Covid-19 : l’épidémie explose dans de nombreux départements

Mais « pas de panique », clame le serein Macron

Le serin de l’Elysée

Si les contaminations augmentent partout en métropole, certains départements, notamment dans la moitié sud de l’Hexagone, semblent plus fortement touchés par la neuvième vague épidémique portée par le sous-variant BQ.1.1.

“Il faut que chacun y aille”, a insisté la première ministre, Elisabeth Borne, ce mercredi 7 décembre au micro de RTL, concernant la campagne de vaccination contre la Covid-19. Et pour cause, celle-ci est loin d’être un succès en matière de prévention alors que la neuvième vague est bien lancée et pourrait compromettre les fêtes de Noël et du nouvel an. D’après les dernières données de Santé publique France, publiées ce mercredi, le taux d’incidence s’élève à 573,16 nouveaux cas positifs pour 100.000 habitants recensés entre le 27 novembre et le 2 décembre. Soit près de 30% de plus que la semaine précédente.

Et encore, les chiffres épidémiologiques sont sous-estimés. D’abord parce que, logiquement, ils ne reflètent que les contaminations des personnes qui ont fait la démarche de se faire tester. Mais, en plus de quoi, la grève des laboratoires de biologie médicale, survenue pour la seconde fois en moins d’un mois entre le 1er et le 3 décembre, a probablement impacté les niveaux des indicateurs. On peut donc supposer que le taux d’incidence réel doit se situer déjà bien au-delà des 600 contaminations pour 100.000 habitants en une semaine.

Voici les départements où l’épidémie explose.

LIEN CARTE Taux d’incidence – Semaine glissante (pour 100 000 hab.)2022-11-27-2022-12-03

Reste que, comme à chaque vague épidémique, tous les départements ne sont pas logés à la même enseigne. Ainsi, la moitié sud de l’Hexagone semble davantage touchée par la neuvième vague portée par le sous-variant d’Omicron, BQ.1.1. La Drôme enregistre le plus fort taux d’incidence du pays, avec 942,03 contaminations pour 100.000 habitants. L’indicateur atteint les 900 cas pour 100.000 dans les Hautes-Pyrénées et se trouve au-delà de 800 dans le Gard, les Bouches-du-Rhône et les Alpes-de-Haute-Provence.

A l’inverse, les contaminations sont moins élevées en région parisienne : le taux d’incidence s’établit à 307 cas pour 100.000 à Paris, 320 dans les Hauts-de-Seine ou encore à 263 dans le Val-de-Marne. Ce qui reste bien en dessous de la moyenne nationale. L’indicateur demeure toutefois en hausse dans ces territoires et pourrait donc bien rattraper les niveaux constatés dans la moitié sud de la France d’ici les fêtes de fin d’année. D’où l’appel à la vaccination lancé par Elisabeth Borne et le ministère de la Santé et de la Prévention. Car depuis le lancement de la campagne le 3 octobre, moins de 10% des personnes âgées de plus de 60 ans ont fait leur rappel vaccinal. Les plus fragiles et leur entourage sont donc incités à faire leur injection au moins une semaine avant Noël pour que le vaccin soit le plus efficace possible au moment des festivités.

Covid-19 : c’est reparti !

« Nous sommes en train d’aborder la neuvième vague », alerte l’épidémiologiste Yves Buisson

Les chiffres de l’épidémie de Covid-19 repartent à la hausse avec 40.000 contaminations quotidiennes enregistrées depuis une semaine. « Nous sommes en train d’aborder la neuvième vague », a alerté lundi 28 novembre sur franceinfo le professeur Yves Buisson, épidémiologiste, alors que le nombre de contaminations à la Covid-19 est reparti à la hausse.

Plus de 1.000 patients sont en soins intensifs. « Tous les indicateurs épidémiologiques vont dans le même sens, dans le sens d’une recrudescence des cas », souligne le président de la cellule Covid à l’Académie nationale de médecine. Le nombre de cas sont « très évolutifs d’un jour à l’autre ».

Cette neuvième vague n’est pas « comparable avec celles de 2021 », précise l’épidémiologiste. Il évoque « des vaguelettes qui sont limitées dans le temps et dans leur amplitude » en raison d’une « certaine immunité collective » de la population française avec un taux de vaccination « de plus de 80 % des Français ». Et il ajoute que « la plupart des Français ont rencontré plusieurs fois le virus ».

Des vaccins « très bien adaptés au variant Omicron »

A l’approche des fêtes de fin d’année, Yves Buisson incite tout de même les plus fragiles, et notamment « les grands-parents » à aller se faire vacciner, car, selon lui, « on est très mauvais. La campagne de vaccination n’est pas finie ». Il rappelle que « les vaccins, surtout chez les personnes âgées ont une efficacité limitée dans le temps ».

Yves Buisson appelle « les personnes de plus de 80 ans dont le dernier rappel date de plus de trois mois » à aller se faire vacciner. De même, « les personnes de plus de 60 ans, dont le dernier rappel date de plus six mois, qu’elles aillent vite se faire vacciner avec les vaccins bivalents ». Ces vaccins « sont très bien adaptés au variant Omicron qui circule maintenant ». Yves Buisson pointe « un retard considérable à combler très vite, si on veut vraiment passer de bonnes vacances de Noël ».

Covid : « Il y a eu plus de morts à Paris qu’à Marseille », vérification de la justice

Si jamais la justice est bon juge pour décider si Didier Raoult a dit vrai, Libération l’est-il ?

Tout record de morts fait le buzz: nostalgie des chiffres quotidiens du Pr Salomon à l’heure du dîner?

Alors que la justice vient de relaxer l’infectiologue Karine Lacombe, que Didier Raoult avait accusée de diffamation, le jugement est l’objet d’interprétations partisanes.

Mardi 22 novembre, l’infectiologue Karine Lacombe a été relaxée pour «bonne foi» par le tribunal correctionnel de Marseille, alors qu’elle était poursuivie en diffamation par l’ancien directeur de l’IHU de Marseille Didier Raoult. 

Une erreur de bonne foi ? Le 26 juillet 2020, elle avait été appelée par Europe 1 à se positionner sur Europe 1 dans la controverse sur l’hydroxychloroquine. A la journaliste qui lui avait rapporté les propos de Didier Raoult, selon lesquels il y avait «beaucoup moins de morts [à Marseille] qu’à Paris», mettant ainsi «gravement […] en cause les médecins parisiens», Karine Lacombe avait insinué : «Bien sûr, donc vous savez qu’il a des actions en justice pour mensonges devant la commission parlementaire qui sont en cours.»

Si le tribunal a effectivement reconnu le caractère diffamatoire des propos de K. Lacombe, il n’a pas jugé l’infectiologue coupable du délit de diffamation, retenant l’excuse de bonne foi. Un jugement de qui a amené plusieurs soutiens de Didier Raoult, et le professeur marseillais lui-même, à conclure que Karine Lacombe a été «jugée coupable» de diffamation, mais relaxée pour bonne foi.

N’est pas le roi Salomon qui veut. La faiblesse de l’expression du juge parisien est déroutante: elle prête à confusion et toutes les exploitations sont admissibles. Soutien du Pr. Raoult, Eric Chabrière, professeur de biochimie à l’IHU Méditerranée, s’est ainsi félicité : «La justice reconnaît que Didier Raoult avait encore raison. Il n’y a [sic] bien eu plus de morts à Paris qu’à Marseille.»

Cette affirmation n’est pas fausse, puisque le juge doit invoquer la bonne foi pour minimiser la faute de K. Lacombe. Eric Chabrière évoque l’accusation de mensonge portée par Karine Lacombe sur l’affirmation de Didier Raoult selon laquelle la mortalité était plus basse à Marseille qu’à Paris. Et aussi la reconnaissance du caractère diffamatoire des propos de l’infectiologue démontrant ainsi que Raoult disait vrai.

Pas de poursuite en justice

Contrairement à ce que soutient le clan Lacombe, rien n’étaye l’interprétation que donne Libération : selon le quotidien qui sonde les reins et les coeurs, la déclaration incriminée aurait porté sur les poursuites dont Karine Lacombe croyait que Didier Raoult faisait l’objet. Ce qui se conçoit bien s’énonce clairement mais Libération est expert en embrouille…

«Ce que reproche Monsieur Raoult à Madame Lacombece n’est pas tant d’avoir parlé de mensonges devant la commission parlementaire que de faire penser, à l’oreille des auditeurs, qu’il y a des actions en justice en cours», avait aussi ajouté à la barre Brice Grazzini, avocat du fondateur de l’Institut Hospitalo-Universitaire (IHU) Méditerranée.

Or, l’extrait des motivations du délibéré du jugement le confirme : «Il était reproché à Mme Lacombe d’avoir déclaré que M. Raoult faisait l’objet d’actions en justice pour mensonges devant la commission parlementaire de l’Assemblée nationale.» Une affirmation erronée du juge, accuse Libération, même si la bonne foi a été retenue, nuance toutefois le quotidien, les juges ayant notamment estimé que l’infectiologue s’appuyait sur «une base factuelle suffisante». A savoir ?

« Des propos, analyse le tribunal correctionnel de Marseille, qui certes « portent atteinte à l’honneur et à la considération de Didier Raoult », précise Le Parisien, ce qu’occulte Libération.

Y a-t-il eu beaucoup moins de mortalité à Marseille qu’à Paris ?

Sur cette comparaison précise, qui ne faisait donc pas l’objet du jugement, qu’en est-il ? Didier Raoult a répété plusieurs fois pendant la pandémie que la mortalité liée à la Covid était plus forte à Paris qu’à Marseille. «Plus de cinq fois supérieure», disait-il dans une vidéo à laquelle les fact-checkers de Libération avaient déjà consacré un article en mai 2020. Harcèlement ou coup de sabot de l’âne

«Ce qui veut dire que quand il mourait une personne à Marseille, il en mourait un peu plus de cinq à Paris. Ça fait quand même une grosse différence […] qui doit amener à se poser des questions très sérieuses sur la gestion de l’épidémie dans cette partie de la France.» Et Libération de se flatter :  » comme nous l’avions expliqué, cette comparaison n’était pas forcément pertinente, en raison notamment des dynamiques épidémiques très différentes sur le territoire« . A savoir ? Secret des sources des journalistes et maintenant secret des « dynamiques épidémiques »… Ca ne veut encore rien dire, mais Libération en est là.

Une nouvelle vague de Covid pourrait « tôt ou tard » (!) arriver en France, alerte le ministre de la Santé

« Une personne meurt du Covid toutes les dix minutes en France », précise François Braun

François Braun, dans un entretien accordé à nos confrères du Parisien, met en garde contre le risque d’une reprise épidémique de Covid-19. S’il évoque une situation épidémique « plutôt calme depuis trois semaines », le ministre de la Santé prévient dans un entretien accordé au Parisien, que « tôt ou tard, une nouvelle vague pourrait arriver ». Une évidence, mais qui pourrait annoncer une nouvelle vague de la politique de la peur, chère à Macron, alors que l’inflation pourrait, selon Michel-Edouard Leclerc, affaiblir gravement le niveau de vie des Français, dès le début janvier.

Le taux d’inflation est déjà à 10% aus USA et, en France, le « bouclier fiscal » doit tomber en cette fin d’année. Le pic d’inflation avait eté atteint à 5,2% en mai, selon Le Maire en juin. Or, les pénuries et le rationnement ont commencé à la rentrée et l’apprenti-sorcier de Bercy a manifesté sa colère cyclique: « Il n’y a pas de dépense plus inutile, plus bête plus stupide que de dépenser de l’argent public pour des pays étrangers producteurs d’énergies fossiles », a souligné Bruno Le Maire, fustigeant ainsi, dès octobre dernier, le financement par Macron de la guerre en Ukraine. « Arrêtons de claquer de l’argent en pure perte pour les énergies fossiles que nous ne produisons pas »… A la différence de l’électricité nucléaire.

« Une personne meurt du Covid toutes les dix minutes en France », ajoute donc François Braun, rappelant que les règles en matière d’isolement pour les personnes testées positives s’appliquent toujours, de même que la vaccination.

Si les indicateurs (contaminations, hospitalisations, décès…) sont à la baisse, le taux d’incidence diminue de « manière nettement moins marquée » que précédemment, selon le dernier bilan hebdomadaire de Santé publique France dirigée par Geneviève Chêne. Son conseil d’administration est nommé par décret du président de la République et sa présidente, Marie-Caroline Bonnet-Galzy, est ainsi en place depuis cinq ans (décembre 2017). Elle vient du Commissariat général à l’égalité des territoires.

« Pas du tout satisfait de la campagne d’automne »

Le ministre se dit à ce propos « pas du tout satisfait du résultat de la campagne d’automne. Avec seulement 10% de vaccinés on est très loin de la cible à atteindre ».

Jusqu’alors, la campagne automnale de rappel peine à décoller. Seuls 39,9% des 60-79 ans et 52,6% des 80 ans et plus parmi les personnes éligibles avaient ainsi reçu un deuxième rappel au 7 novembre, a relevé Santé Publique France.

Attention: Mathias, monsieur Emmanuelle Wargon, urgentiste et époux d’ex-ministre chargée d’on ne sait plus quoi par Macron, explique à Léa Salamé comment sont triés les patients, non pas au Vél’d’hiv, mais dans les hôpitaux :

Covid-19 : les infections répétées multiplient le risque d’hospitalisation

Mais les vaccinations répétées augmentent-elles les risques pour la santé ?

La réinfection augmente le risque d’admission en réanimation et de Covid long, met en garde une étude.

Gare donc aux infections à répétition: elles ne se substituent pas au vaccin. Les personnes qui ont eu la Covid-19 plus d’une fois ont davantage de risques d’avoir une série de problèmes de santé graves que celles qui ne l’ont eu qu’une seule fois, souligne ce jeudi la première grande étude sur le sujet. Or, les infections à répétition ont augmenté alors que le virus a muté et que les effets à long terme de ces réinfections sur la santé restaient jusqu’alors négligés.

Cette nouvelle étude publiée jeudi 10 dans la revue Nature Medicine examine pour la première fois comment la réinfection augmente le risque de problèmes de santé et de Covid long. Des chercheurs américains ont en effet analysé les dossiers médicaux anonymes de 5,8 millions de personnes dans la base de données nationale sur les soins de santé du Département américain des anciens combattants.

« Toutes sortes de problèmes de santé indésirables »

Plus de 443.000 personnes ont été testées positives à la Covid au moins une fois entre le 1er mars 2020 et avril 2022. Parmi elles, 41.000 ont eu le Covid plus d’une fois. Dans le détail, plus de 93 % ont eu un total de deux infections, tandis que 6 % en ont eu trois et près de 1 % en ont eu quatre. Les 5,3 millions restants n’ont jamais contracté le Covid. Lorsque les chercheurs ont comparé les résultats de santé des différents groupes, ils ont découvert que « les personnes qui ont été réinfectées présentaient un risque accru de toutes sortes de problèmes de santé indésirables », a déclaré Ziyad Al-Aly, épidémiologiste à l’Université de Washington à St Louis (Missouri) et principal auteur de l’étude.

Les problèmes cardiaques et pulmonaires étaient par exemple plus de trois fois plus fréquents chez les personnes qui avaient été réinfectées. La réinfection a également favorisé les affections cérébrales, maladies rénales et le diabète, selon l’étude. Les auteurs ont toutefois reconnu quelques biais dans leur étude, notamment le fait qu’elle concernait majoritairement des hommes blancs et âgés.

Covid – Buzyn accuse l’exécutif : « tout le monde s’en foutait » !

La ministre de la Santé assure avoir « prévenu »

Mise en examen pour « mise en danger de la vie d’autrui » dans sa gestion des premières semaines de l’épidémie de Covid-19, l’ex-ministre de la Santé Agnès Buzyn affirme qu’elle a alerté dès janvier 2020 Emmanuel Macron et Edouard Philippe, mais qu’elle n’avait « pas l’impression d’être entendue », selon des éléments parus mardi dans Le Monde.

« Non seulement j’avais vu mais prévenu. J’ai été, de très loin en Europe, la ministre la plus alerte. Mais tout le monde s’en foutait« , selon des propos rapportés par le journal du soir qui dit avoir eu accès à un journal rédigé par l’ex-ministre pendant la pandémie. 

Dans un article publié mardi, le quotidien fait état de nombreux textos adressés au chef de l’Etat et à son ancien Premier ministre, le premier le 11 janvier 2020 à propos de l’épidémie survenue en Chine, qui n’apparaît alors « pas encore dans les media« , mais qui « peut monter« , écrit-elle. Avait-elle été informée par son mari, Yves Lévy, président de l’INSERM, qui, le 23 février 2017, avait inauguré le laboratoire de haute sécurité biologique P4 de Wuhan en compagnie du premier ministre socialiste Bernard Cazeneuve, ouvrant une collaboration temporaire de ce laboratoire avec le centre P4 de Lyon.

Malgré ces éléments – qui constituent désormais une pièce de l’enquête instruite par la Cour de justice de la République (CJR) -, « je n’avais pas l’impression d’être entendue« , ajoute A. Buzyn, la ministre qui « n’arrivai(t) pas à avoir de rendez-vous » avec le président de la République, jusqu’à un entretien téléphonique, le 8 février. 

Soit une semaine avant son abandon du ministère pour remplacer au pied levé Benjamin Griveaux dans la course à la mairie de Paris. « Je n’aurais jamais dû partir« , estime-t-elle, ajoutant qu' »on (la) poussait au mauvais endroit au mauvais moment« . 

Jusqu’à sa défaite cuisante au second tour, elle a continué à alerter l’exécutif. Ainsi ce message le 29 février à E. Macron: « On perd du temps sur l’épidémie (…) Le pays n’est pas prêt!« . 

Ou encore celui-ci, le 10 mars à E. Philippe, à qui elle enjoint « de tout arrêter, comme en Italie, le plus vite possible« , prédisant que « ça va être la bérézina dans les hôpitaux« . 

« J’ai senti que je ne pesais plus rien et que je parlais dans le vide. Je n’étais plus aux affaires et on me le faisait sentir« , ajoute-t-elle aujourd’hui dans des propos au journal Le Monde. 

O. Véran, ministre victime de la covid: à pleurer…

Il estime n’avoir pas volé ses 6.500 euros net mensuel…

Sa pudeur de gazelle
lui a passé
(cache-t-il un tatouage?)

Une fonction très prenante ? Les hauts fonctionnaires et cabinets de conseil s’occupent donc à quoi?

Un peu plus de deux ans après la crise sanitaire, l’ancien ministre de la Santé, Olivier Véran, publie Par-delà les vagues. L’occasion pour l’actuel porte-parole du gouvernement de s’épancher et même de larmoyer. Pense-t-il parvenir à justifier, dans un entretien accordé au Parisien ce mercredi 7 septembre,  son salaire – nourri, logé, blanchi, à faire vomir les agents de surface sur pieds à 5 heures du matin tous les jours de leur vie ou les terrassiers aux dos rompus avant 40 ans. La pleurnicheuse en a 42.

Après moins de deux ans de crise sanitaire, Olivier Véran aggrave son cas et n’est pas prêt de se réconcilier avec les Français qu’il essaye déjà de reconquérir, pour avoir trahi leur confiance avec des approximations trompeuses, des certitudes éhontées et la mise au ban de la société des contradicteurs, qu’ils aient été savants ou infirmières. Pour se réhabiliter, il donne sa version d‘un passage au ministère de la Santé dans un livre intitulé Par-delà les vagues, publié aux éditions Robert Laffont, alors que sa prédécesseuse au ministère, Agnès Buzyn, savait, au moment où elle abandonnait l’affaire, à quoi il fallait s’attendre« Ce livre a vocation à ne rien cacher, y compris ce qui relève de l’intime  raconte-il, menaçant de nous imposer  du Closer ou du Gala…

Ce sera en fait du Eugène Sue. « Pendant deux ans, j’ai vécu dans mon appartement de fonction, oui, à trente mètres de mon bureau au même étage. Pratique vu la période ! », a notamment révélé l’arriviste dans ce mercredi 7.

Une mise à nu indécente

Les a priori mépisants des ministres de Macron issus de la société civile sont une offense aux gouvernements de la France.

Faut-il être masochiste pour repiquer à une fonction qui a menacé son équilibre mental de neurologue ! O. Véran confesse une faille et un gestion défaillante de son stress face au rythme de travail éreintant qu’il avait à l’époque, l’épidémie de covid ne lui laissant aucun répit, si il n’acceptait pas de se dévouer corps et âme à la protection des Français et privilégiait sa vie personnelle. « A l’époque, je dormais trois heures par nuit, je sautais plein de repas, le stress était permanent. Puis j’ai regardé les arbres, j’ai soufflé et c’est reparti sur le coup. Ensuite, je me suis mis à la méditation, cela m’a beaucoup aidé », a-t-il révélé. Ine mise à nu indécente Dans son livre, Olivier Véran fait aussi son mea culpa au sujet des masques et reconnaît qu’ils se sont « trompés ».

Un job qui rapporte plus que médecin…

« Un appart dans son jus, avec un lit à matelas orthopédique qui grince, des années 1980. Et une équipe aux petits soins », complète l’actuel porte-parole du gouvernement. « Comme tout ministre, je paye mes factures, un loyer au ministère, et je gagne 6.500 euros nets par mois après impôt« , lâche-t-il sans pudeur dans les colonnes du quotidien. Un salaire qui peut sembler énorme, mais qu’il n’a pas volé. Olivier Véran n’a pas compté ses heures. Au point de « touch[er] du doigt le burn-out ». 

« Un matin, vers la fin de la première vague, entre un Conseil de défense et un Conseil des ministres, dans le parc de l’Elysée, j’ai eu des vertiges, de profondes nausées, les jambes qui flagellent », se souvient dans les colonnes du Parisien l’ancien ministre de la Santé.

A pleurer. Mais il a bien récupéré.

Que nous réserve la huitième vague de Covid-19 attendue cet automne ?

Huitième vague de la stratégie gouvernementale de la peur

Menton arrogant

Avec le brassage estival de populations, le spectre de la Covid-19 pourrait bien resurgir. Les signes de l’arrivée de cette huitième vague sont divers.

Rentrée scolaire, retour du froid, nouveaux variants… L’automne est une période propice pour que le coronavirus s’immisce à nouveau dans notre quotidien. « Le scénario le plus probable est celui d’un pic épidémique à la rentrée », avait d’ailleurs estimé la semaine dernière Brigitte Autran, immunologiste spécialiste du VIH, il y a 25 ans. Bien que nommée en avril, qui connaît la présidente du nouveau Comité de veille et d’anticipation des risques sanitaires, après cinq mois ? A-t-elle anticipé la variole du singe ? Maud Bregeon peut nous certifier que oui ! En même temps, qui peut citer la moindre préconisation de François Bayrou, à la tête du Haut Commissariat au Plan, en veille lui aussi, mais depuis pourtant deux ans… Un emploi fictif ne suffisait pas, Macron en en a créé un second et sur le même créneau de l’anticipation. La prévention, spécialité que se sont appropriés les socialistes a fonctionné …a postériori !

« Sera-t-il dû à un nouveau variant ou au retour du froid ? Nous ne sommes pas devins [ils sont prévisionnistes et payés pour ça], mais il est quasi certain qu’il y aura une vague à l’automne », poursuivait la savante, sachante nouvelle génération qui préside le nouveau comité, héritier du conseil scientifique. Alors, de quels indicateurs la sexa de 68 ans dispose-t-elle pour nous alarmer de nouveau ? Les pénuries diverses et variées engendrées par la stratégie électorale manquée de Macron dragueur de fonds d’urnes écolos et fossoyeur de notre domaine d’excellence, le nucléaire, ses zigzags politiques et ses retards à décider, ces pénuries qu’il a ainsi provoquées, donc, nous conduisent au rationnement et au retour à un pouvoir autoritaire fondé sur la peur.

La professeure Autran a également développé des programmes internationaux sur les vaccins thérapeutiques et des recherches sur l’immunologie des vaccins contre d’autres virus tels que les poxvirus, les virus influenzae, en particulier chez les sujets immunodéprimés. Elle a fondé et coordonné Corevac, un consortium français qui travaille à la coordination et la stimulation de la recherche française sur les vaccins. Va-t-elle découvrir un vaccin français contre Omicron ?

Des chiffres contrastés

Après la dernière vague, survenue au début de l’été, sans traumatiser l’industrie du tourisme, les chiffres de la conragion sont plutôt à la baisse. Jeudi 25 août, Santé publique France dénombrait 19 837 nouveaux cas dans les dernières 24 heures, soit 16 % de moins sur sept jours. Du côté de la prise en charge médicale, 2 948 nouvelles hospitalisations ont été comptabilisées sur les sept derniers (-22,8 %) et 301 nouvelles admissions en soins critiques (-26 %). Sur quoi Brigitte Autran se fonde-t-elle pour suciter la peur ? Rappeler son existence, justifier son emploi ou nous faire regretter son temps de vacances prolongées ?

La propagation du virus décroît. Mais l’épidémie tend à ralentir moins rapidement. « La situation épidémique a continué de s’améliorer, mais de manière moins marquée », écrit Santé publique France dans son point de situation hebdomadaire, puisque Autran n’a rien anticipé. En effet, le nombre de reproduction R (toujours au-dessous de 1) augmente cette semaine pour la deuxième fois. Il est de 0,79 contre 0,66 la semaine dernière et 0,62 la semaine d’avant.

Pas de précautions sanitaires pour la rentrée scolaire

La rentrée scolaire, ce jeudi, a lieu dans un climat apaisé, avec un protocole sanitaire au niveau « socle », soit le plus bas du nouveau cadre sanitaire: la politique prévaut sur le sanitaire. Ecoliers, collégiens et lycéens rejoindront ainsi leur salle de classe sans port du masque et sans limitation de brassage entre les groupes d’élèves. Les activités physiques et sportives seront également autorisées en intérieur et en extérieur sans restriction.

Le retour à l’école peut toutefois inquiéter ! « La rentrée scolaire est un moment particulier qui doit être surveillé », alerte le virologue Bruno Lina dans le journal « 20 Minutes ». Et d’ajouter :

« En termes de calendrier, sur la base de l’expérience des deux automnes précédents, cette période, qui correspond à la reprise de l’école et du travail, d’un brassage de population, d’un rafraîchissement des températures et d’une baisse des activités en extérieur, forme le cocktail pour une reprise épidémique forte. »

Un nouveau variant va-t-il émerger ?

Actuellement, 99,8 % des cas de Covid-19 sont causés par le variant Omicron, écrit Santé Publique France et non le pseudo Comité de veille. Les trois dernières vagues ont par ailleurs été portées par des sous-variants d’Omicron : BA.1 pour la cinquième, BA.2 pour la sixième et BA.5 pour la dernière vague. « Grâce au réseau de surveillance en place, on voit bien que c’est le BA.5 qui est très largement dominant », confirme l’épidémiologiste Yves Buisson dans « Ouest-France ».

Et la huitième vague pourrait elle aussi être dominée par BA.5. A moins qu’elle ne le soit par BA.2.75. Un variant du sous-variant d’Omicron BA.2 qui domine largement la pandémie en Inde actuellement. « Le sous-variant BA.2.75 de la grande famille d’Omicron a été identifié en mai dernier en Inde où il cause actuellement une forte vague », commente le professeur Flahault auprès de « la Dépêche du Midi »Puis il ajoute : « Ce sous-variant (abusivement appelé “Centaure”) comporte neuf mutations au sein de sa protéine Spike. Celles-ci pourraient le rendre non seulement plus contagieux mais aussi plus résistant aux vaccins élaborés contre le virus. »

Comme les autres variants d’Omicron, ces sous-lignages ont tendance à causer des cas plus légers de la maladie car ils s’installent moins dans les poumons et plus dans les voies nasales supérieures, provoquant des symptômes tels que fièvre, fatigue et perte d’odorat.

Enfin, cette vague pourrait même partir de l’apparition d’un autre variant. « Il est presque certain que de nouveaux variants continueront à apparaître, à se propager et à provoquer des vagues à l’avenir. Et bien que certains aient fait partie de la grande famille Omicron, il n’y a aucune raison de penser qu’un variant entièrement nouveau ne pourrait pas aussi apparaître », expliquait au journal Le Parisien Tom Peacock, virologue à l’Imperial College de Londres.

L’immunité baisse, la vaccination revient sur la table

Autre fait non négligeable : la dernière vaccination contre le virus remonte à plusieurs mois pour de nombreux Français. Conséquence : l’immunité peut baisser et une nouvelle campagne de vaccination pourrait être déployée. « Il revient à chacun de juger de son immunité. Les plus de 80 ans dont le dernier rappel ou infection date de plus de trois à quatre mois ont déjà perdu de manière significative leur immunité protectrice et ont besoin d’un rappel rapide. Cela vaut également pour les plus de 60 ans ayant des comorbidités. Pour les plus jeunes, ce délai est de cinq à six mois », détaille le Professeur Bruno Lina à « 20 Minutes ».

D’autant plus que de nouveaux vaccins, plus performants, pourraient être proposés à l’automne. Le 10 août, l’Agence européenne des médicaments (EMA) a déclaré qu’elle vise l’approbation dès l’automne d’un vaccin anti-Covid de Pfizer/BioNTech ciblant deux sous-variants de la souche Omicron (BA.4 et BA.5) se propageant rapidement. Cela devrait arriver « peu de temps après » l’approbation attendue de deux autres vaccins adaptés par Pfizer et son rival Moderna, qui ciblent la souche Covid-19 originale et le sous-variant antérieur BA.1 d’Omicron.

La semaine dernière, le régulateur britannique du médicament annonçait déjà avoir approuvé une nouvelle génération du vaccin contre la Covid-19 de Moderna ciblant le variant Omicron.

Covid-19: vers une prolongation de l’état d’urgence sanitaire, dès juillet ?

Le passe sanitaire est-il de retour ?

L’état d’urgence est un régime d’exception déclaré « en cas de péril imminent résultant d’atteintes graves à l’ordre public » ou « d’événements présentant, par leur nature et leur gravité, le caractère de calamité publique ». Il permet aux autorités administratives (ministre de l’Intérieur, préfet) de prendre des mesures restreignant les libertés comme l’interdiction de la circulation ou la remise des armes à feu de certaines catégories. Pendant les événements d’Algérie, l’état d’urgence a été appliqué trois fois, puis il a été appliqué trois fois en outre-mer durant les années 1980, puis en 2005, en raison d’émeutes dans les banlieues, et enfin entre le 14 novembre 2015 et le 1er novembre 2017 en raison de faits d’attentats. Ainsi, en 2017, la loi renforçant la sécurité intérieure et la lutte contre le terrorisme introduisit dans le droit commun les assignations à résidence administratives, les perquisitions, après avis du juge des libertés et de la détention, ainsi que les contrôles aux frontières, jusqu’au 31 décembre 2020; ces mesures pouvant être prises exclusivement en prévention du terrorisme mais hors période d’état d’urgence

Quant à l’état d’urgence sanitaire, c’est un régime juridique créé dans le droit français en 2020 et qui donne, lorsqu’il est déclaré, des pouvoirs exceptionnels au gouvernement, comme la possibilité d’interdire des déplacements et des réunions, d’ordonner la fermeture provisoire et réglementer l’ouverture d’établissements recevant du public.

Or, déclaré par décret en conseil des ministres « en cas de catastrophe sanitaire mettant en péril, par sa nature et sa gravité, la santé de la population », l’état d’urgence sanitaire et les mesures exceptionnelles afférentes, comme le passe sanitaire, arrive à échéance le 31 juillet 2022, après deux mises en oeuvre. Le gouvernement devait donc présenter mercredi dernier, en Conseil des ministres, le texte permettant de prolonger cette échéance, avait annoncé la porte-parole du gouvernement, Olivia Grégoire, le 8 juin. A noter : il ‘ inclut pas cette fois le passe sanitaire.

«On ne va pas présenter un texte qui va prolonger l’ensemble des dispositifs de crise existants. On n’est pas sur le pass vaccinal, l’état d’urgence, etc. Ce qui nous importe est de nous assurer qu’on est en mesure d’intervenir si nécessaire, avec la mise en place de mesures de freinage si la situation était amenée à évoluer, voire à dégénérer post-31 juillet», déclara-t-elle.

La défaite d’Ensemble ! (LREM, transformé en ‘Renaissance’, MoDem, Agir, Territoires de Progrès, En commun, Parti radical, Horizons) a mis le chaos dans le paysage politique déjà passablement bouleversé par Macron et le Conseil des ministres du 22 juin a été repoussé, au moins jusqu’à jeudi 30 juin. Il est en effet à Bruxelles les 23 et 24 juin, en Allemagne dimanche 26 et lundi 27 pour le sommet du G7, puis enfin à Madrid le 28 pour débattre de l’avenir de l’Otan, lors d’un sommet prévu du mardi 29 au mercredi 30 juin. Le présomptueux Macron a en effet accepté de prendre la présidence tournante du Conseil de l’UE à compter du 1ᵉʳ janvier 2022 et pour six mois: malgré deux scrutins, l’un présidentiel et l’autre législatif, il a refusé de s’en décharger. Aujourd’hui il est absent de France pour huit jours, en pleine turbulences gouvernementales et baisse préoccupante du pouvoir d’achat des Français. Le Conseil de l’UE réunit les 27 États membres, amende et approuve chaque projet législatif, la plupart du temps en codécision avec le Parlement européen.

Atlantico publié le projet de loi qui devait être présenté et qui comporte trois articles. Le premier repousse jusqu’au 31 mars 2023 le droit de collecte de données individuelles pour faciliter le suivi de l’épidémie. Le deuxième limiterait la possibilité d’un passe sanitaire uniquement aux entrées et sorties du territoire national. Le troisième article prévoit la création d’un énième conseil scientifique, en l’espèce, un comité de veille et d’anticipation des risques sanitaires auprès du ministre de la Santé. «Le projet de loi sanitaire ne prévoit pas la prolongation du pass sanitaire», écrit le sénateur PS Bernard Jomier sur Twitter.

Ce texte devient plus urgent dans le contexte de nette reprise épidémique actuellement observée en France en raison de l’expansion des sous-variants BA.4 et BA.5 d’Omicron sur le territoire. Le nombre de cas a plus que doublé dans le courant du mois de juin pour dépasser le seuil des 50 000 cas par jour, mettait en garde jeudi, Santé publique France qui recensait près de 80.000 cas quotidiens, un chiffre en hausse de 50% par rapport à la semaine d’avant, qui porte la moyenne à 58.000 contaminations par jour. Le nombre de personnes hospitalisées est reparti à la hausse (14 500), le nombre quotidien d’admissions en soins critiques aussi (62, soit +9,7 % en une semaine), alors que le système hospitalier est au bord de la rupture, que la ministre de transition Brigitte Bourguignon, éliminée à la législative, devrait être prochainement exfiltrée du gouvernement et que Macron parade ici et là plutôt que de se consacrer aux Français dont il se dit pourtant le « protecteur ».

Même « ludique« , les candidats au bac n’en auraient rien à battre

Bien que la situation sanitaire doive se dégrader gravement dans l’été et que la population aspire à plus de sécurité et moins de contraintes, le gouvernement veut s’éviter un débat houleux sur le passe sanitaire dans la nouvelle Assemblée nationale où il ne dispose plus de la majorité absolue. Des questions sur sa gestion de la crise sanitaire, étonnamment absentes des campagnes présidentielles et législatives, devraient tout de même agiter l’hémicycle.

Reste une interrogation : les partis arriveront-ils à dégager des compromis et à légiférer dans l’intérêt des Français ou se déchireront-ils ? Quid par exemple d’un « grand » (évidemment !) plan d’amélioration de la qualité de l’air intérieur pour lutter contre la transmission de la Covid par aérosol, avec d’éventuels effets à retardement après deux moins de latence du pouvoir? Bien qu’on en parle avec insistance de purificateurs d’air depuis mars, les premiers éléments de réponse sont attendus lors de la présentation du texte définitif au Conseil des ministres et lors des débats à l’Assemblée nationale.

Quand Macron sera disponible pour les Français…

Reprise de la Covid-19, en France comme en Europe

Les campagnes électorales se succèdent et la Covid repart dans l’indifférence gouvernementale

La campagne électorale officielle du premier tour des législatives s’est ouverte le 30 mai 2022 à zéro heure et elle s’est achevée le 10 juin 2022 à minuit. Macron en est toujours à tenter de reconstituer le gouvernement Borne I, amputé de trois de ses membres et étêté de deux cadres, le président de l’Assemblée et le patron du groupe présidentiel dans la bataille électorale. Et, après un mois au ministère, Brigitte Bourguignon, la nouvelle ministre de la Santé, est au nombre des rejets. Depuis deux mois, le 20 mai et la réélection de Macron, rien ne se passe, alors que le virus reprend le dessus.

Après plusieurs semaines d’augmentation du nombre de cas de Covid, sans impact sur l’hôpital, le nombre d’admissions dans les hôpitaux commence toutefois à repartir à la hausse. Les chiffres grimpent mais cette fois-ci, il est très difficile de prédire l’intensité de cette vague car plusieurs facteurs sont à prendre en compte. Il faut tout d’abord considérer la couverture vaccinale. Si 75% des adultes en France ont reçu une dose de rappel, cela ne concerne qu’un tiers des 60-79 ans, pourtant plus vulnérables face aux formes graves.

Les contaminations à la Covid-19 repartent à la hausse en France.

Selon les derniers chiffres de Santé Publique France, SPF, la Covid-19 regagne du terrain dans l’Hexagone. En moyenne, près de 50.000 nouveaux cas sont détectés chaque jour sur le territoire. Une nouvelle percée épidémique – malgré la canicule – qui pourrait susciter une nouvelle vague de vaccination obligatoire à l’automne, avant le retour du froid. Une mesure qui requiert un vote parlementaire.

« Depuis une semaine, ça flambe, il n’y a pas une journée sans cas positif ! » explique-t-on dans une officine proche de la place du Capitole à Toulouse. « Dimanche, notre pharmacie était de garde et nous avons réalisé une bonne cinquantaine de tests. Un sur cinq était positif… D’après les données des sites pharmaceutiques, sur la semaine dernière, on était à un peu plus de 60% d’augmentation ». Même son de cloche dans une pharmacie à quelques centaines de mètres, où sur 15 tests réalisés la veille, 12 se sont révélés positifs.

Les personnes infectées avec BA.2 déjà protégées ? 

Il faut ensuite s’intéresser au sous-variant d’Omicron BA.5 qui s’avère plus contagieux que BA.2. Pour autant, certains pourraient éviter une réinfection, explique Emmanuel Piednoir, infectiologue. « Comme BA.5 dérive de BA.2, on imagine que si une très grande partie de la population a été infectée par BA.2, celle-ci sera partiellement protégée contre BA.5, sauf les patients immunodéprimés et les patients fragiles. Donc, ça atténuera l’intensité de l’épidémie » 

Pas encore de formes graves

« Après, les gens n’ont pas de symptômes significatifs comme on a connu, rassure la pharmacienne. « Ils viennent car ils sont cas contacts ou qu’ils ont la gorge qui gratte un peu. La plupart sont vaccinés. Ainsi, il n’y a pas de cas graves, que ce soit des enfants, des adultes ou des personnes âgées ».

Une jeune maman vient de recevoir le résultat de sa fille, positive à la Covid-19. « Cela fait quatre jours que ma fille est un peu patraque, mais je pensais que c’était dû aux grosses chaleurs. Plusieurs de ses camarades de classe ont attrapé le virus, c’est pourquoi j’ai tout de même voulu la faire tester. Mais elle n’a presque aucun symptôme », raconte-t-elle.

« Il faut remettre en place les gestes barrières »

Les mauvaises surprises se multiplient également pour les clients venus réaliser un test PCR pour pouvoir partir en vacances. « Hier, une dame qui devait partir en vacances à La Réunion a été testée positive. Elle s’est vue contrainte d’annuler son voyage », rapporte ainsi une pharmacienne du centre-ville. « La semaine dernière, nous avons eu des Américains qui se sont retrouvés bloqués ici et qui ne pouvaient pas rentrer chez eux », raconte une autre.

En mai, selon une enquête seulement 1 français sur 2 déclare se laver les mains régulièrement. 

« Avec la chaleur, les gens ont encore plus tendance à enlever le masque, et à se regrouper dans des endroits climatisés, ce qui n’aide pas, déplore-t-on dans une autre officine toulousaine, rue Rémusat. Il est très important de continuer à se laver régulièrement les mains et à mettre un masque dans les endroits fermés ».

Un point de vue partagé par un quinqua, venu se faire tester. « Dès que j’entre dans un magasin ou que je prends les transports en commun, je mets un masque, affirme-t-il. Maintenant les élections finies, je trouve que le gouvernement devrait remettre en place les gestes barrières ».

Depuis le 20 mai 2022, après Véran et Bourguignon, les Français attendent d’avoir leur troisiême ministre de la Santé en deux mois.

Macron s’en est remis à McKinsey dans la gestion de la covid: à quoi sert-il?

L’exécutif et les parlementaires sont-ils des doublons inutiles et coûteux?

McKinsey a gouverné la France et coûté moins cher que l’Etat dans la gestion de la vaccination.

La gestion de la vaccination « par McKinsey a couté moins cher » que si l’Etat s’en était occupé

C’est un « sparadrap » de plus pour Macron, celui dont il aimerait se défaire dans la dernière ligne droite de la présidentielle, mais qui va peser lourd dans les urnes, parmi tous les autres mensonges. On apprend en effet que cet exécutif qui affirmait sans cesse être an travail ne faisait que « regarder les dossiers sur la table », littéralement et de loin. L’Elysée et les membres du gouvernement, singulièrement Florence Parly, Olivier Véran, Jean-Mimi Bkanquer ou Le Maire, payaient avec notre impôt des cabinets de conseil privés et souvent étrangers pour faire le boulot pour lequel nous les payons. Le contribuable paie deux fois pour le même travail mais la presse ne crie pas au scandale: elle est subventionnée !

Si lors d’un déplacement en Charente-Maritime le 31 mars dernier, Macron a tenté d’éteindre la polémique « McKinsey » en assenant qu’« il est tout à fait légitime si le besoin est là, de prendre quelqu’un pour effectuer une mission, les collectivités locales le font beaucoup », il traîne cette casserole dans l’opinion, comme le montrent les sondages pourtant bienveillants qui ne lui débitent que cinq points de baisse en deux semaines mais que les deux tours – même faussés par son refus de débattre de son bilan, son programme et ses méthodes – vont amplifler aux dépouillements.

En cinq ans, l’exécutif macronien aurait dépensé un milliard d’euros au total pour déléguer les services de cabinets de conseil, selon le rapport de la commission d’enquête du Sénat. C’est deux fois plus que durant celui de son prédécesseur socialiste, François Hollande.

Et pourtant, Macron s’est flatté de faire appel à la societé civile au gouvernement et au Parlement N’a-t-il pu attirer à lui que les plus mauvais, s’ils n’ont pas su faire le travail, sans payer des experts? On pense à Agnès Buzyn, Nathalie Loiseau, Françoise Nyssen, Laura Flessel, Roxana Maracineanu, Frédérique Vidal, Sophie Cluzel, Elisabeth Borne, Agnès Pannier-Runacher, Marlène Schiappa, Amélie de Montchalin, Elisabeth Moreno, Nathalie Elimas, Nadia Haï, Sarah el Haïri, Emmanuelle Wargon, Muriel Penicaud et quelques hommes, Jean-Michel Blanquer, Julien Denormandie, Marc Fesneau, Jean-Baptiste Djebbari, Franck Riester et Eric Dupond-Moretti…

L’affaire McKinsey, boulet dans la campagne de Macron ou scandale d’Etat ?

« Est-ce que l’organisation mise en place par McKinsey est bonne pour le pays ? »

Pour Jean-Luc Mano, c’est un mauvais procès ; et la vraie question n’est pas celle du coût mais celle des bénéfices : « Est-ce que l’organisation mise en place par McKinsey est bonne pour le pays ? Nous fait-elle économiser de l’argent ? » Pour lui, la campagne de vaccination gérée par le cabinet a été une réussite, « elle a coûté moins cher que si on avait laissé l’Etat central et les agences régionales de santé superviser les choses ». Avant d’ajouter : « Je pense qu’on devrait donner à McKinsey quelques missions supplémentaires, comme l’organisation de la propreté dans la capitale par exemple, ce ne serait pas si mal ».

Est-ce que Macron et sa majorité sont bons pour le pays ?

A l’inverse, pour la journaliste Astrid de Villaines, cette affaire pourrait bien devenir « un scandale si d’autres révélations démontraient qu’il y a eu fraude fiscale ou conflit d’intérêts, mais on n’en est pas encore là » et on verra quel en sera l’impact dans les urnes le 24 avril prochain.

Les contribuables sont-ils indifférents à la gabegie gouvernementale et à l’aggravation de la dette publique? Les électeurs diront, dès le 10 avril, s’ils sont d’accord pour travailler pour gaver les cabinets de conseil, tout en payant « en même temps » Macron, ses ministres et ses parlementaires.

Macron évoque un possible retour du masque sanitaire, si la hausse des contaminations continue

Le président-candidat présente son recul comme un geste responsable de « protection »…, s’il était élu !

Les rois de France soignaient les écrouelles (abcès ganglionnaire) :
« Le roi te touche, Dieu te guérit »
Après 2022, Macron guérit tous nos maux

Outre la guerre en Ukraine, la crise sanitaire reste un argument électoraliste instrumentalisé pour sa « tacite reconduction » à l’Elysée, sans bilan, ni débat, mais en agitant le chiffon rouge des peurs. Invité sur le plateau de M6 pour l’émission « Face aux candidats », le président-candidat assure qu’il « prendrait ses responsabilités pour protéger » s’il était réélu. Après lui le déluge, s’il n’est pas élus: chantage ?

Dix jours après la levée du port du masque à l’intérieur en France, le 14 mars 2022, à l’exception des transports en commun, Macron a émis l’hypothèse d’un retour du masque sanitaire obligatoire, et ce, alors que l’épidémie de coronavirus reprend de la vigueur dans le pays. 

« On a maintenu le masque dans les transports parce qu’on est tassés, on a même maintenu le passe sanitaire dans l’hôpital, on a lancé une campagne de rappel. Si les choses devaient se dégrader, le président que je suis prendrait ses responsabilités pour protéger« , a promis le président-candidat sur le plateau de « Face aux candidats » sur M6.  « J’ai eu une boussole : protéger nos compatriotes. Et le faire à chaque fois de manière proportionnée, » s’est-il également flatté. Une promesse indécente le jour du retour dans sa famille d’un terroriste nationaliste corse assassiné, en prison, par un terroriste islamiste, tous deux placés sous sa protection…

Le nombre moyen de cas positifs à la Covid-19 sur une semaine est repassé au-dessus de la barre des 100.000 mercredi, tandis que les hospitalisations ne baissent plus que très légèrement, selon les chiffres publiés par les autorités sanitaires. Le nombre de nouveaux cas recensés mardi est de 145.560, contre 108.832 sept jours auparavant, selon Santé publique France. La moyenne sur sept jours, qui lisse les à-coups journaliers, s’élève à 104.176 cas contre 98.928 mardi et 74.912 mercredi dernier.

Ces dernières 24 heures, 101 décès ont été enregistrés. Côté vaccination, seulement 54,24 millions de personnes au total – sur près de 67 millions d’habitants – ont reçu au moins une injection (80,4% de la population totale), selon la direction générale de la Santé, et 53,32 millions ont un schéma vaccinal complet (79,1%).

En creux, si les hôpitaux sont débordés et si les patients décèdent avant les législatives de juin, c’est la faute à pas de chance ?

Remise de 15 centimes sur le carburant, à 15 jours de la présidentielle…

Notre bulletin de vote vaut-il 15 centimes ?

Certains ont eu des primes (ainsi, dès décembre 2018 dans le cadre de la loi des mesures d’urgence économiques et sociales (MUES), la prime exceptionnelle de pouvoir d’achat, PEPA, a été reconduite par le Projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2020, et le principe a été repris chaque année et étendu). Ce sera ensuite une indemnité inflation d’un montant de 100 €. Lundi 15 mars 2021, Jean Castex a gardé le rythme en annonçant la réactivation de la prime Macron, mais défiscalisée et exonérée de cotisations sociales, d’un montant maximal de 1.000 €, versée par les employeurs.

Et voici la « remise » à la pompe…

« Le gouvernement va mettre en place pour tous les Français une remise carburant à la pompe de 15 centimes par litre », a annoncé, ce samedi 12 mars, le Premier ministre au journal Le Parisien.

Cette mesure commence dès le 1er avril et ce n’est pas un poisson d’avril du facétieux gamin de l’Elysée. Sérieusement, à 9 jours du premier tour de la présidentiel ! Il ne faut pas être grand clerc pour percer la « pensée complexe » de l’immense stratège : LE BANQUIER NOUS ACHETE NOTRE VOTE A SON COURS LE PLUS BAS, AVEC NOTRE PORTEFEUILLE et ça glisse…

Une « remise à la pompe de 15 centimes par litre » va être mise en place, pour faire face à l’envolée des prix du carburant, a annoncé, ce samedi 12 mars, le Premier ministre Jean Castex, patelin, au Parisien.

Qui est concerné ?

Ce n’est qu’un « effet long » de la covid…

Cette mesure concernera aussi bien les ménages que les entreprises, a assuré le Premier ministre. Assurant que les professionnels étaient bien concernés par la mesure, Jean Castex a adressé un message additionnel aux pêcheurs, dont la « flotte de bateaux » est « très consommatrice en carburant ». « Nous travaillons avec les collectivités à des mesures permettant un abaissement de leurs charges sociales et portuaires », a-t-il annoncé.

Sur quel carburant ?

La mesure sera « valable sur tous les carburants » et notamment du …diesel, a précisé le Premier ministre. Merci aux transporteurs qui ont exprimé leur colère ici et là en France et menacé Paris… Même si Christophe Barbier assène que le chef de guerre et, « en même temps », « protecteur » des Français reste droit dans ses bottes face aux transporteurs et pompistes. LIEN PaSiDupes

Comment sera appliquée la remise ?

Cette réduction s’effectuera au moment du paiement, en caisse ou par carte bancaire à la pompe, et ne sera donc pas visible d’emblée sur les prix affichés à l’entrée de la station, a détaillé le chef du gouvernement. Si ça sera bien à l’Etat de « rembourser » les distributeurs, Jean Castex les a appelés, tout comme les « pétroliers », à faire eux-mêmes « un geste complémentaire ». « Comment les Français comprendraient qu’ils payent un plein de gasoil à 2 euros, pendant qu’au même moment les pétroliers dégagent toujours de gros bénéfices », s’est-il interrogé.

Jusqu’à quand ? 

Cette « remise à la pompe de 15 centimes par litre » s’appliquera à partir du 1er avril et pendant quatre mois, soit jusqu’au 31 juillet. Fin théorique de l’état d’urgence sanitaire. Le Parisien justifie la date du 1er avril a été actée en raison du délai nécessaire « pour que tous les fournisseurs, et leurs 11.000 stations-service en France, puissent se mettre en ordre de marche ». Une question donc d »équité des territoires.

Sans rapport avec les deux tours de la présidentielle, la législative et les 100 jours. Penser le contraire serait-il populiste ou complotiste ? Facho, sûrement.

Les automobilistes, vaches à lait des restaurateurs

Castex et Le Maire chez Lipp,
la très chic brasserie du quartier de Saint-Germain-des-Prés à Paris, en juin 2021

Le fonds de solidarité, dispositif le plus utilisé depuis le début de la crise sanitaire, a coûté 11,8 milliards d’euros en 2020. Pour préserver l’emploi, le chômage partiel reconduit en mars 2021 pèsera pour 27,1 milliards d’euros. Le prêt garanti par l’Etat est prolongé jusqu’au 30 juin et reviendra à 129 milliards d’euros, débloqués par les banques. A partir du mercredi 31 mars 2021 s’est appliqué une nouvelle aide sur les coûts fixes. Un dispositif estimé à 300 millions d’euros par mois pour couvrir les charges des entreprises fermées comme les zoos, les centres thermaux ou les parcs de loisirs. Le 21 octobre 2021, le premier ministre a annoncé qu’une aide de 100 € sera versée dans les prochaines semaines aux 38 millions de Français qui gagnent moins de 2 000 € net par mois. Coût estimé de la mesure : 3,8 milliards sur deux ans.

Le mardi 18 janvier 2022, Jean Castex a annoncé une « aide exceptionnelle » pendant deux mois à certaines entreprises de …l’hôtellerie, de la …restauration, de …l’événementiel et des agences de voyages face aux restrictions liées à la Covid-19. Cette aide sera égale à 20% du montant de leur masse salariale brute, soit le coût des salaires et des charges, a déclaré le premier ministre. La levée des restrictions sanitaires au 14 mars étaient donc déjà programmées, indépendamment des risques épidémiques. Ce qui accrédite l’idée que Macron assure sa réélection avec l’agitation des peurs et à coups de milliards.

La remise de 15 centimes aux automobilistes s’élèvera à 2 milliards: puisque leurs établissements ont rouvert et que les masques tombent, il est temps que les restaurateurs rendent l’argent .

Covid-19: suspension du passe vaccinal dès le 14 mars

Le nombre d’exceptions questionne sur la réalité de la suspension

Mis en place pour lutter contre la Covid-19, le passe vaccinal a suscité une vive opposition lors de sa mise en place. Ce jeudi, le premier ministre Jean Castex a annoncé la suspension de son application à partir du 14 mars, ainsi que la fin du port du masque en intérieur, sauf dans les transports en commun.

Invité du 13 heures de TF1, le premier ministre Jean Castex a annoncé ce jeudi la suspension du passe vaccinal dès le 14 mars. Mis en place pour lutter contre la Covid-19 , le passe vaccinal a suscité une vive opposition lors de sa mise en place. Le ministre de la Santé Olivier Véran avait déjà annoncé sa possible suppression à la mi-mars .

Jean Castex a également annoncé à cette date la fin du port du masque en intérieur, sauf dans les transports en commun. Le passe sanitaire restera toutefois en vigueur dans les établissements médicaux, comme les hôpitaux et les Ehpad, de même que l’obligation vaccinale qui s’applique aux soignants, a-t-il précisé.

« La situation s’améliore grâce à nos efforts collectifs, grâce aux mesures que nous avons prises (..), les conditions sont réunies pour une nouvelle phase d’allégement des mesures », a justifié le chef du gouvernement. La vague hivernale de Covid-19 est en déclin depuis plusieurs semaines. En moyenne sur sept jours, le nombre de nouveaux cas de contamination s’établissait mercredi soir à 53.152 contre plus de 70.000 il y a une semaine. La pression se réduit aussi à l’hôpital, où 2.329 personnes sont en soins critiques.

Exception, le passe vaccinal toujours en vigueur dans les établissements de santé

Le gouvernement avait jusqu’ici évoqué un passage sous le seuil des 1.500 malades en soins critiques d’ici mi-mars parmi les critères pour lever tout ou partie du passe vaccinal, en vigueur depuis le 24 janvier. « A partir du lundi 14 mars, nous allons suspendre l’application du passe vaccinal partout où il s’applique », a déclaré jeudi Jean Castex. A la même date, il a annoncé la « fin du port du masque obligatoire dans tous les lieux où il est encore » appliqué, « c’est-à-dire plutôt à l’intérieur ».

Deux mesures continuent toutefois de rester en vigueur. « Le port du masque restera obligatoire dans les transports collectifs de voyageurs compte tenu de la promiscuité », a-t-il dit. Par ailleurs, le passe sanitaire restera aussi en vigueur dans « les établissements de santé, les maisons de retraite, les établissements accueillant des handicapés qui sont particulièrement fragiles », de même que « l’obligation vaccinale qui s’applique aux soignants ».

Epidémie: Macron rectifie le tir, Castex cajole

Les jauges, le port du masque, le protocole dans les écoles, ça va, ça vient…

La levée de la plupart des restrictions prises pour freiner l’épidémie de Covid-19 a été annoncée par le premier ministre français Jean Castex, escorté d’Olivier Véran, jeudi soir: fin du port du masque en extérieur et du télétravail obligatoire, réouverture des discothèques et retour des concerts debout, courant février. Et mise en oeuvre progressive du passe vaccinal.

Le premier ministre français Jean Castex, a annoncé jeudi soir la levée, courant février, de la plupart des restrictions prises pour freiner l’épidémie de Covid-19 : fin du port du masque en extérieur et du télétravail obligatoire, réouverture des discothèques et retour des concerts debout. 

Le premier ministre, Jean Castex, a tracé les premières lignes d’une levée des restrictions sanitaires de lutte contre la Covid-19, jeudi 20 janvier, lors d’une conférence de presse avec le ministre de la Santé Olivier Véran, au cours de laquelle il a présenté les décisions prises dans la matinée lors d’un Conseil de défense et de sécurité nationale.

La plupart des restrictions pourront être levées courant février, a résumé Jean Castex. Voici les principales annonces :

  • Le rappel de vaccin contre la Covid-19 sera ouvert, sans obligation, à tous les 12-17 ans à partir de lundi.
  • Le passe vaccinal, succédant au passe sanitaire pour les personnes d’au moins 16 ans, entrera en vigueur à partir de lundi « sous réserve de la décision du Conseil constitutionnel« . Il sera requis pour accéder aux activités de loisirs, aux restaurants et débits de boisson (à l’exception de la restauration collective), aux foires, séminaires et salons professionnels et aux transports publics interrégionaux (avions, trains, cars). Son instauration devrait permettre de « lever la plupart des restrictions prises ».
  • Les Français recevant une première dose d’ici le 15 février pourront bénéficier d’un passe vaccinal à deux conditions : présenter un test négatif de moins de 24 heures et « bien faire leur deuxième dose un mois plus tard ».
  • Abandon des jauges le 2 février dans les lieux recevant du public
  • Le port du masque ne sera plus obligatoire en extérieur à partir du 2 février
  • Le télétravail ne sera plus obligatoire mais simplement recommandé à partir du 2 février.
  • Réouverture des discothèques et retour des concerts debout le 16 février
  • Le gouvernement « envisage » un allègement du protocole dans les établissements scolaires après les vacances de février
  • Le passe vaccinal pourrait être suspendu, si la situation s’améliorait fortement.

Sur le front épidémiologique, le premier ministre s’est réjoui de trois améliorations encourageantes, malgré « la compilation des variants Delta et Omicron », qui fait vivre au pays des « semaines difficiles » : 

  • La vague liée au variant Delta est en récession partout sur le territoire national. Cette baisse devrait se prolonger dans les semaines à venir.
  • La vague Omicron, si elle n’est pas terminée, commence à marquer le pas, comme en Ile-de-France, où la décrue a commencé. 
  • Le variant Omicron demeure certes dangereux, mais il est désormais prouvé qu’il est moins sévère que ses prédécesseurs.

Membre de l’Académie des sciences depuis 2017 qui, en décembre 2020, a reçu le Grand Prix de l’INSERM  Dominique Costagliola, épidémiologiste, s’étonne que ces alĺègements ne soient pas corrélés aux chiffres des nouveaux cas positifs et des hospitalisations, mais l’objectif est politique: convaincre que Macron guérit du virus…

Nouvel An: « free party » de 1.500 fétards dans l’Yonne

Les petits chéris luttent contre la déprime et le pouvoir central.

L’usine d’extincteurs Sicli de Saint-Florentin aurait fermé
en 2016, mais le doute subsiste
sur l’inactivité du lieu

« Une rave free party encadrée par de nombreuses forces de l’ordre, » écrit la presse d’Etat ! Pour lui donner le beau rôle, elle omet ainsi de souligner que la « rave » est une « free party » (fête illégale et en auto-gestion: sans responsables aisément identifiables), que les gendarmes sont arrivés quand tout ce beau monde était en place et que les autorités n’ont pas remarqué le passage en nombre de caravanes, de camping-cars et de véhicules particuliers convergeant au milieu de nulle part, sans compter le matériel lourd, des enceintes, des groupes électrogène, nombreux et assez puissants pour alimenter les amplificateurs (et l’essence qui va avec, pour tenir entre 12 et 18h), acheminés par camions, sans se faire remarquer de la population ? Saint-Flo est pourtant une petite ville de 4.400 habitants, à mi-chemin entre Auxerre et Troyes.

Les participants se font tourner l’ « infoline » par messages privés, soit par le biais d’un numéro de boîte vocale, soit par SMS : ils récupèrent ainsi les informations qui leur permettront de se rendre au spot en question. Dans certains cas, un flyer est diffusé avec le numéro de cette infoline, débloquée au dernier moment lorsque la fête démarre.

Douze heures plus tard, environ 1.500 rebelles de la « teuf » (ou « tawa ») sont toujours réunis, depuis après minuit, dans l’usine désaffectée (?) d’extincteurs Sicli située dans la zone industrielle de la Saunière. Les fêtards sont arrivés peu avant minuit et sont déterminés à rester sur place tout ce week-end de deux jours et trois nuits.

De nombreux fêtards sont partis se reposer ce samedi midi

Les teufeurs, reconnaissables à une sorte d’uniforme du type pantalon ample et camouflage, s’étaient d’abord donné rendez-vous sur le parking du centre commercial Leclerc de Migennes, ville cheminote OS ou PCF, mais UMP/LR depuis 2001, dans la soirée du vendredi 31 décembre, avant de se diriger vers Saint-Florentin, à 20 minutes, peu avant minuit. Environ 500 voitures ont été comptabilisées sur le parking de la zone industrielle, par la préfecture de l’Yonne, des comptabkes.

Les enceintes ont été allumées « vers 3 heures », selon une jeune teuffeuse qui espère voir la teuf continuer jusqu’à lundi matin. De la musique est aussi diffusée depuis les nombreux véhicules stationnés. Quelques feux d’artifice sont tirés. Ils sont juste interdits à la vente , comme les pétards, entre le 24 décembre et le 3 janvier, Aucun motif donc pour procéder à des interpellations.

Un important dispositif de gendarmerie est en place pour sécuriser les abords du site et les axes de circulation. « Un périmètre de sécurité a été installé et des contrôles alcoolémie et stupéfiants sont en cours », indique la préfecture de l’Yonne qui écrit dans un communiqué que « pour préserver l’ordre public et la santé publique, ce rassemblement doit prendre fin et le préfet et les services de l’Etat sont pleinement mobilisés en ce sens pour libérer la zone. » 

Rien sur le contrôle des passes sanitaires éventuels et des gestes barrière, ainsi que des tests anti-covid, et la prévention d’un cluster vraisemblable. Le préfet a autorité pour décider de mesures sanitaires, préventivement. Mais a posteriori, est-il impuissant ?

Un hélicoptère de la gendarmerie nationale a également survolé le périmètre « pour concourir à la sécurisation de la zone« , selon un second communiqué de la préfecture, publié dans l’après-midi du samedi 1er janvier. Impressionnant mais tardif…

Les pompiers ont également été appelés pour calmer un rebelke à la loi en pleine crise après avoir consommé de la drogue. En tout, quatre personnes ont été évacuées de la zone après des malaises, puis emmenées au CH d’Auxerre. Mais d’interpellations, il n’est pas question: les comptables de la prefecture communique seulement pour tenter de donner l’illusion de sa compétence..

« Le procureur de la République a ouvert une enquête pour organisation illicite d’un rassemblement festif à caractère musical, » selon un second communiqué paru ce samedi 1er janvier, dans l’après-midi. 

Covid-19: 73 députés entament l’examen du passe vaccinal contre Omicron

Plus sûrement que le virus, la bande à Macron fracasse le pays

Devant la commission des lois, Olivier Véran a encore stigmatisé les non-vaccinés qu’il juge en plein « délire », méthode méprisante de neurologue pour les inciter à se faire vacciner. Ce que cet ex-socialiste et syndicaliste, adepte de prévention et de pédagogie, juge fédérateur. Le ministre des Solidarités et de la Santé pensait ainsi défendre son nouveau tour de vis à l’encontre des réfractaires à la vaccination.

Or, Dr Jekyll et Mister Hyde prône en revanche des mesurettes pour les porteurs de trois doses. Le sachant compte en effet juguler la pandémie en interdisant la consommation de pop-corn dans les cinémas, tout en envoyant à l’école les enfants et adolescents qui auront célébré la nouvelle année en milieu hautement dangereux de promiscuité, en famille élargie aux cousins éloignés ou entre amis venus de toute la France, et hors les frontières, en croisant les risques de contamination. Ce qui rend prévisible le pic d’infection pour la mi-janvier, alors que les hôpitaux commencent à saturer et que les soignants positifs asymptômatiques seront autorisés à travailler dans les services covid. Toujours « en même temps », les capteurs de CO² n’équipent toujours pas les écoles et les masques FFP2 à bec de canard sont à 0,53 € l’unité, mais France-masque.fr (made in France) privilégie la qualité sur la quantité: la gratuité n’est pas à l’ordre du jour, pas même pour les enfants que Véran finira par faire vacciner dès 5 ans, avec la complicité de Blanquer, alors que les réfractaires de plus de 65 ans continuent de faire de la résistance. Tout est cohérent, à quiconque est doté d’une « pensée complexe ». Dommage pour le vulgum pecus bien ancré dans la réalité.

La « pensée complexe » du locataire de l’Elysée pulvérise le plafond de verre de la cohérence. Et les commerçants en sondages clé en main persistent pourtant à le vendre à un taux de confiance qu’ils sont seuls à juger crédible.

Les 73 députés de la commission des lois ont commencé mercredi l’examen du texte visant à transformer le passe sanitaire en un passe vaccinal. Le douzième relatif à la gestion de l’épidémie de Covid-19, a relevé le ministre de la Santé, Olivier Véran, en informant la représentation nationale que 208.000 Français ont été diagnostiqués positifs lors des dernières 24 heures. Un record absolu pic depuis l’arrivée du virus dans l’Hexagone, il y a près de deux ans, mais seulement six semaines depuis l’apparition du variant Omicron en Europe, le 11 novembre en Belgique: le premier cas de ce variant est détecté le 9 novembre 2021 au Botswana et il est majoritaire dans trois états du nord-ouest des Etats-Unis depuis le 18 décembre 2021.

L’émergence du variant Omicron provoque un «raz de marée», a lancé Véran, alors que le variant Delta reste actif sur le territoire. Ces deux «ennemis» bousculent le début d’année des guerriers de l’exécutif (Macron est toujours retranché sur son île fortifiée de Brégançon; le chef de guerre était bunkérisé dans les sous-sols de l’Elysée face aux Gilets jaunes), qui s’inquiète de voir 10% de la population contaminée ou cas contact de façon simultanée à la veille du réveillon de la Saint-Sylvestre. L’expression de cette inquiétude constitue une annonce, de la même manière que l’affirmation qu’il n’y aurait pas de couvre-feu préparait les esprits à son instauration de 21h à 5h au 1er janvier à La Réunion, quand le taux d’incidence est passé à 740 cas pour 100.000 habitants. Il était à 712 en métropole avant Noël. 760,3 en France au 26 décembre. La couverture sanitaire y est meilleure, mais l’annonce est faite: on a la jauge, on aura le couvre-feu…

Avec la menace de Véran sur les non-vaccinés, le gouvernement espère limiter les contraintes, même si les boîtes de nuit sont déjà obligées de fermer leurs portes – au moins jusqu’à la fin du mois de janvier -, tandis que les clubs échangistes sont autorisés à ouvrir, avec ou sans gel, que le télétravail va redevenir la norme pour des millions de salariés, tandis que leurs enfants travailleront cinq jours sur sept en présenciel. Si la cohérence n’est déjà pas évidente, la promesse d’un retour à la vie normale est également usée jusqu’à la corde et «de plus en plus de Français s’interrogent sur ce que la collectivité doit consentir au bénéfice de celles et ceux qui refusent le vaccin», a même glissé le ministre des Solidarités. Alors que des reports d’interventions chirurgicales non urgentes sont déjà programmés, certains s’inquiètent de savoir si ce ministre des Solidarités suggère en fait de sacrifier les fumeurs et les alcooliques au profit des cas positifs à la covid: la fracture du pays plutôt que la solidarité…

Véran est-il atteint dans son autorité? Bien que les doutes prospèrent sur la capacité du vaccin à faire barrage à l’expansion des contaminations, Olivier Véran a asséné que 70% des patients en réanimation ne sont pas vaccinés: sept Français sur 10 défieraient donc le savant sachant. A la face des réticents, le ministre de la Santé avertit: «Il y a vraiment peu de chances que vous puissiez passer cette fois-ci entre les gouttes.» Comme si la menace n’était pas assez explicite, alors il ajoute: « On va continuer de resserrer les mailles. (…) Il faut se vacciner, sinon on ne va plus s’en sortir», a-t-il martelé, deux jours après la tenue d’un Conseil de défense sanitaire.

Une centaine d’amendements.

Une stratégie sèchement critiquée par Mathilde Panot, la présidente du groupe LFI (La France insoumise). Elle a accusé Macron de mettre dos à dos deux catégories de Français. «Pas de guerre sans ennemi, et l’ennemi est tout trouvé: “A bas les non-vaccinés”», a regretté cette proche de Jean-Luc Mélenchon, hostile au passe vaccinal. Le groupe LFI a pris la tête de l’opposition au texte et a déposé une centaine d’amendements. À ses yeux, la difficulté des hôpitaux à faire face à cette nouvelle vague est imputable aux moyens alloués par le gouvernement, jugés insuffisants. «Nous ne céderons pas à votre chantage qui consiste à opposer en toutes circonstances la protection de la santé et la sauvegarde des libertés», a lâché Mathilde Panot.

Le passe vaccinal, «qui a pour vocation de faire avancer la couverture vaccinale», selon le député du Territoire de Belfort, Ian Boucart, a reçu l’approbation du groupe LR. Tout en réclamant des «garde-fous», via une clause de revoyure et une application limitée dans le temps. La droite voudrait qu’il ne s’applique qu’aux majeurs, alors que le texte prévoit qu’il concerne tous les Français dès 12 ans.

La droite républicaine s’inquiète également – comme le PS – de la possibilité, pour les salariés des établissements concernés, de contrôler l’identité des détenteurs du passe. «Beaucoup de Français, vaccinés, se posent des questions sur l’accumulation de mesures prises par le gouvernement et les contraintes qui s’ajoutent les unes aux autres», a mis en garde Ian Boucart, qui refuse que le vote de la droite en faveur du passe vaccinal soit analysé comme un satisfecit adressé au gouvernement. Le texte sera soumis aux votes des députés lundi.

Perpignan : cluster de près de 100 cas de Covid à la prison

81 détenus et 12 membres du personnel, infectés

Le syndicat UFAP UNSA donne l’alarme ce dimanche 26 décembre. Or, des gardiens de prison font la fête, ici et là, avec … des détenus, comme l’atteste ainsi une vidéo retrouvée sur le téléphone d’un prisonnier montrant des gardiens du centre pénitentiaire de Toul (Meurthe-et-Moselle) mangeant et buvant de l’alcool avec des détenus, selon l’Est Républicain, en mars dernier. Trois d’entre eux auraient été convoqués devant la justice.

« La Covid 19 explose sur notre établissement », alerte l’UFAP UNSA du centre pénitentiaire de Perpignan. Selon le syndicat, près de 100 cas de positifs au Covid sont recensés : 12 parmi le personnel, 81 parmi les détenus. « Notre établissement est au bord de l’implosion ». Et la liste risque de s’allonger. Couplés aux personnels en vacances pour les fêtes, les accidents de travail et les maladies ordinaires, l’établissement va avoir de plus en plus de mal à assumer ses missions de gardes et de sécurité.

« Alors que la moyenne nationale de cas Covid est de 7,9%, elle monte à plus de 10% à Perpignan. En effet, 81 cas positifs sont décelés parmi les personnes placées sous contraintes et on attend encore des résultats dans la journée. Le variant omicron contamine le secteur maison d’arrêt des hommes [400 places prévues à l’origine du projet de 2016) et le variant delta sévit au centre de détention. L’UFAP UNSA Justice tire la sonnette d’alarme devant ces chiffres records », développe son représentant Pierre Grousset.

« Des masques FFP2 pour les personnels »


« L’établissement de Perpignan, je le rappelle, a continué d’écrouer cette semaine malgré le cluster, alors que d’autres établissements comme Béziers ou Villeneuve-Lès-Maguelone n’ont pas incarcéré ou ont connu une pause d’écrou dans la même situation que nous. Je rappelle que nous avons plus de 800 détenus pour 525 places. Que près de 80 cellules abritent 3 détenus dans 9 mètres carrés, sans les douches en cellule, contrairement aux autres. Ce qui favorise la propagation de la pandémie ».

L’UFAP UNSA Justice devant « cette situation exceptionnelle » demande « la limitation des incarcérations sur l’établissement et la fermeture des parloirs, l’interdiction des colis de Noel – le peu de personnel qui nous reste doit assurer les missions de sécurité de l’établissement – et la suspension des visites des aumôniers le temps que l’on maîtrise la maladie ».
L’organisation syndicale réclame également « des masques FFP2 pour tous les personnels qui continuent à travailler dans le cluster ».

Le ministre Franck Riester est positif à la Covid-19 pour la deuxième fois

Riester démontre que la vaccination assure une meilleure protection qu’une contamination naturelle…

Ministre plus connu pour sa récidive à la covid que pour ses deux postes gouvernementaux

Le virus semble affectionner particulièrement le ministre délégué chargé du Commerce extérieur de Macron. Mercredi 21, il a publié un message sur les réseaux sociaux pour révéler qu’« à la suite d’une fièvre », il a subi un test de dépistage de la Covid-19 qui s’est révélé une nouvelle fois positif.

Il a précisé qu’il se place à l’isolement. « Je m’isole dès ce soir, et assure mes missions à distance », a-t-il écrit.

Riester et le virus, c’est une longue histoire

La sanction du virus est plus sévère que la sanction populaire.

« Soyez prudents, vaccinez-vous et protégez vos proches en respectant consignes sanitaires et gestes barrières », a ajouté Riester, avouant implicitement qu’il a été irresponsable par deux fois….

Franck Riester avait déjà été contaminé par le coronavirus en mars 2020, au début de la crise sanitaire en France. Il était à l’époque placé au ministère de la Culture.

Le président Macron et son épouse, ainsi que le ministre de l’Economie et des Finances Bruno Le Maire, Roselyne Bachelot, ministre de la …Culture et Elisabeth Borne, ministre du Travail, avaient aussi contracté la Covid-19 l’an dernier.

Le premier ministre Jean Castex a ensuite été testé positif le mois dernier et s’était lui aussi placé en isolement, pour une période de dix jours.

Cette semaine, avant Riester, c’est Agnès Pannier-Runacher qui s’est déclarée atteinte. Lien PaSiDupes

Le journal Libération va-t-il porter contre Riester les mêmes accusations que celles visant Nicolas Dupont-Aignan ? Lien PaSiDupes

Macron annule son déplacement au Mali: pour cause de Covid?

Indésirable au Mali, Macron renonce

Le port du masque imposé aux autres, mais dont s’exonèrent,
en toute incohérence,
Macron et Ghali
à Marseille, début septembre 2021

A l’issue d’un conseil de défense sanitaire, qui s’est réuni pour examiner de nouvelles mesures face à la cinquième vague fulgurante de Covid-19 et au variant Omicron très contagieux, le président Macron a annulé ce vendredi 17 décembre, en raison de la crise de Covid-19, le déplacement qu’il devait effectuer au Mali pour rencontrer le président de la transition et célébrer Noël avec les troupes françaises, a annoncé l’Elysée, sans lien réel de cause à effet: une simple excuse facile, sous prétexte de cohérence. “Cette décision a été prise dans un souci de cohérence entre les mesures annoncées au niveau national et l’agenda international du président, et dans un souci de ne pas exposer notre dispositif militaire dans un moment de dégradation de la situation sanitaire en métropole”, a raconté la présidence, masquant une fois de plus la vérité.

Il  dégage du temps, au détriment de nos troupes à l’étranger, pour “un peu réfléchir” à son éventuelle candidature à la présidentielle, a-t-il déclaré à des enfants de 8 à 11 ans qui l’interrogeaient justement dans une émission diffusée ce vendredi par RTL. “J’ai envie de faire des choses pour notre pays”, annonce-t-il enfin, même si être président “c’est beaucoup de contraintes personnelles”, s’est-il plaint, après avoir pourtant accepté de prendre son tour de présidence de l’U-E, ce qui n’est pas une contrainte…

Déplacement en Jordanie annulé pour Castex, Parly et Attal

Le premier ministre Jean Castex a également annulé le déplacement qu’il devait faire en Jordanie avec la ministre des Armées, Florence Parly, et le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, pour rencontrer les militaires basés dans ce pays: officiellement pour “éviter d’importer le variant Omicron à nos troupes qui sont en territoire exposé”, a pareillement raconté Matignon.

Mercredi, Paris annonce le voyage de Macron à Bamako; vendredi, il annule.

Sa première rencontre avec le colonel Assimi Goïta attendra. A la vérité, le climat de haute tension entre Paris et la junte militaire au pouvoir depuis 2020 n’est pas favorable, dont la lenteur à rendre le pouvoir aux civils et les velléités de recourir à des mercenaires russes exaspèrent Paris.

La présidence a souligné ce vendredi que l’organisation de cette rencontre était difficile, confrimant que la covid est un prétexte diplomatique. Macron est blessé: il voulait qu’y participent les présidents en exercice de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) – le président ghanéen Nana Akufo-Addo – et du G5 Sahel – le Tchadien Mahamat Idriss Déby Itno. Un format rejeté par les autorités maliennes, qui souhaitaient un entretien bilatéral. 

“Les difficultés sur la table ne sont pas franco-maliennes, mais entre le Mali et ses partenaires. Elles ne peuvent se résoudre que dans un cadre collectif”, a insisté l’Elysée. “Il y a un grand besoin de clarification”, notamment sur “le flottement sur les élections, qui a jeté beaucoup de trouble parmi les partenaires” internationaux.

Des craintes autour de la milice russe Wagner au Mali

Après avoir promis d’organiser des élections en février, la junte traîne des pieds pour présenter un calendrier de transition, au grand dam des membres de la Cédéao, qui la menacent de sanctions supplémentaires dès janvier si le dossier n’avance pas.

Paris cherche en outre à dissuader le colonel Goïta de recourir aux paramilitaires russes de Wagner, réputés proches du Kremlin et accusés de prédation et d’exactions dans les pays où ils sévissent, comme en République centrafricaine. Il a averti que leur déploiement serait “inacceptable”.

Au terme de la courte étape à Bamako, le président français devait partir célébrer le traditionnel Noël avec les troupes lundi soir et mardi matin sur la base de Gao (nord-est) avec des soldats français déployés au sein de la force anti-djihadiste française Barkhane, en pleine restructuration. Mais l’Elysée a annoncé que le repas de fête préparé par le chef de l’Elysée sera bien envoyé au Sahel pour être apprécié par quelque 2.800 militaires.

Après l’avoir célébré au Niger, au Tchad et en Côte d’Ivoire entre 2017 et 2019, Emmanuel Macron avait déjà été contraint d’annuler le Noël avec les troupes l’an dernier après avoir été déclaré positif au Covid le 17 décembre 2020.

Au terme de près de neuf ans de présence au Sahel, la France a entrepris en juin de réorganiser son dispositif militaire en quittant ses trois bases les plus au nord du Mali (Tessalit, Kidal et Tombouctou) pour se recentrer autour de Gao et Ménaka, aux confins du Niger et du Burkina Faso. Ce plan prévoit une réduction des effectifs, de 5.000 actuellement, à 2.500/3.000 d’ici 2023.