Le Pass rail sera mis en vente à partir de mercredi pour les 16-27 ans

Il couvre toutes les régions françaises, sauf l’Ile-de-France, et sera disponible à 49 euros en juillet et août.

Le Pass rail, qui doit permettre aux jeunes de 16 à 27 ans de voyager gratuitement sur le réseau des TER, trains de nuit et Intercités, sera mis en vente à partir de mercredi, a annoncé Macron, mardi 4 juin. L’abonnement coûtera 49 euros par mois. Le dispositif couvre l’ensemble des régions françaises, à l’exception de l’Ile-de-France, et sera disponible en juillet et août.

Les détenteurs du futur Pass rail pourront réserver, sur n’importe quelle plateforme de vente de billets, des places gratuites pour voyager en TER, Intercités ou train de nuit, sauf pour les liaisons internationales. Seuls les déplacements entre gares d’Ile-de-France ne sont pas éligibles. Mais il est possible d’emprunter un train Intercités ou un TER depuis Paris pour rallier une autre région gratuitement. L’achat d’un passe se fera également sur un mois glissant, c’est-à-dire qu’un passe acheté le 14 juillet sera utilisable jusqu’au 14 août.

Une offre disponible pour 700.000 jeunes

Au total, 700.000 jeunes sont éligibles à cette nouvelle offre et le gouvernement table sur la vente d’environ 60.000 passes. Le coût de la mesure est évalué à un peu moins de 15 millions d’euros, dont 80% seront pris en charge par l’Etat, donc le contribuable, et 20% par les régions, donc à nouveau le contribuable, habituelles autorités organisatrices des trains régionaux.

L’ancien ministre délégué aux Transports, Clément Beaune, avait un temps défendu l’idée d’un pass universel, pour tous les âges et sur toute l’année, sur le modèle de ce qu’a fait l’Allemagne. L’ambition a finalement été revue à la baisse, devant la réticence des régions à financer une telle mesure. Et parce que discriminante, par l’âge, critère discutable? L’idée initiale, portée par le ministre des Transports de l’époque, Clément Beaune, concernait l’ensemble des Français et courait sur toute l’année. Démagogie aux frais de tous les contribuables.

Macron se donne le beau rôle à peu de frais

Vendredi, Laurent Wauquiez a annoncé le lancement de cet abonnement ferroviaire, cinq jours avant que Macron se mette en avant, dans la semaine des européennes, en publiant sa vidéo « selfie » sur les réseaux sociaux. Le gouvernement aimerait bien en avoir pour son argent dans les urnes.

SNCF en grève à 100 jours des JO de Paris 2024

Vers une « journée noire » mardi 21 mai en IIe-de-France

La résillience des usagers des transports franciliens est de nouveau mise à l’épreuve, à quelques semaines des Jeux olympiques. Mardi 21 mai, à l’initiative de l’extrême gauche syndicale, Sud-Rail et CGT-Cheminots, les agents de la SNCF sont appelés à une grève massive en Ile-de-France: la base ne décide plus ! En conséquence, pour ce que les syndicats espèrent être une « journée noire », le trafic devrait être « fortement perturbé » sur les lignes Transilien et RER, avertit déjà la compagnie ferroviaire. 

La SNCF, qui gère tous les trains de banlieue et les lignes de « métro » qu’elle exploite (les RER C, D et E, et une partie des RER A et B), invite d’ores et déjà les usagers à éviter leurs déplacements mardi 21 « dans la mesure du possible ». Elle précise que les prévisions détaillées des perturbations seront communiquées dimanche à 17h.

L’objectif du mouvement syndical est de peser sur les négociations autour des primes des cheminots pendant les Jeux olympiques et Paralympiques, ont indiqué les syndicats, début mai. Une nouvelle journée de négociation doit avoir lieu mercredi, au lendemain de cette journée de grève. 

Pour le moment, la direction de la SNCF propose aux cheminots franciliens une prime de 50 euros brut par journée de service pendant les Jeux, selon les syndicats. « Ce qui est mis sur la table ne nous va pas », soulignait Fabien Villedieu de Sud-Rail, début mai. « Ça nous irait bien une prime fixe, a minima de 1000 euros », avait-il indiqué, comme c’est le cas par exemple à la RATP, où les conducteurs du métro et du RER travaillant du 22 juillet au 8 septembre toucheront 1600 euros.

Vol de plans de sécurisation des JO de Paris2024 à un ingénieur de la ville

« Il faudrait revoir tous les plans de sécurisation » après le vol de matériel informatique

Un ingénieur a la pointe du progrès de la Mairie de Paris s’est fait voler sa sacoche d’ordinateur et deux clés USB dans un train mardi en fin de journée à la gare du Nord.

L’une des clés USB, qui aurait été dérobée comme le reste dans le coffre à bagages, contenait des plans de sécurisation de la voirie pendant les prochains Jeux olympiques, a révélé BFMTV mardi soir. Ce mercredi, le Parquet de Paris a réfuté que ce matériel informatique renferme « des dispositifs de sécurité sensibles ».

Depuis l’attaque du Bataclan (le 13 novembre 2015), tous les propriétaires de salles qui reçoivent du public sont dans l’obligation de suivre et d’identifier à qui ils ont donné les plans. Le ministère de l’Intérieur surveille de très, très près ces plans-là qui ne doivent pas être facilement récupérables, en tout cas ce qui concerne l’arrière-boutique, les entrées, les accès, car cela pourrait faciliter des attaques terroristes. Alors imaginez les plans de sécurisation de la voirie pour les JO…

Pour l’instant, on ignore qui se cache derrière ce vol…

On ne sait pas si c’était une attaque ciblée ou non. Ils vont peut-être arrêter la personne et apprendre qu’il s’agit d’un vol d’opportunité. Mais en attendant d’en savoir plus, il faudra revoir tous ces plans et s’interroger sur la sécurité.

Toutefois, si les recommandations de l’ANSSI (Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information) ont été suivies, ce qu’il faut espérer, et que la clé de chiffrement, une sorte de mot de passe, ne se trouve pas collée sur la clé ou sur le devant de l’écran (!), on est tranquille pour les JO. Il faudrait en effet quelques mois pour la déchiffrer en l’état actuel des choses, à moins que ce soit une clé de chiffrement extrêmement facile, comme « Paris2024JO » par exemple.

Si c’est un membre d’un réseau criminel, il va chercher à les vendre. On soupçonne les Russes de chercher à tout prix à nous attaquer pendant les Jeux. Le problème dans cette affaire, c’est qu’il n’y a pas que la clé qui a été volée, mais aussi l’ordinateur. Or, sur un PC, il est très, très rare qu’il y ait un chiffrement au niveau du BIOS, c’est-à-dire dès le démarrage. Le hacker peut alors remonter le système sur l’ordinateur, voir ce qui a été tapé, à quel moment la clé a été connectée, retracer potentiellement l’historique des mots de passe enregistrés…

Dans l’incertitude, comme on n’a pas tous les éléments et qu’on ne sait pas qui est en possession de tout cela, il faudrait revoir tous les plans, en tout cas, les plans volés. Normalement, il y a des plans de secours. Mais la question, c’est de savoir s’il y avait les plans A, B ou C dans la clé. Il vaut mieux partir du principe que c’est quelqu’un de malveillant qui les a.

Sur les forums de hackers, sur le Dark Web, pouvoir attaquer pendant les Jeux, c’est vraiment le gros challenge. Parce qu’en termes de notoriété, on est sur le Graal du Graal pour eux.

Une administration de petites cervelles et de bras cassés

Le président-directeur général de la société UBCOM, Frans Imbert-Vier, spécialisée dans la protection cyber des entreprises, déplore l’aspect grotesque et surtout dangereux de la situation.

« Le vol des plans de sécurité des JO de la mairie de Paris est l’incident le plus improbable qui soit, agrégé d’un cumul d’erreurs sidérantes et sans doute révélateur d’une carence qui pourrait s’avérer mortelle », peste Frans Imbert-Vier. Selon lui, le premier problème dans tout cela, c’est la réaction suite au vol.

Le dirigeant estime qu’au vu de la sensibilité des éléments stockés dans les clés USB et l’ordinateur, « le responsable Sureté et le juridique de la mairie de Paris n’auraient pas dû prévenir la police et déposer une plainte ». Car oui, la plainte a non seulement permis de rendre publique la disparition des éléments, mais « il se trouve que probablement, le voleur ne savait pas ce qu’il venait de prendre. Maintenant, il le sait sans doute », ajoute le dirigeant.

En réalité, la mairie de Paris aurait d’abord dû alerter la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), qui aurait fait en sorte de ne pas rendre publique l’affaire. La DGSI aurait pu « engager une enquête à la hauteur de l’enjeu », explique Frans Imbert-Vier.

Que faisaient donc des informations sensibles dans une clé USB ? Le CEO d’UBCOM se le demande aussi. « Ce qui surprend tout de même, c’est qu’en 2024, on puisse extraire des informations qui devraient avoir une classification « Secret défense » sur une clé USB et en extérieur d’un site et sans être chiffré. »

Le salarié de la mairie de Paris – un ingénieur – n’a sans doute pas été formé ni sensibilisé à ces risques et ne peut que déplorer l’absurdité de la situation. « Cela dénote le niveau de l’administration face aux enjeux de la donnée stratégique et tactique, caractéristique typique de la donnée en question », répond Frans Imbert-Vier. Mais attention, une précision s’impose : la première clé, qui contenait les plans de sécurisation, était bien chiffrée. La seconde, qui ne contenait rien de sensible, ne l’était pas, comme le précise la préfecture de police. Alors que faire désormais ?

A moins de cinq mois du coup d’envoi des Jeux de Paris, déjà sous une forte menace d’attaques informatiques, les conséquences pourraient être nombreuses. « Si la nature des informations s’avèrent juste, alors la mairie de Paris a 4 mois pour tout repenser », réagit l’expert, qui n’y va pas par quatre chemins. Le compte à rebours ne s’arrêtera pas de tourner.

2024 s’annonce d’ores et déjà comme l’année de tous les dangers en matière de cybermenaces, en France.

JO 2024 : Tony Estanguet, visé par une enquête du Parquet national financier

La ministre Amélie Oudéa-Castera devra-t-elle boire la coupe jusqu’à la lie ?

Le président du Comité d’organisation est suspecté de se verser plus qu’il ne doit à la tête du Comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques (Cojop).

Le président Tony Estanguet fait désormais l’objet d’une enquête sur les conditions de sa rémunération, récemment ouverte par le Parquet national financier, a-t-on appris ce mardi 6 février, de source proche du dossier.

Ces investigations ont été confiées à la police judiciaire parisienne « la semaine dernière ». Elles portent sur la rémunération annuelle de l’ancien champion de canoë monoplace, qui aurait perçu des sommes bien supérieures à celles que son statut de dirigeant du Cojop, une association de type loi 1901, l’autorisait à toucher.

Selon des chiffres communiqués par le Cojop, Tony Estanguet aurait perçu 270.000 euros annuels brut jusqu’en 2020. Dans un article publié en octobre, Le Canard enchaîné révélait que l’ex-sportif aurait créé une société qui facture des « prestations non commerciales » au Cojop, s’interrogeant sur le contrôle de « la réalité et la qualité des prestations » effectuées par la société du dirigeant sportif.

Le Cojop « étonné »

Le Cojop a réagi dans la foulée à l’ouverture de cette enquête, en faisant part de son « étonnement ». « Le cadre de la rémunération du président du comité d’organisation est très strictement encadré », a fait valoir le Cojop, soulignant que la rémunération de Tony Estanguet « a été décidée et validée par le premier conseil d’administration du comité d’organisation le 2 mars 2018, qui a statué en son absence, de façon souveraine et indépendante ».

Le Cojop a également justifié « le montant de [la] rémunération » de son dirigeant, décidée sur proposition d’un « comité des rémunérations » composé « d’experts indépendants chargés de s’assurer de la pertinence de notre politique de rémunération. » Et l’instance d’ajouter : « Le montant des factures inhérentes à cette rémunération fait l’objet d’un audit annuel « par une » cellule d’audit interne indépendante de l’exécutif du comité d’organisation et d’un examen par le comité des rémunérations. »

Des questions et trois autres enquêtes

Le président Macron, Tony Estanguet, l’un des deux co-présidents du comité de candidature, et la maire de Paris, Anne Hidalgo,
le 11 juillet 2017 à Lausanne.

L’organisation des Jeux olympiques de Paris avait déjà attiré l’attention de l’Agence française anticorruption (AFA), début 2021. Des « risques d’atteintes à la probité » et de « conflits d’intérêts » avaient été signalés dans deux rapports.

L’entreprise de Tony Estanguet était évoquée dans l’un de ces documents, où l’AFA pointait un « montage atypique dans le cadre d’une association de loi 1901 », qui « n’est pas sans poser de difficultés », rappelle Le Canard enchaîné. Trois autres enquêtes financières distinctes sont en cours sur l’organisation des JO, notamment pour des soupçons de favoritisme et de détournements de fonds publics lors de l’attribution des marchés.

Macron, mal rasé, avec gants de boxe et punching-ball, fait la promotion des JO de Paris 2024 sur les réseaux sociaux

Le changement de gouvernement attend que Macron ait fini ce cinéma.

Tôt, ce lundi 8 janvier, le président de la République a posté une video sur les réseaux sociaux : gants de boxe noués sur l’épaule et en tenue de sport avec sac de frappe en arrière-plan, le chef de l’Etat en tshirt se met en scène en coach sportif le temps de son court message: Je vous invite tous à faire 30 minutes chaque jour au moins de sport, j’espère plus si vous le pouvez, mais au moins 30 minutes par jour. A 200 jours des Jeux, Macron appelle les Français à faire du sport « chaque jour. »

Le ridicule ne tue plus

Macron donne la priorité à la communication sur la gestion politique du pays, certains huant déjà ce spectacle inutile. Il importe peu que le choix de la tenue soit pour le moins atypique pour un président de la République, car le selfie d’une minute est parfaitement calibré pour les réseaux sociaux et que rien ne soit donc spontané relève de la supercherie.

Usé, Macron manque d’inspiration:
il ne fait que reprendre une idée déjà exploitée

En appelant les Français à faire du sport « au moins 30 minutes par jour », le locataire de l’Elysée abaisse la fonction au rang de Madame Michu des influenceurs web Michou ou Mcfly : « C’est bon pour la santé, c’est bon pour plein de choses, c’est une manière aussi d’avoir des Jeux qui resteront dans nos pratiques de chaque jour ». Le plus pathétique est peut-être encore que cette piqûre de rappel souligne l’impact faible de ses discours et exortations. Il ne suffit pas que le président déclare la pratique d’un sport  » grande cause nationale cette année  » pour que les Français se croient obligés d’enfiler un short. Macron croît-il créer le désir ? L’activité physique a été renforcée à l’école mais, avec « les 30 minutes de sport obligatoire pour tout le primaire » et  le slogan « plus de sport au collège, » le compte n’y est pas.

Une sorte de mobilisation générale low cost qu’il souhaite voir consacrée  » avec beaucoup de médailles françaises », mais aussi toujours plus de sportifs amateurs. Selon l’Elysée, l’objectif de 3 millions de pratiquants supplémentaires fixé en 2017 serait aujourd’hui atteint et l’ambition est désormais de doubler la mise d’ici 2027.

Pour Macron, une moisson de médailles aux JO 2024 est l’affaire de 200 jours et d’un clip du chef suprême.

JO 2024 : le ministère des Sports annonce l’interdiction du port du voile dans la délégation française

« Les joueuses peuvent avoir la tête couverte pour jouer », avait déclaré le secrétaire général de la FIFA, le Français Jérôme Valcke, il y a 10 ans

Le port du voile est interdit à la délégation française, a annoncé la ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra, à quelques mois de l’ouverture des Jeux olympiques 2024 à Paris. « Le CIO, qui régit les règles de participation, est sur une logique qui consiste à appréhender le port du voile non pas comme facteur cultuel mais un facteur culturel. Il s’appuie sur les dispositions des Fédérations internationales, qui ne sont pas toutes les mêmes en la manière. Il y aura une hétérogénéité entre les sports. Cela veut dire l’interdiction de toute forme de prosélytisme, la neutralité absolue du service public. Les représentants de nos délégations dans nos équipes de France ne porteront pas le voile», a précisé la ministre des Sports  sur le plateau de Dimanche en politique sur France 3.

Cette décision intervient dans la continuité de celle prise par le Conseil d’Etat, en juin dernier, qui avait maintenu l’interdiction du voile dans les compétitions officielles en France, rejetant le recours du collectif de femmes musulmanes, «les Hijabeuses», contre la Fédération française de football (FFF). Pour mémoire, la FIFA avait – il y a plus d’une décennie – retiré son interdiction de porter le voile, permettant à la Marocaine Nouhaila Benzina de devenir la première joueuse voilée à disputer un Mondial cet été à l’occasion de la Coupe du monde féminine 2023.

Ex-agent de sécurité devenu journaliste à Canal+ au temps de Pierre Lescure, Jérôme Valcke, président de la fédération française de la FIFA (2007-2015), a été démis de ses fonctions quelques mois après avoir été jugé coupable de corruption par un tribunal suisse en 2015.

La reconnaissance faciale pourrait être prolongée au-delà des JO de Paris, admet Oudéa-Castéra

La vidéosurveillance par IA au-delà des JO 2024, c’est envisagé

La vidéosurveillance algorithmique, qui mobilise de l’IA pour analyser les images des caméras, sera utilisée lors des J.O. de Paris en 2024. En principe, cette expérimentation doit cesser fin mars 2025, mais elle pourrait aussi être prolongée, laisse entendre le gouvernement. C’est ce qui transparait du projet de loi relatif aux Jeux Olympiques et Paralympiques de 2024, présenté le 22 décembre 2022 en Conseil des ministres.

Le provisoire va-t-il être pérennisé avec la vidéosurveillance algorithmique ? A l’occasion de son passage dans l’émission Dimanche En Politique, sur France 3, le 24 septembre, la ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra a évoqué la possibilité d’une prolongation au-delà de sa date de fin, fixée au 31 mars 2025. Pour l’heure, rien n’est officiellement arrêté, car cette vidéosurveillance musclée à l’intelligence artificielle n’est pas active, selon la ministre, malgré la tenue en France de la Coupe du monde de rugby. Or, pour déterminer le devenir de ce système, il faut pouvoir en faire l’évaluation, ce qui ne pourra être fait qu’à l’issue des… J.O., qui ont lieu du 26 juillet au 11 août 2024.

« C’est une expérimentation qui est menée sous le contrôle vigilant, attentif, de la Commission nationale de l’informatique et des libertés » (CNIL), a rappelé la ministre. « Il n’y aura aucune prolongation de cette expérimentation sans une évaluation précise, transparente, de son efficacité au regard des enjeux de sécurité de notre pays », a-t-elle ajouté.

Relancée pour savoir ce qu’il adviendra de la vidéosurveillance algorithmique après les J.O., la ministre a concédé qu’une prolongation est possible, si elle « fait ses preuves ». Si cela survient effectivement, Amélie Oudéa-Castéra a rappelé que des garanties, au nombre de vingt-huit, existent pour encadrer ces dispositions. Parmi elles, l’absence de reconnaissance faciale.

La vidéosurveillance algorithmique doit être déployée en principe lors d’événements présentant une sensibilité particulièrement pour la sécurité publique. « Les Français attendent de nous qu’on agisse pour leur sécurité et qu’on fasse usage des moyens nouveaux, y compris numériques », a ainsi défendu la ministre au fil de l’entretien.

A quoi la vidéosurveillance algorithmique servira-t-elle lors des JO ?

La vidéosurveillance algorithmique va consister à collecter et exploiter les images captées par les caméras de vidéosurveillance et à y appliquer des algorithmes devant analyser ce qui se passe à l’image. Il s’agit en l’espèce de détecter, en temps réel, des événements « anormaux » prédéterminés, et, le cas échéant, de prévenir les forces de l’ordre ou les secours. Si les visages ne seront pas identifiés, seront en revanche scrutés des mouvements de foule, des dégradations de biens ou des agressions sur des personnes.

Selon le décret précisant les conditions d’application du texte de loi, ce sont huit évènements que l’intelligence artificielle devra repérer : des départs de feu, la présence d’objets abandonnés, des mouvements de foule, une personne au sol, un véhicule en contre-sens, une foule trop dense, la présence d’une arme à feu ou l’entrée d’un individu dans une zone interdite.

La VSA, vidéosurveillance algorithmique, autre nom de ce dispositif, n’est pas calibrée aujourd’hui pour faire de la biométrie (reconnaître un visage dans une foule) ou une réidentification via un marqueur indirect, comme un vêtement. La VSA ne peut ni prendre une décision ni suivre un individu dans la foule. La VSA ne doit pas non plus être connectée à des bases contenant des données personnelles.

Il est à noter, néanmoins, que le sujet de la VSA dépasse le cadre des J.O. de Paris. Si le mécanisme initié par le gouvernement n’est pas encore actif, selon la ministre, il faut noter l’existence d’autres initiatives semblablesplus anciennes, qui ont cours ou qui ont eu lieu dans certaines communes en France. Celles-ci sont distinctes de la mesure d’ampleur nationale votée au Parlement.

Son usage rendrait les villes « plus sûres, plus durables, plus agréables », promet un slogan : il pourrait désengorger les transports en commun, décongestionner le trafic routier, réduire de 90 % la consommation de l’éclairage public, retrouver un enfant perdu dans la foule, identifier des personnes victimes d’un infarctus qui chutent dans la rue ou encore prévenir les incendies en détectant les départs de feu. Le million de caméras déployées dans l’espace public français, avancent les promoteurs de cette technologie, produirait une mine de données inexploitées. A condition bien sûr d’acheter ces produits à « haute valeur sociétale » que vante M. Quentin Barenne, de la société Wintics.

Cette « autre » VSA, qui avance à bas bruit, fait aussi l’objet d’expérimentations et suscite des craintes, aussi bien à la Cnil que parmi les parlementaires. Elle n’est pas celle prévue dans la loi des J.O., parue au Journal officiel fin du mai 2023, et qui concerne la sécurité de manifestations sportives, récréatives ou culturelles.

Le rapport d’évaluation, qui doit impliquer des parlementaires, doit être remis par le gouvernement au plus tard le 31 décembre 2024. Il est aussi prévu d’informer la Commission nationale de l’informatique et des libertés tous les trois mois à compter de la date de mise en œuvre de l’expérimentation, et cela jusqu’à la fin annoncée le 31 mars 2025.

Lien GETTR

« Avant d’être mis en œuvre », c’est une obligation, surtout s’il s’agit d’un projet de loi, que le texte fasse l’objet d’une analyse du Conseil d’Etat et d’une étude d’impact.

Le renseignement territorial inquiet pour le Mondial de Rugby et les JO-2024

La menace viendrait des écologistes radicaux

Manque de personnel, perte d’attractivité financière, vulnérabilités dans le suivi des agents… Une note du renseignement territorial, SRT, service mixte associant policiers et gendarmes, met en garde contre le désintérêt des acteurs de la filière de la sécurité privée pour les deux grands événements sportifs à venir : la Coupe du monde de rugby 2023 et les Jeux Olympiques de Paris en 2024. A la direction générale de la Police nationale du ministère de l’Intérieur, le SRT est chargé de rechercher, centraliser et analyser, par un maillage territorial, des renseignements destinés à informer le gouvernement français et ses représentants sur l’ensemble du territoire, dans les domaines institutionnel, économique et social, ainsi que dans tous les domaines susceptibles d’intéresser l’ordre public, notamment les phénomènes sociétaux de violence. 

Alors que la Coupe du Monde de rugby commence cette semaine et qu’on est désormais à moins d’un an des Jeux olympiques de Paris, le secteur de la sécurité privée a toujours autant de mal à recruter. C’est aujourd’hui un angle mort dans la préparation de ces deux grands événements sportifs. Une note du renseignement territorial alerte sur l’état de la filière, en difficulté. 

Sur les 236 sociétés de sécurité privée yvelinoises, une seule a été en capacité de répondre aux critères des appels d’offres passés par l’Etat pour la Coupe du monde de rugby et les JO. Le déficit de personnel et le manque d’intérêt financier fragilisent grandement ce secteur pourtant essentiel au bon déroulement de tels événements. Comme le confirme le renseignement territorial dans sa note, « la qualification aux métiers d’agents de sécurité est de plus en plus exigeante ». Les étrangers doivent par exemple justifier d’un niveau de langue correct pour se voir délivrer leur carte professionnelle.

Les agents les plus qualifiés traversent la rue pour d’autres emplois

Dans le même temps, la rémunération est peu attractive pour des horaires atypiques, souvent de nuit, les jours fériés et les week-ends. Résultat : les agents les plus qualifiés partent ainsi vers d’autres emplois, plus lucratifs. Le besoin pour les JO est estimé à un minimum de 20.000 agents supplémentaires. Pour accélérer le recrutement, les 175 heures de formation initiale ont été abaissées à 106 heures. Les enquêtes de moralité concernant les agents sont, elles aussi, censées aller plus vite, au risque de passer à côté de profils suspects, ce qui présente une vulnérabilité inquiétante. 

D’autant que les analystes estiment possibles des tentatives d’infiltration dans les dispositifs de sécurité, dans le cadre d’actions de contestation. Pour tenter de resserrer les mailles du filet, les autorités prévoient donc de mener plus de 400 contrôles, rien qu’en Ile-de-France, cette année.

Les gendarmes inquiets d’une possible présence de contestataires chez les bénévoles

Les menaces paraissent se multiplier avec de potentielles actions terroristes, cyber ou criminelles. Et c’est sans compter sur les « anti-JO » qui commencent à s’organiser. Les forces de l’ordre se montrent inquiets.

Le 26 juillet dernier, un collectif a déversé de la peinture rouge sur les anneaux olympiques situés devant l’Hôtel de ville de Paris, symboliquement un an jour pour jour avant la cérémonie d’ouverture. Selon les informations recueillies par Europe 1 ce vendredi, les contestataires comptent infiltrer les réseaux de bénévoles pour parasiter les Jeux.

Des collectifs « anti-JO » vu comme une vraie menace

Les organisateurs des Jeux olympiques comptent recruter 45.000 bénévoles et 300.000 candidatures ont déjà été déposées. Une sélection drastique va donc avoir lieu. D’autant que selon une note de la gendarmerie qu’Europe 1 s’est procurée, les collectifs anti-JO poussent leurs partisans à s’inscrire sur les listes de bénévoles.

Objectif : se désister au dernier moment afin de perturber l’organisation, voire saboter de l’intérieur l’événement en s’infiltrant dans la logistique. Dans un document daté de ce lundi, les gendarmes dressent l’état de la menace pour les JO.

Aucune action terroriste détectée

Si aucune action terroriste n’a pour l’instant été détectée, le passage à l’acte d’un déséquilibré n’est pas exclu : celui d’un terroriste semble écarté…. Des cyberattaques simultanées sont très probables.

Mais c’est surtout la contestation écologiste radicale qui semble inquiéter. A l’instar des dégradations commises cet été dans plusieurs golfs. Les gendarmes ont dénombré, dans leur zone, 14 faits de ce type en un an.

Les autorités sont également attentives à la possibilité d’émeutes urbaines au même moment, qui impacteraient « la réponse capacitaire des forces de sécurité mobilisées » sur les rencontres sportives. Dans tous les cas, « les mouvances contestataires ou criminelles chercheront », écrivent les analystes, « à exploiter la couverture médiatique internationale » pour « promouvoir leurs causes et ternir l’image de la France ».

Plainte d’une femme pour viol en pleine rue dans le 10e de Paris

A Paris, le fléau des viols de rue ne cesse de se dévelopoer

C’est l’ensemble de Paris – ville féministe, LGBT et écolo – qui est insécure, singulièrement pour les femmes.

Une femme a porté plainte pour viol en pleine rue dans la nuit de lundi à mardi 15 août. Le crime présumé a été commis vers 1h40 du matin, rue Parodi, située non loin du canal Saint-Martin, lieu fréquenté par les bobos et les clandestins, dans le 10e arrondissement (socialiste) de Paris, dont Julien Bayou est député EELV/NUPES. La victime, une ressortissante autrichienne, s’est présentée au commissariat de l’arrondissement vers 2h50.

Elle explique aux policiers qu’elle se trouvait initialement dans un bar, «Chez Prune», le long du canal Saint-Martin, avec une amie. A leur départ, les deux femmes ont pris des directions différentes. C’est alors qu’un homme a pris la victime en chasse. Il lui a parlé, lui a touché la poitrine, puis lui a imposé une pénétration digitale en pleine rue, avant de prendre la fuite à Vélib’ par le quai Valmy.

La ressortissante autrichienne est repassée chez elle pour se changer et se doucher avant d’aller déposer plainte.

Rapport glaçant, largement inspiré de l’article – dénué d’empathie – de la femme journaliste Cécile Ollivier, cheffe du service police-justice à BFMTV.

Plusieurs agressions récentes

Ce nouveau crime a été perpétré quelques jours après le viol en réunion d’une touriste mexicaine de 27 ans sur le Champ-de-Mars, qui avait créé un grand émoi à propos de l’insécurité à Paris, notamment pour les femmes.

Plusieurs affaires de viols ou d’agressions sexuelles ont eu lieu ces derniers jours dans la capitale. Deux hommes ont notamment été interpellés en flagrant délit par la brigade anti-criminalité (BAC) place de la République, dans la nuit du vendredi 11 au samedi 12 août, alors qu’ils étaient en train d’agresser sexuellement une touriste, là encore de nationalité mexicaine.

Quatre jours plus tôt, une femme avait été violée sous la menace d’un couteau dans un immeuble du boulevard de Charonne (Paris 11e) alors qu’elle dormait la fenêtre ouverte. Selon les tableaux Excel de la préfecture de police de Paris, il y avait eu 110 viols commis sur la voie publique dans la capitale en 2021 (89 sur des majeurs et 21 sur des mineurs), soit environ neuf par mois, deux par semaine.

On ne connaît jamais que la nationalité des victimes : celle des criminels, ni leur origine, n’est pas révélée, soit que les agresseurs en fuite continuent de courir dans les rues, soit que l’omerta en vigueur donne à penser qu’ils partagent notre culture et dresse des Français une image de sauvages. Nicolas Nordman, adjoint chargé de la prévention, de la sécurité, de la police municipale et de l’aide aux victimes à Paris, dort sur ses deux oreilles. Un tel intitulé de la délégation n’est-il pas la preuve que la maire Hidalgo ne se fait aucune illusion sur la prévention, puisque son adjoint est aussi en charge des victimes ?… Le même est directeur de cabinet puis directeur de la mission jeux olympiques et paralympiques. Alors, rassurées?

JO Paris 2024: le gouvernement veut déléguer l’évacuation des sans-abri, de peur de se salir ?

Il incite au transfert des sans-abri et des clandestins vers des villes de province

« Rafle » du 14 mai 1941,
dite rafle du billet vert

Macron aura-t-il des villes olympiques Potemkine ? Il sait faire en régions où, de peur des casserolades et des gifles, ils bloquent les manifestants à plusueurs kilomètres à la ronde ou à Paris quand il vide les Champ-Elysées pour s’offrir une mascarade de 8-Mai sans contestations.

A l’approche des Jeux olympiques, le gouvernement veut donc inciter des milliers de sans-abri, principalement des migrants irréguliers livrés à eux-mêmes sur les trottoirs, à quitter la région parisienne pour la province, arguant de la baisse du nombre d’hôtels prêts à les héberger, mais ce dispositif suscite incertitude et inquiétudes parmi les futurs déplacés.

Paris vidée de ses clandestins et de ses SDF ? A un an des Jeux Olympiques, le gouvernement veut faire place nette dans la capitale, saturée alors qu’elle accueille déjà la moitié des personnes en situation irrégulière du pays. Le gouvernement souhaite une évacuation de ces SDF, essentiellement des pseudo-demandeurs d’asile, vers la province où 3.600 places d’hébergement ont été identifiées. Une centaine d’entre eux a été installée mardi soir dans un gymnase réquisitionné du 17e arrondissement de Paris en prévision d’un premier convoi. 

Berceau de SOS Méditerranée, Marseille (NUPES) n’en veut pas

Souvent le maire de Marseille varie

« Lyon, Marseille, Lille… Non, nous n’en avons pas envie ». Bien qu’Ivoirien venu d’un pays démocratique, Yaya est demandeur d’asile et, après deux ans dans la rue, son soulagement a fait place à l’angoisse d’un embarquement forcé en bus.

« A quoi ça sert d’aller en province où nous ne connaissons personne ? Ici, au moins, même si nous n’avons pas de boulot à 100 %, on peut se débrouiller en matière de travail et vu que nous sommes déjà ici l’intégration se fait déjà », assure-t-il au micro d’Europe 1. Sa crainte est en vérité de ne pas pouvoir intégrer un ghetto noir en province – ce qu’il appelle s’assimiler – et de se sentir isolé à Guéret ou Petaouchnok, sans envie d’assimilation à la France profonde.

Opération « Vent printanier 2023 »: dossiers étudiés au cas par cas

Les 16 et 17 juillet 1942, l’opération « Vent printanier » imaginée par l’occupant allemand et menée par la police de France occupée
se solde par l’arrestation de 12.884 Français juifs de Paris,
dont 4.115 enfants.

Tout sauf la rue estiment d’autres sans-abri. « Je veux juste avoir un logement », explique une femme. « Ils sont venus me chercher à hôtel de ville. Je dormais dehors », ajoute un autre homme, prêt à se rendre dans n’importe quel endroit couvert.

Les dossiers sont étudiés au cas par cas. Selon un responsable de ce groupe, seuls resteront en Île-de-France les femmes enceintes de plus de six mois, les sans-abri en CDI et celles souffrant de maladies graves. 

La décivilisation macronienne est vertueuse.

« Le sexe et la langue », petite grammaire du genre en français

Libération et Le Monde ne veulent pas entendre parler, pas plus que des « Moutons de la pensée« .

« Le sexe et la langue » étudie les phénomènes écriture inclusive, féminisation de la langue et autres délires militants de la bien-pensance.

Cet ouvrage tenant de l’essai et même du pamphlet comprend deux contributions abordant de manière critique l’écriture inclusive (EI). La première, par Jean Szlamowic, donne son titre à l’ouvrage. Vient ensuite celle de Xavier-Laurent Salvador, Archéologie et étymologie du genre. Dépourvu de bibliographie, l’ouvrage comprend cependant 248 notes de bas de page. L’écriture est vive, accessible à des non-linguistes, mais volontiers cinglante. Les auteurs visent à déconstruire scientifiquement une pratique militante. Conscients d’encourir une accusation d’antiféminisme, ils réfutent l’idée que la défense des femmes doive nécessairement aller de pair avec l’usage de l’EI.

Des militants français ont récupéré, dans les corbeilles d’universités américaines lourdement tapées, des élucubrations abracadabrantesques qui ne peuvent germer qu’outre atlantique. Problème: nos universitaires ont horreur du vide et, comme la misère sur le pauvre monde, ils se sont donc jetés sur la pensée la plus loufoque qui soit, l’inclusivisme.

Véritable « programme politique » initié par « des intellectuels délirants », « l’inclusivisme, est l’une des grandes impostures de ce début de XXIe siècle, » pointée par Yana Grinshpun, maître de conférences en Sciences du Langage à l’Université Sorbonne Nouvelle, Paris 3.

Et de confondre langue et sexe, le genre des mots et le sexe des gens. Etrangement, puisque les choses ne sont pas genrées, ni en anglais du roi, ni en anglais américain. Or, avec une déconcertante régularité, la pensée universitaire, et les débats de société qu’elle produit dans la presse, mélangent volontiers le mot et la chose, comme si le clitoris était un attribut masculin et l’intelligence réservée à la femme. De Simone de Beauvoir à Sandrine Rousseau, en passant par Caroline de Haas, l’escargot a un avenir trans tout tracé.

Le Sexe et la Langue tente de faire un état des lieux des manipulations militantes prenant la langue en otage – donc notre culture – et le féminisme pour prétexte d’une manoeuvre d’intimidation idéologique. Parallèlement à l’écologie radicale, voire l’islam, sur notre politique.

Dernier avatar de ces manipulations de l’esprit, l’écriture inclusive se revendique de la défense des femmes pour contribuer à changer les mentalités. Faut-il pour autant tordre le cou à la grammaire qui s’est construite à travers les âges.
Contre l’usage populaire, une entreprise de contrôle moral des discours vise désormais à encadrer la langue française. Ce contrôle est l’oeuvre de gardiens de prisons – des camps maoïstes ouverts de rééducation – qui prétendent que leur surveillance vous libère et qui veulent imposer à la société une rééducation comportementale et mentale. A ce titre, ils ont raison : la langue est bien un enjeu à partir du moment où on l’enrôle pour en faire une arme de pouvoir.

Les JO Paris 2024, menacés d’annulation pour cause de guerre énergétique ?

Une trentaine de piscines publiques contraintes à la fermeture

La fédération de natation n’est pas gestionnaire, mais exige la réouverture immédiate de la trentaine de piscines publiques dont celle d’une trentaine de piscines, dont celle de Rivesaltes, qui n’arrivent pas à faire face à la hausse de la facture énergétique.

Première se déclarant lundi 5 financièrement menacée, le groupe Vert Marine assure ne pouvoir assumer la facture énergétique. « Ces fermetures ont des conséquences directes pour l’ensemble des enfants et adultes qui ne pourront apprendre à nager », oppose la FFN dans un communiqué.

A Montauban (LR) dans le Tarn-et-Garonne (PRG), le complexe aquatique Ingreo, troisième plus grand complexe aquatique de France, a été contraint de fermer ses portes provisoirement. La direction a été amenée à suspendre son activité, plutôt que de répercuter cette hausse sur le prix des entrées: au lieu de 3€ à Salon-de-Provence (LR), Bouches-du-Rhône (NUPES) le coût réel serait de 70€ et le droit d’entrée multiplié par trois pour un adulte. « Les hausses du coût de l’énergie que nous subissons tous ne nous permettent plus aujourd’hui de gérer les équipements de manière équilibrée économiquement et pérenne socialement « , indique la direction de la piscine montalbanaise dans un message affiché sur son site internet et ses réseaux sociaux. L’équipement est géré par le groupe Vert Marine, une délégation de service public (DSP).

L’Aquapolis de Limoges a aussi suspendu son activité. Le centre aquatique reste fermé jusqu’à nouvel ordre. La société Vert Marine chargée de l’établissement assure que l’exploitation du centre aquatique devient impossible en raison de l’explosion du prix de l’énergie. Limoges Métropole (LR) a donc aussi décidé de fermer l’établissement.  Le vice-président de l’agglomération de Limoges, Fabien Doucet, a expliqué lundi qu’il envisage la possibilité d’une action en justice dénonçant une « prise d’otage des usagers », alors que cet espace est fréquenté par 450 000 personnes.

Les piscines deviennent un service de luxe 

L’entreprise, basée en Normandie, explique que le prix du mégawatt/heure a été multiplié par dix depuis janvier 2022. Dans un communiqué, Vert Marine explique que « si cette hausse était impactée sur le prix du billet d’entrée, il faudrait multiplier le prix par trois, et passer de 5 à 15 euros pour un résident de l’agglomération. » La société a opté pour la fermeture temporaire des équipements. Les abonnements souscrits avant la décision de fermeture seront remboursés, assure le patron de Vert Marine.

Nogent-le-Rotrou (Mouvement radical), dans l’Eure-et-Loir (LR), a également fermé temporairement, malgré les aides promises par Bruno Le Maire, ce mardi matin. Le maire de la ville explique qu’il a d’autres priorités, telles que les écoles.

Le gestionnaire de la piscine de Versailles (Yvelines) n’envisage pas la possibilité de tripler le prix de l’entrée et ferme ses portes aussi pour une durée indéterminée. « Les hausses du coût de l’énergie que nous subissons tous ne nous permettent plus aujourd’hui de gérer les équipements de manière équilibrée économiquement et pérenne socialement et ainsi de mener à bien nos missions de service public. »

La PME de Rouen qui va gérer le nouveau centre aquatique de Milly-la-Forêt, compte en portefeuille 90 équipements, dont L’Odyssée de Chartres et ses quinze bassins. Le mouvement de fermetures pourrait s’étendre.

Quel avenir pour les JO Paris 2024 ?

Mutique sur le devenir des JO de Paris, dans deux ans (26 juillet 2024 – 11 août 2024), mais qui ferait exception au gouvernement si il anticipait le risque d’annulation d’ici 2024, le ministère des Sports du gouvernement Castex avait fait du « savoir nager » un des axes de sa politique depuis plusieurs années pour prévenir les noyades. Aujourd’hui, Macron, Borne et Amélie Oudéa-Castera, laquelle se consacre à la polémique subalterne visant l’humour de Christophe Galtier à propos du jet privé du PSG, ne voient pas arriver le bord du plongeoir.

La Société générale, dirigée par Frédéric Oudéa, n’est pas partenaire de ces JO: la banque dispose-t-elle d’informations privilégiées qui retiennent de s’engager Frédéric Oudéa, époux de la ministre ?

Le contexte inflationniste attisé par la guerre en Ukraine ne semble, pour l’instant, pas contrarier les plans des organisateurs : outre des partenaires mineurs, un grand groupe du luxe est pressenti pour rejoindre le cercle des principaux sponsors ; il attendrait seulement la validation officielle de la cérémonie d’ouverture pour en faire l’annonce.

Les personnels du groupe fondé en 1992 par deux ex-sportifs de haut niveau, Thierry Chaix et Jean-Pascal Gleizes, sont plongés dans un chômage technique temporaire. Or, la société compte 2.000 salariés…

JO 2024: la Seine-Saint-Denis, prête à glisser entre les doigts du Comité

« On ne sera pas la variable d’ajustement de Paris 2024 », menacent les élus

Plusieurs responsables politiques du département craignent que la Seine-Saint-Denis soit la grande perdante des économies bientôt décidées par le comité d’organisation. Il y a quelqes jours, l’Equipe rendait publics les possibles changements de locations pour certaines épreuves de Paris 2024. La Seine-St-Denis, qui devaient être au centre de ces Jeux, pourraient être la grande perdante. Les élus du 9.3 préparent une contre-offensive médiatique.

Un coup de pression comme on les aime. Quelques jours après avoir été stupéfaits à la lecture de L’Equipe, les élus de Seine Saint-Denis ont organisé leur contre-offensive médiatique jeudi juste à côté du Stade de France pour peser dans le débat, alors que le comité d’organisation des JO 2024 (Cojo) doit se réunir dans les prochains jours pour trancher dans le vif. Rattrapé par la crise du Covid et la chute anticipée des recettes de parrainage, Paris 2014 cherche à réduire les dépenses. 10 % de budget en moins, soit 400 millions à récupérer dans toutes les recoins.

Mais le 93 s’accroche à la natation comme la moule au rocher

Les premières fuites semblent vraisemblables. Foncièrement victimaire, le 93 avance des craintes de trinquer plus que les autres, alors que c’est en vendant la transformation accélérée de ce territoire populaire grâce aux Jeux que Paris a décroché le gros lot, devant Los Angeles. Stéphane Troussel, le président du Conseil départemental, a une grosse pratique du chantage et fait tout pour obtenir le maximum sans trop débourser : « Ça fait plusieurs mois qu’on nous joue cette petite musique désagréable des économies à réaliser en Seine Saint-Denis. On comprend bien le contexte, mais notre département ne doit pas être un alibi au moment de la candidature pour devenir la variable d’ajustement du projet ensuite. Il y a des lignes rouges qui ne doivent pas être franchies », assure le complotiste.

Une crainte singulière surnage dans cet océan de paranoïa.

Celle de voir les épreuves de natation, le traditionnel temps fort de la première semaine, déménager dans les Hauts de Seine (à l’Arena de Nanterre), pour faire l’économie du bassin démontable chiffré à 200 millions environ dans le cahier des charges. « Ce n’est pas une petite affaire que de perdre la natation, déplore Mathieu Hanotin, le nouveau maire, PS, de Saint-Denis et successeur d’un communiste. Quoi de mieux que d’avoir les épreuves les plus prestigieuses ici pour attirer les investisseurs ? On nous parle d’escalade en échange, mais même si je ne veux offenser personne, l’attractivité n’est pas la même entre les deux épreuves. Ce n’est pas le premier mouvement de revoyure qu’il y a eu. Alors non, on n’est pas contents ».

« Heureusement qu’ils ne peuvent pas déplacer le Stade de France »

Novembre 2015…

L’élu socialiste fait référence aux concessions déjà opérées en 2018 avec la perte, entre autres, du badminton, et la révision à la baisse des ambitions pour le « cluster » des media au Bourget (transformé ensuite en logements pour les habitants), qui risque aussi de perdre le volley, pressenti pour atterrir… à Lille, par une gymnastique visiblement très souple. En effet, les lignes 16 et 17 du métro qui doivent relier Paris au Bourget ne seront pas terminées à temps. Une perspective qui échauffe prodigieusement Stéphane Troussel, lequel en appelle à Jean Castex, l’ancien délégué interministériel aux Jeux Olympiques et Paralympiques pour défendre sa part du gâteau :

« Le gouvernement vient d’annoncer un plan de relance de 100 milliards d’euros. Il me semble qu’il y a là des possibilités pour accompagner la transformation de la Seine Saint-Denis. Ainsi relance–t-il le chantage social… Je sais ce que sont les promesses en l’air. Et ainsi reprend-il  le couplet de la paranoïa… Je rappelle que le problème de la piscine olympique devrait être réglé depuis longtemps. Ce qui ressemble fort à son refrain victimaire… On avait promis qu’elle serait construite à Aubervilliers que Paris obtienne, ou pas, les JO 2012. On attend toujours ». Le beurre et l’argent du beurre, c’est un droit.

Le 93 a reçu le Stade de France en cadeau d’Edouard Balladur, alors premier ministre et, en primes, la création de deux stations de RER, la couverture de l’autoroute A1 et la naissance d’un nouveau quartier d’affaires.

La paire Troussel-Hanotin ne dit pas tout. Sollicité par l’Equipe, le Cojo maintient que le 93 restera « le territoire qui accueille le symbole de… l’universalisme (!) des Jeux, le village olympique, et le premier sport, l’athlétisme, pour 985 millions d’euros sur le 1,3 milliard investi par l’Etat, via la Solideo (société de livraison des ouvrages olympiques) ». Une mise au point qui attire une plaisanterie grinçante de l’ingrat Mathieu Hanotin : « Pour la blague, je dis souvent « heureusement qu’ils ne peuvent pas déplacer le Stade de France » ». Sous-entendu ? Sinon l’athlétisme se ferait la malle aussi, comme la cérémonie d’ouverture, dont il se murmure qu’elle pourrait « casser les codes » et ne pas avoir lieu dans le stade des champions du monde 98. Cela commencerait à faire beaucoup.

Et l’insécurité dans le 93 n’est que fantasme…