La députée d’extrême gauche Ersilia Soudais est-elle aussi active à l’Assemblée ?
Alors qu’Israël a été attaqué par des hommes armés du Hamas, samedi 7 octobre 2023, et que des journalistes de Charlie hebdo ou des jeunes au Bataclan ont été pris pour cibles de terroristes islamistes, La Voix de l’Ain avait rabattu un public, la veille, en faveur de la cause palestinienne : » Nantua – ‘Yallah, Gaza’ : ciné débat avec Roland Nurier », le 06/10/2023. Et ce journal appartient au groupe Hebdomadaire Catholiques Régionaux (HCR)… « Roland Nurier sera à l’avant-première, vendredi 6 octobre à 20 h 30 au cinéma Le Club, » annonça le quotidien basé à Bourg-en-Bresse.
« J’aime bien cette formule d’une intervenante du film : Un peuple normal qui vit dans un environnement totalement anormal !« . Roland Nurier, réalisateur du documentaire, qui sortira le 8 novembre dans les salles, exprime sa révolte et son admiration pour le peuple gazaoui. Plus de 2 millions d’êtres humains s’entassent dans la bande de Gaza, territoire de 40 km sur 10 km, bouclé par un blocus maritime, aérien et terrestre, imposé par Israël en 2007 et renforcé par la construction d’un mur de fer de 65 km achevé en 2021, contre tout respect du droit international. « Et pourtant, c’est une société qui continue de vivre, de créer, d’exister, de perdurer avec sa culture. C’est la fameuse résilience palestinienne que j’ai voulu mettre à jour dans ce film ». Dans cette prison à ciel fermé, « on manque un peu de tout, mais on se débrouille. On recycle pour reconstruire. On met quatre poteaux et trois tôles, et les gamins retournent à l’école trois jours après un bombardement ».
Courage à toute épreuve, créativité, ingéniosité caractérisent un peuple où « deux amis, un qui est chrétien et l’autre qui est musulman », peuvent aller main dans la main, dans un territoire au carrefour de cultures, où historiquement « vivaient des Palestiniens juifs, des Palestiniens chrétiens, des Palestiniens musulmans ». Roland Nurier livre des images du quotidien, des témoignages d’habitants, étayés par des analyses de responsables politiques locaux, d’historiens, de journalistes, de juristes, d’Israéliens, de spécialistes de Palestine-Israël. Cadre commercial retraité et passionné de cinéma, il passe derrière une caméra pour comprendre et témoigner sur la Palestine dont la question le préoccupe depuis longtemps, encouragé par Mai Masri, auteure de 3 000 nuits, film sur l’univers carcéral de prisonnières politiques palestiniennes en Israël. Deux voyages en Cisjordanie, des rencontres de gens de tous bords, et aujourd’hui deux documentaires : « Ce qui me rend assez admiratif, c’est qu’ils [les Palestiniens] sont toujours debout. C’est leur résistance à l’enfermement ». Admiratif, mais inquiet. « Les Palestiniens le disent, si on ne crée pas, si on ne fait pas connaître notre culture, on va mourir… comme les Indiens d’Amérique »… « Yallah, Gaza », sous l’impulsion d’une députée [qui n’est pas nommée, Ersilia Soudais, LFI], sera présenté devant l’Assemblée nationale le lendemain de sa sortie. A l’Assemblée, cette députée est vice-présidente du Groupe d’études antisémitisme…
Roland Nurier, documentaliste engagé
Cinéaste autodidacte engagé, Roland Nurier est réalisateur et président du Clap de Tarare.
S’intéressant à la géopolitique et militant avec l’association Attac, Roland Nurier espère que son deuxième film montrera que « c’est un peuple qui veut juste vivre comme tous les autres dans le monde ». L’actualité sanglante du moment apporte une réponse tragique à ses illusions. Le malheureux ne fait aucune différence entre le peuple gazaoui et ses maîtres Les attaques barbares des islamistes sur Israël et les 800 morts innocents, suffiront-ils à déciller les yeux d’un réalisateur qui ne comprend pas lui-même qui sont les oppresseurs ?
Le plus difficile pour lui a été de résumer ses recherches et 150 heures d’images en 1 h 30 de film, raconte le quotidien, sans filtre. Pour lui, le plus beau compliment est « quand quelqu’un me dit qu’il a compris une partie de la situation ». De manière pédagogique, Roland Nurier essaie en effet de « mettre en perspective l’histoire et l’actualité ».
Actuellement en postproduction, le film intitulé Yallah Gaza sera présenté en avant-première le vendredi 16 décembre à 20 heures au cinéma de Tarare. « Je voulais faire l’avant-première des avant-premières dans mon jardin. »
Quand la presse sert une thèse sans la contester
A aucun moment le quotidien français – qui fait l’apologie d’une population soumise au Hamas, un mouvement armé islamiste – ne mentionne son caractère terroriste. Le Hamas se définit lui-même comme un mouvement trouvant ses principes dans le Coran et se battant au nom de l’islam. Et pourtant, les militants du Hamas, dont ceux des Brigades Izz al-Din al-Qassam, branche armée du Hamas, créée en 1987 par trois Frères musulmans et dont la charte affirme que « la terre de Palestine est une terre islamique » , prennent pour cible aussi bien les militaires que les civils israéliens.
Sur le plan géopolitique, le Hamas est considéré comme un allié proche du Hezbollah (groupe islamiste chiite et parti politique basé au Liban à Beyrouth) et de l’Iran (chiite). Ces derniers lui fournissent armement et financement.
Le Hamas est classé mouvement terroriste par plusieurs pays dont le Canada, les Etats-Unis ou encore le Japon, ainsi que l’Union européenne. D’autres à l’instar de la Grande-Bretagne, l’Australie ou encore l’Egypte, n’accordent ce qualificatif qu’à sa branche armée.
En février 2009, Amnesty International publie un rapport accusant « les forces et les milices du Hamas d’être impliquées dans une campagne d’enlèvements, d’homicides délibérés et illégaux, de tortures et de menaces de mort contre ceux qu’ils accusent de « collaborer avec Israël » » ainsi que contre des opposants politiques et des personnes critiquant le Hamas. Selon ce rapport « au moins deux douzaines d’hommes » ont été tués par le Hamas depuis la fin de décembre 2008 et des dizaines d’autres ont reçu des balles dans les jambes, ont été enlevés ou battus. Amnesty déclare avoir dans ce rapport des comptes rendus détaillés de certains des cas et dit qu’il y avait des « preuves irréfutables » que les forces de sécurité du Hamas et ses milices sont « « responsables de graves violations des droits de l’homme .