Les renégats Estrosi et Muselier font la leçon à Ciotti, allié du RN face au Front populaire

La pudeur de certains ne transparaît pas dans le miroir

Estrosi et Macron

Alors qu’Eric Ciotti a affirmé ce mardi 11 juin au 13h de TF1 que Les Républicains ont « besoin d’une alliance » avec le Rassemblement nationale pour les législatives anticipées des 30 juin et 7 juillet prochains, deux ténors du sud-Est de la France fustigent cette annonce, bien que parjures.


L’annonce d’Eric Ciotti de consentir à sceller une alliance avec le RN ne passe pas auprès de Christian Estrosi, ex-franc-maçon de la Grande Loge nationale française (GLNF), ex-RPR, UMP et LR, et Renaud Muselier, ex-RPR, UMP, LR, qui a été réélu à la Région PACA (SUD) grâce au désistement de LREM de Macron et qui ont planté le RPR pour le mouvement du président – telle Mme Roubache-Agresti (faite sous-ministre en 2023) – contre des postes importants. Le maire de Nice, qui fut un tenant d’une ligne droitière dans son parti, et le président de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur sont les derniers moralistes politiques qualifiés pour fustiger Eric Ciotti, ce mardi 11 juin.

Courbettes de Muselier 
à Macron

Le maire de Nice, Christian Estrosi, dénonce pourtant une « trahison » du président du parti des Républicains, Eric Ciotti qui « a dévoilé son vrai visage ». « Depuis plusieurs années déjà, je n’ai de cesse de dénoncer avec force la trahison enclenchée par Eric Ciotti et quelques-uns de ses affidés tous guidés par la peur », écrit le maire de Nice.

« Judas » et « ministre de l’Interieur de Madame le Pen »

De son côté, le président de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, Renaud Muselier, ancien des LR, dénonce un « Judas » complaisant « avec les extrêmes ».

« A présent, c’est clair: il a tué ce parti magnifique, trahi tous ses militants et piétiné nos valeurs. Tout ça pour être ministre de l’Interieur de Madame le Pen: honte à lui! », écrit-il sur X.

Le député des Alpes-Maritimes et chef de file des Républicains, Eric Ciotti se justifiait à 13h en observant qu’aujourd’hui LR « est trop faible pour s’opposer aux deux blocs qui sont les plus dangereux ».

Christian Estrosi appelle désormais à construire « une coalition de Français qui refusent le chaos ». Renaud Muselier, lui, parle de « bâtir notre avenir commun » avec « tous les raisonnables ».

Deux affidés de Macron dont les parcours identiques font craindre pour leurs sièges aux prochains scrutins, les municipales de 2026 et les régionales de 2027.

La maire Michèle Rubirola a subi un « féminicide politique » en 2020

Renaud Muselier accuse Benoît Payan d’élimination politique

Le coucou et la dinde de Marseille

Michèle Rubirola, élue aux élections municipales en 2020, avait cédé son poste à Benoît Payan, quelques mois seulement après son arrivée à la tête de la mairie. Elle justifia cette décision par des soucis de santé. Connivence ou complot ?

Le président Renaissance de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur (Paca) dit tout haut ce que chacun pense tout bas dans la région. Renaud Muselier a qualifié Ce jeudi sur BFM Marseille Renaud Muselier a dénoncé un « féminicide politique » pour l’arrivée à la mairie du socialiste Benoît Payan en décembre 2020. Certains soupçonnèrent une connivence, mais l’ancien protégé de Jean-Claude Gaudin, le maire sortant, évoque non pas un mort politique assisté de Michèle Rubirola, mais son exécution. Cette dernière était la tête de liste de la coalition de gauche élue dans les urnes en 2020, mais sa démission surprise quelques mois plus tard, pour des raisons de « santé », serait donc une exécution par la mafia politique locale.

« Benoît Payan a un savoir-faire politique incontestable (…) Il a en quelque sorte fait un féminicide politique en éliminant Michèle Rubirola dans une stratégie personnelle qui était montée de toutes pièces depuis un long moment », a ainsi affirmé Renaud Muselier ce jeudi. Réinterrogé sur l’emploi du terme « féminicide politique » par la présentatrice, le président de région a assumé maintenir ses propos. « Vous avez une femme verte médecin qui a été élue par les Marseillais et qui a été éliminée par un mâle blanc », a-t-il appuyé.

🔴 Muselier accuse Payan de « féminicide politique » envers Rubirola en 2020 lors de notre rendez-vous « Marseille Politiques » sur @BFMMarseille 👉 https://t.co/pZZ2l9fJRA#Marseille #Politique pic.twitter.com/dm1Xar568E— La Provence (@laprovence) December 14, 2023

« Le sens des mots est primordial »

Le président Renaissance de la région Paca Renaud Muselier en 2021. LP/Olivier Arandel
Le président Renaissance de la région Paca
Renaud Muselier
en 2021.

Michèle Rubirola a réagi peu après sur X (ex-Twitter). « Le sens des mots est primordial, féminicide c’est l’assassinat d’une femme parce qu’elle est une femme », a lancé celle qui est aujourd’hui première adjointe à la mairie de la cité phocéenne. « Je suis toujours là politiquement. »

Des propos répétés ce vendredi matin lors d’un conseil municipal. « C’est en totale liberté que j’ai fait ce choix et personne ne m’a contrainte (…) Je pense que je ne suis pas morte politiquement », a-t-elle déclaré.

Peu avant elle ce jeudi, son groupe – le Printemps marseillais – avait estimé que Renaud Muselier s’était « rendu coupable d’une faute inacceptable ». « Instrumentaliser des meurtres de femmes est abject et indigne d’un élu de la République », avait ajouté la gauche marseillaise.

Le sens des mots est primordial, féminicide c’est l’assassinat d’une femme parce qu’elle est une femme.
Je suis toujours là politiquement, pour Marseille, et aux côtés de l’État pour ouvrir une HSA (et non une salle de shoot @RenaudMuselier). Soutenue, j’applique le programme ! https://t.co/e5rFzOGNH7— Michèle Rubirola (@MicheleRubirola) December 14, 2023

Ce vendredi, c’est le maire de la ville, Benoît Payan, qui a répondu à ces propos. « Le féminicide, ce n’est pas un gadget politique (…) C’est un combat qui ne doit pas faire rire et qui ne doit pas être un prétexte à la frivolité », a-t-il jargonné. Il a qualifié les mots « qui nous font honte » de Renaud Muselier « d’abjectes ». « On ne peut pas qualifier impunément les choses ».

« Féminicide politique »: le maire de Marseille Benoît Payan dénonce « les mots abjects du président de région qui nous font honte » pic.twitter.com/lqtcm1llOR— BFM Marseille Provence (@BFMMarseille) December 15, 2023

Les municipales 2026 sont lancées…

Nicolas Pagnol expulsé du « Château de ma mère »

La mairie Nupes donne la préférence à l’association CCO (Centre de culture ouvrière)

Château de la Buzine, côté jardins
La Buzine, avant restauration

La ville de Marseille a décidé de mettre le petit-fils de Marcel Pagnol à la porte: il va changer de délégation de service public pour la gestion du Château de la Buzine, provoquant « l’incompréhension » du petit-fils de l’écrivain et réalisateur provençal qui assurait la présidence du lieu culturel.

Le Château de la Buzine, lieu identifié comme étant celui du Château de ma mère dans les aventures d’enfance de Marcel Pagnol, va changer de gouvernance. L’appel à candidature pour une nouvelle délégation de service public a été remporté par l’association CCO (Centre de culture ouvrière) en lieu et place de celle gérée par Nicolas Pagnol, le petit-fils de l’écrivain. Cette décision, qui doit encore être soumise à un vote en conseil municipal, provoque l’incompréhension de Nicolas Pagnol.

« Je ne dis pas que je vais pleurer, non, mais moralement, tu me fends le cœur. » Cette mythique réplique du film Marius, écrit et réalisé par Marcel Pagnol, son petit-fils, Nicolas, aurait pu la faire sienne. Président de la structure qui gère à Marseille le Château de la Buzine, lieu identifié comme étant celui du Château de ma mère dans les aventures d’enfance de son illustre grand-père, Nicolas Pagnol a appris ce jeudi qu’il va changer de gouvernance dans le cadre de son renouvellement de délégation de service public.

« Cette annonce m’a excessivement surpris. J’ai été anéanti lorsque mon ami Jean-Marc Coppola [adjoint PCF à la culture] m’a appelé », commente dans une colère froide Nicolas Pagnol, qui poursuit : « C’est une incompréhension totale. Nous avions récupéré [en 2014] un équipement qui était inexistant et nous en avons fait un lieu de renommé nationale, voire européenne en accueillant tous types de public et avec une programmation éclectique ».

« Benoît Payan relance les purges communistes »

Concerts, conférences, projections de films, expositions, randonnées, la programmation du château de la Buzine est en effet variée. Dans un communiqué, la mairie défend le choix du Centre de culture ouvrière (CCO), association qui gère aujourd’hui essentiellement des centres sociaux, comme nouveau délégataire. « Cette candidature répond aux critères définis dans le cadre du cahier des charges : assurer la programmation d’une salle de cinéma répondant aux labels Patrimoine et Répertoire, Arts et Essai, ainsi que Jeunes publics ; assurer une programmation culturelle et artistique pluridisciplinaire (expositions, programmation culturelle…) et assurer un programme d’éducation artistique et culturelle, en temps scolaire comme extra-scolaire, en priorité pour les enfants de 3 à 12 ans », détaille-t-elle.

Si le choix de cette nouvelle gouvernance doit encore faire l’objet d’un vote prévu lors du prochain conseil municipal le 30 juin, les opposants à la majorité municipale n’ont pas attendu ce moment pour tirer à boulet rouge : « En voulant confier la délégation de service public du « Château de la Buzine » à Marseille aux communistes, Benoit Payan relance les purges communistes », s’est indignée sur Twitter Valérie Boyer, la sénatrice LR des Bouches-du-Rhône.

Ancien médecin du sport, sans colonne vertébrale, ni sac polochon culturel, Renaud Muselier, le président de la région, s’est assez mollement dit « scandalisé ».

Château de la Buzine, façade

Gisèle Lelouis, la députée RN de Marseille et ingénieure en électronique,  estime qu’il s’agit là « d’un scandale de dimension nationale ». Elle en dit même plus, qui est censuré par 20 Minutes, qui écorche même le nom de la députée RN, rectifié ici. Le groupe Rossel est leader en France et en Belgique (RTL (chaînes TV et radios), La Voix du NordLe Courrier PicardEst EclairNord Eclair et… Les Echos du Touquet, etc)

Des tentatives de récupérations qui ont refroidi l’héritier de l’écrivain provençal : « Au début, je pensais organiser une manifestation, mais je ne le ferai pas. Je ne veux pas que le nom de Pagnol soit associé ou récupéré par quelque parti que ce soit. » A défaut, il a lancé une pétition intitulée « Rendez Marcel Pagnol à la Buzine », qui, 24 heures à peine après son lancement, avait déjà recueilli plus de 10.000 signatures.

Reste que Nicolas Pagnol a décliné la proposition de s’associer au nouveau délégataire.  « Notre projet a été refusé et on me demande d’avoir un lien fort avec eux. Dans la famille Pagnol, il y a de l’honneur, jamais je ne m’associerai avec cette association », promet-il. Fort déçu que son ami communiste Jean-Marc Coppola [adjoint PCF à la culture] l’ait trahi… Le château de la Buzine et son parc de quarante hectares acheté par Marcel Pagnol, occupé par les Allemands pendant la guerre, puis par l’armée française, avait été cédé en 1982 à un promoteur immobilier qui y construisit près de 250 villas. Délabré et insalubre, le château avait été racheté en 1994 par la mairie de Marseille en 1994, quand Jean-Claude Gaudin était président du conseil régional de Provence-Alpes-Côte d’Azur (PACA). Le bâtiment rénové avait été inauguré en 2011.

Le maire de La Baule reçoit des menaces de mort

Avec des photos de Samuel Paty et du Bataclan

Louvrier et Macron

« L’écharpe tricolore ne protège pas plus que la blouse blanche ou l’uniforme », a déploré Franck Louvrier, vendredi 26 mai, devant le conseil municipal de La Baule-Escoublac, rapporte BFMTV.

Violences sur agents de l’Etat : oublieux qu’il est élu pour agir, Macron alerte sur un « processus de décivilisation »

« Il faut être intraitable sur le fond », a ajouté le chef de l’État ce mercredi lors du conseil des ministres.

Alors que plusieurs agents de l’Etat ont récemment perdu la vie dans des conditions tragiques tués, Macron a dénoncé une recrudescence de la violence, la comparant à « un processus de décivilisation ». « Aucune violence n’est légitime, qu’elle soit verbale ou contre les personnes », a-t-il déclaré, ce mercredi, en conseil des ministres, selon un participant à la réunion. « Il faut être intraitable sur le fond », a martelé le chef de l’Etat, toujours fort en paroles, ajoutant qu’il veut, au bout de six ans, « travailler en profondeur pour contrer ce processus de décivilisation ».

Cette expression se veut une « interpellation de la société » sur elle-même, parce que « le politique n’est pas le seul responsable », s’est en outre défossé le chef de l’Etat par l’entremise d’un proche anonymé, cité par Le Parisien. Même si les violences, contre des élus ou des agents publics, ne sont pas toujours de même nature, Macron – qui a lui-même été giflé à Tain-l’Ermitage – a souligné qu’il n’y avait « pas de violence qui soit justifiable, jamais, dans une société, quelle que soit la cause ». Macron semble parler pour lui-même qui fait vider les Champs-Elysées pour parader hors de portée des casserolades, sifflets et insultes.

L’élu de cette commune balnéaire de Loire-Atlantique a révélé qu’il a récemment reçu une lettre anonyme menaçante. Le courrier contenait trois photos évoquant l’assassinat de Samuel Paty, professeur d’histoire-géographie décapité en 2020, ainsi que l’attentat du Bataclan, perpétré en 2015. « La prochaine fois à La Baule ? » pouvait-on lire sur la lettre accompagnant les clichés.

Quelques semaines après la démission du maire de Saint-Brevin-les-Pins, autre station balnéaire voisine de …Nantes, dans le même département, Franck Louvrier était la bonne personne pour dénoncer les violences dont les élus sont les cibles. Le maire de Saint-Brevin, Yannick Morez, avait également reçu des messages de haine. « Nous étions à portée de baffes, nous sommes à portée d’actes criminels qui ont conduit le maire de Saint-Brevin à démissionner », a déclaré Franck Louvrier, ancien conseiller en communication du ministre, puis du président Nicolas Sarkozy et qui souhaite une alliance entre son parti, LR, et le parti de Macron.

Il a appelé à une « prise de conscience » sur le sujet. Lou Bailly-Biichlé, maire de Vandelans, a aussi annoncé une démission mûrement réfléchie, précipitée par une agression physique et des insultes homophobes. Une agression, survenue le 8 mars dernier, a précipité l’annonce. Elle raconte à l’Est républicain : en compagnie de son premier adjoint Cédric Grangeot, la maire aperçoit une camionnette Enedis devant une maison communale. Le technicien explique qu’il vient couper l’électricité à une habitante qui ne paie plus ses factures depuis deux ans.

Le gouvernement a annoncé un plan de lutte pour protéger les maires. Parmi les nouveautés, les peines sont renforcées en cas d’agression sur un élu local. Si le juge veut bien ne pas marquer sa différence, en vertu du pouvoir d’interprétation de la loi qui lui est consenti…

« Face à l’abject »

L’événement a déjà fait réagir. « Il n’y a pas de place en République pour les menaces de mort », a écrit le président LR de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, Renaud Muselier, sur Twitter, apportant son soutien au maire « face à l’abject ».

Le ministre homosexuel des Transports, Clément Beaune, a également affiché son « plein soutien » face à « d’innombrables menaces ».

Ignobles menaces contre Aurore Bergé et son bébé, dans le contexte révolutionnaire d’extrême gauche

« Ignoble », « intolérable » climat de terreur inspiré de 1793 et créé par la réforme Macron des retraites

La patronne des députés Renaissance a partagé sur les réseaux sociaux une lettre dans laquelle son enfant et elle, en couple avec Grégory Besson-Moreau, député RE de Bar-sur-Aube (Aube) sont visées par des injures et des menaces.

 « Il est si petit son rejeton, il pourra pas s’enfuir. Feu, batte de base ball, barre de fer. Tout sera, non, tout est bon pour vous éradiquer« , peut-on lire sur la lettre relayée par la cheffe de file des députés du parti présidentiel.

« Prenez garde tous les jours, et surtout la nuit », met encore en garde la lettre.

« C’est infâme. Juste infâme », a simplement ajouté la présidente du groupe Renaissance à l’Assemblée nationale. Aurore Bergé avait fait connaître quelques heures plus tôt son soutien à sa collègue députée de Marly-le-Roi (Yvelines) Marie Lebec, elle aussi visée par des menaces: « cela doit cesser ».

Hormis LFI de Mélenchon, la condamnation est unanime des excès des émeutiers contre la réforme Macron des retraites. Des élus de tout bord déplorent d’une seule voix la lettre de menaces reçue par la cheffe des députés Renaissance Aurore Bergé la visant elle et son enfant de 4 mois et qu’elle a dévoilé vendredi.

Tous dénoncent une attaque « ignoble » et « abominable », alors que les menaces et actes malveillants touchent nombre d’élus depuis l’usage du 49.3 par l’exécutif sur les retraites.

« Honte à l’auteur de ce torchon (…). C’est ignoble et cela doit être condamné », dénonce l’allié ré-assumé de Mélenchon et ses hordes, le premier secrétaire du Parti socialiste (PS) Olivier Faure sur Twitter, ce samedi.

Aurore Bergé a posté vendredi sur Twitter un cliché de la lettre reçue et dans lequel l’auteur la menace de s’en prendre au moyen d’une « batte de base ball » ou « d’une barre de fer » à son enfant. « C’est infâme », s’est-elle indignée.

« Ces menaces sont immondes »

Hors Olivier Faure, d’autres ont exprimé leur soutien à la députée de la majorité présidentielle. « Ces menaces sont immondes », a assuré la sénatrice PS Laurence Rossignol.

« Ces menaces sont abjectes et franchissent un nouveau seuil de violence », a aussi déploré la vice-présidente PS de l’Assemblée nationale Valérie Rabault.

Pour le député écologiste Benjamin Lucas, « aucune cause ne saurait justifier ce torchon abject ».

« Le summum de l’ignominie »

« Un degré dans l’horreur a été franchi. Ignoble et abominable! », estime sur Twitter Eric Ciotti, président des Républicains, adressant « tout (son) soutien » à Aurore Bergé.

Pour la rivale Rassemblement national de Macron à la présidentielle, Marine Le Pen, « le summum de l’ignominie est atteint! » avec cette lettre visant une élue et un jeune enfant de quelques mois.

« Ces menaces contre les élus doivent cesser, tout cela est intolérable », appelle-t-elle.

Les menaces aux élus accrues avec le 49.3

Des membres du gouvernement ont eux aussi apporté leur soutien à Aurore Bergé. « Mon soutien plein et entier chère Aurore. Ces attaques ignobles renforcent notre détermination à ne rien laisser passer. Ensemble », assure la ministre déléguée chargée de l’Egalité entre les femmes et les hommes Isabelle Rome, tandis que la ministre des Affaires étrangères Catherine Colonna dénonce une attaque « inacceptable ».

« Il n’y a pas de mot pour décrire l’abomination de ces menaces », a pour sa part estimé Renaud Muselier, ancien membre des Républicains, désormais président Renaissance de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur. L’élu dit espérer que « les auteurs soient retrouvés et très sévèrement punis ».

La présidente des députés Renaissance à l’Assemblée nationale avait écrit la semaine passée au ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin pour demander d’assurer « protection des parlementaires » en lien avec la mobilisation sociale contre la réforme des retraites et le recours du gouvernement au 49.3.

Aurore Bergé, déjà menacée de mort en janvier 2019

« Tu parles trop, tu as été reconnue coupable de tes crimes« , peut-on notamment lire dans ce courrier anonyme, sous forme de sentence d’un tribunal révolutionbaire, envoyé à son bureau de l’Assemblée nationale.

Aurore Bergé, élue de La République en marche dans les Yvelines, a posté sur Twitter, lundi 7 janvier, une photo d’une lettre d’insulte et de menace de mort anonyme reçue à son bureau de l’Assemblée nationale. « Tu parles trop, tu as été reconnue coupable de tes crimes » peut-on lire dans ce courrier, qui lui promet aussi de la brûler « au fer chaud » et de la « décapiter ». « Vouloir nous faire vivre sous la menace est inadmissible. Penser que l’on cédera à la peur est mal connaître les députés LREM », écrit Aurore Bergé.

Une orthographe faussement défectueuse par un soudard sadique


En commentaires, plusieurs députés LREM ont apporté leur soutien à leur consœur. La secrétaire d’Etat à l’Egalité entre les femmes et les hommes, Marlène Schiappa, y va aussi de son mot : « C’est ton courage, ta liberté de femme, tes convictions et ta parole d’élue qui sont visés par ces propos infâmes. Que ces menaces soient condamnées. »

Ce courrier intervient dans un contexte tendu pour les élus de la majorité. Depuis le début du mouvement des « gilets jaunes », plusieurs députés ont vu leur domicile ou leur permanence parlementaire dégradés. D’autres ont été menacés sur les réseaux sociaux ou directement.

Meurtre barbare sur Lola: un député LR met en cause l’incurie de Dupond-Moretti en matière d’immigration

Quand l’indécence atteint la décence des dénonciations de l’inaction et du silence vertueux

D’origine algérienne, Dhabia B., meurtrière présumée de Lola, était en situation irrégulière sur le territoire français. Vendredi soir, Lola, collégienne de 12 ans, a été retrouvée, morte et démembrée, dans une malle abandonnée dans le 19e arrondissement socialiste de Paris. L’Algéro-française, sous le coup d’une OQTF du février 2022, aurait dû être expulsée vers l’Algérie avant le 21 septembre dernier. Elle a été mise en examen pour meurtre, viol, actes de torture et de barbarie et écrouée.

Dhabia B., 24 ans, est entrée légalement en France en mai 2016, en qualité d’étudiante étrangère. Elle obtient alors un titre de séjour délivré par la France, comme « étudiant étranger » et s’inscrit dans une formation CAP de restauration. Ainsi la France accorde-t-elle des visas « étudiant » pour des Algériens haineux de la France qui, à 18 ans, assurent vouloir se former à la restauration halal a Paris. Autant de bourses en moins pour les jeunes Français déshérités. Dhabia B. a-t-elle été assez assidue pour obtenir le diplôme ? Et un emploi, au noir ?

Boursière (400 euros pour 2020-2021) à son arrivée et bénéficiaire d’une chambre allouée par le CROUS, Centre régional des œuvres universitaires et scolaires, et de la couverture par le régime d’assurance maladie pour frais médicaux (médicaments, visites médicales, hospitalisation, etc.), elle sort progressivement des radars des services de l’Etat pendant plusieurs années.

Six ans plus tard, le 21 août dernier, à Paris, alors qu’elle se présente à l’aéroport d’Orly, Dhabia B. est SDF, mais cherche à gagner la zone des vols internationaux pour rejoindre une amie à l’étranger. Néanmoins, elle est sans billet d’avion et sans papiers d’identité valides: à ce moment, elle est donc en situation irrégulière. 

Interpellée par la police qui constate sa situation administrative, les services du ministère de l’Intérieur décident de l’expulser le jour même, en lui signifiant une OQTF – une obligation de quitter le territoire français sous 30 jours. Elle aurait donc dû rejoindre l’Algérie avant le 21 septembre dernier, mais aucune notification officielle ne lui aurait été adressée. Elle a ainsi pu s’évaporer dans la nature.

Aucun moyen n’a été mis en œuvre pour aller chercher Dhabia B. et l’expulser. Si l’OQTF avait été exécutée, Dhabia B. ne se serait pas trouvée en France, mais en Algérie le vendredi 14 octobre. Et Lola serait aujourd’hui en vie.

Le président de la République a reçu la famille détruite de Lola, sans soupçon de récupération.

Eric Pauget, député LR des Alpes-Maritimes, a en revanche mis en cause l’exécutif ce mardi à l’Assemblée nationale, dans le meurtre de la petite Lola, 12 ans. « La colère n’a pu me dissuader » de poser cette question, a-t-il indiqué, avant de développer sa pensée.

« Cette enfant a été martyrisée, violée par une clandestine […] Le défaut d’exécution de ces décisions rend votre ministère responsable de ce drame« , a affirmé le député de la 7e circonscription des Alpes-Maritimes.

Eric Pauget a également mis en cause le « laxisme » de la « politique d’immigration » du gouvernement, alors que la principale suspecte était sous le coup d’une obligation de quitter le territoire.

« Lola a perdu la vie parce que vous n’avez pas procédé à l’expulsion de cette ressortissante qui n’avait plus rien à faire ici. Voilà la lourde conséquence de votre inaction », a ajouté le député suscitant de vives réactions dans l’Assemblée.

Dupond-Moretti hué

En s’approchant du micro pour répondre, le Garde des Sceaux, Éric Dupond-Moretti, a été hué par une partie des députés pendant près d’une minute.

« Vous faites de la petite politique, de la petite poloche (…) Vous vous servez du cercueuil d’une petite fille de 12 ans pour en faire un marche pied », a répondu le Garde des Sceaux à l’adresse du député.

Eric Pauget, député LR des Alpes-Maritimes, a vivement interpellé le ministre de la Justice ce mardi à l’Assemblée nationale.

Eric Pauget, député LR des Alpes-Maritimes, a mis en cause le gouvernement ce mardi à l’Assemblée nationale, dans le meurtre de la jeune Lola. « La colère n’a pu me dissuader » de poser cette question, a-t-il indiqué avant de dérouler son propos.

« Cet enfant a été martyrisé, violé par une clandestine […] Le défaut d’exécution de ces décisions rend votre ministère responsable de ce drame », a affirmé le député de la 7e circonscription des Alpes-Maritimes.

Eric Pauget a également mis en cause le « laxisme » de la « politique d’immigration » du gouvernement alors que la principale suspecte était sous le coup d’une obligation de quitter le territoire.

« Lola a perdu la vie parce que vous n’avez pas procédé à l’expulsion de cette ressortissante [algérienne] qui n’avait plus rien à faire ici. Voilà la lourde conséquence de votre inaction« , a ajouté le député suscitant de vives réactions dans les rangs de la minorité présidentielle à l’Assemblée.

Dupond-Moretti hué

En s’approchant du micro pour répondre, le Garde des Sceaux, Eric Dupond-Moretti, a été hué par une partie des députés pendant près d’une minute.

« Vous faites de la petite politique, de la petite poloche (…) [politique politicienne, en langage des voyous] Vous vous servez du cercueuil d’une petite fille de 12 ans pour en faire un marche pied« , a lancé à l’adresse du député le garde des Sceaux, méprisant des personnes et de la liberté d’expression.

« Vous êtes toujours au rendez-vous du malheur dont vous faites depuis des années votre miel« , a encore éructé le ministre de la Justice. A la limite du nauséabond…

Une accusation d’ « instrumentalisation honteuse » qui paralyse

L’inversion des valeurs est une forme de récupération politique par la gauche. Les propos du député de la 7e circonscription des Alpes-Maritimes ont « indigné » le président de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, Renaud Muselier, « protecteur » d’un pouvoir minoritaire enfoncé sur tous les fronts.

« Mes concitoyens de la Région Sud, qui ont l’honneur chevillé au corps, ne peuvent être qu’indignés par l’instrumentalisation honteuse de l’assassinat d’une jeune fille, par le député Eric Pauget », explique-t-il sur son compte Twitter, la girouette politique – experte en trahison – opposant ses électeurs, qui seraient honorables, aux autres, qui seraient insensibles à la douleur de la famille et à un drame qui aurait pu être évité.

Muselier réagit-il pour la petite innocente martyrisée ou contre l’élu de son opposition locale?

Honneur donc à ceux qui ne prennent pas les causes d’insécurité et de barbarie les unes après les autres pour les combattre une à une.

Les gauches tentent d’imposer le silence à la droite. Le blocage des raffineries est moins meurtrier que l’immigration. Les meurtres sexuels et antisémites se multiplient qui impliquent des migrants en situation irrégulière, mais les gauches – qui recrutent dans leurs rangs – se refusent à éradiquer cette première cause d’insécurité. La NUPES exploite l’affect sans essayer de passer de l’émotion à l’action.

Législative: Muselier soutiendra l’extrême gauche contre la droite nationale

Renaud Muselier « soutiendra directement » des candidats du PCF, du PS et d’EELV

« Aucune voix ne doit aller à l’extrême droite. » C’est la consigne donnée ce lundi par la majorité présidentielle pour le second tour des élections législatives dans les circonscriptions opposant la Nouvelle union populaire écologique et sociale (Nupes) au Rassemblement national (RN). Mais dans certains cas, des figures de la Macronie semblent prêtes à soutenir les candidats de l’union de la gauche, et à appeler au front républicain.

C’est le cas en PACA, où Renaud Muselier, le président de la région, annonce ce lundi à sur France Info qu’il « soutiendra directement » les candidats du PCF, d’EELV et du PS en cas de duel avec le RN.

« J’ai de la mémoire! », se justifie l’ancien membre de Les Républicains, élu à la tête de la région face à l’extrême droite grâce au retrait de la liste d’union de la gauche au second tour. « Je renverrai l’ascenseur », résume Renaud Muselier.

« LFI n’a jamais fait de front républicain, il n’y a donc aucune raison de le faire pour eux »

Muselier fait de la tambouille électorale. « Au sein de la Nupes, il y a plusieurs Nupes », estime-t-il, prévenant qu’il n’appellera pas à voter pour les candidats issus de La France Insoumise. « LFI n’a jamais fait de front républicain, il n’y a donc aucune raison de le faire pour eux. Ils n’ont jamais voulu l’assumer ni le faire, ils n’ont jamais donné de consigne », dénonce Renaud Muselier.

Ce rallié à Macron ne dénonce ni les anti-flics, ni les anti-racistes racisés, ni le genrisme, ni l’écriture inclusive du PS. Il ne réprouve ni l’antisémitisme, ni la cancel culture, ni l’écologie punitive et régressive d’EELV. Il ne condamne ni la lutte des classes, ni l’antisionisme pro-palestinien, ni l’immigrationnisme, ni les antifascistes fascisés du PCF. Muselier fait son marché à la NUPES, un tri sélectif purement électoral, sans idéologie. Muselier n’a pas plus de colonne vertébrale que Macron. Rejette-il l’islamo-gauchisme de Mélenchon et LFI?

Dans sa région, Renaud Muselier cite ainsi deux circonscriptions où il soutiendra le candidat unique de la gauche au second tour. La 13e des Bouches-du-Rhône, où le député communiste sortant Pierre Dharréville devance Emmanuel Fouquart du RN, ainsi que la 16e du département, où le socialiste Christophe Caillault est en ballottage défavorable face à Emmanuel Tache de la Pagerie.

« J’ai de la mémoire! », assure Muselier. A-t-il donc oublié cette journée de 1994 et le tabassage que des syndicalistes CGT lui ont administré à Marseille entre deux voitures?

Les électeurs Les Républicains accepteront-ils, comme Muselier, de mêler leurs voix à celles du PCF, du PS et d’EELV ?

Macron ne convainc pas à Marseille

Le sortant n’a séduit que ses partisans

Marseille, le Pharo

Ce qui devait être son grand meeting de l’entre-deux tours, le samedi 16 avril à Marseille, n’a pas deplacé les foules et a déçu, sur le thème de l’écologie, dans la ville qui avait élu une écologiste, Michèle Rubirola (EELV). Lorsque celle-ci avait démissionné, parce qu’elle préfère la chorale aux réunions du conseil, son accolyte socialiste, Benoît Payan, s’était fait élire par le… conseil municipal: un hold-up !

La République en marche compte certes quatre députés sur huit, mais le parti du président peine toujours à véritablement s’implanter. Le candidat Macron prut compter sur des soutiens de poids. D’abord, le patron de Provence-Alpes-Côte-d’Azur, Renaud Muselier, ex-LR, pour lequel Castaner, le candidat LREM, s’était désisté au second tour des régionales du printemps dernier. Vainqueur de Thierry Mariani, il est devenu un féal du président sortant.

Quant au maire socialiste de Marseille, Benoît Payan, il a toujours été séduit par Macron au point de ne pas soutenir sa collègue Anne Hidalgo au premier tour. Dès dimanche soir, le traitre a d’ailleurs appelé à voter Macron pour faire barrage à la droite nationale, mais avant tout pour jouer sur tous les tableaux, « en même temps » à gauche (PCF, LFI, EELV, PS) qui l’a élu et à droite, grâce aux rénégats « orléanistes » de Juppé.

Effort de Macron sur le thème de l’écologie

Si le président sortant a promis encore un nouveau tournant écologique, en cas d’éventuel nouveau quinquennat, chacun a compris que ce n’était rien d’autre qu’une version revisitée du super ministère d’Etat de Nicolas Hulot qui avait capoté au bout de 15 mois.

Les électeurs d’extrême gauche, les écologistes de Jadot et les Insoumis de Mélenchon, appelés par le PS à s’unir en vue des législatives, ne sont plus prêts cette fois à se faire empapaouter par le président-sortant.

Dans la deuxième ville de France, passée à gauche aux dernières municipales, 2.000 curieux – 4.000, fourchette haute, selon l’équipe de campagne de Macron – étaient présents au premier grand meeting de l’entre-deux-tours du président candidat à sa ré-élection. Parmi eux, des sympathisants du président sortant, mais également des électeurs de gauche venus le voir au naturel en vrai dans la ville portuaire là où Jean-Luc Mélenchon (LFI) était arrivé en tête au premier tour dimanche 10 avril (31%), près de 9 points devant le président sortant.

« Je suis venu pour entendre et me rassurer dans mon choix »

Dans la foule, bien plus réduite qu’à Strasbourg, certains d’entre eux étaient indécis, d’autres avaient voté pour La France Insoumise ou pour Europe Ecologie-Les Verts (EELV) au premier tour de l’élection présidentielle. Tel compte se rabattre sur Macron : « Il n’y a pas le choix. Parce que Marine Le Pen , c’est l’extrême droite et c’est non », déclare-t-il, conditionné par la presse.

« Je suis venu pour entendre, pour me rassurer dans mon choix, même s’il est contraint », a-t-il ajouté.

« Je ne ressens pas l’humain »

D’autres sont complètement indécis. La prestation de Macron ne les ont absolument pas convaincus. « J’ai du mal parce que je ne le ressens pas proche du peuple et je crois que ça va être la première fois que je vais voter blanc. Je me laisse encore du temps. Je vais juste manger une glace parce qu’il fait très chaud et je vais digérer tout ce qu’il a dit. Mais voilà, je ne ressens pas l’humain », se désole-t-il.

Parmi ces curieux, beaucoup sont partis avant la fin du discours et se projettent déjà sur les prochaines échéances législatives du mois de juin.

PACA: le président Renaud Muselier quitte enfin Les Républicains

Le « trans politique » clarifie son identité: il aura sa place au parti hybride…

Renaud Muselier lors des funérailles de Bernard Tapie à Marseille, le 8 octobre 2021 - Sylvain THOMAS                       © 2019 AFP
Le parti Républicain se trouvera mieux
du départ réel de Renaud Muselier

Le président de la région Sud, ex-Provence-Alpes-Côte-d’Azur, Renaud Muselier, a annoncé mercredi sur LCI qu’il quitte Les Républicains. Le dériveur en a profité pour regretter une « dérive politique » de certains dont Eric Ciotti qui il a insulté, le traitant de « bonzaï »  mardi. L’ancien maire de Marseille, Jean-Claude Gaudin, n’avait pas manqué de discernement lorsqu’il lui avait retiré sa confiance.

En 2009, Renaud Muselier abandonna sa fonction de premier adjoint de la Ville de Marseille au côté du maire, Gaudin, pour briguer la succession de… Jean-Claude Gaudin à la présidence de la Communauté urbaine Marseille Provence Métropole le 17 avril suivant. Il réussi ainsi à faire passer le candidat socialiste Eugène Caselli…

Ses ex-collègues l’ont-ils tapé ?

Lien PaSiDupes et video: quand les dockers FO tabassèrent Renaud Muselier (l’INA rend difficile l’accès à la vidéo: essayez !)

Alternative: France 2 donne la parole à Muselier en l’accusant de maladresse (lien sans image des faits d’agression)

Lien Facebook

Pas suffisamment accepté, reconnu ni protégé cordialement méprisé – au tout début de son existence, il ne peut s’identifier ou se sentir appartenir à son groupe d’origine.

« C’est un moment important, mais je ne m’y retrouve pas, » car « toute ma vie je me suis battu contre le Front national » et aujourd’hui « la question est simple: quelle est notre porosité avec l’extrême droite? La question n’est pas claire du tout », a affirmé Muselier, qui a accusé Eric Ciotti de « véhiculer les idées de Zemmour à l’intérieur de LR ».

Prétexte fumeux qui dissimule un motif plus profond : ce clone politique de Martin Hirsch est cramé auprès de ses amis, sans réussir à se faire apprécier du parti présidentiel: voir comment Estrosi tente ainsi de faire croire qu’il murmure à l’oreille du président…

Eric Ciotti « salue » la décision de Muselier

Interviewé en même temps par Jean-Jacques Bourdin sur RMC-BFMTV, le candidat au congrès LR, Eric Ciotti, a réagi immédiatement à cette démission: « C’est une clarification que je salue, parce que pour une fois il est honnête, ça fait trois ans qu’il travaille pour En Marche ».

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Puis, le député des Alpes-Maritimes n’a pas hésité à tacler Renaud Muselier, qu’il qualifie de « petit télégraphiste de l’Élysée »: « J’ai voté contre l’investiture de Muselier avec Bruno Retailleau, François-Xavier Bellamy et quelques autres, parce qu’on n’avait pas confiance. On savait, et ça se révèle aujourd’hui, que les petits télégraphistes de l’Elysée sont avec Macron. C’est leur choix, mais au moins qu’il y ait de la cohérence, on ne peut pas être dehors et dedans ».

Lien PaSiDupes : « Gilets jaunes » : plainte d’un syndicat policier contre la cagnotte de Renaud Muselier

Lien PaSiDupes : Marseille : la guerre de succession à Jean-Claude Gaudin est ouverte

Macron peut compter sur des recrues de qualité…

Congrès LR: Muselier prend un râteau de Bertrand

Le candidat refuse le soutien de Muselier

Le président de la région Sud a annoncé son soutien à Xavier Bertrand au congrès Les Républicains, en vue de l’élection présidentielle, tout en taclant Eric Ciotti.

Xavier Bertrand a dénoncé les attaques contre celui qui est pourtant son concurrent, le député et opposant à Muselier dans les Alpes-Maritimes.

Le bestiaire LREM est-il doué de raison ou mu par ses émotions ?

Le cheval de Troie de Macron en région Sud s’est fait recadrer pour avoir traité Eric Ciotti de « faux-nez » de l’extrême droite.

« Je fais un choix personnel: soutenir Xavier Bertrand, » a lancé Renaud Muselier dans Le Parisien publié ce mardi, à l’approche du congrès de LR qui désignera le candidat, du 1er au 4 décembre.

« Xavier Bertrand a l’expérience nécessaire. C’est un bon président de région. Il a été maire de Saint-Quentin et ministre quatre fois sous Chirac et Sarkozy, député, conseiller général… Le garçon est capé », indique le président de la région par effraction.

Renaud Muselier vante le respect des « valeurs » du président de la région Hauts-de-France, « un homme qui n’aura jamais la main qui tremble face à l’extrême droite ».

« Si Ciotti gagne, j’irai directement chez Macron »

Muselier y a déjà sa chambre de bonne dans la soupente. Son soutien au favori de BFM est doublé d’une mise en garde à sa famille politique et aux cadres du parti qui, selon lui, « trahissent » l’héritage laissé à la fois par Nicolas Sarkozy, Philippe Seguin et Jacques Chirac, si différents fussent-ils.

Les démocrates s’alarment de la volonté d’épuration politique chez cet affidé de Macron.

« Seule une victoire présidentielle pourra ressouder ce que les sectaires ont brisé ces dernières années en excluant tous les ‘impurs‘! », menace-t-il.

Et Renaud Muselier d’égratigner Eric Ciotti, lui aussi candidat au congrès LR. « Je ne lui ai jamais contesté du talent. Du talent pour envoyer des signaux à l’extrême droite (…). C’est une faute morale et politique! Or, tous ceux qui font des clins d’œil à Eric Zemmour se trompent lourdement », ajoute Renaud Muselier.

Le président de la région Provence-Alpes-Côte-d’Azur prévient d’ailleurs: « Si Ciotti gagne le Congrès, j’irai directement chez Macron », avant de nuancer, « mais ça n’arrivera jamais, je suis tranquille ! »

Xavier Bertrand dénonce des « attaques inacceptables »

Répliquant sur Twitter, le député des Alpes-Maritimes a qualifié Renaud Muselier de « petit télégraphiste de Macron » qui « apporte son soutien à Xavier Bertrand en m’attaquant et en attaquant le président LR des maires de France David Lisnard dans des termes orduriers et grossiers ».

« Est-ce que Xavier Bertrand accepte ce soutien et valide de telles attaques? » s’est interrogé Eric Ciotti.

Xavier Bertand a aussitôt répondu sur Twitter, dénonçant les critiques prononcées à l’encontre d’Eric Ciotti.

« Renaud Muselier a choisi de m’apporter son soutien, mais je ne peux en accepter les termes. Ses attaques contre Eric Ciotti et David Lisnard sont inacceptables », a-t-il déclaré.

« Dès le 4/12, j’entends faire campagne avec tous les candidats dont mon ami Eric Ciotti », a ajouté le président des Hauts-de-France, estimant que c’était « l’esprit de rassemblement et la condition de la victoire contre Macron ».

Ciotti face au peloton d’exécution de Muselier. Selon le dernier sondage Opinion 2022, réalisé par Elabe concocté par Bernard Sananès reconnaissable à son regard fuyant de traître), pour BFMTV (où il a râtelier garni) et L’Express, détenus par le même groupe monopolistique (outre Numéricable et SFR, L’ExpressL’ExpansionL’Etudiant ou Libération), Altice, proprieté au Luxembourg du milliardaire Patrick Drahi (aux quatre nationalités), Xavier Bertrand serait le candidat le mieux perçu par les sympathisants. Pour 42% des sondés, il est le plus capable de rassembler les Français devant Michel Barnier (21%) et Valérie Pécresse (18%). Suit ensuite Philippe Juvin (4%) devant …Eric Ciotti (1%).

Election municipale partielle : Gilles Bourdouleix (DVD), réélu maire de Cholet

La gauche macronienne persiste à diviser la ville

Gilles Bourdouleix et Anne Hardy, jugée inéligible par le Conseil d’Etat

Le 20 juillet 2021, le Conseil d’Etat avait annulé les élections municipales de 2020 à Cholet, en raison d’un supposé non-respect des dispositions du code électoral lors du second tour. Le vendredi 25 septembre, le maire de Cholet a été réélu pour un cinquième mandat, déjugeant l’annulation en juillet par le Conseil d’Etat du scrutin municipal de juin.

Une nouvelle élection était organisée dans la deuxième ville de Maine-et-Loire (53.890 habitants).  « Gilles Bourdouleix, tête de liste de l’équipe Cholet Passion, a été réélu maire de Cholet pour poursuivre son 5e mandat, avec 37 voix sur les 45 que compte l’assemblée délibérante municipale », indique la mairie Divers droite, DVD du Maine-et-Loire.

Dimanche, la liste de Gilles Bourdouleix, 61 ans, était arrivée largement en tête avec 56,8 % des voix au premier tour. « Je tiens à remercier, une nouvelle fois, les Choletais pour leur confiance renouvelée envers l’équipe @CPassion2020. Nous espérons un travail constructif avec un respect réciproque et loin de tout climat nauséabond pour l’avenir de notre ville », a écrit G. Bourdouleix sur son compte twitter.

Le maire de droite conforte son score

Gilles Bourdouleix devant la mairie de Cholet, le 26 mai 2006.
Gilles Bourdouleix devant la mairie de Cholet, le 26 mai 2006. 

Le Conseil d’Etat avait annulé en juillet le résultat du précédent scrutin municipal en raison du non-respect de certaines dispositions du code électoral au second tour. Le maire sortant et candidat aux élections municipales, arrivé en tête au premier tour le 15 mars, avait contesté la légalité de la liste de son opposante, Anne Hardy, Cholet autrement). Bourdouleix affirma avoir saisi le tribunal administratif de Nantes, le jeudi 11 juin 2020, mais souhaita aussi déposer plainte. La liste n’avait pas été constituée de manière régulière, avait jugé le Conseil d’Etat, portant atteinte à « la sincérité du scrutin ». En juin 2020, Gilles Bourdouleix, maire depuis 1995, avait été réélu avec 53,95 % des voix dans cette ville d’environ 53 000 habitants. La liste à l’origine de l’annulation du scrutin avait obtenu 46,04 %.

La gauche conteste la décision de justice

Par ailleurs, trois enquêtes préliminaires ont été ouvertes concernant la mairie de Cholet pour prise illégale d’intérêt, concussion, infractions à la règlementation sur les armes et faux et usages de faux, avait annoncé fin août le Parquet d’Angers. Les trois enquêtes préliminaires, confiées à la police judiciaire d’Angers, avaient même donné lieu à une journée de perquisition à la mairie le 18 août.

Les 19 et 26 septembre derniers,, il n’y aura plus de liste de La République en marche (LREM). Cette fois, les électeurs n’ont pas retrouvé le nom de Cyrille Jauneault, candidat La République en marche (LREM) en 2020. 

Dans un communiqué, l’entrepreneure spécialisée dans la formation continue d’adultes, Anne Hardy, tête de liste de Cholet autrement (Divers Gauche), qualifie la décision du Conseil d’État de profondément injusteparce qu’elle ne tient pas compte de l’erreur commise par les services de l’État et du rôle déterminant de celle-ci​. La future ex-opposante l’assure : A aucun moment, il n’y a eu fraude et même intention de frauder. Par ce type de décision, en décalage totale avec la réalité des faits, la défiance de citoyens envers notre système démocratique risque, hélas, de se renforcer.

Concernant la prise en main temporaire de la mairie par une délégation spéciale, la fielleuse Anne Hardy glisse une phrase lourde de sous-entendus : la gestion de la Ville et de l’Agglomération va probablement permettre de mettre en lumière des procédés que les élus de Cholet Autrement n’ont eu de cesse de dénoncer.

Aigreurs de la gauche condamnée

De son côté, le colistier d’Anne Hardy, n° 2 de la liste fautive, a aussi réagi à cette décision de justice« Ni moi, ni Anne Hardy n’avons eu l’intention de frauder« ​, maintient le LREM Cyrille Jauneault, qui n’oublie pas d’égratigner le maire réélu en juin dernier : « à force de dire et répéter que la liste était illégale et qu’il y avait fraude, Gilles Bourdouleix a jeté une peau de banane qui s’est retournée contre lui,​ » selon elle.

Jauneault n’oublie pas d’égratigner Philippe Renaudet, candidat arrivé en 5e position au premier tour avec 8 % des voix et qui avait fait son recours par ego personnel. Philippe Renaudet est en effet l’ex-candidat qui avait déposé un recours pour faire annuler les élections municipales 2020 à Cholet auprès du Conseil d’Etat. Eliminé dès le premier tour de 2020, il reprochait à Anne Hardy (Cholet autrement) d’avoir intégré, au second tour, certains de ses colistiers, sans son accord, ce qui va à l’encontre du Code électoral. Chercher la différence avec les intégrations de LREM par Renaud Muselier à la Régionale en PACA. Le centriste Renaudet (CholetPourTous) avait eu gain de cause mais pour, au bout du compte, finalement renoncer à se présenter…

Grand nettoyage de Marseille pour le passage de Macron

Plusieurs sociétés privées ont nettoyé de fond en comble la cité Bassens

Des agents en train de nettoyer les trottoirs de la cité Bassens à Marseille.

Ce nettoyage en urgence souligne encore plus l’incurie de la municipalité de gauche dominée par le syndicat FO, quand les caméras ne sont plus là.

La Cité Bassens – où un jeune homme a été abattu au début de l’été, sur fond de trafic de drogue – est méconnaissable en préparation de la venue du chef de l’Etat, et les chauffeurs », une des castes du grand monde de la « collecte » ont la honte ! Ils sont une centaine de syndiqués Force Ouvrière qui sillonnent la ville tous les soirs au volant de leurs bennes pour ramasser les 1.000 tonnes d’ordures produites quotidiennement par les Marseillais et ils ont reçu la leçon d’efficacité au travail de leur vie. Un effet de la règle du « fini-parti »…

En avril 2014, saisie par un citoyen, la Cour administrative d’appel a jugé illégale cette organisation permettant aux éboueurs de rentrer chez eux quand ils estiment avoir fini leur tournée. Un système souvent vu comme responsable de la saleté récurrente des rues de la ville de Marseille.

Le maire socialiste Gaston Defferre avait institutionnalisé la pratique en 1953 en confortant le syndicat FO qu’il voulait renforcer pour contrer la CGT et le Parti communiste.

 

La durée moyenne du service des éboueurs marseillais est de « la moitié du temps de travail légal, soit 3h30 environ au lieu de 7 heures », souligne Me Benoît Candon, qui a saisi la Cour administrative d’appel.

Un mauvais moment vécu par le futur président de Région, Renaud Muselier, frappé par des dockers et aconiers FO, le 1er septembre 1994:

https://youtu.be/f5KFewlxFDw

Plusieurs sociétés privées ont été déployées pour nettoyer en grand la cité Bassens de Marseille, ce mercredi, avant l’arrivée de Macron.

Un agent de propreté en train de déblayer la cité Bassens à Marseille.
Des agents en train de nettoyer les trottoirs de la cité Bassens à Marseille.

Plusieurs sociétés privées de nettoyage et de paysagistes ont été diligentées : en campagne présidentielle pour 2022, le président sortant passe trois jours dans la ville portuaire pour présenter son plan « Marseille en grand« .

« Si vous aviez vu l’état de la cité hier (mardi) soir… il y avait vraiment un décalage, il y avait visiblement des ordures, des poubelles qui n’avaient pas été ramassées depuis plusieurs jours« , a notamment confié une habitante.

Or, ce mercredi en début d’après-midi, il n’y avait plus aucun papier au sol. Des agents de sociétés de propreté privées ont été envoyés (officiellement) par les bailleurs sociaux et la ville de Marseille.

Habituellement, l’entretien des voieries est géré par les agents de la métropole, et non de la municipalité.Un paysagiste en train de déblayer des escaliers de la cité Bassens à Marseille. – BFM Marseille

Un paysagiste en train de déblayer des escaliers de la cité Bassens à Marseille.
Un agent de propreté en train de déblayer la cité Bassens à Marseille.

« Il suffit qu’un politique ou une personne qui fait partie de l’Etat vienne pour qu’on existe », déplore également au micro de BFMTV Nasser, un habitant de 22 ans de la cité Bassens à Marseille.

« Si le président ne venait pas aujourd’hui, il n’y avait pas de nettoyage, de balayage, il n’y aurait pas eu tout ça. Il n’y aurait pas eu tous ces petits soins. On est aux petits soins avec nous depuis ce matin alors que ça fait des semaines, des mois, des années que nous avons été oubliés », a-t-il encore regretté.

Avec ce plan d’investissement pour Marseille, Macron souhaite répondre aux « urgences » sociales, éducatives, économiques et sécuritaires que cumule la deuxième ville de France, présenté à huit mois de la présidentielle. Mercredi après-midi, le président est allé à la rencontre des habitants de la cité, dans les quartiers nord de la ville, gangrénés par la violence et les trafics de stupéfiants.

« Marseille en grand » ou le gaspillage en grand

Les milliards déversés par Macron sont-ils bien employés? Jugez: la cité Bassens II sera démolie pour laisser passer la Nouvelle ligne Paca

Déjà adossée à des voies ferrées, le quartier de Bassens II dans le 15e arrondissement, au nord de Marseille, va être démolie pour le passage du tracé de la “nouvelle ligne ferroviaire PACA” reliant Marseille à Nice. Ce lundi 12 juillet 2021, la SNCF, ainsi que les représentants de la région, de la DDTM (direction départementale des territoires et de la mer), de la Métropole et de la mairie de Marseille ont scellé le sort du quartier lors d’une réunion en préfecture. Ni le maire PS Benoît Payan, ni le président Macron ne peut l’ignorer.

Au terme de plusieurs mois d’études, puis de concertation publique, la SNCF et l’ensemble des collectivités territoriales concernées avaient le choix entre deux tracés, l’un épargnant la cité de Bassens II et l’autre la démolissant. C’est donc la “variante sud” qui a été choisie. Dans cette version, une tranchée souterraine devra être construite à l’endroit où se trouve actuellement la cité.

Avant le passage de Macron le sort du quartier était déjà scellé. Une maîtrise d’ouvrage urbaine et sociale (MOUS), un dispositif d’accompagnement social, devrait voir le jour en octobre 2021 afin de poser les conditions de relogement des habitants du quartier. “C’était une condition préalable à tout projet de démolition, commente Samia Ghali, maire-adjointe PS en charge de l’égalité des territoires. La grande majorité des habitants seront relogés à Euromed 2, les loyers au mètre carré seront identiques“. Pour sa part, le chantier de la “nouvelle Ligne PACA” devrait commencer en 2025.

Qu’en pense François Bayrou, le Haut-Commissaire au Plan ?

Renaud Muselier, testé positif après vaccination complète

« Casser les chaînes de contamination relève de notre responsabilité individuelle et collective », insistait Muselier (septembre 2020) lien

Le président LR de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur (PACA) a annoncé lundi avoir été contaminé par la Covid-19, malgré sa vaccination complète.

« Confronté à un état grippal et vacciné avec deux doses, j’ai été dépisté positif« , a écrit l’élu.

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« Je me suis donc mis immédiatement à l’isolement, et dois annuler ma participation à tout événement public jusqu’à l’obtention d’un test négatif », a-t-il ajouté.

Touristique, la région Provence-Alpes-Côte d’Azur est actuellement l’une des plus touchées par l’épidémie de covid-19. Selon les données de Santé Publique France, le taux d’incidence est de 482 cas pour 100.000 habitants, bien loin devant toutes les autres régions métropolitaines. Malgré le passe sanitaire…

Région Sud: le coup de pied de l’âne Muselier

Muselier coupe les ponts avec sa famille

Renaud Muselier le 27 juin 2021 à Marseille

En Paca, Renaud Muselier et sa majorité fourre-tout choisi de couper les subventions d’un organisme consacré au tourisme. Une décision qui fait polémique.

Nouvel épisode dans la série de la guerre des droites qui fait rage dans le Sud de la France. Après la campagne mouvementée des élections régionales où se sont affrontés les deux frères ennemis issus de courants différents du Parti Les Républicains, Thierry Mariani et Renaud Muselier, c’est un nouveau psychodrame qui se joue en région Paca.

Ce vendredi, le Conseil régional, présidé par Renaud Muselier (ex-LR), a voté l’arrêt des subventions du Comité régional de tourisme Côte d’Azur, dirigé par David Lisnard, maire LR de Cannes. Dans les colonnes de Nice Matin, le président de région a lancé les hostilités, affirmant que la région n’a « pas vocation à financer des organismes départementaux », et glissant, au passage qu’il déplore « que David Lisnard se serve du CRT pour financer sa campagne présidentielle ».  

Du côté du maire de Cannes, on pointe du doigt une « sanction », alors que l’élu avait refusé d’apporter son soutien à Renaud Muselier au moment des élections régionales. « C’est clairement une punition, affirme un proche de l’édile. Renaud Muselier ne s’en est d’ailleurs pas caché, ce matin, en Assemblée plénière, il a soutenu que les élus qui avaient fait en sorte qu’il ne passe pas sur certains territoires ne devaient pas se plaindre si aujourd’hui certains de leurs dossiers ne passaient pas… ». L’équipe de David Lisnard défend un organisme unique, justifié par la particularité du territoire, et employant plusieurs dizaines de personnes. 

Le ton est vite monté

Les dix commandements de l'âne - Matière et Révolution

Sur Twitter, Eric Ciotti (LR) a d’ailleurs volé au secours du maire de Cannes, soutenant que vouloir faire disparaître le CRT Côte d’Azur était « une faute économique majeure », et ajoutant : « Utiliser l’argent public pour régler des comptes politiques est une faute morale impardonnable ». 

Mais dans les rangs de Renaud Muselier, on balaie de la main ces accusations. « Il n’y a ni sujet ni polémique, soutient le vice-président de région et président du CRT François de Canson. Toutes les grandes régions fonctionnent avec un seul CRT, il faut appliquer les règles, tout simplement. Il n’est pas question de sanctionner qui que ce soit, il faut arrêter de tout confondre et de jouer au Calimero… Si certains ont des problèmes d’ego je n’y peux rien. » A l’issue de la plénière, Renaud Muselier a lui aussi justifié son choix, soutenant qu’il était simplement « revenu dans le cadre de la loi pour respecter la règle d’un CRT par région ». David Lisnard, quant à lui, dénonce une politique de « soviétisation politicienne et bêtement administrative ». A la région, le ton est donné pour ce nouveau mandat, et ce ne sera pas celui de l’apaisement.

Eric Ciotti tire les leçons de la farce des régionales en PACA

Le député Les Républicains fixe le cap 2022

Eric Ciotti salue également les victoires aux élections régionales de Xavier Bertrand (ex-LR) et de Laurent Wauquiez.

Le député des Alpes-Maritimes s’est félicité que la majorité départementale a remporté 26 cantons sur 27, dimanche dernier. Eric Ciotti salue également les victoires aux élections régionales de Xavier Bertrand (ex-LR) et de Laurent Wauquiez, «sans le concours de La République en Marche».

«On ne peut gagner que dans la clarté et la fidélité à des valeurs et des convictions», assure le président de la Commission nationale d’investiture (CNI) et député azuréen (LR) Eric Ciotti, deux jours après les élections régionales et départementales où le parti les Républicains est ressorti renforcé malgré une très forte abstention dans tout le pays.

Dans une déclaration écrite, ce mardi, intitulée «l’espoir s’est levé !», l’élu réaffirme sa position sans écart : «Face au duo Macron-Le Pen, nous n’avons pas le droit d’hésiter, nous n’avons pas le droit de douter, nous n’avons pas le droit de céder», exhorte-t-il, critiquant l’accord noué en catimini dès le premier tour entre la LREM et le président de la région Paca Renaud Muselier.

Muselier a remporté une nette victoire dimanche sur son concurrent, le RN Thierry Mariani, grâce notamment au retrait du candidat de l’union de la gauche et des écologistes. Et avec des voix islamo-gauchistes: des élus du PCF avaient appelé à voter Muselier.

«Je ne regrette pas d’avoir lutté avec force contre toute alliance avec La République En Marche (LREM), se félicite aujourd’hui Eric Ciotti. Si la victoire a été au rendez-vous, elle aurait été encore plus nette et plus belle si nous avions concouru sous nos propres couleurs avant même le 1er tour».

« La victoire n’est possible que si nous tournons le dos aux compromis et aux reniements. »

Face au maire de Nice Christian Estrosi (ex-LR) qui assume sa stratégie d’alliance dès le premier tour avec LREM, Eric Ciotti accusé de «Lepencompatibilité» par son adversaire, enfonce le clou.

«Le nouveau monde et ses fausses promesses n’ont été qu’un mirage dont les citoyens ne veulent plus, souligne le député azuréen. Face à la dérive du pouvoir macroniste, nos compatriotes ont choisi la voix de la responsabilité, de la compétence et de la rigueur de la famille politique fondatrice de la Vème République (…) La victoire n’est possible qui si nous tournons le dos aux compromissions et aux reniements», martèl

Ciotti réfute l’idée d’un scénario déja écrit pour l’élection présidentielle.

«Souvenons-nous de Jacques Chirac qu’on donnait perdant en 1995, dépassé en 2002, de Nicolas Sarkozy battu par Ségolène Royal dans les sondages en 2007. À chaque fois ils ont su rencontrer le peuple de France pour l’emporter sans rien concéder. Le cap clair qui a construit leur victoire doit aussi être le nôtre», insiste-t-il.

Paca: les syndicats d’agriculteurs démentent un « soutien officiel » de Renaud Muselier

Renaud Muselier a-t-il tenté de tromper l’électeur ?

Le débat de l'entre-deux-tours des régionales en Paca

Invités à débattre sur BFMTV et BFM DICI ce jeudi matin avant le second tour de dimanche, les deux candidats se sont longuement harponnés avant d’exposer leurs projets respectifs pour la région.

Thierry Mariani dénonce l’alliance montée entre Renaud Muselier et LREM LIEN

« On n’appelle à voter ni pour l’un, ni pour l’autre ». Contacté après les propos de Renaud Muselier ce jeudi, le président des Jeunes Agriculteurs des Bouches-du-Rhône a contredit l’affirmation abusive du président sortant de Paca et candidat à sa réélection.

« Non, on ne s’est pas positionnés. On soutiendra la personne qui fait le plus pour l’agriculture. Les deux candidats veulent augmenter le budget de l’agriculture », a expliqué à BFMTV le président des Jeunes Agriculteurs des des Bouches-du-Rhône.

Du côté de la FNSEA, la direction de la Fédération régionale des syndicats d’exploitants agricoles, FRSEA, admet avoir rencontré Renaud Muselier, comme Thierry Mariani, mais dément aussi tout « soutien officiel ».

Ce jeudi, Eric Lions, président de la Chambre d’Agriculture des Hautes-Alpes demande « de la proximité, du pragmatisme » aux deux candidats aux élections régionales en Région Sud.

Fair-play, Mariani reconnaît que la crise du Covid a été « correctement gérée » par la région LIEN

Renaud Muselier « pense » aussi que Nicolas Sarkozy « s’exprimera dans les jours qui viennent » LIEN

Une conférence de presse?

Renaud Muselier à l'occasion du débat du second tour des régionales en Paca sur BFMTV-RMC le 24 juin 2021. - BFMTV
Renaud Muselier à l’occasion du débat du second tour des régionales en Paca sur BFMTV-RMC le 24 juin 2021. – BFMTV

Jeudi, à l’occasion du débat face à Thierry Mariani organisé sur BFMTV-RMC et BFM DICI, Renaud Muselier a pourtant martelé avoir reçu le « soutien » des agriculteurs. « Ils ont demandé à voir les deux candidats, (Thierry Mariani) les a vu, je les ai vu, et à la sortie, ils ont fait une conférence de presse pour dire qu’ils me soutenaient », a affirmé le candidat LR-LREM.

« Je n’ai pas vu cette conférence de presse, a aussitôt répliqué son adversaire, mettant en doute sa déclaration. Le président de la Chambre d’Agriculture, le président des coopératives, le président des Jeunes Agriculteurs ont dit qu’ils vous soutenaient. »

« Oui, ils me soutiennent, il faut regarder la presse », a répondu Renaud Muselier, rappelant avoir été « pour le gel, pour les inondations, pour la tempête Alex, pour les horticulteurs ».

Le président de la Chambre d’agriculture des Hautes Alpes dément tout soutien à Renaud Muselier LIEN

Mariani souligne que les syndicats n’interviennent pas dans les campagnes politiques.

Mariani souligne que l’usage des syndicats est de ne pas intervenir dans les campagnes politiques.

« Je serais très surpris que les organisation syndicales, ce qui n’est pas dans leur tradition, se soient engagées à soutenir tel ou tel candidat », a déclaré Thierry Mariani, très dubitatif.

Muselier a-t-il « le soutien officiel » des syndicats d’agriculteurs comme il le prétend? LIEN

Au premier tour des élections régionales dimanche, Thierry Mariani est arrivé en tête avec 36,38% des suffrages, devant Renaud Muselier, le candidat des Républicains, avec 31,91%. La liste des écologistes radicaux et de la gauche islamo-gauchiste de Jean-Laurent Félizia (EELV) avait quant à elle obtenu 16,89% des suffrages.

PACA : Estrosi enjoint à Muselier de «faire de la place» à la gauche, en cas de victoire aux régionales

Voter Muselier, c’est voter pour la gauche au deuxième tour.

Renaud Muselier et Christophe Castaner lors des précédentes élections régionales

Estrosi prône ainsi l’accueil du PS, d’EELV et du PCF, donc de Place publique et de Génération.s, des islamo-gauchistes, des féministes et écologistes radicaux et partisans de l’écriture inclusive. Le maire (ex-LR) de Nice estime que «les sacrifiés [sic] ne doivent pas être exclus» après le retrait de la liste de Jean-Laurent Félizia en vue du second tour en Paca.

Le retrait de la gauche engage-t-il la droite républicaine? Estrosi propose de contrer le vote populaire en faisant revenir par la fenêtre les idéologies que les urnes ont évacuées par la grand porte de la démocratie. En Provence-Alpes-Côte d’Azur (PACA), le premier tour des élections régionales qui s’est tenu dimanche 20 juin 2021 a placé trois candidats en tête : le RN Thierry Mariani (36,4%), le président LR sortant Renaud Muselier (31,9%) et l’écologiste Jean-Laurent Félizia (16,9%): un rejet claire que seule l’absentéisme peut relativiser. Quand le candidat de gauche annonce d’abord sa volonté de s’inscrire fermement dans une triangulaire au second tour, il ne manifeste aucun désir de front républicain, ni de destin commun avec les partis qui le devancent. Félizia cède finalement à la pression exercée par les appareils parisiens et obtempère sous la menace en annonçant, après quatre heures de harcèlement, le retrait de sa coalition pour faire barrage au parti à la flamme.

A la différence de 2015, la gauche ne renonce pourtant plus à avoir des élus au Conseil régional pour les six prochaines années. Estrosi et Muselier ont évidemment fait des promesses: ils acceptent de mêler à LR, version flexible, non seulement la LREM, en mode « en même temps » et « quoi qu’il en coûte », des islamo-gauchistes entre vert rouge et noir. Est-ce l’aspiration des électeurs, alors que les abstentionnistes  manifestent précisement leur refus de la tambouille nauséabonde en cours, contre leur gré et au mépris des résultats du premier tour.

La gauche a juste intérêt à   infiltrer une région qui la repousse. Elle profite de l’absence de vision, de convictions et de ligne politique d’un tandem soucieux seulement de conserver le pouvoir, nourrissant l’espoir fou de maîtriser une gauche extrême ingérable qui va développer des exigences, faisant valoir que Muselier lui doit son maintien.

Un «sacrifice» reconnu par le maire de Nice, Christian Estrosi (ex-LR), qui appelle à leur «faire de la place» : «Les sacrifiés ne doivent pas être exclus». Muselier devra sans cesse composer et arbitrer, mais aussi éteindre les incendies allumés par cette gauche qui dégrade déjà la vie à Bordeaux, Strasbourg, Marseille ou Bordeaux.

Invité des 4 Vérités sur France 2, le motocycliste au guidon de Nice a salué l’«esprit de responsabilité» du candidat de gauche, après son retrait à la stupéfaction de son électorat. Conscient du renoncement que ce retrait représente, Christian Estrosi a enjoint à la droite de ne pas reproduire à l’identique le scénario de 2015, qui avait fait disparaître la gauche de l’hémicycle régional durant six ans et bien qu’elle ait rené à Marseille.

«Juger, entendre, écouter»

S’il n’est pas question de laisser la gauche entrer «dans le futur exécutif», assure le fluctuant Estrosi, Christian invite à «imaginer une sorte de haut conseil». Cet observatoire permettrait aux candidats de l’opposition d’être «là en arbitres, en juges», s’ils acceptent d’être spectateurs physiques. Ils pourraient ainsi «entendre, écouter et prendre en compte» l’action du Conseil régional.

Felizia (EELV, PS, PCF) accepte-t-il d’être une plante grasse ? Muselier aurait déjà cédé sur leur possibilité de prendre la parole…

En 2015, Christian Estrosi, tout juste élu président du Conseil régional, avant de la repasser à Muselier, avait déjà avancé l’idée d’un «conseil territorial» réunissant les élus de gauche et ayant vocation à «formuler des propositions qui pourront être débattues dans notre assemblée sur décision de l’exécutif». Un outil – en lieu et place du Conseil régional ou parallèle ? – que Renaud Muselier qualifia de «trop compliqué».

«Là, ce sera des moyens qui seront mis à disposition qui permettront de présenter des délibérations, des motions ou des vœux conformément au règlement intérieur», a complété le président sortant sur LCI. Les «réseaux sociaux» pourraient être mis à contribution, «de façon à ce qu’il y ait une voix de mon opposition qui, aujourd’hui, n’a pas pu s’exprimer».

L’élu kamikaze fait un pas vers la démocratie directe. Pourquoi voter quand le débat est « open bar »?

PACA : Muselier, LR, «n’écarte pas » une union avec la gauche pour faire front contre le RN

N’est-ce pas déjà le cas au 1er tour?

Thierry Mariani (RN),
en tête des intentions de vote,
selon le sondage Ipsos Sopra Stéria pour France 3/France Bleu
diffusé ce 9 juin

Pierre-Paul Leonelli n’exclut pas l’hypothèse d’une alliance avec la liste écologiste et d’union de la gauche contre le RN.

Le groupe de la majorité au Conseil Régional de Provence-Alpes-Côte d’Azur n’y croit plus. Pierre-Paul Leonelli, son président, ne rejette pas l’idée d’une alliance, au soir du premier tour, entre la liste du sortant Renaud Muselier et celle écologiste et d’union de la Gauche de Jean-Laurent Felizia, pour tenter d’empêcher le candidat RN, Thierry Mariani, de gagner la région.

Alors qu’un nouveau sondage réalisé par Ipsos-Sopra Steria donne Thierry Mariani (RN) largement favori du premier tour (avec 43% des intentions de vote devant Renaud Muselier, crédité de 36%), Pierre-Paul Leonelli fait du genou à la liste écologiste et d’union de la gauche (si celle-ci se qualifie pour le second tour) pour mettre en échec le candidat du parti de Marine Le Pen. «Je pense que les électeurs sont conscients de l’enjeu et que nous aurons, le 20 juin prochain, la même réaction que celle que nous avons connu en 2015», a déclaré Pierre-Paul Leonelli au micro de France Bleu Azur.

LFI n’est pas représentée à ces élections en PACA.

Une union de la gauche de laquelle La France insoumise s’est sentie exclue. Le parti islamo-gauchiste de Mélenchon, député parachuté à Marseille mais absent, n’est donc pas représenté durant ces élections : « nous n’ajouterons pas au chaos qui se prépare. Conscient·es de la gravité du moment, nous décidons de ne pas ajouter une liste et une compétition de plus qui ajoute au désastre qui s’organise », a-t-il déclaré, isolé, dans un communiqué le soir-même du dernier jour pour le dépôt des listes.

Une campagne électorale où les voix sont dealées

Il y six ans, le candidat socialiste Christophe Castaner s’était retiré au profit du représentant de la droite, Christian Estrosi pour faire barrage à Marion Maréchal-Le Pen arrivée très largement en tête au soir du premier tour. «Mon rôle n’est pas de faire des appels à la gauche, a ajouté l’élu Niçois. On a une tête de liste qui s’appelle Renaud Muselier. Il y aura, le soir du premier tour, des décisions qui seront prises. Rien n’est écarté». Au précédentes régionales, les voix d’Estrosi (LR) et Castaner (PS) avaient été transmises à Muselier.

Depuis plusieurs semaines, les relations se tendent à mesure que le camp Muselier voit s’échapper la victoire sur le camp Mariani: les compromissions du juppéiste irritent clairement les électeurs. Pierre-Paul Leonelli n’hésite pas à monter au créneau pour dénoncer les «mensonges» et «approximations» de l’ancien ministre des transports (2010-2012) des transports, une compétence des Conseils régionaux, au sujet des retards de trains ou encore sur le coût du programme sécuritaire du RN… Pierre-Paul Leonelli a également vivement réagi à un tweet dans lequel le candidat du Rassemblement National déplorait «qu’en dehors des Bouches-du-Rhône, aucun lycée n’a été construit par la région au cours des six dernières années».

La Chambre Régionale des Comptes a contrôlé la gestion du Centre départemental de gestion de la fonction publique territoriale (CDG 06), de 2013 à 2019. Or, il a listé une douzaine d’observations, qui portent notamment sur « un effort de financement inéquitablement réparti en défaveur des affiliés, qui sont essentiellement des collectivités de petite taille », un temps de travail « inférieur de 17 heures à la durée annuelle légale de 1.607 heures » et quelques recrutements qui l’ont interpellé.

Et, parmi ces recrutements, celui, en avril 2014, de Pierre-Paul Léonelli, actuel adjoint au maire de Nice et conseiller régional LR.

L’élu niçois, fonctionnaire territorial, était alors directeur général des services de plusieurs collectivités azuréennes durant près de vingt-cinq ans… Dont, depuis six ans, l’Area, opérateur économique et bras armé de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, avec pour vocation, depuis sa création en 1987, la construction des lycées pour le compte de la collectivité régionale. 

«Une fois de plus, Thierry Mariani ment, a riposté l’élu niçois. Quatre lycées ont été réalisés : Nelson Mandela et Simone Veil à Marseille, Monte Cristo à Allauch, celui de Châteaurenard, sans oublier la Cité scolaire internationale». Une pose de première pierre n’est pas une création, réplique son rival…

Une requête pour faire radier Mariani des listes

La pression est encore montée quand des membres de LR ont déposé une requête à Avignon pour faire radier des listes électorales Thierry Mariani, estimant que l’ancien député du Vaucluse (2012-2017) n’a pas de «domicile réel dans la ville».

«J’ai une attestation des impôts et je suis inscrit aux rôles de contributions. Je rappelle que l’année dernière, j’ai été candidat aux élections municipales d’Avignon, si je ne remplissais pas les critères, je n’aurais pas pu me présenter. Je suis parfaitement en règle, je ne vois pas pourquoi je serais inquiet», a réagi Thierry Mariani.

«M. Muselier veut jeter le doute sur tout, c’est une manœuvre de diversion et il sait très bien que ça se finira par un flop», a ajouté le candidat né à Orange (Vaucluse) et maire de Valréas (Vaucluse) pendant 16 ans.

C’est la réponse du berger à la bergère. Des tweets du chef de file du Rassemblement national ont affirmé, sur la base d’un constat d’huissier, que Renaud Muselier a embauché « en cinq ans à la tête de la région plus de personnes à son cabinet que pour la sécurité des transports ».

Présidentielle: Michel Barnier dévoilera ses intentions « après l’été. »

Michel Barnier « participera au débat »

Ex-négociateur attitré du Brexit auprès de la Commission européenne, Michel Barnier a confié ses envies pour la France sur BFMTV-RMC ce mercredi matin. Alors que son nom est évoqué pour représenter la droite à la présidentielle, il a temporisé… respectant le calendrier de son parti, Les Républicains.

Michel Barnier n’a pas confirmé s’il candidatera pour la droite à la prochaine présidentielle, mais il ne fait pas mystère qu’il s’y prépare. Jean-Jacques Bourdin, il a confié: « Le moment venu, je dirai ma décision. Le moment n’est pas venu, » a-t-il déclaré au journaliste.

L’ancien ministre a argué des « soucis » des Français, notamment de la nécessité d’une relance de l’économie, pour expliquer ce délai, mais a tout de même dévoilé son agenda personnel: « Mon calendrier, ce sera après l’été. » « J’ai dit et répète devant vous: je prendrai ma part au débat présidentiel », a-t-il cependant répété.

Au chevet de son camp

Conscient que les années passées à Bruxelles en tant que commissaire, puis négociateur du Brexit auprès de la Commission européenne, pourraient bien lui faire une image de technicien éloigné des préoccupations hexagonales, il a fait valoir qu’il est « resté un homme politique ayant les pieds sur terre ».

L’ex-ministre de l’Environnement de Mitterrand (1993-1995), des Affaires étrangères au gouvernement Raffarin de Chirac (2004-2005), de l’Agriculture de Sarkozy (2007-2009) et ex-député (15 ans), sénateur de Savoie et président de Conseil général (27 ans) a souligné que son « expérience » pourrait se révéler « utile ».

Première participation à un débat

Les élections régionales, une occasion de fédérer. « J’ai été avec Laurent Wauquiez la semaine dernière, je serai avec Jean Rottner cette semaine dans le Grand Est », a-t-il indiqué.

Interrogé sur l’infiltration LREM de la liste Muselier en PACA, Barnier a dédouané Renaud Muselier, dont il se porte garant, tandis que les Républicains lui reprochent son alliance avec la majorité présidentielle : « Je voterais Renaud Muselier sans hésitation. Il a été un bon président ».

Michel Barnier s’est agacé: « On en a marre de ces querelles, de ces divisions, de ces hommes politiques qui se parlent entre eux. » « Ma famille politique est divisée. Il y a beaucoup de talents, de quoi faire une belle équipe de France, mais il n’y a pas de capitaine », a jugé l’ancienne cheville ouvrière des Jeux olympiques d’Albertville.

Slogans

Michel Barnier s’est ensuite élevé au niveau présidentiel, livrant quelques pistes: « Les Français ont besoin d’être considérés. Chaque citoyen est nécessaire, chaque entreprise est nécessaire. » « Il faut recréer le sentiment de fierté de participer à la France chez les Français« , a-t-il poursuivi.

Se fondant sur son parcours alternant fonctions nationales et missions continentales, entre élections en Savoie et séjours à Bruxelles ou à Paris, il s’est prévalu d’un profil complet: « Je suis gaulliste, patriote et européen. J’ai cette passion pour la France. Cette passion passe aussi par travailler avec les autres. Je ne veux pas que l’avenir de mes enfants se fasse à Washington ou à Pékin. »

Il a assuré qu’il était urgent de rétablir la balance avec Berlin: « On a perdu de l’influence depuis une dizaine d’années, il y a un déséquilibre dans le couple franco-allemand. Et l’influence ne se décrète pas, elle ne tombe pas du ciel. Elle se construit par de la méthode. »

Il durcit le ton sur l’immigration

Libéral, pro-européen: ce CV renvoie immanquablement au centre. Pourtant, il est un sujet sur lequel il adopte une position plus inflexive, appropriée à la situation. C’est l’immigration. « Est-ce que l’Europe est impuissante, je ne le crois pas; est-ce qu’elle est imparfaite? Oui, à coup sûr. Il faut contrôler les frontières. Il faut que chaque personne soit contrôlée quand elle entre et quand elle sort. »

Surtout, il propose un moratoire de « trois à cinq ans » sur la question. « Un moratoire permet de remetttre à plat toutes les procédures« , a-t-il fait valoir. « La politique d’immigration ne marche pas en France et en Europe, il faut donc la changer », a-t-il encore posé, confirmant plus tard: « Et ça peut concerner le regroupement familial. »

« Toute personne commettant un délit en France et qui n’est pas française doit être expulsée », a-t-il aussi affirmé. Quant à ceux qui établiraient une comparaison avec le programme du Rassemblement national, il a rétorqué qu’il ne s’occupe « pas de Marine Le Pen », mais « des problèmes des Français ». « Il faut y apporter de manière digne des réponses concrètes », a-t-il justifié.

Régionales en PACA: Muselier s’assoit sur ce qui lui reste de convictions

Il pourrait s’allier à la gauche: pour battre le FN ou pour sauver son poste?

Cuisiner les restes. Alors que son alliance avec LREM n’a été qu’une grossesse nerveuse, les sondages donnent toujours la liste batarde perdante et le président sortant de la région PACA pourrait aller chasser sur le trottoir d’en face, côté écologistes à tout faire. qui ne peut mener sa liste à terme. Jouable: Castaner, qui n’avait pas pu mener sa liste PS à terme, a déjà fait Estrosi roi, avant qu’il n’abdique en faveur de Muselier à la tête de la région. Mais PACA ne mérite-t-elle donc pas mieux que ce libertinage politicien, cette partouze sans protection? Quel programme commun? Dans cette retape, leurs électeurs risquent-ils des poursuites? La loi pénalise le client d’une amende de 1.500 euros…

Et ce serait la IVe République: comment gérerait-il la région?

Le bouche à bouche susurre depuis plusieurs jours chez les Républicains que la liste de Jean-Laurent Felizia, candidat du « Rassemblement écologique et social », créditée de 20% au premier tour, selon un dernier sondage, pourrait se retirer au profit de celle menée par Renaud Muselier. Ou fusionner avec elle ? « Je pense que la gauche ne se désistera pas comme la dernière fois, en 2015 », analyse un député LR azuréen, qui assure que « le sujet est brûlant et monte au sein de la direction du parti ».

Evoquée rue de Vaugirard devant Christian Jacob, président des Républicains, la rumeur fait bondir en interne : « Ça ne m’étonnerais pas de Renaud; il sait qu’en triangulaire, il a toutes les chances de perdre », reconnait un de ses proches. Car la relation hors mariage de Muselier avec la majorité présidentielle, qui a conduit aux divorces de Christian Estrosi et Hubert Falco avec les Républicains, a conforté Thierry Mariani, candidat soutenu par le RN, contrairement à l’effet escompté. L’ancien ministre Sarkozyste arriverait en tête, le soir du premier tour, avec 38% des voix, soit 4 points devant Renaud Muselier, qui serait encore battu de 2 points, au second tour, avec 41% des suffrages, selon les dernières projections.

Tout cela si l’électeur n’attrape pas la nausée et ne fait pas grimper dramatiquement le record d’abstention.