Fédéralistes vs. souverainistes aux européennes : Macron s’offre un dernier réquisitoire  

Macron étouffe sa propre liste

En direct du 20h de TF1 et de France 2, à Caen, après les cérémonies pour les 80 ans du Débarquement allié, ce jeudi 6 juin, le président de la République est revenu sur la guerre en Ukraine et a redit sa position sur un Etat Palestinien. Mais il en a encore profité pour revenir sur les dangers d’une victoire de la droite nationale en Europe, selon lui, alors qu’en France, les Français interrogés placent la liste Rassemblement national de Jordan Bardella largement en tête.

Interrogé par Anne-Sophie Lapix sur sa promesse de tout faire pour limiter un raz-de-marée de l’extrême droite dans les urnes après sept années de macronisme,  Macron ne s’en est pas caché : « C’est ce que je suis en train de faire, en parlant, en essayant de convaincre », a-t-il lancé.

Et pour cela, le président défaitiste a agité la peur d’une « minorité de blocage » de l’extrême droite au Parlement européen « si demain la France envoie une très grande délégation d’extrême droite (et) si d’autres pays le font ». Ce qui serait un double désaveu, de sa politique fédéraliste et des contraintes imposées aux états membres par l’UE. Dans la lignée de son discours à la Sorbonne, il a repris son mot d’ordre d’une Europe « mortelle » et qui « n’a jamais été aussi menacée ». Mais dans les dernières 24 heures de la campagne, le président français a ajouté à son discours une dimension patriotique de circonstance très stratégique dans le duel qui l’oppose à la liste de Jordan Bardella.

« Europe des vaccins » vs « chloroquine »

Pr. Raoult et Macron,
à Marseille

Tout d’abord, énumérer les risques d’une poussée de la droite nationale et souverainiste, pour l’Europe mais aussi pour la France. Ainsi, malgré sa visite-surprise au professeur Raoult à Marseille, sur la réponse à la pandémie de coronavirus avec, à la place de « l’Europe des vaccins », « des gens qui vous donneront de la chloroquine ou du vaccin Sputnik » ; sur l’économie avec le refus de voter le plan de relance ; et enfin, sur l’immigration, terrain de prédilection du Rassemblement national et de Reconquête ! « Si vous avez demain l’extrême droite qui a une minorité de blocage en Europe, face à l’immigration clandestine que nous subissons, vous n’aurez plus les textes qui nous protègent parce qu’ils croient à la réponse nationaliste et pas européenne », a-t-il affirmé.

Le chef de l’Etat a aussi évoqué la situation internationale explosive, les « risques terroristes », le développement de l’IA, mais aussi « le défi climatique ». Autant de thèmes de cette campagne européenne susceptibles de toucher des électeurs qui restent peu mobilisés pour le scrutin. « Posez-vous la question, face à chacun de ces défis, est-ce qu’on est plus fort Français, ou Français et européen ? La réponse c’est l’Europe », a-t-il déclaré.

Celui qui nia la culture française appelle à « un sursaut » par « patriotisme »

Début 2017, à Lyon, Macron avait assené: « Il n’y a pas une culture française, il y a une culture en France et elle est diverse Avant d’ajouter, à Londres cette fois: « L’art français, je ne l’ai jamais vu.» Révolutionnaire !

Aujourd’hui, pour les européennes, en revendiquant le « patriotisme » de son appel à « un sursaut », Macron s’est adressé à l’électorat tenté par les partis de droite qui luttent contre la perte de la souveraineté de la France. En témoigne cette séquence du débat face à Gabriel Attal, où Jordan Bardella a évoqué un perte du droit de veto de la France, « le projet caché » de Renaissance et de ses alliés.

Grève du 7 mars : l’exécutif annonce la fin du monde

Beaune prédit « une des journées les plus difficiles qu’on ait connues »

Le ministre des Transports a-t-il les miquettes ? Faisant écho à Olivier Véran sur les conséquences d’un pays à l’arrêt qui risque de favoriser « une catastrophe écologique agricole sanitaire voire humaine dans quelques mois » et reviendrait même à « négliger la santé de nos enfants » (et un peu celle des seniors, non ?), Clément Beaune (ci-contre les joues en feu) a estimé ce dimanche 5 mars que la journée de mobilisation contre la réforme des retraites, prévue ce mardi, va être «une vraie galère» pour les personnes «ne pouvant pas télétravailler.»

Le gouvernement se prépare au 7 mars. Ce dimanche, Clément Beaune, le ministre délégué chargé des Transports, a assuré que le peuple de France va verser des larmes de sang.

Les métros et trains fortement impactés

Les grandes lignes ferroviaires devraient être particulièrement touchées, alors que les syndicats de la SNCF et de la RATP ont annoncé une grève reconductible. En ce qui concerne les transports publics, Clément Beaune anticipe «de très forts impacts » et « une très grande difficulté » pour les usagers.

«Nous savons qu’il y aura peu de transports publics», que ce soit « en Ile-de-France, mais partout ailleurs », a-t-il ajouté. Le ministre n’a cependant pas voulu se prononcer sur les jours suivants. «On ne sait pas combien de temps ça peut durer, ni avec quelle intensité», a-t-il redouté, en réponse à la durée éventuelle de cette grève.  

Des détails sur les perturbations sur les différentes lignes sont attendus ce dimanche aux alentours de 17h. Mais sans attendre, Ile-de-France Mobilités (IDFM), l’autorité organisatrice des transports dans la région, a annoncé vendredi, par communiqué, des «perturbations majeures» dans les transports franciliens, invitant tous ceux «qui le peuvent à télétravailler».

La gauche implacable

Les syndicats s’indignent du retour de la stratégie gouvernementale de la peur

« Il dit, et parurent les sauterelles, des sauterelles sans nombre, qui dévorèrent toute l’herbe du pays, qui dévorèrent les fruits de leurs champs. »
« Quelle honte, comment osez-vous ? », « Le seul danger pour notre pays, notre planète et pour celles et ceux qui vivent dessus, c’est eux », « un peu de sérieux »… Les réactions sont vives après les déclarations du porte-parole du gouvernement Olivier Véran sur la grève reconductible prévue par l’intersyndicale à partir du 7 mars pour protester contre la réforme des retraites. Selon le porte-parole du gouvernement, rappelons-le, mettre « la France à l’arrêt » reviendrait à « négliger la santé de nos enfants » ou encore « prendre le risque d’une catastrophe écologique, agricole ou sanitaire. »

Des mots vivement dénoncés par les syndicats. Laurent Berger, le secrétaire général de la CFDT, juge ces déclarations « grossières » et appelle Olivier Véran à « un peu de sérieux ».

Pour mémoire, le syndicat Unsa Ferroviaire avait précisé qu’il déciderait des « suites à donner à ce mouvement » en fonction « chaque jour du taux de grévistes à la SNCF et dans les entreprises » du secteur.

Aide alimentaire : le nombre de bénéficiaires a triplé depuis 2012

L’arrivée de Macron auprès de Hollande est-elle une simple coïncidence ?

La fréquentation des banques alimentaires s’est accrue avec l’explosion de l’inflation. A la rentrée de septembre 2022, l’Insee s’attendait en fin d’année à une explosion des prix de l’alimentation. Or, Macron, pourtant ancien ministre de l’Economie de F. Hollande, ne s’est pas attaqué aux racines du mal. Pour en alléger les effets, son gouvernement a mis en place plusieurs mesures, qui ont fait illusion. Officine de Bercy, l’INSEE a pu ainsi répandre l’idée que l’inflation enregistrée en France est restée « parmi les plus faibles des pays de la zone euro »Renforcement de la « remise à la pompe » depuis le 1er septembre, maintien du « bouclier tarifaire » sur les prix du gaz et de l’électricité jusqu’à la fin de l’année devaient permettre de stabiliser l’inflation à 5,9 % sur un an en septembre et 5,8 % en octobre. Des mesures bonnes à prendre, mais illusoires, car loin de régler quoi que ce fût: l’endettement de la France avait bondi et la note à payer reste salée.

L’Insee s’attendait en fin d’année à une poursuite de la hausse des prix de l’alimentation. « Leur glissement annuel serait de 12 % en décembre, contre 7,5 % au mois d’août, nota Julien Pouget, le chef du département de la conjoncture de l’Insee. Ils deviendraient de peu le premier contributeur à l’inflation, devant l’énergie » dont les prix seront mécaniquement plus élevés qu’en décembre 2021, période où les cours du pétrole notamment avaient baissé. Le glissement annuel des prix de l’énergie en décembre 2022 devrait ainsi atteindre 20,8%, contre 22,2% en août mais 19,2% en septembre, selon l’Insee.

Le transfert sur les Français des contraintes en consommation d’énergies n’a encore rien réglé à la source.

Il ne fallait pas casser le nucléaire, puis demander aux foyers de se pourrir la vie, en baissant le chauffage et en réduisant sa consommation de produits frais de première nécessité, céréales, fruits et légumes ou oeufs. L’Ukraine était-elle si opprimée par Moscou qu’elle devait entrer en conflit avec la Russie et que l’UE alignée sur les USA et l’OTAN que la France avait obligation de se porter au côté d’un Etat non-membre et de participer au boycottage d’un peuple historiquement ami ? Que croyait Macron lorsqu’il se joignit aux représailles contre la Russie menacée des missiles de Joe Biden sur sa frontière ? Que notre économie n’était pas dépendante et que nos échanges commerciaux pourraient continuer ? L’idéologie ne fait pas bouillir la marmite.

L’exécutif travaille toujours à la création d’un panier anti-inflation fourni par …les industriels

Les politiques de Macron, intérieure comme extérieure, aggravent toutes les situations. Rien d’étonnant que les prix de l’alimentaire ont encore grimpé en flèche en janvier et que, début février, les industriels aient encore été réticents à signer avec lui. On dit qu’il connaît bien ses dossiers, mais il ne sait pas quoi en faire.

Plus de 13% d’inflation en janvier sur l’alimentaire. Faire ses courses coûte de plus en plus cher et rien ne donne à croire que ça puisse s’arranger, alors que les négociations commerciales en cours entre producteurs et distributeurs s’enlisent et que la gauche prépare le blocage du pays à compter du 7 mars. Les négociations risquent d’entraîner une nouvelle hausse des prix dès le mois prochain. Certains analystes parlent même d’un « mars rouge ».

Conséquence, un Français sur quatre pense à réduire ses dépenses alimentaires cette année, selon une étude NielsenIQ publiée ce mercredi.

Selon cette étude, les foyers français ont dû dépenser 280 euros supplémentaires en 2022 pour remplir leur caddie de produits de grande consommation par rapport à 2021. Face à ça, le gouvernement tente de lancer « son » panier anti-inflation. En réalité, si Macron nous y a conduit, ce n’est pas lui qui prend en charge ce panier de la ménagère. Son « travail » consiste à demander aux industriels de marcher sur un fil et aux Français de danser devant le buffet.

On en sait un peu plus sur le contenu du panier-inflation. Une cinquantaine de produits, notamment cinq fruits et légumes, dont trois bio, deux féculents, de la viande rouge ou blanche, dont au moins une labellisée, du poisson, mais aussi des produits d’hygiène dentaire, selon des informations du Parisien.

DE FORTES RÉTICENCES

Mais va-t-il voir le jour? C’est la ministre Olivia Grégoire qui est à la manœuvre et qui tente toujours de convaincre les chaînes de supermarchés de lancer ce panier début mars. Début février, il y avait bien l’Allemand Lidl et la société anonyme coopérative française Système U… et c’était tout. Aucun autre distributeur n’a encore dit oui au panier anti-inflation du gouvernement.

Et pourtant le temps presse, car il doit voir le jour début mars. Alors la ministre Olivia Grégoire multiplie les échanges et tente de convaincre. Concrètement, ce panier, c’est une liste de 50 familles de produits comme les fruits de saison, l’épicerie ou encore les surgelés. Libre ensuite à chaque distributeur de référencer les aliments et marques de leur choix avec la promesse pour le consommateur du meilleur rapport qualité-prix. Les supermarchés doivent aussi s’engager à ne pas ou presque pas les augmenter pendant trois mois.

Or, le député Renaissance du Val-de-Marne, Frédéric Descrozaille, brandit la menace. Ce diplômé de l’Institut national agronomique Paris-Grignon porte une proposition de loi pour « adapter le rapport de force » entre les fournisseurs et la grande distribution et elle a été approuvée par l’Assemblée nationale mi-février. Le député dénonce les distributeurs qui « profitent de leur situation » en brandissant la peur de l’inflation. Mais lui-même propose de ne plus obliger les fournisseurs à continuer de livrer les distributeurs en cas d’échec des négociations. Le député plaide aussi pour un « cahier des charges » sur le panier anti-inflation et lonte la barre plus haut, pour avoir uniquement un « panier de produits sains ».

Un bras de fer fondé sur la peur et le chantage, une manière macronienne de débattre et de favoriser le dialogue…

Une méthode peu susceptible de faire tomber les réticences. « Faire ça obligerait à se rattraper en gonflant les marges d’autres produits », assure un distributeur qui, pour l’instant, refuse de signer. Des critiques balayées par l’entourage de la ministre qui assure que d’autres chaînes de supermarchés s’apprêtent bel et bien à rentrer dans le dispositif. Sinon, le panier de la ménagère deviendra trop grand et la malnutrition, l’obésité et les carences répercuteront la menace sur les plus vulnérables et l’Assurance maladie.

Risque de délestages: « les patients sous respirateurs  » seront pris en charge », rectifie Borne

La première ministre a critiqué les « propos maladroits » d’Enedis , éclaboussant au passage  ceux qui « agitent de fausses peurs ».

Restez calme !

Alors que le directeur exécutif du Réseau de transport d’électricité (RTE), Thomas Veyrenc, a récemment expliqué qu’il n’y aura pas « de coupures à très court terme », c’est-à-dire, royalement, dans les quinze jours à venir, l’exécutif a fait savoir qu’il a commencé à se préparer à de possibles délestages.

Elisabeth Borne a pris la parole pour tenter de rassurer les personnes à haut risque vital, stressées par les propos irréfléchis du porte-parole deshumanisé d’Enedis, notamment celles placées sous respirateur artificiel, en cas de délestage électrique. « Contrairement à ce que des propos maladroits ont pu laisser penser, nos hôpitaux seront toujours alimentés en électricité et les personnes malades à domicile seront toujours prises en charge », a expliqué l’occupante de Matignon, mardi, lors des questions au gouvernement à l’Assemblée nationale. Les hôpitaux sont dotés de groupes électrogènes et ne doivent donc rien à Elisabeth Borne. Restent les patients à domicile qu’Enedis a mis aux cent coups, puisque leur risque vital est engagé, mais qui ne peuvent bénéficier d’aucun régîme de faveur, selon le porte-parole.

Enedis recadré par Macron et Borne 

Le président français, Emmanuel Macron, lors de sa conférence de presse sur la crise énergétique, à Paris, le 5 septembre 2022.

L’exécutif change son fusil d’épaule après avoir angoissé les Français plongés dans la crise de covid. Elisabeth Borne a critiqué les « propos maladroits », pour le moins, de ce porte-parole d’Enedis refusant de faire exception pour les malades à domicile, notamment tributaires d’un respirateur artificiel, qui pourraient subir de plein fouet les éventuelles coupures d’électricité. Elle n’a pas hésité, sur un sujet aussi sensible, à détourner du sujet, épinglant plus largement ceux qui « agitent de fausses peurs », faisant montre d’un tact de polytechnicienne.

La mise au point de Borne met-elle un terme à la cacophonie anxiogène ?  Les « propos maladroits » évoqués par Elisabeth Borne sont ceux tenus lundi soir par Laurent Méric qui n’a pas craint d’affirmer que « les personnes qui sont à haut risque vital ne font pas partie des clients prioritaires définis par les préfectures et sont éventuellement délestables ». 

Ecoutons-le:

Une sortie qui, selon BFMTV, avait valu un premier recadrage de Enedis, dès mardi matin, par la première ministre. « En faisant cette sortie, il a agacé [c’est tout ?] le président et la première ministre », a fait savoir l’entourage anonyme d’E. Borne.

Macron n’agite plus les peurs: ce n’est pas son style !

Crise de l’énergie : jouer la peur, une stratégie de communication risquée
Après ses propos alarmistes sur la “fin de l’abondance” et le “prix de la liberté”, Emmanuel Macron se fait plus rassurant cette semaine, observe ce quotidien suisse, suite à la conférence de presse du chef de l’Etat sur la potentielle crise de l’énergie à venir. Un revirement qui s’explique peut-être par le souvenir de la crise de Covid-19.

Mardi à la mi-journée, Macron, qui ne redoute de rien, avait aussi critiqué « les scénarios de la peur » dénoncés par l’opposition et les réseaux sociaux face aux risques de coupures d’électricité cet hiver, en assurant que la France va « tenir » si chacun fait « son travail »: la balle est dans le camp des consommateurs… Mais, en même temps, il  se montre plus virulent. « Stop à tout ça ! Nous sommes un grand pays, nous avons un grand modèle énergétique, nous allons tenir cet hiver malgré la guerre », a-t-il asséné face à la presse, depuis l’Albanie, où il était en déplacement pour un sommet européen de plus.

Après ses propos alarmistes sur la “fin de l’abondance” et le “prix de la liberté”, Emmanuel Macron se fait plus rassurant cette semaine, observe ce quotidien suisse, en réaction à la conférence de presse du chef de l’Etat sur la potentielle crise de l’énergie à venir. Un revirement qui s’explique peut-être par le souvenir de la crise de Covid-19.

Le chauffage est-il coupé
au Palais Bourbon ?
A croire que Bruno Le Maire gère le budget de l’Etat au sou près

Prenant le contrepied de son gouvernement, le « bad cop », le chef de l’Etat a joué au « good cop ». Il a voulu tenir un discours mobilisateur en demandant à chacun « de faire son travail »: de se mettre sur le pied de guerre. « Celui d’EDF, c’est de faire tourner les centrales, le travail du gouvernement, c’est qu’il y ait une planification [allo, Bayrou, es-tu là ? »], le travail de tout le monde, c’est qu’on déroule la sobriété. On reste tous unis et on avance », a-t-il lancé. Il avait déjà expliqué récemment que les coupures pourraient être évitées si les Français continuaient à baisser leur consommation électrique: il fallait enfiler les pulls à col roulé, sur le modèle de Borne, ou griller le pain d’un seul côté. Un tango élyséen déroutant.

E. Borne, seule, fait du zèle

En France, on a tellement intégré le risque de pénurie d’énergie, en plus de la pénurie de carburants, après la pénurie de masques, gel et respirateurs, et de médicaments, toujours actuellement (paracétamol ou amoxicilline) que l’on risque d’être déçu de ne pas avoir froid cet hiver. François Heisbourg, conseiller à la Fondation pour la recherche stratégique, le principal centre d’expertise français sur les questions de sécurité internationale, nous disait il y a quelques jours qu’en tenant son discours alarmiste sur “la fin de l’abondance”, Emmanuel Macron s’est “habilement” mis en situation de pouvoir dire à la fin de l’année : “On a bien géré l’affaire et c’est grâce à vos efforts, mes chers compatriotes, que nous avons réussi à surmonter la situation.” Ce faisant, le président s’est cependant peut-être aussi mis en situation qu’on lui dise : Après avoir crié au loup sur le Covid, vous nous avez fait peur sans raison sur le chauffage et l’électricité.”

Le col roulé,
ce n’est pas pour Macron
et le palais de l’Elysée
(28 nov. 2022)

La France constate 12.532 cas de coronavirus en 24 heures

La stratégie de la peur garantit-elle l’immunité collective  au bout du chemin ?

La France annonce plus de 12.500 nouveaux cas de contamination au coronavirus en 24 heures, en minimisant la flambée par l’inclusion d’un rattrapage de données du jour précédent: le week-end, on ne compte pas! 

Ce troisième jour consécutif au-dessus du seuil des 10.000 cas est un record depuis le début du récent rebond épidémique imputé au variant Delta, même si Santé Publique France (SPF) souligne que le total fourni dimanche intègre des données qui n’avaient pas été publiées samedi…

Ce déni de réalité est-il responsable?

« Le chiffre quotidien publié ce jour (+12.532) n’est donc pas à interpréter comme une augmentation exceptionnelle du nombre de cas quotidien, dans un contexte néanmoins de dynamique forte de l’évolution du nombre de cas », indique SPF, qui olet à dessein de préciser l’ampleur du rattrapage. La culture du secret est-elle en adéquation avec les mesures de contrainte imposées par Macron?

La France a recensé dans le même temps cinq nouveaux décès à l’hôpital liés au coronavirus, alors que le nombre de patients hospitalisés en réanimation enpour cause de Covid-19 reste stable, avec 891 malades dimanche contre 890 la veille et seulement neuf nouvelles admissions en 24 heures.

Bilan à trois mois de la campagne de vaccination (depuis le 16 avril 2021)

A 78 ans, Mauricette a reçu la première injection le 27 décembre 2020, à l’hôpital René-Muret de Sevran (Seine-Saint-Denis).

Suite à l’autorisation de mise sur le marché donnée par l’Agence européenne des médicaments (AEM) au vaccin Pfizer, et aux avis favorables de la Commission européenne et de la Haute autorité de santé (HAS), la France a lancé, le 27 décembre 2020, aq

Q sa campagne de vaccination contre la COVID – 19, de manière coordonnée avec les pays membres de l’Union européenne.

Selon le ministère de la Santé, plus de 380.000 doses de vaccin ont par ailleurs été injectées au cours des dernières 24 heures. Mais la plate-forme Doctolib avait compté 430.000 réservations supplémentaires sur la journée du mercredi 14 juillet, suite au bref mouvement de panique consécutif à l’allocution de Macron: un feu de paille, donc.

Au 12 juillet, moins de 36 millions de personnes avaient reçu une première dose du vaccin et près de 28 millions bénéficiaient d’un schéma vaccinal complet.

En tout, désormais, « 37.544.220 personnes ont reçu au moins une injection (soit 55,7% de la population totale) et 30.339.179 personnes ont désormais un schéma vaccinal complet (soit 45% de la population totale) », précise le ministère dans un communiqué.

La marche est donc encore longue vers l’immunité collective fixée à 80%, voire 90%, pour plus de garanties.

Emprise de l’extrême gauche internationale: Decathlon retire ses publicités d’une chaîne d’info en continu

Victime de chantage, le groupe Auchan exerce une pression politique sur la presse et les Français, sous la contrainte

TWITTER, GOOGLE ou YAHOO, en FLAGRANTS DELITS de CENSURE POLITIQUE

On connaît la malfaisance d’ONG supranationales et illégitimes. On découvre un groupe de pression actif sur les réseaux sociaux partisans et qui instrumentalise les enseignes commerciales. Réseau occulte d’ultras, développant une stratégie d’infiltration de la société civile, sans tête, comme les ‘Black bloc – dit citoyen , comme d’autres se disent « anticapitalistes », « humanitaires » ou « anti-racistes » – , des activistes politiques obtiennent de Decathlon qu’il proteste contre « l’orientation délétère », selon eux, de CNews, chaîne montante d’information en continu du groupe Canal+.

Sleeping Giants, collectif citoyen de lutte contre le financement du discours de haine, s’est targué jeudi d’avoir poussé Decathlon a retirer ses publicités de CNews pour Noël. La raison? « Parce que l’orientation délétère de CNews ne peut plus être ignorée », explique subjectivement… Sleeping Giants sur … Twitter.

Le mode opératoire de ce collectif d’extrême gauche consiste à interpeller publiquement les annonceurs de publicités sur les réseaux sociaux sympathisants. Ils ciblent les media qu’ils ont étiquetés d’extrême droite ou des émissions relayant des discours jugés racistes ou sexistes. Le collectif est né aux Etats-Unis en novembre 2016 en réaction à la victoire du Républicain Donald Trump à l’élection présidentielle américaine. Twitter héberge leur compte Twitter depuis une première action de boycottage contre Breitbart News, media conservateur dont le président exécutif depuis 2012 était Steve Bannon jusqu’à ce qu’il quitte son poste en 2016 pour diriger la campagne du candidat du Parti Républicain qui, en 2020, représentera encore près de 50% de l’électorat américain.

Un collectif totalitaire ? La branche française de Sleeping Giants est apparue le 17 février 2017 et a d’abord pris pour cible deux sites catalogués d’extrême droite par la gauche radicale: le site d’information généraliste Boulevard Voltaire, fondé par Robert Ménard et Dominique Jamet, et le blog Breiz atao, créé par Boris Le Lay. Les annonceurs cèdent aux pressions des despotes de l’extrême gauche: plus de 1.000 d’entre eux – qui condamnent probablement Amazon (et AliBaba ou eBay ?) – bloquent Boulevard Voltaire, tandis que Google Ads bannit Breiz atao. On comprend dès lors que la presse n’est pas libre – si le pouvoir ne garantit pas son indépendance – et que des diplômes universitaires sont offerts aux militants sectaires et aux activistes bien-pensants.

En octobre 2019, les trolls numériques de l’antenne française menacent la société Ferrero sur… Twitter. L’entreprise agroalimentaire italienne, connue par des produits phares tels que Nutella, Kinder, Ferrero Rocher, Mon Chéri ou Tic Tac, retire dare-dare l’émission Zemmour & Naulleau sur Paris Première (Groupe M6) de la liste de diffusion des publicités Nutella. Après la capitulation de Ferrero, les mutuelles la MAIF (liée à la FSU), Groupama, autre mutuelle (Gan, Amaguiz et Orange Bank) et Monabanq (Crédit mutuel et Cofidis) se soumettent aux assaillants. Sur Twitter, la branche Ferrero France avait frémi pour son image: les maîtres-chanteurs se présentaient en chevaliers blancs, un « collectif de citoyens qui lutte contre les discours de haine ». Les Sleeping Giants avaient demandé à la marque : « En passant vos pubs sur Paris Première ce mercredi 2 octobre pendant l’émission de Zemmour, vous le cautionnez et le financez. Est-ce délibéré ? ». Ferrero et le quarteron de mutuelles s’étaient couchés, mettant le doigt dans l’engrenage de l’intimidation.

La presse institutionnelle se protège-t-elle solidairement des maîtres-chanteurs ?

CNews, privée de Noël par des « trolls numériques » radicaux anonymes

Le grand commerce appelle à la compassion pour les petits commerçants face au coronavirus mais, « en même temps », il porte atteinte à la liberté de penser

« En effet nous avons retiré nos publicités de CNews en cette fin d’année », a avoué la chaîne de magasins de produits de sports, sur son compte Twitter , partenaire objectif du collectif. Auprès du magazine LSA, Decathlon confirme un « retrait immédiat et pour la fin de l’année » mais se refuse à tout commentaire sur les raisons de cette décision et sur la possibilité évoquée par Sleeping Giants de la prolonger sur toute l’année 2021.

Paul-Bisquit joue les ingénus, mais c’est un troll pro, parmi d’autres, de la censure vertueuse : LCI est une autre cible qui ne troublera pas non plus BFMTV bien longtemps encore. La République se laissera-t-elle gangrener : à la menace islamiste s’ajoutent les atteintes au pluralisme?

Decathlon (Auchan) qui inonde le pays de produits chinois et turcs a gagné

La chaîne de télévision CNews est régulièrement la cible de critiques sur le choix de ses intervenants [le père de Laurent Joffrin était d’extrême droite, comme celui de François Hollande, mais le sont-ils pour autant eux-mêmes parce que chroniqueurs de L’Heure des Pros?]. Certains sites, comme toutelatele.fr, se font une spécialité de chercher des poux à ces intervenants, mais occulte la prestation de Bruno Le Maire, cette semaine… La tonalité de ses débats, jugés très clivants, est incriminée, bien que juste décapants, ou soupçonnés de « flirter » (sic !) avec une idéologie d’extrême droite (laquelle ?), bien que juste en antithèse de la pensée unique, à laquelle s’accroche la gauche radicale rejetée par l’électorat qu’elle accuse, du coup, de tous les maux et dérives. La majorité silencieuse – la « Sleeping majority » ! (« silent majority« ) – est-elle fasciste ?

La direction de CNews assume être une « chaîne d’opinions ». Les analyses de l’essayiste Eric Zemmour mettent à mal les thèses de la gauche et ses réflexes de survie sont compréhensibles, mais ses attaques ad hominem, ses diffamations, ses coups fourrés, ses appels à la censure et son agitation de l’opinion, via les réseaux sociaux, sont autant d’attaques contre la liberté d’expression et aux valeurs de la République.

En ne bloquant pas les tweets diffamatoires, Twitter participe au totalitarisme d’extrême gauche

Twitter est très réactif aux demandes de fermeture de comptes déplaisants aux ultras, mais autorise les insultes sectaires.

On peut être ultra de gauche et manquer d’orthographe:

TWITTER paie-t-il des impôts sur ses profits commerciaux en France ? Si PaSiDupes est muselé, ne vous interrogez pas sur les causes de son silence: ce ne sera pas une catalepsie ! Le blog s’est déjà retiré de Facebook au vu d’étranges dysfonctionnements et filtrages, également constatés sur Blogger de Google (comme WordPress) – et des embrouilles injustes sur YouTube de Google, la pieuvre ! Le virus rôde, mais le plus dangereux pour la démocratie n’est pas celui qu’on pense. A bientôt peut-être…