Ingérences étrangères : la loi adopte les conclusions de la commission mixte paritaire sénatoriale

Les ingérences du président Macron dans les Européennes est un autre sujet…

Votée à l’Assemblée au mois de mars, puis au Sénat le 27 mai, la proposition de loi sur les ingérences étrangères a définitivement été adoptée par la chambre haute, ce 3 juin. Une commission mixte paritaire s’était réunie la semaine précédente, débouchant rapidement sur un accord commun entre parlementaires. « C’est globalement l’écriture du Sénat qui a été reprise », s’était félicitée à cette occasion la sénatrice Les Républicains Agnès Canayer, rapporteure du texte.

La loi entend d’abord mieux encadrer les représentants d’intérêts étrangers en France, en obligeant leur inscription dans un registre géré par la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP). Pour permettre au Parlement d’en mesurer l’ampleur, le gouvernement devra également lui remettre un rapport sur « l’état des menaces qui pèsent sur la sécurité nationale ».

En parallèle, le texte renforce aussi la surveillance des opérations d’ingérence en autorisant les services de renseignement à expérimenter la surveillance par algorithme des activités suspectes en ligne. Un point qui avait cristallisé les oppositions de la gauche lors de l’examen du texte au Sénat, craignant des atteintes aux libertés publiques.

Cercueils devant la tour Eiffel, tags d’étoiles de David et de mains rouges : les soupçons d’ingérences – russes (pourquoi?) – se multiplient.

Plusieurs amendements introduits par la commission des lois du Sénat ont ainsi été conservés, notamment un nouvel article qui prévoit l’aggravation des peines pour atteintes contre les biens ou les personnes, si ces infractions sont commises « dans le but de servir les intérêts d’une entité étrangère ». Pour les infractions habituellement punies de trois ans de prison, la peine passerait par exemple à six ans de prison. Les auteurs de crimes punis de trente ans de réclusion risqueront quant à eux la perpétuité.

Des mains rouges taguées sur le Mur des Justes au
Mémorial de la Shoah à Paris,
le 14 mai 2024 

En parallèle de cette nouvelle loi, une commission d’enquête sur les influences étrangères est également en cours au Sénat. Ses travaux devraient déboucher sur un rapport publié au plus tard mi-juillet. Il y a un an, une première commission d’enquête sénatoriale sur l’influence du réseau social Tiktok et les ingérences chinoises avait déjà rendu ses conclusions. Preuve que le sujet mobilise fortement les parlementaires, alors que les opérations d’ingérences – notamment russes – se multiplient en France : après les tags d’étoiles de David en Ile-de-France et les mains rouges dessinées sur le mémorial de la Shoah, une nouvelle enquête a été ouverte après la découverte de faux cercueils ornés de la mention « soldats français de l’Ukraine » devant la tour Eiffel. Lien PaSiDupes

Ingérences en tout genre:

La ministre Sabrina Agresti-Roubache, pointée pour sa déclaration d’intérêts

Cette proche des Macron est-elle aussi trouble qu’une autre, Michèle Marchand de Bestimage ?

Sabrina Agresti-Roubache

La déclaration de revenus de la secrétaire d’Etat chargée de la Ville depuis juillet 2023, fait apparaître une variation de 91.000 euros cette année. Cette députée Renaissance issue de l’immigration algérienne est pointée aussi pour avoir domicilié une société chez un ancien élu corse condamné avec des figures de la « Brise de mer, » gang corse actif depuis la fin des années 1970 qui doit son nom à celui d’un bar du vieux port de Bastia.

L’hebdomadaire Marianne a relevé une différence de 91.000 euros dans les déclarations de revenus faits auprès de l’HATVP (Haute autorité pour la transparence de la vie publique) de Sabrina Agresti-Roubache, 47 ans, entre son élection de députée de Marseille et sa nomination à la Ville en juillet dernier.

Comportement troublant

Une variation importante de revenus dont se défend la ministre notamment en charge du « plan Marseille en grand » et membre, depuis 2022, du Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes. Il s’agirait d’un « oubli de déclaration de droits d’auteur perçus, mais déclarés en 2022 », et « un sursis d’imposition de plus-value » relatif à ses activités de productrice de films (société Seconde Vague Productions).

Brigitte Macron et la sous-ministre par protection
Michèle Marchand, en blanc

Un cousin de son mari

Aussi, l’hebdomadaire pointe le fait que Gurkin Invest films Corse, une de ses sociétés de production, liquidée en 2020, avait été domiciliée chez Jean Casta, ancien maire de Pietralba, village de Haute-Corse, et « porteur de valises, » selon Le Parisien. Une domiciliation opportuniste, se défend Sabrina Roubache, Jean Casta étant le cousin de son mari Jean-Philippe Agresti, ancien doyen de la faculté de droit et de science politique de l’université d’Aix-Marseille et actuel recteur de l’académie de Corse, depuis le 15 décembre 2021.

Jean Casta a été condamné en 2013 à deux ans d’emprisonnement dont un avec sursis avec d’autres prévenus dans l’affaire dite du « Cercle Wagram », un cercle de jeux parisien en lien avec le milieu de la nuit et l’organisation mafieuse corse de la Brise de mer.

Aurélien Rousseau, nouveau ministre de la Santé, suspect de conflit d’intérêts

Un technocrate autoritaire, styles ARS et ex-directeur de cabinet de Borne

Aurélien Rousseau, nouveau ministre de la Santé, est marié à Marguerite Cazeneuve, numéro deux de la Caisse nationale d’assurance maladie.

Aurélien Rousseau, ancien directeur de l’ARS d’IIe-de-France pendant la crise de Covid et ex-collaborateur du cabinet de la première ministre Elisabeth Borne, a pris la tête du ministère de la Santé dans le gouvernement Borne 3 accouché le 20 juillet sur trois jours de composition « imminente ». Mais cette nomination est suspect d’impossibilité en raison du poste de son épouse, actuelle directrice déléguée de l’Assurance Maladie. Un couac des incompétents malins de l’Elysée ?

Après la famille Veil à chaque virage dans le paysage politique, voici la famille Cazeneuve. Car Aurélien Rousseau est marié à Marguerite Cazeneuve (sans lien de parenté avec l’ancien chef du gouvernement de François Hollande), fille de Jean-René Cazeneuve – député et rapporteur du budget, dont le nom a circulé pour prendre le ministère des Comptes publics – et soeur du député Pierre Cazeneuve – fabriquant de produits d’hygiène bucco-dentaire devenu (logiquement ?) conseiller technique auprès du chef de cabinet de Macron -, elle-même spécialiste des retraites et ancienne …conseillère santé à Matignon puis à l’Elysée, devenue numéro deux de la Caisse nationale d’assurance maladie.

La HATVP tranchera, dit Olivier Véran

Plus qu’assez pour provoquer quelques interrogations sur le risque de conflit d’intérêts entre le ministre et son épouse. Interrogé ce vendredi 21 juillet, le porte-parole du gouvernement s’en est remis à la Haute Autorité pour la Transparence de la Vie Publique. « La seule question porte sur le maintien des fonctions et nous avons une Haute Autorité pour la transparence de la vie publique, une autorité indépendante, qui devra statuer », a déclaré Olivier Véran sur France 2.

« Marguerite Cazeneuve connaît effectivement très bien les sujets de santé et solidarité », a-t-il reconnu mais « elle travaille au service du public, elle n’est pas dans une entreprise privée. Il faut regarder dans ces situations les décisions qu’il y a lieu de prendre », a-t-il ajouté.

« A titre personnel », le porte-parole du gouvernement, lui-même neurologue de formation et ex-ministre de la Santé, Olivier Véran « ne considère pas qu’avoir partagé sa vie avec quelqu’un qui a la même passion professionnelle que vous et qui connaît très les politiques de santé soit un problème ».

Copinage du secrétariat général du gouvernement qui donne son feu vert

Le directeur général de la CNAM Thomas Fatôme a pour sa part « saisi le déontologue » de l’institution. Ce dernier devra « mettre en place (…) le dispositif complémentaire pour garantir le cadre déontologique requis, à savoir celui relatif à la situation personnelle de Marguerite Cazeneuve (nomination, rémunération… et prévenir ainsi tout risque de conflit d’intérêts ».

Une position partagée par le secrétariat général du gouvernement, a fait savoir la Caisse nationale d’assurance maladie ce vendredi 21 juillet. Selon la note juridique du SGG citée par la CNAM, « les exigences d’impartialité qui s’appliquent aux membres du gouvernement ne s’opposent nullement à ce que le conjoint de la directrice déléguée de la Cnam soit ministre de la Santé ».

En revanche, le ministre va devoir « préciser à la première ministre (…) qu’il se déporte de toute décision qui concernerait la situation personnelle de sa conjointe au sein de la Cnam », précise la note. La Cnam a par ailleurs indiqué que la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) « se prononcera dans les prochains jours sur les éventuels mécanismes de déport à mettre en place par le nouveau ministre de la santé et de la prévention ».

Le cercle fermé de la macronie se contracte

Avant le remaniement, un responsable syndical avait dénoncé le côté très « vase clos » de la Macronie dans la santé, avec des jeux de chaises musicales entre personnes qui se connaissent par cœur. Un avis appuyé par Christophe Prudhomme, ancien porte-parole de l’association des médecins urgentistes de France et désormais conseiller LFI à la Région Ile-de-France. La « compagne (d’Aurélien Rousseau) Marguerite Cazeneuve est DG adjointe de l’Assurance maladie après être passée chez McKinsey (cabinet de conseil) et à l’Elysée… dont le père est député Renaissance ! » (et le frère aussi), a-t-il souligné sur Twitter.

Ce point mis à part, l’arrivée d’Aurélien Rousseau avenue de Duquesne n’a pas crispé la profession. « C’est quelqu’un avec qui nous pourrons échanger. (…). Après, la question est celle de sa marge de manœuvre », réagit Agnès Giannotti, présidente de MG France, principal syndicat de médecins généralistes. « On nous explique que Braun n’était pas assez ’politique’, mais force est de constater qu’on nous met un énarque à la place », relève le responsable d’un grand syndicat de médecins hospitaliers, qui ne veut pas donner son nom. Aurélien Rousseau est « un homme qui a énormément travaillé et qui connaît très bien ses dossiers », ajoute-t-il cependant.

Pour Pierre Mansat, ancien adjoint communiste de Bertrand Delanoë à Paris, qui avait eu Aurélien Rousseau dans son cabinet, « tout le monde s’accorde à dire qu’il a eu un rôle très positif » lorsqu’il dirigeait l’agence régionale de santé d’Ile de France pendant la Covid.

Il se montrait « imaginatif, ingénieux » dans cette situation de crise, et « attentif à la situation des soignants », assure Pierre Mansat. Mais « que va-t-il faire dans cette galère ? », s’interroge Mansat, estimant « catastrophique » qu’Aurélien Rousseau – ancien communiste comme lui – aille « dans un gouvernement Macron Borne ».

A. Rousseau est entré en politique par la Mairie de Paris, au cabinet du communiste… Pierre Mansat. Il y rencontra Nicolas Revel – à qui il succéda à Matignon – et Véronique Bédague-Hamilius – directrice générale du groupe immobilier Nexity, elle-même sondée, il y a quelques semaines, par Alexis Kohler, pour être première ministre.

Risque aussi de conflit d’intérêts entre le ministre et sa belle-mère…

Dans la « firme Cazeneuve », l’épouse de Jean-René et belle-maman d’Aurélien Rousseau, Béatrice Cazeneuve, retraitée aujourd’hui, faisait partie des dirigeantes de la branche française du …groupe pharmaceutique américain Lilly, 10e dans le monde et dont est actionnaire la multinationale BlackRock, accusé d’influence sur le pouvoir macronien au sommet. Le nouveau ministre de la Santé pouvait-il ignorer tout ce maillage en s’emparant du maroquin? Ce conseiller d’Etat attire sur lui les crises,

L’espérance de vue d’Aurélien, selon Philippe Caverivière:

Jean-Paul Delevoye, l’ex-« M. Retraites » de Macron, suspendu de la Légion d’honneur

L’homme de confiance de Macron a eu des «oublis» dans sa déclaration d’intérêts

Il était alors en charge des investitures des candidats LREM aux législatives de 2017

Le haut-commissaire aux retraites démissionnaire Jean-Paul Delevoye (d) fait une (g) déclaration lors de la passation avec Laurent Pietraszewski au poste de secrétaire d’Etat en charge des retraites, en présence de la ministre de la Santé Agnès Buzyn, le 18 décembre 2019 à Paris

Une décision dont le président qui défendait en 2017 « une République exemplaire » se serait volontiers passé : Macron vient de signer un décret qui suspend – pendant deux ans – Jean-Paul Delevoye de l’exercice des droits et prérogatives attachés à sa qualité d’officier de la Légion d’honneur. C’est l’un des premiers cas de non-respect des règles en matière de transparence de la vie publique traité en discipline dans l’ordre de la Légion d’honneur : en 2018, Yasmina Benguigui, ministre de la Francophonie de François Hollande (2012-2014), auprès de Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères, dans le gouvernement Ayrault I, avait connu un sort comparable.

L’ancien chiraquien, devenu l’un des hommes de confiance de Macron, au point de présider la commission d’investiture de La République en Marche pour les élections législatives de 2017 puis d’être nommé haut-commissaire aux retraites et de participer à ce titre au conseil des ministres, avait dû démissionner en décembre 2019 après des « oublis » dans sa déclaration auprès de la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) – une déclaration d’intérêts incomplète et incorrecte. Deux ans plus tard, il avait été condamné à quatre mois de prison avec sursis et 15 000 euros d’amende, sans peine d’inéligibilité à son encontre ni inscription à son casier judiciaire. Il avait choisi le « plaider-coupable ».

« Une faute se paie, c’est normal »

Il y a quelques semaines, Jean-Paul Delevoye a reçu un courrier du conseil de l’ordre de la Légion d’honneur sollicitant sa contre-argumentation. Si une personne condamnée pour crime ou pour une peine de prison ferme supérieure à un an est automatiquement privée de sa décoration, un dossier est instruit, selon une procédure contradictoire, pour toute personne ayant fait l’objet d’une condamnation définitive à une peine en correctionnelle. La sanction disciplinaire peut être de trois niveaux : un simple blâme, une suspension ou une exclusion. Le conseil rend ensuite un avis, mais la décision revient au grand-maître de la légion d’honneur, à savoir le président de la République. L’article 104 du code précise qu’il « ne peut être passé outre à cet avis qu’en faveur du légionnaire » – le président peut atténuer la sanction et non la renforcer. L’Elysée refuse d’indiquer si Emmanuel Macron a suivi l’avis du conseil de l’ordre ou l’a modifié : les délibérations sont confidentielles.

Jean-Paul Delevoye ignorait l’existence du décret présidentiel et n’avait pas été informé de sa suspension. « J’ai moi-même hésité entre rendre ma décoration et suspendre un temps mes droits, explique-t-il. Une faute se paie, c’est normal, et je peux comprendre que le président n’ait pas voulu apparaître comme défendant l’un des siens. Je regrette juste que là où certains ont eu un mois pour rectifier leur déclaration à la Haute autorité quand elle n’a pas été jugée conforme, la mienne a été divulguée dans la seconde. » La Haute autorité pour la transparence de la vie publique a été créée en 2013, dans la foulée du scandale Cahuzac.

LFI de nouveau ébranlé par l’amoralité de l’un de ses députés

Propriétaire de deux appartements, il bénéficie d’un logement social

Le député LFI du Val-d’Oise Carlos Martens Bilongo a continué de bénéficier, après son élection en juin 2022, d’un logement social à Villiers-le-Bel, socialiste depuis 1945. Depuis son élection en juin 2022, il sous-louait à l’une de ses sœurs, alors qu’il était dans le même temps propriétaire de deux autres appartements.

Nouvelle affaire impliquant Carlos Martens Bilongo, né en France de parents d’origine congolaise (RDC) et angolaise. Une semaine après l’ouverture d’une enquête le visant pour « fraude fiscale » et « blanchiment ». Le député LFI a bénéficié jusqu’en décembre 2022, soit six mois après son élection, d’un logement social qu’il sous-louait à l’une de ses sœurs à Villiers-le-Bel, dans le Val-d’Oise, alors qu’il était dans le même temps propriétaire de deux autres appartements.

« Oui, c’est vrai. J’ai vécu là-bas »

Ce mardi soir, l’enseignant et militant associatif confirme ces révélations. « Oui, c’est vrai. J’ai vécu là-bas. Mais tout est régularisé depuis décembre 2022 », a-t-il affirmé.

Carlos Martens Bilongo a vécu dans ce logement social de la mairie pendant une dizaine d’années. Il avait pourtant acquis, en 2018, deux autres appartements.

Ces informations figurent dans le signalement qu’a effectué la cellule anti-blanchiment de Bercy à la justice il y a quelques semaines à propos du député, a-t-on appris. C’est cette dénonciation qui a conduit le Parquet de Pontoise à ouvrir, mi-avril, une enquête préliminaire pour des faits de fraude fiscale, blanchiment de fraude fiscale, abus de biens sociaux et manquement aux obligations de déclaration auprès de la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP).

Sous-location à sa sœur

Carlos Martens Bilongo indiquait la semaine dernière qu’il devait faire le point avec son comptable et ses avocats, tout en niant avoir voulu être malhonnête.

D’après les éléments des enquêteurs de la cellule de Bercy (Tracfin), Carlos Martens BIlongo aurait quitté ce logement social en 2020, mais le logement est resté occupé par l’une de ses sœurs qui lui versait, pour cela, un loyer. Interrogé sur ce point, Carlos Martens Bilongo n’a pas démenti.

« Oui, ma sœur vivait avec moi. Et elle participait au loyer », a-t-il concédé.

Concernant le fait qu’il possédait, par ailleurs, deux autres logements, il s’est justifié en indiquant que l’un était « un investissement locatif », le second étant « en travaux entre 2018 et 2020 », ce qui, selon le tombeur de François Pupponi, l’empêchait d’y habiter.

Le député LFI est aussi suspect de fraude fiscale

A l’origine de ses démêlées avec la justice, rappelons les soupçons de dissimulaltion de quelque 200.000 euros au fisc et fait l’objet d’une procédure ouverte à la mi-avril à la suite d’un signalement de Tracfin. Dans un communiqué de presse du 11 mai 2023, il déclare qu’il n’a « jamais ouvert de compte à l’étranger » et que « l’intégralité des sommes versées sur [ses] comptes sociétés a été déclarée en bonne et due forme » et ausdi qu’il a demandé à son expert-comptable de vérifier qu’aucune erreur de déclaration n’a été commise. Il a ajouté qu’il sera « parfaitement transparent sur l’intégralité de ces éléments » Lien PaSiDupes

Un antisémite proche des islamistes

AFMV (Association des Français Musulmans de Villiers-le-Bel)

François Pupponi, ancien maire de Sarcelles, a exhumé une ancienne vidéo dans laquelle apparaît le député insoumis aux côtés de Nabil Koskossi, candidat DVG aux municipales 2015 et organisateur de la manifestation pro-Palestine du 20 juillet 2014 ayant dégénéré en émeutes antisémites, et dont Me Arié Alimi est l’avocat. La plainte déposée contre l’association (le collectif des habitants de Garges-Sarcelles, et aussi Made in Sarcelles) de ce directeur du service… jeunesse d’Argenteuil (PCF ou PS jusqu’en 2014) par la ville de Sarcelles pour « destruction ou dégradation de biens privés ou menace » sera classée sans suite. Mais cette amitié en dit long sur les relations troubles du député Bilongo.

Carlos Martens BIlongo
et Nabil Koskossi

« Je n’oublie pas que le jour de mes 60 ans, Carlos Bilongo a, avec Nabil Koskossi, l’organisateur de la manifestation antisémite de 2014 à Sarcelles, publié une vidéo insultante et méprisante à mon égard. » Sur son compte Twitter, François Pupponi (MoDem), ancien adversaire de Carlos Bilongo aux législatives de 2022, dévoile un court extrait vidéo dans lequel le député insoumis apparaît en toute amitié aux côtés de Nabil Koskossi. Ce militant associatif de Sarcelles n’est autre que l’un des organisateurs de la manifestation du 20 juillet 2014 en soutien à la Palestine. Rapidement, le rassemblement, pourtant interdit par la préfecture, avait viré à l’émeute et une épicerie casher ainsi qu’une synagogue avaient été prises pour cibles. Ce passif ne semble pas déranger Carlos Bilongo qui, dans cette vidéo d’une trentaine de secondes, célèbre ironiquement avec Nabil Koskossi l’anniversaire du maire honoraire de Sarcelles. Alors que les Insoumis crient au racisme depuis cinq jours, François Pupponi ajoute : « l’homme blanc de soixante ans que je suis n’a pas apprécié et attend toujours des excuses. »

Au cours du ramadan, plusieurs imams et prédicateurs rigoristes ont été invités. Youssef Baouendi, dont l’association Halal à votre service (AVS) est proche des Frères musulmans, a ainsi donné une conférence le 7 avril 2022 dans cette mosquée. Tout comme Brahim Charafi, enseignant à l’Institut européen de sciences humaines (IESH) de Paris, établissement créé à l’initiative de l’UOIF, proche des Frères musulmans.

La comédie de la NUPES, première à crier au racisme, ne dissimule guère en réalité des liens incontestables avec la sphère de l’ islam radical.

Une Bentley pour Dupont-Moretti, un million d’euros pour Pannier-Runacher… le patrimoine des ministres dévoilé

Ils ont les moyens de leur empathie politique et de leur hargne sociale

Sa Rolex lui donne le « droit » de mépriser quiconque le croise

C’est Franck Riester, le ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement, qui détient le plus gros patrimoine du gouvernement, avec plus de 10 millions d’euros d’actifs.

La Haute Autorité pour la Transparence de la Vie publique (HATVP) a mis en ligne les déclarations de patrimoine des 43 membres du gouvernement Borne, ministres, ministres délégués et secrétaires d’Etat, reflétant la diversité de leurs origines et situations finzncières.

Lundi 28 novembre, c’est l’imminence de cette publication qui a accéléré la démission du gouvernement  de la ministre déléguée aux Collectivités locales, Caroline Cayeux, en désaccord avec la HATVP. La Haute Autorité a saisi mardi la justice pour « une évaluation mensongère » de son patrimoine ainsi que pour « fraude fiscale », que l’ex-ministre conteste.

Des assurances-vie bien garnies

La première ministre Elisabeth Borne, polytechnicienne et ancienne patronne de la RATP notamment, a déclaré être propriétaire de deux appartements, à Paris et dans les Hauts-de-Seine, pour une valeur totale de 1,3 million d’euros, dont plus de 50.000 euros encore dus à la banque. Elle dispose en outre de plusieurs assurances-vie d’un montant cumulé supérieur à 250.000 euros et d’une Citroën évaluée à 10.780 euros.

Du côté des plus aisés, le ministre délégué au Budget Gabriel Attal déclare une assurance-vie supérieure à 1,4 million d’euros.

Sa collègue aux Affaires européennes, Laurence Boone, possède quant à elle pour environ 500.000 euros d’actions et de stock-options chez l’assureur Axa.

Sa ministre de tutelle, Catherine Colonna, déclare plus de 700.000 euros d’assurance-vie.

Récemment mise en cause pour les parts détenues par ses enfants dans une société non mentionnée dans sa déclaration d’intérêt et dont les fonds sont en partie domiciliés dans des paradis fiscaux, la ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher déclare un confortable patrimoine detenu à part entière. Propriétaire pour moitié de deux appartements parisiens, elle possède près de 400.000 euros d’assurance-vie et 1,1 million d’euros répartis sur plusieurs comptes épargne.

Riester, ministre le plus aisé

Ce n’est pas le plus actif qui est le mieux à l’abri du besoin. Franck Riester détient le plus important patrimoine du gouvernement. Le ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement a pris en charge le groupe Riester, qui détient de nombreuses concessions automobiles. Sur l’année 2020, elle réalise un chiffre d’affaires de 74.469.900,00 €. A la tête de cette holding, il a accumulé un patrimoine brut de 10,24 millions d’euros constitué de 3,85 millions de biens immobiliers et de plus de 6 millions d’euros de parts de la société Riester SAS.

Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin ne déclare aucune assurance-vie mais l’achat pour 618.000 euros en 2019 d’une maison individuelle dans le Nord, dont il lui reste à rembourser plus de 580.000 euros.

Rolex ou non, ils n’ont pas attendu d’avoir 50 ans pour réussir leur vie. Parmi les déclarations plus insolites, Bruno Le Maire, Agnès Firmin Le Bodo (Professions de santé) et Agnès Pannier-Runacher possèdent des tableaux de valeur (défiscalisés), Amélie Oudea-Castera (Sports), un pendentif de 12.600 euros. Eric Dupond-Moretti (Justice), ancien avocat, est lui propriétaire d’une montre Rolex évaluée à 13.000 euros et d’un « chronomètre souverain » Journe à 25.000 euros. Il détient également deux véhicules Harley Davidson (41 000 euros) et une Bentley (55 000 euros).

Scandale à la COP27 : un conflit d’intérêts révélé entre la ministre de la Transition énergétique et le n°2 du pétrole

Agnès Pannier-Runacher en « situation de conflit d’intérêt » avec un grand groupe pétrolier, en pleine COP27 ?

Le « Green shipping challenge » de Pannier Runacher à la COP27, opération de blanchiment ?

En pleine COP27, on apprend que la ministre de la Transition énergétique serait liée au n°2 du pétrole en France, Perenco, détenue par la famille Perodo, l’ « un des principaux actionnaires » de Konbini, « caché derrière des sociétés opaques immatriculées au Luxembourg et aux Bahamas » . Ce, grâce à une société familiale, Arjunem, créée par son père, et liée à l’entreprise pétrolière franco-britannique Arjunem « détient plus d’1 million d’euros dans des paradis fiscaux », selon le site d’information Disclose. La ministre n’a jamais rendu ces informations publiques. Pourtant, celles-ci relèvent du conflit d’intérêt selon l’ONG anticorruption Anticor et la Haute Autorité pour la Transparence de la Vie Publique.

Arjunem : société familiale, pétrole et paradis fiscaux

Quel est le lien entre la ministre de la Transition énergétique et le n°2 du pétrole en France ? Une société familiale, créée par son père, du nom d’Arjunem, partageant des intérêts financiers avec le pétrolier Perenco. Agés de 13, 10 et 5 ans en 2016, les trois enfants d’Agnès Pannier-Runacher sont actionnaires de la société familiale, en plus d’un de leurs cousins, avec leur grand-père. Le patrimoine de plus d’un million d’euros de la société familiale « provient de fonds spéculatifs dissimulés dans des paradis fiscaux ».

Pas de conflit d’intérêt, selon la ministre. « Aucune ambiguïté » sur le fait qu’elle n’a pas à mentionner la société de ses enfants, même si elle est leur représentante légale. Il est pourtant question d’une société familiale, liée au numéro 2 du pétrole en France, et dont les fonds proviennent de paradis fiscaux. Agnès Pannier-Runacher est… ministre de la Transition énergétique de la France.

Peut-on parler d’un conflit d’intérêts entre Agnès Pannier-Runacher et Perenco, le n°2 du pétrole en France ?

« Aucun doute », selon Béatrice Guillemont, la directrice générale de l’ONG Anticor, association anticorruption française, promouvant l’éthique en politique et luttant contre la corruption et la fraude fiscale. « Cela ne fait aucun doute que la ministre est dans une situation de conflit d’intérêts », explique-t-elle à Disclose. En pleine COP27, alors que la planète brûle et que nous devons au plus vite sortir des énergies fossiles, ces révélations sont très embarrassantes pour la macronie. Lien Reddit

Une ministre de la Transition énergétique liée au numéro 2 du pétrole par une société nourrie d’argent venant de paradis fiscaux ? Une élève à bonne école de Macron – Ipésup, « boîte à après bac » – où il était son professeur…

Même son de cloche du côté de la Haute Autorité pour la Transparence de la Vie Publique (HATVP). « L’absence d’obligation déclarative ne dispense pas le responsable public de veiller à prévenir et faire cesser les situations de conflits d’intérêts qui naîtraient d’autres intérêts indirects détenus, tels que l’activité des enfants ou d’autres membres de la famille ». Si une enquête était ouverte, elle serait la 40ème affaire en macronie, selon un décompte de Mediapart. Qui a oublié les discours de Macron sur la République exemplaire ?

Le pure player Bastamag traitant de l’actualité économique, sociale et environnementale souligne que « Guatemala, Équateur, Pérou, Colombie, Tunisie, République démocratique du Congo… partout où Perenco s’implante, les controverses ne tardent pas à suivre. Avec à chaque fois les mêmes accusations : pratiques peu précautionneuses entraînant pollutions et dégradations environnementales, manque de respect des communautés locales et répression des voix critiques, absence totale de transparence financière ».

Le directeur de ce site, Ivan du Roy, reconnaît qu’au vu des thèmes abordés, de la manière de les traiter, ou même des media que Basta recommande, «on peut être classée à gauche». Et de prendre comme exemple la récente signature par Bastamag (et d’autres) d’un appel à l’accueil des migrants. Ou la publication d’articles incitant à voter contre l’extrême droite au second tour de la présidentielle de 2017. Il se dit aussi indépendant.

Ivan du Roy a demandé à son étiqueteur Libération de corriger une étisueteur citation. «Si traiter des questions sociales et écologiques en partant du point de vue des acteurs [associations, collectifs et autres fanatiques politiques] qui mènent ces combats, alors oui nous sommes d’extrême gauche»«Si s’intéresser aux questions sociales et écolos est d’extrême gauche, alors cela fait du monde.» Alors la droite, qui s’y intéresse aussi – sans être ni rétrograde, ni punitive – est également d’extrême gauche. Et inversement ?

Les enfants d’une ministre de Macron associés d’une société liée à des paradis fiscaux ?

« Les intérêts cachés de la ministre de la transition énergétique, » titre Disclose

L’ex-secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Economie et des Finances est liée à une société créée en 2016 par son père, ancien vice-président de la banque Paris Bertrand Sturdza (rachetée en 2020 par Rothschild) , pour le compte de ses enfants mineurs, révèle Disclose. Baptisée Arjunem, l’entreprise familiale partage des intérêts financiers avec Perenco, numéro 2 du pétrole en France, et détient plus de 1 million d’euros dans des paradis fiscaux. Malgré le risque de conflit d’intérêts, la ministre de la transition énergétique n’a jamais rendu publique son existence.

Les enfants de l’actuelle ministre de la Transition énergétique sont associés d’une société française montée par son père et basée sur des fonds domiciliés, en partie, dans des paradis fiscaux, rapporte le medium d’investigation Disclose mardi 8. Cette entreprise n’est pas mentionnée sur la déclaration d’intérêts de la ministre…

L’ONG d’investigation Disclose rapporte, ce mardi, que les enfants de l’actuelle ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, sont associés d’une société française basée sur des fonds domiciliés, en partie, dans des paradis fiscaux. Ce patrimoine provient de fonds spéculatifs, installés dans le Delaware, en Irlande et à Guernesey.

Montée par Jean-Michel Runacher, le père de la ministre, un ex-dirigeant de la société pétrolière Perenco, cette société n’est pas mentionnée sur la déclaration d’intérêts de la ministre.

Interrogée par Disclose, la ministre renvoie vers son père concernant l’origine de ces fonds largement spéculatifs, dont elle dit ignorer la stratégie d’investissement. Par ailleurs, elle relève qu’elle n’a « pas à déclarer cette structure », puisque la loi ne l’y oblige pas.

Les enfants associés quand ils étaient mineurs

Son père, Jean-Michel Runacher, a créé en 2016 en France cette société civile, nommée Arjunem, dans le cadre d’une transmission de patrimoine, y apportant pour environ 1,2 million d’euros de parts, selon l’enquête de Disclose.

Quatre de ses petits-enfants en sont les associés, dont les enfants d’Agnès Pannier-Runacher qui étaient alors mineurs, et pour lesquels la ministre a signé en tant que représente légale.

Elle a expliqué dans une réponse détaillée qu’ils étaient nus-propriétaires et ne touchaient donc aujourd’hui aucun dividende, Jean-Michel Runacher restant l’usufruitier, et qu’Arjunem était bien « soumise à la fiscalité française ».

La loi ne l’oblige pas à déclarer les intérêts de ses enfants

Selon Disclose, ce patrimoine provient de fonds spéculatifs, installés dans le Delaware, en Irlande et à Guernesey, et dans lesquels Perenco détenait aussi des investissements. Les produits financiers, eux, sont déposés dans une banque au Luxembourg, a confirmé Mme Pannier-Runacher.

Cette ministre passée, comme Fleur Pellerin ou François-Henri Pinault, par l’Institut privé de préparation aux études supérieures pour passer le concours d’entrée à HEC, et où enseigna Macron, la ministre n’a donc pas fait état de cette société dans ses déclarations à la HATVP (Haute Autorité pour la transparence de la vie publique) car la loi l’oblige à déclarer ses participations directes et celles de son conjoint, mais pas celles de ses enfants.

« Il ne s’agit pas de mon patrimoine, mais de celui de mes enfants qui, eux-mêmes, n’ont aucun pouvoir de gestion de la société à ce jour », a répondu Mme Pannier-Runacher à Disclose.

« Je n’ai pas eu à traiter de dossiers en lien avec Perenco »

Sur l’origine des fonds, Jean-Michel Runacher « a apporté des parts de fonds qui n’ont aucun lien avec Perenco. Il s’agit de placements acquis par le passé dans le cadre de ses placements personnels », a-t-elle dit, renvoyant à son père « pour plus de détails ».

« Quelle que soit la forme juridique de ces fonds, le porteur des parts paye la fiscalité de son pays de résidence », a également dit à l’AFP la ministre, qui ne voit pas non plus de conflit d’intérêts entre ses fonctions ministérielles et les activités de son père, ancien dirigeant de Perenco.

5″Je n’ai pas eu à traiter de dossiers en lien avec Perenco », qui « exerce l’essentiel de ses activités hors de France, » assure-t-elle.

Castex, recasé à la tête de la RATP

Chaises musicales: Borne était au poste de PDG de la RATP, il y a cinq ans

Ex-premier ministre recyclé en PDG de la RATP, après Borne qui lui a succédé à Matignon

Macron a décidé ce mercredi de proposer le nom de Jean Castex au poste de PDG de la RATP. La Haute autorité pour la transparence de la vie publique a avalisé son choix de l’ancien chef du gouvernement comme futur président-directeur général (PDG) de la Régie autonome des transports parisiens.

L’inventivité de l’innovant Macron laisse sans voix ! Tant de variété dans le choix de ses collaborateurs donne une idée de la richesse du vivier dans son parti à l’intitulé prometteur, Renaissance: on prend les mêmes et on recommence… En plus vieux: Castex, 57 ans, Borne, 61 !

Une « reconversion professionnelle » gratifiante ?

La HATVP veille à « la compatibilité de l’exercice d’une activité rémunérée au sein d’un établissement public à caractère industriel et commercial avec les fonctions de membre du Gouvernement exercées au cours des trois années précédant le début de cette activité ».

Sérieux garde-fous

Si la Haute autorité donne son aval au « projet de reconversion professionnelle de Monsieur Jean Castex » elle lui impose de sérieux garde-fous.

Dans le cadre de ses futures fonctions, l’ancien premier ministre se voit ainsi interdire d’entrer en relation avec tout service ou personne qui était placé sous son autorité durant le temps où il occupait l’hôtel de Matignon.

« Monsieur Castex, écrit la Haute autorité dans son avis, devra, dans le cadre de sa nouvelle activité professionnelle, s’abstenir de toute démarche, y compris de représentation d’intérêts, auprès :

  • des membres du Gouvernement en exercice qui l’étaient également lorsqu’il était Premier ministre ainsi que des membres de son cabinet qui occupent encore des fonctions publiques ; cette réserve vaut, pour chacune des personnes qu’elle vise, jusqu’à l’expiration d’un délai de trois ans à compter de la cessation de la relation de travail entre Monsieur Castex et la personne concernée.
  • des services qui étaient placés sous son autorité directe lorsqu’il était Premier ministre, jusqu’au 16 mai 2025. »

« Encadrer les futures relations professionnelles de Monsieur Castex »

Des limites strictes, justifie la Haute autorité, édictées « dans le contexte de mise en œuvre de l’ouverture à la concurrence des transports publics en Île-de-France » pour « encadrer les futures relations professionnelles de Monsieur Castex afin de prévenir tout risque de mise en cause de l’indépendance et de la neutralité de l’administration ».

Autant dire que l’ancien maire de Prades ne pourra plus intervenir auprès d’aucun ministre actuellement en exercice, dont la première d’entre elles Elisabeth Borne. La majorité de l’équipe gouvernementale actuelle, et ses membres de cabinets, ayant été sous son autorité dans les précédents gouvernements.

Leur « respect fera l’objet d’un suivi régulier par la Haute Autorité,«  prévient même cette dernière.

Jean Castex est également, depuis le 7 juillet 2022, président de l’Agence de financement des infrastructures de transport de France (AFITF).

Le bras droit de Macron, mis en examen pour « prise illégale d’intérêts « 

Le secrétaire général de l’Elysée, Alexis Kohler, rattrapé par la justice, après trois années

Alexis Kohler,
le secrétaire général de l’Elysée,
murmure à l’oreille de Manu

Le collabo le plus proche de Macron est soupçonné de conflit d’intérêts en raison de ses liens avec l’armateur italo-suisse MSC, . L’affaire a été déclenchée par les plaintes déposées par l’association Anticor en juin et août 2018 et par la publication par Mediapart en juin 2020 d’une note de Macron adressée au PNF pour disculper Alexis Kohler, au lendemain d’un rapport de police l’accablant en juin 2020.

Le secrétaire général de l’Elysée, Alexis Kohler, a été mis en examen le 23 septembre dernier pour « prise illégale d’interêts », a-t-on appris ce lundi 3 octobre une information confirmée ensuite par le Parquet National Financier (PNF). Alexis Kohler a par ailleurs été placé sous le statut de témoin assisté pour « trafic d’influence ». 

« Cette mise en examen intervient dans le cadre d’une information judiciaire ouverte suite à une plainte avec constitution de partie civile déposée le 30 janvier 2020 par l’association Anticor devant le doyen des juges d’instruction du tribunal judiciaire de Paris », écrit le PNF dans un communiqué. « Aucune mesure de contrôle judiciaire n’a été prise à son encontre », précise toutefois le Parquet National Financier. Alexis Kohler est maintenu à son poste à l’Elysée malgré cette mise en examen, indique l’entourage du président de la République. 

Le déroulé de l’affaire

Une information judiciaire avait été ouverte le 23 juin 2020 pour « prise illégale d’intérêts », « trafic d’influence » et défaut de déclaration à la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP), après une plainte de l’association Anticor, en lien avec l’armateur italien MSC. 

L’association Anticor avait déposé le 8 août 2018 une plainte pour « prise illégale d’intérêt » contre Alexis Kohler. Le secrétaire général de l’Elysée a approuvé en 2010 et 2011 des contrats concernant l’armateur italo-suisse MSC, fondé et dirigé par des cousins de sa mère. Alexis Kohler était alors membre du conseil de surveillance et n’avait pas signalé ces liens familiaux avec MSC. Sa mère, Sola Hakim, née à Haïfa (1932-2021), est issue d’une famille de Palestine, immigrée en Alsace et cousine de Rafaela Aponte, épouse du gérant de MSC. 

La position de MSC sur le dossier STX, défendue à Bercy par Alexis Kohler en mars 2017, est précusément celle du nouveau gouvernement, souligne une journaliste de Mediapart.

L’affaire était née après la publication en 2018 de plusieurs articles de Mediapart. Le parquet national financier avait ouvert une enquête préliminaire, qu’il avait classée sans suite en août 2019, indiquant que l’analyse des éléments recueillis « ne (permettait) pas de caractériser les infractions initialement suspectées ».

L’association anticorruption Anticor avait obtenu la relance des investigations en juin 2020 grâce à une plainte avec constitution de partie civile, qui permet la plupart du temps la désignation d’un juge d’instruction.

Alexis Kohler « conteste avec force avoir commis tout délit » 

« Sans que soient pris en considération à ce stade les nombreux éléments objectifs à décharge, Alexis Kohler a été placé sous le statut de mis en examen pour prise illégale d’intérêt pour des faits pouvant remonter à plus de dix ans », regrette dans un communiqué son avocat, Me Eric Dezeuze. Il assure que « la suite de la procédure, à laquelle il a désormais accès » va « lui permettre de démontrer son innocence ».

On attend un non-lieu…

HATVP: la reconversion de Julien Denormandie, ancien ministre de Macron, interpelle

L’ex-ministre de l’Agriculture s’est fait recruter par la start-up Sweep et va lancer son cabinet de conseil.

Macron boy

La Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) a émis un certain nombre de réserves concernant la reconversion de l’ancien ministre de l’Agriculture Julien Denormandie, retourné à la société civile il y a seulement quatre mois, en mai dernier. « Une prudence toute particulière doit ainsi être observée par Monsieur Denormandie dans le choix de ses clients ou des entreprises dans lesquelles il prendrait une participation, notamment si ces derniers appartiennent aux secteurs de la ville, du logement, de l’agriculture ou de l’alimentation », indique-t-elle, dans une décision du 30 août, rendue publique seulement ce lundi, lui permettant certains ajustements…

L’ex-ministre, qui a occupé trois postes au gouvernement en lien avec ces thématiques lors du premier quinquennat de Macron, souhaite « créer une société afin de délivrer des prestations de conseil et prendre des participations au capital d’autres entreprises« , annonce la HATVP.

Un « risque déontologique »

Julien Denormandie a aussi été nommé récemment « directeur de l’impact » de la start-up Sweep, qui aide des entreprises comme Saint-Gobain et JCDecaux à mesurer et réduire leurs émissions de carbone.

Concernant sa société de conseil, le risque de prise illégale d’intérêts « ne saurait être exclu », pointe la Haute autorité. Elle lui demande de s’abstenir, entre autres, de prendre toute participation dans une entreprise dont il était chargé d’assurer le contrôle, la surveillance, ou avec laquelle il avait conclu un contrat dans le cadre de ses fonctions des trois années précédentes.

Ce proche de Macron est d’ailleurs invité à saisir cette autorité administrative indépendante « avant de prendre pour client un organisme ou de prendre une participation dans une entreprise » en lien avec le logement ou l’agriculture dans les trois ans à venir.

La HATVP soulève, d’autre part, un « risque déontologique » si sa société « réalisait des prestations pour le compte des administrations sur lesquelles il avait autorité ou dont il disposait ».

Pétain, «sauveur» des Juifs : relaxe de Zemmour, confirmée en appel

Me Alain Jakubowicz, avocat de l’Union des étudiants juifs de France (UEJF), débouté

Alain Jakubowitz, le président de la Ligue contre le racisme et l’antisémitisme

En octobre 2019, lors d’un débat avec Bernard-Henri Lévy dans l’émission Face à l’info sur CNews, l’essayiste avait soutenu que le maréchal Pétain avait « sauvé » des Juifs français durant la Seconde Guerre mondiale. Cette appréciation avait collé aux basques du candidat à la présidentielle pendant trois années. Quinze jours après le second tour, en prononçant sa relaxe (décision par laquelle un tribunal déclare un prévenu innocent), la justice a reconnu au polémiste sa liberté d’opinion.

La cour d’Appel de Paris a en effet confirmé jeudi la relaxe prononcée en première instance en faveur de l’historien poursuivi pour « contestation de crime contre l’humanité » après avoir jugé que le maréchal Pétain a « sauvé » des Juifs français durant la Seconde Guerre mondiale . « La cour confirme la décision de première instance », a indiqué le président de la cour d’Appel. L’ancien candidat à la présidence de la République n’était pas présent à l’audience mais son avocat, Me Olivier Pardo, a exprimé son « immense satisfaction » après la décision de la cour.

« C’est la liberté d’expression qui a gagné », lance Zemmour

« C’est un message à tous ceux qui veulent lancer des attaques infamantes, utilisant les drames de la Seconde Guerre mondiale pour des affaires politiques. C’est la liberté d’expression qui a gagné », a-t-il dit à la sortie de la salle d’audience. La cour n’a pas suivi les réquisitions de l’avocat général qui, lors du procès en appel, en janvier, avait réclamé une peine de 100 jours-amendes à 100 euros, soit une peine de 10.000 euros d’amende.

Les propos contestés d’Éric Zemmour remontent au 14 octobre 2019, lors d’un débat, dans l’émission « Face à l’info » dont il était le chroniqueur vedette sur CNews, avec Bernard-Henri Lévy. « Un jour (…) vous avez osé dire que Pétain avait sauvé les juifs français. C’est une monstruosité, c’est du révisionnisme », s’était indigné « BHL ». « C’est encore une fois le réel, je suis désolé », lui avait répondu Éric Zemmour.

Harcèlement judiciaire par la gauche

Plusieurs parties civiles (SOS Racisme, Licra, etc.) ont tenté de discréditer l’historien. Dans ce procès, l’UEJF, qui s’est radicalisée lors du déclenchement de la nouvelle Intifada et la recrudescence de troubles antisémites en France était représenté par Me Alain Jakubowicz.

Président de la LICRA (2010-2017), cet avocat qui, selon Le Canard enchaîné, fait l’objet d’une enquête préliminaire pour « manquement à l’obligation déclarative » car il n’aurait pas fourni de déclaration d’intérêt et de patrimoine à la Haute autorité pour la transparence de la vie publique lors de sa nomination, en 2018, à la CNCDH, nie l’« islamophobie » (une « imposture » à combattre, selon lui).

L’UEJF se déclare alors en même temps « sioniste » et « propalestinienne »… Tandis que l’avocat Jakubowicz avait, quant à lui, affirmé sur CNews, à propos de parité : « Commençons d’ailleurs à mettre un nombre pair, si on veut avoir une égalité totale entre hommes et femmes. Avec 15 ministres, ça va être difficile, à moins que peut-être on ait un transgenre, ou je ne sais quoi. On est vraiment dans le délire ». 

En 2017, l’UEJF lance une campagne d’affichage contre le Front National et, dans l’entre-deux tours de la présidentielle, elle appelle à voter contre la candidate FN.

L’UEJF reçoit des subventions de la part de différents ministères. En 2011, l’UEJF a reçu 142.500 euros venant des services du premier ministre, 20.000 euros de la part du ministère de l’Education nationale, de la Jeunesse et de la Vie associative, et 37.000 euros de la part du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche.

Lors du procès en première instance, Eric Zemmour s’était défendu de toute contestation de crime contre l’humanité et avait estimé que le débat sur le rôle du régime de Vichy (1940-1944) envers les citoyens juifs français devait être tranché par les historiens et non par la justice. Dans son jugement de relaxe, le tribunal avait estimé que les propos reprochés à Eric Zemmour avaient été prononcés « à brûle-pourpoint lors d’un débat sur la guerre en Syrie« .

Le tribunal avait néanmoins reconnu que ses mots contenaient « la négation de la participation (de Pétain) à la politique d’extermination des Juifs menée par le régime nazi ». Les sorties controversées d’Eric Zemmour lui ont valu une quinzaine de poursuites en justice, notamment pour injure raciale, provocation à la haine ou contestation de crime contre l’humanité.

Zemmour précédemment condamné à plusieurs reprises

Eric Zemmour a été condamné à plusieurs reprises au pénal par des tribunaux, dont la dernière fois en janvier 2022 pour « provocation à la haine et à la violence » et « injures publiques envers un groupe de personnes en raison de leur origine » pour des propos sur les mineurs migrants isolés. Il a fait appel de ce jugement.

Il a aussi été définitivement condamné à deux reprises pour « provocation à la haine », pour des propos tenus en 2010 et 2016.

« Je sais que j’ai raison historiquement »

Interrogé par Nice Matin au début d’une visite de deux jours dans les Alpes-Maritimes pour savoir s’il maintenait ses propos, Eric Zemmour avait répondu : « Je maintiens toujours mes propos et je sais que j’ai raison historiquement ». 

« Maintenant ce n’est pas le sujet de la présidentielle, et je vois bien la manœuvre politique« , a-t-il poursuivi. « On veut me refaire le coup de François Fillon », a-t-il estimé, en référence à l’ex-Premier ministre de Nicolas Sarkozy qui avait été écarté dès le premier tour de la présidentielle de 2017 en plein démêlés judiciaires.

Pour Eric Zemmour, « on veut voler l’élection aux Français et on veut utiliser la justice pour ostraciser un des principaux candidats à l’élection présidentielle ». « Tout ça est cousu de fil blanc », a-t-il ajouté, estimant que la justice est « instrumentalisée par les associations, par le pouvoir » et que « le Parquet est évidemment sous les ordres de Monsieur (Eric) Dupont-Moretti« , le ministre de la Justice. L’avocat d’Eric Zemmour, Olivier Pardo, demandait que le procès de son client en appel soit renvoyé après le second tour de la présidentielle pour « des raisons de sérénité ». « Les débats d’opinion doivent avoir lieu dans l’arène politique, ils ne doivent pas occuper le prétoire », a-t-il soutenu.

Un trou d’air dans la campagne

Le candidat, dont la campagne présidentielle a connu des trous d’air après des interprétztions de ses propos et des procès d’intentions, est candidat en juin prochain aux législatives dans la quatrième circonscription du Var, plus précisément à Saint-Tropez. Le candidat de Reconquête! tiendra ce jeudi soir un premier meeting de campagne à Cogolin.

Mise en examen de Thierry Solère, conseiller de Macron

Cinq nouvelles infractions… 

Le député LREM est notamment soupçonné d’avoir utilisé à des fins personnelles une partie de ses frais de mandat entre 2012 et 2019, a fait savoir jeudi le Parquet de Nanterre. Ca s’appelle des détournements de fonds publics ?

Dans cette information judiciaire ouverte en 2019, il a aussi été mis en examen pour « détournement de fonds publics », pour « trafic d’influence passif » et pour manquements aux obligations déclaratives à la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP).

Ce orotégé de Macron était déjà soupçonné de fraude fiscale.

« Phobie administrative » du ministre Dupond-Moretti

Un détail de 300.000 euros dans la déclaration d’impôts d’Eric Dupond-Moretti

Eric Dupond-Moretti affirme que l'erreur a ete reglee.
Eric Dupond-Moretti décide que son « erreur » est une affaire classée.

Le garde des Sceaux de Macron affirme qu’il s’agit d’une erreur de son comptable qui a été réglée immédiatement après avoir été connue, révélée.

Un oubli vite réglé pour éviter une escadrille d’ennuis, assure la presse. Alors qu’Eric Dupond-Moretti a été convoqué le 16 juillet prochain par la Cour de justice de la République en vue d’une mise en examen, une première pour un ministre en exercice, le voilà embarrassé par une affaire fiscale. Le garde des Sceaux s’est aperçu de ce qu’il présente comme une erreur de… son comptable. Un oubli d’abord présenté comme limité à 180.000 euros non déclarés au titre de l’impôt sur le revenu, qui finalement représente 300.000 euros, 180.000 euros étant le montant dû. Et ce n’est pas le comptable non plus qui tente ainsi cette embrouille.

Rien n’avait été identifié au moment du contrôle fiscal d’usage à son arrivée au sein de l’exécutif ni lors de la vérification de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP). C’est son nouvel avocat fiscaliste qui aurait remarqué l’oubli dans la déclaration. Le ministre précise que l’erreur a été réglée dès qu’elle a été connue.

« Sa situation fiscale est désormais totalement en règle »

Cette somme correspond à celle que l’avocat a perçue en avance sur ses cachets de la pièce A la barre quand il montait sur la scène du théâtre de la Madeleine, avance non déclarée pour l’année 2018-2019. L’entourage du ministre précise que les cotisations Urssaf et la TVA ont été dûment réglées, ce qui atteste de la bonne foi du ministre et de la sincérité de l’oubli sans volonté de dissimuler la somme. Cette bonne foi ne s’applique toutefois pas à l’essentiel des sommes dissimulées…

Dans un courrier envoyé début juin, Dupond-Moretti reconnaît ce qu’il est convenu d’appeler un oubli. Si le correctif a effectivement été apporté à la suite d’une démarche personnelle d’Eric Dupond-Moretti, celui-ci pourra bénéficier d’une réduction de 50 % des intérêts infligés pour cause de retard, « dans le cadre du droit à l’erreur ».

 « Moins de visio, plus de bistrots », vécu de l’ex-avocat.

A Mediapart, le ministère apporte une explication plus précise. Le ministre a « découvert que le précédent comptable n’avait pas déclaré à l’impôt sur le revenu des avances sur revenus perçus en 2018 et 2019 lorsqu’il était au théâtre, alors même qu’elles avaient été déclarées aux Urssaf et assujetties à la TVA »insiste-t-on pesamment. Dupond-Moretti a demandé à son conseil fiscal que ces revenus soient spontanément déclarés en déposant début mai des déclarations rectificatives pour les années concernées se traduisant par une imposition complémentaire de l’ordre de 180.000 euros pour un montant total d’impôts déjà payés de plus de 460.000 euros. »

Et d’ajouter que la situation personnelle du garde des Sceaux est en règle. « La déclaration de patrimoine d’Eric Dupond-Moretti déposée en octobre dernier est exacte, car les sommes en question avaient bien été versées sur un compte déclaré à l’administration fiscale ; sa déclaration d’intérêts est en train d’être mise à jour. À l’issue du contrôle fiscal, [l’administration fiscale] a reconnu la bonne foi d’Éric Dupond-Moretti et lui a accordé le bénéfice du droit à l’erreur ; sa situation fiscale est désormais totalement en règle », conclut le ministère.

Par quel miracle, cet oubli a-t-il été découvert, depuis 2018 ?

Le député LREM Thierry Solère est suspecté d’avoir détourné 167.000 euros d’argent public

Le 11 octobre 2019, le député LREM des Hauts-de-Seine depuis 2017 avait déjà été mis en examen pour fraude fiscale, détournement de fonds publics et trafic d’influence.

Le parlementaire est soupçonné d’avoir usé de sa position d’élu pour favoriser certaines sociétés afin qu’elles obtiennent des contrats publics. 

L’enquête porte aussi sur des prêts immobiliers consentis par un ami promoteur, permettant l’acquisition de plusieurs appartements, revendus ensuite en réalisant de fortes plus-values. Sur ce volet, l’avocat du député, Pierre-Olivier Sur, a toujours assuré qu’il tenait à disposition de la justice les documents prouvant la légalité des prêts. Thierry Solère s’est toujours déclaré innocent des faits qui lui sont reprochés.

Les investigations concernent aussi des soupçons de fausses déclarations à la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HAPTV). Outre Thierry Solère, six personnes physiques et six personnes morales sont visées par les investigations et sont soupçonnées de tout ou partie des infractions, sur une période allant de 2005 à 2017.

Le dossier judiciaire du député macronard s’épaissit

Déjà mis en examen pour fraude fiscale et trafic d’influence, le député des Hauts-de-Seine est désormais suspecté d’avoir détourné 167.000 euros de frais de mandat pour des dépenses sans lien avec son activité parlementaire.

Le parlementaire LREM des Hauts-de-Seine, qui vient d’être promu à l’Elysée, est déjà mis en examen pour sept délits présumés, dont ceux de « fraude fiscale » et de « trafic d’influence passif », dans une enquête ouverte par le Parquet de Nanterre et confiée à des juges d’instruction. 

Adecco a-t-il offert à Sibeth Ndiaye un emploi-écran?

« Au moment où je bascule dans le privé, mon engagement militant devient citoyen, privé, derrière l’engagement professionnel.» 

La menteuse a « traversé la rue » pour préparer la campagne présidentielle de Macron 2022.

En juillet 2007, Adecco et L’Oréal ont été condamnées à 30.000 € d’amende et condamnées  à payer solidairement 30.000 € à SOS Racisme pour discrimination raciste, suite à leur refus de recruter des jeunes femmes d’origine africaine, arabe ou asiatique.

Or, le 14 janvier 2021, la multi-nationale suisse Adecco annonça le recrutement de l’ancienne porte-parole du gouvernement, la franco-sénégalaise Sibeth Ndiaye, au poste de secrétaire générale d’Adecco France. Sans aucune compétence reconnue en intérim ou formation, ni même dans la vraie vie, l’apparatchik socialiste est en charge «  des affaires publiques, du juridique, de la communication et des solutions emploi  » et membre du comité exécutif. » Malgré (ou à cause de) son aptitude assumée au mensonge.

Certaines personnes y voient du pantouflage, d’autres, un emploi-écran sur-payé.

Celle à qui Gabriel Attal a succédé avait préparé les esprits à sa reconversion, exprimant son intention de “retourner à la vie civile” après le remaniement de juillet. Un virage professionnel qu’un familier de l’exécutif a raillé dans les colonnes du journal Le Parisien: Son boulot, c’est d’être payée pour préparer 2022.” Un intérim.

Le conflit d’intérêts, balayé d’un revers de main

Face aux accusations d’exportation de données, l’eurodéputé, conseiller du président et compagnon de Gabriel Attal, Stéphane Séjourné, n’a rejeté qu’une partie  des charges, racontant que la nouvelle fonction de Ndiaye “ne peut pas être du pantouflage”. Avant de rétorquer : “On peut être des pros en politique, mais pas forcément des professionnels de la politique.” Comprend qui peut cette « pensée complexe »…

Si Sibeth Ndiaye “avait besoin de se refaire une santé”, selon un camarade, réussira-t-elle à se détacher de ses anciennes fonctions ?

Le “oui, mais” du gendarme de la transparence

A la tête de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP), le socialiste Didier Migaud a émis un avis… favorable à sa reconversion professionnelle. Néanmoins, cet aval reste soumis à quelques avertissements, en raison de la place de choix qu’occupe le groupe Adecco dans le secteur de l’emploi en France. Le risque “dans certaines hypothèses, de remettre en cause le fonctionnement normal et impartial de ses anciens services a été pointé, comme l’a relaté Capital, ce lundi 25 janvier. Pour éviter tout conflit d’intérêt, Sibeth Ndiaye devrait être déchargée des dossiers qui pourraient être en lien avec ses anciennes prérogatives.

Afin d’anéantir tout risque de conflits d’intérêts, l’institution présidée par Didier Migaud a donc demandé à Sibeth Ndiaye de se déporter de plusieurs catégories de dossiers traités par Adecco, qui pourraient être en lien avec ses anciennes attributions. Pendant les trois années qui suivent la cessation de ses fonctions à la présidence de la République et au gouvernement — soit jusqu’au 31 mars 2022 et au 6 juillet 2023 — elle devra s’abstenir de “toute démarche, y compris de représentation d’intérêts (lobbying) auprès du cabinet du président de la République, ainsi qu’auprès de tout membre du gouvernement qui était en fonction en même temps qu’elle”. Par ailleurs, l’ex-secrétaire d’Etat devra s’astreindre à la même obligation de réserve “auprès des membres de son ancien cabinet, dès lors qu’ils occuperaient toujours des fonctions publiques”.

Une mère si attentive

L’Elysée a saisi l’occasion du départ d’Edouard Philippe et du changement de gouvernement de  juillet, Sibeth Ndiaye s’est cherché une virginité morale. Un départ que la maman de trois enfants avait soudain justifié par sa vie de famille. “J’ai beaucoup réfléchi et je me suis rendu compte que mes gamins grandissaient vite et que je passais à côté de trop de choses. » Adecco lui permettrait-il de dégager du temps à loisir ?

Le Président dit souvent qu’il faut ’savoir prendre son risque’. C’est fait pour moi”, déclarait-elle au Canard Enchaîné, le mercredi 8 juillet 2020. Depuis quand les multi-nationales suisses prennent-elles leurs risques? Sibeth Ndiaye n’a d’ailleurs pas totalement refermé la porte de la politique pour autant. L’ex-conseillère presse et communication de Macron n’a jamais entendu rompre avec l’exécutif, bien que l’exercice du pouvoir ait essoré sa complicité avec le locataire de l’Elysée.

Ndiaye prend les Français pour des billes

De l’hôtel de Rothelin-Charolais aux étages élevés d’Adecco. Après deux décennies en politique – elle fut syndicaliste UNEF, militante, collaboratrice, ministre – Sibeth Ndiaye – éreintée par les critiques – affiche un besoin de vie familiale et de « vie civile ». « Elle a payé cash ses maladresses », ses sottises, observe un macronard. Et sa vie de famille attendra, car la voilà en charge d’« un très gros job ».

Certains y voient un pantouflage – « son boulot, c’est d’être payée pour préparer 2022 », égratigne un familier de l’exécutif. Il lui a été proposé de prendre la tête d’une grande institution publique. Elle a dit non. « Elle avait besoin de se refaire une santé hors de ce système-là », raconte un autre de ses camarades. N’a-t-elle pas en effet été rattrapée par son passé de ministre, lorsqu’en octobre, d’octobre, à 6 heures du matin, des policiers sonnent à la porte de son appartement familial pour une perquisition dans le cadre d’une enquête sur la gestion gouvernementale de la crise de la Covid-19.

Ses convictions sociales manquent d’ancrage.

L’intérim apparaît bien loin en effet de l’engagement à gauche de ses jeunes années à l’UNEF. Ses anciens camarades expliquent aujourd’hui que cette fille de ka haute administration sénégalaise naviguait alors sur l’aile sociale-démocrate, « l’aile droite », du syndicat étudiant, opposée par exemple à un revenu universel étudiant… Elle défend son choix professionnel en ces termes : « Si au bout de la chaîne, il n’y a pas une entreprise pour embaucher, cela ne marche pas. Là, je vois des gens en agence qui se battent pour trouver du boulot à des intérimaires qui ont parfois peu de qualification. » Macronarde un jour…

Sibeth Ndiaye a peut-être tourné une page, elle n’a pas refermé le livre. En septembre, le patron de LREM, Stanislas Guerini, est venu chercher cette membre de la Commission nationale des talents, au Pôle idées avec Clément Beaune où elle veut plancher sur l’égalité des chances et la lutte contre les discriminations, tout en assistant aux bureaux exécutifs. « L’idée, c’était de faire bloc », confie un membre de ce commando. Guerini apprécie « le sens politique » de l’ex-porte-parole. Sa fidélité à Macron, avec lequel le lien ne se serait pas distendu, à l’équipe des débuts, son attachement au parti, et « le virus de la politique » font le reste.

Naturellement, dans le désert des possibles, se pose la question de son implication dans la campagne de 2022. Pour l’heure, « cela dépend beaucoup de la nature de la campagne, de l’équipe. Je ne sais pas de quelle manière, mais elle restera toujours engagée dans ce mouvement. Ça, ça ne disparaîtra pas », affirme Clément Beaune. Quand elle est entrée chez Adecco, ses amis en ont plaisanté : « Elle nous trouvera un job en 2022

Dupond-Moretti, bourrin sensible à Rolex, Bentley, bateau et ministre de Macron

Ministre de la justice (sociale) et ayatollah de l’écologie paie-t-il l’ISF ?

Le vice de forme est à Dupond-Moretti ce qu’est à Tapie la reprise d’entreprises en difficultés.

Ce mardi 24 novembre, la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) a dévoilé les déclarations d’intérêts et de patrimoine des membres du gouvernement de Jean Castex. Outre sa rémunération d’avocat, le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti dispose de plusieurs biens luxueux.

Peu adepte de ce qu’il surnomme la “transpercence”, Eric Dupond-Moretti craignait que son patrimoine et ses revenus soient dévoilés au grand public. Devenu ministre de la Justice en juillet dernier, la star des prétoires a pourtant dû se soumettre à cette obligation issue des lois pour la confiance dans la vie politique de 2013, à l’instar de l’ensemble des membres du gouvernement Castex. Si ses honoraires d’avocat, 70.000 euros net par mois, avaient déjà “fuité” dans les media, la publication de ses déclarations sur le site de la HATVP, ce mardi 24 novembre, recèle plusieurs autres détails dérangeants.

A commencer par son patrimoine XXL, qui en fait l’un des ministres les plus riches du gouvernement: il a plus riche que lui ! Outre sa maison de 300 mètres carrés à Nice, acquise pour 1,55 million d’euros en 2018, et ses 3,5 hectares de vignes à Collioure (Pyrénées-Orientales), Eric Dupond-Moretti possède un appartement de 200m2 à Paris, acheté 1,8 millions d’euros en 2010, et qui vaut désormais 2,8 millions d’euros. Le ministre de la Justice détient également la moitié des parts d’un autre appartement de 107 m2 dans la capitale, achetées 587.000 euros en 2019, ainsi que 50% d’un pied-à-terre de 40m2 en Italie (acheté en indivision) et une maison dans les Hauts-de-France, la région dont il est originaire.

Un garage bien garni

Amateur de véhicules à moteur, le garde des Sceaux se “déclare” propriétaire d’une Bentley, une voiture de luxe estimée à 83.000 euros, ainsi que d’une moto Harley-Davidson, d’une valeur de 24.000 euros. Il possède également son propre bateau, son « Phocea », acheté d’occasion pour un peu moins de 30.000 euros en 2014.

Autre signe d’une carrière réussie, le ténor du barreau soigne son horlogerie. « Si à 50 ans on n’a pas une Rolex, c’est qu’on a raté sa vie ». A 59 ans, Eric Dupond-Moretti a amplement réussi la sienne. Le fils d’ouvrier métallurgiste et d’une femme de ménage italienne porte alternativement une montre Rolex Daytona, estimée à 13.000 euros, et un modèle de la prestigieuse manufacture horlogère suisse F.P. Journe, d’une valeur de 25.000 euros. Par ailleurs, le ministre de la Justice domicilie l’essentiel de ses avoirs bancaires, 470.000 euros environ, sur des comptes courants et des assurances vie au Crédit du Nord. Enfin, sa déclaration à la HATVP mentionne qu’il possède une somme de 12.000 euros en espèces.

Le théâtre et les livres, une super rente !

Pour se constituer un patrimoine aussi rutilant, Eric Dupond-Moretti a appliqué une recette bien connue des businessmen : ne pas mettre tous ses oeufs dans le même panier ! En marge de ses copieux revenus d’avocats (il dispose de la pleine propriété de son cabinet, dont la valeur est proche de 1,5 million d’euros) “Acquitator” a acheté des parts du bistrot de son fils, à Lille. Il a aussi fait fructifier son énorme célébrité en se produisant au théâtre, l’une de ses nombreuses passions.

Au théâtre, le multi-producteur Jean-Marc Dumontet crie famine, mais certains se gavent. Le succès de son spectacle “Dupond-Moretti à la barre”, joué à la Madeleine, lui a rapporté environ 180.000 euros en 2019, cachets et droits d’auteurs cumulés. Le théatre ne va pas mal pour tous… Enfin, “EDM” a signé un juteux contrat avec l’éditeur Michel Lafon en 2014. L’édition se plaint d’étouffement, mais EDM ne manque pas d’air: la vente de ses petits opus, parfois des succès, lui a permis d’encaisser près de 12.000 euros par an, en moyenne, entre 2014 et 2019.

Gérald Darmanin : un collectif féministe saisit le procureur de la République pour relancer une autre affaire

Un collectif clairement sexiste tente d’inquiéter le ministre de l’Intérieur

La politique, c’est du pipeau

Le collectif.,, « Pouvoir Féministe » a saisi le procureur de la République de Lille dans l’affaire de l’appartement accordé par Gérald Darmanin à une femme avec qui il a eu une relation sexuelle, en 2015 à Tourcoing, alors qu’il était maire. La plainte date de mardi 21 et, mercredi 22 juillet, la presse a reçu l’information, le collectif, confirmant une information d’Europe 1.

Le collectif dénonce un « trafic d’influence »

Cette femme avait porté plainte estimant s’être « sentie obligée » d’avoir DES relations sexuelles avec Gérald Darmanin pour obtenir un logement. Mais l’enquête préliminaire ouverte pour « abus de faiblesse » avait été classée sans suite.

La présidente du collectif « Pourvoir Féministe », Anaïs Leleux, veut tenter de relancer l’enquête en signalant au procureur ce qu’elle estime être un « trafic d’influence ».

Elle dit avoir la preuve que Gérald Darmanin a écrit à quatre bailleurs sociaux « pour leur demander d’examiner le dossier de demande de HLM d’une femme. Là où ça pose question, poursuit Anaïs Leleux, c’est que cette femme nous dit qu’avant ça, Gérald Darmanin est allé chez elle et qu’elle s’est sentie obligée de lui faire une fellation. Donc, si les faits sont avérés – puisque Gérald Darmanin bénéficie de la présomption d’innocence, s’il a effectivement sollicité ou même accepté un rapport sexuel avant d’intervenir en faveur d’une citoyenne, il y a trafic d’influence. » , estime la présidente du collectif « Pouvoir féministe ».

Pour elles, la nomination de Gérald Darmanin créé un conflit d’intérêts

Anaïs Leleux estime que la nomination de Gérald Darmanin au ministère de l’Intérieur « soulève un conflit d’intérêts qui serait susceptible de mettre les enquêteurs et les enquêtrices sous pression ».

Souhaiter le départ du ministre est donc, selon elle, une façon de donner à ces policiers et policières « la possibilité d’agir », sans pour autant remettre en question la présomption d’innoncence.

La présidente du collectif « Pouvoir féministe », affirme par ailleurs, que Gérald Darmanin a lui-même reconnu une situation de conflit d’intérêts « en signant une lettre de déport ». « C’est à dire que lui-même, en disant ‘je vous promets que je ne parlerai pas de cette affaire’, reconnaît à demi-mot une situation de conflit d’intérêts, croit savoir Anaïs Leleux. Et on ne considère pas que cette lettre puisse suffire à nous garantir que les policiers et les policiers ne subiront pas de pressions. »

La Haute autorité pour la transparence de la vie publique, appelée de se positionner

Dans le courrier adressé au procureur, le collectif féministe rappelle que « Monsieur Darmanin ne nie pas les rapports sexuels ».

Le Parquet de Lille indique ne pas encore avoir eu connaissance de ce courrier. Anaïs Leleux a également demandé par courrier à la Haute autorité pour la transparence de la vie publique de se positionner sur cette question du trafic d’influence.

L’actuel ministre de l’Intérieur est déjà visé actuellement par une enquête pour viol dans une autre affaire. Classée sans suite dans un premier temps, la procédure a été relancée par la Cour d’Appel de Paris qui a demandé début juin de nouvelles investigations. Gérald Darmanin conteste les faits dans les deux affaires, s’estimant « accusé à tort ».

La sexualité de Darmanin semble limitée a la fellation.