Ecole : Bardella promet un “big bang de l’autorité »

Rétablir le respect

Le président du RN Jordan Bardella.

Le président du RN Jordan Bardella a dévoilé, ce 24 juin, les grands axes du programme de sa formation politique pour les élections législatives anticipées. Jordan Bardella a notamment précisé ses projets pour l’école. Au cœur de ces derniers : le rétablissement de l’autorité.

En matière d’éducation nationale, le chef de parti a promis un « big bang de l’autorité », que produiraient notamment une interdiction des téléphones portables pour les élèves (y compris au lycée), le vouvoiement obligatoire à l’égard des enseignants et la poursuite de l’expérimentation de l’uniforme. « Je suis, à titre personnel favorable à son instauration à l’école primaire, mais aussi au collège », a-t-il précisé, lors d’une conférence de presse à Paris.

Jordan Bardella entend également mettre fin au collège unique et propose l’instauration dun collège « modulaire » valorisant les voies techniques et manuelles. Une demande des élèves saturés d’enseignement académique.

Le Rassemblement national et ses alliés (les candidats Les Républicains soutenant Eric Ciotti) obtiendraient 35 % des intentions de vote au premier tour des législatives, dimanche prochain, 30 juin, selon le dernier baromètre Opinionway pour CNews, Europe 1 et le JDD. Le Nouveau Front populaire se classerait en deuxième position avec 27 % des voix, tandis que les candidats de la majorité présidentielle plafonneraient à la troisième place avec 20 % des suffrages.

Croyez-vous que les syndicats d’enseignants applaudissent devant micros et caméras ? Seulement les enseignants, dans le secret des urnes…

Législatives 2024 : François Hollande, candidat du Nouveau Front populaire, après avoir dézingué la Nupes

Il cotoiera Philippe Poutou (NPA) qui lui avait jeté les Gilets jaunes dans les pattes

L’ancien président de la République socialiste a annoncé samedi 15 juin qu’il est candidat aux prochaines législatives dans la première circonscription de Corrèze sous la bannière nouveau Front populaire. Un retournement de situation pour le socialiste.

En 2022, les dernières élections législatives ont vu la naissance d’une coalition des partis de gauche appelée la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (NUPES), comprenant La France insoumise, les Ecologistes, le Parti communiste et aussi le Parti socialiste. Une union à laquelle François Hollande ne croyait pas du tout. « Je n’ai rien à voir avec tout ça », avait déclaré l’homme de gauche, assurant que le programme de cette union manquait de « crédibilité ».

En octobre 2022, François Hollande se disait « humilié par le spectacle donné par la Nupes », dans des propos rapportés par Nice-Matin.

« Le programme de la NUPES est infaisable et inapplicable », disait par exemple sur LCP en 2022 l’ancien locataire de l’Elysée. Interrogé sur les divergences entre les différentes composantes de l’alliance en septembre de la même année sur BMTV, François Hollande se montrait tranchant : « A ce niveau-là de querelle, il vaut mieux vivre séparés ! »

Si Manuel Bompard l’a jugée « incongrue », la candidature de l’ancien chef de l’Etat, deux ans plus tard, au nouveau Front populaire est globalement plutôt bien accueilie. L’ancien président sera candidat en Corrèze, département dont il a déjà été le député entre 1988 et 1993, puis 1997 et 2012.

« Si j’ai pris cette décision, c’est parce que j’ai estimé que la situation était grave », s’est-il justifié, en expliquant qu’il veut contrer le Rassemblement national à tout prix.

L’alliance présidentielle n’investit pas de candidat face à Hollande en Corrèze

Le revoilà ! Il livrera son croissant à Philippe Poutou…

Le camp présidentiel a plaidé pour « le respect de [son] ancienne fonction ». « Notre seul critère d’investiture est d’être le vote utile dès le premier tour. Dans toutes les circonscriptions où nous ne sommes pas en mesure de le faire, nous n’avons pas de candidat. François Hollande reste un candidat LFI et alliés que nous ne soutenons pas », a indiqué un participant Ensemble à la réunion organisée par Macron à BFMTV.

Le Nouveau Front Populaire nie son antisémitisme et hurle à la diffamation

Glucksmann ne s’associe pas…

Les dirigeants des partis constituant le Nouveau Front populaire, le 14 juin 2024 à Paris.  - Credit:Abdullah Firas / Abdullah Firas/ABACA
La meute antisémite du Nouveau Front populaire,
le 14 juin 2024 à Paris:
Faure (PS), Roussel (PCF) ou Tondelier et Jadot (EELV) 
ne sont pas perturbés…

Menteur décomplexé, le Nouveau Front populaire (NFP) affiche un front à deux visages, dénonçant dimanche dans une tribune une « campagne de diffamation » sur la lutte contre l’antisémitisme, orchestrée cette fois, selon lui, « par une macronie en déroute », quand Raphaël Glucksmann et Place publique ont proposé une « charte d’engagement républicain » sur le sujet.

Une alliance de second tour se profile déjà entre Place publique et le camp Macron

« Nous condamnons avec la plus grande fermeté ceux qui utilisent nos compatriotes juifs comme boucs émissaires de tous les maux de la planète », lancent dans une lettre exemplaire commune les chefs des quatre partis composant le Nouveau Front populaire : Manuel Bompard (LFI), Olivier Faure (PS), Fabien Roussel (PCF) et Marine Tondelier (Ecologistes).

Alors que les partis de gauche, principalement LFI, sont accusés par leurs adversaires d’ambiguïté sur la lutte contre l’antisémitisme, ils dénoncent une « odieuse campagne de diffamation menée par une macronie en déroute » et une « banalisation de l’extrême droite » qui n’est pourtant  pas suspecte, comme le NFP, de soutien aux terroristes islamistes du Hamas et d’antisémitisme…

Ils s’engagent notamment à « donner à la justice les moyens de lutter contre l’islamophobie et l’antisémitisme », amalgamés dans le racisme,  d’« instaurer un commissariat à l’égalité avec un observatoire des discriminations » et de lancer « un plan de lutte contre les discriminations », dont on ne sait encore rien, ou encore à assurer la sécurité des lieux cultuels et culturels ».

LFI refuse sa signature au bas de la « charte » portée par Place Publique

Parallèlement, Raphaël Glucksmann, tête de liste aux européennes de la liste PS-Place publique, en conflit avec Mélenchon, avec aussi la position ambiguë d’Olivier Faure (PS) et de la direction de la France insoumise sur la question de l’antisémitisme, a publié sa propre charte. Le texte a été signé et relayé par le Parti Communiste, les Verts et le Parti Socialiste, dont les signatures sont terriblement démonétisées. Mais il n’a pas reçu le soutien de la France insoumise (LFI).

« Il y a une explosion de l’antisémitisme, chaque formation politique doit prendre ses engagements. Il y a un problème à gauche, et dans la perception de la gauche par l’opinion. Il faut prendre des engagements qui y répondent », a fait valoir Raphaël Glucksmann, fustigeant à nouveau les termes d’« antisémitisme résiduel » utilisés par Mélenchon. Cf. Aperçu des idées fausses colportées par le site d’extrême gauche Slate.

Le texte propose de « sanctionner immédiatement tout candidat ou élu proférant des propos antisémites ou relativisant l’antisémitisme », de « former les futurs élus à la lutte contre l’antisémitisme et toute forme de racisme », de s’engager pour la sécurisation des lieux de culte mais aussi de « lancer une commission d’enquête parlementaire » sur l’antisémitisme en France.

La gauche n’est pas extrêmiste (ni LFI, ni le NPA), seulement la droite, selon Slate

Et ce site est objectif, puisque d’extrême gauche!

Le Rassemblement national (RN) est-il d’extrême droite et La France insoumise (LFI) d’extrême gauche? Le 13 juin, le Conseil d’Etat a tranché: si LFI, tout comme le Parti communiste, appartiennent plutôt à la nuance «gauche», le Rassemblement national, lui, est bel et bien d’extrême droite. Une «erreur manifeste d’appréciation» pour Marine Le Pen et les cadres de son parti, qui se sont lancés depuis plusieurs années dans un processus de dédiabolisation visant à s’éloigner, en apparence du moins, de son ancêtre le Front national (FN).

Richard Malka ne tombe pas dans le piège des cris d’orfraie des partenaires du Nouveau Front populaire se disant victimes de diffamation: les électeurs tomberont-ils en revanche dans le panneau ?

Si le Rassemblement national se voit, contrairement au Conseil d’Etat [marqué à gauche  après quinze années de pouvoir socialiste], à droite et non pas à son extrême, cela pose question: qui est légitime à classer les partis sur l’échiquier politique? Autrement dit, comment savoir qui est d’extrême droite, de droite, de centre droit, du centre, de centre gauche, de gauche, d’extrême gauche? Plusieurs paramètres sont à prendre en compte. Et Slate a une grille de lecture qui n’est pas piquée des hannetons…

Vision du monde

«Il n’y a pas une loi qui vient dire: si vous remplissez tel ou tel critère, vous êtes à droite ou à gauche», explique le politologue français et professeur émérite de droit Erwan Lecœur. La classification se fait d’abord en fonction de la ligne directrice que s’est lui-même fixée le parti en question. Ce qu’il affirme être notamment, mais aussi ce que disent son programme, sa vision du monde, l’ordre dans lequel il place l’individu et la société, sans oublier les moyens à mettre en œuvre pour appliquer sa politique.

Si vous lanciez votre parti politique demain, il y a fort à parier que vous vous positionneriez par vous-même d’un côté ou de l’autre de hémicycle, par souci de cohérence en fonction de vos idées. Si, de manière quelque peu caricaturale, vos valeurs tendent avant tout vers le progrès social, la liberté, l’égalité et la solidarité sociale, votre parti penchera à gauche [une caricature typiquement archaïque, puisque le RN séduit pour son positionnement social qui draine des électeurs déçus par la gauche]. Si vous soutenez principalement la défense des traditions, l’ordre et les libertés individuelles (dans la gestion de son argent et de ses biens, par exemple), alors il penchera davantage à droite [comme cette héritière d’une collection de tableaux, Anne Sinclair, à la tête d’un fortune de plusieurs dizaines de millions d’euros, ou comme Kylian Mbappé dont la fortune s’élève à environ 167 M€ mais suggère de voter à gauche] –en flirtant plus ou moins avec les extrêmes, notamment si l’on appuie sur la notion de souverainisme. De toute façon, si vous ne classez pas par vous-même votre nouveau parti politique, les autres le feront pour vous. Et, en la matière, les postulats ont la vie dure a gauche.

On l’a vu avec le Rassemblement national: il y a ce que le parti prétend être, et la classification que l’on va lui donner. Car se définir soi-même a des limites. Mélenchon (LFI) prétend que l’antisémitisme est « résiduel », mais le socialiste Guedj (PS) observe que Mélenchon « s’enferme, il se rabougrit, il se rétrécit » en utilisant notamment une « sémantique aux relents nauséabonds et qui a souvent été antisémite », sans que Slate n’ait le moindre soupçon. La classification va alors se faire par les sociologues, les politistes, les historiens mais aussi les journalistes, les media et les institutions, car, pour Slate, catégorier et cliver les acteurs politiques, est un sport de gauche. «Il y a une pratique: du fait de l’histoire d’un parti, on le classera plutôt au centre, à gauche, à l’extrême droite, etc. Mais ça n’a rien d’officiel, c’est simplement une habitude qui est prise», ajoute Erwan Lecœur.

Subjectivité du ministère de l’Intérieur

«Au moment des élections, le ministère de l’Intérieur fait un classement des différents partis en distinguant extrême gauche, gauche, divers centres, droite et extrême droite. Il tient alors compte de la façon dont les partis politiques sont généralement considérés», indique le politologue. On revient, là encore, à la classification établie, de manière large, par toutes les personnes qui analysent la vie politique.

Le ministère de l’Intérieur n’est pourtant pas tenu de suivre les considérations admises, précise Erwan Lecœur. «Il a, au fond, un large pouvoir d’appréciation là-dessus. Il y a une grande part de subjectivité. Et même si le ministère de l’Intérieur est une autorité administrative, c’est aussi une autorité politique. Évidemment, ça peut l’arranger de placer tel ou tel parti dans l’extrême droite ou dans l’extrême gauche, par exemple.»

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Cette subjectivité est parfois remise en cause. On l’a notamment vu avec le Rassemblement national, qui se verrait bien classé à droite, faisant passer discrètement aux oubliettes cette étiquette «extrême» embarrassante. Ou encore avec Éric Ciotti, qui récuse l’appellation «union de l’extrême droite» attribuée aux candidats de l’alliance LR-RN aux législatives par le ministère de l’Intérieur. Et pour cause: être classé dans les extrêmes est rarement un avantage, estime Erwan Lecœur. «Ça a une influence, car le terme “extrême” a un effet repoussant, aussi bien pour l’extrême droite que l’extrême gauche.» Un effet repoussant qui s’effrite pourtant, au vu des derniers résultats des élections européennes.

RN et LFI: deux cas distincts

Comme le Rassemblement national dernièrement, tout parti n’étant pas satisfait de la classification faite par le ministère de l’Intérieur peut toujours poser un recours devant le Conseil d’État. Ce dernier prend alors le relais. «Le conseil d’État examine si ce classement correspond à la réalité ou pas, confirme le politologue. Mais il ne fait pas un contrôle très strict: il vérifie surtout s’il n’y a pas d’erreur manifeste d’appréciation.» Une erreur manifeste qualifierait par exemple 1 de parti d’extrême droite.

Le cas de LFI, classé par le Conseil d’État à gauche et non à l’extrême gauche, peut s’expliquer par le fait qu’au moment de l’étude, le parti était rattaché à la Nupes, mouvance comprenant notamment les socialistes, clairement à gauche, ajoute Erwan Lecœur. «Il n’y a aussi aucune contestation chez LFI des valeurs républicaines. Il y a une interprétation, qui peut être étonnante quelquefois. En revanche, au RN, on retrouve des contestations de la part de Marine le Pen et de certains de ses membres. Qu’il soit classé à l’extrême droite, ce n’est pas aberrant au vu de son histoire et de son programme actuel, qui n’est pas dans le champ républicain.»

Qu’est-ce qui sépare encore le RN de la classification de parti de droite? «C’est la référence au parlementarisme, à l’antisémitisme, aux racismes, à la xénophobie, et sur ce point de vue-là, ainsi que sur un certain nombre de valeurs républicaines de liberté et d’égalité, le RN doit faire ses preuves.» Le Rassemblement national a beau adoucir en apparence son programme, voire brouiller les pistes de ses intentions, l’ombre du RN flotte toujours autour de lui.

Les étrangers encombrent les prisons en France

Un quart de la population détenue (24,8% au 31 mars 2024) est constituée d’étrangers

Au 1er mars 2024, 76.766 personnes étaient incarcérées en France, un nouveau record, pour seulement 61.629 places opérationnelles. La densité carcérale globale s’établit à 124,6%, mais elle atteint ou dépasse même les 200% dans 12 établissements ou quartiers. 3.099 détenus dormaient sur un matelas posé au sol, faute de place, contre 2.026, au 1er mars 2023.

Plus de 4.000 détenus supplémentaires en l’espace d’un an. Le nombre de prisonniers en France a atteint un nouveau record au 1er mars 2024, avec 76.766 personnes incarcérées, soit 4.415 de plus qu’en 2023, pour seulement 61.629 places opérationnelles, selon des chiffres publiés, vendredi 29 mars, par le ministère de la Justice.

En un an, la population carcérale a augmenté de 6,1%. La densité carcérale globale s’établit à 124,6% mais dans les maisons d’arrêt, où sont incarcérés les détenus en attente de jugement, et donc présumés innocents, et ceux condamnés à de courtes peines, elle atteint 148,7%. Elle atteint ou dépasse même les 200% dans 12 établissements ou quartiers. Parmi les personnes incarcérées, 20.220 sont des prévenus, incarcérés dans l’attente de leur jugement. 

Ce chiffre de 76.766 personnes derrière les barreaux est le plus élevé jamais enregistré, selon les statistiques de l’administration pénitentiaire, avec une très forte augmentation de détenus contraints de dormir sur un matelas au sol, faute de place. Au 1er mars, 3.099 dormaient sur un matelas posé au sol contre 2026 il y a un an.

La surpopulation carcérale inquiète, sans que sa cause soit prise en compte

Face à cette surpopulation carcérale chronique, le Conseil de l’Europe a exprimé sa « profonde préoccupation », à la mi-mars, invitant à « examiner sérieusement et rapidement l’idée d’introduire un mécanisme national contraignant de régulation carcérale ». Les autorités françaises ont pris des mesures pour tenter de désengorger les prisons, au risque de développer l’insécurité : interdiction des peines de moins d’un mois, aménagement des peines, détention à domicile sous surveillance électronique ou développement du travail d’intérêt général (TIG), par exemple. Mais celles-ci s’avèrent insuffisantes. Le gouvernement table toujours sur la construction de 15.000 nouvelles places d’ici à 2027.

Au total, 93.708 individus étaient placés sous écrou au 1er mars 2024. Parmi eux, on dénombre 16.942 personnes non détenues faisant l’objet d’un placement sous bracelet électronique ou d’un placement à l’extérieur. 

Dissolution: les conseillers du président accusés pour dédouaner Macron de son erreur

Et ne disait-on pas que Macron est intelligent et décide seul ?

Bruno Roger-Petit

Des barons noirs, « cloportes » de la République, à l’influence occulte: depuis la décision de Macron de dissoudre l’Assemblée nationale, ses conseillers les plus proches sont accusés de tous les maux, y compris de l’avoir poussé à la faute. Ils sont loin les cabinets de conseil et Jupiter serait désemparé?

« Les parquets des ministères et des palais de la République sont pleins de cloportes (…) ils sont dans les parquets, dans les rainures du parquet, il est très difficile de s’en débarrasser », a lancé le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, sur TV5 Monde.

« Le mieux, c’est de ne pas les écouter, et de rester à sa place qu’on soit président de la République, Premier ministre, ministre, et prendre ses décisions en conscience », a-t-il asséné, visiblement en désaccord avec l’arbitrage présidentiel, comme une partie du camp macroniste.

Jonathan Guémas
et Pierre Charron

Sont notamment visés Bruno Roger-Petit, un ex-journaliste socialiste assumé au site web Le Post, puis à i-télé, conseiller mémoire du président, et l’ex‐LR (jusqu’en 2023) Pierre Charon, 73 ans, ancien sarkozyste et « visiteur du soir » à l’Elysée, tous deux connaisseurs autoproclamés des arcanes du pouvoir, à les lire. Ils sont les mauvais conseilleurs de Macron, avec Jonathan Guémas (co-rédacteur de Révolution, signé de Macron) et Clément Léonarduzzi (conseiller de  de Stéphane Séjourné aux législatives de 2024. Ils ont incité le président à prendre la décision de la dissolution de juin 2024.

« Il faut toujours se méfier des entourages (…) Je sais que souvent ils font leur miel des petites phrases et des attaques », renchérit l’ex-Premier ministre Edouard Philippe, prompt à distribuer les uppercuts depuis que le vent tourne avec la dissolution du 9 juin.

Dans le secret des off, ces échanges informels entre journalistes et ministres ou conseillers régulièrement repris dans les media sous la forme de petites phrases assassines et anonymes, tous les coups sont effectivement permis.

« C’est moi ! »

Clément Leonarduzzi
et Jonathan Guémas

Et leur attribution supposée ou réelle alimente toutes les spéculations: qui a eu l’idée de cette dissolution qui entraîne des législatives anticipées les 30 juin et 7 juillet ? Quel avenir pour le président ? Qui manigance quoi pour lui succéder en 2027 ?

A ce petit jeu, l’entourage de Macron est désormais dans la tourmente, même si le président n’a rétiré sa confiance à aucun de ses conseillers -au moins officiellement- et n’est guère réputé agir sous influence.

« Il y a toujours un, deux, trois conseillers qui parviennent à créer une relation psychologique avec le président, assez proche du transfert qui s’opère en psychanalyse entre un patient et son psy », pointe Gaspard Gantzer, qui fut le conseiller en communication du désastreux François Hollande à l’Elysée de 2014 à 2017.

« Leur disponibilité d’esprit, le soutien psychologique, l’empathie conduisent les personnalités politiques à être partiellement dépendantes de certains d’entre eux », ajoute-t-il.

Tous les chefs d’Etat de la Ve République ont eu leur lot de conseillers de l’ombre. « Les conseillers politiques permettent d’échanger, de tester des idées. Ils ont plus de temps que les conseillers techniques », concentrés sur la gestion au quotidien du pays, pointe un ancien responsable de cabinet à Matignon.

Mais dans la course aux idées, ils ont aussi la tentation, flatteuse, de surenchérir, de « proposer des choses toujours plus originales pour marquer l’histoire de leur sceau », observe Gaspard Gantzer.

« Le premier qui prononce le mot ‘dissolution’, c’est moi, mais après, c’est une œuvre collective ! On est obligé d’imaginer quelque chose de ‘gaullien’, car tout est bloqué », raconte ainsi Pierre Charon dans le quotidien Le Monde.

« Airbag »

« Le président m’épate. La moindre des choses que je dois faire en retour, c’est d’essayer de l’épater et mon ancienneté présente quelques avantages », pointe sans détours le septuagénaire.

Les contrefeux manquent d’autant plus que le chef de l’Etat a réduit le champ de ses consultations au fil des annése. Durant le premier quinquennat, « il ne prenait pas une décision sans la mettre sur la table avec les chefs de la majorité et quelques ministres politiques », raconte un ancien conseiller.

Ca lui servait « d’airbag politique », dit-il encore. Cette fois, « il n’y a pas eu de filtre », « ça en dit long sur l’isolement et l’enfermement du président autour de gens qui lui tendent le miroir », affirme-t-il.

Mais de l’avis général, au final, c’est le président seul qui décide et assume. « Mitterrand disait +les conseillers n’existent pas+, Macron a fait sienne cette formule », relève-t-on dans son entourage.

« Si vous donnez un conseil qu’il ne suit pas, vous n’existez pas et si vous conseillez quelque chose qu’il fait, c’est sa décision », fait-on valoir de même source.

Macron a consulté « plein de gens pendant des semaines » sur la dissolution, « il nous a dit (le dimanche 9 juin) au retour du Touquet à 18h30 +j’ai pris ma décision j’y vais+ », mais il « pouvait aussi très bien ne pas le faire », décortique encore cette source.

« A la fin du jour, tout dépend du président (..) Et il est capable de faire des bêtises tout seul », conclut l’ancien haut fonctionnaire en poste à Matignon.

Législatives: Chenu promet que l’abattage rituel ne sera pas encadré en cas de victoire du RN

Le RN lâche du lest

Nouvelle mise au point au Rassemblement national (RN), en réaction à la rumeur. Après la réforme des retraites, le changement de position concerne l’abattage rituel « sans étourdissement », pour produire de la viande halal ou casher, qui sera conservé au cas où les électeurs portent la formation de droite nationale au pouvoir. Le député sortant et cadre du parti, Sébastien Chenu a fait taire les fausses informations, ce dimanche 23 juin.

Des précisions utiles du parti de Marine Le Pen qui a fait évoluer, depuis 2012, sa position contre l’abattage rituel sans étourdissement.

« On va réunir les cultes pour savoir s’ils sont prêts à faire des efforts. S’ils ne le sont pas, il y aura une exception », assure l’ancien vice-président de l’Assemblée nationale au micro de Radio J, radio communautaire juive

Liberté de choix et « traçabilité »

« Chacun pourra continuer à manger cacher si c’est son souhait », a confirmé Sébastien Chenu évoquant « la possibilité d’importation (de viande issue d’abattage rituel sans étourdissement) et la possibilité de continuer dans un cadre religieux cet abattage sans étourdissement ».

Confirmant que cet abattage pourrait se faire « en France », il a ajouté qu’une procédure « d’étiquetage et de traçabilité » serait mise en place. « On saura quelle bête est abattue, selon quel rituel, c’est normal », a-t-il argué.

Mélenchon est « perdu » pour la République, juge un fils de Simone Veil

Mélenchon « entraîne notre pays vers des abîmes extraordinairement dangereux », estime Pierre-François Veil

Jean-Luc Mélenchon « entraîne notre pays vers des abîmes extraordinairement dangereux », estime l'un des fils de Simone Veil.  - Credit:Jeanne Accorsini - Sipa
Pierre-François Veil

Son fils avocat ne s’imagine pas voter « pour un parti extrême ». « Je ne veux pas considérer cette hypothèse, je ne veux pas considérer que la France n’a plus le choix que d’être entre les mains de LFI ou du RN, c’est pour moi inacceptable », a assené le fils de Simone Vei sur BFMTV samedi 22 juin, arguant que les deux partis portent des valeurs « qui sont contraires à nos valeurs républicaines ». Et d’égratigner Mélenchon, jugeant qu’il est « un homme politique perdu de la République ».

« Il entraîne notre pays vers des abîmes extraordinairement dangereux », juge-t-il.

Ce soutien de l’alliance présidentielle ne met cependant pas tous les partis du Nouveau Front populaire dans le même sac que la LFI et son chef de file : « Je ne crois pas du tout que toutes les forces qui sont réunies soient fascistes et antisémites, de la même façon que je ne fais pas le procès de tous nos concitoyens qui peuvent voter pour le Rassemblement national d’être antisémites. »

« Nous ne choisirons jamais d’extrême »

Pierre-François Veil a évoqué Serge Klarsfeld, qui a affirmé une semaine plus tôt qu’il votera RN en cas de duel RN – LFI. « On a voulu le mettre face à ce dilemme insupportable », regrette-t-il, tout en précisant : « Nous ne choisirons jamais d’extrême ». Et le fils de Simone Veil de rappeler qu’il a mené avec l’avocat le procès contre Robert Faurisson pour négationnisme.

« Ce serait une étrange défaite que de répondre aujourd’hui en considérant que d’ores et déjà les partis républicains ont perdu. Je ne l’accepte pas, et je trouve que c’est une forme de défaitisme républicain que de considérer que nous serons confrontés à ce dilemme mortifère », a-t-il conclu. Sans révéler son orientation politique.

Législatives : Bardella serait le Premier ministre de « tous les Français »

Eric Ciotti aura « sa place » dans son gouvernement.

« Moi, je veux réconcilier les Français et être le Premier ministre de tous les Français, sans aucune distinction », a-t-il affirmé à une semaine du premier tour des législatives. « Une fois devenu chef de la majorité, je serai le Premier ministre de tous, y compris de ceux qui n’auront pas voté pour moi ».

Jordan Bardella réaffirme qu’il n’acceptera Matignon que si son parti obtient la majorité absolue et qu’il s’engage à « respecter tous les Français, quels qu’ils soient et d’où qu’ils viennent » et assure ne pas avoir « l’intention de brutaliser le débat démocratique ».

Eric Ciotti aura « sa place »

Pour la formation de son gouvernement « d’union nationale » qu’il entend constituer, le président du parti de droite nationale assure qu’il sera composé « de personnes issues du Rassemblement national ainsi que d’autres mouvements politiques », précisant que le patron de LR Eric Ciotti, qui a conclu une alliance avec le RN, y aura « sa place ».

Marine Le Pen va plus loin, dans un entretien accordé à la Voix du Nord, et n’écarte pas que des personnalités de gauche fassent partie de l’exécutif: « Oui, car il y a des cadres de ces mouvements-là qui font le même chemin que leurs électeurs », affirme-t-elle.

Parmi les mesures que prendra le gouvernement du RN, Jordan Bardella souhaite nommer des politiques aux postes de décision et promet comme premier chantier pour l’automne des « états généraux de la simplification ».

L’immigration

Pour « remettre de l’ordre dans les comptes publics », il prévoit de « réduire le train de vie » de l’Etat, notamment des « agences d’Etat [elles sont plus de 1200] et des agences publiques [entités administratives libérées du « carcan » ministériel] qui représentent un coût faramineux ».

Sur l’immigration, il promet d’agir en deux temps, donnant la priorité à « la fin du droit du sol, une réduction drastique des flux migratoires, le renforcement des conditionnalités des aides sociales versées aux étrangers et l’éloignement des étrangers en situation irrégulière, des délinquants criminels et des islamistes étrangers ». 

La deuxième étape est prévue pour 2027, date de la présidentielle, où le RN « déclenchera un référendum pour entériner la réduction des flux migratoires » par la constitutionnalisation d’un bouclier juridique.

Natacha Polony fait le pari qu’un gouvernement Bardella serait renversé par l’Assemblée au bout de trois semaines, sachant pourtant qu’il n’irait à Matignon que s’il avait la majorité absolue :

Le RN et ses alliés de droite continuent de dominer de 6% dans deux sondages

Elabe et Ipsos situent l’alliance présidentielle à 16 points derrière les premiers

Eric Ciotti et Jordan Bardella sont pour la première fois apparus ensemble face aux chefs d’entreprises,
le 20 juin 2024

Alors que la campagne pour les législatives entre dans la dernière ligne droite avec un premier rendez-vous aux urnes le 30 juin, le parti de Jordan Bardella continue de faire la course en tête dans les sondages. Le RN et ses alliés de droite d’Eric Ciotti dominent les intentions de vote pour le premier tour (35,5 à 36 %), suivis par le Nouveau Front populaire (27 à 29,5 %), le camp Macron étant distancé de 10 points (19,5 à 20 %), selon deux enquêtes publiées samedi.

La participation est, elle, attendue en forte hausse par rapport à 2022 quand elle s’était élevée à 47,8 %, avec entre 60 à 64 % des Français assurant qu’ils ont l’intention de se rendre aux urnes, indiquent l’enquête Elabe pour La Tribune du macronien Rodolphe Saadé et celle d’Ipsos pour Le Parisien de Bernard Arnault et Radio France, aux mains de la CGT, tous hostiles aux p.remiers.

Dans ces deux sondages, Les Républicains, qui n’ont pas rejoint l’alliance entre leur président Eric Ciotti et le RN, arrivent en quatrième position à 7 % d’intentions de vote (Ipsos) et 10 % pour Elabe qui additionne les voix UDI et divers droite.

Pas de majorité absolue en vue

Sur la base de ces enquêtes, l’institut Elabe estime que le RN et ses alliés auraient une majorité relative à l’Assemblée nationale. Selon l’enquête d’Ipsos, qui ne fait pas de projection en sièges, les électeurs RN sont les plus sûrs de leur choix, seulement 13 % d’entre eux estimant que leur vote peut encore changer, contre 19 % pour la gauche, 29 % pour la majorité et 48 % pour LR.

Le sondage Ipsos a été réalisé par Internet du 19 au 20 juin 2024 sur un échantillon représentatif de 2.000 personnes inscrites sur les listes électorales. Les marges d’erreur sont comprises entre 0,7 et 2,6 points. Celui d’Elabe a été mené du 19 au 21 sur un échantillon de 2.002 personnes dont 1.870 inscrites sur les listes électorales. Les marges d’erreur sont comprises entre 1,1 et 2,6 points.

Préjugé de féministes opposés au RN: un recul des droits des femmes en cas de victoire aux législatives

Les gauches mobilisent leurs réseaux associatifs sur tous les sujets, sans crainte de répandre des idées fausses sur le RN.

Leurs préjugés apparents sont
des partis pris politques
caricaturaux et mensongers

200 associations prétendent sasoir que « l’extrême droite au pouvoir, nous le savons, signerait la fin d’une certaine conception de la démocratie, de l’Etat de droit, et de nombreuses libertés, déjà bien rognées ces dernières années », écrivent notamment le collectif #NousToutes, le Planning familial ou encore la Fondation des femmes, moteurs de la désinformation.

Elles annoncent qu’elles vont manifester dimanche 23 juin contre le parti et exhortent à faire barrage à l’extrême droite lors des élections législatives anticipées, les 30 juin et 7 juillet. « La possibilité que l’extrême droite arrive au pouvoir est désormais bien réelle » à la suite de « l’irresponsable dissolution de l’Assemblée nationale »écrivent notamment le collectif #NousToutes (engagé contre les violences sexistes, sexuelles, économiques, psychologiques, verbales et physiques faites aux femmes, aux personnes LGBTI et aux enfants: une menace extraordinairement protéiforme incarnée par le RN !), le Planning familial (72 associations universalistes « marquée d’intersectionnalité proches du PCF) ou encore la Fondation des femmes  doublon de Osez le féminisme ! et dont la dirigeante, Anne-Cécile Mailfert, est également, selon Le Canard Enchaîné, la compagne d’un proche de Delphine Ernotte, laquelle à des crédits pour verser une aide de 7.000 euros…).

« L’extrême droite au pouvoir, nous le savons, signerait la fin d’une certaine conception de la démocratie, de l’Etat de droit, et de nombreuses libertés, déjà bien rognées ces dernières années », ajoutent-elles. « Nous savons que nos droits ne sont jamais acquis pour toujours », insistent-elles, mentionnant le droit de vote, le « droit de vivre librement sa sexualité », le « droit à la contraception et à l’avortement », le « droit de travailler » ou encore le « droit à la transition de genre ».

La Fondation des femmes « sait » que « le RN fera le tri entre les bonnes victimes, bien françaises, et des mauvaises victimes »… Associations féministes et syndicats appellent à la mobilisation générale dimanche face à la droite nationale, dénonçant son «féminisme de façade» et le «véritable danger qu’elle représente» pour les droits des femmes, des accusations rejetées par le Rassemblement national qui fustige des «caricatures». À une semaine du premier tour des législatives pour lesquelles le RN part favori, un cortège s’élancera à Paris, où une «alerte féministe sera lancée» avec des sifflets, à l’appel de plus d’associations, d’ONG (Oxfam, France Terre d’Asile…) et de syndicats (CGT, CFDT…). Des manifestations similaires sont annoncées dans une trentaine d’autres villes, comme à Bordeaux, Clermont-Ferrand, Poitiers ou Nice.

Ces associations, ONG et syndicats représentent des menaces sur la liberté de vote ! Pour voter en toute liberté, un électeur doit être protégé de toutes les formes de pressions.

Antisémitisme : Joseph Martin, candidat sali par Libération, réhabilité par le RN

Une fake news de Libération abaisse le quotidien au niveau des réseaux sociaux

Le titre diffamatoire:
quand la presse fait
la sale besogne politicienne

Ce lundi 17 juin, « Libération » a déterré, ce lundi 17 juin, un tweet que le quotidien libertaire juge antisémite, car émis par Joseph Martin, candidat du Rassemblement national dans le Morbihan.

Le quotidien essentialisait une fausse information (le RN « et ses candidats racistes, antisémites et complotistes« …) sur laquelle certains media ont rebondi avec délectation:

Le tweet n’est pas qualifié…

En réalité, celui-ci se félicitait maladroitement de la mort du négationniste Robert Faurisson. « Mais le parti de Jordan Bardella, trop avide de « normalisation », l’a tout de même évincé manu militari, » écrit Marianne, le 20 juin.

Marianne épingle
à tour de bras

Depuis mercredi 19 juin 2024, Joseph Martin, candidat présenté par le Rassemblement national dans la première circonscription du Morbihan, était au cœur d’une tempête médiatique après « la révélation par le journal Libération d’un tweet qualifié d’antisémite. »

« Le parti de Marine Le Pen et Jordan Bardella a fait savoir ce mercredi 19 juin qu’il n’accordait plus son soutien à l’un de ses candidats dans le Morbihan, Joseph Martin. Ce cadre du RN avait publié un message jugé antisémite sur les réseaux sociaux en 2018, » affirmait le journal de gauche, sous les plumes de Maxime Macé et Pierre Plottu .

La charge est développée sans vergogne : « Chassez le naturel, il revient au galop, commentent les deux faussaires. Alors que le Rassemblement national pourrait, après sa victoire aux élections européennes, remporter les législatives anticipées et entrer à Matignon, Libé s’est penché sur la liste des candidats investis par le parti [une sollicitude assumée]. Autrement dit, les potentiels députés sur lesquels s’appuierait la politique d’un Jordan Bardella chef de gouvernement. Bilan : un musée des horreurs mêlant racisme, antisémitisme et complotisme, qui illustre le fond de sauce idéologique du parti lepéniste… et l’hypocrisie d’une direction qui le laisse prospérer. Sollicités, ni le parti, ni les candidats dont Libération a pu se procurer les coordonnées, ni les chefs de leurs fédérations locales n’ont donné suite. En revanche, certaines des publications en question ont subitement disparu après nos démarches »…

Un mensonge éhonté démontré à temps

Libération avait présenté un extrait décontextualisé. La technique est pourtie mais caractérise la presse de « la gauche morale » :

« Dans un message repéré par Libé, le candidat de la première circonscription du Morbihan avait écrit en octobre 2018 que «le gaz (avait) rendu justice aux victimes de la Shoah». La publication, embarrassante pour un parti qui se défend de toute dérive et accuse sans cesse le Nouveau Front populaire d’antisémitisme, a été effacée mercredi à la mi-journée. » En revanche, Libération n’efface pas sa malveillance politique.

Si  le candidat a toujours contesté tout antisémitisme, il a changé de version sur le contexte du message et, alors qu’il envisageait de jeter l’éponge, demande désormais sa réhabilitation par le RN.

Un titre ambigü

De leur côté, des internautes ont mis en doute le caractère antisémite du message allégué par la presse partisane. « Il pourrait s’agir, selon eux, d’une manière cryptique de se réjouir de la mort, survenue la veille de ce message, du négationniste Robert Faurisson. Contacté par Libération, Joseph Martin ne fait pas lui-même référence à cet événement, mais se défend de tout antisémitisme : «[Je parle de] venger les victimes de la Shoah, est-ce antisémite ? […] C’était ça mon message de mémoire à toutes les victimes […] je conçois que peut-être la phrase était mal tournée, mais le fond de moi-même était le respect.», admet Libération à demi-mot.

La presse malveillante rétropédale avec peine

« Si la formulation est maladroite, elle n’est sans doute pas antisémite
(20 Minutes)

20 Minutes se refuse à lâcher l’affaire. « Bon, s’il n’est pas antisémite, l’ex-candidat RN n’en tient pas moins des propos contestables sur d’autres sujets. Ainsi, toujours en 2018, lors du mouvement des gilets jaunes, il appelait les forces de l’ordre à l’insurrection sur « X » : « Messieurs les généraux, gendarmes, policiers, CRS, l’Etat attaque le peuple, le peuple est souverain, ralliez le peuple. Désobéissez ». Dans le même contexte, il écrivait aussi : « Jusqu’à quand allons-nous nous faire tirer comme des lapins ? Ce n’est pas tout de chanter  »Aux armes citoyens », il faut appliquer à la lettre la Marseillaise ».

L’agression médiatique se termine en flop

Libération ne fait pas amende honorable mais le Rassemblement national réhabilite son candidat morbihannais taxé d’antisémitisme. Le candidat dans la première circonscription du Morbihan, à Vannes, qui avait envisagé d’abandonner, va donc bien participer aux élections législatives, les 30 juin et 7 juillet. Le septuagénaire n’est finalement « ni exclu, ni suspendu »« Il n’y a rien de changé », confirme un membre du parti.

Intimidation pré-électorale: une pétition de cadres de l’Education nationale anti-RN

Un fonctionnaire peut-il abuser de la faiblesse d’électeurs vulnérables et menacer de désobéir ?

Des éducateurs exemplaires de la gauche morale, chefs d’établissements et inspecteurs de l’Education nationale, ont signé une pétition pour proférer des menaces de désobéissance  probablement civile (et citoyenne !), à un éventuel gouvernement RN. Légalement, un agent de la fonction publique peut désobéir, mais sous certaines conditions très spécifiques.

Des syndicats de cadres de l’Education nationale anticipent un succès du RN aux législatives et font pression sur les électeurs. Par avance, à une semaine du premier tour des législatives, le 30 juin, ils annoncent qu’ils refuseront d’obéir si le Rassemblement National arrive au pouvoir. Et non pas s’il prend des dispositions inscrites à don programme et en faveur desquels les électeurs appirteraient un soutien majoritaire.

Ils sont notamment des personnels d’autorité, determinés à abuser de leurs pouvoirs de chefs d’établissement ou d’inspecteurs et inspectrices. Et ils ont d’ores et déjà signé une pétition pour distiller la peur dans les familles en affirmant qu’ils s’oppiseront à leur futur ministre s’il vient d’un gouvernement d’extrême droite. Un exemple désastreux adressé aux élèves…

Mais juridiquement, un agent de la fonction publique a-t-il le droit de désobéir ?

Il faut préciser d’abord qu’un fonctionnaire est soumis à ce qu’on appelle l’obligation d’obéissance hiérarchique, c’est-à-dire qu’il doit appliquer les ordres de ses supérieurs et se soumettre à leur contrôle. C’est ce que précise l’article L121-10 du Code général de la fonction publique.

Mais ce même article prévoit aussi une exception : un fonctionnaire peut désobéir « dans le cas où l’ordre donné est manifestement illégal et de nature à compromettre gravement un intérêt public. » Le site service-public.fr donne l’exemple d’un ordre qui vise à accorder ou refuser un service pour un motif discriminatoire, raciste, sexiste, homophobe, etc…

De possibles sanctions disciplinaires

La pétition envisage a priori des discriminations et les signataires expliquent ainsi qu’ils refuseront d’appliquer des « mesures qui contreviendraient aux valeurs de la République »: vaste sujet à débat, connaissant les « valeurs » des gauches qui ont fait régresser les niveaux scolaires.

Le texte est donc sujet à interprétation, z la satisfaction des juges militants : en cas de litige, c’est un juge administratif qui va devoir trancher. S’il décide que l’ordre auquel le fonctionnaire a désobéi n’était ni illégal, ni de « de nature à compromettre gravement un intérêt public », le fait de désobéir est considéré comme une faute professionnelle de l’agent. Il risque une retenue sur salaire et des sanctions disciplinaires : être rétrogradé à l’échelon inférieur par exemple, voire être révoqué de la fonction publique.

Un fonctionnaire a aussi le devoir de réserve, c’est-à-dire qu’il a l’obligation de faire preuve de retenue quand il exprime ses opinions personnelles, que ce soit à l’écrit ou à l’oral. Attention, cela ne veut pas dire qu’un fonctionnaire n’a aucune liberté d’expression de ses opinions, mais il doit faire attention à la façon dont ils les expriment. Délicat…

Là encore, c’est sujet à interprétation et, en cas de litige, c’est encore un juge administratif qui va devoir trancher, comme si lui-même était impartial.

Le tribunal arbitre plus ou moins sévèrement, selon plusieurs critères, et selon l’orientation de l’enseignant suspect : par exemple, plus un fonctionnaire est haut placé, plus il doit faire preuve de retenue quand il exprime ses opinions. A l’inverse, un responsable syndical – bien que plus engagé -« va avoir plus de liberté d’expression…

Le privilège rouge sévira à tous les niveaux, celui des cadres et celui des juges. Nos enfants seront-ils pris en otages ? Leurs parents le sont déjà : la tribune et la pétition les mettent en garde. Et les élèves seront pris en tenailles.

Dans cette affaire, la première des discriminations est celle qui frappe le RN et, au-delà de ses électeurs, tous les enfants et leurs parents  exposés au droit de retrait des fonctionnaires du service public aux ordres des syndicats co-gedtionnaires.

Aymeric Caron hiérarchise les souffrances, entre crimes racistes d’abord et crimes antisémites, ensuite

Le député LFI sortant relativise le viol antisémite d’une fillette à Courbevoie

Aymeric Caron, lors du blocage de Scienes Po Paris par des manifestants pro- palestiniens, vendredi 29 avril

Aymeric Caron a indigné minimisant le viol d’une jeune fille juive de 12 ans à Courbevoie, dans un message posté sur la plateforme X. L’ex-député de La France insoumise a nié toute ambiguïté sur la question de l’antisémitisme. Une exception, donc, à LFI ! Pourtant, selon lui, le viol d’une jeune fille juive de 12 ans à Courbevoie ne serait pas plus abject que le meurtre d’une mère de famille rom, dont « personne [ne] parle », ce jeudi 19 juin.

« Une enfant de 12 ans a été violée par des gamins antisémites qui se sont crus dans une vidéo du Hamas… Après une campagne où LFI a chauffé à blanc la jeunesse… Et voilà la réponse d’un député LFI ? » s’est notamment indignée Caroline Fourest, la directrice de Franc-Tireur, qui a pointé du doigt un « 2 poids, 2 mesures ».

Aymeric Caron dénonce « des polémiques indignes »

Aymeric Caron, LFI

La réaction de la journaliste, déjà relayée plus d’un millier de fois sur la plateforme, a également été reprise par le maire du Havre. Edouard Philippe a jugé cette réaction de l’Insoumis « misérable ». 

« Il instrumentalise un autre crime horrible pour s’abstenir de condamner la montée et la violence de l’antisémitisme… » estime, de son côté, Julien Dray, le cofondateur de SOS-Racisme et ancien député socialiste.

Caron est père d’une petite Nyna, née en 2018. Il aurait forcé l’entrée d’une école maternelle à Versailles pour déposer sa fille en retard… Mais il est député sortant de Paris 18e !

« Je n’accepte pas que Macron m’impose ce ‘moi ou le chaos' » (AurélienRousseau)

L’ex-directeur de cabinet de Borne justifie sa décision de candidater pour le Nouveau Front populaire en accusant Renaissance  de tracer le sillon de l’extrême droite.

Elisabeth Borne, candidate Renaissance dans le Calvados,
et Aurélien Rousseau, candidat LFI dans les Yvelines

L’ancien ministre de la Santé a lâché Macron pour Mélenchon en décembre sur fond de désaccord politique sur la loi immigration. L’échec de Macron aux Européennes dans lesquelles il s’était pourtant impliqué, la dissolution décidée par un Macron blessé et la naissance du Nouveau Front populaire, sorte de Nupes 2 discréditée par l’accueil du NPA et ses anarcho-révolutionnaires (Raphaël Arnault ou Philippe Poutou), ont fait le reste, alors qu’en février, après des pourparlers, le parti de Mélenchon justifiait son refus d’une alliance  aux Européennes qui lui avait été proposée par le NPA, assurant que « trop de désaccords » subsistaient entre LFI et le NPA.

Le NPA n’inquiète ni Hollande, ni Rousseau

Pour le Nouveau Front populaire, le NPA est finalement fréquentable. La « gauche morale » peut s’unir dans un mariage de raison avec des  anarcho-révolutionnaires,  malgré son soutien assumé aux massacres barbares de civils juifs le 7 octobre 2023 par des terroristes islamistes du Hamas? Si la présence de La France insoumise dans l’accord ne semble plus faire débat, celle du parti de Philippe Poutou peut être une ligne rouge pour les sociaux-démocrates.

Le parti d’ultra-gauche avait annoncé son soutien total aux Palestiniens, sans jamais condamner les massacres de civils commis par des Palestiniens. Le NPA avait clamé qu’il soutient les « moyens de lutte qu’ils et elles ont choisis pour résister », invitant la gauche à « se rappeler la nécessaire solidarité avec les luttes de résistance contre l’oppression et l’occupation ».

Ce soutien à « l’offensive […] de la résistance » – qui vaut au parti de Philippe Poutou des poursuites judiciaires pour apologie du terrorisme – était passé sous une partie des radars médiatiques le 7 octobre, mais resurgit alors que le NPA a annoncé « répondre positivement à l’appel des sept organisations qui ont initié le Front Populaire. […] L’urgence est à l’unité contre le fascisme et à la construction d’une contre-offensive des classes populaires. »

« Si le NPA ajoute sa signature, ça veut dire qu’à la fin ils sont au clair sur le projet politique que nous allons porter, et ce projet politique sera limpide sur ces questions-là, » estime Léon Deffontaines, tête de liste PCF qui ne vaut pas 5% aux Européennes.

Un cadre anonyme du PS justifie, quant à lui, l’accord avec le Nouveau parti anticapitaliste : « Nous ne sommes plus le 7 octobre. La polémique n’aura pas le même poids. Le NPA était déjà dans la Nupes, la logique du rassemblement c’est qu’il soit à nouveau là.« 

Gabriel Attal a exprimé sur… France inter sa « tristesse », espérant rallier à son camp tous les électeurs de gauche modérée :  Je suis triste de voir ce parti se ranger derrière la France insoumise. Je suis triste de voir des sociaux-démocrates se ranger avec le NPA. […] Je suis triste de voir ceux qui ont été les défenseurs de Dreyfus avec ceux qui sont poursuivis pour apologie du terrorisme. »

D’autres, tels François Hollande, Deffontaines, Olivier Faure ou Aurélien Rousseau, ne partagent pas cette tristesse. Pour Boris Vallaud, PS, qui n’a pas de pudeur de gazelle, « le Nouveau Front Populaire, ce n’est pas la gauche radicale » et la participation du NPA est saine. Il justifie l’injustifiable par le choix de Jospin :  » il y a Lionel Jospin, Premier ministre de la gauche plurielle, socialiste, qui nous soutient »

Le PS ne connaît pas la honte

L’hebdomadaire L’Express a tenté de comprendre ces socialistes à la dérive. Aurélien Rousseau est un bon client. Il est en couple avec Marguerite Cazeneuve qui a été conseillère de Macron et est actuellement directrice déléguée de l’Assurance maladie. Elle est la fille d’un député PS qui fut directeur général d’Apple Francel, puis directeur général adjoint chez Bouygues Telecom , propriétaire de TF1. Il aurait été pressenti pour la fonction de ministre des Comptes publics lors du changement de gouvernement de juillet 2023.

Le 11 décembre 2023, à l’issue du vote de l’Assemblée nationale en faveur de la motion de rejet du projet de loi sur l’immigration, Jean-René Cazeneuve (le beau-père) aurait dit à Cyrielle Chatelain, députée de la 2e circonscription de l’Isère et présidente du groupe parlementaire des Ecologistes : « Tu seras tondue à la Libération pour avoir voté avec le RN. »

Le bloc centriste est à l’unison du NFP de Jospin, Hollande, Vallaud ou Faure… Et donc Aurelien Rousseau, ex- collabo de E. Borne !

L’Express : Votre candidature sous la bannière du Nouveau Front populaire a étonné vos anciens camarades du gouvernement. Emmanuel Macron lui-même a ironisé sur votre cohérence. Que leur répondez-vous ?

Aurélien Rousseau : Dans cette campagne, mon seul adversaire, c’est le Rassemblement national. Je ne passe pas mon temps à parler des autres. C’est peut-être là une différence avec certains à Renaissance. Ce n’est jamais facile de rompre, et cela ne se fait pas à la va-vite. Cette rupture date du moment de l’adoption de la loi immigration. Je ne pouvais accepter cette loi, les termes dans laquelle elle a été adoptée, ni la majorité avec laquelle elle a été votée, c’est-à-dire avec la majorité de l’époque, une partie de LR et surtout le Rassemblement national.

J’ai quitté le gouvernement parce que je ne partageais plus son orientation droitière. Ce n’est pas moi qui change de posture ou de ligne. J’ai compris avec la loi immigration que la gauche qui est la mienne n’avait plus d’espace pour peser politiquement.

Il y a, chez vos nouveaux alliés de LFI, des candidatures qui interrogent parce que ces personnes tiennent des propos aux relents antisémites, complotistes, d’autres assument de dire « la police tue ». Ce pacte, n’est-il pas aussi un changement de ligne ?

Le président de la République, dimanche 9 juin au soir, a fait un choix politique avec la dissolution. Un choix qui repose sur un pari : il pensait que la gauche n’aurait pas le temps de se rassembler et donc n’aurait pas la possibilité de se qualifier au second tour. Il fait le pari qu’il n’y a pas d’alternative à Renaissance, qu’un social-démocrate n’aura d’autres choix que de faire barrage, donc de voter pour lui. Les électeurs de gauche auraient donc pris leurs responsabilités, comme ils l’ont fait par deux fois en 2017 et en 2022, pour lui donner une majorité. Il y a des gens autour d’Emmanuel Macron qui théorisent encore qu’il est tout à fait possible d’avoir une majorité absolue… Ne s’interrogent-ils pas ? Cette dissolution, ce n’est pas redonner la parole aux Français, mais vouloir imposer encore une fois un schéma politique binaire, moi ou le chaos.

Cela suffit-il à accepter les positions polémiques de certains LFI ou les mots d’un Jean-Luc Mélenchon, qui considère que l’antisémitisme serait « résiduel » en France ?

La lutte contre l’antisémitisme, d’où qu’il vienne, ne se négocie pas. Elle est à mes yeux fondamentale. Nous avons beaucoup échangé avec Raphaël Glucksmann, Benoît Payan et Boris Vallaud car nous ne voulions rien céder. Un accord ne pouvait exister qu’avec des principes clairs. Les engagements du Nouveau Front populaire ne tergiversent pas !

A gauche, beaucoup vous reprochent d’être l’artisan de la réforme des retraites qui porte l’âge de départ à 64 ans. Etes-vous prêt à l’abroger comme le réclame le Nouveau Front populaire ?

Si le moment n’était pas si grave, quelque chose me ferait rire : certains membres du gouvernement, ou même François Bayrou, font de moi le grand penseur de ce texte, comme un laborantin avec ses éprouvettes. C’est ridicule. Cette réforme était dans le programme d’Emmanuel Macron en 2022. J’ai été directeur de cabinet d’Elisabeth Borne, pas ministre de la réforme des retraites. Ce qu’ils ne disent pas, c’est que je me suis bagarré pour essayer de trouver un accord avec les syndicats, avec Laurent Berger. Les conditions politiques et sociales n’ont pas permis cela. Je n’ai pas un tempérament de mercenaire, un pied dedans un jour, un pied dehors l’autre.

Je considère que la première des batailles sur ce sujet des retraites, c’est la sauvegarde du système par répartition. On retravaillera, on fera différemment, en ayant confiance dans la démocratie sociale, dans la discussion avec les syndicats. Je ne fais pas d’un départ à 60 ans un préalable pour des gens comme vous, journalistes, ou moi. Nous pouvons, nous, aider à sauvegarder le système en travaillant plus. Ce n’est pas vrai pour d’autres métiers, bien plus pénibles. Le programme du Nouveau Front populaire résulte d’une discussion, ce n’est pas un décalque de celui de La France insoumise. Dans cette circonscription, je discute tous les jours de santé, de logement, le pouvoir d’achat, d’éducation, d’écologie… voilà les sujets qui préoccupent le plus les Français. Voilà pourquoi nous voulons ouvrir un chemin de progrès et pourquoi nous nous battons, unis avec les militants de toute la gauche.

Vous évoquez Elisabeth Borne. Dans la 6e circonscription du Calvados, elle sera opposée à l’insoumis Noé Gauchard, candidat du Nouveau Front populaire. Qui soutenez-vous ?

Je suis engagé dans une alliance politique. J’ai beaucoup de respect pour Elisabeth Borne mais encore une fois, je ne partage pas l’orientation politique qui a été prise par le gouvernement, d’où ma démission en décembre. Il y a les aventures humaines, mais il y a aussi les idées, les engagements politiques. Cela compte. Le score du RN aux européennes, avec une participation importante, est un coup au plexus.

L’argument selon lequel il faut redonner la parole aux Français avec cette dissolution ressemble à une tentation de prendre de vitesse tout le monde, et de conduire à l’implosion de la gauche et de la droite. Il y a un autre débouché politique à proposer aux Français.

Que faudra-t-il faire le 8 juillet : recomposer la gauche ? Empêcher Mélenchon ? Imposer une cohabitation à Macron ?

Je ne sais pas à quoi ressemblera le 8 juillet. Je suis toujours en état de sidération face à la menace de l’extrême droite. Je le suis plus encore quand j’entends le président dénoncer le programme du Nouveau Front populaire qui serait soi-disant « totalement immigrationniste ». Ce sont là les mots de l’extrême droite. Quand on utilise ces termes, quand on fait une loi immigration qui va à ce point sur le terrain du RN, on lui donne de la légitimité idéologique. C’est cela, le sillon qui est tracé. C’est à se demander si Renaissance et lui ont un autre adversaire que le Nouveau Front populaire. Cette stratégie, ces prises de position où tout est mélangé et relativisé, ne font que renforcer le RN. Non, tout ne se vaut pas. Moi, je n’ai pas d’adversaires autre que le RN. Je suis un républicain et je soutiendrai les candidats républicains qui seront opposés au RN au second tour.

Gabriel Attal interpellé par Raphaël Arnault, l’antifa fascisé, dans une rue d’Avignon

Un tractage perturbé par un candidat de Mélenchon fiché S

Un échange vif et impromptu a eu lieu entre le premier ministre Gabriel Attal, 35 ans, venu soutenir la candidate ‘Ensemble’ dans la première circonscription du Vaucluse et Raphaël Arnault, 29 ans, candidat de l’extrême gauche violente, quand ils se sont croisés en campagne pour les législatives, dans la rue à Avignon, ce vendredi 21 juin.

L’investiture par le Nouveau Front populaire (NFP) de Raphaël Arnault, candidat ultra-violent dans le Vaucluse, est un affront à la démocratie. Son inclusion dans le NFP est contestée par Olivier Faure, patron des socialistes, et la maire PS d’Avignon, Cécile Helle, maître de conférences, qui, l’un et l’autre, réussissent le grand écart en participant au NFP qui inclut le NPA, anticapitaliste, mais surtout révolutionnaire trotskiste…

Antifasciste fascisé, Raphaël Arnault est condamné par les républicains qui dénoncent ce co-fondateur et porte-parole de la Jeune Garde, un mouvement d’ultra-gauche, parachuté de Lyon à Avignon. 

La France est ce pays où les fichés S (trois fois) abordent le premier ministre pour le défier les yeux dans les yeux et repartir comme il est venu…

Lors de sa rencontre avec le premier ministre, Raphaël Arnault a exprimé à Gabriel Attal sa colère face à l’inaction du gouvernement, face aux « violences de l’extrême droite« , citant des exemples anciens,  tandis que montent en flèche les statistiques actuelles d’actes de haine contre les Juifs.

Le candidat de « la mouvance anarcho-libertaire » investi par la gauche extrême, dite « morale », convoque un cas datant de mars 2022 et impliquant deux membres du GUD, équivalent, à l’extrême droite, de la Jeune garde.

« Le gouvernement a pour moi abandonné le maire à Saint-Brévin, lorsqu’il s’est fait brûler sa maison par des militants d’extrême droite. Il n’y a pas eu de communication à propos du meurtre de Federico Martín Aramburú, rugbyman international qui a été assassiné par des membres de l’extrême droite, » dans un bar du boulevard Saint-Germain. « Le gouvernement a pour moi abandonné le maire à Saint-Brévin [Yannick Morez], lorsqu’il s’est fait brûler sa maison par des militants d’extrême droite. Il n’y a pas eu de communication à propos du meurtre de Federico Martín Aramburú, rugbyman international qui a été assassiné par des membres de l’extrême droite.« 

Parallèlement, l’un des cadres du groupe, Hamma Alhousseini, est condamné en août 2020 pour une agression dans un bar du Vieux Lyon. 

Des propos virulents sur son engagement auprès de la Jeune garde

L’ancien socialiste et
le terroriste du NFP
vont-ils siéger ensemble
à l’Assemblée ?

A cela, le Premier ministre a pointé du doigt l’engagement du candidat de gauche à la Jeune garde. « Quand on voit ce que la Jeune garde, le mouvement auquel vous faites partie est capable de tenir comme propos violent, comme menace envers nos citoyens, on n’a pas de leçon à donner dans la lutte contre l’islamisme« , lance Gabriel Attal à Raphaël Arnault, des propos filmés par la foule et les journalistes autour.

Raphaël Arnault tente de se défendre en lui répondant : « La jeune garde n’est certainement pas violente. On lutte contre l’extrême droite.« 

Le Premier ministre ne semble pas laisser la place à la discussion et au débat et poursuit. « La lutte contre l’extrémisme, elle est incarnée par des femmes et des hommes qui incarnent les valeurs de la République. Certainement pas par vous qui nourrissez l’extrême droite à travers vos propos qui sont violents.« 

Alors que Raphaël Arnault appelle Gabriel Attal à donner sa consigne de vote pour le Nouveau front populaire en cas de second tour perdant, le Premier ministre lui répond : « Je ne vous laisserai pas une once de terrain et je viendrai me battre ici précisément sur cette circonscription. » 

La position pro-Palestine de Raphaël Arnault

Le Premier ministre a également lancé le candidat sur son engagement envers la Palestine et le fait qu’il ne qualifie pas le Hamas comme organisation terroriste.  » Les propos honteux que vous avez eu sur Twitter le 7 octobre, vous n’avez pas eu un mot pour les morts du Hamas. Vous n’êtes pas capables de dire que c’est une organisation terroriste.« 

« C’est une organisation qu’on ne soutient pas. On combat d’ailleurs le régime des mollahs« , a répondu le candidat de gauche.

https://www.tiktok.com/embed/v2/7382978339314634017?lang=fr-FR&referrer=https%3A%2F%2Ffrance3-regions.francetvinfo.fr%2Fprovence-alpes-cote-d-azur%2Fvaucluse%2Favignon%2Fvideo-visite-de-gabriel-attal-a-avignon-l-echange-virulent-avec-le-candidat-lfi-fiche-s-raphael-arnault-2991350.html

Sur TikTok, Raphaël Arnault a parlé de l’échange virulent avec ses abonnés. « Gabriel Attal ne savait pas quoi répondre, si ce n’est en étant agressif, systématiquement, en tentant de me couper la parole, en m’attaquant sur une position de solidarité envers la Palestine.« 

Raphaël Arnault, antifa fascisé et fiché S, reçu en commission par des parlementaires :

Alice Cordier dénonce la violence du candidat LFI Raphaël Arnault et surtout la lenace de mort qu’il lui a personnellement adressée. Cf. lien PaSiDupes.

La présidente du collectif Nemesis, féministe identitaire, témoigne sur Europe 1, auprès de Cyril Hanouna:

Gabriel Attal accepte de débattre sur le pavé avec l’extrême gauche ultra violente, bien que antisémite et homophobe:

La Jeune Garde : la normalisation de ce groupe antifa fascisé, voulue par les cyniques au pouvoir ?

Darmanin veut dissoudre le GUD, mais maintenir la Jeune Garde

Specimens de la Jeune Garde

Fondé à Lyon en 2018, la « Jeune Garde », groupe paramilitaire d’extrême gauche actif dans plusieurs grandes villes de France, assume le recours à la violence et à l’intimidation, un « antifascisme de rue » qui incite ses membres à s’entraîner aux sports de combat, comme illustré sur leurs pages Facebook et Twitter. Aujourd’hui en quête de respectabilité, le mouvement « antifa », qui bénéficie d’une large couverture médiatique, tisse et renforce ses liens avec les formations de « gauche morale », syndicats comme partis politiques, sans états d’âmes.

Des insignes qui tirent leurs origines dans la SFIO

La Jeune Garde puise son nom dans un chant révolutionnaire écrit en 1912 pour le mouvement de jeunesse de la SFIO. Leur symbole, représenté par trois flèches, est connu des initiés : il s’agit de celui des groupes d’autodéfense socialistes français des années 1930, adopté ensuite comme logo officiel par la Section française de l’internationale ouvrière (SFIO), qui deviendra le Parti socialiste (PS).

Un symbole qui vient compléter un autre, bien plus répandu dans la mouvance « antifa » : les deux drapeaux superposés dans un cercle. Ce fameux logo s’inspire de l’Antifaschistische Aktion. Œuvrant à étiqueter tous les partis rivaux de « fascistes », cette organisation était liée au Parti communiste allemand dans les années 1930 et reliée au « front uni » de l’Internationale communiste de l’Union soviétique (Comintern), dictature responsable de la mort de pas moins de 20 millions de civils, selon le Livre noir du communisme : Crimes, terreur, répression (rédigé par un collectif d’universitaires, publié en 1997 par les Editions Robert Laffont).

Raphaël Arnault, ambitieux chef de la Jeune Garde

Raphaël Arnault,
un antifa de LFI,
avec Mélenchon

Le groupe est emporté par son médiatique porte-parole, Raphaël Arnault. Issu du Nouveau Parti anticapitaliste (NPA), ce Lyonnais âgé de 29 ans, proche d’Olivier Besancenot et de Philippe Poutou, a été aperçu à plusieurs reprises avec  Mélenchon, qu’il a soutenu lors de la présidentielle de 2022, Eric Coquerel et le sulfureux Taha Bouhafs, ex-candidat LFI aux élections législatives à Vénissieux, accusé de viol.

Philippe Poutou, Mathilde Millat, Raphaël Arnault
et Usul (videaste, compagnon de la camgirl Olly Plum – qualifiée par Libération de « féministe prosexe » ) – à Lyon. 

Voyant les choses en grand, l’activiste s’est employé ces dernières années à conférer à la Jeune Garde une aura de respectabilité. Du Monde au Progrès en passant par Mediapart, les portraits de Raphaël Arnault, teintés de nuances positives, s’enchaînent dans la presse. S’y ajoute des interviews dans des médias aussi bien locaux que nationaux. En 2022, celui-ci se rêve député et se présente aux élections législatives dans la 2e circonscription du Rhône. Résultat : 4e place au premier tour du scrutin, avec 6,81 % des voix. Un échec compensé par une couverture médiatique qui lui octroie une certaine notoriété.

Consécration pour le militant le 3 avril dernier : sur demande du groupe Ecologiste-Nupes, celui-ci est reçu à l’Assemblée nationale dans le cadre d’un débat « sur la lutte contre le terrorisme d’extrême droite ». Une venue qui a déclenché l’ire de divers élus de droite, à l’instar de la députée RN Laure Lavalette ou du président des Républicains Eric Ciotti : « Indignité absolue […] Le même qui revendique l’agression d’étudiants avec le groupuscule ultra-violent de Lyon, la Jeune Garde ! », s’est écrié l’homme politique sur Twitter. Au regard des actions violentes menées par son leader et son groupe, ce choix a de quoi interroger.

La revendication d’une violence décomplexée

En effet, comme le rapporte Le Figaro dans une enquête sur la Jeune Garde parue ce mardi 16 mai, Raphaël Arnault est accusé de plusieurs actes d’agressions. Le journal cite ainsi le témoignage de Guillaume, un jeune Lyonnais contant « la violente agression » dont il affirme avoir été victime : « Se faire tabasser par des antifas, c’est un risque courant quand on est militant royaliste, et je me dis que ça ne sert à rien de témoigner. Mais maintenant que je vois mon agresseur parader à l’Assemblée nationale, je ne peux plus me taire, il faut bien qu’on dise qui ils sont. » Si la police l’a enjoint à porter plainte, Guillaume a refusé, hésitant même à se confier au Figaro. Il poursuit : « Ils repèrent nos visages sur les réseaux sociaux, font des fiches, des listes et nous cherchent ensuite en sillonnant le Vieux Lyon à scooter. Un jour, Raphaël Arnault m’a reconnu dans le métro. Comme il était seul, il m’a simplement menacé. Mais une autre fois, il était avec un autre antifa, Safak Sagdic [cofondateur de la Jeune Garde], et ils me sont tombés dessus à deux contre un et m’ont tabassé à coups de casque. Comme je suis tombé inconscient, ils se sont enfuis, de peur de m’avoir tué et d’avoir de gros ennuis, et je me suis réveillé dans l’ambulance. »

Ces agresseurs n’hésitent pas à traquer leurs cibles jusqu’à leur domicile, dénonce Guillaume : « Ils jouent à créer un climat de peur pour qu’on ne se sente jamais en sécurité, par exemple lorsque nous distribuons nos tracts ». Un témoignage qui fait écho à celui de Baudouin, 21 ans, responsable de l’Action française en Vendée : « J’ai subi deux intrusions dans mon domicile de la part des antifas. Ils ont signé leur venue en laissant des stickers un peu partout. Sur les réseaux, ils affichent mon nom de famille, ma tête, mes études ; ils veulent juste m’intimider », confie-t-il à Valeurs Actuelles.

David Guiraud et
Taha Bouhafs

En décembre 2021, ce sont des militants macronistes, peu suspects de sympathies à l’égard de « l’extrême droite », qui avaient été violentés par des membres de la Jeune Garde alors qu’ils distribuaient des tracts dans le quartier de Barbès, à Paris.

Ancien responsable de l’UNI Strasbourg, syndicat étudiant de droite, François Blumenroeder, pris à partie par plusieurs antifas en septembre 2021, fustige auprès du Figaro les méthodes mises également en œuvre par la Jeune Garde dans la ville alsacienne. « Lorsque nos sympathisants savent qu’ils peuvent se faire casser la figure en allant à un meeting, ils y réfléchissent à deux fois. Leur but est de nous empêcher de militer et de défendre nos idées sur le terrain. »

Citoyens et journalistes pris pour cible

Candidat sous un faux nom

Selon Pierre-Alexis, un étudiant lyonnais également interviewé par le quotidien, le groupe ne s’en prendrait pas uniquement à des militants de droite, mais également à des citoyens sur la base du fait qu’ils soient… « seulement bien habillés ». « Alors que j’étais avec un ami à Lyon, Raphaël Arnault est venu et nous a alpagués, en nous traitant de « fafs » [acronyme de « France aux Français », pour désigner les militants de droite nationaliste]. Comme nous étions deux, il nous a proposé une bagarre en un contre un dans le parc voisin, ce que nous avons refusé, puisque nous n’étions pas militants du tout… nous étions seulement bien habillés, avec un chèche et une chemise », raconte-t-il.

Egalement dans le viseur : les journalistes. Georges Matharan, directeur de la rédaction de Livre Noir, en a fait les frais. Après la manifestation pour les victimes de l’insécurité organisée le 20 octobre, rassemblement qui s’était déroulé six jours après le meurtre de la petite Lola par une Algérienne sous le coup d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF), le journaliste, assis dans un café, se fait interpeller soudainement par une quinzaine d’individus encagoulés, avant de se voir infliger des coups, nombreux et violents. « J’étais assis, et j’ai commencé à recevoir d’un seul coup des coups de pied dans le ventre. Ça s’est passé tellement vite, je n’ai pas eu le temps de me défendre », raconte-t-il à Valeurs Actuelles. Bilan : un traumatisme crânien, une commotion cérébrale, des hématomes aux jambes, un nez de travers et plusieurs coupures à l’arrière du crâne causées par les gants coqués des antifas, sur lesquels étaient disposées de petites lames.

Ces agressions, la Jeune Garde n’en a pas honte : au contraire, elle les revendique par le biais de canaux antifas comme « Antifa Squads ».

Un des cadres de la Jeune Garde, Hamma Alhousseini, plus connu sous le nom de Luc Bawa, a d’ailleurs été condamné en août 2020 pour des faits d’agression dans un bar du vieux Lyon. Le même a fait l’objet d’une enquête pour apologie du terrorisme après avoir apporté sur les réseaux sociaux un soutien au groupe terroriste djihadiste Boko Haram et avoir tourné en dérision la décapitation de Samuel Paty. « À force de critiquer et insulter la même religion voilà le résultat… mais le tweet mooooorrrrr », écrivait-il alors dans un message assorti d’émoticônes moqueurs.

Interdiction de cette mouvance d’extrême gauche

Autant d’éléments qui amènent Le Figaro à s’interroger en conclusion de son enquête à propos d’une future dissolution du groupe antifa : « À l’heure où Gérald Darmanin tente de faire interdire les manifestations de groupes d’ultradroite, après avoir dissous Génération identitaire, ce groupuscule d’ultragauche pourrait-il se retrouver dans le viseur des autorités, comme ce fut le cas pour l’autre collectif antifa lyonnais GALE ? »

Et le journal d’indiquer qu’il existe plusieurs critères pour agir en ce sens, si tant est que la volonté politique soit au rendez-vous. Parmi eux, la direction des libertés publiques pourrait faire valoir que la Jeune Garde appelle « à des manifestations armées ou à des agissements violents à l’encontre des personnes ou des biens », ou qu’il présente « par sa forme et son organisation militaires le caractère de groupes de combat ou de milices privées ».

Interpellé par un spectateur sur ce parachutage de R. Arnault dans l’émission “Le Forum” de BFM TV, le mardi 18 juin dernier, Fabien Roussel, secrétaire du parti communiste français assure qu’il a demandé à la France Insoumise de « retirer sa candidature ». A-t-il voix au chapître ?

Chocolat Poulain : l’usine de Blois va fermer ses portes

Bruno-le-héros de Bercy se félicite-t-il que les investisseurs étrangers ne se pressent pas ?

Malgré des efforts consentis, la direction de l’usine Poulain de Villebarou, près de Blois (Loir-et-Cher) va convoquer, le 13 juin, un comité social et économique pour indiquer la fermeture de cette usine historique.

Le 7 juin dernier, La Nouvelle République révélait que l’usine Poulain, situé à Villebarou à proximité de Blois, allait fermer à la fin de l’année 2024. La baisse de la consommation de chocolat et la hausse du coût des matières premières sont avancées comme causes de cette fermeture. Un véritable séisme dans la région, puisque la chocolaterie avait été créée en 1848 par le fondateur Victor-Auguste Poulain et avait donc ouvert ses portes il y a plus 170 ans, à Blois. Elle avait déménagé ensuite à Villebarou en 1991.

Une annonce le 13 juin

Son propriétaire actuel, le groupe agro-alimentaire Carambar & co, détenu par un américain, devait officialiser l’information auprès de ses employés mercredi 13 juin. Le dossier était à l’ordre du jour d’un Comité Social et Economique (CSE) convoqué à 9 heures ce jour-là. Un tremblement de terre et un coup de massue pour les salariés, comme l’expliquait l’un d’eux à TF1. « Tout le monde est encore un peu abasourdi de l’annonce qui a été faite. Je ne vais pas vous cacher qu’on a du mal à dormir », expliquait-il.

109 emplois menacés

Et il ne doit pas être le seul. En effet, cette fermeture va toucher 109 personnes exactement, qui ne savent pas de quoi leur avenir va être fait. La rencontre de ce 13 juin, entre les syndicats et la direction devait statuer sur la fermeture.

Dans un communiqué, les dirigeants assurent qu’ils sont déterminés « à accompagner chacun des 109 salariés concernés vers un nouvel emploi ». La réunion du 13 juin permettra « de partager des informations en vue de consultations des instances représentatives du personnel sur les raisons économiques de ce projet, ses impacts, l’accompagnement des salariés et la recherche de repreneurs », a indiqué la direction.

Des signes avant-coureurs

Malgré la baisse de la consommation et la hausse du coût des matières premières, les employés sont sous le choc. « Cela fait un an que les volumes sont en baisse, mais pas de là à mettre en péril la société », assurait Tony Anjoran, délégué syndical de la CGT de Poulain. 

Déjà, en 2022, l’entreprise avait bénéficié d’une aide de l’Etat (en fait, la solidarité des contribuables) de 200.000 euros, selon la presse régionale. Un an plus tard, le site avait arrêté la production de poudres chocolatées pour l’étranger. Ce qui représentait près de 18 % de sa production. De son côté, la direction s’est justifiée : « Aucun des efforts déployés pour trouver une solution industrielle de nature à pérenniser l’activité du site n’a abouti ».

« En travers de la gorge »

Cette usine historique, qui fabriquait de la poudre chocolatée et des tablettes, était une véritable institution dans la région. De quoi dépiter Tony Anjoran : « On l’a en travers de la gorge, parce qu’ils auraient aussi pu attendre quelques mois et choisir de vendre le site« , regrettait le syndicaliste ces derniers jours, avant de se déclarer « écœuré ». C’est « une entreprise qui a plus d’un siècle d’histoire », concluait-il.

Le 20 janvier 2010, l’entreprise américaine Kraft Foods rachète pour treize milliards d’euros la société Cadbury. Du fait de ce rachat, Carambar est détenu par Kraft Foods. Puis, le 1er octobre 2012 , Carambar appartient au groupe américain Mondelēz International (issu d’une scission de l’américain Kraft Foods). Mondelēz, c’est Toblerone, Cadbury, Belin, LU, Prince, Oreo, Milka, Côte d’or, Malabar, Suchard, Hollywood, Kréma, Philadelphia, Tuc, Mikado, Tang, etc

Les actionnaires ont-ils préféré la marque Milka, du même groupe, à Poulain ?

Pétition anti-RN de la SDJ de France 3, service public, dit neutre et indépendant

Ces journalistes d’extrême gauche respectent-ils leur déontologie professionnelle?

Plus de 80 media appellent à voter contre le Rassemblement national aux élections législatives et à soutenir la mobilisation sociale en cours contre « la montée de l’extrême droite ». Parmi eux, on retrouve notamment la SDJ de France 3, L’Humanité, Médiapart, ou encore Arrêt sur image…  

Dans une tribune publiée mercredi 19 juin dans Reporterre – site écologiste accusé, par L’Express en juillet 2023, de confusionniste, voire de complotiste – elle appelle à un “front commun des médias” contre le RN. Les signataires accusent le Rassemblement national de « discrimination raciste, sexiste, homophobe », ainsi que de porter un projet « de basculement liberticide et de régression écologique ».

Les media aux a priori idéologiques craignent également pour la liberté de la presse, rappelant que « celle-ci est violemment attaquée » dans les pays où l’extrême droite est au pouvoir. « Interdiction de publication, destruction du secret des sources, multiplication des procédures-baillons, censure, pressions et intimidations, assèchement des aides publiques à la presse », énumèrent les signataires.

« Sans presse libre, pas de démocratie »

Avec cette tribune, les media de gauche, pour la plupart d’extrême gauche sectaire, disent qu’ils cherchent à « préserver la possibilité même d’une presse indépendante du pouvoir politique, pluraliste, avec des journalistes exerçant leur métier en toute liberté ». « Sans presse libre, pas de démocratie », insistent-ils. Malgré leur obligation de neutralité, ils appellent ainsi à « soutenir la mobilisation sociale et citoyenne en cours ». Cette mobilisation étant, selon eux, en capacité « d’empêcher le RN d’accéder au pouvoir le 7 juillet ». « La lutte contre l’extrême droite nous requiert tous et toutes, et nous, en premier lieu, comme acteurs de la société civile », concluent les media, faiseurs d’opinion.

Sans vote libre, pas de démocratie… Les pressions des 80 media – wokistes et islamo-gauchistes, voire révolutionnaires et/ou antisémites, pour certains, ne font-elles pas obstacle à la liberté de vote du citoyen ? Les 32% d’électeurs du RN aux Européennes – un électeur sur trois – sont-ils de mauvais Français, « racistes, sexistes, homophobes  » ?

Liste des media signataires :

L’Humanité
Mediapart
Reporterre
Politis
Bondy Blog
Street Press
Regards
Là-bas si j’y suis
Basta !
Blast
La Marseillaise
Les Jours
La Deferlante
Arret sur image
Disclose
Au poste
QG Media
La Revue Dessinée
Revue Europe
L’Oeil d’Olivier
Orient XXI
Afrique XXI
Théâtre(s)
La Scène
Acrimed
Ubu, Scènes d’Europe
SDJ de France 3 – Edition nationale
Rapports de force
Revue Ballast
FPL
Théâtre public
Les Lettres françaises
SDJ d’Epsiloon
Siné Hebdo
Youpress
Le Crestois
Le Courrier des Balkans
Frictions
iHH™ Magazine
Paris Tonkar International
La Clé des Ondes
Le Media TV
SDJ Kombini
Le Peuple breton
Lokko
Podcastine
Reflets.info
Alternative Libertaire
Citizen Jazz
Climax
15-38 Méditerranée
Grand-Format
Court Circuit
MedFeminiswiya
La Lettre de l’Audiovisuel
Boukan
Alternatives Economiques
Splann !
En attendant Nadeau
Spectre podcasts
La revue Pays
Le Poulpe
Natura Sciences
Voxeurop
Zéphyr
AOC
L’âge de faire
Le Ch’ni
IPNS, journal du plateau de Millevaches
Les Autres Possibles
Médianes
Inf’OGM
Le Mouais
L’Empaillé
Espèces
L’Alterpresse68
CQFD
Paris Lights Up
La Messagère Libérée
Histoirecoloniale.net
Contretemps
À l’intersection
Ghettup
Radio Parleur
Guyaweb
Transrural
Socialter

Législatives 2024 : quelle qualification Clara Luciani, Eddy de Pretto et 500 artistes ont-ils pour appeler à faire barrage au RN ?

Ces directeurs de conscience politique ne sont pas légitimes

Eddy de Pretto,
politologue ?

On ne lui demande rien, mais la scène musicale française s’ingère dans les vies de certains, en situation de faiblesse émotionnelle, en prenant la parole. En pleine Fête de la musique, ce vendredi 21 juin, plusieurs centaines d’artistes français, parmi lesquels deux produits Universal Music (dirigé par un ancien du …collège Stanislas de Maris), Eddy de Pretto, qui ne cache pas son homosexualité, et Clara Luciani notamment, ont signé une tribune publiée sur le site des Inrocks  détenu par Matthieu Pigasse (propriétaire et actionnaire du groupe de presse Le Monde et du journal Le Huffington Post) pour appeler à faire barrage contre « l’extrême droite » aux élections législatives des 30 juin et 7 juillet.

« Nous appelons toutes les forces politiques opposées au message de haine et de rejet qu’incarne l’extrême droite à tout mettre en œuvre dans les jours qui viennent pour faire obstacle au Rassemblement national et à ses alliés », écrivent les 500 artistes. Avant d’ajouter : « Le monde des arts et de la culture est en prise directe avec la société et ses évolutions. Il existe par la rencontre de l’autre, la découverte de ses différences, l’expression de l’intime, dans le respect des identités et de la diversité. »

Mbappé, Squeezie…

La tribune, à retrouver en intégralité sur le site des InRocks, a été écrite à l’initiative du Syndicat des musiques actuelles. Outre les deux artistes mentionnés plus haut, elle a déjà été signée par November Ultra, le duo Acid Arab, l’ex-représentante de la France à l’Eurovision Barbara Pravi, mais également Gaël Faye, la DJ Jennifer Cardini, Yael Naim, Yelle, Jeanne Balibar ou encore le groupe Shaka Ponk.

Ensemble, ils invitent « à [se] mobiliser lors des prochaines élections pour faire barrage dans les urnes à l’extrême droite et à anticiper dès à présent [les] possibles procurations ».

Depuis l’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale par Macron, la contagion se répand chez les célébrités pour faire pression sur les Français. C’est le cas du youtubeur Squeezie, mais aussi des footballeurs Marcus Thuram et Kylian Mbappé, actuellement à l’Euro, et d’une cohorte d’écrivains, dont le dernier prix Goncourt Jean-Baptiste Andrea, issu de l’institut Stanislas de Cannes, établissement privé catholique sous contrat d’association avec l’Etat et clone du …collège Stanislas à Paris. Comme Philippe d’Orléans, duc d’Orléans (1869-1926), chef de la famille royale de France, le général Maxime Weygand ou Nagui.