Le fascisme a changé de trottoir et le député Meyer Habib claque la bise à Bardella
Meyer Habib, le député des Français de l’étranger, a dit ce qu’il pense à Manuel Bompard de l’antisémitisme de LFI et de sa présence indécente à l’hommage national de la France aux victimes israéliennes des terroristes islamistes du Hamas, le 7 octobre 2023, avant de faire la bise à Jordan Bardella, RN.
Cette scène improbable a marqué l’hommage aux victimes françaises du Hamas, ce mercredi aux Invalides à Paris, peu avant l’arrivée de Macron. Meyer Habib, le député des Français de l’étranger, apparenté LR, a été filmé adressant quelques mots qu’on imagine cinglants au député LFI Manuel Bompard, avant une étreinte ostentatoire avec le président du RN Jordan Bardella.
« Je leur ai dit qu’ils n’ont aucune dignité, que les familles ne veulent pas d’eux, que leur présence équivaut à celle de Bousquet et Papon au Vel d’Hiv et, qu’à défaut de me respecter, qu’ils respectent la volonté des familles en deuil dans la douleur dans ces moments de recueillement », a rapporté le député de la 8e circonscription des Français établis hors de France, dont la circonscription comprend Israël.
« Ces provocations n’ont pas leur place dans une cérémonie d’hommage national », a estimé le groupe parlementaire de La France insoumise sur X.
« Tu craches à la gueule de nos déportés «
Au-délà des invectives, c’est la proximité de l’élu avec Jordan Bardella qui a fait réagir. « Meyer Habib, tu nous fous la honte. Tu craches à la gueule de nos déportés en embrassant l’héritier du FN », a assuré sur X (anciennement Tiwtter) le médecin urgentiste à la tête près du bonnet Mathias Wargon, époux de Emmanuelle Wargon, présidente de la Commission de
régulation de l’énergie (CRE), et ex-secrétaire d’Etat à la Transition écologique et solidaire de Macron, en fureur, comme souvent, contre l’élu.
« Un hommage national exige de la dignité, sermonne de son côté le député LFI Paul Vannier, qui estime que « Meyer Habib n’en a pas », lui qui, à la différence de son chef de file, a eu la pudeur ne pas s’afficher aux Invalides.
« La gauche se scandalise pour cette vidéo. Depuis fort longtemps, mon ami Meyer Habib sait faire la différence entre les amis et les ennemis d’Israël », a assuré de son côté l’eurodéputé Gilbert Collard (ex-RN).
« Les députés LFIstes, et apparentés, ne devraient pas être présents à cet hommage », a ajouté de son côté la députée RN de l’Eure Katiana Levavasseur.
Les pro-palestiniens de LFI imposent leur présence provocante
Avant la cérémonie d’hommage aux victimes françaises de l’attaque terroriste du Hamas en territoire israëlien, la présence de députés de La France insoumise, parmi lesquels la présidente du groupe à l’Assemblée Mathilde Panot et le coordinateur national Manuel Bompard, a été dénoncée par plusieurs familles de victimes. LFI s’est disqualifiée pour avoir refusé de qualifier le Hamas de terroriste et avoir évoqué une « offensive armée de résistance des forces palestiniennes » peu après l’attaque du 7-Octobre.
Ajoutant la provocation aux polémiques, les Insoumis ont répondu positivement à l’invitation de l’Elysée aux parlementaires. Devant des proches des victimes venus d’Israël grâce à un avion affrété par l’Etat français, le président Macron a dénoncé « le plus grand massacre antisémite de notre siècle ». « Nous sommes 68 millions de Français endeuillés par les attaques terroristes du 7-Octobre », a ajouté le chef de l’Etat.
La Sorbonne, foyer du terrorisme islamiste pro-palestinien
Dans l’université parisienne, une littérature « antisioniste » fort problématique circule et entretient une atmosphère de violence anti-juive alarmante, s’inquiète Yana Grinshpun, maître de conférences en linguistique française et analyste du discours. Elle est également co-directrice de l’axe « Nouvelles radicalités » du Réseau de Recherche sur le Racisme et l’Antisémitisme, structure fédérative de recherche qui associe huit universités françaises (Lille, Cergy Paris, Picardie Jules Verne, Reims Champagne Ardenne, Rennes 2, La Sorbonne-Nouvelle, Artois, Université de Paris) et des associations de lutte contre le racisme et l’antisémitisme (LICRA, CoExist, l’Œuvre de Secours aux Enfants,…).
La libération de la parole antijuive dans les universités françaises a atteint des sommets après les massacres du 7 octobre. J’ai pu en témoigner avec celui qui fut l’un des premiers intellectuels à diagnostiquer l’émergence du nouvel antisémitisme à travers ses variations culturelles, idéologiques, politiques, Georges-Elia Sarfati (EHESS), dans L’Express l’année dernière.
Cette parole s’inscrit dans une archive discursive bien décrite : la souche social-nationaliste et son idée du complot juif a muté en complot sioniste (les « sionistes » ont ourdi un plan de conquête de la Palestine), la souche soviétique a été fertilisée par le discours post-colonial (« Israël colonise et occupe les terres des autres »), la souche islamique (les Juifs ne peuvent pas être souverains sur la terre d’islam) et la souche post-moderne pour laquelle l’existence d’un Etat souverain à caractère national juif est une écharde douloureuse sur le corps occidental. Aujourd’hui ce cocktail, nourri par l’activisme de la gauche radicale palestinisée fleurit sur les campus.
Interclasse islamo-gauchiste
Avant–hier, alors que je sortais après mes cours à la Sorbonne Nouvelle (Sorbonne-Paris-III), une étudiante toute de drapeau palestinien vêtue, distribuait des papiers à des étudiants.
A côté d’un stand du Comité Palestine affilié au NPA (Nouveau Parti Anticapitaliste, NPA, des révolutionnaires trotskistes Olivier Besancenot et Philippe Poutou), rempli de littérature conçue pour les curieux, son camarade accueillait les membres de la faculté dont la libido sciendi n’a pas encore été satisfaite par le contenu des cours…
Il leur offrait des tracts pour combattre l’entité sioniste, pour libérer la Palestine du Jourdain à la mer, pour boycotter tout ce qui est vaguement « sioniste ». Un journal du Comité Palestine Sorbonne Nouvelle, appelé pastoralement L’Olivier et dont le premier numéro s’intitule Sionisme et antisémitisme : les liens historiques présentait les liens étroits du sionisme avec le nazisme, tout à fait dans la veine de la thèse négationniste d’un Mahmoud Abbas et appelait à démanteler « l’entité sioniste » par une lutte armée. Pour rappel : le slogan « Libérez Palestine du Jourdain à la mer » a été lancé par le Mufti de Jérusalem, Haj Amin Al Hussejni, allié des nazis, qui entendait se débarrasser des Juifs du yeshuv (communauté agricole) et appelait aux pogroms et aux massacres.
Le jeune homme, représentant de ce Comité, avec qui j’ai longuement discuté, m’a dit que pour que la Palestine soit libérée, il faut la débarrasser des Juifs. Les ashkénazes doivent rentrer « chez eux » et les séfarades « chez eux ». Sinon, c’est la résistance armée qui les chassera. A ma question sur les massacres et l’expulsion des Juifs du monde arabe, qu’il a reconnus, il a ajouté que derrière ces massacres il y avait la main du Mossad. Ce jeune homme m’a même « cité » Zeev Jabotinsky, qui appellerait à tuer des Arabes, et Théodore Herzl, qui chercherait les faveurs des antisémites. Ce qui montre que ce jeune homme n’a jamais ouvert aucun livre de ces deux grands penseurs qui n’ont jamais dit ce qu’il leur attribuait. Je donne cet exemple pour montrer que la confusion, l’ignorance, la propagande haineuse ont toute leur place au sein de mon université. Ce sont ces mêmes étudiants qui organisent des « conférences » sur ces sujets. Par exemple, celle prévue pour le 8 février annonce :
« Nous réaffirmons encore une fois notre soutien inconditionnel à la résistance palestinienne, et nous appelons à un cessez-le-feu immédiat à Gaza, ainsi que la libération totale de la Palestine et le démantèlement de l’entité sioniste coloniale ».
Faire des juifs les nouveaux nazis…
Maintenant, penchons-nous sur la littérature produite par ledit comité et distribuée par les étudiants de la Sorbonne aux étudiants de la Sorbonne :
Al Thawabet (Nos principes, en page 2 de L’Olivier, juste à côté de l’édito) inspiré des principes formulés par l’OLP en 1977 (dans cette charte, l’OLP ne reconnaît pas l’existence de l’Etat d’Israël) :
Principe 3 : Soutien à la résistance
Principe 4 : Palestine libre de l’Occupation des soldats et des colons, de la mer au Jourdain, avec Al Quds comme capitale.
Un chapitre est consacré aux liens étroits du sionisme et du nazisme :
« Les sionistes maintenaient de bonnes relations avec les nazis, au moins jusqu’à la fin des années trente […] Les sionistes allemands se sont donc alliés aux nazis après que ces derniers se sont emparés du pouvoir, et les sionistes étaient le seul groupe juif qui n’a pas fait l’objet de censures et de l’interdiction d’exercer toute activité politique… Cependant, la fin de la Seconde Guerre mondiale a également entraîné la fin de l’antisémitisme d’Etat en Europe, qui s’est posé comme un obstacle face aux propagandistes sionistes » (p. 7-8)
L’apologie du terrorisme est explicite aussi :
Une page est consacrée au « journaliste » Hamza Al Dahdouh, « jounaliste palestinien incarnant la résilience et la force de son peuple » (p. 27). Hamza el Dahdouh fut un terroriste, combattant du Jihad Islamique, représentant d’un bataillon du Jihad Islamique Zeitun. À la page 14, on découvre que « … depuis le début de l’occupation en 1948, Israël cherche à contrôler et empêcher l’éducation des Palestinien.ne.s, en leur durcissant les démarches, en leur imposant des checkpoints long et laborieux, en les privant d’infrastructures… Comme tout régime d’occupation, il a cherché à effacer la culture et la connaissance palestinienne (sic ! NDLA), son histoire, sa trace, son héritage, comme en témoignent les attaques répétées contre les universitaires, les pillages de livres (sic ! NDLA), la destruction des sites archéologiques et des églises historiques ».
Ce ne sont que des échantillons de la prose distribuée aux étudiants par d’autres étudiants. La lecture complète du journal me fait penser que les fabricants des Protocoles des sages de Sion ont de dignes héritiers. Le problème est qu’un étudiant contemporain moyen, dépossédé de connaissances historiques générales et de celles qui concernent l’histoire du Proche-Orient en particulier n’a pas les moyens de voir qu’il s’agit de mensonges grossiers à CHAQUE ligne de ce torchon propagandiste.
La gêne des tutelles
Le président de l’université que j’ai contacté m’a répondu que l’Université n’est pas responsable des « tracts distribués sur la voie publique ». La voie publique se trouvant dans les portes d’entrée de la faculté Sorbonne-Nouvelle, on se demande quelle aurait été sa réponse si on y distribuait Mein Kampf.
Là où je veux en venir, ce n’est pas tant l’existence de ces groupuscules criminels, ces Merah ou Carlos en puissance, qui diffusent cette propagande crapuleuse, mensongère et criminelle, c’est le silence et le « pas de vague » des tutelles. Il s’agit là de l’appel à la violence ouverte, du négationnisme, de la fabrication des assassins en puissance. Qui agissent à l’université impunément. Malgré le fait qu’une plainte a déjà été déposée contre le NPA et ses affiliés pour apologie du terrorisme.
Le silence des institutions universitaires, les réponses évasives des instances qui psittacisent sans cesse « Nous combattons toutes les formes de racisme » les rend complices de l’idéologie crapuleuse et meurtrière. Si l’antisémitisme prospère dans les facs, si les universitaires juifs quittent la France, si les étudiants juifs ne se sentent pas en sécurité, c’est que ce climat est bien entretenu par la lâcheté et l’indifférence des présidences qui n’ont de présidence que le titre, mais qui agissent exactement comme les bourgeois du film de Marcel Ophuls Le chagrin et la pitié – lesquels prétendent ne pas avoir vu ni su ce qui se passait sous leur nez. La présidence de l’université étant aux abonnés absents, Caroline Yadan, députée de Renaissance, a été informée des agissements dudit Comité Palestine.
Et Macron a reconduit Sylvie Retailleau, ex-présidente de l’Université Paris-Saclay, à la tête du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, bien qu’en décembre 2023, elle ait exprimé son désaccord avec le vote de la loi sur l’immigration et menacé de démissionner.