Législatives 2024 : 24 ministres sont candidats, dont Gabriel Attal et Gérald Darmanin

Parmi les 4000 candidats aux législatives 2024, 24 ministres dont Gabriel Attal et Gérald Darmanin

Plus de la moitié du gouvernement dont Gabriel Attal et Gérald Darmanin sont candidats aux législatives des 30 juin et 7 juillet.
Plus de la moitié du gouvernement, dont Gabriel Attal et Gérald Darmanin, est candidate aux législatives des 30 juin et 7 juillet.

Sur les 35 membres du gouvernement, ils sont 24 à briguer un siège de député.

Gabriel Attal, désigné par la Constitution comme de parti, du camp macronien en l’occurrence, se représente dans sa circonscription, la dixième des Hauts-de-Seine, à Vanves, dont il est le représentant depuis 2017. Le Premier ministre avait été élu avec 60 % des voix en 2022, contre la socialiste Cécile Soubelet (40 %). Il exhorte aujourd’hui les électeurs à lui redonner leur confiance pour poursuivre sa mission à Matignon.

Toujours dans les Hauts-de-Seine, le ministre des Affaires étrangères, son ex-compagnon, Stéphane Séjourné tente pour la première fois de se faire élire député en se présentant dans la 9e circonscription comprenant Boulogne-Billancourt. La porte-parole du gouvernement Prisca Thevenot remet en jeu son mandat dans la circonscription voisine.

Ailleurs en Ile-de-France, le ministre de la Fonction publique, Stanislas Guerini, et la ministre déléguée chargée des Entreprises, Olivia Grégoire, briguent un mandat à Paris. Ils sont trois députés sortants des Yvelines à se représenter : Aurore Bergé (Egalité), Marie Lebec (Relations avec le Parlement) et Jean-Noël Barrot (Europe). 

Franck Riester, le ministre délégué au Commerce extérieur, veut garder son mandat en Seine-et-Marne dont il est l’élu depuis 2007. Dans le même département, Frédéric Valletoux (Santé) repart aussi en campagne sous l’étiquette d’Horizons, tandis que Marie Guévenoux, ministre chargée des Outre-Mer et également soutien d’Edouard Philippe, est candidate à sa réélection en Essonne.

Darmanin joue son poste de ministre à Tourcoing

Dans le Nord, Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur qui figure parmi les poids lourds du gouvernement, mène à nouveau campagne à Tourcoing. Il a déjà fait savoir qu’en cas d’échec, il démissionnera du gouvernement, y compris avant les Jeux olympiques qui débutent le 26 juillet.

Sa collègue chargée de l’Agriculture Agnès Pannier-Runacher, jamais candidate à des élections législatives, se présente aussi dans la région des Hauts-de-France, dans le Pas-de-Calais.

Marc Fesneau, ministre de l’Agriculture, et Guillaume Kasbarian, ministre du Logement, se représentent tous deux en Centre-Val de Loire, respectivement dans le Loir-et-Cher et en Eure-et-Loir. Fadila Khattabi, ministre déléguée aux Personnes âgées et handicapées, et sortante de la Côte-d’Or, est à nouveau candidate. Marina Ferrari, (Numérique), est candidate à sa succession en Savoie. Sarah El Haïry (ministre déléguée à la Jeunesse) et Hervé Berville (secrétaire d’Etat à la Mer) représentent le camp présidentiel dans l’ouest du pays, en Loire-Atlantique et dans les Côtes-d’Armor.

Dans la partie sud du pays, ils sont quatre à se présenter devant les électeurs. Dominique Faure (Collectivités territoriales) en Haute-Garonne, Thomas Cazenave (Budget) en Gironde, Patricia Mirallès (Anciens combattants) dans l’Hérault et Sabrina Agresti-Roubache (Citoyenneté) dans les Bouches-du-Rhône. Le ministre de l’Industrie Roland Lescure brigue pour sa part encore le mandat des Français du Canada et des Etats-Unis.

Ukraine: Salvini épingle Macron avec un photomontage en tenue de guerrier

Ce jour au Sénat, Béchu raconte que la France est en guerre

La politique de la peur, à la veille du scrutin des européennes, a quelque chose de malsain, notamment chez un ministre de l’écologie qui a par ailleurs passé l’après-midi à rigoler avec Stanislas Guerini et Sabrina Agresti-Roubache.

Outre-frontières, Matteo Salvini, vice-Premier ministre italien, n’est pad un va-t-en guerre mardi à Macron en diffusant un photo-montage du président français en tenue de combat et armé d’un fusil d’assaut, évoquant la menace élyséenne – dans un entretien publié par The Economist qu’il faudrait « se poser la question » si Moscou « allait percer les lignes de front » et que Kiev le demandait – d’un envoi de troupes européennes au sol au côté de l’Ukraine et ainsi de vouloir précipiter l’Europe dans la guerre avec la Russie.

« Une escalade militaire et des soldats italiens sur le front sur ordre de dangereux ‘poseurs de bombes’? Non merci », écrit sur son compte X le dirigeant d’extrême droite dont le parti, la Ligue, appartient à la coalition gouvernementale dirigée par Giorgia Meloni.

A côté de la photo représentant le chef de l’Etat français en combattant casqué, sanglé dans un uniforme aux couleurs de l’Union européenne sous un gilet tactique, un portrait de Salvini en meeting électoral, le bras levé, un rosaire à la main.

« Oui à l’engagement de l’Italie en faveur de la paix, au refus de la guerre prévu par la Constitution, inspiré par la conscience morale collective et par notre tradition chrétienne », ajoute Matteo Salvini, qui invite les électeurs à choisir la Ligue pour « plus d’Italie et moins d’Europe ». Et pour la paix.

Le vice-premier ministre italien n’est pas Macron compatible

Dans la dernière ligne droite des élections européennes du 9 juin, la Ligue est à la peine dans les sondages. Alors qu’elle avait recueilli plus de 34% en 2019, cette formation n’est plus créditée que de quelque 8% des suffrages, très loin derrière Fratelli d’Italia (post-fasciste) de Giorgia Meloni, unique première ministre tête de liste aux élections européennes aux portes de succès avec 27 % des votes.

Matteo Salvini voit en Macron un « va-t-en guerre » et l’a d’ailleurs qualifié de « fou » lundi et lui avait conseillé début mai de « se faire soigner ». Ce n’était pas sur TF1…

L’Italie opposée à l’envoi de troupes occidentales en Ukraine

Macron sur la base aérienne d’Istres, le 20 juillet 2017

Régulièrement à contre-courant de la politique pro-Kiev de Giorgia Meloni, de culture atlantiste, Matteo Salvini est un admirateur de longue date de Vladimir Poutine et son parti avait signé en 2017 un accord avec Russie unie, le parti du président russe. Pour autant, Salvini ne joue pas au Tom Cruise…

L’Italie reste opposée à l’envoi de troupes occidentales en Ukraine et à l’utilisation de ses armes sur le territoire russe. Macron est-il seul de son espèce? La Pologne, l’Allemagne ou le Royaume-Uni assurent la formation des soldats ukrainiens, mais n’envoient pas de fantassins.

Libération, ou l’obsession de l’extrême droite

Quand l’extrême gauche psychote et appelle à la censure

15/02/2024
Sleeping Giants est un collectif de militants en lutte sur les réseaux sociaux « contre le financement des discours de haine » sur internet et dans les media, mais dénoncés comme « trolls numériques » intolérants cherchant à censurer les points de vue différents des leurs par l’intimidation et le chantage.
Jugement ou information :
qui de Playboy ou Libération est-il peu reommandable ?

Le quotidien verse-t-il de l’information dans le commentaire militant ?

Libération, porte-parole désobligeant des « m »(M)acronistes ?

Pas un jour sans viser la mythique extrême droite et applaudir aux bienfaits de l’extrême gauche, fût-ce la censure de ses confrères de la presse…

« Fabrique à influenceurs de Bolloré, » selon Libération avec participation de 8,5% au groupe ZeWatchers

La haine politique s’affiche en titre

Ce journaliste est un fils de… Sophie Bouchet-Petersen, conseillère spéciale de Ségolène Royal lors de sa campagne à l’élection présidentielle de 2007,
puis chargée de mission pour les relations avec les chercheurs, le mouvement associatif et la démocratie participative et citoyenne auprès de Ségolène Royal, ministre de l’écologie, du développement durable et de l’énergie.

On apprend que le vice-président du Conseil d’Etat Didier Tabuteau ancien des cabinets ministériels des socialistes Claude Evin et Martine Aubry – a « visé juste » en s’en prenant à CNews, un commentaire partisan qu’autorise la déontologie de la presse de gauche…

La ministre Sabrina Agresti-Roubache, pointée pour sa déclaration d’intérêts

Cette proche des Macron est-elle aussi trouble qu’une autre, Michèle Marchand de Bestimage ?

Sabrina Agresti-Roubache

La déclaration de revenus de la secrétaire d’Etat chargée de la Ville depuis juillet 2023, fait apparaître une variation de 91.000 euros cette année. Cette députée Renaissance issue de l’immigration algérienne est pointée aussi pour avoir domicilié une société chez un ancien élu corse condamné avec des figures de la « Brise de mer, » gang corse actif depuis la fin des années 1970 qui doit son nom à celui d’un bar du vieux port de Bastia.

L’hebdomadaire Marianne a relevé une différence de 91.000 euros dans les déclarations de revenus faits auprès de l’HATVP (Haute autorité pour la transparence de la vie publique) de Sabrina Agresti-Roubache, 47 ans, entre son élection de députée de Marseille et sa nomination à la Ville en juillet dernier.

Comportement troublant

Une variation importante de revenus dont se défend la ministre notamment en charge du « plan Marseille en grand » et membre, depuis 2022, du Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes. Il s’agirait d’un « oubli de déclaration de droits d’auteur perçus, mais déclarés en 2022 », et « un sursis d’imposition de plus-value » relatif à ses activités de productrice de films (société Seconde Vague Productions).

Brigitte Macron et la sous-ministre par protection
Michèle Marchand, en blanc

Un cousin de son mari

Aussi, l’hebdomadaire pointe le fait que Gurkin Invest films Corse, une de ses sociétés de production, liquidée en 2020, avait été domiciliée chez Jean Casta, ancien maire de Pietralba, village de Haute-Corse, et « porteur de valises, » selon Le Parisien. Une domiciliation opportuniste, se défend Sabrina Roubache, Jean Casta étant le cousin de son mari Jean-Philippe Agresti, ancien doyen de la faculté de droit et de science politique de l’université d’Aix-Marseille et actuel recteur de l’académie de Corse, depuis le 15 décembre 2021.

Jean Casta a été condamné en 2013 à deux ans d’emprisonnement dont un avec sursis avec d’autres prévenus dans l’affaire dite du « Cercle Wagram », un cercle de jeux parisien en lien avec le milieu de la nuit et l’organisation mafieuse corse de la Brise de mer.

Immigration : Eric Ciotti portera un amendement pour couper les vivres aux associations « qui se retournent contre l’Etat »

Déja un avis défavorable à cette proposition cruciale

Le président des Républicains souhaite que les associations qui « attaquent l’Etat » ne soient plus aidées. En effet, Eric Ciotti « défendra un amendement » visant à diviser par deux le milliard d’euros de subventions accordées aux associations qui œuvrent dans le domaine de « l’immigration, de l’asile et de l’intégration »

Il faut faire une sélection, estime E. Ciotti, à propos des débats budgétaires sur le projet de loi de finances mercredi 25 octobre, parce que « des associations qui font un travail sincère, humanitaire d’intégration, il y en a ». Par exemple, celles qui viennent en aide « aux réfugiés qui viennent d’Ukraine et qui ne posent aucune difficulté ».

Des procédures abusives qui empêchent les expulsions

Le président des Républicains observe qu « ‘on est dans un système qui marche sur la tête », un système « incohérent et totalement schizophrène » car « l’Etat finance des associations qui se retournent contre l’Etat ».

Eric Ciotti déplore que la France « a des difficultés à éloigner des personnes qui n’ont plus leur place sur notre territoire, y compris des délinquants, parce qu’il y a des procédures abusives qui sont conduites parfois pendant plusieurs années. Et ces procédures, elles sont nourries par ces associations qui sont financées par l’Etat« .

« La Cimade a fait en sorte que l’assassin de Dominique Bernard soit toujours en France en s’opposant à son expulsion » (Eric Ciotti à franceinfo)

Le député des Alpes-Maritimes fait valoir que « l’Etat n’est pas obligé de déléguer ses missions à des associations », qu’il a la « capacité d’assumer » sans avoir « à nourrir des adversaires qui ont simplement la volonté de faire grossir les flux migratoires ». Lien X

Eric Ciotti regrette que la France débloque « un milliard [d’euros] pour les associations » qui viennent en aide aux clandestins, mais « dix fois moins pour les expulsions ».

Un projet de loi sans concertation

Alors que le projet de loi immigration sera examiné au Sénat à partir du 6 novembre, le président des Républicains assure sur France Inter, qu‘aucune « consultation n’a été conduite ni par la Première ministre ou ni par le ministre de l’Intérieur ». Eric Ciotti précise qu’il y a seulement  « eu un échange entre le président du groupe LR au Sénat [Bruno Retailleau] et la Première ministre », Elisabeth Borne.

« Contrairement à ce qui a été dit dans la presse – et j’ai échangé avec Bruno Retailleau – la Première ministre n’a aucun cas dit qu’elle retirerait l’article 3″. Celui-ci prévoit de créer une carte de séjour pour les métiers en tension. « On ne peut pas, dans un même texte, dire qu’on va être plus ferme d’un côté, et lancer un appel d’air à l’immigration illégale de l’autre côté », gronde Eric Ciotti. LIEN X

Les Républicains « déposeront une motion de censure » si le gouvernement déclenche l’article 49.3 de la Constitution, en conservant cet article 3.

Les Républicains dénoncent un texte de communication

Le président des Républicains n’est « pas d’accord avec l’analyse » du ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, qui a défendu dans le Journal du dimanche  le « texte le plus ferme » depuis 30 ans« Chaque fois, la loi qui est annoncée est la loi la plus ferme, la plus dure. Ce projet de loi immigration est un texte de communication », rétorque Eric Ciotti.

« Ces discours, ça fait 40 ans qu’on les entend. » (Eric Ciotti à franceinfo)

La « position » des LR « est claire : « Si on ne modifie pas notre Constitution, rien ne changera ». Eric Ciotti développe : « Il y a eu 23 lois contre le développement de l’immigration en 20 ans. Elles ont été toutes impuissantes, se sont heurtées au mur de règles internationales, de conventions, de jurisprudences de nos cours suprêmes [la Cour de cassation, le Conseil d’Etat, le Conseil constitutionnel]. »

Avis défavorable à l’amendement Ciotti

Dans le cadre de l’examen du budget 2024 à l’Assemblée nationale, la commission des Lois, présidée par l’ex-socialiste Sacha Houlié, s’est réunie le mercredi 25 octobre pour étudier les crédits alloués aux associations d’aide aux « migrants ».

Après une audition de la secrétaire d’État chargée de la Citoyenneté et de la Ville Sabrina Agresti-Roubache, les élus ont examiné les subventions destinées aux associations de la mission « Immigration, asile et intégration ».

Le président des Républicains Eric Ciotti souhaitait défendre un amendement visant à diviser par deux le milliard d’euros de subventions accordées à ces associations. S’exprimant le matin même sur France Inter, le député des Alpes-Maritimes estimait que ces organismes encourageaient les flux migratoires, telle la Cimade  qu’il accuse « d’avoir fait en sorte que l’assassin de Dominique Bernard soit toujours en France ».

Cet amendement a été rejeté en commission des Lois. Lien X

La rapporteure indique que certaines associations « peuvent jouer une sorte de jeu de dupes » et font pire que recevoir des subventions car elles se font « du beurre sur des pauvres bougres ». Mais elle donnera un avis défavorable à l’amendement Ciotti pour diviser par deux ces aides. La rapporteure demande cependant « plus de lisibilité et de clarté dans toutes les subventions qui sont données ».

La rapporteure indique que certaines associations se font « du beurre sur des pauvres bougres » et que d’autres sont complices de passeurs mais ils refusent mon amendement pour supprimer ces aides indues.

Karl Olive, député Renaissance, bientôt sanctionné pour son entretien avec le JDD

Deuxième député frondeur attaché

Karl Olive, député
fourvoyé à Renaissance

Sylvain Maillard, le président du groupe Renaissance à l’Assemblée, convoquera à la rentrée l’ancien maire de Poissy, Karl Olive, à propos de sa participation à la nouvelle version du « Journal du Dimanche ».

Pourtant, quelques jours plus tard, un premier parlementaire a déjà franchi le ligne blanche : Karl Olive. En sa qualité d’ancien journaliste sportif, le député Renaissance signe en effet dans le Journal du Dimanche, ce dimanche, une tribune sur la « modernisation des institutions ».

Sylvain Maillard,
député Renaissance
sans colonne vertébrale

La consigne était pourtant stricte. « Je vous demande de ne pas participer à des articles de ce Journal du Dimanche« , demandait à ses confrères Sylvain Maillard, le nouveau président du groupe Renaissance à l’Assemblée, après le tollé provoqué par l’entretien de la Secrétaire d’Etat au logement Sabrina Agresti-Roubache dans le premier numéro du JDD version Geoffroy Lejeune. 

« Les premiers numéros du JDD nouvelle formule traduisent l’inquiétude qui est la nôtre sur une dérive éditoriale, focalisée sur les thèmes portés par l’extrême droite », estime a priori sur RTL le député de Paris, Sylvain Maillard. 

En réaction, selon nos informations, Karl Olive sera convoqué à la rentrée par le Bureau du groupe Renaissance à l’Assemblée, en vue d’une sanction. « Nous ne pouvons pas fermer les yeux sur les  40 jours de grève politique, qui laissent une rédaction décimée de ses journalistes de talents », poursuit le Président du groupe.

Seuls deux députés Renaissance ont déjà fait l’objet de sanctions de la part de leur groupe depuis le début de la législature : Rémy Rebeyrotte rappelé à l’ordre pour avoir mimé un salut nazi dans l’hémicycle, ainsi qu’Emmanuel Pellerin écarté après avoir reconnu avoir consommé des stupéfiants.

Emeutes : le coût des dégâts, chiffré à un milliard par le gouvernement

Et la réponse de l’Etat aux dégradations a été « immédiate, » estime la secrétaire d’Etat à la Ville

La réponse de l’Etat aux dégradations des commerces et des bâtiments publics a été « immédiate, » estime Sabrina Agresti-Roubache, la secrétaire d’Etat chargée de la Ville.

Une réponse de l’Etat « à la hauteur des attentes » ? Invitée de RTL ce lundi 31 juillet, la nouvelle secrétaire d’Etat, Sabrina Agresti-Roubache, a chiffré à un milliard d’euros le coût des dégâts lors des émeutes qui ont suivi la mort du jeune Nahel, tué par un policier à Nanterre.

« Un milliard de dégâts estimés (…) On a eu plus de 2.500 bâtiments publics dégradés dans 500 villes à peu près touchées, a-t-elle détaillé. L’Etat non seulement était là, mais toutes les collectivités territoriales et tous les réseaux consulaires se sont mobilisés immédiatement », a-t-elle assuré, saluant au passage le rôle clé des associations d’élus.

Elle a toutefois ajouté que « la pression » devait être mise sur les assureurs pour « faire des avances en trésorerie ». Le 4 juillet, Bruno Le Maire avait déjà promis un geste de la part des assureurs et envisageait des annulations de charges sociales et fiscales pour les commerçants les plus touchés. Les assureurs s’engagent-ils à ne pas mettre le feu à nos primes d’assurance ?

« Les gens veulent plus de police »: révélation ?

Concernant la politique menée dans les quartiers prioritaires, la secrétaire d’État estime que l’État « n’a pas attendu les émeutes pour agir », en déployant notamment « des forces d’action républicaines »« C’est-à-dire de déployer plus fortement du bleu de partout parce que c’est ce que les gens vous demandent (…) Les gens veulent plus de police et “mieux” de police. Comment ? En déployant plus de forces de l’ordre », a-t-elle ajouté, rappelant que son secrétariat d’État est à la fois rattaché à celui de la Transition écologique et de la Cohésion des Territoires et au ministère de l’Intérieur et des Outremer. Pas de souci: elle a visiblement des dispositions au grand écart.

Sabrina Agresti-Roubache, nommée le 20 juillet, a également fait part de son souhait de « ramener de l’écologie » dans les quartiers populaires. « La banlieue verte, c’est l’une de mes priorités. Ramener de l’écologie pour tout le monde. Je veux qu’on arrête avec l’écologie pour les initiés », a-t-elle dit.

« Bien dormir, bien manger, bien se loger, bien apprendre et bien se divertir, c’est un droit. » Et d’ajouter à cette banalité cette pensée qui fera date :  » Ce ministère n’est pas un ministère très technique, c’est selon moi le ministère du vivant »« Je ne serai pas la ministre des grands projets de loi (…) et surtout ça ne sera pas avec moi la politique du chéquier mais plutôt la politique du porte-monnaie », a-t-elle dit. Ou la politique de la cagnote.

L’air de rien, la nouvelle recrue de Macron tente de nous faire avaler la pillule de la facture des degâts. Les interpellations massives de voyous n’auront servi à rien: les casseurs ne sont pas les payeurs. La débutante a tout compris a la politique et elle n’a pas fini de nous épater…

Remaniement : qui sont les membres du gouvernement Borne 3 ?

Macron aura encore flotté plusieurs jours pour ce qui devait être imminent et limité

La societé civile cède du terrain aux politiques et au pragmatisme.

Le gouvernement a annoncé ce jeudi la composition de la nouvelle équipe d’Elisabeth Borne. Au jeu des chaises musicales, huit nouveaux ministres sont nommés, dont Gabriel Attal qui passe des Comptes publics à l’Education nationale et Aurélien Rousseau qui va de Matignon à la Santé. Mise en cause dans la gestion du Fonds Marianne, Marlène Schiappa quitte le gouvernement, comme l’idéologue militant Pap Ndiaye, le médecin François Braun, inadapté à la Santé ou l’ancien maire de Clichy-sous-Bois Olivier Klein qui cède son Logement au maire de Dunkerque, Patrice Vergriete, lequel sera en coloc avec Sabrina Agresti-Roubache qui devient ministre chargée de la Ville.

Le Borne 3, ça donne ça :

(en caractère gras, les entrants)

  • Les ministres (16)
  • Bruno LE MAIRE, ministre de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et Numérique
  • Gérald DARMANIN, ministre de l’Intérieur et des Outre-mer
  • Catherine COLONNA, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères
  • Eric DUPOND-MORETTI, garde des Sceaux, ministre de la Justice
  • Sébastien LECORNU, ministre des Armées
  • Olivier DUSSOPT, ministre du Travail, du Plein emploi et de l’Insertion
  • Gabriel ATTAL, ministre de l’Education nationale et de la Jeunesse
  • Sylvie RETAILLEAU, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche
  • Marc FESNEAU, ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire
  • Christophe BECHU, ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires
  • Agnès PANNIER-RUNACHER, ministre de la Transition énergétique
  • Rima ABDUL-MALAK, ministre de la Culture
  • Aurélien ROUSSEAU, ministre de la Santé et de la Prévention
  • Aurore BERGÉ, ministre des Solidarités, de l’Autonomie et des Personnes handicapées
  • Stanislas GUERINI, ministre de la Transformation et de la Fonction publiques
  • Amélie OUDEA-CASTERA, ministre des Sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques
  • Les ministres délégués (15)

Auprès de la première ministre :

  • Olivier VERAN, chargé du Renouveau démocratique, porte-parole du Gouvernement
  • Franck RIESTER, chargé des Relations avec le Parlement
  • Bérengère COUILLARD, chargée de l’Egalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte contre les discriminations

Auprès du ministre de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique :

  • Thomas CAZENAVE, chargé des Comptes publics
  • Roland LESCURE, chargé de l’Industrie
  • Jean-Noël BARROT, chargé de la Transition numérique et des Télécommunications
  • Olivia GREGOIRE, chargée des Petites et Moyennes Entreprises, du Commerce, de l’Artisanat et du Tourisme

Auprès du ministre de l’Intérieur et des Outre-mer et du ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires :

  • Dominique FAURE, chargée des Collectivités territoriales et de la Ruralité

Auprès du ministre de l’Intérieur et des Outre-mer :

  • Philippe VIGIER, chargé des Outre-mer

Auprès de la ministre de l’Europe et des Affaires étrangères :

  • Olivier BECHT, chargé du Commerce extérieur, de l’attractivité et des Français de l’étranger

Auprès du ministre du Travail, du Plein emploi et de l’Insertion et du ministre de l’Education nationale et de la Jeunesse :

  • Carole GRANDJEAN, chargée de l’Enseignement et de la Formation professionnels

Auprès du ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires :

  • Clément BEAUNE, chargé des Transports ;
  • Patrice VERGRIETE, chargé du Logement

Auprès du ministre de la Santé et de la Prévention :

  • Agnès FIRMIN LE BODO, chargée de l’Organisation territoriale et des Professions de santé

Auprès du ministre des Solidarités, de l’Autonomie et des Personnes handicapées :

  • Fadila KHATTABI, chargée des Personnes handicapées.
  • Les secrétaires d’Etat (9)

Auprès de la première ministre :

  • Charlotte CAUBEL, chargée de l’Enfance
  • Hervé BERVILLE, chargé de la Mer

Auprès du ministre de l’Intérieur et des Outre-mer et du ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires :

  • Sabrina AGRESTI-ROUBACHE, chargée de la Ville

Auprès du ministre de l’Intérieur et des Outre-mer :

  • Sonia BACKÈS, chargée de la Citoyenneté

Auprès de la ministre de l’Europe et des Affaires étrangères :

  • Laurence BOONE, chargée de l’Europe
  • Chrysoula ZACHAROPOULOU, chargée du Développement, de la Francophonie et des Partenariats internationaux ;

Auprès du ministre des Armées et du ministre de l’Education nationale et de la Jeunesse :

  • Prisca THEVENOT, chargée de la Jeunesse et du Service national universel (SNU)

Auprès du ministre des Armées :

  • Patricia MIRALLÈS, chargée des Anciens combattants et de la Mémoire

Auprès du ministre de la transition Ecologique et de la Cohésion des territoires :

  • Sarah EL HAÏRY, chargée de la Biodiversité, auprès de la ministre de la transition écologique en remplacement de Bérangère Couillard. Soit huit nouveaux.

Soit huit nouveaux.

Qui sont les sortants (8)?

  • Pap N’Diaye, ancien ministre de l’Education Nationale
  • François Braun, ancien ministre de la Santé
  • Jean-Christophe Combe, ancien ministre des Solidarités
  • Marlène Schiappa, ancienne secrétaire d’Etat à l’Economie sociale et solidaire
  • Olivier Klein, ancien ministre chargé de la Ville
  • Jean-François Carenco, ancien ministre délégué aux Outre-mer
  • Geneviève Darrieussecq, ancienne ministre en charge des personnes handicapées
  • Isabelle Rome, ancienne secrétaire d’Etat chargée de l’Egalité entre les Femmes et les Hommes

Nombre de ministres au gouvernement Borne 3 : 40, contre 48 dans le Borne 2 du 20 mai 2022.

Répartition partisane

Le gouvernement réunit des membres de cinq partis membres de la coalition parlementaire « Ensemble » ainsi que des personnalités non affiliées. La République en marche (LREM), le parti du président de la République, se voit attribuer la moitié des postes (la première ministre qui a,faut toute sa carrière au PS, 9 ministres, 3 ministres délégués et 2 secrétaires d’Etat), dont 5 avec une double affiliation LREM/TdP. Parmi les autres partis, on dénombre 1 ministre issu de Territoires de progrès (TdP) sans double affiliation, 1 seul ministre MoDem, seulement 1 ministre et un ministre délégué d’Horizons et 2 ministres délégués d’Agir. Le Parti radical et la Fédération progressiste ont respectivement un secrétaire d’Etat et un ministre délégué. L’autre principal parti de la coalition Ensemble, à savoir En commun, créé autour de Barbara Pompili, n’a pas de postes.

Le gouvernement comprend également 4 membres sans étiquette (3 ministres et 1 secrétaire d’Etat), 5 personnalités divers gauche (3 ministres, 1 ministre délégué et 1 secrétaire d’Etat) et 2 ministres divers droite.

Olivia Grégoire, tranche de vie avec Gaspard Proust :