Européennes 2024 : Glucksmann surjoue la confiance

Une stratégie à double tranchant: le succès factice appelle-t-il le succès réel ?

Jeudi soir au Zénith à Paris, les socialistes organisaient l’un des plus gros meetings de la campagne, toutes listes confondues, malgré certains sièges vides.

Surprise de la campagne européenne, selon la presse sympathisante et leurs entreprises de sondages, les socialistes seraient en passe de dépasser la liste macronienne. Prennent-ils leurs désirs pour la réalité? Toujours est-il qu’ils abandonnent leur stratégie de la prudence, pensant probablement que l’optimisme est davantage susceptible de drainer les électeurs attirés par un bonimenteur positif.

A dix jours du vote, ils ont vu très grand, voire un peu trop grand. Pour leur grand meeting parisien, ils avaient choisi d’ouvrir le Zénith en grand : 6.800 places. Mais ils étaient loin de remplir la salle. Autour de 4.000 curieux sont venus jeudi soir pour écouter Raphaël Glucksmann. C’est peu, s’agissant de l’un des plus gros meetings de la campagne, toutes listes confondues. Mais n’y a-t-il pas là un gros péché d’orgueil ? Une erreur, si la stratégie de la dynamique développée ces dernières semaines n’imprime pas.

La consigne était visiblement d’afficher une belle assurance chez les socialistes le temps d’une soirée qui devait ressembler à un meeting de clôture de campagne. Voire un discours de victoire, le 9 juin.

Le patron du PS, Olivier Faure, par exemple, ne s’est pas embarrassé du conditionnel quand il a qualifié la campagne de sa liste d’« optimiste, volontaire, qui convainc sans travestir ». « Partout nous avons vu l’espoir se lever », a assuré Olivier Faure, constatant que « d’abord fragile » celui-ci s’était raffermi « jour après jour ».

Discours de victoire ?

Mais c’est surtout Raphaël Glucksmann qui, vendant la peau de l’ours avant de l’avoir tué, n’a pas attendu le verdict des urnes pour affirmer d’emblée : « Disons-le, honnêtement, personne ne nous avait vus venir. Personne ne nous avait crus capable de chambouler les plans des grands stratèges de l’Elysée. » Comprendre, rejouer l’affrontement entre macronistes et RN. « Ce plan-là a déjà échoué », a même surenchéri l’euro-député Place publique. Raphaël Glucksmann a toutefois envisagé un après désenchanté, annonçant  qu’il ne disparaîtra pas le 10 juin…

La tactique socialiste semble ne pas avoir fait long feu. La phase décisive, dans une élection européenne, est traditionnellement la dernière longueur. Quand on souligne auprès de l’état-major de campagne que le meeting frise l’excès de confiance, un vent de panique s’empare de la liste PS-Place publique. Et les réponses divergentes marquent les différences stratégiques majeures entre le Parti socialiste et son allié Place publique.

Un piège sur le point de se refermer sur la liste

Parmi les proches de Glucksmann à Place publique, on baisse d’un ton : on n’est pas du tout sûr de nous, on est stressé ! « Ce soir on n’est pas au débat de CNews, c’est quand même un risque. Et puis il y a le meeting de Marseille, la semaine prochaine, oh vous savez c’est un petit meeting, faut pas s’attendre à un truc énorme. »

Côté socialiste, au contraire, on assume à fond : « Soit on se dit qu’on gère nos 13,5 % et on la joue pépouze [pépère], ou alors on essaye de créer un effet de blast sur la dernière semaine. Dire aux gens qu’on est là, que ça va le faire, qu’on va battre les macronistes. » Au risque d’augmenter les attentes ? « Mais qu’est-ce qu’on a à perdre: on est le parti qui a fait 1,7 % à la présidentielle ! Si on veut gagner le match faut dire qu’on va le gagner… On gagne jamais en défense ! »

Bas instincts et ressentiments médiocres

Alors, jeudi soir, Raphaël Glucksmann a joué l’attaque. Et disons-le, alors qu’on n’avait pas jusque-là été ébloui par son charisme, dans une conclusion assez brillante. « Nous alertons : une démocratie s’abîme quand elle devient une vulgaire arène de tiktokeurs. Une quête de buzz permanent. Notre gauche, celle que nous sommes en train de reconstruire, ne sera jamais celle des insultes, des analogies dangereuses, de la démagogie, de l’instrument cynique des passions les plus basses ou des clins d’yeux les plus répugnants. » Un propos rédigé, manquant de spontanéité.

Plus loin encore et dans le registre moral: « Nous, nous nous enorgueillissons de ne manipuler personne, de ne pas couper des extraits vidéos pour faire dire à notre adversaire l’inverse ce qu’il a dit, de ne pas flatter les bas instincts, de ne pas souffler sur les braises incandescentes par narcissisme, par électoralisme ou par ressentiment médiocre. » Et puis pour convaincre la gauche hésitante : « Allez répandre votre bonne nouvelle : l’émergence d’un espace politique nouveau. D’un bulletin où vous n’avez pas à choisir entre la solidarité, l’écologie, l’Europe et la démocratie. »

Fixe sondagier

La liste de Raphaël Glucksmann n’est pas arrivée là où elle est dans les sondages par le simple effet du Saint-Esprit : les media y sont pour beaucoup et sa progression de 11% en mars (voire même 13%, selon un sondage Harris Interactive pour Challenges, groupe Perdriel , les sanisettes) à 12,5% en mai n’est ni rectiligne, ni fulgurante. La courbe de Valérie Hayer (Renaissance-Renew) passée de 15,5% en avril, à 12,5% en mai, soit -3,5 points par rapport au baromètre de février, est autrement remarquable.

Les socialistes et Place publique ont réalisé une campagne de terrain intense : une « campagne municipale à l’échelle nationale » disent-ils. Avec de nombreuses réunions publiques de proximité et surtout du monde dans celle-ci. Rien que hier soir, le contraste était saisissant avec la salle du « grand » meeting parisien d’il y a cinq ans de la liste Glucksmann, à quelques mètres de là, au Cabaret sauvage où ne rentrent pas plus de 600 personnes. Vraiment grand…

Mais, dans la dernière ligne droite avant le vote, la stratégie de l’intox n’a mas suffisamment rapporté. La campagne du PS et de Place publique pioche un peu et les stratèges commencent à adopter un profil bas… En vérité, cela fait un mois que la liste reste bloquée à moins de 13%. Les socialistes semblent prêts à se satisfaire de ce dernier fixe sondagier jusqu’au 9 juin : le fameux et tant anticipé croisement des courbes avec Valérie Hayer et la liste macronienne. Les dix derniers jours vont même leur sembler une éternité.

Remaniement ministériel : un « grand cafouillage national » au sommet de l’Etat

« Tout est foireux »

Une semaine pour changer huit ministres, dont deux en conflit d’intérêts, et une communication ratée.

Rarement remaniement aura été aussi chaotique, à l’instar de la « pensée complexe » du grand manitou de l’Elysée. Annoncé depuis des semaines, au point que même la première ministre Élisabeth Borne était visiblement assise sur la branche verreuse à scier, c’est finalement par un simple « off » à la presse de l’entourage de Macron qu’elle est « maintenue » à son poste lundi 17 juillet. Ils n’avaient trouvé aucun souffre douleur aussi résistant.

Une méthode jugée « méprisante » par plusieurs collaborateurs ministériels. Selon plusieurs media, Elisabeth Borne aurait voulu être démissionnée, pour être renommée, en grande pompe, comme le veut l’usage, ce qui l’ aurait relégitimée. « Il y a un alignement total entre le Président de la République et la Première ministre », évacue Matignon, vendredi 21 juillet, au terme d’une semaine douloureuse pour les gouvernements Borne 2 et 3, désormais au complet, qui s’achève par des mots du président isolés d’un flot de 25 minutes de monologue au début du Conseil des ministres : « un choix fort, pas simplement symbolique » à qui il « réaffirme avec clarté » – mais à huis clos – sa confiance.

Pas de quoi effacer leurs désaccords révélés dans la presse toute la semaine ? Selon elle, qui les présente aujourd’hui comme « des rumeurs », une conseillère anonyme de l’exécutif les bat en brèche, à l’Elysée ou à Matignon, on ne sait d’ailleurs pas. Un bras de fer s’est engagé entre Macron et Borne, notamment sur l’ampleur du changement d’équipe ou sur certains ministres. Macron veut minimiser la transition, après des émeutes inédites et des « cent jours » inefficients, tandis que la première ministre, elle, voudrait tourner clairement la page en renouvelant radicalement son équipe. Or, elle n’a pas pu s’exprimer avant ce vendredi matin en Conseil des ministres, une fois finalisés les mini-ajustements voulus par l’Elysée, à la marge. Borne 3 aurait ainsi été discrètement lancé, si quelques couacs dans les nominations n’avaient sauté aux yeux de tous, sauf de Macron et si l’imminence des nominations n’avait été plusieurs fois repoussée et ses tergiversations rendues non dissimulables.

Du « dîner de cons » au report du Conseil des ministres

Car les « discussions » entre Borne et Macron, avec pas moins de trois rendez-vous en tête à tête entre dimanche et mardi, ont ralenti les débats d’un changement d’équipe évoqué depuis plusieurs semaines. Mardi soir encore, un dîner en grande pompe à l’Elysée – surnommé « le dîner de cons » – avec l’équipe gouvernementale sortante et les conjoints de ministres, est précédé d’une rencontre entre le président de la République et sa première ministre à huis clos qui alimente toutes les suspicions et tensions. Résultat : rien n’est scellé et le conseil des ministres du mercredi est repoussé au jeudi.

Mercredi, les tractations se poursuivent. Certains noms sont quasiment confirmés comme le député Horizons à la Santé, Frédéric Valletoux, avant que François Bayrou ne s’y oppose pour préserver les équilibres avec le MoDem, toujours selon des informations de presse. « C’est totalement faux ! J’ai assez à m’occuper des miens, je ne m’occupe pas des autres. J’ai essayé de défendre François Braun que je trouve très estimable, mais pas contre Valletoux. C’est une fake news et je lui ai écrit pour le lui dire », a réagi François Bayrou à l’heure du déjeuner ce vendredi 21 juillet.

« C’était atroce, c’était sans fin… »

Arrive le jeudi, toujours pas de gouvernemen, si oeu modifié soit-il, et un nouveau report du Conseil des ministres au lendemain, vendredi. Toute la journée depuis le petit matin vont sortir des noms et des fonctions de nouveaux ministres et de sortants. Le communiqué de l’Eysée se fait attendre, attendu d’abord « à la mi-journée », puis « en milieu d’après-midi », rien n’arrive.

« C’était atroce, c’était sans fin », soupire la conseillère d’une ministre débarquée, encore échaudée par « les deux dîners de cons », car mercredi soir aussi un pot était organisé au ministère des Relations avec le Parlement, en présence de Macron et de Borne, auxquels Pap Ndiaye, mauvais joueur qui se savait sanctionné pour activisme woke, avait posé un lapin. Un supplice pour ceux et celles qui se savent bientôt contraints de « traverser la rue ».

« Quand on part du mauvais pied, on part du mauvais pied. Tout est foireux dans cette séquence », commenta un conseiller ministériel de premier plan, mais anonyme, jeudi soir, alors que le gouvernement fuitait toujours de toutes parts en direct, sans qu’aucune communication élyséenne ou gouvernementale ne vienne confirmer ou infirmer. « Un remaniement, ça a toujours pris du temps mais ça se prépare, surtout à l’heure des chaînes d’info en continu ! », grinçait le même, exaspéré par les tâtonnements de Macron. « L’incompétence, peut-être ? », répond simplement un autre stratège auto-proclamé de la macronie à la question « Que se passe-t-il ? ».

« Ce qui n’est pas respectueux, c’est d’apprendre sa sortie sur Twitter »

Arrivent alors deux épisodes jeudi jugés « surréalistes » par plusieurs observateurs. Marlène Schiappa qui confirme en direct sa sortie du gouvernement, avant même l’annonce officielle, et Aurélien Rousseau, ancien directeur de cabinet d’Elisabeth Borne qui confirme au Monde son arrivée à la Santé. « Typique de cette nouvelle génération qui n’a aucun sens de l’Etat», réagit le conseiller ministériel expérimenté à propos de la première, « connard de socialiste », à l’égard du second.

Cet emportement en dit long sur le déclassement de l’Etat et le niveau de tensions dans lequel sont plongées les équipes, sortantes ou maintenues. « Le respect est mort. Cette séquence est catastrophique, un naufrage. C’était la téléréalité du remaniement : ’il n’en restera qu’un’… », soupire la conseillère d’une sortante. « Ce qui n’est pas respectueux, c’est d’apprendre sa sortie sur Twitter », abonde le conseiller d’un ministre démissionné.

Et Véran, nouveau Castaner, de parler de « renforcement »!

Thomas Cazenave au Budget, parce que son nom est voisin de J.-R. Cazeneuve ?

C’est finalement à 19h30 passées, à l’issue d’un accouchement au forceps, que le mail de l’Elysée est balancé aux journalistes. Sept sortants, huit entrants, peu de nouveauté à part la promotion de Gabriel Attal à l’Éducation nationale et l’arrivée de députés méritants, dit-on, notamment sur la réforme des retraites, comme Aurore Bergé, Prisca Thevenot ou …Philippe Vigier. « Le ministère de la Ville et du Logement scindé en deux aussi », ajoute un conseiller ministériel maintenu qui nuance : « Ça se passe toujours sur BFMTV, mais c’est vrai que ça a été particulièrement tardif ». BFMTV se remettra-t-elle de cette séquence calamiteuse qui la confirme à la botte de l’Elysée ?

Parmi les pépites de ce drôle de remaniement : un ex-futur ministre du Budget, l’actuel rapporteur général du Budget à l’Assemblée nationale et député du Gers Jean-René Cazeneuve finalement laissé de côté car sa suppléante, pas folle la guêpe Véronique Thieux-Louit, n’a pas voulu siéger à l’Assemblée nationale. « On a passé des heures à la convaincre et ensuite il a fallu vérifier le profil de Thomas Cazenave qui a récupéré le poste », explique un acteur de premier plan de ce mini puzzle. « Le pire, c’est que tout ça n’a même pas de sens politique et qu’ils sont tous en CDD », conclut une conseillère qui a fait ses cartons.

Episode lunaire, dont tous sortent perdants pour… une année: le CDD n’excèdera pas la fin des JO de Paris 2024. Et Macron s’y recollera, à reculons…

Dominique de Villepin peine à appréhender la France telle qu’elle est devenue

Il pointe une « dérive extrêmement dangereuse » des Français et s’étonne que le parti Les Républicains soit à leur écoute.

L’ancien premier ministre est allé sur France Inter pour s’en prendre à son ex-famille politique, dont il dénonce le positionnement et la stratégie, à l’heure où Macron est en quête de premier ministre pour remplacer Elisabeth Borne.

La « marche vers l’extrême droite qui paraît difficilement arrêtable », selon lui. D’autant plus lorsqu’elle vient de l’ancien premier ministre de Jacques Chirac et ancien membre de l’UMP, Dominique de Villepin. « Les digues sont en train de sauter. Un certain nombre de responsables politiques ont le sentiment, y compris à droite, qu’il n’y a pas d’autre solution que de monter encore d’un cran. Quitte à passer du côté des extrêmes », a fustigé Dominique de Villepin, mercredi matin, sur France Inter.

Un virage qui s’inscrit dans un paysage politique que n’apprécie pas l’ex-premier ministre qui se vit toujours en 2002 quand le président Chirac disposait d’un parti fort et avait refusé de débattre avec Jean-Marie Le Pen, qualifié pour le second tour de la présidentielle. « L’extrémisme est un poison, il détruit tout. Ce n’est pas la France », dénonçait à l’époque Jacques Chirac. Un message que, vingt ans après, reprend à son compte ce mercredi Dominique de Villepin, inquiet d’alliances entre la droite et l’extrême droite. Des pudeurs de gazelle qui n’éfleurent pas le PS à fond au côté des extrémistes de la NUPES, le PCF, les éco-terroristes d’EELV et le factieux Mélenchon et sa LFI anti-républicaine. Que dit Villepin de l’extrémisme révolutionnaire de Mélenchon ? Ne se trompe-t-il pas de cible ?

« Malheureusement, [des alliances entre la droite et l’extrême droite] sont plus qu’envisageables », a-t-il avancé, même si officiellement, Les Républicains s’y refusent à ce jour. « On peut avoir le sentiment, quand on regarde la vie politique française, qu’il y a un moment naturel qui se fait dans le sens de la droitisation, et une marche vers l’extrême droite qui paraît difficilement arrêtable », a-t-il poursuivi.

« Concours démagogique »

Les Républicains ont déposé début juin deux propositions de loi pour « arrêter l’immigration de masse ». Des propositions balayées par l’ancien locataire de Matignon. « Je crois que c’est une erreur stratégique. Ils perdront non seulement leur identité, leurs valeurs et leurs principes, clairement fixés à l’époque par Jacques Chirac », a-t-il estimé.

Le second texte, déposé par Eric Ciotti, président des Républicains, Olivier Marleix, président du groupe LR à l’Assemblée et Bruno Retailleau, président du groupe LR au Sénat, rassemble les courants LR, mais est vivement critiqué par la majorité présidentielle, qui pointe un « Frexit migratoire » , avec Villepin, 69 ans, en support.

Comme Macron, Villepin se situe au-dessus des préoccupations des Français. « Cette dérive est extrêmement dangereuse pour l’équilibre de notre vie politique, a avancé Dominique de Villepin, éthéré. Derrière ces propositions qui ont l’air de bonne volonté, il y a une faiblesse de conviction sur l’importance de l’Etat de droit ». Or, les convictions ne protègent de l’insécurité ni les grands-mères et leurs petits enfants, ni les maires agressés a leurs domiciles.

Et l’ancien premier ministre de dénoncer « la dérive extrêmement dangereuse » des Républicains aujourd’hui, inspirée par le Danemark, qui, après la Hongrie, mène une politique très restrictive en matière d’immigration, bien que sa première ministre, Mette Frederiksen, à la tête d’une coalition de gauche, soit social-démocrate.

« Le message est de dire aux étrangers que leur pays n’est pas un eldorado. C’est un message de souveraineté », a fait valoir Eric Ciotti. « Oui, c’est plus facile de la régler au Danemark compte tenu de la taille du pays », lui répond Dominique de Villepin, considérant paradoxalement que plus on est petit, plus on a de moyens. « Mais quel est le sérieux de cette démarche ? Je vois bien ce concours démagogique qui vise à s’aligner sur le plus dur. Au bout du compte, ce sont des discours qui s’ajoutent aux discours [deux propositions de loi sont des actes plutôt que des discours] et nourrissent l’extrême droite [ou évitent davantage de radicalité]», a-t-il conclu. Le raisonnement est-il convaincant ? Il n’est pas abouti.

Difficile à appréhender, la France? Et Macron, donc …

Laurent Wauquiez fixe le cap pour 2027

Il décline, pour commencer, la présidence de Les Républicains

La gauche veut y voir
un « renoncement » plutôt
qu’une stratégie

Tourné vers la présidentielle de 2027, Laurent Wauquiez a clairement décidé de relancer la droite républicaine sur de bonnes bases. Ce dimanche 17 juillet, il a annoncé qu’il ne brigue pas la présidence de son parti, Les Républicains, qui est est appelé à disparaître. LR doit désigner à l’automne le successeur de Christian Jacob et ce ne sera pas Wauquiez.

“Aujourd’hui, après avoir beaucoup réfléchi, j’ai décidé de ne pas être candidat à la présidence des Républicains”, a écrit le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes dans un communiqué diffusé sur son compte Facebook, alors que Christian Jacob avait fait de lui son favori pour lui succéder.

Laurent Wauquiez a invité sa famille politique à «écrire le réveil français».

Le président de la région la plus dynamique de France a annoncé son choix dimanche, sur le réseau social Facebook, alors que, depuis plusieurs jours, dans la coulisse du mouvement LR, beaucoup pressentaient l’imminence de cette décision.

«Ce choix, explique Laurent Wauquiez, sur sept pages, je le fais parce que je crois qu’il faut consacrer toute son énergie à cette refondation à laquelle aspire notre pays. Une telle exigence ne supporte aucune dispersion. Il faut s’y donner totalement».

https://www.facebook.com/LaurentWauquiez/posts/583402566478223

Laurent Wauquiez

« A l’issue des dernières élections, il n’est plus possible de détourner le regard. La réalité saute au visage : notre pays est dans l’impasse. L’été fait encore durer pour quelque temps l’illusion à laquelle on voudrait encore s’accrocher, mais tout le monde le sent bien : les nuages noirs s’amoncellent à l’horizon.

Pour la première fois depuis la IVe République, la France est ingouvernable. On retrouve les images ridicules d’un jeu politique, où chacun accuse l’autre des blocages, dans une comédie que les Français regardent les yeux écarquillés : c’est donc devenu cela la politique ? Le président de la République ne parvient plus à dissimuler l’absence de cap sous les artifices de communication. Mais encore, s’il ne s’agissait que d’une crise politique, on pourrait s’en accommoder. Seulement voilà, tous ces problèmes, que nous avons si longtemps repoussés au lieu de les résoudre, se rappellent à nous et la conjonction des périls sent la fin de partie, avec le risque que la France en sorte durablement affaiblie : dévalorisation du travail, appauvrissement des classes moyennes sous le double poids des impôts et de l’inflation, folie de notre réglementation administrative qui décourage tous ceux qui entreprennent, délinquance devenue hors de contrôle, effritement de notre identité nationale face à un communautarisme toujours plus conquérant, délitement de nos services publics, le tout dans un climat de dettes folles et de décrochage de notre économie.

Et pourtant… et pourtant, je persiste à croire que l’espoir est là, je suis convaincu que, comme souvent dans notre histoire, c’est quand la France est au bord de la chute et que tout semble perdu, qu’elle trouve la force de renaître. Il y a un génie français depuis du Bellay jusqu’à Houellebecq qui sait que la fin de l’histoire n’est jamais écrite, que tout reste toujours possible.

Comment ne pas comprendre qu’élection après élection, les Français cherchent à provoquer ce sursaut ? Ils voient bien que, depuis des années, le pays recule, quelles que soient les majorités ; ils en sont malheureux ; ils ne comprennent pas pourquoi nous commettons tant d’erreurs et, scrutin après scrutin, ils envoient ce même message : changez ! Et, scrutin après scrutin, trop de politiques persistent à ne pas écouter ce que disent les Français. Et, scrutin après scrutin, face à cet aveuglement, les Français poussent toujours plus loin la remise en cause de notre système politique.
Quand seront-ils enfin entendus ?
La vie politique s’est tellement anémiée. Elle semble maintenant se réduire à un choix entre un parti unique de gouvernement, autoproclamé cercle de la raison, qui ressemble de plus en plus à un marigot d’opportunistes sans projet clair pour le pays, et des extrêmes, dont on sent bien que leur incapacité à gouverner et leur posture de dénonciation permanente feraient courir de grands risques : l’amateurisme et le chaos. Nous ne sommes pas condamnés à ce non-choix entre impuissance et irresponsabilité. Mais, soyons lucides, si rien n’est fait, le seul choix qui nous restera dans cinq ans, au second tour de la présidentielle, sera entre les extrêmes. Ce serait le pire des destins pour la France : faute d’avoir été capables de rebâtir notre pays, nous ferions le choix de le détruire dans un dernier feu de la Saint-Jean.

Rien de tout cela n’est inéluctable. Mais, pour changer le cours des choses, il faut tout refonder et renouer avec l’audace. Je suis conscient de l’ampleur de la tâche et de nos responsabilités.

Après trois défaites consécutives à l’élection présidentielle, la droite a perdu ce lien historique qui l’a toujours unie aux Français à travers les époques, les mouvements et les hommes.
Ces défaites viennent de loin. La droite, depuis trop longtemps, n’a eu ni clarté dans les convictions ni courage dans l’action : incapacité à reprendre en main l’insécurité ou l’immigration, pusillanimité dans la lutte contre l’assistanat, errance dans les choix européens et timidité à se saisir des défis de demain comme l’école ou l’environnement. Ce constat est dur, mais il doit être fait : les échecs du passé rendent indispensables de procéder autrement.

On m’a parfois reproché la netteté de mes convictions. Je les ai toujours assumées et je ne les ai jamais reniées. Quand j’ai appelé contre l’assistanat à renouer avec la France qui travaille, défendu les classes moyennes, invité à renouer avec une ambition industrielle en assumant un protectionnisme européen, enjoint de repenser totalement l’Europe, alerté sur les dangers d’une immigration hors de contrôle, quand, dans ma région, je prends des positions fortes sur des sujets aussi divers que la lutte contre le communautarisme à travers le symbole du burkini ou sur la bonne gestion de l’argent public, quand je fais cela, c’est parce que je crois que, pour relever le pays, il faut des caps clairs et des actions déterminées. En Auvergne-Rhône-Alpes, ces résultats ont permis à la droite de sortir renforcée des législatives alors que le RN et le macronisme ont enregistré de mauvais résultats. J’ai toujours pensé que, contrairement à ce que croient trop de politiques, les Français préfèrent le courage et la clarté.

Dans les débats politiques à venir, les Républicains devront faire entendre leurs voix. C’est un travail au quotidien qui suppose d’être dans un combat politique, qui s’égrène au jour le jour. Ce travail, je le connais bien, je l’ai déjà fait, quand c’était ma responsabilité, et j’y prendrai ma part. Je n’oublie rien de ce que je dois à nos militants et à nos élus qui m’ont porté dans toutes les épreuves. Je déteste le reniement et je suis toujours resté fidèle à ma famille politique. La facilité eut sans doute été pour moi d’assurer à nouveau la présidence des Républicains. En politique, dit-on, la tendance la plus naturelle est de prendre les postes quand ils se présentent.

Et pourtant, je sens profondément qu’aujourd’hui reprendre les mêmes chemins qu’il y a cinq ans ne peut être le bon choix. J’ai appris à quel point il était indispensable de se remettre en question pour aller chercher, au fond de soi, un nouveau souffle. Et, dans cette période de crise politique, cette attitude est plus indispensable que jamais. Il faut avoir conscience de l’importance de l’enjeu. Ce dont il est question, c’est moins de sauver un parti que de sauver la France.

Aujourd’hui, après avoir beaucoup réfléchi, j’ai décidé de ne pas être candidat à la présidence des Républicains.

Ce choix, je le fais parce que je crois qu’il faut consacrer toute son énergie à cette refondation à laquelle aspire notre pays. Une telle exigence ne supporte aucune dispersion. Il faut s’y donner totalement ; il faut prendre de la distance avec le combat politicien, parce qu’on n’y trouve plus aujourd’hui aucune réponse, parce que le jeu des petites phrases et des polémiques stériles ne permet plus d’entendre la voix des Français. C’est cette médiocrité qui a mené le pays dans l’état où il est aujourd’hui. Tout ceci nous tire vers le bas. La solution viendra d’une rupture avec ce qu’est devenue la politique.

Pour trouver les réponses, il faut une remise en question bien plus fondatrice ; sinon, les mêmes solutions conduiront aux mêmes échecs. Il faut plus de liberté pour se plonger dans le pays profond, pour comprendre puis agir. L’alternative que nous devons construire doit dépasser les questions d’appareils, travailler avec des personnalités aux parcours différents, frotter sa cervelle avec tous ceux qui voudront aller chercher ce sursaut, d’où qu’ils viennent. Il faut aller chercher des idées neuves, avoir le temps de se préparer. Il faut être créatif, tout revoir, « et dans la tempête et le bruit, la clarté reparaît grandie », trouver ce souffle impétueux qu’aimait Victor Hugo.
J’ai la conviction que c’est le seul chemin qui permettra d’être au rendez-vous du grand choix démocratique de 2027.
Il s’agit, ni plus ni moins, que de construire un changement de même nature que celui de 1958, car le blocage du pays est de même gravité.

Et d’abord réapprendre à voir, à voir et à dire ; arrêter de dissimuler l’état du pays, faute d’avoir le courage de le changer. Cette posture, dont l’affaire du stade de France a été un des ultimes avatars, nous empêche d’agir. Il faut voir et dire pour pouvoir faire.

Faire. De ce point de vue, les Français savent bien ce à quoi ils aspirent : une reconnaissance de ceux qui travaillent, un système de solidarité juste, un pays fier de lui-même et dans lequel les règles sont respectées avec la fermeté nécessaire contre ceux qui les enfreignent, l’arrêt de l’immigration de masse, la possibilité d’un avenir meilleur pour nos enfants, à la fois dans leur destin personnel et dans la préservation de notre environnement. Ils attendent des actes. Comment accepter que ces idées très majoritaires ne soient jamais traduites en actions politiques ? Comme si la politique avait renoncé à faire et, petit à petit, accepté que d’autres décident à sa place : les minorités agissantes face auxquelles on recule, les décisions de justice qui ont plus de poids que les lois, les autorités administratives indépendantes qui tranchent à la place des élus ou encore les instances européennes devant lesquelles, contrairement à l’Allemagne, nous nous soumettons sans défendre nos intérêts. Et que dire de ces dettes abyssales que notre inconscience accumule et qui nous font perdre la maîtrise de notre destin ! Il faut reprendre le goût de nous gouverner nous-mêmes.

Une vision, ensuite. Lincoln parlait de l’au-delà de la colline. En tournant la page d’une politique tristement gestionnaire, notre pays renouera avec une vision. On a voulu nous faire croire que, pour avancer, il fallait renoncer à nous-mêmes, nous débarrasser de la France dans l’Europe, nous débarrasser de notre identité dans le communautarisme, nous débarrasser de nos valeurs dans la déconstruction. Le chemin est tout autre. Cela fait des années qu’on somme les Français de changer pour soi-disant s’adapter à un monde ouvert. La réalité est qu’on n’a rien changé de ce qui nous entravait et qu’on a dégradé tout ce à quoi nous étions attachés. Il faut faire tout l’inverse : se centrer sur les vrais défis du pays pour lui permettre de retrouver son énergie, condition indispensable pour conserver ce que nous aimons en France ; aimer notre pays, ce n’est pas le déconstruire, mais le reconstruire. Nous allons tout remettre à plat, tout rebâtir pour retrouver la confiance dans notre avenir, pour renouer avec la fierté d’appartenir à la France, pour redonner des ailes à notre destin, pour renouer avec le panache.

Rassembler enfin. La responsabilité d’Emmanuel Macron et des extrêmes est ici lourde : leur opposition stérile a ouvert un gouffre dans le pays avec deux France qui ne se comprennent plus. D’un côté, le tenant des élites qui pense que conduire un pays peut se faire sans entendre les aspirations populaires ; de l’autre, un extrémisme qui croit que gérer un pays, c’est flatter les colères et se caler sur ce que dit le peuple, bien pauvre conception de ce qu’attendent les Français de leurs élus. La France s’est déchirée dans cette opposition entre, d’un côté, ceux pour qui tout va bien et, de l’autre, ceux qui sentent qu’ils sont à la fois perdants et méprisés. La France mérite mieux que cet affrontement qui l’épuise. On doit réconcilier les Français : prendre en compte les légitimes aspirations populaires, mais au profit d’une nouvelle ambition collective. Le sujet n’est ni Emmanuel Macron ni Marine le Pen, le sujet c’est l’après. Pour le construire, il faudra unir et non opposer.

Alors oui, je crois profondément que tout dépend de nous et j’ai confiance dans cette capacité que nous avons à écrire ce réveil français. Il y a en nous tous les atouts pour y parvenir : une France qui sait que seul le travail assurera sa prospérité, une France qui n’a jamais été aussi heureuse que quand elle porte haut son identité et ses valeurs. Nous n’avons aucune raison de douter ou d’avoir peur.
Je ne connais pas de plus belle mission que celle de restaurer un espoir quand tout semble condamné. Ecouter le pays pour le faire renaître, renouer avec l’aventure française, nous avons cinq ans pour y parvenir. »

Législatives 2022 : Macron s’est privé de toute majorité, Nupes et RN le neutralisent

Les électeurs LR refusent que le parti verse dans le macronisme

Selon les premières estimations, les macronistes devront ménager Les Républicains à l’Assemblée, mais les électeurs LR ne veulent pas être trahis par leurs élus: auraient-ils apprécié Macron qu’ils auraient voté Ensemble (LREM, Agir,Horizons notamment). Or, ils s’en sont distingués. Les gauches unies le temps de l’élection ont retrouvé leur autonomie: chaque ex-membre de la Nupes défendra désormais ses options individuelles. Morcelée, la Nupes est morte.

La première force d’opposition à Macron est le Rassemblement national (RN) avec 89 sièges contre 75 à LFI, 27 au PS, 16 à EELV, quant au PCF, membre de la Nupes aussi, il n’aura pas les 15 élus nécessaires à la formation d’un groupe à l’Assemblée.

Mélenchon ne sera pas premier ministre : les gauches emportent quelque 130 sièges dimanche au 2e tour des élections législatives, selon les chiffres du ministère de l’Intérieur. Si on additionne les tomates et les courgettes, comme le fait Géraldeux Darmanin. Un score en deçà donc des espérances de cette gauche d’accord sur quelques points, mais divisée sur l’essentiel, qui fait illusion sur sa capacité à exercer une influence parlementaire, mais qui empêche Macron, fin stratège électoral autoproclamé, d’obtenir quelque 

F A U X:
fakenews du service public noyauté par le SNJ-CGT
en rupture avec la population

Au soir du premier tour des législatives, la Nupes, coalition des partis de gauche avait fait jeu égal avec la majorité présidentielle, autre coalition sous la bannière Ensemble!. Les deux listes étaient arrivées à quasi-égalité, avec un peu plus de 21.000 voix d’avance seulement pour Ensemble!. Le coup de semonce pour l’alliance macronarde qui s’est transformé en déroute au soir du second tour.

LFI a profité de l’union des gauches

Côté gauche, les Insoumis sont les gagnants de l’union. LFI, qui présentait le plus de candidats en vertu de sa troisième place à la présidentielle, remporte 75 sièges. Un tel résultat représente un gain énorme par rapport à 2017, lorsque les insoumis ne l’avaient emporté que dans 17 circonscriptions, permettant à LFI d’avoir un groupe parlementaire.

Plusieurs maillons importants de la Nupes entrent à l’Assemblée nationale: plusieurs proches de Mélenchon comme Manuel Bompard qui lui succède à Marseille, Raquel Garrido, Clémence Guetté, Danielle Simonnet, la leader de la lutte des femmes de chambre à l’Ibis Batignolles Rachel Kéké, des figures écolo comme Julien Bayou et Sandrine Rousseau, des socialistes comme Jérôme Guedj et Anne Pic, ou la communiste Soumya Bourouaha.

Macron a fait élire des candidats de la Nupes

SIX candidats Ensemble éliminés au premier tour ont clairement invité leurs électeurs à reporter leur voix sur le candidat de la Nupes contre la droite nationale. Soit dans 11 % des cas. Dix ont appelé à ne pas donner de voix au Rassemblement national, 8 à voter blanc, 20 n’ont pas voulu donner de consignes de vote, prônant parfois la politique du «ni-ni», et 8 (d’après nos recherches) se sont exprimés après leur défaite, souvent pour remercier les électeurs, mais sans évoquer le second tour à venir. Enfin, lundi après-midi, 7 candidats macronistes ne s’étaient pas encore déterminés clairement.

Les écologistes visent le retour dans l’Hémicycle

Europe Ecologie-Les Verts (EELV) et les différents partis du pôle écologiste constituaient la deuxième force de la Nupes, après l’accord électoraliste conclu début mai avec Mélenchon, mais la formation de Julien Bayou récolte 16 sièges sur les 81 candidats investis et pourrait donc obtenir, sur le fil, un groupe parlementaire, sauf contestation. Une revanche sur 2017 où aucun député écolo n’avait été élu. Julien Bayou, le chef pro-palestinien d’EELV, a rendu hommage à LFI: «Vous pouvez les applaudir, car ce sont évidemment les Insoumis, en premier lieu, qui ont permis cette coalition».

Les socialistes ne font pas mieux qu’en 2017

La situation du PS ne s’arrange pas. Dans le cadre de l’accord électoral avec la Nupes, 67 circonscriptions avaient pourtant été réservées aux socialistes. Après le premier tour, ils sont 54 à aller chercher la victoire. Fondu dans la Nupes, le PS laisse échapper 40 circonscriptions en ne décrochant que 27 sièges. De 2017 à 2022, il disposait d’un groupe de 28 parlementaires et de 45 sièges en s’alliant avec les radicaux de gauche.

Malgré tout, les socialistes alliés à la Nupes limitent la casse contrairement aux dissidents du PS qui ont été balayés dimanche au premier tour des législatives malgré le soutien des éléphants du parti, sauvant le premier secrétaire Olivier Faure, qui a fait le pari de l’alliance à gauche avec LFI. Tandis que les ex-socialistes, Ferrand et Castaner, figures de LREM, ont été châtiés.

Le PCF, dindon de la farce Nupes

Le PCF, qui présentait 49 candidats dans le cadre de la Nupes, n’a remporté qu’un seul siège sur quatre, avec 12 circonscriptions. De quoi se poser la question : les communistes pourront-ils obtenir un groupe parlementaire au Palais Bourbon ? S’ils n’atteignaient pas les 15 députés nécessaires à la constitution d’un groupe parlementaire, les communistes devraient tenter de rallier à eux des élus ultra-marins, comme lors de la précédente législature.

Macron est le grand perdant des législatives, car si les Français sont longs à la détente, ils sont un peuple politique et prennent peu à peu conscience. L’arrogant de l’Elysée va devoir démontrer l’aptitude stratégique qu’on lui prête et jouer des rivalités entre sous-groupes contre les autres. A défaut de ‘révolution’ telle que promise, les réformes annoncées peineront à voir le jour et le système des retraites risque de rester en carafe. Qui va pourtant accepter de collaborer à un nouveau gouvernement remanié ?

Dans la coalition macronienne, le score du centre est mitigé.

Les centristes, MoDem et Horizons, qui présentaient 101 candidats au premier tour, ont vu 48 d’entre eux obtenir un siège. Or, leurs chefs de file, Bayrou et Philippe, sont des partenaires à coûteaux tirés.

La France n’aura rien eu à gagner – que des souffrances – de dix ans de macronisme.

Crise sanitaire: la stratégie de Macron-le-« protecteur » défaillant, épinglée dans la presse internationale

Le manque de confiance dans Macron a nui au déploiement de la protection vaccinale

Politico est un medium politique américain fondé en 2007 et propriété depuis 2021 du groupe Axel Springer (Bild, die Welt, Politico Europe, et en France, la majorité de la société aufeminin.com avec les sites auFeminin, marmiton.org, etc… et le site SeLoger,…) depuis 2021.

La lenteur du déploiement de la vaccination contre le coronavirus présente des risques pour Macron (Politico)

Politico est un medium politique américain fondé en 2007 et propriété du groupe Axel Springer depuis 2021. C’est une source d’information sur l’actualité de la Maison-Blanche, du Congrès des Etats-Unis et de la politique gouvernementale américaine dans son ensemble. Le medium diffuse l’actualité via ses plateformes numériques avec plus de 7 millions de visiteurs uniques par mois et communique également via son édition papier, son magazine, ses événements et ses lettres professionnelles (Politico Pro) disponibles sur abonnement.

Très en retard sur les autres pays européens, le président français tente d’appuyer sur l’accélérateur.

4 janvier 2021 (22h32)

Les piqûres de vaccin contre le coronavirus en France – ou leur absence – pourraient laisser une marque sur la campagne de réélection d’Emmanuel Macron (écrivait Politico).

Il n’a d’abord pas assuré sur les masques faciaux et les tests précoces, puis le gouvernement français s’est ensuite distingué par le rythme de tortue de sa campagne de vaccination contre la COVID-19, par rapport aux autres pays européens. Il persiste, bien qu’il ait embauché le cabinet de conseil de premier plan McKinsey pour donner des conseils sur la logistique, selon des documents internes consultés par POLITICO. Et les efforts du gouvernement pour expliquer sa stratégie à sa population nettement réticente aux vaccins ont été sapés par des déclarations publiques contradictoires.

Le démarrage lent des efforts de vaccination fait craindre que la France ne prenne du retard dans la maîtrise de la pandémie au milieu des craintes d’une troisième vague, et que la reprise économique du pays puisse être retardée. Cela, à son tour, risque de nuire aux chances de Macron d’obtenir un second mandat lors de l’élection présidentielle de l’année prochaine.

« Emmanuel Macron sait que les enjeux sont très importants, car nous sommes dans la dernière année utile de son mandat présidentiel, et c’est une question extrêmement symbolique », a déclaré Chloé Morin, une spécialiste des sciences sociales qui a été conseillère sur l’opinion publique auprès de deux premiers ministres. ministres sous le président François Hollande, le prédécesseur socialiste de Macron.

Même si elle a lancé sa campagne de vaccination en même temps et avec le même vaccin que d’autres pays de l’UE, la France n’a administré des doses qu’à quelques centaines de personnes, selon les dernières données publiquement disponibles .

Alors que les critiques montaient, le ministre de la Santé Olivier Véran a déclaré lundi que « des milliers » avaient été vaccinés, sans donner de chiffres exacts. Et le total français apparaît encore très faible comparé à plus de 230 000 en Allemagne, plus de 110 000 en Italie, plus de 40 500 au Danemark, plus de 7 800 en Croatie et plus de 2 500 en Estonie. Il est également loin derrière les près d’un million de personnes qui ont reçu une dose au Royaume-Uni, où les efforts de vaccination ont commencé plus tôt.

Alors que le chœur des critiques publiques grandissait, la «colère» de Macron face à l’état de l’effort a été stratégiquement divulguée à un journal français dimanche.

Quelques jours après que Véran a déclaré que la lenteur de la vaccination était un choix délibéré [ ! ] pour instaurer la confiance dans le vaccin, le Journal du Dimanche a rapporté que Macron avait déclaré à ses proches que le rythme n’était « pas digne du moment ni des Français ».  » et a dit « les choses ne vont pas bien en ce moment » et « doivent changer rapidement et notablement ». [Ugh ! du grand manitou]

Mais les commentaires sonnèrent faux auprès de nombreux observateurs, car la puissante présidence française donne à Macron beaucoup plus d’influence sur la politique que quiconque et il s’est mis en avant comme le commandant en chef de la lutte contre la pandémie , tenant des réunions avec des responsables clés pour décider de confinements et autres mesures importantes.

Au début, du moins, les propos de Macron ne se sont pas traduits par une accélération spectaculaire. Au lieu de cela, des professionnels de la santé à haut risque de plus de 50 ans ont été ajoutés au premier lot de vaccinés, mais lors d’une réunion avec les autorités régionales dimanche, Véran a par ailleurs encouragé la poursuite de la stratégie existante, selon des initiés et un document vu par POLITICO .

Cette stratégie consiste à commencer par ne vacciner que les personnes âgées à haut risque de formes graves de COVID-19 dans les maisons de retraite, comme le recommande l’autorité de santé française.

La recommandation était imposée, fin novembre, par l’attente d' »un nombre limité de doses disponibles au début de la campagne ». Mais, en fait, 500.000 doses du vaccin Pfizer-BioNTech étaient disponibles dès le départ. 500 000 autres devraient être livrés d’ici le milieu de cette semaine, selon Véran.

Dans un entretien mardi, Véran a annoncé un changement de stratégie , rendant plus de personnes éligibles à la vaccination.

Même en tenant compte d’une recommandation de réserver la moitié des doses pour un vaccin secondaire, le nombre de personnes vaccinées jusqu’à présent en France reste étonnamment bas.

Ce dernier revers dans les efforts de la France pour lutter contre le coronavirus porte un coup au prestige et à la fierté du pays dans son système de santé financé par les contribuables, généralement considéré comme de classe mondiale.

Bien qu’il abrite l’Institut Pasteur qui a craqué le virus du VIH et porte le nom du célèbre scientifique Louis Pasteur qui a inventé le vaccin contre la rage, aucune entreprise française n’a encore produit de vaccin COVID-19 approuvé.

Intervention présidentielle

Signe clair qu’il a reconnu qu’un changement était nécessaire, Macron a convoqué une réunion avec le Premier ministre Jean Castex et Véran lundi soir afin de déterminer comment accélérer encore les vaccinations.

En plus de dire que plusieurs milliers de personnes avaient été vaccinés lundi, Véran a également déclaré que le nombre de centres de vaccination serait quadruplé d’ici mercredi pour atteindre une centaine d’hôpitaux.

Mais les responsables français ont également choisi de défendre leur bilan en affirmant qu’ils s’en sortaient de la même manière, voire mieux, que d’autres pays moins performants de l’UE comme la Belgique ou les Pays-Bas. Lien PaSiDupes : La France classée rouge par la Norvège

Les responsables ont rejeté les critiques sur les défaillances logistiques, soulignant que le gouvernement avait commencé à préparer le déploiement des mois à l’avance et avait acquis 50 congélateurs spéciaux pour stocker correctement les doses de vaccin à la mi-novembre .

Mais le gouvernement français a « en même temps » pris la décision d’embaucher McKinsey pour le conseiller sur la logistique de la campagne de vaccination. 

Le cabinet de conseil travaille sur la question avec le gouvernement depuis au moins début décembre, selon des documents internes. Ses conseils portaient sur « la définition du cadre logistique », « l’établissement d’un benchmark logistique avec d’autres pays » et « le soutien à la coordination opérationnelle du groupe de travail », a déclaré un responsable du ministère de la Santé.

Véran a également rejeté l’idée de transformer les stades en centres de vaccination dans le cadre d’une campagne massive d’intensification des vaccinations. « Nous voulons une campagne de vaccination proche des citoyens et accessible« , a-t-il déclaré lundi. « Je ne suis pas sûr qu’il faille de grands stades avec des milliers de personnes faisant la queue en hiver. »

Les responsables affirment que la lenteur jusqu’à présent est en partie due au processus logistique long et lourd d’administration du vaccin [tel que conçu par les hauts-fonctionnaires français, plombés notamment les ARS] dans les maisons de retraite.

Ils ont également déclaré que le gouvernement déployait lentement le programme dans l’espoir de renforcer la confiance dans le vaccin. En décembre, seuls 40% des Français ont déclaré qu’ils recevraient un vaccin s’il était disponible – un chiffre bien inférieur à celui d’autres pays européens comme l’Italie, l’Espagne, l’Allemagne et le Royaume-Uni, selon une enquête Ipsos.

Le scepticisme des Français vis-à-vis des vaccins est principalement motivé par la peur des effets secondaires, selon un autre sondage Ipsos , publié en septembre. Certains, en France, sont encore marqués par les effets secondaires non anticipés du vaccin H1N1 de 2009.

Mais les gens sont également moins disposés à se faire vacciner s’ils ont peu confiance dans le gouvernement, selon la sondeuse IFOP Louise Jussian. « La question est plus politique », a déclaré Jussian. « Le soutien au vaccin dépend de la confiance dans le gouvernement. »

Cet article a été mis à jour.

VERSION AMERICAINE

Sluggish coronavirus vaccination rollout poses risks for Macron

Lagging badly behind other European countries, French president tries to step on accelerator.

French President Emmanuel Macron tests positive for coronavirus
French President Emmanuel Macron | Ian Langsdon/EPA-EFE

BY RYM MOMTAZ AND ELISA BRAUN

January 4, 2021 10:32 pm

PARIS — France’s coronavirus vaccine jabs — or the lack of them — may leave a mark on Emmanuel Macron’s re-election campaign.

Having dropped the ball on face masks and early testing, the French government is now distinguishing itself with the glacial pace of its COVID-19 vaccination drive, compared to other European countries. It is doing so despite having hired leading consulting firm McKinsey to advise on logistics, according to internal documents seen by POLITICO. And the government’s efforts to explain its strategy to its distinctly vaccine-reluctant population have been undermined by contradictory public statements.

The sluggish start to vaccination efforts is raising concerns that France may fall behind in containing the pandemic amid fears of a third wave, and that the country’s economic recovery could be delayed. That, in turn, risks damaging Macron’s chances of securing a second term in next year’s presidential election.

“Emmanuel Macron knows the stakes are very big, because we are in the last useful year of his presidential term, and this is an extremely symbolic issue,” said Chloé Morin, a social scientist who served as an adviser on public opinion to two prime ministers under President François Hollande, Macron’s Socialist predecessor.

Even though it kicked off its vaccination drive at the same time and with the same vaccine as other EU countries, France only administered doses to a few hundred people, according to the latest publicly available data.

As criticism mounted, Health Minister Olivier Véran declared « thousands » had been vaccinated on Monday, without giving exact figures. And the French total still appears very low compared to more than 230,000 in Germany, more than 110,000 in Italy, more than 40,500 in Denmark, more than 7,800 in Croatia and more than 2,500 in Estonia. It is also far behind the nearly 1 million who have received a dose in the U.K., where vaccination efforts started earlier.

As the chorus of public criticism grew, Macron’s “anger” at the state of the effort was strategically leaked to a French newspaper on Sunday.

A few days after Véran said the slow pace of the vaccination was a deliberate choice to build trust in the vaccine, the Journal du Dimanche reported that Macron told people close to him that the pace was « not worthy of the moment or of the French people” and said “things aren’t going well right now” and “must change quickly and notably.”

But the comments struck a false note with many observers, as France’s powerful presidency gives Macron far more influence over policy than anyone else and he has cast himself as the commander in chief in the fight against the pandemic, holding meetings with key officials to decide on lockdowns and other important measures.

Initially, at least, Macron’s words didn’t translate into a dramatic acceleration. Instead, high-risk health care professionals over 50 were added to the first batch of vaccine recipients but in a meeting with the regional authorities on Sunday, Véran otherwise encouraged the continuation of the existing strategy, according to insiders and to a document seen by POLITICO.

That strategy is to start by only vaccinating elderly people at high risk of severe forms of COVID-19 in retirement homes, as recommended by the French authority for health.

The recommendation was based, at the end of November, on the expectation of “a limited number of doses available at the beginning of the campaign.” But, in fact, 500,000 doses of the Pfizer-BioNTech vaccine were available from the outset. Another 500,000 are expected to be delivered by the middle of this week, according to Véran.

In an interview on Tuesday, Véran announced a shift in strategy, making more people eligible for vaccination.

Even taking into account a recommendation to set aside half the doses for a secondary jab, the number of people vaccinated so far in France remains surprisingly low.

This latest setback in France’s efforts to get to grips with the coronavirus is a blow to the country’s prestige and pride in its taxpayer-funded healthcare system, generally regarded as world-class.

Despite being home to the Pasteur Institute that cracked the HIV virus and is named after famed scientist Louis Pasteur who invented the vaccine against rabies, no French company has produced an approved COVID-19 vaccine yet.

Presidential intervention

In a clear sign that he recognized change was needed, Macron convened a meeting with Prime Minister Jean Castex and Véran on Monday evening in order to figure out how to further speed up vaccinations.

As well as saying several thousand people had been vaccinated by Monday, Véran also said the number of vaccination centers would be quadrupled by Wednesday to around 100 hospitals.

But French officials also chose to defend their record by arguing that they were doing similarly to, or better than, other low performers in the EU like Belgium or the Netherlands.

Officials dismissed criticism of logistical failings, pointing out the government started preparing for the roll-out months in advance, and acquired 50 special freezers to properly store the vaccine doses in mid-November.

The French government also took the step of hiring McKinsey to advise on the logistics of the vaccine drive. The consulting firm has been working with the government on the issue since at least early December, internal documents show. Its advice pertained to “defining the logistical framework,” “establishing logistical benchmarking with other countries,” and “supporting the operational coordination of the task force,” a health ministry official said.

Véran has also dismissed the idea of turning stadiums into vaccination centers as part of a massive drive to ramp up vaccinations. “We want a vaccination drive that is close to citizens and accessible,” he said Monday. “I’m not sure it needs to be big stadiums with thousands of people queueing in the winter.”

Officials say the slow pace so far is in part due to the time-consuming, heavy logistical process of administering the vaccine in retirement homes.

They have also said the government is rolling out the program slowly in hopes of building more trust in the vaccine. In December, only 40 percent of French people said they would get a vaccine if it were available — a much lower figure than in other European countries such as Italy, Spain, Germany and the U.K, according to an Ipsos survey.

French vaccine skepticism is mainly driven by fear of side effects, according to another Ipsos poll, published in September. Some in France are still marked by the unanticipated side effects of the H1N1 vaccine from 2009.

But people are also less willing to get the vaccine if they have little confidence in the government, according to IFOP pollster Louise Jussian.

« The issue is more political, » Jussian said. « Support for the vaccine hinges on trust in the government. »

This article has been updated.

« Manoeuvré »: Mélenchon se victimise dans sa séquence d’insultes chez Hanouna

Le candidat d’extrême gauche s’est confié à la manière d’un islamiste « déséquilibré »

Le candidat fanatique est-il schizophrène ? Ce serait « à l’insu de son plein gré » que Mélenchon, candidat de La France Insoumise, LFI, aurait à nouveau perdu la maîtrise de ses nerfs lors, cette fois, de l’émission politique de C8 qui a tourné au pugilat face au candidat de Reconquête!, l’un des adversaires à la présidentielle 2022 de l’islamo-gauchiste.

Dans « Face à Baba », le 27, Jean-Luc Mélenchon a prouvé qu’à défaut de remporter l’élection présidentielle, il a le niveau pour se reconvertir en chroniqueur pour Cyril Hanouna. Son ami Baba lui avait offert une tribune sur laquelle il aurait pu se mettre en valeur mais, le naturel revenant au galop, il a gaspillé une grande part de ses trois heures d’émission, alternant invectives et petites phrases, dont le débat politique ne sort pas grandi.

D’autant que Mélenchon s’en est egalement pris violemment à Yannick Landurain, policier de la BAC 93, face à lui : « Si je suis élu, les gens comme vous ne resteront pas dans la police ! » a-t-il menacé.

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Mélenchon lui a lancé : »Tous les policiers qui ont des comportements racistes ou autres seront expulsés. Il faut arrêter avec les gens qui se comportent comme vous personnellement, qui avait blessé un jeune de 16 ans avec un couteau ».

Le policier explique alors ce qui s’est passé ce jour là, mais ke candidat anti-flics ne désarme pas et reprend ses attaques contre le policier : « Si je suis élu, vous obéirez comme les autres, vous ne ferez pas la loi. Vous ne m’impressionnez pas ! Policier c’est un métier ! »

Cyril Hanouna a buzzé en organisant un combat de coqs.

Face à Baba (C8) : quelle audience pour Jean-Luc-Mélenchon et Cyril Hanouna avec Eric Zemmour ?

Les échanges ont été virulents, Mélenchon ayant déclenché les hostilités. « Ah mais vous parlez tout le temps ! », a-t-il grondé.

Mélenchon a dérapé en lâchant avec une véhémence sans égal : « A la niche ! La paix, le chien ! »« Vous ne me parlez pas comme à un chien ! Ok, Mélenchon ? Ça suffit maintenant ! Vous ne me dites pas à la niche ! », s’est indigné Zemmour. Mélenchon a poursuivi sur le ton des racailles : « C’est vous que ça suffit, ça suffit de parler des gens comme ça. Et si vous n’êtes pas content, vous pouvez partir ! ».

Le face-à-face n’était d’ailleurs pas organisé pour que le duel se déroulât à armes égales. « Vous êtes venus avec votre claque », souligna Zemmour, agacé. « Ce n’est pas ma claque, ce sont mes amis », renvoie le démocrate égalitariste Mélenchon qui avait déjeuné au Train bleu: lien PaSiDupes.

Libération (et Rachid Laïreche) n’avaient pas la même analyse, le 28 janvier:

La gauche extrême est d’ailleurs unanime:

La presse avait commencé par estimer que Mélenchon avait marqué des points, mais s’est ravisée. Mais, après Macron qui a envie d’ « emmerder jusqu’au bout » les non-vaccinés, les Français en ont assez des insultes.

La contreperformance de Mélenchon est actée. Après avoir dépassé les 10% dans un sondage l’Ifop-Fiducial pour Paris Match, Méluche retombe à 9% (-1). L’écologiste Yannick Jadot et Christiane Taubira gagnent 0,5 point pour atteindre respectivement 5,5% et 3,5%. La candidate socialiste Anne Hidalgo et le communiste Fabien Roussel ne décollent toujours pas, stables à 3%. En additionnant les intentions de vote de tous les candidats de la gauche, on atteint péniblement les 25%.

Mélenchon se rabat sur la technique de la victimisation.

Comme un antifa fascisé, « trotskiste un jour, trotskiste toujours »

Mélenchon regrette maintenant d’avoir accepté l’offre de Cyril Hanouna. Le vieux politicard raconte à qui veut l’entendre qu’ il a acquis « le sentiment de s’être fait manœuvrer » par son ami Baba… Et on ne l’y reprendra pas: « Ne plus jamais accepter aucune émission sans garantie sérieuse d’équilibre. »

Il se plaint d’avoir été lésé jeudi soir. Et quand Gérald Darmanin a réagi à ses propos sur la police vendredi matin, il n’a pu s’empêcher d’écrire un billet sur son site : « Faire d’un grossier raciste un sujet politique à qui on sert une heure de télé en cadeau, voir un ministre de l’Intérieur flatter un corporatisme d’omerta, tout cela est beaucoup » pour un septuagénaire comme lui.

France 5 offrira à Mélenchon l’opportunité de se refaire dans son émission « C dans l’air », dimanche. Sa nouvelle stratégie, celle de la saturation médiatique, en rupture avec sa campagne présidentielle de 2017 par l’extrémiste

« Un irresponsable n’est plus un citoyen »: vers la déchéance de citoyeneté des non-vaccinés?

Macron veut mettre la misère à certains citoyens

Le chef de l’Etat parle populo pour rendre le banquier populaire: il a « envie d’emmerder les non-vaccinés » (lien PaSiDupes), mais va « boire un canon » avec les antivax? Pour entrer avec fracas en campagne, Macron fait du Zemmour ou du Rousseau. Demain, fera-t-il du Garrido et nous traitera-t-il de « c*nnards »: Une pensée empathique pour son électorat?

Son interprétation de la notion de citoyenneté est non républicaine. En entrant dans la morale stigmatisante, il désigne des boucs émissaires et crée une tension clivante. Outre qu’il fracture la population, là où un président est censé rassembler, il insulte cette minorité, comme les autres, ceux et celles qui ne sont pas dans son camp et qui ne voteront pas pour lui. Certes, sa déclaration vise à dégager sa responsabilité politique en matière sanitaire, mais, plus grave, le président sortant se place en marge de l’Etat de droit.

Carton rouge à Macron

Si l’agression la plus choquante du candidat sortant dans son entretien avec Le Parisien est celle incriminant vertement les non-vaccinés qu’il poursuit de son «envie» d’«emmerder jusqu’au bout», une autre manifestation de sa radicalité menace les libertés non seulement individuelles mais aussi collectives et donc la démocratie : « Un irresponsable n’est plus un citoyen ».

Mardi 4, la pulsion la plus «trash» de Macron dans Le Parisien n’a pas été exprimée après avoir « bu un canon« , assure le banquier, pour faire populo, comme au siècle passé: «Je ne suis pas pour emmerder les Français. Je peste toute la journée contre l’administration quand elle les bloque. Eh bien, là, les non-vaccinés, j’ai très envie de les emmerder. Et donc, on va continuer de le faire, jusqu’au bout 

Les oppositions ont toutes réagi à cette stratégie brutale de division révélatrice de sa malveillance que l’Elysée minimise en la présentant comme une simple «petite phrase» dont notre « protecteur » face au virus promettait de se garder dans son entretien lissé sur TF1 mi-décembre. Chassez le naturel, il revient au galop…

Or, un autre passage de cet entretien constitue une menace sur la démocratie«Quand ma liberté vient menacer celle des autres, je deviens un irresponsable. Un irresponsable n’est plus un citoyen.» Après sa répétition, sur TF1 en décembre, puis lors des vœux du 31 décembre 2021 sur les «devoirs [qui] valent avant les droits »…

Macron est toujours borderline et le schizophrène est incontrôlable. La menace est donc permanente. Les Français veulent-ils vivre cinq années de trop? C’est l’objectif des sondeurs.

Le Parlement rappelle le président à ses devoirs de démocrate

Les propos de Macron font obstacle à l’exercice républicain de la démocratie.

Les discussions au Palais Bourbon ont en effet piétiné mardi soir et 450 amendements restent en suspens. L’Assemblée devrait en théorie achever leur examen mercredi soir, si toutefois la majorité présidentielle lève son boycottage, puis le Sénat examiner jeudi le texte amendé en commission. Mais rien n’est moins sûr, les oppositions dénonçant, à l’instar de Sébastien Jumel (PCF), un « Benalla sanitaire ».

« Dérapage contrôlé »

Pour le ministre Marc Fesneau, l’incompétent aux rapports avec le Parlement, les propos de Macron vont au contraire « produire un électrochoc » qui sera « salvateur » pour les non-vaccinés.

Et de rappeler le nouveau record de contaminations à la Covid, à 271.686 cas mardi et plus de… 332.252, mercredi. Les hospitalisations continuent aussi de croître, mais les chiffres n’en sont pas instrumentalisé. Les seuls qui vaillent sont les chuffres de l’hospitalisation, des patients en réanimation et des morts:

Chiffres partiels, tous à la hausse

Dans cette situation, en tant que médecin, l’infectiologue Eric Caumes « comprend » le « dérapage probablement contrôlé » de Macron, soulignant l’« exaspération » des soignants face aux non-vaccinés. « En tant que citoyen, je suis un peu plus surpris, mais c’est la campagne électorale qui a débuté », a-t-il estimé sur BFMTV et RMC.

Les candidats à la présidentielle et les oppositions fustigent, eux, les « propos insultants » du chef de l’Etat qui devrait « rassembler » plutôt que « cliver ».

LR « ne peut pas cautionner » le texte

A droite, la candidate Valérie Pécresse se dit « indignée » et appelle à « mettre fin au quinquennat du mépris ».

A trois mois de l’élection présidentielle, Macron « tombe dans le camp des populistes avec Mme Le Pen et M. Zemmour. C’est un jeu dangereux mené par le pouvoir en place qui ne traite pas la crise sanitaire, mais vise sa réélection permanente », a accusé mercredi matin sur Sud Radio le patron des députés LR Damien Abad.

Des Républicains ciblés par le gouvernement qui les accuse de jouer un double jeu, entre soutien public au pass vaccinal et critiques et vote contre une fois dans l’hémicycle.

Le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal avait ainsi sommé mardi Valérie Pécresse de « clarifier sa position ». « En responsabilité (…), nous ne nous opposerons pas à ce texte », avait répondu la candidate, qui a bondi dans les sondages à la suite de sa désignation à la candidature, mais qui stagne depuis, selon un baromètre Harris Interactive pour Challenges du 5 janvier, et qui est désormais donnée au second tour de la présidentielle face à Macron. Lien PaSiDupes

Les propos de Macron s’adresse à sa base électorale, la dressant contre l’autre portiln de la popukatiln. Le « bad boy » qui promettait dans ses voeux de respecter les uns et les autres, veut a nouveau quelques jours seulement plus tard qu’on vienne le chercher. Voeu que les Gilets jaunes ont accompli.

Référendum en Nouvelle-Calédonie: pour ou contre l’indépendance de l’archipel français

La France joue son avenir dans l’espace stratégique indopacifique

Les Calédoniens sont appelés aux urnes dimanche 12 novembre pour se prononcer pour ou contre l’indépendance de l’archipel français. Un vote auquel les indépendantistes ont appelé à ne pas participer.

C’est un troisième et dernier référendum sur l’indépendance de la Nouvelle-Calédonie, dans un contexte tendu. 185.004 électeurs (sur 270.000 habitants) devront dire oui ou non à l’indépendance de cette collectivité d’Outre-Mer à 16.000 kilomètres de la France.   

L’inde observe et s’infiltre

Les indépendantistes appellent leurs partisans à boycotter le scrutin, en invoquant la crise sanitaire et le temps du deuil nécessaire pour les morts de la Covid-19. En revanche, les « loyalistes », ceux qui veulent que le Caillou reste français, veulent tourner la page des accords de Matignon, puis de Nouméa, signés après des années d’affrontements violents entre les deux camps. Sur le terrain, ce sont surtout les opposants à l’indépendance qui se font entendre. Ils essaient de convaincre les électeurs d’aller voter et oscillent entre démobilisation et désillusion.

Philippe Gomès, président de Calédonie Ensemble fait la coutume : il offre un présent symbolique en signe de respect au chef de tribu qui l’accueille. (SANDRINE ETOA-ANDEGUE / RADIO FRANCE)
Philippe Gomès, président de Calédonie Ensemble fait la coutume

Philippe Gomès, président de Calédonie Ensemble, un parti non-indépendantiste, se sent chez lui à la tribu de Ouatom. La tribu kanak est rattachée à La Foa, commune rurale que le député UDI a dirigée pendant 18 ans. Comme le veut la tradition, il fait la coutume: il offre un présent symbolique en signe de respect au chef de tribu qui l’accueille. Ici, un morceau de tissu.

« La participation va être en chute libre »

Philippe Gomès, président de Calédonie Ensemble, un parti non-indépendantiste. (SANDRINE ETOA-ANDEGUE / RADIO FRANCE)
Philippe Gomès, président de Calédonie Ensemble

Dans la maison traditionnelle bordée de fleurs tropicales, une vingtaine de personnes est venue écouter Philippe Gomès. La jauge maximale autorisée est de 30 personnes à cause des restrictions sanitaires. Sur le terrain, la démobilisation est réelle. « Tout le monde considère que le référendum est gagné d’avance puisque les indépendantistes n’y participent pas », juge Philippe Gomès. 

« La pesanteur culturelle dans les milieux kanak va conduire un certain nombre de Calédoniens d’origine kanak qui votent pour le non à ne pas aller dans les bureaux de vote pour ne pas se faire identifier parce que jusqu’à maintenant, ils n’ont jamais dit qu’ils voteraient pour le non. Il n’y a pas d’anonymat du vote. C’est un enjeu majeur. La participation va être en chute libre, ça c’est sûr », assure-t-il. 

« Moi, en tous cas, j’irai voter »

Iliana, éleveuse Calédonienne de 18 ans. (SANDRINE ETOA-ANDEGUE / RADIO FRANCE)
Iliana, éleveuse Calédonienne de 18 ans. 

Cet appel à la non-participation des indépendantistes, Iliana ne le comprend et ne l’accepte pas. Crâne rasé sur les côtés et bottines montantes, cette éleveuse de 18 ans compte voter pour la première fois. « Je me dis que c’est une personne qui veut faire le commandant, alors que tout le monde a le droit de faire ce qu’il veut. Moi, en tous cas, j’irai voter. Je ne suis pas décidée encore, mais pour l’instant, je suis pour le non à l’indépendance », explique-t-elle. « En tant que jeune, je me pose des questions : comment je vais faire pour travailler ? Pour les formations aussi… Je voudrais avoir plus de diplômes, mais je me dis que si la France est encore là, ça pourrait être une grande chance de pouvoir aller étudier ailleurs. »

En retrait, Louis, âgé d’une cinquantaine d’années, explique d’abord être venu par curiosité. Il a choisi, il votera oui à l’indépendance. « Il y a moyen de faire sans la France, » estime-t-il. Mais, au fur et à mesure de la conversation, le discours du père de famille évolue. « Les indépendantistes, en 30 ans, ils ne me m’ont pas encore dit quel docteur kanak va venir nous soigner, quel ingénieur va nous faire un pont si un pont casse », nuance Louis.

La Chine ambitionne de pénétrer la zone d’influence de l’Australie

Il finit par lâcher: »Je vais voter non », dimanche. « C’est difficile pour moi, il y a eu trop de morts chez nous, Mélanésiens, pour la lutte comme ça. Je ne peux pas trahir mon peuple. Pour bien faire, je pense que je vais m’abstenir. » Pourtant, dit-il, le droit de vote, « c’est sacré« : les kanaks n’ont obtenu qu’en 1957 le droit de pouvoir participer au suffrage universel.

La France se refuse à toute ingérence. Les défenseurs des intérêts stratégiques de la France et les adversaires de Macron dénoncent son indifférence.

Retards de vaccination: 500 millions de doses du vaccin Pfizer refusés par la France en Europe

Macron et Véran auraient voulu favoriser le Français Sanofi, malgré son retard, au risque de vies perdues

Deux media allemands révèlent que Macron aurait temporisé pour favoriser Sanofi dans l’Union européenne : le vaccin de la société française ne sera pas prêt avant fin 2021, si jamais. 

C‘est une information que la presse française a dissimulée. Selon les très sérieux journaux allemands Der Spiegel et Die Zeit, l’Union européenne a reçu une offre de 500 millions (ainsi que 100 millions supplémentaires) de doses du vaccin de la société BioNTech, le partenaire allemand de la firme américaine Pfizer. Mais la France aurait rejeté cette offre, affirment es deux media allemands pour privilégier le « Made in France » attendre que la société française Sanofi ait rattrapé son retard et privilégier le « Made in France ». Or, début décembre, cette dernière a annoncé que son vaccin contre le Covid-19 n’est toujours pas au point et ne le sera certainement pas avant la fin de l’année 2021. 

Selon le Brussel Times, Macron aurait de surcroît argué que le contrat de la nouvelle offre aurait été porté à plus de 800 millions de doses. Or, le vaccin de Pfizer et BioNTech a été évalué à douze euros environ, contre seulement 7,50 € pour celui de SanofiLa vie humaine n’a de prix qu’en France… D’autant que Macron a été testé positif il y a une quinzaine et ne craint probablement plus rien…

“Vaccination obligatoire”, “dérive dictatoriale”, “totalitarisme”

L’opposition demande des éclaircissements, tandis que la majorité fait le dos rond sur le report du projet de loi dédié à… l’urgence sanitaire

Alors, raison financière ou plus douteuse ? Selon der Spiegel, le ministre allemand de la Santé a enjoint ses collègues européens à accepter l’offre notamment pour payer le prix fort et permettre aux pays défavorisés d’avoir accès au vaccin en masse, mais les 27 auraient refusé, tous en choeur.

Le problème est triple pour Sanofi et Macron s’obstine

Le Français continue de miser sur Sanofi: or, d’une part, son vaccin n’est pas au point, puisqu’il est encore en phase 2, sans garantie qu’il atteigne la phase 3, d’autre part, avec le déploiement de celui de Pfizer/BioNTech, le retard pris va être considérable, et enfin, la France et Sanofi se sont grillés auprès des pays les plus pauvres. Les volontaires vont pouvoir être soignés sans délais avec celui que ses voisins européens déploient sans problèmes d’ego national et le laboratoire français trouvera-t-il encore des clients européens dans douze mois?

Amatrice de protocoles et craintive des poursuites judiciaires en cas de malheur, Macron impose une série de garde-fous qui font renoncer les Français à la vaccination dans les conditions qu’il édicte : 6 Français sur 10 n’en veulent plus ! Il va falloir que les pays pauvres écoulent les stocks de vaccin Sanofi… Or, le vaccin chinois ne va pas tarder à arriver sur le marché.

L’Union européenne n’a pas souhaité répondre aux révélations du journal Der Spiegel…, mais, l’essentiel, c’est que – le 21 décembre, date historique – la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a annoncé qu’elle autorise la distribution dans l’UE du vaccin anti-covid-19 du duo Pfizer-BioNTech, quelques heures après le feu vert de l’Agence européenne des médicaments (AEM).

Le retard de Sanofi met plusieurs pays européens dans l’embarras

Ils avaient aussi passé commande à… Sanofi

Ils ont dû refuser d’acheter plus de vaccin Pfizer/BioNTech et se trouvent piégés, révèle der Spiegel.

Le ministre allemand de la Santé, Jens Spahn, aurait fait pression pour acheter davantage de doses de vaccin Pfizer/BioNTech, selon der Spiegel, « mais il n’a finalement pas réussi à l’emporter en raison de l’opposition de plusieurs pays membres de l’UE – en partie, apparemment, parce que l’UE n’avait commandé que 300 millions de doses à la société française Sanofi. « C’est pourquoi acheter plus à une entreprise allemande n’était pas dans les cartes », dit un initié familier des négociations. La Commission européenne a nié cette version des événements, affirmant qu’il n’est pas vrai que Paris a pris des mesures massives pour protéger Sanofi. »

Etonnant, selon certains critiques anonymes derrière leurs claviers, de voir Spahn parler « d’entreprise allemande » alors que le vaccin associe le géant américain Pfizer (88.000 personnes dans plus de 150 pays dont la France) à la petite société allemande BioNTech (1.300 personnes) de Mayence. La vérité, c’est que, si l’entreprise américaine est en vedette, c’est que l’Allemande a dû signer un partenariat pour bénéficier de sa puissance commerciale. Il n’en reste pas moins vrai que la mise au point du vaccin est à mettre au crédit de l’Allemand BioNTech, n’en déplaise aux polémistes qui font diversion. Notre « partenaire privilégié » a simplement dû prendre acte de l’inefficience (passagère, mais dommageable° de Sanofi.

Clément Beaune, secrétaire d’État chargé des affaires européennes, a nié que la France ou aucun pays ait demandé de baisser le nombre de doses achetées. Sur France Inter, il déclare: « C’est du grand n’importe quoi. Jamais la France ni aucun pays n’a demandé de baisser le nombre de doses des contrats qu’on aurait signés. C’est faux. Il ne faut pas mentir sur ces choses-là » Certes…

Macron a toutefois jeté le doute sur le seul vaccin disponible

« Il faut être honnête et transparent, on ne sait pas tout sur ce vaccin, » a lâché le Français, interrogé sur le vaccin Pfizer-BioNtech au cours d’un entretien déjà désastreux avec le media en ligne Brut, puisque, pour plaire au jeune public, il reconnaissait que des policiers puissent agir au faciès !

Le vendredi 4 décembre, le président Macron a recommandé d’être « très prudent » à l’encontre du vaccin de Pfizer et BioNTech, affirmant que la stratégie n’est pas à court terme de vacciner à toute force et toute la population.

Deux jours plus tôt, la Grande-Bretagne avait été le premier pays au monde à autoriser l’utilisation de ce vaccin basé sur une technologie innovante, dite à ARN messager, utilisée aussi par le candidat vaccin de Moderna, alors que celui d’AstraZeneca s’appuie sur une technologie classique.

L’Autorité européenne des médicaments (AEM) s’était donnée jusqu’au 29 décembre au plus tard pour livrer son avis sur le vaccin de Pfizer-BioNtech alors que ceux de Moderna et AstraZeneca ne devraient être disponibles que… plus tard: comprendre « sans date » !

Au media en ligne Brut, il déclara: « il y a des vaccins qui arrivent [peut-il dire quand ?], il n’y en a pas qu’un. Là, on a vaccin qui est en train d’arriver, sur l’ARN messager, ce qui est une première mondiale. » C’est donc l’expression d’un rejet à la fois du vaccin de Pfizer/BioNTech d’une part, et de celui de Moderna d’autre part. Macron faisait ainsi le vide pour Sanofi ! Mais, dans le même temps, des Français meurent. Pardon: « perdent la vie » !

« Je ne crois pas à la vaccination obligatoire pour ce vaccin parce que d’abord, il faut être toujours très honnête et très transparent [ça va mieux en le clamant ?], on ne sait pas tout sur ce vaccin comme on ne sait pas tout sur ce virus« , a poursuivi le président de la République. « Le vaccin d’avril ne sera pas celui de janvier. Il y a des vaccins qui vont arriver au printemps-été, qui seront faits avec d’autres techniques. » Il faut pouvoir attendre et il semble, son ministre Véran et lui, faire bien peu cas des personnes à risque : la sélection naturelle ?

La France a choisi de vacciner sa population par étapes: Macron n’a pas choisi : il n’a pas plus de doses vaccinales aujourd’hui que de masques il y a un an… D »abord les personnes âgées en Ehpad à partir de janvier [il a commencé avant la date, « dès la fin décembre », pour apaiser les esprits, et seulement quelques dizaines], puis les personnes fragiles à partir de février et enfin, au printemps, le reste de la population.
« On n’est pas en train de dire aux gens : ‘Vaccinez-vous, vaccinez-vous’, à toute force et toute la population, on a une autre stratégie« , a certifié Macron. Voilà qui est intéressant, mais un peu flou ! Se croit-il à Koh-Lanta ?

« La clé de la stratégie, à partir du moment où on va complètement sortir du confinement [ça s’appelle « déconfinement » ?], ça va être le ‘tester-alerter-protéger(…) et progressivement de vacciner. Une progressivité sans cesse réaffirmée qui a pour effet d’interpeller. D’autant qu’il ajoute que « le vaccin n’est en fait la solution que le jour où vous avez entre 50% et 60% de votre population qui a ce qu’on appelle l’immunité collective« , a-t-il ajouté. Au fait, que reste-t-il de la stratégie de Castex: «tester, alerter, isoler, protéger  » ?

Cette immunité collective se prépare avec le troisième déconfinement: il sera meurtrier, mais c’est le moyen radical et à moindre fait, d’attendre Sanofi. La stratégie de Macron, l’élimination naturelle des individus les moins aptes à la « lutte pour la vie ».