les « combinaisons d’appareils ».

Mélenchon ne serait pas le premier ministre des blonds:

Viol de fillette juive: Mélenchon et LFI condamnés lors d’un rassemblement contre l’antisémitisme à Paris

« Viol de Courbevoie », titre le HuffPost, évacuant l’antisémitisme sur jeune mineure

Colère contre le leader insoumis de centaines de personnes réunies sur le parvis de l’hôtel de ville de Paris, ce mercredi 19 juin pour dénoncer la montée de l’antisémitisme en France après le viol, samedi, d’une fillette juive à Courbevoie.

Un crime qui a suscité l’indignation en pleine campagne des législatives. Absent à ce rassemblement, Mélenchon a été vllipendé, tandis que le HuffPost continuait de s’interroger en titre : « Législatives : la France insoumise, parti antisémite ? D’où viennent ces accusations? » Allant jusqu’à douter : « et sont-elles fondées » ?

A l’appel du collectif Nous Vivrons, plusieurs personnalités étaient, elles, présentes au milieu des manifestants − un millier selon la police − venus dénoncer ce drame, en pleine « explosion » des actes antisémites depuis l’attaque du 7 octobre. Parmi eux, le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti, qui manifeste plutôt que de légiférer, d’anciens ministres comme Jean-Michel Blanquer et Clément Beaune (visiblement toujours candidat à la mairie), le président du Crif , Yonathan Arfi, ou l’imam de Drancy Hassen Chalghoumi.

« Que les irresponsables politiques cessent d’attiser la haine en mettant une cible dans le dos des juifs ! », a rapidement lancé la présidente du collectif, Sarah Aizenman, devant des manifestants arborant des pancartes « Violée à 12 ans parce que juive » ou « L’antisémitisme n’est pas résiduel » (en référence à une phrase publiée par  Mélenchon sur son blog, le 2 juin dernier : « Contrairement à ce que dit la propagande de l’officialité, l’antisémitisme reste résiduel en France. Il est en tout cas totalement absent des rassemblements populaires. »).

« Mélenchon en prison ! »

Le rassemblement contre l’antisémitisme organisé mercredi 19 juin à Paris a également été l’occasion d’offrir une tribune à certains détracteurs de Jean-Luc Mélenchon.
Le rassemblement contre l’antisémitisme organisé mercredi 19 juin à Paris a également été l’occasion d’offrir une tribune à certains détracteurs de  Mélenchon.

« Les déclarations de Sarah Aizenman ont eu pour conséquences de provoquer de vives invectives à l’encontre du leader de La France insoumise, » assure le HuffPost. « Ce dernier avait pourtant publié un message sur les réseaux sociaux dans la journée, se disant « horrifié par ce viol » de Courbevoie », dans lequel il accuse un conditionnement par la société dans son ensemble, pour tenter d’occulter ses propres propos partisans.

Comme le rapporte Le Monde, « ces slogans à l’encontre de Mélenchon étaient loin d’être amicaux devant la mairie de Paris », relaie le HuffPost. « Mélenchon en prison ! », a notamment scandé la foule à Paris. Le journal évoque d’ailleurs un rassemblement qui « a viré à l’expression de haine contre le leader » de LFI et ses alliés du nouveau Front Populaire présentés en victimes.

Le Parisien rapporte aussi les mots du président du Crif, qui, en exprimant son « ras-le-bol du climat » antisémite en France a ensuite souhaité « nommer les responsables ». « Ce climat est nourri par les provocations de la France insoumise ! », a-t-il lancé sous un tonnerre d’applaudissements. C’est factuel, mais encore nié par la partie dominante de la coalition.

Après un accueil mitigé, Eric Dupond-Moretti, qui était venu montrer le soutien du gouvernement après le drame de Courbevoie, a lui aussi  » tapé sur le leader insoumis » lors de sa prise de parole. « Après les mots incendiaires, il y a des incendies ! », a-t-il souligné, avant de cibler spécifiquement Mélenchon.

« Chacun doit se souvenir des mots qui ont été prononcés il y a peu de temps : Yaël Braun-Pivet, dont on [Mélenchon] dit qu’elle est allée ’camper en Israël’, ou le fameux ’résiduel’, quand c’est une explosion d’actes antisémites en France », a-t-il déclaré, comme le rapporte Le Monde. Des attaques que le ministre a répétées sur X en accusant les autres membres du nouveau Front Populaire de « pactiser » avec lui « pour sauver leur gamelle ». Et cette presse de s’en prendre ensuite à ceux qui n’ont rien à voir avec le drame auprès des 12-14 ans.

« L’extrême droite ne sera jamais un allié »

Si la France Insoumise et, plus largement, le Nouveau Front Populaire, en ont pris pour leur grade mercredi soir, une partie importante des manifestants était surtout venue dénoncer le « viol qui a indigné la classe politique française », d’après le HuffPost et bien au-delà, espère-t-on, la population entière.

« Tout viol est une abomination, quand il est commis en raison du judaïsme de la victime, c’est une horreur », a estimé le président de l’Union des étudiants juifs de France (UEJF) Samuel Lejoyeux.

« L’occasion pour certains participants de rappeler aussi le risque non négligeable de voir l’extrême droite propulsée aux portes du pouvoir les 30 juin et 7 juillet prochains. « Il faut lutter contre les deux extrêmes, sans compromission », a ainsi lancé le patron du Crif, avant d’être rejoint par Samuel Lejoyeux. « Ne soyez pas dupes : contre l’antisémitisme, l’extrême droite ne sera jamais un allié ! » Le HuffPost n’y voit aucune récupération politique.

A Lyon, un autre rassemblement a réuni une centaine de personnes sur la place des Terreaux. Reprenant des slogans similaires, les manifestants ont aussi contesté La France insoumise.

Ces derniers jours, l’impact du viol [l’impact et non le viol…, comme le sentiment d’insecurité et non l’insécurité !] qu’aurai[en]t commis [conditionnel…] deux adolescents ne cesse de prendre de l’ampleur. Mis en examen mardi pour viol en réunion, menaces de mort, injures et violences à caractère antisémite, les deux suspects âgés de 12 et 14 ans ont notamment été accusés par la victime [sic], une jeune fille de 12 ans, de l’avoir traitée de « sale juive ».

Vers un Parlement ou une patrouille des castors ?

Vers une nouvelle assemblée introuvable de haineux destructeurs

On peut s’attendre à une participation record de la population aux élections législatives, les 30 juin et 7 juillet prochains. D’aucuns pourraient y voir le triomphe de la démocratie. C’est un leurre, juge Julien Aubert, vice-président du parti LR.

Aussi paradoxal que cela puisse paraître, la participation électorale ne dit pas grand-chose de l’état d’esprit des citoyens. La preuve en est que seule une minorité d’électeurs ira voter le cœur léger et l’esprit enthousiaste pour le candidat de son choix. Le reste ira voter la boule au ventre quant au résultat attendu.

Dit autrement, ce vote massif ne permettra pas de faire dire au peuple à qui il souhaite confier les destinées du pays, mais plutôt à qui il ne voudra surtout pas s’en remettre. Il ne s’agira pas de faire échoir, mais de faire échouer.

Ce faisant, 2024 portera au pinacle la logique née le 21 avril 2002 : faire barrage. Combien de fois ai-je entendu d’électeurs me dire : « On ne vote plus pour désormais un candidat, mais contre ! ». Cet état de fait ne peut pas décemment leur être reproché. On ne peut pas décemment parler d’idées et de programmes dans une élection qui se joue en quinze jours. Merci président.

Dans quelques jours, tout sera donc combinaison de vote utile et de répulsion, une suite de stratégies électorales défensives. Il y aura donc ceux qui iront voter pour n’importe quel candidat central afin de faire barrage aux extrêmes, qu’ils estiment démagogiques (LFI et RN). Il y aura ceux qui iront voter RN ou LR Ciotti pour faire barrage à l’extrême gauche antisémite et au macronisme déliquescent.

Dans la nature, la construction de barrages est une activité propre aux castors. En juillet prochain, nous aurons des castors du centre, de gauche et de droite élus sur leur capacité à faire obstacle à l’autre et à bâtir des digues infranchissables. Néanmoins, les grands perdants seront la diversité politique et la nuance. Or, le castor – le vrai – érige des digues pour protéger les zones humides et contribue ainsi à la diversité des habitats.

Il y a ceux qui iront plébisciter le Front Populaire pour faire obstacle à Macron et au Front national, l’ancienne dénomination du RN. Nous aurons des castors élus sur leur capacité à faire obstacle à l’autre et à bâtir des digues infranchissables. Néanmoins, les grands perdants seront la diversité politique et la nuance.

Ce Parlement compartimenté risque d’être prisonnier des barrières d’étanchéité que ses membres auront eux-mêmes érigées et sacralisées devant l’électeur. Ces députés ne viendront pas pour débattre mais pour se confronter, frontalement. On sera « front contre front » (populaire, national, que sais-je) à l’image de ces boxeurs qui se rapprochent dangereusement et se défient des yeux avant le ring. Ce sera un Parlement sans débat où la loi du nombre prévaudra, sans possibilité de fluidité ou de porosité. 

Le pragmatisme sera érigé en faiblesse car l’adversaire sera l’ennemi. Se parler deviendra une collaboration ou une traîtrise en puissance.

Un Parlement introuvable, divisé en trois blocs minoritaires et irréconciliables ?

Si chacun redoute la victoire de telle ou telle coalition, la pire des options serait un Parlement introuvable, divisé en trois blocs minoritaires et irréconciliables, ayant écrasé au surplus tous les petits acteurs ne se rattachant pas à leur logique.

Trop divisé pour régner, trop monolithique pour évoluer. Comment faire tomber un gouvernement minoritaire si personne n’accepte de se « compromettre » en votant une motion de censure ?

Les travées de l’Assemblée nationale se mueraient alors en tranchées, sans qu’une percée stratégique puisse être actée. Ce serait une « drôle de guerre » en attendant 2027, la vraie bataille finale.


Ce Parlement compartimenté risque d’être prisonnier des barrières d’étanchéité que ses membres auront eux-mêmes érigées et sacralisées devant l’électeur. Ces députés ne viendront pas pour débattre mais pour se confronter, frontalement. On sera « front contre front » (populaire, national, que sais-je) à l’image de ces boxeurs qui se rapprochent dangereusement et se défient des yeux avant le ring. Ce sera un Parlement sans débat où la loi du nombre prévaudra, sans possibilité de fluidité ou de porosité. Le pragmatisme sera érigé en faiblesse car l’adversaire sera l’ennemi. Se parler deviendra une collaboration ou une traîtrise en puissance.

Un Parlement introuvable, divisé en trois blocs minoritaires et irréconciliables ?

Si chacun redoute la victoire de telle ou telle coalition, la pire des options serait un Parlement introuvable, divisé en trois blocs minoritaires et irréconciliables, ayant écrasé au surplus tous les petits acteurs ne se rattachant pas à leur logique. Trop divisé pour régner, trop monolithique pour évoluer. Comment faire tomber un gouvernement minoritaire si personne n’accepte de se « compromettre » en votant une motion de censure ?

Les travées de l’Assemblée nationale se mueraient alors en tranchées, sans qu’une percée stratégique puisse être actée. Ce serait une « drôle de guerre » en attendant 2027, la vraie bataille finale.

Il sera alors temps de réfléchir comment on en est arrivés là, et se décider à faire l’inventaire de toutes les « fausses bonnes idées » qui ont circulé depuis 20 ans. On peut citer en premier lieu l’instauration du quinquennat (inventé pour empêcher… la cohabitation) ou encore le non-cumul des mandats (qui limitait par l’ancrage la vague nationale). Dieu merci, Macron n’a pas fait voter la proportionnelle : nous serions revenus en 1947. La force du scrutin majoritaire est de transformer une situation sociale bloquée en majorité politique.

Plus largement, il sera temps de se pencher sur la manière dont on a fourvoyé la démocratie depuis des lustres, en insistant sur la valeur des étiquettes plutôt que celle, intrinsèque, des individus. Il faudra également arrêter d’instrumentaliser le souvenir du nazisme pour regarder le monde tel qu’il est et juger qui aujourd’hui répond aux critères du fascisme, qui propage la haine et qui essentialise ou racialise les individus (selon moi : le wokisme).

Enfin, il faudra faire vivre la République, la vraie, en s’interrogeant avec gravité : comment une société démocratique peut-elle lutter contre une idéologie qui nie les valeurs qui lui permettent de fonctionner de manière pacifique ?

Législatives 2024 : les députés Renaissance refusent l’image de Macron sur leurs affiches de campagne

L’image de Macron, repoussoir

S’il faut une image de marque, c’est Attal…

Macron est-il devenu un boulet pour les députés sortant de l’alliance présidentielle ? Nombre d’entre eux ont fait le choix de ne pas mettre le portrait du président sur leurs tracts. Sur le marché Poncelet, dans le 17e arrondissement de Paris, le chef de l’Etat concentre toutes les critiques.

Macron est devenu un repoussoir pour les Français. Certains candidats de son camp en sont persuadés et lui demandent de se faire discret lors de la campagne. Et sur le marché Poncelet, dans la 4e circonscription de Paris, la tendance se confirme. Dans les allées, entre les étals de fruits et légumes, difficile de trouver des soutiens du président. 

Dans la troisième circonscription du Tarn, Jean Terlier, député Renaissance depuis 2017, a déjà commencé la distribution de tracts. Sur le flyer, sa photo, mais aucune référence à Macron. « Je n’affiche pas ma couleur politique, j’affiche plutôt le bilan qui est le mien depuis 2017″, explique-t-il. 

« On est arrivé à un point où je pense qu’il y a un vrai problème »

Car sur le marché, si les cerises sont belles, c’est surtout le prix qui interpelle Jacqueline. Au moment de faire ses courses, cette retraitée déchante. La baisse du pouvoir d’achat, c’est à ses yeux, le principal point noir du bilan de Macron. « Tout a augmenté », regrette-t-elle au micro d’Europe 1, ajoutant que par conséquent, « je ne voterai pas pour Monsieur Macron ». 

Devant sa boutique, Sophie, commerçante de 32 ans, reconnaît faire partie des déçus du macronisme. « J’y ai cru comme tout le monde au début. Il était jeune, il nous donnait de l’espoir. Mais là, on est arrivé à un point où je pense qu’il y a un vrai problème« , estime-t-elle.

Une personnalité qui repousse

Nadia Hai, ex-ministre déléguée à la Ville,
plutôt seule que
mal accompagnée

De son côté, Serge, avocat installé dans le quartier, reproche surtout à Macron, sa gestion des comptes publics. « Les agences de notation sont en train de nous descendre au fur et à mesure. Et au niveau de la dette, au niveau du déficit public, c’est incommensurable », s’alarme-t-il. 

Et au-delà des sujets de fond, du haut de ses 82 ans, Guy n’apprécie pas la personnalité du président. « Il fait un peu trop de parlotte, un peu trop de cinéma, un peu trop de théâtre », juge le retraité. 

Effet repoussoir ou pas, en tout cas, contrairement à 2022, la photo du chef de l’Etat n’apparaît pas sur les tracts de la députée sortante, Astrid Panosyan-Bouvet. Macron a été remplacé par un portrait d’Edouard Philippe…

« On voit que le président de la République peut être une forme de repoussoir. Evidemment, c’est plus simple de faire campagne en indiquant qu’on est proche du gouvernement de Gabriel Attal », souligne Jean Terlier.

Une candidate du Nouveau Front Populaire nie des propos homophobes

Quelle religion homophobe ?

La candidate LFI Amal Bentounsi est inscrite au fichier des atteintes à la sécurité publique pour appartenance à des mouvements extrémistes et pour violences urbaines

Sur les réseaux sociaux, Amal Bentounsi est accusée d’avoir dit qu’« on ne peut pas reprocher à un croyant d’être homophobe si sa religion le lui commande ».

« Calomnie ». Cette candidate du nouveau Front Populaire Amal Bentounsi en Seine-et-Marne, ne reconnaît pas ce mardi 18 juin ces propos qui lui ont été attribués et dont Gabriel Attal, comme Olivier Faure, se sont émus.

Dans un communiqué publié sur X en fin de journée, Amal Bentounsi a catégoriquement nié qu’elle a tenu les propos infâmes qui lui sont reprochés. « Je découvre les attaques odieuses et diffamatoires dont je fais l’objet. La calomnie a été lancée par des militants réactionnaires et des activistes d’extrême droite dont le seul objectif est de me disqualifier et de fragiliser le nouveau Front Populaire », accuse-t-elle.

Amal Bentounsi, en janvier 2016 devant le tribunal de Bobigny.
Amal Bentounsi, en janvier 2016 devant le tribunal de Bobigny.

La résurgence de ces propos intervient dans un contexte de campagne législative express, où les profils des investis – tous bords confondus – sont scrutés par leurs opposants. La citation attribuée à Amal Bentounsi a notamment été relayée « sans aucun contexte » (?) par le compte du site d’extrême droite Frontières (ex-Livre noir) et vue plus de 800.000 fois.

Dans la matinée, Olivier Faure, le premier secrétaire du PS invité à réagir en direct dans la matinale de BFMTV/RMC les avait jugés « aberrants ». « La question n’est pas de savoir ce qu’un croyant ou un non-croyant pense. La question c’est de savoir si tout le monde peut vivre selon ses propres désirs, sa propre sexualité. Evidemment, il n’y a aucun moment l’intention chez qui que ce soit de revenir là-dessus. Le Front Populaire, c’est au contraire le front des libertés et des libertés absolues », avait alors osé Olivier Faure.

Des propos exhumés du compte du collectif fondé par Amal Bentounsi mais…

Repartageant l’extrait de du Collectif urgence notre police assassine de Amal Bentounsi, le chef du gouvernement, Gabriel Attal, avait dénoncé aussi bien la teneur des propos que la réaction du numéro 1 du PS, insuffisante à ses yeux. « Il y a quelques années, le Parti socialiste les aurait qualifiés d’indignes, de révoltants. L’alliance de la honte avec les insoumis, c’est le reniement des valeurs », cingle-t-il.

Mais d’où viennent réellement ces propos ? Sur X, des internautes ont partagé une capture d’écran de l’échange entre un internaute et le collectif « Urgence notre police assassine ». Ce collectif a été fondé par Amal Bentounsi, dont le frère Amine Bentounsi – qui, à 13 ans, était devenu le plus jeune incarcéré de France, pour vols avec violence – a été tué d’une balle dans le dos dans sa fuite par un policier en 2012 à Noisy-le-Sec. « Nous refusons de nous positionner sur la question de l’homosexualité » et « On ne peut pas en vouloir à un croyant d’être homophobe si sa religion l’est », peut-on lire dans les réponses du collectif, comme l’avait montré ce compte spécialisé dans la lutte contre les théories du complot.

Dans son communiqué, Amal Bentounsi confirme que ces phrases polémiques « ont été postées en 2015 depuis un compte collectif », mais jure qu’elle n’a pas participé à l’échange.

Elle reproche également aux journalistes « qui partagent certainement le même dessein » (de fragilisation de l’alliance de gauche) de l’avoir reprise sans vérification. « En tant que militante antiraciste, engagée contre les discriminations, je sais que l’homophobie traverse l’ensemble de la société et son éradication nécessite un engagement quotidien. Cela fait partie des batailles que j’ai menées et que je continue de mener », prétend-elle.

En outre, les soutiens de la candidate soulignent que l’intéressée avait signé une tribune en 2022 pour une alliance entre féministes et trans. Une prise de position publique pour le moins incompatible avec les propos homophobes qui lui ont été prêtés. Et que cette Franco-marocaine justifie « en même temps »  par les enseignements de la religion.

Darmanin envisage-t-il – comme pour  le GUD – la dissolution du Collectif urgence notre police assassine ?

Darmanin veut dissoudre le GUD, pour la campagne des législatives

Il accuse ce groupe d’être « très ami avec les gens du RN »

Eric Dupond-Moretti ne sera pas candidat aux législatives, contrairement à Gérald Darmanin. 

Les jours du GUD sont-ils comptés, alors que Les Soulèvements de la terre continuent de nuire, avec l’aval du Conseil d’Etat, repaire socialiste, qui a suspendu en référé sa dissolution en août 2023.

Le ministre de l’Intérieur pratique le billard à double bande: en visant le GUD sans raison objective avérée, mais pour faire du tort au parti qui écrase le parti du président dans les sondages. Il parle ainsi d’un « groupe d’ultradroite très ami avec beaucoup de gens du Rassemblement national », du moins ses « dirigeants ». « Tous les amis de madame Le Pen ne sont pas très démocrates ça c’est certain », poursuit-il, ajoutant que certains « sont fichés S ». Dans le même temps, Raphaël Arnault, un violent extrémiste de gauche (la Jeune garde) et candidat trois fois fiché S mai pourtant investi  candidat du Nouveau Front populaire, ne retient pas l’attention de Darmanin et Macron. La fierté proclamée de Mathilde Panot… Le deux poids deux mesures macronard !

« Je ne parle pas des électeurs, eux ils expriment une colère; je les respecte », assure le ministre en campagne avec ses gros sabots.

Le GUD, « c’est plutôt des gens qui pensent qu’il y a une suprématie blanche, qui portent des propos antisémites extrêmement graves… », se justifie Gérald Darmanin, expliquant qu’il travaille sur cette dissolution depuis neuf mois. Preuve que la cause n’est pas évidente.

La semaine dernière, quatre militants d’ultradroite, dont Gabriel Loustau, ont été condamnés (certains à sept mois ferme) pour un coup de poing homophobe à Paris, alors qu’ils « fêtaient » la victoire du RN aux élections européennes.

En garde à vue, ces quatre jeunes hommes ont affirmé des « revendications paramilitaires et d’affiliation au GUD [Groupe union défense, un syndicat d’étudiants d’extrême droite] et au Rassemblement national », selon le Parquet.

Parmi ces deux derniers figure Gabriel Loustau, 23 ans, une figure du GUD et fils d’Axel Loustau, ancien militant de cette organisation étudiante, ex-élu RN et autrefois proche de Marine Le Pen.

Selon le journal Libération, pourtant libertaire, l’un deux aurait déclaré (conditionnel d’incertitude !) en garde à vue : « Vivement dans trois semaines, on pourra casser du PD autant qu’on veut ». Ainsi la presse, autant que les réseaux sociaux, est capable de citations inventées…