Mélenchon ne croît plus qu’en la « seule action révolutionnaire et subversive »

Le climat est l’un des leviers de sa lutte révolutionnaire

Son slogan, ci-dessus :
« Prenez le pouvoir »

Pour l’anti-républicain de LFI, «nous n’avons plus le temps» d’attendre de nouvelles élections pour agir contre le réchauffement climatique, ni pour rien, selon lui. Et si les législatives ne satisfont pas la NUPES, alors le Nouveau Front populaire déclenchera la révolution. 

Pour sauver la planète, il faudra nécessairement passer par une révolution, théorisait Mélenchon, le mardi 18 juillet 2023, lors du «Sommet des Peuples» à Bruxelles, un rassemblement qui réunissait des responsables des Etats d’Amérique latine et des Caraïbes (CELAC) et des figures européennes de gauche. «J’ai l’âge qui me permet de me rappeler de l’époque où nous pensions avoir du temps. Si on échouait à une élection, on se retrouverait à la suivante, et nous allions construisant, avec l’infinie patience des milieux populaires. Maintenant, nous n’avons plus de temps, nous n’avons que des délais», avait jugé le septuagénaire.

«Le capitalisme, un obscurantisme»

Résultat, selon l’ex-candidat LFI à l’élection présidentielle pressé par l’âge, «seule l’action révolutionnaire et subversive, qui assure la rupture avec le capitalisme, peut nous permettre de tirer l’humanité de l’impasse». Autrement, «le capitalisme», qui est «incapable de se corriger, de se maîtriser», conduira à «la catastrophe»«Le capital se nourrit des destructions qu’il occasionne. Le capital ne saura pas s’arrêter», avait prévenu Mélenchon qui veut empêcher «la suite d’un système absurde qui, comme l’a dit Marx, épuise l’homme et la nature».

Pour le révolutionnzire trotskiste, le changement climatique serait par ailleurs déjà à ce point «irréversible» que l’humanité «entrera dans une ère d’incertitude absolue sur le climat» et y trouverait un véhicule idéal à des actions révolutionnaires. «C’est parce que le climat s’était stabilisé, que les activités humaines ont pu se stabiliser et s’organiser», avait-il souligné. En insistant : «Le capitalisme est un obscurantisme parce qu’il nous empêche de considérer d’un point de vue rationnel, les solutions rationnelles que nous devrions apporter».

La révolution est rationnelle, que ce soit pour la Nupes ou le Nouveau Front populaire… Tous les prétextes sont bons pour arriver au grand soir: si les élections n’y mènent pas depuis Matignon, la guerre civile y conduit depuis la rue.

Si le communiste Fabien Roussel l’appelle en son for intérieur, si François Hollande ne voit pas venir le danger, si Les Ecologistes avancent à l’aveugle et si Glucksmann le pressent, aucun n’est en mesure de lui barrer la voie. Le Nouveau Front populaire – où personne ne s’accorde et où tout le monde se déteste – n’est pas une solution : il est le problème de la Frznce.

Amélie Oudéa-Castéra visée par les manifestants contre les logements Crous réquisitionnés pour les JO de Paris

« Oudéa, casse toi, le Crous n’est pas à toi ! , slogan scandée sur la place de la République et rappelant « Israël casse toi, la Palestine n’est pas à toi » (collectif nommé « La Fosse aux Lyons »)  ou « Roussel casse toi, l’Huma n’est pas à toi » (le leader communiste se dégage de la Nupes). Avec ce slogan répété inlassablement, près d’une centaine d’étudiants a manifesté ce samedi 6 avril devant le ministère des Sports contre la réquisition de logements du CROUS durant les Jeux Olympiques de Paris, du 26 juillet au 11 août, s’estimant « dans le flou » et « abandonnés ». Pourtant ces logements ne sont pas à eux…

« Non aux expulsions », ont-ils scandé, comme si ils avaient un droit sur eux : ils ont été préférés à d’autres sur des critères discutables et défavorables aux étudiants européens. 

Ils se sont réunis vers 14 h 00 face au ministère dirigé par Amélie Oudéa-Castéra, à l’appel d’un collectif baptisé « La Rescrous » et de plusieurs syndicats dont l’Union étudiante (proche de la France insoumise), l’Unef (extrême gauche) ou Solidaires (révolutionnaires trotskistes).

A l’occasion des Jeux à Paris, douze résidences Crous doivent être réquisitionnées pendant la période estivale. Elles logent au cours de l’année universitaire environ 3.000 étudiants et doivent accueillir temporairement pompiers, soignants, forces de l’ordre et sécurité civile. Mais ils ne sont pas solidaires de l’effort national, à en croire ces syndicats, tous… anti-flics.

« C’est injuste »

« Le Crous va expulser et reloger plus loin. Sauf que les étudiants ne savent toujours pas où ils iront ni quand, dans un contexte anxiogène de période d’examens. Ils sont dans le flou et ont peur », a assuré Hugo Getas, 22 ans, l’un des membres du collectif, à propos de jeunes privilégiés dont ils sous-estiment la capacité d’adaptation.

« C’est injuste, c’est encore une population précaire obligée de faire des efforts », a-t-il dit, bien qu’ils soient relogés avant mai, alors que  fin juin, les examens sont passés. Certains « ont des jobs d’été, des stages, alternances », et vont devoir s’éloigner, voire « prendre des congés pour déménager ». C’est aussi l’apprentissage de la vie professionnelle.

Maxime Dupont, 22 ans, devra par exemple « déménager avant le 30 juin mais passer le diplôme d’architecture le 28 ». Il ne « demandera pas de relogement » car il estime qu’il « n’a pas à partir ». Or, les épreuves des JO commencent le vendredi 26… juillet.

100 euros et deux places pour assister aux Jeux

« On ne sait pas si demain, l’Etat délogera des étudiants en employant la force publique », dramatise Félix Stive, administrateur au Crous de Paris pour l’Union étudiante.

Les pouvoirs publics estiment que 30 % des chambres restent vides chaque été. Dans un « point d’étape » du 4 avril, le Crous assure qu’il a envoyé un questionnaire aux étudiants bénéficiaires de ces logements Crous et reçu 2.300 réponses, dont 1.448 demandes de relogement à ce stade.

Les concernés recevront une indemnité de 100 euros et deux places pour assister aux Jeux. Les premiers déménagements peuvent débuter la semaine prochaine et seront « pris en charge ».

Le « grand effacement de la France » hante soudain Macron

«Régénération», «audace», «discipline républicaine», mots d’ordre-surprise après sept ans…

« Ô soldats de l’an deux ! ô guerres ! épopées !
Contre les rois tirant ensemble leurs épées […]
Ils chantaient, ils allaient, l’âme sans épouvante
Et les pieds sans souliers ! »
Victor Hugo (1802-1885), 
Les Châtiments (1853)

Le gouvernement de Gabriel Attal s’est enfin réuni vendredi pour la première fois en Conseil des ministres à l’Elysée, au lendemain de sa formation laborieuse, après une interminable trêve des confiseurs politique. Macron a demandé aux ministres « de l’audace » affirmant vouloir de la « discipline républicaine », mzis aussi le « grand effacement de la France ».

Ce qu’a dit Macron, ou non, lors du premier Conseil des ministres est sujet à polémique. Ce qu’il a seulement dit assurément, c’est que « le gouvernement est rassemblé, au travail ! » Assis droit comme un I pour la photo entre les ministres Bruno Le Maire  (Economie et Finances) et Catherine Vautrin (Travail, Santé et Solidarités), il a prononcé des paroles qui interpellent.

« Vous êtes les soldats de l’an II du quinquennat »

Une levée en masse de plusieurs centaines de milliers de volontaires, face à la baisse subite des effectifs de l’armée révolutionnaire française due aux pertes, aux désertions, et qui entraîna des émeutes et insurrections, notamment la guerre de Vendée (1793-1800).

Feuille de route politique
inspirée des soins régénérateurs de Brigitte Macron

Macron a continué sa prise de parole ainsi : « Le 21e siècle est le siècle de la régénération. Et cette régénération vous ordonne de renouer avec l’esprit de la Révolution française. J’ai choisi pour la France le plus jeune Premier ministre de son histoire : ce n’est pas un risque, c’est une chance », a-t-il déclaré avant de poursuivre.

« Votre mission est d’éviter le grand effacement de la France face au défi d’un monde en proie au tumulte. Si vous ne vous en sentez pas capable, quittez cette pièce à l’instant. Vous n’êtes pas seulement des ministres, vous êtes les soldats de l’an II du quinquennat. Je ne veux pas de ministres qui administrent, je veux des ministres qui agissent. Je ne veux pas de gestionnaires, je veux des révolutionnaires. Ce gouvernement n’a qu’un seul mot d’ordre : de l’audace, encore de l’audace, toujours de l’audace. Ce gouvernement sera celui de la discipline républicaine. Je ne veux pas d’états d’âme, je veux des états de services. »

« J’attends de vous des résultats, encore des résultats »

Au cours de ce premier Conseil des ministres, le président a également demandé aux nouveaux membres du gouvernement « de la solidarité et de la vitesse, qui sont la condition de l’efficacité (…) J’attends de vous des résultats, encore des résultats et toujours plus de résultats (…). Vous incarnez le retour aux sources de ce que nous sommes, le dépassement au service du pays, l’esprit de 2017. C’est une responsabilité historique. Soyez à la hauteur », a-t-il appuyé, selon des participants. Tout ce qu’il n’incarne pas lui-même.

Démocratie malade où on obtient ses 500 parrainages d’élus avant d’être candidat

Il y a quelque chose de pourri au royaume de France ?

Le Conseil constitutionnel a publié ce jeudi 3 février son deuxième point d’étape sur ces fameuses signatures de soutien. Une semaine après le début des opérations, Macron a donc récolté 529 parrainages. Un dépôt groupé visant à tuer le match ? Il devance en effet Valérie Pécresse (324), Anne Hidalgo (266) et Fabien Roussel (159). Plus loin derrière, Marine Le Pen est à 35, Eric Zemmour à 58, Yannick Jadot à 80 et Jean-Luc Mélenchon qui atteint tout juste la barre des 100. Le chef de l’Etat, pas encore officiellement candidat à sa réélection, méprisant et ses rivaux et les électeurs, est néanmoins le premier à obtenir les 500 parrainages d’élus nécessaires pour se présenter à l’élection présidentielle. En 2016, Duke, un berger des Pyrénées de 9 ans, a été élu maire de Cormorant, une ville du Minnesota, USA.

Qui ne respecte pas le chien (d’électeur), méprise le maître (proverbe corse)

Les candidats de la gauche marxiste révolutionnaire devancent ceux de la droite souverainiste dans la collecte de signatures: Roussel (PCF) : 159, Poutou (NPA, trotskiste, anticapitaliste et altermondialiste) : 54, Arthaud (Lutte Ouvrière, trotskiste, internationaliste et féministe): 138, et Zemmour: 58, et Le Pen: 35…

Le peuple n’est pas plus souverain qu’en Corée: nos élus refusent de lui donner la possibilité démocratique de leur préférence républicaine. Choisir pour eux, c’est les contraindre à renoncer à leur droit de vote.

Zénith trop petit pour Zemmour: il déplace son meeting à Villepinte

Dejà 19.000 participants attendus: combien, le 5 décembre?

Eric Zemmour, désormais candidat à la présidentielle, a finalement décidé de déplacer son premier meeting de campagne au parc des expositions de Villepinte (Seine-Saint-Denis), au nord de Paris, au lieu du Zénith de Paris, à La Villette, sur le bord du canal de l’Ourcq. Son équipe de campagne a annoncé que le nombre d’inscrits est, à ce jour, de 19.000. Le Zénith était donc devenu trop petit. L’événement doit avoir lieu dimanche 5 décembre. Les portes ouvriront à 13 heures, et la réunion publique démarrera à 15 heures. Au Zénith, le candidat avait loué une salle de 5.800 places.

« Quelle bonne nouvelle ! Vous êtes tellement nombreux à vouloir assister au meeting de ce dimanche 5 décembre que nous le déplaçons du Zénith de Paris au parc des expositions de Villepinte », a tweeté mercredi le candidat à la présidentielle.

La salle de Villepinte peut accueillir jusqu’à 30.000 personnes debout

Éric Zemmour sera à Villepinte dimanche pour son premier meeting de campagne.
Eric Zemmour sera à Villepinte dimanche pour son premier meeting de campagne.

Le parc des expositions peut accueillir au total jusqu’à 30.000 personnes debout, 20.000 assises, mais la capacité varie en fonction des configurations choisies, a indiqué le service de communication chargé du site. Le polémiste avait indiqué précédemment sur BFMTV qu?un changement de salle était en « négociation ».

A l’extrême gauche, la CGT, Solidaires et des activistes anarchistes antifascistes dont « Jeune garde » à l’ultra-gauche, avaient promis de manifester en direction du Zénith pour faire « taire Zemmour ».

Auprès du préfet, le conseil municipal socialiste du 19e arrondissement de Paris dirigé par François Dagnaud, où se trouve le Zénith, avait évoqué un « risque de trouble à l’ordre public », sans préciser si cet apôtre de l’écriture inclusive soupçonne les anarchistes antifa. Ou d’autres…

Des associations d’extrême gauche (Action antifasciste Paris-Banlieue) n’avaient-ils pas aussi appelé à bloquer, dès midi, l’accès au meeting du Zénith, avec le slogan « Bloquons le Zénith de Zemmour ! »?

Quelque 3.000 manifestants, selon la préfecture de police de Paris, ont participé samedi dans la capitale à un défilé « contre l’extrême droite et le racisme » et « contre l’idéologie » d’Eric Zemmour. Très encadré par les forces de l’ordre, le défilé a été émaillé d’incidents sporadiques après son départ.

FCK = fuck = nique

Manifestations anti-passe sanitaire: la mayonnaise prend?

Les libertaires croient à une « montée en puissance »

A Paris, quatre cortèges défilent ce samedi contre le pass sanitaire, alors que l’épidémie de Covid-19 a repris en France. « Ça monte, c’est monté en puissance. J’ai confiance », a affirmé au micro d’Europe 1 l’un des contestataires. Dans la capitale, environ 10.000 personnes sont attendues par les autorités.

Ce weekend est marqué par le troisième samedi de manifestations contre le passe sanitaire obligatoire étendu en France. Les autorités s’attendent à ce que 160.000 réfractaires à toute obligation défilent dans 150 villes de France pour protester contre ce qu’ils estiment être une restriction de liberté malgré le contexte létal d’épidémie de Covid-19.

L’un des principaux cortèges parisiens emprunté par les Gilets jaunes et les syndicalistes allait du Nord-Est de la capitale et la Bastille. « Ça monte, c’est monté en puissance. J’ai confiance. Il y aura du monde », affirmait l’un des manifestants, Khaled, au micro d’Europe 1, quelques instants avant le début du rassemblement.

Macron cristalise les revendications hétéroclites des rebelles de tout poil

A Paris, quatre marches se sont déroulées ce samedi après-midi avec l’ambition de faire une démonstration de force qui ferait aterrir Macron. La marche organisée à l’appel de Florian Philippot, le président du parti Les Patriotes, a, elle, démarré à 14h30 de Montparnasse en direction du ministère de la Santé. Dans la manifestation, quelque 200 personnes étaient déjà présentes deux heures avant le départ. La « Marseillaise » se mêlait aux slogans réclamant plus de liberté, ainsi qu’aux arguments jugés complotistes, le terme rédhibitoire disqualifiant.

Pour tel manifestant qui, ces dernières semaines, a franchi le périphérique à chaque sollicitation contre le passe sanitaire, les quatre manifestations dans la capitale doivent permettre au mouvement de se faire entendre. « Les quatre vont en faire une. Cela mettra du temps mais on va en faire une« , espére-t-il. « Il faut compter partout en France. Il ne faut pas compter que Paris », ajoutait-il à propos du comptage des manifestants. « Il y en a plein qui sont en vacances. Nous, il y a deux semaines, on était à Montpellier et on a manifesté à Montpellier. »

« Il y a plein de choses à faire pour se fasse entendre ! »

« Dans toute la France, ça va bouger. Tout le monde peut venir, aller à la préfecture, aller à sa mairie, se réunir… Il y a plein de choses à faire pour qu’on se fasse entendre !, » insiste ce Maghrébin, partisan de la subversion. Rêve d’automne arabe?

A Paris, 10.000 manifestants sont attendus. 3.000 policiers et gendarmes sont mobilisés pour suivre les différentes manifestations.

La manif anti-passe sanitaire réprimée à Paris, selon Révolution permanente

Gaz lacrymos, BRAV M, nasse mobile: révolutionnaires pas contents!

Capture d’écran Clément Lanot

Contre le passe sanitaire et les réformes antisociales, des milliers de personnes ont manifesté ce samedi. A Paris, un dispositif policier important a été déployé pour encadrer la manifestation, et les Brav-M ont été envoyés plusieurs fois pour réprimer à coups de matraque et de gaz lacrymogènes. Ou limiter la casse anti-libérale.

A Paris ce samedi, plusieurs milliers de personnes ont manifesté au départ de Bastille à l’appel de différents collectifs extrémistes. Une manifestation qui a réuni du monde et qui a fait face à un encadrement policier important et serré qui a répondu aux provocations tensions au cours de la manifestation.

Tentant d’interrompre l’avancée du cortège sur la rue de Saint-Lazare, la police a ainsi provoqué des tensions avant de gazer les manifestants.

Par la suite, alors que certains manifestants tentaient de s’extraire du dispositif policier étouffant, les BRAV-M ont été envoyés matraquer les manifestants avant de les gazer comme le montrent notamment les images de Clément Lanot.

Une scène qui s’est répétée à plusieurs reprises avec à chaque fois gaz, coups de matraques et violences contre les manifestants.

La manifestation est finalement arrivée à la Porte de Champerret, mais cette encadrement s’inscrit dans la continuité de la volonté du pouvoir de ne pas abandonner la rue à la subversion par une minorité marginale d’activistes révolutionnaires.

Redon: 400 ravers libertaires se sont rassemblés devant la sous-préfecture

Une semaine après leurs fêtes sauvages, 400 anarchistes ont fait pression sur le gouvernement.

Les participants au rassemblement se sont ensuite dirigés vers l’hôtel de ville de Redon.
Quelque 1.500 teufeurs se sont retrouvés à Redon dans la nuit de vendredi 18 à samedi 19 juin pour une fête interdite. Un collectif « Pays de Redon en lutte » annonça un rassemblement samedi 26 juin devant la sous-préfecture pour « dénoncer la répression » lors de la tenue de ces teknivals

A la veille du second tour, ce samedi 26 juin 2021 à 11 h, plusieurs dizaines d’activistes se sont rassemblées place de Bretagne, à Redon (Ille-et-Vilaine). Le collectif politique  » Pays de Redon  » était à l’origine de l’appel anti-flic à manifester pour « dénoncer la répression » lors de la tenue de ces teknivals.

Devant la sous-préfecture bretonne de Redon, le collectif « citoyen » en lutte a proclamé la rave-olution.

Place de Bretagne, devant la sous-préfecture, à Redon, les participants au rassemblement ont déversé des déchets issus des mortiers d’artifices bombes lacrymogènes et grenades de désencerclement utilisées par les forces de l’ordre samedi 19 juin lors de la fête sauvage.

Un esprit « bon enfant »

Ce mouvement de contestation a réuni des militants issus du milieu libertaire des teknivals, des mondialistes défenseurs des droits de l’homme humains, en faveur de l’égalité entre les genres (et promoteurs de l’écriture inclusive), des écologistes radicaux proches du mouvement Alternatiba, venus avec leurs enfants pour se faire passer pour « bon enfant » …

Anti-flics

Certains d’entre eux ont déversé le « mètre cube » de grenades lacrymogènes, de désencerclement ou encore de balles de LBD qu’ils ont retrouvés dans le champ de l’hippodrome de Redon.

« On en a marre de ce pays»

L’appel à mobilisation a laissé la parole à diverses organisations, comme Amnesty International, la Ligue des droits de l’Homme et de jeunes teufeurs. « On ne supporte pas cette brutalité, on en a marre de ce pays qui tire sur tout ce qui bouge », lâche une militante de la Ligue des droits de l’Homme. « Continuez à être créatif, à faire la fête et la musique, sans espoir la colère devient la haine. Le bonheur est la liberté », ajoute-t-elle.

Parmi les participants, plusieurs membres d’Orlib, l’Observatoire rennais des libertés publiques – qui rassemble la Ligue des droits de l’Homme, Attac, le syndicat FSU, le Syndicat des avocats Français Solidaires, la Libre-pensée d’Ille-et-Vilaine –, étaient présents afin de rappeler l’ouverture d’un recueil de témoignages « pour porter tous ces éléments devant la justice ».

Chant de révolte

Une petite fanfare a accompagné les manifestants au son du chant de révolte italien, Bella ciao, vers l’hôtel de Ville, en signe de résistance.

Des restes de grenades lacrymogènes ont également été déversés devant l’entrée de la mairie. En guise de pied de nez, ils ont rallumé le son techno sous les fenêtres. Une mini free-party qui a fait danser quelques teufeurs, sans animosité.

Voyez les « centaines » de participants , selon les organisateurs…

Le rassemblement a pris fin aux alentours de 13 h, sans marquer les esprits. Auront-ils donc marqué les régionales?

Loi Sécurité globale : une aide-soignante était aussi Black bloc

Masquée de blanc, la nuit, mais encagoulée de noir, le jour…

Cette femme menait une double vie et faisait double journée. Et, alors qu’une nouvelle journée de manifestations se prépare ce samedi contre le projet de loi Sécurité globale, revu et interprété par les gauchistes, la presse a déniché une aide-soignante de l’Oise, âgée de 36 ans, qui milite depuis son adolescence, sur tous les sujets.

 Toute la vie d’Elodie (le prénom a été modifié) tourne autour de son militantisme dans un collectif antifasciste féministe.

Toute la vie de cette soignante qu’on imagine éreintée par son combat contre la covid, est en fait dirigée par son militantisme dans un collectif qualifié d’antifasciste et féministe, pour justifier un extrémisme violent, mais pour « la bonne cause », fût-elle ultra. 

Au pied de l’immense tour blanche et bleue, à quinze minutes de route de la gare de Creil (Oise), l’interphone se met à crachoter. « Le code d’entrée, c’est ACAB [All cops are bastards, en français « Tous les flics sont des salauds »] »: les anti-flics se reconnaîtront. Au onzième étage, l’entrée de son appartement est tapissé de stickers antifascistes : ambiance conviviale…

Dans le salon, pas non plus de blanc qui rappelerait son dévouement aux malades, un gagne-pain, mais un drapeau noir et rouge de l’action anarcho-révolutionnaire au mur et, au sol, un chemin de taches rouges qui feraient passer les béo-fascistes pour des bisounours. « C’est là qu’on confectionne les banderoles », précise cette force du Bien, en pantalon ample et sweat à capuche noir. « Mon appartement ressemble à un squat autogéré », reconnaît-elle. Un blockhaus, de peu…

Cette « anarchiste insurrectionnaliste » de la première heure, qui « lutte depuis [ses] 14 ans », est aujourd’hui très active dans un collectif antifasciste féministe queer: du lourd! Toute sa vie tourne autour de son engagement militant: avec l’affect d’un Khmer rouge. Ou presque. La nuit, elle travaille comme aide-soignante dans un Ehpad de l’Oise. On a une pensée pour chacun, singulièrement les hommes. « Mes patients ignorent tout de ma vie. Je leur diffuse de temps en temps le Chant des partisans ou le Temps des cerises. Ils pensent que je suis communiste », s’amuse-t-elle. Ils ont payé pour ça?

«Eviter la cagoule»

Elodie le reconnaît, quand elle casse, elle ressent « une décharge d’adrénaline ». Pour elle, c’est même « un peu une addiction ». LP/Arnaud Dumontier

Cette inquiétante femme est une mère isolée d’un garçon de douze ans dont le père a préféré changer d’air. A la maison, l’ado voit sa maman mettre sa blouse au placard, pour se vêtir de noir de pied en cap dans le cortège de tête. L’assistante sociale n’a reçu aucun signalement… « Je pars en manifestation habillée normalement, avec des vêtements noirs dans le sac », précise-t-elle. « L’astuce, c’est de se couvrir le visage avec un t-shirt noir. Ça permet d’éviter la cagoule, qui pourrait être retenue comme élément à charge en cas d’interpellation ».

La schizophrène ne se rend en manifestation qu’en meute. Jamais seule: féministe, oui, mais avec gardes-du-corps testéronés. « Ça sauve la vie en cas de problème. » Dans le cortège, elle attend le bon moment pour se changer et se fondre dans le Black bloc. « On n’a pas vraiment besoin de s’organiser. Chacun connaît instinctivement les codes », explique-t-elle. Elle ne dit pas que nombre d’entre eux stockent leur matos sur le trajet du cortège, à des adresses amies.

Elle ne casse que si elle se sent « suffisamment sécure ». « Il faut une bonne masse compacte de gens. J’évalue la situation, et je n’hésite pas à renoncer si je ne le sens pas », prévient-elle.

Autre règle, dans le cortège de tête : ne jamais s’attarder. « Les vrais bloqueurs [activistes du Black bloc] ne passent à l’action que pendant quelques secondes, puis ils se replient et se font oublier », résume la jeune anarchiste révolutionnaire. « C’est débile de rester jusqu’en fin de manif ».

Ses outils de prédilection : des « brise-glace chourés à la SNCF » [un bien public] ou des « marteaux », dissimulés dans son sac… sous des protections périodiques. Dans les quartiers, les voyous portent sur eux des tourne-vis.

« J’ai déjà fait rougir des gendarmes avec mes serviettes hygiéniques », s’amuse une féministe de 26 ans et ultra dans le même collectif que la soignante au marteau, chez qui elle « squatte » en ce moment. La maman le reconnaît, quand elle casse, elle ressent « une décharge d’adrénaline ». Un orgasme serait pourtant moins dangereux pour tout le monde. C’est même « un peu une addiction ». Au final, on lui recommandera plutôt un sex-toy.

Quand elle casse, Elodie a les « jambes qui tremblent » et le « cœur qui s’accélère ». Cette « décharge d’adrénaline » est même « un peu une addiction », reconnaît son clone. « On finit par être lassé d’aller à des manifestations trop calmes », avoue-t-elle encore. Ce qu’elle préfère ? Lancer des œufs de peinture sur les visières des forces de l’ordre. « Ça les humilie et c’est pratique : ça les floute un peu », s’amuse cette grande droguée à la violence, cheveux rouges et aux yeux noirs de l’emploi.

Ses cibles de choix : les symboles «capitalistes et sexistes»

La technique d’Elodie, se couvrir le visage avec un t-shirt noir pour éviter de transporter une cagoule, qui pourrait éveiller les soupçons des policiers. LP/Arnaud Dumontier
Islamiste ou antifa ?

Parmi les plus gros « carnages » de cette ultra violente : le saccage d’un McDonald’s et d’une concession Renault, le 1er mai 2018 à Paris. Sur le terrain, cette féministe queer radicale – elle a tout pour elle – cible en priorité les panneaux publicitaires, « capitalistes et sexistes »: le capitalisme est coupable de toutes les causes cumulées de son mal-être multi-forme. Elle n’hésite pas non plus à s’en prendre aux abribus et aux kiosques à journaux, vecteurs de la « propagande bourgeoise ». En revanche, elle met un point d’honneur [drôle de mot parfois] à ne jamais s’attaquer aux petits commerces ou aux voitures des particuliers, mais au camp du Mal. « Pour moi, c’est sale et je le condamne », grince la justicière, une « casseuse » ordinaire, « en marge » des manifestations, selon la presse. A ces grandes malades, les juges rouges mettent un point d’honneur à ne pas s’attaquer.