Une journaliste « neutre » de BFMTV s’engage au magazine féministe Elle…

Après Loïc Signor,  « chroniqueur du macronisme » devenu porte-parole de Renaissance, une porosité troublante entre media et politique.

De « journaliste » à
« grand reporter »… et
d’un milliardaire l’autre

Du travail sur la table du Conseil d’Etat ? Après 14 ans sur BFMTV, filiale du groupe Altice Media détenu par Patrick Drahi, de nationalités marocaine, française, israélienne, portugaise et christophienne, résidant en Suisse, elle quitte la chaîne privée d’information continue pour rejoindre la rédaction du magazine papier « Elle », racheté en avril 2018 par le milliardaire tchèque Daniel Křetínský, propriétaire des magazines ElleTélé 7 JoursMarianne, France Dimanche, Ici Paris, etc… et ex-actionnaire majeur du groupe Le Monde via Le Monde libre. Ce mardi 3 octobre 2023, Cécile Ollivier, journaliste police-justice, est apparue à l’antenne pour la dernière fois hier soir dans « BFM Story » présenté par Olivier Truchot et Alain Marschall.

« Soyez gentils ! »

« Permettez qu’avec Olivier, on prenne 50 secondes !« , a annoncé Alain Marschall aux téléspectateurs. « Surtout qu’on prenne ce bouquet de fleurs !« , a complété Olivier Truchot. « Oui, un bouquet de fleurs pour saluer Cécile Olliver, la chef du service police-justice« , a enchaîné l’autre présentateur. Et son camarade à l’animation d’ajouter : « Parce que c’était sa dernière ce soir sur BFMTV. Pourquoi ? Parce que vous partez !« .

Alors qu’Olivier Truchot parlait, Alain Marschall s’est levé pour embrasser la journaliste et lui offrir un bouquet de fleurs. « Oui, je m’en vais. Je change de crémerie. Je vais ailleurs. Je vais au magazine ‘Elle’« , a-t-elle annoncé, expliquant être restée 14 ans à BFMTV : « J’ai d’abord été au desk, puis en reportage et en police-justice« . « Et c’est avec nous que tu as préféré de travailler« , ont indiqué en choeur le duo de présentateurs. « Oui ! Et je vous confie le service police-justice ! Soyez gentils avec lui !« , a-t-elle conclu….

« Elle saura renforcer notre traitement éditorial »

A présent, Cécile Ollivier a rejoint la rédaction du magazine « Elle » en tant que grand reporter. « C’est une joie et une fierté de rejoindre cette rédaction, de compter parmi les signatures du magazine que je lis depuis si longtemps. Le ‘Elle’ a la particularité d’accompagner l’histoire des femmes. Il doit continuer d’être l’un des fers de lance de leurs combats« , a-t-elle déclaré dans un communiqué. « Je me réjouis d’accueillir Cécile au sein de la rédaction. Grâce à son expérience de l’investigation et son sens aigu de l’actualité, elle saura renforcer notre traitement éditorial sur tous les supports, pour continuer de révéler et de décrypter les mouvements de société« , a ajouté Véronique Philipponnat, directrice de « Elle ».

Alain Finkielkraut confie sa peur de l’antisémitisme

« Partout dans le monde, les Juifs comprennent qu’ils ne font pas le poids »

Le philosophe réagit à la menace que constitue la judéophobie qui se répand sur l’ensemble de la planète.

Des étoiles de David ont été taguées au pochoir sur des façades d’immeubles – des habitations et des commerces juifs – à Paris et dans plusieurs villes de banlieue. Qu’est-ce que cela vous inspire ?

Je suis épouvanté, mais je ne suis pas étonné. Dans son livre, Une tragédie française, Franz-Olivier Giesbert rappelle opportunément que le 20 juillet 2014, alors que la guerre faisait rage à Gaza, un véritable pogrom a eu lieu à Garges-lès-Gonesses et à Sarcelles. Sous une flopée de drapeaux turcs, les manifestants criaient : « Mort aux Juifs », « Hitler avait raison ». Ils ont attaqué la synagogue de Sarcelles avec des cocktails Molotov. Le maire de l’époque, François Pupponi, déclarait : « Le conflit israélo-palestinien n’est que l’excuse pour exprimer la haine du Juif et des institutions. » 

Les Moldaves sont
un peuple roumanophone

Dix ans plus tôt, le doyen des inspecteurs de l’éducation nationale, qui menait une enquête sur les signes et manifestations d’appartenance religieuse dans les écoles, s’est rendu dans un lycée de banlieue. On lui a appris qu’il n’y avait plus d’élèves juifs. Il a demandé la raison de cette fuite et les professeurs lui ont répondu : « C’est bien simple, ils n’étaient plus assez nombreux pour se défendre. » Tout était là, mais la bien-pensance refusait obstinément de regarder la réalité en face. Ces sociologues, ces philosophes, ces journalistes voulaient nous convaincre que les années 1930 étaient de retour et que dans le nouveau racisme, l’islamophobie occupait la place de l’antisémitisme. La réalité est différente. C’est encore l’antisémitisme qui occupe la place de l’antisémitisme, et cet antisémitisme est désinhibé par la nouvelle guerre à Gaza.

Une vidéo virale sur les réseaux montre des jeunes chantant : « N*que les Juifs, vive la Palestine […] On est des nazis. »

Le Figaro

On a d’abord, et depuis quelque temps déjà, identifié les Israéliens à des nazis. Voici, par exemple, ce que disait le romancier chilien Luis Sepúlveda : « A Auschwitz et Mauthausen, à Sabra, Chatila et Gaza, sionisme et nazisme se donnent la main », (Une sale histoire, 2005). L’antisionisme était le droit de haïr les Juifs en toute bonne conscience. Maintenant, un pas de plus est franchi et les antisémites les plus virulents se réclament directement de Hitler.

Il faut ajouter que ces jeunes, comme vous dites, ont crié : « Vive le 9.3 ! » Le 9.3 constitue leur appartenance. Or, les deux injures les plus fréquentes dans les territoires perdus de la République, devenus, comme l’a montré Bernard Rougier, les territoires conquis par l’islamisme, sont : « Sale Juif ! » et « Sale Français ! ». Les Juifs et les autres Français se trouvent exposés à deux variantes de la même haine. Autrefois, les Juifs voyaient dans la France le pays où se réalisaient leurs aspirations messianiques. Un nouveau franco-judaïsme apparaît. Les Français juifs et les Français d’origine française se retrouvent dans le même bateau. Et le bateau coule. 

N’est-ce pas aussi lié à une méconnaissance de l’histoire de la Shoah ?

L’enseignement de la Shoah [prévention ?] aujourd’hui à l’école est obligatoire et il tend à devenir impossible. Certains professeurs parlent de Hitler et du nazisme sans évoquer les Juifs. Cela ne favorise pas la transmission. On assiste de surcroît au dévergondage généralisé de l’antinazisme. Aujourd’hui, ce sont des experts de l’ONU qui osent qualifier l’action militaire de Tsahal à Gaza de génocide. Ces experts ont fait des études. Comment voulez-vous, dans ces conditions, que la jeunesse des quartiers puisse connaître quelque chose de cette histoire ?

Cette augmentation des actes antisémites se répand sur l’ensemble de la planète et des sociétés occidentales. 

Ce qui me frappe surtout, c’est la mondialisation de la haine. Il y a en France les étoiles de David et ces jeunes qui s’autorisent à clamer leur détestation des Juifs dans le métro. Mais il y a aussi une tentative de pogroms au Daghestan, des manifestations propalestiniennes à Sydney, à Londres, à Tunis, à Istanbul. La planète tout entière est saisie par une sorte de passion meurtrière. 

Alors que nul n’a songé à descendre dans la rue quand l’Arabie saoudite a bombardé le Yémen, quand la coalition contre l’État islamique a bombardé Raqqa et Mossoul, ni aujourd’hui quand 1,7 million d’Afghans sont chassés manu militari du Pakistan. « No Jews, no news. » Six cent mille Juifs, cela ne compte pour presque rien à côté de l’immigration maghrébine et subsaharienne. Partout dans le monde, les Juifs comprennent qu’ils ne font pas le poids. C’est une prise de conscience terriblement douloureuse. Lien X

En qualifiant de « nazi sans prépuce » le Premier ministre israélien sur France Inter, le chroniqueur Guillaume Meurice a suscité une vive polémique. L’humour ne peut-il pas choquer ?

21 février 2019

L’humour, ce n’est pas le rire. L’humour, dit Kundera, c’est « le plaisir étrange issu de la certitude qu’il n’y a pas de certitude ». Avec le gai luron de France Inter, on a affaire une nouvelle fois à une manifestation de rire barbare. Mais il faut saluer sa blague repoussante comme un moment historique, celui de la jonction entre l’antinazisme et l’antisémitisme.

Après avoir dit : « Hitler, c’est un enfant de chœur à côté de Netanyahou », l’ancien athlète Mahiedine Mekhissi a présenté ses excuses. Ce geste n’était peut-être pas sincère. Mais peu importe. L’hypocrisie, nous dit La Rochefoucauld, est « l’hommage du vice à la vertu ». Guillaume Meurice est dispensé de cet hommage. Le vice antisémite, avec lui, s’affiche sans vergogne. Sympathisant de La France insoumise, il se croit porté par l’histoire et il pense être soutenu par les syndicats. Qu’une telle abjection ait pignon sur rue à Radio France, cela me déchire le cœur, car c’est ma maison depuis 1985. Je me sens moi-même sali par cette blague.

Lien X

On entend beaucoup aujourd’hui parler du retour de nos vieux démons. Est-ce que vous pensez qu’il existe encore un antisémitisme chrétien ?

L’antisémitisme chrétien existe peut-être, mais il est résiduel. Catholiques ou protestants, les chrétiens aujourd’hui sont solidaires des Juifs. 

Ce qui suscite l’inquiétude, c’est l’alliance naissante de la judéophobie islamiste et du wokisme. La pensée woke a substitué à la classique lutte des classes le conflit des dominés et des dominants, et à l’anticapitalisme, l’anti-impérialisme. Aux yeux des wokes, la personnification ultime de l’impérialisme, c’est Israël. L’Israélien conquérant remplace dans l’imaginaire de cette gauche le ploutocrate juif. Et cela alors même, qu’Israël s’est retiré du Sinaï, du Sud Liban et de Gaza. Etrange expansionnisme, on en conviendra. 

Sur les campus américains, mais aussi déjà dans certaines universités françaises, on se mobilise pour une Palestine libre « de la rivière jusqu’à la mer ». Une Palestine sans Juifs, donc. Victime superlative tant que gisait la mémoire de la Shoah, le Juif apparaît maintenant comme l’ennemi du genre humain. L’antisémitisme est le stade suprême du wokisme.

Alain Finkielkraut,
de l’Académie française

Avez-vous peur ?

Quand on voit ce qui se passe, on se dit que les Juifs ne seront plus en sécurité nulle part. Ils ne font pas le poids, et la possibilité du pogrom est partout. Comment ne pas avoir peur ?

L’homosexuel Alex Goude commet un abus sexuel sur une chroniqueuse de TPMP

Le buzz ne profite à aucun des protagonistes

L’émission présentée par Cyril Hanouna s’est distinguée avec une séquence qui a choqué les internautes. Ce mercredi 27 septembre, l’animateur a décidé de faire danser ses chroniqueurs par deux. « Je ne sais pas pour vous, je trouve que ça ne danse pas assez cette année dans l’émission ! Je veux que ça danse ! Je vais créer des duos », a lancé le trublion de C8. Ainsi, Jean-Michel Maire et Guillaume Genton ou la journaliste de C8, arrivée de BFMTV, Pascale de La Tour du Pin avec Maurice pour une salsa, ont dansé ensemble, mais aussi Alex Goude et Valérie Benaïm. Lors de leur prestation, l’ancien animateur de La France a un incroyable talent sur M6, divorcé en 2018 de Romain Taillandier, a complètement dérapé en empoignant fermement une fesse de sa partenaire en public. Un baisé volé a même échappé à la vigilance des internautes. Visiblement peu intelligent d’émission en émission, sa longévité médiatique interpelle, tant l’individu (48 ans) est « lourd » mais satisfait.

« Il est fou ce mec ! T’es un taré. Valérie ça va chérie ? », s’est interposé Cyril Hanouna, constatant l’abus sexuel. « Je ne savais pas qu’il allait me mettre la main au cul, mais en toute amitié, il n’y a aucun problème ! », a répondu la chroniqueuse. 

Les internautes binaires étendent le sujet à la condamnation de la chaîne

L’agression sexuelle devient systémique de la chaîne. L’extrait a été partagé sur les réseaux sociaux et a insurgé de nombreux internautes. « Si Alex Goude se permet ce geste sur Valérie Benaïm et s’il y a autant de dérapages sur TPMP, c’est parce que le climat de l’émission pousse les gens à faire ça. Ça mérite un signalement à l’Arcom« , « Le geste d’Alex Goude est à vomir. Il ne concerne désormais plus seulement Valérie Benaim mais des millions de personnes qui ont aperçu ces images. Cela ne doit pas rester impuni au risque de voir ces gestes se banaliser », « Agression sexuelle d’Alex Goude sur Valérie Benaïm, cette émission est vraiment devenue un ramassis de m*rde », a-t-on notamment pu lire sur X (ex-Twitter).

La principale intéressée a fini par prendre la parole sur le même réseau social. « Je vois tous vos commentaires. Merci de votre soutien. Le geste d’Alex était déplacé. On s’en est expliqué. Dont acte.  Merci Cyril Hanouna, mon ami, d’avoir réagi immédiatement. L’affaire est close« , a conclu la chroniqueuse, attachée à son gagne-pain.

Alex Goude pour sa part s’est contenté de republier le message de sa collègue. Je vois tous vos commentaires. Merci de votre soutien. Le geste d’Alex était déplacé. On s’en est expliqué. Dont act [sic] . Merci @Cyrilhanouna, mon ami , d’avoir réagit [re-sic] immédiatement. L’affaire est close.— Valerie Benaim (@BenaimValerie) September 27, 2023

On ne demande pas aux chroniqueurs d’émissions de variété d’avoir leur Brevet des collèges…

Quotidien, sur TMC, chaîne privée d’opinion de TF1, professe son totalitarisme

« On ne le recevra jamais ! », assène Julien Bellver, chroniqueur de Yann Barthès, commentant la venue de Zemmour sur TPMP

Julien Bellver, de face,
avec son mari

Eric Zemmour a été convié pour promouvoir son dernier ouvrage « Je n’ai pas dit mon dernier mot », ce lundi 20 mars 2023, sur le plateau de « TPMP », émission de C8. Mais, contrairement à leurs confrères du groupe Canal +, les équipes de « Quotidien », sur TMC, filiale de TF1, ne sont pas prêtes à accueillir le polémiste dans leur talk-show sectaire.

En fin d’émission de « Touche pas à mon poste » sur C8, Cyril Hanouna a accueilli Eric Zemmour, ex-candidat de droite nationale à la présidentielle de 2022. Face caméra, l’ex-journaliste historien s’est confié sur sa désillusion consécutive à son score de 7 % des suffrages.

« Est-ce que vous ne vous êtes pas dit à 18 %, je vais être au deuxième tour face à Emmanuel Macron ? », interrogea la star de C8. « Ah c’est sûr, je me le suis dit même deux fois. J’ai été dans les sondages au deuxième tour en octobre et je l’ai été de nouveau en février. Je vais vous faire une confidence. Je préparais mon débat avec Emmanuel Macron dans ma tête », a confié Eric Zemmour.

Et de préciser : « Evidemment que je suis déçu. Je suis un sportif, j’aime gagner, je déteste perdre. J’ai vu la tête de Mbappé après la finale de la coupe du monde, ça m’a fait plaisir. Je me suis dit « Voilà un combattant qui déteste la défaite.’ Moi aussi, je déteste la défaite, je me suis battu, j’ai perdu, franchement, je n’étais pas heureux, non. » 

Sa venue sur C8 a suscité d’innombrables réactions sur les réseaux et dans les media.

L’ARCOM, le gendarme de l’audiovisuel, compte-il classer TMC, chaîne d’opinion ?

Au lendemain de cette entrevue, Julien Bellver, 4p ans, journaliste régulier de « Quotidien », a bien évidemment été appelé à réagir sur les ondes de « Sud Radio ». Visiblement, Yann Barthès n’est pas disposé à convier l’écrivain sur le plateau, pour cause d’opinion politique. « On ne l’a jamais reçu et on ne le recevra jamais. On ne reçoit pas les personnalités de l’extrême droite », a lâché le journaliste, péremptoirement.

Toutefois, Julien Bellver a reconnu que « Le petit journal » a- par le passé – accueilli Marine Le Pen « lors de la première présidentielle d’Emmanuel Macron ». « On n’est pas un service public, on est sur une chaîne privée, donc on fait un peu ce qu’on veut », a tranché Julien Bellver. No comments.

Un consultant de BFMTV mis en examen pour « viol » d’une ex-compagne

A priori des juges d’instruction considérant « qu’il est suffisamment digne de confiance pour lui imposer un contrôle judiciaire assez léger »

Le consultant de BFMTV a été place sous contrôle judiciaire. L’ouverture de cette information judiciaire « l’a rassuré », assure son avocate au journal Le Parisien ». « Cela permettra la manifestation de la vérité. »

Connu pour ses apparitions régulières sur l’antenne de BFMTV, plus que pour une réelle compétence dans son domaine supposé, le chroniqueur François Durpaire, chroniqueur parce que fils de recteur d’académie, a été mis en examen jeudi pour « viol » d’une de ses ex-compagnes, annonce dimanche 4 septembre à franceinfo le Parquet de Paris.

« Une information judiciaire a été ouverte le 1er septembre », précise le Parquet de Paris. Après sa mise en examen, François Durpaire, 51 ans, a été placé sous contrôle judiciaire.

Le crime aurait été commis en 2011 dans l’appartement du chroniqueur, situé dans le 11e arrondissement, bobo, de Paris, selon Le Parisien. Son ancienne compagne raconte avoir été violée, alors qu’elle était venue chercher des explications après une rupture.

En 2020, le chroniqueur se serait mis d’accord avec la jeune femme sur un accord financier de plusieurs milliers d’euros : …60.000 euros, selon Le Point. Mais l’ancienne compagne de François Durpaire a finalement décidé de porter plainte. « Cela faisait quelques mois qu’il entendait parler d’accusations. Cette ouverture d’information judiciaire l’a rassuré, cela lui permet de connaître les accusations qui sont portées contre lui, réagit Dorothée Bisaccia-Bernstein, l’avocate du consultant. Cela permettra la manifestation de la vérité. M. Durpaire livrera ses explications lors de l’interrogatoire sur le fond qui interviendra dans quelques semaines. »

Gérard Larcher croit possible l’élection de Marine Le Pen

« La défiance peut amener à faire des bêtises, » justifie le président du Sénat

Nivellement : Elabe (pour BFM TV) le 30 mars 2022, ci-dessus,
IFOP (pour Paris Match, LCI, Sud Radio), le 13 janvier 2022, ci-dessous
Le 13 janvier 2022

Gérard Larcher est en campagne au côté de Valérie Pécresse (LR) et n’épargne pas l’anguille de l’Elysée pour qui tous les prétextes sont bons pour esquiver le débat sur son bilan et son programme.

Ces derniers jours, le président du Sénat n’exclut plus la possibilité d’une victoire de Marine Le Pen, ce qui alimenterait les inquiétudes, selon un sondage Elabe commandé par la très macronienne chaîne privée BFMTV et le magazine L’Express, détenus l’un et l’autre, comme le quotidien Libération, par le groupe Altice – domicilié au Luxembourg, paradis fiscal, et cotée à la bourse d’Amsterdam – de Patrick Drahi, milliardaire, de nationalités marocaine, française, portugaise et israélienne. L’ancien directeur de la rédaction de L’Express, Christophe Barbier, est aujourd’hui éditorialiste politique et chroniqueur sur BFM TV depuis la rentrée de septembre 2016.

Il montre que l’écart entre les deux candidats n’a jamais été aussi faible au second tour. Au premier tour, les entreprises de sondages font grimper Mélenchon et régresser d’autant Zemmour: si évidente que soit la manipulation sondagière agréant l’Elysée, elle perdure jusqu’à suggérer une menace de l’islamo-gauchiste Mélenchon sur le « parrain » Macron qui se pose en « protecteur ». La corde à virer le vent de la peur est un peu grosse mais peut faire tourner le vote des Français.

Macron n’est-il pas sur-évalué?

Certes, la presse aux ordres occulte le scandale du cabinet de conseil McKinsey et des autres qu’emploient en nombre grandissant les ministères et les administration, pour un montant annuel de plusieurs milliards, alimentant des soupçons d’abus de biens publics, mais le deuxième personnage de l’Etat et patron LR des sénateurs a été marqué par les échanges du candidat-président avec des habitants du Vaucluse, ce mardi 29 mars. « Il est lointain », « il nous méprise », « vous ne pouvez pas nous en débarrasser? », a-t-il ainsi pu entendre lors d’un déplacement, entre autres remarques visant le chef de l’Etat.

« Attention, une telle défiance (vis-à-vis) d’Emmanuel Macron peut amener à faire des bêtises », confie-t-il en privé, comme le rapporte Le Parisien (groupe LVMH, détenu par Bernard Arnault). Et pourtant ni les Français, ni les commerçants du sondage politique politicien ne prennent encore en compte cette affaire

Le président réélu du Sénat dénonce un stratégie anti-républicaine et lâche de l’évitement

Les propos tenus par Gérard Larcher ne peuvent pas surprendre, puisque les échanges sont vifs par media interposés entre les deux hommes.

Montage libre de droits

S’il n’y a pas de campagne, la question de la légitimité du gagnant se posera. Notre pays fracturé, endetté et confronté à de multiples problèmes a besoin de ce débat. Le président de la République veut être réélu sans jamais avoir été réellement candidat, sans campagne, sans débat, sans confrontation d’idées. Tous les candidats débattent sauf lui. C’est un paradoxe!, » a souligné G. Larcher dans les colonnes du Figaro? le  14 mars 2022. 

« Etre en tête dans les sondages n’est pas une raison suffisante pour enjamber l’élection et considérer que ce scrutin n’est qu’une formalité, ne serait-ce que par respect de la démocratie », avait tancé Gérard Larcher, président du Sénat depuis 2008, soit plus de dix ans sur deux mandats, dans les colonnes du Figaro le 15 mars dernier.

Piqué au vif, l’Elysée a été prompt à la riposte. « Un président du Sénat ne devrait pas dire ça », avait raillé Macron lors de la conférence de presse de présentation de son programme, deux jours plus tard. Au gouvernement, le frêle Denormandie – qui n’a rien de mieux à faire à l’Agriculture et à l’Alimentation en s’occupant de la hausse des prix du pain et du beurre pourtant annoncées, comme le risque de rationnement – avait parlé d' »irresponsabilité ».

« Ne pas vouloir lancer de polémique »

Gérard Larcher avait cependant persisté et signé la semaine suivante, usant de sa liberté d’expressio,sur France bleu Normandie, à la surprise de la macronie servile.

« Je ne vais pas être cruel, je ne l’ai pas exprimé ainsi, avait-il souligné, refusant de « se lancer dans une polémique. » Mais un président de la République parfois n’aurait pas dû dire ça. Je pense à ce qu’il a dit sur les non-vaccinés (son « désir de les emmerder », et ce, « jusqu’à la fin »), je pense aussi (à ce qu’il a dit) sur le chômage » et des « chômeurs assistés », avait-t-il encore rappelé en novembre 2021.

L’élection de Marine Le Pen pourrait tuer les LR

Elabe
IFOP

Le sondage Elabe vise clairement à redresser la barre de Macron, face au scandale des cabinets de conseil qui coûtent un bras aux ministères et à l’échec de la stratégie de Macron en Ukraine et les effets boomerang sur l’économie française des sanctions de la France contre la Russie, après celui de la vente des sous-marins à l’Australie, alors que la macronie disait craindre l’abstention de ses électeurs face à une élection que certains jugent déjà pliée.

Macron s’effrite et Le Pen consolide sa position

Emmanuel Macron a beau rester en tête des intentions de vote en cas de duel avec Marine Le Pen, seuls 5 points le séparent désormais de sa concurrente, une première depuis le début de la campagne. De quoi inquiéter l’entourage du président mais aussi Gérard Larcher, deuxième personnage de l’Etat dans le rang protocolaire.

Tout en faisant monter la petite bête noire Mélenchon, Elabe agite le chiffon rouge d’un très bon score de Marine Le Pen au second tour, voire même une élection. L’entreprise de sondage préférée de BFM tente d’attirer des électeurs Les Républicains en les persuadant que voter Macron éviterait une explosion de la droite laquelle risque déjà de sortir fragilisée de la campagne en cas d’échec de Valérie Pécresse.

Avec des belles paroles aux uns et des insultes aux autres (il a récemment indigné les handicapés, singulièrement les sourds, tel Mélenchon), Macron va-t-il parvenir à cesser de cliver et à contenir la hausse des prix – des carburants, du pain, du beurre et des fruits – jusqu’au 24 avril au soir et après les législatives de juin, sans créer des révoltes de la faim ?

France 5 censure sa chaîne YouTube et le ministre Véran

« Je suis tombé dans un traquenard !, » se plaint Véran

Le visionnage de l’intervention d’Olivier Véran dans l’émission « C à Vous » a été interdite aux résidents Français sur YouTube. Un comble: elle est accessible en Suisse ! La faute à la plateforme de vidéos ? Non, c’est l’émission de service publique elle-même qui s’est auto-censurée, via 3e œil Productions.

Le 30 août, dans l’émission « C à Vous » de France 5, Patrick Cohen chroniqueur (depuis dix ans) dresse dans son édito un bref bilan de la politique vaccinale du gouvernement et confie une « grande déception » : « ce n’est pas ce vaccin qui va nous débarasser de ce virus. L’immunité collective, qui était censée éteindre l’épidémie avec une population vaccinée à 75 ou 80 % était un mirage, une illusion, la plupart des spécialistes en conviennent aujourd’hui, ce concept ne marche pas, il ne peut pas marcher, hélas, avec ce coronavirus. »

« Mirage », « déception », « illusion »… tout cela en présence du ministre Oliver Véran dont la réaction médusée n’a pas laissé indifférent sur Twitter et ailleurs.

Complotiste, vous avez dit complotiste ?

Le mot qui tue est lâché ! Indispensable sur Radio France où, depuis août 2021 il présente L’Esprit public sur France Culture, Patrick Cohen ne s’est pas arrêté là : « Le Delta a rendu les vaccins moins efficaces, son risque de transmission n’est réduit par les vaccins que d’environ 50 %. Ca veut dire que le virus continue de circuler chez les vaccinés, qu’il sera impossible de contenir la pandémie par la seule vaccination, que la propagation de ce virus va lui offrir de nouvelles possibilités d’évolution, de mutation vers de nouveaux variants, et qu’il y a de grands risques qu’il devienne endémique, c’est-à-dire qu’il faudra vivre avec encore et toujours des précautions, gestes barrières, pour combien de temps ? En tout cas, c’est un nouvel espoir déçu dans cette crise interminable […] »

Les Français privés de Véran ?

Il aurait été démocratique, pour illustrer cet article, de publier la vidéo YouTube en question, comme c’est l’usage. Malheureusement, « C à Vous » a décidé d’en interdire l’accès aux utilisateurs de la plateforme de partage des vidéos en streaming.

France Télévisions impose son auto-censure aux Français.

Est-ce que les producteurs de l’émission (3e Oeil) ont craint d’enfreindre les règles à géométrie variable de Google sur les « informations médicales incorrectes sur la Covid-19 » ?

Il est vrai que O. Véran fait dans son intervention l’apologie de la troisième dose de vaccin : « Avec la 3ème dose  on renforce l’immunité, c’est à dire qu’on renforce l’efficacité du vaccin, et qu’on se protège encore plus… En gros on redit à notre système immunitaire, parce que lui aussi est un peu parti en vacances au bout de six mois : « tu verras cette protéine qui se présente devant toi, il faut pas la laisser rentrer, il faut la détruire. » Une analyse très scientifique qui pourtant à ce jour n’a pas reçu l’aval de l’OMS pour qui « les données n’ont pas démontré la nécessité d’un rappel« . Peut-être que l’OMS n’est pas au courant que le système immunitaire a régulièrement besoin de vacances ?

On notera que les commentaires sous la vidéo, qui sont restés ouverts un temps, ont eux aussi été désactivés par C à Vous , ce qui est dommage car l’un d’eux indiquait la marche à suivre pour voir la vidéo : utiliser un VPN qui permet de changer son adresse IP et de se connecter depuis un autre pays. L’autre possibilité est d’aller sur le site de France 5, de créer un compte et d’y chercher la vidéo qui y est encore visionnable jusqu’à la fin du mois. Forcément, c’est beaucoup moins commode que YouTube et de plus il est impossible de partager ou d’intégrer la vidéo à un autre site.

Rétention d’information et désinformation

Enfin, cette dernière déclaration du ministre de la Santé concernant le passe sanitaire : « La vie ne s’est pas arrêtée, c’est même le contraire figurez-vous, j’en suis le premier agréablement surpris, mais en 2021 depuis la mise en place du passe sanitaire, l’activité des restaurants, des bars, des centres de vacances, des salles de sport, est plus importante que dans la même période l’été 2019. » Oliver Véran reprend donc sans ciller les allégations farfelues de Bruno Le Maire sur les supposés effets bénéfiques du passe sanitaire sur l’économie.

Circulez: il n’y a rien à voir.

Bagui Traoré acquitté aux Assises: Eric Naulleau dénonce des mensonges de LFI

L’agitateur Bagui Traoré avait orchestré les émeutes après la mort de son demi-frère Adama 

Fresque représentant Adama et Bagui Traoré, voyous mais héros de la communauté, à Beaumont-sur-Oise

Bagui Traoré, frère des désormais tristement célèbres Adama et Assa Traoré, a été acquitté par la cour des assisses du Val-d’Oise. Depuis 2016 et les émeutes qui avaient suivi la mort de son frère, il était poursuivi pour tentative de meurtre sur des gendarmes.

C’est la fin d’un des nombreux volets judiciaires qui, depuis cinq ans, alimentent « l’affaire Adama Traoré », instrumentalisée a des fins séparatistes anti-flics. Le 19 juillet 2016, la mort de ce dernier, à la suite de son opposition violente à son interpellation par des gendarmes avait occasionné d’importantes émeutes urbaines, envenimées par l’un des frères d’Adama, Bagui, un repris de justice. Au cours de ces émeutes, plusieurs coups de feu avaient été tirés en direction des forces de l’ordre. Des tentatives de meurtres caractérisées, pour lesquelles Bagui Traoré et quatre autres personnes avaient été mises en examen.

Libérez tous les incarcérés !

France Info rapporte que, après de longues années de procédure, Bagui, son ex-compagne et un autre individu ont finalement été acquittés. Un acquittement effarant: les deux autres prévenus étant reconnus coupables de tentatives de meurtre, et condamnés à 12 et 8 ans de réclusion criminelle en première instance. Au final, il aura fait seulement quatre mois.

Infox

Un désaveu des juges précédents mais un dénouement judiciaire inespéré du clan Traoré, qui a poussé toute une partie de la gauche à s’insurger contre les cinq ans de détention provisoire passés derrière les barreaux par Bagui, en attente d’un verdict. « C’est officiel : Bagui Traoré a passé 5 ans en détention provisoire alors qu’il était innocent », estime ainsi le LFI David Guiraud, porte-parole Jeunesse de la France insoumise sur Twitter.

Une affirmation « fausse », selon le chroniqueur littéraire Eric Naulleau, qui n’a pas mangé de réagir sur le même réseau social.

« You are fake news! »

Certain de son effet, David Guiraud insiste : « [Bagui Traoré] a été privé de sa liberté, d’une partie de sa vie, pour des « hypothèses » jamais vérifiées. Enfin il est libre, mais à quel prix ? ». A le lire, on comprend donc que seuls les soupçons pesant sur lui depuis les émeutes de 2016 ont justifié la détention du frère Traoré. Rien n’est moins vrai : « Non, Bagui Traoré n’a pas passé 5 ans en détention provisoire », corrige vertement Eric Naulleau, qui précise : « Il purgeait une peine notamment pour avoir extorqué de l’argent à des femmes vulnérables en menaçant de les mutiler ». Dans le détail, le frère d’Assa Traoré s’avère effectivement être un délinquant multirécidiviste. Son casier judiciaire ne comporte pas moins de douze mentions, notamment pour extorsions et violences, notamment sexuelles sur un co-détenu. qu’il était en prison, qui lui ont valu son incarcération.

Selon Libération, l’avocat général n’a d’ailleurs pas dit autre chose lors du procès, répliquant à la défense, dont David Guiraud reprend l’argumentaire: « Bagui Traoré n’est en détention provisoire dans ce dossier seulement depuis mars 2021, il était avant enfermé pour d’autres condamnations, certaines pour lesquelles il a fait appel et d’autres non. »

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Presse: le temps de parole des éditorialistes menacé par un conseiller de Macron

La proposition de Stéphane Séjourné, une atteinte à la liberté de la presse?

G. Attal et S. Séjourné,
côté face

Le conseiller politique en titre du chef de l’Etat propose de décompter les temps de parole des éditorialistes… « les plus engagés ». Sur quels critères objectifs?

L’entretien qu’a donné ce membre de la garde rapprochée du président Macron (avec Alexis Kohler, secrétaire général, et Ismaël Emelien, ex-conseiller spécial), bien que « parfaitement inconnu du grand public », a mis la presse en alerte : modifier le décompte des temps de parole à la télévision à la veille de trois scrutins en deux ans, constituerait une grave menace sur la liberté d’expression de la presse. Benjamin Duhamel, Olivier Truchot et Christophe Barbier (BFMTV) ou sont-ils visés par l’Elysée? Macron osera-t-il se maintenir en muselant la presse et la démocratie?

Dès novembre 2018, Acrimed pointa « le poids des éditorialistes de la droite extrême et d’extrême-droite dans les talk-shows. » Plusieurs articles et émissions furent consacrées à des débats variés sur le thème « Faut-il inviter Éric Zemmour ? », observa Acrimed, pour s’en réjouir. « Par bien des aspects, cette focalisation – quelque peu hypocrite – des médias dominants sur la personne d’Éric Zemmour, voire uniquement sur sa dernière « polémique » en date, occulte bien d’autres pans du problème : la croissance de l’espace médiatique alloué aux éditorialistes, chroniqueurs et idéologues de la droite extrême et de l’extrême-droite (dont Zemmour n’est qu’un représentant), en particulier dans les émissions dites « de débat », les conditions qui permettent une telle représentation, et, en définitive, la teneur du débat public. » La contamination du pluralisme français au totalitarisme macronien répond à la demande de la gauche extrême: Acrimed est une… association visant à peser sur les media, mais qui est classée à la « gauche révolutionnaire » pour les uns, « proche de la gauche antilibérale », pour les autres et, pour tous, issue « de toutes les sensibilités de la gauche ».

A la différence de celles de son compagnon, Gabriel Attal, porte-parole du gouvernement, les déclarations de Stéphane Séjourné sont rares, mais pas anodines. Elles trahissent de fait une vraie inquiétude au sommet du pouvoir.

Qu’est-ce qui  inquiète tant Macron ?

Le succès grandissant de ses programmes de débat propulse CNews en tête des chaînes d’info en continu. La concurrence lui adresse des scuds quotidiens, via ses satellites, mais son succès ne se dément pas, ébranlant la majorité présidentielle qui accuse le groupe Canal+ de toutes les turpitudes. La préoccupation du pouvoir, c’est les cartons d’audience faits par des journalistes comme Pascal Praud ou Eric Zémour et même Sonia Mabrouk et, dans une moindre mesure, Laurence Ferrari, de grandes signatures. Bien qu’à la différence de France 5 ou France Inter et le service public, CNews invite les porte-parole et sympathisants de tous les partis, toutes tendances confondues, quand ils ne boycottent pas la chaîne. Les débatteurs partisans officiels, les essayistes les plus percutants (BHL) et les philosophes les plus écoutés  (Finkielkraut ou Onfray) ont eu l’opportunité d’apporter la contradiction. Le socialiste Laurent Joffrin (ex-Libération) a son rond de serviette chez Praud, sans parler des porte-parole de LREM, toutes au même moule, arrogantes et d’un parti-pris insolent (Maud Brégeon, Prisca Thevenot), voire navrant d’aveuglement servile, ou en service commandé (Valérie Gomez-Bassac) ! Des députés LREM squattent aussi les plateaux de CNews (Fiona Lazaar, Jean Terlier, Ludovic Mendes, etc). Plusieurs membres du gouvernement ont même répondu à l’invitation de la chaîne discriminée, tel Gabriel Attal,  .

Le Monde a révélé en mai 2021 que « Pascal Praud a gagné son ticket d’entrée à Matignon le lundi 22 mars, en plaçant au menu de son « talk » à succès, « L’Heure des pros », la conférence de presse du premier ministre sur les nouvelles mesures de « confinement » dans seize départements français (un mot contredit selon lui quelques heures plus tard par Emmanuel Macron). « Ce texte restera dans l’anthologie des discours de premiers ministres, se lamente ce jour-là Pascal Praud sur son plateau. Les gens ne pigent rien. » Les responsables de ce texte inspiré par « l’administration » et la « gauche sanitaire », comme il dit ? Le directeur du cabinet de Jean Castex, Nicolas Revel, lâche-t-il à l’antenne, « quelqu’un qui ne sait pas ce qu’est un Français de tous les jours », et Mayada Boulos, « ancienne attachée de presse de Marisol Touraine, la pire ministre de la santé de la Ve [République] ». Ce matin-là il ajoute : « Le type qui a inventé une attestation pour sortir de chez lui il faut le pendre ! »

Le défaut des journalistes de CNews, ils ne servent pas la soupe. Ils débattent, donnent leur avis et impriment à cette chaîne un ton qui déplaît aux puissants du moment. Elle est accusée de populisme et rejetée totalement à droite. Leur reproche, c’est qu’à l’antenne, ces éditorialistes sont libres et indépendants, comme leurs détracteurs n’imaginaient pas jusqu’ici qu’on puisse l’être, et résistent de plus en plus à la propagande politique et que – paradoxalement de la part d’organes de presse subventionnés par l’Etat – le pluralisme des expressions ne serait donc plus assuré.

Stéphane Séjourné n’a pas trouvé mieux que décompter le temps de parole des éditorialistes, en fonction de leur couleur politique.

Une discrimination invraisemblable et d’ailleurs déjà rejetée par le CSA. Pour le Castor ou Pollux de Macron, il faudrait faire taire les éditorialistes qui n’auraient pas fait allégeance, en comptabilisant leurs temps de parole, s’ils sont « les plus engagés ».

Des contrôles au faciès? Si le propos d’un journaliste ou d’un expert est fade, neutre, sans aspérité, c’est bon. S’il est militant, alors son expression doit s’imputer sur le crédit d’heures de la formation politique dont il est proche. Encarté ou non. Premier problème, qui va déterminer le degré d’engagement d’un journaliste et placer le curseur « plus » ou moins à droite ? Deuxième problème, à partir de quand l’interdire de parole ? Troisième problème, pourquoi s’émouvoir aujourd’hui alors qu’on sait tous que, au hasard, dans le service public, certaines antennes sont ouvertement militantes (mais de gauche, ce qui doit être plus supportable par le SNJ-CGT).

Cette police de la pensée, cette façon d’étiquettées les personnes et de trier les idées pour faire de la télé avec un sablier, c’est un truc hors d’âge: stalinien.

Hors d’âge ? C’est-à-dire ?

Contrairement à ce qui se passait au siècle dernier, il y a aujourd’hui au moins quatre chaînes d’info en continu en France, plus des réseaux sociaux sur lesquels les opinions sont libres. N’est-il pas possible de laisser chaque canal exprimer sa préférence politique, quand, en même temps, est prônée la diversité ou respectée l’orientation sexuelle des membres du gouvernement, si le positionnement politique devient phobique, alors qu’il lui plaît et plaît à ses téléspectateurs ? A charge pour le gouvernement d’aller défendre ses idées face à ces polémistes dignes du goulag et de prendre la parole plutôt que d’en priver quiconque.

Au siècle dernier, David Lloyd George, un premier ministre britannique, disait avec esprit : « Un politicien est un individu dont les opinions sont contraires aux vôtres ; s’il a les mêmes idées que vous, c’est un homme d’Etat ». Cette maxime n’est pas « croquignolesque », inaudible donc de Macron.

France Inter, service public factieux

La tradition de gauchisme perdure sur France Inter: Didier Porte viré par la porte, Guillaume Meurice entre par la fenêtre

N’est pas Coluche qui veut…

Avant l’entretien de Macron, Guillaume Meurice a demandé à des citoyens quelles questions ils lui poseraient: édifiant !

Alors que Macron s’encanaillait en accordant un entretien au révolutionnaire trotskiste Hervé (Edwy) Plenel, escorté de l’ex-gauchiste rangé Jean-Jacques Bourdin sur Mediapart et BFM TV, RMC, sur France Inter, Guillaume Meurice avait appris qu’il n’y aurait pas questions d’auditeurs ou de téléspectateurs: une bizarrerie de la part du saltimbanque en tournée du « Grand débat national » à 12 millions d’euros (sans compter la facture endossée par les préfectures), lancé six mois plus tard, le 15 janvier 2019 . Soucieux de renouer avec la démocratie directe, l’humoriste avait donc décidé d’interroger quelques Français pour leur demander quelles questions ils poseraient s’ils en avaient la liberté. “Qu’est-ce que tu manges ?”, “Couvre-t-il encore son épouse ? C’est important pour l’équilibre d’un président” (sic), “Qu’est-ce que ça fait de pouvoir entuber les retraités tout en leur disant merci?”… Bref, une initiative décapante mais inattendue sur le service public pour tous…

Micro-trottoir spontané de « fanzouzes » ?

Passage à la brosse à reluire de la fonction présidentielle par un humoriste semi-dur (la brosse ou le comique salarié du contribuable) ? La réponse est dans l’accord…. La démocratie directe est en effet un subterfuge d’artiste gauchiste pour n’assumer ni son irrévérence ni son orientation politique de chroniqueur sur le service public de Radio France: il bénéficie du « secret des sources » trouvées sur le trottoir…

Le fonctionnaire de l’humour de service public continue de sévir dans le domaine du blasphème

De même que des imams peuvent prêcher la haine du pays d’accueil, de même des chroniqueurs, sur Radios France… On retrouve donc Guillaume Meurice sur les réseaux sociaux dont les journalistes disent que ce sont des décharges publiques pour internautes, mais pas que, donc.

Et puisque Twitter n’interdit pas les tweets salaces ou provocateurs, les inepties et les insultes de bon aloi, comprenez de gauche, voici un échantillon démontrant que le respect n’est pas dû à tous chez les bipolaires et manichéens vertueux:

l’arme de la dérision en soutien à l’ultra-gauche (sous les rires enflés de son entourage), musclée comme un policier brutal, mais bien-aimée:

le centre-droit affiche sa lâcheté:

Dans le service public, le devoir de réserve, ce n’est que pour les flics ? Dans les territoires abandonnés de la République, ghettos entretenus par la diversité pour s’y assurer l’impunité, le droit des forces de l’ordre de contrôler se limite aux Blancs… Sur les chaînes d’information, France Inter ne partage pas équitablement le droit à la liberté d’expression.

Les Français sont devenus des « chochottes »

 
Si on n’est pas agenouillé, on est pointé

Les groupes de presse proposent des émissions soit de divertissement politique, essentiellement légères, soit de débat, allant au clash, mais ne trouvent pas la voie médiane et équilibrée, ennemie de l’audimat. Le succès va aussi bien aux ‘Grandes Gueules’ sur RMC Story, qui recherche le buzz, qu’à L’Heure des Pros de Pascal Praud, qui a du niveau sur CNews et s’en prend à la langue de bois et aux éléments de langage.

Ce jeudi 6 août, dans l’émission de RMC Story, alors que les chroniqueurs débattaient sur le sujet du port du masque pendant la canicule, Barbara Lefebvre, enseignante et essayiste, a livré une analyse très particulière sur ses compatriotes…

« On est devenu des chochottes ! »

« Vraiment, j’espère qu’en France il n’y aura jamais la guerre, hein, parce qu’on est devenu des chochottes !« , a lancé la chroniqueuse, sans s’extraire du lot, alors qu’Alain Marschall défendait l’idée selon laquelle les personnes à risque de contamination le « droit » (!) de sortir comme tout le monde, comme les jeunes, malgré la crise sanitaire de covid-19 …canicule de quelques jours. « Oui, mais alors et si je ne peux pas sortir [sur le Canal Saint-Martin], ah mais si je ne peux pas aller au resto, ah mais si je ne peux pas aller en terrasse, ah mais si je… », a continué Barbara Lefebvre, imitant d’une voix perchée les « chochottes » qu’elle n’a pas hésité à pointer du doigt.

« Je suis une citoyenne obéissante »

« Oui, bah c’est comme ça ! En ce moment, il y a une problématique épidémique. Moi, je fais partie des gens qui ne pensent pas qu’on soit devant un truc cataclysmique parce qu’il y a une baisse très nette de létalité, de la mortalité, donc je pense qu’on en fait beaucoup en terme de communication politique. Néanmoins, je suis quelqu’un d’obéissant. Le gouvernement, la loi me dit ‘On doit mettre le masque dans certains lieux publics’, je le fais, parce que je suis une citoyenne obéissante et je pense qu’on peut faire ce petit effort. Si, bien sûr, on nous disait que c’était pour la quinzaine d’années à venir, je me dirais : ‘Là, on se fout un peu de moi’. Mais là, c’est la canicule, il vaut mieux quand même dire aux personnes âgées de ne pas trop sortir de chez elle que de leur dire ‘Sortez, faites une syncope !’ « , a finalement conclu la chroniqueuse.

« Compliqué », un mot récurrent du vocabulaire actuel: ainsi « le port du masque est compliqué »… Et le passage en salle de réanimation, il est comment ?