Légalisation de l’aide juridictionnelle aux étrangers illégaux, aux frais des Français

Le Conseil constitutionnel censure une loi qui excluait les clandestins du dispositif d’aide juridictionnelle

Les Sages valident cette extension quand Macron tente de réduire la dette publique. Mardi 28 mai, le Conseil constitutionnel a censuré une loi du 10 juillet 1991 qui excluait du bénéfice de cette aide, sauf dérogation, les personnes de nationalité étrangère qui résident illégalement en France.

Saisis le 1er mars dernier par la Cour de cassation (deuxième chambre civile, de trois questions prioritaires de constitutionnalité, respectivement posées pour MM. Diabe S., Cheickna F. et Bakary B. (portées par Me Xavier Courteille, avocat à  Paris 18e), portant sur la pertinence de son article 3, les Sages viennent d’autoriser les étrangers résidant irrégulièrement en France à bénéficier de l’aide juridictionnelle, qui permet de jouir de la prise en charge du coût de n’importe quelle procédure pénale par l’Etat, donc par le contribuable, dans certaines conditions.

Selon la loi de 1991, cette aide ne pouvait bénéficier qu’aux personnes de nationalité française, aux ressortissants de l’Union européenne et aux étrangers résidant régulièrement en France, dont les ressources sont insuffisantes pour faire valoir leurs droits en justice. Mais les requérants ont soutenu que «ces dispositions méconnaissaient le principe d’égalité devant la justice, qu’ils soient ou non citoyens, et le Conseil Constitutionnel leur a donné raison.

«Une différence de traitements» illégale pour les Sages

Les trois derniers alinéas de l’article 3 de cette loi prévoient déjà plusieurs dispositions pour les étrangers irréguliers. Par dérogation, ils peuvent en bénéficier «lorsqu’ils sont mineurs, qu’ils sont mis en cause ou parties civiles dans une procédure pénale, ou font l’objet de certaines mesures prévues par l’article 515-9 du code civil ou par le code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile, ainsi que, à titre exceptionnel, lorsque leur situation apparaît particulièrement digne d’intérêt au regard de l’objet du litige ou des charges prévisibles du procès».

Pour censurer cet article 3, le Conseil constitutionnel se fonde sur l’article 6 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789, qui dit que la loi «doit être la même pour tous, soit qu’elle protège, soit qu’elle punisse». Et sur son article 16 qui dispose que «toute société dans laquelle la garantie des droits n’est pas assurée, ni la séparation des pouvoirs déterminée, n’a point de Constitution». Les Sages jugent de fait que les derniers alinéas de l’article 3 de la loi de 1991 «instaurent une différence de traitement entre les étrangers selon qu’ils se trouvent ou non en situation régulière en France».

«En privant (…) les étrangers ne résidant pas régulièrement en France du bénéfice de l’aide juridictionnelle pour faire valoir en justice les droits que la loi leur reconnaît, les dispositions contestées n’assurent pas à ces derniers des garanties égales à celles dont disposent les autres justiciables», tranchent alors les Sages, qui déclarent les dites dispositions «contraires à la Constitution». Désormais, et avec effet immédiat, les personnes présentes illégalement sur le territoire français, dont celles sous le coup d’une OQTF, pourront théoriquement bénéficier de l’aide juridictionnelle.

La droite en colère

Cette décision a immédiatement provoqué la colère des élus de droite. Sur X, la tête de liste LR aux européennes, François-Xavier Bellamy, a estimé qu’il s’agit d’une «nouvelle étape dans l’accélération de l’impuissance publique». «Les Français vont donc payer l’explosion des procédures pour protéger ceux qui violent nos lois et nos frontières», a-t-il déploré.

Le président du parti, Éric Ciotti, qui dénonce une «nouvelle décision ahurissante», s’en prend lui directement au Conseil constitutionnel, estimant que «cette juridiction s’enfonce toujours un peu plus dans une dangereuse dérive idéologique qui met en danger notre Nation».

«La décision rendue par le Conseil constitutionnel (…) va encore aggraver le désordre migratoire en France», a de son côté jugé le président du RN Jordan Bardella, tête de liste du parti aux européennes.

Toujours sur X, Eric Zemmour a, lui, choisi de manier le sarcasme : «Français, étrangers, réguliers, irréguliers, délinquants, honnêtes gens, etc., tous pareils, semblables, interchangeables, dotés des mêmes droits, dans un monde sans frontières, où règnent amour et fraternité».

« L’aide juridictionnelle à tous les clandestins, va encore aggraver le désordre migratoire en France »

« Pour le Conseil, c’est bien au nom du principe d’égalité (interprété depuis l’article 6 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789) qu’il convient de censurer cette loi », précise l’avocat Pierre Gentillet. La juridiction estime qu’il est injustifié que des clandestins soient placés dans une double situation d’inégalité. D’abord sur la différence entre étrangers réguliers et irréguliers, puis par rapport aux exécutions que prévoyait la loi de 1991 en donnant l’aide juridictionnelle aux clandestins mineurs par exemple. « Par conséquent, le Conseil constitutionnel a considéré que l’exigence d’une situation régulière pour bénéficier de l’aide juridictionnelle violait le principe constitutionnel d’égalité », résume l’homme de loi.  

Cette nouvelle décision du Conseil constitutionnel a laissé de marbre et la gauche de l’échiquier politique, qui prétend par ailleurs lutter pour la sauvegarde du pouvoir d’achat, et l’alliance présidentielle qui promet de réduire la dette publique. 

« La décision rendue par le Conseil constitutionnel, qui accorde l’aide juridictionnelle à tous les clandestins, va encore aggraver le désordre migratoire en France. Il y a urgence à redonner la parole au peuple avec un référendum pour reprendre le contrôle de l’immigration !  »a écrit Jordan Bardella sur son compte X. Eric Zemmour a lui aussi réagi « Néanmoins, au rayon des devoirs et obligations, une seule catégorie : le contribuable. »

La journaliste du site de gauche Arrêt sur images, Nassira El Moaddem, a estimé que la France est un « pays de racistes dégénérés ». Racistes, visiblement pas , mais dégénérés, possiblement: le poisson pourrit par la tête, le Conseil constitutionnel. Vive donc la démocratie et l’état de droit.

Paris XVIIIe

Un journaliste accuse Yassine Belattar de séquestration, d’extorsion et de menaces de mort

« Il m’a retenu enfermé pendant 1 heure dans son théâtre »

Belattar et Macron:
l’un est-il le parrain de l’autre?

L’humoriste Yassine Belattar se serait montré violent, physiquement et verbalement.

Ce samedi, Jordan Florentin, journaliste pour le Livre Noir, a partagé une vidéo sur les réseaux sociaux en affirmant que Yassine Belattar l’a retenu enfermé pendant une heure. « Hier soir, Yassine Belattar m’a retenu enfermé, grille baissée, pendant 1 heure dans son théâtre avec mon collaborateur », explique le journaliste.

L’incident se serait déroulé ce vendredi 19 novembre. Dans le cadre d’un reportage sur l’humoriste, Jordan Florentin s’est rendu au théâtre des Dix Heures, dans le 18e arrondissement de Paris, où Belattar se dit « chez lui », pour assister à son spectacle dans ce théatre exploité par la société « Juste pour rire » présidée par Alain Boucher.

A la fin de la soirée, Yassine Belattar aurait pris à part le journaliste et son cameraman. « Nous n’avons bien entendu rien filmé durant le spectacle (…) Il m’a demandé de rester à l’intérieur du théâtre dans le hall. Il a demandé à ce que la grille et les portes soient fermées. A deux reprises il nous a empêchés de sortir en mettant son bras devant la porte. Son agent de sécurité nous empêchait également de passer« , confie-t-il.

Au final, le journaliste et son collaborateur seraient restés enfermés de 00h30 à 1h30 dans le théâtre. Durant ce laps de temps, Yassine Belattar aurait eu un comportement violent envers le journaliste, en le poussant notamment et en le menaçant. « C’est toi, Jordan ? Jordan ! T’es le put*** de fils de p*** qui a piégé les mecs d’Aulnay ? T’es un put*** de suicidaire, t’es recherché par tout le 93, tout Aulnay cherche ton prénom, t’es la prochaine Mila », aurait déclaré l’humoriste.

Yassine Belattar aurait ensuite demandé au journaliste de lui donner la carte SD de sa caméra et l’aurait conservée. Jordan Florentin conclut son message en expliquant s’être rendu au commissariat et avoir porté plainte contre l’humoriste et animateur de radio. Pour l’instant, ce dernier n’a toujours pas réagi aux accusations.https://platform.twitter.com/embed/Tweet.html?dnt=false&embedId=twitter-widget-0&features=eyJ0ZndfZXhwZXJpbWVudHNfY29va2llX2V4cGlyYXRpb24iOnsiYnVja2V0IjoxMjA5NjAwLCJ2ZXJzaW9uIjpudWxsfSwidGZ3X2hvcml6b25fdHdlZXRfZW1iZWRfOTU1NSI6eyJidWNrZXQiOiJodGUiLCJ2ZXJzaW9uIjpudWxsfSwidGZ3X3NwYWNlX2NhcmQiOnsiYnVja2V0Ijoib2ZmIiwidmVyc2lvbiI6bnVsbH19&frame=false&hideCard=false&hideThread=false&id=1462135983118467072&lang=fr&origin=https%3A%2F%2Fwww.dhnet.be%2Factu%2Fmonde%2Fun-journaliste-accuse-yassine-belattar-de-sequestration-d-extorsion-et-de-menaces-de-mort-il-m-a-retenu-enferme-pendant-1-heure-dans-son-theatre-6199fea87b50a648b2e1cbc7&sessionId=84311df544397fc6fbad84dd89e82ef97678811c&siteScreenName=ladh&theme=light&widgetsVersion=f001879%3A1634581029404&width=550px
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Yassine Belattar aurait ensuite demandé au journaliste de lui donner la carte SD de sa caméra et l’aurait conservée. Jordan Florentin conclut son message en expliquant s’être rendu au commissariat et avoir porté plainte contre l’humoriste et animateur de radio. Pour l’instant, ce dernier n’a toujours pas réagi aux accusations

La préfecture a libéré le jardin d’Eole de centaines de toxicomanes

200 policiers soudain déployés au petit matin

Les toxicomanes de la rue Riquet ont été déplacés
en bus vers un square de la Porte de la Villette

La tension politique entre Anne Hidalgo et la préfecture de police sur la question de la prise en charge des toxicomanes des Jardins d’Eole a donné lieu, vendredi 24 septembre 2021, à l’évacuation des consommateurs de crack installés dans ce quartier.

A la demande du ministère de l’Intérieur, le jardin d’Eole, où étaient concentrés des centaines de toxicomanes, a été évacué ce vendredi par la préfecture de police.

Dans le 18e arrondissement au nord de la capitale, le jardin d’Eole et Stalingrad sont en cours d’évacuation par la préfecture de police ce vendredi 24 septembre.

Depuis des mois, ces quartiers sont le point de rendez-vous de centaines de toxicomanes qui se trouvaient auparavant sur la « colline du Crack » à la porte de la Chapelle et qui ne reçoivent aucune solution de soins. 

« Sur mon instruction, la préfecture de police évacue ce matin les toxicomanes des secteurs des Jardins d’Eole et de Stalingrad. Le combat contre la drogue est un combat quotidien et j’ai entendu la colère des riverains », a indiqué le ministre de l’Intérieur, Gerald Darmanin, sur son compte Twitter.

Cette évacuation a pour but de rediriger ces personnes « aux abords de la place Auguste Baron, porte de la Villette, dans un secteur sans riverains aux abords immédiats », a précisé la préfecture dans un communiqué.

Covid-19 : la mairie de gauche va imposer un confinement de Paris pour trois semaines

L’Ile-de-France n’est encore placée qu’en «surveillance renforcée».

L’idée d’Anne Hidalgo, qui se tient en retrait et envoie Emmanuel Grégoire au front, a suscité de vives critiques des oppositions qui n’ont pas été consultées, alors que la ville de Paris fait partie des 20 départements placés en «surveillance renforcée».

La mairie de Paris va proposer au gouvernement un confinement de 3 semaines dans la capitale afin «d‘avoir la perspective de tout rouvrir» à son issue, y compris bars, restaurants et lieux culturels, a affirmé le premier adjoint Emmanuel Grégoire, jeudi 25 février sur France Info.

Plutôt qu’un confinement le week-end, une mesure «très contraignante sur le plan de l’impact sociétal et assez peu efficace sur le plan sanitaire», le premier adjoint préfère «un confinement tout court» à Paris de façon à «vraiment redonner de l’oxygène et avoir la perspective dans trois semaines de tout rouvrir», tout en conservant des mesures de protection sanitaire. Paris fait en effet partie des 20 départements en «surveillance renforcée», cités par le premier ministre, Jean Castex, lors de sa conférence de presse de ce jeudi.

«Paris n’intéresse plus Anne Hidalgo»

Anne Hidalgo, maire de Paris, dans son bureau de l'Hôtel de Ville, le 25 septembre 2018.

Dès jeudi soir, ses opposants ont dénoncé un «coup politique» de la maire de Paris pour se démarquer d’Emmanuel Macron, dans la perspective de la présidentielle. «Je suis stupéfait par le mépris d’Anne Hidalgo pour les maires d’arrondissement qui sont élus», a aussi dénoncé sur LCI Geoffroy Boulard, le maire LR du 17ème arrondissement de Paris. «Nous n’avons eu aucune réunion depuis huit jours. Paris n’intéresse plus Anne Hidalgo, elle n’a même pas jugé utile de personnellement et publiquement assumer cette annonce», a déploré l’élu parisien.

«C’est un coup politique. Je trouve ça, dans l’état actuel, pas normal, pas à la hauteur de ce que devrait être la mairie de Paris», a également regretté sur BFM TV le député LREM Sylvain Maillard. «Si on veut confiner trois semaines, ça ne servira pas à grand-chose. Il faut à minimum six semaines», a-t-il voulu rappeler. 

«Mme Anne Hidalgo et M. Emmanuel Grégoire demandent un confinement à Paris : mauvais coup de com’ d’une candidate à la présidentielle qui tente le concours Lépine de privations de liberté pour faire parler d’elle», a raillé de son côté Danielle Simonnet, conseillère LFI de Paris. « A quel moment Anne Hidalgo et son équipe vont-ils enfin commencer à réfléchir au-delà du périphérique parisien ? La concertation avec les départements/élus franciliens, c’était en option ?», a également demandé la porte-parole de La République en marche (LREM), Maud Bregeon.

Le cabinet d’Anne Hidalgo a cependant nuancé l’annonce auprès de la newsletter Playbook : «Aucune proposition concrète n’est sur la table à ce stade. On va concerter tout le week-end et en début de semaine, étudier toutes les options», démine-t-on, expliquant simplement que « le régime de Nice ou de Dunkerque ne paraît pas opportun, ni sur le plan sanitaire, ni sur le plan social, car il court de grands risques d’être ni compris, ni accepté».

Invité sur France Inter vendredi matin, Gabriel Attal n’a toutefois pas voulu fermer la porte à la maire de Paris. «Toute proposition mérite d’être étudiée et celle de la maire de Paris sera étudiée», a expliqué le porte-parole du gouvernement. Une façon de prouver que l’exécutif est dans la concertation, et qu’il ne souhaite pas ouvrir une nouvelle polémique avec Anne Hidalgo, potentielle future adversaire d’Emmanuel Macron à la présidentielle. «Mais j’entends très peu, voire aucun scientifique, dire qu’en trois semaines on peut terrasser le virus et tout rouvrir», a cependant voulu rappeler Gabriel Attal.

Les mineurs maghrébins de la Goutte d’Or ne sont « ni des orphelins ni des enfants des rues »: que sont-ils?

Ils sont un problème pour les riverains, depuis quatre années

Une trentaine d’adolescents, à l’origine, marocains, toxicomanes et violents, vivent livrés à eux-mêmes au cœur de la Goutte d’Or à Paris, dans une circonscription gérée par Eric Lejoindre, ex-secrétaire de la section Chapelle-Goutte d’Or du Parti socialiste, ré-élu en 2020, et dont la députée (quartiers de la Goutte-d’Or et de La Chapelle, ainsi que La Villette, trois zones de campements de migrants clandestins) est Danièle Obono (LFI), donc tenue par la gauche radicale.

  • Depuis octobre 2016, des mineurs isolés marocains, et désormais algériens et tunisiens, vivent au cœur de la Goutte d’Or, dans le 18e, mais le fléau perdure.
  • Plusieurs villes de France et de banlieue sont également confrontées au même phénomène.

Ils sont arrivés presque du jour au lendemain. Et, par le plus grand des hasards, dans un quartier ouvert à cette possibilité. En octobre 2016, ils étaient une trentaine d’enfants et d’adolescents marocains à avoir élu « domicile » dans un square de la Goutte d’Or, au cœur du 18e arrondissement de Paris, avec 8 élus EELV à la mairie du 18e,
dont une adjointe à la Maire. Comment se fait-ils qu’ils soient arrivés là, précisément sur le territoire de la députée Les plus jeunes avaient une dizaine d’années, les plus âgés se disent – spontanément – mineurs, tout au plus âgés de 17 ans. Toujours par hasard. Livrés à eux-mêmes, ne parlant souvent pas un mot de français, accros à la « colle », ils multiplient les vols et les agressions de plus en plus violentes. Malgré une prise en charge de plus en plus conséquente au fil des années, le phénomène persiste.

Sociologue spécialisé sur les Roms des Balkans et la traite des êtres humains à l’association Trajectoires, spécialisée dans la prise en compte des populations migrantes habitant en bidonville et squats en France, Olivier Peyroux a participé en 2018 à un rapport commandé par la mairie de Paris sur la situation de ces mineurs isolés. Il revient pour 20 Minutes sur le sort de ces gamins des rues.

Quatre ans après l’arrivée de ces enfants et adolescents, la situation a-t-elle évolué ?

En dépit d’actions sociales qualifiées d’importantes, leur nombre est relativement stable depuis quatre ans. Ils sont toujours une trentaine dans le quartier de la Goutte d’Or, certains sont de très jeunes mineurs de 13 ou 14 ans, d’autres tout juste majeurs. Contrairement à ce qui avait été envisagé à leur arrivée, il ne s’agit ni d’orphelins ni d’enfants de rue. Beaucoup ont une famille avec laquelle ils restent en contact, certains savent lire et écrire. Il n’y a pas vraiment de profil type, certains ont immigré illégalement pour trouver du travail, d’autres après avoir été marginalisés à cause du remariage d’un de leurs parents polygames, certains ont imité des amis… La principale évolution, c’est que depuis deux ans, on voit désormais arriver des mineurs venus d’Algérie ou de Tunisie alors qu’auparavant ils étaient tous originaires du Maroc.

Comment expliquer leur présence en France ? Appartiennent-ils à des réseaux ?

Les situations sont variables d’un cas sur l’autre, mais certains sont effectivement exploités par des réseaux de traite des êtres humains. Ces derniers ne sont pas forcément très structurés, mais ils exploitent et entretiennent la toxicomanie de ces jeunes pour les pousser à voler pour eux. De nombreuses enquêtes ont été ouvertes pour tenter de remonter et identifier ces réseaux mais l’extrême mobilité de ces jeunes complique le travail d’investigation.

Le phénomène circonscrit au 18e arrondissement s’est étendu aujourd’hui à de nombreuses villes de France et de banlieues…

Avant leur arrivée en France, ils étaient déjà présents dans plusieurs pays d’Europe comme l’Espagne, la Suède ou la Belgique. Et si la porte d’entrée sur notre territoire a été Paris, on a constaté assez rapidement l’installation de groupes de mineurs marocains à Rennes, Lyon, Toulouse ou Nantes…, toutes socialistes jusqu’ici, sauf une. Leur arrivée en banlieue, notamment en Seine-Saint-Denis, est plus tardive et s’explique probablement avant tout par une cohabitation très difficile avec des jeunes du quartier de la Goutte d’Or. Il y a eu des rixes extrêmement violentes dans le quartier qui ont pu les pousser à partir.

Comment explique-t-on que quatre ans après leur arrivée aucune prise en charge adaptée n’ait été trouvée ?

La situation de ces mineurs est non seulement à la croisée de plusieurs problématiques – la protection de la jeunesse, la justice, la police, la toxicomanie – mais est également relativement nouvelle. Il faudrait des services de police spécialisés et une protection adaptée, car la prise en charge classique ne fonctionne pas. La plupart s’enfuient des foyers dans lesquels ils sont placés, refusent toute aide. La protection est une condition du démantèlement de ces réseaux alors qu’aujourd’hui on est dans une logique de répression. On oppose ces deux notions alors qu’elles sont complémentaires. Néanmoins, certains jeunes s’en sortent. Ceux qui sont dans la rue aujourd’hui ne sont pas ceux d’il y a quatre ans. Certains sont repartis comme ils sont venus sans qu’on sache ce qu’ils font ni où ils sont aujourd’hui, mais d’autres se sont réinsérés.

Comment sait-on par conséquent qu’ils sont repartis? Ce qui est sûr, c’est que les partants sont remplacés. Et que leur nombre est (auto-)régulé.

L’acte héroïque d’un africain récupéré pour la défense des migrants clandestins

Mamoudou Gassama, l’homme qui a escaladé un immeuble pour sauver un enfant, est un Malien sans papier 

Et ça change tout ? 

Le jeune homme de 22 ans qui a sauvé, samedi soir, un enfant de quatre ans suspendu dans le vide au 4e étage d’un immeuble du 18e arrondissement de Paris, se nomme Mamoudou Gassama et vit à Montreuil (Seine-Saint-Denis). Il est aujourd’hui célébré par le monde politique et les media, mais si l’opinion est admirative, c’est de son acte de bravoure.

Résultat de recherche d'images pour "ian brossat"Or, pour les communicants de la gauche auto-proclamée « humaniste », l’important est de faire d’un cas particulier un phénomène général.  Ainsi, dès ce dimanche 27 mai, le frêle adjoint PCF à la maire PS de Paris, ci-contre, chargé du logement, de l’habitat durable et de l’hébergement d’urgence, Ian Brossat,  retient-il avant tout que le  jeune sauveur est un sans papier et qu’il est originaire du Mali. Tout à coup, le politicien ne craint plus les amalgames… Tous les Maliens clandestins sont des héros…

Résultat de recherche d'images pour « Le jeune homme qui a sauvé un bébé rue Marx-Dormoy en escaladant trois étages est sans papier arrivé du Mali en Septembre. Avis à ceux qui crachent sur les migrants à longueur de journée. Merci Mamoudou Gassama », a tweeté l’adjoint PCF à la maire de Paris, en charge du logement.

Et l’élu populiste d’insister dans un second tweet. « Il m’a expliqué être arrivé du Mali il y a quelques mois en rêvant de construire sa vie ici. Je lui ai répondu que son geste héroïque est un exemple pour tous les citoyens et que la Ville de Paris aura évidemment à cœur de le soutenir dans ses démarches pour s’établir en France ».

Un peu avant, Anne Hidalgo s’était empressée de féliciter le jeune homme.

« Un grand bravo à Mamoudou Gassama pour son acte de bravoure qui a permis de sauver hier soir la vie d’un enfant. J’ai eu plaisir à m’entretenir avec lui aujourd’hui par téléphone, afin de le remercier chaleureusement », a réagi sur Twitter, la maire absente.

Le héros n’a rien demandé pour lui, ni médaille, ni papiers

Félicité par de nombreux media pour son héroïsme, Mamoudou Gassama est désintéressé. Il a raconté à BFMTV avoir « vu beaucoup de monde en train de crier, et des voitures qui klaxonnaient« . « Je suis sorti, j’ai couru pour regarder les solutions pour le sauver. J’ai réussi à attraper le balcon, je suis monté comme ça et Dieu merci, je l’ai sauvé« , a-t-il encore réagi, en toute simplicité.

Les faits se sont déroulés dans le XVIIIe arrondissement vers 20h.

blog -Malien sauve enfant en escaladant facade immeuble Paris18-27mai2018.JPGLa scène, impressionnante, où l’on voit le jeune homme escalader à mains nues et en 30 secondes environ quatre balcons de la façade de l’immeuble jusqu’au 4e étage, pour récupérer l’enfant qui se trouvait suspendu par une main, dans le vide, à l’extérieur du balcon, a été filmée par des passants stupéfaits.

A la suite de ce sauvetage, le père de l’enfant a été placé en garde à vue dans le cadre d’une enquête ouverte du chef de « soustraction à une obligation parentale« , qui a été confiée à la brigade de protection des mineurs, a-t-on précisé de source judiciaire.

Ian Brossat a-t-il fait de la récupération, avec la même insistance et le même empressement, lorsqu’un autre héros, le colonel de gendarmerie Arnaud Beltrame, a donné sa vie pour sauver celle d’une employée du Super U de Trèbes, prise en otage au cours de l’attaque terroriste islamiste du 23 mars 2018.  L’assassin, qui s’est lui-même revendiqué de Daech, était un terroriste islamiste, Redouane Lakdim, et ce Franco-marocain né au Maroc a semé la terreur aux abords de Carcassonne, Aude, tuant trois personnes.