Législatives 2024 : quels sont les horaires d’ouverture et de fermeture des bureaux de vote ?

Aucune transgression au règlement n’est possible

Le décret publié le 10 juin au Journal officiel, actant la dissolution de l’Assemblée nationale et conséquemment la tenue de nouvelles élections législatives, précise les modalités du scrutin, et notamment ses horaires d’ouverture et de fermeture.

Il précise que « le scrutin sera ouvert à 8 heures et clos à 18 heures », sauf exceptions, comme c’est le cas dans plusieurs grandes villes de France, telles Paris, Marseille, ou encore Lyon et Montpellier où les bureaux de vote fermeront à 19 ou 20 heures Il est conseillé de vous rapprocher de votre mairie si vous avez un doute sur les horaires d’ouverture. Quoi qu’il en soit, deux règles sont impératives :

  1. La durée du scrutin ne peut pas être inférieure à 10 heures
  2. « En aucun cas le scrutin ne pourra être clos après 20 heures (heure légale locale). »

Le premier tour des législatives pour certains Français hors hexagone

Pour les électeurs des territoires d’outre-mer tels que Saint-Pierre-et-Miquelon, Saint-Barthélemy, Saint-Martin, Guadeloupe, Martinique, Guyane et Polynésie française, ainsi que pour les Français résidant sur le continent américain, le vote se déroule un jour plus tôt. Pour le premier tour, les électeurs votent ainsi le samedi 29 juin 2024, et pour le second tour, le samedi 6 juillet 2024.

Pour les Français de l’étranger, la plupart des bureaux de vote ouvrent de 8 heures à 18 heures. La liste de tous les bureaux de vote à l’étranger se trouve sur le site de Légifrance. Par arrêté, certains bureaux ferment plus tard, comme à Istanbul, Tel Aviv et Dubaï à 19 heures ou Dublin à 20 heures.

Par ailleurs et exceptionnellement, les Français résidant à l’étranger peuvent également voter par voie électronique, du mardi 25 juin à 12 heures au jeudi 27 juin à 12 heures pour le premier tour, et du mercredi 3 juillet à 12 heures au jeudi 4 juillet à 18 heures pour le second tour.

Guadeloupe : Darmanin assailli par un individu placé en garde à vue

L’agresseur serait le fils d’un salarié de Guadeloupe 1ère.

Un jeune homme a empoigné Gérald Darmanin, sans le blesser, jeudi près de Pointe-à-Pitre (Guadeloupe) dans les locaux de la chaîne Guadeloupe 1ère, une chaîne de télévision généraliste publique française de proximité de France Télévisions. L’individu a été neutralisé aussitôt, interpellé et placé en garde à vue, a-t-on appris d’une source proche de l’enquête et de deux témoins de la scène.

Les faits se sont déroulés alors que le ministre de l’Intérieur venait enregistrer un entretien dans les locaux de cette télévision, à Baie-Mahault, au terme de son déplacement en Guadeloupe, au cours duquel il a annoncé l’instauration d’un couvre-feu à partir de 20 heures pour les mineurs à Pointe-à-Pitre, ville qualifiée de « coupe-gorge » par son maire Caraïbe Ecologie Les Verts Guadeloupe.

Un homme « d’une vingtaine d’années », selon la source proche de l’enquête, s’est approché du ministre demandant à lui parler, ont rapporté deux témoins qui ont souhaité garder l’anonymat. Le ministre lui a alors tendu la main et c’est alors que l’homme l’a empoigné vivement par le bras et les épaules avant d’être maîtrisé par les hommes de la sécurité du ministre, a décrit un des deux témoins.

Pas de commentaires de Gérald Darmanin

L’individu a été placé en garde à vue à la gendarmerie de Baie-Mahault, a déclaré la source proche du dossier, ajoutant qu’une enquête a été ouverte pour « violence sur personne dépositaire de l’autorité publique et rébellion ». « Il a voulu s’échapper et ne s’est pas laissé faire » et s’est montré « non coopératif » lors de sa garde à vue. Les tests habituels n’ont pas pu être effectués et le jeune homme a été « hospitalisé aux urgences psychiatriques » du CHU de Pointe-à-Pitre, ce vendredi soir, selon la même source.

Le ministre de l’Intérieur n’a pas été blessé

Il a ensuite enregistré comme prévu son entretien. « J’en ai discuté avec le ministre qui m’a dit que ce n’était pas trop grave et j’espère que ça finira bien pour le jeune », a dit Ary Chalus, le président de la région Guadeloupe. Interrogé sur cet épisode. Le député socialiste Christian Baptiste a pour sa part répondu : « Je ne sais pas les conditions dans lesquelles cela s’est passé, mais on ne peut pas accepter l’inacceptable, qu’un ministre puisse se faire agresser, et on peut s’interroger sur le service de sécurité ». Gérald Darmanin, lui, n’a pas souhaité s’exprimer sur cet agression.

Des propos « nauséabonds » de Darmanin sur l’esclavage ?

Le ministre de l’Intérieur est accusé d’avoir omis le rôle des esclaves eux-mêmes dans leur émancipation.

L’abolition de l’esclavage est l’œuvre de la République française. Cette déclaration du ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a provoqué jeudi 2 février la colère des élus ultramarins pour des propos qu’ils jugent proches du « révisionnisme historique ».

Des drapeaux indépendantistes dans une manifestation à Fort-de-France, le 27 février 2021

Le ministre de l’Intérieur et des Outre-mer et son ministre délégué Jean-François Carenco (ancien préfet et ex-président de la Commission de régulation de l’énergie de 2017 à 2022) étaient invités à une journée de conférences sur les Outre-mer organisée par la rédaction de l’hebdomadaire Le Point, peu après un déplacement de Gérald Darmanin dans le département de Mayotte, samedi 31 décembre. Des moyens policiers pérennes avaient été annoncés pour répondre aux violences qui touchent l’île et à l’immigration illégale que veut combattre le gouvernement. Entre autres sujets, Gérald Darmanin a évoqué avec Le Point la question mémorielle, dans le cadre de discussions sur l’adoption en Martinique d’un drapeau rouge, vert, noir inspiré des mouvements indépendantistes, pour représenter l’île, une collectivité territoriale depuis 2015, lors de manifestations sportives, culturelles ou d’événements de coopération internationale.

« Les Antilles ont été des colonies, mais pas de peuplement, a souligné le ministre. Je rappelle que, contrairement à ce que l’on raconte (…), c’est la République française qui a aboli l’esclavage. La France a sans doute mis, dans des conditions extraordinairement difficiles, les populations colonisées dans des états désastreux, mais c’est la République qui a aboli l’esclavage. On leur demande d’aimer la République, pas toute l’Histoire de France », a déclaré le ministre, cité par Le Monde.

« Révisionnisme historique »

Dans le déni de l’apport français, quel qu’il soit, des élus ultramarins se sont offusqués. Dans un communiqué commun, dix-huit députés se sont indignés de ce qu’ils considèrent comme une réécriture de l’Histoire. « L’abolition de l’esclavage est avant tout le fruit de la lutte de nos ancêtres, la consécration de tant de femmes et d’hommes aux vies sacrifiées, le résultat de la résistance constante des esclaves, contraints d’arracher leur liberté là où les décisions de la République mentionnées par Gérald Darmanin tardaient à être proclamées, et plus encore, à être appliquées », répliquent-ils, tout en reconnaissant une histoire « plurielle dans sa réalisation ».

Et d’ajouter : « Au relativisme moral des puissances colonisatrices, (…) semble avoir succédé une forme nouvelle de révisionnisme historique ».

Le Guadeloupéen Olivier Serva, ancien député LREM désormais indépendant et signataire du communiqué, a dénoncé avec virulence « un ramassis de conneries méprisantes ». « C’est du mépris du ministre des Outre-mer qui n’aime pas les Outre-mer alors même qu’ils font la grandeur de la France », fustige-t-il sur le site de La 1ère.

D’autres, comme la sénatrice de Martinique Catherine Conconne et son collègue de Guyane Georges Patient, se sont émus des propos du ministre sur le statut d’autonomie de ces territoires. Depuis la fin de l’accord de Nouméa et l’obligation d’engager une révision constitutionnelle, des élus d’autres collectivités ultramarines poussent en effet pour revoir en même temps les articles 73 et 74 qui concernent leur statut institutionnel.

Sans se prononcer pour ou contre, le ministre de l’Intérieur a fustigé en creux cette demande déconnectée des préoccupations des populations locales. Dans les territoires qu’il a visités, « les gens spontanément dans la rue ne vous parlent pas d’institution. Les gens, ils veulent le développement économique, un logement, plus de subventions, de sécurité, mais pas d’institution différente », a-t-il déclaré, jugeant donc plus utile de s’attaquer à « la fiscalité ultramarine ». « Il faut savoir dire : vous n’aurez d’autonomie demain que si vous êtes capable de produire ce que vous mangez, ce que vous consommez comme électricité, et c’est par la richesse économique que vous aurez des recettes, pas par les subventions », a ajouté le ministre.

« Vous n’aurez d’autonomie demain que si vous êtes capable de produire ce que vous mangez, (…) pas par les subventions » (Gérald Darmanin)

« C’est justement pour pouvoir produire mieux que nous voulons un cadre plus adapté à nos réalités et la capacité de fixer nos règles », a répliqué Catherine Conconne, dénonçant des « propos indignes .» 

Dans leur communiqué, les députés accusent « cette même République qui maintient nos territoires d’outre-mer dans un état de sous-développement chronique et qui passe quasiment systématiquement sous silence les outre-mer dans les projets de loi présentés au Parlement. »

Cette sortie du ministre de l’Intérieur intervient alors que les relations avec le gouvernement et la majorité se sont tendues après la réélection de Macron dans un contexte de diabolisation de sa rivale, Marine Le Pen, et de procès en incompétence. Le choix d’un ministre délégué, la question récurrente de la réintégration des soignants non-vaccinés, celle du pouvoir d’achat ou celle du scandale sanitaire du chloredécone, insecticide qui a empoisonné le sol de Guadeloupe et Martinique pendant des décennies et provoqué une hausse des cancers. ont tendu les relations avec les ultramarins.

En réponse, ces élus ont créé mi-janvier un collectif pour « enfin être entendus » sur les difficultés de leurs territoires en matière de santé et de vie chère. Ils entendent aussi travailler sur l’expression « Outre-mer », qui renvoie, selon eux, les territoires concernés à une « marge ». Ils comptent donc proposer une nouvelle dénomination prochainement.

Des élus ultra-marins outragés par le placement du ministère des Outre-mer sous tutelle de l’Intérieur

Un sous-ministère vécu comme une mise sous tutelle sécuritaire

Enarque et préfet, haut-foncrionnaire ministériel,
donc technocrate

Des défenseurs du nucléaire ou des anti-éoliennes, le nom de l’ancien préfet de Guadeloupe, Jean-François Carenco, n’est pas inconnu. Directeur de la Commission de régulation de l’énergie (CRE) depuis 2017, il a été nommé ministre délégué des Outre-mer, lors du remaniement ministériel de ce lundi 4 juillet. Il succède à Yaël Braun-Pivet, qui n’est restée qu’un mois rue Oudinot avant d’être élue présidente de l’Assemblée nationale, et à Sébastien Lecornu. A priori, les dernières fonctions de Jean-François Carenco n’ont pas de lien direct avec le portefeuille qui lui a été confié.

Au début de sa carrière de haut fonctionnaire, le diplômé de l’ENA a pourtant fait ses armes à Saint-Pierre-et-Miquelon, entre 1996 et 1997, en tant que préfet. Il a aussi passé trois ans à la préfecture de Guadeloupe, de juillet 1999 à août 2022. Celui qui a écumé près d’une dizaine de préfectures avant de devenir préfet de la région Ile-de-France, entre 2015 et 2017, sous Hollande, a par ailleurs collaboré avec un autre gouvernement : celui de Jacques Chirac. Il rejoint à trois reprises le cabinet de Jean-Louis Borloo, au ministère de l’Emploi, du Travail et de la Cohésion sociale, au ministère de l’Economie, puis à l’écologie. Il y est l’un des artisans du plan de cohésion sociale, du Grenelle de l’environnement, ainsi qu’un fervent défenseur du Grand Paris.

Mais, à peine nommé, aussitôt fustigé: son ministère délégué auprès de Gérald Darmanin apparaît stigmatisé à certains élus d’Outre-mer, toutes étiquettes confondues. Ils reprochent un amalgame entre la question sécuritaire et la gestion du quotidien des deux millions de Français vivant hors métropole.

Car, depuis 2012 et l’élection de François Hollande, le ministère des Outre-mer était de plein exercice, autonome de Beauvau. Avant Jean-François Carenco, Yaël Braun-Pivet, la ministre des Outre-mer disposait d’un ministère à part entière.

Une première depuis 2012

La délegation du ministère sous l’autorité de Gérald Darmanin est donc vécue comme une « punition électorale », selon Victorin Lurel, ex-ministre des Outre-mer sous François Hollande (2012-2014) puisque l’Outre-mer a majoritairement rejeté Macron, plaçant en tête Jean-Luc Mélenchon puis Marine Le Pen lors de l’élection présidentielle.

Ce changement renvoie « un mauvais signal », estime Olivier Serva, député ex-LREM (oassé au groupe radical Libertés, indépendants, outre-mer et territoires), qui voit un message « sécuritaire » dans ce rattachement à Beauvau plutôt qu’à la première ministre. « C’est comme si on cantonnait la Réunion à des problèmes de sécurité », abonde le député réunionnais LFI-Nupes Perceval Gaillard. « D’abord l’Ordre, le reste on avisera », ironise Victorin Lurel.

« Un mépris »

Sur fond de crise économique, sanitaire et sociale amplifiée par la défiance envers le vaccin anti-Covid, les élus pointent un « mépris » des Outre-mer de la part du gouvernement.

« Les territoires ultramarins méritent tellement mieux que d’être considérés comme une ‘France de seconde zone' », délire la députée de la Réunion Nathalie Bassire (Groupe Libertés, indépendants, outre-mer et territoires).

Olivier Serva a toutefois salué « quelqu’un qui est à l’écoute, un homme de dialogue et qui a une certaine appétence pour l’Outre-mer ». En même temps, il a regretté qu’il ne « soit pas un ultramarin ». Mais tous sont Français…

Guadeloupe: candidate à la Présidentielle, agressée par l’extrême gauche

Son service d’ordre a dû exfiltrer la candidate du Rassemblement National

Humour et compassion,
chez François Pinault

Des manifestants présentés comme nationalistes ont perturbé une émission que la candidate du Rassemblement national était en train d’enregistrer à son hôtel au Gosier en Guadeloupe, ce samedi soir. Son entourage parle de manifestants « d’extrême gauche » qui l’ont « bousculée assez violemment« .

La Guadeloupe est agitée par nombre d’activistes qui ont laissé un nom.

Luc Reinette, 71 ans, militant anticolonialiste et in dépendantiste, co-fondateur du Groupe de libération armée (GLA) en 1980, puis de l’Alliance révolutionnaire caraïbe (ARC) en 1983 qui militent pour l’indépendance de la Guyane, de la Martinique et de la Guadeloupe par la lutte armée (novembre 1983, il est recherché à la suite d’une vague d’attentats qui ont fait 23 blessés et victime d’une tentative de meurtre). En avril 2021, à la suite de propos tenus dans une tribune publiée en octobre 2020, il est condamné pour « incitation à la haine ». Il avait reçu de nombreux soutiens, par exemple de la CGT locale.

Citons aussi Elie Domota (ci-dessous avec l’indépendantiste guyanaise Christiane Taubira que le président socialiste François Hollande nomma garde des Sceaux) et le LKP, collectif guadeloupéen qui regroupe une cinquantaine d’organisations syndicales, associatives, politiques et culturelles, à l’origine de la grève générale de 2009 qui a frappe l’île entre le 20 janvier et …le 4 mars.

« Vingt manifestants d’extrême gauche nous ont bousculés assez violemment », a rapporté l’entourage de la candidate du RN à l’élection présidentielle. Son attachée de presse fait état d' »un coup reçu dans le dos ». Ils ont aussi « arraché le micro » que portait la candidate.

Le plateau où Marine Le Pen finissait d’enregistrer une émission en duplex qui doit être diffusée dimanche sur France 3 « a été envahi par des militants de plusieurs organisations nationalistes de Guadeloupe« , dont l’Alliance nationale Guadeloupe (ANG, Alyans Nasyonal Gwadloup :  » une alliance pour construire la Guadeloupe »).

Sur les images diffusées par la chaîne, on peut voir le garde du corps de Marine Le Pen la prendre contre lui, tandis qu’elle baisse la tête pour se protéger. Elle a été rapidement évacuée du plateau sur lequel Guadeloupe La Première devait l’interroger en direct.

Les activistes scandaient « dehors », « raciste », selon les images, et ont pu quitter d’eux-mêmes les lieux, sans être inquiétés, a observé la direction de l’hôtel.

« Les Guadeloupéens (…) ne veulent pas de cette personne »

Parmi eux se trouvait une démocrate exemplaire, Laurence Maquiaba, 40 ans, qui a expliqué avoir voulu « empêcher » que le message de Marine Le Pen ne soit « diffusé à grande écoute ».

« Les Guadeloupéens, malgré l’accueil savamment orchestré, ne veulent pas de cette personne (…) et d’un parti qui n’a pas changé du tout », a ajouté cette ex-étudiante à l’Université Corse Pascal Paoli Iup Corte, capitale historique de la Corse indépendante et seule université présente en Corse depuis les années 1975, quand les nationalistes firent pression sur le président Giscard d’Estaing dans le but développer le nationalisme dans l’île, à la faveur de statuts dérogatoires…

Marine Le Pen était arrivée « sans encombre » (sic, Le Point) en Guadeloupe, où elle venait pour la première fois, alors que son père n’avait jamais pu s’y rendre en campagne… une zone de non-droit.

Elle avait été accueillie par une quarantaine de ses partisans à l’aéroport de Pointe-à-Pitre sur des rythmes de ka (tambour), alors qu’en décembre 1987, près de 3.000 manifestants avaient investi la piste de l’aéroport de Lamentin, en Martinique, pour protester contre « le racisme » du Front national et la venue de son président d’alors, Jean-Marie Le Pen, qui avait refusé de débarquer.

Le programme de Marine Le Pen pour dimanche est maintenu. Elle doit notamment visiter un marché à Sainte-Anne, puis rencontrer des pompiers à Sainte-Rose.

Covid: Véran ne paie pas les soignants volontaires en soutien de l’Outre-mer

Renforts sanitaires en Outre-Mer en août, des centaines de soignants attendent toujours d’être payés.

Début août, le 8, Olivier Véran, le ministre de la Santé de Macron lançait un appel aux soignants de Métropole pour prêter main-forte en Guadeloupe et Martinique, frappées de plein fouet par la nouvelle vague Covid. Certains, comme Claire Finociéty, infirmière vacataire à Chaponost, près de Lyon, attendent d’être payés par l’ARS, depuis octobre.

Des centaines de soignants comme elle attendent toujours d’être rémunérés pour leur travail. En août 2021, ils avaient accepté de partir en urgence en Outre-Mer, pour prêter main forte aux équipes mal équipées, en sous-effectifs, dépassées par l’épidémie de Covid-19. L’ARS n’a pas reçu les instructions ministérielles: bras cassé méprisant, le ministre Véran a omis d’envisager de les payer. Et la direction toute-puissante de l’Agence Régionale de Santé à Lyon, et ailleurs pareillement, ne s’est pas mobilisée pour verser leur dû aux soignants volontaires et solidaires. 

Plusieurs milliers de soignants étaient volontaires pour se rendre en Outre-Mer, sur le front de la Covid-19. Parmi eux, des centaines n’ont toujours pas été payés. Ainsi, Claire Finociety, infirmière, a travaillé un mois en renfort en Martinique. Elle attend toujours de toucher 3.000 euros. « Je pense que ces personnes-là ne se rendent pas compte, forcément, de ce que c’est que d’avoir un mois de salaire en moins, et pour certains jusqu’à cinq mois de salaire en mois« , confie-t-elle. Elle appelle les autorités chargées du dossier plusieurs fois par semaine, en vain.

Et c’est sans compter les frais engagés: pas de tickets restaurants, ni de bons de logement… L’Etat est mauvais payeur. Ses fonctionnaires le savent et les retraités de la fonction publique plus que quiconque, dont les pensions sont bloquées.

Un oubli administratif 

Tout est parti d’un « oubli » administratif de nantis méprisants. Un arrêté, publié au mois d’aout 2021, prévoit l’indemnisation des soignants réquisitionnés. Une promesse qui ne mentionne toutefois pas certains corps de métier, comme les intérimaires ou les vacataires. « Oublier toute une partie des soignants, les kinés, les aides-soignants, et s’en rendre compte parce que justement ces soignants-là font pression et font remonter l’information, c’est un peu léger, je trouve, de la part du ministre de la Santé« , juge Claire Finociety. Abdel Chergui, l’un de ses collègues, est parti encore plus longtemps, et attend près de cinq mois de salaire. Il a dû demander une aide financière à sa mère. 

Mardi 23 novembre sonnait le dernier départ d’une volontaire (bretonne) vers la Guyane de Christiane Taubira, candidate guyanaise à la présidentielle qui ne fait pas avancer le dossier. La soignante bretonne a rejoint les Infirmiers Diplômés d’Etat, aides-soignants, médecins généralistes, médecins anesthésistes réanimateurs, cadres… qui se sont succédés par douze fois, pendant plus de trois mois, pour apporter leur aide à leurs collègues d’Outre-mer. Un rythme très soutenu, à raison d’un à deux départs par semaine, qui s’est par la suite réduit à un départ tous les quinze jours.

« Je n’ai jamais reçu mon arrêté de réquisition »

Le 29 septembre, Claire Finociéty a été sollicitée pour un départ dès le lendemain depuis Paris. « On était 300. Une cinquantaine partaient en Guyane et 250 en Martinique. Infirmiers, aides-soignants, médecins, kinés, psychologues, cadres de santé… Les rotations étaient prévues pour deux semaines. Plus si on voulait prolonger » explique Claire. Cette maman de deux enfants est finalement restée un mois en Martinique. Sans contrat.

Véran a promis d’ici la fin 2022.

Eric Zemmour « vise » l’Outre-mer en « débauchant » l’euro-députée RN Maxette Pirbakas, typiquement, selon BFMTV

Une attaque politique et raciste, « visant » une élue noire, par une chaîne « débauchée » par Macron

Maxette Pirbakas, Marine Le Pen et Jordan Bardella le 25 février 2020 au Salon de l'agriculture à Paris  - Martin BUREAU / AFP

La chaîne du milliardaire multi-national Patrick Drahi oeuvre à la promotion de la candidate du RN, préférence du président sortant au second tour. Alors que la candidate Marine Le Pen est arrivée en tête au premier tour en Outre-mer en 2017, « Eric Zemmour cherche à séduire ces territoires. En guise d’appât, le ralliement de la députée européenne Maxette Pirbakas, après celui de Jérôme Rivière, Gilbert Collard et Damien Rieu ces derniers jours, » estime la journaliste « indépendante » Marie-Pierre Bourgeois, passée par le Huffington Post, importé, comme le wokisme, des Etats-Unis, et racheté à 51 % par la holding Le Monde libre, dont les propriétaires sont Xavier Niel, Madison Cox (compagnon du défunt Pierre Bergé), le banquier Matthieu Pigasse, le milliardaire tchèque Daniel Kretinsky (Elle, Télé 7 Jours, France Dimanche, Ici Paris et Public) et le groupe espagnol Prisa à 20% (dont El Païs). La confrérie des magnats de la presse est en marche…

C’est auprès du Figaro – hommage au confrère ? – que cette « agriculture » (sic: agricultrice) guadeloupéenne de 46 ans a officialisé son arrivée aux côtés du polémiste (sic: journaliste ou essayiste aurait écorché le clavier de l’indépendante inconnue). « Polémiste » est en effet un terme qui signe le parti-pris polémique d’un organe de presse se certifiant indépendant. Et sans agressivité…

« Quelqu’un qui n’est pas politicien »

« C’est quelqu’un qui n’est pas politicien. Je me retrouve en lui. Il est à l’écoute, il ne prétend pas parler à la place des Ultramarins, explique l’élue qui avait rejoint le RN en 2019, après avoir rencontré Marine Le Pen au Salon de l’agriculture.

« Ça me plaisait bien de défendre les Outre-mer avec cette femme de charisme qui est pour les petits, les pauvres… Mais, depuis deux ans, j’ai pu mesurer l’écart entre les promesses et la réalité des choses », regrette l’eurodéputée.

Traitée de « raciste » par les anti-racistes noirs, racisme distillé par BFM

Sur la liste de ses griefs, Maxette Pirbakas cite notamment une résolution de 2020 qui reconnaît la traite transatlantique comme « crime contre l’humanité ». Les députés européens RN ont voté contre, à son grand dam.

« Je voulais voter pour, j’ai dû m’abstenir. Du coup, je me suis fait lapider par les Ultramarins, qui m’ont traitée de raciste », explique encore la Française de Guadeloupe.

Elle juge ses anciens collègues « incapables de comprendre que les Outre-mer ne sont pas la métropole, qu’il existe une spécificité qui impose parfois de voter différemment ».

Un déplacement à La Réunion en février

Marine Le Pen, elle, a minimisé cette défection ce mercredi.

« Elle était déjà partie. Je le savais depuis plusieurs jours. Tant mieux si je suis entendue et que ceux qui faisaient la taquiya [terme fondé sur le Coran (sourate 3:28), suggérant la dissimulation et le mensonge en milieu hostile] soient parties », a déclaré la candidate du RN en marge de son déplacement dans le Pas-de-Calais.

Auprès de Zemmour, Maxette Pirkabas compte défendre le « retour de l’eau potable sur tous les territoires d’outre-mer à horizon 5 ans » et mettre fin aux « problèmes d’assainissement », des sujets que les gauches extrêmes locales ont instrumentalisés ces derniers mois. La Guadeloupéenne devrait accompagner le candidat lors de son probable déplacement à La Réunion à la fin du mois de février.

Janvier 2018 :
rien de plus en janvier 2022.
Après 4 ans,
Macron promet encore d’être « Avec vous » …

Guadeloupe: des anti-passe attaquent le Conseil régional

«L’obligation vaccinale a précipité l’action des manifestants, » explique la sénatrice Victoire Jasmin

Demonstration against the health passport Covid 19, Grande-Terre, Guadeloupe - 18 Sep 2021
Demonstration against the health passport Covid 19, Grande-Terre, Guadeloupe – 18 septembre 2021

Le 23 décembre, plus de 400 manifestants du collectif anti-passe sanitaire ont envahi l’hémicycle du Conseil régional de Guadeloupe, à Basse-Terre. Les élus en séance plénière ont quitté précipitamment les lieux. Les opposants au passe sanitaire ont alors passé la nuit dans l’institution. Ils ont fini par obtenir une réunion avec le président du Conseil régional, mais réclament une négociation avec un représentant de l’Etat. « S’il le faut, on passera Noël ici », ont-ils lancé, plus mobilisés que jamais. Finalement, ils ont quitté les lieux aujourd’hui aux environs de midi.

Depuis hier, les politiques locaux et nationaux condamnent d’une seule voix ces violences. « Aucune revendication ne justifie d’entraver le bon déroulement d’une assemblée d’élus en pleine séance plénière », a tweeté le ministre des Outre-mer, Sébastien Lecornu.

« Même si le conseil régional est un lieu public, je ne peux pas accepter que des personnes cassent des vitres pour y entrer au détriment de toutes les règles de sécurité et des mesures sanitaires » s’indigne Victoire Jasmin, sénatrice PS de Guadeloupe. Son collègue Victorin Lurel, également sénateur PS, regrette l’absence d’autorité sur place et interroge le temps de réaction de l’Etat.

« Même si le Conseil régional est un lieu public, je ne peux pas accepter que des personnes cassent des vitres pour y entrer au détriment de toutes les règles de sécurité et des mesures sanitaires, » oppose Victoire Jasmin, sénatrice PS de Guadeloupe. Son collègue Victorin Lurel, également sénateur PS, regrette l’absence d’autorité sur place et interroge le temps de réaction de l’Etat.

Ce coup de force des anti-passe est le dernier épisode d’une contestation qui a éclaté il y a plusieurs semaines au sujet de l’obligation vaccinale des soignants et pompiers, sur fond de crise sociale en Guadeloupe. Le collectif composé d’organisations syndicales et citoyennes demande une abrogation pure et simple de cette mesure pour éviter la suspension des agents qui ne seraient pas vaccinés. L’Etat ne l’entend pas de cette oreille. Le gouvernement indique aujourd’hui qu’il n’y aura « aucune marge de négociation pour abroger une loi de la République votée par le Parlement ». Une décision à laquelle adhère la sénatrice Victoire Jasmin : « Nous sommes dans un pays de droits et les règles démocratiques obligent à se soumettre à un texte voté ».

Des élus terrorisés

La socialiste souligne toutefois le travail réalisé par les parlementaires, l’association des maires, les présidents de région et de département, suite à la rencontre avec le premier ministre, pour reporter l’obligation vaccinale en novembre, puis au 31 décembre. Mais, la date limite de ce report approchant et surtout les dernières annonces gouvernementales transformant le passe sanitaire en passe vaccinal remettent en cause la position des anti-passe.  « C’est vraiment cette obligation vaccinale renforcée qui les inquiète et a précipité leur décision de s’introduire par la force dans l’assemblée régionale » explique Victoire Jasmin, pour qui la violence dessert la cause. La sénatrice appelle au calme et au respect des droits de chacun : « le droit de revendication existe mais il doit aussi s’accompagner de l’esprit de dialogue. On ne peut pas tout exiger sans écouter les autres. Je ne vois pas comment une négociation peut avoir lieu sous la pression ». 

Et Victoire Jasmin de rappeler le climat de peur instauré par les manifestants. « Les élus sont terrorisés. Ils subissent depuis quelques jours des actes inqualifiables et inquiétants. Il y a quelques jours, j’ai assisté à une réunion pendant laquelle certains opposants au passe ont littéralement injurié des élus pour exprimer leur désaccord sur la méthode de travail. D’autres vont encore plus loin et menacent de brûler les maisons des élus. Ce sont là des attitudes d’un autre temps », dénonce-t-elle. 

Crise sociale et crise sanitaire : la Guadeloupe espérait une trève pendant cette période de fêtes. C’est raté. L’épidémie progresse sur tout le territoire. La région n’est pas épargnée avec au 19 décembre, 201 nouveaux cas positifs et la présence du variant Omicron confirmée le 17 décembre.

« Les temps sont assez durs pour la population. Ce coup d’éclat des manifestants est donc une autre épine qui pique », juge Victoire Jasmin. La sénatrice prône tout de même la politique de la main tendue : « Je suis prête à dialoguer, mais pas dans ces conditions. Les manifestants sont les premiers à donner des leçons aux politiques, qu’ils prennent leur responsabilité et se disciplinent. On pourra alors discuter et trouver des solutions pour sortir de cette impasse. »

Guadeloupe: Macron passe au chantage à l’autonomie

Stupéfaction des oppositions; majorité impavide

En lançant le débat sur plus d’autonomie en Guadeloupe, le gouvernement stupéfie la gauche comme la droite.

L’opposition de droite a dénoncé samedi la proposition gouvernementale d’un débat sur plus d’autonomie en Guadeloupe en proie à une crise sociale, la cheffe du RN Marine Le Pen estimant pour sa part que l’Etat tente « d’acheter les indépendantistes radicaux ».

Etant donné qu’en Guadeloupe « certains élus ont posé la question en creux de l’autonomie », « le gouvernement est prêt à en parler. Il n’y a pas de mauvais débats du moment que ces débats servent à résoudre les vrais problèmes du quotidien », a affirmé vendredi le ministre des Outre-mer dans une allocution télévisée aux Guadeloupéens. Il a également annoncé la création de « 1.000 emplois aidés pour les jeunes ».

« Les Guadeloupéens ne veulent pas moins d’Etat » 

« La réponse gouvernementale à la crise aux Antilles, c’est l’autonomie! Les Guadeloupéens et les Martiniquais ne veulent pas moins d’Etat, au contraire : ils entendent que l’Etat se tienne à leurs côtés et assume ses responsabilités », a tweeté Xavier Bertrand, candidat à l’investiture des Républicains pour la présidentielle. 

Sébastien Lecornu a immédiatement répondu sur le même réseau social : « Stop aux mensonges et approximations @xavierbertrand ! Après les avoir consultés, je constate que des élus antillais souhaitent que certaines questions, notamment sanitaires soient à l’avenir traitées localement = + d’autonomie. Nous ne refusons pas ce débat », a-t-il souligné.

« Le macronisme cède encore face à la rue »

Autre candidat chez LR à l’investiture pour la présidentielle, Michel Barnier a estimé que ce qui était « en jeu, c’est l’unité de la Nation ». « Ce que l’on attend du gouvernement aux Antilles, c’est de l’autorité, du dialogue et un soutien sanitaire et économique. Ni panique, ni improvisation. Il n’est pas permis de semer le doute sur notre attachement à la France d’outre-mer », a-t-il mis en garde.

Eric Ciotti, également dans la course à l’investiture LR, a lui dénoncé un recul de l’exécutif. « Après Notre-Dame-des-Landes, le macronisme cède encore face à la rue et aux émeutiers aux Antilles – ouverture d’une dialogue sur l’autonomie de la Guadeloupe – report de l’obligation vaccinale des soignants Avec Macron, la République cède et recule face à la violence », a-t-il twitté.

Marine Le Pen dénonce un lâchage

A l’extrême droite, la candidate à la présidentielle du RN Marine Le Pen a elle estimé que « pour essayer d’acheter les indépendantistes radicaux, le gouvernement se dit prêt à lâcher la Guadeloupe ». « Ce n’est pas ce que les Guadeloupéens attendent! Ils attendent de l’État d’être protégés et respectés et qu’on leur offre des perspectives d’avenir », a-t-elle ajouté dans un tweet.

La gauche monomaniaque détourne le problème

Après LFI, le PCF…

Sans oublier les révolutionnaires trotskistes:

La Guadeloupe et la Martinique, deux îles des Caraïbes frappées par une pauvreté, un taux de chômage importants et une corruption qui interroge sur le devenir des aides sont secouées par une crise sociale née d’une contestation du vaccin anti-Covid obligatoire pour les soignants et les pompiers, sur fond de scandale à la chlordécone, lien PaSiDupes, mais aussi d’un chantage à l’autonomie. 

Covid-19 : Jean Castex, cas contact une fois de plus

Matignon est contraint à l’isolement

Castex et Darmanin, illustration de ce qu’il ne faut pas faire

Cadtex s’est fait à nouveau rattraper par le coronavirus. Il s’est invité dans la vie familiale – selon la version officielle – et dans l’emploi du temps du premier ministre, qui ne pourra pas accueillir les élus de Guadeloupe, île actuellement en proie à une révolte contre l’obligation vaccinale et le passe vaccinal, avec son cortège de violences urbaines.

Dans ce contexte insurrectionnel, pour Castex, le virus sera en fait un bouclier. Le premier ministre participera bien à la réunion d’urgence aux côtés des élus de Guadeloupe, lundi 22 novembre, mais elle s’effectuera en visioconférence.

Officiellement cas contact Covid après le test positif de l’une de ses filles, âgée de 11 ans, Jean Castex doit prendre ses précautions. Dans l’attente des résultats de son test PCR, il est soumis à l’isolement.

Si vous êtes vacciné(e), en cas de contact à risque avec une personne positive à la Covid, il faut faire un test antigénique dès que possible et informer les personnes avec qui on a été en contact récemment. Si le résultat du test est positif, il est impératif de s’isoler pendant 10 jours.

Son non-respect des gestes barrière jette un doute sur le sérieux de Castex

Le chef du gouvernement « a immédiatement pratiqué un test PCR, donc le résultat sera connu et communiqué dans la soirée », a indiqué Matignon. Jean Castex s’était rendu dans la matinée à Bruxelles, où il avait rencontré son homologue belge Alexander De Croo.

Cas contact prétexte?

Pour lever les doutes sur le produit d’Astra Zeneca,
Jean Castex s’est fait vacciner vendredi 19 mars 2021.

Jean Castex devait initialement recevoir à Matignon, lundi à 18 heures, une partie des élus de Guadeloupe pour leur permettre « d’exposer leur analyse de la situation sur place », entourés des ministres de l’Intérieur, Gérald Darmanin, des Outre-Mer, Sébastien Lecornu, et de la Santé, Olivier Véran. Il fera une déclaration à l’issue de la réunion, retransmise sur les réseaux sociaux.

Le département antillais, frappé de plein fouet par l’épidémie de Covid-19 cet été, est secoué depuis une semaine par un mouvement – à nouveau mené par Elie Domota – ayant pour prétexte la contestation de l’obligation vaccinale des soignants, qui a dégénéré en crise sociale émaillée de nombreuses violences dans la nuit de jeudi à vendredi, quand ont débuté des violences et des pillages.

Lundi, Macron a lancé un appel au calme face à une crise qualifiée de « très explosive ». Le Premier ministre avait déjà été cas contact à la Covid-19 à deux reprises : une première fois après un dîner avec Macron en décembre, à la suite duquel le président avait été testé positif, puis en juin, après que l’épouse de Castex avait contracté la maladie. Le chef du gouvernement, qui a reçu deux doses de vaccin, n’a jamais été testé positif. Mais plusieurs fois cas contact…

Guadeloupe: l’obligation vaccinale provoque des tensions grandissantes

La grève « illimitée et générale » fait planer la menace d’un blocage total

L’opposition au passe sanitaire et à l’obligation vaccinale des soignants ne faiblit pas en Guadeloupe. Plusieurs incidents se sont produits sur les routes de l’île où des barrages de pneus ont été dressés.

Les pompiers sont au premier rang des manifestations.

La Guadeloupe a continué jeudi à voir ses routes, tout comme l’accès au CHU, bloquées par des manifestants lors du quatrième jour d’une mobilisation lancée par un collectif d’organisations syndicales et citoyennes pour protester contre le passe sanitaire et l’obligation vaccinale des soignants contre la Covid-19.

Plusieurs incidents ont été signalés au cours de la journée, notamment aux abords du CHU où, dès 6 h (11 h à Paris), un barrage de pneus avait été érigé par des manifestants, « la plupart cagoulés », a constaté une vidéaste.

Un pompier interpellé

La barrière a été plusieurs fois démontée par les forces de l’ordre et remontée par les manifestants, avant d’être enflammée sur l’un des deux axes. Le feu a ensuite été éteint, la route a été débloquée et la circulation a repris. Cependant, sur le piquet de grève du CHU, les seuls véhicules autorisés à entrer sont les ambulances.

Un pompier, transportant des pneus vers un barrage enflammé, a été interpellé et présenté à un juge avant d’être placé sous contrôle judiciaire, a indiqué le procureur de la République, Patrick Desjardin.

Ce vendredi, un jeune sera déféré devant le Parquet en comparution immédiate pour jets de projectiles et attroupement, a ajouté le procureur qui a précisé qu’un policier avait été blessé durant la journée.

Situation insurrectionnelle au centre hospitalier

« Cette violence ne peut être ni tolérée ni acceptée et doit même être condamnée par tous », a commenté jeudi soir dans un communiqué le préfet de Guadeloupe, Alexandre Rochatte, menaçant: « les auteurs des violences continueront à être interpellés et poursuivis. »

« La situation est compliquée au CHU de Guadeloupe. Les barrages, les suspensions, les arrêts maladie mais aussi le blocage et les manifestations devant l’hôpital etc., perturbent le bon déroulement des soins […] Les chimiothérapies par exemple n’ont pas pu être administrées aujourd’hui. Les médecins ne peuvent rallier leur poste », a expliqué Cédric Zolezzi, DG adjoint du CHU de Guadeloupe.

« Il y a du filtrage à l’entrée, notamment pour les internes, dont certains sont empêchés de passer. L’un d’entre eux a même été agressé par une personne cagoulée », a-t-il ajouté, affirmant qu’« il n’y a pas de dialogue possible ».

La rectrice de région académique, Christine Goff-Ziegler, a également condamné jeudi dans un communiqué « l’ensemble des actes de vandalisme et les entraves à la circulation » ou « à l’accès des établissements », dont les élèves « sont les premières victimes ».

Des barrages démontés

Sur les autres axes routiers, y compris dans les petites routes des Grands Fonds, dans la campagne guadeloupéenne, des barrages bloquaient le passage.

Nombre d’entre eux ont été démontés, « par des riverains ou des automobilistes », a constaté Steve Salim, entrepreneur spécialisé dans les circuits courts agricoles. L’entrepreneur, qui sillonne l’île pour assurer la livraison de ses paniers de légumes, n’a pas pu travailler normalement : « C’est une grosse perte, 60 paniers me restent sur les bras. Mais j’ai aussi plusieurs palettes de paniers qui doivent partir à Saint-Martin et Saint-Barthélémy : le camion frigorifique ne peut pas prendre les petites routes ».

Une « spirale de l’autodestruction »

L’Union des Entreprises-Medef a condamné « fermement les entraves à la liberté de circuler »« Après des mois de mesures restrictives pour notre population et pour l’économie du pays, il est inacceptable de laisser prospérer cette spirale de l’autodestruction », a-t-elle dénoncé dans un communiqué.

Par ailleurs, l’épidémie de Covid reprend légèrement en Guadeloupe, bien que « la situation reste stable au niveau hospitalier », selon un communiqué de la préfecture, avec un taux de positivité à 1,5 %. « Le respect des mesures de protection individuelle et collective est impératif », rappelle le communiqué.

Pédocriminalité : quand Ségolène Royal étendit à l’école le champ d’investigation de Jean-Marc Sauvé

« Il ne faut pas uniquement faire le procès de l’Eglise catholique, » estime Goldnadel


Laurence Ferrari orchestre désormais deux heures d’information et de débats en direct sur la station radio Europe 1, Et le sujet du jour est la pédo-criminalité dans l’Eglise, mais « il ne faut pas uniquement faire le procès de l’Église catholique, » lâche alors Gilles-William Goldnadel, n’en déplaise à Caroline de Haas, féministe cyclopéenne.

Alors que Jean-Marc Sauvé a dévoilé mardi les conclusions accablantes de son rapport sur la pédo-criminalité dans l’Eglise, Gilles-William Goldnadel estime que ces phénomènes relèvent de « quelque chose de très large ». L’avocat, invité de Punchline sur Europe 1 et CNews, mardi soir, met en garde contre une focalisation abusive sur les dérives de l’Eglise catholique.

« Ce n’est pas uniquement dans le milieu de l’Eglise que ça se passait. » Le rapport de Jean-Marc Sauvé a fait état mardi de plus de 200.000 enfants victimes de pédo-criminalité, sans précision de degré de gravité: les chiffres font l’amalgame entre intentions, attouchements et pénétrations, sans appréciation du niveau de gravité des allégations,

Gilles-William Goldnadel lâche en outre un pavé dans la mare glauque des laïcs et anticléricaux. Sur Europe 1 et CNews, il souligne qu’il est dangereux de se focaliser uniquement sur le milieu religieux et catholique en particulier. L’avocat insiste sur la nécessité, selon lui, de dénoncer les crimes visant les enfants dans toutes les sphères de la vie publique, insiste-t-il, suggérant le milieu sportif, les associations ou les centres de vacances.

Mutation de professeurs pédophiles en Outre-mer : Ségolène Royal assure avoir « mis fin à la loi du silence »

Début 2020, l’ancienne ministre déléguée à l’Enseignement scolaire (1997-2000) de François Mitterrand avait affirmé à la presse avoir « mis fin à la loi du silence » concernant la mutation de professeurs pédophiles en Outre-mer, à l’époque de son mandat.

Ségolène Royal, qui venait d’être auditionnée à huis clos par le bureau de la délégation aux Outre-mer de l’Assemblée nationale, avait déclenché la polémique en déclarant le 3 janvier 2020, sur BFMTV-RMC, que la pédophilie « était un tabou, avant » et qu’on « mutait discrètement les (professeurs) pédophiles, si possible dans les Outre-mer. Comme ça, c’était loin; on n’en entendait plus parler ».

« La consternation suscitée par ces propos a touché l’ensemble de la classe politique ultramarine », a souligné dans un communiqué le président de la délégation aux Outre-mer de l’Assemblée Olivier Serva (), qui l’a invitée à s’exprimer devant le bureau de la délégation.

« Dans les villages ruraux isolés »

A la sortie de son audition, S. Royal a précisé à la presse à la sortie de son audition, que lorsqu’elle avait été nommée ministre déléguée, elle avait « eu vent de cette rumeur de mutations, pas seulement dans les Outre-mer, mais aussi dans les villages ruraux isolés ou même dans l’administration. Pas vu pas pris vous voyez, la loi du silence régnait et j’ai mis fin à cette loi du silence ».

Elle a expliqué qu’après avoir mis en place la circulaire du 26 août 1997 « qui disait très clairement aux adultes dans le milieu scolaire qu’ils avaient l’obligation de saisir le procureur de la République dès lors qu’ils avaient la révélation par un enfant ou par la famille de cet enfant d’abus sexuels sur lui et que les enseignants étaient immédiatement suspendus »« il y a eu 300 cas qui ont été déclenchés ».

Cette circulaire a, selon elle, « permis de clarifier les procédures et donc de mettre fin à la rumeur en passant aux actes et aux faits et donc aussi aux condamnations et aux révélations ».

« Aucun élément probant »

Interrogé début février, le ministre de l’Education nationale, Jean-Michel Blanquer a affirmé qu’il n’y a  « aucun élément probant » permettant de corroborer les propos de l’ex-ministre socialiste. Circulez, y a rien à voir et les pédophiles Daniel Cohn-Bendit ou Gabriel Matzneff peuvent dormir sur leurs deux oreilles.

Liens PaSiDupes:

2010: Pédophilie: la rumeur autocensurée par Mediapart et le Canard

2011: JFK: D.Cohn-Bendit, pédophile reconnu, en liberté inconditionnelle au Parlement européen

2011: Un innocent meurt de l’hystérie collective à la pédophilie

2011: Pédophilie: le mariage des enfants est naturel en Arabie saoudite

2013: Laïque et exemplaire, l’Education nationale a ses pédophiles aussi

2013: Renonçant à un prix, Daniel Cohn-Bendit continue de se justifier de sa pédophilie

2016: Najat Vallaud-Belkacem reconnaît avoir laissé enseigner un prof condamné pour pédophilie

2018: Ecole publique: plusieurs maternelles exposées à un pédophile

2019: L’affaire Matzneff, c’est le scandale de la pédophilie encensée par les milieux littéraires

2020: Cohn-Bendit, grand prêtre de la pédophilie, béni de la gauche

2020: Le cardinal Barbarin, relaxé en appel

2020: Com’ et faux-semblant dans l’affaire Matzneff: le Parquet ouvre une enquête visant l’écrivain

2020: Lorient : le premier adjoint au maire, mis en examen pour viol sur mineurs (enseignant)

2020: Christophe Girard accusé d’avoir « contraint à des rapports sexuels » un mineur

2020: Pédophilie: l’adjoint d’Hidalgo, Christophe Girard, est cité dans l’affaire Matzneff

2020: Pédophilie : « Christophe Girard a le droit de se défendre. Mais pas de dire n’importe quoi »

2021: Affaire Olivier Duhamel : des scènes sexuelles sordides à la maison familiale

2021: Pédophilie: Jack Lang avoue une mémoire sélective: “je n’ai plus la mémoire exacte”!

2021: Le député LREM Bruno Questel assure avoir été violé à 11 ans

2021: Marc Pulvar, père d’Audrey Pulvar, accusé de pédophilie

2021: Inceste: Olivier Duhamel passe aux aveux

2021: Pédophilie: BFM entre dans le dur de l’affaire Louvin

2021: Jack Lang, traité de pédophile en pleine rue à Montpellier

Plusieurs députés, dont celui de Guyane Gabriel Serville (GDR) et Olivier Serva, ont demandé la mise en place d’une commission d’enquête parlementaire. Le député LFI Jean-Hugues Ratenon (La Réunion) a déploré une audition à huis clos en format restreint, devant le bureau de la délégation, et non la délégation entière.

Les parents des enfants d’Outre-Mer en frémirent. En Guyane, le président de l’association des Maires a tout de suite réagi

David Riché a envoyé un courrier au président de la République. Une lettre ouverte dans laquelle il rappelle :

 «… Le sentiment chez les Français d’Outre-Mer d’appartenir à une autre France qui servirait de réceptacle aux déviants sexuels dont l’hexagone chercherait à se débarrasser… »


De vives réactions dans les mondes politique et éducatif 

Tout comme le président de l’association des Maires de Guyane, d’autres voix s’élèvent en Outre-Mer pour demander des comptes suite aux propos de Ségolène Royal. Le député de la Réunion Jean Hughues Ratenon pose ces questions à la ministre des Outre-Mers et à la garde des Sceaux : 

« Est ce que des personnages au plus haut de l’état étaient au courant de cette pratique ? Qui procédait aux mutations ? Des mesures étaient-elles prises pour protéger nos enfants ?»

Le syndicat SE-UNSA éducation monte aussi au créneau.

Mohamed Bahloul, secrétaire général SE-UNSA Guyane, ci-contre, déclare :  « Cette assertion est scandaleuse. On demande que notre recteur puisse répondre à cette question. »

Beaucoup de réactions, mais en revanche aucun commentaire du côté du rectorat de Guyane qui précise que c’est à un ministre de répondre. Ces dernières années, le Parquet de Cayenne a jugé certaines affaires de pédophilie par des enseignants. Des parents avaient porté plainte. Désormais, la question essentielle est de savoir si les criminels avaient déjà sévi dans l’hexagone ou à l’étranger et s’ils étaient connus pour leurs déviances sexuelles.
Le Parquet de Cayenne précise n’avoir aucun élément à ce sujet.

Lien PaSiDupes: Transphobie: « Le Monde » obligé de s’excuser pour un dessin

Covid: pléthore d’effectifs soignants en métropole?

Renforts de soignants et pont aérien pour soulager les hôpitaux saturés aux Antilles françaises

Le ministre de la santé, Olivier Véran (à droite), avec des soignants au CHU de Fort-de-France, à la Martinique, le 12 août 2021.
Le ministre de la Santé, Olivier Véran (en costume), avec des soignants au CHU de Fort-de-France, le 12 août 2021. 

900 personnels de métropole arriveront vendredi 20 août pour soulager les hôpitaux antillais, d’où une dizaine de patients devraient être évacués vers la métropole, dans les prochains jours, a annoncé mercredi 18 août le ministère de la Santé.

Plus de 300 professionnels de santé vont s’envoler de l’aéroport parisien d’Orly vendredi après-midi à destination de la Martinique et de la Guadeloupe, dont les hôpitaux sont saturés par les cas de Covid-19. Les soignants viendront « en soutien » des équipes « déjà sur place », selon un communiqué du ministère de la santé. Ils doivent assurer « la relève » des 240 médecins, infirmiers et aides-soignants arrivés la semaine dernière.

Au Centre hospitalier universitaire de Guadeloupe, 40 % des lits sont désormais occupés par des patients Covid-19 et la morgue est saturée, a expliqué mercredi Gérard Cotellon, le directeur général du CHU.

Les 46 lits de réanimation ouverts sont occupés et les urgences enregistrent jusqu’à 80 passages par jour, pour la Covid uniquement. « Tout le monde fait du Covid, même ceux dont la spécialité est loin de ce type de pathologie », a admis G. Cotellon.

De nouvelles évacuations sanitaires vers la métropole sont « en cours d’organisation pour la fin de semaine ou le tout début de semaine prochaine », afin de désengorger les services de réanimation de Pointe-à-Pitre et Fort-de-France. Le ministère envisage le transfert de huit malades par gros-porteur dans le cadre de l’opération « Hippocampe », ainsi que de trois autres patients en jet Falcon, dont « les dates et îles de départ sont en cours de calage ».

Entre le 9 et le 15 août, la Guadeloupe a enregistré 7 276 nouveaux cas. Côté vaccination, 32 % des Guadeloupéens de plus de 18 ans ont reçu une première injection, quand seulement 20,9 % ont un parcours vaccinal complet.

Toujours plus de 2.000 patients en soins critiques

Le nombre de malades Covid-19 hospitalisés dans les services de soins critiques est toujours au-dessus des 2.000 patients, selon les données publiées jeudi par les autorités sanitaires. Avec 186 personnes placées en réanimation depuis vingt-quatre heures, les services de soins critiques accueillent jeudi 2 049 patients (2.054 mercredi).

Cet indicateur, scruté de près par les autorités sanitaires, était passé sous 1.000 patients le 7 juillet. Le nombre d’hospitalisations continue aussi d’augmenter, avec 10.392 patients atteints de la Covid-19, contre 10.336 mercredi, soit 976 personnes en vingt-quatre heures. Entre mercredi et jeudi, 127 cas de Covid-19 ont perdu la vie sont décédés dans les hôpitaux français (112 ont été répertoriés mercredi), portant le bilan total à 113.182 morts depuis le début de l’épidémie.

6 millions de tests hebdomadaires en métropole

Près de 6 millions de tests Covid ont été effectués la semaine dernière en France, un record atteint sous l’effet de l’extension du passe sanitaire, selon les données officielles rendues publiques jeudi. Plus des deux tiers (67,4 %) de ces dépistages ont été réalisés par test antigénique, précise dans son communiqué la direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees).

Entre le 9 et le 15 août, « 5.706.700 tests RT-PCR et antigéniques ont été validés (…), contre 4.194.900 (…) la semaine précédente, soit une augmentation de 1.511.700 tests du SARS-CoV-2 », a détaillé le service statistique des ministères sociaux, qui relève une hausse des tests antigéniques de plus de 57 %, avec 4 millions de tests réalisés en une semaine.

L’extension du passe sanitaire, le 9 août, a fait croître la fréquence des tests de 40 % par rapport au lundi précédent. L’organisme note par ailleurs un second record, sur une journée, avec plus d’un million de tests validés vendredi 13 août. La hausse a été particulièrement forte pour les 25-40 ans, pour lesquels la part des tests a augmenté de 47 %. « Dans une moindre mesure pour les 16-25 ans (+ 35 %) et les 41-65 ans (+ 40 %) », ajoute le service statistique.

Malgré un bug informatique, samedi – du week-end du 15 août -, qui a perturbé la délivrance des QR codes à la suite des tests antigéniques, la Drees a affirmé que les délais de rendu des tests étaient stables, avec 98 % délivrés en moins de vingt-quatre heures. Tandis que plus de 122 millions de tests ont été effectués entre le 1er mars 2020 et le 15 août 2021, ils deviendront payants à partir de la mi-octobre, sauf prescription médicale.

Des pompiers de Haute-Savoie suspendus pour non-respect de l’obligation vaccinale

« Moins d’une dizaine » de sapeurs-pompiers de Haute-Savoie a été suspendue depuis lundi, en raison du non-respect de l’application progressive de l’obligation vaccinale, a rapporté le directeur des pompiers du département. Jusqu’au 15 septembre, les pompiers, comme l’ensemble des professionnels de santé concernés, doivent présenter un test de dépistage négatif, s’ils ne sont pas encore vaccinés, pour pouvoir travailler.

Une poignée d’entre eux n’a pas présenté ce test lundi pour leur prise de poste, ce qui a conduit à leur suspension, avait fait savoir jeudi matin le quotidien régional Le Dauphiné libéré. Pascal Lorteau, le directeur du SDIS de la Haute-Savoie, a confirmé que « moins d’une dizaine » de sapeurs-pompiers, volontaires ou professionnels, ont été suspendus depuis lundi « car ils n’avaient pas produit de résultat négatif » de test.

« Il faut le rapporter à un total de plus 3,500 sapeurs-pompiers » dans le département, minimise P. Lorteau (SDIS). « Il faut se rendre à l’évidence : vis-à-vis de quelques-uns des agents, même les meilleurs arguments de bon sens ne portent pas », regrette le directeur.

Pour les sapeurs-pompiers professionnels réfractaires au vaccin, cela entraîne une suspension de salaire. Au début d’août, l’un des principaux syndicats de pompiers professionnels français, la FA SPP-PATS, avait annoncé le dépôt d’un préavis de grève nationale illimitée pour protester contre l’obligation vaccinale des pompiers.

Le Maroc et l’Algérie, placés sur liste rouge. Et l’Afghanistan ?

Les voyageurs en provenance du Maroc et d’Algérie non vaccinés devront justifier d’un motif impérieux, présenter un test négatif et s’auto-isoler dix jours à leur arrivée en France, après le placement de ces deux pays sur la liste rouge de la circulation du Covid. L’arrêté du ministère de la solidarité et de la santé établissant ces règles pour ces deux pays ayant des liens étroits avec la France a été publié au Journal officiel de jeudi et entre en vigueur samedi 21 août.

La déclaration d’un motif impérieux devra être soutenue par un justificatif et le test PCR ou antigénique négatif devra avoir moins de quarante-huit heures. Les arrivants vaccinés devront, eux, prouver leur statut vaccinal. Le Maroc fait face à une nouvelle recrudescence de la maladie, qui a poussé les autorités à élargir les mesures de couvre-feu nocturne et restreindre certains déplacements, tandis que l’Algérie est elle aussi confrontée à une vague de contaminations. La Tunisie, en proie à une hausse des contaminations, avait également été placée sur cette liste le 18 juillet.

La France classe les pays d’arrivée en trois catégories selon la gravité de la situation sanitaire, assortissant les arrivées de mesures plus ou moins contraignantes. Les pays sur liste rouge sont ceux où la circulation de l’épidémie est jugée très active.

Quid des demandeurs d’asile afghans, nos prochains voisins?

La vaccination des moins de 12 ans « n’est pas d’actualité »

Lle ministre de l’Education nationale, Jean-Michel Blanquer, l’a annoncé jeudi 19, à l’approche de la rentrée scolaire. « C’est un sujet qui est regardé à l’échelle mondiale. Il est évidemment très important d’avoir du recul sur ces questions. Au moment où je parle, ce n’est pas d’actualité, c’est vraiment les 12-17 ans qui sont concernés », a dit aux media Blanquer, à l’occasion d’un déplacement dans les Hauts-de-Seine.

« Le segment des 12-17 ans [pour la vaccination] a été décidé il y a quelque temps à la lumière d’études scientifiques, et donc, aujourd’hui, c’est vraiment ça notre doctrine de référence », a-t-il ajouté. « Aujourd’hui, l’objectif, c’est d’avoir les plus de 12 ans qui soient vaccinés en France », a poursuivi le ministre.

La rentrée scolaire des élèves en France est prévue jeudi 2 septembre. Des mesures doivent être annoncées. « D’ores et déjà, chacun peut être certain que, un, nous allons ouvrir ; deux, les éléments essentiels que nous connaissons déjà seront présents », a-t-il dit, en évoquant le maintien de l’usage du masque et le respect des gestes barrières. « L’école doit être la plus ouverte possible pour tous les enfants de France », a-t-il insisté.

« Plus de 900 professionnels de santé (…) viennent soutenir leurs collègues, » annonce Jérôme Salomon

Jérôme Salomon, directeur général de la Santé était l’invité de BFMTV ce vendredi. Il s’est exprimé au sujet du nombre de soignants qui s’apprêtent à s’envoler vers les Antilles, submergés par l’épidémie de Covid-19.

L’armée française envoie de l’oxygène médical aux Antilles

Plus de 100 tonnes d'oxygène médical vont être acheminées en Martinique et en Guadeloupe par l'armée française pour prévenir tout risque de pénurie. (Photo d'illustration)

L’acheminement de plus de 100 tonnes d’oxygène médical en Martinique doit permettre de prévenir tout risque de pénurie dans une île qui connaît, comme sa voisine la Guadeloupe, une explosion de cas du variant Delta de la Covid-19. Florence Parly, ministre des Armées, a annoncé lundi un premier voyage du navire Dumont d’Urville de la Marine nationale pour livrer de l’oxygène aux Antilles, frappées de plein fouet par la quatrième vague de l’épidémie. Parti le 15 août de Guyane, il « devrait accoster à Fort-de-France le 19 août pour mettre ces stocks d’oxygène à la disposition de l’Agence régionale de santé », selon son communiqué. 

Cette livraison répond à une demande de la préfecture de la zone de défense et de sécurité Antilles, a précisé le ministère. Si la Martinique ne connaît actuellement pas de pénurie d’oxygène, il s’agit de prévenir d’éventuelles tensions, a précisé le ministère des Outre-mer. « Nous prévoyons plusieurs rotations afin de poursuivre ce flux d’approvisionnement en oxygène depuis la Guyane vers les Antilles », a précisé la ministre sur France Info. Cet approvisionnement doit également concerner la Guadeloupe, selon l’ARS locale. 

Les pompiers de Guadeloupe rejettent les renforts venus de l’Hexagone

Ils estiment ne pas avoir besoin d’effectifs, mais de moyens.

Mobilisée devant le site de Dothémare, une délégation de pompiers s’insurge contre le renfort envoyé par Paris pour faire face à la crise sanitaire.

Debout devant la caserne de Dothémare, animés par une détermination qui ne vacille pas, les sapeurs-pompiers affichent, de nouveau, leur désaccord avec les mesures gestion de la crise sanitaire. Cette fois, c’est la décision des autorités de faire venir des renforts de l’Hexagone pour compenser l’augmentation de l’activité, qui ne passe pas. Il était plus censé, selon eux, de faire appel à des renforts parmi les équipes de volontaires. De plus, ils déclarent avoir plus besoin de moyens que d’hommes.

Ces personnels de secours refusent de se vacciner pour protéger les autres

Ces personnels de secours refusent de se vacciner pour protéger les autres

Le refus de l’obligation vaccinale reste une de leurs revendications prioritaires.

En dépit de la flambée des contaminations et des décès aux Antilles et à l’image de leurs confrères de l’Hexagone, les sapeurs-pompiers de la Guadeloupe sont en majorité réfractaires à la vaccination. Or, les besoins en matière de secours ont explosé en raison de la reprise de l’épidémie, annonçant un impact désastreux des suspensions de contrat de travail en cascade pour non-présentation d’un passe sanitaire valide.

Pour tenter d’éviter ce scénario, l’Assemblée des départements de France (ADF), qui réunit des présidents de Région et de Départements, demande à l’Etat un délai supplémentaire d’un mois pour mettre en œuvre l’obligation vaccinale chez les sapeurs-pompiers. Pour rappel, le shéma vaccinal des pompiers devra être complet au 15 octobre 2021. 
Sur une notre plus positive, les sapeurs-pompiers de Sainte-Rose mobilisés lundi 9 août 2021, pour demander l’amélioration de leurs conditions de travail ont obtenu des engagements de la part du SDIS et de la Région avec notamment la recherche d’un foncier permettant la construction d’un nouveau centre de secours en 2022.

Une 3e dose, et sans délais, insiste Alain Fischer

Macron, appelé à la réactivité par le président du Conseil d’orientation de la stratégie vaccinale

Macron et Véran lors d’un Conseil de défense au Fort de Brégançon,
le 11 août 2021

Il y a urgence, mais Macron fait de la psychologie politique… Un Conseil de défense sanitaire s’est tenu ce mercredi 11 août et l’une des questions être abordées était celle de l’éventualité d’une 3e dose de vaccin contre la Covid. Alain Fischer, le président du Conseil d’orientation de la stratégie vaccinale, est favorable à cette 3e dose pour “les personnes les plus vulnérables et les malades extrêmement fragiles”, et ce, dès la rentrée, dans quinze jours, alors que Macron se donne encore deux semaines: pour faire de la pédagogie !

Alors que la situation se tend déjà gravement dans plusieurs régions de France et territoires d’Outre-Mer, et dès avant le Conseil de défense sanitaire réuni ce mercredi 11 août, Alain Fischer, le président du conseil d’orientation de la stratégie vaccinale, avait accordé un entretien à franceinfo.

Dès le début juillet et comme le Professeur Delfraissy, Alain Fischer était catégorique sur la vaccination obligatoire des soignants. « Ils doivent le faire pour eux mais aussi pour protéger les patients. C’est un principe de responsabilité et d’exemplarité », avait-il insisté. Le célèbre biologiste envisageait même des sanctions« J’espère qu’on n’en arrivera pas là (…) On pourrait envisager un changement de poste tant qu’on n’est pas vacciné », avait-il proposé.

Il confie maintenant que le Conseil de défense sanitaire réuni ce mercredi 11 août, a proposé, dès le début septembre, que “les personnes les plus fragiles, les plus vulnérables, en gros, les personnes âgées de plus de 80 ans, en particulier celles qui résident en Ehpad et qui ont été les toutes premières vaccinées fin décembre et au mois de janvier dernier, et d’autre part, les malades extrêmement fragiles, immunodéprimées puissent bénéficier ”d’un rappel très vite, sans attendre”.

“Nous faisons face à un virus extrêmement contagieux” (Alain Fischer)

Critiqué par Patrick Pelloux, Alain Fischer a également rappelé que “nous faisons face à un virus extrêmement contagieux” et afin d’éviter “les hospitalisations en nombre croissant, les séjours en soins intensifs croissants, il faut atteindre une couverture vaccinale ‘très élevée’ de 90 %.” Un objectif qu’il pense réalisable en septembre. Et d’ajouter : Il est important de rappeler à ceux qui ne sont pas encore vaccinés, qu’il faut le faire, que c’est leur intérêt personnel. Les relativement jeunes, ou moins jeunes, qui pensent qu’ils n’ont pas besoin du vaccin parce qu’ils ne sont pas à risque, malheureusement, se trompent.”

Macron a toujours du retard à l’allumage

Pour lui, la « campagne de rappel » pour une 3e dose de vaccin peut attendre la mi-septembre… Le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, a indiqué, à l’issue du conseil des ministres du 11 août en visio-conférence, que la « campagne de rappel » ne concernera que les « populations à risque », mais pas avant la mi-septembre, dans un mois, parce que Macron n’a encore rien vu venir. Or, la situation épidémique en Martinique, l’une des pires jamais vues en France depuis le début de l’épidémie, est actée depuis la troisième semaine de juillet et il aura fally attebdre lex29 pour qu’un nouveau confinement soit décrété en Martinique pour au moins les trois semaines suivantes. 

En Martinique, seuls 15,6 % de la population est vaccinée. Dans les autres territoires français du secteur, les chiffres sont à l’avenant. Pourtant, les îles auraient bien reçu leurs quotas de doses comme les autres départements : « Ce ne sont pas les moyens qui manquent, mais la confiance », affirme André Chabié, infectiologue au CHU de Fort-de-France à Ouest-France.

« Les rendez-vous ouvriront dès la fin du mois d’août, [ou] début du mois de septembre, pour une campagne de rappel qui débutera à la mi-septembre », a indiqué Gabriel Attal. Mais « la liste des populations concernées sera établie par la Haute Autorité de Santé », a-t-il ajouté. Dans l’attente de cette liste, pas de prise de rendez-vous possible.

« La crise sanitaire n’est pas derrière nous: elle va durer encore plusieurs mois », prévient Macron, tranquillou…

Le chef de l’Etat s’est exprimé en préambule du dernier conseil de défense sanitaire en date.

« La crise sanitaire n’est pas derrière nous: très clairement, nous allons vivre pendant encore plusieurs mois avec le virus », a prévenu Macron en alertant sur la « situation dramatique » en Guadeloupe et Martinique. Une centaine de lits de réanimation sont d’ailleurs nécessaires en Guadeloupe, estime Lecornu alors que 240 soignants volontaires sont dépêchés pour quinze jours de la Caraïbe. Nombre d’entre eux viennent de la région de Montpellier où, dans le même temps, des patients covid doivent être, très malencontreusement, transféré en Normandie et à Lille, faute d’effectifs…

« L’objectif que je vais vous fixer est très simple : c’est la vaccination de tous les Français qui peuvent être vaccinés », a déclaré le chef de l’Etat, enfonceur de portes ouvertes en visioconférence (technique devenue banale qui continue de ravir le gamin) depuis le fort de Brégançon, où il fait des pâtés de galets (si !) dans le Var, où il entretient, aux dépens de la dette publique, les familles de sa femme, alors même que la smala pourrait prendre ses bains de mer au domicile des Trogneux, au Touquet-Paris-Plage, sur la côte d’Opale. Les noces d’opale consacrent 21 années de mariage. Un motif fallacieux: ce sera le 20 octobre… 2028.

« Il faut tenir au moins la cible des 50 millions de vaccinés à la fin du mois d’août », a-t-il insisté, entretenant le flou: parle-t-il de vaccination complète? « Nous sommes en bonne voie », assure-t-il avec sa tête d’agent d’assurances en pleine crue décennale, puisque « 37,8 millions de Français » sont déjà complètement vaccinés. Il reste quinze jours pour vacciner 12,2 millions de personnes, volontaires ou non… 800.000 par jour.

Il va falloir manipuler les chiffres… La magie TikTok et Instagram n’a pas opéré (Benjamin Griveaux lui aurait en vain recommandé YouPorn: la prochaine fois?). Selon CovidTracker, il reste à vacciner au moins
12.49% des Français avant d’atteindre un taux de vaccination de 80%. Car l’objectif de l’immunité collective a été abaissé de 90 à 85, puis à 80%…

Le rythme actuel est de +294 353 en 24h. Il faudrait injecter 644.368 doses chaque jour.
Au rythme actuel (moyenne des 15 derniers jours), l’objectif de vacciner l’ensemble de la population adulte serait atteint le… 28 novembre 2021. A la revoyure !

PACA: Macron alerte sur l’aggravation de la situation sanitaire dans la région

Va-t-il rester confiné sur son îlot?

Présent dans le Var pour y passer ses vacances aux frais de la princesse au fort de Brégançon à Bormes-les-Mimosas, Macron a rappelé que, selon lui, la Covid ne prend pas de congés: ce virus passera l’été, infirmant ainsi les certitudes des « sachants » qui affirmaient que le coronavirus ne supporte pas les chaleurs… L’estivant a profité de ce mercredi 11 août pour décrypter une évidence: « la crise sanitaire n’est pas derrière nous ». Et d’enfoncer une nouvelle porte ouverte: elle durera « encore plusieurs mois ». Cela posé, a-t-il pris des dispositions pour l’avenir qu’il sait sombre?

Pression hospitalière

Outre le passe sanitaire qui divise beaucoup et la situation critique en Martinique et Guadeloupe qui inquiète, le président de la République a aussi évoqué le cas de la région Provence-Alpes-Côte-d’Azur, dont « l’état des lieux est plus inquiétant encore » que dans le reste de la métropole.

Il a aussi assuré que la circulation du virus est tout autant préoccupante en Corse et en Occitanie , laquelle a, judicieusement, envoyé des soignants volontaires aux Antilles et, en toute cohérence, de ses patients en Normandie et à Lille… Des régions du sud très touristiques où « le taux d’incidence est très élevé, à plus de 500, ce qui fait craindre une augmentation de la pression hospitalière ».

Une pression si forte que certains patients gravement atteints par le Covid-19 ont été évacués vers des territoires où les lits de réanimation sont plus facilement disponibles. « Nous sommes de nouveau confrontés à des déprogrammations », a aussi avoué Macron au sujet de plusieurs hôpitaux amenés à annuler des opérations qui auraient soigné d’autres patients.

A la différence des Antilles, et même de la Polynésie française où il a justement séjourné du 24 au 28 juillet, il y a 15 jours, et où le tri des patients a commencé, sacrifiant les porteurs des pathologies les plus graves…

Confinement strict en Guadeloupe et état d’urgence en Polynésie française

« On sait » maintenant que la covid ne recule pas en été…

« On sait » aussi maintenant que la covid n’est pas une « maladie de blancs », un châtiment céleste, selon les antiracistes, décoloniaux et racisés…

Un confinement strict sera mis en place en Guadeloupe, comme c’est déjà le cas en Martinique, et l’état d’urgence sera décrété en Polynésie française, pour contrer la progression fulgurante de l’épidémie de Covid-19, a annoncé mercredi le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, actuel taulier de l’exécutif.

La situation sanitaire aux Antilles et en Polynésie française est « préoccupante », voire « critique », au vu de la hausse exponentielle du nombre de contaminations par le coronavirus SARS-CoV-2 et du faible taux de vaccination de la population, a expliqué Gabriel Attal à l’issue d’un nouveau Conseil de défense.

Le gouvernement a ainsi décidé d’étendre le confinement instauré mardi en Martinique et à la Guadeloupe, complétant le couvre-feu déjà en place.

« On sait » maintenant que
la covid s’en prend aux décoloniaux surmenés ?

En Martinique, le préfet a annoncé la fermeture des commerces non-alimentaires, des sites culturels et de loisirs, l’interdiction de l’accès aux plages, le renforcement du télétravail et la limitation des déplacements dans un rayon d’un kilomètre autour du domicile, sauf motif impérieux.

Il a également invité les touristes à mettre fin à leur séjour, en évoquant une « clause de revoyure » dans trois semaines.

En Guadeloupe, une interdiction de déplacement au-delà de 10 kilomètres du domicile avait déjà été mise en place la semaine précédente. Un couvre-feu était en vigueur à partir de 20h00 et les restaurants étaient fermés depuis lundi, à l’exception de la vente à emporter ou de la livraison à domicile. Le préfet de l’île doit s’exprimer en fin de journée et précisera probablement les modalités de ce confinement élargi.

Sur l’île, le taux d’incidence hebdomadaire s’approche des 1.900 nouvelles contaminations pour 100.000 personnes, soit huit fois plus que la moyenne pour la France entière, probablement du fait que la couverture vaccinale y est moitié moindre (autour de 20% de la population éligible intégralement vaccinée contre la COVID-19, contre près de 56% pour la France entière).

Dans les deux départements, les services de réanimation sont saturés, précise Gabriel Attal.

« Si la situation est si grave aux Antilles, alors que nous tenons en métropole, c’est parce que la vaccination est bien trop faible, donc je lance un appel : « vaccinez-vous », c’est la seule chance d’éviter une catastrophe sanitaire », a-t-il ajouté.

La situation est également alarmante en Polynésie française où l’on constate plus de 1.000 nouvelles contaminations pour 100.000 personnes et où le taux de vaccination est légèrement inférieur à 30%.

L’état d’urgence sera donc décrété à partir du 12 août à minuit, ce qui permettra aux autorités de prendre davantage de mesures de restrictions sanitaires.

Covid-19: vers une campagne de rappel vaccinal pour les « populations à risque » à la mi-septembre

Annonce d’une énième série de mesures pour lutter contre le retour de flamme du virus.

Le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, le 19 juillet 2021, lors d\'une conférence de presse à l\'Elysée.
Une dose, ça va; trois doses, attention les dégâts…

Annoncée, mais mise en oeuvre à temps?

Les « populations à risque » auront droit à un rappel de vaccination contre la Covid-19 à partir de la mi-septembre, a annoncé le porte-parole du gouvernement, mercredi 11 août, un mois à l’avance.

A la sortie du Conseil des ministres en visioconférence, Gabriel Attal a abordé, plusieurs points urgents, alors que la situation se détériore dans les hôpitaux:  flambée des cas aux Antilles, vigilance dans le Sud, mise en place du passe sanitaire, évolution de la vaccination contre la Covid-19, tout arrive tardivement… 

La liste des personnes concernées sera établie par la Haute autorité de santé (HAS) et les rendez-vous ouvriront fin août. 

Mesures renforcées dans plusieurs départements.

Le gouvernement va demander aux préfets de mettre en place le pass sanitaire dans les grands centres commerciaux (plus de 20 000 m²) dans les départements où le taux d’incidence dépasse les 200 cas pour 100 000 habitants. Dans ces mêmes départements, le port du masque sera rétabli en intérieur dans les lieux qui accueillent du public, et ce, même si le pass sanitaire y est déjà exigé.

Fin de la gratuité des tests. 

Comme annoncé en juillet par Macron, le gouvernement a acté mercredi la fin de la gratuité des tests de dépistage de la Covid-19, lorsqu’ils seront effectués sans prescription. Cela prendra effet à partir de la mi-octobre, a annoncé Gabriel Attal.

Confinement en Guadeloupe. 

Gabriel Attal a confirmé la mise en œuvre de mesures renforcées sur l’Ile, face à la situation sanitaire qui se dégrade à vive allure. Les détails seront communiqués mercredi soir par le préfet de Guadeloupe.

Du côté de la Polynésie française, l’état d’urgence sanitaire a été décrété, il « entrera en vigueur à partir de minuit le 12 août », a précisé le porte-parole du gouvernement.

Inquiétudes également dans l’Hexagone et en Corse. 

Le nombre d’hospitalisations (9.153 personnes) et de malades en services de soins critiques (1.712) continue à progresser, notamment dans le Sud. « Nous ne voyons pas encore le début de la descente, nous voyons en revanche l’impact sur les hôpitaux », a averti Gabriel Attal.

Covid: alerte rouge en Guadeloupe

« Très forte dégradation » de la situation dans le service de réanimation du CHU de Pointe-à-Pitre

La situation sanitaire en Guadelopupe, confinée depuis mercredi, continue de « se dégrader très fortement » avec un « nombre inédit » d’entrées en réanimation qui a conduit à de premières évacuations sanitaires vers la métropole, ont annoncé vendredi la préfecture de Guadeloupe et l’Agence régionale de santé (ARS) dans un communiqué commun.

« Le taux d’incidence est alarmant avec 1.108,6 cas pour 100.000 habitants sur 7 jours glissants contre 875,6 cas la semaine passée », indique le communiqué qui fait état de 4.178 nouveaux cas enregistrés en quatre jours, et quatre décès en Guadeloupe et un à Saint-Martin.

Le taux de positivité progresse également à 24,6% pour 16.968 personnes testées. « Cette croissance exponentielle des cas met en très grande difficulté notre système hospitalier », ajoute le communiqué.

Jeudi, « un nombre inédit d’entrées en réanimation a été enregistré en une seule journée et le déclenchement des évacuations sanitaires vers la métropole a débuté« , soulignent les autorités, qui font état de deux évacuations jeudi et deux autres prévues pour samedi.

Sur cette seule journée, l’hôpital de Pointe-à-Pitre a enregistré dix entrées supplémentaires en réanimation Covid et trois entrées en réanimation non Covid, alors que ces derniers jours, le nombre d’entrées en réanimation maximum était de quatre par jour. « L’accélération est donc considérable », insiste le communiqué qui précise que parmi les patients en réanimation, « aucun n’est vacciné ».

Pour le docteur Marc Valette, chef du service de réanimation au CHU de Guadeloupe, l’île « a basculé dans la médecine de catastrophe ». « La situation est une situation de crise, d’une intensité effroyable, que nous n’avons jamais connue jusqu’alors », affirme-t-il, soulignant que « la prise en charge des malades du Covid, qui nous arrivent tous les jours, se fait au détriment des autres patients qui ont besoin d’une prise en charge chirurgicale ou qui ont des maladies chroniques ».

A ce jour, 45 lits de réanimation sur 48 sont occupés au CHU, dont 36 pour des patients Covid.

Devant la flambée de l’épidémie, le préfet de région a décidé de prendre de nouvelles mesures et a annoncé la fermeture de tous les restaurants à partir de lundi à 20 heures. Jusqu’à présent, malgré le confinement, contrairement aux bars, les restaurants étaient ouverts à midi. La vente à emporter et la livraison à domicile resteront possibles.

La Guadeloupe est entrée mercredi soir dans son troisième confinement, assorti d’un couvre-feu strict de 20h00 à 05h00 et de restrictions de déplacement.

AFP© 2021 AFP Mise à jour 07.08.2021 à 13:00

Politique spectacle: le préfet de Guadeloupe dicte à l’ARS le ton à prendre

« On adopte un ton grave et catastrophique », murmure le préfet, pensant ne pas être filmé

Le préfet de Guadeloupe et la directrice de l’ARS de Guadeloupe en conférence de presse (Capture d’écran de la vidéo live diffusée sur Facebook)

Le préfet de Guadeloupe a oassé la consigne à la directrice de l’Agence régionale de santé (ARS) d’adopter « un ton grave et catastrophique [catastrophiste, en français] » pendant leur conférence de presse commune, pensant que les caméras ne filmaient pas encore.

La nouvelle est tombée comme un couperet lundi soir : la Guadeloupe doit se reconfiner pour une durée d’au moins trois semaines à partir du mercredi 4 août. C’est l’annonce d’Alexandre Rochatte, préfet de la Guadeloupe, en conférence de presse pour faire le point sur la situation sanitaire tendue. « Nous sommes dans une situation catastrophique, nous avons dépassé les 3.000 cas par semaine », a déclaré Valérie Denux, directrice de l’ARS, qui participait à la conférence de presse. L’adjectif « catastrophique », censé faire peur, n’a pas été choisi au hasard par Valérie Denux.

Le mot lui a été soufflé par le préfet lui-même, comme le révèle une vidéo publiée sur les réseaux sociaux où on voit les deux intervenants échanger avant le début de la conférence de presse. « On adopte un ton grave et catastrophique [sic], pas moralisateur, mais juste catastrophique [!]», entend-on dire le préfet à la directrice de l’ARS, penché vers elle pour ne pas être entendu. Manque de chance pour le préfet : les micros étaient ouverts et les caméras tournaient déjà.

« Communication morbide »

La vidéo n’a pas eté relayée par la presse régionale, libre et indépendante. Mais les réseaux sociaux n’ont pas censuré…

Plusieurs personnalités politiques opposées aux restrictions sanitaires n’ont pas manqué de dénoncer la mise en scène et la dramatisation de la situation. Evidemment, LREM ne trouve rien à redire au conditionnement de l’opinion. Mais, au risque de se voir critiquées par la presse gouvernementale et insultées par les meutes de trolls, les oppositions conservent leur libre arbitre et leur liberté d’expression.

Florian Philippot, président du parti Les Patriotes, a qualifié d’« indigne » cette « politique de la PEUR ».

Nicolas Dupont-Aignan, président du parti Debout la France, a condamné « la communication morbide des autorités prises en flagrant délit d’indécence », ajoutant que « cette volonté d’angoisse permanente est la clé de voûte du populisme étatique »« Après ça on va nous traiter de complotistes ! » a réagi, quant à lui, Gilbert Collard, élu du Rassemblement national.

La gauche radicale, adepte de l’agit-prop, ne semble s’étonner de rien.