Waly Dia, ses affiches provocantes manquent de neutralité. Et de pluralisme

L’humoriste agrège tous les mécontents

Waly Dia a fait une nouvelle affiche et on ne la verra pas dans le métro. La régie publicitaire de la RATP a refusé l’affiche de son prochain spectacle. Alors l’humoriste a publié sur son compte X une nouvelle version parodique qui n’arrange rien.

Il y avait déjà Serge le lapin de la RATP, qui recommandait : « Ne mets pas tes mains sur la porte [du métro], tu risques de te faire pincer très fort. » Il y a maintenant Waly Dia, qui conseille : « Ne mets pas des vannes sur Macron et la police sur ton affiche, tu risques de de te faire interdire très fort. » Samedi 27, Waly Dia a encore fait la preuve qu’il savait manier l’humour bien mordant, en publiant sur son compte X une version modifiée de l’affiche de son prochain spectacle, spéciale métro parisien.

L’humoriste entend se faire promouvoir par un support qu’il dénigre par ailleurs. Mediatransports, la régie en charge (notamment) de l’affichage publicitaire de la RATP et de la SNCF, avait d’ailleurs refusé la précédente. Par racisme? En fait, en raison de deux mentions « tatouées » sur le visage de l’humoriste : « Je suis comme l’IGPN, je suis pas là pour faire le procès des policiers ». La préfecture de police de Paris a-t-elle offert ses murs et ses couloirs à cette affiche?

Et « Macron, c’est comme un père alcoolique. A la maison il te pourrit la vie, et dehors il te fout la honte. » Idéal pour les murs de la salle des fêtes de l’Elysée.

Des agressions qui, selon Mediatransports, contreviennent aux conditions générales de vente des campagnes d’affichage dans le métro, celles-ci spécifiant que « tout message publicitaire présentant un caractère politique, syndical, confessionnel ou dont le texte ou l’illustration serait contraire aux bonnes mœurs ou préjudiciable à l’ordre public est prohibé ».

Grenoblois français par sa mère et
sénégalais par son père

Sur la « nouvelle » affiche, réalisée donc surtout pour le plaisir des abonnés de son compte X, Waly Dia en a profité pour se payer Jean Castex, les retards du RER (le A : « plus 55 minutes », le B : « annulé » ; le C : « n’existe pas ») et la pollution du métro : « D’après l’Agence nationale de sécurité sanitaire, les niveaux de particules toxiques dans le métro parisien sont au moins trois fois plus élevés qu’à l’extérieur » (repris d’un article de France 24). Ce week-end, Waly Dia a également amèrement reposté un tweet d’un internaute qui remarquait : « Quand je pense qu’ils autorisent la pub dans le métro pour [Pascal Praud sur Europe 1] mais pas pour Waly Dia… »

Des parrains avec un projet

D’abord exilé à Nantes pour se roder au divertissement du public, dans une région marquée par l’interminable conflit de Notre-Dame-des-Landes entretenu par des anarchistes, Waly Dia découvre en 2011 l’émission produite par Laurent Ruquier. Dans la capitale, il parvient à s’imposer comme un candidat récurrent du show grâce à l’énergie qu’il déploie dans ses sketchs et à ses changements de voix surprenants. Un an plus tard, c’est Jamel Debbouze qui le prend sous son aile. Il lui ouvre les portes du Jamel Comedy Club pour trois saisons consécutives et lui offre dans le même temps quelques premières parties de son propre spectacle.

Sur France inter

Montfermeil : un forcéné décède après une lutte pour échapper à son interpellation

Un épicier s’était plaint d’un « individu virulent, agressif et menaçant » visiblement pas dans un état normal 

Agé de 30 ans, le rebelle est décédé vendredi après-midi après son interpellation à Montfermeil (Seine-Saint-Denis) dans la nuit de mercredi à jeudi. D’après le Parquet, les policiers ont dû faire usage de leur pistolet à impulsion électrique face à l’état « de surexcitation » et « d’agressivité » de la victime.

Après avoir été admis dans un hôpital parisien dans la nuit de mercredi à jeudi, le trentenaire est décédé vendredi matin suite à sa rébellion. D’après les premiers éléments communiqués par le Parquet, il a fallu aux forces de l’ordre une dizaine de décharges de pistolets à impulsion électrique pour maîtriser l’individu.

Un peu après minuit cette nuit-là, 18 policiers sont intervenus pour l’interpeller suite à l’appel d’un épicier se plaignant d’un « individu virulent, agressif et menaçant » qui ne semblait pas être dans un état psychologique normal.

Une enquête confiée à l’IGPN

L’insoumis s’en est pris aux forces de l’ordre, blessant l’un des policiers au doigt et au visage. Les renforts ont dû faire usage de leur taser pour le maîtriser. Il a ensuite été conduit dans un hôpital parisien après avoir fait deux arrêts cardiaques et est resté dans le coma jusqu’à vendredi matin.

Deux enquêtes différentes ont été ouvertes. La première, confiée à l’IGPN, la police des polices, devra faire la lumière sur l’intervention des policiers et l’usage du taser. La seconde, relative aux violences et menaces de mort contre les policiers, a été confiée à la Sûreté territoriale de Seine-Saint-Denis.

Aucune précision n’est encore fournie sur son identité et son origine. Il pourrait donc ne pas être 100% Français…

Affaire Hedi : la justice prolonge la détention provisoire du policier de la BAC de Marseille

Une incarcération qui dure déjà depuis plusieurs semaines : sans acharnement ?

Hedi, entouré des siens

La détention provisoire du policier, le 21 juillet dernier, ne peut excéder …quatre mois pour le délit de « violences en réunion », avant que le tribunal ait pu juger des faits qui lui sont reprochés.

La chambre de l’instruction de la Cour d’appel d’Aix-en-Provence a rejeté ce jeudi 3 août la demande de remise en liberté du fonctionnaire de la BAC accusé des violences contre Hedi, émeutier encagoulé et masqué, notamment d’un tir de LBD dans la tête, dans la nuit du 1er au 2 juillet.

Malgré la pression policière levée en début de semaine, mais du fait de la prise de relais par les media qui ont donné la parole à Hedi et ses avocats pendant plusieurs jours et plusieurs fois par jour, notammentt sur BFMTV, c’est sans surprise que la justice a refusé d’accéder à la requête du policier.

Sans acharnement, répète-t-on ad nauseam. La chambre de l’instruction de la Cour d’appel d’Aix-en-Provence a rejeté ce jeudi 3 août la demande de remise en liberté du policier de la brigade anticriminalité (BAC) accusé d’avoir grièvement blessé Hedi lors des émeutes à Marseille, début juillet. L’avocat général avait requis son maintien en détention provisoire, au moins jusqu’à l’interrogatoire de l’agent prévu le 30 août.

Au début de l’audience publique jeudi matin, le policier marseillais avait admis, pour la première fois, avoir tiré avec son lanceur de balles de défense. «J’ai pris la décision de faire usage de LBD à une reprise», a reconnu le fonctionnaire. Mais «est-ce que ce tir a impacté Hedi ?», s’est demandé ensuite son avocat Me Gassend, ajoutant que «rien ne [le] prouve».

Tee-shirt blanc, crâne rasé, le policier, prénommé Christophe et qui a quatorze ans d’ancienneté à la Brigade anticriminalité (BAC), a souhaité à son arrivée dans le box faire des déclarations spontanées : «Je souhaite m’expliquer sur les faits.» Le policier contestait sa détention provisoire – qui a provoqué un mouvement de grève dans la police – mais il n’avait pas reconnu le tir de LBD.

Il décrit la scène : «Nous avions reçu la consigne de rétablir l’ordre» et «j’ai vu deux individus capuchés» avec «plusieurs mouvements dont je ne pouvais pas déterminer la nature laissant penser qu’une altercation était en cours». A un moment, il raconte avoir vu l’un d’eux sortir de la pénombre et pense qu’il est porteur d’un projectile. C’est à ce moment-là qu’il décide de tirer, une fois, précise-t-il. «J’ai vu que tout le monde était debout» et «évidemment que si une personne avait été inconsciente au sol ou présentant des blessures graves il aurait été immédiatement pris en charge», a-t-il insisté.

«Concertation frauduleuse»

Même si l’avocat général estime que l’aveu du policier, jeudi, ouvre «une perspective», le risque de «concertation frauduleuse» est à prendre en compte. Il estime donc qu’il se doit de requérir la détention provisoire pour «préserver l’information jusqu’à l’interrogatoire».

Trois de ses collègues sont aussi mis en examen pour leur implication présumée dans la mise hors de nuire du manifestant. Le tir de LBD qui a atteint Hedi a notamment conduit à l’amputation d’une partie de son crâne. Il a obtenu 120 jours d’ITT (incapacité totale de travail).

Au total, 31 enquêtes de l’Inspection générale de la police nationale (IGPN), la police des polices, ont été ouvertes lors des émeutes, pour 3.486 interpellations en sept jours, selon des chiffres transmis mardi par le ministère de l’Intérieur. Ainsi, en une semaine d’émeutes en 2023, le nombre d’interpellations est pratiquement aussi élevé qu’en trois semaines et demi de violences urbaines en 2005: ce qui donne une idée de la pression à laquelle les forces de l’ordre ont été soumises. Sans considération de la justice.

Macron avait pris la parole pour dire que la mort de Nahel Merzouk, automobiliste mineur dangereux qui a refusé d’obtempérer, est « inexcusable », mais que les violences urbaines qui ont suivi sont, quant à elles, « injustifiables »… Stanislas Guerini a dit éprouver « plus que de la compassion » [c’est quoi ?] pour le jeune rebelle, mais « en même temps » qu’ « il faut avant tout soutenir le travail des policiers ». Comprenne qui peut. Déboussolé, le procureur de la République applique le principe de précaution : c’est bien connu, les policiers sont susceptibles de prendre la fuite…

Un mois après (!) avoir été gravement blessé au cours des émeutes à Marseille, mais deux jours seulement avant la décision du tribunal de ce jeudi, le jeune homme de 22 ans a été contacté mardi par le porte-parole du gouvernement. Olivier Véran a-t-il fait penché le plateau de la balance de la justice ?

Appel de l’extrême gauche à manifester contre « les violences policières » en septembre

La gauche veut affaiblir les forces de l’ordre face aux délinquants

Quelques mois après le mouvement de contestation contre la réforme des retraites, suivi de la dénonciation des violences policières, la gauche va organiser des manifestations dans plusieurs villes de France, le 23 septembre, a rapporté BFMTV.

Un appel lancé dans un communiqué publié mardi et cosigné par plusieurs partis, dont LFI, EELV – sans le PS et le PCF – et des dizaines d’organisations et associations subventionnées, qui dénoncent « le racisme systémique, les violences policières » et revendiquent « la justice sociale » et les « libertés publiques ». Liberté d’affronter les forces de l’ordre et relegation de la défense du pouvoir d’achat, alors que la première de trois hausses des tarifs de l’électricité a pris effet ce 1er août.

Le 15 juillet, malgré l’interdiction préfectorale. plusieurs associations et partis d’extrême gauche s’étaient réunis à Paris pour rendre hommage à Adama Traoré, délinquant mort en 2016 à l’issue d’une course-poursuite avec des policiers. Un défilé en écho au décès de Nahel Merzouk, tué par un policier dans sa tentative de fuite, le 27 juin à Nanterre. Pour ces organisations, le défilé du 23 septembre représente l’occasion de réclamer « une réforme en profondeur de la police ». C’est en fait une rentrée politique de relance du désordre par une minorité violente.

Demande d’abrogation de la loi Cazeneuve

Dans leur viseur, la loi de 2017 portée par le premier ministre socialiste de l’époque, Bernard Cazeneuve, qui assouplit les règles en matière d’usage des armes à feu par les forces de l’ordre. Interrogé par la commission des lois de l’Assemblée nationale le 19 juillet, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin avait défendu une loi qui « n’encourage pas les policiers et gendarmes à tirer davantage », rapportait Le Monde.

La majeure partie de la gauche lance également un appel à remplacer l’Inspection générale de la police nationale (IGPN). Cet organe chargé de mener des enquêtes internes impliquant des agents fait l’objet de nombreuses critiques sur son manque d’indépendance.

Plus globalement, le communiqué cible « l’institution policière », accusée d’être « hors de contrôle du pouvoir politique ». Des diatribes faisant référence à la déclaration controversée du directeur de la police nationale (DGPN) en soutien de ses hommes, Frédéric Veaux, dans Le Parisien. Le DGPN avait plaidé que, malgré des « fautes ou des erreurs graves », un policier ne doit pas être incarcéré.  

Des magistrats dénoncent un « renforcement de l’Etat policier »

Les policiers ont face à eux des casseurs et des magistrats

Confortés par le soutien de leur ministre de tutelle Gérald Darmanin, les syndicats de policiers continuent de faire connaître leurs revendications, au premier rang desquelles : modifier la loi et assurer un statut particulier aux fonctionnaires de police. Dans un entretien avec Le Figaro, Linda Kebbab, déléguée nationale du syndicat Unité SGP Police FO presse pour « légiférer rapidement ». « Nous voulons des magistrats spécialisés sur l’usage des armes par les forces de l’ordre, qui tiennent compte du fait qu’un policier qui utilise son arme n’imaginait pas l’utiliser cinq secondes avant », explique-t-elle, soulignant la pression qu’impose la délicate réactivité au danger auquel ils sont confrontés face à des délinquants sans foi ni loi, encouragés à la révolte, sous tous les prétextes, par l’extrême gauche politique et la plupart des media soumis à la peur.

La policière justifie sa demande sur RTL, mettant en cause un manque de discernement de magistrats sous emprise de l’idéologie diffusée en Ecole nationale de la magistrature (ENM). « On estime qu’ils n’ont pas toujours conscience des conditions dégradées de stress dans lesquelles les policiers font usage de leur arme et du coup qu’ils ne savent pas toujours bien apprécier les dossiers », affirme Linda Kebbab. Même si elle ne précise pas la forme que prendraient ces « magistrats spécialisés », cela laisse entendre que le syndicat Unité SGP Police FO plaide pour l’instauration d’une juridiction spécialisée. « On en a peu en France, indique Anne-Charlène Bezzina, maître de conférences en droit public et constitutionnaliste à Sciences Po Paris. Il existe des juges spécialisés avec le parquet national antiterroriste (PNA) ou le parquet national financier (PNF), par exemple. Mais en général, cela passe par un domaine de compétence ».

Remise en cause de l’article 6 de la DDHC

La constitutionnaliste juge la demande des syndicats de police singulière : « On accorderait un statut particulier aux policiers, eu égard à la qualité de ses fonctionnaires de police, mais pour des délits de droit commun et non pas par rapport à des délits spécifiques ». Du point de vue constitutionnel, Anne-Charlène Bezzina estime que cela pose « la question de l’égalité devant la loi », garantie par l’article 6 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen qui figure dans la constitution de la Ve République.

Sur le fond, elle estime que « l’état actuel de notre droit est suffisant ». « Quand on parle de l’usage de l’arme et de la question du positionnement de l’agent au moment de s’en servir, cela relève des circonstances du délit et tous les juges sont déjà obligés de se prononcer en fonction des circonstances », expose Anne-Charlène Bezzina. Le font-ils dans les faits ou cèdent-ils à la pression médiatique et politique traversée par l’émotion ?

De plus, elle précise que pour individualiser les peines, les juges consultent des organismes comme l’IGPN qui « connaissent bien l’exercice de la profession de policier ».

Nécessaire actualisation du droit protégeant les policiers

Lorsqu’elle a pris connaissance de la proposition des syndicats de policiers sur les magistrats, Cécile Mamelin, vice-président de l’Union syndicale des magistrats (USM) qui se revendique apolitique, mais marquée à gauche, n’en est pas revenue : « J’ai l’impression de vivre dans un cauchemar démocratique ». Elle dénonce le « procès en illégitimité » qui est fait aux magistrats : « Nous ne sommes pas dans des sphères dorées, on a fait des stages (!!) à l’école de la magistrature et on échange (!!) régulièrement avec des policiers ». Et on suit les séries policières !

La vice-présidente du premier syndicat de la profession estime aussi que « les forces de l’ordre sont particulièrement protégées. » Ainsi, « les textes de lois sur les violences commises sur des policiers prévoient déjà des peines aggravées. Ils ont une protection par le droit de par leur qualité de policier », développe Cécile Mamelin. La question est de savoir si cette protection reste théorique. Le sujet est précisément « les peines aggravées » contre ceux dont le métier violent est de protéger la population des violences de la racaille et des voyous.

Dans le cadre de leur mission – à la différence des juges qui n’ont de comptes à rendre à personne en cas de faute – les policiers ont aussi des circonstances aggravantes ou atténuantes s’ils sont jugés. « Les sanctions sont parfois plus dures, car il y a la prise en compte des moyens utilisés dans le cadre de ses fonctions. Mais ça peut aussi aller dans l’autre sens et alléger la sanction », rappelle Anne-Charlène Bezzina. Peut-on attendre de policiers insultés ou frappés qu’ils répondent avec des fleurs et frap. « Ils veulent une protection, mais viennent contester les peines aggravées dans l’autre sens », s’agace la syndicaliste Cécile Mamelin.

Si les gendarmes dépendent d’une juridiction spéciale, c’est parce qu’ils sont militaires contrairement aux policiers. « Ils n’ont pas la même hiérarchie et ne sont pas appelés sur les mêmes opérations », détaille Anne-Charlène Bezzina, professeure de droit public. « On pourrait créer une juridiction spécialisée pour la police, mais il faut se demander pourquoi », insiste-t-elle, rappelant que dans le cas des policiers de la brigade anticriminalité (BAC) de Marseille, l’agent placé en détention est mis en examen pour « violence en réunion », un délit de droit commun. « En réunion », mais seul placé en détention: cohérent ?

Quatre policiers mis en examen pour violences en réunion, à Marseille

Ils sont soupçonnés d’avoir frappé un émeutier plusieurs fois interpellé

Ils sont accusés d’avoir roué de coups un forcené, qui avait déjà reçu un tir de LBD dans la tempe, sans être calmé, dans le centre de Marseille, pendant une nuit d’émeutes début juillet.

L’un des quatre policiers mis en examen a été placé en détention provisoire, a fait savoir le Parquet vendredi 21 juillet au matin. Ils sont soupçonnés d’avoir frappé, dans la nuit du 1er au 2 juillet, cet individu à Marseille lors des émeutes urbaines survenues à la suite de la mort de Nahel Merzouk.

Les quatre fonctionnaires avaient été placés en garde à vue mardi dans le cadre d’une information judiciaire ouverte du chef de violences en réunion par personne dépositaire de l’autorité publique ayant entraîné une ITT (incapacité totale de travail) supérieure à huit jours. En parallèle de cette enquête judiciaire, l’IGPN avait également été saisie.

Alors hospitalisé, quelques jours après les faits, Hedi avait affirmé dans le quotidien régional La Provence qu’il avait été frappé par un groupe de quatre à cinq policiers de la brigade anticriminalité (BAC), et ce, après avoir reçu précédemment un tir de LBD dans la tempe.

Les rues commerçantes du centre-ville était alors en proie aux émeutes et aux pillages qui ont suivi la mort de Nahel Merzouk, un automobiliste dangereux de 17 ans, sans permis, au volant d’une puissante Mercedes, au cours d’un délit de fuite à Nanterre, le 27 juin. D’autres villes françaises avaient été mises à sac lors de heurts, destructions et pillages pendant plusieurs nuits consécutives.

Une autre enquête ouverte pour violences

Hedi Rouabab, émeutier
d’origine algérenne

Une autre enquête pour de possibles violences policières avait été ouverte le 4 juillet par le Parquet de Marseille, la veille de l’enquête relative à l’interpellation musclée d’Hedi Rouabah, concernant cette fois la mort d’un homme de 27 ans – à la suite possible d’un « choc violent au niveau du thorax » causé par un projectile de « type flash-ball » dans le centre-ville de la deuxième ville de France au cours de la même nuit du 1er au 2 juillet.

Mohamed Bendriss, marié, père d’un enfant et dont la veuve attend un deuxième enfant, avait perdu la vie après avoir fait un malaise alors qu’il circulait à scooter en pleine émeute. C’est lors de son autopsie qu’avait été relevée sur sa poitrine la trace de ce qui pourrait être l’impact d’un tir de LBD. Ou pas. Là encore, la « police des polices » avait été saisie.

Jusqu’à présent, l’IGPN s’est saisie d’au moins 21 enquêtes, « de nature et de gravité très différentes », portant sur de prétendus « agissements » des forces de l’ordre en riposte aux manifestants violents déchaînés par la mort de Nahel Merzouk, avait fait savoir le 12 juillet devant la commission des lois de l’Assemblée nationale la cheffe de l’inspection générale de la police nationale (IGPN), Agnès Thibault-Lecuivre.

Emeutes en Lorraine: un blessé accuse le Raid du tir d’un ‘bean bag’

L’homme est entre la vie et la mort en Belgique

Aimène Bahouh, 25 ans, se déplaçait en voiture, vitre ouverte, lorsqu’il « a reçu un projectile du Raid, un “bean bag” sur la tempe », selon sa famille et Me Yassine Bouzrou, avocat de la famille de Nahel Marzouk, d’origine tunisienne, mort à Nanterre. Il a depuis été placé dans un coma artificiel après une opération de six heures.

Une famille de Mont-Saint-Martin (Meurthe-et-Moselle) a porté plainte pour « violences volontaires » contre les forces de l’ordre après qu’un jeune homme de 25 ans, cible, dans la nuit du 29 au 30 juin, d’un projectile tiré, selon elle, par le Raid, a été hospitalisé en urgence absolue, a-t-on appris mercredi 5 juillet.

Aimène Bahouh, 25 ans, père de trois enfants, selon Le Monde, se déplaçait en voiture, vitre ouverte, « pour aller se ravitailler à la pompe à essence au Luxembourg » après sa journée de travail, lorsqu’il « a reçu un projectile du Raid, un “bean bag” sur la tempe », a déclaré un membre de sa famille. Selon deux de ses amis qui l’accompagnaient, rapporte Le Monde, il allait « s’approvisionner en sucreries à l’épicerie » lorsqu’il a été touché à la tête par un projectile.

Sa famille « rejette tout amalgame entre Aimène et les émeutiers ». Il ne faisait que passer au beau milieu de la scène d’émeute. « C’est quelqu’un qui travaille, il fait 40 heures par semaine en tant qu’agent de sécurité au Luxembourg, ce n’est pas du tout un délinquant », a affirmé la même source familiale.

Opéré pendant six heures

La même nuit, le jeune homme d’origine algérienne a été opéré « pendant près de six heures » à l’hôpital d’Arlon, ville belge voisine, les émeutes et les mauvaises conditions météorologiques cette nuit-là n’ayant pas permis son transfert par hélicoptère au CHRU de Nancy. Il a depuis été placé dans un coma artificiel. « J’espère qu’il restera parmi nous, mais nous avons peur qu’il garde des séquelles », a commenté un proche.

Sa famille a porté plainte pour « violence volontaire par personne dépositaire de l’autorité publique ». Son avocat (parisien), Me Yassine Bouzrou – celui de la famille de Nahel (sans « amalgame avec les émeutiers…) – veut ajouter une plainte pour « tentative d’homicide volontaire » et demander l’ouverture d’une information judiciaire. Cet avocat a été le défenseur de l’un des accusés dans l’affaire du gang des barbares, en 2007. Il est aussi l’avocat de la famille d’Adama Traoré, mort le 19 juillet 2016. 

Après une précédente nuit émaillée par des destructions, « le Raid était présent en protection des personnes et des biens et avait été pris à parti, destinataire de jets de pierres », a déclaré la procureure de Val-de-Briey Catherine Galen. « Dans ces circonstances, le Raid a fait usage d’armes intermédiaires, des LBD et des lanceurs de “bean-bags” ».

Selon un rapport du SFMU daté de 2014 portant sur la prise en charge des personnes visées par ce type de tirs aux urgences, « à 10 mètres, son énergie cinétique serait de 130 joules et sa vélocité de 85 m/s ». Appartenant à la catégorie des armes « non létales », le bean bag « même lorsqu’il est correctement déployé, et tiré à sept mètres de distance, peut occasionner des lésions sévères, voire mortelles », souligne le rapport.

Qu’est-ce qu’un bean bag C’est un type de munition anti-émeute en sachet, utilisé, entre autres, lors des manifestations ayant suivi la mort de George Floyd aux Etats-Unis, ou contre celles de 2019 à Hongkong ou au Chili.

Concrètement, un « bean bag » est une munition à arme à feu, censée être non létale, classée dans la catégorie des « moyens de forces intermédiaires » utilisant la force cinétique (catégorie à laquelle appartiennent aussi les flash-balls). Sorte de « chaussette » ronde, rectangulaire ou carrée en coton, ressemblant, comme son nom l’indique, à un « sac de haricots », le bean bag est rempli d’un matériau granulaire lourd – selon les cas, du plomb, du sable ou des billes d’acier.

Conçues pour se déployer en vol et frapper la personne ciblée par son côté plat, ces munitions sont pliées dans la douille de la cartouche de tir. Elles peuvent en outre être imprégnées de teinture pour faciliter l’identification de la personne visée.

En France, des projectiles de ce type ont été par exemple tirés en 2019 à Montpellier par la BRI contre des Gilets jaunes, selon Midi libre, ou lors des émeutes de novembre 2022 à Mayotte par le Raid, selon Le Figaro.

Que « justice soit faite »

« Est-ce une balle perdue ou un tir parce qu’on soupçonne des auteurs de violences urbaines, cela reste à déterminer », a-t-elle ajouté. « On est sur une scène de nuit, avec de nombreux tirs, des jets de lacrymo, des mortiers, ça reste confus. A la fin de son intervention, le Raid ne savait pas qu’il y avait une victime grave ». Une enquête a été confiée vendredi à l’antenne de l’IGPN de Metz.

D’autres personnes ont également été blessées plus légèrement par des tirs, selon des témoignages confirmés par le Parquet. Selon la procureure, Aimène Bahouh n’était pas connu de la justice.

La famille a tenu à saluer « l’écoute » dont elle a bénéficié auprès du personnel judiciaire et auprès des policiers du commissariat local. Elle a réclamé que « justice soit faite » et a appelé à « l’apaisement ».

Une utilisation « pas appropriée » des « beanbags » ?

La ville, gérée par le PCF,
fait partie de la communauté d’agglomération de Longwy, PCF.

Selon une étude de l’Université du Texas publiée en septembre 2020 par le New England Journal of Medecine, les « beanbags », en français « sacs de pois », sont des munitions « censées être moins létales et qui ne devraient pas causer de blessures pénétrantes lorsqu’elles sont utilisées à des distances appropriées ».

Mais elles « peuvent causer des dommages graves et ne sont pas appropriées pour une utilisation dans le contrôle des foules », soutiennent les universitaires.

« Il existe un risque de mort inhérent à l’usage de ces armes », explique l’universitaire Paul Rocher, auteur de « Gazer, mutiler, soumettre. Politique de l’arme non létale »« Le caractère soi-disant non létal de l’arme incite à une utilisation moins prudente et plus abondante, rendant ces munitions plus dangereuses que par exemple les balles en caoutchouc ».

« Justice pour Aimène », a réclamé dans un communiqué Martine Etienne, la député (LFI) de la circonscription,(Longwy, Villerupt Lien PaSiDupes) visiblement rebelle, dénonçant un tir « sans sommation », sur une personne ne présentant aucun « danger apparent ». En 2022, elle a succédé à Xavier Paluszkiewicz, député LREM élu en 2017.

Ce que ne dit pas la presse : les munitions de bean bags sont en vente libre sur internet (expédition sous 3 à 4 jours ouvrés)

YouTube offre une présentation de l’arme elle-même, laquelle est disponible aux Etats-Unis, comme arme de self-défense:

Drame de Nanterre: le Syndicat de la magistrature met en cause la loi de 2017 motivée par les attentats islamistes

Le SM ressort sa lettre ouverte dénonçant la législation protégeant les forces de l’ordre

Une mort de policier ne vaut pas celle d’un mineur en infraction routière, selon le syndicat des magistrats d’extrême gauche. Il en profite pour pointer la loi de février 2017 qui a modifié les conditions dans lesquelles un policier est autorisé à faire usage de son arme à feu, lors de refus d’obtempérer par des conducteurs dangereux. La mort d’un ado est-elle une opportunité républicaine digne, selon le SM, pour vulnérabiliser la France en exposant des policiers aux terroristes islamistes ?

La mort de Nahel, conducteur de 17 ans, sans permis au volant d’une Mercedes AMG de 300 CV à Nanterre, tué par un policier au cours d’un délit de fuite pour refus d’obtempérer, est instrumentalisée par le SM, syndicat proche de la NUPES. Ce syndicat de magistrats dits « rouges », connu pour ses prises de positions politiques radicales et ses écarts partisans, tel le « Mur des cons », relance le contestation des conditions dans lesquelles les forces de l’ordre utilisent leurs armes.

Une loi de février 2017 a modifié les conditions d’ouverture du feu des policiers, qui étaient jusqu’alors soumis au Code pénal et au principe de la légitime défense, comme tout citoyen. Sauf que les policiers sont des pros, et non des citoyens lambda, et que leur mission de protection des citoyens serait inconcevable s’ils avaient été maintenus en situation de vulnérabilité face aux opposants armés, terroristes au volant de véhicules béliers ou délinquants anti-flics et anti-militaristes.

L’article 435-1 du code de la sécurité intérieure (CSI) dispose désormais que les forces de l’ordre peuvent faire usage de leur arme de service en cas de refus violent d’obtempérer, à la condition qu’ils ne puissent stopper le véhicule autrement que par l’usage d’arme et que le conducteur soit « susceptible de perpétrer (…) des atteintes à leur vie ou leur intégrité physique et celle d’autrui ». Un encadrement issu de crânes d’énarques et inapproprié aux conditions de l’exercice du maintien de l’ordre hors de l’enceinte d’un Parlement…

Les députés ont-ils un instant imaginé leur enfant mis en danger par un terroriste ou un forcené, déséquilibré ou non? Le policier doit-il cocher toutes les cases du règlement, avant de dégainer et sauver la victime, la chair de leur chair, en un quart de seconde? Ou non…

2016 avait été marquée par plusieurs attaques djihadistes, à la voiture-bélier contre des militaires en faction devant la mosquée de Valence (Drôme) où un soldat et un fidèle du lieu de culte furent blessés tandis que le conducteur, 32 ans, expliquait son geste par la volonté de tuer des militaires; à la hache au commissariat de la Goutte d’or dans le 18e arrondissement de Paris, par Tarek Belgacem, un Tunisien de 24 ans; à la machette à Marseille contre un enseignant juif en kippa par un adolescent de 15 ans se revendiquant de l’Etat islamique; d’un commandant de police et sa compagne également fonctionnaire de police, à l’arme blanche à leur domicile, a Magnanville, Yvelines, le 13 juin 2013, soit un double meurtre perpétré par Larossi Abballa, le RAID ayant sauvé leur fils en abattant le terroriste; attentat du 14 juillet 2016, perpétré par Mohamed Lahouaiej Bouhlel, au moyen d’un poids lourd parcourant deux kilomètres sur la promenade des Anglais au travers d’une foule de spectateurs du feu d’artifice donné pour la Fête nationale française, dont le conducteur fut abattu par les policiers. aorès que ke djihadiste de l’IA eut fait 86 morts dont une dizaine d’enfants et 434 blessés. D’autres attaques eurent lieu en 2016 (attentat de l’église de Saint-Etienne-du-Rouvray) et 2017 (attaque contre des militaires au Carrousel du Louvre ou l’attentat sur les Champs-Elysées contre des policiers, etc) qui n’ont pas modifié le logiciel du SM.

Alors que plusieurs faits divers récents donnent lieu à des récupérations politiques et à une remise en cause de la justice, Kim Reuflet, présidente du Syndicat de la magistrature, SM, pointe des menaces structurelles
contre l’Etat de droit.

En 2017, au moment de l’examen de ce projet de loi, le Syndicat de la magistrature (SM) avait déjà alerté des risques de son adoption, dans une lettre ouverte adressée aux parlementaires : « les services de police et de gendarmerie se considéreront comme légitimes à user de leurs armes – et potentiellement tuer – dans des conditions absolument disproportionnées. »

Vendredi 28 octobre 2022

Selon l’IGPN, la police des polices, le nombre de tirs était de 137 en 2016 puis de 202 en 2017. Ce chiffre n’est jamais redescendu en dessous du niveau de 2016. Pour Kim Reuflet, présidente du SM, il faudrait revoir la loi sur les conditions d’usage des armes par les policiers et mieux les former : « ils ont très peu l’occasion de s’entraîner au maniement des armes. Et ça, évidemment, ça présente des risques importants pour toute la société ».

Des manifestantes accusent des policiers d’attouchements

L’IGPN saisie après 4 plaintes

« La police » et non « des policiers »: essentialisation militante par Mediapart

Quatre étudiantes nantaises d’une vingtaine d’années ont porté plainte contre des policiers, vendredi à Nantes, pour « violences sexuelles par dépositaire de l’autorité publique » après avoir subi une fouille au corps lors d’une nasse par la police, le 14 mars. Qu’elles provoquent les policiers ou qu’elles leur opposent de la résistance, elles cherchent le contact, mais les accusent de gestes inappropriés et « à caractère sexuel ». Samedi, selon un article de… Mediapart, le site révolutionnaire trotskiste, ces fantasmes seraient nés durant l’opération de blocage du périphérique nantais, par une cinquantaine d’activistes, porte de la Chapelle, mardi dernier, lors d’une manifestation contre la réforme Macron controversée des retraites.

Extraits des premières lignes de l’article à charge:

« Au moment où les policiers ont ouvert la nasse, j’ai vu une étudiante sortir en pleurs, raconte Jeanne, une militante » [témoignage partisan de militante anonymée qui a tenu un barrage filtrant]. Mais je n’ai su que plus tard qu’elle avait subi une fouille approfondie. » Jeanne n’est donc témoin de rien: tout au plus de pleurs liés à du gaz lacrymogène… Mardi 14 mars, vers 10 h 30, Jeanne, appelée par des camarades, a rejoint le chemin de halage des bords de l’Erdre, à Nantes. « Ils étaient regroupés de manière très dense contre un mur. Un cordon très serré de policiers, harnachés en tenue de Robocop, essayait de masquer ce qui pouvait se passer. J’ai vu un camion partir avec l’un d’eux. Et ensuite j’ai vu l’opération de fouille, de loin. »

Dimanche, France Bleu Loire Océan a fait écho aux avocates des plaignantes qui assurent que les parties intimes de leurs clientes auraient été palpées au cours d’un contrôle de police d’une cinquantaine de jeunes manifestants. Aux gestes présumés des forces de l’ordre, des propos dégradants, à caractère sexiste et sexuel, auraient été prononcés ou interprétés, selon le quarteron de factieuses posant en victimes.

« J’ai reçu dans mon cabinet des jeunes femmes choquées par ce qui leur était arrivé. Elles sont sidérées par ces gestes extrêmement inadaptés, et sont désormais stressées et anxieuses », a détaillé à France bleu maître Aurélie Rolland, avocate depuis (en droit social et droit du travail depuis neuf ans) à Nantes, de deux d’entre elles. Maître Anne Bouillon, chargée de la défense d’une autre manifestante, a elle déclaré que « si ce que cette jeune femme raconte est vrai, ce sont des fouilles contraires aux règles en vigueur au sein de la police ». « Elle évoque des propos humiliants et vexatoires, déconnectés de ce qui pourrait s’apparenter à un contrôle d’identité », a-t-elle poursuivi. Pas de détails concernant la quatrième plaignante. Son conseil est-il également une avocate féministe ?

La première avocate est experte en droit social et droit du travail. La seconde, qui déclara au Monde « Je mets ma robe d’avocate, je fais du droit, je plaide et je milite, » est spécialisée en droit des femmes et violences conjugales. Elle ajoute  » Nous devrions toutes et tous être des féministes » (lien).

La police conteste les accusations

En réponse à ces allégations, la police nantaise a démenti les faits et a évoqué de simples palpations effectuées dans le cadre d’un contrôle en règle. Dans la foulée, le procureur de la République a confirmé que l’IGPN (Inspection générale de la police nationale) s’était saisie automatiquement du dossier. Une enquête est en cours.

La chasse féministe aux sorciers s’étend partout en France, également à l’université. Ainsi à Metz, des étudiants en psychologie réclament la démission d’un enseignant, qu’ils accusent de harcèlement. Bien qu’aucune étudiante n’ait porté plainte contre cet enseignant chercheur en psychologie de l’université de Lorraine et qu’aucune poursuite judiciaire n’ait été intentée contre lui, le syndicat FSE et des étudiants demandent désormais le départ de l’universitaire. Lien

Refus d’obtempérer: la police doit tirer

Le conducteur est dans un état grave et son passager, mort des suites de ses blessures

Touché à la tête par un tir de la police, le conducteur est dans un état grave. Le passager est quant à lui mort des suites de ses blessures.

Un automobiliste rebelle aux forces de l’ordre est mort dans la nuit de jeudi à vendredi, à Venissieux – commune PCF depuis 1935, donc anti-flic – suite à un refus d’obtempérer, a-t-on appris de source policière. Un autre a été gravement blessé.

Les faits se sont déroulés vers 00h05 sur le parking du supermarché Carrefour de Vénissieux, dans la métropole de Lyon (NUPES-EELV, islamo-gauchiste), où quatre membres des forces de l’ordre tentaient de contrôler un véhicule signalé volé. Le conducteur démarra soudain et fonça sur un policier qui fit usage de son arme avant d’être effectivement percuté et projeté sur le capot, puis au sol.

Un autre policier tira sur le véhicule et le conducteur de 26 ans fut atteint à la tête, tandis que son passager de 20 ans était également touché.

Les policiers administrent les premiers soins à leurs agresseurs

Touché à la tête par un tir de la police, le conducteur est dans un état grave. Le passager est quant à lui mort des suites de ses blessures.

Un individu est mort dans la nuit de jeudi à vendredi, à Venissieux après un refus d’obtempérer, a appris BFMTV de source policière. Un autre a été gravement blessé.

Les faits se sont déroulés vers 00h05 sur le parking d’un supermarché alors que quatre membres des forces de l’ordre tentent de contrôler un véhicule signalé volé. Le conducteur démarre et fonce en direction d’un policier qui fait usage de son arme et est ensuite percuté, projeté sur le capot puis au sol.https://d-19168213632347333477.ampproject.net/2208051912001/frame.html

Un autre policier tire en direction du véhicule, le conducteur de 26 ans est touché à la tête et le passager de 20 ans est également atteint.

Deux enquêtes ouvertes

Trois mosquées
pour 64.000 habitants

Malgré les massages cardiaques pratiqués par les victimes d’abord, puis les secours, le passager est mort des suites de ses blessures. Le conducteur a été transporté dans un état grave à l’hôpital, son pronostic vital est engagé.

Le policier légèrement blessé aux jambes s’est rendu à l’hôpital pour des examens.

Deux enquêtes ont été ouvertes, l’une pour violences sur personne dépositaire de l’autorité publique et, comme à chaque fois qu’il y a usage d’arme, l’autre confiée à l’IGPN.

Malgré leur légitime défense, les deux policiers sont actuellement en garde à vue…

L’homme abattu à Colombes pour avoir menacé des policiers d’un couteau n’était pas radicalisé, selon le Parquet

Il a attaqué des policiers, à l’arme blanche, en criant « Allah Akbar », pour rire?

Procureur Prache, ancien premier substitut à l’administration centrale du ministère de la justice
(sous-directeur des ressources humaines de la magistrature à la direction des services judiciaires à l’administration centrale du ministère de la justice)

Vendredi soir, vers 18 heures 20, lors d’un contrôle d’identité un homme s’est dirigé vers deux policiers « armé d’un couteau en criant « Allah Akbar » », selon le procureur

Le port d’arme et l’agression de policiers au cri d’ « Allah Akbar » ne constituent pas des preuves de radicalité, selon le Parquet de Nanterre. Vendredi soir à Colombes, les Hauts-de-Seine échappaient donc aux règles communes des Etats de droit, décision, samedi, du procureur de Nanterre représentant le gouvernement et la défense des citoyens, à l’exclusion des policiers.

Tout acte de violence physique est le symptôme d’un désordre mental et exempte désormais du passage par la case prison. Notre société psychiatrisée par des procureurs ne pourra bientôt plus se protéger de ses agresseur. L’Etat, garant de notre intégrité, ne jouera pas mieux demain sa fonction juridictionnelle que le journaliste qui s’est d’ores et déja débarrassé de son devoir d’objectivité. Demain est aujourd’hui au tribunal de Nanterre qui convoque la psychiatrie pour lutter contre la surpopulation carcérale, créant les conditions d’une jungle française, quand on connaît la misère des hôpitaux psychiatriques envahis par les rats et les punaises de lit…

Les prisons sont-elles destinées à une convertion en mosquées? Aucune décision, aucune peine ne sera bientôt plus rendue possible, au nom de la psychologie érigée en science, sachant qu’elle génère autant d’avis médicaux différents que d’experts. A partir du moment où on agresse son semblable, on est en état de déséquilibre mental et aucun agresseur n’est plus justiciable d’une peine de prison. Le processus s’est enclenché avec l’abolition de la peine de mort.

« L’enquête n’a pas, pour l’heure, mis en évidence de radicalisation de l’intéressé, sic, qui a fait l’objet d’une hospitalisation psychiatrique », a écrit dans un communiqué le procureur de Nanterre, venu de Rouen (PS), Pascal Prache, avocat général près la Cour d’appel de Versailles. Le Parquet a ouvert une enquête de flagrance « pour tentative de meurtre sur personne dépositaire de l’autorité publique ».

Le port d’arme ne constitue pas non plus une preuve de préméditation et ne justifie donc pas une enquête pour « tentative d’assassinat »…

L’Inspection générale de la Police nationale encadrée !

Le représentant du ministre de la Justice, le procureur de Nanterre, a aussitôt limité, samedi, le champ d’action de l’IGPN, saisie administrativement par le ministre de l’Intérieur…

Les faits se sont déroulés vendredi soir, vers 18 heures 20 à Colombes, ville de plus de 85.000 habitants. Lors d’un contrôle d’identité, deux policiers « ont fait usage de leur arme à plusieurs reprises, tirant sur un homme se dirigeant vers eux armé d’un couteau en criant « Allah Akbar » », a confirmé le Parquet, se fondant sur « les premiers éléments recueillis » par la police judiciaire. Malgré l’intervention des secours, l’homme est décédé de ses blessures vers 19 heures 30.

Dès vendredi soir, le Parquet national antiterroriste (Pnat) avait été tenu informé de l’évolution de l’enquête, restée aux mains du Parquet de Nanterre. Des auditions des policiers présents et de témoins ont eu lieu samedi, menées par les enquêteurs de la police judiciaire des Hauts-de-Seine. L’IGPN, la « police des polices », a aussi été saisie. L’enquête a également révélé que l’homme avait 41 ans et était né en Seine-Saint-Denis. Son casier judiciaire ne fait mention d’aucune condamnation. Son autopsie est prévue dimanche.

France bleu est plus précise. Si le procureur précise en effet que « son casier judiciaire ne porte pas de trace de condamnation, il ajoute aussi qu’  » il est connu pour deux antécédents relatifs à d’autres infractions ». Sans plus de détails, malgré la mobilisation de toutes les polices…

Cette tentative d’assassinat ne sera pas recensée parmi les actes terroristes. Le Parquet national anti-terroriste a été informé vendredi soir mais, au vu des premiers éléments a priori fournis par l’enquête ouverte pour « tentative de meurtre sur personne dépositaire de l’autorité publique », le Parquet de Nanterre reste saisi. Les policiers et les témoins présents sur les lieux, ont été auditionnés. : « Des premiers éléments recueillis, il apparaît que deux policiers, qui procédaient à des contrôles d’identité, ont fait usage de leur arme à plusieurs reprises, tirant sur un homme se dirigeant vers eux armé d’un couteau en criant « Allah Akbar » après avoir jeté une bouteille en verre dans la direction de policiers », explique le procureur, rapporte France bleu. 

L’enquête n’a pu établir avec certitude où résidait l’homme abattu. Si elle peut préciser son âge, 41 ans, elle reste floue sur son domicile: « semble-t-il à La Garenne-Colombes », LR, dans les Hauts-de-Seine, apprend-on. L’autopsie est prévue le 24 octobre 2021.

Malgré son cadrage par le procureur, France bleu assure que « l’enquête se poursuit pour éclaircir le déroulement et les circonstances des faits »...

Apportera-t-elle les « éléments » que la population est en droit de recevoir sur le statut, l’identité et l’origine de l’individu: franco-quelque chose, clandestin ou « revenant » ?

Les fonctionnaires de l’Etat l’ont échappé belle et les statistiques des attentats terroristes ne bougent pas. Les Français ne savent pas non plus à quels risques au quotidien les expose Macron.

 

Contrôle «externe et indépendant» des forces de l’ordre: Macron cède aux pressions de la gauche

Macron suspecte la police en clôture du Beauvau de la sécurité

Marseille: french president visit. First Day

Mardi 14, en clôture du Beauvau de la Sécurité, le president en campagne devrait « faire des annonces substantielles » pour un « changement radical de l’exercice de la mission de sécurité », a-t-on appris de l’Elysée. Parmi elles, « un contrôle externe et indépendant » de l’action des forces de l’ordre.

C’est depuis l’école de police de Roubaix que le chef de l’Etat clôturera, mardi 14 septembre, le Beauvau de la sécurité, 10 mois après sa mise en place. Une série de neuf tables rondes destinées à envisager les moyens de retisser le lien entre population, forces de sécurité intérieures et justice, sans pour autant lutter contre les propagandes libertaires, anti-flic et anti-républicaines. « Le Président veut relever ce défi, il veut qu’il y ait des changements radicaux dans l’exercice de mission sécurité, » assure l’Elysée qui promet des « annonces substantielles » portant sur les effectifs, les attentes de la population, et une meilleure prise en charge des victimes.

Contrôle des forces de l’ordre : l’idée d’un nouvel organisme écartée

Le Beauvau de la sécurité fait notamment suite à l’affaire Michel Zecler, un producteur de musique tabassé par des forces de l’ordre sur fond de racisme. Solliciteur du medium Brut, Macron avait alors évoqué l’existence de contrôle au faciès et de violences de la part de policiers.

Depuis une plateforme de signalement des discriminations a été mis en place. Le chef de l’Etat annoncera demain « une nouvelle modalité de contrôle indépendant et externe à l’IGPN ». L’Elysée a tenu à préciser qu’il ne s’agira pas d’un nouvel organisme. Interrige par Le Figaro en avril dernier, Macron avait esquissé l’idée « d’une délégation parlementaire chargée du contrôle de nos forces de l’ordre ».

En ce qui concerne le renforcement des missions de l’IGPN, « il y aura plus de transparence dans son travail, une meilleure effectivité de ses recommandations et un renforcement du contrôle de l’action policière », annonce l’exécutif.

Vidéoprotection 

Le chef de l’Etat mettra également l’accent sur la « vidéoprotection », un outil qui permet d’appréhender la délinquance territorialisée via un contrat de sécurité intégrée (CSI) passé entre l’Etat et les collectivités locales. Le principe ? L’Etat s’engage à renforcer la police nationale sur le territoire d’une commune. En échange, la collectivité recrute plus de policiers municipaux et déploie des caméras de vidéosurveillance. Le premier CSI a été passé entre l’Etat et la ville de Toulouse en octobre 2020.

Les annonces de Macron donneront lieu « à des reprises opérationnelles » de la part du ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin et du garde des Sceaux, Eric Dupond-Moretti. Tous deux seront présents à Roubaix. « Le moment venu, le Parlement sera saisi des textes législatifs, » précise l’Elysée.

Le calendrier semble toutefois serré avant la fin du quinquennat pour le voir le Parlement se saisir d’un nouveau texte sur la sécurité, et ce, quelques mois après l’adoption de la loi sécurité globale et que le projet de loi pour la confiance en l’institution judiciaire sera examiné par le Sénat à la fin du mois.

Si les conclusions du Beauvau de la sécurité doivent servir de fondement à une loi de programmation et d’orientation de la sécurité intérieure (Lopsi), Gérald Darmanin avait déjà précisé que ce texte ne pourrait être voté avant l’élection présidentielle et est donc conditionné à la réélection de Macron.

A Roubaix, des représentants des forces de police, gendarmerie, des magistrats, d’élus, d’associations sont présents. « L’idée est de montrer que la sécurité est l’affaire de tout le monde, c’est une co-construction de toute la société », explique-t-on au Palais.

Policiers brûlés à Viry-Châtillon: un avocat de la défense saisit l’IGPN

La défense dénonce une enquête bâclée

L’IGPN a été saisie d’un signalement pour manquement aux devoirs d’impartialité, de dignité et de courtoisie au cours de l’enquête sur l’attaque de policiers à Viry-Châtillon en 2016, alors que la défense dénonce une enquête tronquée, ont rapporté des sources concordantes ce vendredi.

Au terme de six semaines de procès à huis clos, la Cour d’assises des mineurs de Paris a déclaré dimanche cinq des 13 accusés coupables de tentative de meurtre en bande d’une vingtaine sur des policiers. Trois d’entre eux, condamnés à 18 ans de réclusion, se sont pourvus en cassation.

Au cours du procès en appel qui avait débuté le 2 mars, Frank Berton, avocat de l’un des jeunes condamnés à 18 ans de réclusion, a saisi l’IGPN et prévoit de saisir le Défenseur des droits, a-t-il confirmé à l’AFP. Le signalement à l’IGPN, envoyé le 6 avril et reçu à l’IGPN autour du 16 avril, porte sur le comportement d’un policier en 2017, au cours de l’enquête menée par la Sureté départementale de l’Essonne, selon une source proche du dossier.

En l’état, l’IGPN, qui n’a pas ouvert d’enquête administrative et n’a pas eu accès à la procédure, «y voit un manquement au devoir de courtoisie selon les procès verbaux d’audition fournis à l’appui par Me Berton», a-t-on ajouté de même source, précisant que «conformément à la procédure», l’IGPN avait demandé des explications à la Direction centrale de la Sécurité publique (DSCP). Des explications que l’IGPN n’avaient pas encore reçues vendredi.

Par ailleurs, le 11 mars, Me Frédérick Petipermon, avocat d’un des accusés qui se pourvoit en cassation, a déposé une plainte à Evry contre les enquêteurs pour «faux et usage de faux». D’autres avocats de la défense ont également exprimé leur intention d’attaquer les enquêteurs en justice, annonçant le dépôt d’une plainte auprès du parquet d’Evry, qui n’avait rien reçu vendredi à la mi-journée. Selon la défense, les interrogatoires auraient été mal retranscrits à la défaveur des accusés et des «coupables auraient été sciemment remis en liberté».PUBLICITÉnull

Ces critiques ont fait réagir le directeur général de la police nationale Frédéric Veaux qui a pris la défense des enquêteurs auxquels il a rendu visite jeudi. Il s’est étonné également que ces critiques surviennent cinq ans après les faits. A ceux qui critiquent le choix de confier cette enquête à la Sûreté départementale de l’Essonne, M. Veaux a répondu que c’était le parquet qui choisissait le service enquêteur. «C’était le service adéquat car il a les moyens de faire des enquêtes sur le long cours, connaît très bien ce terrain très délimité avec une connaissance fine des bandes. C’était une enquête locale donc la Sureté avait le profil», a indiqué une source judiciaire.

En mars 2021, il est sur l’Affaire Alisha, une jeune fille de 14 ans assassinée à Argenteuil dans la Val d’Oise par deux mineurs qui fréquentaient le même établissement scolaire. Me Berton assure alors la défense d’un des deux suspects, un garçon de 15 ans. Et que dit Berton: « Je défends un gamin qui mesure 1,60 m, qui pèse 50 kilos, qui n’a jamais fait parler de lui, n’a jamais eu le moindre acte de violence. C’est incompréhensible et il dort en prison peut-être pour un long moment« . La culpabilité s’apprécie au poids.

Terrafemina [qui oblige à accepter ses cookies pour accéder gratuitement à son analyse des faits] y voit un « engrenage du harcèlement qui a conduit à la mort » [naturelle?]: en fait, noyée dans la Seine, avec préméditation, un guet-apens. Ce magazine féminin est soumis à la culture du parti-pris en faveur des agresseurs, fûg-xe au détriment d’une jeune fille. Le féminisme a encore du chemin à faire pour mettre en adéquation ses conflits idéologiques.

Des députés proposent 35 mesures pour améliorer le maintien de l’ordre

Les membres de cette commission d’enquête préconisent-ils de désarmer les forces de l’ordre ?

Un policier blesse a Nantes lors d'une manifestation. Capture d'ecran de video de Presse Ocean.
Un lycéen opposé à la Loi Travail a été mis en examen à Nantes pour « tentative d’homicide sur un policier »

Interdiction du LBD lors des manifestations, sauf cas d' »émeute » (critères à définir et par qui ?), utilisation de caméras et drones, renforcement des enquêtes pour violences policières: un rapport de députés recommande ainsi 35 mesures pour « rétablir la confiance » entre (une partie de) la population et les forces de l’ordre.

« Le maintien de l’ordre répond à un équilibre subtil » entre liberté de manifester, sécurité des manifestants et protection de l’ordre public, théorise en exergue du rapport le président de la commission d’enquête de l’Assemblée nationale sur le maintien de l’ordre, l’ancien policier Jean-Michel Fauvergue, un ex-chef du RAID (2013-2017), élu député LREM à la législative de 2017 de Seine-et-Marne.

Or, cet équilibre a été poussé dans ses retranchements avec l’émergence de « groupes d’ultras » qualifiés de casseurs pour ménager l’extrême gauche et ne pas nuire à ses alliés de la gauche modérée, et les mobilisations des « gilets jaunes » rapidement noyautés par la gauche radicale, lesquels ont suscité de violents affrontements à visée subversive: on sait que, se croyant un temps menacés, Macron et ses collaborateurs se sont réfugiés dans le ‘bunker’ de l’Elysée. A l’encontre de ce que certains ont appelé des « comportements inadaptés » des forces chargées de rétablir l’ordre et la paix publics, des « actes isolés et illégitimes » ont parfois été filmés à des fins malveillantes our essentialiser le phénomène, dont des opérations de désencerclement ou d’exfiltration de policiers isolés lynchés à terre. Des scènes d’une violence inédite ces trente dernières années, singulièrement depuis les attentats d’Action directe.

Les 35 propositions de ce rapport, qui doivent être adoptées ce mercredi 10 en commission, visent à rétablir cet équilibre, fondement de « la relation de confiance entre tous les citoyens et les forces de l’ordre », explique le rapporteur du texte, le député PS de Charente Jérôme Lambert.

Estimant que cet équilibre a longtemps prévalu, le texte recommande l‘interdiction en manifestation du lanceur de balle de défense (LBD), sauf dans des cas extrêmes de « grave danger ou d' »émeute ». Le LBD est accusé de l’éborgnement d’une vingtaine d’activistes lors de mobilisation de « gilets jaunes » et le Défenseur des droits réclamait son interdiction depuis plusieurs années.

Un lanceur de balle de défense (LBD)dans la caserne de gendarmerie d'Evry-Courcouronnes, au sud de Paris, le 11 juillet 2020 (AFP/Archives - GEOFFROY VAN DER HASSELT)
Lanceur de balle de défense (LBD)

Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a rappelé mardi matin qu’un nouveau schéma national du maintien de l’ordre (SNMO) adopté en septembre dernier prévoyait déjà « l’utilisation d’armes comme le LBD dans des conditions extrêmement précises », « réduites » et contrôlées.

Le rapport recommande plutôt, lors des « manifestations problématiques », d’utiliser les canons à eau et de ne « recourir à la technique d’encerclement », (ou « nasse », dénoncée par les manifestants) qu’en cas de « risques sérieux » (à définir !).

Que reste-ils aux policiers face aux tourne-vis et aux pavés ?

Un manifestant portant une pancarte réclamant l'interdiction des lanceurs de balle de défense (LBD), à Paris le 12 décembe 2020  (AFP/Archives - Gabrielle CEZARD)

Le texte préconise également que le maintien de l’ordre ne soit géré que par des unités spécialisées, CRS et gendarmes mobiles. Ces dernières années, des manifestants ont dénoncé les difficultés que leur créaient des unités appelées en renfort, tel que le Groupement de BRAV-M de la police nationale, des brigades de policiers à moto qui se tiennent en réserve et qui n’interviennent en support qu’en cas d’extrême nécessité et auxquelles les « casseurs en marge » des manifestations reprochent leur mobilité et leur redoutable efficacité dans les cas de débordement.

Pour renforcer la « réactivité » des forces de l’ordre lors des manifestations, le rapport recommande la mise en place d’un « commandement unique » et l’exploitation « en direct les images captées par les caméras piétons des forces de l’ordre » et par des drones.

Il recommande également d’adapter le SNMO, schéma national du maintien de l’ordre, accusé par nombre de media d’entraver la liberté de la presse, et permettre ainsi aux journalistes et observateurs (dont des reporters photographes amateurs, tel Rémy Buisine, finalement engagé par Brut, en quête de sensationnel et de buzz) de suivre les opérations de maintien de l’ordre jusqu’à leur terme.

Le rapport souligne surtout la nécessité d’éradiquer les « comportements inadaptés » des forces de l’ordre – il évite le terme de « violences policières », trop « systémique », selon lui, car essentialisées par les « anti-flics » – en plaidant, dans ce cas, pour la désignation automatique d’un juge d’instruction, et pour le dépaysement des enquêtes. « Nous souhaitons que les violences illégitimes commises au sein des forces de l’ordre fassent systématiquement l’objet d’enquêtes et de poursuites adéquates« , écrit Fauvergue, alors que La France Insoumise, EELV ou Generation.s (sans parler du NPA ou de Mediapart) accusent systématiquement l’Inspection générale de la police nationale (IGPN), la « police des polices », de partialité, et de ne pas ou peu sanctionner les policiers mis en cause, parce qu’ils ne sanctionnent pas pour l’exemple.

Le rapport Fauvergue ne propose par de dissoudre l’IGPN, mais il préconise un « suivi annuel des suites » de ses enquêtes, ainsi que de celles de l’Inspection générale de la gendarmerie nationale (IGGN), et un renforcement des sanctions disciplinaires. Il n’est en revanche pas dans son rôle de préconiser une sévérité renforcer des juges à l’encontre de l’ultra-gauche.

Il se prononce également pour la suppression de la tutelle de la police et de la gendarmerie nationales sur l’IGPN et l’IGGN et leur rattachement direct au ministre de l’Intérieur. Il recommande également d’ouvrir ces deux instances « à des personnels extérieurs » et aussi d’autoriser leur saisine directe par le Défenseur des droits, lequel est pourtant nommé sur décision du président de le République. On sait pourtant que ce genre de réforme ne réussit qu’à paralyser les institutions qu’elles visent.

« Il ne me semble pas qu’il y ait d’antinomie entre les décisions prises par le ministère de l’Intérieur et (les) conclusions du rapport », a observé mardi matin Gérald Darmanin, qui s’apprête à lancer la semaine prochaine le « Beauvau de la sécurité ».

Des images ne s’affichent pas, mais ce n’est pas de la responsabilité du blog…

Un journaliste de « Libération » entendu par l’IGPN: crime de lèse-majesté ?

Le journal accuse Darmanin « d’atteinte à la liberté de la presse »

Willy Le Devin, chef adjoint du service « Enquêtes » de Libération, a été entendu vendredi 6 novembre par la Division nationale des enquêtes de l’Inspection générale de la police nationale (IGPN). Le journaliste est soupçonné de « recel de violation du secret professionnel » depuis un article  sur l’attentat islamiste de Conflans-Sainte-Honorine, comportant une note du service du renseignement territorial (RT) des Yvelines. 

Ce qui seul compte: coupable ou non coupable

Il y cite une note du service du renseignement territorial (RT) des Yvelines retraçant précisément la chronologie des jours qui ont précédé l’attaque. L’article « questionne les efforts des services du ministre de l’Intérieur pour éviter à temps l’assassinat de Samuel Paty », explique Libération

Le quotidien dénonce une « atteinte à la liberté de la presse ». « Si notre journaliste est poursuivi pour avoir reproduit des extraits de cette note, la vocation première de l’enquête initiée par Gérald Darmanin est bien d’identifier la ou les sources de Libération« , affirme-t-il. « Si Darmanin en venait à savoir, par cette convocation d’un journaliste remplissant son devoir civique et professionnel [sic], quelles sont la ou les sources ayant alerté le journal sur les faits autour de l’attentat de Conflans, d’autres hésiteraient forcément à écouter leur conscience à l’avenir », s’inquiète Libération

Assez de caricatures vulgaires et diffamatoires; assez aussi de journalistes engagés et militants, mais au-dessus des lois: ils n’assument pas.

Un cousin d’Adama Traoré se noie en tentant d’échapper à la police

Faut-il créer une brigade spéciale pour gérer la famille Traoré ?

Poursuivi pour un vol présumé de motos, le délinquant s’est noyé dans la Seine à Bougival, Yvelines, dans la nuit de dimanche à lundi.

Les policiers de la Brigade anti6criminalité (BAC) ont constaté dimanche soir le vol par cinq individus d’un deux-roues, embarqué dans une camionnette blanche. Vers 23h00 à Marly-le-Roi (Yvelines), une patrouille de police a pris en chasse le fourgon qui s’est finalement immobilisé au bout de quelques minutes. Se sentant «piégé», le voleur a stoppé l’utilitaire aux abords de la Seine et s’est jeté ou est tombé accidentellement dans le fleuve au niveau de l’île de la Loge, a ajouté la police. Essoufflé, il a tenté de faire demi-tour pour regagner la berge mais s’est noyé «à quelques mètres du bord, alors qu’un policier s’était jeté à l’eau pour le secourir», a poursuivi la même source.

Sorti de l’eau par les gardiens de la paix, l’individu était en arrêt cardio-respiratoire. Malgré un massage cardiaque, un médecin a prononcé sa mort à 00h09.

Mahamadou Fofana, âgé de 35 ans, est le cousin d’Adama Traoré, mort en 2016 après une interpellation par les gendarmes.

L’avocat de la famille Traoré, Me Yassine Bouzrou, né dans le Val-d’Oise de parents marocains, a précisé que la victime était le «cousin germain d’Adama Traoré», Mahamadou Fofana.

Ce patronyme évoque l’affaire du gang des barbares (également appelée affaire Ilan Halimi) désigne les événements liés à la mort d’Ilan Halimi, enlevé dans la région parisienne, puis séquestré et torturé en janvier 2006 par un groupe d’une vingtaine de personnes se faisant appeler le « gang des barbares », dirigé par Youssouf Fofana, un Français d’origine ivoirienne. Leur choix se porte sur Ilan Halimi, car, du fait de son appartenance à la communauté juive, selon les primates, il est censé être riche: antisémitisme primaire des auteurs du crime – dont deux mineurs au moment du crime – et barbarie. Le procès s’est déroulé d’avril à juillet 2009. Il y a eu appel en 2010. Aux yeux du père, Youssouf est « très croyant » : « il fait la prière cinq fois par jour et va à la mosquée de Bagneux, mais par contre il ne travaille pas, et moi, ça m’énerve. Ça me fait mal. Moi, je suis vieux, je me lève tous les jours à six heures et Youssouf, lui, ne fait pas d’efforts ». Il souffe de plusieurs pathologies psychiatriques. De ses six frères et sœurs, un avait déjà été condamné à de la prison ferme. Lors de perquisitions, des documents de soutien au Comité de bienfaisance et de secours aux Palestiniens, ainsi que du matériel de propagande salafiste ont été trouvés. Au téléphone, un ravisseur avait récité une sourate du Coran à la famille d’Ilan Halimi. Il est condamné le 11 juillet 2009 à la peine maximale en droit français pour ce crime, soit la réclusion criminelle à perpétuité assortie d’une peine de sûreté de vingt-deux ans. Il décide de faire appel de cette condamnation, mais se rétracte finalement peu après, cette condamnation à perpétuité devenant définitive.

Dans les Yvelines, «la police dit qu’il [le cousin Traoré] se serait jeté à l’eau et se serait noyé. Aujourd’hui, je dis qu’il y a des témoignages qui indiquent qu’il n’a pas sauté à l’eau», a ajouté Me Bouzrou. «Au regard de ces témoignages, la version donnée par les policiers est remise en cause», a-t-il poursuivi.

Me Bouzrou envisage de déposer «une plainte car seule une enquête menée par un magistrat instructeur indépendant pourra rechercher la vérité et déterminer comment Mahamadou Fofana est mort».

L’Inspection générale de la police nationale (IGPN), la «police des polices», a été chargée d’une enquête pour déterminer les causes de la mort du jeune homme, a-t-on appris de source judiciaire. Une autopsie devait avoir lieu mardi, a précisé le parquet de Versailles.

« Il y a mon cousin qui s’est fait tuer par la police » a accusé Assa Traoré, ce lundi après-midi, dans une vidéo Facebook.

Il se prénommait Mahamadou et était âgé de 34 ans, marié et père de deux enfants. Tout commence la veille vers 23h square des Montferrands, à Marly-le-Roi lorsqu’un riverain surprend cinq individus en train de charger une moto dans leur fourgon. Il prévient la police. Arrivés sur place, les policiers de la brigade anti-criminalité repèrent le groupe au Port-Marly. Selon le Parisien, le conducteur de la camionnette blanche remplie de deux motos volées est pris en chasse. Il s’arrête route de Versailles et s’enfuit à pied sur la passerelle qui mène à l’île de la Loge, un site sans issue. Après quelques minutes, le suspect est repéré par les forces de l’ordre près des locaux d’Emmaüs. Pour échapper à son interpellation, l’homme aurait décidé de se jeter dans la Seine. Épuisé, il fait demi-tour, mais finit par couler.

Un policier se jette alors à l’eau pour lui porter secours. Avec l’aide d’un collègue, il parvient à le remonter sur la berge. L’homme est inconscient. Les policiers procèdent à un massage cardiaque. Les pompiers et le Samu tentent de le ranimer, mais sans succès. L’homme est décédé.

Une enquête de l’inspection générale de la police nationale (IGPN)

Kangne, la sœur du noyé, a lancé un appel à témoins lundi soir. Cette dernière remet en cause la version de la police. «J’y crois pas trop à cette thèse. Mon frère a 35 ans, il a deux enfants, c’est un père de famille responsable. On veut essayer de rétablir la vérité», a-t-elle déclaré sur les réseaux sociaux. Les adresses mail à contacter ont depuis été supprimées sur Twitter, mais elles restent présentes dans l’appel à témoins lancé sur le compte Facebook du comité «La Vérité pour Adama».

Il n’avait aucun document sur lui. Pour réaliser l’autopsie, le corps a été conduit à l’institut médical de Garches (Hauts-de-Seine). L’inspection générale de la police nationale (IGPN) est chargé de l’enquête pour la recherche des causes de la mort. Et la sûreté urbaine de Saint-Germain-en-Laye pour celle des vols de motos.

Ce lundi après-midi, les proches se sont rendus au domicile du défunt à Noisy-le-Grand, où la maire LR, une avocate, vient d’être ré-élue. Dans un live du compte Facebook « La vérité pour Adama », un proche dément les faits : « Nous, on sait qu’il ne s’est pas noyé. On sait que ça ne s’est pas passé comme ça. On connait les procédés de la police. »

Ainsi, la famille d’Assa Traoré a décidé de lancer un appel à témoins. Les quatre complices du vol semblent indisponibles… Rappelons que l’avocat Me Bouzrou a affirmé par ailleurs que « il y a des témoignages qui indiquent qu’il n’a pas sauté à l’eau »… 

Une autopsie doit avoir lieu ce mardi.