« Aujourd’hui, personne ne connaît réellement la composition du vaccin» contre la covid (Christian Perronne)

Nos sachants ne savent pas, assure le Pr. Christian Perronne

Le Professeur Christian Perronne, ancien chef de service des maladies infectieuses et tropicales à l’hôpital Raymond-Poincaré de Garches dans les Hauts-de-Seine, était poursuivi par le Conseil National de l’Ordre des Médecins pour ses prises de position très critiques envers la politique vaccinale du gouvernement lors de l’épidémie de Covid.

Une plainte déposée par le CNOM – Conseil national de l’Ordre des médecins – présidé par le Dr. Patrick Bouet et visant Christian Perronne, dénonçait ses «propos outranciers contraires à tout principe de dignité» et l’accusait d’avoir «fait courir un risque injustifié» aux patients par sa défense de l’hydroxychloroquine.

Patrick Bouet est médecin généraliste en cabinet de groupe, en Seine-Saint-Denis comme le chef des urgences au centre hospitalier Delafontaine de Saint-Denis, le Dr Mathias Wargon (époux d’Emmanuelle Wargon et fille de feu l’ancien ministre Lionel Stoléru), alors ministre déléguée chargée du Logement nommée par Macron, et a été président du syndicat « tri appartenant » CSMF, FMF et SML Union 93 en Seine-Saint Denis. Syndiqué à la Fédération des médecins de France (FMF), « plutôt classée à gauche, il a exercé cette fonction de 1993 à 1995.

En mai 2018, Patrick Bouet rompit une nouvelle fois la tradition de réserve de son institution en publiant un livre intitulé « Santé : explosion programmée », dans lequel il tire la sonnette d’alarme sur l’état du système de santé français et propose des solutions. Il appelle notamment à une réforme de la formation des médecins, à une meilleure coopération entre les professionnels de santé, à une nouvelle organisation du système hospitalier et à la construction de projets de santé dans les territoires. Des propositions tarte à la crème.

Le 22 décembre 2020, le professeur Didier Raoult a porté plainte pour harcèlement contre Patrick Bouet.

Christian Perronne était l’invité d’André Bercoff, cette semaine.

Le professeur est lavé de toutes les accusations dont il faisait l’objet. 

Par décision en première instance rendue le 21 octobre 2022, le Conseil National de l’Ordre des Médecins a blanchi le Professeur Christian Perronne. L’ancien chef de service des maladies infectieuses et tropicales à l’hôpital Raymond-Poincaré de Garches dans les Hauts-de-Seine, qui était poursuivi par le Conseil National de l’Ordre des Médecins pour ses prises de position très critiques envers la politique vaccinale du gouvernement lors de l’épidémie de Covide, est déclaré coupable d’aucune de toutes les accusations dont il faisait l’objet pour ses prises de position très critiques envers la politique vaccinale du gouvernement lors de l’épidémie de Covid.

Entretien avec son avocat, Maître Thomas Benages.

Le Professeur Perronne a été entendu le 13 septembre par la Chambre disciplinaire d’Ile-de-France de l’ordre des médecins. Que lui était-il reproché ?

En 2020 lors de la crise du Covid, le Conseil Nationale de l’Ordre des Médecins (CNOM) a porté plainte devant les juridictions ordinales contre ceux qui ont commis l’imprudence de s’exprimer dans les médias. Il lui était reproché d’avoir critiqué l’action du gouvernement et l’industrie pharmaceutique ainsi que l’action de certains confrères. Il lui était reproché en fait d’avoir apporté une voix discordantes sur de nombreux sujets comme la vaccination, les masques, les traitements et de ne pas avoir eu la même ligne que celle du gouvernement.

Quelles sont les motivations de la Chambre disciplinaire pour blanchir le Professeur Perronne ?

La chambre disciplinaire a suivi l’intégralité de mes arguments en défense. J’avais dit que si le professeur Perronne, qui est un infectiologue reconnu internationalement, ne peut pas critiquer l’action du gouvernement, qui peut le faire ? En France, les politiques, des syndicats, les journalistes peuvent critiquer l’action du gouvernement, mais si on empêche les spécialistes les mieux à même d’apprécier une politique de santé publique de s’exprimer, cela fait courir un véritable danger sur la liberté d’expression et le débat démocratique.

La décision de la chambre est d’une limpidité absolue comme le montre cet extrait: « Le Dr Perronne, spécialiste internationalement reconnu comme un expert dans le domaine de l’infectiologie était le mieux à même de comprendre les enjeux de santé publique.

S’il s’est exprimé dans la presse sur l’action du gouvernement et sur l’industrie pharmaceutique ainsi qu’il était légitime à le faire et en avait même l’obligation dans ce domaine qui relevait de sa compétence, il s’est borné à porter publiquement mais sans invective une voix discordante sur un sujet d’intérêt général. » Ça veut dire qu’il ne pouvait pas se taire, même si ça déplait.

Extrait de la décision de la Chambre disciplinaire d'Ile-de-France du Conseil de l'ordre des médecins dans l'affaire opposant le CNOM au Professeur Perronne
Extrait de la décision de la Chambre disciplinaire d’Ile-de-France du Conseil de l’ordre des médecins dans l’affaire opposant le CNOM au Professeur Perronne • © France 3

Pourquoi la Chambre disciplinaire estime-t-elle que le professeur Perronne n’est pas anti-vax ?

Le CNOM a produit, lors de l’audience, des entretiens du Professeur Perronne où il expose son point de vue sur la campagne vaccinale et la chambre disciplinaire a considéré que ce n’était pas un discours anti-vax. La chambre disciplinaire est composée de médecins et d’un magistrat de l’ordre administratif. Et le professeur Perronne a bien précisé pendant l’audience qu’il avait participé à de nombreuses campagnes de promotion de la vaccination dans le monde auprès de l’OMS, qu’il a promu la vaccination durant toute sa carrière et que là, sur cette campagne, il apportait une voix discordante. C’est impossible de qualifier le professeur d’anti-vax car c’est un des médecins sur cette planète qui a le plus contribué à la vaccination. C’est pour cela que, pour cette campagne, il était le mieux à même de faire part de son expérience et de pointer du doigt ce qui lui semblait être anormal. C’est complètement ahurissant de le traiter d’anti-vax.  

« Il ne ressort d’aucune des pièces du dossier que ces propos n’entraient pas dans le cadre de la crise sanitaire et qu’à à un quelconque moment il aurait appelé à la violence, ou incité à la haine ou eu un discours anti-vax  » (Extrait de la décision de la Chambre disciplinaire d’Ile-de-France de l’ordre des médecins)

Le professeur Perronne avait été démis de sa chefferie de service à l’hôpital de Garches : est-ce que cette sanction peut être remise en cause ?

Yazdan Yazdanpanah, né en Iran, est chef du service des maladies infectieuses de l’hôpital Bichat, patron du jeune homme,
directeur d’etudes à l’INSERM
(que présida de 2014 à 2018
Yves Lévy, époux A. Buzyn),
et membre du …Conseil scientifique,
présidé par J-François Delfraissy,
à la date de janvier 2022

Complétement et cela concerne le deuxième volet de l’affaire : un interne (infectiologue alors âgé de 31xans à l’hôpital Bichat à Paris), Nathan Peiffer-Smadja a porté plainte devant le conseil de l’ordre car le professeur Perronne a cité son nom a plusieurs reprises dans les media afin de critiquer une étude que cet interne avait produit. Le jeune homme était en bouche avec l’ONU que son activité de vulgarisation scientifique sur Twitter intéressait: qui, de l’organisme de tutelle de l’OMS et du jeune thésard, influença l’autre ?

Ce médecin a porté plainte pour dénigrement. Et c’est cette plainte qui a motivé l’AP-HP pour suspendre de ses fonctions le professeur car il n’aurait pas été confraternel envers ce jeune praticien et que celui-ci en aurait souffert par des menaces sur les réseaux sociaux. La chambre disciplinaire a considéré qu’à aucun moment n’a été prononcé de propos discourtois et qu’il a juste été cité comme auteur d’une étude. Au contraire, le Dr Peiffer-Smadja a été sanctionné d’un avertissement par la chambre pour avoir publié des tweets insultants et injurieux envers le Professeur Perronne. La vérité est rétablie.

Comment ces décisions ont-elles été accueilles par le Professeur Perronne ?

Il est ravi. Il n’y a pas de meilleures réponses que ces décisions de la chambre disciplinaire à tous ceux qui l’ont dénigré. C’est clair et c’est net : il avait et il a toujours le devoir de s’exprimer dans la crise sanitaire.

Une campagne d’affichage anti-vaccination interdite par arrêté prefectoral

Qui finance cette campagne antivax à Toulouse ?

Depuis le début de l’été, en juillet, le long du très fréquenté boulevard de l’Embouchure, dans le quartier des Minimes, la ville de Toulouse (Haute-Garonne) fait l’objet d’une intense campagne de publicité antivaccin, au nez et à la barbe des pouvoirs publics. La mairie, dirigée par Jean-Luc Moudenc, un macronard, a indiqué à France Bleu en avoir recensé au moins neuf panneaux alertant sur de supposés dangers de la vaccination contre la Covid-19. Le Conseil national de l’Ordre des médecins indique de son côté avoir alerté la préfecture.

Dans le quartier des Trois Cocus à Toulouse, l’un de ces panneaux publicitaires était visible depuis quelques jours.

« Vaccins anti-Covid. 1 accident cardiovasculaire pour 100 injections. La santé de nos enfants vaut plus que des vaccins expérimentaux », est-il proclamé à la vue de tous.

Le premier panneau est apparu en juillet, le long du très fréquenté boulevard de l’Embouchure, dans le quartier des Minimes. Au pied de l’affiche blanche et bleu clair, on repère les logos de deux organisations, l’autoproclamé « Conseil scientifique indépendant » ainsi que « Réinfo Covid ».

Derrière ces « deux » groupuscules se cachent des personnalités controversées comme Louis Fouché, un médecin anesthésiste-réanimateur en poste à l’hôpital de la Conception de Marseille, devenu farouche opposant à la vaccination contre la Covid-19, ou le sociologue Laurent Mucchielli, qui fait aussi partie du conseil scientifique indépendant du collectif …Réinfocovid remarqué pour ses prises de position complotistes, vaccinosceptiques et ses fausses informations, et qui avait été rappelé à l’ordre par le CNRS.

L’organisme de recherche avait fustigé « les prises de position publiques de certains scientifiques, souvent plus soucieux d’une éphémère gloire médiatique que de vérité scientifique, sur des sujets éloignés de leurs champs de compétences professionnelles ».

La mairie dans l’incapacité d’agir

Quelques semaines après cette campagne d’affichage anti-vaccination à Toulouse, la préfecture de la Haute-Garonne a pris un arrêté, ce samedi, pour l’interdire, a-t-elle indiqué par communiqué.

« L’arrêté interdit cette campagne et impose à l’annonceur, à l’association ‘Réinfocovid’, et à l’affichiste, la société ‘Luchetta peinture et sérigraphie’, installée à Pompey, commune DVD en Meurthe-et-Moselle (54), de procéder au retrait de ces affiches dans le délai de 72 heures à compter de la notification de l’arrêté qui a été effectuée ce jour », poursuit le préfet.

Cette interdiction intervient après un signalement au procureur du tribunal judiciaire de Toulouse concernant cette campagne comportant « de fausses informations sur la vaccination contre la Covid-19 ».

Au moins neuf panneaux publicitaires

Dans la communauté médicale locale, ces panneaux irritent. D’abord, car leur message serait factuellement faux. Ils évoquent un effet secondaire grave pour 100 injections d’un vaccin contre la Covid-19. Or, selon les chiffres de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM), 147.960.500 injections de vaccins anti-Covid avaient été réalisées au 21 juillet 2022 en France. Sur toutes ces injections, 175.474 cas déclarés d’effets indésirables ont été observés, dont 76% étaient non graves, mais 24% graves, soit deux sur dix. Des données bien inférieures aux chiffres avancés par la campagne toulousaine, d’autant que « cas déclaré ne signifie pas que l’effet est imputable au vaccin ». 24% négligeables ?…

Vaccins anti-Covid : alerte rouge ?

La rumeur antivax grossit

De nouvelles études mettent gravement en cause les vaccins anti-Covid, comme l’a révélé ici même Jean-Marc Sabatier, redoutant une « catastrophe sanitaire sans précédent ». La police néozélandaise envisage d’ouvrir une enquête sur les dégâts des vaccins.

Les études se suivent et se ressemblent. Dans un article publié par The Epoch Times, le Dr Paul Alexander, épidémiologiste et chercheur, affirme que les injections anti-Covid peuvent endommager le système immunitaire inné des jeunes enfants. Il explique que « les gens naissent avec un système immunitaire inné, qui constitue la première ligne de défense de l’organisme contre les nombreux agents pathogènes qu’il rencontre. Et c’est l’exposition aux germes et aux substances étrangères qui permet d’entraîner le système immunitaire inné à fonctionner. »
Les cellules du système immunitaire inné sont en quelque sorte « entraînées » par l’exposition à un agent pathogène. Mais « cette formation peut être perturbée lorsque les enfants reçoivent des injections d’ARN messager basées sur la souche virale initiale. Cela s’explique par le fait que les anticorps vaccinaux ciblent de manière très spécifique la protéine Spike et empêchent les anticorps innés de faire leur travail. » Cela peut se traduire par une maladie auto-immune, « le système immunitaire attaque le corps ».

Les enfants vaccinés davantage exposés à la Covid

Ainsi, sans être vaccinés, les enfants en bonne santé sont capables de neutraliser et d’éliminer le virus pour empêcher l’infection, la réplication et la transmission, ajoute le Dr Alexander. C’est pourquoi les enfants, pour la plupart, ne présentent aucun symptôme ou des symptômes légers, en particulier contre le variant Omicron dominant aux États-Unis et dans d’autres pays.
Or, note encore le Dr Alexander, « les autorités sanitaires américaines recommandent fortement la vaccination des enfants dès l’âge de 6 mois, bien que la Food and Drug Administration (FDA) et les Centers for Disease Control and Prevention (CDC) reconnaissent, selon leurs propres données, que les enfants vaccinés sont susceptibles d’être infectés par la Covid-19.

« Un bénéfice négatif »

Le Pr Harvey Risch, professeur émérite d’épidémiologie à l’école de santé publique de Yale, à New York, confirme que « les anticorps déclenchés par les vaccins anti-Covid 19 interfèrent avec le système immunitaire à mesure que se succèdent les variants du SARS-CoV-2 » Les vaccins sont conçus à partir de la protéine Spike du virus initial, qui a muté dès le début de la pandémie. « Les vaccins ne produisent qu’une gamme très étroite d’anticorps contre la protéine Spike », dit-il. « Lorsque la protéine Spike change avec les nouvelles souches du virus, la capacité du système immunitaire à produire des anticorps correspondant aux nouvelles souches est réduite à tel point que l’efficacité du système peut s’avérer quasi nulle sur de longues périodes (…) Cela signifie qu’ils deviennent des anticorps interférentsau lieu d’anticorps neutralisants », poursuit le Pr Risch. « Selon moi, c’est la raison pour laquelle nous avons constaté ce que l’on appelle un bénéfice négatif – une efficacité vaccinale négative sur une plus longue période – de quatre, six à huit mois après la dernière dose du vaccin, on peut voir le bénéfice apporté par les vaccins virer au négatif. »

Le courage des médecins en Nouvelle-Zélande

La convergence et la multiplication de ces études sur le rôle délétère des vaccins interrogent de nombreux professionnels de santé. C’est le cas en Nouvelle-Zélande où de nombreux médecins ont adressé une lettre officielle à la police pour demander l’ouverture d’une enquête sur les décès liés au vaccin.
« Le nombre de décès et de blessures consécutifs aux vaccins Covid-19 est scandaleusement élevé, en soi et par rapport à tout autre traitement ou vaccin des temps modernes », soulignent les médecins néo-zélandais (NZDSOS) dans un communiqué.
« Nous signalons de nombreux cas qui EXIGENT une enquête appropriée, comme il convient à tout médicament dépourvu d’études de sécurité. Nos systèmes de surveillance ont été désactivés afin de cacher l’étendue des dommages. La déclaration des événements indésirables n’est PAS OBLIGATOIRE, et ce seul fait sape toute tentative de présenter les injections comme sûres. »
Les médecins rebelles ajoutent : « Des enfants et des jeunes meurent et souffrent de lésions particulièrement cardiaques (bien que de nombreuses personnes âgées en bonne santé soient également décédées), alors que le risque qu’ils courent avec la covid-19 est particulièrement faible. Nous pensons que l’on nous ment. »
La lettre s’accompagne d’une liste de nombreux cas.
En conclusion, les médecins font « à nouveau appel à la police, dirigée par Andrew Coster, et à nos députés, pour qu’ils interviennent afin de protéger le peuple ».
À quand une telle initiative des médecins français et européens ?

Jean-Marc Sabatier* : « Un dérèglement durable du système immunitaire »

Jean-Marc Sabatier n’est pas surpris par ces études, lui qui, le premier, dans infodujour.fr a alerté sur le dérèglement durable du système immunitaire lié aux vaccins. Résumons.
« Je voulais revenir sur le fait que tous ces rappels conduisent au dysfonctionnement de l’immunité innée et, par voie de conséquence, de l’immunité adaptative/acquise, c’est-à-dire au dérèglement généralisé du système immunitaire. Des travaux scientifiques montrent que la protéine Spike, ou l’injection répétée et massive d’un antigène vaccinal, peut conduire à un dérèglement durable du système immunitaire. Ceci suggère que les cellules de l’immunité innée ne vont plus être capables d’effectuer correctement leur travail. Et cela peut avoir pour conséquence d’initier des maladies auto-immunes. Si l’on procède à des injections multiples et massives du même vaccin, il y aura un dysfonctionnement inévitable de l’immunité innée, avec l’apparition potentielle de maladies auto-immunes ou une aggravation de celles-ci, voire de cancers, de troubles neurologiques et autres pathologies. »

La protéine Spike dérègle le SRA

« Déjà, un article publié en 2009 suggérait que, quel que soit l’antigène, si trop de rappels étaient effectués (c’est-à-dire si on sature/déborde le système immunitaire), l’immunité innée sera immanquablement déréglée, conduisant à l’apparition de maladies auto-immunes.
En plus, dans le cas du SARS-CoV-2, pour vacciner, on va utiliser un système biologique qui va produire la protéine Spike (ARNm, vecteur viral), ou injecter directement la protéine Spike (virus inactivé, protéine Spike recombinante). Cette protéine Spike dérègle le système rénine-angiotensine (SRA) qui contrôle l’immunité innée. Il y a donc un double effet. D’une part, le système immunitaire sera saturé parce que le seuil de tolérance/criticité auto-organisée du système est dépassé, ce qui peut déclencher des maladies auto-immunes. De plus, la protéine Spike va dérégler cette immunité innée puisqu’elle agit directement sur le SRA qui contrôle l’immunité innée.

Une catastrophe sanitaire à venir

Personnellement, je crains que l’on se dirige vers une catastrophe sanitaire sans précédent si la politique de rappels multiples avec des vaccins quasiment obsolètes et dangereux (compte tenu de la toxicité démontrée de la protéine Spike vaccinale) se poursuit. Comme les autorités semblent s’orienter vers des rappels réguliers, nous allons être prochainement dans une situation critique. Par conséquent, le problème ne sera même plus les phénomènes de facilitation de l’infection virale (ADE/ ERD), mais pourrait bien être le déclenchement des maladies auto-immunes, des cancers, et autres pathologies. Il faut vraiment retenir que la protéine Spike suractive le système rénine-angiotensine qui va altérer l’immunité innée et que le SRA, impliqué dans de nombreuses voies métaboliques majeures, est directement à l’origine (lorsqu’il est suractivé) des thromboses, coagulopathies, myocardites, péricardites, troubles menstruels, etc. Ces dernières sont en fait des maladies Covid-19 qui vont être induites soit par une infection naturelle au virus SARS-CoV-2, soit qui seront directement déclenchées par la protéine Spike vaccinale. »

Covid: suppression de l’obligation du port du masque dans les transports en commun, dès lundi 16 mai

Levée du dernier grand marqueur de l’épidémie de Covid-19 dans l’espace public.

Covid: le masque ne sera plus obligatoire dans les transports en commun dès lundi

Le port du masque ne sera plus obligatoire dans les transports collectifs à partir de lundi, a annoncé mercredi le ministère de la Santé, supprimant l’une des dernières mesures en vigueur en France face à l’épidémie de Covid 19.

« A partir de lundi 16 mai, le port du masque ne sera plus obligatoire dans l’ensemble des transports en commun », a déclaré Olivier Véran à la sortie du dernier conseil des ministres du gouvernement Castex. Sont concernés notamment le métro, le bus, le train, l’avion et les taxis, a précisé le cabinet du ministère.

« Le port du masque reste recommandé mais n’est plus obligatoire », a-t-il nuancé, jugeant que cette contrainte n’est « plus adaptée » alors que la vague actuelle de Covid-19 est en train de fortement diminuer dans le pays.

Pour l’heure, l’annonce du gouvernement marque la levée de la dernière grande restriction décrétée par les autorités face à la pandémie de Covid-19 qui avait frappé la France, comme ses voisins européens, voici plus de deux ans.

En début d’année 2022, le gouvernement avait notamment mis fin à l’obligation de présenter un passe vaccinal, attestant d’avoir été vacciné contre la Covid, pour accéder à de multiples endroits, dont les transports en commun, les restaurants et les cinémas.

Covid: le masque ne sera plus obligatoire dans les transports en commun des lundi

Quelques restrictions seront tout de même maintenues, après la fin du masque dans les transports. Un passe « sanitaire » – distinct du passe vaccinal car il fonctionne aussi en cas de test négatif récent – restera demandé pour accéder aux établissements de santé, et un isolement d’au moins une semaine sera toujours imposé après un test positif.

Dans les hôpitaux, les soignants non vaccinés, qui ne peuvent actuellement pas exercer leur activité, ne seront pas réintégrés dans l’immédiat, mais le prochain gouvernement règlera la question sans perdre la face.

« Nous serons amenés à nous réinterroger régulièrement« , a déclaré 0. Véran, faisant part de son intention de demander prochainement l’avis de la Haute autorité de santé (HAS) sur le sujet…

Enfin, le ministre a évoqué la possibilité d’une nouvelle campagne de rappel de vaccination à l’automne, mais s’est gardé de donner tout détail, soulignant que tout dépendra de l’apparition de nouveaux variants et de leur profil plus ou moins dangereux ou résistant aux vaccins existants.

LIEN PaSiDupes: L’obligation du port du masque est-elle contraire à la liberté individuelle?

Mulhouse: fébrile, Macron utilise les Français pour caricaturer sa rivale

« Elle allait soigner les gens à la chloroquine », moque Macron

Le consommateur compulsif de cabinet de conseil l’a belle de railler sa rivale. Finalement entré en campagne en urgence, après un premier tour serré que ni l’arrogant ni ses cabinets privés étrangers n’avaient anticipé, Macron a passé les deux premiers de l’entre-deux tours à se faire filmer en discussion avec de petits groupes d’habitants sélectionnés. Le président sortant s’est déplacé, dès lundi 11 au matin, dans les Hauts-de-France, à Denain, où il s’est fait alpaguer par une soignante sur le sujet des personnels hospitaliers « emmerdés jusqu’au bout » par Macron pour leur refus de la vaccination, puis à Mulhouse dans le Haut-Rhin ce mardi, où l’essentiel du groupe était encore formé, comme la veille à Denain, d’un côté, des gardes et des journalistes accrédités, et de l’autre, de « gens qui ne sont rien », de mamies qui le trouvent mieux en vrai qu’à la télévision, et de jeunes qui veulent un selfie…

A Mulhouse, au coin de la rue, Macron a évoqué trois sujets centraux évacués du premier tour: ses projets pour l’hôpital, les retraites et l’école.

Ces rencontres organisées et abusivement qualifiés de débats, bien que les intervenants soient des débatteurs improvisés, sans fiches et séparés par des barrières de sécurité et des gardes du corps de la présidence, privilège d’un seul des douze candidats sont des images de campagne centrées sur le candidat, au point que les questionneurs sprésentés comme des débats. Rompu à la contestation et à l’embrouille intellectuelle, il évolue avec l’assurance souriante et le confort inégalitaire de celui qui sait ses interlocuteurs filtrés, peu documentés et donc inoffensifs,: le parisien aura toujours le dernier mot. L’occasion aussi pour lui de vendre à nouveau son quinquennat passé, sans dresser de vrai bilan sur les promesses non tenues et qui fâchent, en particulier sa gestion de la crise sanitaire dans cette région durement touchée par l’épidémie de Covid-19 en mars 2020. Personne néanmoins pour évoquer le pognon de dingue dépensé aux transferts avion, d’Est en Ouest de la France, de patients que les hôpitaux publics régionaux ne pouvaient prendre en charge, faute de lits et de personnels suffisants – dans une région qu’on a pourtant dite jusqu’en 2020 exposée, avec Fessenheim, à des risques nucléaires – sans qu’on sache si les dépenses en cabinets de conseil ont permis ou non de sauver des vies et si ils n’auront été que tapage médiatique.

Les téléspectateurs ont pu suivre le show présidentiel de bout en bout sur CNews, soit plus de quatre heures cumulées de direct ou en illustration du débat en studio, sur CNews, sans compter BFMTV et LCI. Les caméras de TF1 et BFM étaient centrées sur Macron et ne montraient souvent pas les interrogateurs. La fin du mépris, promise après le 24 ?

Le président sortant a ainsi eu tout loisir d’envoyer des scuds pour discréditer sa rivale, Marine Le Pen, en multipliant les attaques brèves mais véhémentes puisqu’aucun animateur ne le limite, et que l’ARCOM, ex-CSA, ne lui décompte pas son temps de parole.

« Convoi de la liberté » : 337 procès verbaux verbaux et 14 interpellations à Paris, dès 14h30

Des véhicules à la fourrière: inédit, avant Macron

La police tire des gaz lacrymogènes pour repousser les manifestants hors des Champs-Elysées, en direction de la place de la Concorde.

Des milliers d’opposants au pass vaccinal venus en convois de toute la France ont campé aux portes de la capitale et reprennent la route ce matin pour entrer dans Paris et manifester, malgré l’interdiction par la préfecture de police.

Près de 7 200 policiers et gendarmes « sont déployés sur les trois prochains jours pour faire respecter les interdictions de convois de véhicules », selon la Préfecture de police. Des blindés de la gendarmerie ont aussi été déployés dans la capitale, une première depuis les manifestations des « gilets jaunes » fin 2018.

Le préfet de police de Paris avait interdit, jeudi, les manifestations dans la capitale durant le week-end.

Jean Castex avait promis l’inflexibilité : 337 personnes qui participaient au « convoi de la liberté » avaient été verbalisées à Paris samedi 12 février à 14h30, annonce sur Twitter la préfecture de police de Paris, qui avait interdit la manifestation. Par ailleurs, 14 personnes avaient été interpellées à 15h15 depuis le début de la journée.

La place de la Concorde bloquée. La place parisienne était bloquée, samedi en début d’après-midi, par une centaine de véhicules, a constaté un journaliste de franceinfo sur place.

Aussi des véhcules blindés: lien https://gettr.com/post/pu23sjaebf

Les manifestants veulent le retrait du passe vaccinal. Rassemblement hétéroclite d’opposants au président Macron et de « gilets jaunes », le « convoi de la liberté » s’est constitué sur le modèle de la mobilisation des routiers qui paralyse la capitale canadienne Ottawa. La plupart des revendications sont liées à la vaccination contre la Covid-19. Les revendications des participants sont aussi liées à l’augmentation du coût de l’énergie et du pouvoir d’achat.

Jean Castex promet d’être inflexible. « S’ils bloquent la circulation ou s’ils tentent de bloquer la capitale, il faut être très ferme » a-t-il expliqué vendredi sur France 2. « Le droit de manifester et d’avoir une opinion sont un droit constitutionnellement garanti dans notre République et dans notre démocratie. Le droit de bloquer les autres ou d’empêcher d’aller et venir ne l’est pas. »

A 9h00

Des milliers d’opposants au passe vaccinal venus en convois de toute la France, et qui ont campé aux portes de la capitale, reprennent la route ce matin pour entrer dans Paris et manifester malgré l’interdiction par la préfecture de police.

10h45

La préfecture de police annonce avoir intercepté un convoi de 450 véhicules au niveau de la porte Saint-Cloud, près de Paris. Au total, plus de 150 verbalisations ont déjà eu lieu ce matin, alors que le rassemblement a été interdit dans Paris.

11h30

Les verbalisations continuent à Paris et aux alentours après l’interdiction de la manifestion du convoi de la liberté, comme ici sur les Champs-Elysées avec la Brigade de répression de l’action violente motorisée (BRAV-M).

Les verbalisations sont dressées pour « participation à une manifestation interdite » à la suite de l’interdiction du rassemblement par la préfecture de police de Paris.

Dans un communiqué, la préfecture de police de Paris rapelle que les organisateurs d’une manifestation interdite par les autorités peuvent être punis par six mois de prison et une amende de 7 500 euros. Les participants, eux, sont susceptibles d’être verbalisés d’une contravention de quatrième classe, soit 135 euros.

Des véhicules de police interdisent l’accès à la place de l’Etoile à Paris, le 12 février 2022.

12h00

Des milliers d’opposants au pass vaccinal venus en convois de toute la France tentent d’entrer dans Paris pour manifester malgré l’interdiction par la préfecture de police. Plus de 200 verbalisations ont été dressées.

13h00

Quelques tensions au niveau de la place d’Italie à Paris entre des manifestants du « convoi de la liberté », qui ont réussi à entrer dans la capitale et l’important dispositif policier sur place.

« Cette contestation sociale est salutaire. Ils ont raison de se battre et je les applaudis de s’inviter dans cette campagne électorale. Ca fait du bien d’entendre enfin parler des problèmes des classes populaires. »

Interrogée sur le mouvement du « convoi de la liberté », la candidate Lutte ouvrière Nathalie Arthaud a exprimé son soutien face à la colère des Français précaires.

14h15 

Une cinquantaine de manifestants appartenant au « convoi de la liberté » ont été évacués de la place de l’Etoile à Paris, au bout des Champs-Elysées. La dispersion s’est faite dans le calme, même si les manifestants qui ont, pour certains, passé la nuit dehors, sont en colère.

Des manifestants du « convoi de la liberté » tentent de bloquer actuellement le rond-point des Champs-Elysées. Les forces de l’ordre interviennent.

14h50 

« On voit bien qu’il s’agit d’un mouvement de sécession d’une partie du pays qui ne comprend pas, ne se retrouve pas et a un désir de révolte. »

Le président du MoDem François Bayrou s’en mêle, déplorant qu’une partie « importante de nos compatriotes ne croit plus rien de ce qu’on lui dit », ce qui engendre selon lui le mouvement de révolte du « convoi de la liberté, » commente-t-il.

14h20

La place de la Concorde à Paris est actuellement bloquée par une centaine de véhicules, issus notamment du « convoi de la liberté », rapporte un journaliste de franceinfo sur place. Il y a également des manifestants à pied. L’ambiance de la manifestation reste, pour le moment, bon enfant.

15h40 :

Quelque 337 personnes ont été verbalisées et 14 personnes interpellées lors des différents rassemblements liés au « convoi de la liberté » à Paris, annonce la préfecture de police.

15h55 

A Paris, la place de l’Etoile et l’avenue des Champs-Elysées ont été évacuées par les forces de l’ordre. Les automobilistes et les manifestants à pied se sont dispersés dans les rues autour de la place de l’Etoile et adjacentes. Plusieurs véhicules ont été enlevés, selon la préfecture de police.

16h00

Nervosité de la police:

Nice: départ du « convoi de la liberté » face aux restrictions sanitaires.

La page Facebook du « Convoi de la liberté » compte près de 300.000 participants annoncés.

L’opération s’inspire de l’agitation en cours au Canada, où le contexte diffère pourtant notablement. Le centre d’Ottawa est bloqué depuis une semaine par des opposants aux mesures sanitaires imposées par Justin Trudeau. Des poids lourds et des voitures particulières bloquent en effet le centre de la capitale canadienne.

Le 22 janvier dernier, un groupe de camionneurs canadiens du collectif « Canada Unity » a pris la route direction Ottawa pour protester contre l’obligation vaccinale des chauffeurs transfrontaliers et les mesures sanitaires de manière générale.

Près de 278.000 véhicules, selon leur groupe Facebook.

C’est ce que veulent reproduire des Français. Certains partent dès mercredi de leur ville, plus ou moins éloignée de la capitale, pour rejoindre ensuite la manifestation anti passe vaccinal, samedi à Paris.

« Pour arriver à temps, plusieurs départs sont prévus des quatre coins du pays. Pour le Sud-Est, c’est à Nice que commence le voyage, à 10 h, du centre commercial Carrefour Lingostière. L’objectif est d’atteindre à 19 h Avignon où d’autres « convoyeurs » partis de Marseille, Toulon ou encore Montpellier les rejoindront pour continuer leur route vers la capitale.

Une organisation « citoyenne », pour la liberté: conviviale et pacifiste, pendant qu’on y est !

Les caractéristiques des libertaires sont réunies. Ni « décideurs, ni vraiment d’organisateurs, qui pourraient être poursuivis: ça fait penser aux free parties… « Les gens se concertent, parlent entre eux », via des plateformes, souvent codés, comme l’indique « un soutien » de Nice qui « ne pourra malheureusement pas prendre la route ». Sur le réseau social, plusieurs groupes ont été créés et des posts montrent un peu de confusion sur les horaires, les endroits où se retrouver avec d’autres partages de groupes pour avoir plus d’informations. Difficile de savoir combien de personnes se retrouveront effectivement mercredi matin pour partir. Contactée, la préfecture des Alpes-Maritimes n’avait pas d’informations à ce sujet mardi soir.

Darmanin:  » calmez-vous, madame, ça va bien se passer  » ?

Les autorités promettent une réponse ferme en cas de blocage des routes convergeant sur la capitale, lors des manifestations anti-passe vaccinal de samedi.

Qui sont ces convoyeurs de la liberté ?

Une ancienne auxiliaire de vie ne peut plus exercer à cause du passe vaccinal. Elle a alors « rejoint le mouvement » parce qu’elle veut « que ça change, qu’on soit de nouveau libre ». « Je ne trouve pas ça normal d’être obligée d’être vaccinée pour avoir un travail, pour aller au restaurant, pour faire des activités culturelles, pour vivre tout simplement », s’exclame-t-elle.

Elle ajoute : « Avec cette initiative citoyenne, nous avons créé une entraide, une vraie solidarité », souligne-t-elle en affirmant que, sur les routes, « des gens seront là ». Et, niveau organisation, elle a peut compter sur un hébergement militant gratuit jusqu’à la destination finale.

Des motards ouvriront la voie et « les milliers de manifestants du samedi ne pouvant pas arrêter de travailler pour cet événement » seront présents pour soutenir les convoyeurs au départ. Une militante assure qu’elle n’a pas peur des forces de l’ordre, que ce soit à Nice ou à Paris. « Tout le peuple sera là, rien ne peut nous arrêter ».

Une convergence sociale que les gauches politiques échouent à réaliser

Ces extrémistes sont des partisans du Frexit, des sympathisants de Florian Philippot et du mouvement des Gilets jaunes, mais aussi des membres de l’ultra-gauche européenne. Une large partie du convoi s’est d’ailleurs donnée rendez-vous à Bruxelles lundi 14 février pour une nouvelle opération.

https://twitter.com/pbriday/status/1491395766136745985?t=MsGH7XcUgk-azj68D42bcw&s=19

A Berne, en Suisse, le convoi a été bloqué et n’a pas pu atteindre la place de la ville. La police, qui était au courant de l’appel rendu public sur les réseaux sociaux, était prête et avait bloqué les accès au préalable. S’ils en ont dans le pantalon, Géraldeux Darmanin et Macron sauront se montrer plus fermes que la « grosse Suisse molle », selon Nathalie Loiseau, LREM.

« Les-non-vaccinés ne devraient pas avoir le droit à l’assurance-chômage, » selon un soutien de Macron

Les Républicains peut se féliciter de ne plus compter Estrosi dans ses rangs

Sur BFMTV-RMC ce jeudi matin, Le maire de Nice a porté un jugement radical sur les personnes non-vaccinées, estimant jeudi matin sur BFMTV-RMC, qu’ elles « devraient être confinées dans les mêmes conditions qu’en mars ou avril 2020 ».

Alors que 5,4 millions de personnes en France n’ont toujours pas reçu de première dose en pleine vague du variant Omicron et que les contaminations quotidiennes dépassent la barre des 350.000 cas quotidiens, Christian Estrosi parle-t-il au nom de Macron qui a décidé d’ « emmerder les non-vaccinés jusqu’au bout  » ?

« Pas le droit à l’accès à l’assurance-chômage »

Très volontariste dans la lutte contre la Covid-19, le maire de Nice – rallié à Horizons, le parti politique fondé en octobre 2021 par Edouard Philippe, l’ancien premier ministre de Macron – avait déployé la troisième dose dans les centres de vaccination de sa ville avant même son autorisation par les autorités sanitaires.

« Je suis même favorable à l’obligation vaccinale. Ceux qui ne sont pas vaccinés devraient être confinés chez eux dans les mêmes conditions que nous étions tous confinés au mois de mars ou au mois d’avril 2020 et, par ailleurs, ne devraient pas avoir le droit à l’accès à l’assurance-chômage« , a jugé l’élu.

« Un très mauvais signal envoyé aux anti-vax » (si on les amalgame aux non-vaccinés)

Ce proche de Macron a également regretté les modifications du Sénat lors de l’examen du projet de loi créant le pass vaccinal. Les sénateurs ont notamment voté un amendement permettant de ne l’imposer que lorsque le nombre d’hospitalisations liées à la Covid-19 serait supérieur à 10.000 patients au plan national. 

Il disparaîtrait automatiquement en-deçà de ce seuil. Le nombre de patients hospitalisés est aujourd’hui de près de 24.000, selon les chiffres des autorités sanitaires. 

« Que le Sénat aille aujourd’hui mégoter, c’est un très mauvais signe envoyé aux antivax ». Le motocycliste a le sentiment qu’ « on entre dans un système dérogatoire. On dit au fond aux antivax, s’il y a des proportions qui permettent d’en faire moins, qu’on fait ce qu’on veut« …

Les sénateurs et les députés doivent maintenant se mettre d’accord ce jeudi 13, jour de grève massive du milieu enseignant, pour tenter de s’accorder sur une version commune du texte en commission mixte paritaire.

Avec Estrosi, BFMTV-RMC tombe dans le caniveau des réseaux sociaux.

Le sénateur antivax Claude Malhuret nous refait une diarrhée verbale

Malhuret contre les antivax et la liberté d’expression

Lors de la discussion sur le passe vaccinal, le sénateur et médecin de 71 ans a grincé contre cette « minorité inconsciente », notamment sur les réseaux sociaux, avec le mépris de sachant adorateur de la Science déversé sur « les gens » balladés par le Dr Véran et Mr Macron. Voici son discours.

Voici donc le texte du discours qu’a prononcé ce mardi 11 janvier le sénateur de l’Allier, ancien maire de Vichy (28 ans) Claude Malhuret, par ailleurs médecin, à la tribune du Sénat lors de la discussion du projet de loi sur le passe vaccinal.

Contrairement à ce que prétendent depuis des mois les trafiquants de fake news, les résistants des boulevards, les has not been de la chanson française et les Sakharov de la dictature sanitaire, nous avons aujourd’hui trois certitudes :

1) Le vaccin empêche l’immense majorité des formes graves.

2) La probabilité d’un séjour en réanimation est dix fois supérieure chez les non-vaccinés.null

3) Les services d’urgence sont remplis par la petite minorité qui refuse la vaccination.

La conclusion est d’une simplicité biblique : il faut vacciner le plus de monde possible le plus vite possible. 92 % des Français l’ont compris. Pas les antivax. Depuis un an, ils nous tannent avec leur « convaincre plutôt que contraindre », nous disent de faire de la pédagogie, de ne pas stigmatiser, eux qui stigmatisent tous les autres. Il faudra bientôt vacciner en cachette et raser les murs pour ne pas les déranger. Eh bien, nous n’allons pas raser les murs, nous allons répondre. Et d’abord aux politiciens aux abois qui essaient de se refaire la cerise, aux philosophes de comptoir qui confondent liberté et irresponsabilité, aux agités du télé-bocal, qui crient à la démocratie bafouée.

Les Philippot, Asselineau, Le Pen, Dupont-Aignan ou Mélenchon, ce pacte germano-soviétique de la désinformation, ont été successivement pour la chloroquine, contre le vaccin, contre le pass sanitaire et maintenant contre le pass vaccinal, avec une infaillibilité absolue dans l’aveuglement. Ces amoureux des dictatures, il faut quand même qu’ils soient gonflés pour accuser le gouvernement et le Parlement de prendre des mesures liberticides. S’ils avaient été au pouvoir, la vaccination aurait perdu des mois. Et les morts auraient été bien plus nombreux, comme chez leurs amis Bolsonaro l’antivax ou Poutine et son vaccin inopérant réclamé à grands cris par Mélenchon et dont même les Russes ne veulent pas. Les Français n’auraient eu droit qu’aux remèdes bidons d’un gourou rocambolesque, validés par la Twitter school of medicine et la Facebook university. Ces stakhanovistes de l’erreur et du cynisme sont contre le pass vaccinal, pas pour préserver la santé de nos concitoyens, mais pour récupérer les voix des extrémistes. Quoi que vous fassiez, Monsieur le Ministre, pour eux, vous ferez mal. Je vous suggère une idée pour vacciner les 5 millions qui manquent à l’appel : interdisez le vaccin, ils exigeront que tout le monde se le fasse injecter.

La démocratie, ce n’est pas s’agenouiller devant une minorité inconsciente.

Ça suffit ! À 300 000 cas par jour, il est temps de répondre et il est aussi plus que temps de faire front. La démocratie, ce n’est pas s’agenouiller devant une minorité inconsciente qui déborde aujourd’hui les services d’urgence, qui fait pleurer de rage et d’épuisement les soignants voyant leurs lits remplis de patients qui n’auraient jamais dû s’y trouver et qui en chassent tous les autres. La démocratie, ça ne consiste pas à écouter des rebelles de supermarché sauter comme des cabris avec leurs pancartes en criant : « Liberté ! ». Des quinze ans de ma vie comme médecin dans les guerres ou les épidémies, j’ai tiré une leçon simple : ce sont les virus qui bafouent les libertés, pas les vaccins. Et si l’on ne prend pas les mesures qui s’imposent, c’est l’épidémie seule qui en décide, et toujours de la façon la plus violente et la plus létale. Il faut donc, parce qu’il n’y a pas de liberté absolue, trouver l’équilibre entre des libertés contradictoires et prendre les bonnes décisions, même si elles ne plaisent pas à tous. C’est ce que vous proposez aujourd’hui, Monsieur le Ministre, et c’est ce que nous allons faire avec vous.

L’idéal serait la vaccination obligatoire, comme il en existe onze autres sans que personne ne hurle à la tyrannie.

Oui, le passe vaccinal est une façon de pousser à la vaccination. Et pour tout dire, l’idéal serait la vaccination obligatoire, comme il en existe onze autres sans que personne ne hurle à la tyrannie. Vous ne la proposez pas parce que vous craignez que les boutefeux ne finissent par déchirer un pays exténué et parce qu’en démocratie il n’y a pas de moyen infaillible de l’imposer, et vous avez sans doute raison. Alors, va pour le pass vaccinal. Les offusqués professionnels diront que vous créez deux catégories de Français, alors que ce sont eux qui se placent en marge et nous mettent en danger. Ils diront que vous les stigmatisez, alors que depuis un an ils traitent les vaccinés de moutons, les soignants de collabos, qu’ils saccagent les permanences des élus et les menacent de mort. Mais nous allons poursuivre ensemble, calmement, la lutte contre l’épidémie. Malgré eux. Et avec l’immense majorité des Français.

Car en dépit des campagnes incessantes sur les réseaux antisociaux, les Français ont montré une remarquable compréhension, une remarquable patience et une remarquable responsabilité. Malgré les intox, la France est dans le peloton de tête des pays les plus vaccinés. Les réseaux ont même eu une vertu : après deux ans de bobards, nos concitoyens ont fini, devant l’énormité des fake news, par se faire une solide opinion sur ceux qui les diffusent, et je préfère ne pas répéter ici les épithètes dont ils les gratifient. Quant aux discussions dans les repas de famille où se trouvait un antivax pendant les fêtes, elles ont vacciné définitivement des millions de Français contre les absurdités. Et ce vaccin-là, par chance, il est d’une grande efficacité.

*Claude Malhuret est sénateur Les Indépendants – République et territoires de l’Allier et médecin. En 1986, Jacques Chirac, alors Premier ministre du premier gouvernement de cohabitation du socialiste François Mitterrand, nomma Claude Malhuret secrétaire d’Etat chargé des Droits de l’homme (de l’humain, désormais !).

Macron importe le système chinois du « crédit social »

Les antivax seront-ils les cobayes du crédit social, version Macron ?

Parti de Chine fin 2001, le concept du système de crédit social d’Etat, qui sera obligatoire pour tous les citoyens et entreprises, a été mis en chantier en 2014. Le lancement prévu à l’origine en 2020 sera, selon toute vraisemblance, encore retardé. Néanmoins, de nombreuses entreprises nationales et étrangères immatriculées en Chine sont déjà confrontées à une surveillance renforcée et figurent sur des listes d’évaluation et dans des bases de données. Car c’est un système de notation et c’est pourquoi les entreprises actives en Chine ou qui souhaitent à l’avenir s’engager sur le marché chinois doivent au plus tôt s’intéresser aux conséquences du système de crédit social chinois. Et Macron s’y intéresse.

Macron veut-il soumettre nos comportements à un système de notation?

Un système de crédit social (SCS) est un système numérique sécurisé de surveillance, de saisie et d’évaluation qui permet de classer et évaluer les individus, fonctionnaires, entreprises, organisations et associations. Les mauvais comportements – tels ceux des antivax de Macron en France – seront sanctionnés. Au contraire, les conduites exemplaires bénéficieront de certains avantages. Ce système de notation est fondé sur le « Projet de planification pour la construction d’un système de crédit social (2014-2020) » adopté par le Conseil d’Etat chinois, le 14 juin 2014.

Cependant, à l’heure actuelle, il n’existe en Chine que des tests et des projets pilotes isolés, qui utilisent différentes approches pour la notation sociale. Il en existerait environ 70 de ce type dans le pays et peu d’informations sont disponibles à leur sujet. La priorité est mise sur les grandes villes et les zones densément peuplées.

Les projets pilotes de l’Etat ne sont pas les seuls à expérimenter à grande échelle le principe de crédit social en Chine. Les grandes entreprises privées chinoises acquièrent depuis des années de l’expérience dans ce domaine et génèrent un très grand volume de données. Les articles de presse supposent que les données collectées, dans le cadre des projets tests actuels et de leurs prédécesseurs, seront compilées de manière centralisée dans le système national de crédit social chinois. Il est vraisemblable que les techniques de surveillance numériques comme la vidéosurveillance et la reconnaissance faciale soient incluses dans le système de crédit social. C’est déjà le cas dans les projets individuels actuels.

Quels sont les objectifs du « social credit system » en Chine ?

Le système national de crédit social en cours de développement vise à contribuer à la réalisation de plusieurs objectifs.Le régime chinois souhaite collecter des données sur les comportements politiques, moraux et sociaux des citoyens, entreprises, fonctionnaires et organisations. Selon ses propres déclarations, l’Etat chinois compte notamment sur la fonction éducative du système de crédit social. Dans l’idéal, il permettrait de développer contrôle qui étoufferait dans l’œuf les comportements jugés négatifs.

Les citoyens devraient orienter leur comportement pour satisfaire le bien commun et se comporter de manière socialement exemplaire, en prenant volontairement en charge des tâches nécessaires à la communauté. En outre, le système devrait créer plus d’honnêteté et de confiance dans la société si les citoyens et les entreprises sont guidés par un système d’évaluation contraignant et universellement valable. D’un point de vue économique, le gouvernement chinois mise sur un effet de contrôle et de régulation du système d’évaluation. Dans la mesure du possible, l’État veut documenter la quasi-totalité des aspects de l’activité économique et commerciale grâce à une réglementation du marché complète et basée sur les technologies informatiques et les big data.

Eviter les scandales alimentaires, la lutte contre la corruption omniprésente ainsi que l’augmentation de la sécurité font partie des autres objectifs qui pourront être atteints en encourageant les citoyens à se conformer aux règles et aux lois. L’Etat souhaite améliorer la gestion des dettes et des finances du pays et déterminer la solvabilité de millions de citoyens qui n’ont pas de compte bancaire. Les services étatiques doivent également être optimisés grâce à ce système sécurisé. La protection de l’environnement devrait également profiter de cette surveillance renforcée. En outre, le gouvernement espère que l’analyse numérique d’énormes volumes de données permettra de prédire les futurs comportements et mouvements sociaux.

Comment fonctionne le « social credit system » en Chine ?

Dans la mesure où le système national est encore en construction et que le gouvernement n’a pas communiqué officiellement sur le sujet, les points de vue divergent sur la manière dont le système de crédit social devrait fonctionner et sur sa conception exacte.

On peut supposer que le système de listes, déjà utilisé à grande échelle, sera développé. Il se base sur un rap sheet (une sorte de casier judiciaire). Sur les listes noires (blacklists) sont inscrits les fonctionnaires, entreprises et individus qui ont enfreint une loi, un règlement ou une réglementation en vigueur. Sur les listes rouges (red lists) sont inscrites les entreprises et personnes qui agissent de manière particulièrement conforme au système. Les bases de données contenant ces listes sont déjà accessibles au public en Chine.

Il est possible d’obtenir un aperçu des listes noires et scores sociaux grâce à la Plateforme nationale d’échange d’informations sur le crédit et au Système national de publicité d’information de crédit d’entreprise. Sur ce dernier site, qui n’est disponible qu’en chinois, il est possible de consulter la notation de sa propre entreprise sous son nom ou son « Unified Social Credit Identifier » (numéro à 18 chiffres).

De nombreux articles de presse émettent l’hypothèse que la pratique du listage sera étroitement liée à un système de points, de carnet à points. Plusieurs projets testent déjà un système de notation à points. Depuis 2015 par exemple, le système Sesame Credit d’Ant Financial, une filiale d’Alibaba s’adresse aux citoyens chinois volontaires. Ce système de notation évalue principalement la solvabilité et calcule un score de crédit personnel grâce à un système de points.

La collecte de données, qui intègre également la plateforme B2B Alibaba.com ainsi que Taobao, le principal site de vente aux enchères du groupe, collecte également des informations sur le lieu de résidence, le lieu de travail et la situation familiale, l’historique de paiement des factures et l’utilisation des cartes de crédit. Les déclarations politiques et les comportements sur les réseaux sociaux seront également documentés.

Le groupe Alibaba est souvent comparé à Amazon et Tencent est considéré comme l’équivalent chinois de Facebook. Depuis quelques années avec le Tencent Credit, l’entreprise a mis en place un équivalent du système Sesame Credit d’Alibaba. Le volume de données généré par l’entreprise provient notamment de WeChat, à l’origine un système de messagerie instantanée (similaire à WhatsApp), qui s’est progressivement enrichi de nombreux services (par ex., le système de paiement par téléphone portable WeChat Pays, similaire à Apple et Google Pay).

Le système de crédit social de la ville côtière chinoise de Rongcheng, testé depuis 2014, est également basé sur un système de point. 670 000 habitants vivent au quotidien avec un score social qu’ils doivent présenter notamment lors des demandes de crédit ou pour obtenir une promotion auprès de leur employeur.

A la lumière de ces projets en cours et de leurs prédécesseurs, de nombreux experts supposent une future généralisation d’un système de crédit social à points. Sur le papier, tous les acteurs commencent avec un nombre fixe de points (1000 points). Ceux qui se conduisent de manière positive augmentent leur compte de points (pour un maximum de 1.300 points). Ceux qui se conduisent mal perdent des points (score minimum : 600 points). Les comportements exemplaires donnent le droit à des récompenses. Les personnes qui n’agissent pas conformément à la grille positive fixée par l’Etat peuvent, dans le pire des cas, se retrouver sur une liste noire (blacklist) intitulée « heavily distrusted entities list » (liste des éléments très suspects).

Jusqu’à présent, les systèmes de crédit social en Chine reposent sur des critères d’évaluation précis qui joueront vraisemblablement un rôle important dans le système national :

La solvabilité et les habitudes de consommation (en et hors ligne) sont à l’heure actuelle les principaux critères d’évaluation des particuliers. Les activités et infractions aux règles sur les réseaux sociaux ainsi que les comportements quotidiens et sociaux d’une personne sont inclus dans la notation. Par exemple, ceux qui protègent les biens publics, favorisent la cohésion familiale et s’occupent de parents ou de membres de la famille malades peuvent s’attendre à des effets positifs sur leur score. Le casier judiciaire ainsi que le comportement dans les transports (par ex., prendre les transports sans ticket ou fumer dans le train) sont également pris en compte par le système de crédit social chinois. Les comportements alimentaires, ainsi que les évaluations des supérieurs dans le cadre professionnel, ainsi que celles des propriétaires, influencent également le score.

Les facteurs d’évaluation spéciaux pour les entreprises sont notamment la qualité produit, la protection de l’environnement (respect ou non des limitations d’émissions), la fixation des prix et l’octroi de licences ou le traitement et les transferts de données. Le montant des impôts et le respect des délais de paiement sont également inclus dans les évaluations. De même, les évaluations des entreprises par les utilisateurs des réseaux sociaux comptent. Même le comportement des employés de l’entreprise est pris en compte pour l’évaluation de toute l’entreprise. Si une entreprise possède plusieurs succursales en Chine, l’évaluation d’un des sites peut avoir une influence sur l’ensemble.

Toutefois, on ne sait pas encore très bien comment ces critères d’évaluation seront pondérés dans un système de notation national et si chaque infraction aura un impact négatif immédiat. Il est plus probable, selon Jeremy Daum, expert des questions chinoises, qu’il doit d’abord y avoir une infraction pénale grave (fraude, vol, évasion fiscale) pour que ce soit le cas. Alors les autres écarts de conduite viendraient s’ajouter au profil.

A ce stade, on ignore également quand les notations et les listes noires seront mises à jour dans le système national. Actuellement, en cas d’infraction grave, une inscription sur la liste noire peut être conservée pendant plus de cinq ans et sera supprimée au plus tôt après un délai de six mois. Ce processus peut être accéléré en prenant des mesures immédiates pour résoudre les problèmes sous-jacents. Les entreprises peuvent grâce à une Credit Rescue Commitment Letter (Lettre d’engagement de sauvetage de crédit) et à du matériel disculpatoire approprié contester un mauvais classement et demander l’annulation des évaluations négatives. Des recours administratifs sont également possibles.

Selon certains articles de presse, le système de crédit social en Chine devrait, d’un point de vue technique, avoir recours à des bases de données en réseau, des enregistrements numériques d’images et de sons, des analyses de big data et data mining, ainsi qu’à des méthodes d’intelligence artificielles. Les évaluations techniques ne pourront pas seulement s’appuyer sur les bases de données des projets et systèmes préexistants. Le système national de surveillance numérique et électronique Skynet devrait par exemple également fournir des données complémentaires. Il est composé à l’heure actuelle de presque 600 millions de caméras de surveillance qui sont utilisées, entre autres, pour la reconnaissance faciale et, plus récemment, dans une moindre mesure pour la reconnaissance de la démarche.

Quel est l’impact du système de crédit social chinois ?

Les conséquences du système de crédit social chinois sont, pour le moment, difficiles à déterminer, car son application à grande échelle n’en est qu’à ses balbutiements et de nombreux détails sont encore inconnus. Les avantages qu’apportent les comportements exemplaires ont déjà été cités à maintes reprises :

  • Avantage lors des admissions scolaires
  • Priorité pour l’attribution d’emploi
  • Accès facilité au crédit (concerne également les entreprises)
  • Préférence lors de l’attribution de marchés publics (entreprises spéciales)
  • Meilleur accès aux soins (temps d’attente réduit dans les hôpitaux, accès gratuit aux installations de fitness)
  • Réductions dans les transports publics et lors de la location de voitures et de vélos
  • Promotions plus rapides
  • Temps d’attente réduit pour l’accès aux logements sociaux
  • Allègements fiscaux et réductions d’impôts (concerne également les entreprises)

Les citoyens et entreprises dont le comportent est jugé approprié et qui suivent les règles du régime peuvent donc bénéficier d’avantages considérables dans ce système. Cependant, ceux qui sont en désaccord avec la grille de valeurs et de standards du système de crédit social étatique devront notamment faire face aux conséquences suivantes :

  • Refus d’attribution de licences et de permis (concerne également les entreprises)
  • Émission d’actions refusée aux entreprises
  • Impossibilité d’exercer dans certains secteurs du marché (celui de la sécurité notamment)
  • Désavantages dans l’octroi des licences de production, d’exportation ou d’importation
  • Pas d’attribution de marchés publics
  • Accès plus difficile au crédit (concerne également les entreprises)
  • Taux d’inspection plus élevé pour les importations de marchandises (pour les entreprises)
  • Amendes (pour les entreprises)
  • Audits renforcés et surprises (pour les entreprises)
  • Inconvénients lors des voyages (impossibilité de réserver des vols ou des places dans les trains rapides, concerne également les entreprises)
  • Accès plus difficile aux prestations sociales
  • Utilisation limitée des services publics
  • Impossibilité de travailler dans les services publics
  • Pas d’accès aux écoles privées

Si des citoyens ou des entreprises se retrouvent sur une liste noire en raison de leurs « méfaits », ils sont déjà, dans certains cas, exposés en ligne ou sur des écrans dans les espaces publics. Des restrictions concrètes se sont déjà matérialisées. En 2018, 15 millions d’interdictions ont empêché les personnes ayant un mauvais score de voyager sur de longues distances en train ou en avion.

Les critiques du système de crédit social

En Chine, la critique du système de crédit social est limitée. Il semble y avoir un certain degré d’acceptation, car de nombreux citoyens fondent de grands espoirs dans ce système et croient aux promesses du gouvernement (plus de sécurité, moins de corruption, etc.). Sur le plan technique également, ce sont les avantages de la numérisation complète qui sont mis en avant. La protection des données joue un rôle mineur dans le pays. Bien entendu, l’absence de contestation peut également être liée à la crainte de sanctions, car l’Etat chinois, titalitaire, ne tolère généralement pas la critique ouverte.

Les détracteurs occidentaux voient dans le système du crédit social un grand pas en avant vers la formation d’un Etat policier. Le gouvernement veut consolider son pouvoir et exercer un contrôle aussi complet que possible sur les citoyens dans tous les domaines. La collecte de données est centralisée par l’Etat depuis de nombreuses années et est jugée par les détracteurs trop étendue et trop complète. De plus, les acteurs politiques ont la possibilité d’accéder librement à un grand nombre de données de manière très centralisée en Chine. En outre, les Chinois se transforment en « citoyens transparents » à cause de la surveillance et de l’évaluation numérique, qui permettent une mise en relation complète des données. Ce système de crédit vient compléter les mécanismes de surveillance et de censure déjà en place, car la Chine, comme la Corée du Nord, contrôle déjà Internet et l’accès à Internet. Les détracteurs du système font de nombreux parallèles avec les célèbres dystopies – récits dépeignant une société de fiction organisée de telle façon qu’il soit impossible de lui échapper- de George Orwell (1984) et Aldous Huxley (Le Meilleur des mondes).

En outre, les critiques y voient le risque de stigmatisation sociale : les individualistes, les non-conformistes et les dissidents (du type antivax, voire même non-vaccinés, que Macron semble amalgamer) sont exclus et défavorisés. Cela pourrait conduire à l’émergence de citoyens et d’entreprises de seconde classe ayant du mal à échapper à la spirale infernale des listes noires et des scores négatifs.

Ainsi contrôlé et régulé, ce type de marché n’a plus grand-chose en commun avec une économie de marché libre. L’environnement hautement réglementé peut également, dans certains cas, freiner l’innovation. Les entreprises sont obligées de choisir très soigneusement leurs partenaires commerciaux (en termes de règles et de normes gouvernementales). En cas d’évaluation négative ou de mise sur liste noire, les entreprises risquent de perdre leurs partenaires commerciaux ou tout simplement de ne pas être acceptées comme partenaires commerciaux par les partenaires chinois en premier lieu.

Si une entreprise est publiquement mise au pilori, son image est définitivement détruite. La notation et l’inscription sur liste noire peuvent être particulièrement fatales lorsque les mauvaises évaluations et les reproches sont injustifiés, fondés sur des dénonciations, de l’espionnage ou de fausses accusations. Il est également possible que ce système étatique opaque et centralisé soit vulnérable aux abus et à la corruption. Même la population chinoise doute que la sécurité juridique promise puisse être mise en œuvre.

Pour les critiques, ce système opaque est en contradiction avec une conception européenne de la protection des données imposée par le règlement général sur la protection des données (RGPD). Le croisement des informations et des données alarme particulièrement les détracteurs du système : si des citoyens ou des entreprises pêchent dans un secteur de notation, cela peut également entraîner des sanctions dans d’autres secteurs.

Des avis plus tempérés se font également entendre. Certains articles de presse et experts de la Chine soulignent que les critiques formulées à la hâte reflètent les craintes des Occidentaux face à un État policier. Ils insistent sur le fait que le système n’en est qu’à ses débuts. Il n’est actuellement pas du tout certain qu’il sera mis en œuvre de manière homogène dans tout le pays, qu’il s’appliquera de la même manière à tous les citoyens et qu’il fonctionnera un jour comme un système de contrôle global. De plus, surtout dans le secteur des entreprises (Corporate SCS), il s’agit moins d’un système de contrôle que d’un système d’incitation. Dans le contexte d’une autorégulation, les entreprises peuvent contribuer de manière significative et de leur propre initiative à un crédit social positif.

Jeremy Daum, expert de la Chine et chercheur au Paul Tsai China Center de la Yale Law School souligne que le système de crédit social est avant tout un outil de propagande. Son but premier est de discipliner les citoyens par des menaces et d’exiger d’eux l’honnêteté. Souvent invoquée en Occident, la surveillance de haute technologie est largement surestimée. Selon M. Daum, de nombreuses caméras de surveillance ne sont même pas en service et les « super algorithmes » ainsi que les technologies d’intelligence artificielle sont peu ou pas utilisés.

Ces commentateurs plus modérés avertissent également que la tendance vers des systèmes de crédit et de notation avides de données dépasse largement les frontières de la Chine. En Allemagne, par exemple, la Schufa effectue des contrôles de crédit basés sur des données. Cependant, contrairement à la Chine la notation sociale n’est pas entre les mains de l’État, mais, par exemple, dans le cas des réseaux sociaux, entre les mains du secteur privé. Il n’est pas certain que les données à caractère personnel y gagnent au change. Par exemple, l’accès complet aux données confidentielles de Facebook pendant la campagne électorale américaine a définitivement ébranlé la confiance dans les pratiques de protection des données du secteur privé. De plus, les détracteurs occidentaux devraient respecter une conception de la protection des données qui estime que les données sont plus sûres avec l’Etat qu’avec les entreprises à but lucratif.

Une vision plus équilibrée devrait également se concentrer davantage sur les effets positifs du système : les entreprises pourraient bénéficier d’une lutte optimisée contre la corruption, d’une réglementation efficace du marché et de partenaires commerciaux qui ont fait leurs preuves et s’abstiennent de pratiques commerciales douteuses.

En résumé : se préparer et suivre les évolutions

En raison de nombreuses ambiguïtés et d’approches radicalement différentes, il est difficile d’évaluer de manière concluante le système national de crédit social chinois. Les entreprises devraient en tous les cas préparer une stratégie pour opérer à l’avenir sur un marché de plus en plus réglementé et concentrer leurs efforts vers une notation positive.

Les entreprises doivent également réfléchir à un plan d’action en cas d’inscription sur une liste noire et aux mesures possibles pour supprimer une mauvaise notation si le cas se présente. En outre, il faut également garder à l’esprit que les entreprises en Chine sont aujourd’hui évaluées de manière très complète et que même les employés d’une entreprise font l’objet d’une surveillance accrue.

En outre, les processus internes et les partenaires commerciaux actuels et futurs pourraient être évalués pour répondre aux exigences d’un système de crédit social à l’échelle nationale. À l’avenir, la flexibilité et la réactivité seront également nécessaires, car on ne peut exclure des changements permanents et à court terme dans le système d’évaluation. Vu la situation actuelle, il est indispensable de suivre de près les évolutions du système de crédit social en Chine. Un article de l’ambassade de France en Chine daté de 2019 résume la situation actuelle pour les entreprises françaises.

Pour Macron, les devoirs du citoyen prennent le pas sur ses droits

Ce concept accrédite l’idée d’un « capital de points » accordé par l’Etat au citoyen, qui peut être bonifié, ou bien s’épuiser. Une « contrôlocratie » rendue possible grâce à toutes sortes de paramètres et à l’intelligence artificielle.

En Chine, cette nouvelle forme de gouvernance a d’abord été conçue pour répondre aux difficultés de faire appliquer les lois et les décisions de justice. C’est le grand paradoxe du régime autoritaire chinois : les règles et les lois, pléthoriques et souvent très strictes, continuent d’être peu respectées, tant par les institutions que par les citoyens. Pour compenser, l’Etat-parti gouvernement sévit par des campagnes d’une sévérité inouïe. Il s’agirait donc de trouver un entre-deux apporter une solution systémique à l’empire de la fraude et de l’arbitraire qu’est la Chine en instaurant une « contrôlocratie » grâce à toutes sortes de paramètres et à l’intelligence artificielle.

« Augmenter le niveau de vertu des citoyens »

La moraline ne comble pas Macron. La citoyenneté n’obéit pas en Chine à une logique universalisante comme en Occident. Dans une note de juillet 2019 publiée sur le site de l’Institut Thomas More, le chercheur Emmanuel Dubois de Prisque associe le crédit social « à la tradition confucéenne dans sa volonté de “civiliser” la société chinoise et d’augmenter le niveau de vertu des citoyens ». Et « dans sa volonté de faire des récompenses et des châtiments le cœur de la gouvernance en Chine », à la tradition du légisme – une philosophie politique chinoise datant du IIIe siècle avant J.-C. et qui met des lois punitives au service de l’empereur.

Décrit dans les directives comme un « système de crédit et de sanctions selon lequel tout devient limité, une fois que la confiance est perdue », le crédit social s’applique aux personnes morales, dotées depuis janvier 2018 d’un numéro de crédit social, et aux personnes physiques – qui restent identifiées par leur numéro de carte d’identité, dont la puce électronique est capable de stocker de multiples données. Les collectivités locales à travers la Chine mettent en place leur propre système de notation « civique ». Tandis que la Cour suprême et d’autres administrations émettent des listes noires de contrevenants, de personnes inculpées qui se soustraient à une décision de justice ou de débiteurs défaillants. Ils sont soumis à des restrictions partielles ou totales sur certaines dépenses comme l’achat de billets d’avion et de train.

Officiellement annoncé en 2014, le système de crédit social chinois fonctionne de mieux en mieux, et de plus en plus. En posant des caméras partout, en développant toujours plus de QR-Codes et en incitant à la délation, le Parti Communiste Chinois (PCC) crée Le Meilleur des Mondes. Quand il s’agit de surveillance, le credo est le suivant : toujours plus loin, toujours plus haut, toujours plus fort. Aujourd’hui, tous les citoyens chinois sont répertoriés dans la base de données, et sont notés.

Comment cela fonctionne-t-il pour les citoyens ?

En France, nous avons par exemple l’habitude du permis à points pour la conduite. Grillez un feu rouge, vous perdrez quatre points (si vous vous êtes fait prendre). Soyez sages pendant plus de six mois, ou payez pour un stage, et vous récupérerez des points. Si vous êtes chauffeur de taxi, propriétaires de maisons d’hôtes ou simplement commerçants sur Internet, le système de notation vous est aussi familier. Soyez aimables, et les clients vous remercieront en vous notant correctement, ce qui vous donnera meilleure réputation. Si en revanche vous faites mauvaise impression pour telle ou telle raison, vous serez mal noté, et Dieu sait à quel point les notes influencent l’opinion publique.

Maintenant, imaginez que ces systèmes soient étendus à tous les aspects de notre vie quotidienne. C’est difficile, mais c’est réel. Comme dans un jeu vidéo, votre score ne cesserait de varier en fonction de vos actions. Voilà la promesse du crédit social chinois :

Ce qui vous ferait gagner des points : donner votre sang, faire l’éloge du gouvernement, réaliser un acte « héroïque », prendre soin des personnes âgées, aider les plus pauvres, s’engager dans une oeuvre de charité, trier ses ordures ménagères, avoir un bon historique de crédit financier.

Ce qui vous en ferait perdre : tricher sur des jeux en ligne, participer à ce qui peut être considérer comme une secte, ne pas être sincère quand vous vous excusez pour un crime que vous avez commis, répandre des rumeurs sur Internet, poster des messages contre le gouvernement sur les réseaux sociaux, ne pas aller voir vos aînés régulièrement, commettre des infractions routières, protester illégalement contre les autorités, refuser de vous faire vacciner,…

Ce dont vous pourrez bénéficier avec un bon score : la priorité pour des admissions scolaires ou professionnelles, un accès facilité à des emprunts bancaires ou des crédits, des locations de véhicules, un accès à des salles de sport, des transports en commun moins chers, des temps d’attentes moins longs à l’hôpital, une promotion accélérée au travail, pas de file d’attente pour l’accès au logement social, des taxes réduites.

Comment vous serez punis si vous avez un mauvais score : certains services sociaux vous serons refusés, les vols et les TGV vont seront interdits, vous n’aurez plus droit aux crédits, vous ne pourrez pas travailler auprès du gouvernement, vous n’aurez pas accès aux écoles privées.

La liste noire : si votre score descend trop bas, vous serez ajouté à la liste noire. Le gouvernement vous humiliera alors volontairement auprès du public en affichant votre nom, votre numéro d’identité et votre photo à la télévision ainsi que dans les espaces fréquentés. Aussi, ceux qui vous appelleront sur votre téléphone sauront grâce à un message automatique que vous faites partie de la liste noire. Entrer sciemment en contact avec une telle personne vous fait aussi perdre des points…

Ce modèle n’est pour le moment présent qu’en Chine.

Réplication du modèle des entreprises au Canada

Le système est tout à fait similaire pour ce qui est des entreprises. En évaluant les performances de cette dernière et en analysant plusieurs composantes (taxes, protection de l’environnement, droit de douanes, etc), le gouvernement peut ensuite récompenser les bonnes entreprises et punir les mauvaises.

L’année dernière, le Canada assurait que ce dispositif était prêt à être mis en place chez eux.

Aujourd’hui, à Vancouver, un restaurant de la chaîne chinoise Haidilao Hot Pot est pleinement opérationnel. Equipé de 60 caméras, deux à chaque table, l’endroit est prêt à accueillir ses clients, et à les surveiller en permanence. Ryan Pan, le responsable du restaurant, rapporte lui-même que les caméras sont installées « pour punir les citoyens qui n’adhèreraient pas aux choix de l’entreprise », assurant par ailleurs que « les données récoltées étaient ensuite transférées en Chine. » Ainsi, le mode de vie chinois se répand à l’international car le PCC considère que ses citoyens doivent être surveillés même s’ils sont expatriés. De facto, cela leur permettra aussi d’avoir un oeil sur les Canadiens. Ce qui peut être inquiétant, c’est que les entreprises chinoises sont aujourd’hui très largement réparties à travers le monde. Les restaurants Haidilao à eux seuls sont présents à 935 endroits différents et comptent plus de 60 000 salariés. Seulement au Royaume-Uni, en Europe.

La réponse canadienne

Si certaines personnalités canadiennes se sont vivement montrées contre ces installations, il se trouve que les lois actuelles du pays ne peuvent pas réellement empêcher les entreprises chinoises d’installer leurs caméras. Le ministre du Travail de Colombie-Britannique, Harry Bains, a été interrogé pour savoir s’il avait prévu de modifier les lois pour protéger les citoyens canadiens vis-à-vis de la protection des données, mais aussi des punitions qu’ils encourent. Lui, tout comme la ministre des Services aux citoyens Lisa Beare, espère simplement que les citoyens respecteront et adhèreront au système, qui se repose uniquement la Personal Information Protection Act (PIPA).

Le 9 février 2021, David Vigneault, le directeur du service canadien du renseignement de sécurité (SCRS), assure au cours d’une déclaration publique que « la menace ne vient pas du peuple chinois, mais plutôt du gouvernement chinois qui poursuit une stratégie d’avantage géopolitique sur tous les fronts – économique, technique, politique et militaire – et utilise tous les éléments du pouvoir de l’État pour mener des activités qui constituent une menace directe pour notre sécurité et notre souveraineté nationales. »

Malgré cette mise en garde, et des relations parfois tendues avec la Chine, Justin Trudeau ne semble pour l’instant pas opposé à l’insertion du modèle chinois au Canada.

La Chine, après avoir imposé au monde son modèle économique en seulement quelques années, propose désormais son modèle social fondé sur la surveillance permanente des citoyens, les récompenses et les punitions.

Les virus s’enchaînent… Après le SARS-Cov2, le prochain sera-t-il celui du contrôle social ? D’ores et déjà, Macron menace les non-vaccinés de déchéance de citoyenneté.

« Les non-vaccinés, j’ai très envie de les emmerder » (Macron)

« Arrêtez d’emmerder les Français, » exhortait Pompidou: Macron a des pulsions inverses.

Jeff (d), sors du corps de Manu (g)

Applaudis par la macronie, les mots du président incendiaire enflamment l’opposition.

Le chef schizophrène de l’Etat, pompeux en public à la télévision, mais prompt à s’encanailler en privé à Saint-Martin, s’est attaqué sans filtre sur les non-vaccinés contre la Covid-19, lors d’un échange avec des lecteurs du journal Le Parisien-Aujourd’hui en France ». Ils seront à jamais tenus pour responsables des contaminations à la Covid, manière « courageuse » d’un malveillant stratège politique, dont la presse subventionnée vante l’habileté, se livre à un amalgame entre les non-vaccinés et les antivax, réduisant à néant son crédit de confiance entretenu artificiellement par les journaux subventionnés mais gonflé par les entreprises de sondages. Aurait-il eu le courage de déclarer la vaccination obligatoire ou d’envoyer un soignant à chaque non-vacciné récalcitrant, isolé ou âgé, qu’il n’aurait pas eu à menacer les « pauvres c*ns » de son Karcher. La déclaration de l’arrogant mal embouché a enclenché une vague de réactions et a relancé la révolte des députés, d’abord ceux de la majorité présidentielle qui ont boycotté la séance de nuit consacrée à l’examen de son projet de passage du passe sanitaire au passe vaccinale, puis les élus de l’opposition, indignés par sa brutalité langagière et sa jouissance à faire mal, tous ligués pour interrompre les débats sur le passe vaccinal originellement promis pour le 15 janvier.

Le ton est moralisateur et blessant mais le propos clairement clivant. Macron s’est revendiqué notre protecteur, mais protecteur exclusif des Français prosternés, le président de ses seuls électeurs. S’il n’est pas le président de tous, est-il un candidat démocrate?

« Oh, my god ! »:
stupéfaction des Britanniques

Les Français invalideront-ils donc dans les urnes ses « envies » de reconduction? Lors d’un échange avec des lecteurs du Parisien-Aujourd’hui en France, publié mardi soir, Macron se dit prêt à « emmerder » les français non-vaccinés.

Les Français veulent-ils un « emmerdeur » pour encore cinq années? Lors d’une question concernant l’application du futur passe vaccinal, Macron répond : « En démocratie, le pire ennemi, c’est le mensonge et la bêtise. Nous mettons une pression sur les non-vaccinés en limitant pour eux, autant que possible, l’accès aux activités de la vie sociale. D’ailleurs, la quasi-totalité des gens, plus de 90 %, y ont adhéré. C’est une toute petite minorité qui est réfractaire. » De cette minorité, il n’attend rien en avril prochain, mais il veut les casser. A partir du 15 janvier, si la loi est votée, tout ceux qui ne sont pas vaccinés ne pourront plus accéder aux bars, aux restaurants ou encore aux cinémas, avec l’instauration du passe vaccinal. 

Opposé à l’obligation vaccinale et aux choix des patients en réanimation

Macron va plus loin encore en se posant en exemple. « Moi, je ne suis pas pour emmerder les Français. Je peste toute la journée contre l’administration quand elle les bloque. Eh bien, là, les non-vaccinés, j’ai très envie de les emmerder. Et donc, on va continuer de le faire, jusqu’au bout. C’est ça, la stratégie. Je ne vais pas les mettre en prison, je ne vais pas les vacciner de force. » 

Qu’ils crèvent: le stratège de l’Elysée reste opposé à la vaccination obligatoire. « Faisons l’hypothèse : si demain je dis : « Pour tous les adultes, il faut être vacciné ». Comment on le contrôle et quelle est la sanction ? C’est ça, le vrai sujet. Je vais forcer des gens à aller se faire vacciner ? Les emprisonner et puis les vacciner ? »  Caricatural, Macron exclut aussi, à gros traits, la possibilité de trier les patients en fonction de leur statut vaccinal : « Parce qu’un soignant, il regarde quelqu’un qui est malade et il ne regarde pas d’où il vient, ce qu’il est ». Où en est donc sa pensée complexe, tortueuse?

Cette malveillance provoque un esclandre à gauche

Cette parole franche du Président a en quelques minutes déclenché un tollé, entre soutiens et indignations. Des réactions venant de tout le spectre politique. A commencer par Jean-Luc Mélenchon, le candidat de la France insoumise à l’élection présidentielle parle d’une « punition collective contre la liberté individuelle »Dans un précédent tweet, il écrit : « Le Président maîtrise-t-il ce qu’il dit ? L’OMS dit « convaincre plutôt que contraindre ». Et lui ? « Emmerder davantage ». Consternant ».

Interrogé sur Franceinfo, Éric Coquerel, député LFI de la 1re circonscription de Seine-Saint-Denis ajoute « On retrouve un candidat en voie de radicalisation. Le problème, c’est qu’on a encore plusieurs mois sous sa présidence et il est très inquiétant dans sa gestion de la crise épidémique ».

De nombreux candidats à l’élection présidentielle ont réagi aux propos de Macron, comme Fabien Roussel, le député et candidat du Parti Communiste. Il pointe « des propos indignes et irresponsables du Président de la République« . « Quand on doit convaincre, rassembler, on n’insulte pas ! 7 millions de français vivent dans des déserts médicaux et sont éloignés des soins, comme du vaccin. Il les « emmerde » aussi ? » A gauche, Anne Hidalgo a simplement écrit « Réunir la France » accompagné du drapeau Bleu blanc rouge, pour dire à sa manière que les propos du Président divisaient.

Déflagration à l’Assemblée avec plusieurs suspensions de séances

La candidate des Républicains Valérie Pécresse n’a pas aussitôt saisi l’opportunité, mais l’un de ses proches s’est exprimé. Le sénateur Bruno Retailleau souligna qu’aucune « urgence sanitaire ne justifie de tels mots. Emmanuel Macron dit avoir appris à aimer les Français, il aime surtout les mépriser. On peut encourager à la vaccination sans insulter personne ni pousser à la radicalisation. » 

« Nous demandons la présence du Premier ministre, parce que les propos du Président de la République sont des propos indignes, irresponsables, méprisants, et surtout des propos très prémédités », validés par plusieurs relectures et cyniquement assumés. Les débats concernant le passe vaccinal ont été interrompus dans la nuit.

Devant l’Assemblée nationale, dans la nuit, vers une heure du matin, le patron des Républicains Damien Abad clame : 

Tout à droite du spectre politique, « un Président ne devrait pas dire ça, » écrit la candidate du Rassemblement national Marine Le Pen. « Le garant de l’unité de la nation s’obstine à la diviser et assume vouloir faire des non-vaccinés des citoyens de seconde zone. Emmanuel Macron est indigne de sa fonction ». Eric Zemmour évoque « la déclaration cynique d’un politicien qui veut exister dans la campagne présidentielle ». D’après le candidat nationaliste : « C’est la cruauté avouée, assumée, qui parade devant des Français méprisés. »

Ce mardi soir, rares sont les soutiens de Macron. Le président du groupe « La République en Marche » à l’Assemblée nationale Christophe Castaner a le sentiment qu’il « porte une parole que beaucoup de Français partagent« . Une réaction qui accrédite l’idée que le stratège a voulu frapper les esprits et consolider son socle, avec un souverain mépris pour ceux qui ne le supportent pas.

L’ancien ministre de l’Intérieur défend son maître sur Franceinfo : « Le président de la République parle franchement, tant mieux. On a besoin de cette franchise et je pense que si vous interrogiez des personnels soignants qui sont dans des hôpitaux, des services d’urgences ou de réanimation, ils seraient les premiers à vous confirmer que le président de la République a raison. »

Dupont-Aignan, guéri de la Covid grâce à l’Ivermectine

Le député est aussi la cible d’une intox de Libération

Ingérence dans la vie privée et diffamation impunis

Après le journaliste, éditorialiste et essayiste Ivan Rioufol, le patron de Debout la France, vante le traitement dénoncé par les « savants » de France.

« Je rappelle que notre ami Ivan n’est pas vacciné, qu’il souhaitait ne jamais l’être, qu’il expliquait que cette maladie ne touchait que les gens fragiles, et il est en train de passer le covid quasiment sans fièvre et sans rhume », lançait Pascal Praud. Sur son blog publié sur Le Figaro, Ivan Rioufol expliquait ne pas vouloir suivre les « conseils du ministère de la Santé, qui préconise du doliprane et rien d’autre », mais tester un traitement très décrié dans la communauté médicale« Je vais me soigner, en accord avec mon médecin qui me sait non vacciné, à l’azithromycine et à l’ivermectine, (plus zinc, vitamine D, vitamine C, ravintsara, etc.). Achat d’un oxymètre (25 euros environ) pour surveiller mon taux d’oxygène, écrivait l’animateur de  » Les points sur les i « , chaque dimanche sur CNews. Pour l’instant, tout va bien. »

Sur son compte officiel Facebook, Nicolas Dupont-Aignan a diffusé une vidéo dans laquelle il déplore être la cible d’une cabale médiatique et déclare être parvenu à guérir de la Covid-19 «en quelques jours», grâce à l’ivermectine et l’azithromycine. Dans une vidéo publiée sur son compte Facebook le 20 décembre, Nicolas Dupont-Aignan fait savoir qu’il est guéri de la Covid-19 et qu’il a pour ce faire suivi un traitement particulier : « Je suis heureux d’avoir été bien soigné par un médecin libre qui m’a prescrit l’ivermectine, l’azithromycine, du zinc, de la vitamine D, de la vitamine C.»

Il précise également : «En quelques jours, j’étais remis sur pied, grâce aux soins précoces qui malheureusement ne sont pas à la portée de tous les Français, car il n’y a que certains médecins qui les prescrivent

Dupont-Aignan balaie les accusations de transmission

Par ailleurs, Nicolas Dupont-Aignan récuse toute accusation de transmission délibérée du virus, se sachant cas contact, et affirme au contraire s’être isolé dès qu’il l’a appris : «Oui j’ai eu le Covid. C’est fini, je vais bien, désolé pour ceux qui souhaitaient ma fin. C’est raté. J’ai été soigné, bien soigné. […] Je me suis isolé, dès le moment où j’ai su que j’étais cas contact.» Le député de la 8e circonscription de l’Essonne déplore dans sa vidéo : «J’ai été harcelé depuis [pendant] plusieurs jours par la presse, comme s’il n’y avait pas de secret médical. Et pire maintenant, on me diffame. Un article monstrueux de Libération [ ! ], repris comme par hasard par BFM ce soir, a voulu faire croire que, malade, j’avais été le mercredi 8 décembre à une séance de l’Assemblée nationale de la commission des Affaires étrangères.» « C’est abominable car on veut me salir. […] Je suis attaqué parce que nous sommes dans un pays de manipulation, nous sommes dans un pays où il faut salir ceux qui ne veulent pas de la vaccination obligatoire, ceux qui estiment que la vaccination est un acte de liberté […], ceux qui comme moi réclament des soins. […]  Et puis, ceux qui refusent la vaccination des enfants qui est un véritable crime, je le dis et je le répéterai inlassablement.»

Dans un article de Libération publié le 20 décembre, on pouvait effectivement lire à propos du fondateur de Debout la République : « Selon les informations de Libération, Nicolas Dupont-Aignan a été testé positif au Covid-19 le 9 décembre et s’est isolé dans la foulée, en toute discrétion. Mais avant d’être diagnostiqué, le député d’extrême droite, dont l’entourage ignore le statut vaccinal, se savait cas contact de son épouse et a pourtant continué de participer à des réunions. Il s’est notamment affiché les 7 et 8 décembre à l’Assemblée nationale avec une délégation de députés italiens, comme on peut le voir sur son compte Instagram. Et a donc potentiellement participé à la diffusion du virus

Un traitement qui fait débat n’est pas nécessairement inefficace

Pour rappel, l’utilisation de l’ivermectine contre la Covid-19 a fait et continue de faire l’objet d’intenses débats. L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) met de son côté en garde contre l’usage de l’ivermectine à tous les stades de l’infection au coronavirus, en dehors des essais cliniques.

Selon une étude de l’Institut Pasteur publiée en juillet, son usage réduirait pourtant les symptômes liés à la Covid-19. Le médicament agirait sur le récepteur nicotinique, selon le neurobiologiste Jean-Pierre Changeux.

En France, l’ivermectine est commercialisée sous les noms de « Mectizan », « Stromectol » par le laboratoire MSD (Merck Sharp and Dohme), ainsi que sous la dénomination « Ivomec » par Merial (société allemande Boerhinger Ingelheim). Depuis le début de la crise sanitaire, de nombreuses études ont été menées pour déterminer si ce médicament, peu coûteux, pouvait aider à lutter contre le Covid-19. 

Guadeloupe: Macron passe au chantage à l’autonomie

Stupéfaction des oppositions; majorité impavide

En lançant le débat sur plus d’autonomie en Guadeloupe, le gouvernement stupéfie la gauche comme la droite.

L’opposition de droite a dénoncé samedi la proposition gouvernementale d’un débat sur plus d’autonomie en Guadeloupe en proie à une crise sociale, la cheffe du RN Marine Le Pen estimant pour sa part que l’Etat tente « d’acheter les indépendantistes radicaux ».

Etant donné qu’en Guadeloupe « certains élus ont posé la question en creux de l’autonomie », « le gouvernement est prêt à en parler. Il n’y a pas de mauvais débats du moment que ces débats servent à résoudre les vrais problèmes du quotidien », a affirmé vendredi le ministre des Outre-mer dans une allocution télévisée aux Guadeloupéens. Il a également annoncé la création de « 1.000 emplois aidés pour les jeunes ».

« Les Guadeloupéens ne veulent pas moins d’Etat » 

« La réponse gouvernementale à la crise aux Antilles, c’est l’autonomie! Les Guadeloupéens et les Martiniquais ne veulent pas moins d’Etat, au contraire : ils entendent que l’Etat se tienne à leurs côtés et assume ses responsabilités », a tweeté Xavier Bertrand, candidat à l’investiture des Républicains pour la présidentielle. 

Sébastien Lecornu a immédiatement répondu sur le même réseau social : « Stop aux mensonges et approximations @xavierbertrand ! Après les avoir consultés, je constate que des élus antillais souhaitent que certaines questions, notamment sanitaires soient à l’avenir traitées localement = + d’autonomie. Nous ne refusons pas ce débat », a-t-il souligné.

« Le macronisme cède encore face à la rue »

Autre candidat chez LR à l’investiture pour la présidentielle, Michel Barnier a estimé que ce qui était « en jeu, c’est l’unité de la Nation ». « Ce que l’on attend du gouvernement aux Antilles, c’est de l’autorité, du dialogue et un soutien sanitaire et économique. Ni panique, ni improvisation. Il n’est pas permis de semer le doute sur notre attachement à la France d’outre-mer », a-t-il mis en garde.

Eric Ciotti, également dans la course à l’investiture LR, a lui dénoncé un recul de l’exécutif. « Après Notre-Dame-des-Landes, le macronisme cède encore face à la rue et aux émeutiers aux Antilles – ouverture d’une dialogue sur l’autonomie de la Guadeloupe – report de l’obligation vaccinale des soignants Avec Macron, la République cède et recule face à la violence », a-t-il twitté.

Marine Le Pen dénonce un lâchage

A l’extrême droite, la candidate à la présidentielle du RN Marine Le Pen a elle estimé que « pour essayer d’acheter les indépendantistes radicaux, le gouvernement se dit prêt à lâcher la Guadeloupe ». « Ce n’est pas ce que les Guadeloupéens attendent! Ils attendent de l’État d’être protégés et respectés et qu’on leur offre des perspectives d’avenir », a-t-elle ajouté dans un tweet.

La gauche monomaniaque détourne le problème

Après LFI, le PCF…

Sans oublier les révolutionnaires trotskistes:

La Guadeloupe et la Martinique, deux îles des Caraïbes frappées par une pauvreté, un taux de chômage importants et une corruption qui interroge sur le devenir des aides sont secouées par une crise sociale née d’une contestation du vaccin anti-Covid obligatoire pour les soignants et les pompiers, sur fond de scandale à la chlordécone, lien PaSiDupes, mais aussi d’un chantage à l’autonomie. 

Le scandale de la chlordécone et du cancer de la prostate aux Antilles justifie-t-il la révolte antivax?

Les pouvoirs métropolitains de droite et de gauche se sont décrédibilisés

Lien L’Express

Le chlordécone, c’est un pesticide utilisé pendant plus de vingt ans, de 1972 à 1993, dans les bananeraies en Guadeloupe et en Martinique. Or, la chlordécone interfère avec le fonctionnement du système hormonal, c’est un perturbateur endocrinien. Son activité oestrogénique, déjà documentée chez l’animal, pourrait être à l’origine d’effets sur la grossesse et le développement des jeunes enfants.

Question orale n° 0587S du sénateur Dominique Théophile (LREM, Guadeloupe), publiée dans le JO Sénat du 10/01/2019 – page 81 – 15e législature

Dominique Théophile interroge Mme la ministre des solidarités et de la santé [Agnès Buzyn] sur les études nécessaires à mener pour connaître les possibles liens entre le taux de cancer de la prostate aux Antilles, le plus élevé au monde, en Martinique, et l’usage du pesticide chlordécone.

Au 1er janvier 2019, les produits pesticides ont été interdits à la vente aux particuliers. C’est une excellente nouvelle pour les citoyens des départements d’outre-mer, grands consommateurs de pesticides. Pour mémoire, La Réunion, la Martinique et la Guadeloupe sont classées respectivement en deuxième, troisième et sixième position dans l’usage du glyphosate qui, d’ici à trois ans, devrait être interdit sur le territoire national.

Lors de sa visite aux Antilles fin septembre 2018, le président de la République [Macron] a reconnu la pollution des sols de Martinique et de Guadeloupe par le chlordécone comme un « scandale environnemental » pour lequel l’État devait assumer sa part de responsabilité.

Le chlordécone n’a été interdit en France que tardivement, soit quinze ans après les alertes de l’organisation mondiale de la santé (OMS), et alors que des centaines de tonnes de cette substance avaient été déversées sur les bananeraies de Guadeloupe et de Martinique. Les travailleurs de ces bananeraies ont été surexposés à la molécule et, à travers la consommation de produits maraîchers, la quasi-totalité de la population a été contaminée. Le chlordécone fait donc peser un risque sanitaire grave sur les citoyens d’outre-mer pour plusieurs centaines d’années.

Le 27 septembre 2018, le président de la République a annoncé l’ouverture d’une procédure de reconnaissance de l’exposition au chlordécone comme maladie professionnelle. Il salue cette initiative, mais voudrait signaler que demeure la question du cancer de la prostate.

Les Antilles françaises détiennent le triste record du monde en la matière, le taux d’incidence annuel de ce cancer en Martinique étant de 227,2 cas sur 100 000 hommes et celui de Guadeloupe étant d’un niveau proche. Or, les études sont encore trop peu nombreuses sur le lien entre le chlordécone et le cancer de la prostate alors qu’elles sont indispensables pour ne pas exclure ce phénomène massif et dramatique de la démarche présidentielle.

Il lui demande si l’étude confiée à l’institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM) et à l’agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) sur le lien entre l’exposition à la chlordécone et les pathologies constatées, qui constituera la base de leur reconnaissance comme maladies professionnelles, concernera le cancer de la prostate. Dans le cas contraire, il lui demande si le Gouvernement compte lancer un appel à projets pour qu’une étude soit menée sur ce record malheureux.

Lien

Réponse du Secrétariat d’État auprès de la ministre des solidarités et de la santé

publiée dans le JO Sénat du 23/01/2019 – page 156

M. Dominique Théophile. Madame la secrétaire d’État, lors de sa visite aux Antilles à la fin du mois de septembre dernier, le Président de la République a reconnu la pollution des sols de Martinique et de Guadeloupe par la chlordécone comme un « scandale environnemental », pour lequel l’État doit assumer sa part de responsabilité.

Comme vous le savez, la chlordécone n’a été interdite en France que tardivement, soit quinze ans après les alertes de l’OMS, l’Organisation mondiale de la santé, et alors que des centaines de tonnes de cette substance avaient été déversées sur les bananeraies de Guadeloupe et de Martinique. Les travailleurs de ces bananeraies ont été surexposés à la molécule et, par la consommation de produits maraîchers, un grand nombre de la population a été contaminé. La chlordécone fait donc peser un risque sanitaire grave sur les citoyens d’outre-mer pour plusieurs centaines d’années.

A gauche, la pantalon sur les genoux?

Le 27 septembre 2018, le Président de la République a annoncé l’ouverture d’une procédure de reconnaissance de l’exposition à la chlordécone comme maladie professionnelle. Nous saluons cette initiative. Cependant, la question du cancer de la prostate demeure.

En effet, je tiens à le rappeler, les Antilles françaises détiennent un triste record en la matière, le taux d’incidence annuel de ce cancer en Martinique étant de 227 cas sur 100 000 hommes. En Guadeloupe, la situation est quasiment identique. Or les études sur le lien entre la chlordécone et le cancer de la prostate sont encore trop peu nombreuses, bien qu’elles soient indispensables pour ne pas exclure ce phénomène massif et dramatique de la démarche présidentielle.

J’en viens à ma question. L’étude confiée à l’INSERM, l’Institut national de la santé et de la recherche médicale, et à l’ANSES, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail, sur le lien entre l’exposition à la chlordécone et les pathologies constatées, qui sera la base de leur reconnaissance comme maladies professionnelles, concernera-t-elle le cancer de la prostate ?

Dans le cas contraire, le Gouvernement compte-t-il lancer un appel à projets pour qu’une étude soit menée sur ce record malheureux ?

Mme la présidente. La parole est à Mme la secrétaire d’État.

Mme Christelle Dubos, secrétaire d’État auprès de la ministre des solidarités et de la santé. Monsieur le sénateur, le ministère chargé de la santé copilote, avec le ministère des outre-mer et en liaison avec les ministères concernés, à savoir les ministères de l’agriculture, de l’environnement, de l’économie et de la recherche, le plan Chlordécone III.

Dans ce cadre, le ministère chargé de la santé a contribué au financement d’une étude sur le cancer de la prostate réalisée par l’INSERM au cours de la période 2004-2007 en Guadeloupe.

Cette étude était destinée à identifier les facteurs de risques environnementaux et génétiques de survenue du cancer de la prostate. Il s’agissait également d’étudier le lien éventuel entre l’exposition à la chlordécone et le risque de survenue de ce cancer.

Ses conclusions, publiées dès 2010, ont montré que, chez les hommes dont la concentration en chlordécone dans le sang est la plus forte, le risque de survenue du cancer de la prostate est plus élevé. Cette probabilité est influencée par l’âge, le patrimoine génétique, les habitudes alimentaires et les habitudes de vie des hommes exposés.

Une autre étude – l’étude de cohorte KP Caraïbes –, également cofinancée par le ministère chargé de la santé, est actuellement menée par l’INSERM afin d’évaluer en Guadeloupe, et si possible en Martinique, l’impact des expositions à la chlordécone dans l’évolution du cancer de la prostate en fonction des parcours thérapeutiques.

En outre, l’Institut national du cancer a été saisi par le ministère chargé de la santé en avril 2018, en vue d’explorer la possibilité de mettre en place une étude pour répondre à la question du lien entre exposition à la chlordécone et survenue d’un cancer de la prostate, et d’organiser le lancement d’un appel à projets.

Cet institut a, dans ce cadre, réuni un comité d’experts internationaux sur la question. Il a rendu ses propositions au ministère en décembre 2018 sur la construction d’un programme de recherche interdisciplinaire sur le sujet, incluant une étude cas-témoins.

La proposition est en cours d’analyse avec le ministère chargé de la recherche. Un appel à projets sera donc lancé au cours du premier semestre 2019.

S’agissant des travaux sur la reconnaissance des maladies professionnelles en lien avec le cancer de la prostate et l’exposition aux pesticides, en particulier à la chlordécone, le ministère chargé de la santé a effectivement saisi l’INSERM et l’ANSES, respectivement le 24 avril 2018, avec un addendum le 28 septembre 2018 priorisant les travaux sur la chlordécone, et le 26 novembre 2018.

Ces travaux d’expertise, qui doivent être rendus dans le courant du premier semestre 2019, seront versés à l’instruction des commissions chargées de la création des tableaux de maladies.

A l’issue des travaux menés dans le cadre de ces instances, tout nouveau tableau de maladie professionnelle doit faire l’objet d’un décret du ministère chargé de la santé pour le régime général et d’un décret du ministère chargé de l’agriculture pour le régime agricole. Aussi, il sera nécessaire d’attendre la fin du second semestre 2019 pour voir aboutir la procédure en cours.

Mme la présidente. La parole est à M. Dominique Théophile, pour répondre à Mme la secrétaire d’État.

M. Dominique Théophile. Madame la secrétaire d’État, je constate que les choses sont lancées. Nous attendons avec beaucoup d’intérêt les conclusions des différentes actions menées.

Chlordécone: Quand Macron voulut que l’Etat prenne ses responsabilités !

Le président de la République a affirmé que l’Etat doit « avancer sur le chemin de la réparation ».

Le chef de l’Etat a pris position face au scandale sanitaire du chlordécone, cet insecticide classé cancérogène possible par l’OMS dès 1979. « L’Etat doit prendre sa part de responsabilité, » a-t-il affirmé ce jeudi lors de son déplacement aux Antilles. Macron s’exprimait depuis une exploitation agricole de Morne rouge, dans le nord de l’île, lors de la rencontre avec un agriculteur concerné par la pollution de ses terres par ce pesticide ultra-toxique. 

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Selon l’agence Santé publique France, « plus de 90% de la population adulte » en Guadeloupe et Martinique est contaminée par l’insecticide et perturbateur endocrinien. Le produit est soupçonné notamment d’être responsable d’une explosion des cancers de la prostate aux Antilles.  

Naissances prématurées et retards de développement cérébral

Le chlordécone, interdit dès 1977 aux Etats-Unis, mais utilisé jusqu’en 1993 aux Antilles par les producteurs de bananes, est toujours présent dans les sols où il peut persister environ 600 ans et se retrouver dans certaines denrées végétales ou animales et certains captages d’eau. 

Macron a souligné en Martinique que « l’état des connaissances scientifiques (…) ne permet pas de certifier » la dangerosité de la molécule pour la santé humaine, bien que l’on « présume le lien avec les naissances prématurées, les retards de développement cérébral et d’autres pathologies ».

Pas de réparation individuelle pour tous

Il en conclut qu’il « ne serait pas responsable de dire qu’il y a une réparation individuelle pour tous », mais qu’il est en revanche « possible d’avancer davantage sur la question des maladies professionnelles pour les personnes particulièrement exposées à la molécule. » 

En conséquence, a-t-il annoncé, « la procédure d’ouverture du registre des maladies professionnelles sera engagée par le gouvernement dès le 2 octobre pour le régime général (de la Sécurité sociale) et le 9 octobre pour le régime agricole ». Elus locaux et population dénoncent régulièrement ce scandale sanitaire qui a déjà fait l’objet de trois plans de prévention. 

Vers le confinement des non-vaccinés ?

La presse française travaille-t-elle à nous faire accepter un alignement sur l’Autriche ?

Pansement sur le bras, au centre de vaccination Covid-19 de la Gare Maritime, Cannes, le 18/10/2021.
Pansement sur le bras, au centre de vaccination Covid-19 de la Gare Maritime, Cannes, le 18/10/2021.

Le cas de l’Autriche qui vient de décider ce dimanche de confiner les non-vaccinés interroge… Les non-vaccinés sont surreprésentés parmi les malades de la Covid à l’hôpital. Certains pays ont donc décidé de faire peser sur eux de nouvelles restrictions sanitaires. A l’instar de l’Autriche, qui a annoncé dimanche l’entrée en vigueur d’un confinement pour les personnes non vaccinées ou qui n’ont pas guéri de la Covid-19.

Mais la France ne semble pas prête à adopter de telles mesures, pour des raisons politiques, juridiques et d’efficacité.

Or, la France renâclerait à adopter de telles mesures, pour des raisons politiques, juridiques et d’efficacité.

Alerte rouge. Le taux d’incidence devrait dépasser les 100 nouvelles contaminations pour 100.000 habitants cette semaine. Et ce n’est pas fini, selon Pascal Crépey, épidémiologiste à l’Ecole des Hautes Etudes en santé publique : « On peut s’attendre à une forte hausse des cas d’ici aux prochaines vacances de Noël. D’autant qu’avec l’hiver, on passe plus de temps dans des lieux clos et on aère moins les pièces ».

Pour contenir la hausse de l’épidémie de coronavirus, le gouvernement compte sur les mesures annoncées par Macron, mardi dernier. A savoir conditionner à partir du 15 décembre, le passe sanitaire des plus de 65 ans à une dose de rappel. Et réinstaurer à partir de ce lundi 15 le masque à l’école élémentaire. Tout en continuant à inciter les non-vaccinés à se faire piquer.

« La cinquième vague sera celle des non-vaccinés et des personnes fragiles non rappelées. Chaque injection éloigne un patient de l’hôpital et nous rapproche collectivement d’un hiver serein », a déclaré ce samedi Gabriel Attal. Mais la vaccination ne prévient pas la transmission de la maladie.

Mardi, Macron avait lui-même de nouveau exhorté les 6 millions de Français « qui n’ont reçu aucune dose » à se faire vacciner, au nom de « l’esprit de responsabilité ».

Mais certains pays ne veulent plus se contenter de simples mots pour tenter de convaincre les réfractaires à la vaccination. Ils passent désormais aux actes. 

Un durcissement des mesures dans certains pays

Dimanche, l’Autriche a annoncé l’entrée en vigueur d’un confinement pour les personnes non vaccinées ou qui n’ont pas contracté récemment le virus de Covid-19, dès lundi. Les personnes concernées n’auront pas le droit de quitter leur domicile, sauf pour aller au travail, faire leurs courses, du sport ou pour des soins médicaux. Et des contrôles inopinés seront effectués.

Autre exemple de durcissement du ton à l’égard des résidents en Allemagne non vaccinés : à compter de lundi, Berlin va leur interdire l’accès notamment aux restaurants sans terrasse, aux bars, aux salles de sport et aux salons de coiffure. Un test négatif ne permettra plus d’avoir accès à ces lieux publics s’ils ne sont pas vaccinés ou ne peuvent prouver qu’ils sont guéris de la maladie. Ce type de dispositif est déjà entré en vigueur la semaine dernière en Saxe.

Quant à Singapour, à partir du 8 décembre, le pays va cesser de prendre en charge les frais médicaux des malades atteints du coronavirus qui ont refusé de se faire vacciner.

Un risque politique trop important en France

Ce type de mesures vis-à-vis des non vaccinés serait-il possible en France ? Non, répondent en chœur plusieurs experts. Tout d’abord parce que la situation sanitaire de la France diffère de certains des pays qui ont adopté ces dispositifs, comme le souligne Laurent Chambaud, directeur de l’École des hautes études en santé publique : « Dans notre pays 75 % de la population adulte est complètement vaccinée et 80 % l’est partiellement. Alors qu’en Autriche, 65 % de la population ont reçu les deux doses de vaccin ». Par ailleurs, faire porter le chapeau de nouvelles mesures seulement par les non-vaccinés ne serait pas un remède miracle contre la reprise de l’épidémie, explique Pascal Crépey : « Certes, des mesures coercitives à leur encontre sont susceptibles de les protéger et de réduire le fardeau des hospitalisations. Mais elles ne pourraient pas permettre d’enrayer la dynamique épidémique, puisque la vaccination ne protège qu’à 50 % de la transmission du virus ».

Par ailleurs, des mesures ciblées sur les non-vaccinés risqueraient de ne pas être acceptées par les principaux concernés. « Il est fort probable que les restrictions ne seraient pas bien respectées. Par ailleurs augmenter les contraintes sur la population qui refuse le vaccin serait susceptible de la radicaliser. Sans pour autant parvenir à la faire changer d’avis », estime Pascal Crépey. Et en période pré-électorale, le risque politique serait sans doute trop important. « Le gouvernement a préféré une logique d’incitation forte à la vaccination et cela a plutôt bien fonctionné. Il faut garder une stratégie cohérente », souligne Laurent Chambaud. Sans oublier l’obstacle juridique à de telles mesures. Car le Conseil Constitutionnel pourrait les retoquer, en jugeant qu’elles porteraient atteinte au principe d’égalité.

D’autres champs d’action possibles

Mais ne pas envisager de telles mesures vis-à-vis des non vaccinés ne signifie pas pour autant l’attentisme des pouvoirs publics face à la reprise épidémique. Le gouvernement pourrait par exemple, décider de communiquer plus activement sur la nécessité de mieux respecter les gestes barrières. Car dans les magasins, on a moins tendance à s’enduire de gel. La bise a fait son retour dans les rapports sociaux et les fêtes ont retrouvé de la vigueur. « Or, si chacun de nous réduisait de 30 % ses contacts sociaux, cela entraînerait mécaniquement une baisse des contaminations », évoque Pascal Crépey.

Une action plus énergétique envers les 15 % des Français de plus de 80 ans qui ne sont pas vaccinés pourrait aussi être envisagée. « Ces derniers pensent être à l’abri du Covid-19, car ils sortent peu. Mais c’est un leurre car ils peuvent être contaminés par leurs proches », souligne Pascal Crépey. « Il faut faire un travail de dentelle pour comprendre d’où viennent leurs réticences. Et faire intervenir les médecins généralistes, les pharmaciens et les collectivités territoriales pour qu’ils servent de relais de communication », suggère Laurent Chambaud. Selon lui, une communication autour de l’intérêt de la troisième dose est aussi nécessaire « pour lever les réticences de ceux qui rechignent à retourner se faire vacciner. Et il faut s’organiser pour remobiliser progressivement les centres de vaccination afin que les rappels aient lieu 6 mois après la dernière dose ». Pour lui, « la question de la vaccination des enfants doit aussi être reposée. Et la Haute autorité de Santé doit se prononcer sur le sujet ». Enfin, la politique de tests pourrait aussi être revue, selon Pascal Crépey : « Il faut réactiver les tests en les remboursant à nouveau, afin de pouvoir isoler les personnes infectées le plus vite possible ».

Des départements refusent de verser le RSA aux antivax privés d’emploi

Macron, décideur non- payeur.

Macron rappelle que toute personne sans ressource – en situation régulière ou non – a droit à une aide des… collectivités départementales, car assumer la charge financière du RSA n’est pas du devoir de l’empathique président humaniste…

Dans une lettre ouverte à Jean Castex, des présidents de département expliquent s’opposer au versement du RSA aux non-vaccinés privés d’emploi, renvoyant ainsi l’Etat à ses responsabilités.

« Qu’il assume jusqu’au bout »!

Les présidents socialistes de 15 départements ont écrit au Premier ministre Jean Castex pour protester contre l’éligibilité au RSA des salariés suspendus pour absence de pass sanitaire. « L’État prend une décision qui doit être assumée par d’autres », pestent les élus qui déplorent l’absence de concertation entre Paris et les collectivités territoriale. Estimant que ce versement incombe au « national », ils demandent à l’exécutif de revenir sur sa décision.

A la suite de cette requête, ils ont été « informés de la décision ministérielle relative au traitement des situations de suspension de contrat de travail en l’absence de pass sanitaire », précisent-ils. « Le versement de cette allocation devrait se faire sans prendre en compte les revenus des trois derniers mois des personnes, afin de les rendre d’emblée éligibles au RSA. »

Cependant, les élus expriment leur « désaccord sur cette décision » qui transforme le RSA, « dispositif de solidarité destiné aux personnes dans l’impossibilité d’avoir des revenus d’activité, en allocation chômage ou en exutoire de la politique sanitaire nationale« . Ils suggèrent qu’une telle allocation soit plutôt financée « via les cotisations sociales ou bien la solidarité nationale ».

Un minima social pour toute personne sans ressource

Démentant avoir mis en place un « dispositif nouveau » pour les personnels suspendus pour refus de se faire vacciner, le ministre des Solidarités et de la Santé, Olivier Véran, a décrété que « le droit commun s’applique » et qu’« une personne qui est sans ressource doit pouvoir bénéficier de la solidarité nationale, d’un soutien comme le RSA ou un autre minima social ». 

Mais, « le RSA étant un dispositif de compétence départementale (…), il n’est pas acceptable qu’une décision relative à sa gestion soit prise sans consultation avec les départements », martèlent les présidents PS des conseils départementaux de Loire-Atlantique, Gironde, Gers, Landes, Seine-Saint-Denis, Aude, Tarn, Nièvre, Lozère, Haute-Vienne, Pyrénées-Orientales, Ariège, Lot-et-Garonne, Côtes d’Armor et Haute-Garonne. 

« Cela aurait dû être anticipé en amont, quand le gouvernement a mis en place ce pass sanitaire, puis décidé que les tests deviendraient payants », juge Jean-Luc Gleyze, président socialiste de la Gironde.

Le nombre de personnes concernées devrait toutefois être minime, indique « une source proche du dossier » [anonymer un acteur politique est un abaissement au niveau de twitto], car peu de professions sont concernées par cette obligation vaccinale et beaucoup se sont fait vacciner.

De plus, certaines entreprises (mais lesquelles?) financent les tests de dépistage ou ont affecté les salariés concernés à des tâches où ils ne sont plus en contact avec le public. 

Le risque de contamination devient une loterie quotidienne.

Covid-19 : les chiffres alertent sur le redécollage de l’épidémie

Contre-offensive du virus sur les libertaires et les autres ?

Depuis quelques jours et malgré plus de 80% de vaccinés – mais la propagande de la macronie se satisfait d’une couverture faible avec une seule dose – la diffusion du virus recommence à reprendre le dessus, selon plusieurs indicateurs. Le gouvernement incite donc à accélérer sur la troisième dose de vaccin pour les personnes fragiles, alors que moins de 50 millions de personnes ont reçu deux sur 67,4 millions dhabitants

C’est reparti pour un tour ? Après une accalmie depuis le milieu de l’été, la propagation du Covid-19 semble reprendre de la vitesse. «Depuis une semaine, l’épidémie recommence à gagner du terrain. On parle d’un niveau très faible mais il faut être vigilant», a alerté Gabriel Attal, le porte-parole du gouvernement ce mardi matin sur RTL«En France, le rebond survient alors que la décrue (4 234 cas le 6 octobre) n’avait pas atteint le niveau du 25 juin (1 900 cas)», a noté dimanche l’épidémiologiste suisse Antoine Flahault, sur Twitter.

«En hausse pour la troisième semaine»

Infographie : Covid-19, un redémarrage de l’épidémie ?

Selon les travaux de son laboratoire, la bascule s’est effectuée au début du mois d’octobre. Le nombre de reproduction, qui définit le nombre moyen de personnes infectées par un malade, est repassé au-dessus de 1, le 4 octobre. Ce qui signifie donc que le virus recommence à gagner du terrain.

(Alice Clair/Savinien de Rivet)

Antoine Flahault fonde son calcul sur le nombre de cas en France qui est bien en hausse depuis le 5 octobre. Il existe plusieurs méthodes pour calculer le nombre de reproduction. Mircea Sofonea, modélisateur des maladies infectieuses à Montpellier, voit aussi ses indicateurs frôler avec le fameux seuil d’une personne infectée par chaque malade, voir le dépasser.

De son côté, Santé publique France, dans son point épidémiologique du 14 octobre, note un nombre de reproductions inférieur à 1«mais en hausse pour la troisième semaine consécutive, reflétant une augmentation de la circulation du virus».

Cette tendance pourrait inciter le gouvernement à agir, lui qui n’excluait pas la levée du passe sanitaire après le 15 novembre… «Les autorités françaises ne manquent-elles pas de l’agilité nécessaire à la gestion de cette pandémie, lorsqu’elles envisagent la levée des mesures le 15 novembre ? Car le pays sera peut-être alors en plein rebond (si la tendance à sept jours se confirme sur le mois à venir)», s’est interrogé Antoine Flahault sur Twitter

Le pouvoir se défend

«Cette pandémie ne peut pas se gérer avec le calendrier, mais sur la base d’indicateurs sanitaires pertinents. Lors des accalmies, on peut relâcher la pression sur la population. Lors des rebonds, on doit réinstaurer les mesures», a souligné l’épidémiologiste. Une mise en garde que l’exécutif, à la traîne, s’efforce d’intégrer, puisqu’il navigue à la godille, prévoit d’adapter un nouveau projet de loi qui laisserait la possibilité d’activer le passe sanitaire jusqu’en …juillet 2022.

En parallèle, pour éviter une baisse de la protection des publics les plus fragiles, Gabriel Attal les a incités ce mardi matin à aller se faire injecter une troisième dose. S’ils ont déjà commençé par accepter la deuxième.

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En effet, grâce à dix mois de campagne vaccinale – partielle mais vantée par la presse -, la prochaine vague de Covid devrait moins mettre en tension le système hospitalier, selon l’avis du 5 octobre du Conseil scientifique. «Les modélisations poussent à un optimisme prudent. Grâce à la couverture vaccinale élevée et encore améliorable [euphémisme], il ne sera a priori pas nécessaire de réinstaurer des mesures très contraignantes type couvre-feu ou confinement», notent les scientifiques, qui raisonnent en l’absence d’apparition d’un nouveau variant. Les savants croisent les doigts?

Le Royaume-Uni connaît d’ailleurs depuis plusieurs semaines des niveaux élevés de contaminations, qui ne se traduisent toutefois pas – encore – par une hausse des hospitalisations et des morts. Circulez, il n’y a rien à voir Outre-Manche.

FCPE dans la tourmente avec quatre démissions

Les propos de son président Laurent Mucchielli dérangent son conseil scientifique

Une association subventionnée en perte d’influence.

Plusieurs des membres de cette instance locale regrettent l’absence de réaction de la direction de la fédération de parents d’élèves, après les propos controversés du sociologue sur la vaccination contre la Covid-19.

Fédération française dominante de parents d’élèves, elle a pourtant tardé à réagir, après les prises de positions controversées du sociologue ancré à gauche, Laurent Mucchielli, qui se réclame de la pensée du sociologue Pierre Bourdieu, sur les « effets indésirables » des vaccins ? Alors que le CNRS a rappelé à l’ordre son chercheur, fin août, prié comme ses confrères de ne pas s’exprimer sur des sujets « éloignés de [leurs] compétence[s] », la direction de la FCPE (Fédération des conseils de parents d’élèves) a, quant à elle, adopté un silence complice, bien que ce spécialiste des questions de la délinquance et de la sécurité dirige son conseil scientifique. Une attitude qui vient d’amener plusieurs membres de cette instance à démissionner.

C’est en juin 2016 que la FCPE s’est dotée d’un conseil scientifique regroupant des enseignants et des chercheurs reconnus, spécialistes de l’éducation. Parmi eux, la sociologue Annabelle Allouch, le psychologue Jean-Yves Rochex, ou encore l’historienne Laurence De Cock. Ce conseil commande et vérifie des notes produites par des chercheurs, dans une démarche de « vulgarisation » des études sur les questions scolaires, à destination des parents d’élèves.

Ce conseil est, de fait, considéré comme une « cellule dormante » par certains de ses membres, qui assurent ne pas avoir assisté à une réunion depuis plus de deux ans. Mais cette instance est toujours officiellement présidée par Laurent Mucchielli.

Des alertes durant l’été

La question de sa présence à la tête du conseil scientifique de la FCPE a émergé le 5 octobre sur Twitter, poussant plusieurs de ses membres à se positionner. Au moins quatre d’entre eux ont fait parvenir leur lettre de démission à la FCPE mercredi 6 octobre à la mi-journée.

« Je ne participais plus depuis deux ans », assure ainsi Laurence De Cock, qui a « entériné une situation de fait en démissionnant ». Elle ajoute avoir précisé, dans son courrier adressé à la présidence de la FCPE et à l’ensemble du conseil scientifique, que les prises de position de Laurent Mucchielli sur le vaccin justifient également cette décision.

Au moins deux des membres démissionnaires avaient pris soin « d’alerter » la FCPE sur les prises de positions de Laurent Mucchielli au cours de l’été, par texto et par e-mail, sans obtenir « beaucoup de réactions ». L’un d’entre eux s’était inquiété des effets « néfastes » des propos de L. Mucchielli qui pourraient, « par ricochet », toucher la FCPE.

L’instance affirme qu’elle s’est entretenue « en visio » avec le sociologue pour lui demander de s’expliquer. « A la suite de cela, nous lui avons réaffirmé que la FCPE ne partageait absolument pas ses positions », assure Carla Dugault, co-présidente de la fédération, qui ajoute que la FCPE n’a « jamais » demandé à Laurent Mucchielli de produire des travaux relatifs à la pandémie de Covid-19, un sujet qui n’est pas dans son champ d’expertise.

Laurent Mucchielli avait pris parti en 2020 en faveur du Pr Raoult

Il avait démonté les mécanismes de la haine passionnelle que Didier Raoult a suscitée dans les élites sanitaires et politiques. 

Les media mainstream ont, tout au long de la pandémie, imposé une normalisation de l’information digne de la Pravda à ses meilleures heures, souligne-t-il. Il faudra un jour revenir sur les raisons structurelles qui poussent la presse subventionnée à se faire, sans recul critique élémentaire et souvent avec haine et mépris pour toute parole divergente, l’écho de l’information officielle. 

“Raoult est détesté par les élites parce qu’il est perçu comme un homme de droite,” analyse Laurent Mucchielli. (lien)

Le président de la FCPE donne sa démission

A la suite de plusieurs désaccords internes, le président le la Fédération des parents d’élèves (FCPE, gauche radicale), de Melle (Génération écologie (GÉ, de Delphine Batho) dans les Deux-Sèvres, LR, après PS, en région Nouvelle-Aquitaine, a démissionné de ses fonctions au cours de l’été. 

A Melle, où Ségolène Royal se fit parachuter pour entrer à l’Assemblée nationale après plusieurs échec (dans le Calvados), deux fédérations de parents d’élèves coexistent, la PEEP et la FCPE, cette dernière milite sur les collèges de Melle et Lezay et sur le lycée Desfontaines. C’est à la FCPE que les choses se sont compliquées, au point que son président, François Pothier, a décidé de jeter l’éponge au cours de l’été, suite à une série de désaccords avec le bureau de l’association qu’il présidait depuis cinq ans. « Je soutiens depuis toujours les valeurs défendues par la FCPE. Je me reconnais encore aujourd’hui dans ces valeurs. »Avant le clash, l’association melloise renforçait le nombre de membres actifs, passé de deux à neuf, dont cinq siègent au conseil départemental parmi les 13 élus. L’étincelle qui a mis le feu aux poudres, c’est l’attitude à adopter, localement, face à l’abandon des chèques-livres par la nouvelle région. « En Limousin, c’était gratuité totale, en Aquitaine, les élèves de seconde recevaient 90 €, en Poitou-Charentes, tous les lycéens recevaient un chèque-livre de 70 €. »

Localement, la FCPE avait opté pour le principe de la bourse aux livres: l’association achetait des livres qu’elle louait aux familles, une solution moins onéreuse pour les familles. La Nouvelle-Aquitaine a changé d’orientation, quand le Limousin conserve la gratuité, mais pour les deux autres anciennes régions, l’aide ne concerne plus que les élèves de seconde. « Il faut savoir que l’achat de livres, c’est un budget de 130 €. » L’association melloise est juridiquement responsable, indépendamment de la fédération départementale. Une responsabilité assumée en premier lieu par son président, une particularité qui a pesé dans le choix du démissionnaire.

«  Ça m’est intolérable  »

« Des décisions ont été prises au niveau départemental, avec lesquelles j’étais d’accord. Passer la location à 35 € pour les familles et doubler la caution à 100 €. J’étais en revanche contre le fait de faire payer les livres perdus au prix du neuf alors qu’il s’agit de livres d’occasion. La décision est en contradiction avec nos statuts et la notion de solidarité. »Pire encore aux yeux de François Pothier, la décision serait rétroactive et concernerait donc les livres de l’année scolaire 2015-2016. « En cas de non-paiement par les familles, les frais dépassant parfois la caution, certains ont parlé de l’envoi d’huissier. Ça m’est intolérable. » Se trouvant en minorité dans l’association melloise, le président a donc décidé de démissionner. « Je suis désolé de ne pouvoir être sur le terrain pour cette rentrée, avec notamment le problème des transports et la réforme du collège. » Par ailleurs, François Pothier est persuadé que la décision de la nouvelle région de supprimer les chèques-livres est discriminante, et donc illégale, à l’égard des élèves de première et de terminale.

« Nous ne reculerons pas!, » met en garde Castex face aux soignants réfractaires à la vaccination

Castex confirme des sanctions dès le 15 septembre contre les non-vaccinés

Les sanctions prévues pour les soignants non-vaccinés seront mises en œuvre dès le 15 septembre, a confirmé le locataire de Matignon: cette mesure forte d’incitation a été prise par l’exécutif en juillet dernier et validée par le Parlement.

« Nous ne reculerons pas, nous ne reculerons pas […] à partir du 15 septembre, les sanctions prévues par le législateur seront mises en œuvre« , s’est couvert le chef du gouvernement ce jeudi sur RTL, . Il a souligné que la vaccination obligatoire pour certaines professions « est une bonne chose ».

« On a dépassé les 83% des soignants vaccinés »

Le premier ministre s’est félicité « des effets positifs » de l’annonce de Macron, le 12 juillet dernier, sur l’obligation vaccinale des soignants contre le virus de la Covid-19. L’échéance fixée deux mois plus tard ayant motivé bon nombre d’entre eux à se faire vacciner avant que l’obligation ne soit effective.

« On a dépassé les 83% de soignants vaccinés », précise Jean Castex qui souligne que le métier des professionnels de santé est de « protéger ses concitoyens ». Restent plus de 15% de soignants récalcitrants et porteurs potentiels du virus.

Le ministre de la Santé Olivier Véran avait quant à lui prévenu en juillet dernier que les soignants qui refuseront de se faire vacciner, malgré l’obligation, « ne pourraient plus travailler et ne seraient plus payés ».

Anti-passe sanitaire: des pancartes éloquentes à Caen

Des pancartes artisanales, mais reflets des slogans les plus usés

Samedi 21 août 2021, pour le 6e week-end de mobilisation contre le passe sanitaire à Caen (Calvados), des dizaines d’opposants ont manifesté avec leur pancarte personnelle faite maison.

Ce samedi 21 août 2021, à Caen (Calvados), des nombreuses personnes ont manifesté avec leur pancarte faite maison.
Des pancartes artisanales, mais reflets des slogans les plus usés

Une manifestation, c’est aussi une histoire de symboles. Et de nombreux manifestants étaient venus « équipés ». 

Le choix de l’originalité

Dans leurs rangs, on remarque tout de suite de nombreux drapeaux bleu-blanc-rouge, dont certains sont ornés d’une croix de Lorraine ou d’un crucifix. On croise aussi les traditionnels gilets jaunes et toujours le drapeau palestinien, anti-sioniste, donc antisémite, en tête de cortège, qui sont de tous les rassemblements anti-passe sanitaire et d’une disparité extrême. 

Les messages les plus courts sont encore les plus efficaces.
Les messages les plus courts sont souvent les plus efficaces. 

D’autres ont fait le choix de l’originalité avec des pancartes de fortune faites maison, réalisées le plus souvent avec un bout de carton.

Certains n’ont besoin que de quelques mots pour faire passer leur colère : « Non au pass sanitaire », « Un seul mot, non ! » ou encore « Réveillez-vous !! », peut-on lire ici ou là. 

Environ 2 500 personnes ont manifesté dans les rues de Caen (Calvados) ce samedi 21 août 2021.

Des inquiétudes très variées

Des thèmes reviennent avec insistance : la défiance inspirée par Macron et des media associés au pouvoir, la peur d’être le cobaye des grands groupes pharmaceutiques, ou encore la défence des libertés et la menace de dictature.

Dictature, ségrégation, discrimination, stigmatisation... Certains manifestants n'ont pas peur d'utiliser des grands mots.
Dictature, ségrégation, discrimination, stigmatisation…

Avec le sentiment d’être plus responsables et citoyens que la masse…les extrémistes s’epanouissent dans l’excès des grands mots qui les gonflent d’importance. « Touchez pas à nos enfants !!! Leur futur n’a pas d’avenir !!! », « Touche à mon môme et je viens te chercher »… L’idée d’avoir à vacciner ses enfants était également très présente et certains préviennent déjà qu’ils ne se laisseront pas faire. Les antivax sont souvent les mêmes que les anti-passe.

La crainte d'avoir à vacciner ses enfants était très présente parmi les manifestants.
Instrumentalisation des enfants, valeur sûre de toutes les oppositions dans le monde

La vaccination obligatoire est une inquiétude partagée par de nombreux parents et elle ne devrait que croître et embellir avec la rentrée scolaire… mais aussi le retour de flamme de l’épidémie et, avec elle, le populisme.