Député du Val-d’Oise menacé de décapitation par un anti-passe sanitaire

Cri d’alarme contre la montée de la violence radicale

David Corceiro, MoDem, né à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis)

Député MoDem de la majorité présidentielle, David Corceiro affirme être régulièrement la cible d’insultes et menaces. Le parlementaire avait déjà reçu des balles par courrier à son domicile l’an dernier. Mais cette fois, la violence des mots a franchi un seuil intolérable. Il a donc porté plainte pour « menaces de mort », la quatrième depuis le début de son mandat, en septembre 2020, alors que Darmanin a lancé une opération de soutien aux élus.

Les détracteurs du député du Val-d’Oise David Corceiro lui imputent une part de responsabilité dans la crise sanitaire et les restrictions qui y sont liées.

Le 12 novembre, l’élu a publié deux extraits de menaces qu’il reçoit ainsi que sa plainte déposée deux jours plus tôt.

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« Je n’ai plus rien à perdre depuis votre dictature sanitaire, la seule chose dont j’ai encore envie c’est de venir te décapiter pour te faire payer tes actes. […] Je ne vais pas te lâcher, ton sang va couler. Ta tête sera mon symbole », a-t-il notamment reçu par mail. »Nos Kalachnikov, dont la mienne, avec nos autres armes, peuvent viser des députés, partout où ils sont, et on le fera de sang-froid, avec un but: les tuer », avertit un autre anonyme.

« A un moment donné, ça suffit »: clame-t-il dans Le Parisien, à qui il confie avoir porté plainte pour la quatrième fois depuis le début de son mandat en septembre 2020 (il était suppléant de Nathalie Elimas, promue secrétaire d’Etat). Il affirme ne pas avoir peur lui-même, mais pour ses collaborateurs, les premiers à avoir accès aux messages reçus. « Parfois, les personnes qui m’entourent ne sont pas rassurées lorsqu’elles finissent de travailler tard le soir, et je peux le comprendre. C’est aussi pour eux que je porte plainte », explique-t-il.

Il précise n’avoir pas seulement reçu des messages, mais également des « pattes de cochon ensanglantées », signature que niera le cynique porte-parole islamo-gauchiste de LFI Aurélien Le Coq (Science Po Lille), et une enveloppe contenant des balles. Ses plaintes n’ont mené à aucune interpellation jusqu’à maintenant.

Menaces sur les élus

D’autres élus, députés ou maires, sont régulièrement menacés en raison du pass sanitaire. En octobre dernier, la permanence La République en marche (LREM) du Tarn était souillée de tags tels que « collabo », « nazie » et « honte au pass nazitaire ». Dans un même temps, deux députés LREM, Thomas Rudigoz et Loïc Kervran, ont également été menacés par mail. En août, lorsque l’extension du passe sanitaire a été votée, la députée MoDem Pascale Fontenel-Personne a reçu des menaces de mort par mail et courrier. Dans les Landes, de fausses guillotines affichaient les noms de 382 élus qui avaient signé une tribune saluant les mesures sanitaires annoncées le 12 juillet par Macron.

Les élus sont également visés en raison des renforcements de leurs opérations de sécurisation qui dérangent le trafic de stupéfiants, comme ça a été le cas à Rillieux-la-Pape, en banlieue lyonnaise. Son maire Alexandre Vincendet a été menacé à plusieurs reprises cette année.

Plus récemment, Jean-Luc Mélenchon et Danièle Obono ont été menacés de mort pour leur simple positionnement politique, rapporte StreetPress, entreprise soutenue par le sklfureux milliardaire américain George Soros. Leur caricature, avec une cible inscrite dessus, était accompagnée d’un lien pour acheter des pistolets à poudre noire. Les journalistes Taha Bouhafs (Le Média, de LFI) et Mathieu Molard (StreetPress) sont aussi ciblés.

Opération de gendarmerie

Lundi 15 novembre, Gérald Darmanin a annoncé le lancement de l’opération « présents pour les élus », menée par la gendarmerie nationale. Elle prévoit la mise en place d’un dispositif d’alerte des élus, l’amélioration du recueil des plaintes pour les élus en mairie, ou encore des actions de sensibilisation et formations aux élus sur la « gestion des incivilités ».

La semaine précédente, il avait demandé aux préfets de renforcer la sécurité des élus, notamment autour de leurs permanences et domiciles. « Aucune action d’intimidation, et a fortiori aucune violence, à l’égard des élus n’est tolérable« , a-t-il déclaré.

Selon son ministère, plus de 1.300 menaces ou agressions contre les élus auraient été enregistrées en 2020, contre 421 l’année précédente: un triplement en 12 mois.

Covid-19 : les chiffres alertent sur le redécollage de l’épidémie

Contre-offensive du virus sur les libertaires et les autres ?

Depuis quelques jours et malgré plus de 80% de vaccinés – mais la propagande de la macronie se satisfait d’une couverture faible avec une seule dose – la diffusion du virus recommence à reprendre le dessus, selon plusieurs indicateurs. Le gouvernement incite donc à accélérer sur la troisième dose de vaccin pour les personnes fragiles, alors que moins de 50 millions de personnes ont reçu deux sur 67,4 millions dhabitants

C’est reparti pour un tour ? Après une accalmie depuis le milieu de l’été, la propagation du Covid-19 semble reprendre de la vitesse. «Depuis une semaine, l’épidémie recommence à gagner du terrain. On parle d’un niveau très faible mais il faut être vigilant», a alerté Gabriel Attal, le porte-parole du gouvernement ce mardi matin sur RTL«En France, le rebond survient alors que la décrue (4 234 cas le 6 octobre) n’avait pas atteint le niveau du 25 juin (1 900 cas)», a noté dimanche l’épidémiologiste suisse Antoine Flahault, sur Twitter.

«En hausse pour la troisième semaine»

Infographie : Covid-19, un redémarrage de l’épidémie ?

Selon les travaux de son laboratoire, la bascule s’est effectuée au début du mois d’octobre. Le nombre de reproduction, qui définit le nombre moyen de personnes infectées par un malade, est repassé au-dessus de 1, le 4 octobre. Ce qui signifie donc que le virus recommence à gagner du terrain.

(Alice Clair/Savinien de Rivet)

Antoine Flahault fonde son calcul sur le nombre de cas en France qui est bien en hausse depuis le 5 octobre. Il existe plusieurs méthodes pour calculer le nombre de reproduction. Mircea Sofonea, modélisateur des maladies infectieuses à Montpellier, voit aussi ses indicateurs frôler avec le fameux seuil d’une personne infectée par chaque malade, voir le dépasser.

De son côté, Santé publique France, dans son point épidémiologique du 14 octobre, note un nombre de reproductions inférieur à 1«mais en hausse pour la troisième semaine consécutive, reflétant une augmentation de la circulation du virus».

Cette tendance pourrait inciter le gouvernement à agir, lui qui n’excluait pas la levée du passe sanitaire après le 15 novembre… «Les autorités françaises ne manquent-elles pas de l’agilité nécessaire à la gestion de cette pandémie, lorsqu’elles envisagent la levée des mesures le 15 novembre ? Car le pays sera peut-être alors en plein rebond (si la tendance à sept jours se confirme sur le mois à venir)», s’est interrogé Antoine Flahault sur Twitter

Le pouvoir se défend

«Cette pandémie ne peut pas se gérer avec le calendrier, mais sur la base d’indicateurs sanitaires pertinents. Lors des accalmies, on peut relâcher la pression sur la population. Lors des rebonds, on doit réinstaurer les mesures», a souligné l’épidémiologiste. Une mise en garde que l’exécutif, à la traîne, s’efforce d’intégrer, puisqu’il navigue à la godille, prévoit d’adapter un nouveau projet de loi qui laisserait la possibilité d’activer le passe sanitaire jusqu’en …juillet 2022.

En parallèle, pour éviter une baisse de la protection des publics les plus fragiles, Gabriel Attal les a incités ce mardi matin à aller se faire injecter une troisième dose. S’ils ont déjà commençé par accepter la deuxième.

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En effet, grâce à dix mois de campagne vaccinale – partielle mais vantée par la presse -, la prochaine vague de Covid devrait moins mettre en tension le système hospitalier, selon l’avis du 5 octobre du Conseil scientifique. «Les modélisations poussent à un optimisme prudent. Grâce à la couverture vaccinale élevée et encore améliorable [euphémisme], il ne sera a priori pas nécessaire de réinstaurer des mesures très contraignantes type couvre-feu ou confinement», notent les scientifiques, qui raisonnent en l’absence d’apparition d’un nouveau variant. Les savants croisent les doigts?

Le Royaume-Uni connaît d’ailleurs depuis plusieurs semaines des niveaux élevés de contaminations, qui ne se traduisent toutefois pas – encore – par une hausse des hospitalisations et des morts. Circulez, il n’y a rien à voir Outre-Manche.

Covid-19: non-vaccinés tapés à la poche dès le 25 octobre

Les tests PCR et antigéniques passent aux frais des réfractaires au vaccin ou sans ordonnance

Annoncée par Macron en juillet, la mesure a été confirmée la semaine dernière par le premier ministre, Jean Castex : à partir du 15 octobre, les tests de dépistage de la covid-19 ne seront plus remboursés sauf pour motif médical ou pour les personnes vaccinées. Leur coût est désormais connu, selon les informations obtenues par Le Monde auprès du ministère de la santé, jeudi 7 octobre :

  • 43,89 euros pour un test PCR ;
  • 22 euros pour un test antigénique en laboratoire, 25 euros en pharmacie (30 euros le dimanche).

Les tests continueront d’être remboursés pour raison médicale, soit sans prescription pour les personnes déjà vaccinées, soit sur prescription pour les autres. La gratuité devrait aussi être maintenue pour les mineurs.

Initialement annoncée pour pousser à la vaccination, cette décision répond aussi à des considérations économiques : « Il n’est plus légitime de payer des tests de confort à outrance aux frais des contribuables », a justifié Jean Castex. Jusqu’à présent la France était l’un des rares pays du monde à ne pas exiger de symptômes ou d’être cas contact pour rembourser intégralement les tests PCR. Une politique qui a un coût : 6,2 milliards d’euros cette année.

Depuis le début du mois de juillet, sauf pour raisons médicales, les tests étaient déjà devenus payants pour les touristes étrangers venant en France : ils doivent maintenant débourser 43,89 euros pour un test PCR, 25 euros pour un test antigénique. « La logique est de rembourser les tests liés à des motifs réellement médicaux, et de continuer à inciter à se faire vacciner », a insisté le premier ministre.

Quid des migrants?

L’aide médicale de l’Etat (AME) ouvre droit à la prise en charge – à 100 % – des soins, avec dispense d’avance de frais. Les tests PCR et antigéniques des clandestins et « réfugués » restent-ils à la charge des contribuables?

Alors que la population est, pour près des trois quarts, totalement vaccinée, il reste potentiellement 6 millions d’adultes à convaincre. Or faire payer les tests aux non-vaccinés pourrait les encourager à franchir le pas s’ils veulent bénéficier du passe sanitaire en vigueur.

Le revers de la médaille, c’est qu’il y aura « probablement moins de personnes positives qui iront se faire tester », a prévenu l’épidémiologiste Pascal Crépey. Avec un risque de rebond de l’épidémie lié à l’arrivée de l’automne, il n’est pas certain que cette politique soit « tenable »estime-t-il.

Choix entre vaccination contrainte et discrimination consentie

Les tests antigéniques coûteront au moins 22 euros à partir du 15 octobre pour les personnes non vaccinées ou sans prescription.

Avec le déremboursement annoncé, certains redoutent une inégalité d’accès aux soins : « Seuls ceux qui pourront se le payer continueront à se tester », met en garde l’infectiologue Gilles Pialoux. « Jusqu’au 15 octobre, la perspective de ce déremboursement va peut-être agir comme une légère incitation à la vaccination, juge pour sa part Mahmoud Zureik, professeur d’épidémiologie à l’université de Versailles – Saint-Quentin-en-Yvelines. Mais ensuite, l’accès aux soins différencié entre vaccinés et non-vaccinés risque de favoriser la diffusion du virus. C’est à double tranchant. »

D’après les données du ministère, le nombre de tests réalisés est en baisse chaque semaine depuis un pic à la mi-août, passant de 5,7 millions de tests à cette date à 3,6 millions la semaine du 20 septembre.

Si l’épidémiologiste juge normal que « les tests de confort ne soient plus remboursés, car on était dans l’excès et il y a eu des abus », restreindre leur accès comporte, selon lui, des risques. « On n’arrivera plus à suivre correctement l’évolution de l’épidémie car le taux d’incidence, un des indicateurs les plus précoces, sera affecté, avance-t-il. [Mais] le risque majeur, c’est que la nécessité d’être muni d’une prescription médicale dissuade des personnes qui ont des symptômes ou qui sont des cas contacts d’aller se faire tester. Par ailleurs, le temps de se procurer une prescription laisse au virus le temps de se diffuser. »

Pour d’autres, c’est toute la politique de tests qu’il faut revoir de fond en comble : « On a gaspillé une quantité d’argent incroyable en tests tout en laissant circuler le virus car il n’y avait aucune stratégie pour ces tests », déplore ainsi l’épidémiologiste Catherine Hill. Selon elle, il n’a jamais été possible de faire remonter tous les cas de Covid-19. « [Depuis le début de l’épidémie], on a toujours testé n’importe comment », déplore-t-elle. Pour changer la donne, elle recommande de « faire des tests groupés : par exemple dans toutes les classes de France deux fois par semaine ».

11e samedi: les anti-passe sanitaire n’ont pas fait mieux

La mobilisation rassemblerait-elle mieux si elle était clairement anti-Macron?

Manifestation contre le pass sanitaire et l'obligation vaccinale pour certaines professions, le 18 septembre 2021 à Nantes (AFP/Sebastien SALOM-GOMIS)
Le passe sanitaire cristallise les tensions politiques

La presse continue de faire le jeu du pouvoir macronien en présentant ce onzième samedi comme un rassemblement anti-passe sanitaire, alors  que les mots d’ordre visent les atteintes aux libertés.lors que plus de six Français sur dix étaient déjà favorables au passe sanitaire et à la vaccination obligatoire des soignants, selon un sondage Ipsos-Sopra Steria publié à la mi-juillet 2021 pour franceinfo et « Le Parisien/Aujourd’hui en France », et que les mots d’ordre visent les atteintes aux libertés.

« Contre Macron et ses mesures liberticides »: la mobilisation anti-passe sanitaire a enregistré une nouvelle baisse samedi où quelque 60.000 personnes, selon le ministère de l’Intérieur, ont arpenté les rues de nombreuses villes, lors du onzième épisode hebdomadaire.

Environ 63.700 manifestants dont 7.200 à Paris, ont été recensés à 18h00 par le ministère, pour 197 actions au total. La semaine dernière, à la même heure, Beauvau avait comptabilisé 80.500 participants dont 6.000 à Paris pour 199 actions. Ils étaient 237.000 participants le 7 août, au plus fort de la mobilisation.

Coronavirus : la situation en France (AFP/Simon MALFATTO)

Dans la capitale, où quatre cortèges ont arpenté les rues, quelques milliers de personnes, dont de nombreux « gilets jaunes », ont manifesté entre la gare de Lyon XIIe et le Sacré Coeur (XVIIIe); des tensions ont eu lieu au moment de la dispersion. D’autres ont répondu à l’appel de Florian Philippot (extrême droite) dans l’ouest parisien.

« Je manifeste contre Macron et ses mesures liberticides. Moi, je ne suis pas vacciné, je n’ai pas confiance, mais je serai peut-être obligé si les tests deviennent payants », a relaté Tristan, retraité de 72 ans, « gilet jaune de la première heure ».

La baisse a été particulièrement sensible dans le sud-est. A Marseille, quelque 800 manifestants, selon la préfecture, ont défilé. Il s’agit de la plus faible participation dans la cité phocéenne depuis le premier épisode de ce mouvement, le 17 juillet. Il y a une semaine, il y avait encore 1.500. Et jusqu’à 6.000 en août.

Les manifestants étaient 1.000 à Toulon, après avoir été jusqu’à 22.000 en août, et 1.500 à Nice (où ils furent jusqu’à 10.000).

A Nice, des manifestants se sont rassemblés, en marge du cortège, à proximité du domicile du maire Christian Estrosi. Ils ont été « maintenus à distance », a indiqué une source policière, ajoutant qu’ils s’étaient dispersés après « usage de la force ». Estrosi, qui avait appelé cette semaine à l’arrêt de ces manifestations dans le centre-ville, a jugé sur Twitter « inqualifiable » de s’en prendre à son « foyer familial ».

La mobilisation était également en baisse à Nantes (1.100) et Rennes (650).

A Bordeaux, plus d’un millier de personnes ont défilé, selon la police – contre près de 3.000 au début du mois – derrière une banderole géante « Liberté, vérité, souveraineté ». Aurore Laurent, une vendeuse de 24 ans, a qualifié l’application du pass sanitaire de « chantage inadmissible » .

Selon les chiffres communiqués par les préfectures, 2.000 personnes ont manifesté à Montpellier, 1.200 à Strasbourg, un millier à Lyon, 950 à Metz, 900 à Lille (contre 2.100 la semaine dernière) et 650 à Nancy.

A Reims, la préfecture a décompté 650 manifestants. Selon France Bleu, le chanteur Francis Lalanne a pris la tête du cortège.

Passe étendu le 30 septembre

Un projet de loi pour proroger le passe sanitaire au-delà du 15 novembre sera présenté le 13 octobre en Conseil des ministres.

Ce passe est devenu obligatoire le 21 juillet dans les lieux accueillant plus de 50 personnes. Il a ensuite été étendu aux hôpitaux, dès le 9 août 2021, sauf urgences, aux bars et restaurants, aux grands centres commerciaux sur décision préfectorale et, le 30 août, aux 1,8 million de salariés au contact du public.

Le 30 septembre, il doit être étendu aux 12-17 ans.

Cette nouvelle journée de mobilisation a eu lieu alors que plus de 50 millions de Français n’ont reçu qu’une seule injection du vaccin et que la décrue des malades de la Covid-19 se poursuit en France, bien que le virus résiste en Ile-de-France ou en PACA et dans la Caraïbe: vendredi 8.107 personnes étaient hospitalisées contre plus de 9.000 une semaine auparavant. Parmi ces patients, 1.586 se trouvaient en soins intensifs. Le passe sanitaire vise ainsi à réduire la résistance des rebelles en les confinant. D’où le sentiment de contrainte et d’atteinte au libre-arbitre de chacun.

Autre pression macronienne, le gouvernement a annoncé mercredi la levée, à partir du 4 octobre, de l’obligation du port du masque à l’école primaire, mais seulement dans les départements les moins touchés par l’épidémie de la Covid-19: une incitation à se faire vacciner.

Quelque 160.000 anti-passe sanitaire ce samedi 28 AOUT dans les rues

14.500 à Paris, chiffres de la Préfecture: à multiplier par combien ?

BFMTV

Après deux semaines où la contestation a semblé marquer le pas, quatre rassemblements sont organisés dans la capitale, et plus de 200 dans toute la France.

Journalisme en chambre: BFMTV propose ce « reportage » à base de tweets…

Et en commençant logiquement par la fin !

« C’est la fin de ce live »

Merci à toutes et à tous de l’avoir consulté. >> Retrouvez notre article complet, avec les chiffres [officiels communiqués par le ministère] et tout ce qu’il faut retenir [sélection de la chaîne qui omet le soutien exprimé au Pr Didier Raoult à Marseille] sur ce 7e samedi de mobilisation des anti-pass sanitaire.

Quelques interpellations

16 personnes ont été interpellées ce samedi lors des 222 manifestations recensées ce samedi à travers la France, dont 2 à Paris.

Trois membres des forces de l’ordre ont été blessés légèrement, nous fait savoir le ministère de l’Intérieur.

A Paris, les quatre rassemblements du jour ont mobilisé 14.500 participants toujours selon cette même source.

28/08 à 19:52

Près de 160.000 participants dénombrés, selon le ministère de l’Intérieur

159.484 participants ont été dénombrés, ce samedi, à travers toute la France selon les chiffres communiqués par le ministère de l’Intérieur à BFMTV. La mobilisation marque le pas et connaît une nouvelle baisse pour le troisième samedi d’affilée.

28/08 à 19:21

Quelle mobilisation ce samedi?

Le nombre de manifestants anti-pass sanitaire mobilisés chaque week-end depuis le début de la contestation

La très grande majorité des manifestations sont terminées, ce samedi soir. Les chiffres de la mobilisation au niveau national devraient bientôt être révélés. Pour rappel, voici un rappel des six week-ends précédents:Le nombre de manifestants anti-pass sanitaire mobilisés chaque week-end depuis le début de la contestation – BFMTV

28/08 à 18:52

Une manifestation sauvage à Paris

Si les quatre rassemblements organisés dans la capitale se sont bien déroulés ce samedi, quelques manifestants se sont écartés d’un des parcours validés en préfecture et on ainsi lancé une manifestation sauvage. Les forces de l’ordre ont fait usage de gaz lacrymogènes dans le 10e arrondissement, comme le montrent les images du journaliste Charles Baudry.

28/08 à 17:39

5000 manifestants à Mulhouse

5000 manifestants ont exprimé leur opposition au pass sanitaire à Mulhouse, ce samedi, selon les chiffres officiels communiqués à BFMTV. Le cortège s’est déplacé dans le calme, aucun incident n’étant à déplorer.


28/08 à 16:54

2.000 manifestants à Aix-En-Provence

2000 manifestants ont été dénombrés à Aix-En-Provence, selon un décompte de la préfecture communiqué à BFM Marseille Provence.


28/08 à 16:45

Des jets de gaz lacrymogènes à Toulouse

Quelques tensions ont eu lieu, à Toulouse, où les forces de l’ordre ont fait usage de gaz lacrymogènes pour disperser certains manifestants, selon nos confrères de France Bleue Occitanie.

28/08 à 15:03

Départ du cortège des gilets jaunes à Paris

Au sein du cortège bariolé, plusieurs gilets jaunes, mais aussi des drapeaux tricolores, des pancartes et des slogans d’opposition au pass sanitaire.

https://twitter.com/f_philippot/status/1431596754127003653?s=19

Les manifestants, menés par le président des Patriotes, doivent partir de la place Joffre, jusqu’à la place de Fontenoy, à Paris.



28/08 à 14:30

Des manifestants se rassemblent à Paris

Ils commencent à se rassembler à la gare RER Port-Royal, d’où ils doivent s’élancer à 14h30 en direction de la Place du Colonel-Fabien.

28/08 à 12:21

Les manifestants se regroupent à Nice

« Aucune, aucune, aucune hésitation! C’est la, c’est la, c’est la révolution! », crient les premiers manifestants qui arrivent place Garibaldi, à Nice.

28/08 à 12:11

Un rassemblement à Pertuis

Plusieurs dizaines de personnes sont rassemblées contre le pass sanitaire à Pertuis (Vaucluse)

« Liberté! Liberté! Liberté! », chantent-ils en rythme.


28/08 à 11:20

Cortège calme à Morlaix (Finistère).

« Résistance! Liberté! », crient des manifestants à Morlaix (Finistère).

28/08 à 11:10

Le cortège démarre à Aix-en-Provence

Les opposants aux restrictions sanitaires se sont mis en marche à Aix-en-Provence, aux cris de « Macron, ton pass, on en veut pas! »

« Liberté! Liberté! Liberté! », crient également les manifestants.

28/08 à 10:35

Des risques d’affrontement à Montpellier, des dérives sectaires surveillées par ailleurs

Dans une note, les autorités pointent un risque d’incidents à Montpellier, avec la possibilité d’affrontements entre membres de l’ultra gauche et membres de l’ultra droite.

Pour autant, le Renseignement territorial assure que ces militants des marges « ne parviennent pas à prendre l’ascendant dans les cortèges », qui devraient demeurer « calmes », et articulés autour d’un « public familial ».

Les services du renseignement territorial mettent également en garde contre l’infiltration des cortèges par des mouvements sectaires.https://players.brightcove.net/876450610001/aLR6fKKNiy_default/index.html?amp=1&videoId=6269784109001&playsinline=true

Selon eux, plusieurs mouvements connus pour leurs dérives sectaires, et qui s’opposent de longue date à la médecine et aux vaccins, profitent de la crise sanitaire pour avoir un nouveau cadre de diffusion et renforcer leur emprise. De fait, le discours complotiste vient renforcer cette contestation.

28/08 à 10:29

Entre 12.000 à 20.000 manifestants attendus à Paris

On comptera à nouveau quatre marches distinctes dans la capitale. La manifestation pilotée par les Patriotes de Florian Philippot s’élancera de la Place-Joffre vers 14h, pour mettre le cap sur la Place de Fontenoy.

L’ancienne gilet jaune Sophie Tissier appelle quant à elle ses partisans à se rassembler dès 11h Place Denfert-Rochereau pour un périple qui doit les entraîner jusqu’aux Invalides.

La manifestation perçue comme la plus sensible, et mobilisant en conséquence le dispositif policier le plus conséquent se tiendra à compter de 13h30 Place de la Bourse, autour de Sébastien Philippart, un homme se revendiquant proche des gilets jaunes et considéré comme relevant de la mouvance complotiste. Ce cortège s’ébranlera ensuite en direction du Palais-Royal.

Un quatrième défilé doit lui rallier la Place du Colonel-Fabien depuis Port-Royal.

28/08 à 10:22

D’importants rassemblements prévus en régions

La contestation reste très suivie dans le sud de la France. Les autorités attendent notamment 9000 personnes à Montpellier et 5500 protestataires à Toulon.

Au nord de la Loire, Mulhouse devrait également connaître un mouvement d’ampleur, nourri d’environ 5000 mécontents.

28/08 à 10:15

200 manifestations organisées dans toute la France

Plus de 200 manifestations sont prévues ce samedi en France par des opposants au pass sanitaire. En tout, de 140.000 à 180.000 manifestants sont attendus par les autorités, qui tablent sur une nouvelle décrue du mouvement.

Les rassemblements de samedi dernier n’avaient rassemblé que 175.503 personnes en France selon le ministère de l’Intérieur, après les 214.845 du 14 août, un cortège déjà en recul par rapport aux 237.000 individus dans la rue sept jours auparavant.

Article de BFM Twitter et Brut

6e samedi de mobilisation anti-passe sanitaire: ce qu’on en retiendra

Plus de 175.000 défenseurs des libertés ont manifesté en France, dont 14.700 à Paris.

Plus de 200 manifestations
dans toute la France,
ce samedi 21 août,
et une exhortation….

Les manifestants anti-passe sanitaire ont maintenu la pression pendant le week-end des retours de vacances. Ce samedi 21 août, à quelque dix jours de la rentrée, la sixième mobilisation consécutive s’est clairement cristallisée contre la stratégie de Macron. Plus de 200 manifestations ont eu lieu dans toute la France, ce samedi 21 août. Celle de Marseille a tourné en soutien au professeur Raoult, menacé à la tète de l’IHU.

357.100 manifestants « minimum » en France, contre 388.843 manifestants la semaine passée, ont été recensés par le collectif militant Le Nombre Jaune, qui publie un décompte ville par ville.

Selon le ministère de l’Intérieur, 175.503 personnes sont descendues dans la rue partout en France. Vingt personnes ont été interpellées lors de ces rassemblements et un membre des forces de l’ordre a été blessé, ont précisé les services de Gérald Darmanin. 

Tous les délires…

À Toulon, 6.000 personnes ont manifesté contre le pass sanitaire, selon la préfecture du Var, alors qu’ils étaient 800 à Fréjus.

Montpellier, ils étaient 9.500 opposants au passe sanitaire, par 31°, dans la rue, selon la préfecture de l’Hérault.

A Marseille, 4.000 personnes se sont également mobilisées, malgré une température ékevée, et d’ailkeurs seulement 2.500 à Nice et 2.500 à Aix-en-Provence.

A Toulouse, ils étaient 6.000.

Dans la petite ville de Pau (77.000 habitants), administrée par le macronien François Bayrou, MoDem, au moins 2.700 mécontents (selon la police) ont manifesté en matinée, dont une des figures emblématiques du mouvement des Gilets jaunes, Jérôme Rodrigues, qui a publiquement déclaré : « Vaccinez-vous si vous voulez, mais on est contre un passe à l’hôpital ou pour aller faire ses courses, on demande l’abrogation de la loi. »

Le passe sanitaire a été étendu depuis lundi à plus de 120 grands centres commerciaux et magasins de région parisienne et de la moitié sud de la France. Il peut s’agir d’une preuve de vaccination complète, d’un test antigénique de moins de 72 heures ou d’une preuve de maladie dans les six derniers mois.

Des manifestations hostiles à Macron

A Lille, le cortège – de 3.200 personnes, selon la préfecture – avançait derrière la pancarte « Dégageons Macron avec son pass et ses réformes à la con ». Apparaissaient quelques pompiers ainsi que des soignants – soumis à la vaccination obligatoire – telle une femme en blouse blanche, brandissant la pancarte « hier héros, aujourd’hui salauds ? Je vais être virée ! »

A Paris, 14.700 personnes se sont mobilisées en quatre cortèges, selon le ministère de l’Intérieur, rapporte BFMTV. Deux étaient à l’initiative de collectifs de Gilets jaunes et un autre à l’appel de Florian Philippot, chef de file des Patriotes.

Place du Châtelet, quelques centaines de manifestants vêtus de blanc avaient répondu à l’appel de l’ancienne Gilet jaune Sophie Tissier. « Le gouvernement va bientôt pouvoir savoir si on a été faire pipi au cinéma, ou si on a été faire nos courses », a-t-elle lancé, redoutant qu’on aille « vers un contrôle permanent des citoyens ».

« Pas touche à nos enfants »

Les opposants au pass sanitaire sont aussi vent debout contre l’éventuelle extension de la vaccination aux enfants de moins de 12 ans. Cette mesure n’est « pas d’actualité » en France, avait assuré jeudi le ministre de l’Éducation Jean-Michel Blanquer. Les 12-17 ans peuvent se faire vacciner depuis la mi-juin, et 55 % d’entre eux ont déjà reçu une dose.

« C’est toujours le même profil : [des malades] plus jeunes et non vaccinés »

Vendredi soir, près de 2.100 malades du virus étaient toujours hospitalisés en soins critiques en France, les situations étant très contrastées d’une région à l’autre.

Le CHU de Guadeloupe bat le rappel de tout son personnel et, selon un communiqué du préfet de région, « 60 décès supplémentaires sont à déplorer » depuis lundi, makgré des transferts de patients vers la métropole et l’envoi de 100 tonnes d’oxygène médical et 900 soignants en renforts.

En Polynésie française, les écoles, collèges et lycées vont fermer dès lundi, car « la propagation du virus Delta au sein des établissements scolaires […] nécessite une réaction forte », selon le président de l’archipel Edouard Fritch.

Vendredi, le premier ministre Castex, en déplacement au Centre hospitalier d’Etampes (Essonne), avait souligné qu’aucun des cinq malades admis en réanimation n’était vacciné, y voyant « la preuve par l’exemple ». « C’est toujours le même profil : [des malades] plus jeunes et non vaccinés », avait insisté Jean Castex.

A Paris, Florian Philippot a « dédié » la manifestation à son appel au professeur Didier Raoult – promoteur d’un traitement très controversé des malades du Covid-19 – alors qu’apparaissait le slogan (aussi un hashtag et une pétition) « touche pas à Raoult ». « Ils veulent honteusement l’évincer ! » a-t-il lancé au micro, en allusion aux déclarations du directeur général de l’Assistance Publique-Hôpitaux de Marseille (AP-HM) qui ne souhaite pas reconduire l’infectiologue de 69 ans à la tête de l’IHU Méditerranée Infection. Une basse vengeance de l’AP-HP de Martin Hirsch a Paris

Monique Bourhis, 75 ans et « pas vaccinée », est venue en train de l’Eure manifester comme « tous les samedis », avec le badge « pas touche à nos enfants » : « Je n’ai pas à montrer un document pour aller au café. Je ne suis pas contre le vaccin, mais j’attends le français. Là on saura ce qu’il y a dedans », dit cette retraitée sensible au discours de Florian Philippot et défiante envers les vaccins à ARN messager, qu’elle assimile à « du poison ». « L’obligation vaccinale serait légitime face à la peste, mais on n’a pas des charrettes de cadavres dans la rue », a dit aussi un cadre de 45 ans, Cédric, venu de Normandie manifester à Paris à l’appel de Florian Philippot.

À Marseille, la foule de plusieurs milliers de manifestants s’est également rendue devant l’IHP (institut hospitalo-universitaire) en maladies infectieuses fondé et dirigé par le professeur Didier Raoult – promoteur du seul traitement existant en l’absence de vaccin et pendant les pénuries cumulées de masques, de produits anesthésiants, de respirateurs et de personnels. Ce traitement des cas de covid était contesté par les « sachants » parisiens qui n’appliquaient pas le protocole du chercheur marseilkaus : à base d’hydroxychloroquine, il devait étre appliqué précocément, mais n’était plus opérant en salle de réa…

Chantant La Marseillaise, hymne national qui hérisse la gauche, ils lui exprimaient leur soutien, après les déclarations du directeur-général de l’Assistance Publique-Hôpitaux de Marseille qui ne souhaite pas reconduire l’infectiologue de 69 ans à la tête de l’IHU Méditerranée Infection.

Un autre bras armé marseillais du gouvernement a opposé au professeur-chercheur la limite d’âge dans les universités (68 ans) pour lui interdire d’enseigner.

Le mouvement, qui a commencé mi-juillet et rassemble au-delà de la galaxie vaccino-sceptique ou complotiste (variant du populisme), est marqué par une forte décentralisation. Samedi dernier, le ministère de l’Intérieur avait recensé 214.845 manifestants, un chiffre en légère baisse par rapport à la semaine précédente. Le collectif militant Le Nombre Jaune, publiant un décompte ville par ville, avait dénombré 388.843 participants, également en légère baisse par rapport aux 415.000 qu’il avait comptés le samedi précédent. Le pouvoir réactive ainsi sa stratégie du dénigrement et de la stigmatisation qui a alimenté et entretenu le mouvement des Gilets jaunes: Macron compte-il donc hystériser le dévat jusqu’en avril et la présidentielle?

Qui est le complotiste anti-passe sanitaire Richard Boutry ?

Pour le 6e samedi anti-passe sanitaire, il manifeste à Saint-Etienne

Police de la pensée, une certaine presse insulte son confrère…

Richard Boutry est ici,
non pas avec Florian Philippot, mais avec la députée LREM Martine Wonner.

« Roi du bullshit, » selon Marianne qui ne met pas de gant pour se saisir du bâton merdeux et juger que l’anti- « passe sanitaire », ancien présentateur de « Soir 3 », désinforme sur la crise de la Covid. Journaliste, neutre et indépendant comme ils savent l’être à France Télévisions, où il a été présentateur (Soir 3, France Tv et TV5 Monde), Richard Boutry a lancé, le 3e dimanche de juillet, une web-télé, avec une qurantaine d’intervenants opposés aux mesures du gouvernement contre la Covid-19. Selon Libération, dont les parti-pris ne sont pas une légende, la première émission de ce  » héraut des QAnons français, » toujours selon le quotidien libertaire, aurait  » tourné à la foire à la désinformation et au règlement de comptes contre la «récupération» de Florian Philippot, » le président des Patriotes.

Il fait partie de ceux qui ont émergé pendant la crise de la Covid-19. Richard Boutry est aux côtés des opposants à la stratégie sanitaire de Macron contre le virus, notamment le passe sanitaire – qui cristallise de fortes tensions, comme l’ont montré les cinq précédentes  manifestations, avec un mouvement rassemblant un large échantillonnage de mécontents. L’ancien présentateur à France Télévisions, passé par le site FranceSoir – également controversé (comprendre libéré de la doxa de gauche marxisante) -, avait annoncé, il y a peu, son intention de lancer un nouveau medium. La nécessité a fait qu’il est sorti plus vite que prévu. 

Richard Boutry lors de l'émission de TPMP, sur C8, le 25 mai 2021.
Richard Boutry lors de l’émission de TPMP, sur C8, le 25 mai 2021.

La première émission de La UneTV a eu lieu dimanche. Elle a également été retransmise sur Twitch. Plusieurs intervenants (parmi eux, Francis Lalanne, Christian Perronne, la généticienne Alexandra Henrion-Caude) sont intervenus, pour dénoncer les mesures prises par le gouvernement.

Un censeur de la presse
militante et sectaire,
ayatollah de la pensée

BFMTV en a-t-elle parlé? Alors, « Les Informés’, sur France Info? Ou Ersin Leibowitch, ci-dessus, débatteur et agressif avec Philippot sous couvert d’entretien, ce samedi matin: l’hôte canarde son « invité » – William de Lesseux appartient à cette espèce – en assurant qu’il ne fait que poser des questions… une spécialité de la tranche horaire.

« Certains » ont également dénoncé les tentatives politiques de récupération du mouvement des anti-passe sanitaire, raconte Libération. Cette émission est un « premier succès », se réjouit pourtant leur confrère Richard Boutry.

De France Télévisions au départ de FranceSoir

Ce partisan n’est pas un inconnu dans le monde des media. Richard Boutry a été présentateur à France Télévisions (ancien présentateur de Soir 3) et TV5 Monde. Il a aussi été directeur exécutif de la chaîne de télévision KTO et a présenté le magazine de société KTO magazine. En 2008, il lança aussi Omega-TV, « web-TV du bien-être et du mieux-vivre » comme décrit par Le Figaro (2009). Aucune chance qu’il soit en odeur de sainteté auprès de Libération. Plutôt avec Martine Wonner.

Début janvier 2019, Richard Boutry créé la chaîne YouTube « La minute de Ricardo », qui est selon la description « un nouveau concept, un billet d’humeur, une nouvelle idée lancée par Richard Boutry ». L’objectif : revenir « chaque jour sur une idée, un concept, un mot, une phrase » et décliner « cette idée en une minute chrono ». La chaine affiche 724.908 vues, et des vidéos sont également mises en ligne sur son site.  

Fin 2020, Richard Boutry rejoint l’équipe du site FranseSoir, décrié par la gauche. Cela ne dure que quelques mois. En avril, il annonce dans une vidéo son départ, évoquant entre autres « plusieurs divergences de fond, notamment sur le choix et le profil des invités, sur la ligne éditoriale, sur le profil même de la rédaction, sur le mode de fonctionnement en interne. » 

Propos polémiques sur le Covid-19

Selon Conspiracy Watch, une reférence en termes de censure gauchiste, « certaines » [lesquelles?] des vidéos de Richard Boutry (sur « La minute de Richardo ») « sont partagées notamment par plusieurs sites [lesquels?] à tropisme conspirationniste« . Le conspirationnisme semble aussi contaminant que le variant Delta… Populisme, complotisme et conspirationnisme sont des étiquettes stigmatisantes à usage intensif à gauche, comme les moquettes usées sur lesquelles ils s’essuient les pieds. Plusieurs sites [flou de media niveau réseaux sociaux] de fact-checking affirment [instillent le doute] également : qu’il aurait partagé de fausses affirmations en lien avec la pandémie de Covid-19. L’AFP Factuel a par exemple expliqué fin octobre que les masques protègent également contre les petites particules, contredisant des propos de Richard Boutry qui affirmait le contraire dans une vidéo. Helas, l’AFP est controversée par certains

Richard Boutry a été invité sur TPMP, sur C8, fin mai. La totale ! Une séquence occultée par la concurrence et le service public (France Inter…) qui a fait le tour des réseaux sociaux où ils ont tous un compte et des posts en abondance, laconiques et désinformants. « Les assassins, ce sont eux. Ceux qui, depuis un an et demi, nous foutent dans des prisons, jouent avec nos nerfs, jouent avec nous, jouent avec nos enfants. Qui aujourd’hui veulent faire vacciner nos enfants », lance Richard Boutry, dans une séquence de forte tension avec le médecin Laurent Alexandre, un ayatollah arrogant, méprisant et véhément, sirte de Matthias Wargon. Il ajoute : « On est dans une dictature aujourd’hui et les assassins ce sont eux ». 

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« Tester les enfants, les dépuceler par tous les trous, par des tests à la con qui fissurent les membranes : c’est un viol », a-t-il également déclaré comme le relève franceinfo, qui explique par ailleurs qu’il reprend la théorie du « great reset, la réinitialisation (…) très populaire dans la sphère complotiste ».  

Lors d’une rencontre avec le journaliste Julien Pain sur franceinfo, qui l' »interrogeait » sur ses propos contestés, Richard Boutry (face à son juge) a répondu : « J’ai une vraie crédibilité dans le milieu de la presse. Personne ne m’a pris pour un éberlué. » Et il s’est défendu [serait-il attaqué ou interrogé?] en mettant en avant son parcours : « J’ai été un des plus jeunes présentateurs de France, j’ai continué à avoir une renommée, une crédibilité. » D’autres en rêvent.

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Quels sont les projets pour la suite ? Dans une vidéo publiée ce jeudi, Ricard Boutry appelle à participer à une « grande manifestation » à Marseille samedi. Il précise que la deuxième émission de LaUneTV sera enregistrée dans la soirée.  

Cet ancien journaliste est devenu depuis quelques mois l’une des figures du complotisme, élevé au rang de star par les anti-pass sanitaire et anti-vaccins.

Une nouveau samedi de manifestation pour les anti-passe sanitaire.

Richard Boutry lors d'un rassemblement parisien en juillet 2021.
Richard Boutry à un rassemblement en juillet 2021:
l’une des figures du complotisme, élevée au rang de star par les anti-passe sanitaire et anti-vaccins,
censuré par les totalitaires du camp du Bien

Un rassemblement est annoncé comme la semaine dernière à Chazelles-sur-Lyon pour 13h30, tandis que Saint-Etienne accueillera de nouveau deux manifestations à 14h : une au rond-point du centre commercial de Monthieu et une autre au puits Courriot à laquelle participera Richard Boutry, aujourd’hui élément central de la sphère complotiste. Il est devenu la caution journalistique de ce mouvement. Celui qui ose parler et dire combien les informations seraient truquées. Celui qui soutient la « résistance médiatique ».

Pour lui, comme pour d’autres, telle le docteur Martine Wonner, élue députée LREM, la Covid est l’un des « virus les moins dangereux » que l’humanité ait connu. Richard Boutry soutient la thèse qu’on laisse mourir les militants anti-vaccination lorsqu’ils sont hospitalisés pour Covid, pour enrayer la diffusion de leurs idées [preuves??]. Un vaccin qui va, selon lui, servir à reprogrammer l’ADN humain « pour contrôler les neurones, par le biais de la 5G » . Il servira également à détruire une partie de l’humanité [qui le dit, des noms?]. Un plan fomenté par les élites [citation? références?]. information non documentée, suspecte de désinformation de part et d’autre: fact-checkers, au travail !

Régime de faveur pour
Martine Wonner,
ďéputée LREM
et anti-passe sanitaire,
épargnée par la presse aux ordres

Ces positions, Richard Boutry les diffuse sur les réseaux sociaux: la presse mainstream, subventionnée, des milliardaires, ou de « service public » entretenue par la redevance, censure. Certaines de ses vidéos ont en effet été vues plus d’un million de fois.

Il faut avoir sa peau. A moins que cette presse soit en service commandé d’hystérisation.

Des restaurateurs affichent leur refus de contrôler le passe sanitaire

«Zone libre» marque la convergence des luttes entre restaurateurs et libertaires

Dans ce restaurant du Sud Essonne, le gérant refuse d’appliquer le passe sanitaire, obligatoire étendu depuis lundi 11 août en France.

Un collectif assume de ne pas avour le souci de la sécurité sanitaire de ses clients. Il ne veut leur garantir que l’accueil sans contrôle du passe sanitaire obligatoire dans certains établissements. Cette petite «pastille verte» commence à faire des adeptes, au risque d’attirer l’attention des autorités.

https://twitter.com/TomSav67/status/1427571189627641856?s=19

Pour ce restaurateur d’une ville de l’est de la France, il était hors de question de contrôler ses propres clients : il n’est «pas leur mère». Avec ou sans passe sanitaire, donc, tous continuent d’être accueillis dans son établissement, et l’entrée en vigueur des mesures estivales n’y a rien changé. Il faut dire que l’irréductible aubergiste n’en est pas à son coup d’essai: pendant le confinement, il continuait de servir trente à quarante couverts par jour, comme si de rien n’était…

Une allusion douteuse à
la ligne de démarcation,
limite entre la zone occupée par l’armée allemande et
la zone libre non occupée,
fixée par l’armistice du 22 juin 40.

Sur fond de contestation grandissante de la profession, ce réfractaire tient là un véritable argument marketing. Et les clients du troquet ne s’y sont pas trompés, qui viennent plus nombreux qu’à l’accoutumée siroter avec leur cervoise le goût savoureux de la liberté. «Les gens me connaissent depuis longtemps, explique-t-il. Ils savent que je ne suis pas dans la conformité… Ils se le disent entre eux, ils en parlent, et la rumeur se répand. Ceux qui viennent boire ici aujourd’hui le font en partie parce qu’ils savent que je ne les embêterai pas.»

L’un d’entre eux ajoute tout de même que la configuration des lieux aide aussi à prendre le risque de s’y attabler, même sans passe sanitaire : donnant sur une petite cour, la taverne offre une confortable «issue de secours» au cas où les forces de l’ordre viendraient effectuer une visite impromptue.

Quant au risque d’une fermeture administrative, le patron le redoute mais le relativise quelque peu: «Avec un référé-liberté , on peut réduire considérablement le temps de fermeture; mais enfin chaque jour compte, et quand je reste fermé je n’ai pas d’argent qui rentre».

Alors, s’il faut en passer par là, il reste toujours les vieilles combines. Comme celle-ci : on peut scanner cinq fois le même QR code pour cinq clients différents. L’application dont disposent les restaurateurs, elle, ne fait pas la différence et le gérant des lieux pourra toujours expliquer s’être fait berner, au cas où la patrouille arrive.

Du reste, la ville assure de son côté n’avoir «pas connaissance» de cette initiative, et poursuivre malgré tout les contrôles dans les établissements de son territoire soumis à l’obligation de vérifier le passe sanitaire. Sauf celui-là…

«Tous bienvenus», avec ou sans

Le passe sanitaire n’est pas un obstacle à l’admission!… Ce restaurant qui clame haut et fort son rattachement à la «zone libre» n’est pas le seul. Et pour encourager à la désobéissance, un mouvement est né sur les réseaux sociaux, tous marqués à gauche et censeurs des propos et actions de la droite, proposant aux récalcitrants d’appâter les clients non-vaccinés au moyen d’un discret petit macaron vert distribué à quiconque en fait la demande. «Ici, on respecte votre liberté, votre dignité et le secret médical», peut-on y lire, au milieu d’un slogan, «tous bienvenus», qui forme une drôle de contrefaçon du célèbre «venez comme vous êtes» d’une enseigne de fast-food bien connue.

A l’origine, l’initiative n’était pourtant pas si insolente que cela: «J’ai eu l’intuition qu’il fallait un message positif pour contrebalancer la morosité des annonces d’Emmanuel Macron», confie l’instigateur du mouvement, dont l’identité est protégée par le « secret des sources » de la presse complice et anti-républicaine sans le savoir. Au lendemain de l’introduction du passe sanitaire, il propose alors à ceux des commerçants de son quartier qui ne sont pas soumis à l’obligation de contrôler le passe d’afficher le petit macaron vert, pour rappeler aux clients qu’il subsiste «quelques espaces de liberté». «C’était une façon de fédérer derrière un message réjouissant, mais je n’avais pas en tête de lancer un mouvement de désobéissance civile», ajoute-t-il.

L’autocollant connaît un vif succès et, l’appétit venant en mangeant, il est vite sollicité par des restaurateurs («une vingtaine en quelques jours») qui y voit une opportunité: faire du beurre sur le refus de l’obligation et afficher leur préférence politique de refus d’appliquer les consignes gouvernementales. Et d’inoffensif qu’il était, voilà le petit macaron vert devenu malgré lui un symbole de rebellion et de dissidence.

Mais être visible est à double tranchant et l’appât immodéré du gain peut conduire à tout perdre et l’idée, un temps imaginée par le collectif, de constituer un annuaire des établissements réfractaires, est la cerise de trop sur le gâteau. Certains y voit une sorte de marché noir à la faveur de l’épidémie de sinistre mémoire et pensent à l’après covid… S’il se «garde bien de communiquer les noms et adresses des restaurateurs» qui lui ont demandé des macarons, le fondateur de «Zone libre», qui s’accommoderait d’une cuisine nauséabonte, admet donc que concilier la volonté de publiciser ces établissements, tout en les préservant d’un contrôle administratif désagréable, constitue un numéro a risques de corde raide. La peur des sanctions administratives est plus oppressante que la contamination. Encore que tous les restaurants concernés n’ont pas le même souci de la discrétion: certains n’hésitent même pas à communiquer auprès de la presse locale, comme ici auprès de La Dépêche .

Aucun passe sanitaire n’a été requis mercredi lors d’un concert à La maison de la halle de Verfeil-sur-Seye, située dans le Tarn-et-Garonne, entre entre Caussade et Villefranche-de-Rouergue (MRG).

Les initiatives anti-passe sanitaire se multiplient:

En Ardèche du Sud, aux Vans, se déroule une opération “Terrasse sans pass”, à l’initiative de Gilles Celadon.

Pour les plus chafouins, le petit rond vert reste néanmoins planqué dans le tiroir-caisse et on ne le sort que discrètement, pour quelques photos avec des clients de connivence. Si on veut recevoir des clients non-vaccinés sans trop attirer l’attention, le plus sûr reste de compter sur le bouche-à-oreille, avouent-ils. Message reçu cinq sur cinq pour beaucoup d’abonnés de la page Facebook du mouvement «Zone libre», qui ne publient que des informations très vagues («Zone Libre à […] chez un restaurateur courageux») et ne communiquent ensuite les bonnes adresses que par message privé. La voix de Radio Londres?

La France est divisée en deux.

Qui est le publiciste auteur de la com’ de Macron en Hitler ou Pétain?

Le sulfureux afficheur ne craint-il donc pas les foudres de Jupiter?

L’afficheur controversé récidive: dans le Var, il a placardé sur un immense panneau d’affichage une photo de Macron en Hitler, assortie du commentaire « Obéis, fais-toi vacciner ». Il sévit depuis 30 ans et a déjà été condamné pour de tels faits, mais assume.

Nouveau scandale jouissif dont l’auteur est encore Flori, un afficheur varois controversé, qui dispose de 350 à 400 panneaux d’affichage dans la région. Depuis des décennies, il en utilise quelques-uns pour témoigner à charge de l’état de l’opinion.

Samedi, en écho aux manifestations contre le passe sanitaire qui ont réuni plus de 230.000 personnes en France, il a récidivé, déclenchant une scandale noyé dans les autres, tout aussi insensés, qui fleurissent sur les panneaux brandis par les militants de Sud et de la CGT, comme des Gilets jaunes. Prétendant, comme ces révolutionnaires, se battre « pour la liberté d’expression », il a donc disposé sur un panneau, à Toulon, une photo-montage représentant le président Macron, en clone d’Adolf Hitler.

L’image dérange d’autant plus que de nombreux manifestants arboraient une étoile jaune « non vacciné » – autres images qui ont, elles aussi, été très commentées.

Condamné pour une affiche en 2019

Fiori n’est pourtant pas un déséquilibré…En 2019, en pleine crise des gilets jaunes, il avait placardé une fausse publicité, assortie du message « La police vous parle tous les jours sur BFM-TV ». 

Un mois après les faits, Michel-Ange Flori avait été condamné par le tribunal de grande instance de Marseille à verser 30.000 32.000 euros à la chaîne d’information en continu – à titre de provision à valoir sur l’indemnisation de son préjudice.

Michel-Ange s’était défendu, déjà, en invoquant la liberté d’expression:

« Je voulais simplement parodier la phrase de mai 68, ‘la police vous parle tous les soirs à 20 h’. Je le prends comme un coup personnel, on veut salir ma liberté d’expression. »

Il avait aussi été condamné à retirer l’affiche du panneau, et ses photos de sa page Facebook.

Poil à gratter

Michel-Ange Flori se voit comme le poil à gratter du pouvoir, avec les messages qu’il fait passer sur deux de ses panneaux: contre Castaner – alors ministre de l’Intérieur, contre le commandant de police de Toulon, contre les syndicats de police…

Avec humour, il tape sur les pouvoirs en place: « 150 euros de plus par mois par policier et nous ? La matraque dans la gueule ? », accuse-t-il en décembre, après l’augmentation accordée aux forces de l’ordre mobilisées pour les gilets jaunes.

Condamné à sept ans de prison 

« Macron permet aux pauvres de faire les poubelles gratuitement », indiquait encore le slogan d’une autre affiche, qui avait déjà fait grand bruit à Toulon et à la Seyne-sur-Mer pendant la crise sociale.

Mais si l’on parle beaucoup de lui aujourd’hui et ces dernières années, c’est dans les années 1990 que Michel-Ange Flori avait commencé à user de sa « liberté d’expression »: il dénonçait alors le patrimoine immobilier d’un élu local ou encore l’incendie des paillottes en Corse.

Corse: présumé coupable. Préfet: présumé innocent. Chevènement: l’innocence sélective

Première affiche « personnelle » de Michel-Ange Flori, en 1999

Cette première attaque lui avait valu 36 heures de garde à vue, après la visite de la brigade criminelle.

Et l’homme n’est donc pas inconnu des services de police: toujours en 1999, il avait été condamné à 7 ans de prison pour avoir « commandité la destruction d’un immeuble par substance explosive », en l’occurrence les locaux de son ex-employeur. Il a toujours nié ces accusations.

En 2015, année marquée par le terrorisme islamiste en France, il placarde « Je suis Charlie » dès janvier. Puis réclame, toujours grâce à ses panneaux 4×3, la peine de mort pour les terroristes, après les attaques de novembre.

Une centaine d’affiches provocatrices

En parallèle, il s’oppose à la déchéance de nationalité des terroristes binationaux, présentant la mesure de François Hollande comme… un poisson d’avril.

En vingt ans, il pense avoir placardé une centaine d’affiches provocatrices. Le rythme s’est accéléré depuis environ un an: « Je suis devenu un hebdo », ironise-t-il, particulièrement inspiré par Alexandre Benalla, l’ancien collaborateur du chef de l’Etat.

Franc-tireur, il tape tous azimuts, parfois sur des politiques locaux, « mais surtout sur les grosses enseignes ». Macron aujourd’hui, après François Hollande, Nicolas Sarkozy dont il annonce qu’il a « demandé l’asile politique à la Libye » et François Fillon: « le général de Gaulle aurait-il salarié Yvonne ? », demande-t-il, durant la campagne présidentielle 2017, alors que le candidat LR est empêtré dans l’affaire des emplois présumés fictifs de son épouse.

Un passé agité

Né en Algérie d’un père corse et d’une mère pied-noir, avant de débarquer avec eux dans le Var, Michel-Ange Flori a longtemps galéré avant de faire fortune dans l’affichage publicitaire.

L’afficheur fortuné n’oublie pas d’où il vient et tient à le rappeler:

« J’ai manié le marteau-piqueur, cuit des steaks à Toulon » (Michel-Ange Flori)

CRS pendant quinze mois, dit-il, avant de se faire débarquer pour une « bagarre », il est chauffeur-livreur à Toulon pour Jean-Louis Fargette, « la savonnette », ancien parrain du milieu varois, abattu en Italie en 1993.

Lucide, condamné pour certaines affiches, Michel-Ange Flori assume, persiste et signe. Et n’oublie pas pour autant qu’il vit en démocratie:

Pas question pour ce soutien des Gilets jaunes de se lancer en politique, malgré certaines demandes: il dit avoir été approché par Francis Lalanne pour les européennes, qui le voulait sur sa liste. En vain. 

« Je resterai celui que je suis, je continuerai. Je sais aussi que si j’étais Chinois ou Turc, on m’aurait incarcéré. » (Michel-Ange Flori)

Une pancarte suspecte d’antisémitisme fait polémique dans la manifestation anti-passe sanitaire à Metz

La gauche instrumentalise son indignation pour accuser l’extrême droite

Cette pancarte brandie lors d’une manifestation anti-passe sanitaire à Metz (Moselle) est dans le viseur de la LICRA.

La LICRA annonce avoir saisi sa commission juridique après la diffusion d’une photo montrant une pancarte jugée antisémite à la manifestation anti-pass sanitaire à Metz samedi.

La manifestation contre le pass sanitaire et l’obligation vaccinale a rassemblé plusieurs milliers de personnes à Metz (Moselle) samedi 7 août 2021.

L’événement s’est globalement déroulé dans le calme et sans incident. Mais, depuis samedi soir, une image diffusée par les réseaux sociaux a été particulièrement commentée.

On y voit une femme tenant une pancarte listant des noms de personnes désignées comme des « traîtres » : Agnès Buzyn, Laurent Fabius, Patrick Drahi, Gabriel Attal, Bernard-Henri Lévy, Olivier Véran…

La Licra saisit sa commission juridique

La Licra (Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme) a annoncé avoir saisi sa commission juridique après la diffusion de cette photo.

Elle veut ainsi « examiner si des poursuites pénales sont envisageables » après l’association de certains noms issus de la communauté juive au mot « traîtres ».

La ligue estime que la mention « Mais qui ? » au centre de la pancarte est une « nouvelle manière d’afficher et d’assumer son antisémitisme ».

Quelle est l’origine de ce que vise la Licra?

Cette pancarte brandie lors d'une manifestation anti-pass sanitaire à Metz (Moselle) est dans le viseur de la Licra.

Dans un article, Libération a associé la question à une pratique des mouvements d’extrême-droite. D’après le quotidien, elle fait référence à la réponse du général en retraite Dominique Delawarde à la question de Claude Posternak sur CNews, lui demandant qui contrôle une supposée « meute médiatique ».

Le militaire lui a alors répondu « la communauté que vous connaissez bien », semblant suggérer des Juifs plutôt que des francs maçons. Il a par la suite été visé par une enquête.

D’autres signes, comme l’affichage de l’étoile jaune de la part de certains manifestants ou la comparaison à la Shoah, ont suscité un tollé, sans qu’on sache qui sont les porteurs réels de ces odieuses comparaisons, des éléments d’extrême droite ou des antisionistes pro-palestiniens d’extrême gauche.

Réactions indignées d’un côté, incompréhension de l’autre

L’affaire a réveillé des sentiments troubles aux extrêmes et a pris une telle ampleur sur les réseaux sociaux que le hashtag #antisemitisme figurait parmi les « tendances » en France.

L’avocat parisien Arié Alimi a exprimé son indignation. « L’antisémitisme n’a jamais été aussi bien représenté qu’à l’extrême-droite », a-t-il préjugé et « la bête s’épanouit quand les dirigeants politiques jouent avec la démocratie et l’Etat de droit », a également polémiqué ce membre de la Ligue des droits de l’homme (LDH), dont l’orientation politique est attestée par les dossiers défendus par cet avocat spécialisé dans les affaires de brutalitéss policières (affaire Rémi Fraisse, Geneviève Legay, militante d’Attac en 2019, du journaliste antisioniste Taha Bouhafs (accusé d’être un « journaliste militant » ou « activiste » et d’avoir tenu des propos racistes et antisémites), de Gilets jaunes, de Cédric Chouviat ou de l’islamo-gauchiste Mélenchon (LFI).

La députée européenne (LREM) Nathalie Loiseau a également tweeté sa colère, participant ainsi à l’hystérisation du débat sur le passe sanitaire obligatoire étendu, recherché par le pouvoir macronien. « Il y a chez ces manifestants un antisémitisme assumé. Odieux. Insupportable. Toute la classe politique doit le dénoncer sans attendre et sans calcul. Ce [« ceux »] qui se tairont [orthographe d’une ex-directrice de l’ENA !], s’il y en a, signeront leur indignité. Il n’y a rien à comprendre, seulement à combattre cette haine immonde ».

Le critique littéraire Eric Naulleau dénonce un « antisémitisme décontracté ». Selon lui, « la bête immonde sait varier les masques ».

Vaccination obligatoire pour tous, recommandée par la Fédération hospitalière de France

Le patron des hôpitaux publics appelle à l’extension de l’obligation vaccinale

Pass sanitaire : Pas de licenciement, terrasses incluses… Qu’est-ce qui change dans la loi par rapport au texte initial ?
Le passe est un révélateur d’appartenance politique

« Partout les indicateurs repartent à la hausse », alerte Fréderic Valletoux. Le président de la Fédération hospitalière de France (FHF) s’inquiète : « Le contexte épidémique nous montre les limites des mesures intermédiaires,» déclare-t-il dans un entretien avec le Journal du Dimanche.

Pass sanitaire en Vendée : Les restaurateurs envisagent de recruter des retraités bénévoles pour les contrôles

Alors que le passe sanitaire doit être étendu aux bars et restaurants, des privilégiés, le 9 août, le patron des hôpitaux publics plaide pour la vaccination obligatoire pour tous les Français. « Il est temps d’aller au-delà de l’incitation pour franchir la dernière marche », ajoute Frédéric Valletoux, également maire (Agir) de Fontainebleau.

Une mesure « simple, claire et efficace »

Coronavirus dans les Pyrénées-Orientales : Mise à l'isolement d'un village vacances du Barcarès suite à une série de cas

« Tout le monde a voulu faire confiance », a-t-il estimé, avant de souligner que « chaque jour qui passe voit les antivaccins durcir leurs propos ». L’argumentaire reste simpliste et ce sont en fait les actions qui se multiplient et le nombre de participants, Ce samedi, les manifestations, parfois émaillées de face-à-face tendus avec les forces de l’ordre, ont rassemblé en France plus de 200.000 opposants à l’extension du passe sanitaire. Une mobilisation en hausse, en plein été, au troisième week-end de contestation. La mauvaise foi politique des extrémistes consistant à se déclarer anti-passe quand ils sont antivax, comme l’anti-raciste qui est racisé ou l’antisioniste revendiqué qui est un antisémite honteux.

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Selon le président de la FHF, sensible a l’argument de ka discrimination des anti-passe/antivax, la mise en place de la vaccination obligatoire aurait l’avantage d’être « plus lisible » que le passe sanitaire. « C’est une mesure simple, claire et efficace, quand la mise en œuvre du passe s’annonce, elle, d’une complexité rare, notamment pour les hôpitaux, pour tracer une frontière entre les patients pour lesquels il sera demandé à l’entrée et les autres », argumente Frédéric Valletoux.

Vaccination : Covax espère obtenir 250 millions de doses d’ici deux mois, selon l’OMS

Depuis plusieurs semaines, certaines personnalités médicales et politiques se sont elles aussi prononcées en faveur d’une vaccination obligatoire pour tous et non imposées à certaines professions, si exposées soient-elles et porteuses potentielles en première ligne. Envisagée par la Haute Autorité de santé, HAS, elle est également plébiscitée par 58 % des Français, selon un sondage Odoxa-Backbone Consulting pour Franceinfo et Le Figaro publié le 1er juillet.

Coronavirus : Quels sont les départements soumis à des restrictions sanitaires ?

Manifestations anti-passe sanitaire: la mayonnaise prend?

Les libertaires croient à une « montée en puissance »

A Paris, quatre cortèges défilent ce samedi contre le pass sanitaire, alors que l’épidémie de Covid-19 a repris en France. « Ça monte, c’est monté en puissance. J’ai confiance », a affirmé au micro d’Europe 1 l’un des contestataires. Dans la capitale, environ 10.000 personnes sont attendues par les autorités.

Ce weekend est marqué par le troisième samedi de manifestations contre le passe sanitaire obligatoire étendu en France. Les autorités s’attendent à ce que 160.000 réfractaires à toute obligation défilent dans 150 villes de France pour protester contre ce qu’ils estiment être une restriction de liberté malgré le contexte létal d’épidémie de Covid-19.

L’un des principaux cortèges parisiens emprunté par les Gilets jaunes et les syndicalistes allait du Nord-Est de la capitale et la Bastille. « Ça monte, c’est monté en puissance. J’ai confiance. Il y aura du monde », affirmait l’un des manifestants, Khaled, au micro d’Europe 1, quelques instants avant le début du rassemblement.

Macron cristalise les revendications hétéroclites des rebelles de tout poil

A Paris, quatre marches se sont déroulées ce samedi après-midi avec l’ambition de faire une démonstration de force qui ferait aterrir Macron. La marche organisée à l’appel de Florian Philippot, le président du parti Les Patriotes, a, elle, démarré à 14h30 de Montparnasse en direction du ministère de la Santé. Dans la manifestation, quelque 200 personnes étaient déjà présentes deux heures avant le départ. La « Marseillaise » se mêlait aux slogans réclamant plus de liberté, ainsi qu’aux arguments jugés complotistes, le terme rédhibitoire disqualifiant.

Pour tel manifestant qui, ces dernières semaines, a franchi le périphérique à chaque sollicitation contre le passe sanitaire, les quatre manifestations dans la capitale doivent permettre au mouvement de se faire entendre. « Les quatre vont en faire une. Cela mettra du temps mais on va en faire une« , espére-t-il. « Il faut compter partout en France. Il ne faut pas compter que Paris », ajoutait-il à propos du comptage des manifestants. « Il y en a plein qui sont en vacances. Nous, il y a deux semaines, on était à Montpellier et on a manifesté à Montpellier. »

« Il y a plein de choses à faire pour se fasse entendre ! »

« Dans toute la France, ça va bouger. Tout le monde peut venir, aller à la préfecture, aller à sa mairie, se réunir… Il y a plein de choses à faire pour qu’on se fasse entendre !, » insiste ce Maghrébin, partisan de la subversion. Rêve d’automne arabe?

A Paris, 10.000 manifestants sont attendus. 3.000 policiers et gendarmes sont mobilisés pour suivre les différentes manifestations.

Passe sanitaire: 4 articles de loi à censurer par les Sages

Le Conseil constitutionnel doit statuer dans l’urgence

Après le premier ministre soi-même, 74 députés saisissent le Conseil constitutionnel.

Ces 4 articles de la loi votée sur l’obligation du passe sanitaire que la gauche demande au Conseil constitutionnel de censurer

No pass(aran)! Saisi ce lundi 26 juillet, le Conseil constitutionnel doit trancher sur plusieurs des dispositions controversées de loi adoptée par le Parlement et relative à l’ »extension » du passe sanitaire à certaines activités du quotidien. 

Dans le détail, ces élus de gauche, pour la très grande majorité, membres du Parti socialiste, de la France insoumise, du Parti communiste ou du groupe Libertés et Territoires à l’Assemblée demandent la censure de quatre des 21 articles que composent le texte (1er, 2, 8 et 9). Sont dénoncés les atteintes “disproportionnées” aux libertés à travers, notamment, les restrictions visant les centres commerciaux, les lieux de restauration ou les voyages longue distance, des secteurs industriels puissants. 

Ces députés considèrent également que, compte tenu des délais imposés, les stocks de vaccins présents ou à venir ne permettront pas de protéger la population concernée par le passe créant une “atteinte au principe d’égalité”.

Ils dénoncent également les conditions d’examen du texte au Parlement, jugées “extrêmes” et nuisant à sa “sincérité”. 

“Atteinte au principe d’égalité, à la liberté d’aller et venir…”

L’article 1er, qu’ils veulent voir retoquer, est le plus important. Il prévoit l’extension du passe obligatoire, outil présenté par le gouvernement comme la meilleure arme face au rebond de l’épidémie de Covid-19. Cet article prolonge l’état d’urgence sanitaire jusqu’au 15 novembre, au lieu de décembre, voulu pzr l’exécutif. Une date ”éloignée” et “disproportionnée”, selon les mots des députés dans leur recours mis en ligne par la France insoumise. 

Concernant le passe sanitaire, ils estiment, qu’ainsi étendu, il “porte atteinte au principe d’égalité, à la liberté d’aller et venir, à la liberté d’entreprendre, au droit au respect de la vie privée et familiale.”

L’article 2 concerne ce que ces élus appellent un “cavalier législatif.” Il prévoit que la peine (de 3 ans d’emprisonnement) applicable en cas de refus, par un étranger, de se soumettre à une décision d’expulsion soit étendue aux cas de “refus de se soumettre aux obligations sanitaires nécessaires à l’exécution d’office de la mesure dont il fait l’objet.”

Un « cavalier législatif » désigne les dispositions contenues dans un projet ou une proposition de loi qui, en vertu des règles constitutionnelles ou organiques régissant la procédure législative, n’ont pas leur place dans le texte dans lequel le législateur a tenté de les faire figurer.

“Autrement dit”, écrivent les députés qui saisissent le Conseil, “les étrangers refusant de se soumettre ou étant dans l’impossibilité de présenter le résultat d’un examen de dépistage virologique ne concluant pas à une contamination par le Covid-19 en vue de l’exécution d’une mesure d’éloignement encourent une peine disproportionnée.”

Rendez-vous le 5 août

Les 74 parlementaires estiment également que la durée de conservation des “données relatives à une personne ayant fait l’objet d’un examen de dépistage virolowgique ou sérologique de covid-19 concluant à une contamination”, étendue de trois à six mois, comme le prévoit l’article 8 du projet de loi, est “excessive” et “porte ainsi atteinte au respect au droit à la vie privée protégé par la Constitution.”

Enfin, ils demandent au Conseil de se pencher de plus près sur l’isolement obligatoire des personnes positives au virus. Dans le détail, l’article 9 prévoit que “les personnes faisant l’objet d’un test positif à la covid-19 ont l’obligation de se placer à l’isolement pour une durée non renouvelable de dix jours.”

Une rédaction qui manque de clarté, selon la gauche, pouvant prêter à des recours juridiques en nombre, que le “système judiciaire par ailleurs sous-doté” ne pourrait traiter convenablement au cœur de l’été. “Cette impossibilité d’ordre matériel rend les garanties prévues par l’article [la possibilité de saisir le juge des libertés et de la détention] inapplicables”, pointent-ils.

La balle est désormais dans le camp des Sages de la rue de Montpensier. Déjà saisis par Jean Castex sur “la loi relative à la gestion de la crise sanitaire”, selon les mots du Conseil constitutionnel dans un premier communiqué publié à la mi-journée, ils doivent se prononcer le 5 août prochain. 

35% des sondés français soutiennent les manifestants anti-passe sanitaire

Colère trans-partisane et clusters à venir

Manifestation d'opposants aux vaccins et au passe sanitaire, mercredi à Paris.
Références automatiques , couteau suisse de l’extrême gauche, sans masques ni distanciation physique

Au lendemain des manifestations, qui ont réuni 161 000 personnes dans toute la France, un sondage Ifop révèle qu’un tiers de la population est favorable au mouvement anti-pass sanitaire

161.000 manifestants, dont 11.000 à Paris. Le mouvement anti-pass sanitaire rassemblerait de plus en plus de Français. C’est en tout cas ce thème qu’a voulu étudier l’Ifop. Ce 25 juillet, le Journal du Dimanche a publié un sondage de l’institut français d’opinion publique montrant que 35% des Français « soutiennent » ou « éprouvent » de la sympathie à l’égard des manifestants qui contestent l’extension du pass sanitaire. « Même si les participants sont dans l’outrance, ils arrivent à s’attirer la sympathie et le soutien d’un tiers de la population », a commenté Jean-Philippe Dubrulle, directeur d’études à l’Ifop, dans le JDD.

La manifestation à Paris © Gabrielle CEZARD/SIPA

Des similitudes avec les Gilets jaunes, selon l’IFOP

Les syndicats, tels la CGT ou SUD, et les partis politiques, comme LFI, EELV ou Génération.s, agissent en sous-main.

L’Ifop s’est aussi intéressé au profil de ces sympathisants. Ils seraient majoritairement jeunes : 51% d’entre eux ont moins de 35 ans, 46% vivent dans de petites communes et 79% refuseraient catégoriquement la vaccination.

Les soutiens des anti-pass sanitaire seraient même des extrémistes – et non pas des modérés, selon la propagande racoleuse – partisans des idées de La France Insoumise (57%) ou du Rassemblement national (49%).

Cette mouvance aurait bien des ressemblances avec celle des Gilets jaunes. C’est ce que tend à démontrer l’Ifop, entreprise commerciale partisane comme les autres mais levier de manipulation politique des masses. Parmi les sympathisants des anti-pass sanitaire, 69% d’entre eux « se sentent Gilets jaunes ». Jean-Philippe Dubrulle a analysé dans le JDD : « C’est cette France un peu délaissée, qui galère et qu’on avait déjà identifiée dans la crise des Gilets jaunes, qui affirme le plus son soutien à ces manifestations contre le pass sanitaire. »

Passe sanitaire : les députés embrouillent le maître des horloges

Macron est parti faire un tour du monde: Japon, puis Polynésie

Olivier Véran à l'Assemblée, le 20 juillet 2021
La tête qu’il a !

La prolongation des débats sur le projet de loi sanitaire à l’Assemblée a provoqué un retard dans l’adoption définitive du projet de loi en souffrance contre le séparatisme.

Le présomptueux Macron n’avait pas prévu que sa course contre la montre avec la covid serait semée d’embûches par les parlementaires, dont certains membres de sa majorité. Il souhaitait une adoption rapide par l’Assemblée du projet de loi sanitaire par ses députés, mais les débats s’éternisent depuis le 21 juillet. 

L’examen du projet en accéléré provoque des reticences et des rejets:

Toute l’après-midi, puis toute la soirée jusqu’après minuit, les députés ont opposé leurs points de vue, notamment sur l’extension du passe sanitaire qui crée de vives tensions dans leurs circonscriptions: certains électeurs qu’ils avaient oubliés se sont rappelés à leur souvenir en leur adressant des menaces de mort.

Des avis qui exaspèrent le ministre Véran. « Il y a un virus. Si le virus pouvait nous regarder, il serait assez content et se servirait une petite bière, a lancé le ministre de la Santé. Honnêtement nous avons besoin d’avoir des mesures de protection des Français et des établissements recevant du public. Je le redis et je le martèlerai toute la soirée et toute la nuit ». Les députés lui martèlent que les mesures adoptées doivent être réalistes et acceptables.

Pourquoi cela prend-il autant de temps ? Dans la majorité présidentielle comme dans l’opposition, de nombreux députés contestent la précipitation dans l’examen du texte. Ce qui bloque ? Le passe sanitaire.

Le passe, une mesure liberticide ?

Ce dernier est jugé liberticide par Nicolas Dupont-Aignan. Le député LREM de Paris Pacôme Rupin n’est pas loin de partager ce sentiment (lien PaSiDupes). « On n’imagine pas une société dans laquelle pour aller prendre un café ou aller au cinéma, il faudrait montrer ses données personnelles« , a déclaré l’ex-socialiste dans l’hémicycle. Lien PaSiDupes

Martine Wonner, ex-LREM et psychiatre criseuse, mène la rébellion à l’Assemblée. Et en dehors. Si elle était cachetonnées, ses psychotropes ne font plus effets. Tignasse en bataille, mais aplomb macronien, elle enflamme les travées. Socialiste comme elle, la ministre déléguée chargée de l’Autonomie, Brigitte Bourguignon, a dû la recadrer : lors de manifestations contre le passe sanitaire la députée du Bas-Rhin a en effet publiquement appelé les antivax, à « faire le siège des parlementaires » et à « envahir leur permanence « , comme ce fut le cas de celle de Richard Ferrand, président de l’Assemblée.

Lien PaSiDupes: appel du trublion Wonner à la révolte

Lien PaSiDupes: intrusion dans la permanence de Ferrand

Du coup, Macron est parti s’aérer: quelle empreinte carbone?

Réchauffement climatique (tour du monde en avions pollueurs), questions culturelles et tensions autour des essais nucléaires, la visite de Macron samedi et dimanche en Polynésie française est plombée par de nombreux dossiers. Les sujets sur lesquels le président va devoir endormir ses interlocuteurs polynésiens qui l’attendent de pied ferme s’amoncellent dans la boîte à gifles.

Ce weekend, le chef de l’Etat s’envole à plus de 15.000 kilomètres de la métropole, en Polynésie française. Après un passage par Tokyo, au Japon, pour la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques, le président atterrira à Papeete, sur l’île de Tahiti. Avec ce déplacement à l’autre bout de la planète, Macron tente de sortir d’une séquence politique qui tourne mal autour de la Covid. 

Arrêtez de comparer la campagne de vaccination à la Shoah: un appel de Mediapart à ses suiveurs

Le site trotskiste tente de déplacer les délires antisémites des siens sur l’extrême droite

L’extrême gauche se livre à une mascarade indigne : en même temps, elle est islamogauchiste!

« Certain·e·s abonné·e·s sont choqué·e·s par les comparaisons entre vaccination et Holocauste [mais aussi par l’écriture inclusive évidemment pratiquée par Mediapart], et nous alertent, ce qui mène à des dé-publications systématiquement mal comprises, » reconnaît Mediapart, doutant des capacités intellectuelles de ses lecteurs. Ce qui se conçoit bien s’énonce pourtant clairement, mais quid des raisonnements tordus qui reviennent en boomerang en pleine face? « C’est pourquoi nous allons vous exposer notre ligne concernant ces décisions de modération. » Auto-exegèse…

« Depuis le début de la crise du Covid [de la covid], nous pouvons lire dans les fils de commentaires des contributions comparant la pandémie et la vaccination à la Shoah : « Le Covid a été créé pour tuer une partie de la population »« l’épidémie de Covid est mal gérée pour se débarrasser des plus vieux »« la campagne de vaccination a pour but de se débarrasser d’un maximum de personnes »« ceux qui ne sont pas vaccinés vont être persécutés comme les juifs pendant la guerre »« à quand un procès de Nuremberg pour le gouvernement français ? », « le pass sanitaire est la nouvelle étoile jaune ».

Reductio ad Hitlerum

Le point Godwin (recours systématique à une comparaison avec Hitler ou le nazisme) est largement atteint dans les discussions en ligne, peu importe le sujet abordé. Au-delà du fait qu’elle n’est souvent pas pertinente, cette tactique [sic] minore les horreurs de crimes contre l’humanité.

Cela relève souvent d’une forme de paresse intellectuelle : pas la peine de creuser le sujet initial, on sort la carte « nazisme » comme un joker qui est censé mettre fin à toute forme d’argumentation. [décrédibilisation et diabolisation sont les deux mamelles léninistes]

Mais en comparant tout et n’importe quoi à l’Holocauste, on participe à la banalisation du génocide de 6 millions de juifs,[et surtout !] de tziganes, d’homosexuels.

Comme souvent, les espaces de discussion sont un miroir des débats qui agitent la société. Il y a quelques mois, la commercialisation d’étoiles jaunes « non-vacciné » avait fait scandale aux Etats-Unis [les révolutionnaires d’ici rejetteraient-ils désormais les délires de là-bas?]. Dans la foulée, une élue trumpiste avait comparé le passeport vaccinal au port de l’étoile jaune.[trumpistes et trotskistes, mêmes facilités et égarements]

Il est bon de se rappeler que les personnes publiques qui utilisent cette rhétorique sont souvent des figures d’extrême droite [ce qui demande à être démontré] qui n’en ont strictement rien à faire de l’antisémitisme [à la différence de Mediapart?], du racisme et de l’autoritarisme.

En lisant ces commentaires dans les espaces participatifs de Mediapart, nous voyons bien que les personnes qui usent du point Godwin ont souvent les meilleures intentions du monde [ne pas braquer le lecteur demeuré: le site en a financièrement besoin]. Elles veulent défendre nos libertés, mises en péril par une politique sécuritaire déjà bien installée depuis la lutte contre le terrorisme [le terrorisme islamiste le justifie]. Mais cela ne rend pas acceptables [ou sans ambiguïtés] ces comparaisons pour autant. 

Sans s’en rendre compte [demeurés et inconscients], elles participent à une forme de négationnisme.

Ce billet est un appel à la décence

« I » en gras, pour « Internationale »

Non, la campagne de vaccination n’est pas comparable aux expériences de Mengele [fallait-il le préciser?!]. Non, les personnes qui ne sont pas vaccinées ne vont pas se faire rafler pour être emmenées dans des camps de concentration. Non, derrière la mauvaise gestion de l’épidémie, il n’y a pas la volonté systématique de faire disparaître de la surface du globe les personnes d’une même religion ou origine.

Faire un parallèle entre l’étoile jaune et le passe vaccinal n’a aucun sens. Les personnes qui n’ont pas de passe vaccinal ne vont pas être privées de leur nationalité, de leurs droits civiques, de leur maison, de leur famille…

A ceux qui pensent que leur liberté d’expression est mise à mal, que l’on ne peut plus rien dire, voici la définition d’un génocide : un génocide est un crime consistant en l’élimination concrète intentionnelle, totale ou partielle, d’un groupe national, ethnique ou encore religieux, en tant que tel, ce qui veut dire que des membres du groupe sont tués, brisés mentalement et physiquement, ou rendus incapables de procréer, en vue de rendre difficile ou impossible la vie du groupe ainsi réduit. Le génocide peut être perpétré par divers moyens, le plus répandu et le plus évident étant le meurtre collectif.

La situation politique en France est alarmante mais nous ne vivons pas une situation de génocide. Ces comparaisons toujours plus extrêmes sont symptomatiques de la polarisation [bipolarisation] des débats et des opinions [et des classes sociales en lutte: riches et pauvres !]. Enfermés dans nos bulles informationnelles [schémas idéologiques simplistes], nous partageons des avis toujours plus tranchés et de moins en moins réconciliables avec les opinions opposées. Tout est préférable à l’indifférence d’un post sans réponse ou sans « j’aime » [Les réseaux sociaux ont bon dos et sont des exutoires faciles: cf. les antifas].

Il est possible de critiquer la gestion de la crise sanitaire sans faire appel à l’instrumentalisation et la relativisation du génocide contre les juifs, qui sont une insulte pour les familles des millions de personnes exterminées [notamment des Juifs, si Mediapart répugne à les nommer]. »

Lien PaSiDupes: les convergences qui mettent Mediapart en alerte.