Financement de campagne: Macron n’est « pas loin du détournement de fonds publics »

Le président des Républicains appelle un loup un loup

Christian Jacob adressant ses voeux a la presse, en janvier 2021, depuis Paris.
Christian Jacob

Après Eric Ciotti, Christian Jacob ne s’est pas payé de mots, le 26 janvier, accusant le président sortant d’utilisation de l’argent public pour ses propres besoins.

Macron ferait-il officieusement campagne avec les moyens de l’Etat ? Le président des Républicains, Christian Jacob affirme que la situation n’est « pas loin du détournement de fonds publics », dans un entretien avec Le Figaro publié mercredi 26 janvier. Le chef de l’Etat, qui n’est toujours pas candidat déclaré à la présidentielle, « fait campagne avec les moyens de l’Etat, ce qui n’est pas acceptable. On n’est pas loin du détournement de fonds publics », s’est indigné le patron de LR.

Macron retarde son annonce de candidature « parce qu’il n’a pas de bilan à présenter », dénonce Jacob.

Christian Jacob avait saisi la commission des comptes de campagne ainsi que l’Arcom (ex-CSA) le 11 janvier, pour les alerter sur les dépenses liées aux déplacements de Macron.

Mardi, le député LR Eric Ciotti avait parlé de « scandale démocratique ».

Interrogé par ailleurs sur l’« union des droites » que promeut Éric Zemmour, Christian Jacob a estimé que « c’est surtout l’union de ceux qui retournent leur veste et trahissent leur camp, à coups de petits débauchages et de petites combines ».

Mais « tout cela ne fait pas un projet politique » car « Eric Zemmour est dans l’incantation permanente, mais où sont ses propositions ? » s’est-il interrogé. En ce qui concerne les parrainages, il a rappelé « une règle claire » : « Quand on est membre des Républicains, on soutient le candidat LR, c’est-à-dire Valérie Pécresse. » « Je n’imagine pas que certains maires LR soutiennent un autre candidat », a-t-il souligné, se disant « vraiment confiant pour la présidentielle » sous la houlette de Valérie Pécresse qui « a su redonner un vrai espoir au peuple de droite ».

Présidentielle 2022 : les programmes des candidats font une place à l’islam

Tous ne sont pas séparatistes, mais…

La charte de la laïcité a été publiée le 9 septembre 2013 par le ministre de l’Education nationale, le socialiste Vincent Peillon.

Sur la place de l’islam, les candidats à la présidentielle s’opposent sur des principes. Mais aussi sur la sémantique: musulman, islamiste, islamiste radical, islamiste séparatiste, terroriste, etc. Sur la lutte contre l’islamisme, c’est une question de degré.

A grands coups de phrases-chocs sur le « grand remplacement », les prénoms arabes ou les musulmans, invités à choisir entre la France et leur religion, Eric Zemmour a fait de l’islam un sujet phare de la campagne présidentielle, dès l’automne 2021. Pour l’essayiste, cette religion est incompatible avec la République car elle est à la fois « une foi et un projet juridico-politique » qui l’oblige à se constituer en « contre-société » soumise au Coran, contre les lois de la République et à la charia. Condamné en 2019 pour « provocation à la haine religieuse », le candidat de Reconquête ! décline donc un programme radical : interdictions du port du voile et de mosquées radicalisées ou mise en place d’un « strict contrôle des imams ». Autant de pratiques qui sont contraires à la loi de 1905 sur la laïcité et qui irritent et agressent la population européenne majoritairement hostile à la radicalité des prosélytes, séparatistes et conquérants.

Quelles que soient les critiques fustigeant la détermination du journaliste, la place de l’islam est devenue depuis des années un marqueur politique qui se vérifie avec cette campagne présidentielle. Une succession de lois, celle de 2004 sur les signes religieux à l’école, celle de 2010 sur la dissimulation du visage et celle de 2021 contre le séparatisme, n’a pas mis un terme à deux problématiques qui se chevauchent sans se confondre : celle de l’intégration de cette religion dominatrice dans le cadre républicain et le paysage culturel, et celle de la lutte contre le radicalisme islamiste. Sur le premier sujet, le clivage droite-gauche est net, reposant sur de profonds désaccords. Sur le second, il s’agit surtout d’une différence de degré dans la réponse à apporter.

Valérie Pécresse veut interdire le « voile forcé » comme le burkini et le revoi des délinquants

Présidentielle 2022 : place de l’islam, les programmes des candidats à la loupe

Concernant la place de l’islam, le Rassemblement national et une partie de la droite s’en tiennent au modèle classique d’assimilation pour opposer un refus catégorique aux provocations des activistes musulmans fanatiques et politisés. En particulier le port du voile, qui est interprété d’abord comme un instrument politique de réseaux fondamentalistes pour tester la République. « J’interdirai le port du voile forcé, le port du voile pour les accompagnatrices scolaires, assure Valérie Pécresse, et le port du burkini dans tous les espaces de baignade. » Le voile est pour elle, comme pour tous les républicains et laïcs, une pratique contraire à l’égalité des sexes en même temps qu’un symbole de différence. C’est « la pire chose que l’on puisse faire en 2022 à une femme en termes de liberté », affirmait la candidate RN en février sur LCI.

Marine Le Pen n‘est pas comme la candidate LR une convertie de fraîche date à la fermeté et propose de l’interdire sur la voie publique. Elle renvoie à la proposition de loi qu’elle a déposée en janvier 2021. Le texte vise notamment à proscrire « les signes ou tenues constituant par eux-mêmes une affirmation sans équivoque et ostentatoire » des idéologies islamistes.

Une stigmatisation de l’islam

A l’autre bout de l’échiquier politique, la gauche révolutionnaire, anticapitaliste et islamo-gauchiste, dénonce depuis des années toute intransigeance face à cette religion étrangère à notre Histoire. Les programmes des candidats communiste, Fabien Roussel, et La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, ne mentionnent pas les mots « islam » ou « islamisme ». Fabien Roussel amalgame, au pluriel, « les intégrismes » qui entendent faire prévaloir leurs préceptes sur la loi commune. Quant à Jean-Luc Mélenchon, il estime que la laïcité « ne doit jamais servir à montrer du doigt les croyants d’une religion, comme, dans la période récente, cela a été fait contre les musulmans », ce qui en fait ke candidat du vote musulman. Lors des débats sur le projet de loi séparatisme, les députés LFI – ils ont voté contre le texte – se sont fermement opposés à l’opposition de droite, qui a tenté de durcir le projet de la majorité avec maints amendements contre le port du voile.

Cette loi ambitionne d’etablir un équilibre que Macron avait ébauché lors de son discours des Mureaux, en octobre 2020. Le président avait clairement annoncé son intention d’« isoler le problème, celui de l’islamisme radical », comme si la ligne de démarquation entre l’islam radical et l’islam modéré n’était pas floue. Celui qui déclarait, en 2019, que « le port du voile, ce n’est pas mon affaire », rejette l’amalgame entre islamisme et islam. Jeudi 17 mars, lors de la présentation de son programme présidentiel, Macron a balayé d’une petite phrase le sujet, en renvoyant au discours des Mureaux. Signe que selon lui, l’enjeu d’un second quinquennat, s’il est réélu, ne sera pas de légiférer une nouvelle fois, mais de mettre en application la loi séparatisme et de faire aboutir la construction de l’islam de France. Chantier institutionnel sur lequel il n’a, pour l’instant, pas plus réussi que ses prédécesseurs. Et pas davantage que sur le dossier des retraites.

Le « combat de civilisation » de Marine Le Pen

Le deuxième sujet concerne le terrorisme islamiste, qui aura encore marqué le quinquennat, notamment avec l’assassinat du professeur Samuel Paty. Sur le fond, tous les candidats sont d’accord sur le fait de lutter contre cette menace. A gauche, Mélenchon promet cependant « une politique antiterroriste rationnelle » qui reviendrait sur « toutes les dispositions liberticides qui ont instauré un état d’urgence permanent », tandis que l’écologiste Yannick Jadot s’engage, sans préciser comment, à lutter « efficacement contre la radicalisation et le terrorisme ». Les mentions de la rationalité et de l’efficacité signifient que, pour ces deux candidats de gauche radicale, le quinquennat Macron serait allé trop loin avec de simples mesures purement symboliques ou d’affichages dans les diverses lois de sécurité ou sur le séparatisme.

Les droites fs’accordent sur une analyse inverse. Pour lutter contre le terrorisme, l’actuelle majorité n’est pas allée assez loin dans la maîtrise de l’islam.

Valérie Pécresse fermera « toute mosquée où un prédicateur tient un discours hostile à la France et aux valeurs de la République ». Formulation claire pour les juristes. Elle s’engage aussi à mettre en place « des mesures de rétention pour maintenir enfermés les terroristes radicalisés à l’issue de leurs peines de prison ». Elle veillerait aussi au retour au pays des délinquants en situation irrégulière.

Marine Le Pen observe que « l’islamisme (…) et le terrorisme djihadiste poursuivent les mêmes buts » et veut, comme Zemmour, mener « un combat de civilisation ». Elle prévoit notamment « l’interdiction de la publication des écrits » diffusant l’idéologie islamiste ou de « retirer la nationalité française aux individus qui l’avaient acquise s’ils manifestent ou diffusent l’idéologie islamiste ».

Les propositions de l’une comme de l’autre supposent une mise en adéquation des textes et conventions obsolètes inappropriés à notre époque de flux migratoires massifs et incontrolés. Le Conseil constitutionnel qui vérifie la constitutionnalité des lois a dû censurer en 2020 un projet de loi instaurant des peines de sûreté. Valérie Pécresse se dit donc prête sur ce point à « changer la Constitution ».

Gérard Larcher croit possible l’élection de Marine Le Pen

« La défiance peut amener à faire des bêtises, » justifie le président du Sénat

Nivellement : Elabe (pour BFM TV) le 30 mars 2022, ci-dessus,
IFOP (pour Paris Match, LCI, Sud Radio), le 13 janvier 2022, ci-dessous
Le 13 janvier 2022

Gérard Larcher est en campagne au côté de Valérie Pécresse (LR) et n’épargne pas l’anguille de l’Elysée pour qui tous les prétextes sont bons pour esquiver le débat sur son bilan et son programme.

Ces derniers jours, le président du Sénat n’exclut plus la possibilité d’une victoire de Marine Le Pen, ce qui alimenterait les inquiétudes, selon un sondage Elabe commandé par la très macronienne chaîne privée BFMTV et le magazine L’Express, détenus l’un et l’autre, comme le quotidien Libération, par le groupe Altice – domicilié au Luxembourg, paradis fiscal, et cotée à la bourse d’Amsterdam – de Patrick Drahi, milliardaire, de nationalités marocaine, française, portugaise et israélienne. L’ancien directeur de la rédaction de L’Express, Christophe Barbier, est aujourd’hui éditorialiste politique et chroniqueur sur BFM TV depuis la rentrée de septembre 2016.

Il montre que l’écart entre les deux candidats n’a jamais été aussi faible au second tour. Au premier tour, les entreprises de sondages font grimper Mélenchon et régresser d’autant Zemmour: si évidente que soit la manipulation sondagière agréant l’Elysée, elle perdure jusqu’à suggérer une menace de l’islamo-gauchiste Mélenchon sur le « parrain » Macron qui se pose en « protecteur ». La corde à virer le vent de la peur est un peu grosse mais peut faire tourner le vote des Français.

Macron n’est-il pas sur-évalué?

Certes, la presse aux ordres occulte le scandale du cabinet de conseil McKinsey et des autres qu’emploient en nombre grandissant les ministères et les administration, pour un montant annuel de plusieurs milliards, alimentant des soupçons d’abus de biens publics, mais le deuxième personnage de l’Etat et patron LR des sénateurs a été marqué par les échanges du candidat-président avec des habitants du Vaucluse, ce mardi 29 mars. « Il est lointain », « il nous méprise », « vous ne pouvez pas nous en débarrasser? », a-t-il ainsi pu entendre lors d’un déplacement, entre autres remarques visant le chef de l’Etat.

« Attention, une telle défiance (vis-à-vis) d’Emmanuel Macron peut amener à faire des bêtises », confie-t-il en privé, comme le rapporte Le Parisien (groupe LVMH, détenu par Bernard Arnault). Et pourtant ni les Français, ni les commerçants du sondage politique politicien ne prennent encore en compte cette affaire

Le président réélu du Sénat dénonce un stratégie anti-républicaine et lâche de l’évitement

Les propos tenus par Gérard Larcher ne peuvent pas surprendre, puisque les échanges sont vifs par media interposés entre les deux hommes.

Montage libre de droits

S’il n’y a pas de campagne, la question de la légitimité du gagnant se posera. Notre pays fracturé, endetté et confronté à de multiples problèmes a besoin de ce débat. Le président de la République veut être réélu sans jamais avoir été réellement candidat, sans campagne, sans débat, sans confrontation d’idées. Tous les candidats débattent sauf lui. C’est un paradoxe!, » a souligné G. Larcher dans les colonnes du Figaro? le  14 mars 2022. 

« Etre en tête dans les sondages n’est pas une raison suffisante pour enjamber l’élection et considérer que ce scrutin n’est qu’une formalité, ne serait-ce que par respect de la démocratie », avait tancé Gérard Larcher, président du Sénat depuis 2008, soit plus de dix ans sur deux mandats, dans les colonnes du Figaro le 15 mars dernier.

Piqué au vif, l’Elysée a été prompt à la riposte. « Un président du Sénat ne devrait pas dire ça », avait raillé Macron lors de la conférence de presse de présentation de son programme, deux jours plus tard. Au gouvernement, le frêle Denormandie – qui n’a rien de mieux à faire à l’Agriculture et à l’Alimentation en s’occupant de la hausse des prix du pain et du beurre pourtant annoncées, comme le risque de rationnement – avait parlé d' »irresponsabilité ».

« Ne pas vouloir lancer de polémique »

Gérard Larcher avait cependant persisté et signé la semaine suivante, usant de sa liberté d’expressio,sur France bleu Normandie, à la surprise de la macronie servile.

« Je ne vais pas être cruel, je ne l’ai pas exprimé ainsi, avait-il souligné, refusant de « se lancer dans une polémique. » Mais un président de la République parfois n’aurait pas dû dire ça. Je pense à ce qu’il a dit sur les non-vaccinés (son « désir de les emmerder », et ce, « jusqu’à la fin »), je pense aussi (à ce qu’il a dit) sur le chômage » et des « chômeurs assistés », avait-t-il encore rappelé en novembre 2021.

L’élection de Marine Le Pen pourrait tuer les LR

Elabe
IFOP

Le sondage Elabe vise clairement à redresser la barre de Macron, face au scandale des cabinets de conseil qui coûtent un bras aux ministères et à l’échec de la stratégie de Macron en Ukraine et les effets boomerang sur l’économie française des sanctions de la France contre la Russie, après celui de la vente des sous-marins à l’Australie, alors que la macronie disait craindre l’abstention de ses électeurs face à une élection que certains jugent déjà pliée.

Macron s’effrite et Le Pen consolide sa position

Emmanuel Macron a beau rester en tête des intentions de vote en cas de duel avec Marine Le Pen, seuls 5 points le séparent désormais de sa concurrente, une première depuis le début de la campagne. De quoi inquiéter l’entourage du président mais aussi Gérard Larcher, deuxième personnage de l’Etat dans le rang protocolaire.

Tout en faisant monter la petite bête noire Mélenchon, Elabe agite le chiffon rouge d’un très bon score de Marine Le Pen au second tour, voire même une élection. L’entreprise de sondage préférée de BFM tente d’attirer des électeurs Les Républicains en les persuadant que voter Macron éviterait une explosion de la droite laquelle risque déjà de sortir fragilisée de la campagne en cas d’échec de Valérie Pécresse.

Avec des belles paroles aux uns et des insultes aux autres (il a récemment indigné les handicapés, singulièrement les sourds, tel Mélenchon), Macron va-t-il parvenir à cesser de cliver et à contenir la hausse des prix – des carburants, du pain, du beurre et des fruits – jusqu’au 24 avril au soir et après les législatives de juin, sans créer des révoltes de la faim ?

Sondage: Macron s’éloigne, Le Pen progresse vers la présidence

Le sortant refuse de dresser son bilan et perd 3 points en une semaine

Le président-candidat est à 28 %, suivi de la candidate du RN (18,5 %). Jean-Luc Mélenchon passe en troisième position à 14 %.

E. Macron reste en tête des intentions de vote au premier tour de la présidentielle, mais sous la barre des 30 % (à 28 %), suivi par M. Le Pen (18,5 %), tandis que J.-L. Mélenchon (14 %) passe devant E. Zemmour (12,5 %), selon un sondage « rolling » Ifop-Fiducial publié lundi 21 mars. Après avoir présenté jeudi son programme, le président sortant obtiendrait 28 % des suffrages au premier tour, en baisse de 3 points sur une semaine. Il est suivi par la candidate du RN, qui gagne un demi-point, selon cette enquête.

Au second tour, Macron l’emporterait par 56 % des suffrages face Le Pen (44 %).

L’islamo-gauchiste Mélenchon double le droitier Zemmour

Derrière le duo de tête, le candidat de l’Union populaire Mélenchon, en progression de 2,5 points, double le candidat Reconquête ! Zemmour (-0,5 point).

La candidate LR Valérie Pécresse s’installe à la cinquième place avec 10,5 % des intentions de vote (-0,5). Si l’un des trois parvenait à se hisser au second tour et à affronter Macron, celui-ci l’emporterait largement dans tous les cas de figure, par 63/37 en cas de duel avec V. Pécresse, 65/35 face à E. Zemmour et 63/37 face à J.-L. Mélenchon.

L’écologiste Jadot, en sixième position

Au premier tour, l’écologiste Yannick Jadot reste en sixième position avec 5,5 % des intentions de vote (+0,5), suivi par le communiste Fabien Roussel (4 %, -0,5 point) et Jean Lassalle, qui gagne un point (3 %). La socialiste Anne Hidalgo reste stable à 2 % des intentions de vote, devant le président de Debout la France Nicolas Dupont-Aignan (1,5 %) et le candidat du NPA Philippe Poutou (0,5 %). La trotskiste Nathalie Arthaud (LO) ferme la marche à 0 % d’intentions de vote.

Présidentielle: Mélenchon dépasse Pécresse

Seuls 69% des inscrits sur les listes électorales se disent intéressés par cette élection

Classement Harris interactive:
1- Macron, 30,5
2- Le Pen, 18,5%
3- Mélenchon et Zemmour, 12,5%
5- Pécresse, 10,5

Alors que Macron s’est résolu à officialiser sa candidature il y a une semaine et a accirdé un premier débat sécurisé à Poissy (LREM) , ce que la presse appelle objectivement « descendre dans l’arène politique », toutes les études d’opinion créditent le président sortant d’un socle d’intentions de vote très solide, alors que son parti ne s’ancre toujours pas dans le paysage politique: un parti de notables déconnectés et arrivistes.

80% des électeurs de Macron seraient figés sur leur choix

Le président sortant atteint 30% des intentions de vote, selon un sondage BVA pour RTL et Orange, dévoilé ce vendredi. Il est en hausse d’un point depuis la dernière vague de cette étude le 4 mars dernier.

« Le socle électoral du président sortant demeure le plus solide: 80% des électeurs déclarant une intention de vote en sa faveur se disent sûrs de leur choix, comme la semaine dernière« , explique BVA, créé par deux collègues de l’IFOP et détenu par Montefiore Investment, puis repris par Naxicap Partners, filiale du groupe bancaire Natixis, filiale du groupe BPCE, lui-même issu de la fusion des groupes Banque populaire et Caisse d’épargne, mais en redressement judiciaire depuis 2020.

Le locataire de l’Elysée tire les marrons du feu de la guerre en Ukraine, de ce que les sondeurs appellent l' »effet drapeau« , qui lui permet d’apparaître au-dessus de la mêlée du seul fait de ses fonctions de président en temps de guerre.

Mélenchon en dynamique non corroborée

Marine Le Pen est stable à 17% des intentions de vote, selon l’enquête (vague 9, publiée le 11 mars 2022) ne semblant pas être mise en difficulté par le soutien de Marion Maréchal à Eric Zemmour. Et pour cause: elle date du dimanche 6…

D’après le précédent sondage de la présidentielle en temps réel Ifop-Fiducial pour Paris Match, LCI et Sud Radio, en gagnant 0,5 point, la candidate Les Républicains devait reprendre la 3ème place du classement, au détriment d’Eric Zemmour qui, faute d’augmenter, devait tomber du podium. La situation était jugée instable, sachant que les deux candidats sont aussi talonnés par Mélenchon dans les dernières intentions de vote.

Or, le candidat de Reconquête! est à 13%, devant Pécresse. Tout en maintenant son socle, l’ancien journaliste du Figaro ne serait plus en dynamique depuis plusieurs semaines, selon BVA.

Jean-Luc Mélenchon est, lui, en hausse avec 12,5%.

Pourtant, Ian Brossat, PCF, assure que « ceux qui votent pour Fabien Roussel n’ont pas envie de voter pour Jean-Luc Mélenchon ». Le candidat grapillerait à chaque vague entre 0,5 et 1%, faisant de lui un candidat qui « peut prétendre être au second tour« , affirme BVA, dans un souci de buzz que motive son redressement judiciaire.

Pécresse et les candidats de gauche en difficulté

Valérie Pécresse continuerait de ramer et ne récolterait plus que 12%, en perte d’un point.

Les candidatures de gauche peinent elles aussi à décoller, car Mélenchon est un islamo-gauchiste à l’extrême gauche, comme l’écologiste altermondialiste Jadot ou la socialiste Hidalgo.

Yannick Jadot (EELV) obtient 5,5% des intentions de voix et reste stable. Fabien Roussel (PCF) enregistre une légère baisse avec 3% (-0,5%) et Anne Hidalgo (PS) obtient 2,5% des voix (+0.5%).

Macron ne souhaite pas d’autre rival dans son duel de second tour qu’un candidat étiquetté extrémiste.

Zemmour et Le Pen relèguent Pécresse au 4e rang

La candidate LR peut-elle encore accéder au second tour ?

Marine Le Pen et Eric Zemmour se détachent, alors qu’ils n’ont encore pas reçu leur compte de parrainages, à la différence de Valérie Pécresse. Portée par les élus, elle est néanmoins en difficulté, selon les entreprises commerciales de sondages. Ainsi Elabe et Bernard Sananès, qui a son rond de serviette à France Télévisions, assurent-ils ce mercredi, que Pécresse ne vaudrait plus que 11,5% des intentions de vote. De quoi plaire au quadra fuyant de l’Elysée…

Comment le partisan Sananès justifie-t-il ce décrochage ?

Si Macron (LREM) est toujours maintenu artificiellent en tête, à 24,5% au premier tour, sans daigner participer à la campagne, ni défendre son bilan largement contesté, Marine Le Pen (RN) conserve son ticket pour le second tour, bien qu’elle ait suspendu sa campagne, faute de parrainnages suffisants.

Les élus et les sondés en inadéquation : un complot ?

L’opposante favorite de Macron, la candidate du Rassemblement national, fait même le trou, en se positionnant à 18% (+ 3 points). Eric Zemmour (Reconquête !) reste solidement au troisième rang, à 13,5%, aux aguets.

Valérie Pécresse serait au coude-à-coude avec Jean-Luc Mélenchon (LFI) revenu à 11% (+0,5 points), sans explications de Sananès.

Loin derrière, en Ligue 2, l’écologiste Yannick Jadot est à 5,5%, le communiste Fabien Rousel à 4%, Anne Hidalgo (PS), Christiane Taubira (DVG) et Nicolas Dupont-Aignan (DLF) tous à 2,5%.

Ce sondage retentira-t-il comme un coup de semonce salutaire? La candidate va devoir tirer à boulets rouges sur le bilan de Macron et se défaire de son étiquette Macron-compatible.

Adhérents morts ou fictifs: Pécresse, victorieuse d’une élection bidon selon Libération

Information ou agression militante de niveau réseau social ?

Libération harcèle Pécresse

« Elle a réalisé le casse du siècle, » buzze le journal libertaire, détenu par l’homme d’affaires de nationalités marocaine, française, portugaise, et israélienne, Patrick Drahi, propriétaire des sociétés Numéricable et SFR, ainsi que de Altice France, propriétaire de plusieurs media dont L’Express, BFM TV et RMC. Des libertaires entretenus par un milliardaire et magnat de la presse concentrationnaire. Libération reçoit néanmoins 6 millions d’euros d’aides de l’Etat.

Libération a enquêté [sic] sur le document le plus sensible et le plus protégé du parti Les Républicains [et son budget, est-il sur la place publique?]: le fichier des encartés. L’enquête « démontre » [accuser n’est pas démontrer] que la primaire a été entachée [sans précautions au conditionnel] de manœuvres frauduleuses [à démontrer] visant à gonfler le corps électoral [on attend des éléments]. Adhérents fictifs, décédés ou ayant suivi des consignes, et même un chien [un marronnier classique de campagne électorale]: des pratiques qui remettent en question la sincérité du scrutin [réflexe de journaliste corse, tel Dominique Albertini]. Les enquêteurs sont Dominique Albertini, Anne-Sophie Lechevallier, Guillaume Gendron, Eve Szeftel, Blandine Lavignon et Laurent Decloitre, envoyé spécial à Mayotte

Plus qu’une primaire, ce devait être une renaissance. En désignant Valérie Pécresse comme leur candidate à la présidentielle, le 4 décembre, les membres du parti Les Républicains pensaient conjurer de pénibles souvenirs. Oublié, le précédent exercice, en 2016, et les haines recuites de ses candidats. La haine est transversale !

Dans les semaines qui ont précédé le congrès LR, le parti a vu entrer dans ses rangs « plusieurs centaines d’adhérents » [ce qui peut paraître objectivement naturel] qui n’ont pas de souvenir de leur adhésion, selon Libé, ou d’autres inexistants ou morts, d’après une enquête du quotidien publiée mercredi. Le parti réfute ces assertions.

Adhérents fictifs, décédés, et même un chien : tous se sont inscrits au parti Les Républicains dans les semaines précédant la primaire du parti, d’après Libération. Le congrès LR de décembre 2021, qui a désigné Valérie Pécresse comme sa candidate pour l’élection présidentielle, a fait l’objet de « manœuvres frauduleuses » qui « questionnent la sécurité et la sincérité du scrutin », assènent ces journalistes militants, sous couvert d’une « enquête » publiée par le quotidien mercredi 23 février – à la veille de la soirée que BFMTV (dont Drahi est propriétaire, avec Libé…) consacre justement à Pécresse, jeudi – mais dont les conditions déontologiques ne sont pas précisées, comme peuvent l’être, a minima, celles des sondages électoraux.

Le parti avait connu une forte hausse du nombre d’adhérents à la fin de l’année 2021, passant d’environ 80.000 personnes encartées à LR fin septembre à près de 150.000 à la mi-novembre: il faut aussi dire qu’il partait de bas. Parmi ces nouveaux arrivants, « au minimum plusieurs centaines de votants » ont été inscrits de manière frauduleuse, affirme le quotidien de gauche.

Impossible de savoir quels adhérents ont bien voté

Au moment de leur entrée au parti, certains adhérents étaient morts ou n’existaient tout simplement pas, affirme Libération, qui dit avoir eu accès au fichier des encartés, mais qui ne dit pas comment, possiblement illégalement. D’autres « sont bien en peine d’expliquer pourquoi et comment ils sont entrés au parti », la belle annonce, et d’autres encore ont « suivi les consignes » et « rendu service à une connaissance, qui a parfois réglé leur adhésion », ajoute l’enquête, derrière laquelle se cache le collectif de six journalistes: Libération ne souffre pas de sous-effectifs. Le quotidien a même repéré un chien du nom de Douglas, inscrit en région Paca par son propriétaire pro-Ciotti, manœuvre qui a vite suscité les moqueries des internautes. Sur les réseaux sociaux, les trolls servent à ça…

Taubira n’est ni un singe, ni une guenon,
mais Pécresse est un chien ou une chienne ?
Le parti animaliste porte-t-il plainte?

Le quotidien soupçonne également le nombre d’adhérents LR en région Ile-de-France, dirigée par Valérie Pécresse, qui « n’ont pas la nationalité française, et donc pas le droit de vote » à l’élection présidentielle. Or, depuis 1992, les résidents étrangers de pays membres de l’Union européenne bénéficient du droit de vote et d’éligibilité aux élections européennes et municipales en vertu de leur citoyenneté européenne. Ces adhérents sont notamment membres de la communauté chinoise, qui a été la cible d’un « travail de lobbying très efficace » par des élus de Seine-Saint-Denis pour adhérer au parti. Qu’ils soient d’origine chinoise n’est pas un obstacle à leur naturalisation.

Le parti dénonce une « tentative de déstabilisation »

Impossible cependant de savoir qui parmi ces adhérents fantoches a participé à la primaire, puisque la liste d’émargement a été détruite après le vote. Impossible aussi d’accuser à l’aveugle de leur vote pour Pécresse. Les manœuvres, qui ont eu pour but de « gonfler le corps électoral », selon le quotidien, ne remettent donc pas en cause la victoire de Valérie Pécresse et « ne sont pas toutes illégales ».

Le parti a démenti les accusations et annonce qu’il va « saisir le procureur de la République de Paris contre le journal Libération«  face à une « tentative de déstabilisation », dénoncée par communiqué. L’entourage de la candidate a affirmé que la primaire LR a été « exemplaire par son organisation, sa mobilisation, et son union ».

Les révélations du journal sont « fausses », a opposé le président des Jeunes Républicains, Guilhem Carayon, mercredi soir, sur franceinfo. « Les Français ne vont pas accepter de se faire confisquer cette élection. On ne peut pas sortir des enquêtes qui viennent de nulle part. »

Présidentielle: Pécresse chute à 12%, Le Pen stable, selon un sondage commandé par L’Obs

Odoxa fait chuter la candidate LR de 7 points, depuis décembre.

Le grand meeting au Zénith du 13 février semble avoir fait du tort à Valérie Pécresse, la candidate LR. Quatre jours après ce rassemblement dont la forme affligeante a fait oublier le fond, un sondage Odoxa pour le magazine L’Obs (groupe Le Monde) et Mascaret révèle que la candidate LR perd 7 points d’intentions de vote depuis décembre et obtiendrait désormais seulement 12% des suffrages, derrière Macron (24,5%), qui se tasse, selon d’autres sondeurs, et Marine Le Pen (18%), stable au deuxième rang, et Eric Zemmour (14%), qui progresse.

Donnée à 19% des intentions de vote en décembre, alors qu’elle venait d’être désignée par le congrès LR dans la primaire de la droite, la candidate chute sévèrement alors que ses trois concurrents progressent légèrement, selon cette même entreprise de sondages, +0,5% point pour Macron, +1 pour Marine Le Pen et + 2 pour Eric Zemmour).

La gauche est durablement plombée

Jean-Luc Mélenchon est, quant à lui, donné cinquième, à 11% – soit à seulement un point de Pécresse – à la cinquième place. Mais c’est le groupe Le Monde qui le dit…

L’écologiste Yannick Jadot (EELV) recueille 5%, le communiste Fabien Roussel (PCF) 4,5%, Christiane Taubira 3% et la socialiste Anne Hidalgo (PS) 2%. Au second tour, Macron l’emporterait dans toutes les configurations testées, s’il est finalement candidat, malgré ses déboires, notamment à l’international, de l’Australie au Mali, en passant par l’Ukraine: face à Le Pen (56%-44%), Pécresse (59%-41%) et Zemmour (66%-34%).

Alors même que le premier tour de l’élection présidentielle a lieu dans moins de deux mois, le 10 avril, pendant les vacances de printemps de la zone B…

Ce sondage prédit par ailleurs un risque de forte abstention.

Actuellement, plus d’un quart des Français interrogés n’envisage pas en effet de se rendre aux urnes. Bien que l’élection présidentielle porte des enjeux capitaux et soit celle qui mobilise le plus les électeurs, l’abstention avait atteint 28,4% au premier tour en 2002. En 2017, 22,3% des Français en âge de voter avaient encore tourné le dos à leur avenir. Les cinq années de macronisme risquent maintenant de détourner jusqu’à un Français sur trois.

*Sondage réalisé du 15 au 16 février auprès d’un échantillon représentatif de 2.010 Français âgés de 18 ans et plus dont 1.799 inscrits sur les listes électorales, selon la méthode des quotas. Les intentions de vote qui figurent dans ce rapport sont établies auprès des personnes inscrites comptant aller voter et ayant exprimé une intention de vote, soit 1.357 individus au 1er tour et entre 995 et 1.103 individus selon l’hypothèse de 2nd tour. Marge d’erreur de 1,2 à …3,1 points, selon le score visé. Les intentions de vote ne constituent pas une prévision du résultat du scrutin. Elles donnent une indication des rapports de force et des dynamiques au jour de la réalisation du sondage.

Zemmour double Pécresse dans un sondage Harris Interactive

Sans colonne vertébrale, Macron, candidat attrape-tout, se maintient

Bizarrement, l’ordre des candidats n’est pas établi en fonction de leurs scores:
Zemmour devrait cotoyer Macron

Giflé, hué, humilié à l’international comme à l’intérieur, Macron, détesté, séduit à coups de promesses et de milliards. Et le sondeur Harris Interactive travaille à la décrédibilisation de tout candidat alternatif à ce président sortant, impétrant jusqu’à la corde. Il est le premier à voir dans sa boule de cristal un décrochage de la candidate des Républicains. Or, Challenges n’appartient pas pour rien, en même temps (!), au Groupe Perdriel (L’Obs détenu par le Groupe Le Monde): 60 %; LVMH (soutien de Macron en 2017 et détenteur du Groupe Les Echos-Le Parisien): 40 %, car il ne va pas jusqu’à y voir une progression du candidat En Marche: il est au point mort ! Le sondeur gèle Macron à 25% d’intentions de vote, mais contribue à la fabrication d’une opinion qui assurerait un duel, actuellement, jugé confortable au second tour. S’engoufrant dans la brèche ouverte par Harris Interactive, cette presse conclut, à 0,5 point près, que le tassement de Pécresse (LR) bénéficierait au « polémiste d’extrême droite Eric Zemmour« , sic, candidat stigmatisé (Reconquête!), plutôt qu’à M. Le Pen (RN), qui retrouve la troisième place dans ce sondage Harris Interactive et qui est épargnée de l’infamie de la même étiquette, bien qu’issue, politiquement et génétiquement, du Front National, par son père.

D’après le baromètre Harris Interactive, la présidente réélue du Conseil régional d’Ile-de-France décroche d’un point, à 14% des intentions de vote, quand l’éditorialiste gagne 0,5 point sur une semaine, à 14,5%, et retrouve la troisième place, depuis le mois de décembre, devant le premier parti de France. Ils demeurent toutefois encore loin derrière Macron (25%), figé forfaitairement à ce niveau, tant qu’il refuse de défendre son bilan tout en faux-semblants, et Marine Le Pen (17,5%), en progression et encore qualifiée pour le second tour. 

Le recul de Valérie Pécresse intervient au terme d’une « semaine noire », qui a vu la candidate de la droite lâchée par le « M. Finances » des Républicains, Eric Woerth, et par Natacha Bouchart (élue maire de Calais, en 2008, soutenue par une alliance anti-communiste de droite, du centre, de gauche et d’apolitiques, en 2014, grâce au retrait de la liste du candidat du Front national, puis, en 2020, avec l’appoint de LREM), avant d’essuyer les critiques sur son premier grand meeting au Zénith de Paris, le 13 février. L’occasion a été jugée ratée sur la forme et la cible de controverses sur le fond pour l’évocation à la tribune de la théorie dérangeante du « grand remplacement ».

Amoncellement de mauvaises nouvelles

Mais les raisons de son repli sont plus profondes. « Depuis le début de sa campagne, le climat qui entoure la candidature de Valérie Pécresse n’est pas bon, estime Jean-Daniel Lévy, directeur général délégué d’Harris Interactive. Ces derniers jours, elle a dû faire face à un amoncellement de mauvaises nouvelles, des défections au sein de son propre camp aux remarques acerbes de Nicolas Sarkozy dans Le Figaro. Mais c’est surtout la petite musique médiatique, exclusivement négative, qui empoisonne sa campagne. »

Mouvement féministe identitaire Nemesis, le 31 janvier, en niqab (a l’occasion du #NoHijabDay.

Ce n’est pas le seul problème de Valérie Pécresse. Outre que plusieurs membres du Mouvement féministe identitaire Nemesis (qualifié de «Femen d’extrême droite») ont soudain sorti des pancartes avec inscrit : »Pas de voile à l’université » ou encore scandant « Pécresse Traîtresse », la candidate des Républicains peine à incarner son propre électorat devant de grandes salles (9.000 dans deux salles, à Paris dimanche): les électeurs de François Fillon en 2017, tentés à la fois par Macron (20%) et Eric Zemmour (17%) et dont elle ne réunit que 54% des intentions de vote. « Elle voit peu à peu se réformer la tenaille des européennes 2019, entre LREM et l’extrême droite, qui avait contribué à l’échec de la candidature François-Xavier Bellamy », pointe Jean-Daniel Lévy. Et doit également affronter un rejet massif des jeunes: chez les 18-24 ans, elle ne recueille qu’un score piteux… de 3% des intentions de vote.

Ecart avec Le Pen

« Eric Zemmour n’est pas vraiment en dynamique, » selon Challenges, organe hybride écartelé entre les partis-pris de gauches radicale et entrepreneuriale de ses actionnaires, alliés contre-nature. Son score s’établit à 14,5% des intentions de vote. Le candidat Reconquête est donc parvenu à surmonter les écueils dressés contre lui, après avoir chuté de cinq points à la fin du mois de novembre. Et il a su valoriser les ralliements venus de la droite républicaine: Guillaume Peltier, ancien n°2 LR, ou Gilles Platret, maire (LR) de geande ville, Chalon-sur-Saône, puis plusieurs cadres du parti de Marine Le Pen: les eurodéputés Gilbert Collard et Jérôme Rivière ainsi que le sénateur des Bouches-du-Rhône Stéphane Ravier.

« Il (Zemmour) réussit ses meetings et a une prise de parole forte, qui imprime auprès de son électorat », souligne Jean-Daniel Lévy (Ifop, CSA et Harris Interactive), sans suspicion féministe de sexisme. Ces points de force ne suffisent pas à convaincre le sondeur « indépendant »: il participe à sa promotion, sans faire de zèle, ménageant la chèvre Perdriel et le chouchou de Macron. Le candidat de Reconquête! parvient donc à ne combler ni JDL, ni l’écart qui le sépare de Marine Le Pen, lequel s’élève encore à trois points cette semaine, soit la seule marge d’erreur, sans compter la représentativité réelle de l’échantillonnage de sondés. Eric Zemmour est pour l’instant distancé, mais il est le seul dont la dynamique est positive.

Méthodologie : Enquête réalisée en ligne du 11 au 14 février 2022 (en partie avant le meeting de Valérie Pécresse au Zénith de Paris et en partie après. Echantillon de 2.476 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, dont 2.053 personnes inscrites sur les listes électorales, abstentionnistes ou non. Méthode des quotas et redressement appliqués aux variables suivantes : sexe, âge, catégorie socioprofessionnelle, région et comportement électoral antérieur de l’interviewé(e). Aide à la lecture des résultats détaillés : ▪  Les chiffres présentés sont exprimés en pourcentage.▪  Les intentions de vote mesurent un rapport de force à un moment donné. Elles ne peuvent en aucun cas être considérées comme étant prédictives des résultats du scrutin.▪  La marge d’erreur des résultats d’ensemble s’établit, selon le score visé, entre plus ou moins 1,4 et 3,0 points.

Présidentielle 2022: Balladur apporte son soutien à Pécresse

« Son projet pour notre pays est le meilleur, » assure l’ancien premier ministre

Balladur a été premier ministre (1993-1995), puis candidat malheureux à l’élection présidentielle face à Chirac. 

Edouard Balladur s’est rendu ce matin au QG de campagne de Valérie Pécresse pour lui apporter son soutien en personne. La candidate Les Républicains à la présidentielle a qualifié ce soutien d' »important ». L’ancien premier ministre, 92 ans, était l’objet de toutes les sollicitations à l’approche de la présidentielle. Et il estime que la candidate LR est la «plus qualifiée» pour l’emporter et tance Emmanuel Macron.

«Je ne vois pas qui serait plus qualifiée qu’elle.» C’est en ces termes qu’Edouard Balladur, ancien premier ministre de François Mitterrand lors de la deuxième cohabitation (1993-1995), parle de Valérie Pécresse, candidate des Républicains à l’élection présidentielle, dans un entretien avec le JDD, ce dimanche 13 février.

Alors que les défections s’enchaînent vers le parti présidentiel, ce soutien a le mérite de la clarté. «Sinon, quelle autre solution ? Qui d’autre ?», a interrogé l’ancien chef de gouvernement, qui a également été courtisé par Eric Zemmour à qui il a refusé d’apporter son soutien.

Macron est «un opportuniste»

Plusieurs autres membres des Républicains ont pourtant été séduits par l’actuel locataire de l’Elysée. L’ancien ministre du Budget Eric Woerth, la maire de Calais Natacha Bouchart, et l’ex-secrétaire d’Etat à la Santé Nora Berra ont en effet tous les trois annoncé à quelques jours d’intervalle qu’ils rejoignent ke banquier que les entreprises commerciales de sondages placent a priori en tête.

A propos de Macron, Edouard Balladur estime que ce dernier a «du brio» et que «son quinquennat a été fertile en épreuves». Sur le plan diplomatique, l’ancien premier ministre relève cependant que «sa jeunesse le porte à croire que son charme suffit à convaincre les partenaires». Selon lui, Macron est «un opportuniste, qui «commet les fautes de celui qui ne connaît pas l’Histoire», que ce soit en Algérie, au Rwanda ou en Russie.

Malgré son soutien à la candidate de son parti, l’ancien premier ministre compte rester humblement en retrait dans la campagne. «Je me garde bien de donner des conseils aux candidats, je suis sensible au ridicule, je n’oublie pas que je ne suis pas arrivé au second tour en 1995.»

Zemmour égale Pécresse, selon un sondage IFOP

Mais Pécresse et Macron, c’est bonnet blanc et blanc bonnet

Pécresse n’est pas qualifiée encore mais Macron n’est pas encore confirmé

Frédéric Dabi, directeur général Opinion

Le premier tour de l’élection présidentielle est dans 56 jours et le sondage IFOP – Fiducial 2022, pour Paris Match, LCI et Sud Radio, jette le trouble dans les certitudes. A la veille du grand meeting de Pécresse, ce dimanche auZenirh de Paris, la dynamique électorale la plus troublante est celle d’Eric Zemmour.

sondage
Le vote de 1er tour est
utile à 56 jours

Les intentions de vote, ce 11 Février 2022 :

Emmanuel Macron : 25,5% (=)

Marine Le Pen : 17% (-0,5)

Valérie Pécresse : 15,5% (=)

Eric Zemmour : 15% (+0,5)

Jean-Luc Mélenchon : 10,5% (=)

Yannick Jadot : 5% (=)

Christiane Taubira : 2,5% (-0,5)

Fabien Roussel : 3% (=)

Anne Hidalgo : 2,5% (+0,5)

Nicolas Dupont-Aignan : 2% (=)

Jean Lassalle : 0,5% (-0,5)

Philippe Poutou : 0,5% (=)

Hélène Thouy : 0,5% (+0,5)

Nathalie Arthaud : 0,5% (=)

sondage

Sondage : la sûreté du choix au 1er tour de l’élection présidentielle

Pour le premier tour de l’élection présidentielle, 69% des électeurs se disent sûrs de leur choix de vote (-3).

sondage

Sondage : l’indice de participation au 1er tour de l’élection présidentielle

Pour le premier tour de l’élection présidentielle, l’indice de participation serait de 66,5% (-0,5).

sondage

Qu’est-ce qu8e la méthode Rolling ?

Cette méthode de rolling est réalisée selon un cumul « glissant » de vagues journalières. Autrement dit, lorsqu’une intention de vote est réalisée, elle se cumule aux deux précédentes. La troisième est, elle, oubliée. Et cela pendant les 3 prochains mois.

Un temps détenue par Laurence Parisot (CNPF), l’IFOP explique que depuis le 10 janvier dernier, « 500 personnes sont interrogées quotidiennement. La vague d’enquête du jour est alors cumulée avec les vagues des deux jours précédents dans le cadre d’un échantillon agrégeant au total près de 1.500 personnes ».

Christiane Taubira et Anne Hidaldo à 2,5%

Alors à 3,5% d’intention de vote dans les sondages au début du Rolling Ifop Fiducial, Christiane Taubira est aujourd’hui tombée à 2,5%, un pourcentage qui n’est jamais descendu aussi bas depuis le 10 janvier, une dégringolade de 2% depuis lundi. Anne Hidalgo, quant à elle, reprend 0,5 pt aujourd’hui, mais ne dépasse toujours pas la barre des 4% depuis le début du Rolling.

Les dates de l’élection présidentielle

Le premier tour de la présidentielle de 2022 se déroulera le 10 avril prochain. Le second tour est, lui, prévu deux semaines plus tard, le 24 avril.

Eric Zemmour prend des électeurs à Valérie Pécresse

L’essayiste étend son impact à droite

La candidate des Républicains à la présidentielle, qui tiendra dimanche un meeting au Zénith de Paris, a été qualifiée de technocrate « de centre droit [qui] ne vaudra pas mieux » que Macron.

Le candidat de Reconquête! compte bien chasser autant sur les terres des Républicains (LR) que sur celles du Rassemblement national (RN), façon Macron, sur les terres de LR et celles du PS qu’il a vidé de sa substance.

Lors d’un meeting devant plus de trois mille personnes à Saulieu (Côte-d’Or), samedi 12 février, Eric Zemmour a ciblé sa rivale Valérie Pécresse, faisant valoir que son « centre droit ne vaudra pas mieux que le centre gauche d’Emmanuel Macron ». Le chef de file de Reconquête ! a ainsi exhorté les électeurs de droite à faire le bon choix dès le premier tour, « entre sauver les LR ou sauver la nation », et s’en est pris méthodiquement à V. Pécresse, dépeinte en technocrate centriste dépensière.

Selon la cinquième vague de l’enquête Ipsos-Sopra Steria menée en partenariat avec le Centre de recherches politiques de Sciences Po (Cevipof) et la Fondation Jean Jaurès (PS) pour Le Monde, la candidate LR (16,5 %), celle du Rassemblement national (RN), Marine Le Pen (14 %) et E. Zemmour (14 %) sont dans un mouchoir de poche pour l’accession au second tour face à Macron, président sortant, mais non déclaré. L’enjeu pour le candidat qui monte est donc d’attirer le plus d’électeurs possible de ses deux rivales, à moins de deux mois du premier tour de l’élection présidentielle.

Son défi à la candidate LR correspond d’ailleurs au premier grand meeting de campagne de Valérie Pécresse, dimanche. Prévu au Zénith de Paris, le rassemblement a pour but de relancer la candidate, qui peine à convaincre, selon les sondages. Elle essuie par ailleurs des critiques internes sur son supposé manque de dynamisme et d’incarnation.

Son parti est touché ces derniers jours par des débauchages en cascade par Macron – Eric Woerth, Natacha Bouchart et Nora Berra (ex-LR, ancienne secrétaire d’Etat de Nicolas Sarkozy) ont annoncé cette semaine leur soutien au chef de l’Etat, candidat à sa propre réélection en avril prochain. En janvier, c’est le ralliement à E. Zemmour de celui qui était alors le numéro deux du parti, Guillaume Peltier, qui avait perturbé sa famille politique. Affaiblie, V. Pécresse est donc une cible prioritaire pour les plus affamés.

Des attaques ciblées sur son programme économique et social

Zemmour pris à contre-pied par une librairie

Pour marquer ses différences avec la candidate LR, E. Zemmour s’est démarqué samedi, de son programme économique et social, estimant, par exemple, qu’augmenter les petits salaires de 10 % – proposition sur laquelle la candidate est revenue – serait une « mesure de gauche par excellence ! ». « Quelles en sont les conséquences ? Une baisse de l’embauche, donc une hausse du chômage, donc une hausse des impôts, donc une baisse du pouvoir d’achat. C’est la quadruple peine », a-t-il raillé.

A propos de l’objectif de construire 500.000 logements par an fixé par l’actuelle présidente de la région Ile-de-France pour favoriser l’accession à la propriété, cela aboutirait au contraire, selon Zemmour, à « couvrir le pays de logements sociaux » et à faire « de chaque village un 9.3” miniature », allusion au département de la Seine-Saint-Denis. « Non, Valérie Pécresse n’est pas de droite », a ainsi affirmé l’ancien journaliste, dénonçant également la politique migratoire de la candidate, dont le nom a été hué à ce moment-là par le public.

« Avec Valérie Pécresse, vous n’aurez pas Zemmour, a ainsi alerté le candidat. Vous n’aurez même pas une moitié de Zemmour. Vous aurez un masque plaqué sur le visage de la technocratie. » Comparant « le centre droit » de Pécresse au « centre gauche » du président de la République, qu’il qualifie de candidats « miroirs », il a ajouté à leur sujet : « Ce sera la même lâcheté, les mêmes zigzags, la même hypocrisie, le même abandon de tous les principes. »

Lors de son meeting, axé sur la ruralité, le candidat a par ailleurs présenté ses mesures sur ce thème, de la « bourse de naissance » de 10.000 euros versés à « chaque famille rurale pour la naissance d’un nouvel enfant » à la sécurité, en passant par la « réinstauration du Fonds forestier national », créé en 1946 et arrêté en 2000.

La territorialisation des peines, une proposition de la candidate Pécresse

Possibilité contestée pour lutter contre les zones de non-droit

Et pas de justice sociale sans sécurité pour tous

La candidate LR souhaite que les crimes et les délits commis dans certaines zones géographiques soient sanctionnés avec plus de sévérité. En octobre dernier, la candidate potentielle des Républicains avait maintenu au Grand Jury de RTL sa proposition de 2018 de « territorialiser les peines. » En clair, la présidente de la région Ile-de-France proposait déjà que le fait de « commettre une peine dans un lieu dans lequel on en commet beaucoup trop » puisse « être une circonstance aggravante » , comme le « saccage » de grandes avenues commerçantes dans les manifestations. Ainsi « sur les Champs-Elysées, quand on saccage ou quand on pille pendant des manifestations, l’amende serait doublée. » Au-delà des Champs-Elysées, ses détracteurs prenaient l’exemple des manifestations, validant du même coup les saccages de l’ultra-gauche: les Gilets jaunes et les antifas ou le Black block auraient le champ libre et conserveraient leur impunité. Une controverse qui occulte également le sujet – plus vaste et quotidien – des exactions et incivilités, crimes et délits en tout genre commis dans les quartiers et rendant impossible la vie de leurs habitants. Et de soulever la question de savoir si cette proposition peut aboutir ou, comme le soutient la gauche conservatrice, si elle se heurte à des principes juridiques ou constitutionnels ?

Sur la faisabilité juridique de la proposition, un expert s’est exprimé : Emmanuel Daoud, avocat à la Cour, spécialisé en droit pénal, est membre d’un collectif de juristes basé à Versailles et intervenant à l’Ecole Nationale de la Magistrature (ENM). Il  livre un avis de militant droit-de-l’hommiste.

Pourquoi la candidate LR a-t-elle livré cette proposition ?

La candidate LR part d’un constat : dans des territoires plus criminogènes, il faut que la réponse pénale soit plus sévère pour dissuader les auteurs de délits et de crimes, notamment dans les Quartiers de Reconquête Républicaine (QRP) qui nécessitent un effort particulier à ses yeux, comme à ceux des Français respectueux des lois de la République.

Geoffroy Didier, de l’équipe de campagne de Valérie Pécresse, défend, quant à lui, ce qu’il appelle un « parallélisme des formes »« Nous voulons accroître les moyens de police dans ces quartiers difficiles, donc il est normal en parallèle d’intensifier la réponse pénale dans ces lieux dit de Reconquête Républicaine, ces quartiers exigent un effort de la présence de l’Etat des Services Publics et de l’intensité de la réponse pénale, c’est la seule façon de réhabiliter ces quartiers. Sans sanction, il n’y pas d’ordre. Sans ordre, il n’y pas d’espoir ».

Geoffroy Didier considère que l’aggravation des peines permettra de faire baisser la délinquance dans ces quartiers, même s’il n’existe aucune étude scientifique et documentée qui a établi et a démontré une corrélation entre ces deux phénomènes. A l’inverse, pas davantage…

Alors est-ce possible dans le cadre actuel ?

Oui, selon l’entourage de Valérie Pécresse. Geoffroy Didier évoque « le principe de circonstance aggravante » déjà présent dans la loi et qui s’applique « quand on commet un acte délictueux par exemple dans un lieu particulier comme l’école ou dans les transports publics« . Effectivement, comme l’explique Me Daoud, le législateur a déjà choisi de protéger certains lieux ou de protéger les victimes potentielles dans certains lieux, en aggravant des peines encourues. Encore faudrait-il qu’elles soient appliquées…

Exemple : le fait, pour un narcotrafiquant, de vendre des produits stupéfiants dans un établissement d’enseignement ou d’éducation, ou aux abords de ces établissements, porte la peine de cinq à dix ans d’emprisonnement (article 222-39, alinéa 2, du Code pénal). « L’objectif ici est bien de protéger la santé et la moralité des mineurs, en dissuadant les narcotrafiquants d’organiser un tel trafic dans des lieux dédiés à l’instruction publique et au savoir. »

Donc, pour Geoffroy Didier et une large portion de la population – qui se désolidarise de la gauche doctrinaire et permissive comme le démontre les sondages – , il existe déjà des « lieux d’inégalité juridique territoriale : celui qui commet un délit dans une école ne sera pas jugé de la même façon que celui qui commet ce crime sur le trottoir en face de l’école ou quelques rues plus loin ». Donc, aux yeux de Geoffroy Didier et des Français saturés de violences et agressions dans l’espace public, il suffirait de voter une loi qui permettrait la création d’une nouvelle circonstance aggravante en relation avec le lieu de commission des infractions concernées. 

Cette proposition comporte-t- elle un risque d’inconstitutionnalité ?

Une telle réforme s’oppose à plusieurs principes : tout d’abord, l’article 6 de la Déclaration du 26 aout 1789 des Droits de l’Homme et du Citoyen prévoit que la loi “doit être la même pour tous, soit qu’elle protège, soit qu’elle punisse”. En contrariété avec le principe d’égalité devant la loi, la territorialisation des peines entraînerait une aggravation de la peine injustifiée entre deux individus, sans rapport direct avec l’objet de la loi. 

De plus, cette proposition entre en contradiction avec l’article 121-1 du Code pénal qui prévoit que « nul n’est responsable que de son propre fait ». Ce principe a été rattaché aux articles 8 et 9 de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen par le Conseil constitutionnel (Conseil constitutionnel, 16 juin 1999, n°99-411 DC). Or, la territorialisation des peines aurait pour effet d’aggraver la peine d’une personne condamnée, au seul motif que plusieurs autres individus auraient commis des faits semblables au même endroit.

Alors en cas de censure de la réforme par le Conseil constitutionnel, que compte-t-elle faire pour contourner cette difficulté ?

Geoffroy Didier avance deux solutions.

La première consisterait à proposer un référendum constitutionnel à l’automne 2022 pour une mise en œuvre « avant la fin de l’année d’un projet de loi réformant le code pénal ». Selon les termes de l’article 89 de la Constitution le Président de la République, sur proposition du Premier ministre, ou par les parlementaires engage une procédure de révision. L’Assemblée Nationale et le Sénat l’examinent et doivent la voter en des termes identiques. Pour être définitivement adoptée, la révision suppose ensuite d’être approuvée par référendum. En pratique, l’adoption d’une loi nécessite entre 6 mois et un an de travaux parlementaires. Une révision constitutionnelle suppose l’écoulement du même délai (en prenant en compte les travaux préalables au dépôt du projet ou de la révision). 

Autre possibilité : elle adressera via son ministre de la Justice des indications de politique pénale aux procureurs pour qu’ils soient plus sévères dans les QRR. C’est ce que prévoit déjà la loi. L’article 39-1 du Code de procédure pénale stipule que le “Procureur de la République met en œuvre la politique pénale définie par les instructions générales du ministre de la Justice […] en tenant compte du contexte propre à son ressort »

En pratique, des réunions se tiennent entre le préfet et le procureur pour mener au mieux les politiques de sécurité, mais chacun peut constater qu’elles sont ni productives ni dissuasives. Ainsi, assure Me Daoud, « il n’est pas rare [selon lui} que certains territoires identifiés (par exemple les quartiers de reconquête républicaine) fassent l’objet d’une politique répressive adaptée au phénomène criminel local [« adaptée » veut précisément dire inappropriée à la nuisance et à l’exaspération générales]. Ce qui se traduit par une politique de poursuites plus systématiques pour certaines infractions (par exemple : les infractions à la législation sur les stupéfiants), et une répression accrue ». 

Est-ce que cela existe dans un autre pays européen ?

Au Danemark, en 2018, le parti libéral avait proposé d’introduire dans la “loi anti-ghetto” (22 mesures introduites pour essayer de réduire la criminalité), la possibilité pour les magistrats de doubler les peines pour les infractions commises dans les ghettos (défini par la loi même comme des lieux d’habitation caractérisés par une moitié d’habitants d’origine extra occidentale – souvent de confession musulmane -, par un fort pourcentage de criminalité, par un taux élevé de chômage). Cette proposition n’a pas abouti: était-elle en avance sur les mentalités danoises ?.

Des réformes s’imposent.

D’où l’importance des législatives qui suivront la présidentielle en France et devront renouveler la majorité présidentielle en profondeur.

Elles sont actuellement fixées aux 12 et 19 juin 2022.

Une majorité de droite est requise pour faire évoluer le code pénal et donner au prochain locataire de l’Elysée les moyens juridiques de la réduction du nombre des victimes de voyous.

Au Conseil constitutionnel, le mandat de ses neufs membres dure neuf ans et n’est pas renouvelable. Le socialiste Laurent Fabius, 74 ans, le préside depuis février 2016 et encore quatre années jusqu’en mars 2025… Mais, outre Laurent Fabius, Michel Pinault et Corinne Luquiens céderont la place, soit un total de deux possibilités d’alternance.

OpinonWay maintient Macron-l’emmerdeur en tête des intentions de vote à la présidentielle

Tout se joue au premier tour: Valérie Pécresse gagne 1 point à 18%, passant devant Marine Le Pen (17%)

La marge d’erreur peut jouer un mauvais tour à Macron, toujours à 24% d’intentions de vote ce jeudi 20 janvier, malgré une baisse de popularité: si les sondeurs se trompent de 3 points et que Valérie Pécresse en gagne 3, le président sortant et la candidate LR se retrouvent à égalité…

Au second tour, le président sortant battrait Marine Le Pen avec 57% des voix, toujours selon le sondage OpinionWay et Kéa Partners, réactualisé quotidiennement pour Radio Classique et Les Echos. Le Groupe Les Echos-Le Parisien (LVMH), détenu par la famille Bernard Arnault, commanditaire de ce sondage, ne veut visiblement pas de Pécresse au second tour, même lorsque la candidate Les Républicains passe devant Marine Le Pen dans ses propres sondages… Lors d’un déjeuner avec Xavier Bertrand, venu solliciter l’appui du troisième homme le plus riche du monde dans l’élection présidentielle de 2022, Arnault confirma son intention de soutenir à nouveau le banquier Macron.

Le Figaro (avec l’AFP) n’indique pas l’auteur du sondage…

Christiane Taubira est désormais à 6 % d’intentions de vote

Après son entretien avec Jean-Jacques Bourdin, sur RMC, la candidate LR Valérie Pécresse remonte légèrement dans les intentions de vote. Elle est à 18%, son meilleur niveau, devant Marine Le Pen, à 17. Malgré sa séquence malveillante et vulgaire dans laquelle il a menacé les non-vaccinés de les « emmerder….jusqu’au bout », Macron reste étonnement stable, bien qu’il vienne juste de se faire étriller par Yannick Jadot (EELV) et Jordan Bardela (RN) au Parlement européen, où le débat qui a suivi le discours de Macron à Strasbourg a éclairé les eurodéputés sur le climat politique en France.

Selon le baromètre quotidien OpinionWay et Kéa Partners, à 24%. Christiane Taubira serait à 6%, mais l’ancienne ministre de François Hollande recule d’un demi-point dans le sondage #LaPrésidentielleEnTempsRéel Ifop-Fiducial pour Paris Match, titre appartenant au groupe Lagardère, détenu par Vincent Bolloré. La sixième candidature à gauche culmine à…4%, selon l’IFOP, au coude à coude avec le candidat écologiste Yannick Jadot, que Bernard Arnault a « très envie » – comme le président sortant toujours non déclaré à 80 jours du scrutin – d' »emmerder jusqu’au bout » en représailles. 

Liberation.fr avec agences, publié le 19 février 2007

Anne Hidalgo, à nouveau au plus bas, est à 3% d’intention de vote. Au second tour, dans l’hypothèse d’un duel Macron/Le Pen, le chef de l’état l’emporterait très largement, à 57%, face à la présidente du RN (43%).

Valérie Pécresse veut « détruire les ghettos en dix ans »

Les communautés étrangères devront s’intégrer

Finis les regroupements communautaristes favorisés par les associations dites humanitaires engagées. Au cours d’un déplacement à Argenteuil (Val-d’Oise), la candidate LR à la présidentielle Valérie Pécresse a défendu lundi son projet de « détruire les ghettos » en dix ans en y ramenant « de la mixité sociale, de l’autorité et de la réussite ». « Je veux qu’en dix ans, on règle le problème des banlieues difficiles, qu’on s’y mette tous, a-t-elle asséné. Il faut de la sécurité, mais aussi faire revenir la mixité sociale. Je veux être dure avec les caïds et tendre la main à ceux qui en ont besoin ».

La candidate à la présidentielle, qui s’est dite « meurtrie » après avoir « vu Macron déchirer le plan Borloo pour les banlieues », souhaite notamment s’inspirer de ce qu’a fait le Danemark, a-t-elle ajouté en prônant un « plafond anti-ghettos » de « pas plus de 30% de logements très sociaux » par quartier « pour y ramener les classes moyennes ».

Ce déplacement consacré à la politique de la ville pouvait se lire, selon le patron des députés LR Damien Abad qui l’accompagnait, comme la « séquence espoir », après celle sur la sécurité marquée la semaine dernière par sa promesse de « ressortir le Kärcher de la cave », en référence à la formule de Nicolas Sarkozy, qui en 2005 avait promis à une habitante de La Courneuve (Seine-Saint-Denis) de « nettoyer » la cité « au Kärcher ».

La présidente de région et candidate en avril prochain a effectué une déambulation dans les quartiers, « mais pas sur la dalle où Nicolas Sarkozy avait fait une visite houleuse en 2005, rappelle Le Monde, sans préciser que Pécresse ne pouvait s’y rendre: les tours Mondor, symboles du quartier du Val d’Argent d’Argenteuil (Val-d’Oise), ont disparu lors de la rénovation urbaine de 2010, pendant le quinquennat Sarkozy. V. Pécresse a rencontré des étudiants et des acteurs de la rénovation urbaine. Alors que Macron tentait de défendre à Nice son bilan sur la sécurité, elle a jugé le président sortant « comptable et coupable en matière d’insécurité » et souligné que « le candidat Macron veut faire oublier les défaillances du président Macron ».

Lien PaSiDupes sur l’agression de piétons par des automobilistes musulmans, notamment à Noisy-le-Sec (PCF) dans le 9.3

Entretien de Macron : « Ces exercices narcissiques sont devenus insupportables »

« C’est une attitude de petit mec » dénoncée par Aurélien Pradié

Le principe de cette émission pose problème avant sa diffusion et encore plus après, en ce que l’entretien de Macron sur TF1 est balisé, à la différence de celui d’un autre candidat, déclaré, quant à lui, puisque Eric Zemmour y a été empêché de développer son programme, tandis qu’il sera loisible au président sortant de vanter son bilan pendant deux heures, suivies de sa glose, pendant une de plus, par des cireurs de pompes qui prétendent nous expliquer que ce que nous vivons dans notre quotidien n’est pas la réalité, mais un sentiment ! Les conséquences de cet entretien inéquitable seront ressenties après, mais trop tard. En même temps, quand un président de la République en exercice pré-enregistre et scénarise un dialogue un dimanche pour le diffuser le mercredi soir suivant, dans les conditions apparentes d’un direct, et à quelques mois du premier tour de l’élection présidentielle, la démocratie est menacée.

« Je souhaite bien du courage à ceux qui vont l’écouter pendant deux heures. Emmanuel Macron me fatigue et d’ailleurs je crois qu’il fatigue les Français. Ces exercices narcissiques sont devenus insupportables », gronde Aurélien Pradié, visiblement irrité par la programmation télévisuelle de ce soir. Avec l’onction d’un CSA, indépendant sur le papier, mais macronard en vrai…

L’Elysée a fait annuler une émission déjà programmée avec sa rivale LR.

Et BFMTV s’est couchée! En matière de féminisme, la chaîne privée pourrait se déclarer politiquement abusée… Mais elle attend sa majorité et la prescription des faits!

Que le Poutine qui sommeille en Macron se resaisisse.

Egalement maltraité, le citoyen téléspectateur est pris en otage par le président en exercice, tel un usager de base de la SNCF par les cheminots CGT, Unsa et Sud, réunion de syndicats d’extrême gauche quand les sept partis politiques de gauche n’y parviennent pas, ni à Noël, ni au printemps. Les cochons de payeurs de la redevance audiovisuelle auraient probablement préféré jouir de leur liberté pleine et entière de choix de leurs soirées sans interférence autoritaire intempestive de dernière heure. Ils auront le choix incroyable entre Macron sur TF1 et ‘La France a un incroyable talent’ sur M6… Le coucou Macron occupera donc le nid politique des émissions de ce mercredi 15, où était initialement invitée la championne de l’opposition pour la présidentielle, Valérie Pécresse, LR.

Mais, avec la diffusion concomitante de l’entretien enregistré du chef de l’Etat, la chaîne macronienne n’a pas hésité à sacrifier sa rivale en annulant la prestation de la seule des deux qui s’est officiellement declarée: hasard du calendrier ou sabotage ? En même temps, Macron vient tout juste de rencontrer le président hongrois, Viktor Orban, qui semble être devenu un exemple pour son homologue français.

En tout état de cause, « cela montre qu’il a la trouille de Valérie Pécresse », analyse le secrétaire général des Républicains. Faut-il pour autant employer des méthodes déloyales ?

« Il a la trouille de Valérie Pécresse »

Valérie Pécresse se hisse à 20% des intentions de vote au premier tour de l’élection présidentielle, selon un nouveau sondage. Au second tour, la candidate désignée au congrès des Républicains samedi est donnée gagnante face à Emmanuel Macron. Une première, ce 8 décembre.

La présidente de la région Ile-de-France tire les dividendes du «congrès» LR: elle progresse de 11 points par rapport à la précédente étude Elabe/BFMTV/L’Express réalisée à la fin du mois de novembre.

Macron est crédité de 23% d’intentions de vote au premier tour, en baisse de deux points. En cas de second tour face à Valérie Pécresse, il serait battu à 48% contre 52%.

Le 12 décembre, Macron enregistre son faux direct avec des journalistes de deuxième rang à TF1.

Le jeune député LR du Lot, visiblement exaspéré, estime que le président Macron a encore manqué de classe : « Quand on programme une émission de 2h, alors que l’on sait que sa concurrente, Valérie Pécresse, a déjà une émission programmée le même jour, c’est un comportement de petit mec, pas de président de la République. » Un « petit mec » est un petit voyou sans envergure ou un médiocre prétentieux… Mais que peut-on attendre d’autre d’un président qui a acheté, à droite et à gauche, de belles consciences politiques en plastique, comme lui, sans plus de convictions que d’empathie.

Différents candidats de l’opposition, dont Valérie Pécresse, ont annoncé qu’ils saisssent le CSA. Aurélien Pradié invoque un précédent qu’il connaît bien : « Nicolas Sarkozy, lorsqu’il avait fait une émission de télé à quelques semaines de la présidentielle, avait vu son temps de parole politique décompté par le CSA. » D’après lui, les candidats ont eu raison « d’alerter » : « Nous ne connaissons pas les règles aujourd’hui. Or, c’est une règle démocratique de base, Emmanuel Macron n’est pas au-dessus des règles de temps de parole [Ni de celles des frais de campagne]. Le CSA n’a plus qu’à confirmer que sur les deux heures de palabres d’Emmanuel Macron, son temps de parole politique sera décompté, et l’équité sera sauve. »

Plus généralement, Aurélien Pradié critique l’omniprésence du président de la République et des membres du gouvernement sur des questions purement politiques, loin des dossiers techniques des ministres notamment. Certes, les équipes ministérielles fournissent le travail réel distribué par l’Elysée et les membres du gouvernement gèrent, quant à eux, le ministère de la parole. Ainsi, Gérald Darmanin, qui ne fait pas exception et polémiquait en voyant en Valérie Pécresse une candidate qui parle à Versailles, mais pas à Tourcoing, est repeint en « roquet de la Macronie », tandis que Clément Beaune, qui a critiqué la vision européenne de la candidate LR dans le Figaro, « devrait plutôt s’occuper des dossiers européens. » D’ailleurs, ne se fait-il pas actuellement filmer en plein tractage de campagne ? « Quand on a un gouvernement qui est condamné à faire de la politicaille, il est temps de les remplacer », conclut le secrétaire général des Républicains.

Et Macron s’invitera encore à la table des Français le 31 décembre: pour changer des milliards distribués ces dernières semaines, apportera-t-il les pois chiches ?

Macron sur TF1 : l’émission de BFMTV doit être annulée pour lui

Macron a refusé des interviewers de TF1 et l’opposition appelle au boycottage

La majorité présidentielle défend l’intervention du chef de l’Etat sur la première chaîne nationale, qui sera diffusée mercredi, bien qu’enregistrée trois jours plus tôt, dimanche, au détriment de l’actualité récente, notamment le record du nombre d’hospitalisations pour covid depuis l’irruption du virus. L’opposition dénonce un braquage par l’Elysée et des moeurs présidentielles à l’ancienne, dans la lignée de Chirac et même de Mitterrand, voilà quelque trente-cinq ans.

Le sortant fait l’unanimité contre lui. Il fait monter la tension entre la majorité présidentielle et l’opposition, de droite comme de gauche. L’annonce, lundi 13 décembre, d’un grand entretien – tout ce qui touche le p’tit est « grand » – imposé par l’Elysée aux chaînes TF1 et LCI, crée un scandale politique.

Tant et si bien que, pendant que la candidate des Républicains à l’Elysée, Valérie Pécresse, indique sa saisine du CSA, les macroniens et le gouvernement, eux, se sont mis en ordre de bataille. Ce qui consiste à caricaturer et dénoncer « l’hypocrisie » de cette opposition, notamment de …la candidate LR. Celle-ci s’est même vue accusée d’avoir tenu des propos différents lorsque Nicolas Sarkozy était au pouvoir.

Pressé par les oppositions de mettre fin au suspense sur sa candidature, Macron imposera donc mercredi sa présence pendant quelque deux heures sur TF1, chaîne genéraliste, à partir de 21 h. « Le président de la République, il s’exprime, évidemment que sa parole est attendue sur l’action qui est menée aujourd’hui, sur la crise aussi, sur le bilan du quinquennat, ce qui a été conduit dans ce quinquennat, et c’est légitime », a plaidé sur France Info le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal.

Les Français auront-ils la liberté de suivre plutôt « La France a un incroyable talent » sur M6?

L’exécutif dénonce la « fébrilité » et « l’hypocrisie » de Valérie Pécresse

Le secrétaire d’Etat a pris l’exemple de l’intervention de Nicolas Sarkozy qui avait, en janvier 2012, participé à une émission sur huit chaînes à quelques mois de la présidentielle. « A l’époque, (Valérie Pécresse) défendait le fait (…) que le président de la République puisse s’exprimer dans un contexte de crise », a-t-il souligné en citant les propos de celle qui était alors ministre. « Elle a la fébrilité comme moteur et l’hypocrisie comme carburant parce que la réalité, c’est qu’elle dit aujourd’hui l’inverse de ce qu’elle disait à l’époque », a-t-il critiqué.

Macron, les mauvaises pratiques passées de l’auteur de ‘Révolution’

« Emmanuel Macron est président de la République, élu pour cinq ans, pas pour quatre ans et demi. Aujourd’hui, les Français ont besoin d’un président de la République [mais il a accepté de prendre en janvier son tour de présidence de l’UE !] , ils n’ont pas besoin d’un énième candidat », a plaidé, pour sa part, sur France 2 le patron des députés LREM, Christophe Castaner. Veut-il dire que Macron n’est pas candidat.

« Que le président de la République s’interroge (sur sa candidature), c’est normal, qu’il y réfléchisse, c’est normal, mais, en attendant, il veut être président de la République », a-t-il argué.

Un entretien « ahurissant », selon Eric Ciotti

Avant d’attaquer à son tour Valérie Pécresse, selon lui « marquée d’amnésie ». « Elle veut effacer son propre passé, mais, en politique, il est bon d’avoir un tout petit peu de mémoire et pas de pousser de grands cris d’orfraie et d’instrumentaliser la démocratie comme les LR sont en train de le faire », a-t-il déploré. « Tout ça pour un président qui gouverne », a relativisé sur France Info TV le « grand » Nicodème patron de LREM, Stanislas Guerini.

Eric Ciotti, ancien premier choix des adhérents au premier tour du congrès LR, a également livré son commentaire. « Ce qui se passe est totalement ahurissant. Emmanuel Macron utilise les institutions pour mener une campagne qui n’en porte par le nom », a-t-il affirmé sur LCI, mardi. Selon lui, « son temps de parole doit être celui du candidat et pas celui du président de la République ». « Nous attendons une clarification là-dessus », a-t-il ajouté. A la journaliste qui lui faisait remarquer que les temps de parole ne sont pas encore décomptés au titre de candidats par le CSA, Eric Ciotti a estimé qu’« il doit y avoir une parité » avec Valérie Pécresse, qui doit avoir « la même émission ».

Une campagne « aux frais de l’Etat », pour La France insoumise (LFI)

A l’extrême gauche, La France insoumise est elle aussi montée au créneau après l’annonce par TF1 de l’entretien présidentiel. Auprès de France Info, lundi, Manuel Bompard, directeur de campagne de Jean-Luc Mélenchon, s’est interrogé sur les intentions de Macron : « La question est de savoir [s’il] va faire un discours de campagne électorale sans avoir annoncé officiellement sa candidature à l’élection. ». Selon lui, le chef de l’Etat ferait mieux de se déclarer officiellement candidat à sa propre succession « plutôt que de faire campagne aux frais de l’Etat ». Et l’Etat, ce n’est pas lui, mais les Français.

Manuel Bompard rappelle d’ailleurs que le CSA avait été saisi, en novembre dernier, à la suite de l’intervention de Macron le 9 du même mois. Sur Twitter, il a publié, mardi, la réponse de Conseil, envoyée le 8 décembre dernier. « Le CSA nous donne raison et décompte 75 % de son intervention au titre du débat politique. Plus personne n’accepte les manœuvres et les petits arrangements du candidat président », a commenté l’Insoumis.

Dans le texte du CSA son président – nommé par Macron – estime que seul un quart du discours prononcé par le chef de l’Etat avait alors relevé de « l’exercice de sa charge » présidentielle. Et il souligne qu’à l’avenir, au regard de l’élection présidentielle d’avril, les prises de parole de Macron qui ne relèveront pas de sa fonction « seront prises en compte » dès janvier prochain, « dans l’hypothèse où le président de la République serait candidat déclaré ou présumé ».

Le mauvais traitement de Zemmour sur TFI inspire à Mélenchon de la méfiance

Mélenchon a fait savoir qu’il rejette une invitation de TF1 à venir commenter en plateau l’entretien du président, après sa diffusion. Sur Twitter, le leader des Insoumis et candidat au scrutin de 2022 a estimé qu’Emmanuel « Macron aime parler tout seul. Il est servi. Désolé pour TF1 qui voulait rééquilibrer » les débats.

Macron torpille l’émission de BFMTV consacrée à … Pécresse

La chaîne d’information en continu annule en urgence l’échange avec Valérie Pécresse. Un organe de presse n’hésite pas à écrire: « Emmanuel Macron a accepté de se livrer à un grand entretien qui sera diffusé  ce mercredi 15 décembre dès 21h05 sur TF1 et LCI. » Une émission d’une heure et demie, intitulée « Où va la France? », et enregistrée en sirte de créer l’illusion du direct.  Il sera bichonné par deux journalistes maison, l’insipide Audrey Crespo-Mara de TF1 et Darius Rochebin, un Suisse recueilli par LCI, suite à une enquête d’octobre 2020 par le quotidien suisse Le Temps, contenant plusieurs témoignages de personnes déclarant avoir été harcelées sexuellement ou avoir été l’objet d’un rapport non consenti, par le journaliste à l’époque de son emploi à la RTS. Le journal fait également état de conversations avec des mineurs tournant autour de la sexualité sous couvert de faux profils sur les réseaux sociaux. Mais Macron n’en a rien à faire: le misogyne, c’est l’autre…

Appel au boycottage de l’émission de TF1

Le groupe Bouygues maltraite les uns, mais fait reluire les autres. Après avoir boudé la presse pendant son quinquennat, le président de la République s’entretiendra pour la deuxième fois en deux semaines avec des journalistes.

Les Français auront-ils la liberté de suivre plutôt « La France a un incroyable talent » sur M6 ?