La députée LFI accusée de partager des idées d’extrême droite
D’anciennes publications Facebook de la nouvelle députée LFI-Nupes du Val-de-Marne Rachel Kéké ont été exhumées ces derniers jours. Elle avait partagé des publications du Rassemblement national (RN).
Rachel Kéké est arrivée en France de Côte d’Ivoire en 2000. Elle a commencé à travailler comme coiffeuse avant d’entrer dans l’hôtellerie. Elle continuait à travailler à l’hôtel Ibis au début de sa campagne mais avait pris un congé pour se consacrer pleinement aux législatives. Elle va maintenant représenter pendant cinq ans sa circonscription du Val-de-Marne, PCF de 1968 à 2021.
Depuis son élection à l’Assemblée, la députée LFI-Nupes du Val-de-Marne, Rachel Kéké doit se justifier d’anciennes publications sur les réseaux sociaux. Très partagés par des partisans de Macron, du Rassemblement national, ils montrent des partages ou des likes de posts d’extrême droite mais aussi des messages de soutien à Bachar Al-Assad, le bouclier de l’Europe contre l’émigration africaine et subsaharienne, entre 2016 et 2019.
Après plusieurs jours de polémique, Rachel Kéké s’est expliquée mercredi soir dans un post sur Facebook. « Il y a quelques années, j’ai repartagé sur Facebook des posts qui ne reflètent absolument pas qui je suis et ce que je défends aujourd’hui dans mon combat politique ».
La nouvelle députée NUPES-LFI admet qu’elle a été ré-éduquée, assurant qu’elle a « beaucoup appris » de son « engagement syndical et de la lutte à l’Ibis Batignolles ». Elle avait en effet été la porte-parole de la longue grève des femmes de chambre de l’hôtel Ibis Batignolles à Paris qui avait duré 22 mois. Entre 2019 et 2021, alors militante CGT, Rachel Kéké s’était mobilisée pour améliorer les salaires et les conditions de travail des femmes de ménage comme elle, face à la direction de l’établissement.
« Je l’affirme : en tant qu’élue de la France insoumise et de la Nupes, je partage pleinement les combats et les valeurs de ces organisations qui ont composé cette belle union de la gauche », explique Rachel Kéké. Et l’élue accusée d’homophobie de conclure : « Il n’y a aucun terrain d’accord possible avec l’extrême droite. Les idées racistes, sexistes et LGBT-phobes doivent être combattues sans relâche ! »
« J’ai repartagé sur Facebook des posts qui ne reflètent absolument pas qui je suis et ce que je défends aujourd’hui dans mon combat politique« , a assuré à ses électeurs l’élue insoumise sur son compte Facebook.
La nouvelle députée LFI se soumet
La protégéé de Mélenchon n’hésite pas à se victimiser :
En l’occurrence, et pour s’en tenir aux faits, Sophia Aram ne peut être soupçonnée de parti-pris d’extrême droite. La mère de cette humoriste franco-marocaine sur… France inter a été condamnée à deux ans de prison ferme pour escroquerie : Khadija Aram, adjointe PS au maire socialiste (Guy Malandain) de… Trappes entre 2008 et 2010, a berné des personnes en situation irrégulière en leur faisant miroiter un titre de séjour moyennant finance et aurait ainsi touché 31.500 euros grâce à cette manœuvre : une humaniste humanitaire ?
L’ex-ministre des Sports Roxana Maracineanu, battue par Rachel Keke au second tour des élections législatives dans le Val-de-Marne, ne croit pas au message de son adversaire. « Elle avoue avoir soutenu le régime d’El Assad et Mme Le Pen à la présidentielle en 2017. Elle a partagé des publications racistes et homophobes. Je rappelle que c’est un délit. Mais elle nous assure avoir changé. Tout va bien. Ses électeurs jugeront », écrit-elle sur Twitter.
Tout va bien ?