Pyrénées-Orientales: les grévistes bloquent la frontière et la circulation sur l’A9

Les gendarmes ont débloqué la situation en fin de matinée

A l’appel de Force ouvrière, suivi par la CGT, les manifestants, en lutte contre la réforme Macron des retraites, veulent « matérialiser cette France à l’arrêt », explique l’intersyndicale.

Environ 200 opposants à la réforme Macron des retraites bloquent depuis 8h30, ce jeudi 9 mars, le péage du Boulou, à la frontière avec l’Espagne. « La circulation est coupée sur l’autoroute A9 dans les deux sens de circulation », précise Vinci Autoroutes. La sortie est obligatoire à l’échangeur Perpignan sud (n° 42) pour les automobilistes en provenance de Montpellier (Hérault) et l’entrée interdite. Les entrées sont interdites dans les deux sens de circulation à l’échangeur Le Boulou (n° 43) et la sortie interdite en direction de l’Espagne.

La levée du blocage au péage du Boulou pourrait intervenir à partir de 10h.

Les chauffeurs poids lourds, étaient, quant à eux, déjà pleinement mobilisés dans la capitale des Pyrénées-Orientales ce mardi 7 mars 2023, et l’accès à l’autoroute A9 totalement impossible au niveau de Perpignan. 

Force ouvrière est à l’origine de ce blocage et a été rejointe dans sa démarche par l’intersyndicale. L’opération entre dans la lutte contre la réforme des retraites. « Nous voulons matérialiser cette France à l’arrêt », estime Jérôme Capdevielle, secrétaire général de Force ouvrière dans les Pyrénées-Orientales. « L’objectif et de bloquer et ensuite de rentrer en contact avec les automobilistes. Nous irons à leur contact pour leur expliquer que, eux aussi sont des acteurs de lutte contre cette réforme des retraites ».

A 10 heures, les gendarmes ont commencé à déloger les manifestants sans violence, mais un bouchon de plusieurs kilomètres s’est formé de chaque côté de la barrière de péage et mettra plusieurs heures à se résorber.

Le 7 mars, encore, à Nîmes et dans l’Hérault où des actes de sabotage ont privé la population d’électricité :

Un lycée sans électricité, ni chauffage dans l’académie de Créteil

Tiers-mondisation de la France, mais politique de rustines sociales (primes ou chèques exceptionnels)

L’un des plus grands établissements de l’académie de Créteil, le lycée Voillaume, tente de faire face à l’hiver dans des conditions catastrophiques.

Fenêtres cassées, pannes de chauffage, coupures d’électricité… Alors que les températures chutent, un lycée de Seine Saint-Denis passe un hiver hors-normes. Le lycée Voillaume d’Aulnay-sous-Bois, 2.400 élèves, est l’un des plus grands de l’académie de Créteil (77, 93 et 94). Et malgré 47 millions d’euros de travaux de rénovations, un bâtiment pose de sérieux problèmes. Nous nous sommes procurés des images édifiantes de l’intérieur du lycée.

Elèves et enseignants dénoncent des conditions de travail « indignes » que l’on vous révèle dans ce document. Le bâtiment A est l’un des plus fréquentés du lycée. Et le plus vétuste, avec des fenêtres qui ne ferment pas, les murs le long des pupitres sont à nus dans une classe, des dalles de plafond s’effondrent. En plein hiver, les problèmes de chauffage et d’isolation deviennent invivables, témoignages à l’appui.

« Le matin quand j’arrive, je n’ai pas envie de travailler tellement il fait froid », témoigne une élève de première. « Dans quelques salles, les fenêtres sont cassées et on est obligés de les garder ouvertes », raconte une autre. « 8h-17h sans chauffage, c’est compliqué ».

« On ne voyait les cahiers qu’à la lumière des lampes de portables »

Lycée agité ?

Le thermomètre descend à 7°C dans un gymnase, 14°C dans une salle de classe. Et quand nous nous rendons sur les lieux, une nouvelle panne de courant affecte le lycée.

« Ce matin, on a fait cours dans le noir, il n’y avait pas d’électricité… C’est vraiment pitoyable », se désolé une lycéenne de terminale. « On ne voyait les cahiers qu’avec les flashs des téléphones. Cela fait dix fois depuis début novembre. Franchement, c’est scandaleux, il faut faire quelque chose ! »

Les élèves et les enseignants rencontrés se plaignent aussi des toilettes sans portes, souvent sales et sans savon. Les bâtiments rénovés ne sont de leur côté pas épargnés par les malfaçons.

« J’ai honte de devoir recevoir les élèves dans des conditions pareilles »

Les enseignants ont alerté à plusieurs reprises la direction et la région Île-de-France et se sentent démunis. Ils ont décidé de prendre la parole.

« On a des élèves qui font cours en manteau, et maintenant je ne leur demande plus de l’enlever. C’est épuisant », concède Amarillys Siassia, professeur d’histoire-géographie.

D’autant qu’il n’y a « aucune perspective d’amélioration » selon la documentaliste, Delphine Roncilhac, qui explique que le bâtiment en question et le gymnase ne sont pas prévus dans le plan de rénovation du lycée. « Jusqu’à présent je n’avais pas envie de partir, mais là, ça commence », alerte-t-elle.Les toilettes vétustes du lycée Voilland à Aulnay © RMC

Léo Kloeckner, également professeur d’histoire-géo, estime que face à cette situation, tout le monde « se sent très seul ». « C’est vraiment très important pour nous de pouvoir alerter l’opinion, j’ai beaucoup d’incompréhension et de colère. »

« J’ai honte également pour les élèves de devoir les recevoir dans des conditions pareilles », poursuit-il. « Il y a un pourcentage énorme d’élèves boursiers, du coup c’est encore plus honteux pour ces élèves qui devraient bénéficier d’encore plus de moyens supplémentaires et qui sont parmi ceux à qui on donne le moins au final », juge-t-il.

La région Île-de-France, responsable des travaux et alertée à plusieurs reprises par l’établissement, n’a pas répondu à nos questions.

Le risque de coupure du courant est inacceptable pour 7 Français sur 10 dans un pays comme la France

En soufflant le chaud et le froid, Macron joue-t-il avec les Français par mépris ?

Dix ans de pouvoir et voilà
où Macron a conduit la France,
7e puissance mondiale

Alors que le gouvernement soumet le pays avec la peur d’éventuelles coupures de courant cet hiver, plus de 7 Français sur 10, entre angoisse et sérenité,  trouvent la situation inacceptable pour un pays comme le nôtre, selon un sondage de l’institut CSA pour CNews diffusé ce jeudi 8 décembre.

En raison de la crise énergétique qui frappe la France, le gouvernement prépare la population à des délestages, à toutes fins utiles, quitte à claironner, a posteriori, son auto-satisfaction. Une situation qui mécontente une majorité de Français, selon un sondage de l’Institut CSA pour CNEWS dévoilé ce jeudi.

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Ainsi, 73 % des sondés trouvent «inacceptable» le risque de coupure de courant pour un pays comme la France.

Un automne sous tension, promesse d’un hiver glacial, loin du réchauffement climatique. En raison de la politique énergétique menée par Hollande et Macron qui frappe les pays de l’UE alignés sur les USA de Biden, déterminé à solder les comptes américains de la Guerre Froide sur le territoire ukrainien, le gouvernement prépare la population à des délestages, non pas du fait du froid, mais du sabotage du nucléaire par Macron et Borne. Une politique de zigzags et de cacophonie, à la fois domestiques et internationales, qui mécontente déjà une majorité de Français, avant même les manifestations de la pénurie, selon ce sondage CSA.

Les électeurs mécontents, de droite comme de gauche

La proximité politique des Français interrogés montre que les sympathisants de la droite sont les plus intransigeants avec le gouvernement. En effet, 85 % d’entre eux jugent la situation «inacceptable», un taux qui monte à 96 % pour les partisans de Reconquête.

A gauche, le risque de coupures de courant scandalise moins. Ainsi, 31 % des sondés appartenant à cette famille politique pensent que ces coupures sont «acceptables». Les proches de la France insoumise font exception : 85 % d’entre eux sont vent debout contre une telle décision.

Du côté des électeurs du parti présidentiel Renaissance, la situation divise. Ici, 52 % la jugent «inacceptable», et 46 % «acceptable», alors que les premiers pics de consommation sont attendus dans les prochains jours.

Enfin, on remarque que les 18-24 ans sont les plus nombreux (81%) à juger un tel risque de coupure «inacceptable», un chiffre qui baisse à 69 % chez les 65 ans et plus.

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Du côté des catégories socio-professionnelles, ce sont les CSP- qui sont les plus intransigeants avec le gouvernement.

Propos scandaleux sur les patients sous respirateur artificiel

La gestion des délestages par le gouvernement, et en particulier la désignation des secteurs et des publics protégés, suscite de nombreuses réactions. Les propos de Laurent Méric, porte-parole d’Enedis, qui a annoncé que les patients sous respirateur artificiel ne seraient pas épargnés par les coupures, a ainsi provoqué une vive polémique.

«Nous sommes un grand pays, nous avons un grand modèle énergétique [jusqu’à son intrusion], nous allons tenir cet hiver malgré la guerre. Et je demande à chacun de faire son travail… Les scénarios de la peur, pas pour moi !», a tenu à assurer Macron depuis Tirana (Albanie), mardi.

Pour mémoire, en cas de tension du système électrique cet hiver, notamment en janvier, la «météo de l’électricité» EcoWatt gérée par RTE émettra trois jours en avance un signal rouge pour alerter sur le risque de coupures ciblées et temporaires, pour que chacun mette en œuvre des mesures permettant de les éviter.

Risque de délestages: « les patients sous respirateurs  » seront pris en charge », rectifie Borne

La première ministre a critiqué les « propos maladroits » d’Enedis , éclaboussant au passage  ceux qui « agitent de fausses peurs ».

Restez calme !

Alors que le directeur exécutif du Réseau de transport d’électricité (RTE), Thomas Veyrenc, a récemment expliqué qu’il n’y aura pas « de coupures à très court terme », c’est-à-dire, royalement, dans les quinze jours à venir, l’exécutif a fait savoir qu’il a commencé à se préparer à de possibles délestages.

Elisabeth Borne a pris la parole pour tenter de rassurer les personnes à haut risque vital, stressées par les propos irréfléchis du porte-parole deshumanisé d’Enedis, notamment celles placées sous respirateur artificiel, en cas de délestage électrique. « Contrairement à ce que des propos maladroits ont pu laisser penser, nos hôpitaux seront toujours alimentés en électricité et les personnes malades à domicile seront toujours prises en charge », a expliqué l’occupante de Matignon, mardi, lors des questions au gouvernement à l’Assemblée nationale. Les hôpitaux sont dotés de groupes électrogènes et ne doivent donc rien à Elisabeth Borne. Restent les patients à domicile qu’Enedis a mis aux cent coups, puisque leur risque vital est engagé, mais qui ne peuvent bénéficier d’aucun régîme de faveur, selon le porte-parole.

Enedis recadré par Macron et Borne 

Le président français, Emmanuel Macron, lors de sa conférence de presse sur la crise énergétique, à Paris, le 5 septembre 2022.

L’exécutif change son fusil d’épaule après avoir angoissé les Français plongés dans la crise de covid. Elisabeth Borne a critiqué les « propos maladroits », pour le moins, de ce porte-parole d’Enedis refusant de faire exception pour les malades à domicile, notamment tributaires d’un respirateur artificiel, qui pourraient subir de plein fouet les éventuelles coupures d’électricité. Elle n’a pas hésité, sur un sujet aussi sensible, à détourner du sujet, épinglant plus largement ceux qui « agitent de fausses peurs », faisant montre d’un tact de polytechnicienne.

La mise au point de Borne met-elle un terme à la cacophonie anxiogène ?  Les « propos maladroits » évoqués par Elisabeth Borne sont ceux tenus lundi soir par Laurent Méric qui n’a pas craint d’affirmer que « les personnes qui sont à haut risque vital ne font pas partie des clients prioritaires définis par les préfectures et sont éventuellement délestables ». 

Ecoutons-le:

Une sortie qui, selon BFMTV, avait valu un premier recadrage de Enedis, dès mardi matin, par la première ministre. « En faisant cette sortie, il a agacé [c’est tout ?] le président et la première ministre », a fait savoir l’entourage anonyme d’E. Borne.

Macron n’agite plus les peurs: ce n’est pas son style !

Crise de l’énergie : jouer la peur, une stratégie de communication risquée
Après ses propos alarmistes sur la “fin de l’abondance” et le “prix de la liberté”, Emmanuel Macron se fait plus rassurant cette semaine, observe ce quotidien suisse, suite à la conférence de presse du chef de l’Etat sur la potentielle crise de l’énergie à venir. Un revirement qui s’explique peut-être par le souvenir de la crise de Covid-19.

Mardi à la mi-journée, Macron, qui ne redoute de rien, avait aussi critiqué « les scénarios de la peur » dénoncés par l’opposition et les réseaux sociaux face aux risques de coupures d’électricité cet hiver, en assurant que la France va « tenir » si chacun fait « son travail »: la balle est dans le camp des consommateurs… Mais, en même temps, il  se montre plus virulent. « Stop à tout ça ! Nous sommes un grand pays, nous avons un grand modèle énergétique, nous allons tenir cet hiver malgré la guerre », a-t-il asséné face à la presse, depuis l’Albanie, où il était en déplacement pour un sommet européen de plus.

Après ses propos alarmistes sur la “fin de l’abondance” et le “prix de la liberté”, Emmanuel Macron se fait plus rassurant cette semaine, observe ce quotidien suisse, en réaction à la conférence de presse du chef de l’Etat sur la potentielle crise de l’énergie à venir. Un revirement qui s’explique peut-être par le souvenir de la crise de Covid-19.

Le chauffage est-il coupé
au Palais Bourbon ?
A croire que Bruno Le Maire gère le budget de l’Etat au sou près

Prenant le contrepied de son gouvernement, le « bad cop », le chef de l’Etat a joué au « good cop ». Il a voulu tenir un discours mobilisateur en demandant à chacun « de faire son travail »: de se mettre sur le pied de guerre. « Celui d’EDF, c’est de faire tourner les centrales, le travail du gouvernement, c’est qu’il y ait une planification [allo, Bayrou, es-tu là ? »], le travail de tout le monde, c’est qu’on déroule la sobriété. On reste tous unis et on avance », a-t-il lancé. Il avait déjà expliqué récemment que les coupures pourraient être évitées si les Français continuaient à baisser leur consommation électrique: il fallait enfiler les pulls à col roulé, sur le modèle de Borne, ou griller le pain d’un seul côté. Un tango élyséen déroutant.

E. Borne, seule, fait du zèle

En France, on a tellement intégré le risque de pénurie d’énergie, en plus de la pénurie de carburants, après la pénurie de masques, gel et respirateurs, et de médicaments, toujours actuellement (paracétamol ou amoxicilline) que l’on risque d’être déçu de ne pas avoir froid cet hiver. François Heisbourg, conseiller à la Fondation pour la recherche stratégique, le principal centre d’expertise français sur les questions de sécurité internationale, nous disait il y a quelques jours qu’en tenant son discours alarmiste sur “la fin de l’abondance”, Emmanuel Macron s’est “habilement” mis en situation de pouvoir dire à la fin de l’année : “On a bien géré l’affaire et c’est grâce à vos efforts, mes chers compatriotes, que nous avons réussi à surmonter la situation.” Ce faisant, le président s’est cependant peut-être aussi mis en situation qu’on lui dise : Après avoir crié au loup sur le Covid, vous nous avez fait peur sans raison sur le chauffage et l’électricité.”

Le col roulé,
ce n’est pas pour Macron
et le palais de l’Elysée
(28 nov. 2022)

« Pas de panique », raille Macron, suite à l’annonce de coupures d’électricité

Macron a-t-il toutes les excuses qu’il se donne ?

Depuis la République Tchèque,
où il était en déplacement, Macron avait déjà appelé ses concitoyens
au « calme » et au bon sens
en assurant que le gouvernement est « mobilisé ».

Le président Macron a évoqué la crise énergétique, mais aussi économique de la France. Sur TF1, il a dégagé sa responsabilité de la casse du nucléaire français en appelant la population à un effort collectif. Si elle n’est pas économe, elle n’aura à s’en prendre qu’à elle-même.

« Je sais que les jours sont durs, que le coût de la vie pèse sur votre quotidien », a déclaré Macron dans un entretien accordé à TF1 et diffusé au journal télévisé de 13 heures du samedi 3 décembre. De retour de Washington, le chef de l’Etat a prédit un « ralentissement » de l’économie mondiale en 2023 et une possible « reprise » en 2024.

Interrogé sur les possibles coupures d’électricité en France cet hiver, il s’est montré méprisant de ses concitoyens inquiets en affirmant qu’il faut raison garder et qu’il s’agit d’un scénario « extrême ». De même que le pouvoir d’achat des Français chuterait, selon lui, pour des raisons purement conjoncturelles, les coupures de courant seraient la faute de la population…

« Pas de panique, ça ne sert à rien », a-t-il dit, supérieur et serein, sur TF1. « Si tous ensemble nous tenons le plan de sobriété qui a été présenté par le gouvernement […] alors, oui, nous pourrons passer même avec un mois de décembre et un mois de janvier froid cette période, ça dépend de nous », a-t-il insisté.

Comme toujours, la France est « parmi ceux qui s’en sortent le mieux »

Macron a admis que l’année 2023 sera « un moment un peu difficile de notre histoire » à cause du « ralentissement de l’économie mondiale », mais a espéré une « reprise qui devrait [indéniablement ?] arriver en 2024 ».

Une fois de plus, il est tributaire des autres, mais se fait reluire.  Néanmoins, la France figure « parmi ceux qui s’en sortent le mieux », a estimé le président de la sixième puissance mondiale, depuis décembre 2021, et septième depuis cette fin 2022. La France était encore 5e en 2014, mais son déclassement s’est accéleré depuis…, avec les socialistes qu’il a servis à l’Elysée, puis au gouvernement de François Hollande. « On va continuer de tenir, on va absorber ce choc, et il faut maintenant [comme si c’était gagné] relancer les choses, par les réformes – sur le travail, l’éducation, la santé, les retraites – pour être plus forts », a-t-il ajouté.

Car « l’année 2023, indéniablement, sera marquée par un ralentissement de l’économie mondiale, on le voit déjà poindre, plusieurs de nos voisins entrent déjà en récession », a averti Macron : quand je me regarde, je m’admire, quand je me compare je me gondole. Celui qui l’anticipe, ainsi n’a pas fait autant cas de la crise économique et financière internationale de 2007… « Il nous faut continuer le travail et nous préparer à une reprise qui, je pense, devrait arriver [indéniablement ?] dans l’année 2024 », a estimé le chef de l’Etat. « Nous avons tout pour sortir plus forts, plus grands de ce moment un peu difficile de notre histoire, et nous avons peut-être plus que beaucoup de nos voisins, donc nous allons y arriver », a-t-il laborieusement développé. Ca stratégie, c’est la méthode Coué.

Coupures de courant: les patients sous respirateurs ne seront pas automatiquement à l’abri, lâche Enedis

« On est tous sur un pied d’égalité » face aux coupures, assène le porte-parole de l’électricien

En raison du saccage du parc nucléaire par Macron et Borne, qui ont fermé Fessenheim et fait abandonner le maintien de plusieurs unités, la production d’électricité nucléaire a chuté à un bas historique et des coupures d’électricité pourront survenir cet hiver. Selon le porte-parole d’Enedis, les patients à haut risque vital ne seront pas « prioritaires », mais des « solutions » pourront être mises en place: pas de passe-droit !

« Les personnes qui sont à haut risque vital ne font pas partie des clients prioritaires définis par les préfectures ». Invité de BFMTV ce lundi soir, Laurent Méric, porte-parole d’Enedis a fait le point sur les personnes et les territoires désignés comme « prioritaires », en cas de délestages cet hiver.

D’après lui, les patients sous respirateur artificiel, sont « non-prioritaires » et « éventuellement délestables ». Ces derniers ne seront pas pour autant laissés pour compte, assure Laurent Méric. Les patients concernés sont appelés à se signaler auprès des ARS (Agences régionales de santé), qui peuvent ensuite les désigner à Enedis.

Prévenues 48 heures avant les coupures

« On a une attention particulière à leur égard, ils ont un numéro de téléphone dédié », a détaillé le porte-parole d’Enedis. Deux jours avant d’éventuelles coupures d’électricité, ces patients à haut risque vital (PHRV), seront contactés par Enedis.  » On va les appeler, on va leur envoyer un SMS, un mail, pour voir s’ils ont pris des précautions « , a expliqué Laurent Méric.

Ces personnes seront ensuite « aidées » par Enedis et acheminées « dans un endroit qui ne sera pas délesté pour que la plus grande garantie leur soit apportée ».

« Normal » de désigner des zones prioritaires

« On est tous sur un pied d’égalité » face aux coupures d’électricité, a par ailleurs estimé ce bourrin de Laurent Méric.

Interrogé sur une éventuelle disparité entre la France rurale et la France des grandes villes, il a estimé « normal » de définir des endroits prioritaires, qui seraient épargnés par ces coupures. « S’il y a évidemment plus d’hôpitaux dans les grandes villes, ce sont les zones qui seront prioritaires. On peut le comprendre, c’est légitime », a-t-il conclu péremptoirement.

Le gouvernement d’Elisabeth Borne a d’ores et déjà présenté une série de mesures pour faire face à d’éventuelles coupures d’électricité cet hiver, en raison d’une production historiquement basse du parc nucléaire. Les coupures de courant seront programmées et ciblées – deux heures consécutives maximum avec des délestages confirmés la veille – en cas de surcharge du réseau électrique.

RTE : on aura tous de l’électricité à Noël, après ce sera plus dur

Macron rattrapé par RTE et un risque « élevé » de tensions en France en janvier

 le 14/09/2022

Quoi qu’ait pu dire Macron, les risques de coupures d’électricité se confirment dans les chaumières françaises cet hiver (double vitrage ou non, en immeuble avec ou sans isolation extérieure aidée). ‘Plus belle la vie’ s’arrête, mais Macron propose son feuilleton politico-énergétique de l’automne, ses chèques et ses ristournes, et le suspense monte à l’approche des fêtes de fin d’année, avant les granflds froids, avec toujours près de la moitié des réacteurs nucléaires d’EDF à l’arrêt, pour maintenance. Mais avoir arrêté des réacteurs nucléaires, sous la pression des écologistes archaïques, a aujourd’hui des conséquences. Le pays référence en matière nucléaire doit désormais faire venir des experts étrangers pour relancer notre industrie, une pénurie que la macronie maquille notamment en problèmes de corrosion.

Tout à son rôle de Monsieur «Météowatts», le gestionnaire du réseau de lignes à haute tension, RTE, a donc mis à jour vendredi ses prévisions de septembre dernier et son analyse des perspectives électriques pour les quatre prochaines semaines, de mi-novembre à mi-décembre, augurent mal de ce qui nous attend ensuite. Et tout en maintenant le même niveau de «vigilance» pour l’ensemble de l’hiver que lors de son dernier point de situation du 14 septembre, RTE s’est fait un peu plus inquiet à partir de janvier, envisageant un risque de «délestage» sur son réseau en cas de déclenchement d’un signal «Ecowatt Rouge». Langage techno pour ne pas prononcer le mot tabou «coupures» fortement susceptible d’alarmer les Français et de mettre le gouvernement sur le gril. «Le risque de recours au dispositif Ecowatt et en particulier au signal d’alerte rouge apparaît plus élevé sur le mois de janvier, mais dépendra largement des conditions climatiques et de la possible survenue d’une vague de froid même modérée», prévient désormais Réseau Transport Electricité (RTE).

C’est un vrai changement de discours, moins optimiste que les promesses de Macron, même si RTE avait déjà tiré le signal d’alarme mi-octobre en raison du mouvement social (sic) qui a retardé les travaux dans les centrales d’EDF, dans le sillage de la grève pour les salaires dans les raffineries. Car jusqu’ici c’était plutôt «rien à signaler» sur le front du risque d’approvisionnement électrique. Avec un mois de novembre historiquement chaud (+3,5°C par rapport à la normale), la météo d’Ecowatt est restée bien calée au «vert».

Mais la probabilité de tensions entre l’offre et la demande, qui verraient la production électrique française déficitaire par rapport à ce que consomment les ménages et les industriels, va augmenter en décembre, et surtout en janvier: le froid en hiver est ainsi présenté comme un revers inattendu, un mauvais coup saisonnier imprévisible. Tout dépendra de la descente du thermomètre et du rythme poussif auquel EDF remet en service ses réacteurs actuellement en rideau. «Pour début décembre, le risque sera moyen», indique RTE. Mais gare à la suite : «au cœur de l’hiver» – soit janvier et février – «les baisses de consommation anticipées, notamment du secteur industriel, ne sont pas de nature à compenser la baisse prévisible de la production nucléaire», prévient le gestionnaire du réseau. Les particuliers et les entreprises sont ainsi désignés comme les seuls responsables d’un risque de coupures.

Coupures «tournantes» en dernier recours

En clair, des coupures tournantes pouvant affecter les ménages seront inévitables s’il fait froid. Jean-Paul Roubin, le directeur exécutif de RTE en charge des opérations du système électrique, chiffre ainsi la probabilité d’alertes Ecowatt Rouge «entre zéro et deux si l’hiver est normal», et «entre zéro et cinq si les températures sont basses». Nous voilà à la merci de l’offensive du général Hiver. Et RTE prévient que «l’amélioration de la sécurité d’approvisionnement» levant tout risque de coupures visant les entreprises et les foyers n’interviendra qu’ «à partir de fin février».

Evidemment, on aimerait bien savoir quand il n’y aura plus de jus, qui sera touché, où, et pour combien de temps. Que l’on se rassure, le risque d’un «black-out» total, à savoir un effondrement national du réseau électrique français, est totalement exclu. En cas de besoin, s’il manquait «2 à 5 GW de production électrique» en pleine pointe de consommation (généralement vers midi et entre 18h et 20h), RTE prévoit plutôt des coupures d’une heure maximum qui n’affecteraient pas les services essentiels (hôpitaux et transports notamment) et tourneraient de département en département pour limiter au maximum leur impact. «38 % de la puissance n’est pas délestable, ce qui veut dire que 62 % le sont et c’est parmi ces 62 % que l’on retrouve les habitations», a reconnu Jean-Paul Roubin lors du point presse. Mais le responsable des opérations de RTE a précisé que ces coupures potentielles n’interviendraient qu’en tout dernier recours : «nous engagerons tous les moyens de production avant délestage, il est impensable de délester si l’on peut engager l’ensemble des moyens». Outre le nucléaire, l’hydraulique, le solaire et l’éolien, on pourrait ainsi faire un peu plus appel aux turbines à gaz et aux deux dernières centrales à charbon françaises.

Mais certains départements ou régions, les plus consommateurs en électricité, seraient-ils visés en priorité par des coupures ? Des rumeurs circulent depuis que les préfets ont reçu une circulaire en début de semaine pour préparer leurs régions respectives à un déclenchement d’«Ecowatt Rouge». Là encore, la direction de RTE se veut rassurante : «il n’y a pas de plan caché, si problème il y a, ce sera au niveau de l’équilibre offre demande national et si délestage il y a ce sera réparti au niveau national», a martelé Jean-Paul Roubin.

EDF sous pression pour redémarrer ses réacteurs

Le paradoxe, c’est qu’entre flambée des factures et appel à la sobriété énergétique du gouvernement, la consommation électrique des Français a baissé de 5 % à 7 % entre début octobre et mi-novembre. De quoi compenser jusqu’ici la production nucléaire défaillante d’EDF : 280 TWh seulement prévus cette année, contre 380 TWh en 2021. Et après ? Tout dépendra donc du calendrier de remise en marche des réacteurs. A cet égard, Thomas Veyrenc, directeur exécutif en charge de la prospective et de l’évaluation chez RTE, reconnaît que le «scénario le plus probable» prévoit que seuls 40 gigawatts (GW) de puissance nucléaire devraient être disponibles début janvier, soit environ 65 % de la capacité nucléaire installée. Et que la perspective d’atteindre les 45 GW initialement prévus apparaît désormais comme «improbable» mais «pas impossible». Voilà où sont passés les 5 GW qui pourraient manquer à RTE au coeur de l’hiver pour assurer l’équilibre entre offre et demande électrique…

Dans son dernier calendrier prévisionnel, EDF prévoyait pourtant de son côté une disponibilité de 48 GW au 1er janvier, avec 46 réacteurs en service contre 42 en décembre. A l’heure actuelle, 26 réacteurs sont toujours à l’arrêt sur les 56 réacteurs que compte EDF : 10 en raison d’opérations de maintenance habituelle, 16 pour cause de travaux de réparation d’urgence après la découverte de problèmes de corrosion sur leurs circuits d’injection de sécurité et de refroidissement. Mais depuis, l’électricien a rencontré de nouveaux problèmes sur plusieurs réacteurs, dont le numéro 1 de la centrale de Civaux, qui comme l’a révélé Libération, n’est pas près de redémarrer suite à l’apparition d’une importante fuite d’eau radioactive lors d’un essai de fonctionnement sous pression. Les réacteurs fermés par Elisabeth Borne font d’autant plus cruellement défaut…

Bref, quels que soient les efforts de sobriété électrique des Français, EDF a intérêt à mettre des bouchées doubles si l’entreprise veut remplir ses engagements et produire des watts sans interruption au plus froid de l’hiver. C’est le premier dossier marqué «Urgent» qui attend le nouveau PDG de l’électricien, Luc Rémont, dont la nomination en conseil des ministres est imminente.

Borne annonce des coupures de gaz et d’électricité cet hiver

Comment l’exécutif organise la pénurie

Economies de bouts de chandelle:
les écologistes décroissants auront-ils gain de cause
auprès de Macron?

Macron nie le risque de black-out avant 2023. Plus de la moitié des réacteurs nucléaires français sont pourtant à l’arrêt. Face au risque de pénurie d’électricité cet hiver, une série de moyens palliatifs est programmée avant les probables coupures. Exemple: retirer sans délai les coffres de toit de voitures au retour des vacances…

Face au risque de pénurie, les foyers ne seront pas privés d’électricité. Encore que… Ou seulement deux (?) heures par jour (demi-journée ?). Et quartier par quartier (les plus riches d’abord?). Ou ville après ville (les mal-pensantes d’abord ?) En même temps, la chasse au gaspi va s’ouvrir. « En cas de conjugaison de mauvaises circonstances », nous devrons couper la télévision à 23h00. Et enfiler nos anoraks dans nos salons?

Les délestages frapperont les entreprises qui consomment le plus. Devrons-nous couper la télévision à 23h00? Et enfiler nos anoraks dans nos salons? Elles seront les premières à qui des efforts économies de consommation seront demandées. Et le chômage ?

Après avoir assuré la semaine dernière que la France a des stocks suffisants (70 et 80% des besoins) pour l’hiver, ce sont 100% désormais, pour finir l’année…

Les approvisionnements d’électricité pour la fin d’année 2022 pourraient manquer. L’Hexagone en produit nettement moins, avec plus de la moitié (trente-deux nucléaires sur cinquante-six) de son parc nucléaire à l’arrêt. Macron en a même fermés deux à Fessenheim pour capter l’électorat EELV ! Jusqu’alors premier exportateur net européen, la France, qui se flattait de son excellence dans le secteur nucléaire, importe désormais plus d’électricité qu’elle n’en livre à ses voisins.

Symptôme des tensions du marché : pour livraison en France, en novembre 2022, le prix d’un mégawattheure d’électricité dépasse désormais les 2.000 €. Plus de vingt fois plus cher qu’il y a un an. Face au risque de pénurie en cas d’hiver froid, en plus de l’incapacité des ménages de payer les factures, la France ne se retrouvera pas dans le noir, assure le gestionnaire du réseau de transport d’électricité RTE. Plusieurs moyens – lesquels ? – sont prévus pour faire tenir le réseau avant d’éventuelles coupures. Elles arriveront donc, et plus tôt que prévus, une fois les esprits formatés à la fatalité et à l’idée que les Français seraient moins à plzindre que d’autres.

Les entreprises, premières ciblées

La crise énergétique bientôt accusée de la hausse du chômage. Fortes consommatrices d’électricité, bientôt pointées pour gloutonnerie, les entreprises sont les premières visées lorsqu’il s’agit de réaliser des économies d’énergie. Au détriment de la productivité et au risque de provoquer des licenciements, ce que Borne, ex-ministre du Travail ne peut sous-estimer.

Conformément à des contrats d’interruptibilité, RTE peut interrompre un ou plusieurs gros consommateurs industriels, en échange d’une indemnisation, en moins de cinq secondes. « Au total, 1 131 MW sont ainsi économisés sur l’année 2022 », affirme RTE, à peu près la consommation de la ville de Marseille. A condition que l’indemnisation des entreprises soit symbolique. Mais elles sont dans le flou, déjà dans le noir : le grand mou aux yeux de myope avance à tâtons dans la crise..

L’Etat demande à certaines entreprises de réduire leur consommation d’énergie en périodes de pics, via des contrats d’effacement, assurant une réduction de tarif. Le gouvernement veut développer ce type d’offres chez tous les énergéticiens, afin que cela s’adresse autant aux entreprises qu’aux particuliers. En échange de tarifs réduits toute l’année, les ménages et les entreprises s’engagent à réduire leur consommation, notamment aux heures de pointe. En cas de besoin, le fournisseur notifie ses clients par message. Ainsi, aujourd’hui existe-t-il déjà une offre nommée Tempo, proposée par EDF. L’appel d’offres se termine au début de l’automne, date à laquelle les offres des énergéticiens devraient être connues.

Baisse de consommation chez les ménages

Avant d’en arriver à des coupures d’électricité, RTE prévoit une baisse de tension de 5 % sur l’ensemble du réseau électrique français, en cas de besoin. L’impact sera quasiment imperceptible pour les particuliers, assure Réseau de Transport Electrique. Les plaques chaufferaient un peu moins, l’ampoule éclairerait légèrement moins, mais cela permettrait d’économiser l’équivalent de la production de plusieurs réacteurs.

Ensuite, les citoyens seraient appelés aux écogestes. RTE demanderait aux Français de réduire leurs consommations pendant les heures de pointe, dans la matinée et en soirée. Il s’agirait notamment de décaler le moment de consommation : brancher sa voiture électrique ou lancer sa machine à laver à un autre moment par exemple. Dans ce cadre, RTE a lancé l’application Ecowatt. « Lorsque la consommation des Français est trop élevée, une alerte sms « vigilance coupure » est envoyée pour inciter chaque citoyen à réduire ou décaler sa consommation », explique RTE.

Des coupures de courant localisées

Mais en cas de vague de froid, des coupures sont à prévoir. Selon RTE, lorsque l’on perd un degré de température, la consommation augmente de 2 400 MW. C’est l’équivalent de la consommation de la ville de Paris. Pas de black out total en vue, promis-juré, mais des « coupures localisées, temporaires et réparties sur le territoire », appelées « délestages ». Il s’agit du « levier en dernier recours que peut activer RTE pour faire baisser la consommation et éviter une coupure de grande ampleur en France » . Après la garantie proclamée de stocks d’électricité tutoyant les 100%, on s’interroge sur la fiabilité des propos de RTE, fusible voyant des membres du gouvernement …

L’électricité serait alors coupée pendant une période pouvant aller jusqu’à deux heures dans une partie des foyers. La coupure a lieu alors sur une même portion du territoire, à l’échelle d’une ville ou d’un quartier, selon les besoins, regroupant environ l’équivalent de 200 MW de consommation. Pour autant qu’on sache pour l’heure. C’est ensuite la ville ou le quartier d’à côté qui serait coupé. Les Français ne sont pas prévenus, mais peuvent auquel cas se tenir informés d’un tel risque via l’application Ecowatt.

Des exceptions à prévoir

Certains sites prioritaires sont exclus des risques de coupure. C’est le cas des hôpitaux, des cliniques, de la Défense nationale, de l’industrie à risque ou des installations d’éclairage de la voie publique indispensables à la sécurité. Gageons que les restaurants obtiendront une dérogation pour établissements stratégiques, autour des organes de presse et des tribunaux, comme au temps de l’épidémie de covid… Les préfets établissent des listes complémentaires en fonction des spécificités de chaque collectivité. Les personnes hospitalisées à domicile ne font pas exception, mais reçoivent une notification avec un délai de prévenance.

Il est à noter que le plan de délestage serait organisé à l’échelle nationale avec un effort réparti sur l’ensemble du territoire, si bien qu’une région de France n’aurait pas plus de « chance » qu’une autre de se voir couper le courant, en cas d’hiver froid ou de stocks insuffisants de gaz ou d’ékectricité. Toyt le monde garde à l’esprit la pénurie de masques sanitaires…. A suivre : c’est encore une question de confiance et les sondages indiquent une pénurie de crédit à la macronie.

Adieu Fessenheim, bonjour les coupures d’électricité: elles sont annoncées !

« Rien d’étonnant aux incitations de RTE à réduire notre consommation, » selon une certaine presse

Recharger son portable sera fortement déconseillé…

Les anti-nucléaire et les écologistes nie la décroissance associée à leurs pressions politiques, mais la vague de froid qui s’abat naturellement en janvier sur la France met le réseau électrique sous tension. Leur solution, c’est la bougie et cou-couche-panier dès la tombée de la nuit. Les Français sont d’ailleurs officiellement appelés à surveiller leur consommation, notamment ce vendredi 8 janvier: comme pour la propagation de la covid, ils sont les seuls responsables du marasme sanitairo-économico-psychologique. Devons-nous craindre des pénalités et des amendes en cas de consommation 2021 équivalente à 2020 ?

« Une information qui a de quoi étonner » Courrier international (groupe Le Monde, avec la bonne foi qui le caractérise), mais qui provoque le sarcasme de notre voisin suisse, la Tribune de Genève, qui évoque, non sans cruauté, les années glorieuses où nous étions « ce pays grand exportateur d’électricité »….

La faute au « réchauffement climatique » ? La gauche illuminée a d’ailleurs fait joué la sémantique et tape désormais sur les « déréglements climatiques »… Sans doute est-il en effet défendable de pointer l’arrivée le froid ce vendredi 8 janvier ! Avec un mercure attendu entre – 4 et – 4,5 °C (où? à Mouthe ? cf. ci-dessous), sous les normales de saison, si on prend 2020 pour seule référence (-1° en moyenne mensuelle des températures minimales en janvier), les Français sont même priés de surveiller leur consommation d’électricité. Le réseau électrique est sous tension. Désinformation.

Le gestionnaire du réseau de transport d’électricité conseille de réduire la consommation de 7 heures à 13 heures

« Pour éviter toute coupure », RTE s’ingère dans nos maisons pour nous inciter à réduire notre consommation dès le réveil, pour la douche, au petit déjeuner et toute la matinée, en plus du confinement dans certains départements et du couvre-feu partout, en baissant le chauffage ou encore en décalant l’utilisation d’appareils électroménagers. Le télé-travail spartiate, avec l’onglée sur le clavier, c’est ce que nous vaut l’idéologie irraisonnée écologiste. La consommation française pourrait atteindre le haut niveau de 88 000 mégawatts. “Les marges de sécurité seront réduites”, explique RTE sur son site.

Ce scénario, annoncé dès la mi-novembre, rappelle la Tribune de Genève, n’a pas été suivi des mesures nécessaires et le pays est pourtant le champion de la « prévention » ! : comment se fait-il que la France, “un pays grand producteur et traditionnellement exportateur d’électricité”, ne puisse plus assurer son autonomie électrique ? interrogent les Helvètes…

Les dangers de l’exception française

C’est encore une fois la crise sanitaire qui est à l’origine des difficultés, ironise le quotidien suisse : “La crise du Covid a perturbé les opérations d’entretien du parc nucléaire, et en raison des reports de travaux, 13 réacteurs nucléaires sur les 56 que compte la France devront être débranchés dans cette période.” 

Mais c’est aussi le retour de la polémique – mais une polémique qui est un scandale politique – sur la fermeture de la centrale de Fessenheim, souligne le journal, puisque cette centrale représentait à elle seule une puissance de 1,8 gigawatt : “Peut-on se permettre de restreindre le nucléaire, alors que le pays ferme déjà ses centrales à charbon et au gaz?” Sagesse suisse qui ne traverse pas les frontières !

Car cette production hivernale tendue met de nouveau en lumière les dangers de l’exception française du tout-nucléaire, commente la Tribune de Genève, qui rappelle les chiffres : 70 % de l’électricité en France est d’origine nucléaire, loin devant la Belgique et la Hongrie (50 %), la Suède (40 %) ou la Suisse (36 %), ou encore la Grande-Bretagne (19 %) et l’Allemagne (13 %).

La Pologne, qui a accueilli la COP24, a produit près de 80% de son électricité en 2017 à partir du charbon.
(©Connaissance des Énergies, d’après AIE)

En fait, l’exception française du tout nucléaire n’est pas le sujet

Le réacteur numéro un de la centrale a été mis à l’arrêt définitif dans la nuit du 21 au 22 février 2020. Macron a même fait preuve d’un zèle infini en mettant à l’arrêt définitif le second réacteur dans la nuit du 29 au 30 juin 2020, avec un peu d’avance. Mais si la France se libère de l’emprise du nucléaire, énergie propre, elle ne prévoit aucune production d’énergie de substitution. Et, au titre de cette fermeture anticipée, l’Etat (c’est qui ?) versera à l’électricien des indemnités d’un montant « proche de 400 millions d’euros », et aussi un supplément en cas de « manque à gagner », pour tenir compte des bénéfices que le groupe aurait engrangés jusqu’à la fin de vie théorique de Fessenheim en 2041. Quant à l’Allemagne, en cas de pénurie, elle nous vendra de l’électricité carbonée, car elle a lancé une nouvelle centrale au charbon dans l’ouest du pays le 30 mai 2020. Cette installation de 1.100 MW de puissance suscite l’incompréhension des organisations environnementales, notamment die Grüne, mais elle existe, alors même que le pays a annoncé en début d’année son intention de « sortir du charbon » d’ici à 2038.

La France est-elle la plus pollueuse ?

Et il ne faut pas oublier l’autre volet du problème, explique le journal. Le parc datant des années 1970 et 1980 et la nouvelle génération de réacteurs EPR étant un chantier inachevé, synonyme de gouffre financier, le nucléaire français “est une industrie en crise depuis des années”. Macron est en fait le dindon de la farce écologiste: en voulant produire plus vert que vert, il prend le risque de plonger les Français dans le froid, on le voit dès la première semaine de janvier, de faire prospérer le virus de la covid dans des milieux fermés refroidis pendant les températures négatives et la pénurie, tout en attaquant la couche d’ozone au CO2, comme jamais en hiver.

Mais, « quoi qu’il en coûte », note le journal, “Emmanuel Macron a décidé de voler au secours de la filière et d’en faire un atout décisif dans sa stratégie de lutte contre le réchauffement climatique”. Ainsi, le nucléaire s’est retrouvé dans les “énergies vertes” du plan de relance français. Il est aussi l’argument de la France pour décrocher le label “investissement vert”. Pour l’instant, remarque le quotidien transalpin, les experts européens sont loin d’être convaincus. Et les Français ? Ils ont trois scrutins, en 2021 et 2022, pour lui fermer l’accès à l’Elysée.