L’Ecole Normale Supérieure occupée par des pro-Palestiniens pendant une semaine

Titrer « Mobilisation pour Gaza », c’est prendre parti

Libération met le
focus sur la fermeture,
conséquence de l’occupation

ENS occupée par « des étudiants », affirmation audacieuse…

Les locaux de la prestigieuse Ecole normale supérieure de la rue d’Ulm sont fermés depuis jeudi soir, en raison de son occupation par «une trentaine d’étudiants» se revendiquant d’un «comité de mobilisation pour la Palestine».

L’entrée principale de l’ENS, au 45 rue d’Ulm à Paris

Théâtre à son tour d’une mobilisation d’étudiants – mais pas que ! – qui protestent contre la guerre menée par Israël dans la bande de Gaza, l’Ecole nationale supérieure (ENS) a fermé jeudi 23 mai dans la soirée ses locaux de la rue d’Ulm, à Paris. «Un comité de mobilisation pour la Palestine occupe depuis le 21 mai la Cour aux Ernest de l’école. C’est avec regret, mais dans le souci de préserver la sécurité des personnes et des lieux, et avec l’objectif d’aboutir à un règlement pacifique de la situation, que nous avons pris la décision de fermer le bâtiment du 45 rue d’Ulm, à compter de ce jour [jeudi], et ce jusqu’à la levée de l’occupation», annonce la direction de l’école sur son site. La prestigieuse école s’est-elle mobilisée contre les Palestiniens du Hamas, organisation terroriste islamiste qui a massacré des civils sur le territoire israélien, le 7 octobre 2023?

Selon la direction de l’école, «seuls les élèves qui y logent sont autorisés à y entrer et des solutions concrètes pour les activités habituelles sont en passe d’être proposées». La direction précise qu’une «trentaine d’étudiants, de divers établissements et pas seulement des normaliens, occupent la cour» principale de l’établissement, qui compte «200 internes rue d’Ulm et 2.500 étudiants au total sur divers sites». Une minorité de 30 étudiants ultras bloque 2.500 étudiants.

«A ce jour, il n’y a eu aucune sollicitation des forces de l’ordre» pour évacuer ce groupe de militants, assure la direction. L’ENS Paris, qui «a toujours souligné sa solidarité avec toutes les victimes [??] et condamné les crimes de guerre [tous ??], rappelle son vœu d’une solution pacifique qui comprenne un cessez-le-feu à Gaza et une libération des otages», est-il écrit sur son site. Les autorités de l’université font des propositions politiques…

Un membre du comité de mobilisation pour la Palestine préférant rester anonyme (!) a regretté «cette fermeture abusive». Occuper n’est pas fermer, selon ce courageux intellectuel, combattant anonyme du 5ᵉ arrondissement de Paris. «Nous avons organisé cette semaine des débats en présence d’étudiants et de chercheurs. Là, plus personne ne peut entrer alors que l’occupation ne représente aucun risque», a assuré ce partisan de l’entre-soi des débats biaisés contre l’assistance aux cours.

Multiples interventions de la police

En écho à la mobilisation sur des campus américains privés, plusieurs actions de leurs clones hexagonaux ont lieu depuis quelques semaines en France, principalement autour des sites de Sciences-Po à Paris ou de la Sorbonne et des Instituts d’Etudes politiques hors de la capitale. Sans faire tache d’huile, cette mobilisation enflamme le débat politique en pleine campagne des européennes caillassées par LFI et le couple Mélenchon-Rima Hassan.

Elle a aussi entraîné à plusieurs reprises l’intervention des policiers, notamment à Sciences-Po Paris et à la Sorbonne. Les forces de l’ordre sont notamment intervenues la semaine dernière dans des locaux de l’Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS) à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis qui se dit abandonnée de tous mais accueille une foultitude d’institutions et d’organisations) pour mettre fin à une occupation démarrée trois jours plus tôt par des militants opposés à la guerre dans la bande de Gaza.

Evacuation de l’ENS, le 26/5/2024 : lien PaSiDupes

Les popularités d’Edouard Philippe et de Bruno Le Maire s’effritent

Les Français font désormais le partage entre les protecteurs de leurs intérêts et les populistes

Les soutiens du président de la République ont rarement autant pâti de l’impopularité de Macron. Au baromètre Cluster17-Le Point, les cotes de popularité d’Edouard Philippe et de Bruno Le Maire, deux figures fortes de la macronie, s’érodent (– 3 points), notamment auprès de leurs bases électorales de droite et du centre. La prudence de l’un et la poursuite en sous-main de la politique du carnet de chèques par l’autre, avant les Jeux olympiques, ne sont sans doute pas étrangères à ce désamour. On apprend ainsi que les cheminots SNCF menacent de grève sur les JO et que Jean-Pierre Farandou, leur patron, a aussitôt passé avec eux des accords sur un nouveau régime très spécial de leurs pré-retraites… La campagne des européennes n’a pas encore commencé, mais l’accident électoral guette la macronie. Quant à Bayrou, « où t’es? Papa où t’es? »

Les anciens électeurs de Macron sont de plus en plus nombreux à trouver des qualités à Raphaël Glucksmann (+ 8) et à François-Xavier Bellamy (+ 5), dont la liste LR semble reprendre quelques couleurs.

L’embellie Bellamy

Le député européen en campagne suscite un net regain d’intérêt auprès des électeurs de droite (+ 8). Si les dernières tendances sondagières se confirment, le député européen pourrait bien sauver son groupe de la déroute électorale. Sa notoriété s’améliore, mais son retard sur les personnalités RN reste considérable. Trop lisse, le bon élève de la clasde ne séduire pas les agités, mais se confirme en valeur sûre auprès de l’électorat respectueux des autres et du vivre-ensemble de papa.

L’avis de Catherine Nayxsur FX Bellamy:

Marine Le Pen et Jordan Bardella figurent toujours en tête des personnalités préférées des Français. « Les deux dirigeants du RN sont en train de capter toutes les sensibilités de la droite, de la droite modérée à la droite radicale », analyse Jean-Yves Dormagen, ENS, professeur de science politique à l’Université de Montpellier et fondateur de l’institut Cluster17.

La cote de popularité de Mélenchon s’effondre à gauche

Si le RN a réussi sa dédiabolisation, Mélenchon a réussi sa radicalisation: l’un est devenu fréquentable mais l’autre fait peur dans les chaumières. La meute des Insoumis, qui a décidé d’importer le terrorisme du Hamas palestinien au cœur de l’Europe, voit son soutien s’effondrer auprès des électeurs de gauche et de gauche modérée. « Le fait de cliver et de polariser en permanence garantit un petit socle électoral, mais dans l’opinion, ça fait des dégâts », relève le sondeur.

Raphaël Glucksmann exfiltré: « Saint-Etienne n’est pas à toi »

La tête de liste socialiste aux européennes accuse des pro-palestiniens et des LFI

Raphaël Glucksmann, conspué, bousculé par des manifestants lors du Premier-Mai à Saint-Étienne 

Quel est le rapport entre le Hamas palestinien et la fête du Travail du 1er-Mai à Saint-Etienne?

Raphaël Glucksmann a dû quitter précipitamment les cortèges de la manifestation du 1er-Mai à Saint-Etienne, dans la Loire, mercredi matin. Le candidat PS-Place publique aux élections européennes a été accueilli un peu plus tôt par des slogans « Glucksmann casse-toi : Sainté n’est pas à toi » scandés notamment par des « étudiants » de OSE (Organisation de Solidarité Etudiante)-CGT.

Des œufs remplis de peinture ont été jetés sur Raphaël Glucksmann qui a dû être exfiltré de la manifestation.

Certains manifestants portaient des drapeaux palestiniens et des étendards LFI et de Révolution permanente.

« Ils ont décidé de faire une campagne qui électrise tout »

Interrogé sur l’origine des manifestants qui l’ont poursuivi, Raphaël Glucksmann est prudent : « On va voir qui c’est. Ce qui est sûr c’est qu’il y avait des drapeaux de partis politiques, des drapeaux de la Révolution permanente et de la France Insoumise. C’est leur conception du débat démocratique. Ce n’est pas la nôtre. Nous on est des démocrates de combat, des démocrates jusqu’au bout des ongles. Et on exclue a priori toute violence physique et verbale de la confrontation politique qui fait vivre la démocratie. Ils ont décidé de faire une campagne qui électrisait tout. Ils ont décidé, alors qu’on a une extrême-droite à 40%, 80% de leurs tweets de la France insoumise sont consacrés à Raphaël Glucksmann, et à la liste Socialiste-Place publique. Ils ont choisi leur adversaire. Nous, notre adversaire c’est Jordan Bardella et la montée de l’extrême-droite« .

L’Allemagne interdit un congrès sur la Palestine à Berlin

Et pourquoi pas à Téheran ?

Le Congrès sur la Palestine, qui devait se tenir à Berlin ce week-end du 12 avril avec plusieurs centaines de participants, à l’initiative de différentes organisations pro-palestiniennes, n’aura pas lieu. Le ministère de l’Intérieur a finalement interdit l’événement vendredi au bout de deux heures, en raison d’un risque de dérapages antisémites.

Des centaines de personnes, la plupart portant le keffieh, attendaient encore vendredi après-midi devant la porte d’un bâtiment trop petit pour une telle affluence. Le Congrès débute avec retard par la lecture des règles de conduite: interdiction de brûler des drapeaux, de faire l’apologie de la violence, d’appeler à la destruction d’Israël, de faire la publicité du FPLP, du Hamas ou des brigades Al-Qassam (branche armée du Hamas).

La journaliste radicale Hebh Jamal lance enfin les discussions, accusant son hôte, l’Allemagne, de « complicité de génocide à Gaza ».

Le second intervenant marque la fin du congrès. La police, qui entoure le bâtiment avec des forces impressionnantes, coupe le courant  lorsque apparaît sur écran le visage de Salma Abou Sitta, un chercheur palestinien de 86 ans interdit de séjour en Allemagne pour avoir salué, en janvier, « le courage des terroristes du Hamas ».

Vendredi, les organisateurs ont indiqué sur Telegram que Ghassan Abu Sitteh, un médecin palestinien spécialisé dans la chirurgie plastique et reconstructive s’était vu interdire l’entrée en Allemagne pour participer à la conférence.

La guerre à Gaza a suscité des controverses en Allemagne, où le fort soutien de Berlin à Israël a fait l’objet de critiques dans la population musulmane affirmant que les voix pro-palestiniennes ont été marginalisées. « La sécurité d’Israël est au cœur de la politique étrangère allemande » et l’Allemagne « rejette fermement » les accusations portées par le Nicaragua, a déclaré, le 9 avril dernier, l’avocate Tania von Uslar-Gleichen, parlant au nom de l’Allemagne devant la Cour internationale de justice (CIJ), qui siège à La Haye, Aux mains depuis plus de 17 ans (2007) du dictateur Daniel Ortega, le Nicaragua a engagé une procédure contre l’Allemagne devant la CIJ, reprochant à Berlin de favoriser un génocide à Gaza du fait de son soutien à Israël. Des allégations que l’Allemagne rejette. 

Un cadre de la CGT jugé pour apologie du terrorisme

Mélenchon et Binet au secours de ce cadre contre lequel est requise de la prison avec sursis

Quatennens, Mélenchon, Portes et Bernalicis

La centrale syndicale a appelé à une mobilisation dans les rues de Lille en soutien aux Palestiniens. dans un tract du 10 octobre dernier, trois jours après l’attentat islamiste barbare perpétré par le Hamas sur le sol israélien. Une phrase avait particulièrement fait polémique : « Les horreurs de l’occupation illégale se sont accumulées. Depuis samedi, elles reçoivent les réponses qu’elles ont provoquées. » 

Ce jeudi 28 mars, Jean-Paul Delescaut, secrétaire départemental CGT du Nord, comparaissait devant le tribunal judiciaire de Lille pour « apologie du terrorisme ».

Mélenchon avait commencé par dénoncer son interpellation

Jean-Paul Delescaut, symptomatique de
la menace intérieure

Alors qu’il devait également répondre d’avoir publiquement fait état d’un « soutien à la lutte contre l’Etat colonial d’Israël », le syndicaliste Jean-Paul Delescaut a pu bénéficier du soutien de Mélenchon, un politicien. Le fondateur de La France insoumise s’est rendu à Lille ce jeudi, et plus particulièrement dans le « village de la résistance et de la solidarité » organisé devant le tribunal.

A ses côtés se trouvaient notamment Fabien Roussel, secrétaire national du Parti communistee, qui s’était désolidarisé du tract en octobre dernier, Adrien Quatennens, député LFI du Nord, Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, et près de 300 militants. Cette dernière assure que « ce tract dit que la violence entraîne la violence, mais à aucun moment il ne dit que la violence est légitime », dans des propos rapportés par Europe 1.

300 personnes se sont réunies devant le palais de Justice de Lille, à l’appel de la CGT, pour soutenir le secrétaire départemental du syndicat et intimider la justice

Mélenchon, lui, s’était déjà insurgé le 20 octobre lorsque Jean-Paul Delescaut avait été interpellé à son domicile, à 6 heures du matin. «  L’apologie du terrorisme, c’est le soutien inconditionnel du gouvernement aux crimes de guerre à Gaza. D’interdictions en criminalisations et violences d’état de toutes sortes, Borne et Darmanin font de la France une sorte de régime autoritaire de type nouveau », avait fait savoir le patron des Insoumis sur les réseaux sociaux. «  Nous sommes tous Jean-Paul », ont scandé les manifestants, la plupart équipés de gilets et de drapeaux rouges aux couleurs de la CGT.

Tract de soutien aux terroristes islamistes du Hamas palestinien

Le politique et le syndical ne prennent plus la peine de se distinguer.

Cambridge: une militante pro-Palestine tague et lacère un portrait de Lord Balfour

Terrorisme mou de jeunes privilégiés occidentaux

Mars 2001: les Talibans se filment en train de détruire les Bouddhas de Bâmiyân
Mars 2024: les Talibans sont à l’université de Cambridge

Les étudiants de Cambridge ne sont pas tous incultes, à moins qu’ils ne soient que des exécutants.

Une caméra était sur place au « bon » moment. Une activiste a été filmée en train de projeter de la peinture et de déchirer le portrait de l’ancien ministre britannique auteur en 1917 d’une déclaration exprimant le soutien du Royaume-Uni à l’établissement d’un «foyer national pour le peuple juif» en Palestine.

Après la cause écologiste, la Palestine : un tableau a été endommagée au nom du conflit entre le Hamas et Israël. Une militante du groupe Palestine Action a lacéré ce vendredi 8 mars un portrait de Lord Arthur Balfour, dans l’université de Cambridge. L’homme représenté sur la peinture est un ancien ministre britannique auteur en 1917 d’une déclaration exprimant le soutien du Royaume-Uni à l’établissement d’un «foyer national pour le peuple juif» en Palestine.

Dans une vidéo mise en ligne sur X par le groupe, cette militante asperge de peinture rouge et lacère avec ce qui semble être un cutter, ce tableau de 1914 signé Philip Alexius Laszlo et accroché sur un mur de Trinity College. La police a confirmé l’incident et précisé qu’une enquête avait été lancée. «Aucune arrestation n’a eu lieu à ce stade», a-t-elle précisé dans un communiqué.

Dans une déclaration transmise à l’AFP, le Trinity College «regrette les dégâts causés au portrait (…) durant les heures d’ouverture au public» de l’établissement.

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Dans un communiqué, Palestine Action, lancée en octobre 2023, estime que cet acte «symbolise le bain de sang du peuple palestinien depuis la publication de la déclaration de Balfour en 1917» et dénonce l’opération militaire israélienne à Gaza lancée par Israël en représailles à l’attaque sanglante des terroristes islamistes du Hamas le 7 octobre dernier, qui avait fait au moins 1.160 morts, la plupart des civils, selon un décompte à partir de sources officielles.

Après cinq mois d’une guerre dévastatrice, 30.878 personnes sont mortes à Gaza, selon les autorités du mouvement islamiste, et 1,7 million d’habitants ont été déplacés par les combats, selon l’ONU. La déclaration Balfour, datant du 2 novembre 1917, est considérée comme un jalon important ayant favorisé la création d’Israël en 1948.

«Les Britanniques ont initié le nettoyage ethnique de la Palestine, réalisant l’objectif sioniste de construire leur “maison” sur ce qui était des communautés, des villes, des villages, des fermes et des terres ancestrales palestiniennes», dénonce, dans son communiqué, Palestine Action (Association France-Palestine Solidarité, AFPS), présidée par Bertrand Heilbronn. La déclaration Balfour, adressée à Lord Walter Rothschild, éminent sioniste britannique, demandait également à ce que «rien» ne soit «fait qui puisse porter atteinte aux droits civils et religieux des communautés non juives en Palestine, ou aux droits et au statut politique dont les juifs jouissent dans tout autre pays». L’AFPS soutient la libération de Georges Ibrahim Abdallah, condamné à la prison à perpétuité pour complicité d’assassinat terroriste et détenu en France depuis 1984.

Palestine Action se décrit comme un «réseau d’action directe» dont l’objectif est de dénoncer «la complicité britannique» avec l’Etat d’Israël, en particulier ses ventes d’armes. En octobre, des militants avaient recouvert de peinture rouge la façade du siège de la BBC à Londres, et en janvier, six membres du groupe avaient été arrêtés, soupçonnés d’avoir voulu perturber la Bourse de Londres.

Octobre 2023, rassemblement pro-palestinien à Paris

15.000 activistes se sont rassemblés à Paris contre les opérations militaires israéliennes à Gaza, à l’appel d’un collectif constitué d’une quarantaine d’organisations antisémites – dont la CGT, FSU, la France Insoumise, l’Union syndicale Solidaires, l’association France-Palestine-Solidarité, le Mrap, le collectif des Musulmans de France ou encore l’Union juive française pour la Paix – pour demander l’arrêt des opérations militaires d’Israël à Gaza.

« Israël assassin, Macron complice »« Pas de paix sans décolonisation », ont notamment scandé les manifestants. Le collectif « Pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens » à l’initiative du rassemblement a déployé une banderole au pied de la statue de la République, appelant la France à « demander un cessez-le-feu immédiat » et « halte au massacre à Gaza ».

«Allah Akbar» scandé place de la République : le juge administratif avait stérilisé le gouvernement

La république des juges sert-elle les Français ?

Un gouvernement impuissant ?Le ministre de l’Intérieur a reçu un cinglant désaveu, mais l’essentiel est ailleurs. Les partisans des terroristes du Hamas ont accueilli cette décision comme un encouragement. Encouragement à faire l’apologie du terrorisme en soutenant les auteurs des massacres dans la population israélienne, car ils ont soutenu les islamistes du Hamas plutôt  que la population tenue assujettie par l’organisation terroriste. Combien d’entre eux iraient-ils faire le djihad avec le Hamas ?

Jeudi soir, des « Allah Akbar » ont retenti au coeur de Paris, scandés par des centaines de militants, place de la République, lors d’une manifestation pro-palestinienne. Gérald Darmanin avait pourtant demandé l’interdiction du rassemblement, avant d’être finalement autorisée in extremis par le tribunal administratif de Paris.

A Sydney : « Gazez les Juifs « !

« Je suis un républicain, j’applique les décisions de justice »

Sur 65 interdictions de manifestations, c’est la première fois que la préfecture est désavouée par le tribunal administratif. Pour Gérald Darmanin, la proximité de ces rassemblements avec les massacres terroristes du Hamas, le 7 octobre dernier, pouvait laisser penser que des troubles à l’ordre public allaient se produire. Jeudi soir, sur BFM, en républicain élu, le locataire de la place Beauvau s’est néanmoins effacé devant la décision d’un juge des référés non élu et non comptable de ses actes. « Je suis un républicain, j’applique des décisions de justice, » s’honorait dans un premier temps le ministre de l’Intérieur.

Par la suite, Gérald Darmanin explique les interdictions de manifester par une crainte que cela se passe mal. « Regardez Berlin, 70 policiers blessés. Regardez Washington, regardez Londres », évoqua le locataire de la place Beauvau.

« Maintenant, moi je suis un démocrate et un républicain, je prends mes responsabilités de ministre. Un pouvoir arrête un autre pouvoir. Les gens saisissent le tribunal, ils me donnent raison, ils ne me donnent pas raison. Ils m’ont donné raison 64 fois et ne m’ont pas donné raison la 65e fois. Les gens peuvent manifester donc, j’espère de tout cœur que cette manifestation sera pour la Palestine et ne sera pas pour une haine pour les juifs », souhaita le ministre de l’Intérieur.

Ce vendredi matin, l’Intérieur n’a pas fait de commentaire sur les « Allah Akbar » scandés par des manifestants, lesquels ont indigné une partie de la classe politique et de l’opinion.

La peur gagne-t-elle du terrain ?

CNN, chaîne américaine progressiste, est prise à partie en récompense de son wokisme…

Pas de commentaire non plus à ce stade sur les décisions à venir concernant les prochaines manifestations pro-Palestine, signe que la décision de justice prise mercredi soir donne à réfléchir à Gérald Darmanin et ses conseillers Place Beauvau.

La tolérance, valeur vertu coranique ?

Ce qui sépare la tolérance de la haine, c’est l’intelligence

Mémorial de la déportation tagué: les émeutiers contre le racisme sont des antisémites

La « marche pour Nahel » révèle le séparatisme politique de séditieux en France

Bêtise crasse de primates ou amalgame d’écologistes séditieux égarés de Sainte-Soline? Des anarchistes de l’ultra-gauche pro-palestinienne antisémite.

Des magasins et restaurants tenus par des Juifs ont aussi été visés par des incendiaires à Sarcelles ; une insulte antisémite a pu en outre être entendue lors d’un live du medium Brut.

Les violences ont repris jeudi en banlieue parisienne et en régions pour la troisième nuit consécutive après la mort mardi à Nanterre de Nahel, un jeune homme de 17 ans mort au volant, sans permis, d’une puissante Mercedes AMG, suite à deux délits de fuite consécutifs, par un policier qui a été mis en examen pour homicide volontaire et écroué.

D’importantes dégradations, des scènes de chaos et des pillages ont été constatés dans toute la France, en « hommage » à Nahel B. Des centaines d’interpellations ont eu lieu au cours de la nuit.

Tentant de nier les sentiments anti-français d’étrangers et le séparatisme politique de bi-nationaux, la presse et les acteurs politiques mentionnent très peu que des drapeaux tricolores ont été brûlés comme au Mémorial de Nanterre (ci-dessous) et des drapeaux algériens arborés dans les émeutes ou substitués au fronton de lieux publics.

Em marge d’une « marche blanche » organisée jeudi après-midi en la mémoire du délinquant routier à Nanterre, le monument de la Résistance et de la Déportation de la ville a été dégradé par des tags anti-police.

« On va faire une Shoah », aurait également été tagué à proximité, comme en atteste une vidéo du compte Twitter « Observatoire du Décolonialisme ».

« C’est un scandale absolu et une honte. Rien n’est respecté », a posté sur Twitter Ariel Goldmann, président du Fonds social juif unifié. Le Congrès juif européen a lui aussi exprimé son effroi face à ces dégradations.

Pas spécifiquement visés, des magasins et restaurants tenus par des Juifs ont aussi été incendiés à Sarcelles, a rapporté Radio Shalom. De nombreux commerces non-juifs ont aussi été dégradés.

Enfin, un « Mort aux Juifs » a été entendu distinctement pendant un live du média Brut sur les réseaux sociaux. Le journaliste présentateur du live, Rémy Buisine, n’a pas réagi.

Le fonctionnaire de police auteur du tir mortel contre Nahel a exprimé ses regrets suite à son geste lors de sa garde à vue. « Les premiers mots qu’il a prononcés étaient pour dire pardon et les derniers mots qu’il a prononcés étaient pour dire pardon à la famille », a indiqué son avocat, Me Laurent-Franck Liénard, sur BFMTV.

Son tir à bout portant, mortel, sur l’adolescent lors d’un contrôle routier suivi d’un refus d’obtempérer a embrasé de nombreux quartiers populaires du pays.

Gérald Darmanin a annoncé que 667 personnes avaient été interpellées dans la nuit de jeudi à vendredi en France après une nouvelle nuit de violences, marquée par des saccages, pillages et dégradations de biens publics.

« Cette nuit, nos policiers, gendarmes et sapeurs-pompiers ont encore fait face, avec courage, à une rare violence. Conformément à mes instructions de fermeté, ils ont procédé à 667 interpellations », a tweeté le ministre de l’Intérieur.

Le président Macron a convoqué vendredi une nouvelle réunion de crise après une troisième nuit consécutive de violences urbaines déclenchées par la mort d’un adolescent tué par un policier, qui a été inculpé depuis pour homicide volontaire et placé en détention.

Le chef de l’Etat a dû écourter sa présence à Bruxelles, où il se trouvait depuis la veille pour un sommet européen, afin de regagner Paris et diriger une cellule interministérielle à 13H00 (11h00 GMT).

Des voitures incendiées à Bordeaux, le 29 juin 2023, dans les émeutes faisant suite à la mort mardi à Nanterre de Nahel, un jeune homme de 17 ans tué par un policier qui a été mis en examen pour homicide volontaire et écroué.

La mort de l’adolescent avait déjà entraîné deux nuits de violences en France, notamment en région parisienne, et le scénario s’est répété dans la nuit de jeudi à vendredi, les services de renseignement craignant une « généralisation » des violences lors des prochaines.

Au moins 421 personnes, âgées de 14 à 18 ans pour l’ »essentiel », ont été interpellées au niveau national, selon un bilan dressé durant la nuit par l’entourage du ministre de l’Intérieur.

« Marche blanche »

Au moins trois villes proches de la capitale ont décidé d’instaurer un couvre-feu, parfois sur plusieurs jours, sur tout leur territoire ou certains quartiers seulement, pour tous ou pour les mineurs uniquement.

Dans le département de Seine-Saint-Denis, au nord-est de Paris, « quasiment toutes les communes » ont été touchées, souvent par des actions éclairs, avec de nombreux bâtiments publics pris pour cibles comme la mairie de Clichy-sous-Bois, selon une source policière.

A Paris même, les célèbres Halles et la rue de Rivoli qui mène au musée du Louvre ont vu certains de leurs commerces et magasins « vandalisés », « pillés voire incendiés », a détaillé un haut-gradé de la police nationale. Clamart, près de Paris, et Compiègne, au nord de la capitale, ont ainsi pris cette mesure de 21H00 à 06h00 du matin (19h00 à 04h00 GMT).

En région parisienne, bus et tramways ont été interdits de circulation depuis 21h00 (19h00 GMT) jeudi. Egalement dans certaines villes de province.

A Marseille, deuxième ville de France, la devanture d’une bibliothèque municipale a été endommagée, selon la mairie. Et dans le célèbre quartier du Vieux-Port donnant sur la Méditerranée, des échauffourées ont opposé les forces de l’ordre à un groupe de 100 à 150 personnes qui aurait tenté de monter des barricades.

A Pau (sud-ouest), un cocktail Molotov a été jeté sur le commissariat de police, a informé la préfecture du département.

A Lille (nord), la mairie d’un quartier populaire du sud a été incendiée et une autre, dans l’est de la ville, a été caillassée, selon l’Hôtel de ville.

Les brasiers se sont multipliés à Roubaix, commune pauvre au nord-est de Lille, sous les sirènes des pompiers et le projecteur d’un hélicoptère de la police. « En deux jours, ils ont fait ce que les Gilets Jaunes ont fait en deux ans », a commenté un passant à propos des émeutiers.

Le gouvernement avait annoncé la mobilisation jeudi soir de 40 000 policiers et gendarmes, dont 5 000 à Paris (contre 2 000 la nuit précédente).

Selon une source policière, le Raid et le GIGN, unités d’élite d’intervention respectivement de la police et de la gendarmerie, ont été déployés dans de grandes villes du pays telles que Toulouse (sud-ouest), Marseille (sud-est), Lyon (sud-est), Lille (nord), ou Bordeaux (sud-ouest).

Le gouvernement a assuré que le déclenchement de l’état d’urgence, réclamé par certaines voix de la droite politique, n’était « pas une option envisagée aujourd’hui ».

L’affaire a relancé la controverse sur l’action des forces de l’ordre en France, où un nombre record de 13 décès a été enregistré en 2022 après des refus d’obtempérer.

« Je n’en veux pas à la police, j’en veux à une personne : celui qui a enlevé la vie de mon fils », a déclaré Mounia M., la mère de l’adolescent, dans une interview diffusée jeudi soir sur la chaîne de télévision France 5.

« Le parquet considère que les conditions légales d’usage de l’arme » par le policier auteur du tir, âgé de 38 ans, « ne sont pas réunies », a souligné jeudi matin le procureur de la République de Nanterre, Pascal Prache.

Le policier a été inculpé pour homicide volontaire et placé en détention provisoire, a ensuite annoncé le parquet.

En garde à vue, « les premiers » et les « derniers mots » du policier auteur du tir ont été des excuses à la famille, a rapporté jeudi son avocat, Me Laurent-Franck Liénard, sur la chaîne de télévision BFMTV, affirmant que son client « n’a pas voulu tuer ».

Le drame à l’origine de l’embrasement s’est produit lors d’un contrôle de police de la voiture conduite par Nahel, connu pour des refus d’obtempérer, les derniers ayant donné lieu à sa présentation au parquet dimanche dernier, en vue d’une convocation en septembre devant un tribunal pour enfants.

La mère de Nahel, lors de la marche blanche le 29 juin 2023 à Nanterre faisant suite à la mort mardi de son fils, un jeune homme de 17 ans tué par un policier qui a été mis en examen pour homicide volontaire et écroué.

Le sens civique d’une certaine population de Sarcelles s’est illustrée aussi dans le pillage, la rapine, ce qui a justifié l’intervention française en Algérie – alors province de l’Empire ottoman – et la conquête du territoire en 1830, laquelle a mis fin à l’insécurité entretenue par les corsaires barbaresques :

Clémentine Autain (LFI) retire un tweet antisémite contre le député Meyer Habib

Le propos aura reboosté son électorat pro-palestinien du 9.3 et menacé la paix civile

La twitteuse compulsive est la petite-fille maternelle d’André Laffin, cofondateur du Front national pour l’Algérie française (FNAF), avec Jean-Marie Le Pen, et député (1960-1962) Algérie française de l’Yonne. Propos inattendu, selon certains, de la députée insoumise, donc anti-républicaine, de Seine-Saint-Denis, Clémentine Autain (LFI), a commenté ce vendredi l’annulation par le Conseil constitutionnel de l’élection du député Meyer Habib.

Le député Meyer Habib, député des Français de l’étranger (Italie, Malte, Saint-Marin, Saint-Siège, Chypre, Grèce, Turquie, Israël) , apparenté au groupe Les Républicains (LR), avait mis en place des permanences téléphoniques, avec lesquelles « il a pu irrégulièrement être proposé aux électeurs de voter par internet à leur place en utilisant leurs identifiants et mots de passe », des pratiques « qui revêtent une particulière gravité ». Dans une décision rendue publique ce vendredi, le Conseil constitutionnel a en effet annulé l’élection du député. Il se trouve que sa rivale, Deborah Abisror-De Lieme, est la candidate de En Marche, le parti du président, et cheffe de cabinet de Brune Poirson ex-ministre de la Transition écologique et solidaire, puis d’Olivier Véran, ministre des solidarités et de la santé, et en charge des relations avec le Parlement… Elle est aujourd’hui secrétaire générale du groupe Renaissance. On peut donc penser qu’elle n’a aucunement bénéficié de tous les supports gouvernementaux et parlementaires… Son suppléant est Antoine Arel, patron de société Selectra, une entreprise italienne qui s’occupe de comparer les tarifs de différents services.

Meyer Habib à l'Assemblée nationale le 28 novembre 2022

Il l’avait emporté face à Deborah Abisror-De Lieme, candidat de la majorité dans la 8e circonscription des Français de l’étranger (Italie, Malte, Saint-Marin, Saint-Siège, Chypre, Grèce, Turquie, Israël). Seules 193 voix séparaient les deux candidats.

Le jour du second tour des législatives des « sympathisants de Monsieur Habib » ont diffusé « sur divers réseaux sociaux des messages appelant à voter pour le candidat », indique l’instance. Or, rappellent les Sages, « à partir de la veille du scrutin à zéro heure, il est interdit de diffuser ou faire diffuser par tout moyen de communication au public par voie électronique tout message ayant le caractère de propagande électorale ». Le décalage horaire est toutefois d’une heure entre Rome et Tel-Aviv.

L’ex-communiste n’assume pas son antisémite

Provocatrice par stratégie, elle écrit l’interjection « Mazel Tov! », une exclamation pouvant exprimer des félicitations en hébreu, une ironie appelant à la raillerie et à l’hostilité.

Une remarque qui a suscité des réponses indignées sur le réseau social, avant que le tweet ne soit effacé.

« Mon propos a heurté », feint-elle de s’étonner

« Mon propos a heurté certains [!] d’entre vous de bonne foi. Je préfère retirer mon tweet et éviter toute polémique inutile », a indiqué la députée NUPES dans la foulée, dans un nouveau tweet.

En 2020, Clémentine Autain et Meyer Habib s’étaient déjà opposés, sur les bancs de l’hémicycle cette fois. La députée insoumise avait accusé son opposant politique d’avoir tenu des propos sexistes. Dans un tweet, il avait écrit #ACauseDesPetitesConnes pour commenter une vidéo de la députée.

Activiste sectaire, qui à la mort de Samuel Paty décrit la France en « pays qui a perdu la tête », et féministe soutien de Taha Bouhafs

Lorsque, ce vendredi 3 février, le député de la 8e circonscription des Français de l’étranger Meyer Habib a perdu son siège au Palais Bourbon, Clémentine Autain s’en est réjouie confraternellement sur twitter en écrivant « Mazel tov ». Cette expression – en hébreu – qui signifie « félicitations » n’a pas été du goût de centaines d’internautes, qui ont dénoncé l’antisémitisme de la députée de Seine-Saint-Denis.

Ses formules malheureuses, on l’a vu, traduisent sa haine des Juifs. Se voyant de surcroît en fin stratège, Autain a voulu infiltrer un groupe d’amité en se faisant désigner vice-présidente de France Israël à l’Assemblée nationale. Croyait-elle donner le change en amalgamant deux irréconciliables, antisionisme et antisémitisme ?

Clémentine Autain a tenté de présenter son collègue en défenseur zélé du pouvoir israélien dans l’Hexagone, explique le Huffingtonpost. Il est vrai que l’homme ne cache pas sa proximité avec Benjamin Netanyahou, au point de s’opposer à certaines positions diplomatiques françaises sur des questions touchant Israël.

Autain est en même temps capable de tweeter ceci:

Les jeunes des quartiers sont «la nouvelle France», selon Mélenchon

Les membres de la NUPES adhèrent au « grand remplacement » prôné par leur chef de file

Toulouse

Le « grand remplacement » n’est pas un fantasme populiste et fasciste. Mélenchon lui a donné son fondement politique. En novembre 2018, le chef de file de La France insoumise (LFI), Jean-Luc Mélenchon, a en effet salué à Epinay-sur-Seine, commune socialiste (1947-2001) (Seine-Saint-Denis, PS) les habitants des quartiers populaires, une « nouvelle France » sur laquelle LFI veut s’appuyer pour « tout changer ». En juin 1971, le congrès d’Epinay a fait l’union des socialistes et Mitterrand mais, en 2018, Mélenchon, athée islamo-gauchiste, ouvrait les hostilités raciales, dressant le Sud contre le Nord, la diversité des immigrés, notamment musulmans contre les Caucasiens, singulièrement chrétiens.

« Je sais quelles sont les populations qui sont là dans ces quartiers. Eh bien moi je veux les nommer. Je n’ai pas peur, je n’ai pas honte de le dire. Ceux que vous voyez là, c’est la nouvelle France« , a déclaré J.-L. Mélenchon, député parachuté en Seine-Saint-Denis dans les Bouches-du-Rhône (et reparti), lors des Rencontres nationales des quartiers organisées par LFI.

« Voici la nouvelle France, celle sur laquelle nous nous appuierons pour construire et faire tout ce qu’il y a à faire dans ce pays demain, tout changer », a-t-il poursuivi.

« La révolution citoyenne, elle est d’abord appuyée sur la nouvelle France« , a insisté Mélenchon, avant de rendre une nouvelle fois hommage aux vertus de « l’auto-organisation« .

« L’action revendicative traditionnelle ne suffit plus. Bien sûr, il faut qu’elle ait lieu. Bien sûr, il faut faire des pétitions quand il y en a besoin, bien sûr, il faut faire des manifestations quand il y en a besoin. Mais nous avons besoin de processus d’auto-organisation plus puissants que tout ce que nous avons connus ».

Pour Mélenchon, le mouvement des « gilets jaunes » est typiquement un « exemple d’auto-organisation », et à ce titre « un événement social et politique considérable ».

« Ce sont des gens du commun, sans responsable particulièrement [cf. les antifas fascisés ou le ‘Black bloc’], qui ont formé partout où ils pouvaient des assemblées citoyennes (…) Ils se sont battus de cette façon pour le pouvoir d’achat (…) Nous avons vu en grand quelque chose dorénavant qu’il s’agit de répandre dans tout le pays, parce que c’est à ce prix-là, avec ces méthodes-là, que nous changerons de fond en comble le pays« , a-t-il expliqué.

En mars 2022, 120 acteurs de quartiers signent une tribune « On s’en mêle » en soutien à Mélenchon

En mars 2022, 120 acteurs de quartiers signent une tribune, « On s’en mêle », en soutien à Mélenchon

Pour la première fois, des collectifs et associations issus de quartiers populaires se réunissent d’une voix pour appeler à voter pour un candidat à l’élection présidentielle. Le 17 mars, la tribune « On s’en mêle » a été publiée pour soutenir la candidature de Jean Luc Mélenchon (LFI). Zouina Meddour, militante associative et signataire, explique ce choix collectif et périlleux. Ex-MIB (Mouvement de l’immigration et des banlieues) et de la Marche pour l’égalité, en 1983, à 18 ans, elle est directrice du pôle développement, vie sociale et citoyenne, vie des quartiers à Stains, dont le maire Azzédine Taïbi est PCF.

BB : Comment est née la tribune « On s’en mêle » publiée le 17 mars dernier ?

Zouina Meddour (association « Femmes d’ici et d’ailleurs », centre social des Tilleuls du Blanc-Mesnil, PCF, (Seine-Saint-Denis) : Avec tous les proches du réseau militant des quartiers populaires sur tout le territoire national, on a décidé il y a plusieurs semaines, au regard du contexte politique actuel et de la campagne électorale, de s’en mêler, de s’engager. On n’en peut plus de supporter ce racisme qui s’installe tranquillement, ouvertement, accuse cette activiste haineuse de la France, dont le frère est en Algérie à l’Union nationale des jeunes algériens (1979). Une parole facho qui est devenue libre et qui s’est installée de toute part dans le paysage médiatique, et politique, de gauche, comme de droite.

On ne peut pas cracher comme ça sur les gens, les musulmans, les étrangers, les migrants, les quartiers, c’est insupportable. Et on a dit, on ne peut pas laisser faire parce que la situation est dramatique.

(intégralité de la tribune ‘On s’en mêle’ publiée par le Réseau National d’Acteurs des Quartiers populaires). 

Donc on a décidé collectivement de réagir, d’agir. Et qu’à un moment donné on essaye de s’embarquer dans cette histoire, de faire en sorte que la question des quartiers soit véritablement prise en compte.

On tente le tout pour le tout. C’est la première fois que collectivement on décide de soutenir un candidat à une campagne électorale.

On a une responsabilité, donc chacun d’entre nous on prend la responsabilité de dire collectivement on s’engage, au-delà des deux échéances électorales qui arrivent.

De Montpellier, à Toulouse, en passant par l’Ile-de-France, plus de 120 personnalités, issus des collectifs de l’immigration et des quartiers populaires, contre les violences policières, l’islamophobie, ont signé l’appel à soutenir Jean-Luc Mélenchon. 

Et si le seul argument dans ces élections qu’ont trouvé nos « amis » politiques et médiatiques, c’est faire la chasse aux immigrés, la chasse aux pauvres. Nous on dit, le problème ce n’est pas celui-là. On va plutôt remettre les vrais problèmes au centre de la table. C’est le partage du pouvoir, le partage de l’économie, le partage des richesses, la redistribution. Nous c’est de ça dont on veut parler.

Le discours de La France Insoumise il a bougé sur un certain nombre de sujets : sur la question des violences policières, sur la question de l’islamophobie, même sur la question des quartiers.

A qui vous adressez-vous ?

Les habitants des quartiers populaires. C’est à eux qu’on parle et c’est eux qu’on veut toucher. Pour leur dire c’est important. Premier acte : Aller voter. Deuxième acte : On propose un espace où on construit ensemble. Ce qu’on souhaite c’est aller chercher tout ceux qui ne croient plus à la politique, ceux qui s’abstiennent, qui se sont éloignés de la politique, parce qu’il y a un véritable enjeu.

Il faut au moins pour qu’on réussisse à faire que la France Insoumise soit au deuxième tour, après on verra. On continuera à discuter. Mais au moins que cette parole raciste qui s’étale à longueur de journée puisse commencer à fléchir, et que des gens entendent que ce n’est plus possible. On ne peut pas laisser faire, il faut qu’on s’organise, il faut qu’on y aille.

Pour le moment, la traditionnelle séquence politique des quartiers n’a pas été abordée dans cette campagne, si ce n’est sous l’angle sécuritaire ou celui de l’islam. Cet élan peut changer la donne ?  

Nous ce qui nous importe c’est de dire que ce n’est plus possible. Il faut que ça s’arrête. Vous ne pouvez pas faire sans les gens des quartiers. On revendique aussi nos engagements depuis plus de cinquante ans. Parmi nous, il y a des anciens du Mouvement des Travailleurs Arabes (MTA) [antisionistes, donc antisémites pro-palestinien, qui s’étaient retrouvés dans le Comité Palestine fondé après la défaite arabe de juin 1967 comme soutien au peuple palestinien], en terme de générations, c’est plusieurs générations qui se sont réunies, qui ont décidé de se mettre ensemble pour dire ça suffit.

La réalité c’est que ça fait plus de trente ans qu’on nous promet des choses qui ne sont jamais faites.

On a un bilan cinglant avec tous les partis politiques. Parce que la réalité c’est que ça fait plus de trente ans qu’on nous promet des choses qui ne sont jamais faites. Mais on se dit : Il y a des choses qui bougent, il y a une situation critique, il y a un environnement qui est malsain, on n’a pas le choix. Nous c’est comme ça qu’on résonne.

Pourquoi avoir choisi La France Insoumise et Jean-Luc Mélenchon ? 

Le discours de La France Insoumise a bougé sur un certain nombre de sujets : sur la question des violences policières, sur la question de l’islamophobie, même sur la question des quartiers. Même si on considère que c’est très léger, que les propositions ne vont pas suffisamment loin, le pari que l’on fait, et la France Insoumise est d’accord, c’est que l’on essaye de construire quelque chose ensemble. On verra ce que nous dira l’avenir. On avait raison, tort, je ne sais pas, mais en tout cas notre démarche c’est celle-là.

Il y a d’autres partis d’extrême gauche, notamment le Nouveau Parti Anticapitaliste avec Philippe Poutou, ou le Courant Communiste Révolutionnaire avec Anasse Kazib. Qu’est ce qui vous a convaincus dans le programme de Jean-Luc Mélenchon pour appeler à soutenir sa candidature ?

Il y a deux choses. Il y a le programme, et il y a la capacité de la personne, de son équipe, de son projet politique, à être présent au deuxième tour.

Notre souhait, ce qui fait qu’on s’engage, c’est qu’on veut que ça change.

Je n’ai rien contre Anasse Kazib que je connais par ailleurs. C’est juste une réalité. Philippe Poutou, pas de souci avec. On connaît aussi les résultats, on connaît le score, et on sait aussi pertinemment qu’il n’accédera jamais au deuxième tour. Notre souhait, ce qui fait qu’on s’engage, c’est qu’on veut que ça change.

Ça a été l’objet de nombreuses discussions entre nous, parce que ce n’est pas simple de mobiliser tout un réseau pour dire ‘Allez on y va ! On soutient un candidat.’

Donc on regarde les uns et les autres, et dans le discours de La France Insoumise avec l’instance qu’ils ont créée (l’Union populaire), ils font appel y compris à des gens de la société civile. Il y a quelque chose, il y a un début d’organisation qui à priori pourrait permettre qu’on ai des discussions ensemble. C’est ce qu’il se passe d’ailleurs aujourd’hui.

Jusqu’à présent on a toujours dénoncé toutes les organisations politiques quelles qu’elles soient, parce qu’elles n’ont jamais véritablement respecté ce qu’elles nous promettaient, de faire avec les gens des quartiers, aucune. On tente le tout pour le tout. C’est la première fois que collectivement on décide de soutenir un candidat à une campagne électorale. On ne l’a jamais fait. D’ailleurs ça a été l’objet de nombreuses discussions entre nous, parce que ce n’est pas simple de mobiliser tout un réseau pour dire « Allez on y va ! On soutient un candidat ».

Justement, il y a beaucoup d’associations et de collectifs derrière cette tribune, comment avez-vous fait pour réussir à vous mettre d’accord ? Est-ce qu’il y avait des points de désaccord avec le programme de La France Insoumise, et avez-vous discuté de certains points avec eux ?

On a des expériences différentes et on peut avoir aussi des nuances sur notre manière de nous engager dans cette démarche. Mais par contre on est tous d’accord sur le fait qu’il faut qu’il se passe quelque chose pour que ça change, sinon l’avenir dans ce pays va être de plus en plus difficile. Il l’est déjà. Ça fait plus de trente ans que l’on subit des crises. Mais là on se dit que ce n’est pas possible parce que la situation s’aggrave de jour en jour.


Alors qu’il refusait d’employer le terme d’islamophobie, Jean-Luc Mélenchon est l’un des candidats qui se fait le plus remarquer dans la défense des citoyens musulmans face à la stigmatisation, ici sur le plateau de BFM TV en novembre 2021. 

On accepte de discuter avec eux, parce que malgré tout le constat que l’on fait c’est qu’ils ont bougé sur certaines positions. L’islamophobie par exemple, il y a plusieurs années de ça, ils n’étaient pas au clair. Aujourd’hui ils ont un discours clair, qui est pour nous plus intéressant, parce que enfin on reconnaît quand monsieur Mélenchon s’exprime dans les médias, partout sur la question de l’islamophobie en disant ça suffit. C’est bien, parce que ce n’est pas tout le monde qui produit ce discours là.

On considère qu’à un moment donné faire avec les gens des quartiers, c’est leur donner une place, c’est-à-dire avoir des candidatures qui représentent plus la population dans son ensemble. Ce n’est pas le cas aujourd’hui…

Par contre, on leur a parlé par exemple du choix des candidats aux législatives. On considère qu’à un moment donné faire avec les gens des quartiers, c’est leur donner une place, c’est-à-dire avoir des candidatures qui représentent plus la population dans son ensemble. Ce n’est pas le cas aujourd’hui, on est critiques par rapport à ça. On continue. Quand on a discuté avec eux sur le programme pour les quartiers populaires, on leur a dit il n’y a pas de problème avec ce qui est écrit, mais du coup ce n’est pas la hauteur, ce n’est pas au niveau, c’est léger.

Nous on va rester ce que l’on est. C’est notre ADN. On va continuer à dire les choses, à tenter d’avancer. Et les critiques qu’il faut formuler, on les formulera, ça ne changera pas.

Donc ça c’est des discussions que l’on a. Et dans la discussion aussi, ce qu’on leur a dit c’est qu’on fait un bout de chemin avec vous, mais nous on reste maître de ce qu’on décide, de nos organisations, de la manière dont on pense les choses, y compris l’appel. L’appel il peut déranger sur la manière dont on l’a formulé, mais c’est notre marque de fabrique. Nous on va rester ce que l’on est. C’est notre ADN. On va continuer à dire les choses, à tenter d’avancer. Et les critiques qu’il faut formuler, on les formulera, ça ne changera pas.

C’est un pari que l’on fait. On verra, peut-être que l’on va se planter, mais en tout cas on le fait. On ne le fait pas pour nous, on le fait pour les jeunes générations.

Sur le programme de manière générale, c’est plutôt un programme qui est structuré, qui est cohérent, qui donne envie. Après il y a encore des choses à affiner. Nous on dit, il y a peut-être moyen de faire quelque chose avec eux. C’est un pari que l’on fait. On verra, peut-être que l’on va se planter, mais en tout cas on le fait. On ne le fait pas pour nous, on le fait pour les jeunes générations. Parce qu’aujourd’hui l’espoir se referme et on ne veut pas que les jeunes n’aient pas d’avenir, pas de plaisir, pas de projet et qu’ils continuent à être maltraités de cette manière là, dans tous les domaines.

Comment votre alliance avec la France Insoumise va se matérialiser concrètement ?

On a négocié de rester complètement autonome dans notre démarche, dans la manière de faire campagne, dans la manière de nous organiser et dans la manière de parler aux gens. On organise une rencontre nationale des quartiers les 26 et 27 mars, à Montpellier. Donc là l’idée c’est de parler de notre engagement, de ce que l’on fait, mais c’est aussi commencer à dresser des perspectives pour après. Une fois que les élections seront passées, nous ce que l’on veut c’est pouvoir reconstruire quelque chose avec ceux qui le voudront, et ceux qui ont envie.

C’est une démarche collective, on définit tout ensemble.

Ils ont créé l’instance du parlement de l’Union Populaire, où ils ont fait appel à différentes personnalités issues de la société civile, et pas que. On est deux à intégrer le Parlement de l’Union Populaire. C’est Salah Amokrane (militant associatif  à la tête du mouvement politique Motivé-e-s à Toulouse), et moi-même, qui avons été désigné pour représenter le réseau. Et c’est cette instance qui devrait perdurer pour continuer à réfléchir à travailler sur la manière d’être ensemble, d’agir, de faire des propositions. Pour que les conditions s’améliorent pour les gens, pour tout le monde.

Antisémitisme : Daniel Obono compromet Simonnet (LFI, NUPES) avec Jeremy Corbyn

L’antisémitisme de ex-leader du Parti travailliste britannique renforce les accusations d’islamo-gauchisme contre la NUPES.

Danièle Simonnet soutenue par l’extrémiste Jeremy Corbyn,
exclu du parti travailliste

Aux manettes du Labour de 2015 à 2020, Corbyn a été accusé d’inaction face à la prolifération de plaintes pour antisémitisme visant des militants et élus travaillistes. Mais il a aussi été personnellement épinglé, pour des propos et événements controversés.

Les accusations d’antisémitisme visant l’ancien chef du Parti travailliste – principal parti de la gauche britannique – ont en effet refait surface ce week-end, après que les candidates NUPES aux législatives dans les 15e et 17e circonscriptions de Paris Danielle Simonnet et Danièle Obono, toutes deux membres de la France insoumise, se sont affichées à ses côtés.

La mise en scène du soutien d’une figure de la gauche européenne à la Nupes (ou Nouvelle Union populaire, écologique et sociale) a été retournée contre les deux candidates, pointées du doigt par leurs concurrents. «Les masques tombent : inviter et afficher le soutien de Jeremy Corbyn écarté du Labour et du groupe [à la Chambre des communes] pour complaisance avec l’antisémitisme en Angleterre […] est une honte dont est fière Danielle Simonnet», a ainsi écrit sur Twitter la socialiste Lamia El Aaraje, rivale malheureuse de Danielle Simonnet pour l’investiture de la gauche dans sa circonscription.

La députée européenne Nathalie Loiseau, tête de liste en 2019 de la majorité présidentielle, est pour sa part allée jusqu’à qualifier dans un tweet Jeremy Corbyn de «symbole de l’antisémitisme».

Les manifestations d’islamo-gauchisme de Corbyn

Il faut ici distinguer deux choses : les paroles et gestes de Jeremy Corbyn lui-même, et les affaires qui ont ébranlé son parti lorsqu’il le dirigeait (de 2015 à 2020) d’autre part, et contre lesquelles il lui a été reproché une passivité complice.

Concernant la première catégorie, différentes révélations survenues au cours de l’année 2018 ont alimenté les accusations d’antisémitisme visant le leader travailliste. D’abord, en mars 2018, un commentaire publié sur Facebook six ans plus tôt refait surface LIEN, dans lequel Corbyn regrettait le retrait d’une fresque murale dans l’Est de Londres. Problème : l’œuvre était controversée en raison de son caractère antisémite – elle alimentait la thèse d’un monde gouverné par les Juifs. Si le député britannique a ensuite changé de discours sur la fresque, expliquant qu’il ne l’avait pas regardée correctement et la qualifiant de «profondément dérangeante et antisémite», l’artiste a continué de nier tout racisme – sa fresque portant selon lui sur «les classes sociales et les privilèges».

Nouvelle polémique au mois d’août suivant, avec la publication sur le site du journal britannique Daily Mail d’une vidéo compromettante : tournée en 2013, on y entendait Corbyn railler les «sionistes britanniques qui ne comprennent pas l’ironie anglaise» et n’ont «aucun sens de l’histoire britannique». Pour sa défense, le député d’extrême gauche a assuré qu’il avait utilisé le terme «sioniste» dans un «sens politique précis et non comme un euphémisme pour désigner le peuple juif», ajoutant : «Je fais désormais plus attention à la manière dont je pourrais utiliser le mot «sioniste», car un terme politique qui s’identifiait autrefois lui-même a été de plus en plus détourné par les antisémites comme un code pour les Juifs.»

Toujours en août, Jeremy Corbyn a dû s’excuser pour un événement organisé en 2010 en tant que député travailliste, au cours duquel un survivant de l’Holocauste a comparé Israël au nazisme, comme l’avait alors révélé le Times. L’homme politique avait indiqué, pour sa défense, être «apparu aux côtés de personnes dont [il] rejette complètement les opinions».

Le mois d’août 2018 a enfin été entaché de lourdes critiques ciblant Corbyn, en raison de sa présence à une cérémonie qui s’était tenue en Tunisie quatre ans plus tôt en hommage aux auteurs du massacre des JO de Munich en 1972. La prise en otage de onze membres de l’équipe olympique israélienne par des militants palestiniens s’était soldée par la mise à mort des premiers. Après cette cérémonie, le leader travailliste a essuyé une condamnation quasi unanime de la communauté internationale, pour avoir déposé une couronne de fleurs sur la tombe d’un des terroristes. Notamment, il s’était attiré les foudres du Premier ministre israélien de l’époque, Benyamin Nétanyahou, jugeant qu’il méritait une «condamnation sans équivoque». Corbyn de rétorquer : «Ce qui mérite une condamnation sans équivoque, c’est le meurtre de plus de 160 manifestants palestiniens à Gaza par les forces israéliennes depuis mars, dont des dizaines d’enfants». Et de se justifier en rappelant que cet hommage s’inscrivait dans le cadre d’un événement plus large autour de la quête de la paix.

1.000 plaintes entre avril 2018 et février 2019

A côté de ces événements, Corbyn a été épinglé pour son inaction face à la progression de l’antisémitisme au sein du Labour. Jusqu’à son arrivée à la tête du parti, en septembre 2015, l’attitude problématique de certains travaillistes à l’égard des Juifs avait peu été mise en évidence. Alors que les prédécesseurs de Jeremy Corbyn avaient adopté une position très nuancée sur la question israélienne, Corbyn avait depuis des années, avec ses alliés de l’aile gauche du Labour Party, un discours très critique vis-à-vis d’Israël et de sa politique dans les territoires occupés. La position du Labour, consécutive à son arrivée aux commandes du parti, a été marquée par un antisionisme radical, lequel s’est accompagné de dérapages qui, se multipliant, ont fini par devenir un véritable problème public pour le parti.

De multiples déclarations et tournures problématiques ont été mises au jour, conduisant à la suspension de certains membres du Labour. Dès 2016, après que l’un de ses plus proches alliés a été écarté pour cette raison du parti travailliste, Corbyn a été forcé de clarifier sa position, et d’affirmer publiquement qu’il était «totalement et complètement et absolument contre tout antisémitisme». Outre les suspensions, le Labour a aussi enregistré des démissions, et en premier lieu d’importants députés juifs, comme Luciana Berger, cible d’injures sur les réseaux sociaux.

A l’été 2018, l’affaire a pris une ampleur sans précédent, du fait des révélations (mentionnées plus haut) concernant personnellement Jeremy Corbyn, mais aussi en raison des débats houleux autour de l’adoption par le parti d’un nouveau code sur l’antisémitisme. En effet, les travaillistes ont refusé en juillet 2018 de reprendre telle quelle la définition de l’antisémitisme de l’Alliance internationale pour la mémoire de l’Holocauste (IHRA), l’accompagnant de la précision suivante : «cela ne portera en aucun cas atteinte à la liberté d’expression sur Israël ou les droits des Palestiniens». Les désaccords entre ailes gauche et centriste ont atteint leur apogée à la fin du mois d’août, marquée par la démission du député Frank Field, après quarante années passées au Labour. Départ qu’il justifiait par «l’antisémitisme qui agite le parti» et une atmosphère «délétère».

Le Parti travailliste lui-même a fini par dresser un constat similaire, en révélant en février 2019 avoir reçu pour plus de 1.000 plaintes depuis avril 2018, date de lancement d’un système renforcé «de signalement et de traitement des cas d’antisémitisme». Dans un mail envoyé aux députés, Jennie Formby, alors secrétaire générale du parti, indiquait que près de 700 membres avaient sur cette période été accusés d’antisémitisme – parmi eux, 211 avaient reçu un avis d’enquête, 96 avaient été suspendus, et 12 seulement expulsés du Labour. Environ un tiers des signalements reçus concernaient donc des individus extérieurs au parti, selon les détails fournis par Formby. La plupart des plaintes portaient sur des messages postés sur les réseaux sociaux, dont «beaucoup» étaient anciens et remontaient parfois à huit années en arrière.

«Harcèlement, discrimination et interférences politiques»

Alors que, sous sa direction, l’antisémitisme a été dénoncé comme endémique, Corbyn a été accusé de ne pas traiter le problème à sa juste mesure. Premier coup porté à la gestion du leader travailliste : une émission intitulée «Is Labour Anti-Semitic ?» («Le Labour est-il antisémite ?») diffusée par la BBC en juillet 2019. Des sources internes au parti y révélaient que de hauts responsables travaillistes avaient interféré dans le processus de traitement des plaintes pour antisémitisme, alors que les litiges sont censés être réglés indépendamment des instances politiques du Labour. Par ailleurs, ces «lanceurs d’alerte» confiaient être confrontés depuis 2015, et non depuis avril 2018 seulement, à une hausse spectaculaire du nombre de plaintes pour antisémitisme.

Quelques mois après que Jeremy Corbyn a dû lâcher les rênes du Parti travailliste, le Comité pour l’égalité et les droits humains (EHRC), un organisme indépendant, a enfoncé le clou, dans un rapport publié en octobre 2020. L’enquête, qui vise la période où Corbyn était aux manettes, est accablante. Lancée dès le mois de mai 2019 «à la suite de graves inquiétudes publiques concernant des allégations d’antisémitisme et d’un certain nombre de plaintes officielles adressées à l’EHRC», elle a abouti à un rapport de 130 pages. Le texte pointe des défaillances «inexcusables» résultant d’un «manque de volonté de s’attaquer à l’antisémitisme plutôt qu’une inaptitude à le faire». Le parti «au mieux, n’a pas fait assez pour prévenir l’antisémitisme et, au pire, pourrait être considéré comme l’acceptant», conclut le rapport, qui parle d’«une culture» de l’antisémitisme. Différents faits «de harcèlement, de discrimination et d’interférences politiques» sont remontés, et le Comité estime que le Labour s’est ainsi rendu coupable d’«actes illicites».

De graves reproches très mal reçus par Jeremy Corbyn, qui a immédiatement critiqué le contenu du rapport. Le jour même, il écrivait dans un communiqué que ces accusations d’antisémitisme avaient été «grossièrement exagérées pour des raisons politiques, à l’intérieur et à l’extérieur du parti et par une bonne partie des médias». Dès le lendemain de la publication du rapport, la nouvelle direction du Labour a exprimé sa désapprobation et a décidé de suspendre son ancien chef.

Jeremy Corbyn a, dans la foulée, contesté cette suspension dans une publication Facebook. Il y tempère un peu ses griefs envers le rapport du EHRC, en écrivant que c’est le «nombre de membres accusés d’antisémitisme […] qui a été exagéré, pas la gravité du problème». Si sa suspension a finalement été levée quelques jours plus tard, Corbyn s’est néanmoins trouvé privé du «whip», soit le droit de voter au Parlement sous l’étiquette Labour, et donc de se présenter aux élections sous cette étiquette. A ce jour, ce droit ne lui a pas été rendu.

Antisémitisme systémique de Mélenchon visant le judaïsme à travers Zemmour

L’islamo-gauchiste consent seulement à dire qu’il s’est mal exprimé

Mélenchon a accusé Zemmour d’antisémitisme. Invité de la matinale de BFMTV, ce jeudi, le patron de La France Insoumise (LFI) répondait à la dernière question de Bruce Toussaint, celle qui, dans ce genre d’échange, vise à pousser l’invité à la faute et à faire le buzz. Participant à la sur-représentation médiatique de l’essayiste, tout en la déplorant par ailleurs, le journaliste schizophrène l’interrogea alors sur Eric Zemmour. « Est-il antisémite ? », lança-t-il au candidat d’extrême gauche à la présidentielle 2022. Malveillant, le journaliste relançait Mélenchon sur la polémique consécutive à ses propos sur l’antisémitisme supposé d’Eric Zemmour. C’est alors que le pro-palestinien révéla le fond de sa pensée.

Réponse « systémique » de Jean-Luc Mélenchon : « Monsieur Zemmour ne doit pas être antisémite parce qu’il reproduit (…) beaucoup de traditions liées au judaïsme. » Et, même si celui qu’on dit maîtriser la langue française, atténue son propos en disant « enfin, je ne sais pas [s’il est antisémite] », c’est pour accuser à nouveau, en changeant de registre, si sensible soit-il encore: « il est raciste en tout cas, puisqu’il a été condamné pour ça », assène-t-il.

Lien PaSiDupes 1:

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Son accusation diffamatoire provoque un grand nombre de réactions.

Parmi elles, celle du président du site révolutionnaire trotskiste Mediapart, ke vicieux Edwy Plenel, sur Twitter. « Non @JLMelenchon, le racisme, le négationnisme, le sexisme et le pétainisme, cette haine de l’autre que profère Zemmour de façon obsessionnelle, ne sont en aucune façon des traditions juives. Le laisser entendre est une faute politique et morale. » Le fauteur de troubles trotskiste prend l’un pour taper sur l’autre, déjugeant l’ancien trotskiste de la Ligue communiste (fusion de la Jeunesse communiste révolutionnaire et du Parti communiste internationaliste, chers à Alain Krivine, Daniel Bensaïd et Hebri Weber), puis UNEF (aujourd’hui féministe et decoloniale). 

L’ancien ministre de l’Intérieur et actuel patron des députés LREM Christophe Castaner va même plus loin en accusant Jean-Luc Mélenchon d’ « antisémitisme ».

Mélenchon nie son antisémitisme: et son antisionisme aussi?

Bruce Toussaint

Je suis même prêt à admettre que je me suis mal exprimé.” Mais, alors, que voulait dire Jean-Luc Mélenchon? Le chef de file de la France insoumise à la prochaine élection présidentielle est pointé du doigt ce vendredi 29 octobre pour avoir faut des positions politiques prêtées à Eric Zemmour un antisémisme systémique en mettant en cause les “traditions” liées au judaïsme.

Invité de BFMTV, jeudi 28 octobre, le député invisible des Bouches-du-Rhône, crédité de 7% dans les intentions de vote, malgré déjà deux essais infructueux, était questionné sur la déclaration fratricide du rabbin Haïm Korsia, suggérant que l’essayiste serait antisémite.

“Il se trompe”, a ainsi répondu Mélenchon, après avoir qualifié le religieux de “rabbin-politicien” et avant de développer: “qu’un juif soit antisémite est une nouvelle. J’ai essayé sur le moment, ça m’a fait sourire parce que j’aime bien ce type de paradoxe, je me suis dit, ‘mais comment c’est possible un truc pareil.’ (…) il me semble qu’il se trompe. Monsieur Zemmour ne doit pas être antisémite parce qu’il reproduit beaucoup de scénarios culturels ‘on ne change rien à la tradition, on ne bouge pas, la créolisation mon dieu quelle horreur’, tout ça, ce sont des traditions qui sont beaucoup liées au judaïsme.

Sexisme et humour outrageant de Charline Vanhoenacker, journaliste subventionnée par le contribuable sur le service public de France Inter, lors d’un appel à taguer les affiches d’Eric Zemmour et à le grimer en Hitler.
A gauche, seul un « black face »
serait-il indigne?

Et d’ajouter, avec des regrets dans la voix: « Ça a ses mérites, ça lui a permis de survivre dans l’histoire.” De tels propos le lient ckairement aux affiches affublant le journaliste de moustaches, puis appelant à l’assassinat de Zemmour.

Que nous réserve la troisième vague d’affichage des compagnons de route de LFI ?

Et finalement d’ajouter: “donc, moi je ne crois pas qu’il soit antisémite. Enfin, je ne sais pas, ce n’est pas véritablement mon problème. Il est raciste, ça, c’est sûr puisqu’il a été condamné pour ça.” Lien PaSiDupes

Fautes politique et morale?

L’outrage antisémite trouve un large écho également sur les réseaux sociaux. Après les réactions aggravantes du patron de Mediapart Edwy Plenel, lequel accable Zemmour en le dissociant des autres Français de religion juive et le cynisme de Mélenchon qui ne retire nulkement son soupçon d’antisémitisme et y ajoute le chiffon rouge du racisme, plusieurs responsables politiques se sont emparés de la séquence.

“Le pire du pire vient d’être dit”, pour l’eurodéputé d’extrême droite Gilbert Collard, quand, Christophe Castaner, estime, de son côté, que le révolutionnaire Insoumis “a franchi les dernières limites” avec des “propos aux références les plus abjectes.” “Rien, jamais, ne justifie de sombrer dans l’antisémitisme”, écrit encore le chef de file des marcheurs à l’Assemblée nationale dans un tweet.

“La nausée”, ajoute sa collègue Aurore Bergé, toujours sur les réseaux sociaux, “combattre un adversaire de la République en usant des pires clichés antisémites.”

Mélenchon est un récidiviste épargné par les tribunaux.

Ses semblables le victimisent. “Encore et encore. À chaque occasion l’accusation d’antisémitisme revient comme un refrain contre moi par les mêmes haineux”, écrit-il, de lui-même, sur sa page Facebook, ce vendredi, ajoutant: “Naguère Libération montra comment l’accusation avait été lancée et alimentée par l’extrême droite avec l’appui du ‘printemps républicain’. Mais ça recommence. Sans fondement, sans argument, à tous propos et surtout hors de propos.”

En 2019, par exemple, l’agresseur insoumis avait dejà poussé des cris de vierge effarouchée sur son blog, lors de la défaite historique du travailliste Jeremy Corbyn aux élections britanniques. Il s’en était alors pris aux “oukases arrogants des communautaristes du CRIF (Conseil représentatif des institutions juives de France)”. De quoi déclencher, déjà, les premières réactions indignées d’une partie de la classe politique.

Ce vendredi, Mélenchon ne reconnaît qu’une simple maladresse. Bon prince, il dit être “prêt à admettre” qu’il s’est “mal exprimé”. “J’ai donné prise à des interprétations [victimisation] qui sont au contraire de ce que je pense”, assure-t-il, pitoyablement, avant d’ajouter sa cobtre-offensive: “L’un après l’autre TOUS les porte-paroles de notre mouvance politique dans le monde en ont été accusés chacun à leur tour dans un même but de flétrissement personnel.” Généralisation, amalgame et complotisme…

Ce matin, France info offrait son antenne à la présidente du groupe LFI à l’Assemblée. Sur Twitter, c’est sa garde rapprochée avait déjà organisé la réplique. Rares sont les dirigeants insoumis à ne pas avoir investi Twitter, réseau social par ailkeurs décrié par LFI, discours, meeting ou débat politique à l’appui. “Jean-Luc Mélenchon a toujours fermement combattu l’antisémitisme”, assène la présidente du groupe LFI à l’Assemblée, Mathilde Panot, en toute mauvaise fou, quand, le numéro 2 du mouvement, Adrien Quatennens, multiplie les tweets ou retweets sur le sujet.

Le flamboyant député n’hésite pas à évoquer cyniquemment la présence ambigüe de plusieurs personnalités de la France insoumise qui se sont blanchis à la marche blanche en hommage à Mireille Knoll en mars 2018, ou les attaques récurrentes déjà subies par son candidat et ses troupes. Une mobilisation qui fait du hashtag “mélenchonbasching” l’un des plus utilisés, et donc l’un des thèmes les plus discutés

Les sondages montrent que ces simagrées ne trompent plus personne.

La Fédération Syndicale étudiante (FSE), pro-palestinienne?

Le syndicat étudiant se révèle être une succursale du Hamas islamiste en France.

Image d'illustration © Arnaud Andrieu/SIPA

« Palestine libre de la mer au Jourdain, » le slogan du Hamas est repris par la Fédération Syndicale étudiante (FSE), dissidente de l’Union nationale des étudiants de France (UNEF), syndicat féministe et décolonial. La FSE a affirmé, sur Twitter, son soutien au « peuple palestinien dans sa lutte suite aux dernières offensives coloniales meurtrières menées par Israël ». L’affiche exhibe un personnage dessiné – sans doute un combattant – portant un keffieh. Il est accompagné du slogan « Palestine libre de la mer au Jourdain », similaire à celui du mouvement islamiste, le Hamas.

La FSE soutient le peuple Palestinien dans sa lutte suite aux dernières offensives coloniales meurtrières menées par Israël.

Texte ci-dessous pour le cas où ses auteurs ou Twitter ferait disparaître ce tweet…

Nous appelons à participer aux divers rassemblements et manifestations de soutien organisés cette semaine.#Palestine#FreePalestine#GazaUnderAttack pic.twitter.com/bU8gHISpi4

— Fédération Syndicale Étudiante (@FSE_natio) May 12, 2021

Un appel au rassemblement dans toute la France

Au mépris de plusieurs interdictions gouvernementales, pour un risque de violences, singulièrement à Paris, la FSE a aussi rédigé dans son même message : « Nous appelons à participer aux divers rassemblements et manifestations de soutien organisés cette semaine, samedi 15 mai, à Paris, dans une tentative d’importation des tensions en cours au Proche-Orient.

Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a fait cette réclamation auprès du préfet de police par crainte de « troubles à l’ordre public ».

Peu importe à la FSE.

Le syndicat étudiant a appelé à la mobilisation dans de nombreuses villes de France : Paris, Lille, Bordeaux, Rouen, Metz, Rennes, Marseille, Strasbourg, Montpellier, Toulouse, Brest, Nantes, Lyon, St-Etienne, Caen, Nîmes, Amiens…

La Licra recadre la FSE et Jean-Luc Mélenchon

La LICRA a réagi à cette affiche de la FSE. « Libre critique de la politique d’un Etat ? Soutien à un peuple ? Non, volonté claire d’anéantissement d’Israël et intention d’enflammer la République française », est-il écrit sur son compte Twitter jeudi 13 mai. « Non aux importateurs haineux et aux irresponsables politiques », a rédigé la Licra en référence aux récents propos de Jean-Luc Mélenchon. Le chef de La France Insoumise a notamment accusé le gouvernement de « stigmatiser cette cause » et de vouloir « provoquer des incidents » en interdisant la manifestation pro-Palestine à Paris. « La France a besoin de pompiers, pas d’incendiaires », a rappelé la Licra. 

La directrice de l’American Jewish Committee en France, Simone Rodan-Benzaquen a, quant à elle, estimé que la reprise de cette phrase par un syndicat étudiant français était un « appel à la haine et au génocide ». Pour elle, le slogan du Hamas appellerait « à l’élimination d’Israël et ‘à jeter les Juifs à la mer’ ».

Antisémitisme à Strasbourg: deux restaurateurs portent plainte contre un ou deux livreurs Deliveroo

Deux restaurateurs juifs de Strasbourg portent plainte contre un livreur Deliveroo qui a refusé de prendre leurs commandes.

D’où vient l’antisémitisme de Français antisionistes étrangers au conflit israélo-palestinien ?

Les partis politiques, leur presse, l’école et les mosquées assument-ils ? « Je ne livre pas aux Juifs ». Les « propos antisémites » d’un livreur Deliveroo – célèbre plateforme britannique de livraison de plats à domicile  – tenus face à deux restaurateurs strasbourgeois, sont confirmés par des témoignages et les images de vidéosurveillance concordants. A noter que la presse cite des « propos antisémites » proférés par un livreur dont rien ne filtre sur la confession religieuse et comme s’ils pouvaient être prononcés sans antisémitisme.

Dans la soirée du jeudi 7 janvier, Salomon s’occupait des commandes à emporter dans un restaurant juif, détenu par des Juifs, quand ce livreur s’est présenté à lui. « Le livreur s’est présenté à la fenêtre du restaurant où on transmet les commandes au niveau du bar, il nous a demandé si nous étions un restaurant juif israélite, j’ai répondu oui et je l’ai vu s’en aller« , explique le restaurateur. Salomon l’a alors interpellé en lui demandant si il refuse de livrer la commande parce que c’est un restaurant juif. « Il m’a répondu oui. Sans problème, normal, pour lui c’était évident« , témoigne-t-il.

Quelques minutes plus tard, un livreur, le même ou un autre, s’est présenté à un second restaurant israélite et s’est préoccupé de savoir quelles étaient les spécialités. Quand il a su qu’il s’agissait de plats casher, il a frontalement annulé la commande face aux restaurateurs. Il a dit :  » je ne livre pas le casher, je ne livre pas pour les juifs- et il est parti » « , explique David, restaurateur. « Devant les protestations du restaurateur, le livreur lui a présenté son téléphone en lui disant que la commande est annulée », indique Me Raphaël Nisand.

« Ça rappelle le boycottage de magasins juifs de triste mémoire. C’est un problème pour les restaurateurs et pour les clients, si on laisse faire cela. On arrive directement de l’antisionisme à l’antisémitisme, dans la même phrase, » met en garde Me Raphaël Nisand.

« Je ne laisserai pas passer, je pense qu’on est face à une limite, c’était vraiment choquant », poursuit-il. Les deux restaurateurs ont décidé de déposer plainte contre le livreur. Le consistoire israélite du Bas-Rhin a également décidé d’attaquer Deliveroo, une des start-up les plus robustes du secteur de livraison de repas en Europe, notamment derrière le Néerlandais Takeway. La plate-forme de livraison a promis de mettre un terme au contrat du livreur si les faits sont avérés.

« Les deux restaurateurs se connaissent et ont déposé plainte vendredi 8 décembre pour discrimination dans l’offre d’un bien ou d’un service en raison de l’origine ethnique et religieuse« , précise Me Nisand. « Ils sont très inquiets, ne comprennent pas. Ils sont apolitiques ». Le « click and collect » représente la seule façon de commercer en cette période de crise sanitaire. « S’ils font l’objet d’un boycottage, ça va être problématique« , constate-t-il.

Deliveroo peut admettre les faits ou couvrir son/ses livreurs.

« Même si Deliveroo va contester et qu’ils ont le statut d’auto-entrepreneur, ces livreurs sont siglés Deliveroo et représentent l’entreprise. Ils pratiquent une attitude discriminatoire par rapport au code pénal« . L’avocat demande que l’entreprise de livraison de plats à domicile renvoie ce ou ces individu(s) et adopte une charte qui interdit clairement les attitudes discriminatoires.

Deliveroo a indiqué avoir pris contact avec les restaurateurs concernés.  « Nous prenons cet incident très au sérieux et avons immédiatement décidé de mener notre propre enquête interne, pour tirer au clair ces circonstances », a réagi l’entreprise dans un message écrit. 

« Si les faits tels qu’ils sont rapportés sont avérés, nous agirons et mettrons définitivement fin au contrat du livreur responsable », ajoute la plateforme de livraison de repas, déclarant n’avoir « aucune tolérance pour les propos ou agissements antisémites, qui constituent un délit pénal, et condamn(er) tout acte de cette nature avec la plus grande fermeté ». L’enquête a été confiée à la sûreté départementale. 

L’avocat a porté plainte dimanche au nom du consistoire israélite du Bas-Rhin et du bureau national de vigilance contre l’antisémitisme (BNVCA). « Le Consistoire israélite du Bas-Rhin considère qu’il est intolérable que des livreurs travaillant pour la société Deliveroo osent pratiquer ouvertement une discrimination antisémite », a réagi dans un communiqué Maurice Dahan, le président du Consistoire.

On attend la réaction du MRAP, officiellement ‘Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples’.