« L’école n’est pas un coupe-gorge, » soutient Belloubet face aux familles Paty, Bernard ou de Samara et Shamseddine, etc

« L’école reste un lieu de sécurité et de sérénité, » yoyotte la ministre hallucinée

La ministre de l’Education nationale a répondu, lors des questions d’actualité au gouvernement, au sénateur LR (non encarté), Jean-Raymond Hugonet, qui a dénoncé les « sempiternelles déclarations solennelles du président de la République », estimant que l’école « est devenue un coupe-gorge ».

Après la mort de Shemseddine, collégien de 15 ans, décédé vendredi après avoir été roué de coups par cinq (courageux?) individus dont quatre mineurs, la veille, à la sortie de son collège de Viry-Châtillon, dans l’Essonne, l’émotion a traversé l’ensemble de la classe politique. Cette disparition « vient s’ajouter à une déjà trop longue et insupportable liste », a souligné le sénateur apparenté LR de l’Essonne, Jean-Raymond Hugonet, lors des questions d’actualité au gouvernement, ce mercredi.

« Au-delà d’une fermeté de façade, qui ne trompe plus personne, au-delà du gigantesque déni idéologique qui paralyse l’action publique, au-delà des sempiternelles déclarations solennelles du président de la République, jurant que la main de l’Etat ne tremblera pas, que l’école doit rester un sanctuaire, alors qu’elle est devenue un coupe-gorge, qu’allez-vous enfin entreprendre en profondeur, pour lutter contre ce qui n’a plus rien à voir avec la fatalité ? » a demandé Jean-Raymond Hugonet.

Belloubet admet que le monde extérieur est dangereux

« Un véritable bouclier de sécurité que le gouvernement met autour des établissements »

« Non, Monsieur le sénateur, l’école n’est pas un coupe gorge. Et je trouve gravissime que vous employiez ces mots, alors même que l’ensemble de nos équipes éducatives, de nos personnels, sont arc-boutés, pour que l’école soit un lieu qui reste un lieu de sécurité et de sérénité, s’est indignée cette présidente de l’Association régionale des œuvres éducatives et de vacances de l’Education nationale. C’est la volonté du gouvernement », a rétorqué la ministre de l’Education nationale, Nicole Belloubet, qui a pu « partager la douleur et dire l’infinie tristesse qui a saisi le collège », en se rendant sur place, mais se refusant à dresser le bilan de sept années de macronie.

« C’est un véritable bouclier de sécurité que le gouvernement met autour des établissements scolaires, fondé sur les forces de l’ordre, sur le travail pédagogique, sur le respect des valeurs de la République », raconte la ministre. « S’y ajoute bien entendu un enseignement aux valeurs de la République, un enseignement fondé sur la science et de l’ensemble des apprentissages, que nous devons à nos élèves » : des mots creux déconnectés de la réalité du terrain.

« Pouvons-nous nous habituer à cet ensauvagement, qui vire à une barbarie ordinaire ? » a demandé ensuite la sénatrice Laure Darcos, également élue de l’Essonne et membre du groupe Les Indépendants. « Notre indignation ne ramènera pas Shemseddine à la vie. Sa maman, une veuve courageuse, et ses frères et sœurs, sont brisés à tout jamais. Mais pouvons-nous espérer que ce drame serve à une véritable prise de conscience et un sursaut collectif ? » a demandé, au bord des larmes, cette proche du maire de Viry-Châtillon.

Levée d’excuse de minorité: 71 % des Français y sont favorables mais non entendus

Un appel désespéré face à la montée en flèche des actes de barbarie par des mineurs

Sept Français sur dix (71 %) se réclament la levée automatique de l’excuse de minorité dans les affaires les plus graves, selon un sondage de l’institut CSA pour CNEWS publié ce mercredi 7 septembre.

Une justice égale, quel que soit l’âge, quand un mineur délinquant est dominé par la barbarie. Les Français sont 71 % à se dire favorables à la levée automatique de l’excuse de minorité pour les affaires de délinquance grave, selon un sondage de l’institut CSA dévoilé ce mercredi par CNEWS.

L’ordonnance de 1945 est régulièrement dénoncée: texte obsolète, inadapté à la jeunesse Orange mécanique et aux comportements actuels souvent importés, texte laxiste à force d’humanisme béat et de flagellation idéologique post-colonialiste… Ainsi, lors des campagnes électorales de 2002 et 2007, la France a connu une rare unanimité dans ce domaine. Dès son installation, le législateur a donc voté la loi du 9 septembre 2002, qui marquait nettement sa volonté de répression à l’égard des mineurs délinquants, volonté qui était commune à la quasi-totalité des programmes politiques. Jusqu’en 2020, les réformes votées ont confirmé cette orientation, notamment lors de l’adoption de la loi dite des « peines-plancher » expressément prévue pour répondre à la récidive des mineurs. Les projets de réforme qui se sont succédé depuis décembre 2008 poursuivent sur la même voie. Lais en 2020, Macron et ont inversé la tendance, mettant le chaos dabs la justice et dans nos rues, comme par ailleurs dans les hôpitaux et notre souveraineté énergétique en s’attaquant au nucléaire.

L’idée est récemment revenue dans le débat public avancée par le maire (LR) de Cannes, David Lisnard, à la suite de l’agression – par derrière et à trois – subie la semaine dernière par une dame de 89 ans, jetée au sol et rouée de coups par trois jeunes déshumanisés âgés de 14 à 15 ans. L’élu a ainsi écrit au ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, lui demandant que les auteurs de tels actes de sauvagerie puissent être considérés «comme des justiciables à part entière», sans excuse de minorité. Mais le ministre de la Justice impliqué se trouve être celui qui, en septembre 2020, a . Il est par ailleurs propriétaire de rapaces élevés pour la chasse au faucon et défenseur de la corrida…

Cette excuse de minorité est assurée par l’article 122-8 du Code pénal, qui stipule que si les mineurs capables de discernement sont pénalement responsables de leurs crimes, délits ou contraventions, il doit toutefois être tenu compte «de l’atténuation de responsabilité dont ils bénéficient en raison de leur âge». De ce fait, ils reçoivent automatiquement une réduction de peine. La loi actuelle – vieille de près de 80 ans (ordonnance du 2 février 1945 sur « l’excuse atténuante de minorité » – si le mineur est âgé de plus de seize ans alors que la majorité civile était encore à …21 ans, et non 18 – signée de François de Menthon, ministre de la Justice du général de Gaulle dans le gouvernement de la France libre, Compagnon de la Libération, fondateur du MRP, député de la Savoie) – stipule qu’en cas de prison ferme, la peine ne peut dépasser la moitié de celle encourue par un majeur.

« Les mineurs capables de discernement sont pénalement responsables des crimes, délits ou contraventions dont ils ont été reconnus coupables, en tenant compte de l’atténuation de responsabilité dont ils bénéficient en raison de leur âge, dans des conditions fixées par le code de la justice pénale des mineurs. » Cette ordonnance 45-174 du 2 février 1945 qui adapte le droit pénal et la procédure pénale à la minorité a été abrogée en septembre 2020.

Les parents sont civilement responsables de leur enfant mineur « habitant avec eux » (code civil, art. 1242), mais ils n’en sont jamais pénalement responsables : la responsabilité pénale est personnelle (code pénal, art. 121-1). 

Par conséquent, si un adulte commet un crime ou délit où il encourt une peine de dix ans de prison, un mineur ne pourra donc pas être condamné à plus de cinq ans de prison. S’il est question de perpétuité, elle ne peut aller au-delà de vingt ans pour le mineur. Néanmoins, il est possible de lever cette excuse de minorité, pour les condamnés ayant au moins 16 ans. Les cas, exceptionnels, peuvent concerner autant les coupables de crimes (meurtre, assassinat, viol…) que de délits. Le Sénat indique que les «circonstances» de l’acte et la «personnalité du mineur» sont prises en compte. La décision doit être motivée, avec des conditions très précises.

Quelle est la position de Dupond-Moretti, en décembre 2020 ?  » Je ne souhaite pas que [le tribunal de police] ait à connaître d’un contentieux dont la plupart des contraventions – je tiens à le rappeler, ce n’est pas rien – sont forfaitisées, délivrées par la police et payées par les parents. Si vous pensez qu’il est utile de charger, voire de surcharger, le tribunal pour enfants de ce genre d’infractions et du traitement qu’il connaît dans la réalité, cela me semble, pour ma part, inutile. »

Un clivage droite vigilante et gauche laxiste

Dans le détail, le sondage de l’institut CSA, effectué les 6 et 7 septembre 2022, montre que, si les Français sont donc largement favorables (71%) à la levée automatique de cette excuse de minorité pour les cas de délinquance grave, ils sont même majoritairement (à 51 %) à être «tout à fait» d’accord avec cette idée et 20 % «plutôt» pour. A l’inverse, ils sont 17 % à n’être «plutôt pas» favorables à cette proposition et 12 % «pas du tout».

Qu’il s’agisse du sexe, de l’âge ou de la profession des sondés, les résultats sont tous sensiblement identiques. Les moins de 35 ans se montrent légèrement moins attirés par l’idée que la moyenne (68 %), les 50-64 ans y étant légèrement plus favorables (73 %).

Perquisition d’octobre 2018 au siège de La France Insoumise.

Concernant la proximité politique des personnes interrogées, les résultats témoignent d’écarts de perception plus importants. En effet, le bloc de gauche fait descendre à 62 % la part des favorables à la levée de l’excuse de minorité, quand celui de droite la fait monter à 78 %. La gauche est-elle donc elle-même retournée à la barbarie, comme l’indiquent les propos et les actions de la NUPES, ou ne l’a-t-elle jamais quitée?

Mélenchon et cinq cadres
du parti d’extrême gauche
ont été poursuivis pour pour « actes d’intimidation envers un magistrat et un dépositaire de l’autorité publique, rébellion et provocation »

Dans le détail, il est à remarquer que les partisans d’Europe Ecologie-Les Verts sont les plus sceptiques face à l’idée (59 % «seulement» de favorables). Ceux des Républicains sont à l’inverse les plus enthousiastes (87 %). Les proches des partis du centre se situent sur la même ligne que le résultat global du sondage (71 %).

Sondage réalisé les 6 et 7 septembre 2022 par questionnaire auto-administré sur un échantillon national représentatif de 1.009 personnes âgés de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas.

Le 15 avril 2018, Dupond-Moretti déclara sur LCI qu’il ne se reconnaît pas les compétences d’un ministre de la Justice, et qu’il n’acceptera jamais ce poste…

Collégienne égorgée : son petit ami de 14 ans, écroué

Elle s’appelle Emma; son assassin n’a pas de nom…

Que cache l’information redondante « adolescent de 14 ans » ? L’assassin est-il un ado d’ici ? Tous nos ados sont-ils devenus des égorgeurs en puissance ? Celui-ci a avoué l’assassinat de sa petite amie de 13 ans, laquelle découchait toutes les nuits, à l’insu de ses parents, des adultes responsables et irréprochables… Le collégien a été incarcéré vendredi dans un établissement de Saône-et-Loire disposant d’un quartier pour mineurs et d’une unité sanitaire psychiatrique, selon le procureur de la République de Chalon-sur-Saône, Patrice Guigon, qui a tu l’identité du criminel et le mobile du crime.

Jeudi au petit matin à Clessé, le corps d’une adolescente, présentant de nombreuses plaies et un couteau encore planté dans le cou, a été découvert sur la voie publique près de son ancienne école primaire au village PS situé à 15 km de Mâcon.

Les soupçons des enquêteurs de la section de recherches de la gendarmerie de Dijon se sont rapidement portés sur son petit ami, qui a été interpellé dans la matinée au collège de Lugny, où la victime était également scolarisée.

Placé en garde à vue pour assassinat, le collégien a rapidement confirmé avoir commis les faits au cours d’une rencontre nocturne.

« Il reconnaît avoir convenu d’un rendez-vous avec cette jeune fille, s’être muni d’un couteau qu’il avait placé dans sa manche, et lui avoir porté trois coups de couteau au niveau du cou », avait déclaré jeudi lors d’une conférence de presse le procureur de Mâcon, Eric Jallet, initialement en charge du dossier.

La victime a ensuite « tenté de fuir, mais le suspect a tenté de l’étrangler puis a encore porté des coups de couteau », avait-il ajouté, précisant que les deux adolescents avaient pris l’habitude de se retrouver entre minuit et 4 heures à Clessé. A l’insu des familles de l’une comme de l’autre qui dormaient sur leurs deux oreilles.

Tandis que l’établissement scolaire n’avait jamais décelé aucun manque de sommeil: il faut dire que les anciens ‘surgés’ (surveillants généraux) sont maintenant devenus des conseillers principaux (s’il vous plaît !) …d’éducation. Ils sont même doublés d’un conseiller d’orientation-psychologue (COP) qui n’y a vu que du bleu sur trois années complètes de scolarité…

Le corps de la malheureuse collégienne livrée à elle-même présentait « plusieurs dizaines de traces de coups de couteaux sur le torse, les épaules, le visage et le cou » – une pratique d’égorgement peu commune sous notre latitude – ainsi que plusieurs « lésions de défense » sur les avants bras, en plus d’un nez brisé. Un massacre d’une rare sauvagerie.

La disparition de la jeune fille , élève en 4e, n’avait été constatée par ses parents qu’au matin.

Un acte prémédité.

Elèves de 6ème du collège V. Hugo,
de tailles disparates,
lors de leur formation de délégués

Les premiers témoignages recueillis par les enquêteurs ont indiqué que le suspect avait eu par le passé « des paroles inquiétantes », évoquant sa volonté de « tuer quelqu’un et notamment sa petite copine », avec laquelle il entretenait une relation émaillée de ruptures et de réconciliations.

Vendredi, les nouvelles auditions de l’adolescent ont encore mis « en évidence une volonté du jeune homme de tuer ». « Il pensait que son acte pouvait être facilité par le fait que la victime l’aimait. Il disait s’être entraîné au maniement du couteau. Il décrivait les coups portés avec précision », a ajouté M. Jallet, qui s’est dessaisi au profit du tribunal judiciaire de Chalon-sur-Saône, compétent en matière criminelle.

Un crime n’est jamais l’acte d’un être équilibré

Nul besoin de l’assistance de la psychiatrie. Ce n’est pas une science exacte et elle ne sert pas même à comprendre: seulement à faire entrer les individus dans des cases (et à les cachetonner). L’examen psychiatrique du jeune sauvage a conclu à « une altération importante (sur l’échelle de Richter?) du discernement, sans abolition, le rendant accessible à ce stade à une sanction pénale », a encore précisé le magistrat. Au stade 2, il aura des circonstances atténuantes. Déjà, l’auteur du crime s’est déclaré victime de violences familiales: est-ce à la suggestion de ce genre d’assertion que servent les avocats?

Le village viticole de Clessé (Saône-et-Loire) demeurait sous le choc au lendemain de la découverte macabre. Des bouquets de fleurs étaient visibles le long du petit chemin situé derrière l’école, où l’adolescente a perdu la vie.

Par respect pour sa famille, que la plupart des habitants connaissent bien, très peu se sont exprimés. « On est en deuil », résumait notamment un habitant de Clessé. Sur la famille du garçon, c’est le black-out? Désinformation ?

Une cellule psychologique (et un numéro vert ?…) a été mise en place pour les élèves et les enseignants du collège Victor Hugo de Lugny, où étaient scolarisés la victime et son meurtrier présumé. Le Collège Victor Hugo du secteur d’Enseignement Privé de Lugny a eu l’an dernier un taux de réussite de 95.49 % sur 133 candidats au Brevet des Collèges, dont 79.53 % de réussite au Brevet avec mention…

Dépourvu d’antécédents judiciaires, le suspect risque en tant que mineur une condamnation maximale de 20 ans de réclusion criminelle pour assassinat.

Peut-on parler de féminicide ? Les associations féministes ne montent pas au créneau: l’assassin est-il donc un jeune « mâle blanc hétéro » ?

Rodéos sauvages: 96% des sondés approuveraient l’intensification des sanctions

Des femmes, réalisatrice et personnage principal, dans des comportements de racaille

La réalisatrice déjantée,
role model féministe dégenrée

Le monde du spectacle loue Rodeo, un long métrage de la jeune réalisatrice française Lola Quivoron consacré à l’univers du cross bitume, phénomène importé des Etats-Unis. Son sujet controversé fait ses délices, puisque le gauchisme du Festival de Cannes se repaît de toutes les transgressions.

L’humanisme de nos artistes exemplaires s’épanouit au faciès. Il s’incarne sur la Croisette en une femme de 33 ans, d’un genre incertain, mais au goût du jour, la réalisatrice défendant une pratique « criminalisée à mort » en France. La jeune anti-flic, qui ne se sent pas plus femme qu’homme, estime que « les accidents sont souvent causés par les flics qui prennent en chasse, qui créent une forme de précarité qui poussent les riders vers la mort« . « On parle de rodéos urbains, de rodéos sauvages, c’est pire« , regrette ainsi Lola Quivoron, « parce qu’en plus ça fait penser à ensauvagement, donc là, on a envie de rayer à fond ces idées, ces imageries, qui sont des imageries complètement réactionnaires. »

LIEN PaSiDupes : Reprise des rodéos sauvages à Nantes

Des propos provocants, puisque prononcés au moment où quatre jeunes, le plus âgé ayant 18 ans, ont été interpellés dimanche à Pantin, en Seine-Saint-Denis, suite à un rodéo urbain au cours duLien Pawsquel un enfant de 5 ans, qui se promenait avec ses parents, a été blessé par un jeune délinquant à scooter.

Ces incivilités urbaines sont en pleine expansion, les rodéos urbains restant impunis, malgré la multiplication des provovations à l’occupation du territoire, en dépit des nuisances au bruit qui n’émeuvent pas les écologistes, de la blessure de cet enfant de cinq ans à Pantin, Seine-Saint-Denis, mais aussi du meurtre en juillet dernier d’une femme de 20 ans près d’Amiens lors d’un rodéo sauvage.

Un sondage CSA condamne les rodéos sauvages

Une minorité tente d’imposer sa dérive à la majorité, malgré un sondage de l’institut CSA pour Cnews confirmant que 96% des Français estiment que les rodéos sauvages devraient être combattus avec un début de fermeté. 

Sur l’ensemble du panel, 78 % des sondés sont «tout à fait» d’accord pour durcir les mesures contre les rodéos sauvages, lorsque 18 % se disent «plutôt» favorables à un tel durcissement. Ils sont en revanche 2 % à se déclarer «plutôt pas» favorables à cette idée, et 1 % ne le sont «pas du tout».

Sociologiquement, les hommes sont davantage favorables à une intensification de la lutte contre les rodéos sauvages que les femmes. Ces sondés sont ainsi à 83 % «tout à fait» favorables à un durcissement des mesures (13 % «plutôt favorables»), contre 74 % pour les femmes (22 % «plutôt favorables»).

Le Festival de Cannes s’estime en avance sur son temps, mais aussi sur le plus grand nombre de ses concitoyens: les élites autoproclamées sont-elles des démocrates ?

Marseille: interpellé, mais « arraché » à la police par sa bande

Provocation et honte au président showman

Des policiers ont été agressés par un groupe de délinquants au cours d’une interpellation lors d’une opération antidrogue à Frais-Vallon, une zone de non-droit dans les quartiers Nord de Marseille 13e.

Mais un groupe d’individus a libéré par la force le dealer interpellé, lundi, dans une cité du 13e arrondissement. L’ « arrachage » de l’individu des mains de la police a eu lieu par la force sur intervention de plusieurs personnes venues prendre à partie les forces de l’ordre, confirme la préfecture de police.

Dans la cité Frais-Vallon, dans les quartiers du nord de la ville, des policiers venaient de procéder à une interpellation lorsqu’ils ont été « agressés » par un groupe d’individus, a expliqué la préfecture de police. L’interpellé, menotté dans le dos, en a profité pour s’enfuir, selon La Provence, qui a révélé l’information. 

Toujours de source policière, un fonctionnaire de police a été blessé à la tête par un coup de bâton et, dans la bastonnade, un autre, à la main. Des policiers de la division nord arrivés ensuite en renfort ont interpellé deux agresseurs malgré des jets de projectiles. Des CRS ont également été dépêchés sur place pour sécuriser les lieux.

Affront à Macron sur les lieux mêmes de son passage

La réplique aux trois jours de visite de Macron dans son opération « Marseille en Grand », à l’appel du maire socialiste Benoît Payan, désemparé, n’a pas pris une semaine. Le président de la République s’était en effet rendu au commissariat de la division nord, dans le 15e arrondissement, pour évoquer les difficultés de la lutte contre les violences liées au trafic de drogue. 200 policiers initialement attendus d’ici fin 2023 arriveront dès 2022 à Marseille et s’ajouteront aux 100 déjà arrivés en 2021.

Un comble pour Macron en campagne des présidentielles. Il était en déplacement médiatisé le jeudi matin de la semaine précédente à Marseille dans l’école Bouge du 13e arrondissement. Le président était venu avec un plan annoncé d’un milliard d’euros pour les écoles. Les parents d’élèves des quartiers attendaient des actes, mais ils ont été le fait des maîtres des lieux.

Emmanuel Macron a passé un long moment dans une classe de CM2

Macron avait fait son show à deux pas de là. Pour son deuxième jour à Marseille, le président de la République était à l’école Bouge dans les quartiers nord (13e). Échanges avec les élèves, les enseignants, le personnel de l’école. L’école Bouge fait partie de celles qui effectuent leur dernière rentrée avant destruction. 

Paysagistes et nettoyeurs diligentés ont précédé bain de foule, photos et bavardage de Macron avec des élèves choisis. Arrivé vers 10h du matin, Macron a été accueilli par quelques huées de militants anti-vaccin. Le ministre de l’Education Jean-Michel Blanquer a aussi provoqué les critiques pour ses propos controversés sur les familles qui achètent des écrans plats avec l’argent de l’allocation de rentrée scolaire (ARS).

LIEN PaSiDupes: Macron dans le déni de l’ »ensauvagement » et dans la colère permanente

Régionales :  Dupond-Moretti frise la sortie de route

Dans les Hauts-de-France, le ministre joker de Macron prête le flanc à la critique

Eric Dupond-Moretti a eu une vive altercation avec Damien Rieu (pull orange autour du cou), candidat RN aux départementales, le 12 juin, sur le marché de Péronne (Somme). Photo Courrier Picard/Fred Haslin
Eric Dupond-Moretti joue la faute en allant chercher ses adversaires, ici, Damien Rieu (pull orange autour du cou), candidat RN aux départementales, le 12 juin, sur le marché de Péronne (Somme).

Le style très rentre-dedans du bourrin de la Place Vendôme est contre-productif contre le RN, comme le confirment les sondages, ce lui vaut d’être copieusement taclé sur les réseaux sociaux, tandis que Macron descend dans l’arène pour dénoncer leur «ensauvagement».

En déplacement de campagne des régionales, samedi à Péronne (Somme), le candidat LREM avait abandonné ses dossiers de garde des Sceaux pour se livrer à la provocation et à l’invective abondamment relayées sur Twitter et Internet.

D’abord, Agnès Pannier-Runacher et lui sont allés à l’affrontement avec le député (LFI) François Ruffin. L’échange, musclé, est filmé par des sympathisants Insoumis et immédiatement mis en ligne. Sur la question de la fermeture de l’usine Whirpool d’Amiens : « C’était là-bas qu’on avait besoin [d’elle], comme ministre, pas comme candidate à des élections où vous allez prendre une taule. »

La ministre déléguée a reproché à François Ruffin de « faire le show«  sans avoir « jamais levé le petit doigt pour un quart de ces braves gens ». Et le garde des Sceaux d’ajouter : « On ne va pas faire ce que vous avez fait à l’Assemblée avec vos rires enregistrés, on n’est pas là pour faire le show (…), on n’est pas chez Chavez ici. »

https://twitter.com/LudovicLascombe/status/1403617252159725569?ref_src=twsrc%5Etfw%7Ctwcamp%5Etweetembed%7Ctwterm%5E1403617252159725569%7Ctwgr%5E%7Ctwcon%5Es1_c10&ref_url=https%3A%2F%2Fd-501281802626412741.ampproject.net%2F2106030132000%2Fframe.html

Quelques instants plus tard, alors qu’il prenait un café sur une terrasse, c’est Damien Rieu, candidat RN aux départementales, qui se fait interpeller par Dupond-Moretti.

Le ministre se voit alors reprocher de détourner son temps des sujets inflammables de son ministère. « Vous avez vu l’état de la justice en France; vous n’avez que ça à faire, de vous balader ? » lui lance son adversaire, lui reprochant de « promener sa Rolex ». La scène, filmée elle aussi, est vite devenue virale.

https://twitter.com/DamienRieu/status/1403667252709400578?ref_src=twsrc%5Etfw%7Ctwcamp%5Etweetembed%7Ctwterm%5E1403667252709400578%7Ctwgr%5E%7Ctwcon%5Es1_c10&ref_url=https%3A%2F%2Fd-4605806802340651213.ampproject.net%2F2106030132000%2Fframe.html

« Vous êtes une caricature, (…) je travaille dix fois plus que vous », lui a répondu Eric Dupond-Moretti. « Chez vous, il n’y aura plus d’avocats, il n’y aura plus rien », a-t-il conclu, avant d’aller se faire vour plus loin. 

Le ministre a aussitôt déclenché une avalanche de commentaires très critiques sur les réseaux. Désastreux, à une semaine d’un premier tour de régionales, même déjà annoncé perdu.

Des échanges qui témoignent de la difficulté d’avoir un débat démocratique apaisé et constructif, et tout cela au mépris des électeurs appelés aux urnes d’ici quelques jours et repoussés dans l’abstention par ces lamentables spectacles de rue produits par des membres du gouvernement.

«Ça vire au chemin de croix»

« Il est temps que cette campagne se termine. Ça vire au chemin de croix », commente un stratège de LREM, très agacé de voir comment « les opposants arrivent à tirer leur épingle du jeu dans cette campagne, en nous défonçant grâce aux réseaux sociaux. C’est une boucherie ».

Au sommet de l’Etat, Macron incrimine les réseaux sociaux, déplaçant encore les responsabilités. Ainsi, ces derniers jours, Macron a-t-il refusé d’assumer l’erreur de l’envoi de tant de ministres dans les Hauts-de-France. Il a même plusieurs fois victimisé ses listes, les disant ciblées par des commentaires d’une violence croissante en ligne.

Hier, en marge du G7, il a même pour la première fois repris à son compte le terme « d’ensauvagement » pour dénoncer ce phénomène. Un terme utilisé l’été dernier par Gérald Darmanin… et dénoncé à l’époque par un certain Eric Dupond-Moretti, le boucher mentionné plus haut.

« Dans notre pays, on voit une montée des violences. On a tous des raisons qui sont propres à nos pays mais elles ont deux racines profondes : les inégalités sécrétées par le fonctionnement de l’économie internationale et l’ensauvagement des discours sur les réseaux sociaux« , a estimé le président lors du G7: un « en même temps » qui ménage les deux visions opposées incarnées par ses ministres.

Ce changement de discours  constitue un tête-à-queue de Macron, puisqu’en septembre 2020, il fustigea ce qu’il appela « le kamasutra [sic] de l’ensauvagement ». « Ce qui importe, ce sont les actes, avait même osé le diseur de l’Elysée. On a trop discuté sur les mots. Le travail du gouvernement, c’est l’action : prévenir, arrêter, sanctionner, corriger. Il y a eu des sondages, des commentaires… Vous avez fait le Kamasutra de l’ensauvagement depuis quinze jours ! Demandez aux gens, ils n’en ont rien à faire. Ils veulent qu’on règle leurs problèmes », lançait-il, comme si il avait toujours reçu cinq sur cinq tous les messages du peuple depuis le mouvement social des Gilets jaunes. 

Le garde des Sceaux, qui enfile les scandales, assure qu’il ne regrette rien. « Ce moment et le montage vidéo posté sur les réseaux sociaux sont à l’image de tout ce que le RN représente et que je dénonce : mensonge sur les faits, agressivité et manipulations », raconte-t-il dans la presse. Et son entourage d’assurer, en toute mauvaise foi, pour minimiser le « bad buzz », que « sur le terrain les choses se passent bien ». Même si les sondages montrent que la majorité présidentielle est toujours sur le sable.

France Inter mène la chasse aux influenceurs de droite tolérés dans les media

Un sujet pour le CSA qui ne s’en saisit pas

Historiquement infiltrée par la gauche, véritable cluster idéologique, la radio publique, censée respecter les contribuables dans leur pluralisme, joue l’indignation par une prétendue droitisation de la presse. En réalité, les partisans de la bien-pensance médiatique – imprégnés de pensée dominante marxiste – ne supportent pas le pluralisme. C’est ainsi que d’immenses artistes sont négligés des détenteurs totalitaires du pouvoir médiatique, du fait de leur orientation politique, alors que d’autres sont valorisés du fait de leur engagement, tel André Breton ou Picasso (ce dernier se gardant toutefois de retourner en Espagne combattre Franco). En revanche, Pierre Drieu la Rochelle ou Henry de Montherlant sont exclus des programmes scolaires. Malgré sa dimension d’avant-garde par rapport à l’idéal de classicisme, Charles Maurras reste une plume de référence discriminée, Louis-Ferdinand Céline étant, quant à lui, toléré aux confins de l’enfer. Sans parler des épouses maintenues dans l’ombre des hommes, telle Marie Bracquemond, aujourdhui considérée comme une des trois « grandes dames » de l’impressionnisme avec Berthe Morisot et Mary Cassatt, mais sortie de sa relégation derrière son mari Félix Bracquemond, par les féministes. 

Doctorante ratée et fonctionnaire inamovible dans le service public d’information depuis 15 ans, Sonia Devillers, journaliste à France inter, a manifesté de l’inquiétude du fait de la présence intempestive d’éditorialistes à la pensée décapante, mais surtout discordante, comprendre de droite.

Le 28 septembre dernier, lors d’un entretien avec Roch-Olivier Maistre, patron du conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA), la journaliste de 45 ans, « indépendante » et aussi libre qu’une femme voilée, s’est permise de lui demander si son Conseil, l’autorité française de régulation de l’audiovisuel (uniquement sur la radio et la télévision). pouvait surveiller le temps de parole des éditorialistes classés à droite en dehors des périodes électorales. Ce dernier, chargé de contrôler la parole et la représentation des idées à la radio et à la télévision, a évoqué ses contraintes légales, tout en lui donnant des garanties: « Ce sont des éditorialistes non engagés dans une formation politique, mais c’est un sujet sur lequel nous allons ouvrir une réflexion ». Ce à quoi, Sonia Devillers a manifesté son impatience sur un ton militant : « Oui, il y a urgence !» 

Connue pour sa propagande de gauche et d’extrême gauche, France Inter rassemble la gauche engagée, mais la cadence s’est accélérée ces derniers temps. Dernière sortie en date : le sociologue d’extrême gauche Geoffroy de Lagasnerie milite pour un retour à une forme de censure dans l’espace public : « Il y a des débats intolérables ! Il faut rejeter les gens de droite dans leur insignifiance. »                             Des propos liberticides dignes des dictatures soviétiques qui ont même interloqué la journaliste Léa Salamé. Cette dernière avait pourtant elle-même surpris en déclarant au sujet de CNews – essentiellement visée avec Zemmour, chroniqueur  et Praud, l’un de ses présentateurs à succès : « Il ne faut pas laisser à Pascal Praud les débats politiques. »

La direction de France Inter s’est alignée sur sa base

Laurence Bloch a rejoint France Inter en 2010 comme directrice-adjointe et responsable de l’antenne. En mai 2014, le nouveau PDG de Radio France, Mathieu Gallet, l’a faite directrice de France Inter, en remplacement de Philippe Val. Elle décide de « faire monter une génération nouvelle, et de mettre plus de femmes à l’antenne. » La nouvelle direction choisit notamment d’écarter Ivan Levaï, de reléguer Frédéric Lodéon sur France Musique, mais aussi de supprimer les émissions Là-bas si j’y suis de Daniel Mermet et La prochaine fois je vous le chanterai de Philippe Meyer. Pas seulement du sexisme manifeste, mais un un recentrage politique.

Comme un bruit qui court’ est supprimé en 2019. Laurence Bloch avait auparavant convoqué les producteurs de l’émission, leur déclarant que celle-ci « ressemble à un tract de la CGT. Quand je l’entends, j’éteins. » Le Monde diplomatique relève qu’en dix ans, le temps d’antenne dévolu aux luttes sociales a été divisé par dix.

C’est également sous sa direction que des tranches de publicité commerciale apparaissent sur France Inter, notamment entre 7h. et 9h., et que disparaît la grille de programmes originaux de nuit, remplacée par des rediffusions. Les grilles d’été sont également, depuis 2016, peuplées de rediffusions.

« J’en ai marre d’être attaqué » : Pascal Praud répondait déjà à la chronique offensive de Sonia Devillers sur France Inter

Déjà tête d’affiche de CNews, à la rentrée 2018, Pascal Praud hérita de la présentation des Auditeurs ont la parole, sur RTL, une quotidienne.

Sa rentrée 2018 s’annonçait mouvementée. En effet, en héritant de l’émission de RTL, en plus de ses activités sur la chaîne d’info de Vincent Bolloré, Praud devenait incontournable, aiguisant les jalousies, mais surtout la colère des gauches.

En plus de RTL, Pascal Praud continue donc ses émissions sur CNews : L’heure des pros, d’abord, diffusée quotidiennement de 9h à 10h30 ; puis L’heure des pros2, suivie de 20h foot.

Le présentateur de « L’heure des pros » est revenu sur la polémique autour des propos d’André Bercoff.

Assez, c’est assez ! Sur CNews, Pascal Praud est revenu sur le sectarisme des ayatollahs de la presse concernant des propos d’André Bercoff dans « L’heure des pros ». L’éditorialiste de Sud Radio s’était interrogé sur le déroulé de certains faits durant l’acte héroïque de Mamoudou Gassama. Dans la matinale de France Inter, Sonia Devillers s’est fendue d’un édito critiquant la chaîne info du groupe Canal+, Pascal Praud et André Bercoff, accusant ce dernier d’avoir « relayé une théorie charriée par l’extrême-droite sur les réseaux sociaux« .

Compagne franco-libanaise de Raphaël Glücksmann, tête d’une liste réunissant Place publique, le Parti socialiste et Nouvelle Donne, aux élections européennes de 2019 où il obtint 6% des voix, la journaliste politique Léa Salamé lança: « Il ne faut pas laisser à Pascal Praud les débats politiques »…

Très critique envers le présentateur de CNews, dans « L’instant M » sur France Inter, Sonia Devillers a reçu sa camarade journaliste Léa Salamé à l’occasion du premier numéro de la saison de « Vous avez la parole » sur France 2, qu’elle coprésente au côté de Thomas Sotto. Au cours de l’entretien, Sonia Devillers a interrogé sa consoeur sur le traitement médiatique autour du mot « ensauvagement » ces dernières semaines et la manière dont Pascal Praud l’a évoqué dans son émission « L’heure des pros » sur CNews.

Un tir groupé des journalistes engagés du service public censé respecter les sensibilités diverses de la population mais hostiles au pluralisme, qui fragilise leur idéologie gauchiste et totalitaire.

‘Libération’ renie Marlène Schiappa

Le journal socialiste lui reproche un passage de la « gauche féministe » à la « droite répressive »

Schiappa, bientôt épinglée facho ?

Mai 2020

Les espoirs d’une partie de la macronie de voir la ministre chargée de la Citoyenneté adoucir le discours de Darmanin ont vite été douchés, estime le quotidien, au vu de Schiappa qui, sur ses photo de rentrée, semble sortir de la douche.

«Je ne sais pas si elle est bien dans ses baskets mais, en tout cas, je constate qu’elle en a plusieurs paires», grince un cadre du parti majoritaire LREM, interrogé sous couvert d’anonymat par Libération, sur les premiers pas de Marlène Schiappa, ministre déléguée chargée de la citoyenneté, auprès de Darmanin, petit-fils de harki, ce qui est une tare indélébile pour les gauchos.

Le 6 juillet, sa promotion Place Beauvau, au côté du ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, avait été un peu vite interprétée comme une nouvelle manifestation de l’«en-même-tempisme» macronien : Darmanin, homme de convictions, auquel la gauche n’avait pas encore reproché sa trajectoire de droite, tant qu’il a été au Budget, allait devoir travailler au côté d’une femme de gauche, dont on vantait le caractère, mais qui se révèle d’une flexibilité inattendue, qui déçoit ses anciens thuriféraires. Défenseuse de l’égalité des femmes / hommes, elle est aujourd’hui présentée comme une femme soumise à Macron et doigt sur la couture du pantalon. Elle serait, pensaient certains, le «flotteur gauche» du pôle régalien, ce qui n’est pas d’une grande élégance s’agissant d’un portrait de femme. De quoi rassurer les marcheurs issus du PS, inquiets d’une possible dérive «sarkozyste» du gouvernement de Jean Castex. Ces certains-là ne sont plus aussi sûrs…

Libération est revenu de ses a priori. « Dans un duo improbable avec Gérald Darmanin, qui éclipse Castaner-Nuñez, celle qui a fait de la laïcité l’un de ses thèmes fétiches sera ministre déléguée chargée d’un portefeuille inédit, «à la Citoyenneté», écrivait le journal. Féministe revendiquée, Marlène Schiappa secondera un ministre visé par une enquête pour viol, harcèlement sexuel et abus de confiance ». Libé suggérait ainsi que la femme de caractère – fille de parents profs et trotskistes (père libre-penseur, de surcroît), – allait mater son ministre de tutelle, mais ne voilà-t-il pas qu’elle le suit comme une brebis conduite au sacrifice et qu’elle célèbre ses louanges .

Pour se défendre face aux accusations de viol, Gérald Darmanin a choisi de se victimiser. Avec le soutien de Marlène Schiappa.

Le 16 juillet, Libé écrivait : « Au moins, le «premier flic de France» peut compter sur le soutien de sa subordonnée et ancienne secrétaire d’Etat à l’Egalité entre les femmes et les hommes, Marlène Schiappa. Sur LCI ce matin, elle commence en niant les faits, expliquant que son supérieur a été blanchi«La justice s’est déjà prononcée et le dossier a été rouvert pour une question de procédure», affirme-t-elle, reprenant l’argumentaire des avocats de Darmanin. «Ce n’est évidemment pas qu’une question de procédure, lui oppose maître Elodie Tuaillon-Hibon, qui défend la plaignante Sophie Patterson-Spatz, auprès de Libé. La chambre d’instruction a estimé qu’il n’était pas normal qu’un non-lieu soit rendu dans ces conditions, sans que l’affaire ne soit instruite, sans que ma cliente ne soit même reçue ! Elle a reconnu, implicitement, un déni de justice.» Et Marlène Schiappa de répondre au journaliste qui soulève le problème pour une femme féministe de travailler avec quelqu’un accusé de viol malgré ses dires. «Ça veut dire que demain, je peux déposer une plainte contre vous pour viol et, peu importe le rendu de la justice, vous n’aurez plus le droit de travailler ?» Ou comment inverser le fardeau de la charge, à nouveau.

Schiappa était auprès de Macron au Panthéon.  

Macron avait prévu d’y célébrer solennellement le 150e anniversaire de la République, proclamée par Léon Gambetta le 4 septembre 1870. Dans la nécropole du Panthéon, où repose dans une urne le cœur de l’ancien président du Conseil, il devrait, selon son entourage, prononcer «un message ferme contre les tentations séparatistes». En clair, selon Libération qui traduit pour les « gens » : contre l’islam politique, identifié comme la principale dérive sectaire ou communautariste de la France contemporaine. Pour exalter le « patriotisme républicain« , au côté de Macron était présente la fille de trotskistes et ministre déléguée à la Citoyenneté, qui a indiqué qu’elle a déjà prévu l’adoption d’une «charte de la laïcité et des valeurs de la République» qui s’imposerait à toutes les associations: le plan de lutte contre le «séparatisme islamiste» avait été lancé en février par Macron. Depuis Mulhouse, il avait dit sa volonté d’en finir avec les détachements d’imams venus de l’étranger et d’instaurer un contrôle du financement des mosquées. Il le fera à l’occasion d’une cérémonie d’accès à la nationalité d’une demi-douzaine d’immigrés, devant lesquels – et les caméras – il entend rappeler les fondements de ce qu’il appelle «le patriotisme républicain» : égalité des chances, laïcité, modèle social de solidarité, égalité femmes-hommes. 

Selon l’Elysée, l’exercice serait devenu nécessaire et même «impératif car nous vivons des temps particuliers où ce qui était encore une évidence il y a une trentaine d’années est désormais contesté». Reprenant à son compte le concept d’ «archipellisation» de la société française, le président se proposerait de répliquer à ceux «qui ne veulent plus vivre dans une société des droits de l’homme» : intégristes religieux, militants extrémistes ou même éditorialistes des plateaux de télévision.

Sur l' »ensauvagement » de notre société, Marlène Schiappa défend Gérald Darmanin

Le vendredi 24 juillet le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin avait provoqué une polémique pour avoir déclaré au Figaro, que « nous assistons à une crise de l’autorité. Il faut stopper l’ensauvagement d’une certaine partie de la société. Il faut réaffirmer l’autorité de l’Etat et ne rien laisser passer », reprenant un terme jusqu’ici réservé à l’extrême-droite et à la droite dure. 

Interrogée sur ce sujet lundi 31 août par France inter, Marlène Schiappa a défendu le mot utilisé par son ministre de tutelle. « Je crois qu’il a tout à fait raison de l’utiliser ce terme et ça ne me dérangerait pas de l’utiliser« , a déclaré la ministre déléguée. Depuis, Libération accuse Schiappa d’ « appartenance à la droite répressive »…

« Il y a un débat de mots entre ensauvagement et généralisation / banalisation de la violence. Je crois que c’est le rôle du ministre Intérieur d’avoir des mots forts et d’être offensifs. S’il y a bien une personne en France dont on attend qu’elle regarde la situation avec lucidité et qu’elle soit combative, c’est le ministre de l’Intérieur« , a-t-elle expliqué. 

Alors, factieuse ?

«Non, la violence gratuite n’est pas due à la ghettoïsation»

Le pédopsychiatre Maurice Berger apporte son éclairage dans Le Figaro

Les violences gratuites sont en augmentation constante en France. Pour le pédopsychiatre Maurice Berger, auteur d’un livre sur son expérience auprès des adolescents hyperviolents, elles sont le fruit de facteurs psychologiques et culturels.

Maurice Berger est pédopsychiatre, psychanaliste, ex-professeur associé de psychologie de l’enfant. Il travaille en Centre Éducatif Renforcé et enseigne à l’École Nationale de la Magistrature. Il vient de publier, Sur la violence gratuite en France. Adolescents, hyperviolents, témoignages et analyses (L’Artilleur, 2019) Entretien datant du 15 novembre 2019.


FIGAROVOX.- En tant que pédopsychiatre dans un centre éducatif renforcé (CER), vous êtes confronté quotidiennement aux jeunes qui commettent des «violences gratuites». Un terme revient souvent dans le débat public, surtout récemment: jugez-vous que l’on assiste à un «ensauvagement» de la société?

Maurice BERGER.- Toutes les deux minutes, une plainte est déposée à la police pour une violence gratuite et tout citoyen peut être confronté à une telle agression. Pour moi, l’ensauvagement, c’est lorsque la parole ne fait plus tiers, lorsqu’existe un différend même minime entre individus. Il y a quelques années, 85 % des mineurs traduits devant la justice changeaient de comportement après leur rencontre avec l’institution judiciaire, la parole du juge. Ils ne sont plus que 65% actuellement, et c’est d’eux dont je parle ici. L’impulsivité prime, l’autre n’est plus considéré que comme un objet sur lequel décharger la tension qu’on ressent dans l’immédiateté, comme une gêne à éliminer. Ceci soulève la question de savoir quelles sont conditions nécessaires pour qu’un individu se civilise.En tant que médecin, j’affirme que ces comportements extrêmes sont de plus en plus fréquents et de plus en plus grave.

Cette évolution n’est pas soudaine, j’en écrivais la certitude en 1992. L’attitude des gouvernements successifs a été de penser implicitement «après moi, le déluge», déluge qui est là maintenant ; et aussi de se plier à une idéologie qui définit comme «sécuritaire» et animée d’intentions électorales toute personne qui alarme sur ce sujet. En tant que médecin qui, depuis 40 ans, a le plus travaillé en France sur la prise en charge des enfants et adolescents violents, j’affirme que ces comportements extrêmes sont de plus en plus fréquents et de plus en plus graves. Un facteur parmi d’autres est l’impunité importante concernant la première atteinte aux personnes, que j’appelle le droit de tabassage. En réadaptation fonctionnelle où je travaille aussi, je reçois des adultes qui gardent à vie des séquelles physiques ou cérébrales définitives après une agression pour un supposé mauvais regard, et dont l’agresseur mineur [de 16 ans] n’est puni que d’un sursis car il n’était pas récidiviste. La vie ou la qualité de la vie restante de la victime est ainsi démonétisée. Or c’est simple, quand on n’est pas puni, on recommence.

A partir de votre expérience, vous choisissez d’écrire ce livre pour dénoncer certaines idées reçues sur la violence: selon vous, l’explication par la «ghettoïsation» et la «stigmatisation» n’est pas la bonne, pourquoi?

Car lorsqu’il existe de graves dysfonctionnements familiaux, donner 3 000 euros à une famille tous les mois n’arrêtera pas, par exemple, un homme de frapper sa femme devant leurs enfants petits, maltraitance qui est souvent liée dans mes recherches à une culture intégrant l’inégalité homme-femme. 69 % des adolescents très violents ont été exposés à des scènes de violences conjugales pendant les deux premières années de leur vie. Ils ont en eux l’image violente de leur père qui resurgit lorsqu’ils subissent une bousculade ou un mauvais regard.Détruire, comme frapper, est le jeu de ceux qui n’ont pas d’imagination.

Les causes premières de la violence se situent dans la petite enfance. Les mères elles-mêmes ont souvent eu une enfance tellement désastreuse qu’elles sont incapables de sourire à leur bébé, de lui parler, de comprendre quand il a besoin d’être rassuré par un câlin. Surtout, ces parents ne jouent jamais avec leur enfant petit (les jeux vidéos ne sont pas de vrais jeux). Ces enfants n’apprennent jamais le «faire semblant», et devenus adolescents, leur pensée est pauvre, le mot qui revient le plus souvent dans mes entretiens est «normal», sans plus d’explication sur leurs actes. Quand on n’a pas joué à faire des accidents avec des petites voitures, ou avec des figurines de pompiers qui viennent éteindre le feu en faisant «pin pon», on ne sait jouer qu’en vrai. Un jeune m’explique «on s’ennuyait, alors on a mis le feu à un entrepôt» (coût 1.700.00 euros totalement remboursés par les assurances responsabilité civile scolaires). Pas de «comme si» signifie que tout mot peut être pris au sens littéral. Ces adolescents ne comprennent pas le mot «rêvasser». Quand je demande ce qu’ils feraient s’ils gagnaient un million d’euros au loto, rêverie universelle, la réponse est «votre question est bête, je n’y penserai que lorsque j’aurai le million posé devant moi». Dans ce contexte, détruire, comme frapper, est le jeu de ceux qui n’ont pas d’imagination. Faire venir les pompiers pour les attaquer n’est pas une révolte contre l’uniforme en général, c’est un jeu des plus sommaires, qui peut être à «mort réelle». Il est évident qu’avec une pensée aussi endommagée, la scolarité au collège unique est vouée à l’échec et que ces sujets ne progressent qu’avec des dispositifs qui passent par des apprentissages manuels: «Il faut me montrer pour que je comprenne».Sponsorisé par Renault MarignaneNouveau CAPTUR Hybride rechargeable

Faute d’attention et d’échanges avec leurs parents, certains jeunes que vous accompagnez ne sont même pas capables de reconnaître les émotions d’autrui…

Un bébé ne sait qu’il sourit que s’il rencontre un sourire en miroir sur le visage du parent, il ne reconnaît ses émotions que si un adulte lui nomme ce qu’il ressent. Conséquence, certains de ces jeunes ne sont pas capables de comprendre la structure d’un visage. Les émotions qu’exprime le visage d’autrui peuvent être aussi indéchiffrables et ses mimiques sont alors interprétées comme menaçantes, donc il faut l’attaquer.Aucun des jeunes que j’ai rencontrés n’a manifesté de réel sentiment de culpabilité pour ses violences.

Le plus grave est l’absence d’empathie, de capacité de comprendre ce que l’autre peut ressentir. Ainsi je demande à un jeune qui a mis un adulte dans le coma pour un supposé mauvais regard, pourquoi il n’a pas tué sa victime. Réponse: «parce qu’un copain m’a tiré en arrière par mon sweat». Je l’interroge sur ce que cela aurait fait à la mère de sa victime si son fils était mort. «Elle aurait été triste un moment, puis il faut passer à autre chose, ne pas s’apitoyer toute sa vie, c’est ballot. Il aurait dû mourir un jour de toute manière». Aucun des jeunes que j’ai rencontrés n’a manifesté de réel sentiment de culpabilité pour ses violences, ce qui est très déstabilisant pour les professionnels, il faut passer par d’autres voies.

En quoi les structures familiales sont-elles en partie responsables de l’apparition de comportements violents?

Je demande à chaque jeune que je rencontre de me raconter son histoire, et il apparaît que dans la région où je travaille, la grande majorité de ces mineurs sont issus de l’immigration originaire du Maghreb. Ce qui m’a amené à travailler à partir des écrits de psychologues maghrébins, et les membres de l’équipe de Centres Éducatifs Renforcés, en majorité originaires eux aussi d’Afrique du Nord, m’ont aidé à comprendre. Les codes du groupe priment sur la loi extérieure.

Les familles concernées ici, et ce n’est pas le cas de toutes les familles d’origine maghrébine en France, où prime la solidarité, ont un fonctionnement clanique, c’est un corps dont chaque individu est un membre, sous l’autorité d’un patriarche ou d’une matriarche. Si un sujet s’éloigne géographiquement, ou se met à penser différemment, le groupe se vit comme amputé d’un membre et va chercher à le récupérer. Alors que le but d’une famille devrait être que les parents cherchent à ce que leur enfant se construise une pensée personnelle et puisse s’éloigner d’eux pour se construire un projet personnel, dans une famille clanique le mode de pensée est indifférencié, le but n’est pas qu’un sujet pense par lui-même, son identité est d’abord d’appartenir au groupe. Ainsi 50% des jeunes admis au CER ont pour projet de vivre à l’âge adulte dans l’appartement familial ou dans le même immeuble, et quand je demande ce qui se passerait si leur épouse souhaitait un appartement avec plus d’intimité, la réponse est «elle dégage». Dans ce cadre indifférencié, certains parents nous déclarent avoir décidé de ne jamais dire non à leur enfant! Les conséquences de ce fonctionnement sont d’abord que les codes du groupe priment sur la loi extérieure. Et la représentation que ces jeunes ont de la relation n’est pas de personne à personne mais de groupe à groupe. Si l’un d’eux est en difficulté dans une relation, il rameute son groupe: «mes frères vont venir te tuer». Un autre demande que le stage professionnel que l’éducateur lui cherche se situe précisément dans l’arrondissement où il vit. Le terme de ghettoïsation est donc inexact, car on est enfermé dans un ghetto ; alors qu’ici au contraire, la contrainte est intérieure, auto-sécrétée, car c’est l’éloignement qui est angoissant, en pensée, ou physiquement hors du territoire.

En quoi la réponse judiciaire est-elle insuffisante? Comment «mettre une butée», pour reprendre votre expression?

Le plus souvent, il n’y a pas eu d’interdit cohérent dans ces familles, mais des moments de collage alternant avec des moments de rejet.Ces jeunes ont besoin d’un interdit d’agir réel, d’une butée matérialisée, pour comprendre que la loi a une existence.

Les pères [polygames] sont souvent partis car pas intéressés par l’enfant. Dans ces conditions, aucune loi ne peut être intégrée, sauf celle du plus fort. Nous, nous n’avons pas besoin d’agir pour savoir que la loi existe, alors que ces sujets n’ont pas la loi dans la tête, certains me disent que les lois ne servent à rien, et ils ont besoin d’un interdit d’agir réel et non symbolique, d’une butée matérialisée, pour comprendre que la loi a une existence et arrêter de commettre des actes au moment même où cela leur vient à l’esprit. Nous avons du mal à comprendre qu’il faut d’abord empêcher ces sujets d’agir pour qu’ils se mettent à penser. La décision judiciaire est très souvent le seul repère qui fournit à un jeune un reflet de la gravité de ses actes. La progressivité de la sanction prive certains de ce miroir nécessaire qui leur indique ce qui est permis ou défendu, sans même parler de ce qui est bien ou mal. Et certains jeunes ne profitent du travail éducatif qu’après un passage dans un lieu de privation de liberté, privation de la liberté de frapper. La question n’est pas la prison en soi, mais la qualité de contenance et de pensée qui peut y être proposée. La multiplication des sursis, cette justice de la dernière chance, peut alors être pour ces sujets précisément une perte de chance. Ceci est loin d’être compris par beaucoup de responsables politiques. Et c’est souvent seulement lorsqu’une réponse judiciaire est suffisamment ferme que certaines familles sont obligées de venir s’interroger sur leurs dysfonctionnements.

Jugez-vous qu’en règle générale, y compris en l’absence de drames familiaux comme ceux évoqués précédemment, cette autorité tend à diminuer?

Oui, l’autorité diminue. Elle vise à réguler les désirs de chacun, à passer du «je» veux ça au «nous». Qu’est-ce que cela donnerait si tout le monde faisait comme moi et ne respectait pas les lois? Mais pour un parent, poser un interdit cohérent nécessite d’accepter de ne pas être aimé temporairement par son enfant, de souhaiter avoir un enfant aimable par les personnes extérieures à la famille et qui ait envie d’être un citoyen; d’être un parent capable de sortir de son confort personnel pour faire l’effort d’interdire, donc de délaisser temporairement la télévision ou son jeu vidéo, et ne pas se dire que l’école ou le club de foot fera ce travail à sa place. Tout ceci est d’autant plus difficile à comprendre qu’à notre époque, les interdits ne sont plus «portés» par le groupe social, beaucoup de parents ne prennent plus en compte le «qu’en-dira-t-on», le regard des autres qui souligne que «ça ne se fait pas», sorte de honte qui aidait les parents à réguler les comportements de leurs enfants. Difficile aussi à notre époque où beaucoup de médias tournent systématiquement en dérision toute tentative de rétablissement des interdits nécessaires. Pourtant il est devenu inévitable de relégitimer un principe d’autorité très ferme à tous les niveaux (école, respect de la police, etc.) pour restructurer notre fonctionnement collectif et pour empêcher la perte de toute idée de «bien commun».

Macron dans le déni de l' »ensauvagement » et dans la colère permanente

Macron fustige le fantasme du « Kamasutra de l’ensauvagement »

Jeune fille injuriée et rouée de coups à Reims, par Nabil, 13 ans: kamasutra ou sentiment d’insécurité ?

En déplacement à Clermont-Ferrand sur le thème de l’égalité des chances, le président de la République a été rattrapé par les questions de sécurité.

Le terme d’ « ensauvagement » prononcé il y a quelques jours par son ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a divisé la majorité: était-il bien approprié ? s’interroge-t-elle. Macron a entretenu la polémique parisienne dans la capitale auvergnate, où il était venu parler de l’égalité des chances. Passablement irritable depuis la rentrée – il s’en est pris publiquement au journaliste Georges Malbrunot (spécialiste du Moyen-Orient et du conflit israélo-palestinien et ancien otage pendant plusieurs mois de l’Armée islamique en Irak), auquel il reproche d’avoir informé le pays d’un entretien avec Mohammed Raad, le chef du bloc parlementaire du Hezbollah (organisation islamiste chiite basée au Liban) -, il s’est encore agacé sur la question venue court-circuiter la mécanique d’une visite présidentielle bien rodée, le chef de l’Etat a lancé : « Ce qui importe, ce sont les actes. On a trop discuté sur les mots. Le travail du gouvernement, c’est l’action : prévenir, arrêter, sanctionner, corriger. Il y a eu des sondages, des commentaires… Vous avez fait le Kamasutra de l’ensauvagement depuis quinze jours ! Demandez aux gens – « les petites gens », c’est nous: les « fainéants » et les « illettrés » – , ils n’en ont rien à faire, assure-t-il. Ils veulent qu’on règle leurs problèmes. »

Initialement, le président de la République s’était rendu en Auvergne, accompagné de trois ministres, Jean-Michel Blanquer (Education nationale), Frédérique Vidal (Enseignement supérieur) et Elisabeth Moreno (Egalité femmes-hommes, diversité et égalité des chances) pour promouvoir les dispositifs en faveur de « l’égalité des chances » des jeunes issus de milieux défavorisés. Après avoir rencontré des jeunes en formation sur le campus aéronautique Roger-Claustres de Clermont-Ferrand, Macron a visité le Hall 32, un ancien site industriel Michelin reconverti depuis l’an dernier en un centre rutilant de promotion des métiers de l’industrie, unique en France. Une initiative financée par un partenariat public-privé, ( 30 millions d’euros sur cinq ans apportés principalement par Michelin (13,8 M€), la Banque des Territoires (Groupe Caisse des Dépôts) dans le cadre du Programme d’Investissements d’Avenir (9,4 M€), la Région Auvergne-Rhône-Alpes (3,2 M€) et Opcalia (1,3 M€). « formidable exemple de ce qu’il faut faire dans le pays ». C’est là qu’il a été pris d’une quinte de toux qui inquiète désormais son entourage.

Soutenir et valoriser l’apprentissage

« Face à la crise sanitaire et sociale et au chômage qui continue de monter, nous devons agir pour les 700.000 jeunes qui arrivent sur le marché de l’emploi dans ce contexte », a insisté l’ex-banquier, dégainant les 6,5 milliards d’euros d’investissements que le plan de relance a prévus pour la jeunesse, « pour qu’il n’y ait plus de jeunes sans solution, sans formation ».

Devant un parterre d’élus locaux sélectionnés ou obligés, dont le maire PS de Clermont-Ferrand, Olivier Bianchi, et le président LR de la région, Laurent Wauquiez, et en présence du numéro deux de Michelin, Macron a insisté sur la nécessité de valoriser l’apprentissage « trop souvent décrié dans notre pays ». D’ici à la fin 2021, 490.000 jeunes seront en apprentissage en France. Du jamais-vu », si la promesse est tenue, ce qui, en effet, serait du jamais vu. Des internats d’excellence – un par département – vont également ouvrir d’ici à deux ans (2022). Enfin, 200.000 jeunes seront accompagnés via le dispositif « Les cordées de la réussite », contre 80.000 aujourd’hui. Autant d’initiatives pour « lutter contre les inégalités sociales, mais aussi contre l’insécurité ». Pendant qu’on y est… Macron en campagne: qui peut en douter ?

« Je ne suis ni dans l’excuse ni dans la simplicité. Il faut traiter avec réalisme, force et détermination les problèmes de sécurité. Mais il faut en même temps traiter les causes, en traitant les problèmes de formation et en accédant à l’éducation. Lorsqu’on dédouble des classes de CP-CE1 pour donner plus de chance de réussir à 300.000 élèves, on fait de la vraie lutte contre l’insécurité ».  Yapuka… Dans la salle, levée de sourcils. Un élu sourit : « On sent que les élections approchent. »

Après la passe d’armes entre Darmanin et Dupond-Moretti, Macron réclame le silence dans les rangs

Le locataire de l’Elysée, pour deux ans encore, a taxé de sémantique le récent conflit entre ses ministres : «les gens» n’en ont «rien à faire», a-t-il tranché, on l’a vu. «Nous, on est là pour régler leurs problèmes», a-t-il asséné. « Nous », non pas ensemble, mais en rangs dispersés…

« Mal nommer les choses, jugeait Camus, c’est ajouter au malheur du monde. Ne pas nommer les choses, c’est nier notre humanité. »

Alors que les ministres de l’Intérieur et de la Justice, Gérald Darmanin («Il faut stopper l’ensauvagement d’une partie de la société») et Eric Dupond-Moretti (jugeant que ce terme « développe le sentiment d’insécurité » ), se sont récemment affrontés sur des analyses divergentes de la société, Macron leur a repassé un savon. Une deuxième couche, car avant le coup de gueule de Macron, sur le sujet de l’insécurité, Castex avait déjà sèchement lancé un « Fermez le ban ! ».

En déplacement à Châteauroux, dans l’Indre, ce mardi, le premier ministre avait souhaité mettre un terme au débat lexical qui fait rage au gouvernement. .

« Sur le sujet grave de l’insécurité, la question ce n’est pas les mots que l’on emploie pour qualifier le phénomène, mais les actions que l’on met en place pour y faire face », avait commenté Jean Castex. Et de nier: « Il n’y a aucune polémique, le vrai sujet est bien celui de se mobiliser face à la montée des violences et de l’insécurité. »

Le mot « ensauvagement » de Darmanin face aux actes de violences date de juillet. Or, en septembre, le niveau de violences ne cesse de monter, atteignant la barbarie. Ce terme utilisé par l’extrême droite depuis 2013 et la parution du livre de Laurent Obertone, La France Orange mécanique (Ed. Ring, avril 2015?, nouvelle édition augmentée) a valu à Gérald Darmanin de vives critiques, excepté de la part de Marlène Schiappa qui estime qu’il est du rôle du ministre de l’Intérieur « d’avoir des mots forts ».

Macron est lui-même entré dans un cycle de violence verbale

Mardi soir lors d’une réception au Liban, Macron a fait une crise en public contre le journaliste du Figaro Georges Malbrunot, au sujet d’un article révélant un entretien du président français avec un élu du Hezbollah, organisation chiite suspecte de terrorisme, pour, dit-on, refonder le système politique libanais. Le journaliste s’est dit « surpris par la virulence de cette attaque » ad hominem, frontale et contre la liberté de la presse.

« Sentiment » de violence ?

France : des jeunes attaquent un bus et enlèvent l’un des passagers

Attaque de la diligence dans le Far-West du Val-de-Marne, jeudi soir

Les Apaches du Val-de-Marne dans le « monde nouveau » de Macron

Le « sentiment » d’insécurité en France, c’est du concret

L’enlèvement pourrait être lié à des rivalités entre bandes rivales d’Orly et de la ville voisine de Villeneuve-Le-Roi, mais aussi bien à une affaire de mariage forcé ou de simple amourette inter-éthnique..

Un bus de la société Keolis – détenu à 70% par la SNCF (pourquoi le taire?) – a été attaqué jeudi 3 septembre à Orly, dans le Val-de-Marne, département qu’administre le PCF (à un mandat centriste près) depuis 1968, par une dizaine de jeunes pour enlever l’un des passagers, apprend-on vendredi, de source policière, après révélation par la presse…

La piste de rivalités entre bandes est privilégiée a priori: banalité de l' »ensauvagement » du pays

Les faits se sont déroulés jeudi à 19h30 à Orly quand plusieurs individus, le visage encagoulé, ont barré le passage du bus de la société Kéolis. Ils ont tenté de monter à bord, mais le chauffeur a refusé de les laisser faire. Les « jeunes » ont alors brisé une vitre sur le côté du bus, sans faire de blessé.

Le véhicule a pu néanmoins reprendre sa route mais une voiture s’est mise en travers de son chemin. Quatre personnes sont alors parvenues à monter à bord du bus pour chercher trois passagers. L’un d’entre eux a alors éte contraint de descendre et de monter par la force dans cette voiture qui a pris la fuite.

La police nationale est toujours à la recherche de ces kidnappeurs. La société Kéolis indique pourtant avoir transmis les images de vidéo-surveillance à la SDPJ,  chargée de l’enquête.

Malgré toute la bonne volonté que lui prête la presse – la préfecture a « aussitôt » « diligenté » et « déployé » des forces de police -, ce samedi, la police de Darmanin n’a toujours retrouvé ni la victime, ni les auteurs de cette « incivilité » ordinaire.