Appel d’intellectuels pour l’arc républicain contre l’antisémitisme

Loin des milieux sportifs ou du spectacle…

30 intellectuels, dont Hassen Chalghoumi, Michel Onfray, Luc Ferry ou Pascal Bruckner appellent à « ne pas voter pour ce mensonger, fallacieux et pseudo ‘Nouveau Front populaire’ » dans un texte à l’initiative de Daniel Salvatore Schiffer.

Un appel d’intellectuels exhortant à ne pas voter pour ce mensonger, fallacieux et pseudo « Nouveau Front populaire ».

L’heure est grave ! La situation, dangereuse ! Une nébuleuse politico-idéologique s’étant frauduleusement approprié, sans vergogne, le beau nom de « Nouveau Front populaire » (NFP), dévoyant ainsi, par les accents résolument antisémites de certaines de ses composantes, la glorieuse histoire de l’authentique Front populaire, est aux portes du pouvoir, si nous ne nous y opposons pas avec détermination lors des élections législatives de ces 30 juin et 7 juillet 2024, en France, berceau des Lumières et patrie de la Déclaration des droits de l’Homme.

Cet antisémitisme caractérisé s’est notamment manifesté, parfois avec virulence, dans des partis, sur l’échiquier politico-idéologique situé à l’extrême gauche, tels que La France insoumise (LFI) et le Nouveau Parti anticapitaliste (NPA), qui, lors de l’abominable pogrom de nature génocidaire que les terroristes du Hamas perpétrèrent le 7 octobre dernier à l’encontre des Juifs d’Israël, n’ont jamais condamné ouvertement ce sanguinaire massacre, le réputant même, pour le justifier, l’expression d’un « mouvement de résistance palestinienne contre l’occupation israélienne ». Pis : certains de ces irresponsables dirigeants, au soir même de cet ignoble crime d’une ampleur inédite depuis l’Holocauste, s’en réjouirent, toute honte bue, publiquement.

Ont-ils donc oublié, ces ennemis déclarés d’Israël, suppôts d’un antisionisme qui ne fait que masquer leur antisémitisme foncier, et qui n’en sont pas non plus à une contradiction ni surtout à une ignorance près, que l’illustre fondateur, dans l’entre-deux-guerres (1935-1938), de l’historique Front populaire, Léon Blum en personne, fut aussi l’une des grandes consciences juives de son temps, déporté par les nazis dans le camp de concentration de Buchenwald, et donc fervent défenseur, sous l’impulsion de son fidèle ami Chaim Weizmann, de la création, en 1948, de l’Etat d’Israël (dont ce même Weizmann fut précisément, dès 1949, le premier président, avec, comme Premier ministre l’immense figure sioniste, père tutélaire de cette mère patrie, de David Ben Gourion lui-même) ?

Ainsi, nous, signataires de la présente pétition, hommes et femmes de bonne volonté, intellectuels authentiquement républicains, de gauche comme de droite (si tant est que ce clivage ait encore quelque pertinence conceptuelle face à l’urgence de ce combat), profondément attachés à ces principes universels et valeurs morales que sont la tolérance et la laïcité, la liberté et la fraternité – l’humanisme, en un mot –, en appelons, afin de sauver notre chère République de cette nouvelle peste rouge-brune, à ne pas voter pour ce mensonger, fallacieux et pseudo « Nouveau Front populaire », véritable imposture en d’aussi tragiques circonstances, et à l’aune même du sens de l’Histoire, politico-idéologique.

Seule notre conscience philosophique et morale, nantie ici de l’inaliénable force d’un impératif catégorique en sa plus haute et noble expression, nous le dicte en ces heures critiques, en dehors de tout esprit partisan ou choix manichéen, contre tout intérêt particulier et pour le bien général.

Jamais nous ne pactiserons avec des antisémites, ni racistes d’aucune sorte !

Jamais nous ne nous allierons avec des pro-Hamas, sanguinaires complices du terrorisme islamiste, ni des anti-Israël, seule véritable démocratie en cette région particulièrement instable du monde, et où de trop nombreux pays, fanatiques théocraties d’un autre âge, pratiquent encore, y compris contre tout réel progrès pour la cause des femmes, l’obscurantiste charia.

Jamais nous ne trahirons notre conscience d’humanistes authentiquement démocrates, ni ne braderons lâchement nos idéaux pour de médiocres et vils calculs de basse cuisine électorale.

Nous laissons cette mortifère collaboration aux indignes professionnels de la compromission la plus infâme.

Oui : Notre honneur, vigilant et non négociable par-delà les nuances de notre propos – dont le refus de nous positionner aux deux extrêmes de l’échiquier idéologique –, se situe au-dessus de quelque opportunisme politique ou ambition personnelle que ce soit.

Ne laissons donc pas dévoyer, dénaturer ou détourner ainsi, de manière aussi éhontée, scandaleuse sur le plan politico-idéologique et malhonnête au niveau philosophico-éthique, la grande et belle histoire du Front Populaire tel que l’admirable Léon Blum, notoire pilier de la République alors que le pire des fascismes la menaçait dans son existence même, la conçut, socialement, à l’origine !

Il en va de l’avenir de notre démocratie, de notre culture comme de notre civilisation, au sein du concert des nations.

LES SIGNATAIRES

Daniel Salvatore Schiffer : philosophe, écrivain, professeur d’esthétique et de philosophie de l’art
Luc-Olivier d’Algange : écrivain
Marc Alpozzo : philosophe
Gaëlle Atlan-Akerman : journaliste
Marie-Jo Bonnet : historienne, féministe
Pascal Bruckner : philosophe
Hassen Chalghoumi: président de la Conférence des Imams de France
Élie Chouraqui : cinéaste
Victoria Cohen : psychanalyste
Emmanuel Dupuy : essayiste, président de l’Institut Prospective et Sécurité en Europe (IPSE)
Luc Ferry : philosophe, ancien ministre de l’Education nationale et de la Jeunesse
Renée Fregosi : philosophe, politologue
Antoine Gallimard : président des Editions Gallimard
Dominique Itzkovitch : psychanalyste
François Kasbi : écrivain
Bernard Kouchner : fondateur de « Médecins sans Frontières » et de « Médecins du monde », ancien ministre de l’Action humanitaire et des Affaires étrangères
Nathalie Krikorian-Duronsoy : historienne, philosophe politique
Bérénice Levet : philosophe
Eric Naulleau : écrivain
Michel Onfray : philosophe, directeur de la revue Front Populaire
Michael Prazan, écrivain, documentaliste
Sabine Prokhoris : philosophe, psychanalyste
Robert Redeker : philosophe
Pierre-Yves Rougeyron : essayiste, politologue, président du « Cercle Aristote »
Boualem Sansal : écrivain
Jean-Loup Seban : poète, médaille d’or de la Renaissance française, Grand Prix de Poésie de la Société des poètes français (SPF)
Pierre-André Taguieff : philosophe, historien des idées, politiste, CNRS
Alain Vircondelet : écrivain, universitaire
Olivier Weber : écrivain
Jean-Claude Zylberstein : avocat, éditeur, écrivain

Alain Finkielkraut n’est pas signataire.


Alain Marschall, premier ministre?  L’animateur des Grandes Gueules doit recadrer la chroniqueuse Flora Ghebali – née à Paris, d’un père d’origine égyptienne, vice-président exécutif chez Suez et membre fondateur de SOS Racisme – qui colporte les poncifs de la gauche extrême:

La députée LFI Danièle Obono, nommée juge à la Cour de justice de la République

Tout est possible, malgré son soutien aux terroristes islamistes du Hamas…

La députée LFI – passée par le NPA, « trotskiste un jour, trotskiste toujours » – a été confirmée juge titulaire à la Cour de justice de la République. Danièle Obono a pourtant récemment fait scandale en qualifiant le Hamas de « mouvement de résistance ». Gérald Darmanin a même saisi la justice pour « apologie du terrorisme ».

La composition de la Cour de justice de la République a été rendue publique mercredi 18 octobre. Parmi les membres élus par l’Assemblée nationale se trouve Danièle Obono. La députée La France insoumise (LFI) a été nommée juge titulaire de la Cour de justice de la République, indique le Journal officiel. Cette juridiction française d’exception a pour mission de juger les crimes ou délits commis par les membres du gouvernement dans l’exercice de leurs fonctions – Eric Dupond-Moretti y sera d’ailleurs jugé du 6 au 17 novembre.

Si Danièle Obono est membre de la CJR depuis juillet 2022, sa confirmation dans l’institution créée en 1993 pourrait néanmoins poser question, au vu des propos partisans qu’elle a tenus la veille de sa nomination.

La justice saisie pour « apologie du terrorisme » contre Danièle Obono

Crier « Vive la France », c’est trop demander à la députée Obono (30’20 »):

Moment polémique en juin 2017 dans les Grandes Gueules avec l’invitée Danièle Obono. La nouvelle députée de la France insoumise a hésité à dire « vive la France » en direct. De quoi provoquer de vives réactions sur les réseaux sociaux, où de nombreux internautes ont rappelé que quelques années plus tôt, elle avait soutenu le groupe ZEP, mis en examen pour injure publique dans son titre « Nique la France ». Lien Facebook

Sur les ondes de Sud Radio mardi, l’élue a estimé que « le Hamas est un mouvement de résistance ». Face au journaliste Jean-Jacques Bourdin, Danièle Obono a encore déclaré : « C’est un groupe politique islamiste qui a une branche armée, qui s’inscrit dans les formations politiques palestiniennes, qui a pour objectif la libération de la Palestine, qui résiste à une occupation, qui se définit comme tel et qui est reconnu comme tel par les instances internationales. » 

Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin n’a pas tardé à saisir la justice pour « apologie du terrorisme ». L’association Jeunesse Française Juive a également porté plainte pour le même chef d’accusation.

Jadot (EELV) qualifie Zemmour de « juif de service »: la presse dit l’écologiste « critiqué » !

Nauséabonds, les media victimisent le géant vert antisémite

Dans un entretien avec Frédéric Haziza sur Radio J, dimanche, le candidat écologiste à l’élection présidentielle a estimé que le candidat de Reconquête! fait office de « juif de service pour les antisémites ».

Une déclaration qui passe mal. Invité de Radio J, dimanche 13 février, le candidat écologiste Yannick Jadot a qualifié Eric Zemmour de « juif de service ». Une affirmation qui provoque de nombreuses réactions.

« Zemmour porte des pulsions de mort, je porte des pulsions de vie. Zemmour essaie de réconcilier une partie de la France avec l’Algérie française, avec Pétain, avec l’antisémitisme. Ce que le père Le Pen n’avait pas réussi à faire, il arrive à le faire », a affirmé M. Jadot, avant d’ajouter : « Zemmour a une différence avec Le Pen père, la différence la plus perverse. C’est que Zemmour est juif, il fait le juif de service pour les antisémites. (…) Il inocule le poison de la division. »

« L’expression n’est pas très heureuse »…

Interrogé sur cette déclaration, lundi, dans l’émission des « Grandes Gueules » sur RMC, il a précisé : « Zemmour porte l’antisémitisme, il condamne Dreyfus et réhabilite Pétain (…). Quand c’était [Jean-Marie] Le Pen qui tenait ces propos-là, ça scandalisait tout le monde. Zemmour se sert de la religion pour servir d’excuse à l’extrême droite qui n’attendait qu’un tel représentant pour libérer la parole. » Dans cette même émission, le candidat écologiste a insisté : « Il y a toute une partie de la population qui a trouvé en Zemmour quelqu’un de bien pratique pour assumer l’antisémitisme, il est l’idiot utile de l’antisémitisme. »

Questionné sur l’expression « juif de service », le premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, a estimé sur Franceinfo, lundi, que « l’expression n’[était] pas très heureuse » : « Je ne crois pas qu’il faille qualifier les gens par ce qu’ils sont, on n’a pas à essentialiser qui que ce soit. C’est un fait qu’Eric Zemmour, aujourd’hui, est celui qui réhabilite la pensée de Vichy, [qu’]il est celui qui a osé dire que le maréchal Pétain avait sauvé les juifs français en livrant les juifs étrangers. Rien que ça, ça devrait nous faire sursauter. »

« C’est choquant, c’est honteux cette résurgence de l’antisémitisme d’extrême gauche et on doit condamner ces propos », a dénoncé le finaliste malheureux de la primaire de la droite, Eric Ciotti, lundi matin sur BFM-TV. L’eurodéputé Gilbert Collard, nouveau soutien de M. Zemmour, a, lui, critiqué le candidat écologiste, déclarant qu’il « se vautre dans l’antisémitisme de service ».

Le Huffington Post donne la parole à l’agresseur

Jadot n’en démord pas.

″Eric Zemmour porte l’antisémitisme, le racisme, le révisionnisme”, a ainsi  développé Jadot, ce lundi 14 février sur RMC dans “Les Grandes Gueules”. “Il y a une sorte de libération de la parole […] Eric Zemmour, au fond, se sert de sa religion pour servir d’excuse à toute l’extrême droite qui n’attendait qu’un tel représentant pour libérer la parole. […] Donc, au fond, il est l’idiot utile de l’antisémitisme. Moi, ce que j’ai voulu, peu importe la formule, c’est qu’on parle de cet antisémitisme” a développé la vainqueur de la primaire des Verts, face à un plateau qui tentait de reformuler sa pensée.

Un sursaut urgent

“Il faut que notre pays se réveille par rapport à de tels propos”, avait préalablement expliqué le candidat. “Les actes antisémites ont augmenté encore ces dernières années. Il y a une sorte de libération de la parole. Je vous rappelle aussi les propos du Grand rabbin de France appelant à ce qu’il n’y ait pas un seul vote juif pour Eric Zemmour”, a-t-il évoqué en appelant ensuite à une sorte de sursaut du pays.

Ses propos du 13 février face au journaliste Frédéric Haziza avait soulevé les critiques à droite de Gilbert Collard à Éric Ciotti cités pour alléger la faute de l’écologiste radical.

A gauche, les réactions, les réactions ont semblé plus hésitantes. “Je comprends ce qu’il a voulu dire, assure Olivier Faure, même si l’expression n’est pas très heureuse”, a faiblement réagi sur France Info le secrétaire général du PS, pour qui le bon Juif est de gauche.

L’islamo-gauchiste Anasse Kazib est candidat à la présidentielle: a-t-il son compte de parrainages?

L’amoralité du syndicaliste salit Les ‘Grandes Gueules’ (RMC): « On muselle toute opposition ouvrière », ose l’ultra-gauche

Sans foi, ni loi, agressif et vulgaire, mais tête de gondole révolutionnaire.

« Notre camarade Anasse Kazib, cheminot au triage du Bourget, militant révolutionnaire au NPA et à Révolution Permanente a été exclu, dès la première semaine du confinement, du plateau des Grandes Gueules, l’émission de RMC où ce Français « comme les autres » puisqu’il est né à Sarcelles, intervenait depuis 2018. Une décision politique de la direction de la radio soeur de BFMTV pour empêcher toute voix dissonante en ces temps « d’union nationale », s’indigna le site du Courant communiste révolutionnaire (branche du NPA), lequel tire son nom d’un mot d’ordre lancé par Karl Marx, puis développé en théorie par Trotsky, pour désigner le processus par lequel la révolution ne s’arrête pas tant qu’elle n’a pas atteint tous ses objectifs.

Révolution Permanente est à la fois courant idéologique et medium en ligne historiquement lié au Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA). Contrairement aux media traditionnels et aux grands groupes de presse qui clament leur ‘’impartialité’’, qui marchandent les faits et les idées enracinant à chaque seconde l’idéologie dominante, Révolution Permanente assume pleinement un parti pris d’extrême-gauche, celui des travailleurs et de la jeunesse sur les principaux événements de la politique nationale et internationale. Mais, sans limites, il se rend insupportable.

En panne d’adhérents suite à l’auto-dissolution de la LCR, le NPA créé en 2009 était en voie d’implosion. 300 opposants à la direction ont fait scission pour pousser la candidature d’un des leurs à la présidentielle, Anasse Kazib, et défendre un projet révolutionnaire « pur ».

On ne connaît que trop le NPA. Quant à Révolution Permanente, allié du NPA, il veut « permettre à celles et ceux qu’on n’entend jamais de faire entendre leur voix. Son but est de mettre en lumière le quotidien de celles et ceux que l’on opprime et exploite, allant du jeune travailleur en entreprise et à la fac aux minorités ethniques en passant par les LGBTI+. En partie inspiré par le réseau de quotidiens numériques ‘La Izquierda Diario’ d’Amérique Latine, ou ‘Left Voice’ pour le monde anglophone, Révolution Permanente collabore avec leurs rédacteurs, de façon à informer au jour le jour le lecteur francophone sur l’actualité politique à l’échelle internationale. Révolution Permanente, ainsi que le NPA ont pour volonté d’ouvrir le débat et de sensibiliser sur des questions politiques d’actualité à travers des conférences, débats ou même la rédaction d’articles ». Voilà pour la présentation de cette mouvance, côté idéalisation de l’odieux.

La petite soeur de BFM a-t-elle payé le révolutionnaire trotskiste pendant la grève?

Anasse Kazib est accusé de s’être fait payer pour faire de l’audience chez les GG en pleine grève contre la réforme des retraites et sacrifices de ses camarades et s’autorise pourtant le caillassage d’une députée LREM qui révèle ses turpitudes.

Lors de l’émission Balance Ton Post, Anasse Kazib, syndicaliste connu du grand public pour sa participation à plusieurs débats télévisés, a été accusé par la député LREM Claire O’Petit de continuer à gagner de l’argent en tant que chroniqueur chez les Grandes Gueules de RMC.

Des accusations qui ont rapidement été niées par le délégué syndical de SUD Rail.

Petit-fils de tirailleur marocain, Anasse Kazib est connu des militants de la cause sociale pour sa participation à de nombreuses opérations coordonnées entre les grévistes de la RATP et de la SNCF. Il n’a laissé aucun répit, notamment au gouvernement lors de la polémique autour de la « trêve de Noël », multipliant les actions pendant les fêtes de fin d’année.

Il a également participé à l’envahissement du siège de la CFDT, accusée par les révolutionnaires de trahison de la cause en acceptant un pseudo retrait de l’âge pivot. Il a encore joué un rôle important dans les actions contre les sièges de BlackRock et de la RATP.

Le 27 janvier 2020, Anasse Kazib a appelé l’ultra-gauche violente à soutenir les grévistes en faisant un don pour la caisse de solidarité des cheminots du Bourget.

Syndicaliste proche de Besancenot et Poutou, Anasse Kazib revendique le droit de ne pas serrer la main d’une femme

Lors de la marche contre l’islamophobie du dimanche 10 novembre 2019, le syndicaliste Sud Rail Anasse Kazib s’est distingué en revendiquant le droit de ne pas serrer la main d’une femme, parce que la loi française n’envisage pas ce genre d’égarement que les féministes acceptent sans regimber ni monter dans les tours: Caroline de Haas, Alice Coffin et Sandrine Rousseau sont intolérantes selon le faciès.

La vidéo d’ « un homme » tourna en boucle sur les réseaux sociaux depuis le dimanche 10 novembre. Elle montre le syndicaliste de Sud Rail, micro à la main qui exige le droit de ne plus serrer la main des femmes. Anasse Kazib se dit volontiers marxiste révolutionnaire, sur son compte Twitter. Familier du plateau des Grandes Gueules & Vous sur RMC, il a pris la parole devant des participants à la marche contre l’islamophobie du dimanche 10 novembre. « En tant que militant Sud Rail à la SNCF, je veux mettre un signal d’alarme là-dessus, parce qu’on a des collègues aujourd’hui qui se font licencier parce qu’ils ne disent pas bonjour, ils ne serrent pas la main, ils ne font pas la bise », a déploré ce Français de Sarcelles, sous les cris d’encouragement de son auditoire.

A la manifestation contre l’islamophobie: le syndicaliste Sud Rail revendique le droit de ne pas serrer la main d’une femme.

Mais c’est Guillaume Bigot et L’Important ( lien ) qui sont stigmatisés: des fascistes !

Et, en Israël, « Touraine ne réagit pas lorsqu’un ministre ultra-orthodoxe refuse de lui serrer la main« … Lien Europe1

Contre le fanatisme religieux, une charte à la SNCF

Pour Eddy Casterman (LR), responsable national de Racines d’avenir, le mouvement d’Erik Tegnér pour rassembler les droites par la jeunesse et qui dénonce l’interdiction à LR du dialogue avec le Rassemblement national et Debout La France, « une vieille ficelle mitterrandienne », selon lui, « Anasse Kazib défend les salafistes qui refusent de serrer la main des femmes en entreprises ». De quoi faire dire également, à des anonymes sur les réseaux sociaux, que la vision du vivre ensemble du syndicaliste est assez particulière. D’autres lui rappellent les fondamentaux de la politesse dont s’honorent les Français de culture gréco-latine ou l’existence d’une charte propre à la SNCF qui permet de détecter les cas de radicalisation. Celle-ci évoque, notamment, les comportements discriminatoires.

La manifestation partie de la gare du Nord – bastion de la contestation où Kazib (cheminot au Bourget, à 9 km) est un pilier de la grève – et arrivée place de la Nation, a rassemblé quelque 10.000 participants selon la préfecture de police de Paris.

Le communautariste Anasse Kazib appelle la gauche à ne pas “tomber dans les valeurs républicaines”

En octobre 2020, lors d’une réunion en visioconférence, le syndicaliste Sud-Rail a appelé à renoncer à “l’unité nationale”.

Même quand la République perd un de ses professeurs décapité par un fanatique tchétchène, clandestin et à l’AME, aide médicale « de l’Etat » permettant aux étrangers en situation irrégulière de bénéficier d’un accès aux soins, une partie de la gauche refuse l’unité et les valeurs républicaines. C’est ce qui ressort des propos d’Anasse Kazib.

Argumentaire : « ils éborgnent les ‘gilets jaunes’ ». Alors qu’il s’entretenait sur Zoom avec, notamment, Marwan Muhammad, l’ancien directeur du très décrié Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF), il a déclaré : « Moi j’appelle à la raison l’ensemble des organisations syndicales, associatives et politiques de gauche : il faut se réveiller, on n’a pas à tomber dans les trucs de valeurs républicaines », explique notamment celui qui fut chroniqueur dans l’émission Les Grandes Gueules, sur RMC/BFMTV.

Et d’ajouter : « Les valeurs républicaines, ce sont les valeurs d’une république bourgeoise, dans lesquelles l’Assemblée est bourgeoise, le Sénat est bourgeois, l’ensemble des institutions sont coercitives. Ce sont les mêmes qui éborgnent dans les quartiers populaires. Ils éborgnent les ‘gilets jaunes’»

Pour le syndicaliste, « l’unité nationale, c’est l’unité du fort avec le faible. C’est l’unité du riche avec le SDF, c’est l’unité du raciste avec l’antiraciste, c’est l’unité de l’homophobe avec l’homosexuel. (…) L’unité nationale ce n’est que de la poudre aux yeux, ce n’est qu’un faux nez pour pouvoir discipliner tout le monde. »

Par ailleurs, d’après Anasse Kazib, qui victimise les séparatistes anti-républicains, « les organisations de gauche sont en train de le payer. Parce qu’ils [les] ont muselées (…) et ils vous ont empêché de parler. Et s’il y en a un qui parle, on lui met le tampon de l’islamo-gauchiste, comme ça on le met de côté. »

Macron et Darmanin n’ont toujours pas dissout Révolution permanente.

Et Anasse Kazib est candidat déclaré à l’élection présidentielle de 2022. Le Courant communiste révolutionnaire échoua en effet à s’imposer au courant majoritaire qui désigna Poutou à la candidature et il quitta finalement le NPA en juin 2021, l’accusant de vouloir transformer le parti d’Olivier Besancenot en une succursale de La France Insoumise de Jean-Luc Mélenchon.

Anasse Kazib maintint sa candidature. Il présente un programme communiste, révolutionnaire, anti-impérialiste et luttant contre les discriminations. Le magazine Marianne indique qu’il reçoit le soutien de figures « décolonialistes » — un « mouvement moins classique de la gauche révolutionnaire » —, comme Assa Traoré ou Taha Bouhafs, deux autres « chances pour la France ».

La présidentielle, tribune de la gauche révolutionnaire

Marxiste de l’intersectionnalité, le cheminot de SUD-Rail Anasse Kazib, un séparatiste, est candidat à la présidentielle.

« L’Histoire de la France s’est fondée sur le colonialisme et l’impérialisme, » selon ce Franco-marocain décolonial et pro-palestinien.

Après le facteur, on demande le cheminot ! Dans le grand jeu des sept familles de l’extrême gauche, est apparu un nouveau personnage : Anasse Kazib, 34 ans, aiguilleur, père de deux enfants, gagnant 1 700 euros par mois et… candidat annoncé à la présidentielle, revendiquant 150 parrainages. Doté d’un vrai franc-parler et d’un sens certain de la polémique, le syndicaliste trotskiste à SUD-Rail Anasse Kazib affirme faire souffler un « vent de fraîcheur » sur une extrême gauche un peu poussiéreuse, mais, en dépit sa jeunesse, son discours fleure le marxisme nauséabond des années 1960 : refus des étiquettes politiques, vocabulaire au classicisme suranné – « lutte des classes », « impérialisme », « oppressions »… Tout y est.

Seule vraie nouveauté, l’usage intensif des réseaux sociaux et l’intégration des marqueurs d’une pensée clairement intersectionnelle et décoloniale (tout en prétendant ne pas voir de quoi il s’agit, sacrés trotskistes…). En froid avec ses anciens amis du Nouveau Parti anticapitaliste (NPA), le candidat se lance avec l’étiquette Révolution permanente, nom d’une scission politique, dont l’extrême gauche française a le secret. Repéré lors des manifestations de cheminots en 2018, Anasse Kazib est régulièrement invité sur les plateaux d’émissions populaires, comme Les Grandes Gueules (RMC, groupe BFM) ou Touche pas à mon poste (C8). Sandrine Rousseau a désormais de la concurrence médiatique ! Discussion fleuve éclairante – parfois agaçante – sur les vents contraires qui balaient la gauche extrémiste…

Le Point : Vous vous êtes fait connaître comme cheminot SUD-Rail, puis comme militant NPA, maintenant comme membre de Révolution permanente… Qu’est-ce que ‘Révolution permanente’ ?

Anasse Kazib : ‘Révolution permanente’ [filiale du NPA] est, à l’origine, une tendance du Nouveau Parti anticapitaliste. Au bout de plusieurs années où les désaccords politiques se sont accumulés, nous avons été, disons, poussés vers la sortie après l’annonce de ma précandidature à la présidentielle en avril dernier.

Quelles sont vos lignes de fracture politique ?

Elles portent sur des questions de stratégie et sur le type d’organisation à construire. Nous avons toujours considéré que le NPA, qui prévoyait le regroupement des anticapitalistes, manquait d’une boussole stratégique claire, d’un projet en positif, communiste et révolutionnaire. Au fil des années, cette absence de projet l’a souvent amené à se diluer dans des fronts avec des gens qui ont une autre ligne stratégique, comme LFI. Et il y a aussi d’autres désaccords de plus longue date, comme la question du rapport aux directions syndicales ou encore de l’abandon de la perspective de ce que Marx appelait la dictature du prolétariat…

Vous croyez à la dictature du prolétariat ?

Oui ! Dans son sens le plus simple, c’est-à-dire un gouvernement des travailleuses et des travailleurs. On peut considérer d’une certaine manière aujourd’hui que l’on vit dans une dictature de la classe capitaliste. Il ne s’agit pas d’une dictature au sens politique du terme, mais au sens d’une domination sociale, tout simplement… Nous vivons dans une « démocratie bourgeoise », une démocratie certes, mais dont l’ensemble des institutions sont dirigées et gérées par une classe dominante qui, de fait, défend ses propres intérêts de classe. Un gouvernement des travailleurs aurait l’avantage d’être un gouvernement de la majorité de la population, pas d’une minorité de parasites qui vivent du travail d’autrui.

En quoi un programme marxiste pourrait constituer une solution ?

Notre programme essaie déjà de mettre en lumière cette réalité dont le Covid nous a rendus conscients : ceux qui font tourner la société sont ceux qui sont le plus mal payés. C’est pourquoi nous réclamons une augmentation des salaires, mais aussi l’indexation des salaires à l’inflation. Nous considérons d’autre part que c’est une aberration qu’une partie des travailleurs se tue à la chaîne tandis que l’autre se retrouve au chômage, c’est pourquoi nous sommes pour le partage du travail entre tous, ainsi que pour la retraite à 60 ans, 55 pour les métiers pénibles. Et nous sommes enfin opposés au régime quasi monarchique de la Ve République, nous sommes pour l’abolition de la présidence et du Sénat [la dictature du prolétariat?] et pour la déprofessionnalisation de la politique, avec des élus révocables et rémunérés à hauteur du salaire moyen.

Philippe Poutou, Nathalie Arthaud et maintenant vous, Anasse Kazib… Trois candidats marxistes à la présidentielle, ça ne fait pas un peu trop ?

Il n’y en a jamais trop… On se respecte mutuellement et nous avons de nombreux points de convergence. Simplement, j’essaie d’apporter un vent de fraîcheur. Ceux que vous venez de citer en sont à leur troisième candidature à la présidentielle… Leur discours, on les connaît et ça n’attire pas spécialement les nouvelles générations et les couches les plus exploitées des travailleurs, ils ont un côté très « siècle passé ». Il y a une radicalité qui a émergé ces dernières années sans que l’extrême gauche parvienne à la canaliser, je pense, par exemple, au mouvement des Gilets jaunes. Avec le comité Adama et le collectif Intergares issu de la grève de 2018 contre la réforme du ferroviaire, il nous semblait évident qu’il fallait en être… Il faut arrêter de se pincer le nez lorsque surgissent des mouvements spontanés. Moi, ça ne m’a jamais dérangé, bien au contraire que le Gilet jaune vienne avec un drapeau bleu blanc rouge et chante La Marseillaise, car ces gens l’ont chanté avec un imaginaire révolutionnaire, en criant « révolution » avenue des Champs-Elysées.

Je considère que, oui, il y a des violences policières et je me joins à ce qu’avait dit Philippe Poutou, oui la police tue.

Vous avez pourtant eu des mots très durs, en expliquant que pour vous « le drapeau français […] est entaché par l’impérialisme. C’est avec ce drapeau qu’on a collaboré avec les nazis, c’est avec ce drapeau-là qu’on a fait la colonisation ».

Je le maintiens, car, très sincèrement, c’est une réalité. Au siècle dernier, les gens ont découvert la colonisation à travers la fameuse exposition coloniale [1889], cette espèce de « zoo humain » dans lequel on a ramené des colonisés de différents pays africains ou asiatiques. On doit poser un regard lucide sur la responsabilité de l’État français dans la situation internationale, par exemple. Aujourd’hui, les Français dans leur grande majorité ne savent pas ce qui se passe au Mozambique ou au Mali…

L’armée française est présente au Mali parce qu’elle a été appelée par le gouvernement malien aux prises avec des mouvements terroristes islamistes…

Est-ce que c’est à la France de régler ça ? Est-ce que vous avez l’impression que c’est en train de fonctionner ?

Vous suggérez de les laisser se débrouiller ?

Non, au contraire, il faut lutter farouchement contre toutes formes d’islamisme ou de terrorisme. Je ne suis pas le moins du monde du côté de ces gens-là et de ces organisations réactionnaires. Mais y aller, ça ne fonctionne pas, ça n’a jamais fonctionné. Je vous renvoie aux propos de quelqu’un dont je ne suis pas du tout proche, Dominique de Villepin explique que notre politique de lutte internationale contre le terrorisme n’a fait que le renforcer. On l’a vu lors du procès du Bataclan pendant lequel les terroristes ont expliqué qu’ils avaient agi en réponse à ce qu’avait fait François Hollande en Syrie…

Ce n’est pas parce qu’un terroriste explique qu’il voulait se venger de la France que l’on est nécessairement obligé de le croire ou de juger cette explication légitime…

Ce n’est pas ce que je suis en train de dire. Je considère simplement que la politique impérialiste de la France peut avoir des conséquences sur la population civile. Je suis favorable à l’autodétermination des peuples, à leur droit à se soulever et pour les aider à se battre contre toutes les formes d’oppression et de domination. Quel est le bilan de l’Afghanistan ? Ce qui se passe aujourd’hui là-bas est la pire des choses, le régime est ultraréactionnaire. La Chine a mis la main sur une exploitation de cuivre au sud de Kaboul tout en permettant au gouvernement taliban de se faire passer pour respectable. En échange, les Chinois ont obtenu des talibans qu’ils rompent avec les mouvements ouïgours… Ce sont des alliances de salopards, qui se font toujours au détriment des peuples opprimés.

Quel est le rapport avec la France ?

La France n’échappe pas à cette logique, elle a été directement impliquée pendant environ dix ans en Afghanistan et elle garantit et protège ses intérêts avant tout. Des amis militaires m’expliquent que la plupart des missions qui leur sont confiées à l’étranger consistent à protéger des pipelines, des diplomates ou des patrons de grands groupes d’énergie lorsqu’ils viennent sur place. On doit arrêter de considérer que dès qu’un pays subit quelque chose, ce serait à la France ou aux Etats-Unis, d’aller régler le problème, d’autant plus que ça n’a jamais fonctionné. Au final, on aboutit à des situations encore plus réactionnaires que celles qu’on a trouvées en arrivant.

J’ai 34 ans, je n’ai pas souvenir d’avoir vu autant d’images de violences policières à la télé que ces dernières années.

Vous avez publié un programme dans lequel vous proposez l’abrogation de toutes les lois et mesures sécuritaires liberticides. Vous commencez par laquelle ?

Nous considérons que l’abrogation du pass sanitaire doit se faire immédiatement. On contraint par la force et par l’autoritarisme au lieu d’expliquer. On ne peut pas prolonger ad vitam aeternam ce pass ou imposer la troisième dose. Je pense aussi à tout ce qui a trait à la loi de sécurité globale, à la loi séparatisme, je ne vais pas toutes les citer…

Donnez tout de même quelques exemples…

Provocateur anti-flic

Je pense à l’article 24 de la loi sécurité globale, devenu article 25 de la loi séparatisme, qui empêche de filmer un policier et de diffuser les images sur les réseaux sociaux… On a bien compris l’objectif, qui a d’ailleurs été très clairement énoncé par le rapporteur de la loi et ancien patron du Raid, qui admettait avoir « perdu la bataille de l’image », notamment face aux réseaux sociaux et à des médias indépendants, comme StreetPress, Le Média, QG, Cerveaux non disponibles, Révolution permanente… J’ai 34 ans, je n’ai pas souvenir d’avoir vu autant d’images de violences policières à la télé que ces dernières années. Je considère que, oui, il y a des violences policières et je me joins à ce qu’avait dit Philippe Poutou, oui la police tue.

C’est une accusation très lourde…

C’est la réalité, qu’on le veuille ou non. Il y aura début décembre des commémorations pour Zineb Redouane à Marseille. Là, il y a un jeune garçon, Souheil, tué en pleine rue par la police cet été. Il y a aussi le cas de Cédric Chouviat, d’Adama Traoré, de Zyed et Bouna… Souvent, si l’on ne prend que le cas d’Adama Traoré, les gendarmes ont été décorés ou promus. Le commissaire qui était chargé du dispositif policier lors de la mort de Steve Maia Caniço a été promu. Comment refuser de voir tout cela ?

A vous entendre, la police française, c’est presque la Gestapo…

Ah, mais, moi, je ne caricature pas la situation. Je ne considère pas qu’on vit dans le fascisme ou dans une dictature. En tant que marxiste attaché à la dialectique, décrire une situation, c’est aussi énoncer nos tâches. Donc, non, ce n’est pas la Gestapo, mais il faut considérer qu’il existe des dérives très importantes et encore plus face aux gens des quartiers populaires, face aux mouvements ouvriers ou aux mouvements spontanés et subversifs, comme a pu l’être le mouvement des Gilets jaunes. Au début, les Gilets jaunes applaudissaient la police…

Que s’est-il passé d’après vous ?

Il y a eu une rencontre entre Castaner qui était alors ministre de l’Intérieur et les syndicats, aboutissant sur des augmentations de salaire. Les syndicats sont sortis en expliquant qu’ils avaient eu encore plus que ce qu’ils demandaient ! Ça veut dire quoi ? Moi, je suis assimilé fonctionnaire à la SNCF, je n’ai jamais vu un syndicat sortir du ministère des Transports en disant « le ministre nous a donné encore plus que ce qu’on avait demandé »… Ça fait huit ans que les salaires sont gelés à la SNCF ! Et pourquoi dans l’Éducation nationale, on fait passer les profs pour des salauds de gauchistes et des fainéants ? Bref, pas étonnant que par la suite les policiers se soient déchaînés sur les Gilets jaunes jusqu’à faire des dizaines de mutilés. Ils avaient été payés pour !

Arnaud Montebourg… lui qui ramenait des croissants aux Florange, le voici en train de piocher dans le programme d’Eric Zemmour et de Marine Le Pen ! Lien PaSiDupes

Vous affirmez que la candidature d’un ouvrier issu de l’immigration serait subversive. Pourquoi ?

Elle est subversive parce qu’on ne veut pas d’un ouvrier issu de l’immigration post-coloniale… Dans ce pays, il y en a beaucoup qui ne supportent pas le fait qu’un ouvrier puisse se présenter, alors un ouvrier issu de l’immigration, c’est encore pire. C’est dans ce sens-là que je considère que ma candidature est subversive. Face à une montée des idées réactionnaires dans le pays avec un Zemmour annoncé à 17 %, avoir un candidat avec un prénom maghrébin à la présidentielle, qui vient batailler contre ces idéologies c’est aujourd’hui subversif. On a franchi les 150 parrainages dans un contexte de menaces et d’insultes assez incroyable ! Il y a une vraie tétanie de la part d’un large secteur raciste, xénophobe.

Il n’y a pas une personnalité publique comme vous l’êtes, quel que soit son positionnement politique, qui ne se soit pas fait insulter ou menacer sur les réseaux sociaux…

Peut-être, mais, moi, je n’ai jamais vu des hashtags « Arlette Laguiller remigration », ou « Jean-Luc Mélenchon remigration » en top tendance. Je n’ai jamais vu Arlette Laguiller être attaquée sur la question du drapeau rouge. Philippe Poutou, personne ne va lui dire : « Rentre chez toi, retourne d’où tu viens. » Par contre, moi qui suis ouvrier et issu de l’immigration, on considère que je ne suis pas chez moi, que je ne suis pas à ma place, que je devrais me réjouir d’être là et ne rien dire… Le principe même d’une démocratie, c’est de pouvoir s’opposer politiquement lorsqu’on n’est pas d’accord avec quelque chose. Il n’y a pas besoin de dire à quelqu’un de retourner dans son pays lorsqu’on n’est pas d’accord avec lui. Moi, je suis né à Sarcelles, donc quoi ? Je vais retourner à la clinique où je suis né, à Sarcelles ? C’est quoi cette histoire ? Je suis partiellement d’accord sur le fait qu’il y a une forme de trollage généralisé sur les réseaux sociaux, mais il n’est pas pour autant normal d’accepter que des personnes se fassent menacer de mort, qui plus est lorsqu’elles sont candidates à la présidentielle. Je reçois des messages qui me disent qu’on veut violer mes enfants ou me pendre avec le drapeau bleu blanc rouge… Si ma candidature était insignifiante et ne provoquait rien, les gens ne se donneraient même pas la peine de m’insulter…

Comment expliquez-vous le surgissement de Zemmour dans le paysage politique français ?

Un article du Financial Times au moment de la crise sanitaire expliquait, en résumé, que, dans ces périodes-là, c’est soit Hitler, soit Lénine. Les périodes de crises profondes amènent toujours à une forme de radicalité. Pour ce qui est de Zemmour, il faut voir par qui il est soutenu. Les classes populaires ne le suivent pas, ceux qui sont prêts à voter pour lui sont des bourgeois qui se radicalisent et qui n’ont strictement rien à faire de ce qu’il raconte sur Pétain ou la Seconde Guerre mondiale. La seule question qui les obsède est ce qu’il dit autour de la question de l’immigration ou de la question de l’islam. Ces gens se fichent de son programme économique, social, ou sanitaire. Il prospère sur un terreau qui a commencé à germer avec Macron, avec Le Pen ou avec une partie de l’ex-gauche…

Vous pensez à qui dans ce que vous appelez « l’ex-gauche » ?

Je suis bien obligé de citer Arnaud Montebourg… Lui qui ramenait des croissants aux Florange, le voici en train de piocher dans le programme d’Éric Zemmour et de Marine Le Pen ! Il y a aussi toute une ancienne gauche, plutôt vallsiste, autour du Printemps républicain, qui servent ces thèses…

Vous êtes très actif sur les réseaux sociaux et avez récemment publié ou relayé votre « top 10 de la fachosphère ». On se limite au podium de tête : Zineb El Rhazoui, Caroline Fourest et Rachel Khan… On a du mal à vous suivre, C’est quoi être « facho » pour vous ?

Il faut prendre les choses avec un peu de légèreté. De la même manière, ça veut dire quoi être islamo-gauchiste, ça veut dire quoi être woke ou décolonial ?

Ce n’est pas en brouillant les définitions qu’on arrive à quelque chose de clair…

Pour moi, le terme de la fachosphère, c’est l’incarnation de toutes celles et tous ceux qui portent des idées réactionnaires.

Donc pour vous, Caroline Fourest et Marine Le Pen, c’est la même chose…

Je ne dis pas que c’est pareil, mais sur cette histoire de top 10 de la fachosphère, je trouvais que c’était assez drôle. Sur Twitter, c’est bloc contre bloc, c’est une lutte permanente… Les gens qui vous insultent habituellement se taisent le jour où vous êtes menacé de mort. Ce sont pour moi des gens qui incarnent des idées réactionnaires, profondément anti-ouvriers, qui dissimulent de moins en moins leur racisme et leur islamophobie.

Donc la gauche universaliste, laïque et républicaine est raciste… ?

Ça veut dire quoi l’universalisme ?

Disons que c’est le refus de la mise en avant de particularismes pour obtenir des droits particuliers…

Anasse Kazib, candidat à la présidentielle, dans une manifestation le 12 juin 2021.

Dans ce cas, je suis opposé à ce pseudo-universalisme et au fait de faire croire qu’il suffit de fermer les yeux face aux oppressions pour qu’elles disparaissent. Ce n’est pas en cassant le thermomètre qu’on guérit les malades. Sous couvert d’universalisme, il y a une forme de bataille idéologique qui consiste à opprimer des gens qui vivent déjà l’oppression. L’un des chevaux de bataille de ce secteur-là, c’est la question du port du voile. Et on voit finalement que sous couvert d’une forme d’universalisme, en réalité ils participent à l’oppression des personnes qui sont déjà opprimées. Ces gens sont profondément contre les antiracistes, ils détestent toutes les figures de l’antiracisme et essaient systématiquement de les discréditer. C’est de cette gauche-là que vient la thématique de l’islamo-gauchisme ! Ce n’est pas spécialement l’extrême droite ou le Rassemblement national. Après la mort de George Floyd et les mobilisations du comité Adama, on a vu Manuel Valls, Amine El Khatmi, Rachel Khan, Sonia Mabrouk qui essaie de dire qu’elle n’est pas une femme musulmane qui pleurniche sur sa vie…

Elle dit surtout que ce n’est pas parce qu’elle est d’origine musulmane qu’on est obligé de la considérer comme appartenant à sa religion… En remontant votre fil Twitter, on voit que vous vous en prenez à Zineb El Rhazoui, Sarah El Haïry, Najwa El Haïté, Zohra Bitan, Sonia Mabrouk, Fatiha Boudjahlat, vous avez un problème avec les femmes qui combattent l’islamisme ou disent en souffrir ?

Je ne sais pas lesquelles en ont souffert, elles disent ce qu’elles veulent, mais je constate qu’elles sont souvent issues de milieux très aisés et visent systématiquement les mêmes. Elles sont devenues les porte-voix de tout un secteur ultraréactionnaire sur la question du port du voile. Elles s’attaquent à des femmes qui sont opprimées…

Mais de quelle oppression parlez-vous ? Celle de la religion ?

Elles sont opprimées en tant que femmes vivant dans une société patriarcale, par rapport à laquelle les musulmans ne font pas exception, et ensuite elles sont pointées du doigt parce qu’elles portent le voile…

Pour moi, le vrai privilège qui existe, c’est un privilège de classe, et derrière il y a une classe dominante qui perpétue des oppressions raciales, des oppressions patriarcales et cherche par là à nous diviser.

Dans la tradition marxiste la religion peut tout à fait être considérée comme un asservissement et une oppression…

Le marxisme, tel que je le conçois, n’a jamais en tout cas participé à l’oppression de gens déjà opprimés… Il y a des gens qui ne deviennent de grands marxistes que lorsqu’il faut opprimer les musulmanes et les musulmans. Il n’y a que là qu’ils connaissent la fameuse phrase de Marx sur l’opium du peuple.

Vous semblez quand même oublier que cette même tradition marxiste a « bouffé du curé » pendant des dizaines d’années…

Pour moi, le marxisme a toujours dénoncé le lien entre un Etat bourgeois et le rôle réactionnaire que pouvait jouer l’Eglise. Moi, je lutte farouchement, notamment contre tous ces gouvernements en Arabie saoudite qui utilisent la religiosité pour justifier l’oppression des peuples. Notre organisation est athée et profondément laïque. Nous considérons que la question de la religion relève de l’ordre privé et que si les gens sont libres de pratiquer leur religion, on n’a pas à les opprimer et à les empêcher de vivre sous prétexte qu’ils pratiquent une religion. Or, force est de constater, que l’une des catégories les plus opprimées ici, en tout cas en France, sinon dans le monde, ce sont les femmes musulmanes qui portent le voile et qui sont empêchées de travailler. On en vient à se demander s’il ne faudrait pas leur interdire les sorties scolaires… On croit quoi ? Que ces femmes-là vont lire le Coran aux enfants dans le car en allant au parc Astérix ? Je considère que les personnes que vous citez sont des cautions pour toutes les idées racistes, islamophobes et réactionnaires. Par ailleurs, je remarque que beaucoup plus de monde pense exactement l’inverse et ne passe pas à la télé…

C’est-à-dire ?

D’où sont sorties ces personnes-là ? Moi, je trouve ça bizarre, par exemple, que Rachel Khan, qui était un soutien du comité Adama, sorte du jour au lendemain un livre qui tacle le comité Adama et les militants antiracistes, comme Rokhaya Diallo. Il faut être clairvoyant là-dessus, ces gens sont des militants politiques. Zohra Bitan était porte-parole de la campagne de Manuel Valls, le grand-père de Sonia Mabrouk était ministre sous Bourguiba et son oncle ambassadeur de France. Ces gens-là ne sortent pas de nulle part.

Qu’est-ce que vous voulez dire… ?

Ils défendent un intérêt de classe. Zohra Bitan a reçu le prix national de la laïcité en présence du ministre Olivier Dussopt, Rachel Khan a reçu une médaille des mains de Roselyne Bachelot, quant à Zineb El Rhazoui, elle a reçu un prix de la part de Valérie Pécresse… Ces gens-là s’adoubent entre eux, se distribuent des prix… On a aussi Abdoulaye Kanté, le policier noir qui explique à chaque fois qu’on lui tend un micro que la police n’est pas raciste. Mais, bizarrement, comme disait Coluche, il faudra nous expliquer pourquoi il y a toujours un Arabe qui meurt avec des balles dans le dos…

Donc, pour résumer, pour vous, ces gens sont des idiots utiles de la classe bourgeoise, c’est ça ?

Mais non, ce sont juste des gens très intelligents qui viennent manger dans la gamelle, parce que la gamelle est bonne, parce qu’il y a des places à prendre, qu’ils auront un petit rond de serviette à la télé, ou chez un éditeur qui leur filera 30 000 ou 40 000 euros d’à-valoir. Il faut être clairvoyant là-dessus…

Vous avez expliqué en juin 2020 que vous étiez en désaccord avec le terme de « privilège blanc », que vous considérez comme un « charlatanisme », qui empêche toute lutte contre la classe dominante. Depuis, vous êtes soutenu par des gens qui ne jurent que par ces thèses ou les thématiques identitaires, on peut citer Assa Traoré ou Youcef Brakni… Vous trouvez toujours que le terme de « privilège blanc » est un « charlatanisme » ?

Je ne suis pas sûr que ce soit vraiment leur position, mais je ne vais pas parler à leur place. En ce qui me concerne, je pense qu’il faut faire attention à toute lecture qui porte à individualiser les questions d’oppressions et à diviser notre camp social. Pour moi, le vrai privilège qui existe, c’est un privilège de classe, et derrière il y a une classe dominante qui perpétue des oppressions raciales, des oppressions patriarcales et cherche par là à nous diviser. Ma question est comment on s’organise et on s’unit pour lutter frontalement contre ça.

Les Lumières n’ont pas inventé la sortie de l’esclavage.

Vous avez des soutiens dont les positions sont clairement décoloniales…

Décolonial, ça ne veut rien dire, ces gens-là ne se revendiquent pas décoloniaux.

Cela ne signifie pas pour autant qu’ils ne le sont pas…Que veut dire décolonial ?

Que ce soit décolonial, woke ou islamo-gauchiste, c’est la même grille de lecture : le pays serait « structurellement raciste » et rien ne pourrait faire oublier sa nature coloniale. Ceux qui défendent ces thèses vivent comme s’ils tenaient une forteresse assiégée par un racisme généralisé et une France intégralement rance…

Très sincèrement, je ne connais personne qui est sur ces positions-là. Je ne considère pas que l’enfant qui marche à quatre pattes est un futur raciste, pas plus que l’homme serait un violeur en puissance qui ne se connaît pas… Lorsqu’on parle de racisme, on ne parle pas de racisme d’un individu, on parle de système de domination. Je suis un militant antiraciste et, comme tous les militants antiracistes, je considère que l’Histoire de la France est une Histoire qui s’est fondée sur le colonialisme et l’impérialisme, sur la traite négrière notamment. Maintenant, on appelle ça des territoires d’outre-mer…

Raison pour laquelle ces territoires demandent à rester français quand on les interroge. La France a pratiqué l’esclavage, mais elle a aussi inventé son abrogation… Rien de tout cela n’aurait pu avoir lieu s’il n’y avait pas eu les Lumières…

Je suis en total désaccord avec ce que vous racontez. Les Lumières n’ont pas inventé la sortie de l’esclavage, malheureusement les mêmes qui défendaient la charte des droits de l’homme pour les Blancs, possédaient des esclaves… On ne peut pas résumer l’Histoire, à celle de l’homme blanc qui aurait été esclavagiste, mais qui aurait aussi été un émancipateur. Je trouve très grave de faire croire que ceux qui ont esclavagisé seraient un peu des héros. Ce n’est pas la classe dominante qui a décidé d’affranchir les esclaves au détour d’un café… Les esclaves de Saint-Domingue qui se sont insurgés contre l’État français qui a tenté par tous les moyens de les écraser. L’Histoire contemporaine n’est que l’Histoire de la lutte de classes. De même, les acquis sociaux du monde ouvrier en France n’ont été obtenus qu’à travers de grandes batailles. Sur les trente dernières années, ce ne sont que des défaites et des reculs sociaux. Depuis 1995, pas une grève nationale n’a été gagnée et il n’y a pas un acquis social qui a avancé.

Nous vivons dans une partie du monde où l’on n’a jamais été aussi libre, où chacun peut librement exercer son culte, ce qui démontre plutôt une tendance générale à l’augmentation de la tolérance et de l’apaisement général…

Je ne vois pas où il y a de l’apaisement. Il est possible qu’il y ait eu des avancées dans l’Histoire. Mais je considère qu’il faut voir la réalité des choses et que, aujourd’hui, les personnes, notamment issues de l’immigration, qui, comme moi, sont nées en France, vivent des oppressions raciales et ne peuvent pas exercer librement leur culte. Des études américaines ou anglaises sur la France le démontrent parfaitement. Est-ce un crime de dénoncer ce système-là ?

On a compris que les cibles principales de l’extrême gauche sont la gauche dite « républicaine », mais, finalement, l’extrême droite ou Marine Le Pen ne font plus partie de vos préoccupations…

Pas du tout, je combats farouchement l’extrême droite. Mais quand Fabien Roussel va manifester avec Philippot, Zemmour, ce n’est pas neutre, ça veut dire quelque chose. Son parti s’appelle Parti communiste français… Comment des gens qui luttent contre l’extrême droite acceptent que leur figure de proue manifeste aux côtés de Zemmour et de Philippot ? Si on ne le critique pas, en fait, on ne dit rien.

Faire croire que le marxisme serait uniquement l’ouvrier blanc et lutter contre la réforme des retraites ce n’est tout simplement pas la réalité ni ma vision des choses.

Mais ce n’est pas parce que Marine Le Pen dit que le ciel est bleu, qu’il faut forcément dire que le ciel est rose…

Il y a des lignes à ne pas franchir lorsqu’on est à gauche, et notamment les questions liées à l’immigration, ou dire que l’on aurait « le droit » d’être islamophobe parce que « phobie » signifierait juste « peur »… Imaginez quelqu’un qui dirait : « J’ai le droit d’être antisémite. » Lorsque des gens à gauche affirment qu’ils auraient « le droit » d’être islamophobes, je considère qu’il nous revient d’expliquer ce qu’est la ligne… Le marxisme est profondément antiraciste, profondément anti-impérialiste, de Marx à Lénine. Faire croire que le marxisme serait uniquement l’ouvrier blanc et lutter contre la réforme des retraites ce n’est tout simplement pas la réalité ni ma vision des choses.

Palais omnisport saccagé à Marseille

Une scène de « guérilla urbaine », juge un témoin

Le maire Jean-Claude Gaudin a-t-il abandonné le 10e de Marseille ?

Une centaine de désoeuvrés – 400, pour dire la vérité – s’est donné rendez-vous pour saccager une infrastructure sportive communale, le Palais Omnisports Marseille Grand-Est (POMGE) qui abrite deux patinoires et un skatepark sur 20.700 m2. Il est administré par l’UCPA (Union nationale des centres sportifs de plein air), dont la vice-présidente est la présidente (2016-2019) de l’UNEF Lilâ Le Bas.

Celle-ci assura que « le silence et l’omerta, aujourd’hui, ne sont plus la loi », quand une étudiante déposa en décembre 2017 à Nice une plainte pour viol à l’encontre d’un masseur recommandé par la section locale de l’UNEF, plainte que le syndicat avait tenté d’étouffer.

En janvier 2018, aux côtés du syndicat Solidaires étudiant-e-s de l’université Paris VII, l’UNEF de Lilâ Le Bas tenta d’empêcher une représentation de la pièce Lettre aux escrocs de l’islamophobie qui font le jeu des racistes tirée du livre de Charb au motif que cet événement « participe à ce mouvement de construction raciste d’un ennemi de l’intérieur d’une catégorie racialisée dangereuse le/la musulman-e. » C’est encore sous la présidence de la mêmedécembre 2017, que la vice-présidente de l’UNEF Lille Hafsa Askar provoqua l’indignation en déclarant qu’il fallait « gazer tous les blancs, cette sous-race ». Fascisme, antisémitisme ou les deux?

« 400 minots » immatures ou « crétins assistés » qui ne supportent pas la moindre frustration:
TikTok (application mobile chinoise de réseautage social, 2016) et
Snapchat (application américaine de partage de photos et videos, accessible dès 13 ans)
auraient lancé des invitations à une événement, dont on ne sait rien …

Ces jeunes nuisances se plaignent de ne pas être aidés mais s’en prennent au palais omnisport de la Capelette, dans le 10e arrondissement de Marseille. Le maire centriste, Lionel Royer-Perreaut, participa à de multiples travaux sur l’implantation de la mafia en France.

Samedi dernier, les vandales ont d’abord forcé l’entrée du bâtiment, puis une dizaine d’agents de sécurité présents sur place ont été complètement dépassés et n’ont pas réussi à contenir la foule.

Face à cet incident, sic, le maire PS de Marseille a décidé de porter plainte. Que s’est-il vraiment passé ?

Est-ce qu’on a à faire à des petits cons ? – Interrogation insultante qui masque une réalité plus profonde de séparatisme: guérilla urbaine en cours ?

Avec : Etienne Liebig, éducateur. Kaouther Ben Mohamed, présidente de l’association « Marseille en colère » et Stella Kamnga, étudiante. – Les Grandes Gueules, du lundi 8 novembre 2021, présenté par Alain Marschall et Olivier Truchot, sur RMC et en simultané sur RMC Story.

Lien audio (podcast)

Lien vers l’affaire dite de racisme sur Sud Radio : réaction de Stella Kamnga, étudiante ivoirienne en France depuis quatre ans.

Quand Sandrine Rousseau et Christine Angot se crêpèrent le chignon chez Laurent Ruquier

La candidate féministe à la présidentielle s’en prit à Ruquier

Angot / Rousseau

Fin 2017, Sandrine Rousseau, ex-porte-parole EELV (2013-2016), est revenue sur son clash mémorable avec Christine Angot dans ONPC. L’occasion pour l’ancienne élue écologiste – victime d’agression sexuelle en 2017, du fait de Denis Baupin, conjoint d’Emmanuelle Cosse (EELV), de charger Laurent Ruquier.

La séquence est l’une des plus marquantes de l’année 2017. Les murs du plateau d’On n’est pas couché (ONPC) se souviennent encore des cris échangés le 30 septembre, un échange d’une rare violence entre femmes, Christine Angot et Sandrine Rousseau. 

Sur le sujet brûlant des violences faites aux femmes, les deux invitées ont opposé deux visions et deux manières de traiter ce fléau.
Un débat jugé d’une véhémence hors de proportions chez des êtres civilisées, selon de nombreux téléspectateurs, Christine Angot reprocha à Sandrine Rousseau, amalgamant violences conjugales et sexuelles, son discours répressif radical, la polémiste appelant, elle, à « se débrouiller seule« .

S’en est suivie une avalanche de reproches à Christine Angot et son attitude, le procès du silence des hommes en plateau, la critique des questions de Yann Moix et Laurent Ruquier, ainsi que le montage de la production qui n’occulta pas la scène des larmes de Sandrine Rousseau, aujourd’hui candidate à la fonction suprême.

Sandrine Rousseau n’est pas mieux acceptée par les femmes que par les hommes…

Clash avec Christine Angot : Sandrine Rousseau accable Laurent Ruquier (VIDEO)
© Capture Les Grandes Gueules

L’auteure du livre Parler est maintes fois revenue sur cette séquence. Invitée des Grandes Gueules de RMC le mercredi 27 décembre, elle a évoqué la décision du CSA de mettre en demeure France Télévisions, suite au clash : « C’est la fin d’un temps ; normalement, maintenant, ça ne devrait plus être possible de parler des violences sexuelles de cette manière-là, avec cette violence-là.« 

Si Sandrine Rousseau ne conserve aucune rancune envers Christine Angot, elle pointe du dboigt la production et le montage : « L’enregistrement a duré 4h. A la fin, l’émission n’a duré que 2h: ça a été réduit de moitié. Il y a forcément eu des choses qui n’ont pas été gardées. Le CSA a vu les rushs. Manifestement, c’est ça aussi qu’il pointe« , a-t-elle lancé, avant de reprocher : « Le clash, en l’occurrence, a été montré de manière partielle« .

Malgré une « prise de conscience de ce qu’était la violence de parler » due à cet échange, Sandrine Rousseau reproche aussi aux deux hommes, Laurent Ruquier et Yann Moix, leurs questions, selon elle, orientées, « typiques d’un problème… » que la sexiste juge visiblement très masculin.

Un chroniqueur des ‘Grandes Gueules’, menacé de mort

Olivier Truchot (RMC) soutient l’économiste après des propos-choc sur la vaccination

Les Grandes Gueules est un programme une émission connue pour sa liberté de ton et ses coups de sang. La crise sanitaire liée à la Covid-19 est, depuis mars 2020, au coeur de nombreux débats. Ce 29 juin dernier n’a pas fait exception à la règle, alors que Thomas Porcher, qui vote José Bové en 2007, puis Mélenchon en 2012 et 2017, était dans l’émission de RMC. Alors que le pass sanitaire va être requis, l’économiste semble craindre une fracture entre les vaccinés et les non-vaccinés et il n’a pas manqué de le faire savoir : « A terme, je suis d’accord avec le fait qu’il faille rendre la vie des non-vaccinés beaucoup plus difficile pour les inciter à se faire vacciner. Si les mecs n’ont pas compris qu’il fallait se faire vacciner aujourd’hui alors qu’on a des vaccins gratuits et qu’on a les doses, et qu’ils ne veulent pas se faire vacciner à cause de ce qu’ils ont vu ou lu sur les réseaux sociaux… On est en pandémie, ça fait deux ans qu’on est à la cave, donc les mecs faut qu’ils se fassent vacciner« , a-t-il déclaré. Des assertions qui ne passent pas auprès de certains auditeurs et qui lui ont valu une vague de haine sur Twitter, dont des menaces de mort.

« Depuis plusieurs jours, je fais l’objet de menaces de mort et de violence, d’insultes et intimidations après mon passage aux Grandes Gueules », a affirmé Thomas Porcher sur son compte Twitter. Pour combattre ces attaques, le professeur a pris une décision sans précédent. Ce membre du collectif des Economistes atterrés a décidé de saisir son avocat pour « systématiquement déposer plainte ». Olivier Truchot l’a d’ailleurs soutenu (…)

« Je fais l’objet de menaces de mort »

« Depuis plusieurs jours, je fais l’objet de menaces de mort et de violence, d’insultes et intimidations après mon passage aux Grandes Gueules« , a affirmé Thomas Porcher sur son compte Twitter. Afin de combattre ces attaques, le professeur a pris une décision sans précédent. Celui qui fait parti du collectif des Economistes atterrés a décidé de saisir son avocat pour « systématiquement déposer plainte ». Olivier Truchot l’a d’ailleurs soutenu et l’a encouragé à poursuivre le combat :« Tu as bien fait », a écrit le journaliste et co-animateur du programme de RMC dans un tweet en relayant celui de son collègue lequel, en janvier 2016, a fait partie des 40 signataires (avec Yannick Jadot, Thomas Piketty, Raphaël Glucksmann, etc.) d’un appel pour l’organisation d’une grande primaire à gauche, avant de rejoindre l’équipe de campagne de l’islamo-gauchiste Cécile Duflot, candidate EELV à la primaire française de l’écologie de 2016, dont il coordonna le projet. A la suite de l’élimination au premier tour des pro-palestiniens islamogauchistes Benoît Hamon et de Jean-Luc Mélenchon, il annonça sur les réseaux sociaux son intention de voter pour Macron, élu des séparatistes.

La mise au point de Thomas Porcher

Présent dans Les Grandes Gueules ce 1er juillet, l’essayiste a pu justifier ses « propos très durs », selon les termes de l’animateur de l’émission. « Je me basais beaucoup sur l’offre de soin. L’important pour moi était que tout le monde puisse avoir la même offre de vaccination, y compris dans les quartiers où il y a eu des surmortalités. Il fallait donc produire des vaccins et faire en sorte que tout le monde puisse y avoir accès. C’est pour ça que je n’arrivais pas à comprendre – et c’est moi qui n’arrivait pas à comprendre – pourquoi des personnes à risque refusaient de se faire vacciner », a-t-il expliqué avant de s’excuser : « Mais là j’ai beaucoup discuté. On m’a expliqué que tout n’était pas tout noir ou tout blanc. Mes propos ont été maladroits. J’ai émis une opinion mais la façon dont je l’ai présentée montrait que je représentais un camp contre un autre, ce qui n’est pas du tout le cas. Ce qui n’est pas la bonne solution », a-t-il conclu.

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Un économiste « hérétique » qui ne respecte pas l’économie de la langue française, c’est cohérent! Thomas Porcher se tire-t-il mieux de l’écriture inclusive?