La députée LFI est en tournée de promotion d’un film de propagande palestinienne

La députée d’extrême gauche Ersilia Soudais est-elle aussi active à l’Assemblée ?

Alors qu’Israël a été attaqué par des hommes armés du Hamas, samedi 7 octobre 2023, et que des journalistes de Charlie hebdo ou des jeunes au Bataclan ont été pris pour cibles de terroristes islamistes, La Voix de l’Ain avait rabattu un public, la veille, en faveur de la cause palestinienne :  » Nantua – ‘Yallah, Gaza’ : ciné débat avec Roland Nurier », le 06/10/2023. Et ce journal appartient au groupe Hebdomadaire Catholiques Régionaux (HCR)… « Roland Nurier sera à l’avant-première, vendredi 6 octobre à 20 h 30 au cinéma Le Club, » annonça le quotidien basé à Bourg-en-Bresse.

« J’aime bien cette formule d’une intervenante du film : Un peuple normal qui vit dans un environnement totalement anormal !« . Roland Nurier, réalisateur du documentaire, qui sortira le 8 novembre dans les salles, exprime sa révolte et son admiration pour le peuple gazaoui. Plus de 2 millions d’êtres humains s’entassent dans la bande de Gaza, territoire de 40 km sur 10 km, bouclé par un blocus maritime, aérien et terrestre, imposé par Israël en 2007 et renforcé par la construction d’un mur de fer de 65 km achevé en 2021, contre tout respect du droit international. « Et pourtant, c’est une société qui continue de vivre, de créer, d’exister, de perdurer avec sa culture. C’est la fameuse résilience palestinienne que j’ai voulu mettre à jour dans ce film ». Dans cette prison à ciel fermé, « on manque un peu de tout, mais on se débrouille. On recycle pour reconstruire. On met quatre poteaux et trois tôles, et les gamins retournent à l’école trois jours après un bombardement ».

Courage à toute épreuve, créativité, ingéniosité caractérisent un peuple où « deux amis, un qui est chrétien et l’autre qui est musulman », peuvent aller main dans la main, dans un territoire au carrefour de cultures, où historiquement « vivaient des Palestiniens juifs, des Palestiniens chrétiens, des Palestiniens musulmans ». Roland Nurier livre des images du quotidien, des témoignages d’habitants, étayés par des analyses de responsables politiques locaux, d’historiens, de journalistes, de juristes, d’Israéliens, de spécialistes de Palestine-Israël. Cadre commercial retraité et passionné de cinéma, il passe derrière une caméra pour comprendre et témoigner sur la Palestine dont la question le préoccupe depuis longtemps, encouragé par Mai Masri, auteure de 3 000 nuits, film sur l’univers carcéral de prisonnières politiques palestiniennes en Israël. Deux voyages en Cisjordanie, des rencontres de gens de tous bords, et aujourd’hui deux documentaires : « Ce qui me rend assez admiratif, c’est qu’ils [les Palestiniens] sont toujours debout. C’est leur résistance à l’enfermement ». Admiratif, mais inquiet. « Les Palestiniens le disent, si on ne crée pas, si on ne fait pas connaître notre culture, on va mourir… comme les Indiens d’Amérique »… « Yallah, Gaza », sous l’impulsion d’une députée [qui n’est pas nommée, Ersilia Soudais, LFI], sera présenté devant l’Assemblée nationale le lendemain de sa sortie. A l’Assemblée, cette députée est vice-présidente du Groupe d’études antisémitisme…

Roland Nurier, documentaliste engagé

Cinéaste autodidacte engagé, Roland Nurier est réalisateur et président du Clap de Tarare.

S’intéressant à la géopolitique et militant avec l’association Attac, Roland Nurier espère que son deuxième film montrera que « c’est un peuple qui veut juste vivre comme tous les autres dans le monde ». L’actualité sanglante du moment apporte une réponse tragique à ses illusions. Le malheureux ne fait aucune différence entre le peuple gazaoui et ses maîtres Les attaques barbares des islamistes sur Israël et les 800 morts innocents, suffiront-ils à déciller les yeux d’un réalisateur qui ne comprend pas lui-même qui sont les oppresseurs ?

Le plus difficile pour lui a été de résumer ses recherches et 150 heures d’images en 1 h 30 de film, raconte le quotidien, sans filtre. Pour lui, le plus beau compliment est « quand quelqu’un me dit qu’il a compris une partie de la situation ». De manière pédagogique, Roland Nurier essaie en effet de « mettre en perspective l’histoire et l’actualité ».

Actuellement en postproduction, le film intitulé Yallah Gaza sera présenté en avant-première le vendredi 16 décembre à 20 heures au cinéma de Tarare. « Je voulais faire l’avant-première des avant-premières dans mon jardin. »

Quand la presse sert une thèse sans la contester

A aucun moment le quotidien français – qui fait l’apologie d’une population soumise au Hamas, un mouvement armé islamiste – ne mentionne son caractère terroriste. Le Hamas se définit lui-même comme un mouvement trouvant ses principes dans le Coran et se battant au nom de l’islam. Et pourtant, les militants du Hamas, dont ceux des Brigades Izz al-Din al-Qassam, branche armée du Hamas, créée en 1987 par trois Frères musulmans et dont la charte affirme que « la terre de Palestine est une terre islamique » , prennent pour cible aussi bien les militaires que les civils israéliens.

Sur le plan géopolitique, le Hamas est considéré comme un allié proche du Hezbollah (groupe islamiste chiite et parti politique basé au Liban à Beyrouth) et de l’Iran (chiite). Ces derniers lui fournissent armement et financement.

Le Hamas est classé mouvement terroriste par plusieurs pays dont le Canada, les Etats-Unis ou encore le Japon, ainsi que l’Union européenne. D’autres à l’instar de la Grande-Bretagne, l’Australie ou encore l’Egypte, n’accordent ce qualificatif qu’à sa branche armée.

En février 2009, Amnesty International publie un rapport accusant « les forces et les milices du Hamas d’être impliquées dans une campagne d’enlèvements, d’homicides délibérés et illégaux, de tortures et de menaces de mort contre ceux qu’ils accusent de « collaborer avec Israël » » ainsi que contre des opposants politiques et des personnes critiquant le Hamas. Selon ce rapport « au moins deux douzaines d’hommes » ont été tués par le Hamas depuis la fin de décembre 2008 et des dizaines d’autres ont reçu des balles dans les jambes, ont été enlevés ou battus. Amnesty déclare avoir dans ce rapport des comptes rendus détaillés de certains des cas et dit qu’il y avait des « preuves irréfutables » que les forces de sécurité du Hamas et ses milices sont « « responsables de graves violations des droits de l’homme .

«La France, on va la re-créoliser» : le rappeur Médine adopte l’idéologie de La France Insoumise

La promesse du rappeur islamiste valide la thèse de Zemmour du « Grand remplacement »

Le rappeur invité aux journées d’été de LFI porte à travers sa musique un discours communautariste et séparatiste qui fait écho à l’idéologie de Mélenchon.

«MELENCHON, hein ! Te trompes pas. Au 1er et au 2ème tour[s]. Terminé». En avril 2022, à deux jours du premier tour de l’élection présidentielle, le rappeur Médine poste sur les réseaux sociaux ce message envoyé à son père, à qui il a donné sa procuration. Le message est clairement politique : il invite sans détour à voter pour le candidat anti-républicain. Au second tour, le chanteur appellera à voter Macron, pour faire «barrage à l’extrême droite». Dans le milieu du rap, généralement loin du jeu des partis, cet engagement politique fait figure d’exception.

Voilà sans doute pourquoi Médine edt l’invité de LFI le 26 août, pour un «grand entretien» avec Mathilde Panot, présidente du groupe LFI-NUPES à l’Assemblée nationale. La polémique déclenchée par le chanteur après un tweet aux relents antisémites au sujet de l’essayiste Rachel Khan n’a pas compromis sa venue, pas plus qu’à celles des journées d’EELV deux jours plus tôt. «Il n’y a pas de sujet», a estimé pour sa part Mathilde Panot, interrogée sur France Inter mercredi. «Médine est un rappeur engagé, qui s’est toujours engagé contre toutes les formes de discrimination», particulièrement celles qui touchent «les personnes musulmanes dans ce pays».

Le pleutre et ignare (?) déclare aujourd’hui qu’il ignorait tout de sa cible (qu’elle est juive ?) et qu’il n’imaginait pas la portée de ses propos…

«Enraciné à (sa) manière»

Une simple écoute de son dernier album, «Médine France», donne un bon aperçu de la proximité idéologique entre le rappeur et LFI. Médine s’y dit «enraciné à (sa) manière». «J’aime pas les drapeaux, les képis, les calots», énumère-t-il, ne voulant dans la France qu’il revendique «ni de marinière, ni de baguette, ni de béret». Anti-militaire et anti-flic.

Médine, déjà connu pour son titre 11 septembre taxé d’«apologie de Ben Laden» par Alain Finkielkraut, diffusa un nouveau titre, Don’t Laïk. Il y dresse une critique en règle de la laïcité à la française. «Crucifions les laïcards comme à Golgotha […] Au croisement entre le voyou et le révérend / Si j’te flingue dans mes rêves j’te demande pardon en me réveillant / En me référant toujours au saint Coran». Le clip, où l’on voit des femmes voilées en niqab suivre un livre avec inscrit «Noble coran», fait 1 million de vues sur YouTube en quelques jours.

Le rappeur binaire fait l’amalgame
entre racisme et islamisme

«J’ai des origines et j’en suis fier, c’est les mêmes que le fer de la Tour Eiffel», poursuit-il en référence à la fausse croyance que l’acier de la «Dame de fer» proviendrait d’Algérie, pays d’origine de son père. Médine Zaouich, de son vrai nom, né et grandi au Havre, assume par ailleurs ne savoir «toujours pas chanter» la Marseillaise, et ignorer l’histoire de France. «J’retiens jamais les dates», confesse-t-il dans son titre Allons zenfants, hormis celle où tombent «les allocs de la CAF». «Aucun de nous ne va re-migrer», avertit-il enfin, car «la France jusqu’à c’qu’elle nous aime, on va la re-créoliser».

Convergence idéologique

Le concept de «créolisation» a justement été au cœur de la campagne présidentielle de Mélenchon en 2022. Au premier tour, le candidat insoumis a obtenu dans les banlieues françaises – où Médine trouve son principal auditoire, ses meilleurs scores. Il a obtenu jusqu’à 50% des voix en Seine-Saint-Denis. «Il a un écho auprès de beaucoup de gens. C’est important de discuter avec ce genre d’artiste», a justifié LFI pour expliquer sa participation aux «Amfis», ses journées d’été pour les jeunes insoumis samedi à Valence. Ainsi, le rappeur est un relais idéal pour toucher davantage cette base électorale de la jeunesse des quartiers populaires, encore fortement abstentionniste.

«Ces populations d’origine immigrée qui écoutent volontiers Médine et autres rappeurs sont imprégnés d’une idéologie qui, évidemment, s’articule parfaitement avec l’idéologie insoumise», confirme la philosophe et politologue Renée Fregosi. Si le parti de Jean-Luc Mélenchon tient ce discours, ce n’est «pas seulement du cynisme de sa part», analyse la politologue. «Lalliance anticapitaliste, anti-occidentale a été clairement édictée lors du grand congrès de Bakou, en 1922. Le discours de Lénine prononcé face aux peuples d’Orient qui intègrent l’union soviétique identifie la cause musulmane à celle du prolétariat, en opposition à l’Occident, sur fond d’antisémitisme, explique Renée Fregosi. Car il y a un fond antisémite historique chez les anciens trotskistes et communistes. Marx associait les Juifs au capitalisme, et une certaine tradition à gauche a toujours fait de même».

Relais idéal de LFI vers la jeunesse des quartiers

En mars dernier, au cœur de la contestation contre la réforme des retraites, Médine se rend sur le site de la raffinerie TotalEnergies de Normandie en soutien aux salariés grévistes. Artiste mais surtout militant, il se pose en porte-voix politique de la classe populaire. «Allons enfants de nos quartiers, ne nous laissons pas dénigrer», chante-t-il dans son dernier album.

En parallèle, et de manière moins médiatique, ses engagements l’emmènent à soutenir l’humoriste Dieudonné («Dieudonné a plus contribué à désamorcer des sujets comme le racisme que l’inverse» dit-il sur Rapelite) ou s’afficher dans un meeting du suprémaciste noir Kemi Séba (selon qui les institutions internationales comme le FMI sont «tenues par les sionistes qui imposent à l’Afrique et à sa diaspora des conditions de vie tellement excrémentielles que le camp de concentration d’Auschwitz peut paraître comme un paradis sur terre»).

Lorsque ces divers engagements font polémique, Médine estime qu’on l’attaque pour «le simple fait qu’(il soit) rappeur, musulman, engagé», et qu’il est la «cible de l’extrême droite». Une sémantique reprise dans les médias propres aux populations des quartiers. Sur la polémique autour de Rachel Khan, le site Booska-P spécialisé sur le rap a ainsi titré : «Médine, le harcèlement politique infini», quand le site de rap Raplume a déploré un système politico-médiatique qui lui cherche de «fausses polémiques».

En juin 2018, Médine veut se produire au Bataclan. Ce projet, trois ans après les attentats dans la salle de concert parisienne, déclenche un tollé à droite. «Au Bataclan, la barbarie islamiste a coûté la vie à 90 de nos compatriotes. Moins de trois ans plus tard, s’y produira un individu ayant chanté « crucifions les laïcards » et se présentant comme une « islamo-caillera ». Sacrilège pour les victimes, déshonneur pour la France», tweetait le président du parti des LR Laurent Wauquiez. «Aucun Français ne peut accepter que ce type aille déverser ses saloperies sur le lieu même du carnage du Bataclan», renchérissait la présidente du RN Marine Le Pen. S’estimant injustement attaqué, Médine annonce finalement opter pour la salle du Zenith, pour éviter «l’instrumentalisation politique». 

En sa qualité de maire du Havre, l’ancien premier ministre devait prononcer un mot de bienvenue lors des Journées d’été que le parti écologiste tient au Havre entre le 24 et le 26 août.

En parallèle, et de manière moins médiatique, ses engagements l’emmènent à soutenir l’humoriste Dieudonné («Dieudonné a plus contribué à désamorcer des sujets comme le racisme que l’inverse» dit-il sur Rapelite) ou s’afficher dans un meeting du suprémaciste noir Kemi Séba (selon qui les institutions internationales comme le FMI sont «tenues par les sionistes qui imposent à l’Afrique et à sa diaspora des conditions de vie tellement excrémentielles que le camp de concentration d’Auschwitz peut paraître comme un paradis sur terre»).

«Tarlouze», le propos «homophobe»

Taxé tour à tour d’antisémitisme, de misogynie ou encore de communautarisme, le rappeur Médine s’est aussi attiré les critiques du milieu LGBT. Dans une vidéo partagée par plusieurs associations, ce dernier, pour s’attaquer au concept d’assimilation, décrit le musulman supposément souhaité par les Européens comme «un musulman light» qui fait «un peu tarlouze etc.».

Interrogée sur ce point en amont de sa venue aux journées d’EELV, la députée écologiste Sandrine Rousseau a déclaré que le rappeur avait «évolué sur les questions des personnes LGBT». Auprès du Figaro, Médine s’en est également expliqué. «Sandrine Rousseau a sûrement raison, tout le monde a évolué sur cette question et c’est tant mieux», nous a-t-il déclaré. «Aujourd’hui je ne cesse de dénoncer, dans mes interventions quand on me questionne sur le sujet, que les mécanismes d’oppression qui frappent les populations LGBTQI+ sont les mêmes que les mécanismes qui s’exercent sur les populations racisées, musulmanes et féministe et qu’il faut les combattre ensemble».

La quenelle «antisystème»

En 2014, Médine poste sur Facebook une photo de lui dans les locaux de la radio Skyrock, faisant une quenelle, geste à connotation antisémite lancé par l’humoriste controversé Dieudonné. Lors d’une soirée sur le sujet des discriminations organisée par Mediapart le 23 mai 2023, Médine est interrogé sur son geste. Le chanteur défend alors un geste «antisystème«, de «révolte», qui aurait été instrumentalisé par des «récupérateurs».

Conférence du suprémaciste noir Kémi Seba

Toujours en 2014, le rappeur est très critiqué après son apparition à un meeting de Kémi Séba, dans le théâtre de Dieudonné. Ce suprémaciste noir, plusieurs fois condamné en France pour incitation à la haine raciale, annonce en première partie de sa prochaine date le rappeur Médine, qui est ovationné. Interrogé sur ce point par StreetPress après la polémique sucitée, le chanteur a défendu une «démarche universitaire et étudiante», se disant soucieux de «dialoguer» avec «des courants-mêmes les plus prétendument radicaux».

Cet épisode a fait réagir jusqu’à Pascal Boniface, directeur de l’Iris, et soutien jusqu’alors inconditionnel du chanteur algérien! «J’ai dit qu’en tant que personnage public, il ne pouvait pas s’afficher n’importe où. J’ai été surpris et déçu qu’il ne veuille pas l’entendre. Néanmoins, je garde l’image de Médine comme quelqu’un d’ouvert, qui n’a jamais eu peur d’affirmer ses convictions, droit dans ses bottes et toujours la main tendue. Avec une soif d’apprendre et de comprendre. Un vrai autodidacte», a déclaré le géopoliticien qui a copublié avec Médine Don’t panik, (2012), recueil d’échanges sur les évolutions culturelles de la société française.

Lorsque ces divers engagements font polémique, Médine estime qu’on l’attaque pour «le simple fait qu’(il soit) rappeur, musulman, engagé», et qu’il est la «cible de l’extrême droite». Une sémantique reprise dans les médias propres aux populations des quartiers. Sur la polémique autour de Rachel Khan, le site Booska-P spécialisé sur le rap a ainsi titré : «Médine, le harcèlement politique infini», quand le site de rap Raplume a déploré un système politico-médiatique qui lui cherche de «fausses polémiques».

Recréolisation, la fausse bonne idée : non, merci…

Le maire de La Baule reçoit des menaces de mort

Avec des photos de Samuel Paty et du Bataclan

Louvrier et Macron

« L’écharpe tricolore ne protège pas plus que la blouse blanche ou l’uniforme », a déploré Franck Louvrier, vendredi 26 mai, devant le conseil municipal de La Baule-Escoublac, rapporte BFMTV.

Violences sur agents de l’Etat : oublieux qu’il est élu pour agir, Macron alerte sur un « processus de décivilisation »

« Il faut être intraitable sur le fond », a ajouté le chef de l’État ce mercredi lors du conseil des ministres.

Alors que plusieurs agents de l’Etat ont récemment perdu la vie dans des conditions tragiques tués, Macron a dénoncé une recrudescence de la violence, la comparant à « un processus de décivilisation ». « Aucune violence n’est légitime, qu’elle soit verbale ou contre les personnes », a-t-il déclaré, ce mercredi, en conseil des ministres, selon un participant à la réunion. « Il faut être intraitable sur le fond », a martelé le chef de l’Etat, toujours fort en paroles, ajoutant qu’il veut, au bout de six ans, « travailler en profondeur pour contrer ce processus de décivilisation ».

Cette expression se veut une « interpellation de la société » sur elle-même, parce que « le politique n’est pas le seul responsable », s’est en outre défossé le chef de l’Etat par l’entremise d’un proche anonymé, cité par Le Parisien. Même si les violences, contre des élus ou des agents publics, ne sont pas toujours de même nature, Macron – qui a lui-même été giflé à Tain-l’Ermitage – a souligné qu’il n’y avait « pas de violence qui soit justifiable, jamais, dans une société, quelle que soit la cause ». Macron semble parler pour lui-même qui fait vider les Champs-Elysées pour parader hors de portée des casserolades, sifflets et insultes.

L’élu de cette commune balnéaire de Loire-Atlantique a révélé qu’il a récemment reçu une lettre anonyme menaçante. Le courrier contenait trois photos évoquant l’assassinat de Samuel Paty, professeur d’histoire-géographie décapité en 2020, ainsi que l’attentat du Bataclan, perpétré en 2015. « La prochaine fois à La Baule ? » pouvait-on lire sur la lettre accompagnant les clichés.

Quelques semaines après la démission du maire de Saint-Brevin-les-Pins, autre station balnéaire voisine de …Nantes, dans le même département, Franck Louvrier était la bonne personne pour dénoncer les violences dont les élus sont les cibles. Le maire de Saint-Brevin, Yannick Morez, avait également reçu des messages de haine. « Nous étions à portée de baffes, nous sommes à portée d’actes criminels qui ont conduit le maire de Saint-Brevin à démissionner », a déclaré Franck Louvrier, ancien conseiller en communication du ministre, puis du président Nicolas Sarkozy et qui souhaite une alliance entre son parti, LR, et le parti de Macron.

Il a appelé à une « prise de conscience » sur le sujet. Lou Bailly-Biichlé, maire de Vandelans, a aussi annoncé une démission mûrement réfléchie, précipitée par une agression physique et des insultes homophobes. Une agression, survenue le 8 mars dernier, a précipité l’annonce. Elle raconte à l’Est républicain : en compagnie de son premier adjoint Cédric Grangeot, la maire aperçoit une camionnette Enedis devant une maison communale. Le technicien explique qu’il vient couper l’électricité à une habitante qui ne paie plus ses factures depuis deux ans.

Le gouvernement a annoncé un plan de lutte pour protéger les maires. Parmi les nouveautés, les peines sont renforcées en cas d’agression sur un élu local. Si le juge veut bien ne pas marquer sa différence, en vertu du pouvoir d’interprétation de la loi qui lui est consenti…

« Face à l’abject »

L’événement a déjà fait réagir. « Il n’y a pas de place en République pour les menaces de mort », a écrit le président LR de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, Renaud Muselier, sur Twitter, apportant son soutien au maire « face à l’abject ».

Le ministre homosexuel des Transports, Clément Beaune, a également affiché son « plein soutien » face à « d’innombrables menaces ».

Raquel Garrido (LFI) appelle à «la réconciliation avec les terroristes» du Bataclan

L’ex-porte-parole de Mélenchon crache sur les tombes des victimes, se déclarant aux côtés des terroristes.

Raquel Garrido, épouse d’Alexis Corbière, député LFI,
le 23 juin 2021

Les propos de Garrido ont scandalisé bien au-delà du plateau de BFM TV où elle a ajouté à la passe d’armes entre François Hollande et Eric Zemmour qui a accusé l’ancien président socialiste et son ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, de n’avoir «rien fait» pour empêcher les attentats du 13-Novembre.

L’ancienne avocate de Mélenchon (LFI) a jugé que l’essayiste entrave… «la réconciliation avec les terroristes».

L’avocate franco-chilienne a qualifié «d’indécent» la prise de parole d’Eric Zemmour devant le Bataclan ce samedi 13-Novembre 2021, face au «processus judiciaire, de réparation, qui est une modalité pacifique dans une civilisation civilisée». «Les familles ont fait des efforts incommensurables pour participer au procès, pour trouver en eux la force de témoigner, de rendre hommage à leur mort, de trouver le chemin vers la réconciliation, y compris avec les terroristes eux-mêmes et les personnes qui sont poursuivies», a continué l’avocate devant la stupéfaction de Judith Waintraub, journaliste au Figaro qui lui apportait la contradiction.

«Sale collabo !», a commenté sur Twitter l’eurodéputé du RN Gilbert Collard quand son confrère Philippe Olivier a dénoncé «les ravages mentaux de l’islamo-gauchisme et le naufrage moral» de LFI et Raquel Garrido. Le vice-président du Rassemblement National a critiqué de son côté le «stade terminal de l’islamo-gauchisme». «Maintenant chez LFI, ils en sont à souhaiter la réconciliation entre les victimes du terrorisme et les terroristes islamistes», a continué l’ancienne tête de liste du parti aux élections européennes.

Eric Zemmour a aussi lui-même répondu en affirmant, face à l’avocate qui «veut la réconciliation avec les terroristes», que lui «veut la victoire sur le djihadisme». «Nous ne sommes pas du même côté de la ligne de front», a-t-il asséné sur Twitter.

L’ancien chroniqueur, comme lui, des plateaux de télévision, Eric Naulleau, a commenté quant à lui sobrement «Abjection votre honneur !».

13-Novembre: Hollande a-t-il pris « une décision criminelle en laissant les frontières ouvertes »?

L’opinion de Zemmour irrite la gauche

Venu devant le Bataclan afin de rendre hommage aux victimes du 13-Novembre ce samedi en début de soirée, Eric Zemmour a de nouveau attaqué le président de la République en fonction au moment des attentats, François Hollande.

Éric Zemmour devant le Bataclan le 13 novembre 2021  - BFMTV
Éric Zemmour devant le Bataclan le 13 novembre 2021 – BFMTV

« J’ai simplement repris ce qu’avait dit l’ancien président qui a dit lui-même qu’il savait que des terroristes seraient infiltrés parmi les migrants, et il n’a pas arrêté le flot. J’ai simplement dit que c’est ce qui est arrivé. François Hollande qui ne l’ignorait pas, n’a pas protégé les Français. Il a pris une décision absolument criminelle de laisser les frontières ouvertes alors que pour une fois accords de Schengen permettaient de laisser fermées les frontières », a-t-il dit.

« J’aurais préféré me tromper »

Interrogé sur le fait que plusieurs terroristes ce soir-là étaient nés sur le continent européen, Eric Zemmour estime que ceux-ci n’auraient pas du revenir en France car « ils sont allés en Syrie. »

« Ils sont passés par des flots de migrants, c‘est bien une affaire de migration, une affaire de guerre de civilisation, avec ce massacre du Bataclan, vous avez vu leurs photos, des jeunes qui viennent s’amuser, charriés par le fleuve de l’Histoire sanglante, qui redevient tragique. Ca fait des années que je l’annonçais, une guerre de civilisation sur notre sol, j‘aurais préféré me tromper », ajoute encore l’écrivain, qui n’est pas candidat officiel à la prochaine élection présidentielle.

Vendredi, Eric Zemmour avait déjà critique François Hollande lors d’un rasemblement à Bordeaux. Il avait alors affirmé que l’ancien chef d’Etat « savait qu’il y aurait des terroristes » et a « préféré que des Français meurent plutôt que d’empêcher des migrants de venir en France ».

« De quel côté est la violence ? »

Vendredi dernier, l’humoriste Gaëtan Matis publiait sur Facebook le texte suivant : « Si j’avais une machine à voyager dans le temps, je bookerais le Bataclan pour la soirée du 13 novembre 2015 afin d’y organiser une soirée rencontre entre Eric Zemmour et son public ». Un dérapage qui n’a pas manqué de faire réagir Twitter, mais également Eric Zemmour, qui questionne : « De quel côté est la violence ? »

Après cette blague de très mauvais goût de Gaétan Matis, le théâtre parisien du Point-Virgule a annoncé, dimanche 10 octobre, l’annulation de représentations de l’humoriste. 

Ce week-end, l’humoriste avait présenté ses excuses sur Instagram, parlant d’une « mauvaise blague ». Tout en précisant : « Je n’ai pas de machine à voyager dans le temps. Donc il n’y a pas lieu de faire polémique ». 

François Hollande, président bonnard ?

Hollande à un enfant: « Sarkozy, tu ne le verras plus! »

Médine n’investira pas le Bataclan

Les propriétaires quataris en sont pour leurs frais


Deux avocats de familles de victime réclament l’annulation du concert de Médine au Bataclan. Selon eux, les textes très ambigus du rappeur, qui évoquent l’islamisme, le djihad ou encore la condamnation de la laïcité, est une offense à la mémoire des victimes.
13 novembre 2015. Le Bataclan, Paris. Quatre-vingt-dix morts. Des centaines de blessés, de familles, d’amis touchés dans leur chair et dans leurs âmes.

Et trois ans plus tard, quasiment jour pour jour, ce triste anniversaire serait célébré sur les lieux même du crime par deux concerts du rappeur Médine? Par l’auteur d’un album si délicatement intitulé «Jihad», cette guerre «sainte» au nom de laquelle ces assassinats abjects ont été commis, après ceux de Charlie Hebdo et avant ceux qui continuent de frapper la France et le monde entier?

Comment a-t-on seulement pu envisager d’offrir la salle du Bataclan – propriété apparente du groupe Lagardère SCA, majoritaire, mais en vérité d’une holding qatarie, via une filiale de Lagardère – marquée à tout jamais par l’infamie du terrorisme islamiste, à un homme qui chante «Taliban et banlieue donne talibanlieusard», «à la journée de la femme, j’porte un burquini ; islamo racaille c’est l’appel du muezzin» ou encore «crucifions les laïcards comme à Golgotha».

La salle du Bataclan a été reprise à la famille Touitou: l’un des deux descendants actionnaires juifs, Joël Laloux, est en effet allé s’établir en Israël. Quant à Michel Emsalem, propriétaire de l’Hyper Cacher, également attaqué par les islamistes, il avait vendu son magasin la veille de l’acte terroriste au cours duquel quatre personnes – enterrées par la suite en Israël – ont été retrouvées assassinées.
<br>En mai 2015, en outre, le théâtre accueillit le spectacle Qui est Malcolm X ?, mettant en scène des rappeurs, dont Médine, à l’occasion de la publication de l’autobiographie de l’activiste marxiste des droits des Afro-américains.

Comment tolérer que les gens qui ont souffert dans leur chair, perdu un enfant sous les balles des Kalachnikov ou égorgé par les terroristes, voient le Bataclan à nouveau sali par de pareils textes?

L’exercice de la liberté d’expression est une condition de la démocratie, nul ne le nie. Mais il y a des limites qui ne peuvent être franchies sur le territoire de la République.

La justice, dans l’affaire Dieudonné, a eu l’occasion de poser ces limites et il est intéressant de voir que le cas Médine se rapproche assez de celui du pseudo comique dont le spectacle avait été interdit cette année-là par le Conseil d’État.

Un spectacle – ou en l’espèce un concert – contenant des propos incitant à la haine et faisant, en méconnaissance de la dignité de la personne humaine, l’apologie de comportements contraires au respect des valeurs et principes de la Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen et de la tradition républicaine française peut faire l’objet d’une interdiction par l’autorité administrative.

Le Bataclan ne sera pas le lieu de la double mort

Les textes du rappeur Médine, chantés en ce lieu symbolique qu’est devenu le Bataclan, contreviennent évidemment au respect de ces valeurs républicaines et plus simplement au respect dû aux morts et aux blessés du 13 novembre 2015.

On imagine aisément que de telles chansons soient susceptibles au surplus d’entraîner des dérapages de type apologie des actes terroristes auprès d’un public dans lequel on sait, malheureusement, que les thèses djihadistes prospèrent facilement, sur fond d’antisémitisme et de complotisme.

Le risque de trouble à l’ordre public causé par les concerts de Médine au Bataclan n’est donc pas du tout théorique. Et le mouvement de protestation qui s’élève depuis quelques jours le prouve: Médine ne chantera pas au Bataclan sans que la population ne s’indigne et ne manifeste. Il est d’ailleurs consternant qu’une fois encore l’origine de l’indignation soit venue de l’extrême-droite, après qui ont couru les responsables politiques. Les républicains de toutes rives ne peuvent que se morfondre de constater que leurs porte-paroles sont aujourd’hui à la remorque des extrémistes alors que c’est justement le camp républicain qui devrait être à l’avant-garde du combat pour les valeurs de laïcité.

Nous, avocats de familles de victimes du Bataclan, ne laisserons pas souiller la mémoire des morts et le cœur des blessés et de leurs proches par la tenue de ces concerts sans réagir. Nous saisirons le préfet de police afin qu’il interdise ces concerts de Médine au Bataclan, comme le spectacle antisémite de Dieudonné a été interdit il y a quatre ans. Nous refusons d’y laisser chanter le «Djihad», célébrer les «Talibans» et «crucifier les laïcards»! Nous ne tendrons pas l’autre joue en ce lieu symbolique!

Si le préfet de police ne nous répond pas ou refuse d’interdire les concerts de Médine au Bataclan, le juge des référés du tribunal administratif de Paris sera évidemment saisi et nous sommes prêts à aller jusque devant le Conseil d’État. Pour l’honneur des victimes du Bataclan. Et pour la République.