Deux journalistes de Mediapart et un avocat ont financé des djihadistes

« Trois condamnations pour financement et corruption terroriste ont étaient (sic) rendus vendredi dernier. » [Philippe Higuen/AFP…]

Maximilien Thibaut

Le trio a été condamné vendredi dernier pour avoir transféré des fonds à des membres de Daesh. Des peines allant de dix mois à trois ans de prison avec sursis ont été prononcées….

Un ancien avocat spécialisé dans la défense des djihadistes et deux reporters du site révolutionnaire trotskiste Mediapart ont été condamnés pour avoir livré de l’argent à des membres de Daesh. Dans le cadre de cette affaire, l’ancien avocat Bruno V., pour Me Bruno Vinay, 50 ans, a été visé par la peine la plus lourde, pour corruption. 

L’avocat parisien Bruno Vinay, ci-dessous, qui a notamment défendu plusieurs djihadistes français partis rejoindre le groupe Etat islamique (EI) en Irak et en Syrie, et mis en examen pour «financement du terrorisme», a vu sa suspension d’exercer (pour quatre mois, éventuellement renouvelables) levée par le conseil de l’Ordre, mais le Parquet général a fait appel de cette décision.

Bruno Vinay, Paris 20e

Me Vinay était «en contact avec les deux journalistes de Mediapart qui proposaient de mettre leur réseau à son service» et «reconnaît avoir remis une somme d’argent directement en Allemagne à un contact», 20.000 euros, selon une source proche du dossier. «Il avait au préalable sollicité à trois reprises les autorités judiciaires et consulaires françaises qui avaient choisi de ne pas y donner suite», rappellent les avocats de Me Vinay, Emmanuel Daoud et Laure Heinich. L’entreprise n’avait pu aboutir et Maximilien Thibaut serait mort à Mossoul. Melina Boughedir a, elle, été condamnée en juin 2018 à Bagdad à la perpétuité pour avoir rejoint l’EI. En septembre, l’une des journalistes, spécialiste des affaires de djihadisme, avait été placée en garde à vue à la DGSI avant d’être remise en liberté sans faire l’objet de poursuites.

Mélina Boughedir

Deux journalistes de Mediapart étaient entrées en contact avec des membres de Daesh pour écrire un livre d’enquête sur les femmes françaises ayant rejoint cette organisation islamiste terroriste. Elles se n’ont pas hesité à leur faire passer des fonds pour payer  l’«exfiltration» de plusieurs femmes (et mères avec enfants) de Syrie ou d’Irak et pour prendre part à l’opération ratée de sauvetage du djihadiste Maximilien Thibaut, dont la femme est la Française Mélina Boughedir, 27 ans – entrée illégalement en Irak pour combattre le régime légitime du côté des rebelles islamistes. Lien PaSiDupes

Edith Bouvier

Devant le tribunal, Edith B. (43 ans) et Céline M. – initiales de collusion de la justice pour Edith Bouvier et Céline Martelet – avaient admis qu’elles étaient «sorties du cadre» de leur métier, mais avaient maintenu qu’elles avaient agi par «humanité», pour «sauver des vies». Elles ont été condamnées respectivement à dix et douze mois d’emprisonnement assortis d’un sursis simple, suivant des peines requises par le procureur.

Céline Martelet

Trois implications passibles de la peine de mort en temps de guerre: un agent de la DGSE est mort durant la guerre d’Irak, puis trois autres militaires lors de l’intervention contre l’Etat islamique. Et 21 militaires français sont morts au champ d’honneur. Pour eux, ni « suspension temporaire », ni « sursis simple ».

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